Aphorisme fiscal

Comme les dépenses des administrations publiques vont atteindre 93% de la valeur ajoutée du secteur marchand (secteur bancaire inclus) en 2014 et probablement atteindre 100% en 2015 avec la récession qui se profile, et comme personne bien sûr ne veut mourir pour Bercy (et encore moins pour le régime de retraite spécial des dirigeants politiques), le travail non déclaré et la fraude fiscale vont devenir une nécessité vitale pour les honnêtes gens (la fraude fiscale était jusqu'à présent principalement réservée au ministre en charge de la lutte contre la fraude fiscale...). Ou alors le départ vers l'étranger. En effet, aussi inconcevable que ça puisse paraître à un inspecteur des finances formé à l'Ena, 100% de taxation est la limite indépassable. On pourrait croire que c'est échec et mat et game over. Hélas, les vrais problèmes ne vont faire que commencer. Confronté à des recettes fiscales qui ne rentrent plus, le régime va être forcé de montrer son vrai visage : ou bien, démocrate, il va baisser les dépenses et les impôts pour permettre à l'économie souterraine de revenir dans la sphère officielle ; ou bien, totalitaire, il va accentuer la répression. Il n'y a malheureusement aucun doute sur ce que vont faire ceux qui prétendent "réinventer le rêve français"...