Le bilan économique de 2014 s'affine
A l'automne 2013, après un an et demi de délire tous azimuts, de campagnes d'insultes menées de l'Elysée, de hausses d'impôts délirantes, de mesures coercitives contre "la bourgeoisie honnie" et les vilains entrepreneurs, renards en liberté dans le poulailler socialiste, la politique socialisante de M. Hollande s'était fracassée sur la révolte des "bonnets rouges". Et, toute honte bue, il avait fallu rebrousser chemin. Le changement de politique fut annoncé lors des vœux le 31 décembre 2013 et concrétisé lors d'une conférence de presse psychédélique où un président surpris au lit avec une starlette et qui avait du "virer la légitime pas si légitime" hors du palais présidentiel, sous anesthésique, relooké de frais avec une teinture noir corbeau et des lunettes de notaire , avait expliqué qu'il brisait les tabous socialistes pour se lancer dans une "politique de l'offre" basée sur l'accroissement de la fiscalité des ménages aisés au profit de la trésorerie des entreprises.
Un an plus tard, où en est-on ? Les chiffres sortent les uns après les autres.
Le taux de chômage dépasse les 10% (10.4% selon les derniers chiffres de l'Insee, un record), avec près de 200.000 chômeurs supplémentaires. Alors que les pays les mieux gérés sont redescendus autour de 5%.
Les déficits publics n'ont pas été réduits et au contraire se sont aggravés avec un taux supérieur à 4% (alors qu'il fallait redescendre à 3% en …2013). L'Allemagne présente des excédents.
La dette atteint les 2.000 milliards d'euros, et les des dépenses publiques 1.000 milliards d'Euros environ, alors que la valeur ajoutée des entreprises de plus de 1 personne du secteur non financier peine à dépasser 1.200 milliards.
Les prélèvements cumulés sur le pays atteignent 90 milliards supplémentaires en cumulés depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir. L'Etat emprunte à peu près cette somme chaque année. Les Français sont donc punis fiscalement ici et maintenant. De plus on aggrave la pression sur les générations futures.
L'immobilier a sombré dans la crise et la construction neuve est à son plus bas depuis des décennies grâce à des lois imbéciles (Pinel et Duflot).
Le revenu par tête a de nouveau baissé.
Le nombre de résidents gagnant moins de 777 euros par mois a encore augmenté.
Qu'a donc fait cette présidence depuis 18 mois ? Rien, sinon des bavardages , de la comm'et des opérations politiciennes.
On a changé le gouvernement. M. Valls a remplacé l'insignifiant M. Ayrault qui n'aura laissé aucune trace. M. Valls, minoritaire dans son parti, est en recherche perpétuelle d'une légitimité qu'il tente de conforter par des éclats politiciens et des mouvements de menton. On assiste donc peu après la formation de son premier gouvernement à une première crise qui voit l'exclusion de trois ministres frondeurs. Sans majorité certaine depuis qu'il a perdu l'appui des communistes et de l'extrême gauche, puis des écologistes, puis des frondeurs de son propres parti, il en vient à utiliser le 49.3 honni pour faire passer une loi sans importance mais censée marquer la nouvelle orientation sociale libérale du gouvernement.
Tout le monde a pu voir que cette loi dite "Macron" était d'une pauvreté absolue. Son impact sur la croissance a pu être chiffrée à +0.1%. Un pas dans la bonne direction, certes, mais de type lilliputien. Elle va maintenant servir encore de fond de débat jusqu'à l'été. Dans cette loi la seule mesure représentant une vraie rupture est l'autorisation théorique du transport interurbain en autocar. On verra ce qu'il en restera dans la pratique en 2016 et surtout 2017.
En fait M. Hollande, comme dit le secrétaire du PS, M. Cambadelis, "fait de la politique".
Le canevas initial était d'assommer d'impôts les Français, surtout aisés, et de les priver le plus possible des prestations publiques, pour se débarrasser de la pression de Bruxelles, puis de lâcher la bride dans la seconde partie du quinquennat afin de se représenter, aidé par des "achats de votes" massifs, le tout enveloppé dans un brouillard "sociétaliste" et "républicain" , censé mettre dans la poche du président toutes les associations et "pacifier" la société.
Le fiasco est total.
La société est tellement apaisée qu'elle a choisi de faire du FN le parti majoritaire (les intentions de vote pour les prochaines élections évoquent le fait qu'un tiers des électeurs voteraient Le Pen, un taux historique), remettant radicalement en question un multiculturalisme fondé sur le dénigrement national permanent et les revendications communautaristes qui la choque dans ses profondeurs. Le PS a perdu la classe ouvrière. Parmi les candidats aux prochaines élections dites départementales il n'y a pas un seul ouvrier sur les listes d'un parti qui était naguère la section française de l'internationale ouvrière. Il faut dire qu'en France végètent des millions de personnes au dessous d'un revenu mensuel de 1000 Euros et que l'emploi ouvrier disparait.
L'Europe et tellement apaisée par les enfumages successifs de l'ancien député de la Corrèze, qu'elle somme la France d'agir enfin par des mesures de réduction de la géométrie de l'Etat obèse et inefficace qui écrase le pays et l'empêche de se redresser. Les pertes gigantesques d'Areva, près de 5 milliards tout de même, soulignent un peu plus la déréliction des sociétés nationales, EDF faisant payer ses retraites abusives aux salariés du secteur privé, la SNCF sombrant dans le n'importe quoi, les organismes de transports publics régionaux étant des gouffres insondables pour des prestations dont l'intérêt n'est jamais évalué. Pour les Ministères, c'est encore pire. L'Education Nationale est en détresse aggravée. La Santé est un secteur en voie de dégringolade programmée. La justice est sinistrée depuis tellement longtemps qu'on ne voit même plus l'ampleur de la casse. La police est en plein désarroi et on tire à la Kalachnikov à Marseille quand le premier ministre y apparait. L'armée, est trop sollicitée et fait de son mieux avec pratiquement des bouts de ficelles. Ne parlons plus de l'enseignement !
On ne s'indigne même pas que le Conseil de l'Europe s'occupe des fessées aux bambins, pendant que la Russie annexe une partie de l'Ukraine dans des conditions abjectes de guerre civile. Et on se gaussait des idiots qui débattaient du sexe des anges pendant que les barbares étaient à leurs portes !
La position de la France en Europe a été réduite àune portion plus que congrue. Elle est marginalisée dans toutes ses institutions et ne pèsent plus, sauf lorsqu'on peut embarquer avec elle Mme Merkel. .
La défense de la culture française est partout battue en brèche dans le monde. La France elle-même cesse défendre en interne sa langue et sa culture.
Peut-on simplement imaginer un désastre pire ?
Qui aurait simplement osé croire qu'on en serait là au début 2015 ? Sur la seule lancée des mesures fiscales prises 'ici aux élections présidentielles c'est à nouveau 90 à 100 milliards d'Euros qui vont être prélevés de force sur la nation par ce pouvoir dénaturé. On attend 200 à 300.000 chômeurs de plus. La dette dépassera les 10% du PIB. Aucune réforme structurelle réelle n'est même envisagée.
Pendant ce temps là un président responsable de ce désastre pavoise et pérore, tout heureux d'être là où il est et où il n'aurait jamais du être, requinqué par des attentats qu'il n'a pas su éviter, triomphant sur les ruines fumantes de l'économie du pays et tremblant d'espérance que la croissance des pays courageux et non conduits par des guignols, le sortira d'affaire et lui permettra de retenter sa chance aux élections présidentielles. Il chante "la reprise est là" comme il l'a fait tous les ans depuis son élections. Il est vrai qu'elle est là : chez les autres !
Est-ce que les Français savent simplement l'effort qu'il faudra faire pour sortir de ce drame ? Auront-ils compris ce que coûtent l'élection de démagogues, incapables, impréparés et nocifs ? Ou choisiront-ils la surenchère dans ce domaine, avec le Front National ?
Une fois de plus, des erreurs économiques majeures, et on connait le triptyque que nous dénonçons comme responsable de la crise qui nous frappe, n'ont servi qu'à provoquer des secousses politiques aggravantes, en donnant leur chance à des politiques démagogiques, égotistes et finalement parfaitement stupides.
Les leçons de l'histoire ne sont jamais retenues.
En attendant les Français vont se venger aux prochaines élections départementales.
Nous avions dits que l'année 2015 serait constamment dans un aller et retour entre ressentiments et signaux optimistes.
Les attentats, l'élection de Syrisa et bientôt le triomphe électoral du FN , devenu premier parti de France, marquent les effets du ressentiment.
Les signes que le monde est entré dans les deux années de croissance accélérée de fin de cycle se multiplient. Mais la reprise est faible et déséquilibrée dans le monde, encore plus faible dans la zone Euro et inexistante pour le moment en France. Le vent ne suffit pas à faire avancer le bateau, et encore moins dans la bonne direction. Il faut des voiles. On a cassé le mat et affalé les voiles en France. Le courant peut nous propulser et nous donner l'impression d'avancer, justifiant de rien faire d'autres que des gestes électoralistes.
Le retour de bâton sera d'autant plus fort lorsque la crise décennale frappera, même si ce sera la variante "faible" qui s'annonce. Rappelons que la reprise qui a suivi 1968 a sombré dans la crise de 73-74 ; celle de la fin des années 80 dans les affres du programme commun, celle de la fin des années 80 dans la crise de 92-93, celle de la fin du siècle dans la crise de 2001-2002, celle des années 2005-2007 dans la crise en cours. La dernière phase de reprise avait connu des taux de croissance ridicules en France.
Ce n'et pas parce que le cycle a une phase haute qu'il ne faut pas réformer le système monétaire international, la gestion de la zone Euro et la folie démagogique française.
Nous le disions en 1999, à ceux qui pensaient que le monde avait trouvé le chemin d'une croissance perpétuelle, que l'Euro était une promesse d'un avenir heureux et que la France jospinienne avait été dirigée par une "dream team".
Seize ans après nous sommes obligés de le répéter à ceux qui pensent que l'organisation monétaire et financière mondiale est juste parfaite, maintenant que la crise "d'exubérance" est surmontée, que la BCE ,ne peut être l'organe de pilotage exclusif de la zone Euro, et qu'il suffit de rien faire en France pour que les problèmes se règlent par magie.
Décidément certaines leçons fondamentales ne seront jamais tirées !
Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Bien sûr, la même conclusion vaut mot pour mot pour l'UMP.
Pour le PS et l'UMP, c'est clair : on ne reprend pas les mêmes et on ne recommence pas ce qui n'a pas marché depuis plus de 40 ans. Ces deux partis se sont discrédités. Si leurs bases électorales respectives - les ouvriers et les entrepreneurs - ont été décimées en France par ceux là mêmes qui étaient censés défendre leurs intérêts, il n'est que juste et logique que ces deux partis soient également décimés. A raison de 225.000 chômeurs de plus par an et de €100 milliards de dette publique de plus par an (le rythme de croisière de Sarkozy et Hollande ces 8 dernières années), la France aura 22% de chômage et 150% de dette / PIB dans 10 ans. Autrement dit, dans 10 ans, la France sera dans la situation de la Grèce. On voit bien qu'on ne peut en aucun cas perdre 5 ans de plus avec ces mêmes partis qui n'ont absolument pas su apprendre quoi que se soit de leurs échecs répétés ni renouveler leurs dirigeants et leurs idées. Leur agonie aura été longue et aura fait perdre au pays plusieurs décennies mais maintenant ils sont bel et bien mourants et c'est tant mieux pour la France. Bon débarras.
Restent les extrêmes.
Comme Syriza l'a montré en Grèce, l'effondrement économique est le meilleur tremplin électoral pour les extrêmes. Cependant, le volte-face de Syriza moins d'un mois après son élection montre le caractère illusoire du vote extrême gauche. Syriza voudrait relancer la dépense sociale, soulager les 300.000 Grecs qui vivent sous le seuil de pauvreté et les 25% de chômeurs. Mais Syriza ne peut pas. Les caisses sont vides. Et ne se remplissent pas. Pas de rentrées fiscales. Pas de prêteurs. Les autres contribuables européens prêtent déjà et ne veulent ni ne peuvent prêter plus. Les banques grecques ne peuvent pas - même si elles le voulaient - prêter à l'Etat : sur €160 milliards de dépôts fin novembre 2014, elles viennent d'en perdre €20 milliards entre décembre et février. Partis sous des cieux plus propice. Il faut bien comprendre que se ne sont pas les gros bonnets de l'économie et de la politique qui ont retiré leurs billes ; ceux là sont partis avec 50 milliards il y a plusieurs années et ne sont jamais revenus. Cette fois-ci, ce sont les gens ordinaires, les commerçants, les PME grecques qui ont retiré leurs dépôts. Comment ne pas les comprendre ? Chypre n'est pas très loin. Faute d'une monnaie domestique crédible, sortir de l'Euro ne ferait qu'aggraver ces fuites de capitaux et finirait de mettre par terre le système bancaire (et donc les déposants) qui croule déjà sous 33% de prêts en défaut. Syriza est coincé. Le préalable indispensable à toute politique sociale est de réamorcer la croissance de la production, ce qui veut dire attirer environ €65 milliards de capital extérieur pour compenser la destruction d'encours bancaires de ces derniers 6 ans. C'est exactement ce que va essayer de faire l'extrême gauche grecque, comme l'indique son revirement du 20 février dernier. Vu la terrible dépression que vient de connaître la Grèce après des décennies de mauvaise gestion, il faut souhaiter de tout coeur que Syriza réussisse. En tous cas, pas de grand soir. Si le PS et l'UMP se meurent, le communisme lui est mort et enterré depuis 24 ans. Et c'est tant mieux. Bon débarras.
Reste l'extrême droite, pour qui Hollande recrute activement depuis le début de son quinquennat, espérant sans doute refaire en 2017 le coup de Chirac en 2002. Mais qui ne perçoit les risques d'une aventure à l'extrême droite ? La fille présente peut être un visage moins effrayant que le père mais comment être sûr du vrai visage de la bête alors même que rien dans son programme ne permet de penser que le FN a les solutions aux problèmes économiques ni même aux problèmes sociaux dont ceux liés à l'immigration ?
On aboutit donc à cette conclusion : l'abstention massive en 2017 est la seule solution pour se débarrasser pacifiquement de cette bande d'arrivistes incapables voire dangeureux.
Avec plus de 75% d'abstention, l'élection serait illégitime quel que soit le résultat, déclenchant la chute du système politique actuel. Une politique de la chaise vide de la part du peuple souverain, en quelque sorte. Si personne parmi les candidats n'est à la hauteur de la délégation de pouvoir, le peuple n'a aucune obligation d'accorder son suffrage. La démocratie représentative ne peut avoir de réalité que s'il y a un choix de candidats représentatifs qui se présentent. Si, comme en 2012, il n'y a que des mickeys qui ne savent même pas pourquoi ils se présentent, qui occultent la situation du pays et qui n'ont manifestement aucune idée de comment amorcer le redressement économique, alors la démocratie n'est que pure mascarade. Faire cesser cette mascarade - par exemple en s'abstenant massivement, ce qui est le moyen de loin le plus pacifique - devient un préalable indispensable à l'émergence d'une personnalité capable d'entraîner la France hors de l'ornière dans laquelle elle se trouve embourbée.
L 'abaissement démocratique socialiste est évident et on est passé de la garde rose au clientèlisme des minorités avec la même hargne intéressée, et la même haine de l'opposition. Alain Minc expliquait il y a peu que Hollande était sans scruptule et impitoyable derrière un côté faussement rigolo et bonasse. Il n'y a rien qu'il ne fera pour être réélu. Après le livre de Trierweiller, certains ont commencé à évoquer son profil psychologique problématique. Son comportement avec les femmes, l'impôt à 75% et les prélèvements imbéciles, son goût pour le militaire, le sentiment qu'il peut tout se permettre, la jouissance qu'il prend à exercer de façon déplorable un pouvoir qu'il ne mérite pas, tout prouve que la France a eu tort de pousser sur le pavois un petit, complexé et revenchard.
Dans le même temps la droite est ravagée.
Nicolas Sarkozy joue une partition qui dépasse ses talents. Sur chaque sujet il est obligé d'avouer une faiblesse ou un manque de lucidité dans se gestion passée. Le RSA foire. C'est lui. La pénibilité pour retarder le départ à la retraite, c'est encore lui. La simplification régionale non faite. C'est toujours lui. L'écologie punitive. Le revoilà. Le traité merkozy ? C'est son bébé.
Alain Juppé a connu un instant de gloire. Mais déjà la vapeur se dissipe. En annonçant une forte hausse des impôts à Bordeaux, il recrée l'image d'un technocrate droit dans ses bottes fiscales.
Bayrou, fait du Bayrou : tant que je ne suis pas au pouvoir tout ce qui est fait est mal. Pour le reste donnez-moi des députés grâce à la proportionnelle intégrale pour que mon parti cesse de réunir dans une cabine téléphonique et laissez moi expliquer que tous les slogans de gauche sont excellents à condition que ce soit moi qui les présente. Dernier exemple : l'immigration ? Pas de problème grâce à une "vraie" mixité.
Mme Le Pen engrange sans effort et sait déjà qu'elle est l'arbitre des élégances. Mais elle représente un aventurisme que les Français ne veulent pas essayer.
La situation à droite comme à gauche est bloquée.
Partout la liberté, la propriété, l'égalité sont violées.
A-t-on jamais posé la question aux Français de savoir s'ils voulaient voir la population française remplacée par une population musulmane ?
A-t-on jamais posé la question aux Français de savoir s'il voulait la mixité dans les habitations ?
A-t-on jamais demandé aux Français s'ils étaient d'accord pour accorder des régimes spéciaux aux fonctionnaires et aux entreprises publiques ?
A-t-on jamais demandé aux Français s'ils souhaitaient envahis par les clochards et les va-nu-pieds du monde entier ?
A-t-on jamais questionné les Français sur l'incroyable croissance des fonctionnaires dans les collectivités locales ?
A-t-on jamais questionné les Français sur quoi que ce soit qui les touche vraiment ?
Les élections européennes étaient vides de sens. Personne n'a su pourquoi il votait. Il se le sait toujours pas. Pas de programme, pas de projet, rien. Les élections dites désormais départementales sont du mêle genre.Personne ne sait pourquoi il votera dans quinze jours. Quels programmes ? Quels projets ? Néant.
Restaurer la démocratie est un préalable. L'élection présidentielle sera gagné par celui qui le proposera et redonnera la parole aux Français très concrétement. Réforme de la constitution, referendum sur des questions cruciales, ordonnances économiques et sociales majeures. Ce n'est pas par l'abstention qu'on changera les choses.
Des analystes comme Zemmour considère que le paysage politique se recomposera et qu'une coalition de droite, de Type RPR+ FN est probable, pendant qu'à gauche un conglomérat allant de Juppé au PS en passant par NKM, se constituera laissant l'extrême gauche et les Verts gauchistes à la porte.
Ce schéma est improbable, sauf si la zone euro explose. Sinon cela voudrait dire que la droite classique renonce à l'Europe et à l'Euro. Où que marine le Pen conduise le FN vers le centre en abandonnant définitivement sa critique de l'Euro. Dans tous les cas, le FN étant plus gros que le reliquat d'UMP, il remportera la mise.
La vraie solution est une refonte de l'UMP sur un vrai programme de démocratie, de liberté , de défense de la propriété et de l'esprit d'entreprise, de réduction du champ d'action de l'état et de patriotisme. En trouvant la personnalité idoine.
Ce n'est pas gagné mais est-ce réellement impossible ?
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Oui. A condition qu'une telle personne soit candidate. En France, où la dictature des fonctionnaires et juristes qui ne produisent rien est puissamment enracinée (cf. la composition des parlements ces dernières décennies), c'est en fait une hypothèse très forte. Quasiment irréaliste. En Suisse, bien entendu, c'est d'une totale platitude, on vote quasiment toutes les semaines (ce week-end, c'était deux référendums fiscaux sur l'exonération des allocations familiales et le remplacement de la TVA par une taxe sur l'énergie ; le non l'a largement emporté dans les deux cas). Bien sûr, il faut souhaiter que vous ayez raison : le droit de vote est un bien précieux pour lequel d'autres avant nous se sont chèrement battus. Mais, il faut bien admettre qu'on ne voit pas du tout aujourd'hui de quel candidat providentiel il pourrait bien s'agir.
"Ce n'est pas par l'abstention qu'on changera les choses".
C'est une affirmation qui ne me paraît pas du tout évidente. Les mouvements de non-participation pacifique ont historiquement obtenu de bons résultats pour des coûts très faibles. Si Ghandi a pu faire partir les Anglais d'Inde, les Français ne devraient avoir aucun mal à chasser les incapables du pouvoir. Ce pourrait être chose faite dans 26 mois avec 75% d'abstention. Du reste, cela n'aurait rien d'extraordinaire : il y a eu 57% d'abstention aux élections européennes de 2014 qui sont pourtant plus importantes que les élections nationales puisque la législation européenne l'emporte sur la législation française.
- Sur Bayrou et la proportionnelle : sa position est indéfendable. La Quatrième République a montré que l'immobilisme créé par la proportionnelle (on vote pour des étiquettes, les déplacements de majorité sont minimes et ce sont les partis charnières qui font la politique) se terminait en cas de graves problèmes par des tentations extrêmistes graves. Sans de gaulle, l'OAS n'était pas loin. Il prétend que l'élection présidentielle change la donne. Un président au dessus des partis devrait composé mais pourait diriger. L'exemple américain montre le contraire tous les jours.
- Sur l'abstention : c'est la pratique actuelle des Français. Elle a été massive aux européennes, où la proportionnelle ne permet rien et où on vote pour on ne sait quoi puisqu'il n'y a aucun projet discuté pendant la campagne. Le résultat, c'est juncker et l'élimination quasi totale de l'influence française au profit d'états nains qui vivent aux crochets fiscaux des grandes nations, soit par les fonds communautaires soit par la caputre des recettes fiscales des grands groupes mondialisés.
- Sur Sarkozy, etc., la critique est aisée. Sarkozy a bloqué pendant deux ans toute discussion sur son bilan, empêchant un nouvel élan. Copé a fait un tort considérable à l'UMP avec ses magouilles indignes. La vérité sera programmatique alors que les medias attendent du sentimental et de l'émotionnel.
La situation de la France étant proprement intenable et la gestion socialiste complètement décalée, la solution ne peut venir que de la droite de l'échiquier politique. Il fallait profiter du bas niveau de 2007 pour parvenir à une union programmatique des droites, y compris le FN; Jean Marie Le Pen étant marginalisé, et les thèses actuelles du FN reprenant presque mot à mot le programme Chirac de 85. Il aurait été facile de marginaliser les thèmes d'extrême droite du Front. A terme il serait arrivé au FN ce qui est arrivé au PC. Et la gauche serait devenue clairement centriste. Ce n'est actuellement plus possible, car le FN domine l'actuelle UMP et le centrisme n'existe plus, tué par le chômage, l'insécurité et l'extrêmisme musulman.
La seule solution, et il n'est pas clair qu'elle puisse être incarnée, Dvd sur ce point a totalement raison, ne peut venir que de l'UMP avec un programme minimal portant :
- Sur une révision de la consitution
- Sur l'emploi de plusieurs referendum portant sur des questions essentielles où les Français désirent s'exprimer.
- Sur la réforme par ordonnance de la vie politique, de la vie économique et sociale, et sur l'intégration.
D'accord sur le fait que les trois grands axes est le retour aux libertés, notamment la liberté du débat et de la parole, le droit de choisir son immigration, son voisinage, ses règles d'applications des droits de l'homme, le retour aux droits de la propriété actuellement foulés au pied de façon démesurée (la propriété est la première des libertés) , et le retour à la responsabilité, c'est à dire à l'affirmation que chacun est d'abord responsable de sa condition et qu'un citoyen n'est pas un client qui attend le bec ouvert que tout lui tombe dans la bouche mais qu'il doit lui même être en capacité de contribuer à la collectivité.
Une autre dimension est celle du patriotisme. les Français doivent redevnir fiers d'être français et cesser d'élire des bidochons narcissiques, cupides, manipulateurs et nullissimes.
Ce n'est que parceque la France seera devenu une France sûre d'elle même et ouverte sans être dominatrice qu'elle pourra influer et il faut qu'elle retrouve son influence.
Il faut réformer le mode de gestion de la zone Euro.
Il faut réformer l'Union Européenne, syndicat de nains agressifs et irresponsables.
Il faut réformer le Conseil de l'Europe et la CEDH, qui s'occupe des fessées quand la Russie démantèle sous es yeux à coups de crimes contre l'humanité un pays constitué et reconnu.
Il faut réformer le système monétaire international, le FMI et certaines des pratiques actuelles d'accumulation de déficits et d'excédents.
Impossible d'agir sans doctrine, sans débats, sans solutions.
Le futur président doit incarner une politique de sortie de crise par le haut fortement soutenue par le pays.
On en est aujourd'hui même à faire voter les Français pour une assemblée départementale qui avait être supprimée dans les intentions il y a trois mois, et dont les attributions ne sont pas fixées. On se vante d'avoir biaisé le vote des citoyens en les forçant à voter pour des femmes à parité avec les hommes, l'idée qu'ils pourraient choisir eux même la personnalité qu'ils veulent sélectionner semblant manifestement hors de portée des esprits du moment. Introduire le sexe dans les élections n'est sans doute qu'un début. Les homosexuels vont exiger une "liste pour tous" avec des douvles binômes. Croisons avec des considérations raciales, ethniques, religieuses et on imposera aux électeurs de voter pour un noir, une blanc, un jaune, un métis, un juif, un musulman, un chrétien, un athée, un pauvre, un riche, un français, un immigré, avec un raton laveur en prime.
Mixité et parité n'ont pas de sens quand 7 millions de personnes vivent en dehors de tout emploi significatif, quand les ministrères sont tous effondrés, quand la dette devient incontrolable et que le socle culturel français est constamment foulé aux pieds, quand l'Europe fout le camp, quand l'Euro risque d'exploser, quand l'économie mondiale est devenue un champs de ruines et d'abus.
Les Juifs ont quitté Sarcelles quand les musulmans y sont devenus majoritaire et ont entrepris d'y imposer leur loi par la violence et finalement le meurtre. Comment faire quitter le XIIIème arrondissement aux immigrés chinois ? Et pourquoi ?
Quand l'accessoire sert à cacher sous le tapis les vrais défis, la situation est grave.
Il faut se mobiliser pour imposer un changement radical des priorités et des pratiques.
Il faut qu'on y arrive.
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La situation économique de la France était inévitable. Depuis la fin de la 2eme guerre mondiale, le couple franco-anglais ne domine plus le monde, il a laissé la place aux USA. La parenthèse des 30 glorieuses nous a fait croire que nous étions encore une grande nation.
Depuis les années 70, nous somme devenus les vassaux des USA et nous appliquons gentiment leur doctrine. Pour prolonger l'illusion, on a remplacé la croissance de la production par la croissance de la dette. L'immigration a donné l'illusion au français dits de souche que ascenseur social marchait et ce sans contrepartie. Ces mêmes français se sont vus embauchés en masse dans la fonction publique territoriale depuis 1990 (2M d'emplois) pour masquer la faillite économique du pays, les fonctionnaires sont en fait payer par la croissance de la dette. L'avènement de l'€ fait partie de cette fuite en avant, on fait disparaitre le franc avant qu'il ne disparaisse de lui même. Le gros avantage de l'€, c'est sa capacité à pouvoir s'endetter beaucoup à frais moindre (rappel actuel, on s'endette à taux 0) donc c'est tout bon. C'est pourquoi la Grèce est coincée.
Les réalités économiques sont ce qu'elles sont et la France ne pèse pas lourd face aux USA ou la Chine. L'économie, c'est comme la gravité, on produit là où il y a du monde pour consommer et la Chine est bien plus grosse que la France. Ces produits seront toujours moins chers que les nôtres.
Bref, croire qu'en votant PS UMP ou FN va changer quoique ce soit sur ces constantes et une douce illusion. On est coincé.
L'avenir en fait se joue sous nos yeux à savoir qui de l'Eurasie ou des USA va prendre le pas sur l'autre. Sur la base des constantes démographiques et géographiques, c'est l'Eurasie qui va gagner. Nous devrons donc changer de vassal pour se réorienter vers la Chine. La Russie vient de le comprendre. Les USA ne vont pas lâcher le morceau mais que peuvent ils faire contre un pays qui peut mobiliser 200 millions de soldats... et qui a accès au pétrole russe désormais.
La fin de l'empire britannique a pris 50 ans et 2 guerres mondiales. Le bébé de la 2eme a été la bombe atomique, reste à savoir si les US sont près à sacrifier la planète sous l'autel de leur domination. Ne croyez pas qu'ils soient toujours raisonnables, le pouvoir est une drogue dure.
Pour ma part, je m'assois au bord de la rivière et j'attends...