Profil conjoncturel de la crise

Pour le conjoncturiste, la forme des entrées et des sorties de crise est un objet constant d'intérêt. La cyclicité de l'activité, basée pour l'essentiel sur les fluctuations du "crédit" au sens large et des crédits au sens particulier, est une donnée acquise de la science économique, avec son alternance quasi décennale de crises globales dures et molles. La manière dont le cycle se déroule, en revanche, est extrêmement variable.

On sait que, depuis l'abandon des disciplines et des coopérations associées aux accords de Bretton-Woods, les crises "décennales" (8 à 12 ans) sont de plus en plus violentes, surtout dans leur épisode dur. La crise du dollar de 73-74 a été moins forte que l'ajustement de 92-93 qui est lui-même moins fort que l'ajustement en cours.  La raison de cette violence constamment aggravée est connue : la masse de crédits aventurés est à chaque fois plus grosse, donc la correction est plus forte. Nous avons décrit comment la suralimentation permanente en crédits a fini par créer une économie financière baudruche largement déconnectée des réalités sous-jacentes de production et de consommation. Le placement ne cherche plus à se rembourser sur le flux de production mais sur une plus-value occasionnelle, le plus souvent autoentretenue, jusqu'à l'effondrement final. 

Lorsque la spirale ascendante se découvre dans une atmosphère sans oxygène économique, elle s'arrête puis s'effondre comme un cumulo-nimbus trop mûr, balayant tout sur son passage.

Avec un taux d'endettement global moyen de plus de 400%, un taux dément puisqu'il rend impossible de rembourser intérêts et principal, le monde est entrée en crise, dès 2007, sans moyen d'en sortir vite. Rappelons qu'à un taux moyen de 5% et une maturité moyenne de 5 ans, 400% de dettes par rapport au PIB se traduisent par 20% du PIB à trouver en intérêts  et 80% en remboursement de principal. Soit 100% du PIB. Réaliste ?  Les 12.000.000 milliards d'investissements sans contrepartie de rentabilité, majoritairement constitués de crédits sans espoirs de remboursement, signifiaient que tous les circuits économiques étaient artificiels et que le système bancaire global était en faillite.

Le système bancaire s'est effiloché en 2007 et a sauté en 2008, provoquant un effondrement de la production mondiale (entre 9 et 10%, ce qui est …le coût de la guerre de 1914 ou celui de la crise de 1929 en entier)  et l'arrêt de la croissance du commerce international ( qui a baissé de 12 à 15% en 2009, selon les chiffres que l'on possède, contradictoires sur les taux mais qui confirment l'ampleur du désastre).  

Depuis les années soixante, la vulgate économique veut qu'un cas de récession de ce type soit corrigé par des déficits publics sans retenue et l'inondation des marchés financiers par de la création monétaire.    

Cela a été fait de façon massive et concertée en 2009, provoquant un rebond rapide de l'activité au prix de la ruine des Etats, qui se sont retrouvés avec un monceau de dettes à porter. En vérité, on sait que les relances keynésiennes, en système de changes flottants, ne marchent pas. Il faut aussitôt rétropédaler pour ne pas partir dans le décor. La relance Chirac de 74 finira dans les mains du Professeur Barre, celle de Balladur dans le plan Juppé, celle de 2009 dans le traité "Merkosy".

Alors on a vu les "reprises" toujours annoncées, jamais réalisées,  s'évaporer doucement d'année en année, aboutissant à la stagnation quasi complète de 2014.

Le commerce international a été animé par la volonté de la Chine de se débarrasser de ses dollars contre des biens agricoles et des matières premières.  Ces soubresauts ont laissé croire que le cadavre bougeait encore. La vérité était plus prosaïque : le commerce a eu les reins cassés et n'a repris qu'à la marge, les financements internationaux ayant été quasiment arrêtés, les banques revenant précipitamment sous l'égide de leur banque centrale. La "renationalisation" des banques a eu raison d'une partie du commerce international.

La violence de la crise a mis en lumière les défauts de structure de la zone Euro qui n'a aucun organe de gestion et de coordination et dont l'instrument monétaire qu'est le change a été laissé (ou qui s'est saisie) à un organisme dont ce n'est pas la mission, la BCE.

Elle a mis à nu l'imbécillité des Etats qui s'étaient allé à bloquer leur production et à s'installer durablement dans la dette. La France, malthusienne et socialisante, en est le plus parfait exemple.

Ni l'Europe de l'Euro ni la France ne sont à l'origine de la crise mais on voit que leurs défauts de structures et/ou de politique leur font subir, dans la crise, une souffrance bien plus grande que les autres.

Pour la France les chiffres-clés sont accablants :

- 1.250 milliards d'euros de valeur ajoutée par les entreprises du secteur marchand non financier, à peine plus que la valeur d'il y a sept ans. Le revenu par tête lui a constamment baissé pendant 7 ans.   

- 1.200 milliards de dépenses publiques, soit pratiquement la même somme que la production  privée

- 2.000 milliards de dettes publiques.

- A peu près le double de dettes privées.  

- Les dettes du système financier, y compris notre quote-part des émissions de la BCE ne sont pas chiffrées. Mais là aussi les milliers de milliards d'Euros défilent.  

- 65% de charges sociales  sur les salaires.

- Un manque à employer de 7 à 10 millions de salariés dans le secteur marchand, détruit par un suremploi public proprement dément, et un surpoids déraisonnable de prélèvements obligatoires sur les salaires.

- 15 millions de retraités, 5 à 7 millions de chômeurs, 2 à 3 millions d'assistés presque complets, 5 à 6 millions de fonctionnaires ou d'employés à statut, au total près de 30 millions de personnes payées par les autres, qui sont eux à peine 16 millions de salariés.  

- Une imposition entre 65 et 1xx % sur le revenu des cadres et des entrepreneurs. Avec ce taux d'imposition, plus rien n'est possible, mais que faire les actifs doivent payer chacun au minimum deux personnes inactives.  

- Un système bancaire qui ne vit que sous perfusion (argent gratuit replacé pour reconstituer son capital détruit par les pertes). On est passer d'un multiplicateur de 8 à environ 5. Le "develeraging" continue. Pendant ce temps là les banques réduisent leur bilan et reconstituent leur capital.

- Un déficit commercial structurel, lié à une perte de compétitivité qui n'a cessé de s'aggraver depuis Jospin et surtout Hollande.

- Une économie de la construction sinistrée.

- L'investissement à l'arrêt dans tous ses secteurs (privés, entreprises, Etat et collectivités territoriales).

- Un climat de désespérance pour les jeunes qui ne pensent qu'à fuir (le "djihad" n'étant qu'un des modes de fuite).

Dans ce tableau sinistre, la phase "haute" du cycle existe. Mais comme dans les années trente, on ne la perçoit pas sauf dans les parties les plus dynamiques du monde. Qui se rappelle que 1936 et 37 étaient plutôt des années de reprise ? La crise de 1938 est passée inaperçue de la même façon : trop d'évènements politiques ont brouillé la vue.

Nous en sommes là. Une croissance très basse dans les pays et les zones monétaires  désarmées devant l'endettement, soit par les défauts de leur organisation monétaire soit par leurs délires de dépenses publiques, et un peu plus forte ailleurs, notamment aux Etats-Unis qui paient leurs dettes  dans leur monnaie. Des croissances déséquilibrées et chaotiques dans les pays dits "en développement".

Cette croissance lente est encore là pour 2015 et sans doute 2016. La grande question est de savoir si les deux années suivantes verront en Europe, suivant les Etats Unis, une reprise plus franche s'installer. Depuis 2010, on annonce chaque année que les deux années suivantes verront une accélération de la croissance. Les analystes politiques du camp Hollande espèrent que la Baraka de leur leader est vraie et qu'une reprise perceptible sera là.

La presse s'extasie devant une quadruple conjonction "merveilleuse" :

- Pas d'inflation

- Des taux d'intérêt presque nul

- Un cours du pétrole en très forte baisse

- Un Euro dévalué.

Les augures font les calculs de croissance associés pour la France : 0.4% de PIB en plus pour le pétrole, 0.2% pour les taux d'intérêts, 0.5% pour l'Euro faible. Nous venons de recopier des chiffres lancés de droite et gauche dans la presse de ce dimanche. Conclusion : 1.5 à 2% de croissance en 2015 et le double en 2016. Hollande le chanceux va se présenter avec une formidable croissance aux prochaines présidentielles. Il était nulle part. Le revoici au pouvoir pour 7.5 années ! Et pourquoi réformer quoi que ce soit d'un peu consistant ? "Macronisons" avec des babioles et cela suffira bien !

On peut faire une analyse un peu différente :

- Les taux d'intérêt sont très bas du fait qu'il n'y a pas de demandes de prêts. L'absence de projets à financer et la réticence à le faire tant qu'on a pas remis les comptes à flot ne font pas des taux d'intérêts élevés.

- L'Euro est bas parce que M. Dragui l'a décidé, en inondant les marchés de liquidité, qui explique par ailleurs le point précédent.

- Le pétrole est en très forte baisse (près de 40% tout de même, libellé en dollar) parce que la demande est très faible et la spéculation morte. On insiste sur le gaz de schiste américain : mais en fait, il est en difficulté compte tenu de la chute des prix …

Pour la France, ces évolutions ne sont qu'à moitié des bonnes nouvelles. Les industries compétitives tirées par la croissance mondiale souffrent. Le demande interne reste en baisse. L'Etat continue à s'endetter sans faire d'efforts structuraux d'amaigrissement.  

Donc nous n'allons pas réellement profiter du rebond actuel. Il est réel mais médiocre. Pour les ménages la baisse du coût de l'essence est gommée par la hausse d'autres sources d'énergie. La demande n'en sera pas boostée. La compétitivité-devise n'aura qu'une toute petite conséquence sur l'appareil productif, qui travaille à 80% au sein de la zone Euro, même si la zone connaîtra un effet d'entraînement bénéfique. Les taux d'intérêt bas aurait... de l'intérêt s'il restait de l'épargne vraie  à investir. Mais tout est pris par les impôts. On ne trouve que la liquidité banque centrale, qui est replacée à la BCE !  Le bâtiment est au plus bas malgré des intérêts historiquement bas.

Nous voyons bien aujourd'hui que la poursuite des politiques menées dans le monde par le G.20, dans la zone Euro par Mme Merkel, et en France par les socialistes, ne conduit à aucune perspective.

Une fois de plus les trois grandes réformes à mener sont :

- A l'échelon international rebâtir un système monétaire sain et collaboratif avec parité des intervenants (égalité des droits et pas de monnaies nationales jouant un rôle international), responsabilisation des Etats vis-à-vis des taux de change (fixes mais ajustables par consensus) et fin des excédents et déficits massifs de balances extérieures.

- A l'échelon de la zone Euro, créer une structure démocratique de gestion communautaire de la monnaie et des ajustements intra européens. Ou mettre fin à l'Euro (ce qui n'est pas notre premier choix).

- En France, restructurer massivement le moloch étatique en réduisant et le nombre de ses missions et la taille de ses organes, remettre les Français au travail et réduire l'assistanat, et mettre en place un système fiscal équilibré et économiquement responsable.

On voit qu'aucune de ces mesures ne sont même envisagées.

On aura le profil conjoncturel associé : reprise molle globalement mais différenciée en fonction des situations particulières des Etats ; poids de la dette écrasant avec épisodes de paniques ; Europe s'ajustant par la dépression ; France enfermée dans sa fiscalité démente, son socialisme stérile, sa dépense publique effrénée et risquant, toujours plus, un gros collapsus.  

Quelle est la pire hypothèse ? C'est sans doute celle d'un scenario de type année 30. En 1938 une récession mondiale s'est déclenchée, largement ignorée par les commentateurs mais très bien signalée par Alfred Sauvy.  8 ans après le déclenchement de la crise, une seconde crise, plus légère mais réelle, s'est produite. Soit on considère que le coup de froid actuel est cette régression, soit et c'est notre avis, elle est encore devant nous quelque part entre 2015 et 2018.

Le graphique ci-dessous donne le schéma de cette hypothèse conjoncturelle. A ce stade ce n'est qu'une hypothèse. Mais il faudra guetter les signes pour voir si elle se confirme ou s'évapore dans le firmament des idées saugrenues. A ce stade nous croyons plutôt à ce scenario d'un petit choc réellement mondial d'ici à 2018, avec un retour des  risques sur la zone Euro.  Mais ce n'est qu'un pointillé qu'il va falloir surveiller.



Commentaire
stéphane's Gravatar bonjour,

Les relances keynésiennes, que ce soit en système de changes flottants ou fixes, ne marchent pas.

On ne crée pas de croissance en augmentant la consommation.

La croissance ne peut venir que de l'augmentation de la productivité, donc, in fine, de l'augmentation de l'accumulation de capital.

Les impots (progressifs en plus) ou les relances keynésiennes ont pour principale conséquence le recul de l'accumulation de capital, donc à moyen terme le recul de la croissance.

La France montrant ce que c'est que de lutter contre l'accumulation de capital depuis 40 ans par les impôts et les normes : un revenu moyen continuellement en baisse depuis 7 ans, et qui va s'effondrer le jour où les stimuli par la dette s'arrêteront.

Car petit rappel des grandes lignes bilantielles de la France :

Patrimoines des ménages : 10 000 milliards d'euros brut

3000 à 4000 milliards de dettes des ménages (si l'on rajoute la dettes des entreprises qui sont des personnes morales donc transparentes).

7000 milliards d'immobilier surévalué (en attente de baisse de 30 % comme partout) soit 4500 milliards au max après la baisse.

Au final, autour de 5000 milliards de patrimoine net, à cela, 300 milliards pour le patrimoine de l'état, soit 5300 milliards à mettre en face de 2000 milliards de dettes étatiques plus 3 à 4000 milliards de dettes hors bilans (engagements de retraite, etc ...)

Bref, un patrimoine net global ... NEGATIF !!!

Et cela continue !!!

La France est un mort vivant économique, et les français réclament du pain, des jeux, et la ruine du voisin plus riche qu'eux.

Le socialisme détruit tout avant de se détruire lui-même ...
# Posté par stéphane | 10/12/14 13:16
S du Jonchay's Gravatar @DD,
Comment évaluez-vous le risque de dislocation d'un grand opérateur financier à cause de l'effondrement des prix du pétrole qui ferait exploser la bulle des gaz de schiste aux États-Unis ?

Sur le plan théorico-analytique, si l'on veut démontrer l'urgence et la pertinence d'une régulation inter-étatique du système monétaire international il faut cesser de mettre les dépenses publiques sur le même plan de réalité que les dépenses privées. La dépense publique est de nature assurantielle et "croissantielle" quand la dépense privée est entrepreneuriale et productive. Sept ans après le krach des subprimes, cette différence de nature est évidente quand on observe la survie artificielle du système financier par la croissance illimitée des dettes publiques sous-jacente au "quantitative easing" des banques centrales.

Si la croissance mondiale périclite, c'est bien parce que les investissements privés réels s'effondrent faute d'assurance par la dépense publique. La croissance de la dette publique officiellement comptabilisée est la prime d'assurance de la liquidité du système financier qui a par lui-même détruit tout son capital dans l'économie baudruche de la spéculation mathématique. Mais au lieu de financer la réparation ou la reconstitution du capital réel, la croissance primaire des dettes publiques est allouée à la valorisation spéculative fictive des actifs financiers. Le but explicite est d'éviter la comptabilisation des sur-prix d'économie financière non crédibles par rapport à l'économie réelle.

Plus fondamentalement, si la fonction économique essentielle des Etats est l'assurance de la stabilité des monnaies et du crédit, il faut bien que la dépense publique augmente en proportion du PIB réel dans une période de crise aiguë où l'économie privée n'a plus de repères fiables pour diriger ses propres dépenses. La situation actuelle est critique par une économie financière qui gonfle toute seule indépendamment de la rentabilité des investissements réels et de la croissance des revenus réels. La réalité du problème posé à la dépense publique n'est pas sa proportionnalité théorique à la dépense privée mais bien son utilité à la reconstitution du capital réel détruit par une économie financière tautologique.

Si la France se distingue du reste du monde par le poids croissant de la dépense publique dans un PIB qui s'est moins effondré qu'ailleurs, c'est bien que ce pays garde une certaine conscience de la nécessité d'une régulation assurantielle publique du marché sans boussole des initiatives privées. Si l'économie a une quelconque réalité, il est tout aussi important d'équilibrer la distribution des revenus par la rentabilité réelle du capital privé que de répartir la dépense publique et privée pour un équilibre macro-économique entre revenus et investissements, revenus comptants et revenus à terme, lesquels sont issus des investissements réels publics et privés. Comment la production peut-elle croître si le Droit n'est pas publiquement assuré et si les coûts exclusivement communs ne sont pas mutualisés ?

La tragédie française n'a rien à voir avec un excès de la dépense publique mais avec la démission de ses élites politiques. Les gouvernements français ont abandonné depuis 50 ans tous les instruments de la régulation économique dans le non-système européen du marché et de la monnaie uniques. La masse monétaire en euro n'est plus indexée sur l'économie réelle régulée par des pouvoirs politiques cohérents et responsables. Les bases fiscales de l'action publique ne sont plus mesurables. Les impôts ne rentrent plus en proportion d'une dépense publique où les intérêts financiers privés se servent librement par l'intérêt financier des dettes publiques monétisées hors de toute réalité économique vérifiable.

Dès lors que la dépense publique est problématisée comme prime d'assurance universelle d'une société politique constituée et gouvernée, il apparaît immédiatement que la chute de l'économie mondiale ne sera stoppée que par la reconstitution d'une fonction publique de régulation économique financièrement distincte de l'initiative privée. Techniquement cela signifie effectivement un retour à la régulation inter-étatique des changes donc à la promotion d'une unité internationale de comptabilisation du crédit. Une telle monnaie internationale qui pourrait être le DTS ou l'euro suppose une organisation financière assurantielle inter-étatique où chaque Etat national a des prérogatives égales aux autres en proportion de son poids réel vérifiable dans l'économie mondiale.

La responsabilité financière des gouvernements des États nationaux ne peut être séparée des intérêts privés nationaux et internationaux que par une capitalisation spécifique du pouvoir politique de régulation économique. Autrement dit, chaque souveraineté économique politiquement constituée doit avoir un titre de capital propre en monnaie universelle qui soit sa propre devise monétaire. Le marché monétaire international qui garantit le crédit des États par la variation des parités de change et des primes de change en DTS ou en euro universels doit se définir comme bourse internationale des titres monétaires nationaux de capital public.

Dans un tel système financier, une masse monétaire en devise nationale est la prime d'assurance intérieure du crédit international de l'économie réelle domestique. Comptablement la dette publique devient la prime d'assurance du capital public et privé national en devise domestique, lequel est la prime de crédit de l'ensemble de la dette publique et privée en monnaie domestique. Dans la logique d'assurance de l'économie privée par l'économie publique, l'assureur politique public est immunisé contre les risques qu'il assure par le fait qu'en monnaie internationale un État est actionnaire de sa propre devise pendant que l'économie réelle publique et privée est créancière de sa propre devise.

Concrètement, la surveillance financière internationale publique contrôle par le marché international des changes la circulation du capital. Il s'agit de vérifier que tout crédit en monnaie est l'application d'une loi politique donnée de valorisation du capital par le travail ; donc que tout dépôt en monnaie de travail actuel ou de travail passé est correctement garanti en droit par une prime de crédit qui est du capital. Pour que la vérification du crédit par le capital soit effective et financièrement efficiente, la fiscalité d'un État souverain se définit comme prime d'assurance publique de crédibilité licite de tout capital. La prime est directement levée par le marché monétaire sur chaque paiement en monnaie d'un quelconque achat de bien ou service réel.

L'universalisation de la monnaie dans un marché des changes inter-étatique assure les États de leurs recettes fiscales en unité de compte domestique proportionnelle à l'économie réelle domestique. Les recettes fiscales sont mécaniquement indexées sur la production assurantielle publique. Si les ressortissants d'un État ne sont pas satisfaits des contreparties fiscales sur leurs paiements domestiques, alors ils rachètent leurs droits en monnaie universelle internationale ce qui entraîne la dévaluation de leurs propres obligations en monnaie domestique. Si au contraire, un État livre aux détenteurs de créances domestiques un niveau de vie attractif, la rentabilité monétaire domestique du capital attire les capitaux exogènes. La production réelle domestique est stimulée et le change se réévalue jusqu'au point ou la rentabilité monétaire du capital domestique s'aligne sur la rentabilité universelle du capital.

Vous rappelez fort justement sur ce Blog que la science économique officielle confine au néant en matière de monnaie. Il faut donc redéfinir le problème sur ses bases politiques.
# Posté par S du Jonchay | 10/12/14 14:58
stéphane's Gravatar Quel charabia !

"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément."

Boileau

Plus sérieusement, gloubi boulga habituel d'un étatiste qui, ne comprenant pas les phénomènes économiques auxquels il fait référence, noit le sujet sous un déluge de verbiage.

exemple (mais chaque phrase sert d'exemple) :

"il faut bien que la dépense publique augmente en proportion du PIB réel dans une période de crise aigue"

Mais le PIB réel, c'est le PIB sans la dépense étatique !!! ladépense, ce n'est pas de la création de richesse !!!

Et si l'on est en crise, le PIB réel diminue !!! contradictions à chaque mot quasiment !!!
# Posté par stéphane | 10/12/14 15:11
S du Jonchay's Gravatar @Stéphane,
A oui c'est vrai : les salaires des juges, des professeurs, des policiers, des militaires, des médecins, des administrateurs et travailleurs sociaux, des gestionnaires publics sont versés sans contrepartie économique réelle. Tout cela ne contribue en rien au PIB réel. Probable que nous ne partageons pas les mêmes réalités...
# Posté par S du Jonchay | 10/12/14 17:44
stéphane's Gravatar tous ces salaires correspondent à des dépenses, financées par l'impot, cad un prélèvement sur la richesse créée par le secteur marchand.

Il n'y a aucune réelle création de richesse (surtotu travailleurs sociaux etc ...) ou pire : une destruction de richesse par mauvaise allocation du capital ainsi prélevé (fonctionnaires, profs, juges : que des secteurs en déliquescence, cf tous les articles de ce blog).

Plus généralement, à chacune de vos interventions sur Atlantico, les echos, la tribune ou autre, personne ne vous comprend jamais, tellement vous faites du verbiage.

Posez vous une question : êtes vous un génie incompris, ou alors, si personne ne vous comprens, c'est peut-être parce que vos pensées ne sont pas nettes ...

Vous connaissez bien sûr l'allégorie de la caverne je présume.

Quand à la théorie de la valeur aristotélicienne, il serait temps de découvrir l'école autrichienne d'économie, vous ne trouvez pas ?
# Posté par stéphane | 10/12/14 18:51
S du Jonchay's Gravatar @Stéphane,
Vous avez raison, j'ai un peu de mal à saisir la cosmologie qui produit la lumière de l'école autrichienne d'économie qu'on nous projette sur les parois de notre euro-caverne. Pouvez-vous m'expliquer comment un État virtuel sans agents capables d'intervenir dans le marché peut-il assurer un accès équitable à l'information qui détermine les prix ? Comment la concurrence entre les individus de force et de capacité différentes s'équilibre-t-elle ? Comment dote-t-on les plus faibles, enfants, malades, handicapés, vieux, petits relativement aux gros d'une capacité d'existence sur le marché comme producteur et consommateur ? Et si on supprime l’État, comment s'assure-t-on que la demande exprimée en monnaie répond aux besoins de tous les citoyens consommateurs ? Qui alors assume le coût collectif des externalités positives du marché et qui interdit ou limite les externalités négatives ? Qui prend en charge dans la zone euro actuellement les erreurs de gestion des banquiers et assureurs dans l'allocation de leurs liquidités à l'économie réelle et financière ? D'où vient le surendettement privé que pointe D. Dufau ? Comment fonctionne un marché sans Etat assureur des assureurs privés et sans assureur inter-étatique des assureurs étatiques, financiers et réels ?
# Posté par S du Jonchay | 10/12/14 19:48
Micromegas's Gravatar J'aime bien le terme "macroniser", qui mériterait de rester.

Un gouvernement du faux semblant politicien fait de la "triangulation politique", en sommant l'opposition d'admirer sa mutation idéologique et pragmatique, ses "cadeaux" aux entreprises, alors qu'on ne fait rien de concret et qu'on noie l'opinion dans des mesurettes sans effets durables possibles compte-tenu du massacre fiscal et du climat délètère que des gamins socialistes excités qui n'ont jamais travaillé créent en permanence, sous l'égide d'un politicien manipulateur blanchi sous les harnais des combinaisons de partis.

La seule mesure sérieuse du jeune Macron est la libéralisation du trafic d'autocars inter-villes et inter-régions. Pourquoi est-ce que ce tabou saute ? Car il s'agit bien d'un tabou. La SNCF ne veut pas de concurrence sur ses lignes depuis des lustres. Est-ce l'Europe qui, dans le secret des réunions buxelloises, l'a imposé, au nom de la libre concurrence ? Est-ce l'abandon stratégique par la SNCF du voyageur pauvre, avec une gestion, de type avion, du voyageur riche en TGV ? Est-ce que la SNCF est ruinée comme la SNCM et qu'il n'y a plus d'argent pour la sauver ? On réduirait alors le champ d'exploitation de la SNCF à quelques grands réseaux pour une clientèle d'affaire ?

Usuellement l'esquisse d'un début de commencement d'ouverture au car entraînait immédiatement une grève générale des syndicats de la SNCF. Ils ne bougent pratiquement pas.

On aimerait bien connaître le dessous des cartes. Le car, c'est tout de même la pollution, les accidents, les chauffeurs de l'est faisant une incursion à leurs conditions de loups dans notre système d'oies gavées de charges, et des fabrications maintenant exclusivement étrangères (merci la SNCF et la CGT). Les verts et les Communistes doivent être contents !

Pour le reste cela "macronise" en visant le bourgeois. Après avoir tué les entrepreneurs (salauds de patrons-voyous), on s'attaque aux bourges (notaires, rappelons nous le juge Pascal et l'affaire de Bruay, coupable, nécessairement coupable, les architectes, qui sont actuellement ruinés par l'effondrement de la construction entraînée par les mesures Duflot et l'hyperfiscalité, les pharmaciens, dont beaucoup d'officine ferment, les avocats, qui ont un des métiers les plus difficiles du monde).

La France de Hollande est à gerber, désolé d'avoir à le dire.

Quant à la conjoncture, elle ne peut être favorable que si on est en mesure d'en profiter. L'Union soviétique n'a jamais profité de la croissance d'après guerre. On voit où en sont Chavez et les autres pays adeptes de la sottise socialiste.

Si véritablement on retombe en récession, même modeste, dans les trois ans, la France craquera.
# Posté par Micromegas | 11/12/14 08:23
Stéphane's Gravatar @ Jonchay :

Vous saisissez mal, c’est clair : ce n’est pas la lumière de l’école autrichienne d’économie qu’on projette dans votre caverne de l’euro, et pour votre info, dans la caverne de Platon, ce sont des ombres …
Je vais donc vous donner quelques explications qui vous feront un peu mieux comprendre la réalité.
« Comment un état virtuel sans agents capables d’intervenir dans le marché peut-il assurer un accès équitable à l’information qui détermine les prix ? »
?   Un marché implique des agents qui inter agissent entre eux. Vous vous trompez sur la causalité : les prix sont fixés par l’inter action et l’échange des agents économiques sur un libre marché, et ce sont les prix qui fournissent l’information « équitable » (cela ne veut rien dire) aux différents acteurs d’un marché.
« Comment la concurrence entre les individus de force et de capacités différentes s’équilibre-t-elle ? »
=> « Une concurrence qui s’équilibre » ça ne veut rien dire. Mais vous vous trompez profondément sur le sens de la concurrence : un boucher n’est pas concurrent d’un boulanger. Le darwinisme est une absurdité dans une économie de libre marché. Veuillez étudier ce que c’est que la spécialisation du travail => tout le monde trouve sa place dans un libre marché.
« Comment dote-t-on les plus faibles, enfants, malades, handicapés, vieux, petits relativement aux gros d’une capacité d’existence sur le marché comme producteur et consommateur ? »
?   C’est qui ce « on » ??? il n’y a pas de faibles ou de petits ou de gros sur un marché, il y a la spécialisation du travail qui permet à chacun de produire et donc de consommer (en fait d’échanger le produit de son travail contre le produit du travail des autres).

Les enfants sont pris en charge par leurs parents, les malades par leur assurance santé (privée), les handicapés par la charité privée ou familiale, les vieux par leur retraite par capitalisation créée lors de leur jeunesse laborieuse.

Regardez autour de vous, je ne fais que décrire le monde qui nous entoure.
« Et si on supprime l’état, comment s’assure-t-on que la demande exprimée en monnaie répond aux besoins de tous les citoyens consommateurs ? »
?   Parfait délire d’un étatiste. A vous croire, l’URSS et la Corée du Nord répondent parfaitement à la demande de consommation de leurs citoyens, les files d’attente devant les magasins vides étant un mensonge des libéraux.
C’est par le marché libre, cad l’inter action entre les différents acteurs du marché que les producteurs sont incités à orienter leur production en direction de ce que souhaite réellement le consommateur, et ces informations sont données par les prix ….
Lisez « l’illusion fatale » de Hayek => un état, c’est un groupe de fonctionnaires, ce n’est pas un être omniscient connaissant les désirs et les actions de millions d’individus.
Chaque fois que l’état s’est occupé de produire un bien, cela a été un échec économique, A CHAQUE FOIS, AUCUNE EXCEPTION !!!
« Qui assume le coût collectif des externalités positives du marché et qui interdit ou limite les externalités négatives ? »
?   Cette phrase est bourrée d’illogismes. S’il y a des externalités positives, il n’y a pas de coût collectif, mais des gains. S’il y a des externalités, on ne peut pas les interdire ou les limiter, par nature, puisque ce sont des externalités.
Vous employez des notions que vous ne maîtrisez manifestement pas.

Fondamentalement, le terme d’externalité est un problème lié à l’étatisme.
Il suffit de définir parfaitement les droits de propriétés de chacun pour faire disparaître toute externalité.

Lisez « libéralisme » de Pascal Salin, il y a un paragraphe très intéressant sur ce sujet (et puis c’est un bouquin fantastique, ultime même).

« Qui prend en charge dans la zone euro actuellement les erreurs de gestion des banquiers et assureurs dans l’allocation de leurs liquidités à l’économie réelle et financière ? »
?   Il n’y a pas d’erreurs de gestion dans l’allocation des liquidités des banques en zone euro ???

Il y a un monceau de liquidités disponible permis par l’action délirante de la BCE, et ces liquidités vont se réinvestir dans les délires dépensiers des états de la zone euro, cercle fermé entre énarques copains.

L’erreur de gestion est de préter aux états, mais la réglementation Bale 3 les y oblige quasiment.

Il n’y a pas besoin d’allouer des liquidités à l’économie réelle, celle-ci est en récession et donc en phase de remboursement (cf les encours bancaires de prêt qui ne font que diminuer, un deleverage fantastique lié à la crise économique, les producteurs ne sachant pas comment allouer le capital n’en demandent pas)
« D’où vient le surendettement privé que pointe D. DUFAU ? »
Mr Dufau pointe un surendettement global, pas privé, l’endettement privé reste raisonnable. Le problème vient encore une fois des états qui ont permis les réserves fractionnaires et les emprunts aux banques centrales, ce qui permet la double pyramide de crédit décrite par Mr Dufau.
« Comment fonctionne un marché sans Etat ? »
?   Celle-là, c’est la meilleure, et pour finir en plus !!! parfait délire d’étatiste collectiviste encore une fois. La vraie question est plutôt : Comment fonctionne un marché avec un Etat ???
Très mal, comme on peut le voir partout en France. Un marché, c’est la rencontre de 2 agents décidant d’échanger avec un gain mutuel.
En quoi la présence d’un Etat est-elle nécessaire pour cet échange ?
Quand vous allez acheter votre baguette le matin chez le boulanger, vous avez besoin d’un fonctionnaire ? Et sur Ebay ou Amazon, vous appelez un fonctionnaire pour vos achats ?
Quand vous négociez votre contrat de travail avec votre employeur, vous faites appel à un fonctionnaire ?
Réagissez svp …
Le fond de votre pensée repose comme d’habitude sur le délire étatiste : un être humain ne possède pas de libre arbitre, il ne sait pas ce qui est bon pour lui.
Seul son voisin fonctionnaire (pardon, l’état) sait ce qui est bon pour lui.
Comme demandait déjà à l’époque F. Bastiat (je vous encourage à le découvrir, vous allez apprendre bcp de choses) : un fonctionnaire est donc fait d’un autre limon que le reste des hommes sur Terre ?

Si vous ne devez lire qu’un seul livre, « L’action humaine » de Ludwig Von Mises
Cela mettra un peu (bcp !!!) d’ordre dans votre conception de l’économie, oubliez Marx, Lassalle, Bourdieu et les autres svp …
Bien cordialement,
# Posté par Stéphane | 11/12/14 13:07
stéphane's Gravatar "Comment fonctionne un marché sans Etat assureur des assureurs privés et sans assureur inter-étatique des assureurs étatiques, financiers et réels ? "

En quoi un marché aurait besoin d'une assurance quelconque ??? Chaque activité humaine supose un risque, que la responsabilité individuelle de chacun doit endosser.

Les assureurs privés ne se réassurent pas aurpès de l'état mais de réassureurs privés.

Un assureur inter étatique n'existe pas.

des assureurs financiers, des assureurs réels ?mais de quoi parlez vous ???

Délires habituels des collectivistes, incapable de penser l'action sans s'assurer d'être parfaitement irresponsables grace à des assurances financées par les autres (ce qu'est l'état).

"Le problème du socialisme, c'est qu'il finit tjrs par être à court de l'argent des autres" M. TCHACHER
# Posté par stéphane | 11/12/14 13:52
S du Jonchay's Gravatar Vous êtes très clair. Ce billet aussi dont le lien est juste à la droite de notre discussion : "Crise mondiale : pas de vraie solution sans les États" <http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2010/5/16/Crise-mo...;
# Posté par S du Jonchay | 11/12/14 15:34
stéphane's Gravatar Demander aux responsables d'un problème de solutionner ce problème est une des définitions de la folie.
# Posté par stéphane | 11/12/14 16:04
S du Jonchay's Gravatar @Stéphane,
Si je précise que les "Etats" qui seraient les conditions de solution de la crise ne sont ni des systèmes, ni des idéologismes mais des personnes morales solidarisant, mutualisant les risques économiques, de sociétés d'intérêt général ; que l'intérêt général est justement la possibilité garantie par la collectivité d'un échange juste entre les intérêts particuliers des personnes physiques ; que le marché est le seul lieu possible d'expression libre des offres et des demandes de travail, de bien et de services ; que le rôle des Etats est d'identifier, de distinguer et de protéger l'expression des intérêts particuliers sans s'y substituer ; que les Etats sont des assureurs de la réalité des droits individuels et sociaux servis par le marché ; que donc la solution de la crise actuelle implique la restauration d'une responsabilité financière intégrale des Etats à l'intérieur d'un marché international des monnaies organisé à cet effet ; persistez-vous à honnir l'Etat et à considérer que l'Etat dont je suppose l'existence possible et nécessaire n'a vraiment rien à voir avec celui dont parle l'école autrichienne d'économie ?
# Posté par S du Jonchay | 11/12/14 18:14
DvD's Gravatar Les trois grandes réformes à réaliser citées par Monsieur Dufau sont :

- Le système monétaire international. Cela est clairement du ressort des Etats. Seulement voilà, le G20 ne s'est jamais saisi du sujet et continue de publier des communiqués à côté de la plaque à chaque fois qu'il se réunit.

- L'organisation institutionnelle de la zone Euro. Cela est clairement du ressort des Etats membres. Seulement voilà, les sommets européens se suivent et se ressemblent sans que rien n'avance ni que rien n'ait même été initié.

- Le périmètre étatique en France et la fiscalité qui y correspond. Cela est clairement du ressort de l'Etat. Seulement voilà, les alternances politiques se succèdent et la pression fiscale, les déficits et l'endettement continuent de se détériorer avec une régularité que le monde ne nous envie pas.

Il semble donc que S du Jonchay et Stéphane aient tous deux raison: une action des Etats est nécessaire pour endiguer la crise mais, en France, en Europe et dans le monde, les gouvernants s'avèrent totalement incapables d'une telle action, voire aggravent la situation par des actions inappropriées (ce qui n'empêchent nullement les dits gouvernants de se représenter aux élections pour les pays soit-disant démocratiques ; au moins pour les autres pays les choses sont plus claires et moins hypocrites de ce point de vue).

D'une façon ou d'une autre, il faudra bien sortir de ce blocage et de cette impasse. A cet égard, beaucoup de scénario sont possibles, y compris - malheureusement - ceux du pire, dont la probabilité augmente à mesure que le temps passe.
# Posté par DvD | 12/12/14 20:44
S du Jonchay's Gravatar @DvD,
Parfaite synthèse de conciliation !
# Posté par S du Jonchay | 13/12/14 12:52
Micromegas's Gravatar Je me demande si la récession que vous annoncez n'a pas tout bonnement commencé.
# Posté par Micromegas | 14/12/14 18:16
DD's Gravatar @Micromegas

C'est possible. Une chute de 10% de la bourse ce n'est pas rien. L'arrêt de l'invesstissement, l'effondrement du cours du pétrole, la baisse de l'immobilier, la hausse du chômage, tout cela ressemble a une récession. Mais il est possible que, comme en 87, ou comme en 98, ce soit le petit coup de blues annonciateur d'une épreuve un peu plus forte. A suivre...

@ autres

L'intéressant débat qui a eu lieu nous a suggéré un article sur les deux faces du Dieu Hermès.
# Posté par DD | 16/12/14 17:27
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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