ISF : ils avaient bien menti !

Nous défendons depuis toujours l'abrogation de l'ISF, impôt abject dans ses motivations et ses modalités et déplorable dans ses conséquences.

L'ISF pose un problème national grave.

Il ne peut se déboucler que par la vente d'une partie de la fortune française à l'étranger. Est-ce réellement un objectif pour une nation ?

Il provoque,  pratiquement mécaniquement , la confiscation totale du revenu de certains contribuables.  Nous prétendons qu'utiliser la force publique pour saisir la totalité du revenu d'un citoyen est un abus de pouvoir et une déchirure du pacte social. Nous ne sommes plus face à une "contribution" mais à une spoliation et disons le tout net à un vol.

Nous avions chiffré entre 10.000 et30.000 les familles concernées par ce vol chaque année, l'ampleur des chiffres dépendant des impôts pris en compte et des chiffres de référence. Comme toujours, la réalité est compliquée et on peut jouer sur les bases, le champ d'impôts pris en compte, etc.

Il faut bien garder à l'esprit que les impôts directs ne représentent qu'une fraction minime des prélèvements totaux. Si on prend l'ensemble des rémunérations et qu'on leur rapport les impôts taxes et charges sociales directement à ceux qui font le chèque, nous pouvons aboutir à des nombres de Français payant plus de 100% d'impôts et de prélèvements très supérieurs à 30.000.

Les Echos puis le Monde ont publié le chiffre de 8200 foyers fiscaux  imposés à plus de 100% en 2012. Ce chiffre est dit "confirmé par le Ministère du Budget".

Notons au passage qu'aucune information n'est fournie régulièrement par les pouvoirs publics sur ce sujet sensible. Comme pour les départs à l'étrangers, le silence administratif et gouvernemental est d'or.  Ce qui est tout simplement une honte. S'agissant d'une spoliation manifeste, tous les députés de tous les bords devraient être vent debout pour obtenir toutes les clarifications nécessaires. Silence dans les rangs : il s'agit de "riches". N'allez pas salir votre image !  A droite comme à gauche.

Dans le cas d'espèce on n'a pris que les bases déclaratives (revenu  fiscal de référence et revenu s pris en compte dans le calcul du plafonnement).  Ce sont celles qui minorent le plus le phénomène en s'encadrant dans le processus fiscal étroit  de l'ISF.  On trouve 8010 foyers fiscaux entièrement spoliés  avec une hausse de 1. 610  foyers fiscaux entre 2011 et 2012 ou 2.789, selon les assiettes.

Ce qui veut dire que, avant même 2012,  et les saloperies électoralistes socialistes de M. Hollande, des milliers de Français payaient déjà plus de 100%, comme nous ne cessions de le dire et de l'écrire.

En supprimant le plafonnement en 2012, Hollande a sciemment aggravé les spoliations.  Mais, le système précédent n'était pas plus juste. Juppé avait même supprimé le plafonnement en 95 !  

Si on ajoute les autres prélèvements, le nombre des Français qui paient plus de 100% d'impôts est supérieur à 30.000.  Ce qui explique l'exode des fortunes depuis des années.

 

Ce premier aveu t public depuis quarante ans est pour nous une grande avancée.  Car nous vivons depuis quarante ans dans le déni.

La première réponse, lorsque nous parlions de ces milliers de Français, était toujours la même : ce n'est pas vrai. Ce n'est pas possible.

Les intervenants ou les interlocuteurs de gauche ne voulaient pas d'une qui leur posait tout de même un problème. Prendre 100% du revenu d'un citoyen est intolérable quelque soit le bord politique.

Même à droite, on ne voulait pas entrer dans ce débat. Surtout parce que les dirigeants de la droite, Juppé et Chirac en premier, mais Sarkozy  a mis ses pieds dans leurs traces,  avaient décidé que cette mesure "symbolique" avait un coût d'abrogation trop lourd électoralement.  

Sur ce blog lorsque nous avons écrit que l'abjecte  mesure Hollande allait multiplier les familles spoliées entièrement de leur revenu par l'impôt, beaucoup des commentaires ont nié cette possibilité, vue comme une outrance polémique.

Il n'y avait aucune outrance polémique.   La réalité, simplement la réalité.

Lors de l'affaire Depardieu , le Parti socialiste a menti sur cette question. L'abruti malsain qui dirige le PS comme factotum du déplorable Hollande, a crié que personne ne pouvait payer 85% d'impôts en France.  Ayrault , Moscovici et toutes les bouches à feu du PS ont embrayé le pas. Même M. Zemmour a considéré que M. Carrez en faisait trop en parlant de "quelques centaines"  de spoliés complets, dont "la veuve de l'entrepreneur".

La vérité est désormais partielle mais acquise.

Une dizaine de milliers de foyers sont spoliés de tout leur revenu., selon les critères les plus étroits.  Nous affirmons que plus de 40.000 foyers fiscaux ont payé en 2012 plus de 75% d'impôts sur les mêmes bases (les estimations vont de 40 à 100.000 selon la manière dont on les prend).  

 Hollande, Ayrault, Eckert et Moscovici ont tenté de tourner le jugement du Conseil Constitutionnel en augmentant artificiellement les bases du revenu (il suffisait d'y faire entrer les plus values non réalisées). Ce dispositif a été à son tour retoqué.

Mais jugeons ces hommes  : ils veulent de toutes leurs forces, prendre plus de 100% de leur revenu à des milliers de Français ! Ils ne méritent qu'une chose : l'inéligibilité à vie,  la privation totale de revenu pendant 5 ans et l'indemnisation des victimes sur leurs biens propres..

Il n'y a pas de démocratie possible quand 100% du revenu  est prélevé sur une famille en temps de paix. Il n'y a même plus de liberté. On fait jouer aux fonctionnaires de la DGI un rôle abject d'auxiliaire de la prédation. C'est abaisser l'administration fiscale que de leur demander de voler tout le fruit du travail des citoyens.

Le problème de l'abjection violente d'Etat, c'est qu'elle gangrène tous ceux qui y prennent part.

Il en faut pas croire que tous les fonctionnaires des impôts sont heureux d'augmenter leurs primes en volant la totalité du revenu de quidams qu'ils ont devant les yeux.  La gestapo et le NKVD ne sont pas les idoles des contrôleurs fiscaux !

Le fait qu'une personne, une seule, puisse être victime de la capture de tout son revenu devrait être un scandale national et provoquer une véritable insurrection des consciences.

"NON NOUS NE VOULONS PLUS DE CELA. JAMAIS ! L'ETAT NE SERT PAS A CELA"

Même George Marchais dans ses envolées pré-mélenchonesques n'évoquait de "prendre tout" qu'au-delà d'un certain seuil.

Comment la droite réagit-elle à ce qu'elle a sciemment fait en le cachant ?

Comment la gauche réagit-elle maintenant que les chiffres sont publics ?

La presse va-t-elle engager le débat ?

Le Conseil Constitutionnel peut-il désormais ignorer que les mesures qu'il accepte conduisent à la spoliation totale du revenu des citoyens ?   

Gageons qu'une fois de plus le silence retombera. L'injustice sera minimisée et évacuée.

En 2013 un dispositif de plafonnement va être rétabli. On tombera à 5-600 foyers spoliés à 100%  dans l'indifférence générale.  On sera toujours entre 40 et 100 000 foyers payant entre75 et 100% de prélèvements de toute nature. La France sera toujours à l'encan.  

Maintenant que la vérité est établie et incontestable, même pour le plus borné des croyants socialistes,  disons le crûment :

Il n'existe aucun fondement d'aucune nature  à un prélèvement de 100% du revenu d'un citoyen. Quiconque détourne la puissance publique pour  priver un citoyen de son revenu commet un abus de pouvoir.  Il doit être condamné et exclu définitivement  de la communauté des citoyens Français : perte de toutes décorations ; perte de l'éligibilité ; perte de la nationalité française. 

En maintenant un tel système et en l'aggravant à plaisir, M. Hollande est dans la délinquance politicienne  obscène et infâmante, pas dans la République ni la démocratie.

Commentaire
Micromegas's Gravatar Vous êtes constant dans vos positions. Je dois avouer que je doutais qu'on puisse dépasser 100% d'impôt sur le revenu. Un tel taux n'est plus une contribution. Aucune doctrine fiscale ne permet de justifier qu'on prenne ainsi tout le revenu d'un citoyen, hors de toute faute et en temps de paix.

Maintenant que le fait est avoué en public, reste à savoir ce que les politiques en feront.

J'espère que qqu dira à Ruquier de se calmer avec ses "vive l'impôt". J'en doute.

Une injustice de cette importance, si facilement évitable, est une honte. J'ai bien noté que même avec un retour du bouclier fiscal, certains dépasseront les 100%. On nage en pleine folie.
# Posté par Micromegas | 23/05/13 20:30
DvD's Gravatar En s'inspirant des "lumières" monétaires américaines et japonaises, on pourrait mandater la BCE pour créer de toute pièce un "effet richesse" en achetant disons €2 trillions d'actifs financiers avec de la nouvelle monnaie. Avec un effet d'entrainement prévisible sur les spéculateurs, il devrait être possible de créer ainsi disons €5 trillions de richesse ex nihilo, soit environ €1 trillion pour la France qui pèse 20% de la zone euro. Ce surcroît de richesse ayant une origine purement étatique liée à la prérogative de création monétaire, on fermerait un beau jour tous les marchés financiers, un peu comme on a fermé les banques à Chypre, et on taxerait les plus-values à 100%, levant ainsi €1 trillion pour le trésor public français. Notez que c'est une meilleure formule qu'à Chypre, les épargnants revenant simplement à leur situation initiale avant intervention de la BCE, plutôt que de subir une perte sèche comme à Chypre. Avec le €1 trillion, l'Etat rembourse une partie de la dette publique qui doit maintenant avoisiner les €1.8 trillions et on retrouve ainsi des marges de manoeuvre colossales. On peut baisser les impôts et charges drastiquement, ce choc relançant directement le secteur privé. Juste une idée à chaud en vous lisant. C'est certes de la taxation à 100% mais l'Etat aurait préalablement créer la base fiscale correspondante via sa banque centrale. Pour éviter une liquidation forcée pour lever le cash, les marchés réouvriraient à des cours ajustés de la taxe qui serait ainsi prélevée à la source. Ceux qui n'ont pas ou peu d'actifs financiers ne seraient pas impliqués.
# Posté par DvD | 24/05/13 01:03
stéphane's Gravatar les droits de l'homme précisent bien que le rôle premier de toute association dont l'état est de protéger les droits fondamentaux des êtres humains, dont le droit de propriété.
Vous avez raison de préciser qu'ils devraient être démis immédiatement, TOUS LES HOMMES POLITIQUES qui ne font pas leurs devoirs !!!!

c'est une honte dans une France ou la Liberté disparait et qui va s'effondrer !!!
# Posté par stéphane | 24/05/13 21:18
Haltelà's Gravatar Tout est relatif.
Un contribuable dont le revenu serait de 1 million aurait versé 1 million d’impôts ? Bien sur que non ! Celui qui n'a que 800 € par mois pour vivre aimerait bien pouvoir les payer, ces prétendus 100%...
Je cite Bercy : « Les ménages concernés possèdent généralement des patrimoines importants, soumis à l’ISF, mais des revenus pouvant être modestes en comparaison » ... NUANCE !
Quant à votre haine du socialisme, elle annule tout ce qui pourrait faire l'intérêt de votre réflexion économique.
# Posté par Haltelà | 27/05/13 14:16
jean-marc's Gravatar Il y a évidemment deux choses à observer dans ce probleme
1- le fait d'avoir des revenus de 1Md'€
2- le fait que l'état taxe fortement
Bien évidemment dans les deux cas c'est de la démesure ; et je ne vois pas ce qui pourrait justifier cela dans l'un ou l'autre cas. J'ai écouté une conférence dans laquelle il était fait état d'une etude sur le bonheur et ce qu'il en ressortais entre d'autre facteur c'est que en dessous de 60000$ de revenu par an la courbe qui indiquait la perception du bonheur avait tendance à descendre, alors qu'au dessus d'un revenu de 60000$ par an elle restait plate; cela fait du 3850€ par mois.
La question est comment la somme qui se trouve au dessus des 3850€ peut à nouveau contribuer à créer du bonheur puisque manifestement le fait de la doubler, de la multiplier par 10 ou 20 ne modifie pas réellement les choses.
En ce qui concerne l'état il est aussi évident que froler les 100% devient ridicule, on ponctionne pour ponctionner et cela est pris comme une punition.
# Posté par jean-marc | 27/05/13 20:59
DvD's Gravatar Ceux qui ont des revenus supérieurs à €1m par an ne sont qu'une poignée et ceux qui gagnent €800 par mois en France ont besoin de chaque euro pour vivre. Quelque soit le bout par lequel on attrape le problème, on voit bien que la taxation incrementale des revenus n'est pas de nature à éponger l'excés de dette accumulée. A €1,2Tr par an, la dépense publique en France dépasse maintenant l'intégralité de la valeur ajoutée du secteur marchand, c'est à dire que tout ce qui pouvait être taxé l'est déjà et tout ce qui pouvait être redistribué l'est déjà. On est au bout de cette logique. Il faut maintenant chercher dans une autre direction.

Voici donc une idée :

Depuis 2009, le PIB mondial a augmenté de $10Tr alors que les actifs financiers mondiaux ont augmenté de $150Tr. Il me semble donc clair qu'il ne faut pas essayer de lever plus d'impôts sur une économie faiblement renforcée par la création monétaire des banques centrales mais plutôt sur la base d'actifs financiers fortement revalorisée par cette même création monétaire. Pour étre aussi juste que possible, disons que la revalorisation des actifs financiers de 2009 et 2010 correspond à l'amélioration de l'économie et que la légère baisse de 2011 correspond à l'affaiblisement de l'économie. La déconnection entre marchés financiers et économie réelle commence vraiment début 2012.

Disons donc que l'acroissement de valeur des actifs financiers mondiaux depuis le 1er janvier 2012, soit environ $25Tr, a uniquement une origine étatique liée à la création monétaire par les banques centrales. Il est légitime de "rendre à César ce qui appartient à César". On fermerait donc un beau jour tous les marchés financiers, comme on a fermé les banques à Chypre, et on taxerait à 100% la plus value indue, soit une rentrée fiscale de $25Tr à l'échelle mondiale. Pour éviter la liquidation forcée pour lever le cash, les marchés réouvriraient à des cours ajustés de la taxe qui serait ainsi prélevée à la source. C'est une formule infiniment meilleure qu'à Chypre : les épargnants reviendraient simplement à leur position de début 2012 avant déconnection des marchés financiers et de l'économie, on ne serait pas du tout dans la cas d'une perte sèche en capital comme à Chypre mais simplement dans la privation d'un gain en capital d'origine purement monétaire. Avec les $25Tr levés, les Etats rembourseraient en une seule fois une part très significative de la dette publique mondiale qui s'élève à environ $58Tr. Toute la liquidité prélevée par la taxe retournerait donc immédiatement dans l'économie. De plus, les Etats, ayant retrouvé des marges budgétaires colossales, baisseraient drastiquement les taxes et charges pesant sur l'économie, entreprises et ménages (y compris l'ISF en France). Un tel choc fiscal positif serait susceptible d'enclencher un nouveau cycle de croissance forte et durable au plan mondial. Il n'en faudra pas moins pour alléger la dette privée mondiale d'environ $98Tr, au moins relativement au PIB si non en valeur absolue.

Certes c'est une solution radicale qui ne manquera pas d'être très controversée : arbitraire, spoliatrice, compliquée voire impossible à mettre en oeuvre techniquement, atteintatoire au droit de propriété (et surtout atteintatoire à la règle tacite d'appropriation privée des profits et de mutualisation publique des pertes que l'on souvent observé depuis 2008), etc. Toutes ces objections sont valables, mais une telle solution aurait plusieurs avantages très importants qui l'emportent largement sur tous ces inconvénients : (1) Désendettement instantané accompagné d'un choc fiscal fortement stimulatif plutôt que désendettement récessif n'en finissant plus de finir, le déclenchement d'un nouveau cycle mondial de croissance, et ses effets positifs sur l'absorption du sous-emploi et des déficits ainsi que sur la rémunération du capital, justifiant à lui seul cette mesure. (2) Réalignement initial des valeurs d'actifs avec l'économie réelle permettant d'écarter le risque d'éclatement de bulle et les dommages afférents sur l'économie, situation dont on n'est pas très éloignés aujourd'hui, en particulier aux Etats-Unis. La reprise mondiale déclenchée par le choc fiscal positif entraînerait en outre un potentiel d'appréciation important pour les actifs financiers qui recouperaient probablement une bonne partie de la taxe. (3) Réduction du caractère inéquitable de la distribution de richesse (je ne dis pas "inégalitaire", volontairement) largement dû à la création monétaire et aux gains indus générés et donc apaisement des tensions sociales et entre générations.

Je sais bien que vos préconisations pour sortir de la crise sont différentes, soit le passage à un régime de changes fixes mais ajustables visant au rééquilibrage coordonné des balances des paiements au plan mondial. A vrai dire, je trouve que vos suggestions ont le mérite d'essayer de traiter les causes, ce qui n'est pas le cas de la création monétaire tous azimuts. Cependant, il faut bien constater que ce n'est pas la solution qui se trouve actuellement mise en oeuvre. On peut le déplorer. Mais pourquoi ne pas également essayer de tirer parti de la solution actuellement mise en oeuvre, à savoir la revalorisation des actifs financiers via la création monétaire, comme circuit de transmission espéré de la reprise économique et du désendettement ? Si on gonfle une bulle financière et qu'on attend qu'elle éclate, on n'arrivera à rien, les faibles gains économiques engendrés pendant le boom (créations d'emplois, hausse des salaires, etc) seront plus qu'effacés par les pertes provoquées par le crash, comme on l'a constaté déjà deux fois ces 16 dernières années. Par contre, si on gonfle une bulle financière, qu'on taxe la plus-value et qu'on utilise cette recette fiscale exceptionnelle pour désendetter d'un seul coup, alors peut être peut on relancer durablement.

Bien à vous,
# Posté par DvD | 27/05/13 23:03
DD's Gravatar @DvD

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Votre solution poserait des problèmes juridiques insurmontables tant est grande la variété des cas à prendre en compte dans toutes les juridictions du monde.

Notre choix est une solution connue, qui a marché et qui ne pose pas de difficultés autres que diplomatiques, certainement surmontables.
# Posté par DD | 31/05/13 16:56
DD's Gravatar « Un contribuable dont le revenu serait de 1 million aurait versé 1 million d’impôts ? Bien sûr que non ! Celui qui n'a que 800 € par mois pour vivre aimerait bien pouvoir les payer, ces prétendus 100%... »

Nous sommes là au cœur de la pensée réflexe partisane qui refuse de voir l’évidence lorsqu’elle la gêne. Le mécanisme est bien connu :

-   Occultation, tant qu’on peut
-   Négation, quand on ne peut plus occulter
-   Minimisation, quand on ne peut plus nier
-   Exonération, quand on ne peut plus minimiser.

L’occultation a été constante depuis 1981. Il a fallu pratiquement 30 ans pour obtenir un aveu de Bercy.

Lorsque Depardieu a annoncé qu’il payait 85% d’impôts, Harlem Désir et toutes les bouches à feu du PS ont répété à l’envie : « Il ment. Personne ne paie autant d’impôts en France ». Exemple parfait de négationnisme malhonnête. Jusqu’à ce que Bercy confirme que 8.000 contribuables payaient plus de 100% d’impôts.

Cet aveu ne trouble pas notre partisan. « Bien sûr que non », « ces prétendus 100% », écrit-il, chassant la sinistre réalité de son cortex. On lui mettrait le nez dessus qu’il nierait encore et encore. Remarquez, c’est un hommage du vice à la vertu. Le partisan sait qu’il y a là quelque chose d’indéfendable. C‘est ce que Revel disait déjà des socialistes qui ne voulaient pas que Katyn soit de la responsabilité soviétique : « Ils ne se remettent pas d’être du côté du mal alors qu’ils se voient du côté des blanches colombes immaculées. « Des exactions, nous ? Jamais »».

Viendrait-il à reconnaître la chose, ce serait immédiatement pour la minimiser. Notre partisan le fait d’ailleurs immédiatement, prouvant qu’il sait parfaitement que ces 100 % sont la réalité. Il reprend l’argutie de Bercy : ce sont des cas particuliers. 8.000 cas particuliers ? Pour avoir examiné plusieurs dizaines de ces cas, je peux affirmer que les cas sont extrêmement variés et que personne ne souhaite volontairement être taxé à 100%. Cela veut dire vendre son capital pour vivre. Et quand on vend son capital, acquis sur des sommes qui ont déjà payées l’impôt, aussitôt des pompes à frics se mettent en place pour siphonner les grosses sommes qui se mettent en mouvement. Si vous vendez un compte d’épargne ou une résidence secondaire alors les plus-values se mettent en branle. Vous vendez votre appartement principal, comme a dû le faire Françoise Hardy, c’est un peu de votre vie et de votre bonheur que vous abandonnez. A quel titre commet-on cette saloperie ?

Sans argument, on ressort l’argutie habituelle : le pauvre exonéré d’impôts et qui gagne 800E est bien moins bien loti. De quoi se plaint donc le riche ?

Cet argument ne tient pas une seconde. Il suppose que tout doit être pris à ceux qui gagnent plus de 800 E par mois et qui ont du capital. Mais pourquoi 800E ? On a vu au Bengladesh les ouvrières du textile gagnent 2 dollars par jour, soit 50 dollars par mois. Pourquoi ces gens ne prétendraient-ils pas prendre tout ce qui est supérieur à 50 Euros à ceux qui ont 800 E ? « Ils aimeraient bien les avoir ces 800 E ». C’est sûr !

Aucune société ne peut prospérer sans principes stables.

Les citoyens sont libres et ont droit à leurs propriétés et aux fruits de leur travail et de leur capital. C’est la Constitution. Ils doivent contribuer aux frais généraux de la nation, d’ailleurs limitativement définis. Prendre 100% de leur revenu est inconstitutionnel et absurde. Toutes les révolutions qui se sont fondées sur le vol des riches n’ont abouti qu’à la pauvreté générale.

Il faut haïr la tyrannie surtout lorsqu’elle paupérise la nation.

Nous venons de battre une nouvelle fois le record du chômage. La responsabilité de Hollande et de ses attaques ciblées et démesurées contre « les riches » est certaine. En multipliant les injures et les attaques fiscales démesurées et provocantes, il a bloqué le pays qui s’enfonce dans la crise et la désespérance et a créé des milliers de résidents à 800 Euros par mois qui gagnaient bien plus avant. On sent qu’il aime bien presser sur les boutons purulents pour montrer sa force. C’est une politique à la Zazie. On ne construit rien sur des dénonciations sans cause et des exactions justifiées uniquement par l’idéologie, la démagogie, l’électoralisme ou le plaisir pervers.

Rappelons aux esprits simples cette réalité :

-   1 000 milliards d’euros de valeur ajoutée des entreprises du secteur marchand commercial
-   1.200 milliards de dépenses publiques
-   1.900 milliards de dettes d’Etat
-   Entre 3 et 6.000 milliards d’engagements divers d’Etat (dont la retraite des fonctionnaires) selon les décomptes
-   Plus les dettes privées (en net, pas loin de 1.000 milliards).

On peut toujours s’acharner sur les « bourgeois » qui se sont enrichis en créant les entreprises qui produisent les 1.000 milliards d’Euros de valeur ajoutée, leur prendre 100% de leur revenu, les faire vendre leur capital au profit d’étrangers qui ne paient pas ces impôts débilitants, on ne voit pas trop comment cela règlera la facture accumulée.
L’élection de Hollande se révèle un véritable suicide national. Au moins jusqu’à ce jour. Il fait un maximum de chaleur sur des sujets polémiques pour éviter que la nullité désastreuse de sa politique soit totalement perçue. Record de chômage, politique à la remorque des observations de Bruxelles, paris perdus dans tous les coins !

L’abaissement national est évident, aussi bien du fait des résultats que de la méthode.
« Le monde ne marche que par le malentendu » écrivait Montherlant. Avec Hollande et les socialistes, il n’y a même pas de malentendu. Seulement des malentendants.
Il n’y a rien à espérer d’une politique à ce point imbécile. Inutile de faire semblant d’être dirigé par des gens assez intelligents pour faire machine arrière. Il n’y aura pas d’an II de l’intelligence soudaine de la brochette d’incapables gouvernementaux qui se pavanent actuellement dans les medias. Plus la France descendra, plus on trouvera d’abrutis pour crier qu’on monte au septième ciel du socialisme le plus pur. C’est une règle du genre : les crétins aiment ce qui leur fait du mal. CF : le Zimbabwe, le Vénézuela et l’Argentine.
Pour notre part nous préférons nous en tenir à nos trois idées-force :

-   La crise mondiale était évitable et il faut réformer le système monétaire international : les changes flottants sont un désastre.
-   L’euro géré par des normes est une ineptie. Il faut une cabine de pilotage, des instruments de bord et un pilote avec un itinéraire. Des moteurs et de l’essence ne seraient pas de trop.
-   L’hyperfiscalité française est une effroyable sottise qui conduit à l’aggravation du désastre.

Si sur ces trois points, nous étions en fin entendus, on ne parlerait plus de la géhenne des employés à 800 Euros ! Surtout que la plupart de ceux qui reçoivent ces sommes et souvent bien plus désormais, les obtiennent sans travailler du tout. Les économiquement faibles n’ont pas besoin de socialisme mais d’une économie qui fonctionne et de se mettre au boulot sans compter sur l’argent des autres.

On se sent un peu moins seul dans ce combat, depuis que l’abus est devenu public. L’article de Pascal Salin ( que nous critiquons souvent pour son absence de reconnaissance des méfaits du système monétaire international), dans le Figaro magazine, reprend pratiquement à l’identique nos observations. Il n’y a plus de « consentement à l’impôt » à partir où on paie plus de 75% d’impôts sur le revenu (près de 12.000 ménages), 85%, (près de 10.000 ménages) ou plus de 100%, (près de 8000 ménages).

Les partisans socialistes lèveront les bras au Ciel : « le Figaro magazine », pensez donc, ce rendez- vous de tous les Pinochettistes, des suppôts de Breivik, des éternels fascistes amoureux de Papadopoulos et de Videla réunis, comme vous nous surprenez ! Vous pensez comme dans le repaire de la bourgeoisie fasciste française !

Fasciste ? Attention. Monsieur Hollande ne serait pas content. Il l’a affirmé : traiter les gens de fascistes ce n’est pas bien. Pas bien du tout. Même quand on considère que la vérité dépends de qui la dit et d’où elle est dite.
# Posté par DD | 31/05/13 16:58
Haltelà's Gravatar @DD
" Le partisan sait qu’il y a là quelque chose d’indéfendable. C‘est ce que Revel disait déjà des socialistes qui ne voulaient pas que Katyn soit de la responsabilité soviétique : « Ils ne se remettent pas d’être du côté du mal alors qu’ils se voient du côté des blanches colombes immaculées. « Des exactions, nous ? Jamais ».
Vous en êtes encore à l'époque de Staline ? Hollande le tyran sanguinaire ? Ouverture de camps de travail pour tous les "riches" ?
"Mais pourquoi 800E ? On a vu au Bengladesh les ouvrières du textile gagnent 2 dollars par jour, soit 50 dollars par mois. Pourquoi ces gens ne prétendraient-ils pas prendre tout ce qui est supérieur à 50 Euros à ceux qui ont 800 E ? "
Argument de mauvaise foi. Ne prenez pas les gens pour des imbéciles.
NUANCE, j'ai écrit NUANCE... et là, ce n'est pas vraiment votre point fort. Lorsque vous analysez les raisons de la crise, vous les avez les nuances ; mais, dès qu'il s'agit de politique...
# Posté par Haltelà | 03/06/13 14:04
jean-marc's Gravatar NUANCE, j'ai écrit NUANCE................. oui et je trouve que pour etre audible, il faut aussi se poser la question de savoir que d'un coté si on demande une meilleure compétivité avec un abaissement des charges et que de l'autre on n'arrive pas a se rendre compte que des haut salaires en son l'exemple inverse, il y aura toujours un manque de coherence. Il y a surement une réforme des impots à faire, et dans le sens d'un allegement lorsque l'argent reste investie dans des entreprises françaises, mais pour le reste je n'ai pas vraiment envie de pleurer sur des gens qui n'hésitent pas à faire de meme des qu'il le peuvent.
# Posté par jean-marc | 03/06/13 23:31
stéphane's Gravatar @ haltelà :

quant à votre haine du nazisme, elle vous décridibilise complétement et annule toute votre argumentation.

Oups !! c'est vrai que le nazisme, c'est du socialisme national, tandis que le socialimse actuel est international.

à part cela, aucune différence.

Et donc, hair le socialimsme, c'est mal et décrédibilise la personne, tandis que hair le nazisme, c'est bien ?

La bétise n'a plus de limite quand elle se base sur l'ignorance.

Moi, je suis pour les impots des autres, ça ne me gène pas queles autres payent à ma place, c'est la définition même de la Justice pour Hollande.

Ouvrez un dictionnaire, apprenez la définition des mots, étudiez la base de nos démocraties, posez vous la question de ce qu'estl 'esclavage, et peut-être ouvrirez vous les yeux.

Un esclave, c'est celui qui est obligé de travailler pour les autres.

Vous allez bientôt nous dirent que les esclaves noirs d'amériques n'étaient pas patriotiques, en reprenant les arguments socialistes utilisés ...
# Posté par stéphane | 04/06/13 00:35
Haltelà's Gravatar @stephane
"Moi, je suis pour les impots des autres, ça ne me gène pas queles autres payent à ma place"
Je paie beaucoup d' impôts figurez-vous, en proportion de mes gains. Je ne passe pas mon temps à gémir sur mon sort.
SI les très riches ne s'arrangeaient pas pour dissimuler leurs revenus...
SI les revenus des très riches étaient réinvestis dans l'économie réelle...
on cesserait de taper sur les salariés et sur les classes moyennes
on arrêterait de maintenir des salaires ridicules qui démotivent tout le monde.
"Quant à votre haine du NAZISME, elle vous décridibilise complétement et annule toute votre argumentation." Acte manqué ???
# Posté par Haltelà | 04/06/13 17:20
Sirius's Gravatar @Haltelà
Votre attitude est parfaitement conforme à l’esprit socialiste du moment. Elle impose de n’avoir ni mémoire, ni projection vers l’avenir, ni compassion, ni objectifs quelconque de bien public. Entièrement enfermé dans un moi-je revendicatif et négatif, vous consommez du socialisme fiscal haineux, comme d’autres croient à la hauteur bienveillante de la pensée lepénienne. Cela vous donne un confort intellectuel maximal pour une réflexion historique et sociale minimale. C’est, sinon très drôle, du moins fort révélateur.

Evacuons le socialisme du XXème siècle, dont on nous a accablés pendant des décennies. Il était enfin « réalisé ». Il permettait de dépasser l’inique capitalisme des « bourgeois colonialistes, esclavagistes et bientôt complices d’Hitler et du grand génocide ». Entre 100 et 150 millions de victimes assassinées plus tard, et des milliards de vies gâchées, il n’y aurait aucune conclusion à en tirer sur les vertus du socialisme ? On a voulu une société sans bourgeois où la classe propriétaire avait disparu. Même après Staline, quand les crimes de masse ont cessé, cette société a-t-elle montré des vertus quelconques ? Les populations en cause, elles, ont compris qu’il fallait une économie d’entreprises où l’initiative des uns et des autres pouvaient s’exprimer librement et produire de la richesse.

Evacuons les pauvres du tiers monde. Qu’ils ne viennent pas nous présenter la même facture que nous présentons aux infâmes bourgeois qui gagnent plus que nous parce qu’ils ont réussi mieux que nous. Au nom de ceux qui gagnent 800 E par mois, sans compter les « biens collectifs » et les gratuités publiques, toujours ignorées dans les décomptes alors qu’ils sont pour les socialistes, essentiels, taxons 8.000 Français à 100% et plus. Mais qu’on ne vienne pas exiger que l’on prenne 100% de leur revenu à ceux qui gagnent 10 fois plus que les travailleurs pauvres du monde. Ce serait une provocation.

En évacuant l’histoire et la géographie on peut se faire un petit cocon haineux où il est juste de prendre tout à ceux qui gagnent plus que vous et où on peut se croire, grâce à ces mâles vertus, le sel de la terre et l’exemple même du « vrai » socialiste. Même la pire grenouille de bénitier des temps anciens savait, elle, que ses dévotions pourraient ne pas être reçues. Le garde rose, lui, n’a aucun garde-fou.
# Posté par Sirius | 06/06/13 09:02
DvD's Gravatar Je trouve la valse des étiquettes en -isme assez stérile par rapport à la tâche de trouver des solutions à une crise économique et financière qui n'en finit plus de finir, tâche qui requiert beaucoup d'humilité par rapport à la complexité des faits et une certaine ouverture d'esprit pour chercher à comprendre avant de chercher à juger. Mettez donc vous aussi les boeufs avant la charrue : proposer d'abord des solutions, il sera bien assez temps ensuite de leur attribuer une étiquette en -isme. Pour s'en tenir aux faits, il est vrai que la crise creuse les inégalités de revenus - les coefficients Gini de nombreux pays sont en nette hausse - car tous les emplois et tous les salaires ne sont pas sous une pression identique du fait de la mondialisation. Il est également vrai que la crise accentue les inégalités de richesse du fait de la réponse dominante qui consiste à créer de la monnaie, ce qui revalorise les actifs, notamment financiers, au delà de ce qui est justifié par les fondamentaux économiques. Je suis entièrement d'accord que les inégalités de revenus et de richesse ne sont pas illégitimes en soi et que taxer plus que l'intégralité de la valeur ajoutée ne peut conduire qu'à une impasse. Simplement, je comprends l'attente - à prélèvements d'ensemble compatible avec la croissance de la valeur d'ajoutée, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui - d'une progressivité fiscale qui ne fait qu'atténuer les distorsions indues de revenus et de richesse liées à la mondialisation et à la politique monétaire dominante. Appelez ça comme vous voulez, ce n'est pas important. Le plus important sont vos propositions de solutions.
# Posté par DvD | 06/06/13 23:19
Micromegas's Gravatar Il est curieux d'exiger de ce site des solutions et des réponses alors qu'il est sans doute le seul site économique où la majorité des articles présentent :

- un diagnostic
- les solutions associées à ce diagnostic
- la critique des mesures prises qui ne vont pas dans le sens du diagnostic et qui sont désastreuses dans leurs conséquences.

Je n'ai trouvé qu'ici, réellement qu'ici, sur ce site, l'annonce de la récession et une explication immédiate de ses causes après le déclenchement de la dégringolade des crédits après la chute de Lehman Brothers. Cette explication est maintenant dans tous les journaux.
Je n'ai trouvé qu'ici une critique immédiate de l'action du G.20, du FMI, de l'Europe et de la France. Avec une annonce que ces mesures ne marcheraient pas. Elles n'ont pas marché.
A chaque critique était associée une proposition alternative.

Je suppose que la critique est désormais virulente parcequ'à l'évidence les politiques français et européens font réellement n'importe quoi. On va réellement dans le mur.

Les sarkozistes n'aimaient pas les critiques faites sur ce blog. Finalement on voit M. Fillon en reprendre une bonne partie lors de son dernier passage à la télé.

Les socialistes n'aiment pas plus les critiques qui leur sont faites aujourd'hui. Le choc fiscal ajouté au choc injurieux contre l'entreprise étaient deux énormes sottises.

On voit bien qu'on sort de 2012 avec des déficits aggravés, une dette aggravée, du chômage aggravé. Ce site avait donc parfaitement raison de s'insurger.

Je suggère à DvD de relire tous les articles de ce blog. Il trouvera toute la matière nécessaire. En tout cas, moi je trouve les analyses proposées originales et conformes aux faits observés. Un régal depuis 5 ans. Merci au Cercle.
# Posté par Micromegas | 08/06/13 02:07
DvD's Gravatar Je m'adressais plus particulièrement à certains commentateurs plutôt qu'aux auteurs. Les personnes concernées n'auront pas eu de mal à se reconnaitre mais merci de votre intervention qui me permet de clarifier ce point.
# Posté par DvD | 08/06/13 09:36
Haltelà's Gravatar @DvD
Merci pour cette mise au point sereine des choses.
"Appelez ça comme vous voulez, ce n'est pas important. Le plus important sont vos propositions de solutions."
Entièrement d'accord avec vous. Sauf que, je ne suis pas expert en économie. Alors ces propositions, je les consulte sur ce blog d'économistes, c'est ce que j'attends d'eux : vue apaisée de la situation, sans idéologie partisane (par ex. le fait de tout rapporter la personnalité de F. Hollande, de se référer sans arrêt à la période stalienne, etc.).
Je pense qu'une fois débarassées de ces a priori idélogiques, les propostions de ce blog seraient mieux entendues.
# Posté par Haltelà | 09/06/13 10:32
sd's Gravatar " tout rapporter la personnalité de F. Hollande"

La personnalité des dirigeants est importante. Dans une société basée sur la communication à outrance, le danger est que des mesures soient prises qui ne répondent pas à l'intérêt national ou général, mais à des préoccupations purement électoralistes ou de posture. Le poste de président fait tourner les têtes et les personnalités sans force de caractère peuvent se laisser griser.

Il est clair que Hollande porte la responsabilité personnelle du climat désastreux qu'il a créé dans le pays ("pour s'affirmer comme décideur alors que son image était celle d'un mou" disait récemment sur la TNT, un communiquant ; par incapacité à définir un cap ; par vindicte... affirment de nombreux autres.). La politique du tout fiscal sélectif qu'il a mené avec des injures concoctées à l'Elysée comme "éléments de langage" a bloqué le pays qui va battre tous les records de chômage, de dettes, des déficits, aggravés malgré la flambée fiscale). L'économiste reste sans voix devant des exactions politiques de ce genre qui doivent être condamnées.

Nous avons en son temps critiqué plusieurs travers caractériel de Nicolas Sarkozy qui avait un impact direct sur l'insuccès de sa politique.

On fait l'éloge de P. Mauroy pour certaines de ses vertus (résister à la pression de ceux qui voulait faire sauter l'Europe par exemple). L'éloge et la critique sont tout deux légitimes.

Oui la critique des dirigeants lorsqu'ils commettent des erreurs gigantesques est légitime.
Cela ne préjuge pas de l'avenir. Hollande et ses louvoiements parfois haineux s'avèreront peut-être d'un si fin tacticien que les critiques trop au premier degré en resteront pour leurs analyses quand le moment des superbes réalisations courageuses et efficaces arrivera.
En attendant disons la vérité lorsqu'elle affecte à ce point l'état de l'économie.
# Posté par sd | 10/06/13 00:41
Fred's Gravatar Les services de Bercy bruissent d'un projet d'abandon de l'ISF en contrepartie d'une taxation de l'asurance vie. Si cela se confirme, on verra que toutes les nigauderies sur l'ISF paraîtront pour ce qu'elles sont. La baisse de recettes ISF du fait des émigrations et de la réorganisation de l'épargne est gigantesque, semble-t-il. Hollande a bien bloqué le pays. Plus personne ne veut plus rien y faire. Il va lui falloir agir. Sinon il est avec un corsert bruxellois encore pire et 13% de chômeurs à la fin de l'année.
# Posté par Fred | 12/06/13 08:46
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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