L’étrange année 2017
et nos meilleurs voeux pour 2018L’année 2017 qui vient de se terminer restera dans les mémoires par l'ampleur des remises en cause dont son histoire regorge.
Pour la France, le lessivage politique qui a vu le triomphe d’un inconnu saugrenu et bavard, mais habile et nimbé par la chance, est un tremblement de terre. Les deux partis à vocation majoritaire et de gouvernement sont à terre. La « chasse au Fillon » a montré une classe médiatique totalement délirante et décalée, se saoulant d'invectives et de condamnations démesurées, alors même que la Presse était tombée dans quelques mains intéressées. Les « juges rouges » n’ont pas même hésité une seconde, une vraie seconde physique, à fausser les élections présidentielles. La fille Le Pen a explosé en vol lors d’un débat minable avec le futur président, racontant littéralement n’importe quoi. Le délire s’est saisi de la gauche extrémiste, sous la houlette d’un maniaco-dépressif porté sur l’outrance au milieu des applaudissements déjantés d’une partie de la classe médiatique.
Au final, les Français découvrent à quel point la présidence de François Hollande avait été minable et l’image de la France dégradée
Même si beaucoup sont bluffés par l’aplomb du nouveau président et son indéniable culot, les mêmes auxquels s’ajoutent d’autres, moins convaincus, ressentent la crainte latente que tout ce jeu médiatique soit du pipeau grec de premier choix avec beaucoup de désillusions à venir.
Ils le voient ramer à tenter de donner du sens aux promesses démagogiques qui ont scellé son élection : frappe fiscale contre les retraités, transfert des cotisations sociales des personnes au travail sur les retraités, transfert de la taxe d’habitation sur les contribuables déjà matraqués. Au total, même s’il a pris deux mesures inévitables car indispensables tant elles tuaient l’économie et la société française en réformant la taxation à 65 % des revenus du capital et l’ISF, on voit bien qu’il n’a pas été jusqu’au bout et qu’au final, la dépense publique n’est pas freinée, les effectifs publics accrus, leur temps de travail maintenu.
Ils le voient céder sur tout ce qui fait un peu de dissensions : l’unité du pays ? On cède aux Corses avant de céder aux autres régionalismes, ramenant la France peu ou prou aux « belles régions de l’ancien régime ». On cède aux écologistes sur Fessenheim et ND des landes. On cède sur le BAC et on accepte la destruction de toute exigence à l’école. On concède à tous les dénigreurs de la France. On bat sa coulpe sur tout. On dira : il fallait bien en finir avec des crises sans fin. Fessenheim, on s’en remettra. ND des Landes, les besoins n’étaient pas aussi nets que cela. Les Corses ? On s’en fout de la Corse. Le bac et la sélection à l’entrée de l’université ? On met fin à une forme de farce.
Ils le voient glorifier l’Europe, la CEDH, le fédéralisme européen, le « couple franco-allemand », tout en se montrant totalement incapable de donner une réalité au concept d'Europe qui protège, ni de mettre un frein aux empiétements de la Commission Européenne qui veut préempter les réformes institutionnelles fédéralistes pour devenir le seul vrai gouvernement de plein exercice dans l’union Européenne, le projet macronien d’élection du président européen au suffrage universel finissant de donner la supériorité démocratique d’apparence aux institutions supranationales. Cette perspective entraînera ipso facto une aggravation des tensions séparatistes régionalistes un peu partout en Europe, conformément aux objectifs américains de 1944, marqués par la volonté de dissoudre les grandes nations européennes.
Ils le voient employer le plus souvent l’anglais comme langue diplomatique et de communication internationale, réservant le français aux indigènes. Son gouvernement a d’ailleurs abandonné toute volonté de canaliser l’anglais dans les médias et la publicité. Les grands groupes internationaux ne font plus même l’effort d’adapter leurs campagnes publicitaires, désormais toutes en « globich ». La France se coule dans le moule de la mondialisation anglo-saxonne, en annonçant qu’elle est « back » au milieu des applaudissements des joyeux forumeurs de Davos à 25 000 euros la place. Alors que la place de la France, dans ce charivari mondialiste, est plutôt passée dans le « back of the class-room ».
2 017 aura vu la bascule de conjoncture, très molle depuis 2015, devenir plus visible, même si l’impact en France est plutôt plus faible qu'ailleurs et sans effet massif sur le chômage. Les derniers chiffres connus montrent une nouvelle dégradation pour le chômage de longue durée et une réduction infime et inférieure à 2016 des demandeurs d'emploi, avec, pour 6.6 millions de personnes inscrites à Pole Emploi, une baisse glorieuse de 1 pour mille, si on ne se trompe pas.
2 017 aura vu Daesh perdre une bataille. Mais l’Iran, le Hezbollah et le chiisme sortent confortés, en même temps que les régimes autoritaires se renforcent en Russie (où on interdit désormais d'honorer les victimes des génocides socialistes), en Turquie, en Corée et en Chine.
2 017 aura vu le Brexit devenir un souci majeur pour tout le monde.
2 017 aura vu Trump devenir un problème pour tout le monde, sans que l’on sache si ses comportements de cow-boys, unanimement critiqués, n’auront pas quelques conséquences indirectes favorables. L’exact inverse de la situation de Macron, dont la geste de bisounours est unanimement appréciée mais dont on peut craindre des conséquences directes et indirectes négatives.
2 017 aura vu le secteur bancaire traditionnel se convertir en auxiliaire du fisc et de Tracfin, en contrepartie d’un renflouement et d’une autorisation de taxation de la clientèle captive parfaitement inique.
2 017 aura vu la natalité française s’effondrer.
2 017 aura vu l’immigration et l’islamisme faire renaître l’extrême droite partout en Europe.
2 017 aura vu le retour de la violence radicale, la résolution d‘un conflit se faisant par la purification ethnique d’une région (Les Rohingyas de Birmanie).
2 017 aura vu le recul massif du multilatéralisme et de la coopération internationale organique.
2 017 aura été pour notre site une année d’explosion du lectorat avec plus de 200 000 consultations, le nombre cumulé de « lectures » étant à cet instant de 1 375 000.
Quelles sont les évolutions qu’il faudra suivre en 2018 ?
En 2018, il faudra vérifier que le désordre des esprits n’empêche pas les réformes indispensables du système monétaire international.
En 2018 il faudra être attentif à ce que les réformes nécessaires de la gouvernance économique en Europe ne contribuent pas à aggraver le centralisme bureaucratique et à faire éclater les nations.
En 2018, il faudra être sévère avec le gouvernement français s’il ne prend pas enfin, les mesures radicales de réduction des effectifs publics, s’il ne limite pas les privilèges indécents de la haute fonction publique, s’il ne restaure pas la liberté fondamentale de mener sa vie sans être constamment empêché et s’il ne prend pas les mesures indispensables en matière de natalité.
En 2 018 il faudra surveiller que la reprise qui va s'accélérer un temps ne débouche pas sur une crise de type de 2001-2002.
Bonne Année 2018 à tous ceux qui nous font l’amabilité de nous suivre.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
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