Des idées qui progressent

Depuis désormais plus de 20 ans nous défendons publiquement de façon constante une thèse fondamentale :

-          Il n’y a pas de bon commerce sans bonne monnaie

-           Il n’y a pas de bonne monnaie sans un équilibre relatif des balances de paiement.

Le système des changes flottants imposé par les Etats-Unis après l’effondrement des Accords de  Bretton-Woods a conduit à l’abandon de règles fondamentales d’équilibre économique au profit d’un système spéculatif  dont tous les rouages ne pouvaient que se gripper. Enormes excédents commerciaux et  énormes déficits de balances de paiement ont transformé le monde en une économie baudruche dont la vocation était d’exploser un jour ou l’autre. Comme l’écrivait Maurice Allais, « ce qui doit arriver arrive ».  C’est ainsi que nous avons défini la crise comme la composante de trois évolutions :

-          Une baisse tendancielle du trend

-          Une aggravation des récessions « décennales »

-          Une montée permanente de la dette globale,

Et tenter de démontrer que cette crise avait une cause principalement monétaire.

Nous avons prévenu depuis 1977 : attention à la colère des peuples, car la stagnation économique, la baisse du pouvoir d’achat, et le chômage déstabilise les sociétés.

Il a fallu l’explosion de 2008, parfaitement annoncée et prévue, et la montée électorale des « populismes » pour que, soudain, ces réalités éclatent à la figure de dirigeants tétanisés mais englués dans la routine.

Nous avons prévenu, les premiers, sur les dangers du Tafta (pratiquement jamais commenté dans les medias français)  et l’offensive américaine, qui s’appuyant sur les principes des statuts du FMI, entendait rétablir de force, avec des taxations lourdes, leurs équilibres extérieurs.  C’était bien avant l’arrivée de Trump.

Le style cow-boy de Trump n’a fait que révéler un peu mieux les forces sous jacentes. Trump a parfaitement raison, comme l’avons déjà écrit ici, de considérer que les excédents Chinois sont extravagants et que les excédents allemands ne sont pas convenables. Là où il est incohérent est qu’il ne voit pas qu’ils sont largement la conséquence des énormes déficits extérieurs américains.  Si on veut que le dollar soit la monnaie du monde alors le déficit américain est automatique puisque c’est lui qui alimente la liquidité mondiale. Il faut donc changer de système et proscrire toute monnaie mondiale qui soit une monnaie nationale. Là Trump n’est plus d’accord. C’est pourquoi nous professons que Trump « facilite le diagnostic mais complique la solution ».  

Hier, c’est Macron, recevant son prix Charlemagne de bon élève du fédéralisme européen, qui a dénoncé publiquement, et en la présence même de Mme Merkel, les excédents allemands et suggéré qu’elle abandonne son « fétichisme » des excédents de balances de paiements, soulignant que cet excédent avait pour conséquence un dommage pour ses partenaires.

Voici donc les excédents extravagants de balances commerciales et de paiement politiquement et diplomatiquement mis en cause. Vingt ans que nous attendions ce moment.

La faiblesse de ces annonces est double :

-          Il n’y a pas d’explication de la nocivité des ces déséquilibres et de lien causal effectué avec la récession explosive de 2008 et ses suites difficiles

-          Il n’y a pas de schéma d’organisation proposé qui mette fin au double dysfonctionnement du système monétaire international et du système de l’Eurozone.

Dans notre premier livre sur le sujet, «L’Etrange Désastre », nous nous sommes attachés à répondre en détail à la première faiblesse.

Dans notre second livre à paraître, nous cherchons à dégager les lignes d’un nouvel ordre monétaire mondial congruent avec un nouveau système européen, en le replaçant dans l’histoire monétaire internationale des 100 dernières années.

Didier Dufau

Commentaire
Ange LERUAS's Gravatar Dans ce billet Didier DUFAU renoue avec la monnaie capable du meilleur quand on recherche l'équité et du pire quand les crises sont là. Mais son erreur est de ne pas regarder la réalité en face et, de ce fait, ne voir que celle sous le voile de la monnaie. Ce billet fait suite au précédant sur lequel je me suis exprimé juste avant qu'il ne publie celui-ci.
Ce que mon commentaire expose est aussi valable pour celui- ci et je le reproduis donc à nouveau. Si le lecteur répond au choix que je lui laisse (entre l'imaginaire qui nous guide aujourd'hui et le réel qui est en vrai le nôtre) en faveur du réel : il deviendra alors aisé de comprendre que les crises et les problèmes de ce monde ne sont pas financiers.

Reproduction de mon commentaire sur le billet précédent, avant que ne suive l'argumentation des erreurs de visions de notre hôte.

Il est vrai que bien des blogs nous parlent de sentiment de ressentiments, en fait d’opinion plus que des idées capables de faire évoluer notre monde.

Il est vrai aussi que les blogs qui se disent économie ne nous parlent peu du mécanisme de la monnaie se contentant d’en faire des boucs émissaires.

Il est vrai que ce blog tente de réfléchir sur cette problématique et qui depuis bien des temps me préoccupe. Au point de critiquer ceux qui en parlent sans avoir passé du temps à y réfléchir. Alors, quand on m’accuse de n’avoir pas suffisamment réfléchi sur le sujet : je ne peux que m'insurger et retourner le''compliment''.

Il ne suffit de me répondre comme Didier Dufau
« Oui, nous aimons réfléchir aux systèmes monétaires, les analyser et proposer des réformes.
La monnaie est peut être un voile, mais ce voile est aussi problématique que le voile islamique.
Cela n’empêche pas qu’in fine la production, l’investissement et la consommation soient des grandeurs essentielles de l’économie, avec la dette, le chômage, la productivité, la pollution, l’épuisement des ressources réelles, la pauvreté, etc.
Donc, cher lecteur, nous continuerons à parler de monnaie, de monnaies, de systèmes monétaires régionaux, de systèmes monétaires mondiaux. Autant que nous le jugerons bon. »

Ou comme le blogueur DvD
'' Comprendre les dysfonctionnements des systèmes monétaires actuels est une condition nécessaire à toute tentative de résolution des problèmes économiques du moment.
C’est précisément l’intérêt majeur du blog de Monsieur Dufau que d’expliquer patiemment et sous des angles divers et variés ces questions monétaires si essentielles, si mal comprises et si peu traitées ailleurs.''

Vos réponses ne démontrent pas que ce que je dis n’est pas la réalité de notre vie en société nationale.
Pour démontrer une erreur il faut l’argumenter.

Certes l’économie étant holistiques elle ne peut se traiter par bribe ce qui fait que quand j’expose une idée nouvelle, un vison de la réalité de notre vie en société, qui existe sous le voile de la monnaie et ses dérivés telles que les valeurs qu’elle matérialise, je suis trop long et l’effort à faire trop important pour comprendre que votre savoir de références n’est pas une réalité vrai mais, un savoir appris qu’a force de répétition est devenue une réalité incontournable qui en fait jette un voile sur la réalité vraie.

Pour faire court, j’aimerai avoir votre critique qui démontre que je suis dans l’erreur en exposant ce qui suit.

L’impôt sur les sociétés, le salaire, la charge sociale, la charge patronale, la taxe sur la valeur ajoutée, la contribution sociale généralisé, les quatre taxes qui ont remplacé la taxe professionnelle, la taxe foncière des entreprises, et tout autres prélèvements dont vous dite être payé par l’entreprise ou par le salarié : ne sont telles pas le fruit de l’imagination de nos élites au cours du temps ?
Donc des imaginations qui sont devenus réalités : des réalités qui cachent la vraie réalité de notre vie en société nationale.

Revenir aux vrais réalités est alors possible dans la mesure ou vous comprenez que toutes ces imaginations, issues de nos élites, vous ont formaté, par l’intermédiaire de notre Éducation Nationale à un modèle où le prix de la consommation se composent de tout les éléments imaginés par notre élite.

En fait l’éducation nationale vous formate à la technique de construction du prix des choses alors que la réalité de notre vie sociétale, dans la nation, est  qu’à partir du prix des choses, c’est-à-dire des consommations se partager ces dernières :

- Soit entre les temps d’activité des actifs avec leur rétribution (40 % de la consommation nationale) et temps d’inactivité avec des attributions aux inactifs (60 % de la consommation nationale)
- Mais encore les mêmes 100 % de consommation nationale sont partagés par l’ensemble de la population à raison de 13 % en usage mutuel, 32 % en usage collectif et 55 % en usage familial (22 % pour activité et 33 % pour inactivité)

Là aussi le prix des consommations en fonction de l’usage est la somme des composantes comprenant
a) les rétributions des actifs qui subissent des prélèvements pour des contributions à des consommations mutuelles ou collectives.
b) les attributions faites aux inactifs qui subissent des prélèvements pour des contributions à des consommations mutuelles ou collectives.

À partir du prix de nos consommations nous pouvons avoir deux visions différentes.

Une vision issue de notre imaginaire : la technique de construction des choses, qui n’est pas rationnelle, puisque changeante suivant le type de consommation.

Une vision issue de nos observations où on considère l’usage du prix des choses qui se transforme, en rétributions attributions et contributions, avec pour finalité de se partager nos consommations nationales qui, comme chacun sait, se compose de notre production nationale moins nos exportations plus nos importations.

Sauf à démontrer que toutes nos imaginations : l’impôt sur les sociétés, le salaire, la charge sociale, la charge patronale, la taxe sur la valeur ajoutée, la contribution sociale généralisé, les quatre taxes qui ont remplacé la taxe professionnelle, la taxe foncière des entreprises, et tout autres prélèvements dont vous dite être payé par l’entreprise ou par le salarié et qui compose le prix des choses ne se transforme pas en rétributions des actifs, attributions des inactifs et en contributions mutuelles ou collectives. Avec pour finalité se partager notre consommation nationale :
Soit entre les temps d’activité des actifs avec leur rétribution (40 % de la consommation nationale) et temps d’inactivité avec des attributions (60 % de la consommation nationale)
Mais encore les mêmes 100 % de consommation nationale sont partagés par l’ensemble de la population à raison de 13 % en usage mutuel, 32 % en usage collectif et 55 % en usage familial (22 % pour activité et 33 % pour inactivité) ; vous avez le choix entre

a) rester sous le voile de la technique de construction, IMAGINE et APPRISE, du prix des choses.

b) ou regarder la réalité de notre vie sociétale, OBSERVÉE, l’usage du prix des choses qui correspond à une réalité de notre vie sociétale le partage de nos consommations nationales.

Je vous soumets une idée qui n’est pas enseigné par nos économistes et notre Éducation nationale : à défaut d'une idée plus réaliste que la mienne, votre opinion m'intéresse :

Préférez-vous l’imaginaire ou la réalité ?

C’est votre réponse qui va déterminer l’avenir que nous laissons à nos enfants, pour l’instant, par ignorance de la réalité, nous ne pouvons pas être fier de ce que nous leur laissons.

Ange LERUAS 11 mai 2018
# Posté par Ange LERUAS | 11/05/18 14:53
Ange LERUAS's Gravatar ans ce billet Didier DUFAU nous dit :

'Énormes excédents commerciaux et énormes déficits de balance de paiement ont transformé le monde en une économie baudruche dont la vocation était d’exploser un jour ou l’autre.”

Si nous voulons que l’économie devienne une science : il nous faut rester rigoureux c’est ce que fait le narrateur quand il parle de -balance de paiement et non de balance commerciale qui, elle, n’est qu’une partie de la balance de paiement, par contre il ne l'est plus quand il parle d' ''Énormes excédents commerciaux (et y ajoute) ET énormes déficits de la balances de paiement », puisque les excédents commerciaux sont déjà un élément de la balance de paiement.

Il n'est pas plus rigoureux en disant '' que le déficit de la balance de paiement ont transformé le monde…'', puisque par définition la balance des paiements est un document comptable qui retrace sous forme comptable l'ensemble des échanges de biens, services et de capitaux pendant une période donnée entre les agents économiques résidents d'un pays et le reste du monde.

Un document comptable comme toutes les statistique que PIKETTY utilisent, n'est qu'un thermomètre qui, comme tout thermomètre, n'est pas la cause du mal. Ce qui importe ce sont les vrais causes qui font monter le déficit de la balance de paiement.

Pour rechercher ces causes : il faut, encore et encore de la rigueur et ne pas prendre des imaginations pour des réalités. Dans le commentaire précédent vous avez été invité à regarder la réalité vraie où le prix des choses devenant nos consommations avez pour usage de devenir des rétributions d'actifs ou des attributions pour inactifs, ou des contributions à des consommations mutuelles ou collectives des actifs et des inactifs. Et là aucun de vous ne peut nier cette réalité.

Si bien, comme dit Adam SMITH, que toutes ces choses agréables et utiles à la vie qui deviennent nos consommations nationales ne sont que nos productions nationales (dont chacune à un prix) moins nos exportations (dont chacune à un prix) plus nos importations (dont chacune à un prix).

Pour que notre balance de paiement ne soit pas affecté par la composante des échanges commerciaux il suffit que la valeur des exportations égale la valeur des importations. Dans ces conditions (dite de balance commerciale équilibrée) la valeur des productions nationale n'est capable que d'acquérir PAS PLUS et PAS MOINS que nos consommations nationales qui vont se faire suivant trois usages : familial, mutuel et collectif. C'est à dire que nous avons les moyens de payer à 100 % nos consommations familiales, nos consommations mutuelles, nos consommations collectives. Pouvez vous démontrez le contraire ?

Avoir les moyens est une chose ; utiliser ces moyens en est une autre. La preuve notre élite dès l'élaboration de son budget prévisionnel refuse d'utiliser ces moyens et décide d'un déficit de son budget et emprunte pour couvrir ce déficit. On peut l'envisager pourquoi pas !

Mais, alors la rigueur exige de dire, à la population nationale, cette année nous allons dépenser pour nos consommations mutuelles et collectives plus que vos contributions le permettent et pour cela nous vous demandons de restreindre vos consommations familiales et nous prêter vos rétributions et attributions que vous n'aurez pas utilisées : puis nous vous les rendrons plus tard. C'est à dire : on vous demande de différer une consommation pour la récupérée plus tard. Alors chacun, en pleine connaissance de cause, s'exécute, la consommation familiale est remplacée, pour parti, par une consommation mutuelle ou collective et nous avons les moyens de payer à 100 % nos consommations familiales, nos consommations mutuelles, nos consommations collectives et nous avons toujours notre balance commerciale équilibrée.

Hélas on ne vous dit la réalité qu'impose un budget de la nation en déficit. Alors ce déficit PROGRAMME arrive : l'Etat emprunte et nous avons davantage de moyen qu'il nous faut pour acquérir nos consommations nationales à balance commerciale équilibré. Nous importons plus que nous exportons et notre balance commerciale est en déficit.
Ne l'est-elle pas à chaque fois que nos budgets le sont ?

Si notre balance commerciale est en déficit c'est bien le fait d'un comportement de notre élite et de comportement de la population ignorante de la réalité de notre vie en société nationale dans laquelle chacun consommant la production des autres doit produire autant pour les autres que les autres produisent pour lui, ce qui, au niveau national, se traduit par toute nation doit produire pour les autres autant que les autres produisent pour elles, bon ans, mal ans.

Nous avons en France un GRAVE de chez GRAVE déficit éducatif qui se manifeste chez ceux qui trouvent normal que nous empruntions pour boucler le budget de l’État, pendant plus de quarante ans aujourd'hui et sans discontinuer (c'est à dire dans la réalité consommer plus que produit, parce que d'autres consomment moins que produit) puis de s'étonner de la dette et la mettre sur le dos de la mondialisation ou de la scélérate finance.

Arrêtez d’élucubrer ; regardez la réalité en face, cela fait quarante ans que nous demandons à d'autres nations de produire plus qu'elles ne consomment pour nous permettre de consommer plus que nous produisons. Nous nous comportons en esclavagiste: C'est notre incivilité collective qui nous fait risquer la crise de la dette souveraine comme d'autres nations l'ont subit. Quand donc serons-nous capables de produire pour les autres un surplus afin de leur rendre les productions que nous leur avons subtilisées ce qui nous permettra le rembourser la dette ?

Quand l'élite d'une nation prévoit, durant quarante ans et chaque année, une ligne d'emprunt et aucune ligne pour le remboursement d'emprunt qui est responsable de la dette ?

Il est facile d'accuser des boucs émissaires, la finance, la mondialisation sachant qu'elles se répondront jamais à votre provocation, puis en absence de leurs réactions prendre vos élucubrations pour des réalités que relais notre Éducation nationale pour faire de nous des décroisant dans le classement PISA.

En plus de cette incivilité nationale, ne faut-il pas accuser l'incivilité individuelle de ceux qui comme les nations années aprés années demandent des emprunts qu'ils remboursent par des emprunts pour, chaque année, consommer plus que produit s'exposant ainsi à la crise des subprimes ?
Où est la cause, chez les autres ou dans l'incivilité de demander aux autres de différer des consommations pour égoïstement consommer plus sans aprés, par équité, leur rendre cette consommation ?

Tous ces comportements ne peuvent trouver de circonstances atténuantes du fait de l'ignorance des réalités ; si ce n'est, peut-être : celle d'ignorer que notre vie en société n'est que la somme des comportements de chacun de ceux qui la composent.

Vous ne pouvez qu'observer que ces crises ne sont aucunement financières mais uniquement comportementale, ce qui est aussi valable pour la crise de 2008 dont la cause n'est pas de surconsommation mais sous consommation suite à une psychose. Je vous laisse quelque temps pour découvrir ce phénomène psychotique qui s'est traduit par une modification de la vitesse de la circulation de la monnaie permettant d'arrêter la circulation de la production et là ce n'est pas, mon plus, l'arrêt de circulation qui est cause mais la psychose.

L'économie, sous son voile de la finance que vous accusez, est bien plus simple à comprendre dès lors que vous comprenez qu'elle n'a pour finalité que les productions deviennent consommation et notre seul PB est l'équité de la production et de la consommation par chacun de nous seuls responsable de ce que la société est.

Sans vos préjugés, expliquer, face à face, l'économie, demande une heure pour les plus assoiffés de réalité et un peu plus pour les autres et jamais pour ceux qui sont à l'aise dans leurs préjugés qui ne sont que de l'imaginaire élevé au titre de vérité.

Ange LERUAS 11mai 2018
# Posté par Ange LERUAS | 11/05/18 18:45
Ange LERUAS's Gravatar Suite à mon post Didier DUFAU répond

''J’ai clairement démontré que ce que vous dites n’est pas la réalité.

Vous affirmez que la monnaie est un voile neutre qui recouvre les transactions réelles.

C’est une condition de validité de votre affirmation que, pour être neutre par rapport aux transactions réelles, le volume de monnaie et sa vitesse de circulation doivent être tous deux constants relativement au volume de la production réelle. 

J’ai montré que cette condition n’était pas remplie dans la réalité, car le système de crédit a la possibilité réglementaire de faire varier le taux de couverture des dépôts en monnaie de base, c’est-à-dire que le système bancaire a la possibilité de créer / détruire de la monnaie par accroissement / raréfaction du crédit provenant de la variation de son ratio de liquidité. Possibilité qu’il utilise dans la pratique. Telle est la réalité.

La chose et dite et bien dite mais une fois de plus vous manquez de rigueur, ce qui en économie est proscrit.
Vous dites que ce que moi j'affirme est vérifié si '“le volume de monnaie et sa vitesse de circulation sont tous deux constants relativement au volume de la production réelle.”'

C'est la que vous manquer de rigueur vous confondez production avec consommation. Toute production qui ne devient pas consommation est inutile. Il vous faut dire '“relativement au volume de la consommation”' et alors vous comprenez que suivant cette vitesse de consommation en parallèle de la circulation de la monnaie en sens inverse, qui ne dépend que de l'humeur des consommateurs (la production ayant déjà agit pour donner des rétributions aux actifs et des attributions aux inactifs et des contributions pour des dépenses mutuelles ou collectives) le blocage des rétributions et des attributions dans l'épargne des consommateurs empêche la vente des productions et le retour dans les caisses des organes de production des sommes avancés par elles.

C'est un risque financier énorme pour les entreprises qui ont fait l'avance de la monnaie qui dort dans les porte-monnaies des consommateurs (comportement) à cause de psychose que des oiseaux de mauvaise augures, économistes et politiques, ont répandus sous prétexte d'avenir incertain (comportement) à cause de la crise des subprime (comportement), de la crise de la dette souveraine (comportement), de faillite de banque parce que des intérêts politique (comportement) ne les ont pas soutenus dans leur difficulté.

Devant ces difficultés des entreprises et des banques : ces dernières doivent être aidées suites à tous ces comportements qui bloque la circulation de la monnaie utile à la consommation ; bien sur il faut que les gouvernements et banques interviennent de concert pour par des COMPORTEMENTS positifs d'intérêt général il neutralise tous les effets négatifs des comportements individuels.

Grâce à ces comportements positifs, matérialisé par des prêts (ne faudrait-il pas dire préemption de l’épargne des consommateurs qui ne consomment plus ?) la confiance revient et la circulation des productions devient consommation, alors l'épargne préempté, revenus dans les caisses des entreprises, est rendus aux consommateurs qui avaient cessé de consommer et se remettent à consommer.

Nous venons d'analyser la crise de 2008 où les comportements négatifs des citoyens a été la cause de la crise et le comportement de l'élite gouvernementale et des banques (pour une fois) a été dans le sens de l'intérêt général et a permis de s'en sortir avec moindre mal : non pas à cause de notre modèle social qui demande à régler des prélèvements avant que les productions deviennent consommation pour aggraver la crise, mais par des comportements d'intérêt général.

A défaut de reconnaître cette réalité ; J'attends que vous me démontriez que le mécanisme de la crise de2008 n'est pas été cette réalité qui confirme que la monnaie n'est que l'outil de circulation des productions (fonction circulation) ou de partage des consommations (fonction partage).

Ange LERUAS 11 mai 2018
# Posté par Ange LERUAS | 11/05/18 23:44
Siem's Gravatar "Toute production qui ne devient pas consommation est inutile"

Toute production qui n'est pas consommée devient épargne. L'épargne est un investissement. L'investissement crée la production de demain. La dynamique économique est un monde qui vous est totalement étranger. Comme conseillée précédemment, relisez les manuels de comptabilité nationale et essayer aussi quelques autres livres de base en économie. Vous verrez c'est très intéressant.
# Posté par Siem | 12/05/18 11:52
DvD's Gravatar Ange,

DvD n’est pas Didier Dufau (DD). Vous manquez de rigueur.

Et vous vous enfoncez dans la confusion.

Par ex, toute production qui ne devient pas (immédiatement) consommation, loin d’être inutile comme vous dites, est une considération fondamentale. La production non consommée devient l’investissement, qui améliore la prospérité future s’il est profitable et qui la détériore s’il s’avère générer des pertes. C’est donc une notion fondamentale dans la dynamique économique. C’est précisément sur ce segment que les conditions monétaires (création monétaire, taux d’intérêt) ont la plus grande influence amplificatrice et là que s’enchevêtre le plus nettement la dynamique réelle et la dynamique monétaire.

Exclure l’épargne et l’investissement d’un trait de plume pour ne retenir que la consommation, comme vous le faites, est totalement arbitraire et infondé.
# Posté par DvD | 12/05/18 14:22
DvD's Gravatar Ce n’est pas sur les conventions qu’utilise Ange que nous sommes en désaccord mais sur son raisonnement même.

Ange part de la prémisse que la monnaie est un voile neutre qui recouvre les transactions réelles. A partir de là, il entreprend de nous faire partager sa conception du système économique.

Comme le disait le mathématicien Bertand Russell, si nous supposons qu’une proposition fausse est vraie, alors nous pouvons démontrer n’importe quoi.

C’est ce que fait Ange. Son affirmation que la monnaie est neutre est fausse, comme nous l’avons clairement démontré. A partir de là, tout le reste du raisonnement est entaché. Ce n’est donc pas une question de conventions différentes mais une question de raisonnement non rigoureux reposant sur une prémisse fausse.
# Posté par DvD | 13/05/18 20:56
DvD's Gravatar Ange,

Votre prémisse que « la monnaie cache la réalité » (économique) et que par conséquent « il ne faut pas parler de la monnaie mais de la réalité » est fausse.

La monnaie interfère avec la réalité économique et, ce faisant, la modifie.

L’histoire regorge d’exemples : hyperinflations, déflations, envolée des cours des actifs, effondrements des cours des actifs, « miracles économiques » liés à l’expansion du crédit qui virent aux cauchemars quand reflue le crédit. Sur tous les continents : Europe de l’Ouest, Europe de l’Est, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Asie, Afrique. A toutes les époques. Autant de faits avérés strictement impossible à expliquer sans une création monétaire élastique et déconnectée de la production et des revenus réels.

La première étape de la rigueur est l’observation des faits.

Nier l’effet de la dynamique monétaire sur la dynamique de l’économie réelle, c’est nier les faits. C’est partir d’un postulat arbitraire, non fondé et contraire à l’observation. Ce n’est pas rigoureux.

Il vous faut reprendre votre raisonnement depuis le début en tenant compte du fait observé partout et à toute époque que la monnaie interfère avec les transactions réelles et, ce faisant, en modifie le cours de façon plus ou moins marquée.
# Posté par DvD | 14/05/18 23:30
DvD's Gravatar Non, « la monnaie n’est pas (que) matérialisation de valeur connectée à la production et aux revenus réels ».

Une banque qui a de la marge de manœuvre sur son ratio de liquidité peut créer de la monnaie, par exemple en vous octroyant un prêt, à partir de rien d’autre qu’une écriture comptable. Dans le système de crédit à réserves fractionnaires généralisé depuis 3-4 siècles, cette capacité à créer de la monnaie à partir de rien explique que, dans une certaine mesure qui peut s’avérer matérielle, la création monétaire soit déconnectée de la production et des revenus.

Maintenant, j’ai suffisamment perdu de temps avec vous. Pensez ce que vous voulez, ça me convient parfaitement. Mais de grâce, cessez de prendre vos grands airs de penseur rigoureux quand vous ne comprenez manifestement pas comment fonctionne le système monétaire. Et pensez à soigner la clarté et la concision. Merci
# Posté par DvD | 15/05/18 22:00
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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