La semaine de la honte - A conserver pour ceux qui feront un jour l'histoire de la période

La semaine du 7 au 14 mars restera comme un des moments les plus significatifs de l’état catastrophique de notre vie politique. Comme un vol de corbeaux sur la morne plaine, on a vu les anges de la mort sortir de leur grotte putride pour croasser leur envie de destruction généralisée de la société humaniste construite en Europe pendant des décennies.

Récapitulons :

1. Des trafiquants de drogue se sont affrontés à la kalachnikov pendant plus d’une heure dans une ville moyenne de France. On parle de « mexicanisation » de la France soumise désormais aux cartels. La kalachnikov était annoncée partout dans les banlieues islamisées. Elle est là associée au trafic de drogue qui est désormais en place partout et s’avère de moins en moins contrôlable.

Peu de temps avant, les officiels de l’interdiction de condamner ont enterré leur chef, M. Badinter qui a mené la lutte sous Mitterrand pour l’interdiction de condamner les délinquants sérieusement. Dès les premières mesures de ce ministre de l’absence de justice, car l’insécurité est le premier déni de la justice due aux citoyens, on a appelé les criminels récidivistes des « Badinter ». Depuis les premières lois cherchant à limiter de la répression pénale, il y a cinquante ans, plus de 50 000 personnes ont été assassinées en France. Dans les dix années qui viennent de se passer plus de 500 000 personnes ont été agressés au couteau ! L’impunité de facto de bien des délits et des crimes est acquise Quelques jours avant l’écriture de ces lignes une seconde dame âgée s’est vue dépouillée de ces colliers par un grand noir immigré clandestin et prétendument mineur isolé entraîné à ce genre de lâcheté, dans un recoin de l’immeuble de l’auteur de ces lignes. On a interdit d’interdire l’entrée frauduleuse sur notre sol et la condamnation sévère des faux enfants. Rien n’est plus pressé que d’enterrer Badinter en grande pompe au Panthéon. On prétend que la justice est saturée, mais par quoi l’est-elle ? On a permis l’appel pour les cours d’assises. Deux procès au lieu d’un. Il suffit de revenir à la règle ancienne et aussitôt on double la capacité à traiter les dossiers les plus graves. Aucun bilan positif n’a été tiré du doublement du procès d’assises qui n’est souhaité que par les avocats pénalistes pour des raisons de pognon La procédure pénale a été constamment alourdie. Les procédures de contrôles ont été constamment compliquées laissant aux délinquants une paix que n’ont pas connue leurs victimes. Non à la répression cela veut dire concrètement oui au crime.

La diablerie est de constater la catastrophe sécuritaire et d’en honorer les causes.

2. Pendant des années les enseignants politisés ou syndicalisés ont refusé les locaux d’enseignement « caserne », et ont déclaré ne pas vouloir jouer le rôle de flics. Ils se sont battus pour avoir des enfants d’interdits de séjour dans leur classe. Vive l’immigration heureuse, était leur slogan. Un second enseignant a été massacré par les fausses victimes que les syndicats de l’Éducation nationale ne cessent de défendre. Et voilà que dans la semaine sort un sondage qui démontre que « les enseignants ont majoritairement peur » et se taisent devant l’islamisme. Les matamores de la non- répression se taisent et tremblent. Au passage la grande presse oublie de signaler que la corporation des enseignants s’est fortement féminisée et qu’elle se trouve totalement dépassée par la violence de certains élèves noirs de 1.90 et de 18 ans en 3e et qui ne savent rien d’autre que de mettre le bazar dans les cours, pas plus qu’elles ne peuvent maîtriser l’entrisme islamique de filles arabes sûres d’elles-mêmes qui veulent faire plier l’institution.

La diablerie ici est toujours de la même espèce : se plaindre des conséquences des propres conceptions défendues par les syndicats qui cogèrent malheureusement l’Éducation nationale. La gauche triomphante dans l’Éducation nationale sombre dans l’islamo gauchisme et le wokisme, comme substitut du socialisme révolutionnaire et massacre l’institution. L’affaire de Sciences-po où l’antisémitisme est devenu la base de l’action des militants étudiants avec la complicité du corps enseignant montre l’ampleur de la putréfaction de la situation. Le plus démoniaque dans l’affaire est de voir la confluence du wokisme importé de l’Amérique vilipendée naguère et de la sottise anticapitaliste primaire des milieux universitaires.

3. On vient de vivre une grande liesse féministe avec fête de l’avortement, et glorification de la constitutionnalisation du droit de la seule femme sur son corps. Emmanuel Macron en avait déjà rajouté en permettant l’avortement sans condition jusqu’à 14 mois et même jusqu’au dernier mois si besoin était. L’ennui est que plus aucun médecin ne trouve agréable d’être obligé à écraser la tête formée d’un fœtus. Une petite boule de cellules d’accord mais un corps quasi constitué, là c’est dur. Si on appliquait le ratio naissances/population de 1970 à la population d’aujourd’hui on verrait qu’il nous manque 500 000 naissances. 220 000 avortements par an viennent consolider le travail des agences publiques pour empêcher les naissances. L’enfantement est diabolisé par les mouvements féministes et wokistes.

L’ennui est que tout le système social mis en place à la Libération, appuyé sur le baby-Boom, est détruit par l’absence de naissance et le vieillissement de la population.

Les mêmes qui veulent travailler moins et vivre plus longtemps des versements « des autres » se retrouvent sans moyen pour le faire. La diablerie est une fois plus dans le fait qu’une partie délirante et braillarde de la population défends en même temps la cause dont elle dénonce les conséquences.

4. Et voilà que sur fond de suicide démographique, M. Macron cède à des associations désireuses d’obtenir que la volonté de suicide soit encouragée et assistée par le corps médical. Le serment d’Hippocrate ? Oublié. Le médecin doit être l’auxiliaire de la volonté individuelle de vivre ou de mourir. La mort remboursée par la sécurité sociale devient une vertu qu’il faut défendre avec détermination, sauf à être rétrograde.

5. La même semaine une humoriste réalise un dessein qui ridiculise les islamistes sur fond de ramadan et de catastrophe humanitaire à Gaza. Aussitôt une Fatwa est lancée avec demande de mort. Revoici Charlie Hebdo. Réaction politique : aucune. Qu’elle meurt mais en silence. On fera une journée blanche pour honorer son cadavre.

6. Il fallait évidemment ajouter un peu de dislocation de l’unité française pour rendre cette semaine pleinement représentative de l’esprit des dirigeants actuels du pays et de ses soutiens. La Corse va sortir du cadre de la république et aura un statut à part avec la possibilité de voter des lois spécifiques. Terminée, l’unité républicaine ! Aussitôt la Bretagne a exigé le même statut. Tous les autres régionalismes violents vont enchaîner. Les vautours sinistres qui tournent autour de la France dépecée, quasiment tous des mafieux qui veulent capter la rente immobilière, ont gagné.

7. La France a été longtemps la championne de la liberté de penser, d’écrire, de s’exprimer. Pour cela elle a fait taire l’Eglise catholique et a mis fin à la royauté. Et voilà qu’après avoir lourdement entravé la liberté de parole avec le concept de haine dans le discours public qui permet à tout juge un peu rouge sur les bords de condamner toute critique de l’islam ou de l’immigration, on veut imposer la pénalisation des « discours de haine » dans le domaine privé. Ce dispositif exige que la délation devienne le ferment de la vertu !

8. On savait que le Parlement européen avait voté un vœu visant à l’extension générale de l’accès à l’union Européenne à tous les pays de la zone balkanique qui ne le sont pas encore, y compris la Géorgie et l’Ukraine, mais aussi le passage à un régime de fédéralisme absolu ou pratiquement tout devient ou une prérogative unique ou une prérogative partagée de la Commission devenue gouvernement de l’Europe de facto sinon dans les termes. Les nations anciennes deviennent de simples espaces territoriaux, éclatés en régions, chargés d’appliquer des ordonnances toutes votées à la majorité. Fini, l’influence des dirigeants s nationaux. C’est simplement la mort de la France historique. Un détail de l’histoire !

9. On sait que l’anomie est une des dimensions de la personnalité du président actuel de la République française. Emmanuel Macron ne considère pas qu’il doit se soumettre à quelques règles que ce soit. Il est lui seul la mesure de ce qu’il doit penser et faire. Depuis le début de sa carrière politique il a voulu créer une scène politique à sa main avec d’un côté une Marine Le Pen diabolisée et lui, Jupiter empêtré, mais sauvant la France du fascisme. Mais Oradour sur Glane et la Shoah ne suffisent apparemment plus, surtout depuis qu’il a refusé de marcher contre l’antisémitisme. Alors il a décidé d’utiliser la guerre d’Ukraine pour faire de son partenaire de jeu le vilain absolu : le complice de Poutine. L’instrumentalisation de la guerre à des fins partisanes a changé de méthode mais aussi de nature. Voilà la France qui annonce que s’il le faut ses troupes interviendront au sol ! Une dinguerie qui l’entraîne dans un parcours interne nauséeux et une aventure diplomatique oiseuse. Mettre la France en danger militaire pour un calcul politicien, qui l’eut cru possible ?

Guerre, avortement, suicide, démantèlement national interne, démantèlement national européiste, destruction de l’école, islamisation, emprise de la drogue et des bandes armées…

Quelle belle semaine !

Inutile d’ajouter que la faillite financière de l’état, l’effondrement de la construction et du logement, la remontée du chômage dans une perspective de récession, les déficits intérieurs et extérieurs abyssaux, la dette phénoménale, la volonté de trouver encore et encore par tout moyen des recettes nouvelles alors que la France est le pays le plus pressuré du monde viennent créer une ambiance délicieuse.

De toutes ces horreurs, M. Macron est le pivot, heureux de paraître important. Tenir, enjamber une fois de plus des élections, gouverner sans majorité par la manigance. Et tant pis pour le pays.

Oui nous venons bien de vivre une nouvelle « semaine de la honte ». Quand certains se pencheront sur la période, ils auront la nausée et ne comprendront pas. Comment la France a-t-elle accepté de tomber si bas ? Comment ne se sont-ils pas opposés au suicide de la France avec l’assistance insistante de ce Monsieur Macron ?

Quand les Français se réveilleront-ils et quand décideront-ils enfin de liquider cette triplette enlacée Le Pen – Macron - Mélenchon qui représente plus de 52 % de l’électorat et qui est le malheur du pays ?

 

Bienvenue au Paradis des Anges

Tous ceux qui ont eu la patience d’écouter les dernières prestations théâtrales d’Emmanuel Macron, témoignent de prestations tellement loin de la réalité qu’elles s’apparentent à un cheminement follement narcissique dans les jardins d’Éden, et à une balade imaginaire, sautillante de satisfaction au milieu des nymphes les plus suaves et décomplexées. Tout était beau. Tout était réussi. Le projet de l’ange messianique tombé dans les jardins de l’Élysée se déroulait à merveilles et fécondait non seulement le pauvre territoire des anciens Français mais toute l’Europe et le monde entier, frappé d’admiration devant cet envoyé béni entre tous.

Ah ! Pour l’auditeur, quelle incursion au Paradis des Anges ! Pourquoi penser petit : c’est un Archange qui a été donné à la France, à l’Europe et au Monde. Réjouissons-nous !

Rappelons que les Archanges « connaissent notre passé, notre présent et notre avenir. Ils peuvent nous orienter et nous prodiguer des conseils lorsque nous les invoquons. En effet, ils répandent la lumière divine et peuvent nous éclairer dans les moments de doute et de désespoir ». Ce treizième archange, devenu président de la petite République française, est donc une jolie surprise, tout simplement inespérée pour les Français, que tous devraient mesurer à sa juste valeur onirique.

Nous laisserons les admirateurs entendre ou réentendre ces conférences magiques. Nous n’en extrairons que deux miraculeuses paroles.

« Quand j’ai été élu en 2017 la France avait dix ans de retard, et quand je quitterai en 2027, elle aura dix ans d’avance ». L’Archange en dix ans a fait gagner vingt ans au pays. Épatant !

Devant le monde global réuni à Davos, dans un manteau de neige fondant mais étincelant, la révélation fut faite que l’Archange était venu annoncer dès 2017 ce qu’il ferait et qu’il a tenu parole. Tout ce qu’il avait prévu a bien été réalisé sans délai ni faute. Il est vrai que c’est plus facile pour un Archange qui connaît l’avenir. Aussitôt, une annonce nouvelle a été faite devant ce parterre choisi : un « nouveau contrat mondial », rien que cela, et de nouveaux succès majestueux à prévoir bien que « le modèle capitaliste marié à l'économie de marché ouverte ne puisse plus fonctionner dans cet environnement ».

On aurait pu évoquer aussi l’époustouflant discours en allemand de l’Archange pour la cérémonie d’enterrement de Wolfgang Shäuble. Il a été distillé dans la presse que son professeur d’Allemand témoignait qu’il avait appris l’allemand en quelques heures. Extra-humain !

L’accueil international a été un peu terne. Le New York Times a signalé l’évolution du vocabulaire, passé de la révolution à la refondation, puis à la renaissance, puis au réarmement civique. Ce journal semble penser que cet effort verbal n’a guère d’intérêt. Le Financial Times a été plus lucide indiquant « qu’on n’aurait tort de ne voir dans ce discours qu’un discours ampoulé typiquement français ». La demande d’un énorme accroissement des financements a touché une corde sensible sur la place financière britannique qui ne se sent pas particulièrement intéressé par le renforcement de la « souveraineté » européenne mais aimerait bien garder son rôle financier en Europe continentale.

 

Ce qui frappe aussi, c’est la totale déconnexion entre ces discours et la manière dominante de voir des Français. La cohérence du narratif de leur Président ne leur saute pas aux yeux, dans la mesure où sur à peu près tous les sujets, le « en même temps » lui a permis de faire tout et le contraire de tout, et réciproquement, tout en se réinventant et en réinventant la réinvention.

Pauvres Français qui se laissent abuser par des réalités saumâtres sans comprendre qu’il existe une méta réalité, une indispensable partie immergée et immaculée de l’iceberg !

Aux annonces triomphantes de « baisse de la pression fiscale » grâce à des « suppressions d’impôts », ils répondent : les impôts n’ont pas été supprimés mais transférés. Globalement la pression fiscale a clairement augmenté, du fait d’une explosion indécente des dépenses publiques et de la progressivité fiscale intense en cas d’inflation.

Aux annonces ébouriffantes de reprise en main de l’addiction à la dette, ils opposent la hausse tout aussi ébouriffante constatée. Trois mille milliards d’euros et plus ! Tout de même ! Deux fois la valeur ajoutée des entreprises commerciales françaises de plus de 2 salariés !

Aux formidables déclarations du début du premier quinquennat marquant la décision de faire disparaître l’essentiel du parc nucléaire au profit de moulins à vent et de plaques photovoltaïques, ils notent que la filière nucléaire a été à moitié détruite, que les retards sur les Enr ont provoqué des amendes indécentes imposées par la Commission européenne au pays qui a, au monde, le meilleur rapport CO2/Énergie ! Les conséquences de la décision stupide de fermer les deux réacteurs de Fessenheim brûlent encore le revenu des Français.

La promesse de révolution dans le monde agricole se traduit par une des politiques malthusiennes les pires de l’histoire, accompagnée par le pire de ce que sait faire la bureaucratie, avec une dictature des normes étouffantes qui tuent les exploitations, des concurrences totalement déséquilibrées par des produits étrangers ne supportant pas les mêmes tares, la réduction du paysan au statut d’assisté détesté, des différences ahurissantes entre la croissance des coûts et celles de prix de ventes des produits agricoles. Deux suicides par jour de paysans et des agressions constantes de la part d’une mouvance écolo gauchistes pratiquant la violence extrême, surtout depuis la lâcheté montrée à Notre-Dame des Landes, avec une poussée non contrôlée du pillage des exploitations par des bandes venues de l’est de l’Europe ! Vol d’essence, de matériels, de récoltes, tout y passe. La révolte s’installe et s’étend ! Surprise, surprise !

L’engagement jamais démenti en faveur d’une immigration de masse qui a saturé tous les systèmes médicaux et sociaux a du mal à être accepté lorsque les Français voient le rapport évident avec les 55 000 coups de couteau dont trop sont mortels portés chaque année par une certaine jeunesse tentée par la violence en bandes et les trafics, notamment de drogue.

Quant à la natalité, la part des Français de souche dans les décès annuels excèdent la même part dans les naissances. Ici et maintenant la population traditionnelle française est en forte régression. Les perspectives ne sont pas absolument enchanteresses.

Les Français restent attachés à une certaine dignité française dans le traitement des politiques dites régaliennes. Ils voient que l’armée française a été virée d’Afrique dans des conditions humiliantes, que la formation des ambassadeurs a été sacrifiée, que le français est sorti du champ de la diplomatie mondiale, que la culture française est bureaucratisée et sans relief, que l’école est effondrée, que la justice est en état de mort cérébrale et que le système sanitaire est en dépression profonde.

La promesse de mettre fin au danger antirépublicain en France grâce à la « révolution » promise a également montré quelques défaillances. À eux deux, le RN et la NUPES représentent plus de 50 % des votes exprimés dans les récentes élections nationales. L’abstention électorale n’a jamais été aussi haute avec le développement d’une coupure systémique entre le pays réel et la classe politique dominante qui a vu la fusion entre la haute administration et les hauts postes politiques et financiers. Les projections électorales portent le RN en tête aux élections européennes et aux prochaines Présidentielles. Caramba, encore raté !

La France entre en récession, avec des pertes d’emplois, des déficits partout, et une plongée du bâtiment dans la récession, ouvrant sur une crise du logement particulièrement aiguë. Les faillites d’entreprises comparées à 2017 sont en hausse de plus de moitié et parfois doublent dans certains secteurs.

Tout cela marque une régression formidable plutôt qu’un progrès accéléré avec une avance phénoménale de « 20 ans » !

De même beaucoup de Français se demandent pourquoi leur Président a cru nécessaire de faire en 2017 des promesses au World Economic Forum et d’en faire le rapport cinq ans plus tard. Du coup, il faut s’interroger sur les nouvelles promesses et sur le contenu du nouveau contrat mondial, basé sur la souveraineté renforcée de l’Union Européenne, qui exige de trouver des ressources phénoménales pour des investissements en rapport.

On sait que ce Président a fait voter un vœu au Parlement européen pour une extension massive du nombre de membres de l’UE, pour la transformation des traités en vue de créer une Europe fédérale de plein exercice, et qu’il demande que le FMI et la World Bank créent des montagnes de monnaie administrative, prolongeant à l’échelon mondial l’énorme triomphe obtenu dans la dépense publique française. L’intention est de créer des marchés administratifs calibrés pour la finance internationale, tout en empêchant les pensées dissonantes, thème du forum de Davos 2 024.

Certains voient dans ce charivari des folies narcissiques déconnectées ou un capitalisme financier débridé. Une « oligarchie internationale » serait à la recherche de marchés de connivence immenses, comme on n’en a jamais vu, le tout payé par des citoyens appauvris, surfiscalisés, surréglementés et réduits au silence, comme le sont déjà nos paysans.

Certains observent que cela gronde dans les profondeurs contre ces dingueries déplaisantes et ces pompes branchées directement sur le portefeuille de la population.

Triste complotisme !

Au Paradis des Anges, a-t-on jamais vu quelqu’un se plaindre et hurler ?

Comment on empoisonne la vie des Français et on souille la République

Sans vergogne

Alors que partout dans l’édition et les médias le constat de la déchéance de la France se généralise, après avoir banni toute exposition publique de propos d’alerte sur le sujet pendant des décennies, nous voyons tous les mécanismes de cet effondrement en pleine action autour de nous. Contentons-nous des messages diffusés aujourd’hui 7 novembre dans les médias français.

Message 1 : le Parlement européen discute de la pénalisation des hommes surpris à coucher avec une prostituée. La putain est une victime qu’il faut laisser tranquille (si elle déclare bien ses passes). L’homme ? Un délinquant sexuel qui viole la prostituée en lui imposant par la force de l’argent l’occasion de sa déchéance.

Avons-nous créé l’Union européenne pour traiter de ce sujet et élaborer des traités en ce sens ? Nullement. Le débat n’aura pas lieu en France. Selon les circonstances et le poids des lobbies féministes en Europe une décision sera prise à Bruxelles que les Français devront appliquer. Mme Van der Leyen est féministe anti mâle blanc hétérosexuel, et considère que son rôle est de pousser ses préjugés personnels.

On voit le mécanisme : circuit court entre lobby et eurocrates ; législation coercitive ; les tribunaux chargés de sanctionner ; les associations ont le droit de poursuivre. Manif, propagande, entrisme dans les organismes extra-nationaux, poursuites judiciaires inlassables, récupération d’argent par des pseudos dommages et intérêt, nouvelle loi, nouvelle couverture médiatique etc.

Message 2 : À partir du 6 novembre, les femmes travaillent gratuitement !

Tout est faux dans ce message. Il ne s’agit que de communication mensongère, partisane et polémique mise ne place pour son efficacité, une fois de plus par un groupe féministe agressif. Le mécanisme : faire de la femme une victime et de l’homme un salaud. Cette présentation est totalement mensongère. Il n’y aurait scandale que si à travail égal les femmes gagnaient moins que les hommes et ce n’est pas le cas. Quand on note une différence de salaire, le travail est en général différent et quand il ne l’est pas, il n’est pas effectué de la même façon.

Au temps des grandes salles d’ordinateur les meilleurs salaires étaient versés aux pupitreurs qui acceptaient de travailler de nuit le samedi et le dimanche. Les pupitreurs étaient les salariés les plus riches de parfois de trois à quatre trois fois, par rapport à une perfo-vérif. qui ne travaillait que six heures par jour compte-tenu des poses. Mais ils gagnaient aussi deux fois plus que les programmeurs de base. Que penserait-on d’une association de programmeurs mâles expliquant qu’ils travaillent gratis depuis le premier juillet, au prétexte d’un rapport d’un à deux avec les rémunérations moyennes des pupitreurs ? Le groupe passerait pour une bande d’imbéciles. Le sexe ne change pas le qualificatif.

Colporter inlassablement des moyens de propagande basés sur des mensonges ne gêne absolument personne dans la presse et les partis politiques en France.

Message 3 : Écart de rémunérations entre les vieux retraités et les jeunes. Une brochette d’abrutis que l’on ose qualifier d’économistes, décide de faire du Picketty et de la sociologie du revenu et propose au nom de la lutte contre les inégalités qu’on laisse l’inflation baisser les retraites des plus vieux. Ils proposent d’abandonner un groupe de Français au profit d’un autre sur la base d’une différence qui ne peut s’apprécier que si on en connaît les ressorts. Évidemment on se contente de donner les faits bruts : il y a différence. Mais si vous prenez les deux footballeurs professionnels les mieux payés, ils gagnent plus que les deux meilleurs espoirs amateurs cadets du club. S’appeler économiste et déclarer la bouche en cœur qu’il faut transférer 10 % du salaire des uns aux autres, cela vous ferait traiter de dingues dans tous les clubs de supporters. Et pourtant un groupe de nigauds osent et leur parole abjecte et absurde prend son envol dans tous les médias.

Message 4 : La construction du mensonge. Une chaîne publique entend montrer les terribles méthodes des fabricants de mensonges mondialisés. L’émission est le parfait exemple d’une construction de mensonge doublé d’une recherche de complotisme imaginaire. Pas une fois la parole est laissée aux décriés « climatosceptiques » une race honteuse d’hommes dévoyés et aux mauvaises intentions affichées. Y a-t-il des interrogations légitimes sur telle ou telle partie de la doxa imposée par le GIEC avec le relais d’associations et de lobbies. Aucune. Tous les vrais scientifiques sont d’accord à près de 100 %. Sur quoi ? On ne sait pas. Les non convaincus sont d’ignobles individus, des vendus, des sots, des marginaux sordides. Les procès de Moscou sont revisités, les jolies illustrations en plus.

On ne pouvait qu’admirer l’ignominie satisfaite de toute l’équipe qui s’est fourvoyée dans le sordide avec délectation.

Message 5 : Un article du Figaro signale que le gouvernement et la haute administration sont extrêmement contents de mettre en œuvre le « name and shame » proposé par les excités américains. Rappelons que le nom français est pilori. Choisir de faire monter sur un pilori ceux qui ne suivent pas vos consignes est typique du maoïsme le plus débridé. Retour à la « révocu » chinoise et ses horreurs. Et tout le monde semble content. L’abjection triomphe. On l’avait déjà montré dans notre article sur le « décret tertiaire. »

Message 6 : l’expérience menée par le gouvernement destiné à utiliser les compteurs Linky pour s’introduire dans la vie des familles et réduire subrepticement leur consommation électrique est présentée comme une technique heureuse et bienfaisante alors qu’il s’agit de facto d’une violation de domicile !

Voici comment on tue la souveraineté, la démocratie, l’intelligence, l’économie, le respect de la sphère intime et qu’on effondre une nation autrefois libre et souveraine.

Tous les jours. Matin, midi et soir.

Ainsi va la France, de mal en pis.

Obsession du « Leader Maximo » et néant programmatique national : la nouvelle normalité ?

La France est entrée dans une zone de turbulences à l’évidence gravissimes. La question de l’avenir du pays est devenue brûlante. La recherche de solutions salvatrices est plus qu’urgente. Que voit-on ? Les seuls débats portent sur des questions de personnes.

La politique est vue comme une course de petits chevaux ou un concours de Misses. Qui a le bon numéro ? Qui coche les bonnes cases ? Voilà tout le fond des discussions. L’élection fondamentale est celle de Président de la République. Pour les hommes politiques ambitieux, il faut parvenir à être candidat. Pour les équipes qui font carrière au sein des partis, il ne faut pas se tromper de chef et prendre la bonne vague. Pour l’électeur, juger du talent des individus en compétition serait le seul intérêt de la politique. On ne leur offre donc que des mots et des postures afin de stimuler les meilleurs sentiments et obtenir le meilleur accueil électoral. Le programme ? On s’en fout du programme ! De toute façon on sait qu’on ne le suivra pas, soit parce qu’il ne souligne qu’une posture, soit parce que les circonstances auront changé. On ne mettra en œuvre que les cadeaux les plus symboliques, ceux qui font le plus de mal au pays mais qui valent signature.

Va pour un catalogue de « cadeaux au peuple » qui engagent le budget et de belles paroles qui n’engagent à rien. Aucun rapport avec les solutions salvatrices plus qu’urgentes ? Et alors ? Qui s’en soucie ? Le chevalier qui a gagné le tournoi offrira les places attendues et chacun se préoccupera de conserver la sienne, voire de monter d’un ou plusieurs crans vers les sommets. Sinon ce sera pour la prochaine fois. La bataille individuelle pour « l’image dans l’opinion » est permanente. Chaque bataille électorale n’est qu’un exercice dérangeant qu’il s’agit « d’enjamber » sans débat lorsqu’on est aux manettes ou une occasion de s’imposer à un sortant disparu ou carbonisé si on est dans l’opposition. Le programme dans l’affaire ? Quel programme ?

Lors de la dernière élection présidentielle, « l’enjambement » par Emmanuel Macron a été parfait. Il n’y a pas eu de débats. Personne n’a eu la moindre idée de la politique qui serait suivie. Ce n’est pas en se recueillant à Oradour sur Glane qu’on indique ce que sera l’action du futur exécutif, surtout si on ajoute 80 milliards de cadeaux électoraux pour bien ameublir le terrain et qu’on s’annonce être prêt à tout et l’inverse de tout, en même temps. La technique qui consiste, pour un président sortant, à interpeller chaque clientèle en affirmant qu’il est le seul à avoir fait autant pour elle, est redoutable pour les finances publiques et pleines d’annonces contraintes pour la fiscalité à venir. Dans un pays où l’information est tenue par dix milliardaires dont la vie dépend de l’État, il y a peu de chances que l’on parle des solutions salvatrices face aux « turbulences gravissimes ». Mieux vaut mettre en valeur le « narratif » présidentiel.

Si on s’en tient aux propos de dîner en ville, on retrouve toujours les mêmes interrogations.

« Je vote Macron. Il nous défend et il n’y a que lui, vous êtes d’accord ? »

« Marine Le Pen, elle est redoutable. Elle ne dit rien et parle de ses chats. Les dégâts sont tels qu’elle pourrait facilement gagner, n’est-ce pas ».

« Ce jeune Bardella, il tient remarquablement son rôle. Vous pensez qu’il peut embarrasser Marine le Pen ? ».

« Et Marion Maréchal, elle est dans le trou. Le culot ne suffit pas. Bardella la coiffera dans l’électorat qui vote à l’extrême droite, dès que Marine s’écartera ! ».

« Édouard Philippe est remarquable. Vous pensez que son alo… quelque chose, sa maladie qui blanchit, alopécie c’est ça, va l’écarter de la victoire. C’est vrai qu’on ne le reconnaît plus ».

« Wauquiez est détesté. Il ne pourra pas revenir. Trop tête d’œuf, trop insincère, c’est évident, vous êtes bien d’accord ?

« Sarkozy, celui-là, il est tenace. Il faudrait peut-être lui dire qu’il est mort politiquement, avec son bracelet électronique de délinquant privilégié ! ».

« LR ? Ils sont foutus. Il n’y a plus personne. Je déteste Retailleau avec sa tête de cureton, pas vous ? Et Ciotti, ? On le verrait plus avec un cerceau en culottes courtes. Il ne fait pas le poids. Larcher, lui, il a le charisme d’une moule frite trop grasse. Ah ! Ah ! Ah ! »

« Comme le PS. Quelle dégringolade ! Vous avez vu Hollande. Il ne leur reste qu’à rouler pour l’infect Mélenchon. Vous savez qu’il est très riche celui-là ? »

Essayer de dire : « Je me moque de tous ces gens. J’aimerais surtout savoir quelles mesures doivent être prises pour sortir de la situation cruelle où est le pays ». En général vous obtiendrez la réponse standard suivante : « vous savez, on exagère. Cela ne va pas si mal. La France on y est bien. Regardez, nous tous autour de la table, cela va bien, non ? Depuis le temps que c’est le drame annoncé. Allons ! Macron nous protège ! Il n’a pas de chance, mais il résiste bien. Il est détraqué, mais ils le sont tous ».

Fin du débat politique.

Pendant ce temps-là, culmine les délires d’une Mme Van der Leyen qui se croit Présidente de l’Europe, et d’une Commission qui se croit un gouvernement légitime capable de régenter au millimètre toute la vie des Européens, y compris en recrutant des Américaines pour tenir des postes cruciaux pour l’indépendance de l’Europe vis-à-vis des États-Unis. Partout monte une violence politique exceptionnelle, de la Hollande au fin fond des villages français. Partout les professeurs d’une vertu Woke particulièrement déplaisante tiennent le haut du pavé médiatique. Les dames d’œuvre de l’ancien temps, et les grenouilles de bénitiers paraissent bien timides aujourd’hui, par rapport à la brutalité et la violence des injonctions, le plus souvent contradictoires, que chacun peut constater à tous les détours de ses activités. La chaleur monte et au lieu de penser à climatiser et produire l’énergie nécessaire on pense à réduire nos activités « mortelles pour la terre » quitte à se lancer dans des investissements déments pour réduire notre besoin d’énergie fossile « d’un quantum permettant de sauver l’existence terrestre ». Aux dernières nouvelles la France devrait dépenser 5 ou 6 mille milliards d’Euros pour obtenir un refroidissement de 0.0018° Celsius. Comme c’est raisonnable !

Fin du débat français et européen ?

Mais non ! La presse nous fait savoir qu’Emmanuel Macron, le Président sauveur des « quartiers » de Marseille, parlera un de ces quatre matins et qu’en attendant il a maintenu Mme le premier Ministre à son poste. Le remaniement aura bien lieu quand il le voudra. Ses ministres plongés dans l’incertitude sont « appelés à dédramatiser ». Et voilà que celui qui s’autoproclame Jupiter un jour et Napoléon apaisant la France en cent cinq jours, le lendemain, élimine les « silhouettes » dont il avait peuplé les ministères au temps du premier gouvernement Borne. Adieu l’urgentiste appliqué, le communiste bâtisseur devenu socialo compatible, le noir wokiste, la foldingue qui posait dans Playboy « parce qu’elle le vaut bien ». Des noms inconnus remplacent des noms inconnus.

Mais ils sont toujours issus de la même caste. Comme le remarque justement un journaliste observateur du Figaro, c’est le premier gouvernement où les « chefs de cabinets sont nommés avant les ministres », quand ils ne deviennent pas ministres. Plus aucune personnalité disposant d’une identité politique quelconque ne figure au gouvernement, aucune nomination valant annonce d’une politique quelconque. Philippe de Villiers voit dans le remplacement de M. nD’aye par le joli et délié chouchou du Président, M. Attal, le passage du Woke au LGBT+. Il est incendié par les amateurs de commentaires indignés pour ces propos qui soulignent avec exactitude qu’un noir indigéniste assumé est remplacé par un homosexuel tout aussi assumé, ce qui laisse penser que l’Éducation nationale continuera sa mue. Faut-il rappeler que très longtemps les homosexuels étaient interdits au Ministère de « l’éducation nationale », que la tolérance était de règle (j’ai eu comme professeur excellent en tout point Jean-Louis Bory) pourvu qu’ils ne s’en vantent ni n’en fassent du prosélytisme. Les activistes veulent qu’ils puissent s’en vanter et faire du prosélytisme, alors où est le problème ? Pour ceux qui sont choqué de voir le népotisme régner dans l’énarchie triomphante, le cas du ministre de la Santé, dont la femme dirige par ailleurs la sécurité sociale est tout à fait exemplaire. La haute fonction publique se gère elle-même en famille, loin des considérations du bas peuple. L’annonce que M. Castex, obscur énarque devenu premier ministre puis dirigeant d’une société d’autobus publique  pourrait être candidat aux prochaines présidentielles donne un idée assez nette de la manière dont la démocratie française a évolué et de son soucis programmatique au plus proche des électeurs.

En Europe, ce n’est guère mieux.

La perspective des élections européennes provoque une vague de départs à la Commission et une valse de remplacements. Dans une démocratie classique, le résultat des élections conduit au changement des dirigeants. Dans le cas de la Commission, c’est la perspective des élections qui provoque préalablement les changements de personnes. Tous ces démissionnaires recherchent des postes très bien rémunérés ou des places de haut pouvoir dans leur pays. Bienvenue dans la néo-démocratie.

Tous ces braves gens ont travaillé des années en vue des grandes promotions qui s’annoncent. Le batave Timmermans a conduit une politique écologique maximaliste jusqu’au délirant avec un chef de cabinet venu de Green Peace Allemagne. C’était pour devenir le chef d’une coalition socialiste et écologique. Ah ! devenir Président du Conseil à La Haye ! C’était cela la vraie raison. Telle autre veut être présidente de la BEI, jolie rémunération en millions d’euros et quelle retraite ! Et ainsi de suite.

Le premier semestre consternant de 2023 se termine en Europe comme en France par une foire aux places pour irresponsables. Pour eux, en effet, les places sont tout, l’américano wokisme, une simple contrainte à accepter, la soumission aux ONG une pratique valorisante, et l’indifférence aux réalités vécues par les électeurs, une solide habitude.

Quel électeur ne se sent pas empli de joie profonde à ces deux spectacles de marionnettes qui se déroulent loin au-dessus de son vote et dans l’indifférence totale à ses aspirations, sur fond de recul généralisé de l’Europe dans le monde et de la France en Europe ?

Bémol : il paraît que M. Macron ne pourrait plus diriger le pays à chéquier ouvert et que Mme Van der Leyen pourrait être remplacée par un Breton bien français, si elle continue à se croire seule au monde et libre comme l’air pour affirmer n’importe quoi sans l’avis des membres de l’Union.

Le concert des nations ou celui des marchés auraient donc de l’influence si l’électeur n’en a plus du tout ?  Alors pourquoi s’inquiéter ?

Pour le carriériste politique l’ambition basée sur l’image et le narratif suffit. Nul besoin d’une pensée construite et d’une volonté assumée, branchée sur les difficultés du moment. La mésaventure Macron a prouvé qu’on pouvait vaincre sans autre ambition que soi-même et accessoirement la défense de la cohérence formelle de son narratif. L’action : faire tout et l’inverse de tout n’est pas un problème. Le résultat : quel résultat ? Les désastres, c’est toujours la « faute à Jules » ou à cause d’erreurs « profondément ancrées dans le passé ».

Alors pourquoi poser des questions de fond et chercher des solutions solides ? Elles ne peuvent que troubler le narratif et gâcher l’image !  Le concon-concours de Miss France a montré qu’il fallait avoir la bonne silhouette et prétendre servir l’humanité toute-entière avec un air stupide mais avec ferveur. Alors va pour un concon-concours politique des Enarques énamourés d’eux-mêmes, et leur discours d’Ara au plumage et au narratif bien calibré.

« À propos qui sera le meilleur candidat pour 2027 ? Vous croyez aux chances de Casteix face à  Wauquiez ou  Philippe ? Ce sera naturellement Macron, s’il est bloqué en Europe, et parvient à faire sauter la règle constitutionnelle des deux mandats ». « Vous êtes bien d’accord n’est-ce pas ? » « De toute façon L’Amérique, l’Europe, l’OTAN et l’Euro nous protègent ».

« A propos qu’est-ce que vous pensez de Breton ? Brillant non ? Il serait un président de la Commission presqu’aussi bon que Delors. C’est bien votre avis, non ? »

Non !

France 2023 : Rire ou Pleurer ?

Pour celui qui cherche à déterminer les voies et moyens d’une meilleure compréhension des phénomènes mondiaux, nationaux ou locaux, et veut proposer des objectifs et donc des solutions pour les atteindre, les deux mois qui viennent de s’écouler ont été tellement navrants et odieux, alors qu’il était tellement facile de faire autrement, que l plume en tombe.

La détermination des gens aux commandes à prendre des décisions absurdes ou même simplement contraires à leur intérêt ou à leurs objectifs est phénoménale. Nous venons de traverser la période la plus intensément ridicule de ces 30 dernières années avec un brio qui laisse perplexe sur la capacité de descendre plus bas dans le genre. Comme disait le père de San Antonio, « les imbéciles ne déçoivent jamais ». Ou Audiard : « les cons osent tout, c’est à cela qu’on les reconnaît ».

On a donc vu le gamin pervers et narcissique qui fait semblant de présider la République française lancer plusieurs projets successifs censés compenser son absence presque caricaturale de bilan à la fin de son premier quinquennat. La guerre en Ukraine lui a permis « d’enjamber l’élection présidentielle », sans aucun débat de fond sur aucun sujet, mais l’a laissé sans majorité au Parlement. Il a fait travailler son cabinet noir pour fixer la tactique de la première année. L’ordre de service : piéger et casser LR tout en se présentant comme le grand réformateur tous azimuts, celui qui ne craint aucun dossier, aussi bien dans les domaines économiques, régaliens ou sociétalistes. Tout était grossier et cousu de fil blanc. Pour ces gens, les Français sont des proies faciles à manipuler. La presse aux ordres accompagna l’opération, comme toujours. C’était tellement visible que cela en devenait du comique troupier.

Les dirigeants de LR après la catastrophe de Mme Pécresse et la déroute des Législatives, n’avaient plus guère le choix. Il leur fallait entreprendre ce qu’ils ne voulaient pas faire depuis l’échec de Sarkozy : revenir à l’essentiel en définissant le programme, le projet, l’identité, en un mot les raisons pour lesquelles ils devaient non seulement survivre mais prospérer. LR devait avoir quelque chose à dire et le dire d’une seule voie après avoir construit un projet adapté aux enjeux fondamentaux du pays et aux attentes impérieuses des électeurs. Au lieu de cela ce parti entreprit d’élire un président. Éric Ciotti gagna après avoir fait le choix de Wauquiez comme futur candidat à la présidence. Quelques élus de plus quittèrent le parti. Les candidats battus restèrent et continuèrent à se lancer dans des opérations personnelles. Le discours LR resta vide. C’était tellement risible que cela en devenait du comique goguenard.

Les dirigeants de la « gauche », réunis dans un foutoir nommé NUPES commencèrent à se battre comme des hyènes, femmes contre hommes, socialistes contre Verts LGBT+++, petits chefs contre Grand Chef et à dénaturer tous les débats du parlement. La haine et la médiocrité extrême, baignées dans une outrance fabriquée et enfantine, offrirent un spectacle tellement hideux qu’on ne pouvait s’empêcher d’en rire la résurrection du comique de clochards à la Bunuel.

Mme Van der Leyen donna la mesure de ce qu’elle était : une folle d’elle-même enfiévrée n’hésitant jamais devant une sottise à prononcer ou une outrecuidance à assumer. La voilà pérorant sur toutes les scènes en chef militaire des États-Unis d’Europe et en leader maxima sur tous les sujets hors de la compétence de la Commission. C’était tellement outré qu’on aurait pu s’attendre à quelques recadrages notamment venant du Président français. Rien ne vint et la pantine continu à s’agiter prouvant une fois de plus que le ridicule ne tue pas.

 

Ne parlons pas de la Ville de Paris et de la bande de foldingues amassés par Mme Hidalgo dans une sorte de cages aux folles, qui a fait du rat et de la leptospirose, associés à deux slogans sommaires, dégentrification et dictature du vélo, la base d’une gestion ruineuse, malveillante et malfaisante. L’accumulation de milliers de tonnes d’ordures commence à inquiéter les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris. Avoir cru qu’on pouvait confier les jeux olympiques à une ville dirigée par cette équipe de pitres navrants est le genre de déni de la réalité qui peut tuer un évènement même mondial et de l’importance des Jeux. Certains imbéciles se jugent importants à proportion des dégâts qu’ils créent. Ils commencent à devenir tels que plus personne ne rit.

Plus on descend les étages du pouvoir, plus les occasions de rire ou de pleurer s’accumulent. La décision délirante des instances incontrôlables de l’Union Européenne, la Commission et le Parlement, d’interdire la vente de voitures à moteurs thermiques d’ici à 2035 sans aucune étude d’impact et sans objectif chiffré en matière de température moyenne du globe, paraissait devoir passer comme une lettre de bons sentiments à la poste des bisounours. Mais voilà que les Allemands regimbent. Depuis que les deux Allemagne se sont réunifiées, le nouveau moloch teutonique n’a plus besoin de personne pour se refaire une réputation, en tout cas pas de la France qui croit encore aux beautés du couple. Ses excédents commerciaux faussent toute l’économie financière de la zone Euro, sa politique chinoise multiplie les blocages, sa volonté antinucléaire fait tout dépendre du gaz russe. Bref, on retrouve l’Allemagne de toujours qui met la paix, la prospérité, l’identité européenne en difficulté en se moquant totalement des autres pays. Et voilà qu’on veut toucher à son noyau dur : ses firmes automobiles, ses centaines de milliers de salariés, ses exportations, Nein ! Nein ! Nein !

La Commission européenne envoie dans les médias français son commissaire français, Thierry Breton, le plus beau brushing de Bruxelles, déminer le terrain médiatique. Nous avons alors droit à cette époustouflante déclaration : les voitures d’occasion finiront en Afrique qui ne passera évidemment pas à l’électrique et les entreprises automobiles allemandes pourront continuer à y exporter des voitures thermiques. Comme l’Afrique aura bientôt une population de 2 milliards de consommateurs, les marchés seront là pour le « thermique » et tout le monde sera bien content. Ouf, il l’a dit : l’objectif de réduction du réchauffement climatique tout le monde s’en fout à Bruxelles. « Cette histoire de CO2, c’est juste un levier pour créer les États-Unis d’Europe et montrer qu’on possède désormais tous les pouvoirs. On le fait au nom du bien et en associant Greenpeace à notre projet européiste. On est malin, non ? ». La tête consternée d’Apolline de Malherbes qui joue les questionneuses-roquets sur on ne sait plus quelle chaîne et au bout d’on ne sait plus quelle laisse, est des plus rigolotes. Dire des conneries d’accord, favoriser des projets foireux d’accord, mais s’associer à un pareil cynisme c’est pousser la soumission un peu loin. Le profil du larbin éructant contre les méchants mais obligé de cautionner un mensonge aussi énorme, cela peut donner le vertige même à une journaliste bien installée dans le système. Un peu le même mécanisme mental que celui du truand d’honneur qui devient un simple donneur ! Merci à ces deux-là, de ce moment de vérité à se rouler par terre de rire. Bifurquons, bifurquons comme la lune !

Passons au summum de ce grand moment d’intelligence française : la réforme des retraites du privé sans toucher aux privilèges des retraites du secteur public. Cinq ans après avoir choisi une option totalement irréaliste qui n’a évidemment débouché sur rien, le Président annonce une nouvelle réforme pour se rétablir comme l’homme nécessaire qui agit et pour démantibuler LR, sommé de se rallier à un projet « qui est le sien ». LR aurait pu et dû réagir en prenant une position claire : le vote de cette loi est nécessaire, mais après cinq ans d’atermoiements, elle n’a pas d’urgence absolue, alors qu’il y a la guerre en Ukraine et le feu sur le marché de l’énergie et une inflation incontrôlée. « Nous exigeons que plusieurs initiatives urgentes soient prises par le gouvernement : la première est la facturation de l’électricité au coût de notre production et la fin du cauchemar des indexations européennes qui ont multiplié les prix par dix ! C’est la première urgence. Elle est cruciale pour tout le monde. Il faut agir immédiatement. La seconde est la reconnaissance par le parlement et le gouvernement français du caractère génocidaire d’Holodomor et la création au Trocadéro d’un mémorial des génocides socialistes et national- socialistes. La troisième urgence et de voter une loi de défense de la langue française qui entre autres mesures interdira l’emploi de l’écriture genrée ou inclusive, ainsi que l’interdiction de la propagande homosexuelle et trans à l’école et dans les sphères publiques ». On n’imagine qui que ce soit avoir le courage tranquille de prononcer ces paroles ? Le courage tranquille : voilà un bon slogan pour les prochaines Présidentielles.

Cette position aurait eu l’avantage de porter le trouble chez tous les adversaires de LR et de remettre le parti en ligne avec l’opinion.

Le prix de l’énergie est bien l’urgence absolue. En se concentrant sur le sujet, le support du pays était acquis. Et il était facile pour le LR de charger la barque sur la destruction du nucléaire organisée par les verts, le PS et Macron. Cela frappait et la NUPES et les Macronistes.

L’Allemagne et le Parlement européen ont reconnu le caractère génocidaire d’Holodomor. La même reconnaissance est bloquée en France par les Socialistes et les Communistes depuis des lustres. Il fallait saisir l’occasion de la guerre en Ukraine et ses atrocités pour sortir du déni et commencer à focaliser l’opinion et notamment celle de la jeunesse sur les génocides socialistes. Cela permettait de porter des coups à la NUPES et à l’influence communiste dans les médias et le monde de la culture, tout en démontrant la mollesse dans ce domaine de Macron dont les grands principes s’arrêtent aux frontières du « qu’en-dira-t-on » de gauche. Quant à la sauvegarde de la langue française elle permettait, outre de faire voter une loi indispensable, de mettre en difficulté le Wokisme de la Nupes et des équipes Macron, avec des retombées sur la mairie de Paris « féministe et gay friendly ».

On ne voit pas trop pourquoi LR s’est privé d’une stratégie gagnante et a refusé de reprendre la main sur le calendrier et les sujets législatifs. Si E. Macron passait outre, on le laissait faire sans participer à ce combat que les moyens constitutionnels lui permettaient de gagner. La blanche colombe aurait voleté au-dessus de ce nœud de serpents, lovés dans les tas d’ordures accumulées.

Au lieu de cela LR s’est associé au bras de fer mis en place par l’orgueilleux et immature Macron avec l’Assemblée et les syndicats. Le pompier incendiaire a voulu encore s’exalter. Croire qu’arracher des correctifs démagogiques ferait du bien aux LR était une folie pure. Elle a permis aux vaincus de l’élection à la tête de LR de faire leur numéro. Voir l’ex parti gaulliste défendre les carrières longues, des mesures spéciales pour femmes, la pénibilité, l’index senior, qui ne sont que des fausses solutions à dimension électoraliste de bas étage, a quelque chose de tragicomique. Aucune de ses mesures n’est autre chose qu’une démagogie en faveur d’une catégorie. Et voici que le 49.3 balaie cette compromission et prouve que toute cette collaboration était suicidaire. Et tous les porte-voix du Président s’acharnent sur LR en affirmant que c’est la faute de LR s’il a fallu recourir au 49.3.

Faut-il en rire ? La rue flambe et fait flamber les ordures. Poutine se tient les côtes.

Faut-il en pleurer ? Il faudra plus que des « rencontres citoyennes bidon » pour sortir de la situation qui commence à ressembler à une guerre civile larvée.

Yves Thréard parle de « goût de l’échec, où le ridicule le dispute à la vulgarité ». Tiens, Macron ne nous protège plus…

« Cette réforme n’était pas la mer à boire », écrit-il. Mais elle était l’amer à boire à un moment où l’urgence était ailleurs. C’est cette amertume qui plaisait à un Macron qui se flatte de vouloir « emmerder » des catégories de Français.

Voilà notre pays qui dérive un peu plus à vau l’eau et menace de sombrer au son de l’orchestre rouge.

Non, décidément ! Pas quoi rire !

Pulsion d'autodestruction au LR

L'économie française en deshérence face aux calculs politiciens

Une opération de bourrage crânes de grande ampleur est lancée dans les médias qui consistent à convaincre LR de voter la loi sur les retraites. Pas un seul média écrit ou parlé qui n’encense un parti cohérent qui votera une loi nécessaire en toute responsabilité et qui marque l’intelligence de dirigeants certes soumis mais pour la bonne cause.  Le Figaro, l’Opinion, les Echos par exemple en remettent tous les jours sur ce thème grandiose.

La réforme des retraites est nécessaire, sans conteste possible et il est tout à fait clair qu’elle ne passera pas sans le vote LR. L’affaire n’est pas close pour autant. A court terme, elle est surtout nécessaire à Emmanuel Macron qui sait que s’il ne fait pas quelques réformes symboliques, du même bois que la réduction du champ de l’ISF, un tabou que les LR n’ont pas osé transgresser avec Sarkozy, il sera tout nu face à son absence de majorité au Parlement.

La mise en première urgence de la loi sur les retraites et la sécurité est le piège imaginé par l’équipe Macron pour tuer LR. En les enfermant dans l’alternative « collaboration ou irresponsabilité », ils savent qu’ils jouent sur du velours.

La vraie tactique était, pour LR, de mettre une condition préalable à sa collaboration : le retour à un marché national de l’énergie ne dépendant plus du système totalement artificiel et désastreux pour la France mis en place à Bruxelles. Exiger à une loi sur l’énergie permettant de revenir à un coût national autour de 100 euros le MWh, sachant qu’on le produit à moins de 50 euros, est la seule urgence absolue, toute la vie économique et sociale en dépendant étroitement.  Cette urgence est comprise par tous en France et il n’y a plus une seule voix pour défendre le démantèlement du système français opéré par l’Union Européenne sous influence allemande et par idéologie néolibérale impulsée de l’extérieur, par les lobbies de la mondialisation heureuse confortant les intérêts américains, et par la logique propre de la construction européiste d’abaissement des systèmes nationaux.  

Même si, encore une fois, c’est le malheureux Sarkozy, père des nombreuses erreurs qui ont découragé durablement les électeurs traditionnels du RPR, qui a accepté ce système débile, il n’est plus un seul commentateur pour le soutenir. L’horreur absolue des conséquences et l’absence à peu près totale de justifications rationnelles ont fini par cristalliser l’opinion. Même le grand Jocrisse qui fait le Guignolo à la tête de l’Etat a été obligé d’annoncer lors de ses vœux qu’il changerait le système.  

Il suffisait de le prendre au mot et de rétablir la bonne échelle des urgences. LR ne peut se redresser qu’en proposant une alternative fondamentale à l’absence de décence globale et d’efficacité de la politique voulue par M. Macron depuis des années.  Exister en politique cela veut dire pour un parti, penser, agir et savoir manœuvrer pour contrer les initiatives des forces politiques hostiles.

Après 5 ans d’atermoiements, la loi sur les retraites peut encore attendre six mois. Quant à celle sur la sécurité elle est pourrie par des dragées au poivre qui la rende problématique.

Il était extrêmement facile de mettre en place le contrefeu indispensable :  une conférence de presse avec Ciotti, Marleix et Retailleau à la même table, annonçant à la fois qu’ils chercheront à améliorer des lois nécessaires sur la retraite et la sécurité en dû temps  mais qu’ils exigeaient que l’urgence de la réforme de l’énergie soit prise en compte préalablement et sans attendre.

Tous les Français savent que la vraie urgence est le prix de l’énergie qui liquide le pouvoir d’achat et nourrit l’inflation. Les dirigeants LR auraient suivi sans difficulté. La posture sociale des LR aurait été conforté ainsi que son poids auprès des PME du quotidien, tout en ayant le soutien des grandes entreprises. Mme Borne aurait été prise à contrepied et obligé d’expliquer pourquoi des mesures indéfiniment retardé devraient passer avant l’urgence absolue du moment. Dur, Dur. Macron serait passé pour ce qu’il est, pris au piège de son pseudo engagement européen et de ses propres annonces.

Tout le débat actuel serait centré sur une question vitale qui exige simplement du courage.

Au lieu de cela, LR passe pour des mollusques, collabos dans l’âme et qui prendront leur part des révoltes populaires contre les lois-piège mises en avant par E. Macron.

LR associe sa réputation au chaos social qui s’annonce et s’enfonce dans la même stratégie qu’Edouard Philippe.  Le ralliement à Macron était responsable et je me prépare pour la suite. Sauf que Philippe n’a pas de troupe au Parlement.

C’est la mort politique assurée à termes maintenant assez courts.

Curieux pour un Gaulliste de voir la pulsion de mort s’imposer sur tous sujets en France. L’esprit général privilégie l’euthanasie, l’assistance au suicide, l’avortement, le divorce, la glorification des transgenres stériles, la destruction des hommes blancs hétérosexuels en préalable à celle de la race humaine, coupable de tout. Voici venu le temps de la contestation de la démocratie au profit de l’action directe, des actions factieuses, de la soumission au pire, de l’élimination des vieux devenus inutiles (Attali), de la création d’un purgatoire sur terre avec sociétés de vertu et compliance obligatoire et organisée. On crée des postes de surveillantes de vertu dans les entreprises avec licenciement immédiat des insoumis. Un cléricalisme presque pire que celui des Mollahs, si possible, se met en place pour tuer à la racine et dans les branches tous les comportements et les pensées déviantes. La vérité permise est contrôlée par des magnats possédant des réseaux sociaux.

Au lieu de s’emparer de la nécessaire pulsion de vie et de résistance, LR se dissout dans l’insignifiance des querelles de personnes et de postures, sans idée, sans programmes, sans leaders, et dans la collaboration suicidaire avec  un régime aux abois.

Plusieurs voix se sont élevées pour affirmer que LR se suicidait en direct. On peut le craindre en effet.

En tout cas voici LR empêtré dans la tourmente pour six mois au moins et sans aucune perspective de reconstruction.

Refabriquer un programme complet et solide et montrer des capacités manœuvrières politiques étaient la seule voie raisonnable de redressement.

Désolé de constater que la pulsion de mort a encore frappé.

Désolés, pas de Bons Voeux possibles pour 2023 avec ceux qui nous dirigent vers le précipice.

L'année 2022 a démontré toutes les difficultés que les Français ont bien voulu laisser s'accumuler sur leur tête. Avec Anne Hidalgo et Emmanuel Macron, les dirigeants qu'ils se sont laissés imposer ont été à leur maximum d'indifférence morbide, de nullité triomphante, de perversité infecte. Le résultat : la situation des Parisiens et des Français  n'a jamais été plus abîmée et fragile  avec des risques effarants pour 2023 entièrement provoquées par les erreurs de dirigeants indignes. A PARIS règne une vraie folle qui ose tout et finira par tout détruire.  A l'Elysée règne un vrai guignol qui croit que gouverner c'est plastronner et manipuler l'opinion, en laissant faire toutes les politiques anti françaises. Il finira de ruiner tout le monde.

Quand on pense que la première mesure annoncée par M. Macron en 2023 a été la gratuité des préservatifs pour les adolescents et que la plus forte suggestion de Mme Hidalgo é été d'ouvrir des pistes à vélos à Kiev, comme ne pas considérer que la petite caste énarchique est devenue  folle ?

Nous disons depuis 1979 au Cercle des économistes e-toile que la France était désormais mal partie.  La destruction du pays depuis cette date n'a pas cessé. 25 années de descente aux enfers. Tout ce que nous écrivions, angoissés, sur le forum du Monde à cette date, se retrouve en pire aujourd'hui. Tout sans exception ! 

Les Français, peuple vieilli qui ne fait plus d'enfants, se divise désormais entre les paniqués et les colériques. Plus de compétitivité, plus d'énergie, plus d'industrie, plus d'agriculture, plus de santé, plus de justice, plus d'école, plus d'armée, plus de police, plus de sécurité, des dettes délirantes, des impôts et des règlementations terrifiants,  et voici les voeux de notre président soliveau ! Une honte parfaite !

En guise de voeux pour 2023, nous donnons une traduction du langage codé de cette allocution honteuse à faire vomir les moins démocrates et patriotes  des Français. En faisant le voeu que plus jamais on entende un apeuré dire : "il nous protège"  ou un désespéré affirmer : "mais qui d'autre".

S'il reste encore un seul Français qui pense, après l'année 2022, que l'Enarchie est une chance, que l'Europe nous protège, que le couple franco-allemand fonctionne, que les américains pensent à autre chose qu'à leurs intérêts, que l'écologie militante est une solution, que le vélo est l'avenir du Parisien, et que la France s'en sortira en élisant des minables comme ce Macron et cette Hidalgo, alors ce pays est foutu.

Qu'on ce réveille enfin. Ces déchets politiques doivent être renvoyés à leur néant. La france ne peut pas finir comme celà ! Il ne peut pas y avoir de bons voeux personnels dans un tel égoût. Nous n'avons plus vingt ans devant nous. C'est aujourd'hui qu'il faut réagir.

Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile.

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Traduction des voeux du Présient Macron en bon français.

« Mes chers compatriotes »

Traduction : Idiots de Français

« Les cérémonies de vœux obligent à parler d’un futur qu’on ne connaît pas, dont nous savons pourtant avec certitude que nous devrons l’affronter ».

Traduction : Parlez pour ne rien dire, c’est mon exercice préféré. Je n’ai jamais su où j’allais.

« Je ne perds jamais de vue cet impératif d’unité de la nation que nous formons »

Traduction : « Je sais, mes bêtises divisent le pays. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas vous rallier à mon absence de panache ».

« Si nous cédions à l’esprit de division qui nous presse de toute part, nous n’aurions à peu près aucune chance de nous en sortir »

Traduction : je sais que je suis strictement incapable de montrer un chemin hors des difficultés. Alors c’est à vous de le trouver.

« Alors je nous souhaite donc de vivre 2023, autant que possible, en pays uni et solidaire, reconnaissant la place de chacun et respectueux de tous »

Traduction : ne me critiquez pas et respectez-moi, même si 2 023 sera, de ma faute, particulièrement pénible à vivre en France.

Nous venons de « sortir avec beaucoup de difficultés d’une épidémie planétaire,

T : « J’ai exploité à mort le Covid pour éviter tout débat sur mon bilan, créant à l’assemblée des débats stériles et insultants pour les récalcitrants en début d’année. Ne me parlez pas de mon bilan sanitaire puisque c’était un choc « planétaire ». Ne me parlez pas non plus de ma gestion de l’hôpital. Je n’ai fait aucune réforme et promu dans mon nouveau gouvernement l’incapable qui en savait trop sur nos défaillances pour le laisser vaticiner ».

« Nous aurons à affronter en quelques semaines d’inimaginables défis : la guerre revenue sur le sol européen après l’agression russe jetant son dévolu sur l’Ukraine et sa démocratie

T : La guerre en Ukraine m’a permis une réélection facile et sans débat. Chouette ! Quelle chance ! De toute façon je n’avais rien prévu. Je n’ai aucune politique étrangère depuis que je suis arrivé au pouvoir. Ni d’ailleurs de ministre des Affaires étrangères sérieux. Je crie Europe, Europe, Europe et cela me suffit. Pour le reste, je parade avec les grands d’une façon plus ou moins digne et tout le monde me trouve ridicule. Pour les Français c’est bien suffisant.

« Nous aurons à affronter une effroyable crise énergétique »

T : J’ai détruit la filière nucléaire et laisser faire par facilité toutes les destructions commencées sous Jospin et continuées sous Hollande. J’ai même réussi à faire du mécano financier contre les intérêts français, cédé Alstom dans des conditions douteuses, détruit EDF pour satisfaire Bruxelles. Fric, et myopie, sans m’occuper de l’intérêt de la France et des Français. J’ai effectivement mis les Français et les industriels français dans une merde noire. Mais puisqu’on vous dit que c’est la guerre en Ukraine ! Ouf ! Je suis nul mais je peux encore cacher ma nullité en la renvoyant sur la responsabilité des autres ! Chouette ! Et en plus il n’y a eu aucun débat sur la politique énergétique ni pour la Présidentielle ni pour les législatives ! La France n’a plus la moindre indépendance et ne peut plus influer sur le cours des choses. Chouette ! Si ces crétins pensent que je vais revenir sur le système européen ridicule qui nous fait acheter de l’énergie à 600 E quand on la produit à 27 E ils se trompent. Mon projet personnel en Europe d’abord.

 « Nous aurons à affronter une crise alimentaire menaçante »,

T : Pour satisfaire l’Europe et les écolos j’ai systématiquement détruit la filière agricole, après l’industrie. Premier pays producteur historique en Europe nous sommes maintenant déficitaires. J’aime détruire s’il est nécessaire de satisfaire des intérêts qui peuvent me nuire. Les Français de toute façon, je m’en fous. Ma survie politique d’abord.

« Qui aurait pu prédire la vague d’inflation »

T ; Tous les économistes sérieux. Quand on dépense des centaines de milliards généralement empruntés, sans rien produire, on récolte de l’inflation. J’ai endetté le pays pour deux générations au moins. Mais j’ai été réélu. Alors ? Que me reproche-t-on ? La guerre me sert de paravent. Formidable !

« Qui aurait pu prédire la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ? »

T : Cela fait simplement plus de trente  ans que Chirac a déclaré que la terre brûle et qu’on s’en moque. En tout cas moi je m’en moque. J’ai collé la Wargon pour prendre des mesures de dingues dont les gens n’ont pas senti l’importance. J’ai tout fait pour casser le marché immobilier pour rien. Je déteste les propriétaires immobiliers. Pour le reste j’ai laissé l’Europe empoisonner toutes les perspectives de croissance avec un plan de dingue pour 2 035 et 2 050. C’est une folie. Je m’en fous. C’est l’Europe ! Mon seul rôle est de faire du greenwashing au max. Le reste ce n’est pas mon affaire.

« Pourtant, au fil de ces saisons de dangers, ce qui est demeuré constant, une fois encore cette année, est notre capacité collective à relever ensemble ces défis »

T : J’ai tout laissé filer, mais ce « nous » fera très bien pour rejeter mes échecs sur le pays. C’est « nous » qui aurons échoué. Ah ! Ah ! Ah ! Bande de neuneus !

« Durant cette année, la France a porté avec l’Europe la voix du droit et de la liberté pour soutenir l’Ukraine ; des milliers d’entre vous ont fait œuvre de solidarité en accueillant, dans nos villes et nos villages, des réfugiés fuyant l’invasion russe ».

T : Je n’avais aucune politique claire sur le glacis russe. J’ai laissé faire les États-Unis et leur toutou européen. J’ai totalement abandonné les positions diplomatiques gaullistes que je hais. Tout le monde me trouve ridicule. Je fais n’importe quoi, comme divulguer des conversations privées qui ont fait de moi un paria diplomatique. Mais je m’en fous. Quelques photos dans Gala et hop !

« La solidarité nationale, financée par les contribuables français, a permis d’atténuer la hausse des prix de l’énergie pour chacun, de sauvegarder nos entreprises, de protéger particulièrement les revenus des plus modestes d’entre nous ».

T ; J’ai emprunté à mort et augmenté tous les impôts sans que vous puissiez vous en rendre compte facilement puisque j’ai réduit l’ISF en IFI et supprimé pour la majorité des Français la taxe d’habitation. La réalité c’est que nous sommes toujours le pays le plus fiscalisé du monde, et mes sottises énergétiques font que les industriels français vont payer leur énergie trois fois plus que leurs concurrents ! J’ai honte de parler de « solidarité nationale » pour justifier ces folies. J’ai choisi la démagogie, la facilité, la dette et les impôts pour sauver ma peau électorale et la suite de mes ambitions. J’ai été solidaire avec mes ambitions. Pas plus. Et je vous emmerde tous, les Franchouillards que j’insulte à chaque fois que je m’exprime à l’étranger.

« Grâce à notre action collective, nous avons soutenu la croissance, contenu l’inflation à des niveaux inférieurs à ceux que connaissent nos voisins, et porté le chômage à son plus bas depuis quinze ans ».

T : Comme dans tous les pays le rebond de croissance a été rapide à un moment où tous les circuits étaient encore désorganisés. La comparaison avec les autres ne nous est pas favorable sauf sur l’inflation que nous avons contenue en poussant à mort nos capacités d’emprunt et de redistribution. L’ennui c’est que nous sommes au bout de ce chemin de dette astronomique. J’emploie le « nous » pour vous associer à cette faillite. Ce ne sera pas moi le responsable mais nous donc vous. Comme je suis malin !

« À chaque épreuve, l’Europe nous a permis d’agir plus vite et plus fort ».

T ; Je travaille à mon job d’après, président élu par tous les pays de l’Union devenue totalement fédérale. Toutes les politiques européennes mettent la France à genoux. Mais ne comptez pas sur moi pour m’y opposer. Je suis le pire cabri qu’on puisse trouver. Mais la France, je m’en fous totalement.

« Ainsi, pendant les six premiers mois de cette année, alors que la France présidait le Conseil de l’Union européenne, nous avons pris les décisions pour réduire de plus de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, nous avons acté une taxe carbone à nos frontières pour protéger nos industries et notre planète, nous avons ensemble décidé de créer un impôt minimal sur les grandes multinationales pour lutter contre l’évasion fiscale, et nous avons ensemble commencé à mieux encadrer les grandes plateformes du numérique. »

T : Celui croit que c’est moi qui ait fait tout cela pendant ma « présidence » au conseil européen est un débile mental. Je n’aurai pas été là, rien n’aurait été changé. Les décisions prises sont catastrophiques pour la France où aucune étude d’impact n’a été présentée. Si les pauvres couillons de Français savaient ce qui les attend !

« Et malgré toutes ces crises, tous ces défis, 2 022 fut aussi, pour nous tous, une année démocratique intense au cours de laquelle vous avez renouvelé notre Assemblée nationale et où vous avez, lors de l’élection présidentielle de ce printemps, décidé de me confier un nouveau mandat de cinq ans à la tête de notre nation, ce qui m’honore et m’oblige »

T : Bien que je n’aie rien anticipé, rien fait de bien, multiplié les démagogies pitoyables, laissé aller tout à vau l’eau, en me contentant de faire de la com’, j’ai réussi à éviter tout débat et à être réélu sur la peur. Et je n’ai plus de majorité au parlement. La France est en morceaux. L’abstention a été catastrophique et plus personne n’a confiance dans les hommes politiques. La seule chose intense, c’est le rejet des élites qui dirigent. Mon seul rôle maintenant c’est de durer en essayant de manœuvrer pour ne pas me retrouver dans une impasse totale. Alors n’oubliez pas Français que c’est vous qui m’avez mis sur le pavois. Alors aidez-moi à y rester !

« 2 022 fut aussi une fois encore une année de rayonnement artistique, culturel, sportif de notre pays, avec deux Prix Nobel, et tant de grands moments de création et de sport. De tout cela, de tout ce que nous avons ensemble accompli »

T : Les papouilles à Mbappé n’ont pas suffi pour que je récupère les retombées des mérites des autres. Encore un effort !

« Je crois que cette année 2023 est d’abord celle de questions que je sais inquiétantes, et de crises une fois encore à affronter. »

T : Vous avez vu que j’affronte les crises merveilleusement. Je vous protège. Si vous croyez ces conneries alors je suis sauvé !

« Aura-t-on des coupures d’électricité ? Continuons à économiser l’énergie, comme nous le faisons depuis quelques mois, c’est entre nos mains ».

T : Je vous ai foutu dans la merde mais « nous », c’est-à-dire vous, vous êtes seuls responsables si cela foire un peu plus, espèces de ringards pétochards.

« Aura-t-on des augmentations du prix de l’énergie ? Dès demain, vous aurez des aides adaptées, en plus du bouclier tarifaire déjà mis en place, de telle sorte que la pérennité de votre activité, de nos emplois et de notre compétitivité puisse être assurée. Et, à chaque fois qu’il le faudra, le gouvernement adaptera ses réponses comme il l’a fait à chaque instant. »

T : Je marche au chéquier mais la dette est astronomique. Alors j’annonce de nouvelles folies de dépenses ciblées. Je viens d’offrir la gratuité des préservatifs, alors vous voyez comme je pense à tout et à tous dans le détail. Je suis le pire démagogue mais c’est vous qui paierez les pots cassés. Alors de quoi vous plaignez-vous ? La facture arrivera un peu plus tard. Mais j’aurai gagné trois minutes de pouvoir en plus. C’est tout ce qui compte.

« Surtout, nous accélérerons les solutions pour sortir de nos dépendances et avoir un prix de l’électricité qui correspond à son coût de production. »

T : Je ne vais pas vous dire qu’elles existent ces solutions depuis que je suis au pouvoir et que je n’ai rien fait. Comment je vais faire ? Je n’en sais rien puisque les Allemands ne veulent pas. Mais autant parler d’intention même si les moyens sont absents. Oui je suis un Jocrisse. Et alors ? Cela marche avec les Français.

« Covid, là aussi nous pourrons faire face. D’abord, grâce à l’usage raisonnable et adapté des gestes barrières contre le virus, que nous avons appris. Ensuite, grâce à la vaccination qui a montré son efficacité ; et j’incite ce soir tous nos compatriotes de plus de 70 ans en particulier à faire leur rappel ou à se faire vacciner, si ce n’est pas déjà fait. Enfin, en testant, en séquençant, en établissant les contrôles aux frontières. »

T : Lavez-vous les mains et moi je m’en lave les mains. Mais je mets un contrôle aux aéroports pour ne pas recommencer les sottises de 2020 ! La com’ d’abord.

« Devra-t-on travailler plus longtemps en 2023 ? Il nous faut travailler davantage. L’objectif est de consolider nos régimes de retraite par répartition, qui, sans cela, serait menacés, car nous continuons de financer à crédit ».

T : J’ai raté la réforme des retraites pendant 5 ans et j’ai aggravé diaboliquement la dette. Là je n’ai pas de majorité au Parlement donc je dois piéger LR. Si cela passe ce sera ma réforme. Sinon c’est la faute de LR. Le piège est fameux. Notez que moi qui n’ai plus aucun souci de retraite et qui pourrait finir mes jours dans l’opulence sur argent public, j’emploie le « nous » à nouveau. Comme si je devais travailler plus ! Bande de gogos !

« Dans la longue histoire de notre nation, il y eut des générations pour résister, d’autres pour reconstruire, d’autres encore pour étendre la prospérité conquise. En ce qui nous concerne, il nous revient d’affronter ce nouveau chapitre d’une rude époque, et au-delà des urgences de cette année, que je viens pour partie de mentionner, d’avoir la charge de refonder nombre des piliers de notre nation, qu’il s’agisse de notre école, de notre santé, de nos transports, de l’aménagement de notre territoire, de nos industries, et j’en passe. »

T ; Évidemment j’ai tout laissé s’effondrer depuis que je suis aux manettes en mettant des incapables aux postes régaliens. Il n’y a plus d’hôpital, d’école, de justice, de sécurité. C’est sûr qu’avec Pap NDiaye l’école va renaître ! J’ai tout de même réussi à ne pas dire : on va se réinventer ! Je m’améliore. Jouer les Résistants, c’est un peu culotté. Mais s’il y a des gens qui y croient ! Franchement, ces Français, on les manipule trop facilement !

« Je nous souhaite pour 2023 par notre travail et notre engagement d’œuvrer à refonder une France plus forte, plus juste, pour la transmettre à nos enfants ».

T : Des enfants ? Quels enfants. Je sais bien que nous avons abandonné 500 000 naissances chaque année. De toute façon je n’aurai jamais d’enfants. Je ne compte que sur l’immigration africaine. Nous n’avons jamais été plus faibles, moins justes, et j’y contribue fortement. Notez ce « nous ». Je suis vous et vous êtes moi. Sauvez-vous, sauvez-moi !

« Restons fidèles à nos valeurs, toujours. Intégrons mieux par la langue et le travail, protégeons les combattantes et les combattants de la liberté, comme celles et ceux qui viennent d’Iran ou d’ailleurs, mais gardons le contrôle de nos frontières, de l’unité de la nation ».

T : Le contrôle de nos frontières on l’a vu avec l’OCEAN VIKING. Quel baratin cynique ! Je le sais ! je sais aussi ce que vous voulez entendre et que vous attendrez longtemps, très longtemps la moindre esquisse de début de commencement d’une solution.

« Nous bâtirons aussi une nation productive et écologique « à l’échelle industrielle ». Et après la loi visant à accélérer le déploiement des énergies renouvelables, la loi sur le nucléaire marquera le lancement de la construction de nouvelles centrales sur notre territoire ».

T ; Quel baratin ! Je fais tout et le contraire de tout, en même temps. Espérons que cela marchera encore le temps qu’il faut avant qu’on ne me vire à coups de pied au derrière.

« Être aux côtés de celles et ceux qui sont en situation de handicap ».

T : Ouf ! J’ai failli les oublier ceux-là.

« Nous avons aussi commencé de raviver la confiance dans notre Éducation nationale, notre santé en nous appuyant sur l’énergie et le dévouement de nos enseignants et de nos soignants. Nous poursuivrons avec ardeur durant l’année qui s’ouvre, par des choix clairs, forts, et un travail au plus près du terrain ».

T ; Tout s’effondre et il faut que je caresse les agents de l’État qui sombrent dans la déprime. Une petite caresse et on pensera à autre chose. Prendre les Français pour des idiots débiles et consternants, cela m’amuse trop !

« Une société plus juste, elle l’est aussi sur le plan social. Pas par plus d’impôt, non. Ni en léguant plus de dettes aux générations suivantes. »

T : l’union des contraires en même temps. En cinq ans j’ai tout ravagé. Mais j’ai été réélu. Alors ? Cela marche. Continuons notre baratin. Sans jamais chercher un résultat quelconque. Je n’ai pas d’objectifs pour le pays. Mon seul objectif, c’est moi !

« Protéger nos enfants, protéger notre information libre et indépendante, l’ordre libre et juste qui permet aux citoyens d’être heureux : voilà quelques-uns des combats de notre époque. Nous sommes tenus de nous en saisir. »

T ; J’adore ce « nous » qui veut dire « vous ». L’ordre juste : je fais du Ségolène. J’ose tout. Je fais même du Hollande en utilisant la même figure de rhétorique, l’anaphore : « c’est bien par notre travail et notre engagement » répétée inlassablement. Mettre mes pieds dans les pas de ces deux abrutis que j’ai dézingués sans pitié, quelle jouissance !

« En somme, en 2023, nous aurons à consolider pas à pas notre indépendance énergétique, économique, sociale, industrielle, financière, stratégique et à renforcer notre force d’âme, si je puis dire ».

T : « nous » c’est-à-dire « vous » vous aurez à vous taper le boulot que je n’ai pas fait pendant cinq ans et que je ne ferai pas plus dans les cinq ans à venir. J’ai dit tout ce que les gens voulaient entendre d’après mes communicants. Cela devrait suffire. Les Français sont des veaux disait de Gaulle. Je me sens très gaulliste dans les mots et très macronien dans les maux.

« Depuis 2017, nous menons ce combat pour que notre Europe rassemble ses forces. Pour qu’à 27, nous soyons plus forts ».

T ; Ici, nous voulons dire « moi ». Je travaille à mon job d’après. La France ce n’est plus rien et je n’en ai strictement rien à faire. Mais l’Europe me tend les bras et mon job d’après. J’y arriverai. Même s’il faut dire autant d’âneries pour débiles que dans ce discours de communicants pour crétins rédhibitoires. Je vous méprise tous. Vive moi !

PS : Ah mes photos dans l’avion en James Dean de sous-préfecture. Quel pied ! D’accord quelques psychiatres perspicaces ont détecté que j’étais un malade mental plus grave que ce qu’ils croyaient et ne s’améliorant pas. Mais si je ne prends pas mon pied, à quoi sert ce cirque ? le cynisme ne me suffit pas. Comme pour Hollande rue du cirque. Sauf que pour moi, le miroir suffit et la photo de moi-même. C’est drôle ces Français qui se croient protégés par Narcisse ! Ce sont eux qui se suicident, pas moi. Narcisse vaincra !

Le cauchemar du Dr Choronchon

Quand la stupidité de l'époque tourne au drame

J’ai fait un cauchemar.

Une association antivax et naturopathe, nommée Greypiss avait  pris le contrôle de l'ONU et expliquait que la médecine tuait en fait l'humanité, et à court terme, que ce sont les médicaments et la fausse science médicale allopathique qui entraînaient les épidémies à répétition, que si on continuait, il y aurait un basculement irréversible, que l'urgence était absolue et qu'il fallait que le monde entier se mette en marche pour éliminer la médecine pseudo scientifique au profit des médecines naturelles douces,  faute de quoi l'humanité disparaîtrait dès 2123, le 12 mars, à 5h23, heure de Cotonou.

Une certaine Beretta Grunberg pressait les jeunes et les enfants en bas âge à cesser de soigner leurs grands-parents, qui ont mis en marche la mort de l'homme avec la médecine allopathique et qui sont responsables et irresponsables. Honte à eux. Les officines de pharmacie ont alors commencé à être démolies par des jeunes conscientisés bien décidés à sauver l'humanité. Les élèves de l’école de pharmacie ont, lors de la réception de leur diplôme refusé de le recevoir, indiquant qu'ils préféraient soigner l'humanité en s’abstenant d’utiliser leurs connaissances plutôt que de prétendument sauver un homme particulier qui se prétend malade alors qu'il subit simplement les conséquences naturelles de ses excès, surtout les malades masculins blancs hétérosexuels, qui avec leur bidoche, leur barbeuc, leur pinard et leurs blagues de garçons de bain ont commencé à ruiner le potentiel naturel humain.  

Les médecins conscientisés avaient formé une association pour lutter non plus contre le diabète mais contre les diabétiques, rappelant que le Dr Mangerle avait beaucoup avancé dans la connaissance de l'élimination astucieuse des hostiles. Les études médicales ont été profondément réformées pour atteindre l’objectif d'une quasi-disparition de l'homme blanc hétérosexuel en 2050, la moitié devant être éliminée d'ici 2035. Mme Van der Layette, a lancé une grande campagne pour l'élimination des hommes enceintes dont elle avait pourtant fait la publicité naguère, preuve d'une nouvelle prise de conscience au sein des institutions européennes. Greypiss, l'association favorite à l'ONU qui a lancé le mouvement, a réussi à placer son directeur allemand auprès du Commissaire Européen à la sauvegarde de l'humanité.

« Débarrassés de la fausse science allopathique, les perspectives les plus heureuses sont à portée de la main, si la lèpre nous laisse tranquille », a déclaré Mme Ruinachier, une jeune énarque qui avait déclaré le contraire quatre jours avant, ce qui prouve les progrès fulgurants de la conscientisation. L'ENA a toutefois obtenu d'être exemptée de tout sacrifice.  Parce qu'il faut bien que quelqu'un mette en musique la nouvelle politique. McKinsey sera aussi épargné pour la même raison.  

M. Mélenconcumlaluna, du parti de la Nouvelle Peste Brun-Rouge, dite Nupeste dans les médias conscientisés qui ont de la mémoire, a expliqué qu'il fallait éliminer d'abord la bourgeoisie comme il en avait vu la technique lors d'une visite (non médicale) au Venezuela ami. 

En même temps, Mme Lepénécu, spécialiste du fonds monétaire de l'Océan de la Bêtise Crasse, qui recouvre une partie de la France, déclarait que le massage des pieds comme alternative médicale cassait les pieds du populo méprisé, surtout si on utilisait des personnels arabo-musulmans pour le faire, et un certain Zemmourdemonprochain exigeait qu’on commence les éliminations au sein de l'Oumma.

Le président Francmacron aurait annoncé que la France, en liaison étroite avec l'Allemagne, dont les expériences dans le domaine de l’élimination, déjà anciennes, n’étaient pas de vains maux, allait de son côté réinventer la réinvention, à moins que cela soit le contraire, mais en même temps (vous avez quatre heures !), et qu'il avait exigé le démantèlement de 18 facultés de médecine et de pharmacie, en commençant par celles situées en bordure de l'Allemagne.

Les Verts ont voté de s’appeler désormais les Vers, un sigle qui marque leur future contribution à l’élimination des hostiles sans vie et qu’ils comptent ne pas seulement amuser la galerie mais aussi la percer, tout en ayant le droit à la paresse si cela devenait trop contraignant, selon la très sotte  Sandrine Roussotte.

Les LR, ont choisi un fantôme pour annoncer qu’ils collaboreraient ponctuellement à une politique qu’ils ne veulent pas bloquer (débloquer n’est pas débloquer a affirmé un de ses penseurs) mais aussitôt Mme Datée a annoncé vigoureusement qu’il fallait lui donner un rôle central. Elle a ajouté : « On les Zhora !  On les Zohra ! Aux chiottes Ciotti et que Retailleau se taille ».

M.  Polpoutine, le « leader minimo » russo-tchéchène, a montré soudainement son retour dans le giron de l’ONU en affirmant qu’il avait commencé le travail en Ukraine, en détruisant moult hôpitaux, maternités et écoles, et qu’il fallait l’aider plutôt que contrarier la marche du progrès et du sauvetage de l’humanité. « Les Nazis ukrainiens sont clairement des malades allopathiques » a-t-il déclaré avec son fameux sourire de Gorgone. « Je suis en pleine santé » a-t-il ajouté, « grâce à la longueur de ma table de travail, les menuisiers étant préférables aux médecins ». L’ONG Wagner a été encouragé par Greypiss à accélérer ses entreprises humanitaires ciblées en Afrique.

Les Français dont on exploitait sans vergogne le caractère craintif, se sont déclarés complètement rassurés et ont remercié leur Président d’avoir fini, à force de virevoltes et de discours insensés, par inventer puis réinventer la bonne posture et la formule juste, soulignant pleinement combien les propos odieux et les politiques destructrices avaient leur adhésion et leur amour. Ils s’apprêtent à geler cet hiver, avec un sourire béat. Partout s’élève des cantiques : « il nous protège, il nous protège ! Alléluia, Alléluia, par Allala ! ».  

M. Jancovicieux, pour sa part, a déclaré qu’il avait tout vu avant tout le monde, que les économistes une fois de plus s’étaient trompés, une fois de plus grossièrement, sur la question médicale, et qu’il convertissait le Shift Project en Borniol Project pour accroître son profit et ses effectifs. Plusieurs conférences payantes seront organisées pour expliquer à ces imbéciles de politiciens tardivement conscientisés les modalités de cette action essentielle à la survie de l’humanité.

Ouf ! Le monde va mieux et sera sauvé, le ras-le-bol laissant la place au bol de râles.

A la fin de ce terrible cauchemar je me suis réveillé en sueur. Mais je me suis vite calmé, après avoir ouvert la radio et entendu une interview du sensible M. Véran où il fait une opération à cœur ouvert sans scalpel, une intervention pleine de bon sens et d’anecdotes gustatives de Mme Sandrine Rousseau, juste après un discours marqué par les bons sentiments de Mme Van der Leyen et une fine analyse de plus de Mme Panier-Runacher, plus une sortie créative de M. Mélenchon, offrant aux amateurs, et avec style,  une nouvelle page de vomi  à la sud-américaine, sa spécialité. Pour finir avec une pique rigolote de Poutine.

Ouf ! On sent bien qu’on va vers le meilleur des mondes.

Dr Chroronchon

Emmanuel Macron : une démagogie sans limite et extrêmement dangereuse

Lorsque les générations futures s’interrogeront sur le surprenant parcours de M. Emmanuel Macron, président sortant bientôt réélu sans campagne du fait des circonstances, par une forme de tacite reconduction, il y a fort à parier que l’interrogation portera sur l'efficacité de la démagogie et l’incroyable perméabilité de l’électorat français à ses formes les plus caricaturales.

En 1981, l’électorat français, au contraire de tous les autres pays, avait choisi l’option socialiste. Quarante plus tard, le pays est ruiné, les politiques publiques françaises sont toutes encalminées, le PIB par tête est effondré par rapport à nos voisins, l’influence internationale française est réduite.

L’échec du nullissime Hollande, incapable de se représenter tant il avait été peu convaincant, devait marquer la fin de cette erreur gigantesque et permettre de passer à autre chose.

La haute fonction publique, qui dirige désormais le pays en famille, a choisi de mettre en selle un certain Macron, lorsque le vieux Juppé s’est révélé un peu trop terne pour redorer l’image de cette secte factieuse qui tient directement l’administration, l’état, la politique, la finance, l'euro,  les grands groupes industriels qui nous restent et indirectement les médias.

Elle n’a pas vu que son héros, sorti vainqueur de la bataille des prétendants au sein de l’énarchie, n’avait non seulement aucune morale, se considérait très au-dessus des convenances démocratiques généralement admises, mais aussi n’avait aucune considération pour son pays, considéré comme désuet, au point d’aller, avec une fréquence redoutable, jusqu’à la francophobie la plus méprisante. Le vrai échelon était l’Europe, et rien ne saurait l’empêcher de viser un vrai destin : laisser la France à sa géhenne et à sa médiocrité devenue territoriale et tenter plus à l’échelon de l’Europe.

Aller si loin dans une démagogie effrénée ne peut s’expliquer justement que par un mépris marqué pour l'électorat français mais aussi pour les Français eux-mêmes.

Lorsqu’un président, candidat à sa réélection, affirme sans rire dans un pseudo-meeting : je suis celui qui a fait le plus pour baisser les impôts ! Il aurait dû dire : comme vous êtes des cons et des jobards, j’ai levé 700 milliards de dettes, pour pouvoir vous en refiler 45 et vous dire que je suis très généreux avec vous afin d’être réélu. Comme je suis nul, le commerce extérieur présente un déficit de 100 milliards dès 2022 et le déficit du budget sera à peu près du même montant. Mais ne regardez pas ces chiffres que vous ne comprenez pas. Voyez mes actions ciblées. N’ai-je offert la gratuité pour les menstrues des étudiantes ? Céder pour le revenu jeune sans vraie contrepartie ? Porter l’avortement pour convenance personnelle à 9 mois de grossesse ? Cédé, concédé, quelque chose à toutes et à tous ? Depuis que j’ai viré Édouard Philippe, j'ai repris la main et ne m’occupe que de ma réélection. Le plan, c’est 121 mesures ciblées depuis le début 2021 ! Je les accumule et je les distribue inlassablement, quoi qu’il en coûte.

 

Le clou, c’était dans la décision, à l’annonce de ma candidature, de lâcher le point d’indice de la fonction publique et le Smic ; et hop !

Alors bien sûr, il y a cette affaire calamiteuse de l'étranglement du tueur Corse Colonna par un djihadiste. Comment Macron a-t-il réagi ? S’est-il rendu immédiatement en Corse après avoir demandé la démission du ministre de la Justice ? Pas question. On l’a rejoué comme avec les Gilets Jaunes : deux à trois semaines de silence, et après, quand tout est bien envenimé, on lâche l’autonomie aux Corses. Et dans le même temps, on continue le programme d’humiliation devant l’Algérie criminelle, qui a liquidé des dizaines de milliers de Harkis et de pieds noirs sans respecter les accords d’Évian.

Pour montrer la bassesse où en est réduit le pays, il ne manquait plus que l’invasion de l’Ukraine par Poutine, alors qu’on venait de se faire virer du Mali, où nous avions la supériorité numérique, par 500 soldats de Poutine, sous le nom de Wagner, associés avec une clique militaire née d’un coup d’État commis en notre présence !

Et voilà le président francophobe réduit à faire semblant qu’il parle utilement au dictateur une fois par jour toujours en vain mais simplement pour faire semblant d’être un président utile et qui explique que l'Europe a changé et vient à ses thèses. C’est un fait : Biden a cassé le marché entre l’Australie et la France et vend ses F.35, exécrables, à l’Allemagne et aux autres pays européens…

La guerre change toutes les perspectives à court terme. On voit que la lâcheté qui l’a conduit à laisser tomber Fessenheim était criminelle d’imprévoyance, que l’exploitation de gaz en France ne demande qu’une autorisation et qu’on aurait pu être totalement s’épargner des difficultés énergétiques. On voit que la lâcheté qui avait conduit à mettre en jachère toute l’agriculture française, naguère première d’Europe et désormais en pleine décrépitude était intenable. On voit que l’incapacité de redresser notre commerce extérieur nous met dans une situation détestable quand nos principaux exportateurs sont gravement entravés. On voit que notre armée fonctionne avec des bouts de ficelles comme l’avait souligné le chef d’état-major limogé en début de mandat. L’insécurité est partout avec des zones de non droit qui s’étalent et étendent leur autonomie anti-française.

Est-ce qu’on peut imaginer pire bilan, pire imprévoyance, pire gaspillage, pire démagogie, pire incapacité à gouverner ? Sans compter que l’on vient d’annoncer la fin prochaine de toute construction sur le territoire sinon dans les villes, dans un silence assourdissant !

On va vers une réclamation autonomiste en Corse, en Bretagne, en Savoie, au Pays basque, en Alsace, au Languedoc et pourquoi pas en Auvergne et au Comtat-Venaissin !

Ruinée, écartelée, déclassée, remplacée, surendettée, désindustrialisée, démoralisée, sans jeunesse, une France de vieillards pétochards et d’intérêts catégoriels va confirmer le pire président qu’elle n’a jamais élu et qui n’a suivi que la boussole de son intérêt électoral et personnel, sans considérer qu’il ne devait rien s’interdire.

Que restera-t-il de la France après son passage après cinq nouvelles années sur ce mode ?

Ce qu’il reste de Paris après dix ans de socialisme Woke à la Hidalgo ?

Les Français sont nés malins. Mais ils voient bien, déconfis, qu’ils ne sont plus que des naufragés indignes du pays dont ils ont la nationalité !

Un Macron, comme un Mitterrand et une Hidalgo, cela ne se réélit pas !

Les Français qui s'opposent à Emmanuel Macron sont-ils vraiment des malades mentaux ?

Une curieuse offensive est en cours dans les médias visant à faire passer Emma               nuel Macron pour une victime. Il y aurait une haine anti-Macron malsaine et antidémocratique. La haine est devenue un thème judiciaire avec une répression réelle. Critiquer Emmanuel Macron devient ainsi l’acte haineux d’un type dérangé qui pourrait être poursuivi puisque l’incitation à la haine est désormais un délit pénal.

Certains diront : vous exagérez. Ce comportement victimaire et insultant pour leurs opposants est typique des indigénistes, des homosexuelles militantes, des fanatiques islamistes, pas d’Emmanuel Macron, tout de même.

Alors lisons l’article d’un auteur se déclarant haut fonctionnaire, un certain Louis-Alexandre Bombet, dans la page « mise au point » du dernier Marianne. Le titre est remarquable : « La Macron-Phobie : une névrose bien française ».

L’emploi du mot phobie est typique : la phobie est une maladie. Les propos des phobiques sont des propos de malades. Critiquer Macron est une phobie, donc un acte de malade. Les islamistes utilisent la même méthode avec l’islamophobie. Critiquer l’islam est intolérable : c’est de la haine phobique qu’il faut condamner avant de la réduire. Idem pour Macron.

Mais comme ce Monsieur Bombet semble trouver l’anathème un peu usé, il en rajoute dans la psychiatrisation de ceux qui critiquent son idole. Ils sont névrosés. On ne discute pas avec un névrosé, on l'envoie se soigner dans des lieux spécialisés.

Les hauts fonctionnaires qui se sont regroupés autour de Macron et qui l’avait déjà imposé dans les conditions que l’on sait, un pronunciamiento caractérisé, en 2017, ne veulent pas qu’il soit même décent de ne pas confirmer leur « leader maximo ». Ces pauvres gens qui ne le veulent pas seraient tous des névrosés phobiques ! Voilà de l’argumentation politique solide et articulée contre tous les observateurs qui ne chantent pas les louanges de Jupiterino.

C’est qu’il a été parfait notre Macron pour les tenants de l’énarchie compassionnelle et bienveillante. Il a géré la crise sanitaire en champion et la stratégie du passe sanitaire et vaccinal était épatante. Ah ! Affirmer que les réticents étaient des irresponsables indignes d’être citoyens et qu’il fallait prendre plaisir à les emmerder, quelle hauteur de vue et quelle belle manière démocratique ne manifestant aucune haine, attisée par les moyens d’état, contre une partie de la population. Pour finir, espérons-le, avec plus de 134 000 morts du Covid, un des scores les pires en Europe et pas d’un peu (voir notre article précédent qui montre que c’est proportionnellement quatre fois pire qu’en Finlande).

Tout le monde a compris que Macron était mortifié du retard invraisemblable de la vaccination lorsque les vaccins ont été disponibles. Il a voulu prendre une revanche statistique en utilisant tous les moyens pour faire mieux que les meilleurs. Cette course revancharde n’a eu aucun effet sur les résultats médicaux mais lui a fait du bien. « J’ai envie de les emmerder encore plus », a-t-il éructé en tentant de monter le bon peuple contre les rétifs. Qui est le malade ?

Pratiquement tous les pays ont abandonné le passe vaccinal, sauf la France qui a converti le passe sanitaire en passe vaccinal juste au moment où l’évolution du virus le rendait incontrôlable et beaucoup moins dangereux. Pire : on s’est aperçu que la troisième dose facilitait l’infection par Omicron ! On vient de supprimer leur passe à des centaines de milliers de personnes qui ne veulent pas de troisième dose pour ne pas avoir le Covid, variante Omicron ! Là encore, qui est le manipulateur et le malade ?

En vérité Emmanuel Macron n’avait pas supporté la place prise par son Premier Ministre lors du premier confinement qui l’avait laissé suspendu dans le vide et nageant entre deux discours creux. Il a viré son premier ministre comme un malpropre et son comportement de l’été à l’automne a été marqué par une forme de délire. Qu’on pense à l’affaire libanaise et l’hystérie qui l’a saisi en pays étranger contre le journaliste Malbrunot qui, très justement, s’inquiétait d’une dérive délirante qui le faisait négocier avec le… Hesbollah, mouvement terroriste iranien. Qui était le dingue dans cette affaire ?

Lorsque le variant anglais a frappé, Macron a exclu le retour à des formes de confinements plus stricts. Son laxisme a coûté entre 10 et 20 mille morts évitables selon beaucoup d’épidémiologistes. D’où la frénésie tardive de vaccination pour passer pour le sauveur de la santé publique. Là encore, si une analyse psychiatrique doit être faite, elle concerne plutôt Emmanuel Macron que les Français rétifs.

Sur le plan économique, ce monsieur Bombet voit une situation absolument remarquable et florissante. Si la dette, la balance commerciale et les déficits sont devenus abyssaux, « c’est que qu’il fallait faire » ! La vérité ne semble pas étouffer ce Monsieur Bombet. L’essentiel des 700 milliards de dettes supplémentaires était acquis avant la pandémie… comme les déficits de la balance commerciale et comme les déficits publics. Sur ces trois sujets, le désastre est continu et complet depuis le premier jour du mandat macronien. Ce n’est certainement pas ce qu’il avait annoncé ni ce qu'il fallait faire. Il serait étonnant que pour le second mandat il annonce 700 milliards de nouvelles dettes et un déficit à 150 milliards d’euros de la balance commerciale ou à 300 milliards du budget.

Comme d’habitude on pavoise quand la situation mondiale s’améliore sans reconnaître que le résultat national est faible, voire très faible, par rapport à la situation des autres pays. Nous avons connu une récession de 8 % quand la plupart des autres pays sont restés entre 4 et 6 % de baisse. Nous nous vantons d’une hausse de 7 %, quand les affreux brexiters anglais sont à 8.5 %, Nous n’avons pas encore retrouvé le niveau de PIB de 2019, alors que par exemple les Suisses l’ont fait dès l’été 2021. Nous avons explosé les comptes et la dette, alors que les Suisses n’ont eu que des hausses minimes et que le Danemark est déjà revenu sur tous les grands agrégats à la situation d’avant crise. Bref, nous sommes à la traîne. L’ampleur de nos déficits est tragique et va nous plomber pendant des décennies. Non ! Ce n’est pas ce qu’il fallait faire !

Ce Monsieur Bombet voit en Macron, le grand réformateur promis. La suppression de la taxe d’habitation était une démagogie qui a déstabilisé le pays pour des raisons politiciennes (achat de vote pur et simple : c’est la mesure qui permettait de dire à tous qu’il avait fait quelque chose pour eux). La hausse de 26 % de la CSG a créé un climat épouvantable quand les gens ont réalisé le mensonge qui consistait à parler d’une hausse d’un peu plus de 1 %. On retrouvera le mécontentement dans l’affaire des Gilets Jaunes. Le choix de la retraite par point était absurde et a provoqué à la fois des troubles sérieux et un abandon de la réforme alors qu’il suffisait d'augmenter l’âge de la retraite et d'aligner les conditions du secteur public sur celles du privé. Le courage a manqué. On devait supprimer 120 000 fonctionnaires. On a créé 120 000 postes de plus. Bien sûr il y a eu la transformation de l’ISF en IFI, et la taxation forfaitaire des revenus du capital. C’était la condition de la réélection. Le reste des réformes est ou faible ou contestable. Macron a fini sans bilan. D’où l’activisme fou des derniers mois dans la distribution de cadeaux au peuple aux frais du contribuable.

Les libertés individuelles ont été respectées affirme notre thuriféraire. Les passes sanitaires et passe CO2 sont des atteintes à la liberté et à la propriété. La baisse autoritaire de la vitesse sur les routes n’est pas la marque d’un grand souci de la liberté. Macron a acté l’idée qu’on pouvait insulter et faire du tort à ceux qui résistent à des mesures coercitives et le réchauffement climatique va se substituer au Covid comme source de déclaration de mauvais citoyens à « emmerder ». Le Wokisme est un recul phénoménal des libertés et plusieurs ministres ont œuvré dans ce sens même si d’autres ont renâclé. Macron n’a rien tranché. Comme d’habitude. Courage fuyons !

« Nous n’aimons pas le juste milieu » et nous avons besoin « de cris et de fureur » pour nous sentir vivre, déclare notre pertinent haut fonctionnaire. Les opposants ne sont pas seulement phobiques et névrosés. Ils appartiennent à une nation tarée qui « aime les penseurs radicaux ». Il est vrai que Macron s’est présenté comme un penseur radical et disruptif qui allait faire la « révolution ». Mais cela, c’était avant. Maintenant c’est un centriste pépère adepte du juste milieu sympathique. Il ne s’agit plus que de grands effets lyriques viennent exciter notre névrose (encore !). Il est vrai que Macron s’égosillant dans un meeting, ce n’était pas terrible comme spectacle et on avait le sentiment que le névrosé, c’était le candidat.

Notre haut fonctionnaire conclut en espérant que notre névrose pourra être « tenue en sourdine ».

La vérité est simple. Les hauts fonctionnaires qui ont pris le pouvoir ne veulent pas le lâcher et quiconque s’y oppose est un malade mental, alors que si on se place sur le plan psychiatrique, Emmanuel Macron, leur candidat, a donné mille marques d’une difficulté réelle. Il ne raisonne que par rapport à lui et considère la démagogie poussée à l’extrême comme un outil légitime. Une gestion purement narcissique, théâtrale, verbale et politicienne ne conduit à aucun résultat sérieux. Et cela se voit. Il suffit de constater que dans son rôle diplomatique, qui est le propre de la fonction, il s’est fait humilier par Poutine, avec les résultats qu’on voit aujourd’hui avec l’attaque de grand style contre l’Ukraine, mais aussi par Biden, par les Maliens, par l’Algérie, par les Centrafricains, par…

Tenter en permanence de sauvegarder un narratif qui lui donne une certaine idée de lui-même n’est pas gouverner. La France a continué à reculer sur presque tous les fronts (économiques, sociaux, sécuritaires, diplomatiques, militaires), et les Français s’en inquiètent. Cette inquiétude n’est pas une névrose. Et la réserve devant tant de démagogie et de désinvolture de la part d’Emmanuel Macron n’est pas de la phobie.

On s’attend à un déferlement démagogique massif préparé depuis des lustres, pour le jour où Macron sera à nouveau candidat. Aucun programme pour les cinq années prochaines n’a été esquissé. On a seulement distribué des prébendes (131 aux derniers décomptes) ciblés. Alors il va être asséné à grands coups de Com', à peine 30 jours avant le vote pour réduire à rien les débats. Toutes les nouvelles promesses seront politiquement correctes et annonceront des lendemains qui chantent. On va retrouver un Jupiter triomphant.

Pour permettre à cette comédie grotesque d’être efficace il faut stigmatiser les névrosés et les phobiques et psychiatriser les Français, avec le relais des médias complices. Que va donc faire Marianne dans cette galère ?

On trouvera toujours un haut fonctionnaire de service pour insulter le pays et sa population. À quand le serment d’allégeance au grand Conducator ?

Et tout cela est organisé par l’Élysée. Espérons que M. Bombet tiendra sa récompense si le sortant est réélu. Injurier la France et les Français, au pays de l’énarchie triomphante dévoyée par la politique et le goût des prébendes, n’a même pas l’excuse d’une phobie et d’une névrose. L’ignominie et la courtisanerie intéressées suffisent.

Lettre persanne

 

Très chère Amie

Tu te rappelles sans doute l'analyse psychologique faite d'Emmanuel Macron, il y a maintenant très longtemps. Elle montrait un pervers perturbé absolument insensible aux autres, se considérant comme la mesure de tout et n'ayant aucune règle au-dessus de lui, croyant à sa supériorité tout en ayant de gros doutes, cherchant constamment à se rassurer, n'acceptant pas l'opposition ni l'autonomie des décisions des autres, capables de "cacas nerveux" incontrôlés et impossibles à arrêter. Un psychologue que nous connaissons bien avait ajouté que le tableau psychiatrique était significatif et qu'il n'y avait pas de traitement. L'important, face à ces profils-là, est de s'écarter ou de l'écarter le plus vite possible.

Certains se demandaient si cette difficulté psychologique avait vraiment une importance, les hauts dirigeants ayant toujours leurs faiblesses. N'a-t-il pas supprimé une partie de l'ISF et imposé le forfait fiscal pour les revenus de l'épargne, ce que personne n'aurait osé faire à droite ? Le reste ne serait-il pas que du détail ? Un fou utile est d'abord utile ! C'est toujours mieux qu'un dingue de fiscalité comme Giscard, un pourrisseur comme Mitterrand, un mou comme Chirac, un Foutriquet comme Sarkozy qui a détruit le RPR en faisant venir Kouchner et sa bande, un Bidochon comme Hollande, commentateur de sa propre nullité ? Après tout un président jeune, qui ose un peu, qui a les yeux bleus, et qui s'active, pourquoi serait-ce plus mal, si ses défauts psychologiques restent du domaine de l’anecdotique ?

Cinq ans après, on a la réponse. Sa campagne de 2017 avait été basée sur un pronunciamiento d’énarques et de juges. Elle s’appuyait sur l’achat de vote caractérisé. Il a commencé par supprimer la taxe d'habitation, le seul impôt juste et auquel il ne fallait naturellement pas toucher. "Moi j'ose". Ce projet démagogique va le conduire à augmenter de 24 % la CSG des vieux, à des conflits avec les maires, qui du coup se revancheront sur les autres impôts à portée de main mais seront obligés à des restrictions qui toucheront directement les moins aisés. Il a certes supprimé également l'ISF, mais en créant l'IFI et en augmentant mille taux, assiettes, etc. Le résultat est que le gain est essentiellement pour les grands propriétaires de fortunes mobilières. Pompier pyromane aimant "em…er", il provoque l'affaire des Gilets jaunes qu'il éteindra dans la tchatche et la violence, en lâchant des dizaines de milliards. Déjà : "Ma survie politique quoi qu'il en coûte". Déjà la peur commence à être instrumentalisée. La réforme des retraites, dont il a choisi la formule la plus complexe en affirmant : moi j'ose attaquer tous les régimes en même temps, quitte à mettre la France à feu et à sang, pour finalement l’abandonner platement après quatre ans de faux débats. L'annonce qu'il allait réformer les effectifs de la fonction publique, 130 000 suppressions de postes, s'est évanoui au bout de huit jour : quand je triangule mes adversaires, je ne suis pas obligé de tenir leurs promesses ». Et de rire !

La honte descend sur la fonction de président avec l'affaire Benalla, puis l’invitation de drag-queens à l'Élysée, puis les pitreries sensuelles avec des noirs délinquants, qui en annoncent d'autres. J'ose tout, donc je suis. Et que c’était bon. Vous n’avez pas vu mon air extatique ?

La crise sanitaire, qui sera finalement sa chance, le prend totalement au dépourvu. Le pouvoir passe à Édouard Philippe. On constate l'effondrement de l'hôpital public, la gabegie, la folie administrative et réglementaire qui règnent au ministère de la santé depuis des lustres. Notre foldingue se sent coincé. Son narratif, qui est son seul souci, est totalement décalé et il le sait. Relire ses discours de l'époque est à hurler de rire. Il patine et enrage. Reprendre la main, reprendre la main vite et fort. Redevenir Jupiter. Au passage il fait réélire Mme Hidalgo à Paris qui a fait de la place à des Verts qui ont éloigné de leur liste les hommes blancs hétérosexuels et ne pensent qu'à détruire le Patriarcat  et à surfer sur les ailes du Wokisme le plus destructeur ! La gestion de la ville devient sordide. Le gros malin voit en la reconduction d'Hidalgo la création d'une candidate présidentielle détestée et sans risque pour lui. Tant pis pour la Capitale et ses habitants.

On passe alors au plan de "réinvention" : Édouard Philippe est viré comme un chien. Toutes les initiatives suivantes sont la démonstration d'un délire qui culmine avec l'affaire libanaise. Dans la foulée, on oublie le sanitaire pour des actions grotesques sur à peu près tous les sujets. Le changement de gouvernement a tout bloqué pendant trois mois. La rentrée est tragique avec une reprise de la pandémie et l'envolée des morts. Mais il ne faut pas perdre la main à nouveau. Alors le quatrième trimestre est une catastrophe, avec les drames que l'on sait.

Pour Macron s'annonce 2021, l'année préélectorale. Cela fait des mois qu'il y travaille. Il a même chopé le virus lors d’une réunion préparatoire tenue en violation du couvre-feu ! Il sait qu'il va pratiquer un achat de vote massif. Pas une catégorie qui n'aura son sussucre. Les spécialistes ont noté 151 cadeaux au peuple, jusqu'à la gratuité des tampons hygiéniques pour les étudiantes. Il ose tout et c'est à cela qu'on le reconnaît. Aucun des problèmes de fond de la société n'est traité. On noie dans l'emprunt et la dépense tout ce qui pourrait gêner la réélection. On prend à l'été 2021 une mesure pesante : le passe-sanitaire dont on avait indiqué peu de semaines avant que son instauration était rigoureusement exclu est mis en place. Affirmer en même temps tout et l’inverse de tout permet de changer de présentation à 180° sans dommage. Comme on a laissé faire le virus en début d'année, parce que Monsieur ne voulait pas revivre son cauchemar de l'année précédente, les morts se sont accumulés par dizaines de mille. Il ne faut pas qu'on le lui reproche. La solution : imposer le passe-sanitaire pour forcer la vaccination. Les non vaccinés deviennent une cible. Les victimes deviennent les bourreaux. On est dans l'abjection, une notion qu'il ne perçoit pas, car il se considère la mesure de tout et l'anomie est sa caractéristique. « Est légitime ce qui me sert ! » Au-delà il n'y a rien. En tout cas pas de convenances ni de règles.

Mais depuis deux ans, c'est le début de l'année 2022 et la réélection qui est le seul objet de son activisme et de ses nuits brunes. On va voir un véritable festival ! Il a tout prévu, tout précisé, tout monté. C'est lui qui va reprendre la main et qui ne la lâchera plus, forçant tout le monde à mettre les pieds dans ses pièges. Les fêtes de fin d'année seront le pivot. On pourra utiliser tous les moyens du pouvoir. Les vœux. Les interviews sans fin sur TF1. Les actions au Parlement. La complaisance massive des médias dont on tient les propriétaires. Il faut contrer l'absence à peu près totale de bilan. Jamais la pression fiscale n'a été aussi lourde, l'inflation est revenue qui ruine un peu plus les retraités, la dette atteint les 3 000 milliards, près de trois ans de valeurs ajoutée des entreprises, la récession a été pire qu'ailleurs et la reprise plus tardive. La perte de compétitivité du pays est grotesque qui se voit dans une augmentation tragique des déficits extérieurs. Bien sûr les flots de dizaines de milliards ont créé de l'euphorie financière et on sait que cela se paiera très cher plus tard. Trop tard : l'élection sera gagnée. Meurt le pays si cela doit me servir ! Un Macron n'a aucun scrupule. Aucun.

Et soudain une double honte s'abat sur la France. Pour se grandir en "Président de l'Europe", alors que la France devient à l'occasion d'une tournante président du comité des petits fours européens, sans aucun pouvoir, sauf de communication, Macron substitue le drapeau européen au drapeau français sur le monument symbolique de la patrie française, l'Arc de Triomphe ! Il n'a même pas vu l'ignominie. Il est francophobe depuis longtemps et insulte la France depuis 5 ans sans vergogne. Il l'a déclaré sans culture propre, sans peuple propre, condamnable pour crime contre l'humanité. Il envoie ses ministres s'incliner devant les ennemis que le pays a vaincus. Il a laissé la Commission ordonner que les cartes d’identité portent un titre en deux langues de l’Union. Aucun traité n’a jamais confié à l’Europe la définition des papiers d’identités nationaux. Quel sens de « mettre une seconde langue de l’Union ». Qui va choisir le Letton ? L’ordonnance est hypocrite et c’est l’anglais qu’on sert. C’est un abus que Macron avalise et aggrave en exigeant que toutes les mentions de la carte soient rédigées en anglais, ce que personne ne lui demande et alors que le Royaume-Uni a quitté le navire. L’Académie Française s’étrangle. Macron n’en a cure. Mais ce coup-ci, avec l’affaire du drapeau, il voit que cela dérape. Il fait piteusement détacher le drapeau bleu dans la nuit, comme un voleur.

Il faut reprendre la direction de la campagne par un exploit médiatique. Les heures passées sur TF1n'ont pas percuté suffisamment. Il faut frapper plus fort. Alors on publie un article immonde dans le Parisien. Les non vaccinés sont des abrutis qu’il faut « emmerder » au maximum, car ils ne sont même plus des citoyens. La vaccination n’a pas empêché la contamination et seulement réduit le nombre des victimes, ce qui est beaucoup, mais 125.000 morts ont été comptés tout de même. Et cela continue, également chez les vaccinés. Surtout Macron, comme on l’a vu, a fait un pari à 30 ou 40.000 morts que certains considèrent comme évitables en début d’année 2021. Il faut qu’il passe pour un défenseur intransigeant de la santé pour éviter que la campagne ne soit hantée par tous ces spectres. D’où le « passe » et l’article du 5 janvier. Il lui faut des boucs émissaires. Il les a. C’est minable mais les cyniques pensent que c’est bien joué compte tenu de la peur panique des Français pour leur santé. La manœuvre est indigne et hideuse. Elle marque le mépris pour les Français, déjà relevé à plusieurs reprises de la part de cette personnalité en souffrance, et le voici marqué d’une double francophobie, contre la France et contre les Français.

Luther écrivait à son épouse : "Es regnet Dreck" ["Il pleut de la boue", lettre de 1541].

Aujourd’hui Emmanuel Macron fait pleuvoir de la boue. Et veut transformer cette boue en élection. Comme le théâtre latin le mettait dans la bouche des sales types qui ne se sentaient plus : « Volo descendere ad inferos crescere procerior ».

Ibi manere!

Utinam…

 

Crois-bien à l'expression etc.

Quand l’indécence bureaucratique et énarchique s’étale sans vergogne

La crise sanitaire a eu au moins comme avantage de faire prendre conscience aux Français que la bureaucratie l’avait emporté sur la médecine dans presque tous les domaines de la santé. Nous ne savons plus faire un vaccin, mais nous avons des structures bureaucratiques aussi étoffées qu’étouffantes. Elles représentent plus d’un tiers des effectifs médicaux en France, là où la moyenne est à 25% et les meilleurs à 20. Nous avons 18 000 femmes fonctionnaires de catégorie A, la plus haute, au ministère de la santé et dans les ARS, là où on aimerait trouver 2 500 médecins et 5 000 infirmières de plus. À la tête de tout ce bazar se trouvent des hauts fonctionnaires arrogants organisés en clans qui décrètent, injurient, prennent en tenaille, compliquent, obscurcissent, gâchent, réduisent, paradent, le plus souvent en famille.

On aurait tort de croire que le domaine de la santé soit le seul touché par le phénomène de l’arrogance suprême de petits-maîtres en haut et de la bureaucratie en bas. Le bâtiment est une terre encore plus fertile. Tout y est géré par la « tutelle », avec des textes kilométriques imposant des règlements délirants, par leur taille, leurs contradictions, leurs changements perpétuels. Bien entendu la partie politique, le Ministre, pour faire simple, est désormais entre les mains d’un haut fonctionnaire, choisi si possible dans le panier des rejetons de hauts fonctionnaires. Choisir un politique qui a grimpé tous les échelons d’un parti ? Vous n’y pensez pas ! On a tout ce qu’il faut dans le clan.

Nous avons déjà évoqué le cas de Mme Wargon, fille de Lionel Stoleru, (qui a fait sa carrière en traversant tout l’horizon politique passant brillamment de la droite à la gauche sans le moindre état d’âme). Elle est aussi charmante que brillante. Il était normal qu’elle se retrouve ministre d’un gouvernement et gauche et droite, basé sur les réseaux de hauts fonctionnaires, alors qu’elle n’avait strictement aucune compétence particulière pour les affaires de construction ni aucune expérience politique.

Le problème dans ce genre de situation est la difficulté de ne pas se comporter en insupportable péronnelle. Écoutons-la ! Les propos sont rapportés par Batiactu un excellent journal spécialisé.

« Le modèle du "pavillon avec jardin" n'est "plus soutenable en France" : ce sont les propos sans équivoque de la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, lors de la réunion conclusive de la série de conférences qu'elle avait instaurée depuis la rentrée sous le nom "Habiter la France de demain". Une série d'échanges qui aboutissent à plusieurs annonces et au lancement de plusieurs axes de réflexion, détaillés lors d'une intervention à la Cité de l'architecture et du patrimoine, à Paris, ce 14 octobre 2021. Les critiques effectuées à l'encontre du modèle du pavillon sont multiples : dépendance à la voiture, rôle dans l'artificialisation des sols, notamment. Le Gouvernement souhaite ainsi accompagner le secteur dans une reconfiguration générale, en privilégiant la densification, la construction de la ville sur la ville, et l'édification de logements collectifs de qualité. Une "guerre culturelle" s'ouvre pour ainsi aller vers "une ville intense, qui ne transige pas avec la qualité et qui tient sa promesse en matière de services", selon l'expression de la ministre. »

Mme Wargon, du haut de sa divinité familiale sans doute, vient de condamner les Français à ne plus construire de maisons individuelles ni y vivre. Hugh ! J’ai dit ! Mais qui est-elle et que se croit-elle pour se sentir à ce point en droit de décréter ce que les Français doivent faire ou ne pas faire en matière de logement ?

Tout est à peu près faux dans ce qui est dit.

Il n’y a pas de modèle pavillonnaire en France. Cela fait désormais près d’un siècle que les urbanistes et les architectes condamnent les banlieues pavillonnaires et font face à une résistance phénoménale des Français qui aiment l’indépendance d’une maisonnette avec jardinet.

C’est dans les années 1950-1965 que le refus du pavillon au profit de grands ensembles a été le plus fort, avec la création d’un univers de barres et de tours totalement rejetés aujourd’hui. On rit aujourd’hui d’un Le Corbusier qui voulait raser le Marais pour y faire pousser quelques grandes tours hygiéniques. Parler de modèle pavillonnaire est grotesque. À Paris intra-muros tous les espaces pavillonnaires, en général les hôpitaux que l’AP-HP a fermés, ont été démolis par Mme Hidalgo pour bourrer les lieux de logements sociaux hideux. Mme Hidalgo, dans le 14e arrondissement de Paris qui connaissait beaucoup de maisons individuelles et de jardinet, les rasent et bourre à la place des logements sociaux hideux.

La décentralisation a conduit à donner la responsabilité de l’urbanisme et de l’architecture aux maires. Une erreur catastrophique. Les maires veulent des électeurs. En province, les électeurs veulent des maisons individuelles. Les maires ont laissé proliférer les maisons individuelles, donc les centres commerciaux hideux en entrée de ville, avec l’obligation d’utiliser la voiture. Ce n’est pas un « modèle pavillonnaire » mais une erreur d’organisation politique. La circulation et l’urbanisme ne sont pas décentralisables à ce point sans que cela ne tourne pas à la catastrophe. Il fut un temps où lorsqu’une ville commençait à craquer aux coutures, on créait une « ville neuve ». Dire à un maire qu’on va créer une nouvelle ville dont il ne sera pas le maire alors qu’il peut faire gonfler la sienne ? Impossible ! C’est pourtant le seul moyen d’éviter le mitage pavillonnaire. Mais là, les prudents hauts fonctionnaires n’oseront pas évoquer une question aussi éminemment politique.

Autre question taboue : le vieillissement de la population, avec une vie à la retraite en France beaucoup trop longue. Si vous restez vingt ou trente ans à la retraite, voire quarante ans pour les fonctionnaires femmes du ministère de Mme Wargon, la volonté de trouver une maisonnette sympa dans un endroit agréable devient irrésistible, surtout si des imbéciles ruinent la vie dans les grandes villes par idéologie. Aujourd’hui médecins, juges, enseignants, postiers, intriguent pour être nommés en bord de mer. Cela permet d’acheter la maison de sa retraite plus tôt et de vivre mieux tout de suite !

Naturellement, la crise sanitaire a accusé l’envie de mettre fin au « métro boulot dodo » qui est un objectif de la génération 68 depuis longtemps. Rappelons que l’affiche électorale d’un Mitterrand était un petit village et que le Lubéron est le symbole du socialisme élitiste moderne.

L’évolution du travail, qui peut se faire de façon moderne en « distanciel » accélère encore le phénomène.

On le voit dans l’extension massive des constructions en bord de mer, alors que le mouvement avait commencé dès les années cinquante sur la côte d’azur. Il a été largement contré par la protection du littoral qui date rappelons-le des années cinquante. Alors le mitage se fait plus vers l’intérieur des terres.

Autre élément à prendre en compte : les retraités et les entreprises ne veulent plus rester non seulement dans les grandes villes mais en France. L’exode vers Venise ou la Suisse, le Portugal, le Maroc, la mer Noire, etc. est en marche depuis longtemps et concerne désormais des centaines de milliers de personnes. Les Français votent aussi avec leurs pieds et leur portefeuille.

Dernier aspect très actuel : les cités immigrées islamisées et transformées en temples de la drogue, protégés par des checkpoint-Mohamed qui font fuir à grandes enjambées tout le populaire national vers des cieux plus cléments.

La France se doit effectivement de créer une ville comme Paris tous les quatre à cinq ans et cette densification, évidente à Paris, crée une pollution du CO2 colossale.

Parler répartition des activités au sein du territoire national et mode de logement pour mener un politique écologique implique d’avoir une réflexion sur le travail et son évolution, sur l’immigration, sur la dénatalité, sur l’organisation du territoire, sur la retraite… Entendre une péronnelle prétendre mener une guerre culturelle contre les Français et annoncer du haut de sa suffisance et de son impudence compassionnelle "une ville intense, qui ne transige pas avec la qualité et qui tient sa promesse en matière de services" est littéralement ahurissant.

Les Parisiens connaissent la réalité : une ville intensément enlaidie, intensément accidentogène, intensément bloquée, intensément invivable, où il est intensément devenu impossible de diriger des entreprises, d’où la population a intensément l’envie de fuir. La promesse de services ? Trois-quarts des hôpitaux ont fermé. La plupart des boutiques sont fermées ou en menace de l’être. Il reste les livreurs à vélomoteur et les livraisons Amazon. Partout des clochards, des drogués et des attaques contre les biens et les personnes. Elle est belle la « promesse de service ». Et n’essayez pas d’avoir rapidement un passeport ou une pièce administrative. Tout l’administration parisienne, de la préfecture aux services municipaux, s’est cachée derrière des procédures internet. Impossible de téléphoner ou de visiter facilement. Tout est lent et pâteux.

Et voici qu’on nous annonce une nouvelle coercition. Il ne faudra plus seulement changer de voiture, de chaudières, de murs et de fenêtres. Les propriétaires ne seront plus seulement soumis à la dictature du DPE (le diagnostic de déperdition d’énergie). Les Français devront renoncer à leur villa Sam’Suffit comme on disait dans les années cinquante. Et ne parlons pas des nains de jardins et des belles décorations de Noël !

Toutes les jolies villes de bords de mer sont d’ores et déjà en train de changer radicalement de visage. On y fait pousser des tours. « Et en bois, Mme Michu ! ». On les peuple d’immigrés récents (pas de raison que les « racisés » soient loin de la mer affirme le DAL depuis que la rue du Dragon est saturée).

Avec Mme Wargon, on voit comment fonctionne la gouvernance française. De petits maîtres ou maîtresses appartenant au sérail se voient confier rapidement d’énormes responsabilités sans jamais avoir travaillé et sans rien connaître du terrain (on leur trouvera une circonscription plus tard). Ils fuient les vrais problèmes difficiles (c’est le propre du haut fonctionnaire de fuir le risque) et lancent des oukases qui peuvent gâcher la vie des « vraies gens », dont ils et elles ne connaissent rien, en toute arrogance, impudence et hubris. Cette native de Neuilly, devenue haut fonctionnaire en 97, est à peine trois ans après au cabinet de Bernard Kouchner puis directrice de cabinet d’Etienne Hirsh, deux incapables notoires. La couleur politique ? On s’en fout ? Le parti au pouvoir ? On s’en fout. Jospin, Sarkozy ou Macron quelle importance ? C’est comme cela qu’on peut affirmer avec toute l’impudence et le mépris possible que « La maison individuelle est un non-sens ». Alors que c’est cette carrière politique qui doit tout à la naissance et rien à la volonté des Français qui est un non-sens. Cette intéressante dame a voulu travailler à la Cour des comptes. Qu’elle y retourne. Elle ne fera peut-être pas de bien mais au moins elle évitera que les Français ouvrent la boîte à gifles.

La vérité est qu’elle n’a pas postulé pour un poste mais à un statut privilégié et à un réseau. La bonne santé démocratique serait qu’ayant voulu être fonctionnaire elle occupe un poste de haut fonctionnaire et évite de jouer les Marie-Chantal de caricature, assurée d’une carrière à vie payée par de l’argent public, annonçant au bon peuple le comportement politiquement correct qu’on attend d’eux, du haut de ses privilèges claniques, tout en se disant, en se maquillant, qu’elle pourrait bien viser dans dix ans le poste de première présidente de la République Française. Ce serait légitime si elle démissionnait de son statut et aller se faire élire en prenant les risques de tout un chacun et en exposant ses idées devant les électeurs.   

Quelles idées ? Elle vient de répondre aux questions d'Ersin Leibowitch : "Je ne suis pas du tout opposée à la maison individuelle".  On l’aurait caricaturée. Elle partagerait « le rêve des Français » en habitant elle-même une « maison de ville groupée, mitoyenne ».  Vite, vite, sauvons notre belle image de femme modeste habitant un « pavillon mitoyen » ! Quel courage, quelle habileté ! C’est à mourir de rire. Ou de rage comme on voudra. Car dans le même temps elle installe des « passe CO2 » particulièrement contraignants. Elle devrait d’ailleurs publier le DPE de son logement Sam’suffit mitoyen et le budget co2 de ses oscillations quotidiennes entre son logement et son bureau pour justifier son passe-droit gouvernemental.      

Notons que les villas de banlieue en mode partagé, quatre appartements sur jardinet accolés les uns aux autres est la solution adoptée en masse par les Anglais qui ont créé ainsi des banlieues toutes identiques en brique rouge et interminables sans absolument aucun charme tout autour de Londres que les urbanistes français allaient admirer en groupe au début des années 50.

La première initiative à prendre en matière de logement écolo, comme dans tous les domaines gouvernementaux, c’est d’empêcher les hauts fonctionnaires de capter en famille le domaine du politique en se moquant totalement des électeurs et de leurs aspirations.

NB : Nous n’avons évidemment rien contre les personnes citées ni même l’idée que l’univers pavillonnaire soit plus que légèrement problématique.  Mais on ne peut pas faire de la politique comme cela.

"Super Pinel" , Hyper Bureaucratie, Népotisme énarchique

La bureaucratie française est désormais souvent constatée et critiquée. La crise sanitaire est passée par là et tout le monde a vu que les professionnels de la santé avaient été totalement subordonnés à une folie administrative effarante et unique au monde.

En vérité rien ne change et le bulldozer bureaucratique continue de tout écraser en bonne conscience et sans aucune critique dans les médias principaux. L’énarchie triomphe dans les formes les plus perverses, celle en particulier d’un népotisme qui ne trouble personne.

L’actualité nous en fournit la preuve avec la politique du logement et les annonces gouvernementales correspondantes. Le logement est depuis la guerre une passion politique et elle a été totalement phagocytée par l’énarchie qui y trouve tous les moyens de s’y déployer dans la béatitude en multipliant les réglementations phénoménales par leur détail, leur ampleur, leur mépris total de ce que pe nse les Français.

Voici donc que le Madame le Ministre en charge du logement, Mme Wargon, énarque en charge d’une discipline dont elle ignore évidemment absolument tout, veut construire 500 000 logements, ce qui est juste le nombre d’immigrés et d’enfants d’immigrés qu’il nous faut loger chaque année. Le Ministre est accueillant à la diversité, surtout islamique, puisqu’environ 80 % de ces nouveaux logés sont Maghrébins ou issus de l’Afrique musulmane.

Le moyen ? Un « super Pinel », une nième loi, où faute d’avoir voulu faire jouer les lois du marché et les règles de la propriété, on va proposer aux riches des dégrèvements fiscaux pour pouvoir créer des logements pour loger les petits-bourgeois qui libéreront de la place pour les immigrés. Avec le logement social, le Super Pinel, est la base de la construction en France. Une approche 100 % étatique, avec une association Etat et grands groupes immobiliers qui est le parfait exemple d’un « fascio » pétainiste de grande facture. Beaucoup de choses dans la construction date de Pétain, notamment l’Ordre des Architectes. Étatisme et pétainisme ont toujours fait bon ménage dans le domaine. .

Emmanuelle Wargon, « en marge » d'un débat portant sur la politique du logement, vient d'en dire plus sur le super Pinel. Pour bénéficier du dispositif à taux plein, le projet devra répondre à la fois à des exigences environnementales, mais également respecter certains standards en matière de qualité d'usage. Sur ce dernier point, le gouvernement s'appuiera sur le projet de "référentiel de qualité logement" qu'il a commandé à l'architecte urbaniste François Leclercq et au directeur général d'Epamarne, Laurent Girometti. Il sera présenté le 8 septembre prochain, à l'occasion d'un nouveau débat public organisé au ministère sur la politique du logement. Le décret organisant la future entrée en vigueur de ce dispositif baptisé, pour l'instant, "super-Pinel", sera ensuite mis en concertation auprès des acteurs de la construction. "Je souhaite que les critères de ce super-Pinel ne soient pas seulement environnementaux [par exemple, en lien avec le futur label RE2020, N.D.L.R.], mais aussi de qualité d'usage", a précisé la ministre devant les journalistes. "Nous devons réinjecter de la qualité d'usage, qui constitue l'impensé de la période qui est derrière nous, depuis un certain nombre de mandatures. Il n'est pas raisonnable de laisser l'ajustement se faire par une baisse de la hauteur sous plafond des biens, une diminution de leur superficie, l'absence de logements traversant…"

On voudrait donner une illustration de l’Énarchie Compassionnelle qu’on ne pourrait pas trouver mieux. Cette charmante jeune femme est pleine de compassion : les plafonds baissent et on ne propose plus d'appartement traversant ! Zut alors ! On moquait une reine de France qui voulait proposer des croissants au peuple affamé. Une petite reine de l’énarchie peut avoir une compassion très bourgeoise sans que cela n’affole personne. Il faut voir quelle réglementation effarante est la contrepartie d’un dégrèvement fiscal. Il faudra d’abord respecter un PassCO2, le futur label RE2020 ! Mais cela ne suffira pas. On va aller encore plus loin avec un règlement de la qualité d’usage, telle qu’une Marie Chantal va la définir avec un copain architecte. Ensuite, que de concertations. Toutes bidons. Il s’agit simplement de se mettre d’accord avec les grands groupes de construction. Le Parlement ? Quel parlement. Une fois les accords faits, la loi passera comme une lettre à la poste avec quelques concessions à quelques excitées vertes ou LREM, pour faire semblant.

L’avis des Français ? Connais pas ! Il suffit qu’une « fille-de » pense l’impensé du haut de sa filiation heureuse, pour que la France s’ajuste dans ses tréfonds. Mme Wargon  est la fille de Lionel Stoleru, qui n’avait pas été particulièrement épatant dans les gouvernements Giscard, où polytechnicien, il avait été astucieusement mis en charge du travail manuel… D’échec en échec électoral à droite, il avait fini par rejoindre les socialistes et finir chez Rocard, pour revenir chez Sarkozy après une autre série de cauchemars électoraux. Si on voulait symboliser « l’étroitesse des élites à toutes mains » qui dirigent la France depuis 1974, sans vraie conviction et sans résultat mais avec une belle stabilité financière et une belle certitude familiale, les Stoleru, avec les Parly, seraient en tête d’affiche. La remarquable Emmanuelle est non seulement la fille d’un polytechnicien mais d’une énarque, Francine Wolff, administratrice de la ville de Paris jusqu’à son décès en 2009. C’est dire qu’elle avait une vocation presque naturelle à rejoindre Emmanuel Macron au titre du contingent de femmes obligatoire. Parvenir à se rendre indispensable dans tous les bords politiques, d’Hidalgo à Macron en passant par Sarkozy, Hollande ou tout ce qu’on voudra, voilà un bel exemple de la création d’une élite indéboulonnable multicartes inscrit dans les rouages de l’Énarchie Compassionnelle dans la durée et sans parti pris, sinon celui de durer dans les hautes sphères de l’État.

Pendant ce temps-là on s'étonne que les pauvres qui se retrouvent avec une maison déclarée passoire thermique et qui tentent de se débrouiller avec 1 200 euros par mois, sur fond de stagnation économique depuis 40 ans, merci papa Stoleru, se retrouvent dans la rue pour ne pas être ruinés par des réglementations si extrêmes qu’elles deviennent intolérables !

Cet exemple terrifiant devrait amener les Français à quelques conclusions

-        Conclusion 1 : l’énarchie compassionnelle en famille, cela doit s’arrêter. Une muraille sera dressée entre la haute fonction publique et la politique. L’éviction de Macron est le premier acte de cette politique. Ensuite il faudra prendre trois mesures : interdire tout poste éligible à un haut fonctionnaire qui n’aura pas démissionné de son statut au préalable ; interdire les doubles rémunérations pour les hauts fonctionnaires ; mettre en place une législation contre les conflits d’intérêts et notamment le risque de népotisme.

-        Conclusion n° 2 : le logement est un des endroits où il faut débureaucratiser à mort.

-        Conclusion N° 3 : LR ne dira jamais rien sur la question ni personne d’ailleurs parmi les candidats connus de ce parti ni d’ailleurs d’aucun candidat. La gestion soviétique du secteur du logement fait partie des « impensés » de la politique actuelle.

-        Conclusion n° 4 : il n’y a pas de différence entre la gestion du logement français d’aujourd’hui et la gestion soviétique de l’agriculture d’hier. Il y avait toujours un grand prêtre du Politburo prêt à annoncer des tas d’idées sympas sur ce que devraient être les kolkhozes. Sans tolérer la moindre évolution structurelle. Et les Soviétiques n’ont jamais mangé à leur faim sans les importations étrangères.

-        Conclusion n° 5 : on aura reconnu le système qui fonctionne au ministère de la santé avec les remarquables résultats qu’on connaît.

Il va de soi que cet article n’a rien de personnel contre Emmanuelle Wargon qui est femme de qualité tout à fait remarquable, super diplômée, avec un bel esprit et synthèse et des qualités d’expression. Un modèle de jeune femme actuelle. Mais aussi un modèle d’apparatchik et de reproduction des élites, incapable d’une quelconque rupture avec la bureaucratie envahissante et s’y coulant avec un rare talent !

Toute l’affaire symbolise le népotisme énarchique, la continuité dans le temps des abus de la haute administration, et la bureaucratisation infernale perpétuelle de secteurs entiers de la vie économique. On n’a pas besoin de Pinel, de super Pinel ou d’hyper Pinel, voire de cosmo Pinel, mais d’une réduction de la pression fiscale globale. Mettre en place une fiscalité spoliatrice et ensuite restituer une partie de l’argent en fonction d’oukases administratifs ou de lubies personnelles de la ministre, est tout ce qu’il faut supprimer, surtout si c’est géré par des familles embusquées dans l’Etat qui se passent le relais de parents à enfants avec une indifférence totale pour la couleur politique du gouvernement du moment.

L'épouvantable article de Jacques Julliard dans le Figaro

Quand le Père Julliard fait le Jacques après avoir joué tant de cartes tronquées depuis 1981

Une des curiosités d’un moment où toutes les frontières s’effondrent en même temps que les idéologies, est le succès de Jacques Julliard dans les journaux de droite, comme en témoigne la page entière consacrée par le Figaro du 16 août à un article de sa plume dénonçant les manifestations « populistes », sous le titre « Au pays de Descartes et du Père Ubu ».

Jacques Julliard est significatif d’un mouvement d’après-guerre qui a vu certains intellectuels catholiques décider que le catholicisme ne devait plus appuyer « les régimes bourgeois » et au contraire se ranger derrière les idéologies marxistes. Le « christo-coco » et la « théologie de la libération » sont les deux enfants informes nés de cette ambition. Pour eux, Jésus serait en fait un précurseur de Lénine, le plus révolutionnaire des deux pouvant se discuter. La JOC, le prêtre en usine « partageant la terrible condition ouvrière », la fin de la ritualité historique chrétienne avec Vatican II, la dénonciation du capitalisme, le soutien des révolutions en Amérique du Sud, la repentance perpétuelle des nations occidentales, ont formé le cadre de la quasi-disparition de la religion chrétienne en France, déconsidérée et marginalisée en moins de 70 ans. Le soutien massif à Mitterrand et au programme commun de gouvernement, la fusion avec les protestants de gauche, de Rocard à Jospin, la critique perpétuelle de la droite infâme, ont fait de cette mouvance, le complice absolu de toutes les erreurs qui ont mis la France là où elle est : en voie d’être ruinée et définitivement déclassée.

Au lieu de faire pénitence, les intellectuels de gauche catholiques croient toujours pouvoir faire la leçon aux autres et notamment aux victimes des politiques socialistes.

Article de foi numéro 1 : il n’y a de bonnes manifestations de masse que de gauche. Une manifestation qui ne l’est pas est préfasciste ou fasciste (sic). Quand la CGT casse, occupe, empêche, fraude, agresse, c’est bien ! Même quand c’est totalement illégal ! C’est pour la bonne cause. Même quand cela empêche de réformer intelligemment des institutions en difficulté mais noyautées depuis longtemps. La SNCF a été ruinée par l’impossibilité de réduire pendant 40 ans un excédent de 300 000 salariés lié à l’électrification, accumulant milliard après milliard de pertes. Idem pour Air France, ruinée radicalement par ses pilotes syndicalisés. Le statut de la fonction publique, les 35 heures et la retraite à soixante ans étaient des erreurs funestes qui ont détruit la compétitivité française et entraîné le pays dans la surfiscalisation et la dette intolérable. Aucun problème !

Article de foi numéro 2 : il y a un bon et un mauvais peuple. L’infaillibilité du peuple n’a pas de fondement rationnel (re sic). Il n’est souverain que lorsqu’il est éclairé. Sinon ce n’est qu’une populace. Qui l’éclaire ? Évidemment ceux qui prêchent le bien et seuls le socialisme et le christianisme de gauche prêchent le bien. Il suffit de voir où nous mène la « cancel culture » folle du post-gauchisme américain pour s’en convaincre… Haines multiples et piloris des chevaliers du bien, on connaît cela chez les catholiques depuis Savonarole. Mais cela ne trouble pas la gauche chrétienne format Julliard.

Article de foi n° 3 : Les gilets jaunes sont une horreur incompréhensible, mélange d'anticapitaliste pré marxistes (l'erreur absolue) et de populistes ravagés. Il s’agit d’un ramassis d’imbéciles (re re sic) (belle citation de Bernanos, penseur Chrétien qui sert à l’occasion, qui déclare que « l’expérience accumulée par les imbéciles pèse d’un poids immense sur le monde »). Nous voilà bien avancés. Que des gens qui subissent depuis quarante la stagnation de leur revenu du fait des politiques socialistes voulues et soutenues par M. Julliard se rebellent contre la perspective d’une pauvreté dramatique est inacceptable pour M. Julliard. S’ils ont été ruinés ou menacés de l’être, c’est pour leur bien.

Article de foi n° 4 : Si les manifestants sont fascistes, ils ne le savent pas. Heureusement M. Julliard est là pour les informer de leur état navrant, de leur magma intellectuel, de leur irrationalité narcissique et consumériste. Imaginez un peu : ils haïssent M. Macron qui les prend pour ce qu’ils sont. C’est une preuve cela !

Article de foi numéro 5 : quand on se drape dans le drapeau français, on lui donne « des couleurs louches, sectaires et comme factieuses » (re  re sic). Quand on se drapait dans les couleurs du drapeau rouge soviétique rien n’était louche, sectaire ou factieux. C’est bien connu. Pauvres imbéciles de Dupont-Lajoie à béret et baguette de pain, intériorisez votre ignominie et vos penchants pour la régression dans les eaux boueuses du nazisme, de l’antisémitisme, de l’anti scientifisme, de l’anti tout nauséabond ! Alors que vouloir le paradis sur terre avec 150 millions de massacrés à la clef était évidemment  compréhensible car bien intentionné.

Article de foi numéro 6 : la cause de nos malheurs vient des idées des « pédagogos » qui ont détruit la sainte école de la République et laissé la place aux « Pères UBU ». Comme si cette destruction n’avait pas été menée au nom de la destruction de la « bourgeoisie ignoble » et auto reproductrice et de la « vraie et réelle émancipation » par des intellectuels de gauche ! C’est qu’il fallait casser déjà les plafonds de verre, une activité qui laisse pas mal de scories blessantes sur le sol. Ajouter les guerres de genre, promues à l’école par la gauche néomaccarthyste américaine, avec écriture et cours d’école genrées, et nous voilà en pleine gloire de gauche. Il est bien temps de pleurer les conséquences de ce que l’on a adoré, M. Julliard !

Article de foi n° 7 : La laïcité, la République et la nation sont passées à droite pour leur plus grand malheur. La droite salit ce qu’elle touche. Y compris la sainte Raison, que la droite utilise « comme une poule qui aurait trouvé un couteau »(re re re sic). C’est que les Saints ontologiques que sont les Chrétiens de gauche ont perdu leur monopole nécessaire du fait des errements gauchistes. Du coup le bien repris par la droite est le mal, à coup sûr !

Article de foi n° 8 : la pensée politique se résume en France au mariage baroque de « l’abstraction sociologique et de l’anecdote médiatique, sous le contrôle des animateurs télévisuels ». C’est vrai que le potage est peu goûteux. Mais qui a peuplé l’université et les médias de cette gauche bizarre, sinon les socialistes avec Mitterrand, puis Jospin, puis Hollande ? La pensée dominante à l'université, à l’école, et dans les médias est clairement socialiste, de façon écrasante. La droite n’y est pour exactement rien. Elle a seulement réussi à faire un trou minuscule dans le monopole de gauche avec Cnews et Zemmour.

Article de foi n° 9 : « Il y a en France deux urgences, la lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre la glaciation intellectuelle ». Le gauchisme écologique est l’exemple même d’une folie marquée par la glaciation intellectuelle. Mais Julliard n’en a cure. Dommage car Il faut lutter contre la gauche politique pour sortir à la fois de l’ignominie intellectuelle de l’ultra gauchisme néomaccarthyste des Verts et de l’autodestruction économique qu’ils promeuvent. La gauche socialiste ne pense qu’à s’y allier ou s’y rallier.

Article de foi n° 10 : « Il y a pire que l’anarchisme prolétarien de l’extrême gauche, c’est l’anarchisme petit-bourgeois, un libéralisme d’enfants gâtés ». C’est que ces imbéciles de manifestants à gilets jaunes ou non, sont des enfants gâtés malséants. Observez bien les femmes retraitées en pension de réversion à 500 euros par mois qui manifestaient sur les ronds-points ! Des gâtées pourries si on les compare aux petits pauvres des tiers-mondes ! Des abruties « tombées dans les guets-apens du spontanéisme » (re re re re sic).

Quelle conclusion tirer de cette protestation énervée contre les conséquences de ce que Jacques Julliard a toujours soutenu et qui en marque la faillite définitive ? On aurait préféré une confession du genre : « Cela fait maintenant 60 ans que je me trompe et que je trompe ceux qui me lisent. Voilà mes erreurs. Voici ma repentance. Seigneur, pardonnez une si longue offense ! Je n’ai rien compris. Et ne me laissez pas abandonné au milieu de mes ruines ». Au lieu de cela, il cherche la « voix » qui saura parler au peuple pour affirmer les vérités qu’il a toujours soutenues et le convaincre enfin, puisque lui et ses amis chrétiens socialistes en ont été incapables, car il en est sûr, elles résonnent en chacun de nous avec une force surnaturelle. Pour lui « their is no alternative » : La renaissance française passe par les idées et les alliances qui ont flanqué le pays par terre pourvu qu’elles soient fécondées par la charité chrétienne et un socialisme renouvelé !

Et il faut continuer à ne parler d’aucune des réalités qui fâchent : l’immigration débridée, les musulmans irrédentistes et éventuellement terroristes, l’effondrement de la natalité proprement française, la stagnation économique initiée par le programme commun de gouvernement, la folie de la fiscalité spoliatrice et de l’endettement incontrolable, le chômage de masse et la perte de compétitivité internationale, la perte de démocratie par la confiscation du pouvoir familialement par la haute fonction publique en lien avec le syndicalisme d’état, la création d’une énorme bureaucratie protégée et constamment alimentée, l’insécurité généralisée et les risques de guerre civile, l’affaiblissement de l’état par le déshabillage régalien voulu par l’Union Européenne et assurée par le débridage du gouvernement des juges, et finalement la soumission aux États-Unis qui nous exporte ses conceptions si largement anti françaises, si remarquablement efficaces en Afghanistan, et si proches du Klux Klux Klan avec ses théories « woke ».

La gestion exécrable d’un jeune président à la psychologie problématique, incapable de sentir la nation, inapte à toute compassion réelle, uniquement préoccupée par son narratif narcissique et électoraliste, incapable de rien faire de sérieux sinon servir à chacun ce qu’il veut entendre pour pouvoir asséner « j’ai fait tout bien et personne n’a fait plus pour vous » à toutes les catégories électoralement utiles, quitte à assommer la nation, est une dimension essentielle des manifestations actuelles. Il est probable qu’elles dureront tant qu’il sera au pouvoir. Il faut qu’il parte.

Le désastre de l'alliance entre PS et Verts évident partout où cette alliance a réussi à s’implanter en France et notamment à Paris où Hidalgo commet la destruction implacable de la Ville Lumière et signe un assassinat urbain unique dans l’histoire  depuis Néron et probablement irréparable, exclut toute nouvelle alliance entre chrétiens tentés par la gauche  et un socialisme qui de toute façon ne s’intéresse plus aux classes populaires et a perdu leur soutien. Unir Dieu avec le vide ? Mauriac revient, Julliard est devenu fou !

La droite RN est incapable de gouverner et les petites excroissances politiques qui sont nées sur le fumier socialiste et macroniste ne présentent aucune solution.

Si l’esprit sain doit souffler, qui reprend l’idée d‘un progrès en tout domaine au profit de la patrie, de la nation, de son autorité, de sa puissance, de sa prospérité, de ses libertés, il ne peut venir que d’une coalition massive de centre droit, qui libère la France de tout ce qui l’a déclassée depuis Giscard et Mitterrand, avec la complicité agissante des centristes, des chrétiens ralliés au socialisme, de la cupidité des familles qui ont profité du mitterrandisme pour s’infiltrer partout et tenir tout ce qui compte, comme on le voit dans le domaine sanitaire depuis l’affaire du Covid.

La menace aujourd’hui portent sur deux valeurs capitales : la prospérité, seule moyen du progrès social, et la liberté, seule particularité indissolublement française. La gauche unie à l’extrémisme gauchiste et au socialo centrisme européiste, a réduit les libertés et anéanti la prospérité. Elle est disqualifiée à jamais et il n’y a rien à en espérer sinon pire. Une droite purement conservatrice et se tournant vers des mouvements à dimension « ratichonne », tout en courant derrière toutes les catégories mécontentes, n’a rien à dire de concret. L’échec aux Européennes a été très démonstratif.

Ce qui s’annonce est obligatoirement un mouvement de salut public, ancré dans la passion nationale française, dans la forme républicaine et dans l’esprit démocratique, décidé à la survie de la nation et capable de sortir de l’impuissance, mais sans rupture avec les grandes idées qui éclairent sa course depuis la renaissance, sans remettre en cause la coopération diplomatique européenne et mondiale mais en veillant à brider les forces qui tentent de détruire ou d’affaiblir la nation.

De durs combats sont à prévoir contre l’esprit de conquête musulman, incompatible avec ce qui fait la France, contre l’envahissement du pays par des hordes d’immigrés non souhaités et qui ne respectent pas nos lois et coutumes, contre les dérives qui se généralisent de la « cancel culture », contre une écologie radicale, inefficace et ruineuse, contre diverses déviations judiciaristes qui ont déshabillé la chaîne pénale et rendu inopérante le respect des lois et de la paix civile, contre l’européisme substitutif de la souveraineté française, contre le mondialisme déséquilibré des échanges et les systèmes monétaires dysfonctionnels, contre les forces qui tuent la productivité française, contre une haute fonction publique qui a confisqué la démocratie et entraîné l’Etat dans une bureaucratie inefficace et coûteuse,

Ce ne peut pas être un combat populiste parce qu’à chaque fois ce sont des valeurs supérieures qui doivent être restaurées. Ce ne peut être un combat de petits clans car il faut définir une politique souhaitée par la majorité des Français. Le succès suppose une très large adhésion et doit restaurer la confiance dans un succès possible. L’espérance n’est jamais rance. Mais elle doit être éclairée par le débat inlassable et la volonté de convaincre. Et pour cela il faut non pas un concours de beauté entre des candidats saisis par l’ambition individuelle du « destin national », mais un groupement des forces vives de la nation et la formulation d’un programme dense et décisif de salut public.

Un Jacques Julliard régénéré par la reconnaissance de ses erreurs et une contrition sincère pourrait contribuer positivement à cet effort. Les voies du seigneur ne sont pas toujours aussi impénétrables qu’on pourrait le croire !

La France face au drame Macron

Quelle est  la part de la psychologie problématique d’Emmanuel Macron dans l’effondrement gouvernemental  devenu évident avec l’affaire des vaccins ?

La grande presse fait semblant de croire que Macron gouverne. C’est une  erreur de paralaxe politique et psychologique. Il est certes à la tête d’une énorme machinerie admonistrative et politique mais, paradoxalement, tout démontre qu’il ne cherche  pas à l’employer utilement pour résoudre les grands problèmes de la France. Pour lui, ces grands problèmes semblent être des dragons cracheurs de feu dont il lui faut d’abord se protéger. Eluder, ruser, contourner sont les grands axes de la la pratique présidentielle vis-à-vis des tourments majeurs du pays.

Curieusement, l’important, pour lui ,n’est pas de tenter d’obtenir des résultats d’importance nationale qui permettraient à l’observateur de dire : il a compris ; il a mobilisé ; il a réussi.

Macron s’échine prioritairement  à sauver un narratif qui parait lui donner des satisfactions d’égo personnelles intenses. Comme s’il souffrait d’un déficit qu’il faut lui constamment combler. Il a l’air de croire qu’il y a une romance en cours entre le pays et lui, une magnifique aventure personnelle et que son seul rôle est de la faire prospérer. Comme ces starlettes qui sont soudain lancée par un film à succès, et dont toute la vie devient asphyxiée par la seule envie que cela recommence,   Macron esst étranglé par l’idée que sa romance doit absolument persister jusqu’à une facile réélection  en 2022 avant que, devenu « président mythique », il ne s’attaque à d’autres ambitions, comme être le premier président élu des Etats-unis d’Europe, voire le champion mondial des démocraties. Quo non ascendam ?

Pris dans ce vertige de midinette, Emmanuel Macron ne se préoccupe plus du terrain ni des difficultés mais veille activement à ne jamais laisser aller « son narratif » ni à perdre sa pose avantageuse. L’observation la plus bienveillante oblige à constater qu’il en a fini par perdre le sens des réalités.

Relisons son discours de voeux de f(n d’année. .   

« Je suis sincèrement convaincu que nous avons fait les bons choix aux bons moments …[ce ] qui nous permet aujourd’hui de tenir mieux que beaucoup face à l’épidémie ».

Dès le début de son allocution le satisfecit absolutombe de la parole jupitérienne. Vis-à-vis de la pandémie, la France a connu échecs cinglants sur échecs saignants. Nous sommes la risée du monde. Le pays de Pasteur après avoir raté les masques, les appareils respiratoires, l’organisation sanitaire, le déconfinement, la défense contre la reprise de l’épidémie, le traçage et l’isolement des malades, les tests, n’a pas su sortir un vaccin, et est derrière la Bulgarie pour l’ampleur de la vaccination de ces citoyens. Les résultats économiques sont les pires de tout le monde occidental à mille lieux de ce qui se passe en Extrême-Orient. Ca, ce sont les réalités. Mais Macron ose affirmer qu’il est le meilleur et a mené la plus grandiose politique. Le décalage esst ubuesque.

Certains commentateurs de la TNT disent : il ment ; comme Radio Paris sous l’Occupation, il ment tout le temps et, en plus,  il se ment. Mais non, il ne ment pas. Pour lmui, cette réalité n’existe pas. Car elle fausse l’idée qu’il se fait de sa propre nécessité, et dérègle son dialogue fondamental entre les électeurs en vue des prochaines présidentielles.  Non ! Pour un Macron, la réalité n’a pas à se mettre sur son chemin. C’est l’équivalent du brouillard sur la route  quand on court voir sa Dulcinée. Un vague contretemps qui n’empêchera pas d’arriver au bonheur, si on fait ce qu’il faut et si on a le temps de donner le coup de peigne final avant la rencontre.

« Nous en sortons plus unis », éructe Jupiterino. Où a-t-il vu cela ? Jamais la France n’a été plus divisée, façon puzzle. Le mot nie à nouveau la réalité.Elle n’existe pas puisqu’il a décidé qu’elle n’existait pas.  Allons , on ne va y revenir sans cesse !

« En 2021, quoi qu’il arrive, parce que nous nous y sommes préparés ». ..

Tout le monde a vu, qu’en début d’année 2020, l’arrivée de la pandémie était niée et que rien n’était préparé. Mme Buzyn a sans doute de gros défauts, mais elle ne peut pas avoir affirmé que le coronavirus n’arriverait pas en France sans ordre. Macron qui a tout resserré dans sa main, jusqu’à obliger le Premier Ministre à partager ses propres conseillers, pendant les deux premiers mois de l’année 2020 ne pense qu’à triompher des Gilets Jaunes et reprendre la main sur l’écologie, parcequ’il a eu peur des premiers, qu’il croit les avoir neutralisé et qu’il lui reste à porter le coup fatal, et parce qu’il a besoin d’une bonne image écologique pour être réélu. Après l’affaire Griveaux,  Il saborde ses ambitions électorales municipales et tente de faire tomber la droite, permettant notamment à Hidalgo d’être réélue à Paris (qui désormais le concurrence ; bravo pour le sens politique !) avec une extrême minorité des voix des inscrits. La pandémie : connais pas ! 

Edouard Philippe sera seul à mener le combat. Le Président, lui, ronge son frein et fait des discours délirants en attendant de « reprendre la main ». C’est le destin de Macron : il perd constamment la main qu’il est obligé de reprendre à répétition. Un petit comptage personnel dans la PQN en 2020 : plus de 260 titres sur le thème « Macron reprend la main », ou « tente de reprendre la main ». L’entrée « Macron reprend la main » obtient, avec Google, 5?140 résultats. Un humoriste pourrait faire l’inventaire à la prévert de toutes les situations où la reprise en main a été nécessaire.

En Mai 2020, Macron, bien décidé à reprendre la main, décide de virer son Premier Ministre et crée une période de quatre mois où il n’y a plus de gouvernement opérationnel. Jupiter est de retour ! Pas un jour sans un coup d’éclat, sans une distribution d’argent, sans un cadeau au peuple, sans un embellissement de son narratif. Résultat : rien n’est préparé pour la reprise de la pandémie. Rien n’est étudiée en profondeur pour l’arrivée des vaccins. Le nouveau premier ministre est là pour ne pas faire d’ombre à l’ombrageux Jupiterino qui sombre dans le délire complet. L’affaire du Liban est bien un délire. Qui ne débouche sur rien, sinon un tombereau d’injures sur la France. L’affaire des 750 milliards européens est un délire qui coûte cher à la France. Mais on s’en fout de la France. C’est le projet de Présidence européenne qui compte. Il veut être,un champion des Etats-unis d’europe pour ambitionner d’être  son premier président élu par toute l’Europe. Si cela coûte 80 milliards à la Fance, c’est rien !

Et voilà que la France sombre à nouveau dans les couvre-feux et les confinements partiels sans pouvoir redémarrer son économie.

Que dit Macron : « Malgré la pandémie, nous n’avons jamais renoncé à poursuivre notre ambition de progrès pour chacun en baissant les impôts, en ouvrant de nouveaux droits comme le congé pour les aidants, l’allongement du congé paternité, en soutenant, par des primes, la conversion de notre parc automobile, en ouvrant sur tout le territoire des maisons France services, en investissant dans notre souveraineté et notre recherche de manière historique, en agissant pour produire davantage en France, en Europe.  Ce « quoi qu’il en coûte », je l’assume. »

En un mot : « rien à foutre de la pandémie, ce qui compte c’est mon narratif. Puisque je vous ai promis des cadeaux, ne croyez pas que je vais renoncer ». 

« Nous saurons aussi relever les défis à venir :

- la transition écologique et la protection de la biodiversité, avec la mise en œuvre des propositions de la convention citoyenne, et d’autres réformes.

- la lutte pour la République et pour nos valeurs, la laïcité, la fraternité, pour plus de sécurité. - la poursuite de notre engagement pour le mérite, le travail, l’égalité des chances et la lutte contre toutes les inégalités et les discriminations.

Là aussi il faut traduire : 

« Je recommence en janvier 2021 comme en janvier 2020 où je m’occupais de la « convention citoyenne », un truc à moi, qui illustre mon narratif, qui doit me permettre de me représenter en parant la menace écolo, sans compter « d’autres réformes ». Attendez-vous à d’autres inititatives du même tonneau ».

Quant aux « valeurs républicaines », Jupiter s’aperçoit que son discours pro immigrés, et « décolonial » des présidentielles de 2017, après les récentes décapitations de Français, devient inopportunément contre électoral. Alors on ajuste les mots du narratif sans prendre la moindre mesure concrète sérieuse, une nouvelle loi sécurité étant laissé à LREM qui s’y enlise et s’y ridiculise.

Il faut aussi ajuster le « narratif » européen après le Brexit et la preuve consternante que l’Europe ralentit tout et ne sert à rien de positif, à une période où l’économie s’effondre sous les assauts de la Pandémie et sous l’effet des défauts systèmiques de la Zone Euro et du système monétaire international.

La conclusion s’impose : « Préparons dès aujourd’hui ce printemps 2021 qui sera le début d’un nouveau matin français, d’une renaissance européenne. Cette relance déjà frémit en France plus qu’ailleurs, parce que nous avons su conduire les transformations nécessaires et renforcer notre crédibilité ».

C’était cinq jours avant que le fiasco des vaccins viennent ravager l’opinion et que la perspective d’un hiver confiné ne s’impose à nouveau du fait de l’impéritie des pouvoirs publics. Tous les journaux étrangers se mettent au « french bashing » devant les résultats lamentables et l’outrance du propos présidentiel. Le ridicule s’ajoute au honteux.

« Les épreuves que nous avons affrontées auraient pu émousser notre enthousiasme, désaltérer l’espoir. Il n’en n’est rien », avait dit le bavard, le premier janvier. C’est à une nouvelle poussée de colère qu’il est obligé de faire face.

« C’est la France de 2030 que nous bâtirons. Tel est notre cap. »   Il n’a pas dit qu’il allait réinventer la France. C’est déjà cela. Mais que les minus qui ne s’occupent que de 2021 le sachent : lui en est déjà à penser son destin en 2030, alors que  beaucoup de Français commencent à se demander ce qui restera d’une France déclassée dès 2022.

« Macron est toute honte bue » dit la rumeur de la TNT. Mais il n’a aucune honte. Pourquoi aurait-il la moindre honte ?  Macron a théorisé sa supériorité et le caractère irresistible de son charme depuis son adolescence et la séduction de sa maîtresse d’école.  C’est un monstre froid sans aucun affect et  totalement anomique,  travaillé par la crainte de ne pas être ce qu’il croit être et toujours en quête de confirmation. C’est en cela qu’il est extrêmement dangereux, car soudain, en quelques instants, tout peut  tourner au délire. La moindre contrariété et le caca nerveux s’enclenche toujours plus violent, toujours plus surjoué, comme dans l’affaire de la « colère suprême » dans l’affaire des vaccins. L’affaire libanaise et la folle colère contre Malbrunot, avait déjà montré la faille et il renoue avec la mêmle folie délirante en prenant la parole à deux heures du matin pour se  présenter en sauveur des Etats-Unis devant un drapeau américain. Il finit son discours grotesque dans un anglais de scolaire  sous-doué. C’est que Jupiter est désormais un phare mondial : ce n’est plus la seule France qui bénéficie de son génie, même augmenté du Liban, c’est toute l’Europe et tout l’Occident, Etats-unis compris.

La Chine, elle, continue de supprimer la démocratie à Hong-Kong. Pas question de se réveiller à deux heures du matin pour protester devant un drapeau chinois !

L’évidence est que Macron ne s’occupe en rien de la gestion gouvernementale. Il ne s’occupe que de son « narratif » et de sa quête personnelle. Jamais les Ministres n’ont eu autant la paix. Bruno Lemaire fait absolument tout ce qu’il veut. Véran et sa clique malsaine de petits maîtres socialistes cupides aussi.

Les seules initiatives qui intéressent le Président qui ne préside rien, tout en asservissant tous les pouvoirs et en monopolisant la communication, sont celles qui permettent de nourrir son « narratif ».  Alors que l’inquiétude sur la vitesse de la vaccination empoisone l’athmosphère, il va inaugurer  en province, dans une Caisse d’allocations familiales, une mesure démagogique de plus correspondant à sa parole jupitérienne : les femmes divorcées verront les CAF leur verser leur pension alimentaire. Et s’occuperont des vilains hommes qui ne veulent ou ne peuvent plus la payer, les « salauds ».  Des mesures comme celles-là,  signées « Macron »  et seulement Macron, dont le coût n’est jamais précisé et le principe parfaitement constestable, vont pleuvoir comme à gravelotte. Malgrè la crise économique, malgrè la crise sanitaire. L’important est de construire le cadre de la campagne présidentielle de 2021 avec une liste de meures démagogiques ciblées à mettre soigneusement en avant face à toutes les critiques possibles. Le reste, Macron s’en fout jupitèrement.

Le quinquennat n’aura vu de progrès définitifs sur aucun des grands fronts où se joue l’avenir du pays, mais aura du subir une suite d’incendies mis à feu par un pompier pyromane, éteints à grands frais par des gouvernements sucessifs, dépassés et hagards.

Il serait temps que la France se décide à ne plus jouer ce jeu là. Du déclassement à l’effondrement, il n’y a pas loin. Et la France, elle, n’a pas vocation à devenir le radeau de la méduse ni le tremplin d’un délire de la personnalité qui voit un grand malade  ambitionner des postes plus grands que lui pour se rassurer sur ce qu’il est.

Il faut éliminer le plus rapidement possible ce parasitisme dangereux pour l’avenir français. La question n’est pas de « désaltérer l’espoir » mais de cesser d’altérer l’avenir français.

Onfray, de Gaulle et Mitterrand, bonheur de lecture

Michel Onfray est un essayiste méticuleux qui manie le scalpel avec un précision chirurgicale et n’hésite pas à commenter ce qu’il trouve avec une longue jubilation, même si le spectacle n’est pas très ragoutant et si le constat ne plait pas à la famille.

Il avait ainsi dépecé Freud, comme on enlève les pattes d’un virus tenace, et lui avait ôté ses moyens d’infester la terre entière. Il ne demeure plus que de rares variants. La souche est morte. C’était nécessaire. Merci M. Onfray ! 

En choisissant François Mitterrand comme cadavre exquis, Michel Onfray montre un goût un peu coprophile, le personnage n’ayant jamais cessé de provoquer des pincements de nez. Quinze jours après sa mort il n’en restait rien sinon un Institut Mitterrand dont l’étrange action sera de publier les lettres lourdingues du satrape éponyme à Mme Catherine Langeais, speakerine un peu mémère des années 60, en belle reliure pleine peau payée par le contribuable. Tous ceux qui ont observé, même deux minutes, M. Mitterrand, sans en espérer quelque chose, ont perçu aussitôt le pervers narcissique de compétition, champion modèle pour sa phénoménale capacité à pourrir tout ce qu’il touche, femmes, hommes, institutions, idéologies, sans discrimination.

La seule vertu du « beau François », est d’avoir déshonoré le socialisme français qui ne s’en est jamais remis depuis et dont les instances partisanes se trouvent désormais éparpillées façon puzzle. 

Michel Onfray ne pardonne pas à Mitterrand d’avoir ainsi infecté la cause. Il a donc ressorti le scalpel, accompagné d’un lance flammes pour carboniser jusqu’aux plus petits déchets. Curieusement il n’a pas pris appui sur les beautés du « vrai » socialisme pour démontrer la vilénie du personnage qu’il dissèque. Son révulsif, son miroir, son éclairage, ce sera le Général de Gaulle, ce qui au passage est bien la preuve que le socialisme, empêtré dans ses crimes et ses ruines, abandonnés par les états violents qui se réclamaient de lui, n’offre guère de visages engageants qui puissent, par contraste, prouver l’abjection de l’ancien président de la République qui s’en réclamait.

Le dépeçage de l’ancien secrétaire du PS, faux socialiste et vrai homme d’extrême droite, faux résistant et vrai pétainiste, n’apporte rien qu’on ne sache déjà. Il manque même quelques détails sulfureux sur la période de la IVème. En revanche le talent de l’auteur et sa précision font merveille et ordonnent le tableau des bassesses et des ignominies de son sujet d’observation, rangées avec la rigueur des meilleurs entomologistes. Les formules heureuses jaillissent des tripes éventrées comme un sang joyeux et régénérateur. Jamais un homme de droite n’aurait pu passer le kärcher de façon, aussi convaincante. Plus aucun jeune curieux de socialisme français ne pourra sortir de ce livre intact. Certes deux générations de hauts fonctionnaires socialistes se sont gobergés dans les palais de République, avec l’argent des contribuables, pendant presque cinquante ans, poussant femmes et enfants. Certes M. Macron a maintenu leurs sinécures. On a vu avec la crise sanitaire l’efficacité de ce petit monde. Princes et princesses du palais des vautours n’étaient que des incapables cyniques. Dis-moi qui t’as offert ta sinécure,  je dirai qui tu es !  

Michel Onfray tue une seconde fois Mitterrand mais épargne les Mitterrandistes. Il est vrai que le premier a bradé la souveraineté et la prospérité française, alors que les autres n’ont fait que se nourrir des vers grouillant sur ce grand cadavre à la renverse qu’est devenue la France post mitterrandienne. Jack Lang, Jacques Attali et Laurent Fabius jouissent encore des faveurs octroyées par un Mitterrand antisémite, antisémitisme qu’Onfray montre précoce et permanent jusqu’au dernier souffle.  Cela doit encore le délecter, le compagnon de route de la Cagoule.

Comparer de Gaulle à Mitterrand n’est pas flatteur pour le premier nommé. Il faut lire ce qu’Onfray écrit du Général en oubliant cet aspect déplaisant. On trouve alors un vrai texte de référence, documenté, original et puissant sur ce qu’a représenté De Gaulle dans l’histoire française récente. Il mérite d’être donné à lire à notre jeunesse, en lui conseillant de ne pas trop se préoccuper de la carcasse qui pourrit sur le bas-côté.  

Le vrai contraste est entre cette analyse brillante de l’action du Général de Gaulle et la réalité d’aujourd’hui. Les Centristes, les Socialistes et les Chiraquiens ont gaspillé puis liquidé l’héritage. La France n’est plus souveraine. Elle est percée de partout. Elle stagne et s’endette. Elle est dirigée à nouveau par un Président à la psychologie problématique qui engendre le chaos, alors que les circonstances ne sont tout de même pas si propices à multiplier les erreurs. 

Le livre d’Onfray laisse vierges les solutions de l’espoir.

Que pourrait-il sauver de l’histoire mitterrandienne qu’il raconte ? Les trois ans où, selon l’auteur, Mitterrand a été socialiste, ont été un désastre économique dont on ne s’est toujours pas totalement relevé. Onfray a du mal avec les résultats lamentables de cette gestion « vraiment socialiste » qu’il passe sous la table en trois lignes peu convaincantes. 

Penser l’avenir en se replongeant dans l’inspiration qu’offre la Geste du Général de Gaulle est un travail qui reste à faire. Les utopies socialistes antérieures au marxisme, proudhoniennes ou autres, girondines ou pas, ne sont pas mortes par hasard et sont de fausses solutions. Comment Michel Onfray ne l’aurait-il pas compris.  C’est sur d’autres bases qu’il faut sauver la France des maux radicaux qui la guettent.  

Défausses et des fosses

Mai à octobre 2020 : bilan d’un semestre jupitérien

Alexis Brézet pose une bonne question dans le Figaro : qu’est-ce qui s’est passé au gouvernement pendant l’été ? Elargissons la question : qu’est-ce qui s’est passé depuis qu’Emmanuel Macron a décidé de « reprendre la main », dès mai 2020 ?

En mai, Emmanuel Macron explose d’irritation mal contenue. Il n’a plus la main et c’est Edouard Philippe qui fixe le tempo de la lutte contre la pandémie. Ses discours sont totalement décalés. Il choisit ses mots, fait des phrases, tente des postures, … et se ridiculise. Le Covid entrave son « narratif » . Il lui faut  éliminer cette contrainte et avec elle le Premier Ministre pour « reprendre la main », objectif ridicule, car la question du moment n’était pas de savoir si le Président a  la main ou non mais si le gouvernement affronte correctement les différentes crises.  Tel n’est pas la préoccupation du Président qui est d’éliminer d’abord l’obstacle électoral des Municipales : LREM s’étant ridiculisé à Paris, il fait élire Mme Hidalgo. Encore merci ! Il ne faut pas que « la droite » se remette sur pied en vue des présidentielles. Et déjà il songe à la faire perdre aux régionales ou à reporter ces élections. L’important, ce sont les Présidentielles et rien d’autre. Tout le « narratif » d’apparence puérile qui est construit patiemment par le verbe  est de mettre le candidat, comme la première fois, en situation d’avoir une presse chantant une geste glorieuse, avec ces dizaines de premières pages mettant en scène un héros. Cette démarche politicienne rationnelle se double d’une exigence pathologique à se voir lui-même en héros. Impossible pour lui psychologiquement comme politiquement d’accepter de voir Edouard Philippe tenir la vedette pendant qu’il s’enfonce dans les sondages.

Macron attend impatiemment de signer le déconfinement donc la fin, momentanée, de la crise du Covid et, définitive, de la parenthèse Philippe. Après avoir déclaré que tout était prêt pour une nouvelle flambée à l’automne (ce qui prouve au passage qu’elle était anticipée) et que les Français pouvaient retrouver toutes les joies d’une vie normale, il impose un sous-fifre qui ne lui fera pas d’ombre, M. Castex, énarque éteint, au poste Premier Ministre. Et le voici qu’il virevolte en jet-ski sous l’œil des caméras spécialement convoquées pour bien montrer que le temps était revenu du soleil, de la gaité et des belles vacances ! Une totale inconscience narcissique !

Le pays n’a strictement rien à faire de toutes ces simagrées qui ne correspondaient en rien aux nécessités nationales.

Mais voilà : « Il » avait repris la main. Le spectacle pouvait commencer. Pratiquement chaque jour le pays entendra une annonce sympathique : trois milliards pour machin ; cinq milliards pour trucmuche… Les cadeaux tombent comme à Gravelotte.  « Il » est au rendez-vous des récompenses et des prébendes.  Cet arrosage indécent précède le grand show.

« Mesdames et Messieurs, attention, tout va commencer ». Cela commence par le plan mirifique européen de 750 milliards d’euros, dont un enfant de trois ans peut constater qu’il coûtera à la France si tant est que les pays de l’Est le votent et acceptent des conditions insultantes pour leur démocratie.  Toute une presse européiste et énamourée chante la survenue du miracle : L’Union Européenne est enfin un Etat qui lève l’impôt ! Trois mois plus tard rien n’est toujours signé.

Ensuite on a droit au grand numéro libanais, où une explosion particulièrement terrifiante sert de décor à un exercice narcissique totalement délirant. Deux mois plus tard, le Liban est revenu à la situation initiale et s’est payé la tête du président français.

Et voilà le grand numéro du plan de relance à 100 milliards, affichage d’un « fléchage » parfaitement ridicule et politicien. Deux mois plus tard on en cause au Parlement mais c’est le reconfinement qui est là et qui balaie tout espoir de reprise par la relance.

Le « grand show » est plus qu’un échec, un bide dise les professionnels du spectacle, et qui va devenir sanglant après quelques épisodes grotesques.

Macron tente de reprendre son narratif pro vert et anti Gilets Jaunes, avec quelques mesures de sa convention citoyenne, cette fantaisie anti démocratique qui avait vu une centaine de volontaires charger la mule pour sauver la planète sans tenir le moindre compte des moindres réalités.  L’ennui c’est qu’il est impossible de mettre cette démagogie en œuvre. Alors Macron s’est fait tancer par les « conventionnels » et a dû assumer le ridicule de la situation. Après deux jours de débat, la question écologique est évacuée.  Ce n’est que le début des enterrements.

Un musulman Tchéchène, stimulé et guidé par une noria de musulmans déchaînés coupe la tête d’un malheureux professeur. Une monstruosité de plus ! Elle dévalorise tout le discours d’évitement tenu par Emmanuel Macron sur la sédition et la subversion musulmane, gonflée par une immigration qu‘il a laissé croître démesurément depuis qu’il est élu, tout en éludant  le harcèlement permanent des organisations musulmanes pour faire reconnaitre leurs mœurs et leur suprématie là où ils sont devenus majoritaires. Partout les institutions sont gangrenées, l’université d’abord et ensuite l’école, les hôpitaux, les entreprises. On voit des « élèves » désigner le prof condamné par une fatwa contre quelques centaines d’ euros, en même temps que des dizaines d’organisations mettent la pression sur le rectorat, une institution spécialiste de la lâcheté depuis des décennies, en appellent à la justice et aux droits de l’homme pour sanctionner le « coupable » et que des dizaines de milliers d’intervenants sur les réseaux sociaux harcèlent l’opinion et déversent des tonnes de haine religieuse et raciale.  

L’horreur stimule les finesses du langage macronien. Voici que le « narratif » compte un mot nouveau : séparatisme. Naturellement, pour la nouvelle propagande, il n’est le fait que d’une minorité « radicalisée » qu’il faut isoler et réduire.  Quand il a exalté les immigrés musulmans à Marseille, lors de la campagne présidentielle, ou quand il a expliqué que la France avait commis des crimes contre l’humanité vis-à-vis des peuples arabes, E. Macron n’a fait que conforter la haine de peuples bien décidés à prendre leur revanche sur la colonisation et l’échec historique musulman.  Accroitre l’irrédentisme musulman et le désir des noirs de seconde génération de ne sentir en rien concernés par la culture et les mœurs des « Gaulois » était une grave erreur nationale.

Cette tête d’enseignant roulant sur le sol, qu’a-t-il fait pour l’empêcher ? Rien. Ce n’était pas dans son narratif électoral. Quelques semaines avant, il avait nommé un Garde des sceaux critiquant le « sentiment d’insécurité » après que la sotte Belloubet eût fait sortir de prison pratiquement tous les prisonniers de droit commun, provoquant, à la rentrée, une hausse dramatique des agressions contre les biens et les personnes, l’impunité étant désormais garantie aux voyous. Pire encore elle avait accepté le retour de centaines de djihadistes, pendant que la Sécurité Sociale versait des pensions d’invalidité à ceux qui étaient rentré blessés. Il est vrai qu’elle n’avait pas cesser ses versements lorsqu’ils étaient au Moyen Orient à commettre les crimes les plus épouvantables. Le crime contre l’humanité subventionné par la Sécu, ça vous classe un pays et son président.

Bien sûr, Macron n’est pas le seul à être pris à revers par ces évènements tragiques. Tous les mouvements de professeurs de gauche qui ont milité contre les expulsions d’élèves venant de famille en situation d’expulsion, se retrouvent souillés par le sang d’un martyr qui doit beaucoup à leurs erreurs. En culpabilisant la prudence et l’éviction de familles venues en fraude et incapables de s’intégrer dignement et dans le respect des règles de la République Française, ils ont déculpabilisé le passage à l’acte des musulmans violents. Des affaires « Léonarda » il y en a eu des centaines depuis, le rite de bonne conscience devenant routinier dans l’Education Nationale. Juste un exemple pour illustrer ce constat : « Une centaine de personnes se sont mobilisées ce lundi 27 mai, vers 18h devant le collège des Provinces de Cherbourg (Manche).  Professeurs, personnel du collège, parents d'élèves, élus locaux ...  Tout un collectif pour soutenir une famille du quartier, originaire d'Albanie, menacée d'expulsion ». Il suffit de consulter internet pour trouver une véritable litanie d’exemples de ce type.

Parler de « séparatisme » permet d’éviter « d’essentialiser » la critique des attitudes musulmanes et de tomber sous le coup des lois dangereuses destinées à ruiner la liberté d’expression et la manifestation d’inquiétudes, en interdisant la « stigmatisation » à caractère racial ou religieux. Les musulmans restent des gentils qui sont « les premières victimes de l’islamisme ». Tout la presse qui n’osait plus évoquer quoi que ce soit sur les comportements collectifs des associations et des groupes musulmans, peuvent enfin se revancher sur les « séparatistes » et faire valoir un peu de la réalité dramatique qui s’est imposée partout sous la pression musulmane. Le mot bien sélectionné ne correspond à aucune réalité mais permet à Macron de ne pas nommer l’adversaire et de se défausser. A côté de la fosse où le corps supplicié sera enterré, avec naturellement force discours et pleurs !  Depuis rien n’a changé vraiment. Ce serait contraire au « narratif » macronien !  

Sur les différents fronts diplomatiques, Macron perd. L’Allemagne est devenue la seule force dominante en Europe. La Turquie n’en fait qu’à sa tête et l’insulte à loisirs. Il faut dire qu’il a manqué de courage lorsqu’un bâtiment français a été « illuminé » par une frégate turque.  C’est la France qu’on nargue et pas seulement le président qu’on insulte. Ne parlons plus du Liban.  Et toutes les nations musulmanes se mettent à conchier la France tout en encourageant leurs ressortissants en France à persévérer dans leur « séparatisme » et à perpétrer de justes représailles contre les attitudes impies des Frankaouis.

Et voilà que le Covid frappe à nouveau. On l’avait éliminé du décor et il refait surface. On était prêt ! Et tout sombre ! Qu’a-t-on fait depuis mai et le déconfinement pour se préparer ? Rien, puisqu’on était prêt. Macron a fait une scène inouïe en septembre à ses ministres pour qu’ils ne prennent pas de positions publiques parce que cela nuisait à son message génial et à l’expression de sa politique phénoménale de triomphateur cosmo planétaire.  Le Covid il ne voulait pas en entendre parler, comme en janvier et février.  Alors les ministres sont rentrés à la niche, laissant le terrain à Jupiterino-le-communiquant.

Tout le monde savait qu’il fallait se préparer intelligemment, régler la question des vaccins contre les autres virus, revoir les stratégies et agir vite en cas de reprise selon des plans préparés à l’avance. D’accord, mais on a eu le changement de gouvernement qui a occupé toutes les énergies jusqu’à la fin des vacances, et l’interdiction de se mettre en travers le la Geste Géniale Du Grand Macron. Les camarillas sanitaires ont continué à se tirer dans les pattes. Aucune politique de santé n’a été élaborée. Et les morts recommencent à s’accumuler et il n’y a plus rien à faire que de reconfiner.

A nouveau va falloir que le Président se défausse devant les fosses mortuaires. Macron a tenu compte des leçons médiatiques du premier épisode. Il ne faut pas laisser d’espace à son premier Ministre ou à ses ministres. Le maître de la parole c’est lui et lui seul. Son seul but est de « sauver son narratif et son image ». Sa psychologie problématique et son projet politique l’exigent. Le reste ne compte pas.

On assiste alors à une parodie ridicule. Depuis l’épisode lamentable des élections municipales, Macron veut faire endosser les décisions difficiles qui l’arrangent par les oppositions, de manière à les évacuer de son bilan. Mais pas question de dialogue véritable et de cogestion de la décision. Il s’agit uniquement d’apparences douteuses destinées au grand public via les médias consentants. Alors on convoque les partis d’opposition à une réunion où M. Castex, premier de cordée macroniste choisie pour sa faiblesse, en vient à indiquer que lui-même ne sait rien de ce que va dire le Président qui s’est réservé le beau rôle et l’entièreté de la communication. Malheureusement la droite classique s’est prêtée au jeu sans vraie réaction : il fallait partir et dénoncer. On reste et on geint. C’est peu. Bien trop peu. Toute l’action des médias est de faire converger les Français vers l’écoute de la déclaration jupitérienne. Elle va être intégralement pesée au trébuchet pour tenter d’exonérer Jupiter de tout reproche et de cibler des clientèles pour qu’elles soient anesthésiées et cessent de se révolter contre les résultats ineptes de la politique narcissique menée par le Président qui a abandonné pendant six mois les grandes nécessités nationales à la diligence incertaine de sous-fifres.

C’est que tout le pays se demande ce qui a bien pu être fait par le gouvernement pendant ces six mois pour parer à la recrudescence automnale des virus que tout le monde a annoncé. On sait que le virus, presque disparu à la fin du confinement précédent, est revenu par les étrangers. Une variante peu dangereuse s’est installée à Marseille avant de disparaître. Mais une variante dangereuse s’est réimplantée en provenance du nord de l’Europe. Aucune mesure n’a été prise pour éviter que les étrangers venant du nord et de l’est ne recontaminent les Français. Aucun contrôle n’a été organisé aux aéroports. Toutes les frontières sont restées béantes alors même que d’autres pays réduisaient l’accès à leur pays notamment en provenance de France.  Le retour de la pandémie ne pouvait être jugulé que par une politique stricte de détection ciblée, de traitement précoce et d’isolement des malades, en même temps qu’on réglait la question des vaccins anti grippaux et qu’on organisait mieux l’éventuelle remontée des hospitalisations.

Pratiquement rien ne sera fait, tout le monde étant mobilisé par le changement de gouvernement et la course aux places ou aux lots de consolation. On dispose de 16.000 femmes fonctionnaires de catégorie A au ministère de la santé, dont personne ne comprend ce qu’elles peuvent bien fricoter. On pouvait légitimement penser qu’elles seraient mobilisées pour éteindre les clusters en organisant la détection, les soins, les confinements et leur surveillance. Pas du tout ! « Et les vacances alors et ce n’est pas notre rôle. Nous sommes de la catégorie A, on ne va pas s’abaisser à identifier et surveiller les cas contacts et organiser les mises en quarantaine individuelles ».  Alors on a donné le rôle à la Caisse nationale de maladie, plus répartie sur le terrain mais sans effectif suffisant et plus habituée à distribuer sans limite même en fraude des droits qu’à exercer un contrôle quelconque. Et puis il y avait les vacances et les syndicats. Du coup, à part quelques réussites limitées, toute la politique de tester, soigner, isoler a été un effroyable échec, comme en Mars, et la pandémie a flambé.  Quant aux urgences, au nom desquelles on mesure toute la politique sanitaire (« elles ne doivent pas être saturées pour éviter les tris indignes de malades dans la confusion générale) » qu’a-t-on fait en six mois ? On a arrosé d’argent les « soignants » avec des inégalités choquantes entre les différentes catégories mais on n’a rien fait de sérieux pour élargir l’offre en cas de reprise de la pandémie.

Emmanuel Macron, lui qui avait annoncé que l’on ne confinerait jamais plus, lui qui avait affirmé qu’on était prêt dès juillet à faire face à toute reprise de la pandémie, lui qui avait tout chamboulé pour reprendre la main et redevenir le maître de la parole, est aux abois. Tout se retourne ! Il risque  à nouveau de perdre la main. Il a tergiversé des semaines durant avant de réagir. Jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de traîner.  

Cela a donné l’intervention télévisée du 28 octobre 2020, un chef d’œuvre de défausse et de communication politique trompeuse.

La crise sanitaire qui repart : ce n’est pas lui ! Lui il a été impeccable. Ce sont les Français qui en sont la cause. Quelle indiscipline ! De toutes façons c’est partout la même chose en Europe. Alors comment aurait-il pu, seul, échapper à l’aggravation automnale du virus ? Tout procès de ce qu’il a fait ou pas fait est indécent en cette période où il faut se serrer les coudes. L’opposition de droite est inutilement malveillante et ne propose rien.

Tel est le thème de com’ qui alimentera tous les éléments de langage : « je ne suis ni responsable ni coupable et il est interdit de me critiquer sans malséance ». Même si cela ne dupe que la moitié de la population c’est toujours cela de pris. « Ce pov’ Macron si dynamique, qui parle si bien avec ses beaux yeux bleus, que les temps sont durs avec lui ! ». La pleurnicherie gagne les médias et une partie du bon peuple.

Toute responsabilité étant évacuée, il faut éviter que les mesures prises ne nuisent au futur candidat. Le plan est tout simple : les circonstances lui imposent un confinement mais on va le faire mieux que les autres en évitant bien des tracas. Regardez comme il est gentil : il ne confinera pas les vieux. Merci Monsieur ! Il ne frappera pas l’économie : on continuera de travailler dans les administrations et les entreprises ! Merci Monsieur. Il ne frappera pas l’école : elles resteront ouvertes jusqu’au lycée.  Merci Monsieur. On ne frappera pas le bâtiment qui pourra continuer les travaux. Merci Monsieur. Donc on ne confinera que les vieux dont on vient de dire qu’ils ne seront pas ciblés ! Fa Tutto !  Tout le discours n’est qu’une suite d’oxymores où tout est dit et et son contraire,  « en même temps » comme c’est son habitude et ce qu’il croit être son habileté. 

Macron annonce que le virus ne sera pas jugulé et qu’il faudra vivre très longtemps avec lui. Il faut traduire : « Maintenant que j’ai parlé, ne venez plus m’embêtez avec cela jusqu’aux Présidentielles. Voyez avec les sous-fifres surtout si vous n’avez rien compris de ce qui va se passer concrètement après avoir entendu mon discours. Je sais que Castex est trop transparent pour me faire la même ombre que Philippe. Moi je retourne à mes casseroles et d’abord aux élections régionales qu’il importe de reporter puisque je n’ai aucun moyen de les gagner ».

Le jour même où il avait annoncé le « couvre-feu », toute sa journée avait été consacrée à la manière de traiter le cas des élections régionales. La manœuvre : faire assumer le report aux partis. Le lendemain même de sa martiale déclaration de confinement, il nomme Jean-Louis Debré pour obtenir ce résultat. Il n’y avait guère de doute sur son refus possible : il ne fait que moquer la droite depuis qu’il a été remplacé au poste de président du Conseil Constitutionnel.

Et voilà que des musulmans fanatiques frappent à nouveau en tuant trois personnes dans une basilique à Nice dont une vieille dame décapitée.  

Et voilà que les morts d’accumulent dans les hôpitaux, bientôt mille par jour.

La défausse tombe à plat devant les fosses qui s’ouvrent et se remplissent.  Ce semestre « jupitérien » n’a été qu’un épisode nullissime, loin des nécessités nationales et débouchant sur l’horreur.

Oui : le semestre de reprise en main jupitérienne aura été un désastre. Ce Président à la psychologie difficile qui vit inlassablement dans la quête de lui-même, entre affirmation de soi outrancière et esquives récurrentes, refuse absolument de se salir les mains en s’attaquant à fond à l’essentiel. Pour lui, ce serait « gâcher mon narratif et renoncer à un second mandat ». Ces six mois d’hyper narcisissme à côté de la plaque ont plombé la France un peu plus. Une totale perte de temps gouvernementale. On n’ose imaginer ce que vont être les six mois à venir.

Les Français doivent réclamer dès maintenant, et imposer dès que possible, un gouvernement d’unité nationale et de salut public qui mette en œuvre les solutions radicales qui s’imposent sans se préoccuper des problèmes d’ego d’un président à la psychologie dangereuse et encore moins de la cohérence de son insupportable « narratif ».

Le piano et le tabouret

Plus personne ne se souvient du grand clown Grock qui a dominé l’exercice entre 1914 et 1960. On l’appelait le clown du siècle. Il a plus composé d’airs de musique que le plus prolifique des créateurs de ritournelles et plus de sketchs que quiconque. C’était un athlète étonnant capable jusqu’à son grand âge de prouesses physiques saugrenues mais d’une difficulté et d’un danger effarants. C’est lui qui a inventé cette scène où pour ajuster le tabouret et le piano, il poussait …le piano. En ces temps bénis où la rationalité avait encore un peu cours, les gens riaient de cette déraison et réalisaient qu’en bien des domaines on pouvait tomber dans le piège. La fable avait sa morale : chercher les solutions simples et directes.

Aujourd’hui Grock ne ferait plus rire, parce que pratiquement sur tous sujets, on pousse le piano plutôt que le tabouret et on s’extasie sur l’intelligence inouïe de la solution. Le crétin qui se livre à l’exercice est toujours félicité pour la beauté de son âme et l’étincelante lumière dans laquelle baignent ses bons sentiments et ses mauvaises manières.  

Puisque nous baignons encore pour quelques heures dans le halo de la campagne électorale pour la municipalité de Paris, gagnée haut la main par la pire maire qu’il n’y eut jamais dans la ville, intéressons-nous au cœur de la campagne. Tout s’est joué sur le vélo. Scander « vélo, vélo, vélo », a suffi à emporter l’adhésion du reliquat de votants non découragés.

Quelles peuvent être les relations entre écologie et urbanisme dans une capitale jusqu’ici considéré comme faisant partie du nord froid du pays ?

Nous répétons souvent ce chiffre, parce qu’en matière d’écologie la démographie est tout : il se créé mondialement chaque année l’équivalent de 50 Paris. En une mandature, 300. On pourrait raser Paris et en faire une nouvelle Amazonie, l’impact sur le réchauffement global serait absolument nul car il resterait la création de 299 villes de Paris nouvelles et bien moins écologiques. N’importe quelle personne raisonnable ne peut que dire : les décisions parisiennes, quelles qu’elles soient, n’auront AUCUN effet sur le réchauffement climatique. Pour reprendre la métaphore du piano, ce n’est pas en essayant de faire bouger d’un millimètre mon piano, sachant qu’il va peser 300 fois plus lourd, que je me rapprocherais de mon siège.

Lorsque vicieusement vous glissez cette remarque dans la conversation, aussitôt gicle la réponse péremptoire : l’exemplarité. Notre jeunesse est merveilleuse ; elle veut être exemplaire et porter le cilice, pour expier nos fautes écologiques. L’important n’est pas que cela soit inutile, mais que ce soit moralement beau !  Nous sommes dans la communion et c’est Greta Thunberg qui fournit l’hostie.

Le cilice en l’occurrence, c’est le vélo. La pédale mène au ciel des bonnes intentions écologiques.

Le rationaliste dit : Ok ; Voyons ce qu’on peut faire avec le vélo. Toutes les études montrent qu’au maximum maximorum le vélo ne pourra jamais dépasser 20% des usages si la ville fonctionne normalement. Aujourd’hui on tourne entre 4 et 8% avec des pointes locales à 12% dans les circonstances et les endroits les plus favorables. Les 4/5ème des cyclistes nouveaux prenaient auparavant les transports en commun. Les 4/5ème du reste prenait un deux roues motorisées ou allait à pied et trouve plus sympa de pédaler. C’est-à-dire que la conversion au vélo des gens qui utilisaient une voiture particulière est totalement marginale. Depuis longtemps, ceux qui ont migrés sont passés au deux-roues motorisé. L’impact écologique est encore plus marginal puisque la circulation automobile qui reste est confinée sur des voies réduites et provoque une hausse de la pollution sur les couloirs irrespirables où les voitures bloquées attendent de pouvoir passer.

Tout le charivari sur les voies de circulation organisé par le Grand Débile Nadjovski, un garçon qui a manifestement de graves problèmes psychologiques, n’a donc aucun impact sur quoi que ce soit sinon les nerfs et les finances des Parisiens. Faire du Picasso sur les voies et carrefours en les barbouillant de peinture jaune et en plantant des bites en plastiques jaunasses est au mieux un exercice de vandalisme pour malade mental. Il suffit pour le constater de constater la dernière exaction de cet adjoint représentatif du système Hidalgo : le massacre de la Place de Catalogne dans le 14e arrondissement de Paris, commis DE NUIT, à trois jours des élections : ce n’est pas un communiqué normal mais l’éjaculation extatique d’un maniaque pervers, la bave aux lèvres et ailleurs, qui annonce cette agression.  En fait, le labyrinthe de cinglé organisé sur la place est très dangereux pour les cyclistes, crée un embouteillage avec peu de véhicules, génère une pollution esthétique, gazeuse et sonore (80 coups de klaxons par jour) grotesque. L’anarchie est totale, personne ne respectant les gribouillis peints sur la chaussée. Il va bientôt se produire des accidents graves. Dans l’indifférence générale : personne ne le saura. Top secret.

Le vrai problème est qu’il y a un réchauffement climatique, quelle qu’en soit la raison, et que les villes du nord, comme Paris, vont devoir s’adapter comme l’on fait, avec l’aide des siècles, les villes du sud. L’ennui, c’est qu’on n’a pas quelques siècles devant nous. Quels sont les inconvénients du réchauffement ? Pratiquement uniquement le fait qu’il y aura des épisodes de canicule plus fréquents, plus longs et plus intenses. Trois jours à 30 degrés, ce n’est pas la même chose que 10 jours à 40 avec des pointes à 45 ou même 50 comme certains le prédisent. On sait depuis 2003, que cela peut être mortel pour une partie des habitants, notamment âgés. Alors oui, c’est un grave problème.

Le vélo est-il la solution ? Allons à Marseille : on ne veut pas de pistes de vélos trop encombrantes car on sait que dès que la température dépasse 32 degrés le vélo est déconseillé voire interdit au-delà de 36 sous peine d’accident de santé presqu’automatique. A 40 degrés on ne circule pas, on meurt. A 50, on ne se pose pas la question, on est déjà mort. Le vélo est le premier des instruments inutilisables en cas de canicule ! Accorder la moitié des voies au vélo pour faire face au réchauffement sachant qu’elles seront inutiles en cas de canicule est un effort brillant qu’il faut savoir apprécier à sa juste valeur. Tous ceux qui ont visité la Grèce ou la Sicile le savent : il n’y a pas de cycliste à Athènes ni à Palerme.

Revenons à notre piano et à notre tabouret. Pour se protéger de la chaleur extrême, on a deux solutions : changer les bâtiments ou climatiser les immeubles. Installer une climatisation est peu couteux et peut être effectué en quelques heures. Changer la structure d’un immeuble pour lui permettre d’être fortement isolé coûte une fortune et ne permet pas de faire face à des canicules de plus de 40° degrés, tout en gardant une température inférieure à 25° à l’intérieur. La sagesse est de réserver les investissements de structure à la construction nouvelle et d’accepter la surcharge de consommation énergétique nécessaire pendant les périodes de fortes chaleurs, en climatisant. Evidemment la commission climat formée de quidams tirés au sort pilotés par des écolos fanatiques a proposé d’imposer obligatoirement, sous peine de sanctions terribles, de pousser le piano plutôt que le tabouret et de ruiner les propriétaires en investissements délirants et peu efficaces. Curieusement le locataire, majoritaire, est toujours volontaire pour imposer des contraintes au propriétaire, en espérant stupidement qu’il n’aura pas à en payer les conséquences. Oh surprise, cela se traduit toujours, soit par la raréfaction des logements soit par la hausse des loyers. Le locataire est né malin et sauve la planète, en se tirant quelques balles dans les pieds et les genoux. Il faudrait réfléchir un peu au lieu de jouer les Savonarole irresponsables du pseudo sauvetage du climat ? Impossible !

En 1960 aucune voiture de série ne proposait de clim’. Aujourd’hui toute en propose une, ce qui au passage, aggrave la consommation d’essence. On peut dire la même chose des hôtels de luxe à Paris qui ont dû s’adapter aux nécessités et proposent quasi tous aujourd’hui des chambres plus spacieuses et climatisées. Bientôt tous les immeubles nouveaux seront climatisés avec des systèmes réversibles (on chauffe ou on refroidit). Tous ! Parce qu’il n’y a pas le choix et qu’associée à une meilleure isolation structurelle, la solution est efficace. La solution sera praticable aussi pour les bâtiments de bureaux des années 60 et 70 qui sont des structures en béton avec des murs rideaux. On change la peau et on dispose d’un bâtiment climatisé et bien isolé. Ces opérations se multiplient à Paris. Elles n’ont pas besoin de subvention : la plus-value immobilière suffit à financer l’opération.  Pour tout le reste du bâti, c’est un autre problème.

Quand les démagogues insistent sur le fait de refaire tous les logements sociaux pour qu’ils soient bien isolés, cela fait rire. Il faudrait en détruire totalement la majorité en expulsant au moins temporairement les habitants. Et il faut voir la tronche des petits propriétaires sommés d’investir des sommes colossales pour « se mettre aux nouvelles normes » alors que « l’immigré nigérian polygame qui vient d’arriver avec des quatre épouses et 12 enfants dispose de tout gratuitement ». Les coûts sont extravagants. Les conséquences on les connait : 7 milliards d’emprunts nouveaux à Paris !  Mme Hidalgo a donc mis un système mafieux en place : on pousse les grands promoteurs à multiplier les opérations immobilières juteuses et on récupère une fraction pour disposer gratis de quelques appartements aidés. La densification immobilière entraine naturellement des pollutions aggravées, pendant la construction et ensuite quand il faut faire vivre tout le bazar. Mais là on ne compte plus les effets écologiques négatifs. On affiche les chiffres de logements sociaux et les quelques arbres plantés aux alentours, si tant est qu’on en plante et qu’ils survivent. On oublie les dettes, la difficulté des déplacements, les augmentations d’impôts, l’iniquité systématique, les vie abîmées.  Et les conséquences de la triple  congestion  des chantiers, de la densification du bâti et de la réduction des voies de circulation.

On sait quelles sont les conséquences de ces sottises à Paris : une ville répulsive, fuie par de plus en plus d’habitants et d’entreprises, dominée par quelques grands promoteurs vivant en symbiose avec  l’équipe municipale, et vouée au tourisme de masse, à la spéculation financière internationale et au logement d’immigrés qui finiront bien par voter bien lorsqu’ils en auront le droit.

Les transformations structurelles imposées par les nouvelles technologies jouent un rôle aggravant. Le télétravail rejettera beaucoup d’emplois hors les murs. C’est pour cela qu’on investit près des gares dans des locaux de bureaux temporaires et dans des hôtels capables de faire passer une nuit aux télé-salariés venant passer deux jours dans l’entreprise et bouffant des merdouillettes dans des « food-spaces » dégueulasses mais climatisés situés à proximité immédiate.  Rembobinons le film : départ à l’aube en voiture ; stationnement près de la gare ; train bondé jusqu’à Paris (avec grèves, pannes, suicides sur la voie etc.). Bureau. Sandwicherie en sous-sol. Bureau. Chambre d’hôtel. Idem et retour le lendemain. Une vie exaltante, malsaine et… énergétivore ! Et Madame qui s’ennuie dans sa maison de semi-campagne dans un village gâché par les constructions nouvelles, quand elle ne travaille pas également, parfois pas sur la bonne ligne ni la bonne gare. Quant à trouver une nounou à Trifouillis-les-trois-banlieues-campagne ! Quant à l’école pour les enfants ! Quant au collège et au lycée ! Un rêve d’écologiste trotskyste en rupture de léninisme !

Les Parisiens qui ne seront pas séduits par le télé-exode feront tout livrer après achat sur Amazon, ruinant ce qui reste de boutiques, et imposant un système de livraison totalement anti-écologique et même anti social, les livreurs étant en général mal payés et surmenés. Les bénefs eux seront détaxés en Irlande !

Inutiles de créer une entreprise à Paris et essayer d’y mener un projet. Tout peut se faire ailleurs à meilleur compte. Après tout Amazon livre partout et Internet se généralise !

La ville est donc condamnée à la décrépitude. Cela a déjà commencé à Paris. Cela se voit gros comme le nez au milieu de la figure du clown Grock.  D’autant plus que Mme Hidalgo a un terrible goût de « jabalí ». La laideur se vend mal dans le privé mais prospère, quand la capitale d’une ancienne grande nation est gérée par une immigrée de première génération, aussi inculte que sournoise, inspectrice du travail caractérielle, dont le sens des libertés publiques s’est formé au biberon sous Franco et arrivée là par la faveur de quelques énarques politiciens socialistes égrillards mais aimant jouer les Pygmalion. Elle s’accroche et Paris décroche.

Il n’y a plus que 40% de votants !  

Il est vrai qu’à Paris, l’affaire du piano et du tabouret a été vite résolue : il n’y a plus ni piano ni tabouret.

Dégringolade

Il y a des jours comme çà. Tout dérape. Tout part en quenouille. Les yeux se décillent. Les illusions s’évaporent. Les béquilles usuelles qui nous permettent de ne pas tomber, se cassent. Nos bouées morales se dégonflent. Un océan de sottises emporte tout en tsunami. Comme ces touristes surpris par la grosse vague terrifiante qui s’approche, et dont l’œil vire sous l’effet de la terreur, nous commençons à cavaler dans nos têtes de façon éperdue, en cherchant un coin de survie morale.

Quel beau jour que celui où notre presse bien aimée nous a gâté par l’affichage raffiné d’un bouquet de nouvelles épatantes :

-        La Turquie, notre « alliée », s’installe en Lybie, après avoir annexé une partie de la Syrie. Que la diplomatie française est belle et efficace !

-        Mme Hidalgo annonçe avec son air de fouine réjouie habituel que la vitesse à Paris serait réduite partout à 30Km/h et que toutes les voitures diesel seraient interdites avant la fin de son prochain mandat.

-        Le conseil des 150 imbéciles tirés au sort par Macron-le-petit-malin, publiait 150 mesures plus débiles les unes que les autres. A quand un conseil tiré au sort pour régler tous les problèmes qui nous accablent ?  Quand on demande à des inconnus ignorants de régler les problèmes du monde, ils choisissent les mesures les plus radicales sans mesurer les impacts. Passons à 300 membres : on est sûr qu’on aura 300 sottises.

-        Pendant quatre jours une guerre urbaine avec armes à feu a eu lieu entre musulmans tchéchènes et musulmans arabes. « Chef, nous sommes deux contre 150 et ils sont armés. Qu’est-ce qu’on fait, chef ? ». On passe le bac (dévalué) mais La BAC, elle, est dépassée.

-        La statue du Général de Gaulle était couverte de peinture rouge et des manifestations nombreuses demandaient de supprimer les statues des « grands hommes français ». Les minorités étrangères et raciales se sentent majoritaires. La pavane anti-française s’organise sans obstacle.

-        Le Ministre de l’intérieur, ancien traîne latte de salles de jeux et du demi-monde de la nuit, reconverti dans le socialisme méditerranéen, explique que l’émotion doit l’emporter sur la loi !  « Castaner+Idiotie » sous Google, cela fait 4.500 messages !

-        On pleure sur le sort d’une « infirmière héroïque applaudie à 20h » qui a balancé un pavé de 2 kilos sur les agents et qui s’est fait embarquée sans trop de ménagement. Elle soignait son asthme au gaz lacrymogène !

-        L’ancienne procureur qui a inculpé Fillon plus vite que son ombre, explique qu’elle a subi d’énormes pressions mais que non, finalement, on l’a mal comprise.

-        Toute la presse bruisse d’articles à la gloire de MM Kohler et Ribadeau-Dumas, les figures caricaturales du pays profond énarchien.

-        M. Macron pense remplacer l’énarque masculin Philippe par l’énarque féminin Parly 2 à la tête des ministres. Quelle audace ! Quel président !  Quelle réinvention ! Finalement il choisira un énarque sinistre à accent du territoire. Cela vaut bien une femme énarque.

-        On a dépassé les 300 femmes violées dans le 14e arrondissement de Paris et la 5000ième agression contre une femme, depuis la dernière élection municipale, du fait de la substitution de population et d’un urbanisme criminogène. Au même moment Mme Schiappa, candidate « féministe » dans l’arrondissement expliquait que les électeurs locaux étaient des buses et qu’il ne fallait pas tenir compte de leur bêtise.

-        Un commentateur particulièrement fringant, connu pour toutes les erreurs de prévisions qu’il accumule depuis au moins 20 ans, explique que l’Europe vient d’être sauvée par la Commission grâce à un emprunt conçu d’une façon telle que la France devra rembourser 100 milliards pour les autres pays de l’Union ! Dans la même phrase, il explique que cet emprunt était la « dernière chance de l’UE ». Cet emprunt sauve -t-il les Français ou le projet fédéraliste européen ?

-        M. Macron, « le penseur de l’impensable », impose que le Doliprane soit fabriqué en France ! Non mais ! Et tous les fabricants de masques français, applaudis et encouragés dans l’émotion, se retrouvent avec des stocks invendables du fait des importations massives en provenance de la Chine. Le monde appartient aux lève-tôt… en attendant que les autres arrivent. La production appartient aux Français en attendant que la Chine les livre.

-        M. Trump roule dans la farine M. Le Maire. On ne taxera pas les Gafa. L’OCDE, créée pour répartir les prêts du plan Marshall, se survit comme une énorme bureaucratie et ne sert rigoureusement à rien. Mais les places sont bien rémunérées. Ne touchons à rien.

-        Un policier noir français se fait insulter comme traître à sa race et collabo des blancs racistes.

-        …

Heureusement le Français est né malin. Il a la déconfiture pétocharde et heureuse. Il n’y a plus de nation, plus d’état, plus de diplomatie, plus d’économie, plus de police ni de justice, plus d’enseignement, plus d’artistes, plus de cinéma, plus de littérature, plus de goût, plus de santé. Il n’a plus d’homme d’état ni de journalistes de qualité.

Bientôt on organisera devant les grands bâtiments que le monde nous envie des espaces d’agenouillement et de contrition.  La Sorbonne deviendra un lieu d’expiation collective, retrouvant sa fonction de régulation religieuse historique. Mme Hidalgo triomphalement réélue a renoncé à un objectif « ambitieux » de 2 vaches sur chaque toit à Paris d’ici 2024, à cause des effets de serre de leur gaz. Une réduction de la vitesse des métros à 20 km/h, puisque ce sont eux qui polluent le plus a été également écartée, comme la fermeture du périphérique pour implanter 50.000 fermes collectives vouées à la permaculture. Mais on y reviendra. On cessera de recruter des policiers blancs et on réservera les logements sociaux et les aides aux minorités agissantes. L’impôt sur les riches passera à 90% de leur revenu et l’ISF rétabli sera porté à 4% sur leur patrimoine. Faut c’qui faut !

Heureusement, on peut aller au Louvre, quand les fonctionnaires n’exercent pas leur droit de retrait, c’est-à-dire rarement, pour contempler le radeau de la Méduse.

Et personne n’a honte ?

Emmanuel Macron : le vide et le Covid !

Le retour de supercandidat.

Le discours d’E. Macron a plus donné d’indication sur ce qu’il est, sa méthode et son ambition que sur la crise et les moyens de la surmonter. Ses discours sont comme ses lois : trop longs, trop vagues et trop confus. Ce qui est voilé est aussi important que ce qui est dit. Le clair-obscur, et les effets de lumière, façon studio Harcourt, sont là pour l’effet, jugé artistique. L’art est absent mais pas le flou.

Sur le fond, quand on le trouve, quelques mesures secondaires surnagent ; on concède et on cède à quelques revendications qui ont pris un peu d’ampleur. On tente de se protéger par quelques mots lâchés comme on débondait naguère au château, en gants blancs.

Cette préoccupation permanente de la protection personnelle et de la sauvegarde d’image, où chaque mot devient un petit paratonnerre, pour évacuer un risque ou une tension, cet excessive préoccupation de soi, empreinte de fausse compassion et d’outrancières visions idylliques pour le futur, est la marque d’une habileté, mais non d’une compétence, encore moins d’une sincérité.

Le jeune Emmanuel joue un jeu de rôle, pour épater encore et toujours sa prof admirative. Il ne dirige rien. Il chante « Marchons ! Marchons !» comme on le fait dans Don Carlo à l’Opéra-comique : on piétine sur la scène sans jamais avancer. Le but n’est pas de gagner la « guerre ». A la guère comme à la guère, on quémande assez d’applaudissements pour que la pièce continue.

Gamin dans un costume trop grand pour lui, Macron compte que son culot et ses beaux yeux bleus lui permettront de tenir une part suffisante de l’opinion pour lui permettre de jouer les boucliers face aux méchants de rigueur. L droite ? Elle a peur. Elle se couchera en demandant qu’on la sauve. Reste la gauche et les Verts !  C’est à ce camp là que l’Enarque compassionnel veut montrer la richesse de ses bons sentiments et sa souplesse idéologique.

Alors il a multiplié les révérences, appuyées et accompagnées de lourds clin-d ’œil. L’écornifleur échoue s’il ne renchérit pas indéfiniment sur ses courbettes et ses flatteries. Alors, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! Surtout si tout le monde est confiné. Pour le reste, en période de guerre, ce que l’on nie est ce qu’on avoue et ce qu’on avoue, ce que l’on veut minimiser.

« J’avais laissé mon premier ministre vous annoncer la fin temporaire de vos libertés de circuler. Mais c’est moi qui vous annonce votre libération ». Voix off :« tout en doublant votre temps de confinement et en avouant que je n’ai pas la moindre idée de la manière d’en sortir vraiment. J’ai doublé la durée de confinement pour que vous voyez le nombre quotidien de morts baisser. Ce sera ma victoire : j’ai sauvé des vies.  Ils vont me dire merci.  Mais pour beaucoup, ce ne sera qu’un sursis, car il n’y a pas de traitement réel, pas plus aujourd’hui qu’hier, et que je n’ai toujours pas les moyens de lutter qu’il faudrait. Ah, ma trouvaille des masques « grand public », c’est-à-dire des masques sans aucune efficacité autre que psychologique !  Dans un mois la France sera globalement dans la situation où sont déjà la moitié des départements. Alors pourquoi ne pas leur rendre la liberté de travailler ? C’est cela ma réponse ; je n’ai pas de masque grand public… »

« Je vous annonce la fin des festivals et du Tour de France ». Voix off : « Mais pas le report des élections municipales, toujours censé avoir lieu en juin ! Ah ! Ah ! Ah ! ça sera pour le Premier Ministre si personne n’a encore compris ».  

« J’ai fait fort en annonçant le retour de la liberté de circuler après le 1er mai et après les ponts ». Voix off : « Comme je suis malin ! Ce n’est pas maintenant que les gilets jaunes vont inventer le masque jaune petit public ! »

« Je vous annonce le retour des mômes dans les classes, parce que les garder à la maison est vraiment insupportable ». Voix off : «  Mais pourquoi ai-je fermé les classes dans les régions non contaminées, sachant que les enfants ne risquent rien, et leurs jeunes parents presque rien et qu’il faut qu’on atteigne un jour ou l’autre les 60% de contaminés ? Chut ! »  

« Je vous annonce des flots d’argent, des océans d’or pour tous, sans restriction ». Voix off : « et jamais je ne vous demanderai le moindre effort ni ne lutterai contre les feignasses et les abusifs tout heureux de ne rien faire à 85% de salaires ou à 100% pour les personnes à statut, comme à la poste où ils ont tous déserté saint Service Public sauf quelques honnêtes gens. Et j’ai obtenu du MEDEF qu’il la ferme sur une augmentation du temps de travail. Bien sûr qu’un trou de richesses ne peut être comblé qu’en travaillant d’arrache-pied pour compenser la perte. Vous me voyez annoncer des larmes et du sang ? Et du travail ! »

« Je vous annonce un monde radieux à la sortie et vous vous trouverez beaux comme jamais. » Voix off : « Je veux dire : vous me trouverez beau comme jamais ! Alors que franchement quelle incroyable incurie est apparue dans toute sa splendeur, là où la presse politiquement correcte ne cessait de parler des « merveilleux ceci ou cela que le monde nous envie » ».

Voix off : « Je me suis mis à la hauteur de notre ridicule national.  En ce jour anniversaire de la mort de Jean de la Fontaine, personne n’osera relire la fable Le Corbeau et le Renard. Heureusement.  Isatis, c’est moi ! Vous n’avez pas vu mes yeux ?  Dans le jardin de l’Elysée, je suis la seule Narcisse qui reste. J’en bronze de plaisir et je n’ai pas résisté à l’envie de montrer ce bronzage sous tous les angles favorables, même si la maquilleuse a un peu forcé sur le fond de teint.  Sinon à quoi a pu bien servir ce discours ridicule ? 

Un communiqué de quatre lignes du Premier Ministre aurait suffi :

« En accord avec le Président de la république, nous allons sortir du confinement progressivement à partir du 11 mai 2020, si la situation sanitaire le permet. Le Ministre de l’Education Nationale étudie les modalités du retour des élèves dans les écoles. Tous les ministères sont penchés sur les difficultés à surmonter pour réussir cette opération. Les modalités seront précisées dans les trois semaines à venir ».  

Il fallait lire l’interview au Financial Times pour comprendre. Le prurit pseudo-littéraire de notre Eliacin national, n’avait pas trouvé auditoire à sa mesure.  Il lui fallait le monde.  « Il est temps de penser l’impensable ». L’impensable, c’est le capitalisme qui doit être « transformé ». Avec le jeune Emmanuel, il n’y a plus de réforme seulement des transformations et ce transformisme est le guide vers l’impensable.  Être à la hauteur est d’abord de monter en Montgolfière à gaz chaud à des altitudes qui vous font toucher le sommet de la caverne de Platon !

Evidemment le journal s’amuse à lister les grands projets d’un Président qui n’a jamais cessé depuis son arrivée au sommet et aux sommets de solliciter les grands de ce monde pour des actions aussi nébuleuses qu’ambitieuses ? Le soufflé est toujours retombé, et il a bien fallu subir autant de soufflets. Contrairement aux autres dirigeants ricane FT, Macron ne cherche pas à rétablir la situation d’avant mais voit dans une crise sanitaire, qu’il n’a pas su gérer tant les pénuries de moyens sanitaires accablent la France et sa population, un évènement propice à changer la nature de la globalisation et la structure du capitalisme international. Rien que cela. Et avec « humility » bien sûr, puisqu’on ne sait pas où nous emmène le virus.

Toujours avec l’humilité qui le caractérise, il veut utiliser le cataclysme pour donner la priorité à l’homme, plutôt qu’à la croissance, à l’action contre les désastres écologiques, plutôt qu’à l’extension de la consommation, mais naturellement avec un œil acéré sur les inégalités. Comment réduire les inégalités en réduisant la richesse ? En tapant dans le stock et en réduisant les flux ? Les stocks ont été anéantis. On prend quoi et à qui ?

A l’Allemagne et à la Hollande, ces égoïstes qui ne veulent pas venir au secours de l’Italie et des pays du sud, et qui laissent donc tomber…la France. Tiens voilà la cigale française qui veut accaparer l’argent des fourmis voisines.  Et son humble président de taper sur la table à poings redoublés.

La France, pays leader en matière d’absence de travail, d’impôts, de dépenses publiques, qui a cessé depuis longtemps de faire croître son industrie, qui est à la remorque dans tous les domaines, qui a géré sa crise sanitaire dans des conditions dantesques faute de toute préparation et prévoyance, qui a effondré toutes ses fonctions régaliennes, qui a replié depuis longtemps tout son appareil diplomatique extérieur, qui finance bien moins que les autres les organisations multilatérales comme l’OMS, a-t-elle tant de leçons à donner au monde ?

Mais oui ! « Si nous avons su prendre des mesures impensables, comme interdire le droit de circuler pendant des mois, nous saurons sauver la planète ».

Rien que cela. Hallucinant !

A quoi rime tout ce cinéma se demande le journal, qui donne la solution : le Président français fait des clins d’œil à la gauche et aux Verts en vue des prochaines élections présidentielles. Alors les réformes sont au panier. Reste les postures, nécessaires pour faire oublier le passage chez Rothschild, le « président des riches », et le goût pour les « premiers de cordée ». La triangulation, l’art de reprendre à son compte les arguments des autres, quitte à faire radicalement l’inverse si cela a marché et qu’on se retrouve au pouvoir, est la baguette électorale magique de l’ambitieux sans autre projet qu’électoral.

Voici le Sars-cov-2 devenu agent électoral en vue des présidentielles qui approchent à grands pas.  Pas d’ennemi à gauche et en marche !

Ce n’est pas le déconfinement qu’a initié le discours du candidat perpétuel Macron, mais l’ouverture des Présidentielles, sur fond de désastre national de grande ampleur, désastre qu’on aggrave par électoralisme mais qu’il s’agit de balayer sous le tapis aux prix de contorsions qu’il n’est pas interdit de trouver totalement déplacées et parfaitement grotesques.   

Le mystère de Macron’s Island

On connait l’émission télévisée : le mystère d’Oak’s Island, où d’épisode en épisode, on attend la découverte d’un fabuleux trésor, en employant un déluge de moyens très coûteux et, à chaque fois, on ne trouve que des bouts de bois ou des bouts de fer sans aucun intérêt. Le feuilleton que nous offre Emmanuel Macron est du même ordre. Depuis sa candidature à l’élection présidentielle, la perplexité est de mise. « Attendons pour voir !». La preuve de l’utilité de tout ce cirque est constamment remise au lendemain.  D’énormes espoirs sont soulevés qui se terminent en mesures dérisoires ou inverses des objectifs affichés.

Jupiter allait moraliser la République. Il a choisi Bayrou pour le faire. Le dit est inculpé pour détournement de fonds publics avec toute son équipe politique. Elle tenait dans une cabine téléphonique, ce qui était préférable à une cellule à Fresne. Tout le chantier sur la moralisation de la vie publique s’est enfoncé dans le mépris avec l’affaire Benalla et depuis dans l’indifférence. Le choix d’un candidat également dans la tourmente judiciaire au poste de commissaire européen n’a fait qu’aggraver les choses.

Il a été ensuite classé « président des riches » pour avoir pris deux mesures partielles mais absolument indispensables : la réduction du champ de l’ISF et le forfait fiscal pour les rendements des produits de placement. Mais l’IFI, accompagné de la suppression des mesures d’atténuation des conséquences de l’ISF a vu son rendement grimper de plus de 2 milliards d’Euros, pendant que la réforme de la collecte d’impôts, organisée à la source, a offert à l’Etat 7 milliards de plus collectés principalement sur les riches.  On a réduit de 4.5 milliards « l’impôt des riches » pour en créer 9 milliards, exactement le double ! Faut-il en rire ?

Les élus locaux et régionaux, qui font flamber la dépense publique et la dette depuis les réformes de décentralisation de Deferre, l’homme qui faisait une grande fête à chaque fois que sa fortune grossissait d’un « milliard » (d’anciens francs, il n’était plus si jeune !) allaient voir ce qu’on allait voir. Les Gilets Jaunes ont mis fin à cette saga et voilà qu’on nous chante les louanges de ces élus locaux indispensables et découragés qui vont à nouveau faire flamber toutes les dépenses, les dettes, les impôts.

L’hyper bureaucratie qui gouverne la France a cru pouvoir décréter sans discussion la baisse de la vitesse sur route, avec une augmentation prévisible et gigantesques des amendes, la hausse des taxes sur le carburant en plus de la hausse du brut sur le marché international, l’obligation de remplacer ses chaudières et sa voiture. Un festival qui a motivé la haine de tout un pays provincial, surendetté, surfiscalisé, désindustrialisé, privé de services publics, vivant sur la corde raide et bien incapable de sortir 10 mille d’euros pour une chaudière et 10 mille d’euros pour une nouvelle voiture, tout cela à très court terme, alors qu’il manque 100 euros à chaque fin de mois. La saga des jaunes samedis a commencé et a duré. Le Président pour calmer l’incendie qu’il avait lui-même allumé a lâché 17 à 20 milliards d’Euros de dépenses publiques en plus et créé un comité de 150 tirés au sort chargés de faire monter « le peuple » dans le bateau. Il a promis à ce panel d’individus qui ne représentent qu’eux-mêmes d’imposer les solutions qu’ils auront élaboré ! Si c’est vrai, c’est la démocratie élective qui aura été violée. Si c’est faux, ce sont les 150 gogos sélectionnés qui auront été manipulés. Dans tous les cas, l’affaire est une singerie problématique de communiquant.

La SNCF allait voir ce qu’on allait voir. Le statut de cheminot ? Terminé, ratiboisé, aux poubelles de l’histoire ! Comme ce fut le cas avec Sarkozy, la réforme tourne à l’eau de boudin avec des coûts annexes terrifiants et une mise en œuvre tellement tardive qu’elle n’a plus de sens.

L’auteur de Révolution se lance alors dans une réforme gigantesque de l’ensemble des régimes de retraite, là où la nécessité se serait contentée d’une réforme des retraites statutaires pour les rendre proportionnelles au temps passé effectivement dans la fonction et d’un alignement à 66 ans de l’âge de départ à la retraite, avec des amodiations en fonction de contraintes et suggestions particulières.  Emmanuel Macron a voulu noyer le poisson dans une réforme générale qui transformait la réforme des régimes spéciaux en minuscule cas particulier d’une solution générale. Les syndicats remobilisés par le triomphe des Gilets jaunes en ont profité pour se lancer dans une série d’actions destructrices pour le pays afin d’obtenir au moins la même chose voire plus. Vanité exige ! La France aura perdu entre 3 et 5 milliards d’euros dans l’affaire. On ne parle que des pertes des commerçants qui sont fabuleuses. Mais tous les musées, tous les spectacles, toutes les opérations culturelles de toute nature, ont sombré dans l’indifférence générale. Naturellement, le gouvernement a été obligé de céder. On est passé des « régimes spéciaux » au « régimes particuliers », la réforme est reportée si loin dans le temps que personne ne la verra de son vivant, les mesures d’âge sont mises au placard, la pénibilité, cette sottise qui ne sert qu’à justifier et pérenniser les abus de la SNCF, de la RATP et d’EDF, ressort du placard. La grande réforme du siècle accouche d’une souris et d’un déficit nouveau à combler de 20 milliards d’euros. Bien joué !  

Les Français se sont montrés prêts à suivre Emmanuel Macron s’il mettait réellement fin à la dérive fiscale et aux folies socialistes qui se sont accumulées avec Mitterrand et surtout ses successeurs socialistes, l’alternance d’une droite bureaucratique et finalement gauchisante ne permettant pas d’y mettre fin ou si peu. Mal élu, au terme d’un second tour sans signification, avec une impressionnante abstention, fruit de la malhonnêteté de la cabale honteuse menée contre F. Fillon, et des rancunes socialistes après sa trahison de F. Hollande, le voilà doté d’un parlement introuvable composé d’un mélange improbable de militants à toute cause, d’excitées aux dents longues, de renégats fringants, et d’illustres inconnus tout surpris de se retrouver là. Clair sur sa tactique politicienne, mais sans aucune ligne directrice solide sur les grandes questions du temps, il s’est retrouvé seul devant le pays sans trop savoir où il voulait aller.

On allait voir ce qu’on allait voir avec un club de hauts fonctionnaires peu nombreux et décidés, dépassant un clivage droite-gauche sans signification depuis des décennies. L’Enarchie compassionnelle, menée de main de maître, allait, enfin sans entraves, montrer ce qu’elle savait faire.

Nous vivons la faillite de cette illusion.

Quoi qu’on pense d’Emmanuel Macron, en bien ou en mal, il est difficile de ne pas voir qu’il a créé lui-même et les conditions de son succès initial et les difficultés où il s’est fourré à répétition.  Il tente avec une noble énergie de surfer sur les vagues qu’il a provoquées, également tout seul, devant un parterre de citoyens qui se tapotent le menton en craignant le pire à l’arrivée.

Acteur solitaire d’un théâtre d’ombres qu’il a lui-même construit, il ne cesse d’entrer côté cour et de sortir côté jardin, entre trois tirades et deux acrobaties, en ignorant la perplexité de la foule tenue d’assister à ses spectacles. Le badaud oscille entre un étonnement goguenard devant les facéties espiègles de l’artiste amateur, et la volonté de jeter avec vigueur des œufs pourris sur le guignol improvisé qui commence franchement à agacer. Il n’en a que faire et poursuit ses virevoltes, avec la bonne conscience et l’impudence de l’amateur doué qui se croit meilleur que les professionnels. 

Comme à Oak’s Island, les espoirs de trésor caché enfin à portée de mains se transforment en feuilleton à épisodes ridicules, dont les promoteurs vivent bien mais dont les spectateurs grugés finissent par se lasser.

Le trésor de Macron’s Island n’existe pas.

Greta Thunberg : l'interview fondamentale.

Nous rappelons ici l’interview fondamentale du Professeur Folleco par Greta Thunberg avant son équipée atlantique.

GT : Merci, Professeur Folleco, de bien vouloir répondre à toutes les questions que la jeunesse mondiale se pose, en dépit de votre emploi du temps très serré ces temps-ci. Peut-être pourriez-vous vous présenter à nos jeunes amis et nous dire le rôle du GIEC que vous présidez.  

PF : Merci de m’interroger. Je suis diplômé d’économie de l’université de Milan, de philosophie à la Sorbonne et Professeur Emérite à l’Université d’ethnographie rétro-active d’Adélaïde. Je précise que j’ai été aussi, un temps, premier couteau à l’hôtel de Paris, à Monaco dans l’équipe de Ducasse. La cuisine est le lieu où se fait la synthèse la plus aboutie de la philosophie, de l’économie et de l’ethnographie.  Le GIEC est le Groupement international d’études des contradictions auprès de l’ONU et il a pour but de conseiller les Nations-Unies afin qu’elles évitent de se piéger dans des contradictions insurmontables. Et nous sommes dans un temps de contradictions.

GT : Très intéressant. Pourriez-vous nous dire sur quelles contradictions vous travaillez en ce moment ?

DF : Surtout sur les contradictions entre économie et écologie qui se sont multipliées ces temps-ci.

GT : Par exemple ?

DF : Nous avons été alertés par le grand nombre de suicides de paysans en France. C’est un sujet qui a beaucoup fait pleurer sur les télévisions d’info permanente. En même temps on veut arrêter tout élevage pour des raisons déconologiques parce que les vaches pètent et multiplient le gaz à effet de serre, tout en créant une prédation forte sur les ressources naturelles.  Nous pouvons donc estimer qu’il y aura une flambée de nouveaux suicides de paysans-éleveurs.  Ceci met la terre sous tension, car, si on brûle les corps on accélère la production de gaz à effet de serre, et si on les enterre, on stérilise des terres qui devraient avoir un meilleur usage.

GT : Oh la vache !

DF : Comme vous dites. La contradiction est sérieuse.

GT : Et vous avez trouvé une solution ?

DF : La Sorbonne nous a d’abord confié un mémoire qui reprenant les thèses de 128 chercheurs philosophes associés qui ont déclaré au Monde que l’homme devait baisser la tête devant la nature, et que la terre méritait une autre humanité. De même un homme est d’abord un être social qui doit sa vie pour la communauté. La condamnation de l’individualisme entrepreneurial est obligatoire, même lorsqu’il s’agit d’exploitation agricole familiale.

GT : Ils acceptaient la mort des paysans ?  

DF : Oui. Et la recommandaient comme expiation. Nous avons été plus loin. L’Université de Milan a d’abord fait des recherches sur les Carthaginois qui, en cas de difficulté avec la nature, offraient au dieu Baal des sacrifices humains. Les nobles locaux offraient leur fille au brasier et en retiraient moult honneurs. Mais nous avons refusé la solution du feu qui produit des effets de serre.

GT : Vous avez pu trouver une autre solution ?

DF : Heureusement oui. Les experts d’Adélaïde sont particulièrement au courant des pratiques ancestrales des tribus des îles du Pacifique lorsque la démographie entrait en conflit avec la nature.  Comme vous le savez, nous condamnons aujourd’hui notre société contemporaine et glorifions à juste titre les sociétés que nous n’appelons plus archaïques mais probiotiques, car en faveur de la vie naturelle. C’est un étudiant japonais qui a trouvé la solution.

GT : C’est très encourageant.

DF : Oui. Ces sociétés avaient compris bien avant nous que la solution était l‘anthropophagie. On se faisait une petite guerre entre tribus et on mangeait les personnes en excédent. Cela réglait d’un seul coup le problème alimentaire des survivants tout en réduisant la pression démographique dans la durée.  Mon expérience chez Ducasse m’a fait retenir cette solution très ancrée dans le militantisme végan actuel.

GT : Donc les paysans français suicidés seraient mangés ?

PF : Oui. On règle le problème écologique de l’élimination de leurs corps, tout en évitant le suicide des bouchers et donnant des protéines animales aux maniaques, le temps qu’ils se désintoxiquent.

GT : Très astucieux. Mais a-t-on calculé l’impact sur la montée de la température ? L’autre giec est fort en calculs. Qu’est-ce qu’ils donnent ?

PF : Naturellement, ce giec a fait des calculs. On sait que toutes les mesures qu’ils proposent sont de nature à faire gagner à la terre 1 centième de degré d’ici 2050 (avec une marge d’erreur de 400%, comme d’habitude). Ce qui justifie bien de mettre l’économie mondiale par terre.  Celle que nous proposons permettrait de gagner un millionième de degré de plus, donc de moins. Enfin, Vous me suivez !

GT : Très bien ! Mais n’est-ce pas toujours aussi ridicule comme gain. Je milite pour de vraies mesures et ce n’est pas l’économie qui doit nous arrêter d’arrêter l’économie.

DF : Vous avez raison. Nous avons étudié une extension de notre solution qui aurait un réel effet.

GT : Vous me rassurez. Laquelle ?

DF :  La démographie est la clé. Malheureusement cinquante pays seulement sont en régression démographique et la natalité flambe ailleurs. C’est là qu’il faut agir. Si les 900 millions de citoyens des pays du G7, démographiquement déclinants, consommaient chacun un enfant africain par an, nous atteindrions des résultats bien plus convaincants.  On peut ajuster les paramètres :  prévoir une consommation de deux ou trois par an. Ouvrir toutes les femmes à la consommation, etc.

GT : Ce qui m’importe est de vraiment sauver la planète. Est-ce que les statisticiens du giec ont pu affiner vos calculs ?

DF : Oui. Maintenir cette politique pendant 5 ans nous permettrait d’agir presqu’immédiatement sur la température, à hauteur d’un degré, mais à condition de ne pas faire cuire la population mangée. Le professeur Levy-Chopin, dans son ouvrage culte, Tristessses Africaines, a prouvé que le cru devait l'emporter sur le cuit. Ethnographie et statistiques sont d’accord.

GT : Ne trouvez pas que la solution est un peu inégalitaire. Le nord devrait faire plus d’efforts, non ?

DF : Vous avez raison. Ces pays vieillissent trop et cette accumulation de vieillards devient insupportable. Les reportages sur les EHPAD en France sont très convaincants.

GT : Vous voulez qu’on mange nos vieux ? Ils ont fauté, c’est vrai, mais il n’y rien à manger de bon là-dedans !

DF : Encore une fois, chère Greta vous avez totalement raison. C’est pour cela que nous songeons à régler un autre problème écologique : celui de la recréation de la diversité. Nous proposons de déverser ces vieux dans les réserves africaines où ils permettront à la faune de se reconstituer facilement et en quelques années. La bio diversité d’après nos études reprendra à une vitesse surprenante.Et on  pourra ne plus compter sur l'ensemencement de la Méditerrannée par les naufrages de migrants.

GT : Très impressionnant ! Dites, j’ai moi-même un petit problème de contradiction : mon bateau pour les Amériques a une quille en uranium appauvri. Vous sauriez quoi faire ?

DF : Facile : nous avons une bonne centaine de tonnes d'archives sur les contradictions entre écologie et économie. Vous les mettrez sous le bateau et vous ne craindrez plus aucune vague.

GT : Merci le GIEC ! Vous avez réponse à tout.  Vous m’avez convaincu. J’allais à New York pour ranimeer la flame écologique et pour faire éteindre la flemme de la statue de la liberté qui contribue tellement à la hausse des effets de serre. A mon retour je propose qu’on me mange. Comme j’ai flingué mes études, mon avenir professionnel est médiocre.  Je ne me vois pas comme femme au foyer. Au foyer ! Vous vous rendez-compte ! Comme toujours, je vais donner de ma personne.  Mes amitiés à M. Ducasse. Je me suis habituée au meilleur en matière de communication !

DF : Je le saluerais et veillerais à ce qu’il soit à la découpe. Je salue votre abnégation avant de me régaler.  Pour une fois vous serez crue. Mangez-bien et sucré pendant la traversée !  

« Contre le Libéralisme » d’Alain de Benoist

Un livre déjanté typique de l'esprit du moment

Parmi les mouvements d’idées calamiteuses qui polluent le ciel des idées en cette période anarchique, on voit remonter des cavernes certains idéologues d’extrême droite qui trouvent une sorte de débouché profitable à leurs détestations.  

Les penseurs d’extrême droite ont toujours été anti-libéraux, surtout ceux qui ont considéré que le Moyen-âge était le summum de la civilisation et la période la plus conforme aux réalités de l’âme humaine.  Marginalisés, mais stimulés par le gauchisme et le socialisme dominants, ils ont fini par creuser un trou éditorial assez grand pour y piéger différents aspects de l’actualité. La crise et ses conséquences sociales, l’irrédentisme violent des Musulmans et ses effets criminels, l’effondrement de l’URSS, l’affaissement du radicalisme de gauche dans le politiquement correct anti blanc et anti mâle, avec ses effluves de plus en plus délétères, le développement du ZADisme et de la violence institutionnelle des mouvements anarchistes, l’écologisme délirant, avec ses zélateurs hystériques, tout cet effroyable gâchis les a fait remonter à la surface autour d’une idée simpliste : le libéralisme est responsable de tout !

La méthode employée par l’auteur de « Contre le libéralisme » pour développer et illustrer cette idée est simple. On donne une définition biaisée d’un bout de doctrine, qu’on monte sur un pilori. Et on bombarde de citations tirées de partout pour montrer que l’horreur qu’on a dessinée n’est pas une caricature mais ce que juge tout le monde qui pense. Chaque procès successifs donne lieu à des dizaines de citations puisées à toutes les sources mêmes les plus saugrenues.   

Le lecteur un peu informé voit l’esprit faux à chaque phrase, le détournement de sens à chaque paragraphe, l’accumulation des contradictions à chaque page. Un procès n’est jamais une réflexion. On veut sanctionner des coupables. La guillotine est au bout. Les idées sont décolletées, tirées vers l’abattoir sous les crachats, et amenées au billot dans l’allégresse un peu verbeuse du procureur content de lui.

Et à la fin, les deux pieds dans la flaque sanglante de l’idéologie saccagée, on se dit : mais il n’y a rien à garder de ce carnage ! On cherche. Il ne reste vraiment rien.

Une accumulation de citations hors contexte, découpées pour servir une détestation, ne fait pas une pensée mais une poubelle. L’auteur a dû se dire comme Mistinguett : l’ai-je bien descendue ? Le libéralisme fantasmé a bien été écartelé par un maximum de chevaux de traits (acérés). La bouillie n’est pas nourrissante. L’auteur se garde bien de proposer quoi que ce soit. Le lecteur sort de là en se disant : et alors ? Et alors, rien. Un petit exercice compilatoire de nihiliste content de son œuvre n’apporte rien, parce que le but est justement nul. Le gamin piétine son château de sable avant que la mer ne l’emporte. L’auteur piétine ses détestations avec la même frénésie enfantine. On ne peut même pas dire qu’à force de biaiser il finit par enfanter un monstre. Il n’enfante rien.

En creux s’esquisse une forme de paradis perdu non assumé qui se cache derrière des aphorismes faux mis en opposition avec des fantômes de débris historiques fantasmés. Le lecteur reste pantois. Aller jusqu’au bout du livre est une épreuve. Car on sait que cela ne sert à rien.

On veut un exemple ?  Ouvrons le livre au hasard. La page 328 se présente et en son centre cette phrase : « Ce n’est que dans le capitalisme que le travail a pour fonction d’obtenir des produits qui prennent la forme de marchandises ». Celui qui réfléchit juste une seconde s’aperçoit que la production depuis des millénaires qu’on produit, a pour but de créer des produits. Tautologie. Le Serf, dans la bienheureuse période chérie l’auteur, produisait bien des produits. Ah mais voilà. Ils n’étaient pas de la marchandise. C’est-à-dire qu’ils n’avaient pas vocation d’être vendus librement sur les marchés. Les reitres du seigneur venaient l’arracher au paysan à coups de pied dans le derrière. C’était beaucoup mieux. Que le paysan soit à son compte et vende le surplus de sa production pour acquérir des productions dont il a besoin, cela devient scandaleux.  Voilà une rupture fatale avec « toutes les autres formes de vie sociale ». Oui, en effet avec le servage, l’esclavage et le droit de cuissage. Et alors ?

Et alors, « Mort au Koulak » ! Staline avec nous !

Les extrêmes se touchent comme chacun sait. A chaque page, la contestation du libéralisme (beurk !) oblige à des alliances idéologiques et verbeuses avec les bons marxistes. Non : pas ceux qui ont créé l’URSS mais les adeptes des premières pages de Das Kapital !  « En réduisant le capitalisme à un système où les méchants propriétaires des moyens de production se borneraient à exploiter les travailleurs en leur extorquant une plus-value, le « marxisme traditionnel » est passé à côté de l’essentiel ». C’est, qu’à l’extrême droite, on sait juger de l’essentiel de l’extrême gauche ! Alain de Benoist sort alors la grosse artillerie, le summum de la pensée critique et de l’analyse fine : « Le capitalisme est un système où ce sont les marchandises qui règnent ». On est en plein animisme. Les objets ont des pouvoirs et prennent des décisions qu’ils dictent aux malheureux crétins qui ne comprennent pas leur aliénation. Le serf et l’esclave eux étaient aliénés par des hommes. C’était tout de même plus smart.  Notez bien que ce n’est pas le produit qui règne mais la marchandise, comme signalé plus haut.  Si le produit n’était pas vendu mais arraché aux mains du producteur par le seigneur et maître, il perdrait son caractère venimeux. L’auteur l’affirme sans ambages et sans rire : « La société féodale était tout entière ordonnée à la notion de bien commun ». Walter Scott avec nous ! Il faut dire que dans l’esprit un peu échauffé de l’auteur, le féodalisme est la seule solution qui permette « les solidarités organiques traditionnelles ». Qu’est-ce que c’est que çà, direz-vous ? Débrouillez-vous, l’auteur ne précisera pas ! De toutes façons, tout va mal depuis que les Capétiens, avec l’aide de la bourgeoisie (Beurk !), ont mis fin « aux rapports sociaux hérités de la féodalité » et au « déploiement » tellement heureux d’un « être social global ». Parle à mes sabots, ma tête est malade !

Relevons au passage que libéralisme est assimilé en permanence à une floppée de concepts sans aucun effort de différenciation. Libéralisme = capitalisme = socialisme marxiste dégénéré = démocratie = société marchande = bourgeoisie = bobo des villes = individualisme = indigéniste = n’importe quoi. Tous dans le même sac.

On aura compris. Des concepts brouillons et déjantés s’opposent artificiellement à des concepts détournés de leurs sens et réduits à une bouillie infâme, le tout saucissonné dans une farandole de citations tronquées.

Montjoie Saint Denis, crénom ! Que trépasse si je faiblis.

Trépasse ton chemin, Benoist

Le Grand Débat : Un exemple au cœur de la « démocratie de l’informe ».

Il faut toujours témoigner aussitôt d’un moment historique, même s’il s’agit de la petite histoire. On oublie vite et surtout on perd le climat psychologique qui se dissipe très vite.

Le débat est organisé dans une ville industrieuse de bord de mer mondialement connue qui mélange gastronomie, tourisme, repli des retraités en quête d’une vie éloignée des grandes villes. Le maire a bien fait les choses. Quelques petits fours. Quatre zones destinées aux débats sur chacun des grands thèmes choisis par M. Macron. Quatre ordinateurs, avec rétroprojecteur et grand écran, pour inscrire les suggestions. Après des consignes de convivialité, les débats commencent. Environ cinquante personnes se trouvent dans la salle, dont une dizaine de personnes travaillant pour la mairie ou membre du conseil municipal. Les participants se dirigent principalement vers le pôle impôts et le pôle écologie. Le pôle « politique publique » reçoit une dizaine de personnes. Le pôle citoyenneté est boudé, avec 5 participants dont un Irlandais résidant en France et y passant sa retraite : « on mange mieux qu’en Irlande ! » précise-t-il.

L’assistance est principalement constituée de retraités. Deux jeunes de moins de trente ans. Quelques quadragénaires.

Nous décidons de gonfler les effectifs du pôle citoyenneté.

Le débat va porter sur une question imprévue. Deux représentantes d’associations veulent qu’on témoigne une reconnaissance financière aux bénévoles. Elles précisent : nous avons de plus en plus de délégations de service public et nos bénévoles sont amenés à faire de longues et fréquentes formations. Ils sont devenus de vrais fonctionnaires et ne sont plus des bénévoles à l’ancienne. Mais ils ne gagnent rien. C’est choquant moralement puisqu’ils donnent beaucoup à la collectivité et remplacent en fait des fonctionnaires. Si cela continue ainsi, nous n’aurons plus de volontaires et la suppression des emplois aidés nous a assommés. Avec la baisse des subventions municipales, et la complexité et le nombre des contraintes réglementaires, nous ne pourrons bientôt plus travailler. Il faut un statut du bénévole, comme il faut aussi un statut des élus, dont le plus grand nombre est bénévole. L’ennui, c’est qu’un bénévole qui n’est plus bénévole n’est plus un bénévole. La discussion s’enlise.

Ce que les participants ne savent pas c’est que l’emploi dans les associations a gonflé de 1 250 000 depuis Mitterrand. L’État Moloch qui a gagné également plus de 1 million d’emplois publics ne sait plus comment faire avec les 35 heures, la retraite à 60 ans, l’absentéisme majeur, et l’extension infinie de ses attributions. Alors il sous-traite à tout va. Et le système explose. Il fonctionne à base de retraités et de jeunes soutenus artificiellement. Et surtout de bénévoles. Mais quand c’est trop c’est trop. La vraie solution c’est de renoncer à la retraite à 60 ans pour une retraite à 67 ans et de revenir aux quarante heures, tout en transférant vers le privé les mille captations faites par l’État de façon abusive dans tous les domaines. Il faut également réduire les règles tatillonnes qui interdisent tout ou obligent à des dépenses folles et sans rapport avec leur objet. Sans le savoir, nos deux animatrices d’associations ont mis le doigt sur une tare française que Mitterrand, ses sbires et ses successeurs ont définitivement aggravé. Ces femmes de bien ne peuvent évidemment pas concevoir que la solution de leur malheur n’est pas dans plus de subventions mais dans plus de travail et moins d’interventions de l’État. L’argent public c’est le bien. L’État c’est le bien. Moins travailler, c’est bien. Partir tôt à la retraite c’est normal. Mais au bout du chemin, c’est la faillite, y compris pour les associations. Les deux à trois millions d’emplois directs et indirects créés dans les associations et les différentes fonctions publiques sont à très faibles productivités. Du coup la France n’est plus compétitive. Mais ces questions-là passent au-dessus de la tête du débat et la phrase affreuse vient naturellement : « les pauvres gens, qu’est-ce qui va se passer quand on fermera ! ».

Le vote obligatoire fait l’objet d’une analyse intéressante de notre Irlandais. L’abstention provient des jeunes, de moins en moins nombreux et des immigrés, de plus en plus nombreux. Le seul moyen de les faire venir est de rendre le vote obligatoire. Cela a été fait en Australie dans le cadre de l’action en faveur des indigènes et cela eut « des résultats intéressants ». Le seul « jeune » qui avait soudain pointé son nez proteste : « les élus sont tous des pourris et ne se font élire que pour l’argent et les avantages. Dès qu’ils sont élus, ils abusent. Ce n’est pas la peine de voter Tous pourris. Action directe ». « Voyez-vous un élu pourri dans cette salle ? » questionne un participant. Le jeune part en maugréant.

Personne ne s’intéresse au RIC, ni à l’élection par tirage au sort. La proportionnelle d’accord mais il faut qu’il y ait une majorité. Faut-il comptabiliser les votes blancs ? Oui dit la jeune en contrat aidé qui est censée enregistrer les débats et qui, depuis le début, montre qu’elle ne comprend rien, ne sait pas écrire une phrase et fait une erreur d’orthographe par mot. Ce serait juste car ces gens se sont déplacés. D’accord mais quelles conséquences ? Grand silence. Lorsqu’il est expliqué que cette prise en compte a uniquement pour but de rendre impossible l’élection et que partout où la solution est essayée, des dispositifs contrariant cet effet pervers ont été mis en place, le silence se fait.

Quelle morale tirée de cette partie du débat ? D’abord l’effondrement de l’enseignement de base. Ces deux jeunes ne savent rien et en particulier ni écrire ni parler. Ils tentent de retarder indéfiniment leur engagement, en matière économique comme en matière politique. Tout en éructant. Des Tanguy, comme on dit maintenant ou des enfants perturbés par la disparition du foyer parental.

Pour le reste, d’une façon générale on ne considère pas que les changements institutionnels soient indispensables. Nous mettons à la discussion trois thèmes qui nous sont chers : interdire d’être élus dans une assemblée qui décide de votre statut et de votre rémunération. Interdire de cumuler deux rémunérations publiques et plus. Retraite statutaire modifiée pour tenir compte du temps effectif passé dans les fonctions administratives, hors détachement. Tout le monde est d’accord. « Cela tombe sous le sens ». Mais cela ne viendra pas dans les conclusions du Grand Débat. On parie ?

Tout le monde se quitte bons amis.

Tourner manège. Nous allons vers la zone action publique, les impôts et l’écologie faisant à nouveau le plein des présents. Nous sommes quatre. L’animatrice liste les « suggestions » faites lors de la session précédente.

Surprise encore. L’essentiel du débat a porté autour d’Internet et de la généralisation forcée des « process » basés sur l’emploi de cette technique. EDF, Orange et les différentes administrations (permis de conduire, carte d'identité, carte grise, passeport, subventions diverses). C’est intolérable. Cela ne marche pas. On perd un temps fou. Il y a des bugs et après on ne peut plus s’en sortir. Internet est dangereux avec des chantages et des vols de données. La couverture 4G est pleine de trous et on ne peut pas utiliser internet partout. L’administration se cache derrière Internet. Les procédures de rendez-vous sont une catastrophe. Et il n’y a pas eu une seule réduction d’effectif dans la fonction publique inamovible. On se fout de nous. Ras le bol de ce pseudo-modernisme. Et cela conduit à plus de dépense parce que les mairies doivent maintenant mettre en place des maisons citoyennes avec des aides et des machines. Et il faut y aller en voiture !

Comme il s’agit d’une petite ville de province la discussion a également inlassablement porté sur les modalités de regroupement des communes qui font perdre leur pouvoir aux maires des petites communes au profit des plus gros bourgs tout en multipliant les postes. Au lieu de consolider en les étendant les structures, il aurait mieux valu continuer avec des mises en commun des actions du genre Sirvom. Chaque besoin aurait fait l’objet d’un organisme communautaire ad hoc (ordures ménagères, transports scolaires, salle de spectacle, patinoire ou piscine, terrains de sport, entretien es jardins…) à chaque fois que des économies auraient été certaines. La complexité du système de subventions est mise en avant. Il y en a trop et personne ne comprend le qui, quand, comment. Peu de gens en bénéficient, « sauf les secrétaires de mairie qui savent tout ». L’étouffement administratif, caché sous la prétention moderniste d’internet, et l’arrosage électoraliste avec trop de mesures sélectives dont les modalités sont incompréhensibles, sont les deux mamelles de la dépense publique locale avec les oukases administratifs dont certains sont totalement ruineux pour les communes. Ce n’est pas en rendant impossible le dialogue direct avec l’administration qu’on rendra les choses plus faciles, ni en cumulant les structures, ni en multipliant les contraintes administratives.

Peu de participants mais beaucoup de bon sens.

Tourner manège. Nous voici dans la zone de discussion Impôts.

Un seul cri : trop c’est trop ! L’État nous ruine. La hausse des impôts a été terrifiante. Surtout pour les classes moyennes. Comme le revenu n’a pas beaucoup augmenté, cela fait mal. En fait il a baissé (le PIB par tête baisse depuis 2008). Non seulement la hausse des impôts, mais aussi les coûts directs et indirects des contraintes administratives, ruinent les plus modestes. Limitation de vitesse, c’est aussi plus d’amendes et plus de frais pour retrouver des points. Changer de voiture et de chaudières, réduire les pertes énergétiques de son appartement ou de sa masure, c’est extravagant car sans rapport avec le revenu disponible.

Du coup, il n’y a pas d’amateur pour plus d’impôts quel qu’en soit le genre. Personne ne demande le retour de l’ISF. Une hausse du Smic ? De combien la souhaitez-vous ? 5 % ! Alors travailler 38 heures et vous aurez votre augmentation. Personne n’a tellement envie de jouer au mécano fiscal. Une voix s’élève : il faut que tout élu, à chacun des étages politiques, proposant ou votant une gratuité soit mis en prison pour 5 ans et inéligible à vie. Car il n’y a pas de gratuité. Simplement du gâchis et de la répression. En fait tout le monde est d’accord que la gratuité est purement démagogique et coûte trop cher. Des suggestions fusent : il faut qu’en cas de remboursement de la sécurité sociale, soit marqué le niveau de la dépense prise en charge, surtout pour les hospitalisations. En fin d’année tout citoyen devrait savoir ce qu’il a payé et ce qu’il a reçu. Un bilan fiscal comme on a le bilan carbone…

Comme tout le monde est bon, on s’interroge sur la TVA zéro sur les biens de première nécessité. Mais voilà, comment la définit-on ? La voiture n’est-elle pas, pour les infirmières qui vont à l’hôpital à 40 km, un engin de première nécessité ? Taxer plus le luxe ? Oui mais nos artisans sont les champions du luxe. Alors non.

Une de fois de plus la majorité des présents fait l’erreur classique : la TVA est payée par le consommateur, les charges patronales par le patron. En fait toutes les deux entrent dans les prix aux consommateurs. L’avantage de la TVA, c’est que l’impôt n’est payé que dès qu’on est sûr d’une recette ; pas les charges patronales qui ne sont pas payées par les concurrents étrangers et qui le sont en France dès la fabrication. Une absurdité, en système ouvert.

Une voix raconte pourquoi il y a deux fois de plus de fonctionnaires en France qu’en Allemagne par citoyen. L’hécatombe de jeunes allemands a conduit à envoyer travailler en usine les survivants. Mais les millions de jeunes français enfermés dans les stalags ont perdu 5 ans et leur employabilité. On en a fait des fonctionnaires. Sourires gênés dans l’assistance. « Maintenant ils sont morts » Cela clôt le débat.

Un autre pousse à l’extension des dégrèvements sur les heures supplémentaires. Et si on dégrevait d’abord les premières heures plutôt que les heures supplémentaires. Pour disposer d’aides publiques il faudrait au minimum fournir ces heures défiscalisées et dégrevées de charges sociales. Là on aiderait l’emploi. Ahurissement silencieux sur toutes les chaises. L’animateur reste sans voix.

Le manège s’arrête. Il n’y aura pas de nouvelle rotation. Il faut regarder sur l’écran les suggestions en matière d’écologie. Que du classique ! On est « pour », mais commençons par les vrais pollueurs (avions, bateaux) et mettons des taxes sur ce qui vient de très loin. Les hypertaxes au prétexte d’écologie, cela suffit. Peu d’accord sur les éoliennes qui devraient être écartées loin sur la mer pour qu’on ne les voit pas. Et encore uniquement si c’est rentable. Si on diminuait les importations chinoises, on réduirait la pollution. Un capitaine de la marine marchande en retraite précise que les efforts faits dans le domaine maritime payent et qu’au KG, le transport maritime ne pollue pratiquement pas, contrairement à l’avion. Le vélo, tout le monde commence à en avoir ras le bol, comme les impôts. Suffit les Cyclofascistes ! Les voies cyclistes protégées sont pour les touristes, un mois par an et coûtent cher aux locaux sans rien leur rapporter. Il faudrait des péages. Bref, l’écologie oui, mais changer radicalement et à grands frais de mode de vie, non !

Fin du Grand débat local. Au troisième tour il ne restait plus qu’une vingtaine de personnes.

Qu’en retenir ?

Convivialité, gentillesse de fond et bonne volonté. Mais « ils ont été trop loin » avec les impôts et les contraintes, contre les seniors et contre les maires. Ce qui reste pour vivre est trop faible au bas de l’échelle. Pour le reste l’ignorance des chiffres qui éclairent les grands enjeux est abyssale. Quand on signale que la dépense publique est égale à la valeur ajoutée des entreprises, c’est l’ahurissement. On ne veut pas entendre parler de la hausse de l’âge de départ à la retraite ni des trente-cinq heures. « Après tout ici cela ne va trop mal ! »

Tout le monde a constaté l’absence de gilets jaunes ou de jeunes voire de travailleurs-travailleuses. Pas un immigré. Mais ici il n’y en a pas. À part quelques Normands…

« Tout ce blabla cela ne sert à rien », entend-on, alors que tout le monde rejoint sa voiture. On veut plus de croissance, moins d’emmerdements administratifs, des services publics qui marchent et des impôts qui baissent. Ce sont les élites qui doivent être efficaces et obtenir des résultats, pas nous qui n’avons rien entre les mains pour savoir, comprendre et décider. La Crise, ce n’est pas nous.

Que remontera-t-il de ce débat qui pourrait être pris en compte dans une compilation ? Rien. Rien, en tout cas, qu’on ne savait déjà. Il n’y aura pas que l’intelligence qui sera artificielle dans le dépouillement des cahiers de doléances. « L’arbre de la connaissance [qui ressortira du dépouillement] veut saisir toute la subtilité de la pensée des Français » dit la société chargée du travail. Ceux qui ont lu Escarpit se souviendront du Litteratron, cette machine à analyser les pensées des électeurs et qui avaient accouché de phrases types sympathiques : « Plus cela change plus c’est la même chose. Si on fraudait moins il n’y aurait pas de déficit. C’est toujours les mêmes qui paient. Etc. »

Comme le dit Le Goff, « la politique n’est pas seulement affaire de bonnes intentions et de débat perpétuel ». « La crise ne provient pas du manque de débats mais de l’impuissance des politiques ». Le risque est la dissolution de ce qui reste dans une « démocratie de l’informe ».

Difficile, en sortant de ce genre de réunion, de lui donner tort.

L'affligeant spectacle médiatique de certains économistes universitaires français

Pour un grand nombre de Français, les économistes sont une sous-catégorie de clowns blancs qui ne font pas rire, de guignols pleins de morgue alors qu’ils véhiculent un faux savoir, d’abusifs qui passent leur temps à se chamailler, d’incapables qui au nom d’une fausse science ont entraîné le pays dans la déréliction. « L’économisme » est une tare et les économistes des pelés et des galeux qu’il faut reléguer dans les poubelles de l’histoire.

La situation est presque normale puisque depuis 50 ans déjà le monde a basculé dans la baisse continuelle de la croissance, dans la hausse de la dette et, dans le cas français, dans le délire de la dépense publique et des impôts. Le titre de champion du monde des prélèvements finalement n’emplit de joie exubérante ni les stipendiés ni les pressurisés. Pendant dix ans le PIB par tête a baissé dans une France qui a perdu l’essentiel de sa souveraineté, à l’extérieur en la transmettant à la Commission de bruxelles, à l’intérieur en cédant tous les pouvoirs du peuple à une camarilla d’Énarques prédateurs.

On s’attendrait à voir les économistes professionnels, le plus souvent stipendiés par l’État et ses dépendances nationales et internationales, et notamment les économistes universitaires, s’attaquer le plus savamment et le plus honnêtement possible à ces graves problèmes. Pas du tout. Ils campent dans des camps idéologiques qui s’affrontent de façon généralement grotesque et loin des réalités. Ou alors ils servent leur maître, l’État, dans l’attente des postes et des honneurs qu’ils espèrent.

Les médias se croient obligés d’ouvrir leurs colonnes ou leurs tribunes à ces perroquets débiles qui assoient leur notoriété en répétant des mantras.

Prenons deux professeurs qui prennent bien soin d’annoncer qu’ils sont « émérites » ou « honoraires », et qu’ils ont été rattachés à des universités françaises ou des instituts qu’ils pensent de renom. Oublions leur nom qui n’a pas d'importance dans cette réflexion. Des économistes officiels de cet acabit, on en trouve des dizaines, presque tous sur le même format. Honneur et Mérite ne sont malheureusement pas au rendez-vous.

L’un se croit intelligent de livrer un article, consternant de banalité et de soumission, qui affirme : « les dépenses publiques sont une richesse pas une charge pour l’économie ».

On sait que la France dépense l’équivalent de la valeur ajoutée de ses entreprises industrielles et commerciales : environ 1 300 milliards d’euros en 2018. Cette réalité n’est pas une chance mais un terrible défi pour la nation, qu’il s’agisse de ses entreprises, ou de ses assujettis fiscaux. On sait qu’une partie importante des charges est portée par les entreprises qui, confrontées à un marché ouvert, ne peuvent plus être suffisamment compétitives. Les déficits extérieurs témoignent de ce manque de compétitivité. Ils se sont encore aggravés en 2018. Les Français accablés de charges et d’impôts soit fuient, soit cessent d’investir (à quoi bon, si tout est repris ?). N’oublions pas que sous Hollande, près de 10 000 Français ont payé plus de 100 % d’impôts. La dette française est maintenant à 100 % du PIB. La dette globale est à 400 %. À Paris la fonctionnaire espagnole, femme d’énarque, qui dirige la mairie pousse l’endettement vers les 9 milliards d’Euros après que les impôts ont été quasiment quadruplés depuis l’arrivée des socialistes-verts-rouges et arc-en-ciel. Un adjoint du maire précise qu’il y a encore de la marge pour les impôts. Allons-y gaiement !

Dans ces conditions, le vrai devoir des économistes est de tenter de comprendre comment on peut se sortir de ce piège. Pour notre auteur ce n’est pas un piège mais un bonheur incoercible. Toutes les esquives convenues pour ne pas traiter du fond s'accumulent dans l’article. La dépense d'état finance l’offre « non-marchande » qui est un bienfait en soi et n’a donc pas à faire l’objet d’une approche comptable. Elle n’est pas marchande donc elle n’a pas de prix. On peut foncer. Elle paie aussi les transferts sociaux, par nature bénéfique, et, dans ce domaine, on ne fait jamais trop. Gavés de produits non marchands et d’allocations, les Français ne peuvent être qu’épanouis et heureux. Qu’ils ne le comprennent pas est incroyable et il faut leur faire comprendre de force leur bonheur. Les « théoriciens libéraux », une sous-race honteuse de la classe des tenants de « l’économisme », voient dans l’importance des prélèvements et de la dette une cause du chômage de masse français. Mon Dieu, quels abrutis ! Ces taux extravagants n’ont pas d’importance. Ils signalent simplement que la France, heureusement, a socialisé plus que les autres des tas de dépenses. Et c’est bien, très bien, la socialisation massive. Cela permet de contenir les inégalités et la pauvreté. Enfin en principe. Car avec l’affaire des Gilets jaunes, les faits et les principaux concernés n’ont pas l’air de s’accorder avec ce constat socialo-bisounours. L’enfer s’annonce pour ceux qui ne voudraient pas le comprendre. Le secteur public a besoin d’être bien payé pour être efficace (et j’en fais partie dit l’auteur qui ne semble juger sa contribution qu’à l'aune de son salaire public). Comme si l’énorme extension des emplois publics (deux fois plus par tête qu’en Allemagne) n’avait pas été déjà prolétarisé (voir le cas de l’enseignement, de la justice ou de la police). Comme si l’enseignement supérieur public n’était pas une vaste poubelle en même temps qu’un puits sans fond. Si on réduit le moins du monde les allocations il en résultera une « explosion » des inégalités. Comme si le chômage de masse n’était pas déjà une explosion des inégalités. La solution : transférer sur l’impôt progressif la TVA, la CSG etc. Les classes supérieures aisées, comme on dit maintenant, doivent tout payer. Et la dette. Aucune importance la dette. Il ne faut pas accélérer le remboursement. Comme si l’éminent professeur n’avait pas remarqué qu’on se contente de refinancer la même dette perpétuellement depuis au moins 50 ans tout en l’aggravant et sans jamais rien rembourser. Bien sûr il faudrait faire des économies (dont on ne précise rien) mais pour accélérer la transition écologique. On l’attendait celle-là.

Comment commettre un article si décalé des réalités ? Au lieu de faire face aux difficultés qui s’accumulent et que tout le monde voit, il suffit d’aller encore plus loin dans la transition fiscale de dimension digne du communisme, ce paradis où toute la production était non marchande et « l’égalité réelle » garantie, comme on l’a vu après la chute du socialisme réalisé. Il fallait au moins être émérite pour écrire de telles fadaises. Comment éviter que le mépris n’entoure la profession d’économiste, si c’est pour entendre ce genre de léchecuteries pour énarque socialiste (pléonasme fiscal) en difficulté devant la rébellion populaire.

L’endettement n’est pas un problème : nous le verrons quand les taux remonteront. Actuellement ils sont négatifs !

La surfiscalisation n’est pas un problème et il suffit d’aggraver les prélèvements sur les riches ? La fuite des victimes s’aggravera interdisant tout investissement privé en France, déjà quasiment effondré.

Comment fait-on vivre bien une énorme partie de la population sur des transferts si le nombre de gens productifs diminue ? Heu ! heu !

Nous ne sommes déjà plus compétitifs. On le sera encore moins. Mais ce n’est pas grave.

Face aux « logiques comptables » (il y avait longtemps qu’on n’en avait pas entendu parler), nécessairement « à court terme », il faudra « réhabiliter cette idée pourtant simple selon laquelle les dépenses publiques sont une richesse économique et non un coût ». C’est sûr : dans le pays numéro un dans le monde pour la dépense publique, il faut certainement la réhabiliter ! Urgence absolue ! Encore, encore, encore ! Vive l’impôt, Vive l’impôt, vive l’impôt. Vive la dette ! Vive la dette, Vive la dette ! Mort aux riches et aux théoriciens libéraux qui nous ont fait tant de mal !

Le discours serait exactement le même avec 25 % de taux de prélèvements ou 95 %, ou même 150 %. On a vu en Grèce, qui a financé par la dette généreusement octroyée la création de postes de fonctionnaires et la production épatante de « biens collectifs », les résultats mirifiques de cette création magique. 50 Milliards de PIB en 1981 ; 365 milliards de dettes en 2019.  On pourrait aussi demander aux ex-habitants des pays soviétisés ce qu’ils pensent des merveilleux biens collectifs prodigués avec tant de profusions pendant 75 ans ! Surtout aux paysans.

La question n’est évidemment pas de savoir si par la dépense publique peut être utile. Mais de déterminer à quel niveau on doit la fixer, avec quel contenu et quel type de financement. Quand les dépenses publiques sont égales à la valeur ajoutée des entreprises industrielles et commerciales, que la dette publique représente deux fois cette valeur ajoutée et la dette totale huit fois, on peut se poser une seconde et réfléchir.

Pas quand on est un professeur agrégé émérite. On pourrait utilement fermer les universités qui ont conduit à la promotion de personnel aussi désastreux. Elles produisent des « biens non-marchands » frelatés.

S’il n’y avait qu’un seul exemplaire de ce genre d’économistes sous-marxistes débilitants, éperdus de répéter inlassablement les mantras de son milieu ! Quasiment le même jour (19 février et 21 février), le Temps, un ancien journal suisse de qualité, qui sombre depuis sa dernière réorganisation (les bons sont partis ou ont été licenciés) publie un autre article tout aussi convenu, en associant « gilets jaunes » et « dogme néolibéral ».

S’y exprime un vrai dogme, socialiste celui-là, calibré et répétitif, comme dans l’article que nous venons de commenter. Le moulin à prières bien huilées, à cent lieues des réalités, ne se lasse pas de dévider ses lamentations.

Lisons les propos de ce « Professeur honoraire et directeur de l’EHESS » (Ecole des hautes études socialistes sectaires).

Ce que cette crème de l’intelligence conteste, c’est la phrase du Président Macron qui dans sa lettre aux Français a osé écrire : « L’impôt, quand il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient s’investir utilement dans les entreprises ». « On aura reconnu l’énoncé de l’un des dogmes [ ] animé par le néolibéralisme ». Il faut bien être directeur de l’EHESS pour voir le diable habillé en néolibéral et pas seulement en Prada. Rien que cette phrase nous annonce toute la suite. Pas besoin de lire. Comme précédemment la litanie va se développer sans aucune originalité. La disqualification est totale. Beurk, Macron est un néolibéral !

« Le CICE n’a créé que moins de 100 000 emplois ». « Les inégalités n’ont fait que progresser ». Lesquelles à part celles liées au chômage qui lui a baissé ? On ne précise pas. Pas besoin. C’est un verset de la Bible socialiste. La preuve n’est pas nécessaire. Seulement la foi militante aigrie des catéchumènes.

On a pratiqué « la dévalorisation du principe de l’impôt », en devenant les champions du monde des prélèvements ! On retrouve la brillante intelligence et le sens de la réalité de notre précédent professeur émérite. Ce Monsieur Macron est certainement un véritable salaud au sens sartrien du terme : il s’attaque lâchement aux merveilleux « services publics » et aux précaires. Tous les services publics français sont à la ramasse depuis Mitterrand et la précarité n’a cessé de croître depuis le programme commun de gouvernement, mais on ne va pas s’abaisser à comprendre pourquoi. Toute personne qui ose dire qu’il faut repenser la manière dont sont gérés les services publics et remettre quelque forme que ce soit des transferts sociaux est un ignoble individu. Cela ne se discute pas. Un grand Beurk remplace toute discussion, tout débat. Alors que les solutions sont si faciles : les 56 milliards de profits du CAC représentent une proportion massive du déficit de 79 milliards. Qu’on pique tout et ce sera formidable. Ce n’est pas dit comme cela mais fortement suggéré. Les déficits, la dette, tout cela ce sont des faux problèmes. On retrouve une fois encore notre précédent professeur émérite. L’originalité est dans ce reproche fait au président français : les sans-papiers n’auront pas accès aux RIC ce referendum d'initiative populaire tellement indispensable. Pour le coup ça c'est bien vrai : tout entrant illégal a bien le droit de voter, non ? Là, on voit qu’on tient un grand penseur. La conclusion s’impose : « pouvait-on attendre davantage du jeune associé gérant dans la banque d’affaires Rothschild » ! Un peu d’antisémitisme pour finir c’est tout ce qu’il faut. Et il n’a même pas un gros nez et la lippe tombante, ce Macron et ne fume pas un gros cigare. Quelle tromperie honteuse !

Nous avons tiré ces extraits, avec gants et pincettes, tant ils sont consternants. Vous avez le droit d’écrire dans la PQN franco-suisse n’importe quoi si vous cautionnez un clan. La prétention de certains journalistes à ne voir que dans les « réseaux sociaux » un déferlement de pourriture et de propos débiles et injurieux, est un plaidoyer pro domo. Depuis des lustres on lit de pareilles sottises tous les jours dans la presse qui se dit exemplaire et « sérieuse ». On voit également le caractère lamentable de l’économie universitaire française, pratiquement totalement dominée par des partisans débiles. Ils sont inutiles à la science économique. L’explication des vrais problèmes du monde, de l’Europe et de la France est totalement absente, remplacée par un prêchi-prêcha marxiste effronté et sans limite, qu’on retrouve perpétuellement par exemple sur les chaînes de la TNT.

Si Macron avait un minimum de cran, il supprimerait l’EHESS, à titre prophylactique, et demanderait à son directeur de gagner sa vie en travaillant humblement et jusqu’à son dernier souffle, à vider les latrines publiques, comme on faisait dans la Chine de Mao, pour réduire l’hubris des communistes trop arrogants. Voilà une fourniture de « bien collectif » indiscutable. Mao, c’était bien, non ? Demandez à Sollers !

Disons-le clairement : on n’a pas besoin d’un clergé subventionné de ce type dans l'éducation nationale supérieure française.

La responsabilité des économistes universitaires n’est pas de rentrer dans des coteries idéologiques mais de s’attaquer le plus objectivement possible à l’explication des difficultés économiques. C’est difficile. C’est incertain. On peut se tromper. Cela demande de la ténacité, des qualités dont le courage. Réciter des mantras marxisants est un exercice qui doit se faire en dehors de toute subvention ou rémunération publique. Les honneurs accordés à ces deux idéologues donnent la mesure de l’effondrement de l’enseignement et de la recherche économique en France.

Pour ne pas accabler le lecteur on ne commentera pas l’article du principal conseiller économique d’E. Macron, sur une page entière dans un titre éminent de la PQN française. « Vive l’impôt ; Vive la dette ; Vive la dépense publique ; Mort aux riches ; sus au CAC ; taxons lourdement les successions » ! C’est le même qui avait proposé d’intégrer dans le revenu soumis à l’IR la valeur locative des appartements occupés par leur propriétaire.  

Voilà où on en est arrivé en France. Voilà aussi pourquoi nos économistes universitaires sont devenus collectivement la risée du monde.

L’opportune confession d’un haut fonctionnaire macroniste

«Les Gilets Jaunes protestent parce que leur revenu disponible est devenu minime et que la violence réglementaire a entamé durement ce qui reste.  Il faut comprendre que pour l’Etat français, c’est-à-dire pour nous, hauts fonctionnaires, la définition du revenu disponible est simple : tout revenu est une « dépense fiscale », c’est-à-dire une niche concédée à ceux qui créent de la valeur ajoutée pour la société. Selon notre doxa, ils ne le font que  « grâce à la société » et ils n’ont rien à dire. La négation de l’individu, chez nous, est totale. Un assujetti n’est pas l’enfant de ses parents et de ses œuvres mais un produit de la société qui doit se fondre dans la masse dès que l'intérêt de la société l’exige. Tout patrimoine et tout revenu sont des concessions.

Il s’agit d’un totalitarisme, avouons le, puisque nous voyons le citoyen comme totalement sous domination. La violence n’est pas révolutionnaire mais civile, basée d’abord sur la fiscalité et justifiée par un alibi égalitariste. « Tu n’es rien sans l’Etat à qui tu dois tout et qui ne te doit rien. Ton revenu est n’est pas le droit du créateur de valeur mais une redistribution selon les critères de l’Etat et des hauts fonctionnaires qui prétendent le régenter. Comme groupe, nous les Hauts Fonctionnaires, nous pensons que nous avons le droit d’en faire ce que nous voulons. Pour flatter notre égo, nous disons même parfois : le devoir».

Nous avons réussi à faire que la dépense publique soit  à peu près égale à 100% de la valeur ajoutée produite par les entreprises du secteur marchand industriel et commercial. Bientôt, grâce à Internet nous tiendrons la totalité du comportement des citoyens.

L’impôt des « riches » est donc, pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas fuir, entre 80 et 120% de leur revenu brut.  Ceux qui fuient cette merveille sont des « salauds », au sens de Bercy ! « On les aura » !

Mais tout de même, il faut faire attention. Car qui va payer nos rémunérations phénoménales et imméritées ?  C’est que nous, hauts fonctionnaires influents, nous avons réussi, sans aucune création de richesses, à capter entre 400 à 800.000 Euros par an de rémunérations. Elles sont nettes puisque le plus souvent nous avons trouvé un poste qui assure les frais de la vie courante. Nous cumulons tout sans vergogne avec des systèmes différents de ceux du vulgaire.  En pouvoir d’achat, nous arrivons même à obtenir des trains de vie correspondant à un revenu privé avant impôts de 4 à 5 millions d’euros. Epouser une « haute fonctionnaire » que l’on a placée, grâce à la parité, dans la politique et les entreprises sous dépendance d’Etat est la solution la plus simple pour s'enrichir vite. L’Enarchie aime les couples d’Enarques !  

Mais il ne faudrait tout de même pas tuer le veau d’or.

Merci Emmanuel, d’avoir réussi le magnifique pronunciamiento qu’a été l’élection présidentielle. On n’allait pas laisser un butor, tenté absivement d’être aussi riche que les meilleurs d’entre nous, mettre à bas l’Enarchie Compassionnelle, cette dictature nécessaire qui s’appuie sur le Trésor, les banques aux ordres, et la presse dans l’attente de nos subventions. La crise de 2008 a merveilleusement favorisé nos plans. Voici le citoyen littéralement ratiboisé par le fisc et taxé à mort par les banques. Il est asphyxié par les sottises déversées à gros bouillon par les chaînes de la TNT, selon nos désirs. La totale. Oui, il s’agit bien d’un totalitarisme.

Tout allait bien. Nous avions trompé le petit peuple avec des promesses de transfert fiscal, pendant qu’on esquivait les débats en les déviant vers la lutte contre le retour de « Herr Hitler et des pensées nauséabondes ».  C’est que nous, les Hauts Fonctionnaires, on est fortiche : on sait jouer au bonneteau fiscal. Vous voulez du pouvoir d'achat : en voilà ! On va le prendre à d’autres, c’est tout.

Notre problème, à nous qui sommes tentés par le pouvoir absolu et les grandes rémunérations injustifiées, ce sont les deux bouts de la chaîne. Il faut que ces c… d’entrepreneurs croient qu’ils vont pouvoir faire quelque chose et créent de quoi payer nos rentes. Il faut que le bas peuple ne se révolte pas.  Pour cela, on lui a collé Cyril Hanouna et des redistributions massives. Du pain et des jeux, c’est une formule un peu ancienne, mais elle a du bon.

Alors Emmanuel et Edouard, nos deux proconsuls du moment, sous le regard énamouré de Jospin, mis à la tête du Conseil Constitutionnel où il cumule toutes les retraites possibles et les grasses rémunérations du poste, et de Juppé, maire de Bordeaux où il cumule toutes les retraites possibles avec les gras avantages du poste, ont cru que c’était arrivé. Le royaume de l’Enarchie Compassionnelle Millénaire était en marche. Ah, ce Jospin, qui dans les années 60 crachait sur le bourgeois honni et qui finit sur la rive gauche de Paris à 25.000 euros le m2,  avec un appartement rue du Regard,  et une villa sur l’île de Ré ! Otes-toi de là que je m’y mette ! Grand slogan trotskiste de toutes les générations !  Et ce Juppé qui n’a jamais craché sur les petits à côté de la République et qui a été condamné pour cela mais qui n’en a jamais fini de cracher sur le bourgeois franchouillard de base, le « beauf » comme on aime à dire entre nous, avant de finir à la tête de la ville la plus bourgeoise de l’hexagone !

Emmanuel et Edouard, ils pouvaient être contents. Après une année de réformettes tranquilles et sans aucune importance réelle, ils pouvaient reprendre les affaires comme avant. En route, le rouleau compresseur à « emmerder les Français » ! Bonjour les « plans vélos », les « plans construction », les plans… Enfin, des plans quoi, dans tous les domaines avec des contraintes délirantes pour les malheureux assujettis, d’accord, mais nous, on s’en fout.  Avec des impôts et des taxes.  La violence administrative n’est jamais dénoncée.  Mais à force de céder à tous les groupes de pression qui exigent de « vraies solutions » avec de « vrais » moyens, c'est-à-dire des impôts colossaux en PLUS, on a créé un système ahurissant de contraintes administratives et fiscales.  

Au fond, la violence administrative, on aime ça. Cela fait sentir notre pouvoir. Les libertés ont été tuées ou marginalisées. La liberté n’est pas notre truc, du moment qu’on conserve la nôtre.

En revanche, l’entreprise privée, nous n’aimons pas, sauf quand elle nous fait des ponts d’or pour avoir du poids auprès des hauts-fonctionnaires tyranneaux. Tyranniser, tyranniser, il en restera toujours quelques beaux postes « d’influenceurs » et de « facilitateurs », mots doux pour celui un peu moins flatteur de « racketteur »,  avec belles rémunérations et une retraite qui s’ajoutera à notre retraite statutaire.    

Pas une mesure en faveur de la productivité. Alors évidemment les déficits extérieurs ont fâcheusement dérivé. On y arrive, aux 100 milliards d’euros de déficits annuels dans nos échanges et à 100% de dettes par rapport au PIB. La dépense publique ? Elle s’est accrue, bien sûr, puisqu’on n’a réduit aucune dépense. Et qu’il a bien fallu charger la barque pour répondre aux clientèles administratives (le social, la justice, l'armée, la police, l’enseignement, la culture, tout, quoi !).

Les mille administrations ont sorti leurs vieux dossiers et la valse des dépenses et des contraintes a repris de plus belle.  Des lois bavardes et kilométriques les ont mis en musique. Et tournez manèges !

Le problème avec les hauts fonctionnaires hégémoniques et dictatoriaux, c’est qu’ils ont la vue basse.  Je le sais. J’en suis.

Ils n’ont pas compris ce qu’est réellement le revenu disponible. Ce n’est pas la rémunération brute. Ce n’est pas non plus ce qui reste après avoir enlevé les impôts et les taxes. C’est le moignon d’argent qui reste après avoir payé aussi les dépenses incompressibles, qui sont souvent des dépenses impulsées par l’Etat et ses réglementations.  Les frais de logement et de transports forment l’essentiel de ces dépenses. Bien sûr on peut les compresser, mais en changeant de vie, ce qui n’est jamais facile surtout si le train de vie  roule vers le bas.  Ces dépenses ruinent votre vie si elles deviennent top lourdes aussi sûrement que les impôts.

Nos administrations ont toujours refusé de voir cette évidence et elles ont chargé la barque sans vergogne.

L’automobile a été lourdement taxée. L’essence a été matraquée. Les points enlevés sont une menace quotidienne et imposent des frais énormes pour les petits revenus net net. Il faut repasser son permis ou aller regagner des points dans des séances nullissimes et inutiles qui nourrissent quelques parasites. Le contrôle technique devient hors de prix. Le coût d’une carte grise est extravagant (jusqu’à 11.000 Euros, le prix d’une voiture). Et voilà que ce Monsieur Philippe décide autoritairement et sans concertation, en vertu de sa haute conscience de lui-même, de réduire de 11% la vitesse sur route. Il sait que cela va augmenter de 40 à 50% les amendes automatiques, supprimer quelques dizaines de milliers de permis, emmerder des millions d'utilisateurs obligés. Qu’à cela ne tienne !

Et comme ce Monsieur Philippe a une âme écolo, et qu’il faut bien compenser le départ en vacances de longue durée de M. Hulot, il décide de frapper d’obsolescence programmée et les véhicules et les chaudières. Voici des millions de Français confrontés à des budgets de 10 à 20.000 euros à dépenser à très court terme.

Et comme ce Monsieur Philippe a une âme sérieuse et européiste, il décide d’un trait de plume de faire baisser les retraites en jouant avec l’inflation chaque année (2.2 à 2.4 % en 2018 selon les chiffres provisoires), inflation que la BCE s’efforce de faire remonter par des injections de monnaies démentielles depuis 2011.

Le programme démagogique du candidat Macron avait ciblé les retraités et les propriétaires. A eux l’augmentation absurde de la CSG et le maintien de l’IFI dans des conditions pires que l’ancien ISF. Le revenu disponible des retraités a rétréci comme une peau de chagrin. On avait promis à une partie d’entre eux de leur faire grâce de la taxe d’habitation. Mais la promesse avait été saucissonnée dans le temps. Alors bonjour la baisse radicale du revenu disponible. Et la colère des maires.

Dans l’euphorie du triomphe de l’Enarchie Compassionnelle, baignée d’écologisme intéressé, nos deux compères ont même été plus loin. Ils ont affirmé, la main sur le cœur : ce n’est qu’un début. Continuons le combat écolo ! Ces taxes, nous allons les augmenter indéfiniment et très fort. Qui c’est-y qui va sauver le monde sinon l’Enarque français ! Hein !

Et nous eûmes les Gilets Jaunes. Ils avaient fait leur calcul de revenu disponible. La coupe était sèche et menaçait de s’aggraver constamment.  "Le patrimoine était devenu si étique, si souffreteux, si chétif, si diaphane qu'on voyait la misère au travers (Eugène Sue - Atar-Gull 1831). La litanie des jaunes samedis commença.

Emmanuel annonça : il faut qu’on cause. Alors il cause. De tout et de rien, avec qui veut bien. Après avoir suspendu les mesures de taxation à prétention écolo. Une vraie diarrhée verbale.

Les Gilets jaunes disent : « aboule le fric et plus vite que ça. Y a qu’à le prendre aux riches ! Sinon casses toi pauvre c… et les jaunes samedi deviendront une institution nationale comme le Tour de France, mais à périodicité hebdomadaire ».   Les chaines d’info (?!) continue se frottent les babines. Suivre un numéro de cirque de Macron pendant sept heures ou un cortège étique de gilets jaunes pendant la même durée, ce n’est pas cher et cela rapporte gros.  La téléréalité, il n’y a que cela de vrai.

La panique conduit les Hauts Fonctionnaires à envisager de donner des satisfactions aux révoltés. On ne peut rien leur donner de plus que les 10 milliards déjà distribués. Alors on va leur servir de la haine en boite. On va augmenter les impôts des riches ! Ah ça que l’idée, elle est nouvelle et quelle est bonne ! Hollande sort de ce corps on t’a reconnu.

Les Français aisés sont comme les autres Français. Ils ont été étrillés par la crise de 2008 et ont perdu beaucoup. Tous les retraités un peu fortunés (c’est-à-dire ayant un appartement à Paris et une maison de campagne), savent bien qu’ils ont dû taper dans les réserves pendant dix ans pour payer les impôts démentiels qu’on leur a mis à charge. Leur revenu disponible a suivi celui des autres. Il a fondu vertigineusement. 100% de hausses d’impôt à Paris depuis Delanoë. Des lois démentes leur imposant des opérations hyper coûteuses dans leurs logements. Les contraintes continuelles dans tous les domaines. La perte constante de libertés. Les vols.  On masque cette réalité dominante par un discours abject selon lequel les « triomphateurs de la mondialisation » se seraient « gorgés de fric » de façon indécente et refuseraient désormais les solidarités les plus élémentaires.   Il y a certes, heureusement, quelques milliers de Français qui ont gagné beaucoup d’argent, en général pour avoir réussi à s’intégrer dans des entreprises mondialisées. S’ils ne sont pas partis de France, ils ont payé beaucoup d’impôts.  Et pratiquement tous peuvent partir dès demain sans grand dommage. Vouloir saquer ces quelques milliers de gens est sans intérêt. Ratatiner à nouveau les 10 millions de foyers aisés (pour un haut fonctionnaire on est aisé à partir de 2000 euros par mois) ne mènera à rien.

La haute fonction publique croit, comme la royauté sous l’ancien régime, qu’elle pourra survivre en jouant le haut de panier et les classes populaires les uns contre les autres. En Urss et en Chine, on a très bien compris que le régime socialiste ruinant le pays, les seules satisfactions qu’on pouvait donner au peuple, pour le calmer, était de mettre en prison voire de fusiller quelques abusifs.  Xi Jin Pin connaît le truc parfaitement. Il fonctionne tous les jours sur ce mode délicieux. Hollande avait cru qu’il suffirait d'injurier quelques riches pour calmer les masses. Grosse erreur !

Alors tous les ralliés « ni de gauche ni de droite » de LREM  font leur Xi Jin Pin de pacotille. Sortir de la crise des Gilets Jaunes, c’est si simple : on va taxer les riches, car les « cadeaux » qu’on leur a faits étaient conditionnels. La condition c’est que nous soyons réélus. Leur argent est notre argent. Il suffit de prélever un peu plus à la source : il leur restera ce que nous voulons bien. Et nous voulons bien prendre le maximum, mais il faut qu’ils rentrent à la niche, sans les niches».

L’ennui, c’est que ce qui reste du revenu net, net, net (après avoir enlevé les impôts, les charges, et les conséquences des milles mesures de contraintes prises à l’encontre de tout ce qui bouge et de tous ceux qui font), ce n’est presque rien.

L’Enarchie Compassionnelle veut se sauver par des mesures « symboliques » qui achèveront le pays.

Pendant ce temps-là, aucun des graves dangers extérieurs qui contribuent à affaiblir l’économie française n’est discuté.

La France a disparu comme entité identifiable et respectable, dissoute de l’intérieur et de l’extérieur. Même un médiocre absolu comme l’italien Di Maio, une sorte de Benalla trouvé dans une poubelle de la banlieue napolitaine, croit pouvoir l’écraser comme une crotte de pigeon sur la place Saint Marc.

Alors, je l’avoue, j’ai honte ».

Pcc  A. K.

Trois Vœux dans l’esprit du temps

Laurent Wauquiez

Françaises, Français,

Je suis conscient de mes devoirs vis-à-vis du mouvement qui m’a élu à sa tête, dans un moment de tristesse et de déroute. Je suis  soucieux des exceptionnelles  difficultés qui accablent le pays.

Elles viennent largement de la gestion inepte du pays par une équipe présidentielle qui a sombré dans un méli-mélo d’étatisme tatillon, de folie fiscale et réglementaire et d’opérations de communication perverses. Le résultat est contraire aux libertés et ruineux. Les défaillances répétées de comportement de celui qui est à sa tête,  humiliant et compromettant la première figure de la République avec la lie de la société, a tout aggravé. 

Je vois bien les risques nouveaux que font courir l’éclatement de l’Union européenne en clans,  comme le montre la dissidence des pays de l’accord de Visegrad et les troubles électoraux qui accablent tant de nos voisins. Je constate avec colère  que les instances européennes persistent dans une politique européiste autiste et indifférente à l’opinion des peuples et se félicitent des échecs mêmes dont témoignent la gestion de la zone euro, vouée aux déséquilibres internes et externes massifs, et à une stagnation  mortifère quasiment structurelle, en dépit d’une émission monétaire déraisonnable et d’une inondation de dettes.  Je prends acte avec consternation des dérives d’un pouvoir américain qui, après avoir détruit la prospérité d’après guerre en laissant flotter le dollar et en créant une situation économique internationale constamment plus mauvaise,  prétend désormais trouver son salut en attaquant ses alliés. Je vois même se dessiner à nouveau le visage hideux d’une nouvelle crise économique et financière,  entièrement liée aux désordres d’un système monétaire international délétère.

Est-ce que mon profil politique personnel est le meilleur, alors que s’amoncellent les difficultés et que l’impatience de la rue et le rejet des élites politiques viennent  saper les fondements de la République ?  Je suis assez lucide pour répondre non à cette question et jamais l’idée m’est venue que mon ascension politique pouvait se faire sur l’abaissement du pays, comme un vulgaire Mitterrand.  Le temps n’est pas non plus à l’ambition de quelque Enarque en mal de reconnaissance politique.  Tous, nous voyons bien, avec le désastre où nous a conduit le dernier  et l’avant dernier présidents énarques, que ce n’est pas la voie que recherche le pays.

Après avis des instances du parti que je dirige, j’ai pris la décision de démissionner de  mes fonctions de Président des Républicains.  J’assumerai, à la tête de la région qui m’a élu, les responsabilités cruciales de cette fonction.

J’ai demandé à Monsieur le président du Sénat, Gérard Larcher, de bien vouloir présenter sa candidature au poste de Président des Républicains. Second personnage de l’Etat, il saura, en cas de démission probable car souhaitée par les Français de l’inconsistant  et décrié Président de la République actuel, prendre toutes les mesures nécessaires à la sauvegarde de la République.

Il a bien voulu accepter ces très lourdes responsabilités. Je vous demande, Françaises et Français, et vous tous  mes amis Républicains,  de vous rassembler derrière lui pour affronter les dangers immédiats et graves qui menacent la République.

Vive la République, vive la France.

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Emmanuel Macron

Françaises, Français, l’heure est grave.

Il n’y a pas de carrière politique qui vaille, si elle doit compromettre le destin national.

La politique que j’ai présentée au pays n’a pas été comprise. Je le déplore même si j’admets mon entière responsabilité dans cet échec. Je prends acte que je ne dispose plus de l’appui du pays pour faire face aux graves menaces intérieures et extérieures qui s’accumulent.  

Je présente, en même temps que mes vœux sincères pour la nouvelle année à chacun d’entre vous, ma démission du Président de la République Française. Cette décision prendra effet  ce soir même à 20h30.

Vive la république.  Vive la France.  

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Gérard  Larcher

Françaises, Français

L’année 2018 s’achève sur  la démission de Monsieur Emmanuel Macron, qui, à cette heure, n’est plus président de la République.  Responsable de par les pouvoirs constitutionnels  qui me sont concédés, de l’intérim de la Présidence de la République, j’ai pris dès la première seconde mes fonctions.

J’ai demandé au gouvernement d’assurer les affaires courantes.  De nouvelles élections présidentielles et législatives auront lieu dans les délais légaux.

Je suis conscient du trouble et des divisions dans lesquels se trouve le pays. J’appelle toutes et tous à la réserve et à la responsabilité. Le temps n’est plus aux manifestations ni aux troubles.

J’ai engagé le processus qui doit conduire la France à s’unir à nouveau  et à faire front aux difficultés qui l’assaillent. J’ai reçu les plus hautes autorités civiles et militaires. Elles m’ont assuré de leur totale loyauté  à la République. Elles sont prêtes à faire face à toute menace et à tout désordre. La France surmontera cette difficulté.

Mon parti, les Républicains, m’a demandé de les conduire à la prochaine élection présidentielle. Je le ferai en m’efforçant de rassembler le maximum de Français de bonne volonté, loin des surenchères et des activismes dévoyés.  La France a besoin de réfléchir à son destin dans la paix et la sérénité. 

Tout ce qui a fait le socle de la politique française est aujourd’hui menacé.  La population française de souche se rétracte, au point que certains peuvent craindre de devenir minoritaires dans leurs pays à brève échéance. La prospérité française a été compromise par un étatisme excessif et un socialisme fiscal débridé. Les Français qui devraient attendre tout d’eux-mêmes, de leur dynamisme, de leurs capacités, en sont venir à croire qu’ils vivraient mieux en prenant aux autres ce qu’ils sont devenus incapables de produire.  Jouer sur cette illusion à conduit le président précédent à la démission et son prédécesseur à un retrait honteux du jeu politique. L’Union Européenne est en crise, du fait des dysfonctionnements de la zone euro et des graves divisions que son extension sans prudence et sans limite ont produite.  Le temps n’est plus de crier, Europe, Europe, Europe, comme un cabri, alors que les instances européennes suivent leur propre cours sans se soucier de l’intérêt des nations et des peuples au service desquels elles devraient être.  L’Alliance atlantique est fortement dégradée par le comportement inadmissible du président américain. Les relations commerciales et financières internationales sont troublées par le système inepte qui régit ses monnaies et le non respect de règles fondamentales inscrites dans tous les traités, comme celle de ne pas laisser s’accumuler des excédents monstrueux et des déficits structurels inconsidérés.  Le monde musulman est travaillé par des tensions internes terrifiantes, et  par un prurit religieux fondamentaliste inacceptable pour les non musulmans. Certains groupes islamistes  ignobles et lâches mais habiles à endoctriner les voyous récidivistes  sans avenir et les simples d’esprit,  n’hésitent pas à tuer et à terroriser, en s’attaquant aux civils pacifiques, innocents et sans défense, musulmans compris.   

 Il nous faut aussi réparer les fausses oppositions entre campagne et ville, retraités et actifs, investisseurs mobiliers et propriétaires immobiliers, fonctionnaires centraux et fonctionnaires locaux, classe moyenne et classe moyenne supérieure, hommes et femmes,  entrepreneurs et salariés, qui ont été la curieuse méthode du président démissionnaire.

Sous la pression de mouvements venus de l’Amérique pudibonde et politiquement correcte,  ou des quelques restes pourris jusqu’à l’os qui surnagent sur la mare de sang communiste qui a assombri la lumière du siècle passé, on voit mille mouvements chercher à asservir les médias et l’opinion par d’hystériques revendications qui toutes abaissent la France au prétexte de sauver quelques minorités ou quelques fractions de la population ou pour promouvoir quelques causes jugées par  ces groupes comme prioritaires pour une raison ou pour une autre, en général présentée de façon outrancière.

Nous Français, enfants d’une longue histoire, savons que rien ne peut sortir de bon d’un combat de Gorgone, têtes contre pieds, ventres contre bras, jambes contre mains. Un corps national qui se déchire n’est bientôt plus rien qu’un déchet ouvert à tous les mauvais coups de l’étranger.

Alors oui, je combattrai avec tous ceux d’entre vous qui veulent de bonne foi l’avenir de la nation.

Françaises, Français, vous pouvez compter sur moi.

Vive la République.

Vive la France

Hidalgo : la prise en grippe (espagnole)

La démission de Bruno Julliard, promu au PS pour sa conduite de grèves de scolaires, l’animation des CAL et la direction du syndicalisme étudiant politisé, caution « jeunes » du minuscule appareil Hidalgo et symbole de l’homosexuel marié, est moins symptomatique par elle-même que pour la manière dont elle a été accueillie par la Maire de Paris et ses sbires. On connait la manie de l’excommunication et du pilori qui défigure la gauche depuis sa fusion avec les extrêmes gauches communistes et trotskistes. Le pauvre Bruno Julliard est donc devenu, selon les extraits donnés par la presse :

-          Un « sale petit ambitieux qui comme les rats quitte le navire pour rejoindre Macron »

-          Un « traître de comédie » qui se désolidarise par opportunisme d’une politique qu’il n’a pas cessé de cautionner.

-          Un « lâche », dont « la démission ne témoigne pas d’un grand courage dans l’adversité ».

-          Une forme de « néant » (« même pas un Hulot », c’est dire ;  Ce qui rappelle Mme Chirikou dénonçant l’extrême brutalité de ses opposants d’extrême gauche ; N’avaient-ils  pas été jusqu’à la comparer à une « Rachida Dati de gauche » ?

-          Un « agresseur caractérisé et isolé » animé par la volonté de nuire et la haine 

-          Un « fou » qui a des « problèmes psychologiques ».

-          Un « paumé ».

-          Un « inconnu ».

-          Un « bourgeois » qui retrouve son milieu et ses inclinations pétainistes. 

-          Un traître à la « classe ouvrière » poignardant dans le dos les progressistes.

-          Un « type violent et sournois ».

-          Un ambitieux frustré « qui n’a pas eu sa Rolex à quarante ans et qui considère qu’il a raté sa vie ».

-          « Un type qui refuse mon autorité et qui doit faire face à sa conscience.  Un déloyal qui craque avant la bagarre ». (Mme Hidalgo)

-          …

Ces insultes, toutes extraites de différents journaux, ne sont pas le fait exclusif des « porte-flingues » de l’équipe municipale, mais aussi de Mme Hidalgo elle-même, pour qui les propos injurieux et les pleurnicheries victimaires, sont une habitude. Le plus souvent réservées à une opposition inexistante (Mme Hidalgo aime le shadow-boxing), ces injures violentes déclassent cette municipalité en secte et l’abaissent autant que les échecs à répétitions des initiatives mises en œuvre de façon non concertée et violente.

Mme Hidalgo, française récente, avait choisi un noyau dur lui-même composé d’étrangers devenus récemment français et sans passé national ni même parisien : l’homme de communication Jean Louis Missika et l’homme sans communication, un certain Nadjovski, connu pour avoir « un petit vélo dans la tête ». Pour le reste elle s’était calée avec des nominations politiciennes : Un fils d’ancien dirigeant de la LCR, communiste de banlieue monté à Paris et homosexuel marié (une véritable icône de la bien-pensance) ; plus quelques comparses censés représenter qui, l’aile gauche du parti socialiste, qui, les associations homosexuelles ; qui les artistes engagés ; qui les copains ; qui l’animation de la clientèle du PS.

Les Parisiens n’ont pas vu que les mairies locales étaient, elles, laissées à des hommes et des femmes d’extrême gauche. Ils ont voté pour une femme et des bobos et ils ont récolté ce qui se fait de pire en partisans( anes) exaltés-es vindicatifs-ives.

Comme toutes les sectes, celle montée par Hidalgo est fondée :

-          Sur l’excès de pouvoir permanent du chef, enfermé et solitaire, qui considère que « ses » troupes doivent marcher au pas de l’oie espagnole.

-          Sur le secret.

-          Sur le n’importe quoi.

-          Sur les changements de cap à 180°.

-          Sur la communication la plus dévoyée. On déforme le vocabulaire pour masquer les objectifs réels ou les résultats désastreux des mesures prises.

-          Sur l’absence totale de dialogue avec les représentants de la population concernée avec une imagination dans la fausse concertation digne d’un meilleur objet. Faire dire ce que les « gens » veulent à de faux enquêteurs qui ne tiennent compte que des « éléments de langage » préétablis qu’il s’agit de faire passer pour la volonté des Parisiens, demande un peu de savoir faire. « On fait de la politique et on n’a pas besoin d’être idiot ». On pourrait aussi être honnête, disons intellectuellement, mais c’est un mot qui n’existe pas à la ville de Paris, où le faux semblant et la tromperie arrogante sont de règle.

On le voit par exemple sur les initiatives grotesques censées être symboliques comme ces « Urinalgos », ces pissotières fleuries qui voient des hommes se débraguetter en public et pisser devant les badauds effarés.  Quel pédéraste inspiré a-t-il inventé cette saloperie ? Toujours est-il que France 3 a trouvé le moyen d’interviewer un touriste italien totalement émerveillé par l’audace dégoulinante de cette innovation sordide. Evidemment personne n’a sollicité l’avis des Parisiens ni avant la mise en œuvre de ces urinalgos ni après. « J’ai de l’instinct politique » affirme Mme Hidalgo, un instinct « forgé par ses rencontres avec des intellectuels et des artistes ».  Et des énurésiques.  L’instinct hidalgien l’a conduit à tout oser. On se rappelle la phrase d’Audiard sur « ceux-celles qui osent tout ».  L’urinalgo est l’œuvre suprême de Mme Hidalgo, celle qui restera comme son écusson, son symbole, l’exemple parfait de sa gestion municipale, vulgaire, énervée, déplaisante, capricieuse, perverse, déplacée et finalement ruineuse car ces pissotières d’un nouveau genre finiront nécessairement à la poubelle (ou à Beaubourg).

Le propre des dirigeants inaptes est de se cacher derrière des projets plus grands qu’eux et de promouvoir des « audaces » d’autant plus perverses qu’elles sont conduites par des gens qui se croient tout permis. Naturellement ces projets sont menés dans la précipitation et le secret, afin de créer des faits accomplis irréversibles, avec pléthore d’effets pervers que l’on nie et qu’on laisse s’épanouir. Les protestations sont considérées comme des fautes impardonnables de vilains réactionnaires infects qui s’opposent pour des intérêts particuliers ou parce qu’ils « sont » ce qu’ils sont, des machistes, des amoureux de la bagnole, des bourgeois, des homophobes, des racistes, des xénophobes, des pétainistes d’extrême droite, des pinochétistes et des génocidaires qui ne pensent qu’à Hitler, ... la « reductio ad hitlerum » est un réflexe mécanique, chez Mme Hidalgo.

La réélection est la seule motivation. Elle qui s’est beaucoup enrichie et qui, selon les rumeurs et témoignages, se fait construire un appartement Bd Raspail de 300m2 dont la valeur de marché est de 4.500.000 Euros, sans familles noires de 15 enfants sur le palier, sans centre de shoot à l’étage, sans clochards devant la porte, sans bandes de voyous dealers dans les couloirs. Mme Hidalgo aime les sorties avec les grands et les riches de ce monde. Cela flatte son côté « immigrée qui a réussi ». Bien sûr sa carrière doit tout à son intimité avec quelques énarques bien placés et pas grand-chose à des succès professionnels antérieurs qui auraient prouvé une compétence quelconque. Elle se pousse du col dans les réunions internationales et rêve d’un triomphe encore plus grand : la présidence de la République française, alors que ses administrés préféreraient la voir ambitionner un poste de conseiller municipal à, par exemple, Valladoid , si elle en est capable.

Pour continuer à jouer dans la cour des grands, elle ne compte plus sur l’alcôve mais la démagogie la plus totale. Voici un livre qui répète : la santé c’est moi. Alors qu’aucune de ses mesures n’a eu un effet quelconque sur la santé des Parisiens. Au contraire jamais on n’a compté autant d’accidents à Paris du fait de la généralisation des deux roues et la suppression des feux rouges qu’elle impose.  Mais là silence sur les chiffres. Elle ne voulait pas de jeux olympiques, la voici en tête des fans ; elle ne voulait pas de police municipale, elle parle déjà de les armer ; elle bloque les rues, avenues et boulevards en divisant par deux le nombre des voies de circulation, mais elle impose des centres commerciaux gigantesques et la création d’hôtels qui imposeront une circulation de camions et de cars aggravés. L’incohérence est partout. La raison nulle part. Seulement des petits calculs politiciens. Attitude et inaptitude ; posture et imposture !

La voilà bien seule : Missika, son Maître Jacques, lorgne vers Macron et se concentre sur la promotion de son livre ; Le communiste homosexuel marié, Ian Brossat, se recase au Parlement de Strasbourg après avoir ruiné la ville par ses rachats d’immeubles effroyablement coûteux pour installer des immigrés dans les beaux quartiers. « Il me reste mes maires de quartiers », affirme Hidalgo : souvent des idéologues psycho-rigides et narcissiques qui se sont vu attribuer des places inespérées et qui savent aujourd’hui qu’elles n’ont plus d’avenir électoral, après avoir multiplié les décisions détestables et rendus fous leurs concitoyens.

Que dit Bruno Julliard : la gestion « instinctive », entièrement faite de petits calculs d’Hidalgo et de grands désastres qui ruinent des siècles d’investissement et d’effort, « témoigne d’un déficit d’échange et d’écoute dans la prise de décision. C’est aussi vrai dans le rapport aux Parisiens. Un maire doit rassembler pour avancer. Les crispations générées par nos choix sont inévitables. Face aux mécontentements  j’ai eu l’occasion de regretter  un déficit d’humilité  et de compréhension. J’y vois un manque d’authenticité  dans le rapport à l’altérité démocratique ».

En un mot Mme Hidalgo est une virago qui veut n’en faire qu’à sa tête et qui se moque totalement des conséquences de ces actes, tout en insultant toute personne qui émet une réserve et une critique. 

Résultat plus personne ne moufte et les maires locales deviennent à leur tour des viragos sournoises qui se cachent et ne cherchent même plus à prendre à bras le corps les conséquences sinistres des foucades de leur patronne, conséquences souvent aggravées par leurs propres délires, comme dans le XIVème arrondissement de Paris, devenu une sorte de ZAD (Zone à Détruire) où les habitants sont devenus des PMR (Parisiens à mobilité réduite), majoritairement immigrés, abandonnés aux provocations islamistes, aux clochards, aux bandes de voyous, aux camions  et à une saleté repoussante.  Au nom de l’urbaculture et des petits oiseaux.

Rien n’est plus important que l’alternance à Paris. Près de 21 ans de gestion par la gauche socialiste puis l’extrême gauche, ont changé le visage de Paris et pas en bien.  La saleté est partout. Les chaussées, percées de partout par les nids de poule, sont laissées à l’abandon. Les trottoirs sont noyés sous les mauvaises herbes, la pisse de chien (pas seulement) et les chewing-gums, les Roms en famille, les clochards et les deux roues en stationnement illégal. Les équipements publics sont en panne et jamais réparés. Partout des travaux délirants bloquent la circulation et gâchent la vie de quartier. Les étrangers regrettent d’être venus dans une ville qu’on leur annonçait comme « lumière » et qui est devenue indigne de son passé. Il a fallu mettre une cellule psychologique pour les touristes japonais frappés au cœur par la saleté et l’insécurité. Les transports privés sont devenus très lents ou dangereux. Les transports publics sont des égouts. Les rats sont partout.

Les rats et les urinalgos, quel legs aux Parisiens et à la Capitale de la France !

La mal gouvernance municipale parisienne et la maltraitance des administrés par des malfaisants qui se cachent constamment derrière des causes exaltées, qu’ils ne font jamais progresser du fait d’une mentalité qui les rend inaptes à toute réelle réflexion et à toute modeste concertation, est une des dimensions du « suicide français ».

Mme Hidalgo et ses équipes laisseront une ville abîmée, répugnante, répulsive et une population écœurée qui ne reconnaît plus dans ce qu’elle devient, et dont un nombre croissant de ses membres traditionnels ne songent plus qu’à partir, laissant la place aux embouteillages monstres, aux immigrés et aux touristes. Des équipes municipales pléthoriques et inefficaces abandonnées aux mains des syndicats, un budget délirant et une dette abyssale sont la conséquence logique de cette absence totale de sérieux et de dignité des dirigeants municipaux. L’esprit partisan de manipulateurs qui ont rodés leur ascension dans les mouvements trotskistes, communistes ou socialistes, interdit tout espoir d’amélioration.

On pourrit toujours par la tête. Pas besoin de dicton chinois pour le constater. Paris, capitale de la France, doit être sauvé. Si la Capitale est abaissée plus avant, alors c’est tout le pays qui sombrera avec elle.

Fluctuat et Mergitur.

Sirius



Ce blog a dix ans

Nous fêtons le dixième anniversaire de ce blog, créé en 2008 à la suite d’une première approche, lancée 11 ans plus tôt sur le forum du Monde, avec les mêmes ambitions. En 1997, nous pensions que l’économie était mal traitée dans la presse dominante et que Maurice Allais n’avait pas été compris. Une crise grave était en préparation dans l’inconscience générale, alors qu’une « économie baudruche » s’était installée sur les décombres des Accords de Bretton Woods. L’Europe de l’Euro étaient en marche avec des risques très sérieux, totalement minorés ou ignorés. La France s’enfonçait doucement alors que triomphait ce que nous appelons l’Enarchie Compassionnelle, sous l’effet du poids excessif de la dépense publique, d’une perte de compétitivité massive liée aux 35 heures, de l’étouffement des entreprises soumises à la dictature des juges, de la taxation confiscatoire des « possédants » et du bannissement des « riches ».

L’opinion telle qu’elle était exprimée dans la presse semblait incapable de sortir d’un discours obscurantiste déplorable mêlant les reliques de la domination marxiste à gauche et les délires du « politiquement correct » issu des universités américaines. Le gauchisme et la posture antibourgeoise étaient désormais la doctrine dominante et obligée chez les journalistes, avec de moins en moins de freins. Le forum est une technique qui vous informe très vite des mouvements d’opinion et dès 1999 l’exaltation de la haine, reconnue aujourd’hui comme la marque des « réseaux sociaux », était perceptible, rendant très difficile les dialogues positifs. Les concours de postures valorisantes et moralisantes, sans valeur et sans morale sous-jacentes, avec appel à la meute contre les vilains, étaient déjà parfaitement perceptibles en 1997. 20 ans après, ils ont pris une ampleur démentielle, tuant radicalement toute réflexion de bonne foi et construite sur les faits et non sur des actes de foi ou des marques de soumission idéologiques.

Incapacité de comprendre les dangers des changes flottants et des grands déséquilibres, incapacité à comprendre la crise argentine et plus généralement la crise appelée à tort des pays émergents, incapacité à voir venir l’effondrement du début des années 2000, incapacité à voir les conséquences délétères des 35 heures, incapacité à comprendre le caractère dépressionnaire de l’Eurosystème, incapacité à juger la politique Schroeder à sa juste valeur, incapacité à comprendre l’effet sur la classe ouvrière occidentale de la promotion des peuples anciennement soumis au communisme, incapacité à comprendre que les marchés ne règleraient pas tout et que la finance était devenue folle, tout cela était manifeste entre  1997 et 2005 mais très mal compris. Les éructations chauffées à blanc et les analyses sous prismes idéologiques déformants, témoignent de l’état mental de ceux qui s’y laissent aller, mais ne disent rien sur les réalités.

L’abandon à plusieurs reprises des historiques du forum du Monde, empêchant de faire le lien entre des projections et la réalité, a contraint notre petit groupe à se réunir et à créer un site spécialisé. L’arrivée d’une crise majeure de type 1929 était tellement aveuglante que nous voulions l’annoncer sans ambiguïté. C’est ainsi que nous avons publié notre bulletin de conjoncture semestriel qui était sans équivoque. Nos dernières interventions sur le forum Le Monde prévenaient Nicolas Sarkozy qu’il ne fallait pas annoncer qu’il allait redresser spectaculairement la croissance car il aurait rapidement à traiter une crise majeure et une récession dont on sentait qu’elle serait encore plus grave que celle de 1992-93 qui avait déjà été très forte. Nous avons envoyé une lettre en ce sens à son staff. Sans effet naturellement. Nous en avons publié l’essentiel dans un ultime message sur le forum du Monde, où il était encore récemment consultable.

Dix ans après sa création, notre blog fait l’objet chaque année d’environ 260.000 lectures. Il a dépassé 1.500.000 lectures cumulées.

Les articles les plus lus répondent à trois types de préoccupation :

-        L’explication de la crise et de ses développements

-        La présentation des pensées de Jacques Rueff et Maurice Allais, totalement ignorées par la presse et l’université, alors qu’elles sont remarquablement pertinentes pour comprendre les évènements

-        Les articles qui complètent et précisent « des questions de cours » souvent mal traitées dans l’enseignement scolaire et universitaire actuel avec parfois l’enseignement d’erreurs « magistrales ».  La monnaie est en particulier un domaine très mal enseigné.

Un des thèmes majeurs que nous avons constamment enrichi d’analyses et de témoignage se résume dans cet avertissement : « attention à la colère des peuples ! » Nous considérions (et nous persistons dans cette analyse) que le refus absolu de voir les causes et donc d’anticiper les conséquences auraient de graves conséquences sur la majeure partie de la population des pays occidentaux et qu’il fallait donc se préparer à des réactions sévères.  Savoir lesquelles étaient plus difficiles.  On voit que la colère s’est défoulée par le canal politique avec l’arrivée de gouvernements folkloriques et /ou populistes dans un grand nombre de pays européens, les explosions de colère dans les pays arabes, le renforcement des autocrates sans scrupules et indifférent à l’opinion mondiale, le Brexit et finalement l’élection d’un Trump à la présidence des Etats-Unis, qui donne à la notion de « leader du monde libre » des couleurs passablement grisâtres.

L’impossibilité à gauche de se dégager des analyses gauchistes qui laissaient miroiter que les difficultés seraient riches de possibilités de prise du pouvoir et à droite à s’élever au-dessus de médiocres soumissions au diktat américain, laissait l’analyse de la crise qui sévit depuis 1971 totalement orpheline. Les rares autorités officielles qui oseront se lever pour défendre la thèse qu’on ne pouvait plus continuer comme cela, en fait uniquement Maurice Allais, seront balayées à gauche comme à droite et ensevelies sous un fumier de mépris d’épaisseur majestueuse.

Une organisation mondiale défectueuse, dont les institutions communes, totalement dégénérées ne tenaient plus leur rôle, et dont les règles étaient violées tous les jours, se cumulait à une organisation européenne de la zone euro problématique et potentiellement récessionniste, dans l’indifférence générale, sinon des combats faciles à gagner contre des trublions sans solutions alternatives. La France, elle, faisait le choix suicidaire de la dépense publique sans limite, des impôts confiscatoires, des gouvernances locales hystériques et désireuses d’en découdre avec leurs propres électeurs « pour leur bien » et de frapper durement les autres dans leur vie quotidienne, de la chasse aux « dominants » en mettant la justice au côté des « dominés » ou prétendues tels.

Le justicialisme, le gauchisme judiciaire issu de mai 1968 qui veut que le juge prenne toujours la défense de la femme contre l’homme, du salarié contre le patron, du piéton contre l’automobiliste, du malade contre le médecin, de l’acheteur contre le vendeur, du locataire contre le propriétaire, etc., a été renforcé par des lois dites « d’affranchissement » qui ont bloqué toutes les possibilités de relations équilibrées dans la société. La puissance agissante, qui est la source de tout dans une nation, car il n’y a pas de progrès sans polarisation des efforts ni de polarisation des efforts sans un minimum d’autorité, a été partout entravée. Les relations sociales sont devenues impossibles. Avec l’arrivée des « réseaux sociaux » s’ajoutent une coercition « sociétale » qui réduit les anciens « papas morale » et les « mères-la-vertu » à des exemples de discrétion et de câlinerie. Jamais la réprobation morale, basée sur aucune morale, mais les lubies du temps, n’a été plus valorisante pour ceux et celles qui en emplissent leur bouche. Avec à la clé un spectacle de plus en plus grotesque et décourageant. Il ne faut plus de signe religieux dans l’espace public mais une symbolique pédérastique doit être peinte le long des passages piétons, dans un « quartiers pédé », alors qu’on interdit les concentrations sur la base d’affinités au nom de la mixité. Il ne faut plus de courses de taureaux ni de chasses au renard, mais on accepte que 400 loups tuent 12. 000 brebis. Il faut plus d’ouverture mais moins de circulation. Les handicapés doivent être mêlés dans des classes qu’ils ne peuvent pas suivre et qui, dans les configurations ethniques des banlieues noires et arabes, génèrent des situations disons incontrôlables et déplorables pour tous, en dépit de création de dizaines de milliers de postes « d’accompagnants » mal pourvus et sans doctrine.  Comme le « chante » un rappeur :

« Les Gaulois nous envoient leurs tarés ;

Tarés les Gaulois, tarés les Gaulois.

Fuyons l’école et vive la rue. 

Fuyons l’école et vive la rue.  

Ils n’ont rien à nous donner,

Nous devons tout arracher. 

Fuyons l’école et vive la rue.

Fuyons l’école et vive la rue ».

 

Et vive la mixité.

Pour un observateur français, la situation est particulièrement délicate. Les dysfonctionnements mondiaux et européens peuvent être décrits mais, il n’existe aucun levier pour lever les obstacles. L’effondrement français peut être dénoncé dans ses nombreuses composantes, mais les forces politiques en présence et les effets de dominations idéologiques qui prévalent dans la presse, ne permettent aucune vraie réaction. Les Français ont glorifié l’impuissance et la soumission. Maintenant qu’ils sont et impuissants et soumis, accablés de chômage, d’immigration sauvage, de dettes et d’impôts, sous la pression, dans la rue, des « sociaux-fachistes » et, dans les médias, des « christo-cocos », quelle voie de sortie vers le haut ?

Cette situation force l’analyste économique à s’éloigner de temps à autres de l’économie pour étudier les fantaisies malsaines de l’idéologie et de la politique.

Dix ans après, est-ce que certaines de nos thèses ont progressé ? Ce n’est pas tant notre force de conviction qui est en cause. Nous n’avons jamais pensé à autre chose qu’à une forme de témoignage actif, en espérant que les réalités auraient leur propre force de démonstration.

Le nouveau président a impulsé un retour en arrière sur la judiciarisation des relations sociales et un début de démontage de l’appareil de destruction fiscale mis en place par ses collègues énarques dans les 30 années précédentes. On n’est pas au milieu du gué. Peut-être au dixième du chemin à parcourir pour retrouver une situation acceptable. C’est un mieux.

Trump a été un révélateur « facilitant le diagnostic et compliquant la solution ». Désormais les grands déséquilibres sont sur la sellette. Le lien n’a pas encore été fait entre énormes déficits et énormes excédents, ni entre énormes excédents et création d’une économie baudruche, ni entre économie baudruche et explosion économique de 2008, mais cela vient.

Le malaise est complet entre les projections européistes grandioses de M. Macron et la triste situation d’un Juncker allant à Canossa et à New York pour voir Trump la queue basse et le verre haut. Il est obligé de défendre les excédents allemands qui sont indéfendables ! L’Europe est prisonnière des excèdents Allemands. La France est taxée au nom des excédents allemands. Que signifie encore le couple franco-allemand ? Des réformes majeures sont indispensables pour rendre l’Europe audible dans le monde et confortable pour ses membres. Personnes n’a su détailler lesquelles, parce que justement, la première d’entre elle est de trouver un moyen automatique et contraignant de ne pas accumuler de gros déficits ni de gros excédents.  Ne pas le faire revient à un combat idiot entre démantèlement de l’Union Européenne ou saut fédéraliste refusé par les peuples.

Personne ne sait comment contrer Trump, parce qu’il a en partie raison. Les grands excédents Japonais, Allemands, Chinois sont condamnables. Au lieu de chercher à savoir comment les inactiver, les grandes institutions habituées depuis quarante ans à la soumission et au viol de leurs propres statuts, se taisent.

Les économistes officiels se complaisent toujours dans la pusillanimité et les discussions microbiques sur des points de détail qui ne peuvent fâcher personne. Le reste du temps ils s’insultent selon des lignes de fractures idéologiques. Ils sont inaudibles. Cela dure depuis longtemps, mais maintenant cela se voit.

Notre satisfaction est d’avoir correctement détecté et analysé les mouvements des grandes plaques tectoniques qui sont le soubassement des faits économiques et sociaux de ces 20 dernières années.

On se rapproche aujourd’hui du moment où il faudra bien cesser de ne rien voir et de rien faire.

Trois exemples de ce qui ne va pas en France.

Le ridiculetue mais lentement.

Tout le monde vous le dira : nous sommes entrés dans un nouveau monde, peuplé d’êtres nouveaux, pour qui le bien commun, le souci de la nature, le respect des bêtes et des minorités, la moraline suave, la mentalité des bisounours les mieux maternés et la repentance vis-à-vis des péchés de l’Occident, forment la base d’une bouleversante nouvelle humanité française.

Depuis que la contestation, c’est-à-dire la protestation gratuite et moralisante, a été doublée par la défense judiciaire et administrative des « faibles », le devoir politique est de les « affranchir », c’est-à-dire de leur redonner la supériorité dans le « rapport de force », par la loi et le règlement, par le fonctionnaire et par le juge.  Une situation hypocrite s’est ainsi crée où toutes les relations entre fausses « victimes » et faux « puissants » deviennent problématiques et malhonnêtes. En même temps, les élus s’octroient le pouvoir de nuire à des catégories de population d’une façon haineuse et radicale. Le citoyen blanc indigène de centre ville, le propriétaire, le conducteur automobile, l’employeur sont des « salauds au sens sartrien du terme » qui doivent savoir qu’on ne leur fera aucun cadeau, au nom du bien commun naturellement.  On voit sortir de nulle part des excités, souvent français récents, qui se font élire sur des programmes de haine dont ils attendent argent et pouvoir, inaccessibles sur leurs capacités propres.  Ils ne savent rien mais ne doutent de rien. Leur seule préoccupation est de forcer les décisions les plus saumâtres, tout en essayant par mille combines de sauver leur siège. « L’ais-je bien descendu » est leur questionnement unique, en parlant du bourgeois naturellement, pas de l’escalier des Folies Bergère.

Après 40 ans de ces délicieux délires, la situation de la France est naturellement totalement désespérée. Chômage de masse, déficits monstrueux, productivité évaporée, relations sociales épouvantables, fuite des cerveaux, exil fiscal, intégration impossible, tous les symboles d’un pays malade sont affichés en France. Les Britanniques qui avaient le français en seconde langue l’abandonne (pour l’espagnol), constate la Presse du jour, comme d’ailleurs tous les autres pays qui avaient fait du français une langue de culture indispensable. Aux Etats-Unis, la France est devenue « irrelevant ». En un mot, les Français font rire tout le monde et la prétention de son Président d’en faire le pays phare de la galaxie, grâce à cette administration que tout le monde nous envie, paraît pour le moins farfelue. D’objectifs diplomatiques affichés de façon grandiloquente en claques diplomatiques reçues à répétition, nos dirigeants énarques font visiter sans grands résultats le patrimoine historique aux grands dirigeants mondiaux en tentant d’expliquer qu’eux-mêmes en sont les dignes héritiers.

Trois exemples du jour prouvent que cet optimisme est légèrement abusif.

A Nantes, les « quartiers » flambent.   Il faut lire les pleurs de crocodile de Ouest-France, Ouest-plouc pour les intimes, temple de la bisounurserie christo-socialiste, découvrant avec horreur que la Nantes socialiste de Jean-Marc Ayrault, ce premier ministre flamboyant que tout le monde regrette au Nouvel Obs et à Libération, possède une banlieue africaine inflammable comme les autres grandes villes françaises.  Bien sûr, le journal regrette, comme la famille du dénommé Aboubakar Fofana, tué malencontreusement en tentant de fuir un contrôle de police, que les médias osent dire qu’il s’agit d’un voyou en fuite après une suite infinie de délits. Non pas que cela soit faux. Mais pourquoi « stigmatiser » ? Ah ! Que la ville des immigrés était belle avec ces centaines de bâtiments rénovés, ces équipements publics du dernier cri, ses associations bienveillantes gorgées de subvention ! Les voilà tous brulés comme les 200 voitures de voisins. Détruite l’école, la bibliothèque, la mairie annexe, la Poste. Même le bar PMU a brulé. Ils ont raté la station essence. La Mairie de Paris aurait été plus efficace. On observe tout d’un coup que la ville n’est plus seulement victime des Zadistes et autres extrèmistes de gauche, « qui ne s’en prenaient qu’aux abribus ». Des gentils, quoi ! La Maire socialiste ne comprend pas : « La maison de quartier de Malakoff, entièrement rénovée à grands frais est détruite ! ». Le quartier avait vue sur la Loire et n’avait rien à envier aux quartiers « bourgeois ».  Loger luxueusement des populations immigrées africaines ne suffirait donc pas ?  

On avait pourtant laissé une rue totalement libre pour les trafiquants. Sympa non ? Les chefs des trafics n’ont pas admis qu’on tue l’un des leurs.  Si une ville ne peut plus être épargnée par ces gens alors que la mairie est socialiste, béni-oui-oui, et pleine d’argent à mettre à disposition des immigrés, où va-t-on ? Ils n’ont pas de reconnaissance pour les gentils ?  Les « Fascistes auraient donc raison. Les banlieues en folie ne le seraient pas pour des questions sociales mais pour un sentiment de rejets du Gaulois par des immigrés musulmans devenus majoritaires et méprisants pour les « croisés » et ses lois ? ». Sidérant ! Mais la bondieuserie d’Ouest-France reste ferme sur ses a priori : grâce au football et aux performances de l’équipe majoritairement noire de la France, « le baume tricolore sur les cicatrices sera une première étape vers la guérison nationale » (sic). Car la crise des banlieues africaines des grandes villes française est une maladie de la nation blanche qu’on se le dise. Heureusement que le mot race disparaît de la Constitution ! Et tendons la joue indemne, s’il en reste une.  

Passons à un autre exemple de dériv et d’effet pervers.

Impossible de vendre un immeuble sans vendre le gardien avec, quand il y en a un. La loi est devenue tellement favorable à cette catégorie sociale, que tout est verrouillé en sa faveur, à charge pour les propriétaires de payer et de subir.  Et désormais, s’il n’est pas d’accord, impossible de vendre l’immeuble ce qui donne au gardien un pouvoir de négociation totalement disproportionné. Que faire quand l’acheteur exige que le sieur en question soit licencié avant l’achat ? Pas fou, l’acheteur : il ne veut pas reprendre l’ancienneté, les frais de départ à la retraite etc. Ce qu’il veut est simple : recruter des intérimaires et ne jamais garder le même plus de six mois. « La loi est intolérable ; alors soyons encore plus intolérables ». Le malheureux qui croyait avoir été merveilleusement servi par les gouvernements socialistes et ses « cadeaux au peuple » ne se rend pas compte que la précarité en a été l’effet pervers obligé. Que faire du gardien ? Négocier. Il est d’accord : il peut espérer un gros chèque et trois ans de chômage payé. Et c’est l’état qui paiera sous forme d’un accord négocié. Le vendeur jure mais un peu tard qu’il aurait du prendre des intérimaires au lieu de rechercher une relation de longue durée avec un salarié compétent et connaissant l’immeuble. Çà c’était l’ancien monde et ce paternalisme odieux que tout le monde méprise. Une vision bourgeoise du plus mauvais ton. Voici un chômeur de plus et un trou pour la sécurité sociale et les finances de l’Etat. On travaillera moins et mal en bas d’immeuble. Tout le monde haïra tout le monde : Les utilisateurs de l’immeuble qui n’auront plus le service d’un gardien efficace ; L’intérimaire qui passera son temps à se demander ce qui va lui arriver à la fin du contrat. Le gardien fainéant et cupide qui se retrouvera sans perspective d’emploi à la fin de sa longue période de chômage.  On a décrit l’hypothèse heureuse. Car si le gardien est teigneux ce seront les juges et les avocats qui pendant des années prendront le haut du pavé avec des frais et des charges considérables qui décourageront finalement les investisseurs loueurs.  Et n’oublions qu’une mairie inspirée pourrait préempter l’immeuble pour en faire des appartements pour immigrés à 1 millions d’euros l’unité, après conversion des bureaux en logement sociaux, ce qui aura l’effet d’endetter la ville pour des décennies tout en la privant des recettes associées à l’activité de bureaux. Qui a parlé de la préférence française pour le chômage et l’endettement ? Le nouveau « monde bienveillant » a fait décidément une rupture heureuse avec ces terribles bourgeois qui aimaient la discipline, cultivaient le respect des personnes et de la propriété et repoussaient la dette comme un expédient diabolique. 

Restons dans l’urbanisme pour un troisième exemple.

La Ville de Paris, toujours à l’affût d’initiatives anti-bourgeoises, mais propres à stimuler les démarches dites « citoyennes », un synonyme en novlangue pour « attrape-couillons », vient de lancer un vaste projet de « re-création » (on ne rénove pas un passé révolu, on recrée une ville enfin pertinente, sociale, écologique, etc.) du quartier Montparnasse, à Paris. Mme Hidalgo et sa garde rapprochée d’opportunistes, de fils à papa chrétiens de gauche, d’apparents malades mentaux, ou de rejeton du trotskisme banlieusard à tendances pédérastiques assumées, savent qu’ils sont haïs à hauteur du mépris qu’ils ont prouvé à l’égard d’à peu près toutes les catégories de la population parisienne. Tous les médiocres en difficulté croient qu’ils ne s’en sortiront qu’en se cachant derrière des projets plus grands qu’eux. Ils confondent audace et démesure, volonté et hubris, petits calculs et grands desseins.

Pour une bonne partie de la zone de « recréation », les choix urbains sont déjà faits et ils sont catastrophiques. La mairie veut interdire la voiture, électrique ou non, à Paris et pour cela a déjà entrepris deux types de suppressions de voies de circulation même lorsqu’il s’agit de grands boulevards :

-        Par élargissement des trottoirs,

-        Par création de double-voies de circulation réservées aux cyclistes.

De subtiles inversions de sens unique de circulation permettent de créer des trappes à voitures. Par exemple la place de Catalogne s’est retrouvée impraticable en supprimant une voie de circulation sur la rue Alain et la rue Vercingétorix.  On ne peut plus prendre ce chemin pour sortir commodément de Paris. Le trajet pour rejoindre le périphérique prend actuellement trois fois plus de temps qu’avant et bientôt quatre avec les nouveaux investissements prévus. Du coup la place est bloquée à certaines heures avec pollution sonore et gazeuse : merci pour les riverains, dont on se moque totalement. Eux-mêmes ne peuvent plus sortir travailler en banlieue.  Ils sont enfermés dans leur quartier. La mobilité n’est plus une fonction urbaine !

En même temps la municipalité a accepté la création, dans un tout petit espace, de 226 boutiques dont un centre Leclerc, de deux hôtels et demi de plus, avec une augmentation de près de quarante pour cent du trafic gare (autocars, voitures de locations, taxis, VTC, …) et un quintuplement du trafic du livraison des magasins, soit 200 camions en pointe dont un « 19 tonnes » tous les quarts-d ’heure, sans prévoir où les camions en attente de livraison stationneront. En vérité ils bloqueront les voies uniques de circulation imposées par la mairie. Plus rien ne sera possible pour personne. Le risque est de tuer les centres commerciaux après avoir fait fuir les habitants.

Toujours égaux à eux-mêmes, les sieurs Missika et Nadjovski, un opportuniste assumé et un autiste content de son petit vélo dans le ciboulot, les deux adjoints emblématiques de Mme Hidalgo, ont annoncé aux foules émues qu’ils envisageaient de mettre tous les boulevards avoisinants sur une voie, y compris l’avenue du Maine qui est une voie entrante stratégique pour Paris.  Réduire les voies de circulation de moitié en multipliant les besoins de transport est le genre de politique qui laisse des doutes sur la santé mentale des dirigeants parisiens. Il faut dire qu’ils veulent faire une autoroute à vélos, centrale, dans la rue du Ct Mouchotte. Du coup cette rue de 400 mètres où débouchent 5 ou 6 parkings, deux hôtels, une gare, une station d’autocar Air France, et deux centres commerciaux majeurs sera inutilisable pour complaire à 4% des usagers de la voirie. Les riverains ? Quels riverains ?

Tous les efforts faits depuis des dizaines d’années pour éviter que le quartier ne soit « un quartier de gare mal famé et répugnant » et pour qu’il devienne un quartier urbain et civilisé, seront réduits à néant.

Pratiquement toutes les décisions sont déjà prises, même si elles ont été partiellement remises à plus tard faute d’argent. L’équipe Hidalgo a ruiné la ville. On court vers les 7 milliards de dettes en dépit d’une hausse catastrophique des impôts depuis l’arrivée des socialistes. On maintient pour 2 millions d’habitants une équipe municipale (fonctionnaires et associations liées) de plus de 50.000 personnes là où Tokyo et ses 12 millions d’habitants se contentent de 12.000 employés municipaux.

Alors à quoi rime de faire appel à une société d’animation et d’enquête censée déterminer les desiderata de la population ?  Ce genre de sociétés vit dans la mouvance des mairies socialistes à l’aide de contrats plus ou moins fantaisistes mais dont la rondeur d’honoraires n’est pas perdue pour tout le monde. Technicité égale à zéro ; honnêteté à prouver. Voici donc quelques militantes socialistes, ex militantes probables des Cal, comité d’action lycéennes, auto bombardées « urbanistes » et organisant des visites à pied et des « réunions citoyennes ».

Ceux qui auront la chance inouïe de participer à ces « ateliers » (seuls les initiés les connaissent) verront avec envie les relevés de conclusion qu’on leur sert. Pas une contestation des projets réels (il faut conserver « la confiance de la mairie » qui a des politiques impopulaires à justifier et qui paie ces sottises). On apprend que les premiers « dialogues » ont montré que les vélos sont mal traités notamment sur la place de Catalogne (qui vient d’être saturée par les aménagements malthusiens de la rue Alain, mais cela il ne faut pas le dire et encore moins l’écrire). Ordre a visiblement été donné par la mairie de justifier l’autoroute à vélos que tout le monde juge désastreuse. Au terme de l’étude elle sera naturellement le fruit « d’un désir manifeste de la population » et les « citoyens » se seront exprimés de façon « unanime ». Quiconque s’exprime dans ces ateliers qui connait un peu les projets « doit laisser parler les autres », qui eux visiblement ne savent rien de ce qui est déjà décidé. On évoque la suppression totale de la circulation dans la rue de la Gaîté (Merci pour les riverains dont aucun n’est présent et qui découvriront bientôt qu’ils veulent unanimement la fermeture). En revanche on rétorque que les boutiques pornos de la rue sont du folklore local sympathique et que si les magasins de légumes de proximité ont disparu, c’est que c’est comme çà. On n’aura donc parlé, officiellement, que de limitations de circulation et de priorité aux vélos. Deux gugusses qui se font remarquer par leur soutien sans faille au discours de la mairie, s’ils ne sont pas en mission commandée et payée, font seuls « la réponse citoyenne à la démarche novatrice de consultation des Parisiens » qui fera l’objet d’un relevé de conclusions.  

Faut-il en rire ?

Un intervenant rappelle que la gare a été cachée justement pour éviter que le quartier ne souffre des troubles habituels du voisinage d’une gare et contredit l’affirmation de l’animatrice selon laquelle, il y a peu d’habitants. En fait il y en a plus de15.000 dans la zone de consultation, dont 4000 dans la seule rue Mouchotte. L’urbaniste ne le savait pas. Les droits de ces riverains ? Rien à cirer. Parlons plutôt des initiatives de culture agricole coopérative sur les trottoirs !

Cette enquête est une farce de bout en bout et une tentative frelatée de la mairie de tenter de justifier ses âneries idéologiques par la « volonté populaire » recueillie par une société amie financée par elle-même. 

Une malhonnêteté politique de plus de la part d’une mairie méprisant profondément les habitants (ses dirigeants n’ont aucune racine dans la Capitale, ni même en France d’ailleurs).

Ces trois exemples touchent à la ville et sont fort significatifs. Voici comment est gouvernée la France, dans la moiteur du bel été 2018 selon les méthodes du nouveau monde. Délitement social, immobilier et urbain sont les trois aspects de la même approche post soixante-huitarde, anti bourgeoise et socialisante.

On préfèrera nettement « l’ancien monde ». Jamais les effets pervers des nouvelles politiques des émules de Zazie, celle qui voulait être institutrice « pour faire ch… les mômes », n’ont été plus flagrants. Jamais les tentatives de faire oublier ces âneries n’ont été plus manifestes dans certains milieux politiques et médiatiques. Jamais la population, massivement trompée, n’a jamais été plus loin des prises de conscience nécessaires et des changements de cap indispensables.

Pour leur suicide collectif les Français ont choisi la mort lente. Le ridicule tue tout de même, mais à petit feu.

La France en plein syndrome albanais

Extraordinaire commentaire sur une radio. Le « journaliste » commente les gains exceptionnels des Gafa. Ce n’est pas une analyse. Mais un discours façon Tolbiac pour gauchistes exaltés. Parce qu’ils gagnent beaucoup d’argent, les salariés de Facebook et Google « créent de l’inégalité ». « Quels « salauds au sens sartrien du terme ! », comme on disait chez les marxistes distingués dans les années soixante (on savait encore qui était Sartre). La haine du succès économique transformé en source indigne d’inégalités inacceptables, voilà ce qu’on entend à toute heure sur la TNT et les radios.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Mitterrand, heureux d’exploiter, pour le plus grand bien de son narcissisme pervers exacerbé et d’une brochette d’amis cupides, la vague revanchiste socialiste du moment, la France a décroché. Elle qui rattrapait le revenu médian des États-Unis s’est mise à accumuler les retards. Aujourd’hui, son revenu médian (sur des bases réellement comparables, ce qui n’est pas facile) est entre 35 et 40 % de celui des pays qui ont su maintenir leur capacité économique au lieu de la gaspiller en libéralités. La dépense publique est à peu près égale au montant de la valeur ajoutée des vraies entreprises (plus d’une personne et exclusion du secteur financier qui suit des règles spéciales). Et les prélèvements obligatoires sont à peu près égaux à cette production également.

Une telle situation est à peu près unique au monde dans sa sphère de liberté. Ajoutons la dette globale effarante, et on comprend que la France perd du terrain partout. Elle ne parvient plus à maintenir des comptes équilibrés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur et se singularise par un chômage démesuré.

Et les seuls commentaires délivrés par les journalistes concernent « la croissance des inégalités » et « la société qu’on veut », sans jamais évoquer les causes de notre retard cumulatif. Les seules études où se singularisent les « économistes » français ne portent que sur les inégalités.

En même temps, se maintient la même hémiplégie de la mémoire vis-à-vis des crimes, massacres, génocides, commis au nom du « socialisme réalisé », la même dissymétrie entre »« bandes fascisantes » de droite et gentils « blacks blocs », évidemment « motivés et donc excusables par les carences cruelles de notre société ». Les grands groupes d’information, à l’exception du Point, ne couvrent pas le drame Vénézuélien, avec la ruine du pays, la déchéance des populations, la fuite de millions de personnes hors du pays, comme ils avaient caché la déchéance du Zimbabwe, les horreurs des Farc en Colombie etc.

Une chaîne de la TNT est spécialisée dans les crimes hitlériens. Rien sur les crimes de l’URSS.

La classe des commentateurs dominants fait de la chaleur sur les conséquences de l’application de ses propres idées socialistes, sans jamais faire la lumière sur ses causes. C’est le syndrome albanais de la presse française. Plus les résultats sont mauvais, plus on accuse l’ennemi de classe, plus on prend des mesures d’encadrement de la vie des gens, qui est de plus en plus abîmée, sans prendre conscience que cette régression, mesurée par rapport à la situation dans des pays moins stupides, est ultrarapide. La descente s'accélère. Dans une autre émission, M Lenglet constate que la France n’a pas su développer son tourisme. Le pays phare de naguère navigue de plus en plus bas dans les classements. Mais comment investir quand tout l’argent est ramassé par le Trésor et gaspillé en avantages arrachés par des syndicats abusifs ?

Nous n’avons plus de Justice, plus d’enseignement, bientôt plus de santé publique, plus de sécurité, une université qui devient risible, plus d’identité nationale. Notre économie régresse d’année en année, avec une baisse continue du revenu par tête. Les naissances s’effondrent. Le vieillissement du pays s'accélère. 1.6 millions de retraités ont fui le pays et sa fiscalité confiscatoire, avec un discours classant les retraités parmi les nantis qui doivent être justement saqués « pour donner du pouvoir d’achat à ceux qui travaillent ». C’est tellement évident : la croissance du revenu des actifs doit être arrachée aux inactifs !  

Notre démocratie a été confisquée par l’Énarchie Compassionnelle qui n’hésite pas devant les moyens les plus douteux pour se maintenir au pouvoir, comme on l’a vu dans l’affaire Fillon et la stérilisation de l’élection présidentielle. La vie politique n’est plus qu’un jeu de bonneteau fiscal décoré par les exactions de l’extrême gauche radicalisée et fascisante, sous le commentaire de journalistes socialisants intéressés à ce que la mayonnaise des troubles prenne en France. On a vu avec l’affaire Fillon que, pour ces « journalistes », peu importe le brouet, la soupe de l’indignation sélective est toujours bonne. Pour les attentats musulmans, alors là prudence. Il suffit de voir la couverture des assassinats commis en Belgique il y a quelques jours pour s’en convaincre. Sur la pointe des pieds. Et tous les utilisateurs de gymnase qui ne peuvent plus les utiliser pour une période indéterminée, parce qu’on y a ventilé des immigrés clandestins entrés en violant les lois n'auront aucun accès aux médias. Chutt !!!!!!!   

On voit même des « journalistes » interviewer des émeutiers en les « remerciant de leur action ». Le langage de la presse est maintenant celui des syndicats et de la gauche extrémiste. Les enragés dominent la place sans la moindre vergogne. Ah ! Ils la veulent cette « convergence des luttes » qui créerait vraiment « un beau bordel » comme dit élégamment un des membres de la France Insoumise et 50 ans de descente aux enfers. Mais le seul moyen de faire carrière comme commentateurs est de justifier les désordres et de se présenter en moraliste de « la société que nous voulons ».

Et les Français voient leur revenu après impôts s’effondrer comme celui de tous les pays qui ont suivi les mêmes prescriptions gauchistes. Pendant que tous les pays sortis du socialisme affichent des croissances de revenu entre 1980 et aujourd’hui de près de 400 %, ce qui ne sera jamais dit.

Quand on revoit les évènements de mai 1968, on remarque immédiatement les fautes tactiques de la droite au pouvoir. Pompidou s’est cru en phase avec « les étudiants ». Normale Sup était marxiste quand il y était.  Il a cédé et déchaîné la révolte. Le préfet Grimaud, encensé jusqu’à la nausée pour ne pas avoir réprimé les révoltés, n’a rien compris à ce qui se passait. Il a laissé faire les barricades. Et les révoltés ont eu tout le loisir de détruire et de parader.

On oublie que Cohn-Bendit était ouvertement communiste à l’époque et enchaînait les propos révolutionnaires marxistes-léninistes les plus typés. Serge July et Kouchner étaient eux carrément aux Jeunesses communistes. Aujourd’hui Dany le Rouge veut faire croire qu’il était anticommuniste, ce qui est faux. Il l’est devenu en devenant un notable. Le mensonge des anciens militants les plus enragés reste un réflexe bien ancré. C’est manifeste quand on entend Michel Le Bris, qui vit de l’argent public en privatisant les profits, et dans le cadre d’une affaire familiale des plus bourgeoises, expliquer que les femmes peuvent ouvrir des comptes en banques et trouver un emploi sans l’avis de leur mari grâce à mai 1968, alors que la loi date de 1966. On voit que la difficulté de ces gars-là avec la vérité est toujours là. Et personne ne présente les belles photos de Mao qui venait de commettre un des plus beaux génocides de l’histoire, entre 5 et 10 fois la Shoah tout de même, pendues sur les murs de la Sorbonne. il faudra également attendre un peu pour entendre que la Sorbonne comme l’Odéon n’étaient plus occupés par les « étudiants » mais par les « Katangais », une race de « Loulous de banlieue » violents, comme on disait à l’époque, qui se moquaient ouvertement des « minets petits-bourgeois » qui n’ont jamais osé les affronter. On présente aux jeunes Français une vision fantasmée de mai 1968 en les encourageant à faire de même. Toute période d’anarchie voit sortir du pavé une racaille dont on n’imaginait même pas l’existence et qui s’invite à la fête avec ses propres méthodes. Il suffit de voir la quantité de matériels des facultés occupées ce printemps revendues sur Ebay, pour s’en faire une idée. Lorsque les autorités ont fui en masse juste avant l’arrivée des Allemands à Paris, en quelques heures on a vu les pires crimes se multiplier : viols, assassinats, vols, agressions. Dans des immeubles vidés de leur habitant, des vieillards ont été massacrés et leur appartement vidé, des femmes seules se sont trouvées à la merci et ont perdu leurs bijoux et leur vertu. C’est comme cela : l’impunité est la reine des vices et la mère du crime.  Aucune étude n’a jamais été faite des crimes de cette courte période.  La honte veille.

Pour les présentations historiques de faits plus anciens, c’est encore pire. Michel Onfray a eu raison de dénoncer la tricherie des « docufictions » concernant la révolution russe. Le Lénine présenté comme réel pendant une émission de ce type sur Arte était un sosie choisi par Eisenstein pour son film de propagande ! On fourre dans la tête des téléspectateurs des images de propagande en leur disant : c’est la vérité. Le vrai Lénine a fait un coup d’État qui a emmené tout l’est de l'Europe dans une suite ininterrompue de massacres et finalement un désastre social irréversible. L’Urss finira par s’effondrer de ses propres tares. Mais il ne faut pas le dire. Là où un petit groupe bolchevique de factieux professionnels a détourné par la violence et la ruse le cours d’une l’histoire pour le pire, on vous présente des « masses conscientisées » décidées à créer un « vrai régime populaire et pacifique ». Pour les rédacteurs de cette histoire falsifiée (qui était enseignée en URSS t répétée par copier-coller en France), aucun scrupule, aucune honte. On peut mentir et glorifier le pire sans vergogne puisqu’il y a « de l’argent à se faire à la téloche ».

Même tricherie pour la couverture des grèves insurrectionnelles de 1947. Le vilain Jules Moch a réprimé honteusement un mouvement social sympathique et les victimes devraient être naturellement indemnisées comme le demandent divers comités Théodule communistes. La réalité, une grève politique, à l’instigation de l’Urss, menée par les communistes, chassés du gouvernement, qu’il fallait empêcher d’atteindre les objectifs « révolutionnaire » de leur maître, est toujours présentée comme la vision éhontée des méchants bourgeois dont il faut aider les auditeurs à se méfier. Une pure émission de propagande communiste, là aussi sans vergogne. Toujours avec les mêmes procédés que Müzenberg avait si bien théorisés. Le mensonge est à égalité avec la vérité pour les ignorants. Donc il ne faut pas se priver. Utiliser le sentiment plus que la raison, l’émotion contre la vérité, voilà la méthode. Alors on présente les grévistes comme des hommes bons qui se sont sacrifiés pour leurs enfants alors qu’ils vivaient dans une quasi-misère. Malheureusement les anciens cadres communistes interviewés sont restés ce qu’ils étaient. Des fanatiques communistes et ils le restent et ne peuvent même pas s’en cacher. Nulle part il sera dit qu’ils étaient communistes et motivés par les ordres de Moscou. Quant à ceux qui dénonceraient toute cette propagande obscène, on prévient les masses de ne pas les entendre. Ce sont des bourgeois fascistes. La réductio ad Hitlerum inventée par le même Münzenberg, demeure une arme de propagande près des 90 ans après son invention. Personne dans la presse, notamment télévisée, n’osera s’insurger. Sinon plus de carrière. L’intimidation marche toujours.

Donc on présente en plan séquence un Jules Moch triomphant et ricanant, un peu comme Goebbels présentait généralement le juif honni, juxtaposé avec une image triste de mineur misérable. Il est intéressant que l’antisémitisme de gauche soit aujourd’hui dominant en France, avec celui des musulmans.

Cette manipulation est financée avec l’argent public.

La France est en train de connaître une double évolution mortifère : les médias dominants créent une atmosphère de mensonge permanent où la réalité est totalement filtrée et manipulée pour servir une vision idéologique et politique. Les journalistes sont devenus des curés qui servent la soupe idéologique en quêtant le soutien des partisans : ai-je été habilement servile ? La bulle psychologique ainsi créée isole totalement la majorité des Français de la réalité globale. Ils ne connaissent plus que leur réalité proche et évidemment, elle n’est pas glorieuse. Pendant ce temps-là, l’Énarchie règne, se présentant comme un rempart contre les « sociofascistes » à qui on laisse malgré tout le terrain médiatique et la rue (plus les ZAD). Pendant ce temps là une bande de hauts fonctionnaires rackettent le pays par des impôts démesurés, tout en s’étonnant qu’ils aient étouffé la reprise modeste qui se profilait.

La France des médias est frappée par le syndrome albanais.

 

Ppc Léon Chaix

Retour de l’ambiance des années trente ?

Comme dans les années trente, on voit se tendre les conflits et s’abaisser les âmes. Entre la dévaluation anglaise de 1932 qui fit entrer le reste de l’Europe continentale dans la vraie crise et la défaite française militaire quasi instantanée de mai 1940, on a vu se développer le même phénomène. Le chaos dans les esprits a suivi le chaos dans l’économie et les tensions entre les Etats. L’idée de politiques associatives ou coopératives en interne comme dans les relations internationales s’est évanouie. Le sentiment que la douceur démocratique ne permettait plus de dénouer les nœuds gordiens s’est imposé. La dénonciation, la rancœur, la recherche de boucs émissaires sont devenus les expressions dominantes.

Les vaticinations des Etats-Unis depuis Obama et surtout Trump, déclinent un « nous d’abord » qui met fin à l’esprit rooseveltien. Le Brexit en rajoute. Les deux remettent en lumière le conflit entre les « continentalistes » européens et les « mondialistes » anglo-saxons.  Avec le Coréen Kim on retrouve le guignol menaçant et gémissant qu’était Adolf Hitler. La Chine devient une dictature capitaliste d’état avec des tendances militaires et impériales affirmées. Le Japon a peur et parle armement atomique. Les tensions entre Inde et Pakistan sont tendues. L’ONU est devenue un « machin » sans importance et un peu méprisé. Ne parlons pas de l’OMC et du FMI, deux institutions en crise de vocation profonde, l’une du fait de la mise en cause du libre-échange et des déséquilibres monstrueux de balances de paiements, l’autre du fait des changes flottants qui le privent de son rôle statutaire (gérer les changes fixes).

Oui nous avons bien une forme de chaos dans l’économie où les causes profondes de la crise qui englue les économies depuis 1971 n’a toujours pas fait l’objet d’un diagnostic sérieux reconnu internationalement, ni de solutions appropriées.  On voit bien avec l’affaire des banques lettones que tout ce qu’on nous a dit sur les bienfaits de la supervision centralisée à la BCE n’avait pas l’importance affirmée. La baisse soudaine des bourses de valeur a atteint près de 10% en deux jours. Cela tangue toujours malgré la reprise conjoncturelle qui est très en retard par rapport aux évolutions du cycle antérieures.

Oui nous avons bien un nouveau chaos dans les relations internationales entre Etats. Il ne s’agit plus de conflits statiques. Ce qui se passe au Moyen Orient peut dégénérer à tout instant. Ce qui frappe, c’est qu’absolument tous les belligérants sont en tort vis-à-vis des principes et des chartes mises en place après la seconde guerre mondiale.

Et nous voyons bien arriver le même chaos dans les âmes. On le voit, à droite, où une fraction importante de l’opinion ne ressent plus aucune honte dans sa majorité à exiger la fin de la « colonisation africaine » de l’Europe, en refusant qu’on parle de xénophobie et de racisme, au motif de sauvegarder une identité européenne malmenée et de conjurer un risque de guerre civile avec un islam violent, irrédentiste et suprématiste.  On le voit surtout à gauche où tous les freins ont lâché avec la défaite radicale du PS et le risque de totale marginalisation.  Nous avons déjà donné l’exemple effarant de Mediapart qui témoignait que le trotskisme délirant d’Edwy Plenel peut l’emmener sur les chemins d’un racisme social de dimension hitlérienne autant que stalinienne.   

Maintenant c’est le Monde qui reprend les délires usuels du Monde Diplomatique et se coule dans la violence d’un racisme social assumé. Que l’on veuille bien prendre en main l’exemplaire du jeudi 22 Février 2018.  En première page un titre alléchant : « Comment les classes aisées ont rompu avec le reste du pays ». Salauds de riches, les voilà qui lâchent les braves Français ! A l’intérieur, une page entière avec comme titre : « la sécession des citoyens les plus aisés ». Comme on a la honte au bord des lèvres, on met le mot sécession entre parenthèses, ultime hommage du vice à la vertu. La conclusion suggérée : ces salauds de riches sont en train de casser la démocratie et détruisent la nation.

Le plus drôle est qu’il s’agit simplement d’une insinuation du titre. Car le titre ne correspond pas au contenu de la page entière consacrée à ce thème, qui va souvent à l’inverse de ce qu’il suggère : c’est là où il y a des riches que la mixité urbaine est la meilleure !  Et le journal admet que l’étude de la très socialiste fondation socialiste Jean-Jaurès propose des conclusions « un brin provocatrices », et « discutables, faute de preuves suffisamment tangibles ».

Suggérer que ce sont « les Riches » qui tiennent le pouvoir et  qui ont décidé, dans un grand élan d’égoïsme intéressé et sordide, de se couper de la nation ; Les dénoncer comme classe désireuse de démolir volontairement la démocratie du pays, est tellement contraire à la vérité, tellement haineux dans son principe même, tellement abject dans son inspiration, qu’on ne peut trouver qu’un seul exemple équivalent de rancœur officielle contre une classe désignée à la vindicte publique  dans l’histoire : la dénonciation des Koulaks par Staline et tout le camp socialiste. Elle sera suivie par leur extermination (10 millions de morts tout de même dont le quart en Ukraine, poussant l’affaire aux limites du génocide). 

Car cette accusation majeure ne peut déboucher que sur des mesures fortes contre cette classe honnie qui trahit la nation. Mais là on reste silencieux au Monde. Faire chauffer la haine d’accord : préciser où cela mène, prudence. Le génocide Juif avait pourtant servie cruellement cette leçon que l’incitation à la haine pouvait mener à des actes atroces.

La caution du Monde vont permettre à toutes les bouches à feu du socialisme bien-pensant de rabâcher que les « riches » tuent la nation et qu’il va bien falloir faire quelque chose contre ces lâcheurs. N’oublions pas que Macron est présenté comme le « Président des riches », comme le fut Sarkozy et qu’un procès en illégitimité démocratique est conduit contre lui par la gauche extrémiste. Wauquier subit à son tour « la jurisprudence Fillon » : un conchiage en règle, minutieux, inlassable, coordonné et sans appel.  Il suffit de voir son « interview » récente par Ruth Elkrief sur BFM TV pour constater à quel niveau se situe désormais le rôle des « journalistes » d’opinion. Lea Salamé avait déjà montré l’exemple. Ce sont des juges, des commissaires politiques, des destructeurs d’image, des relais des arguments politiques supposés « de gauche » les plus bas et les plus médiocres, pas des journalistes. Et tout cela toujours au profit des mêmes intérêts et des mêmes mouvances.

La gauche, se faisant, s’abaisse au niveau de tous les partis qui cherchent des avantages idéologiques et politiques en dressant des piloris et en injuriant des boucs émissaires. Les organes de presse de gauche qui s’y livrent y perdent leur honorabilité.

Le septennat Giscard a été tout entier un septennat fiscal qui a fait monter les prélèvements sur les classes aisées à un niveau intolérable. En même temps toutes les exactions possibles contre « les riches » sont devenues possibles. Le squat a cessé d’être poursuivi sérieusement. Les juges ont commencé à publier des livres disant leur mépris pour la clémence qu’ils avaient pu constater contre les crimes de « la haute ». L’affaire Lip a mobilisé tout ce que la première et aussi la deuxième gauche et une partie du patronat prétendu social, liguées avec les dénonciateurs gauchistes les plus extrêmes, pour dénoncer un homme, Lip, abaissé, humilié et fustigé par tous les moyens possibles sur le plus maoïste des piloris. Mme Mao était battue à plates coutures par nos maoïstes français dans cet exercice habituel chez elle surtout lorsqu’elle avait constaté une des innombrables calembredaines du « porc » Mao (alimenté en chair fraîche blonde par un maoïste français spécialisé). Ensuite les juges rouges ont mis en place leur doctrine justicialiste pour affirmer qu’ils se mettraient toujours du côté du faible quelque soit la responsabilité du faible. Cela a été suivi par une épidémie de mises en prisons de cadres d’entreprise pour des motifs divers et souvent alors qu’ils n’étaient strictement pour rien dans les faits pour lesquels on les a incriminés. L’arrivée de Mitterrand a aggravé les choses en mettant carrément la justice au service des syndicats et des associations de gauche contre les « riches infâmes ».

Impôt « symbolique », l’ISF a été créé explicitement comme stigmatisant les riches.  Certains ont parlé d’étoile jaune.  Bien sûr l’extermination des Juifs par Hitler est d’une autre gravité qu’une spoliation fiscale, mais la volonté de stigmatisation était bien là. La kalachnikov fiscale a été déployée avec énergie, faisant fuir une première génération de réprouvés.

Paradoxalement, l’ouverture financière et la création d’une économie baudruche a été conduit entièrement par des socialistes, pas par « les riches ». La création d’une union Européenne qui met en danger les classes populaires a été organisée par Mitterrand, pas par « les riches ». Jospin a étouffé l’entreprise et lui a fait perdre sa compétitivité. Où est l’action des « salauds de riches » dans cette décision qui a provoqué l’effondrement des comptes extérieurs et une belle poussée du chômage après l’épuisement des effets d’aubaine.  Les deux premières années de présidence Hollande se sont traduit par un déchaînement fiscal centré sur le « riche infect » et l’organisation d’attaques ad hominem contre des personnalités de droite et des entrepreneurs en vue, directement à partir du bureau présidentiel, ce qui ne s’était jamais vu. Les campagnes contre Bernard Arnaud ou contre Depardieu ont été ignobles, concertées, menées sans vergogne par des ministres, y compris le premier, et évidemment de nombreux journalistes complices.

Le capital a été tellement taxé par François Hollande qu’il n’était plus possible d’investir en France.  Les impôts ont dépassé les 100% dans un nombre significatif de cas. Et on vient nous dire que les victimes de ce déferlement de haine et d’exaction fiscale ciblée sont la cause de la dissolution de la nation ? Comme Staline disait que les Koulaks massacrés étaient non seulement la cause de leurs malheurs mais aussi des difficultés qui ont suivi.

La mondialisation heureuse a été le leitmotiv de l’énarchie à dominante de gauche (Minc, Attali, Rocard, Moscovici, Guigou, Jospin…) soutenue par des personnalités comme Delors et la gauche catholique façon Julliard, ou des politiciens comme DSK.

La politique d’ouverture totale à l’immigration n’a pas été exigée par « les riches » (quand ? qui ?) mais largement par la gauche au nom des droits de l’homme. C’est elle, après un premier effort de Giscard, qui a mis le prolétaire français en concurrence directe avec l’immigré de première et de seconde génération. La fracture territoriale est plus le fait de la désertification des campagnes et de la perte de compétitivité des entreprises françaises que d’une politique volontariste « des riches » dont on ne voit véritablement où serait l’intérêt. Des dizaines de milliers d’entreprises ont fait faillite dans les 15 dernières années. Quels masos ces riches !

Alors oui, beaucoup de familles en ayant les moyens ont mis leurs enfants à l’école privée, comme la grande majorité… des dirigeants socialistes. Cela tient plus à l’effondrement de l’enseignement public qu’à une volonté de ségrégation.  Alors oui, beaucoup de Français ont fui la France pour des raisons fiscales mais aussi parce que ce n’était plus là que cela se passait et que l’ambiance y était insupportable. Ce ne sont même pas majoritairement des riches qui sont partis. Souvent des jeunes qualifiés qui ne veulent pas rater leur vie, des retraités qui ont compris qu’on les traitait de privilégiés et qui ont essayé de sauver les meubles, des créateurs d’entreprise qui n’ont pas aimé l’écosystème énarchique mâtinée de dégueulis gauchiste où les mesures de soutien annoncées, comme la défiscalisation de la recherche, se traduit par des redressements démentiels parce que le Trésor a ses propres définitions de ce qu’est la recherche. 

Comment nier que M. Mélenchon est follement attrayant ; que Mme Hidalgo, la fameuse reine des rats, a bien raison de transformer Paris en piège fiscal et de pourrir par tout moyen la vie de ses administrés ; que M. Hamon montre un chemin rayonnant vers l’avenir radieux ; que la multiplication des mendiants ROM dans toutes les grandes villes de France n’est pas un progrès de la civilisation, que les attentats musulmans ne sont pas un exemple merveilleux de progrès de la nation. Comment oser croire que nos grèves, nos manifs, nos déficits, notre recul du niveau de vie par tête, notre SNCF toujours en panne, symbolique d’un pays où « rien ne marche », plus personne, apparemment, ne sachant travailler, notre effondrement dans tous les classements, et dans tous les domaines, ne sont pas délicieux.

Si certains ne voient pas tout cela, c’est qu’ils sont riches, peut-être même retraités (le fond de cuve ranci de la manif du Trocadéro, selon les médias et M. Fourquet), et qu’ils n’hésitent pas à défaire notre démocratie. Mais on va s’occuper d’eux, ces vils égoïstes qui sont la cause de tous nos malheurs.

Voilà où en est le journal Le Monde, pas loin de « Je suis partout » (il suffit de remplacer le mot riche par juif). Hélas ! Hélas ! Hélas !  C’est un retour vers les années trente dont on se passerait bien. Pour ceux qui comme l’auteur de ces lignes, ont toujours eu de l’amitié pour ce journal, c’est une désolation. 

Une hypothèse serait que l’article soit une vengeance larvée de la rédaction contre ses deux « riches » propriétaires ? Là, cela deviendrait drôle.

Malheureusement, on peut craindre que l’affaissement de ce journal soit un symptôme de plus du retour à l’ambiance des années trente.

Du transistor à la TNT et à Internet : histoire d’un abaissement médiatique consternant

Pendant des décennies, la TSF puis la naissante télévision ont été des institutions gaies et bienséantes, dont la vocation était, dans les informations, d’être la voix de la France et, dans le reste, l’occasion d’une occupation récréative mais sans vulgarité. Bien sûr, on privilégiait les images édifiantes et on fuyait les exaltations militantes. On considérait, en ces temps obscurs, que le livre et la presse écrite, avec les préaux d’écoles et la rue, étaient les lieux de la polémique, du conflit, des affrontements politiques, de la réflexion iconoclaste, des radicalités idéologiques. En un mot les médias audiovisuels étaient consensuels, exaltaient l’unité française (après l’Empire Français), les vertus et accessoirement le gouvernement légitime. Les présentateurs faisaient attention à leur tenue et à la langue, évitaient la grossièreté, proscrivaient les propos qui pouvaient choquer ou fâcher. L’audiovisuel était comme l’école : neutre et propre à exalter des vertus nationales affirmées et réaffirmées. Il lui fallait rester de bon aloi et acceptable pour le plus grand nombre.

On y fêtait les prix Cognac et ses mères de familles nombreuses méritantes. On exaltait les missions de la France, la grandeur de son histoire et le triomphe de ses industries. On se voulait distrayant et éducatif et, surtout, on se serait cru déshonoré de susciter des vices, des divisions et des haines. On y était élégamment bourgeois et respectueux, soucieux de la patrie et de la prospérité. L’institution était sympathique, sportive et porteuse d’une bonne humeur populaire qui se traduisait par des attroupements autour du poste lors du Tour de France, de la visite de la reine d’Angleterre ou des feuilletons du genre « famille Duraton ».

On peut faire le rapprochement avec les bandes dessinées pour enfants où le sexe était proscrit, l'héroïsme bien porté, la gaieté garantie. La jeunesse comptait et il fallait la protéger. Comme elle était susceptible d’entendre la radio et la télévision, on y étendait le souci de protection. Non pas que l’on accordât tant d’importance aux ligues de vertus, peu soutenues en général et d’influence quasi nulle, mais on ne voyait pas une nation forte sans une jeunesse de bonne qualité, vertueuse et prête à prendre la suite des anciens pour porter haut la flamme nationale.

Unir, plutôt que diviser ; élever plutôt qu’abaisser ; porter une image fière et belle plutôt que chanter des reniements ; donner à penser en commun plutôt qu’à se haïr les uns les autres ; tenir en respect « l'anti-France » plutôt que l’exalter.

L’audiovisuel poursuivait un chemin parallèle à celui de l’école dont la neutralité et la stricte élimination des déviances (homosexualité, communisme, drogue) supposaient également qu’on ne discute jamais de l’actualité, porteuse de divisions politiques considérées comme inappropriées et contraires à l’exercice de l’apprentissage des savoirs et de la vie en commun. La dérive des passions était enseignée à partir des histoires de l’antiquité, assez riche en catastrophes diverses pour couvrir tout le champ des querelles et des exactions possibles, mais neutralisées par les deux millénaires passés.

Aux parents de contrôler l’accès aux livres, aux journaux, à la politique, à la dureté de la vie.

Ce système de pensée, né avec la TSF, fut remis en question par l’apparition du visuel, beaucoup plus évocateur. La force émotionnelle de l’image est évidente. De même qu’on a vu longtemps la diligence dans la voiture, la réticence à céder aux facilités a persisté chez les opérateurs jusqu’au tournant de mai 1968. L'ancien système a alors été déchiqueté à pleines dents notamment par les chaînes de radios qui ont découvert en mai 1968 que le soutien en temps réel aux manifestants leur donnait un rôle et donc une importance et des recettes nouvelles. Il est vrai que le transistor avait permis la miniaturisation des postes de réception qui pouvaient désormais se mettre en poche. Le transistor sur les barricades ouvrait une nouvelle époque. Dix étudiants sur une barricade prenaient l’air, sur les ondes, si on ose dire, d’une révolution où un pays entier surgissait du pavé pour « exiger autre chose ». On n’allait plus seulement offrir à la nouvelle jeunesse embourgeoisée de la musique anglo-saxonne et yéyéisée. On allait leur fourbir toutes les passions, débrancher tous les interdits, soutenir toutes les minorités agissantes, casser tous les codes. L’audimat l’exigeait. Le jeunisme remplaçait la protection de la jeunesse, le goût des vices variés celui de la vertu collective et nationale. La grossièreté et le sexe allaitent suivre. Vive Coluche qui introduisit la grossièreté sans limite dans le comique ; Vive Ménie Grégoire et ses interviews sexuelles aussi nocturnes que débridées.

Il fallait en finir avec la bourgeoisie aseptisée. Il fallait laisser la place à la dénonciation sociale et faire chauffer la colle des divisions nationales. Le cinéma montrera le chemin pendant toutes les années soixante-dix et la presse de gauche fut prompte à soutenir des excès impardonnables comme le viol d’étudiantes lors des grèves sauvages de la sidérurgie lorraine, l’œil crevé d’un patron à Nantes, le kidnapping des passagers du France. La violence antipatron et les occupations d’usine devinrent des musts télévisuels et radiophoniques. La justice fonçait dans le « justicialisme » qui faisait du fort l’éternel coupable, nécessairement coupable. L’affaire du notaire de Bruay comme l’affaire Lip se voulaient la preuve qu’en matière de presse tout était possible pourvu que l’on frappât le bourgeois sous la ceinture ou dans l’estomac, c’était selon. Pas un film, pendant dix ans, sans que l’homme bourgeois, nanti et blanc ne fût montré comme un immonde salopard.

Après le sacre de Mitterrand, l’arrivée en masse de socialistes dans les radios et télés publiques, dont pas mal de trotskistes ayant lu Gramsci, puis leur établissement en profondeur pendant les 14 ans de son règne, aggrava le phénomène. Désacraliser par l’emploi d’images négatives devient une routine. L’épidémie de mises en prison préventive de patrons permit aux juges partisans d’informer d’une inculpation à l’heure du journal télévisé. L’abandon du secret de l’instruction par les juges militants devint systématique. Le recel de ce délit devint la base du journalisme.

Plus tard, la commercialisation et l’américanisation des médias audiovisuels deviennent frénétiques avec l'apparition des radios « libres » et encore plus tard des télévisions de la TNT et notamment des chaînes d’infos en continu. Les chaînes principales s’alignent rapidement sur les émissions les plus racoleuses et les plus « transgressives ». Un Thierry Ardisson et ses partenaires ringardisent le rejet des drogues et déculpabilisent la consommation de joints. Le sexe envahit le PAF.  Se répand alors la mode américaine du politiquement correct qui a déjà défiguré l’audiovisuel au Canada par contagion.

A la fin des années 70, avec la série Holocaust, le mouvement juif avait réussi à remettre au centre de la vie intellectuelle, politique et diplomatique, le sort particulièrement ignoble réservé par Hitler à la plupart des populations juives du continent européen. Il est vrai qu’après s’être lancé dans une guerre préventive, normalement interdite à l’ONU, Israël était passé au stade de l’annexion progressive de son voisinage et que la réaction arabe s’était traduite par des attentats sanglants un peu partout dans le monde et une hausse des coûts du pétrole qui mettait en danger la croissance universelle.

Les évènements de la Guerre de Quarante, désormais de plus en plus lointains, pouvaient être réinterprétés sans crainte de réactions trop vives. Là où l’on parlait de crimes nazis, et des drames de la déportation, sans distinguer les causes (rafles, faits de résistance, appartenance à des groupes réprouvés), on a évoqué la Shoah, génocide atroce et seul significatif. En 1950, personne ne pouvait évoquer les drames que sa famille avait subis en les présentant comme spéciaux et, en quelque sorte, d’une essence supérieure par rapport aux autres drames innombrables qui avaient frappé ses compatriotes. L’occupation a été une période très dure où on ne mangeait pas à sa faim et où les drames ont été généralisés. Un Français de 1950 aurait été très surpris d’entendre que les enfants martyrs d’Ysieux devaient avoir un traitement mémoriel différent des milliers d’enfants estropiés ou tués pendant les bombardements qui ont accompagné le déferlement allemand de 1940 ou le débarquement de 1944 et que l’on gomme entièrement les souffrances innombrables subies par les enfants en bas âge du fait des restrictions alimentaires et du vol des ressources par les forces hitlériennes. Ce n’était pas propre à la France. Lorsqu’après l’échec de Mussolini, Hitler a occupé les Grèce en 1942, il a confisqué l’intégralité des ressources alimentaires du pays pour les réserver aux troupes d’invasion de l’URSS. Les victimes se sont comptées par dizaines de milliers. Lorsqu’on va en Ukraine sur les lieux d’immenses massacres nazis, les monuments commémorent toutes les pertes civiles sans faire de distinction. Évidemment il est assez curieux de voir que le monument de BabiYar, à Kiev, où la quasi-totalité des victimes étaient juives, présente des grands blonds slaves en souffrance. Mais dans un pays où, pour une raison ou pour une autre près du quart de la population a trépassé entre 1917 et 1947, (famines génocidaires, répression communiste sauvage, victimes de guerres civiles, victimes de la grande guerre patriotique et de l’occupation, populations raflées et réduites en esclavages un peu partout en Europe par Hitler, morts de privation), l’idée qu’il y aurait de bonnes et de mauvaises victimes était intolérable.

Tout cela est balayé dans le monde médiatique et politique qui prévaut après 1981. La « jurisprudence de la Shoah » s’installe avec son cortège de réclamations victimaires, de culpabilisations globalisantes, de demandes d'indemnisation. L’imprescriptibilité règne. On va rechercher les complices d’Hitler partout. Le procès Papon est exemplaire. L’infamie est parmi nous et il faut s’en purger, même si les équations sont un peu sommaires : Papon = Pétain = Hitler = De Gaulle ; donc De Gaulle = Hitler ! La « réductio ad Hitlerum » devient systématique et le point Godwin traduit cette nouvelle réalité.

Le phénomène est alors imité partout. Les réclamations mémorielles viennent de tous les bords. La mort fait son entrée sur tous les fronts. Les Polonais, les Ukrainiens, les Arméniens font valoir leur droit de victimes de génocides, votent des lois interdisant la négation de leurs souffrances. Les pays accusés d’actes génocidaires se multiplient : La Russie est mise en cause par les Pays Baltes, la Pologne, l’Ukraine. La Turquie est mise en cause par les Arméniens.

En France, la réclamation victimaire à base d’arguments liés aux décès explose. Ce sont d’abord les homosexuels durement touchés par le Sida et qui rappellent qu’eux aussi ont été visés par Hitler. Act Up exige le même statut victimaire que les Juifs. Aujourd'hui ce sont toutes les professions fortement syndicalisées qui prétendent mourir des violences qu’on leur fait subir. Pas un jour sans qu’on évoque le suicide des paysans, des policiers, des employés des ex-entreprises publiques, des gardiens de prisons. Le mouvement féministe s’inscrit à son tour dans ce mouvement en mettant en avant le martyre des femmes battues et tuées par des maris violents. La France, vue dans l'objectif des médias, n'est plus qu'un immense mouroir où l'on gémit de partout. 

Internet et les « réseaux sociaux » selon l’expression consacrée changent encore la donne en libérant une parole purement émotionnelle et en permettant, sous anonymat, le déferlement d’injures, de calomnies et d’attaques ad hominem et ad libitum.

Face à toutes ces mutations la Presse écrite est ruinée, comme l’édition, et perd son rôle exclusif dans la bataille des idées et l’exaltation des passions. Elle perd le monopole de l’expertise à peu près dans tous les domaines. Elle sous-traite quasiment tout, en particulier l’analyse économique. Elle en vient à « commenter les commentaires » des réseaux sociaux !

Dans le magma audiovisuel, l’image et l’émotion font prime, le sondage et le témoignage devenant la grande facilité, avec… l’import de toute la production audiovisuelle américaine. La « marchandisation » est totale. Elle est anglo-saxonne. On ne traduit même plus les pubs qui envahissent les écrans, sans limite. Ne sont invités que ceux qui sont « en promo » (on dit : avoir une actualité). Les chaînes dites « d’information continue », en fait de dénonciations continuelles, font la chasse à l’audience en magnifiant les incidents. Les journalistes dits d’information et les services politiques deviennent respectivement des officiers et des officines du politiquement correct, et du pouvoir pourvu qu’il soit « de gauche ».

Une camarilla d’une cinquantaine de personnes, quasiment toute de gauche, tient l’information, dans des chaînes qui sont toutes tenues par des intérêts dépendant de l’Etat. On façonne la réalité montrée, en masquant, atténuant, enrobant, les faits malséants. On ne s’intéresse qu'à l’opinion, dont on se juge responsable. On prend outrageusement parti dans les querelles politiques du pays, toujours dans le sens des « forces du progrès » et de l’Enarchie qui gouverne.

Deux évènements majeurs ont montré l’intensité et l’ampleur de la manipulation de l’opinion.

La manifestation spontanée et gigantesque qui a vu les Parisiens se mobiliser après les assassinats ignobles de Charlie Hebdo a vu sons sens totalement trafiqué et modifié. Le mot-clé qui était au fond de tous les gosiers et de tous les cœurs était : « stop. Maintenant cela suffit on ne peut plus laisser faire. La repentance c’est bien ; l’auto conchiage, c’est parfait, mais, là, il faut montrer les dents. On ne joue plus ». Un mois plus tard, c’est à peine si on n’affirmait pas, dans les médias, qu’il s’agissait d’une mobilisation en faveur des musulmans immigrés, « premières victimes du terrorisme », ou d’un coup formidablement bien joué par le Président de la République, déjà totalement déconsidéré.

L’affaire Fillon et l’incroyable déballage médiatique qui l’a caractérisée, une chasse à l’homme de cinq mois, quotidienne, générale, hystérique, sans limite et sans frein, avec une imbrication totale du politique partisan, du juridique politisé, et du médiatique livré à la bacchanale, restera dans les mémoires et pas comme un souvenir glorieux.

Avec le temps, les contradictions s’accumulent. Alors que la liberté de la presse était la raison de la pléthore des chaînes audiovisuelles, on la voit se réduire de façon drastique. Alors que l’abandon du régime gentillet qui prévalait dans les années cinquante et soixante devait permettre une information plus large, plus honnête et plus approfondie, jamais elle n’a été plus rétrécie et monocorde. L’argent est partout et l’abaissement des programmes évidents. L’anglais est désormais la langue du Paf et notamment de toutes les promos musicales. On ne chante plus en français en France. On écoute des chaînes d’histoires où les intervenants français sont doublés et retraduits en français ! Les réclamations victimaires s'enchaînent mais aussi s’annulent. La communauté juive peut justement s’indigner que les crimes que subissent ses membres n’aient plus l’écho nécessaire. Les traitements infligés aux Palestiniens et les guerres à répétition du Moyen Orient ont tué l’intérêt compassionnel. Comme les attentats ont tué tout le monde, l’exclusivisme victimaire n’a plus d’audience, comme dans les années cinquante et pour les mêmes raisons. Le résultat est qu’on n’ose plus dénoncer ce qui devrait l’être : l’antisémitisme forcené et assumé des populations islamisées importées en masse. Ne sont-elles pas, elles aussi des victimes du vilain blanc colonial et maltraité socialement par la bourgeoisie égoïste et fascisante ?

Le PS a voulu s’appuyer sur les populations immigrées. Il est désormais mort (Moins de 3 % à la dernière élection partielle dans la circonscription de Chevènement !).

Notre milieu journalistique audiovisuel est désormais désorienté. À force d’escalades, il est arrivé dans un air raréfié où son système fonctionne à vide. Les minorités le contournent. On l’a vu avec l’affaire « dénoncetonporc », qui est d’abord un phénomène internet. Le soutien inconditionnel aux réclamations victimaires syndicales façon SUD et CGT devient vide de sens.

On doit gémir avec les matons qui violent la loi. Ah oui, mais qui a voulu qu’on laisse à des sauvages des libertés dangereuses à l’intérieur des prisons ? On doit gémir avec les employés des Ephad, en se cachant derrière les drames réels de la vieillesse des pensionnaires. Mais qui a promu les 35 heures et accepté un absentéisme totalement délirant, avec des coûts de structure également bien trop élevés ? Et qui a ruiné fiscalement les familles qui désormais n’ont plus les moyens de s’occuper de leurs vieux sans tomber dans la misère ?

Le syndicalisme a maintenant compris qu’il fallait constamment se laisser aller à l’outrance victimaire et exploiter les suicides et les horreurs. Les médias sont le porte-voix et l’amplificateur de ces outrances. M. Yann Moix se rend célèbre en jouant les Zola du siècle en dénonçant les violences policières dans le Calaisis, mais les migrants s'y entre-tuent et montrent qu’ils ont des armes, de l’argent et une violence extrême allant jusqu’au meurtre. Peut-on cacher les propos totalement ahurissants du logeur des tueurs de Daesh, ses propos sur la « femme qu’il défonçait et désarticulait » au moment des tueries, en même temps que la violence arabe vis-à-vis des femmes émerge progressivement du non-dit général ?

Les contradictions sont devenues telles, les non-dits tellement absurdes, la préoccupation du contrôle de l'opinion tellement artificielle, le manque de vraies informations et de justes explications si majestueux, que le magma audiovisuel prend l’allure d’une pieuvre sinistre qui ne sait plus sur quel tentacule justifier et financer sa survie.

« Levez-vous vite orages désirés », semble l’espérance unique. Quand la très commerciale matinale de RTL n’a plus rien à imaginer qu’à évoquer avec gourmandise que la conjonction des troubles artificiels et politisés dans les écoles et les universités, des actions syndicales dans les prisons, et des revendications syndicales dans les maisons de retraite publiques, peut enfin coaliser les « colères » pour mettre à bas le « Président des riches » ; Quand la très partisane Émission Politique sur Antenne 2 fait un sombre bide, avec comme invité Wauquier ; Quand Zemmour & Naulleau n’ont plus rien d’autre à inviter que M. Copé, qui a dit qu’il n’avait rien à dire sinon du mal dudit Wauquier, et qu’il s’ennuyait dans sa petite ville, et qu’un représentant caricatural des Insoumis qui a déversé ses invectives d’une façon totalement prévisible, alors on voit à quel point la distance s’est creusée entre le monde médiatique et les attentes de l’audience.

Cet effondrement a quelque chose de crépusculaire. On peut désormais se demander si le magma audiovisuel mercantile, sous domination américaine pour tout le culturel et le commercial, sous domination du n’importe quoi gauchardo-déboussolé, avec de fortes tensions entre clans, pour le reste, est utile à la France et aux Français.

La presse écrite, elle, est quasi morte et l’édition n’en est pas loin.

Nous le regrettons. Une presse écrite et audiovisuelle vivante, honnête et observatrice est absolument nécessaire à une nation dynamique.

Une prise de conscience est-elle « en marche » ? Le samedi où cet article a été écrit, M. Ardisson, en pleine heure de grande écoute, élevait le débat chez les « Terriens » grâce à ce constat de Mme Isabelle Mergault : « La levrette, c’est bien, parce qu’on n’a pas besoin de sourire ».

On peut se demander si ce n’est pas tout le système audiovisuel actuel qui prend les Français selon les angles de cette belle figure. Et, là aussi, ils n’ont pas tellement envie de sourire.

L’Énarchie en (in) action

La revue de presse du jour

Si un observateur avait réellement besoin de fixer son idée sur ce qu’est l’Énarchie, il lui suffirait de suivre le Président Macron à la trace.

Élu non pas sur la promesse d’un changement comme l’Énarque Giscard mais sur celles de « révolutions », il faut bien forcer les doses, le jeune élu a prétendu changer tout ce qui devait l’être avec l’énergie et la détermination sans faille que son âge et son tempérament permettaient.

Le voici donc qui abandonne le projet de Grand Aéroport de l’Ouest de la France au profit de hors-la-loi.

Le voici donc qui met des péages à l’entrée des grandes villes.

Le voici donc qui gorge à ce point d’impôts le pays, tout en prétendant le contraire, que plus personne ne sait si, au final, le prélèvement global de 2018 ne sera pas supérieur à celui de 2017 fortement augmenté par rapport à 2016.

Le voici donc qui se satisfait de la troisième baisse de la natalité consécutive en France avec une nouvelle baisse de la fécondité. L’énarque président précédent avait mis fin au principe même des allocations familiales. Entre un Énarque qui n’a jamais voulu se marier et un Énarque qui n’aura jamais d’enfant, la politique familiale aura toujours été un peu hésitante. Mais on permettra aux homosexuelles d’acheter des bébés.

Le voici donc qui prend des mesures invincibles sur le front de l’immigration sauvage : contrôler l’identité des immigrés dans les centres de secours que les fonctionnaires ont concédé à des associations qui ne vivent que de cela et qui crient inlassablement « toujours plus ».

Le voici donc qui laisse augmenter encore le nombre de fonctionnaires, alors qu’il avait promis plus de 120 000 suppressions de poste.

Le voici donc qui laisse grimper sans vergogne la dépense publique puisque la conjoncture internationale est meilleure, sans aucune réforme de compétitivité.

Les grandes entreprises para-étatiques ou étatiques françaises sont toutes à l’agonie. Mme Borne, énarque, ancienne directrice de la stratégie de la SNCF, est censée tancer son ancien président, M. Pepy, « l’homme qui rit dans les cimetières » de la SNCF, homosexuel déclaré dont on évoque les relations avec le directeur de Radio France, beau jeune homme également ami du Président, condamné pour favoritisme à de la prison. Le bon Pépy viserait la présidence d’Air France, quasiment en ruines. De même que l’énarque Parly après avoir ruiné vraiment les finances de la SNCF s’est retrouvée Ministre des armées. Aucun échec, aucune faillite ne sauraient arrêter un ou une Énarque « spécialiste de l’industrie et du privé ». Airbus abandonnera l’A380, dont, dès le départ les études montraient que le marché de ce bel avion n’était pas là, après avoir enchaîné les échecs avec son transporteur militaire. La filière nucléaire est ruinée. Engie est une catastrophe qui survit en utilisant ses possibilités de prélèvement pour assommer l’usager de factures aussi délirantes dans leur montant que dans l’absence de justifications sérieuses. Ne parlons pas de l’ex France-Telecom.

Tous ces thèmes sont repris de la presse du jour. Sans exception. Une revue de presse des plus significatives.

« C’est la révolution du plumeau et de la plume dans le… » pérorait hier un pilier de bistrot de Montparnasse. On époussette et on recule (nous avons censuré le mot effectivement employé, bienséance oblige), en se maintenant comme on peut, dans la connivence générale d’un tout petit monde de parasites enkystés sur la bête. Le journaliste de base lit le communiqué, en s’exaltant de sa gauchitude qui lui fait pisser quotidiennement la moraline comme un ancien curé n’aurait jamais osé le faire.

A droite l’Énarque Wauquiez doit faire face au « non-paiement de cotisation » de l’Énarque Juppé. Stupeur et tremblement, chez tous ceux qui adorent pédaler dans le vide en croyant soulever des montagnes.

Aux extrêmes, des guignols extrémisent. Ils offrent la caution nécessaire aux Énarques de gouvernement pour qu’ils se maintiennent au pouvoir.

Le Français, né malin, aime l’Énarchie.

Tableau.

Les Énarques compassionnels : de sacrés fortiches

On assiste, en ce moment, à une propagande hyperbolique soulignant que l’action des Énarques qui nous gouvernent « nous font passer dans une nouvelle ère » et que des problèmes anciens seront bientôt totalement résolus, comme le déficit de la Sécu (grâce à la hausse du prix de vente du tabac et à la suppression des allocations familiales aux riches !) et que contrairement à ce que prédisaient les grincheux, nous entrons dans l’ère de l’Europe qui protège (les détachements de salariés aux conditions du pays d’origine, se feront d’année en année et non plus tous les deux ans, ce qui ne change exactement rien : on fera deux contrats au lieu d’un !).

On serait donc passé une nouvelle fois de l’ombre à la lumière. Avant, ces propos outranciers jusqu’au ridicule étaient tenus par des hommes politiques un peu trop inspirés. Ils le sont toujours. Maintenant les journalistes flagorneurs ont pris le même pli. Ils chantent les louanges du nouveau Messie Interplanétaire sans qu’on les sollicite. L’affaire serait charmante si quelques réalités saumâtres ne venaient troubler ces marivaudages.

La pénurie de lait.

On a du mal à croire que la France des torrents de lait européens soit désormais privée de lait, de beurre et de fromage. Mais si, mais si ! On a même réussi cela ! Nos félicitations aux petits-maîtres en France comme en Europe qui nous ont concocté cette singularité.

La pénurie de médecins

Évidemment, lorsqu’on méprise et que l’on saque les médecins, ils finissent par disparaître. Le tiers payant est la goutte qui fait déborder le vase. Il est devenu absurde d’être médecin généraliste. Alors on voit les calicots fleurir partout, notamment en Bretagne : « on cherche médecin ; nombreux avantages ». Si on veut payer le médecin libéral moins que le plombier, comment croire que les vocations vont se multiplier ?  La gratuité, sur tout marché, conduit à la répression du producteur et la constriction du consommateur. La collectivisation des coûts de médecine et leur gestion soviétisée ont abouti à la disparition des généralistes. Nos félicitations aux petits-maîtres qui nous ont concocté cette particularité.

L’excès d’éoliennes

Tous les spécialistes savent que les éoliennes sont un désastre à multiples facettes. La technique n’est pas rentable. Le coût de la puissance installée est sans rapport avec la production utile, c’est-à-dire utilisable au moment où on en a besoin (on stocke très difficilement l’électricité). Le fait de l’acheter à tarif fixe subventionné, même quand on n’en a pas besoin, ruine le pays. Les paysages sont gâchés sans raison, comme la vie du voisinage. Tout le monde a compris en Europe qu’on ne peut guère dépasser la satisfaction de quelque pourcent des besoins. Avoir fait une loi imposant la construction de machines importées en quasi-totalité, et assurant des rentes de situations aux paysans, est une saumâtre imbécillité à laquelle il serait heureux de renoncer sans délais. Les escroqueries sur ce marché sont d’ailleurs la règle. Cela moraliserait l’ambiance.

On cite le cas du Danemark pour montrer un, pays qui a réussi sa « conversion au renouvelable ». L’exemple n’est pas significatif car toute l’énergie non éolienne provient des… pays voisins. Le pourcentage d’éolien dans la puissance installée, dans ce cas, n’a strictement aucun sens.

Le cycle du feu rouge à Paris

De 1960 à nos jours, on a vu fleurir à Paris des feux à tous les carrefours, puis au milieu des tronçons de boulevards et de rues. Un marché juteux, réservé aux mêmes qui touchaient une belle rente de situation et une pratique qui alimentait la rumeur de commissions aux édiles de la ville de Paris (ce que nous ne pouvons croire). Seulement voilà : on n’a plus le moindre endroit où coller un feu. Que faire pour ne pas perdre ce juteux machin ? Facile : il suffit de les désinstaller progressivement. Faire et défaire, c’est toujours faire. La Mairie d’Hidalgo, la foldingue inspectrice du travail devenue mairesse par une étrange faveur hollandaise, a compris le système et pris les décisions en conséquence.

Au passage notons que l’appartement de 300 m2 Bd Raspail de notre charmante immigrée espagnole de première génération témoigne qu’on peut gagner très gros en politique (à 15 000 euros du m2, on voit la belle pelote que représente un appartement de 300 m2) même quand on est un fonctionnaire de bas niveau, (mais le mari est un énarque) ; gageons qu’il n’y aura sur le palier ni immigrés, ni Roms, ni alcooliques dignes des Anneaux de Bicêtre,

Remplacer des taxes abusives par de nouveaux abus

Comme nous le savons tous, nous avons l’inspection des Finances la plus majestueuse et révérée en France. On nous l’envie dans le monde surtout lorsqu’il s’agit du sein immaculé des saints : le Trésor. Le malin Eckert, petit prof de maths de province voulait être ministre. Nommé (parce qu’il avait une grande gueule sur un corps épais et qu’il dégueulait avec énergie contre le capitalisme infâme) à la tête de la Commission des Finances de l’Assemblée, il y fit passer un amendement qui aujourd’hui coûte 10 milliards à l’État français. Nommé au budget où il a été silencieux comme une carpe pendant toute sa tenure, il n’a évidemment rien fait pour arrêter les frais au plus vite. Tous les Énarques du trésor se sont couchés à plat ventre comme des limandes. Ils se demandent seulement par quel nouvel abus on pourrait éviter de rembourser (ou comment faire payer le remboursement par quelques autres victimes). Les braves gens ! Dix milliards, c’est cinq années d’Impôt sur la fortune immobilière …

Les nouveaux malheurs de Sophie (chez nos bien-aimés dirigeants)

J’espère qu’un écrivain de talent racontera l’histoire étonnante de la très intéressante Nahed Ojjeh qui couvre toute la période de Mitterrand à nos jours. Fille du Général Tlass, un boucher syrien qui a commis quelques crimes contre l’humanité pour établir et maintenir le pouvoir des Assad, le responsable des services secrets du régime et à ce titre principal parrain de la Bekka, pour toutes sortes de trafics et notamment la drogue, la belle Nahed avait épousé Akkram Ojjeh, d’âge avancé, principal acteur dans le jeu des commissions entre la France et le Moyen-Orient sunnite. Lorsque l’Alzheimer frappa ce grand humaniste, l’épouse éplorée chercha à Paris, dans notre belle administration médicale, un éminent neurologue pour expliquer qu’il fallait lui confier désormais les rênes à elle, au détriment des autres ayant droit. Un don colossal de la part d’une de ses fondations et quelques suaves satisfactions données à un fonctionnaire médecin chercheur plus tard, l’affaire été réglée.

On vit une singulière coutume se répandre dans le tout-Paris. Lorsqu’un homme en vue se mettait à porter des chemises roses, on savait que la belle avait fait une nouvelle conquête. Certaines de ces personnalités des affaires, du journalisme ou de la politique ont été cités dans la presse comme ayant fait un bout de chemin. Rien que du premier choix, souvent énarque ou fonctionnaire mais pas seulement. Après le moment d’égarement, ont suivi hélas, dans bien des cas, des revers familiaux ou professionnels bien tristes. Merci pour le moment !

Nahed a toujours été une convive parfaite et ses salons ont été fréquentés pendant des lustres par tout ce qui compte à Paris. Elle a, par ses dons, honoré la France et pas seulement quelques Français, de sa fortune.

Seulement voilà : la Syrie est en guerre et le statut diplomatique de la belle, vivant à Paris en franchise de tout et notamment d’impôts, a disparu. La Dame a donc demandé la nationalité française. Un cas unique pour une milliardaire. Elle lui a été refusée, après quarante années de services rendus « de vivo et de argento ». Et voilà qu’on inculpe son frère comme intermédiaire dans l’affaire Daesh-Lafarge. Il est vrai que la famille Tlass était au carrefour de tous les intérêts croisés entre la France et la Syrie et possédait des parts de la filiale locale de Lafarge. Nahed est fâchée. Très fâchée. On le comprend. Tant d’assiduité en vain, c’est moche. Il paraît que Valls est à la source de ces difficultés. Que s’est-il passé ?

Souhaitons le meilleur à Nahed, car elle a beaucoup donné. Mais quel éclairage détonnant sur la vie des élites administrativo-médiatico-politiques qui nous dirigent et la facilité extrême avec laquelle ses membres se laissent, disons, séduire, voire griser.  Puis jettent au panier ce qu’ils ont adoré au temps où il y avait quelque chose à gagner.

Le racisme social hystérique, une dimension bien française

L'exemple utile de Médiapart et d'Edwy Plenel

Citation :

"Il y a une « haine des juifs en France ». C’est ce que disent les éditorialistes environ tous les six mois. Espérons qu’ils aient raison ! C’est tellement plus efficace que la haine de l’immigré ou la haine de « l’assisté » ! Peut-être que votre égal ou votre inférieur vous bouscule dans le métro ou vous a grillé la priorité à droite, mais c’est le juif qui détourne vos impôts, ferme vos industries et détruit peu à peu votre modèle social. Malheureusement, non content de dicter nos politiques, ils possèdent un monde médiatique qui favorise en nous le dégoût du semblable plutôt que la haine du puissant.

De nombreux intermédiaires, notables et autres amoureux de l’ordre établi, soumis et admiratifs, nous incitent à les encenser. Le juif a pourtant mille fois plus de pouvoir sur l’intégralité de votre vie que n’importe quel autre pékin moyen qui peut, à la limite, vous la pourrir pendant quelques heures. Voici pourquoi il est temps de rétablir à sa juste valeur un sentiment des plus respectables : détester les Juifs.

 Pourquoi les juifs posent problème ? À cause de leur tronche ? Non. À cause de leur mode de vie ? Un peu, si l’on considère ce que les 10 % des juifs polluent en voyages intercontinentaux et en grosses cylindrées. Mais c’est peu comparé au mode de production dévastateur dont ils sont les actionnaires et au pouvoir dont ils disposent. Car leur fortune, leurs privilèges ne sont rendus possibles que par la relative pauvreté de la majorité de la population, avec ou sans la crise. En outre, si leur argent leur servait uniquement à s’acheter des Jaguar, ça irait. Mais non, ça leur permet de contrôler la presse, de payer des lobbyistes, d’influencer les politiques nationales et européennes plus que n’importe quel citoyen. Ce qui leur permet en retour d’assurer leurs intérêts financiers lesquels nécessitent que nos salaires restent bas. C’est pourquoi il leur est utile de contrôler les politiques relatives à la législation du travail. Ce qui pose donc problème, c’est que les juifs sont plus puissants que vous et moi, qu’ils sont plus puissants que 90 % des électeurs de ce pays et de l’Union européenne, dans la même proportion."

Fin de citation.

Nous n'avons fait que remplacer le mot riche par le mot juif. Vous pouvez faire le même exercice avec les mots "arabes", "femmes", "musulmans", "noirs".  On voit apparaître aussitôt l'ignominie du propos. Bien sûr il ne faut pas comparer le sort abominable fait aux juifs par Hitler et ses sbires avec l'exécution fiscale des riches qui est exigée par Médiapart et tant de bouches à feu d'un socialisme violent pour qui la kalachnikov a été remplacée par la fiscalité confiscatoire. On ne meurt pas de l'ISF et de la surfiscalisation. Mais rappelons les massacres insensés commis par les socialismes violents, 150 millions de morts tout de même et des centaines de millions de vies gâchées. Ces massacres à caractère génocidaire ont été occultés, niés et minimisés et le sont encore. Il est interdit d'en parler et de les qualifier pour ce qu'ils sont. On a le droit de tuer les prétendus Koulaks (10 millions tout de même), les riches, l'oligarchie. Ce ne sont pas des meurtres mais une libération. Qu'on lise le texte de Médiapart qui est d'hier, pas de 1932. Il faut détester. La haine est légitime. Ce sont des voleurs.  Des pollueurs. Ils provoquent la misère.  En France pas de "richophobie". On peut leur faire tout subir aux riches et ils n'ont pas à se plaindre parce qu'ils sont riches. Et les procédés à la  Goebbels sont les bienvenus. Quelle différence entre le patron de Médiapart et Doriot  dans la méthode d'expression, dans l'appel à la haine et à la discrimination, à l'exaction ? Il est vrai que Doriot a commencé comme communiste militant comme Edwy Plenel et qu'il a juste changé de cibles prioritaires. 

Il y a une abjection socialiste en France, surtout chez les Trotskistes  qui croient que parcequ'ils ont été liquidés par Staline ils ont le droit de reprendre les crimes de masse initiés par Lénine et Trotsky qui sont les vrais pères de la terreur sociétique comme le dernier livre de Wolton le démontre. 

A quand une législation contre la haine sociale et aux appels à la détestation d'une partie des Français par une autre ?

Rappelons l'hypocrisie de tout ce petit monde.

M. Mélenchon est un super riche comme Edwy Plenel et il n'a pas hésité à tricher avec les règles d'emplois fictifs. Son adjointe chilienne est désormais riche de ses contrats médiatiques et ne paie pas ses impôts et cotisations. Mme Hidalgo s'offre un appartement de 300 m2 Bd Raspail à 15.000 euros du m2, sans clochards et sans immigrés sur son palier. "Otes-toi de là que je m'y mette" est le cri de guerre de tous ces Jocrisse. 

Curiosité tout de même  que ce pays où il est interdit de dire un mot désagréable sur quantités de groupes humains sous peine de poursuites pénales mais où la haine est légitime dès lors qu'elle porte sur le "riche" et le "bourgeois", alors qu'en France, même les pauvres relatifs sont riches comparés aux vrais pauvres des pays en difficultés et notamment des pays qui ont subi la dictature des socialistes violents. Rappelons que dans une campagne ukrainienne, le revenu d'une femme isolée est autour de 500 euros par an. Celui d'une retraitée de kolkhose, de 250. Oui, oui, par an ! Là sont les Sans-dents.

Pour les jeunes, ce conseil : constatez-bien ce qu'est un appel à la haine. Vous avez l'occasion de vivre ce qu'ont vécu au XXème siècle des centaines de millions de gens qui ont été appauvris ou massacrés. Méditez-bien cet appel direct à la haine :

"Voilà pourquoi il est temps de rétablir à sa juste valeur un sentiment éminement respectable : la haine du riche".

Et arrêtez de vomir quand vous le pourrez.

Médiapart : la "Radio Mille Collines" de l'Extrême-Gauche française, subventionnée par nos impôts. L'acteur direct d'une abjection bien française.

 

ppc Léon Chaix

Alerte rouge sur le Bitcoin

Une fois de plus, on voit fleurir les articles payés dans la presse sur le Bitcoin et sur le net apparaissent sur tous les sites recourrant à la publicité cette publicité mensongère qui veut qu'une femme de ménage ou un chauffeur de taxi ou n'importe qui a gagné un appartement ou n'importe quelle forme d'enrichissement miraculeux  grâce au Bitcoin.

Cette floraison de pubs payées signale que les spéculateurs détenteurs de Bitcoins sont décidés à s'alléger fortement et à vendre leur capital en bitcoins au plus haut à des imbéciles trompés par la publicité.  On peut se demander pourquoi des journaux comme le Figaro par exemple se font complices de cette odieuse escroquerie.

Le Bitcoin une fois de plus s'effondrera et les voyous referont leurs stocks à bas prix après avoir plumés des oies blanches qui croient au miracle.

La seule attitude honnête est de dénoncer ce trafic.

Alerte rouge sur le Bitcon : fuyez bonnes gens !

Enarchie : le sinistre retour aux vieilles habitudes

Le Macron de première génération, révolté par les blocages du gouvernement socialiste auquel il participait, était intéressant. Sur de nombreux sujets, il rejoignait nos critiques incessantes. Perte de compétitivité liée aux 35 heures ; découragement de l’investissement par l’ISF ; excès de protection des salariés permettant aux plus malhonnêtes de ruiner les PME ; excès du nombre de fonctionnaires ; excès d’impôts ; excès de parlementaires ; excès de dépenses publiques ; surréglementations pénalisantes ; blocages de la loi Duflot ; etc.

Le second Macron, l’auteur du livre Révolution, commençait à l’être moins. Le livre était incantatoire, moralisateur, attrape tout, tenté par l’oxymore à chaque paragraphe et ne proposait plus rien de vraiment concret et d’important. On sentait une volonté de « dépasser le clivage gauche-droite pour que sautent les blocages qui nous nuisent tant et depuis si longtemps », mais rien de radical n’était dit sur les actions concrètes à mener.

Le troisième Macron, le candidat à programme, s’avérait un vil démagogue, pratiquant l’achat de vote sans vergogne (http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2017/3/2/Que-penser-du-programme-Macron- …). Il s’agissait de dire à chacun ce qu’il voulait entendre et de laisser croire à tous que ce serait bon pour le pays. On ne supprimait plus l’ISF, on ne supprimait plus les 35 heures. On distribuait l’argent des uns aux autres en fonction de leur poids électoral présumé. Pas une aspérité. Sur tous les sujets qui fâchent, RSI défaillant, pérennité du CICE, heures supplémentaires défiscalisées, la réponse était toujours : oui, oui, oui. Et encore oui.

Monsieur OUI et sa Youpee attitude, ont gagné. De peu. Il s’en est fallu que du déplacement de 2.5 % des votes de droite.

Marquées par une abstention jamais vue (et porteuse de graves inquiétudes), les élections législatives ont vu ce léger ébranlement se traduire en un glissement gigantesque du terrain politique, sans aucun débat, sur aucun sujet, les retournements de veste suffisant à nourrir les gazettes. Avec l’adhésion de 12 % des inscrits, l’Énarque Macron, après avoir trahi son mentor énarque, est Président de la République et dispose d’une chambre jaune, mais sans mystère, pléthorique et malléable. Au nom de la morale on voit l’Assemblée Nationale présidée par un renégat, discutant avec un Premier Ministre énarque renégat, d’un budget présenté par un Ministre des Finances énarque renégat, alors que tout le pouvoir est concentré à l’Élysée qui est devenu, comme jamais, un terrain de jeu de l’Énarchie. « Il y a des Énarques partout », remarque un « visiteur du soir » à l’ancienne mode. Normal, puisque la victoire a été obtenue à la suite d’un pronunciamiento d’Énarques dévoyés.

Comme Giscard, un ex-jeune Énarque adepte du changement dans la continuité, le nouveau Président « fait de la communication ». Un peu de prestance comme Giscard et d’abus, comme Giscard, mais bien plus vite. On n’a pas encore les airs d’accordéon et l’invitation faite aux éboueurs, mais on sent que cela vient. On a déjà le président en sportif, sur les quais, façon Poutine, mais sans les pectoraux. Giscard avait invité son premier ministre à Brégançon avec son prof de tennis (qu’il omettait de payer tout en exigeant de lui fournir à chaque leçon des balles neuves). Macron s’invite à Versailles un jour avant le discours d’investiture du Premier Ministre dont la volte politique disgracieuse et opportuniste ne lui permet plus de se plaindre des couleuvres qu’on sera amené à lui faire avaler à répétition. Nemo auditur suam propram turpitudinem allegans.

On entend de façon subliminale ce beau discours à Édouard Philippe :

-        « Cause toujours mon lapin à ton troupeau de communiants, menés à l’Assemblée par mon copain disqualifié Ferrand, mutualiste tendance « poulettes et cupidité ». C’est moi, Macron, qui a désormais toutes les clés, tous les pouvoirs. Mesure ta chance : les retraites, dont on n’a jamais parlé pendant la campagne électorale sombrent dans le déficit ? Pas une remarque dans la presse. Le chômage qu’on disait maîtrisé, monte à 6 600 000, mesuré par les inscriptions à Pôle emploi. Un record historique : pas un mot négatif dans la presse. Les comptes publics étaient totalement dévoyés dans leur présentation, comme l’affirmait le candidat Fillon. Confirmation : 9 milliards de chutes la première année, 18 milliards la seconde. Pas la moindre réaction dans la presse. Ces idiots commentent ma photo photoshopée et pourrie de symboles de gamin. Et bientôt mon fanion présidentiel ou la dernière tenue de Brizitte. C’est ta chance. Laisse-moi faire et obéit ».

On retrouve la même technique employée par tous les démagogues depuis des lustres en France : les promesses n’engagent que ceux qui y croient et la belle excuse fonctionne toujours : « les circonstances me conduisent à différer car mes prédécesseurs m’ont laissé un terrain miné et moi je suis un type bien et responsable. Je ne vais pas faire n’importe quoi, je veux dire, appliquer mon programme ». Comme disait Edgar Faure : « Le contexte nuit aux textes cons ». Il aurait pu ajouter à la Audiard : « C’est comme cela qu’on les reconnaît ».

Alors qu’on se souvient des rodomontades des candidats aux deux primaires : l’important c’est de dire avant ce qu’on va faire et de tenir après. « Les vilains démagogues façon Hollande et Sarkozy qui ont fait le contraire de ce qu’ils ont promis, c’est fini ! », disait-on.

Voici donc le premier ministre brandissant un prétendu sens des responsabilités pour reporter en bloc tout ou presque du programme électoral du candidat Macron, sauf les mesures franchement démagogiques qui ne coûtent rien aux hauts fonctionnaires, comme « donner du pouvoir d’achat aux salariés avec l’argent des indépendants et des retraités » et qui aideront à faire passer la pilule.

On va donc faire voter des lois poudre aux yeux comme celle sur la moralisation de la vie publique, comme si la démagogie et le retournement de veste étaient des attitudes morales (tous les auteurs de coups d’État prétendent à la pureté retrouvée), et celle sur le droit du travail, dont on prétend qu’elle libérera l’emploi, alors qu’elle est totalement insignifiante et ne concerne que les grands groupes, qui de toute façon ont un régime fiscal dérogatoire et peuvent délocaliser à volonté (et bientôt pour moins cher).

Comme Hollande, comme Chirac, comme Giscard, comme tous les énarques, Macron cède aux « sociétalisme » qui valorisent l’image « moderniste » et réformatrice, et ne coûte en apparence rien à l’État. Toutes les revendications immigrationnistes, multiculturalistes, homosexuelles portées par des minorités agissantes reviennent au premier plan. Pour les revendications européistes, il va falloir la jouer fine. Le départ des britanniques et diverses dérives conduisent la Commission à réclamer un impôt européen massif (on parle de démarrer à 80-100 milliards avec un doublement en cinq ans). Le triomphe du « sympathique Macron » au dernier conseil européen n’a été perçu que par la presse française. Elle n’a pas voulu s’étendre sur son premier grand échec : sa demande de modification de la directive emploi détaché a été platement éconduite. Même triomphe que Hollande dans sa renégociation du traité Merkozy ! Le goût pour les normes coûteuses et excessives devait être maîtrisé. On maintient des interdictions qui vont au-delà des normes européennes (en important des produits qui ne les appliquent pas). On découvre, sans réagir, que 4.5 milliards d’euros, non financés, devront être dépensés par les collectivités locales pour se mettre aux normes de chauffage. Les fonctionnaires arbitrent la société pour le bien commun et coûte que coûte. Qu’on se le dise !

Tout continue comme avant. Impôts, dépenses, normes, contraintes, soumission à l’Europe, armes rendues devant les groupuscules : du Hollande 2012 pur jus.  

On ne fera aucune des réformes de fond qui auraient un véritable effet sur les causes des difficultés françaises et dont aucun aspect n’a été débattu depuis décembre 2016 pendant la campagne électorale.

Le Macron de l’été 2017 est le même que le conseiller de Hollande de l’été 2012, avec le même système : pour commencer, un coup de matraque fiscale ciblée (ici avec la CSG, augmentée de plus de 12 %), tout en faisant de la com’. Pour le reste on bloque tout, notamment les dépenses d’investissement, on pose, on jacte et on laisse la piétaille En Marche piétiner comme les soldats d’opérette qui chantent « en avant, c’est nous l’avenir » en restant sur place.

Le Français est né malin, comme chacun sait. Il jure mais un peu tard qu’on ne l’y reprendra plus ! C’est promis, la prochaine fois il votera pour le candidat le plus sérieux qui a un vrai programme de rupture et qui ne se laisse pas aller à la démagogie.

Si l’Énarchie le veut bien et si M. Mélenchon ne casse pas les urnes.

En attendant : Wet and sea.

Un débat présidentiel ? Vraiment ?

Le journalisme bananier

Il est toujours intéressant de relire des livres de prospective avec trente ans de de retard. En général l’avenir n’a pas été celui prévu mais pas toujours. Alvin Toffler a parfaitement vu que la révolution des médias qui s’esquissait n’allait pas dans le bon sens et il ne connaissait pas Internet.  Il ne voyait pas dans la multiplication des canaux un vrai progrès mais un risque de révolutionnarisme permanent de la bassesse, armée par l’émotion, indéfiniment fractionnée et empêchant toute conduite politique d’un pays particulier. Il avait raison. Le spectacle donné par les médias lors des présidentielles françaises de 1917 porte témoignage d’une dégradation des mœurs journalistiques qu’il convient d’analyser. Pour le dire avec un peu de cruauté : de même qu’il y a des républiques bananières, ne doit-on pas constater l’émergence d’un journalisme bananier ?

Qu’est-ce qu’une république bananière sinon un « régime » où la volonté populaire ne peut plus s’exercer tant la corruption des mœurs politiques bloque la libre circulation des idées, l'honnêteté des actions et la rationalité des mesures prises. Plus rien n’a de sens. Dans la folie générale aucune politique n’est plus possible.

Qu’est-ce qu’un journalisme bananier sinon un journalisme où l'honnêteté a fui, où les seuls intérêts immédiats jouent, où plus personne ne croit à un minimum d’objectivité, où les langues et les plumes sont totalement serves et où cette servitude n’est même pas le fruit d’une oppression idéologique ou autre mais naît de la simple envie de ne pas risquer son poste dans un milieu qui nourrit bien et permet, à peu de mérite, de cumuler notoriété et prospérité.

À côté du « mur des cons » qui fait si bien dans le décor politique français, ne devrait-on pas inventer un « mur de la banane » où serait épinglée la crème des journalistes bananiers ?

On n’évoquerait pas cette question dans un blog économique si les conséquences économiques ne risquaient pas d’être gravissimes. Pour un journaliste bananier, l’économie est l’ennemi qui a honteusement envahi l’espace politique. Alors il a fallu l’évacuer avec beaucoup de férocité et de perversité, pour permettre au n'importe quoi et au n’importe qui de s’installer en maître.

Prenez BFM, pour l’ensemble de son œuvre ! Tant d’application dans la malhonnêteté intéressée laisse pantois. On sait que M. Drahi, franco israélien expatrié, résident suisse couvert de dettes, qui vient de racheter la chaîne, évidemment à crédit, a encore besoin de M. Macron (République Bananière) qui l’a aidé dans sa conquête problématique. Tous les journalistes (bananiers) de la chaîne vont donc, dans la joie et le bonheur, se lancer dans la défense et l’illustration de M. Macron avec des finesses d’éléphant qui feront la joie de ceux qui voudront écrire une thèse de plusieurs milliers de pages sur la malhonnêteté dans les médias.

Absolument toutes les réunions publiques de M. Fillon, par exemple, auront été présentées par un « correspondant sur place » qui décrira une salle vide et une assistance décevante, divisant par trois, quatre ou cinq le nombre de présents comptés par les organisateurs. Le comble sera la couverture de la réunion de la porte de Versailles où la caméra de BFM s’attachera à filmer le hall d’entrée, évidemment vide, ayant permis d'accéder à la salle de la réunion où se pressaient entre 15 000 et 25 000 personnes. Comme il fallait bien donner quelques images de la salle bondée, le « journaliste » indiquera que l’organisateur utilisait une caméra truquée qui permet de « faire semblant qu’il y a du monde » !

Le sommet de l'objectivité « drahie » sera naturellement le sondage fourni par l’officine douteuse dont M. Drahi finance les services (ELABE : Essai LAmentable de BErner) pour expliquer que, lors de la confrontation de tous les candidats, c’était M. Macron qui avait gagné le débat avec plus de 10 points d’avance sur le suivant, alors qu’il était clair que Mélenchon avait marqué les esprits, ce que confirmeront tous les autres instituts et la suite de la campagne, Macron fléchissant aussitôt après le débat dans tous les sondages.

Un tel plongeon dans la propagande indécente (saloper l’image de l’un, glorifier l’image de l’autre) ne s'était plus vu depuis l’URSS, et en tout cas jamais dans une démocratie.

« C dans l’air », sur la 2, comme France-Inter, a fait beaucoup d’effort pour donner au concept de journalisme bananier un contenu épatant et complet.

Ce n’est pas tant la jouissance extrême montrée par les deux animateurs de l’émission, Caroline Roux et Bruce Toussaint, à « se payer le Fillon » à longueur d’émission quotidienne (plus de 50 émissions à faire du vent mauvais sur Fillon et « les affaires », et près de 50 heures passées en trois mois à cet intéressant exercice de destruction d’image), ni le fait qu’on a vu arriver sur le plateau d’illustres inconnus(e)s recruté(e)s uniquement pour dégoiser sur le même candidat, qui font réfléchir sur l’état de totale déliquescence d’une partie de la presse et des médias, mais un incident qui est sans doute passé inaperçu de tous.

Lors d’une rare émission non consacrée à détruire du Fillon, la question est posée aux présents : quel est le programme le plus susceptible de relancer l’emploi. En fait tout le monde sait qu’il en a qu’un seul qui présente une petite chance d’avoir un réel effet : justement celui de Fillon.

Rappelons rapidement pourquoi cet avis n’est pas une simple opinion. L’économie a des droits !

Dans un système où le change ne peut plus être manipulé, et où il est irréaliste, compte tenu de la situation très dégradée de la situation financière du pays, d’abandonner l’Euro sans conséquences gravissimes, la seule solution est de revenir sans faiblesse sur toutes les mesures accumulées qui ont tué la compétitivité française : gonflement apocalyptique des effectifs publics, et donc des impôts et charges, diminution des temps de travail, hebdomadaires, annuels et sur l’ensemble du cycle de vie, réglementations étouffantes et absurdes des relations du travail, préférence pour le chômage un peu partout. On ne peut rien redresser sans augmenter le temps de travail dans les fonctions publiques, sans revenir drastiquement sur les effectifs démesurés notamment dans les régions et les collectivités locales, sans transférer une partie des charges non spécifiquement liées à la production sur la TVA pour les sortir de la formation de nos propres coûts de production nationaux, sans revenir à une imposition du capital non spoliatrice permettant de libérer l'investissement, …

Les prélèvements publics en France sont égaux à la valeur ajoutée des entreprises non financières privées de plus d’une personne (en un mot les entreprises privées). L’État français prélève 100 % de ce que le secteur privé français produit ! Intéressant, non ? N’espérez-pas que ce constat soit fait un jour à la télévision. C’est interdit : pour travailler dans le milieu il faut crier vive l’impôt et vive la merveilleuse dépense publique (qui finance les avantages fiscaux des journalistes et qui permet aux journaux et aux chaînes de survivre). Le journalisme bananier a une dimension fiscale marquée !

Cette réalité a une conséquence que le quinquennat de M. Hollande a soulignée : il faut spolier fiscalement les Français pour réduire la glissade dans la dette, saquer drastiquement les subventions aux collectivités locales et fermer les dépenses des ministères et notamment celui de la culture. Hollande l’a fait sans se vanter : qui sait que les crédits pour le patrimoine sont passés de 1.2 milliards en 2010 à 750 en 2015 ? Couper presque en deux des crédits de la Culture ! Imaginez les réactions des journalistes bananiers si une telle glissade s’était produite sous une présidence de droite ? Qui sait que la francophonie est à l’abandon ainsi que toute l’action culturelle du Ministère des Affaires Étrangères ? De nombreux ministères centraux sont ainsi à l’os pour conserver des conditions de salaires, de durée de travail, de retraites totalement intenables. Tout en ruinant le secteur privé en sous-investissement permanent depuis des lustres. Et en laissant filer une dette aggravée et heureusement refinancée sans frais grâce à la BCE. Pour l’instant.

La vulnérabilité de la France est plus que certaine. Nous sommes à quelques encablures de la falaise grecque. Si on s’y fracasse, c’est là que le pays va « cracher le sang ».

Le plan Macron n’a de crédibilité ni politique ni économique, même s’il va dans une meilleure direction que les autres programmes socialistes (Le Pen, Mélenchon, Hamon, Poutou, Arthaud). On ne peut pas réussir une politique sérieuse en faisant le grand écart entre Madelin et Hue, avec des demi-mesures enrobées dans du pur baratin lénifiant, et sans soutien cohérent au Parlement.

Tout cela est tellement évident, qu’aucun « expert » même autoproclamé, même bouffé par l’esprit partisan, même attaché à l’OFCE de Sciences Po, ne peut répondre à la question posée sur le meilleur plan de lutte contre le chômage autre chose que : « le plan Fillon », nécessaire même si non-suffisant.

Dessertine a failli le faire et il s’est brusquement arrêté sentant que la réponse ne serait pas admise et qu’il risquait de ne plus jamais revenir. Alors le voilà qui explique qu’on ne peut pas répondre à la question sans dévoiler son vote et que par conséquent il ne le fera pas ! Gêne générale sur la planète des singes. Suivront cinq minutes grotesques où chaque brillant journaliste bananier ira de sa suggestion anorexique, cherchant quelques microbiques mesures pouvant présenter « un potentiel » pour l’emploi dans les programmes des candidats « convenables ». On n’ose pas faire la liste de ces suggestions ici pour ne pas couvrir de plus de ridicule ces glorieux intervenants (Lenglet, Fressoz, et un certain Bernard Vivier).

Le plus drôle est naturellement que le sondage express fait par la chaîne pour appuyer l’émission démontrait de façon formelle que la très grande majorité des auditeurs pensaient que le programme Fillon était le meilleur pour l’emploi ! Cela ne sera pas dit à l’antenne…

Le citoyen spectateur n’a pas eu le choix durant cette campagne. Où qu’il s’est tourné sur les radios et les télés, il est tombé sur le même mur bananier, interdisant toute réflexion sur les programmes.

On n’est pas couché (mais vautré dans la bananeraie), sur Antenne 2, a atteint des sommets dans l’exercice de l’évitement de toute réflexion politique objective, en réunissant ses anciennes doublettes de « chroniqueurs », pour maltraiter les candidats n’ayant pas la bonne idée d’être « vraiment de gauche ». Quasiment toutes ces éminences, sauf peut-être Zemmour, ont vu :

-        De la « sincérité » dans les propos de Mme Arthaud, « agrégée » d’économie et donnant au passage la mesure du niveau de cette agrégation, dont la langue de bois rancie par 75 ans de pratique communiste pro génocidaire est pourtant un modèle d’insincérité,

-        De la « fraîcheur » dans les propos de M. Poutou dont la langue est du même bois que la précédente et le discours tellement convenu qu’il nous ramène également 75 ans en arrière, une belle fraîcheur.

-        De la « gentillesse » désarmante chez M. Hamon, alors que toute sa campagne a été passée à stigmatiser des démons, des traîtres, …

Pour Fillon, à l’exception du vieux briscard de Zemmour qui sait la politique et en a vu d’autres, on eut droit à la vomissure habituelle. « Vous vous rendez compte, Mme Michu, il a fait travailler sa femme comme 220 autres parlementaires en tant qu’attachée, et s’est fait offrir des costumes un peu chers par un type douteux, mais moins de costumes Arnys que Mitterrand tout de même. En plus il a osé créer une société de conseils, comme une centaine d’autres. Hou le vilain ! Même pas la peine de parler de son programme ». Même la brave Polony s’est crue obligée d’aller de son couplet, expliquant que son programme était ringard car dignes des années soixante-dix ! Elle a soudain compris que le mondialisme financier mettait à vif les rouages économiques français. Donc il n’y avait plus de solutions de droite. Seulement un retour au Franc et au nationalisme étatique ? Heu ! Ben ! Heu ! L’important, c’était de hurler avec les loups et de filer un coup de pub à une création journalistique méritante, mise en ligne par ses soins, peu de temps avant, sur Internet (ce Fillon quel cupide !).

Macron a posé quelques problèmes de conscience à ces âmes d’élite. On sait que pour Ruquier, Macron souffre comme Hollande d’un grave défaut : les artistes ne l’aiment pas et veulent « une gauche vraiment de gauche ». La loi Macron2, rebaptisée en El Khomri pour épargner le favori du Président, et la déchéance de nationalité, indignent ces âmes étincelantes comme un linceul argenté (Le contrepet Ruquier l’a rendu milliardaire). Seulement voilà, il ne faut pas insulter l’avenir quand les sondages font de Macron le gagnant obligé des prochaines élections. Alors, ce fut drôle. Comment dire : « il n’est pas assez de gauche » tout en affirmant que : « ce n’est pas trop grave » ? Un exercice de style qui a donné au journalisme bananier ce vernis français si caractéristique.

Le grand homme, c’était naturellement Mélenchon. Pour le coup même Zemmour était séduit. Il parle français, lui, pas comme tous ces jeunes bobos qui croient que la Guyane est une île. Et puis il est contre l’Europe, enfin presque. Bien sûr, il a été pris dans une malheureuse affaire d'emploi fictif et le népotisme en faveur de sa fille fait toujours jaser. Mais on ne va pas lui faire subir le traitement Fillon, d’autant plus qu’il est bien plus riche que Fillon et paie l’ISF. À peine si les moins soumis se sont laissés aller à remarquer que dans l’euphorie de l’élan sondagier, le nouveau héros poly holographique avait un peu tendance à oublier son attachement au chavisme et au castrisme, deux bavards ruineux du même métal que lui et qui ont fait tant de bien à leur peuple. La prospérité, la dignité et la sécurité, dans ces paradis mélenchoniens,  sont devenues, elles, totalement holographiques. Une tranche fiscale à 100 % du revenu en revanche, cela, c’était bien. Enfoncé Hollande et ses 75 % qui font rire encore aujourd'hui de la France partout dans le monde.

Restaient les « gaullistes » souverainistes, vent debout contre la Finance, l’Europe de Maastricht, l’Euro et même l'Otan. De la valetaille qui arrivera bien à enlever 5 % de voix à Fillon, « ce qui est le principal », dira Mme Pulvar, l’ancienne petite amie plaquée d’un ex-ministre de l’économie promoteur de la qualité vraiment française et socialiste, converti dans le meuble étranger « low cost ». À propos, quelle était l’ancienne définition d’un journaliste objectif ?

Après ces quelques heures, si le bon peuple n’est pas parfaitement informé sur les enjeux de l’élection, c’est à décourager du journalisme bananier de compétition.

Le plus drôle : si le second tour voit Le Pen et Mélenchon s’affronter, ils diront qu’ils ne comprennent vraiment pas comment cela a été possible. Mais si, ils ont déjà la réponse ! C’est à cause de ce satané Fillon qui a pollué le scrutin avec ses costumes.

En fait plus rien ne sera drôle. Qui, jamais, a prétendu qu’une république bananière ou son journalisme du même fruit, soient drôles ?

Le « mur des cons » non plus n’était pas drôle.

La falaise grecque le sera encore moins.

Socialisme : la décomposition délirante

Une campagne sans réel projet

Est-ce un effet de la grippe qui s’est emparée du pays ou d’un souffle au cœur plus durable ? La France socialiste est entrée dans le délire.  Toute à sa joie de ne plus avoir à s’occuper du peuple et des ouvriers,  la voilà en plein « trip », en plein vol au dessus d’un nid de cocos aussi vide que le regard de Lénine dans son formol moscoutaire. Il ne s’agit plus de promouvoir le prolétariat mais de sauver la terre. Il ne s’agit plus de d’aider les pauvres mais de saquer les riches, les vilains, les affreux, les méchants, les ennemis de la terre, l’humanité dévoyée toute entière attachée au meurtre de Gaia.  La haine sociale s’allie à l’enflure écologique pour  promouvoir un n’importe quoi  hargneux où la réalité n’existe plus.  Les éléphants roses volettent allégrement dans un paysage psychédélique où aucune contrainte n’existe sinon dans les mots qu’on fait valser allègrement comme un boxeur s’entraîne à frapper son ombre avec la sombre énergie du somnambule.    

Voici la médecine libérale assassinée par une grandiose imbécile hallucinée.  Plus un médecin ne veut s’installer. Les clientèles achetées au prix fort  ne se vendent plus.  Le désert médical existe et s’étend dans l’indifférence générale de la gauche.  Partout en cette période de grippe les répondeurs téléphoniques répercutent le beau message : « nous ne prenons plus de nouveaux patients. Allez voir du côté des urgences ou appelez le 15 ». Ah, le 15 ! « Vous avez la grippe et des maux de tête ? Je vais vous prendre un rendez-vous pour un scanner à… Criquebeuf ».    Vous laissez tomber. Vous rappelez une heure après le même 15. « Oh c’est la grippe, acheter du paracétamol, il n’y a pas besoin d’antibiotique contre les virus. Le scanner ? Vous êtes dingue, un scanner pour la grippe ! ».  Aucun des jeunes médecins n’envisage plus d’autres postes que celui de fonctionnaire. C’est tellement mieux d’être médecin chef de la sécurité sociale. On ne voit plus de malades et, comme Zazie, on « peut emmerder » ceux qui se les coltinent. Où une jolie planque dans une ARS, le nouveau système soviétique mis en place pour gérer les gros Kombinats de soins amiantés.  35 heures et sortie tous les soirs  à 17 heures. Pas d’obligation de travailler. Plus une vingtaine de jours d’absence maladie bidon pour compléter les vacances. C’est désormais la SS qui paiera, ou non, les médecins libéraux, à sa guise. Un salaud sous tutelle, c’est mieux qu’un médecin de famille dévoué.  Mais oui. Salaud. Salaud  de mandarin pourri qui vote mal et qui influence les malades. Plus une seule spécialité médicamenteuse  n’est produite en France. Par centaine,  elles sont tombées en ruptures de stocks en 2016. Et pas des moindres. Sauvons le système par l’achat de médicaments à bas coûts faits on ne sait trop comment en Inde ou en Chine, les spécialistes de la norme bien respectée. Salauds de laboratoires français qui veulent ruiner le merveilleux système de sécurité sociale française.  Il parait que la mondialisation heureuse est une escroquerie. Sauf pour la SS. Là, c’est super ! La marinière de Montebourg est réservée à une industrie lourde qui a disparu. Pas touche à la sécu, aux yeux aussi bridés que le budget.    

Voici le social ramené à une vie gratuite grâce aux robots. Quelques abrutis viennent nous expliquer cent fois par semaine sur la TNT combien la pensée de M. Hamon est novatrice, formidablement en phase avec l’avenir et tout et tout. Presque du NKM, c’est tout dire. Le candidat socialiste d’à côté pense  qu’il faut néanmoins taxer à mort les robots car ils compromettent l’emploi ! Embrassons-nous Folamour  et faisons la synthèse !

On va mettre des vignettes aux voitures. Les salariés du bâtiment vont être encartés. Les loueurs d’appartements devront être encartés également. Le flicage socialiste est en plein boom.  Hidalgo et son petit coco de service veulent mettre les immigrés sur le palier des riches.  Mais pas sur le sien. Paris est en train de pourrir sous ses coups de butoirs. La ville lumière s’éteint sous les assauts du lamentable Missika qui porte sur son visage la malfaisance jouissive, de l’obsédé Baupin, l’homme qui trouve normal que les bus tuent les vieilles dames « le temps qu’elles s’habituent »,  du sinistre  Najdovski qui affiche ses difficultés mentales dans la blancheur maladive de son visage, et d’une majorité municipale qui a mis la ville en coupe réglée. On ne nettoie plus les rues mais on va frapper d’amende les incivils qui la salissent. Répression. Répression. Il est interdit d’autoriser.  Et de circuler.

Une abrutie sur France-inter, radio donnée aux socialistes militants pour des raisons jamais explicitées, explique que la révolution n’a pas tué assez en France ! Fillon ne bénéficie-t-il pas d’un château ? On retrouve Château Chirac et Facho Chirac dans les délires d’une comique d’arrière salle de garde socialiste belge. Les mêmes insultes qu’il y a quarante ans ! On va bientôt retrouver Bunuel et ses clochards qui se masturbent dans des robes de mariées bourgeoises  et catholiques ! Cà, c’est de l’art, du vrai ! D’accord on a fait le mariage homosexuel et il vaudrait mieux éviter de le faire pendant ces mascarades.  Mais on ne va pas se lasser des vieilles habitudes !

L’avilissement de tout et de tous  est total. Il est partout.  Il est quotidien. Les socialistes ont été au pouvoir cinq ans. Deux millions de nouveaux pauvres.  Six cent mille chômeurs de plus quand les autres sont au plein emploi. Un état ruiné. Des Français hagards sous les coups de sabre  fiscaux. Beaucoup de jeunes en fuite à l’étranger. Des centaines de milliers de départ de retraités vers le Portugal.  Vous allez voir : on va fusionner la CSG et l’IR. Vous allez voir, on va vous prendre l’argent à la source. Vous allez voir on va raser gratis aux frais des méchants. Vous allez voir,  on va y aller d’un dernier coup de rein socialiste malfaisant.  Il nous reste 5 mois.

D’un côté Mélenchon, ce génie à l’intelligence  surréelle  selon le commentateur A. Duhamel, frappé visiblement par le retour d’âge,  qui nous fait de Chavez le parangon d’une vraie révolution  propre à relancer la France et sa façade maritime. 

De l’autre Macron, qui hurle à s’égosiller en faveur de l’Europe fédérale sacrée, et des indépendantistes corses, basques et bretons  dont la passion anti française est tout autant sacralisée, et qui va sauver l’économie en surtaxant les retraités. Seulement les 40% les plus riches ! Restons raisonnables ! La France dans tout cela ? C’est quoi la France ?

Au milieu,  quatre candidats socialistes sans programme  dont les pulsions sont totalement contradictoires et le réalisme inexistant.  Voici Valls, le menton mussolinien rentré pour un instant,  qui a viré le premier Premier Ministre, puis les Ministres qui le gênaient (qui se retrouvent unis contre lui), puis finalement le Président, qui reprend les thèmes Sarkozistes considérés comme porteur, tout en montrant son mépris du 49.3 dont il a abusé.  Voici le diaphane Peillon, fils d’un dirigeant communiste de la grande époque, éphémère ministre d’un enseignement public en déroute,  qui prétend que son costume est plus beau que celui de Valls  et son nœud de cravate plus moelleux. Il n’a même pas eu le temps de construire un programme.  Mais il a déjà la garantie du FMI, sans doute une décoction de FuMIste.  Avec lui l’Europe n’a qu’à bien se tenir.  C’est qu’il va vous l’envoyer en l’air ce satané TSCG !  Pas comme cette nullité de Hollande qui l’avait fait ministre mais qu’est rien qu’une brêle. Il y a même Montebourg qui pense avoir cuvé sa cuvée.

Les primaires de la gauche n’auront même pas une ligne politique  à trancher. Seulement huit têtes qui, une fois tranchées par le vote,  renaîtront aussitôt comme la Gorgone pour crier à la nullité du mal élu.

2012 avait été une élection déplorable  parce que nourrie de mensonges, de démagogie, de mauvais sentiments.  C’était vrai des campagnes  et de Sarkozy et de Hollande dont l’élection a coûté 40 milliards aux Français et aggravé toutes les tares françaises.

2017, à  gauche, est une sorte de sursaut hystérique dans le n’importe quoi. L’achat de vote est noyé dans le grotesque délirant.  Les électeurs « de gôche » sont conviés à une espèce de fête sous LSD idéologique dans l’ineptie farceuse et le délire injurieux contre les méchants.  Il semblerait qu’ils aiment cela, l’idée de patauger sans frein dans le néant  et dans le sans queue ni tête.

Pendant ce temps l’édition de gauche sort des versions coûteuses des lettres d’amour lourdingues de Mitterrand à une de ses maîtresses.  Plus bourgeois bourrin, on n’a pas lu depuis longtemps. Qui osera enfin dire que le Beau François  écrit comme un cochon ?

Et qui osera dire que le socialisme français institutionnel est mort et en train de s’enterrer dans une sorte de  happening électoral grotesque et  sépulcral,  dans la joie d’une explosion de dérisoire atrabilaire  qui laissera sans voie  (et sans représentation politique)  le pauvre  et honteux reliquat des convaincus ?  

Sirius

La tentation toxique de la pensée "animiste" en économie

La rentrée voit la sortie de nombreux livres économiques. Alors que tout le monde prétend que l'économie a été éjectée du débat par les attentats musulmans, les éditeurs pensent visiblement le contraire. Certains d'entre eux sont excellents, comme celui d'Henri Guaino dont nous donnerons une analyse dans un prochain billet. D'autres sont complètement nuls car habités par la passion politicienne au-delà de toute limite. D'autres enfin sont intéressants, bien écrits, finalement assez justes, mais exaspérants.

C'est le cas du livre de Lenglet. Excellent à plus d'un titre, ne serait-ce que celui de mettre les bons chiffres sur la table. Mais Il souffre comme plusieurs autres livres, et des centaines d'articles parus dans la presse, d'une tentation dévastatrice : donner une âme aux choses. L'explication des phénomènes ne s'articule plus par l'effet de bonnes ou mauvaises mesures, de tel ou tel phénomène ou enchaînement économique qu'il faut détecter et comprendre, mais par la volonté nocive d'une âme diabolique inscrite derrière les événements et qui impose sa loi. Appelons animisme économique cette volonté de trouver des diables obscurs et ectoplasmiques derrière tous les phénomènes déplorables qui se produisent.

En faisant de la "génération du baby boom" la cause de la crise française, en lui en prêtant et l'intention et la manœuvre de s'enrichir sur le dos de ses enfants, Lenglet chauffe les esprits mais n'explique rien. L'animisme économique suscite la chaleur mais pas la clarté. La solution sous-jacente est toujours la sanction d'un vilain ou d'une vilenie.

L'animisme économique a été longtemps le mode de fonctionnement de la gauche. Tous les faits néfastes constatés sont des faits voulus par des forces sociales embossées dans la République et qui la violent. Le dégueulis marxisant des théoriciens genre Frérot et Ollivier, les tueurs abrutis et fanatiques d'Action Directe, tendance lyonnaise, se retrouve à l'identique dans un livre grotesque, "Ce cauchemar qui n'en finit pas", commis par deux auteurs à peu près du même niveau et utilisant les mêmes procédés. . C'est l'Oligarchie, les suppôts du MEDEF, les agents de la CIA, la bourgeoisie fasciste et pétainiste, les adorateurs cachés d'Hitler, les néolibéraux impurs et "corrompus systèmiques", corrompus tout court ne suffisait pas, "saisis par le démon de l'illimitation" et "ivres du vertige subjectif de l'accumulation", qui ont pris des mesures abjectes qui ont provoqué le drame. Pour les deux auteurs, il n'y a pas de différence entre Daesh et le" bloc oligarchique néoliberal" (diminatif amusant : le BON). Le BON doit tuer tous les jours en cachette, en se contentant en public "de se nourrir de crises", "d'asservir la société", de nourrir des "monstres".  Toujours et encore. Il suffit d'écouter les discours de Nuit Debout pour constater que cette veine reste active. On est toujours en plein "complotisme" le plus débile.

Il a été également le mode de fonctionnement de l'Extrême Droite. C'est toujours la ploutocratie, franc-maçonne et la juiverie internationale, qui sont à la manœuvre. Cela dure depuis 150 ans.

Éric Zemmour n'échappe pas à ce travers : "c'est le patronat français qui a voulu sciemment importer des immigrés pour disposer d'une main-d’œuvre à bas prix", écrit-il. Mais quelle preuve concrète ? Qui l'a proposé ? Quand ? Comment ?

Voici donc, pour Lenglet, même si cela est dit de façon subliminale, une génération de salopards égoïstes désireux d'abuser de tout et reportant sciemment sur les générations futures les conséquences de leur impéritie intéressée : les baby boomers.

Si les jeunes, les femmes et les immigrés ont tant de mal à s'insérer dans la société, c'est parce que le trend de croissance est en baisse constante depuis 1971 et que les entrants en sont les premières victimes. Rien à voir avec les baby boomers. Tout à voir avec les mécanismes délétères qui ont provoqué ce retournement de croissance. Non les baby boomers n'ont pas "voulu" mettre leurs enfants au chômage !

L'animisme économique doit être durement dénoncé. Les invectives contre des puissances d'autant plus coupables qu'elles sont plus ectoplasmiques n'ont strictement aucun intérêt, sinon pour des combats polémiques. Elles ne peuvent servir aucune politique utile, sauf à considérer le défoulement gratuit comme une soupape de sécurité des sociétés. Dans un pays qui a fait de la pénitence son mode de fonctionnement moral depuis l'exécution de Marie-Antoinette et du Roi Louis, il faut constamment se couvrir la tête pour expier, dans la honte, des péchés d'autant plus graves que personne n'a eu le sentiment de les commettre.

En économie, les faits s'expliquent. Les décisions sont prises par des instances précises dirigées par des personnes dénommées et des groupes identifiés qui proposent des programmes. Constater les faits, les rendre intelligibles et relier les décisions à leurs effets, tels est le travail nécessaire.

Quand les Etats-Unis décident de faire sauter le système de Bretton Woods et d'en abandonner les modalités et les disciplines, on sait qui le fait et pourquoi. Lorsqu'aussitôt les crises s'aggravent et le trend de croissance s'inverse, les faits peuvent être reliés de façon précise à cette décision. Quand la gravité des crises provoque des réactions politiques qui portent au pouvoir des forces socialistes généralement minoritaires en France, on aboutit à la mise en œuvre de programmes délétères qui aggravent la situation. Ce n'est pas "la génération bénie des égoïstes" mais les socialistes qui mettent en œuvre le programme commun et ce sont les électeurs Français qui les chassent à la première occasion. La volonté de tuer la France comme puissance autonome historique a été prise par François Mitterrand, pervers narcissique et pourrisseur compulsif, heureux d'être le "dernier président de plein exercice de la France". Les erreurs de Maastricht doivent tout à Jacques Delors et aux milieux européistes qui le soutenaient. Il faut dire quelles furent leurs erreurs et pourquoi elles ont été faites. Il faut préciser les réformes qui seraient utiles aujourd'hui. C'est une facilité sémantique de parler des enfants du baby boom comme une entité homogène ayant une volonté propre.

Nous n'avons jamais aimé les concepts du type "préférence pour le chômage". Préférence de qui ? Décrite où ? Agissant avec quel levier ?

Bien sûr des conservatismes s'exercent ; des forces idéologiques désastreuses poussent dans des directions variées ; les paysétrangers ont des politiques étrangères qu'on subit ; des groupes prennent des pouvoirs et des groupuscules militants engagent des actions. Ils sont si variés qu'il est impossible d'en habiller une génération de façon homogène.

Ce n'est pas la "génération des baby boomers" qui a décidé de réduire le temps de travail et d'étouffer les relations sociales par une réglementation délirante mais Mitterrand puis Jospin. Rendons à César ce qui est à César. Ce n'est pas "la génération du Baby Boom" ou le CNPF qui a demandé le regroupement familial mais Giscard. Ce n'est pas l'Oligarchie qui, en France, a demandé qu'on mette en place une vision militante de la liberté financière totale des capitaux à court terme, mais Beregovoy et Delors. Ce n'est pas le Medef qui a voulu la libre circulation totale des capitaux dans l'Union Européenne et l'inondation monétaire allant jusqu'aux intérêts négatifs, mais ceux qui ont décidé des statuts de la BCE et ceux qui l'ont dirigée.

Finissons-en avec l'animisme en matière économique. Certaines décisions ont été des erreurs. Il faut dire pourquoi et comment elles ont gâché les chances économiques de la France. Henri Guaino a raison de faire l'inventaire des vulgates économiques, de leur trahison du message initial des grands penseurs économiques et de leur influence délétère. Une mentalité généralisée s'habillant de façon erronée des oripeaux d'une doctrine ou d'un groupe de doctrines peut jouer un rôle beaucoup plus important que la volonté explicite d'une personne ou d'un groupe. Le magma diffus des représentations mentales sur l'économie est une force active qui conditionne des milliers de décisions erronées, prises dans la bonne conscience de l'inconscience qui croit savoir.

Déchirer ces nuages qui collent au plafond des peuples est un vrai travail. Inculper devant le tribunal de l'histoire, sur des piloris d'autant plus odieux qu'ils sont plus branlants, des zombies dotés d'une volonté, vision animiste de l'économie,  est une mauvaise action et un péché contre l'esprit. Ce ne sont pas des diables obscurs qui créent les plus graves difficultés économiques mais des conceptions erronées largement partagées ou la lâche facilité qui consiste à ne plus penser avant d'agir.

Didier Dufau pour le Cercle des Économistes e-toile

Blocage accidentel du site

A la suite d'une fausse manoeuvre de l'hébergeur du site, l'accès à ce blog a été interrompu pendant deux jours et certains posts bloqués. Nous nous excusons pour la gêne causée.

Admin

Hollande : une sinistre fin de règne

Alors que nous vivons les consternants  soubresauts de la fin de règne du plus médiocre Président que la France s’est donnée depuis Deschanel,  il est à craindre que son histoire ne trouve guère d’autres lecteurs que des contempteurs indignés ou de navrants « malgré-nous ».

Quelle est la part, dans cet échec impitoyable, de la psychologie fâcheuse du petit malin et de l’inepte doctrine qu’il a choisi comme vecteur de fortune personnelle ?

La France pouvait-elle se trouver bien d’un Prince aussi tenté par l’orgueil déplacé de la transgression ?  Les Français pouvaient-ils espérer beaucoup des concessions  multipliées par électoralisme  à une idéologie funeste?

L’amour de la transgression n’est pas celui de la Patrie. Est-il une seule catégorie, vertueuse ou son contraire, qu’il n’ait pas voulu foudroyer  ou fourvoyer en la prenant à revers ?

Voici la mère chargée d’enfants à qui l’on refuse la solidité du mariage, institution que l’on vide de sens en l’ouvrant à qui ne peut pas avoir d’enfants naturels. Voici la maîtresse que l’on chasse ignominieusement, pour entrer en libertinage avec une autre dans les impasses casquée de la rue du Cirque.  Voici la fortune insultée et chassée, alors qu’on s’enrichit personnellement au-delà de tout espoir. Voici la pauvreté des « sans dents » accablée, et les faibles chassés de l’emploi, quand la parole du démagogue la flatte tous les jours.

Le pervers personnel ne fait que des victimes individuelles. Le Prince pervers trouble la nation toute entière.   Pauvre peuple français qui a signé par un vote déprimé la mise sous tutelle de son travail, de son intelligence et des fruits de son histoire.

Voici la transgression Najat Belkacem, symbole de la soumission à une altérité sans mérite, élevée à la direction d’un enseignement national dont le sens et les résultats ont été anéantis par le pédagogisme. Elle détruit impitoyablement 1.000 ans de grandeur de la pensée française et de haute tradition, c'est-à-dire de haute transmission.

Voici la transgression Hidalgo, vieille maîtresse d’origine étrangère devenue mairesse de Paris où, quêtant l’appui d’un Communiste en ignorant des mille génocides commis par la mouvance, elle entend pourrir la vie du bourgeois jusque sur son palier, tout en multipliant les fêtes et les dépenses qui n’intéressent qu’une poignée de ridicules.

Voici la transgression Taubira, guérillera franc-maçonne sur le retour, contemptrice un brin raciste du Blanc colonialiste et esclavagiste, qui fait de la sanction pénale non pas la juste prévention du crime mais son berceau.   

Voici la transgression  Duflot, médiocre diplômée en géographie qui voit le Japon dans l’hémisphère sud, qui ruine l’industrie de la construction en une seule loi inepte au nom d’une écologie dévoyée de tout sens, et la contre transgression Coste qui voit l’infortunée épouse d’un harceleur sexuel, soutenu par Hidalgo (que le monde est petit), devenir Ministre de la République par calcul politicien de douzième ordre.

Voici la transgression Valls, petit hidalgo  à mouvements de menton,  projeté d’un coup  Premier Ministre et la contre transgression Macron qui doit le tuer politiquement, comme naguère le sinistre Mitterrand, modèle insurpassable du cynisme politique,  avait lancé le flambeur Tapie saper pour toujours  les ambitions de l’esprit-faux  Rocard.

Voici la transgression de la déchéance de la nationalité, que l’habile crut devoir jeter à la colère des Français indignés par le plus grand massacre subi en temps de paix par une population innocente, et finalement abandonnée en rase campagne, sur fond de mépris général.

Voici la transgression El Khomry, à nouveau d’origine étrangère, chargée à son incompétence défendante, de porter un projet transgressif de tout ce qui fait le socialisme depuis 150 ans. Et une France livrée sans défense aux exactions de la CGT et de ses nervis, aux attaques des milices fascistes d’extrême gauche, et à mille excités que stimule la faiblesse de l’Etat  et qui finissent par tenter de tuer des policiers et par demander la pendaison sur le Pont d’Avignon « de tous les patrons ». Où sont les cellules de déradicalisation ?

Alors oui, la composante psychologique du président actuel de la France a entraîné le pays au bord de l’abîme.

On dira : cette transgression a tout de même permis le Pacte avec les entreprises et la restauration de leurs marges.  Pour un socialiste, ce n’était pas rien. Après tout il a fallu un premier secrétaire du Parti Communiste russe  pour mettre en l’air l’URSS. Pourquoi pas un ancien secrétaire du PS français pour restaurer la compétitivité des entreprises en prenant à contrepied les chants destructeurs de son propre camp ?

Certes, certes.

Mais, pour compenser cette mesure insuffisante,  combien de concessions dramatiques  à l’idéologie délétère qui, partout, a conduit les peuples à la ruine ou à la tragédie et qui rendent désormais presqu’impossible une sortie par le haut des terribles tourments économiques et financiers qui accablent le pays ? Nous sommes désormais les champions du monde du prélèvement obligatoire. Spoliation socialiste, tu tiens ta victoire.

Et de combien de mesures purement démagogiques, proches de l’achat de vote pur et simple, et dont l’effet destructeur est multiplié par l’état de détresse actuel de notre pays,  devrons- nous payer pour l’ambition délirante désormais déclarée d’un nouveau quinquennat ?

Il ne fallait à la France ni un esprit épris de lui-même, au point de faire de la transgression un mode « normal »  de gouvernement, ni un politicien manipulateur de chimères au point de livrer le pays aux plus ruineuses utopies, alors qu’il menaçait déjà de sombrer. Comment espérer quoi que ce soit de cinq années de plus d’un gouvernement tenu dans la double sujétion d’un caractère et d’une doctrine aussi problématiques ?

Les Français ont eu tort d’abandonner la France.  Ils ont mis sous le joug  et leur foi nationale et leur conscience historique. Ils sont devenus le jouet désarticulé d’une ambition individuelle médiocre et d’une idéologie morte.  Le démagogue parlait de « pacifier » le pays. On en est aux tentatives de meurtre de policiers, façon Jeanne d’Arc malgré la fermeture des pompes à essence.  On appelle à la pendaison « de tous les patrons » sur le pont d’Avignon.

Pour avoir stimuler la haine de tous contre tous, et celle de chacun contre chacun,

Pour avoir fait espérer à certains qu’ils pourraient gagner un peu en prenant tout à d’autres,

Pour n’avoir jamais esquissé les voies et moyens d’un avenir français, ni jamais pris un ferme parti sur aucun des sujets graves qui peuvent le saper,

François Hollande a fini de désespérer la population dont le choix actuel n’est plus qu’entre  la résignation morose, les révoltes mortifères et les expatriations ruineuses.  

Celui qui pensait tenir la jeunesse politisée, encadrée par son parti, et ne jamais fâcher vraiment la CGT et  les habituels maîtres chanteurs de la République, s’est pris une nouvelle fois les pieds dans une de ses manipulations électoralistes malsaines. Les voilà acharnés à ruiner l’ordre public et le reste de prospérité du pays pour le faire céder.   

La majorité silencieuse observe et subit, consternée. 

Elle pense : plus jamais çà !

Elle a raison.

In Memoriam

Nous reprenons ici un article du jour du site le figaro, simplement pour conserver les statistiques.

 

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Un an! Le chef de l'État n'a plus qu'un an pour inverser, même si ce n'est que de manière statistique, la courbe du chômage ou alors il lui faudra ruser (et mentir aux Français) pour justifier de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017. Pour l'heure, son bilan en matière de lutte contre le chômage et de créations d'emploi est catastrophique. Surtout François Hollande fait pire en 43 mois de présidence que Nicolas Sarkozy sur l'ensemble de son quinquennat sur un certain nombre d'indicateurs clés, tous publics mais qui sont très rarement mis en avant ou en comparaison. La preuve par 5.

• Plus de chômeurs par mois

François Hollande bat Nicolas Sarkozy sur la hausse, par mois, du nombre d'inscrits en catégorie A à Pôle emploi. En moyenne depuis son élection à la présidence de la République en mai 2012, on enregistre quelque 16.351 chômeurs supplémentaires chaque mois, soit près de 3000 de plus que lorsque Nicolas Sarkozy était à l'Élysée (+13.455 chaque mois). Au rythme actuel de progression, on devrait dépasser le nombre de chômeurs supplémentaires enregistrés au cours du précédent quinquennat (+807.300 en 60 mois) à la mi-2016. Bref, François Hollande affichera un aussi mauvais bilan en 4 ans que Nicolas Sarkozy en 5, la crise mondiale de 2008 en moins.

• Plus de chômeurs de longue durée

A fin novembre 2015 (ce sont les derniers chiffres connus de Pôle emploi), le nombre de chômeurs de longue durée (sans emploi depuis plus d'un an) supplémentaires enregistrés depuis l'élection de François Hollande était de 782.500. Soit 254.700 de plus, au bout de 3,5 ans, que la hausse enregistrée pendant les cinq ans de mandat de Nicolas Sarkozy. Voilà pour le quantitatif. Il faut y ajouter le fait que ces demandeurs d'emploi sont ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail et que leur réinsertion est la plus compliquée à mettre en œuvre. Et plus le temps passe, plus c'est compliqué! Pour eux, c'est donc une sorte de double peine…

• Plus de chômeurs seniors

Là encore, François Hollande explose les compteurs. Depuis qu'il a été élu président de la République en mai 2012, Pôle emploi compte 294.400 demandeurs d'emploi de plus de 50 ans en plus. Et ce donc, en 43 mois alors que le total atteint sous Nicolas Sarkozy, en cinq ans, n'était «que» de 253.700. Soit quelque 40.000 de moins! On comprend mieux pourquoi l'exécutif, dans ses communiqués mensuels, préfèrent ne pas parler des chômeurs seniors…

• Des baisses moins fréquentes

À fin novembre, François Hollande a 8 baisses mensuelles du chômage à son actif, dont la moitié sur les 12 derniers mois. Une performance qui, mêlée à d'autres indicateurs en tendance, permet aujourd'hui à Myriam El Khomri, comme à François Rebsamen et Michel Sapin avant elle, les trois ministres du Travail qui se sont succédés rue de Grenelle depuis le début du quinquennat, d'affirmer que la politique du gouvernement a bel et bien des résultats. En 60 mois de présidence, Nicolas Sarkozy avait totalisé 16 baisses mensuelles du chômage. Ce qui porte la fréquence des inflexions de tendance, pour l'actuel chef de l'État, à une tous les 5,3 mois et, pour son prédécesseur, à une tous les 3,75 mois.

• Plus de destructions d'emploi

Au troisième trimestre 2015, la France avait détruit pas moins de 191.000 emplois depuis l'élection de François Hollande, soit en 13 trimestres. Sur l'ensemble du quinquennat de Nicolas Sarkozy les compteurs se sont arrêtés à -255.200 emplois, soit en 20 trimestres. Ce qui porte la moyenne du nombre d'emplois détruits par trimestre à 14.692 pour l'actuel chef de l'État, contre 12.760 pour son prédécesseur. Dit autrement, le nombre de postes détruits sous François Hollande est supérieur de 2000 chaque trimestre à ce qu'il était sous Nicolas Sarkozy.

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Pour nous ce n'est pas tant la comparaison entre Sarkozy et Hollande qui compte que l'incroyable coût en emploi de la crise et des méthodes utilisées pour en sortir. Le choix fait en 2011 de la voie la plus facile (augmenter les impôts) a eu une conséquence tragique. Celui de Hollande de détruire le début de réformettes structurelles faites par son prédécesseur et de lancer une campagne de haine contre les riches , lui a valu d'emmener la France exactement dans la voie inverse des autres, avec des résultats inverses et déplorables.

Nous avions écrit ici que la campagne de 2012 avait été absolument honteuse et préfigurait le pire. Nous en avons eu la confirmation chaque année depuis 2012. Quand on élit un vulgaire démagogue, on obtient une vile démagogie. les Français, à 75% ne veulent pas revoir l'affrontement stérile de "Bidochon et Foutriquet". Ils ont raison.

Pour compléter cette courte incursion dans l'air du temps, notons que :

- Le Figaro titrait il y a moins de dix jours sur : 2016 l'année de la hausse des bourses. Et elles ont aussitôt perdu 10%.
- Déjà la foire aux vanités qu'est Davois monte en puissance dans les médias avec un thème porteur : le nouveau monde ouvert par les technologies. Faisons rêver avec le futur quand le présent est glauque. Quelle chance auront les abrutis qui paieront des fortunes pour voir et être vus : ils auront Walls, Tsipras et un représentant de la Corée du Nord. Manque que Maduro. Sur les causes de la crise, les raisons de sa durée, les réformes de gouvernance nécessaires dans la zone Euro et dans le système monétaire international, pas un mot. Bien sûr.
- C'est bien de se livrer à l'achat de vote, ce que le candidat Hollande ne cesse de faire depuis un an ; Mais il faut de plus qu'il achète la possibilité de sa candidature. Alors on lance un plan prélectoral de sortie des statistiques  de 500.000 chômeurs par inscription dans des formations bidons. Former des gens pour qu'ils constatent à al fin du cursus qu'il y a moins d'emplois offerts qu'avant est le genre de "solutions" qui font jouir les dirigeants démagogues.
- Les naissances françaises ont baissé en 2015. Comme dans les années trente la crise s'accompagne d'un déficit démographique.
- On continue à tuer des Français en 2016 comme en 2015.

Que penseront de la France, de son peuple, de sa presse et de ses dirigeants les historiens qui se pencheront sur la période ?

Ils seront sévères, très sévères.

"C dans l’air" : l’art de commenter sans jamais expliquer

Beaucoup de journalistes font un excellent travail en présentant les faits : on trouve presque toutes les informations nécessaires à un bon diagnostic économique dans la presse. Les commentaires sont le plus souvent intelligents (pas toujours). Seulement voilà : Il manque systématiquement les schémas explicatifs. On glose, on ne perce pas à jour. On expose mais on ne décrypte pas. Le téléspectateur reste sur sa faim et ne peut rien conclure.

Prenons l’émission C dans l’air du 6 janvier 2016 : la fin ou le début de la crise ? Le sujet est excellent.  Depuis plus de deux ans, on nous explique que les meilleurs sont sortis de la crise et depuis un an, que même la France, en dépit d’un début de mandat que tout le monde s’accorde désormais à trouver catastrophique,  va s’en sortir grâce à l’alignement des planètes. Et boom : rien ne s’est passé comme prévu et la crise financière chinoise inquiète.

Bien sûr Marc Fiorentino est à l’économie ce que Pierre Bellemare est à la criminologie. Beau physique, beau parleur, il diffuse du bruit de fond avec l’assurance d’un boursicoteur de media prétendument initié. Ce qu’il dit n’a aucune importance mais permet de prendre la mesure de la sottise ambiante.  

Avec Philippe Dessertine, l’affaire est plus sérieuse. Brillant universitaire, dans le domaine de la gestion et de la finance, ce n’est pas à proprement parler un économiste. Il dirige l’IHF, l’Institut de Haute Finance.  Il est Président du Cercle de l’Entreprise, Vice-Président du Cercle Turgot et Membre du Grand Jury du Prix Turgot et participe à de nombreuses instances gouvernementales, permanentes ou occasionnelles. D’un physique avenant et d’une élocution claire, il a fait son trou dans les médias et notamment à la télévision.  Où il parle essentiellement d’économie, et non pas de droit, de comptabilité et de gestion financière, ses disciplines de référence.  On touche là une des ambiguïtés générales qui expliquent bien des dérives : certains ont fait de la « finance » une discipline à part de l’économie qui s’y serait même substituée. Les ringards feraient de l’économie,  les modernes de la finance.

Du coup notre commentateur va se trouver extrêmement gêné dès lors qu’il s’agit d’énoncer des critiques vis-à-vis des systèmes financiers mis en place dans ces dernières années et dans l’impossibilité de véritablement remettre en cause l’organisation monétaire et financière mondiale, source des crises à répétition que nous connaissons. Si la finance, c’est le bien, alors il ne faut rien dire qui fâche vraiment. Alors on présente, souvent très bien. Alors on commente, souvent avec talent. Alors on fustige, parfois avec raison. Mais on n’explique rien, surtout sur les sujets qui pourraient fâcher.

Les bourses chinoises dégringolent. La bourse, c’est de la finance. Vite inviter des spécialistes de la finance et de la bourse. On ne peut rien reprocher à Yves Calvi.  

Sur quoi ces « experts » peuvent-ils se mettre d’accord ?  Sur l’idée que nous serions dans un nouveau monde où tout est changé et où rien ne marche comme avant. Les ringards doivent se faire une raison : il faut se projeter résolument dans les nouvelles réalités en laissant tomber les vieilles peaux du siècle passé. De nouvelles lois de l’économie (qu’on ne précise pas) exigeraient qu’on abatte les vieux systèmes notamment de protection sociale et « qu’on s’engage résolument dans le XXIème siècle ». Nos malheurs viendraient non de cette modernité, bonne en soi,  mais du fait navrant que nous n’avons pas su la maîtriser.

Quels sont les mots qui reviennent ? Mutation, crise différente, changement d’époque,  on a jamais vécu çà , voyage en terre inconnue, situation paradoxale ; raisonnement du passé inadapté,  France en retard, cancre comme la France, où sévit un « amateurisme économique fabuleux », pas de pression de faire des réformes, risques pires qu’en 2007, les valeurs n’ont plus de sens, impuissance si cela part en vrille, dominos écroulés en cascade, situation tendue…

On ne peut pas plus anxiogène On culpabilise ainsi le téléspectateur à qui l’on demande de changer ses anciennes visions. On fait de la chaleur autour d’attitudes.

Mais on n’explique rien. Et finalement on ne prévoit rien. Sans diagnostic, pas de pronostic et pas non plus de thérapeutique. Cela occupe le retraité inquiet pour son bas de laine, qui de surcroît, pense qu’on le défend. C’est un genre. Rien à dire. Cela fait un peu d’audience et cela nourrit quelques familles.

Quelle est l’erreur fondamentale ? C’est de croire que l’économie est une saine réalité qui s’impose à nous  et qu’on doit affronter son nouveau cours avec courage, comme un plaisancier de rivière  devrait ajuster ses méthodes pour faire face à une tempête en mer.  En vérité, l’état de l’économie dépend des institutions et nous sommes non pas dans une économie nouvelle mais dans une économie malade.

Cette vision change tout. Les organes ne suivent pas un cours nouveau symptomatique d’une nouvelle biologie ; ils s’étiolent sous le coup de la maladie. Nous n’avons pas à nous adapter à une nouvelle vie, mais à retrouver la santé en agissant sur les causes de la maladie. Nous n’avons pas affaire à une nouvelle normalité mais aux effets anormaux d’une situation dégradée par des défectuosités gravissimes.

L’intérêt se porterait sur le diagnostic et la pertinence des intervenants serait associée à la capacité de l’exposer et de proposer des remèdes. L’affaire serait moins anxiogène et plus centrée sur les obstacles à vaincre pour que le traitement démarre.

La crise chinoise est exactement du même type que la crise allemande lorsque ses réserves abusives se sont retrouvées en danger, et que la crise du Japon quand son système bancaire a été tué par les pertes accumulées sur les créances extravagantes accumulées dans les années 80.  Il n’y a pas de loi nouvelle de l’économie mais répétition d’un mécanisme connu.  Comment a-t-on pu laisser ces excédents gigantesques s’accumuler alors qu’ils sont interdits par les statuts du FMI ? Voilà la question. Elle ne sera pas posée. Trop dangereux. Cela supposerait de revenir sur le système monétaire déviant et dangereux mis en place par soumission aux Anglo-saxons. Finies les belles carrières de journalistes conformes ; les jolies conférences aux Etats-Unis ; les nominations avantageuses.

Le merveilleux défricheur d’un monde nouveau deviendrait un ennemi de l’Amérique et de la modernité. Un attardé qui veut revenir en arrière, un dangereux qui  fait porter une responsabilité directe à des organisations puissantes jugées défaillantes ; un ennemi ! L’aimable lanceur d’alerte qui suggère à tous de courber l’échine et de s’adapter, ne peut pas se convertir en imprécateur qui veut remettre en cause des modes de fonctionnement dangereux mais rentables, à court terme,  pour quelques-uns.

Alors va pour des commentateurs à belle gueule, bonne élocution et pensées conformes ! L’air est vicié. Mais c’est dans l’air.

Retour sur ce que disait l'Express en septembre 2009 pour juguler la crise

Au moment où les illusions d’une reprise franche, massive et riche en emplois s’estompent, preuve que la crise n’a pas été totalement comprise et que les mesures prises n’ont pas eu les effets escomptées, il est intéressant de revenir sur ce que disait la presse à la rentrée de 2009, alors que la récession était à son maximum, après s’être développée depuis juillet 2007. 

Prenons par exemple l’Express n° 3038, qui annonce « Crise : plus jamais ça ». « Après deux ans de chaos,  la nécessité de repenser le capitalisme s’impose ». « Les idées neuves commencent à émerger ».  L’Express  a sollicité quatre intellectuels de renom pour esquisser la forme que pourrait prendre demain le capitalisme ».

Pour Philippe Aghion, membre du CAE et de la commission Attali, marques de renom s’il en est, « les pays comme la France […] ont mieux résisté que le Royaume-Uni ou les Etats-Unis qui ne disposaient pas de stabilisateurs automatiques ».

On voit six ans plus tard où l’on en est. La France a le double de chômeurs, sa dette devient incontrôlable, et son taux de croissance est moitié moindre.

Il préconise une intervention massive de l’Etat dans la régulation bancaire et même dans les décisions au jour le jour comme les rémunérations. Il omet de signaler que toutes les banques sont en faillite virtuelle et ne cherche pas à savoir pourquoi. Ce sont finalement les banques centrales qui sauveront les banques en leur permettant d’emprunter à coût nul et de prêter aux Etats, le gain servant progressivement à amortir les pertes. Le processus est loin d’être terminé, comme on le voit avec les restructurations massives de nombreuses banques, contraintes de dégonfler rapidement et leurs en-cours et leurs effectifs. En revanche une législation incroyablement tatillonne a été mise en place qui est étouffante, sans que les restructurations majeures n’aient été faites (séparation des banques de dépôts et des banques d’affaires ; arrêt des cotations en continu ; encadrement des mouvements de capitaux à court terme, stabilisation des changes, …).

Les autres suggestions sont d’une parfaite banalité (fiscalité punitive, avec la fusion de la CSG et de l’IR, surtaxe sur les très riches, formation et recherche, environnement, protection nationale des sources de croissance mais dans le cadre des règles du marché unique). On ne craint jamais les oxymores  et la résolution des contraires par le verbalisme.

Rendons hommage aux membres du CAE : ils ont eu suffisamment d’influence pour faire avancer leurs idées. Les banques sont corsetées ; les Français sont fiscalement pillés ; on ne parle que d’environnement source des progrès et de l’industrialisation future. Et nous sommes dans la situation où nous sommes.

Pourquoi ce contraste, tout de même un peu fâcheux ? La raison est simple : il n’y a aucun diagnostic des causes de la crise. Pas un mot sur le grand retournement de la dette globale à partir de 1971 et sa montée jusqu’au-delà de 400% du PIB presque partout. Pas un mot sur les défauts d’organisation de la zone Euro. Pas un mot sur les défauts d’organisation du système des changes. Pas un mot sur l’excès de dépenses publiques françaises.

Alors on glose sur des thèmes sans danger de carrière. Et on ne propose que des banalités sans effets sur la réalité tout en prétendant « réformer le capitalisme ». On voit que cette philosophie est encore de règle dans les milieux de l’économie officielle et qu’elle nourrit les politiques de tout bord.

L’Express en appelle alors à un certain Richard Senett, de la London School of Economics. « Le développement des idéaux de performance et d’autonomie fait que ces gens pensent ne pas avoir été à la hauteur ». Ces gens sont ceux qui ont vu leur carrière hoqueter à cause de la crise. Dans les années 70, nous avons personnellement réorganisé une société de gestion d ‘archives d’entreprises. Lourde réalité : divorces et suicides sont la conséquence des faillites dans beaucoup de ménages. Les femmes cherchent un protecteur. S’il flanche, elles partent. La grande nouvelle ! Après trois récessions destructrices les drames se sont succédé. La vraie question est d’éviter les graves dépressions économiques. Pas de « réhabiliter la notion de métier », ni de « concentrer l’action syndicale sur les questions de santé », pour que le salarié puisse acquérir de la « continuité narrative ».

Notons- le, un nouvelle fois : l’absence totale de diagnostic de la crise est criante. Les autorités ont bien compris le message de Senett. Nous voici avec la notion de dossier  professionnel continu du salarié, censé faire face à la discontinuité des carrières.  Au moment où le rêve de tous est de devenir fonctionnaire, un « métier » où la « continuité narrative » est assurée. Mais pas la valeur ajoutée.

Le périodique appelle alors à la barre le « Philosophe de service ». Depuis Platon, la corporation méprise l’activité commerciale et la production. Très bien payé comme professeur « travaillant » (horresco referens) très peu à l’université de Lausanne, ce curé des temps modernes (le prêche sans le sacrifice) nous assène : « il faut arrêter de penser que l’enrichissement matériel est une fin en soi ».  Faites l’expérience : proposez à ces olibrius un retour au niveau de vie moyen de l’URSS, pour ne pas remonter au XIXème siècle. L’œil devient vitreux, le discours se raidit :   « Il est scandaleux que les professeurs soient aussi peu reconnus dans la société de consommation : des sous, des sous ! ».

Mais force est de constater que ces discours moralistes portent et nous voilà à l’aube de la COB21. La croissance détruit la planète. "Salauds de capitalistes avec leurs économistes suppôts qui sont des génocidaires pires qu’Hitler."

La solution : « forcer les chambres hautes à se consacrer aux seuls enjeux de long terme avec une approche qualitative et non monétaire ». La monnaie, pouah, c’est sale et ça tâche.

Les désordres actuels sont liés à une organisation monétaire défaillante On voit la pertinence de tout cela. On imagine que ce brave garçon envisage d’être un des nouveaux sénateurs. Il pense si « politiquement correct » ! Et faire la morale, dans l’opulence, il n’y a que cela de vrai.

Voici pour finir la saga des penseurs de la refondation capitaliste un directeur de recherche au Centre d’études européennes de sciences-po. Que faire ? C’est tout simple. Permettre aux Brics de prendre toute leur place dans les institutions mondiales. L’Europe sera marginalisée et l’Occident aussi, mais ce n’est pas grave. Il faut supprimer le droit de veto à l’ONU. La gouvernance du FMI doit être réformée.

L’auteur remarque justement qu’ « il est anormal que le FMI n’ait pas pu jouer son rôle d’alerte » et qu’il n’a servi qu’à relayer les exigences américaines. Mais il ne dit pas que le FMI, créé pour réguler un système de changes fixes n’a pas de rôle autre que de sous-diplomatie américaine à trois balles,  dans un système de changes flottants.

La crise est une de fois de plus associée à une dérégulation excessive des marchés financiers, sans voir que cette dérégulation est consubstantielle à un système de changes flottants. Il faut bien que les marchés s’exercent pour fixer la valeur respective des monnaies. On a vu récemment Mme Lagarde se réjouir que la Chine libéralise un peu la gestion de sa monnaie dans la perspective de la mise sur le marché du Yuan.

Huit ans après, l’émancipation de la Chine, le retour de la Russie sur le plan international, rend tout ce verbiage inopérant. L’Occident est toujours de toutou des Américains qui détruisent allègrement leurs concurrents bancaires européens et s’emparent de la finance mondiale comme jamais (100% des grandes syndications sont pilotées par des banques américaines) ; Le soft power a montré son impuissance en Ukraine et au Moyen-Orient.  Les bruits de bottes deviennent un peu sonores et des millions de personnes déplacées viennent ajouter à la crise globale, sur fond de stagnation économique de longue durée.

Au total, la pertinence des quatre sauveurs du monde capitaliste se révèle totalement nulle et à côté de la plaque. Aucune réflexion sur les vrais problèmes :

-          Le dégel du monde communiste qui met sur le marché des centaines de millions de salariés au moment même où tous les marchés sont ouverts à la puissance américaine.

-          Les désordres monétaires internationaux liés aux changes flottants et à l’abandon des grandes disciplines de balances de paiement, avec notamment la montée d’un endettement incontrôlable.

On ne parle que normes aggravées, là où il faudrait engager le fer sur des questions d’organisation et de politique au jour le jour.

Pas un mot sur l’Europe et le feu qui couve dans les déficits associés à la politique de relance, à la crise, et à la garantie des pertes bancaires. Pas un mot sur la FED ou la BCE.

Bref,  une absence totale de  pertinence et une compréhension du monde d’une nullité abyssale.

On constatera que ces caractéristiques restent très actuelles. Ces quatre articles n’ont pris aucune ride et pourraient être resservis tel quel. La réflexion sur les causes de la crise et les vraies solutions est toujours à peu près inexistante dans les analyses présentées dans les médias et, plus grave, dans la littérature économique technique. Faire de la morale facile (à bas la finance, vive l’écologie, vive le travailleur qu’il faut protéger, vive les pays émergents) l’emporte aujourd’hui sur les préoccupations d’efficacité qui passent par la connaissance pertinente et l’action ciblée.

Le « triomphe de la volonté » n’est toujours pas à l’ordre du jour. La pénitence sous les anathèmes de pseudo-penseurs intéressés reste la règle.

Nous entrons dans la neuvième année de crise  avec pour la France, rappelons ces quelques chiffres :

- Un prélèvement public supérieur à la valeur ajoutée des entreprises du secteur industriel et commercial  de plus d’une personne.

- 7.5 millions de pauvres (près de 10 millions selon certains).

- 5.500.000 de chômeurs (certains disant 6 millions)

- Le plus faible taux d'occupation des femmes, des jeunes, des immigrés et des personnes âgées de tous les pays d'économie comparable

- Deux millions de personnes ne cherchant pas à travailler et à la gamelle publique.

- 2.200.000 milliards de dettes publiques et à peu près le même niveau  de dettes privées, soit quatre fois la valeur ajoutée des mêmes entreprises.

- 15 millions de retraités prévus pour 2016.

- 5.5 millions de fonctionnaires et on recrute.

- 15.5 millions de salariés.

- Un budget pour 2016 en hausse avec maintien du taux de prélèvement champion du monde. Une hausse massive des impositions locales.

- Une fuite continue des fortunes, des jeunes, des techniciens.

- Une baisse continue de la construction malgré la croissance de la population.

- Un investissement des entreprises historiquement mou.

- Un commerce international stagnant.

Globalement la guerre ravage le Moyen-Orient et les marges est de l’Europe. Le Japon réarme. La Chine devient exigeante. La Chine, le Brésil, la Russie sont en grave difficulté, comme la majorité des membres du Brics. La reprise américaine est la plus lente jamais vue depuis 120 ans.

Tout va très bien Madame la Marquise ! Le désastre économique est total mais puisqu’il est enveloppé de moraline facile, tout semble sous contrôle.

Il ne faudra pas 40 ans pour que nos enfants trouvent cette période particulièrement consternante.

Une pétition déshonorante

Comme nous l'avons souvent écrit, lorsque des économistes se groupent en meute pour signer une pétition ou un article,  il s'agit toujours d'une erreur ou d'une opération médiocre. Si l'affaire était intelligente et utile, il n'y aurait pas nécessité de se grouper. Mille interventions individuelles permettraient de faire apparaître la bonté de la mesure ou de l'analyse. Chacun se ruerait pour prendre part à la gloire d'une réflexion pertinente.

Voici donc à nouveau 150 "économistes" qui se lance dans une opération de signature médiatisée. Avant même de lire la pétition, on sait qu'elle va être nulle. Leurs prédécesseurs s'étaient mobilisés pour les 35 heures, avec les résultats que l'on sait. Et aucun d'entre eux ne va crier sur les toits qu'il est l'un des signataires de cette proclamation triomphante de bêtise politicienne et idéologique déplorable.

Nulle, elle l'est en effet mais pire encore, elle est nauséeuse. Il s'agit purement et simplement d'une attaque ad hominem. On ne veut pas d'un homme à la tête de la Banque de France. Le malheureux a été, un temps, dans l'équipe de direction de la BNP. Alors haro sur le sagouin au nom des grands principes !

Ces méthodes sont détestables et détruisent le peu de crédit qui entoure les économistes "officiels".  Le gouvernement a persisté dans ses choix et écarté d'un pied méprisant ce petit crachat collectif. Il a eu raison.

Non pas que la consanguinité qui existe entre administration et banque ne soit pas un problème ; non pas que l'esprit de "fascio" pétainiste qui baigne l'organisation bancaire française ne soit pas condamnable ; non pas que la banque universelle ne soit pas le lieu de tous les conflits d'intérêts. Les énarques inspecteurs des finances règnent sur un petit monde entièrement cartellisé, cautionné par l'Etat (et la poche des contribuables)  et où les erreurs, les manquements à l'éthique ou les catastrophes financières ne perturbent aucune carrière.

On passe des cabinets ministériels à des postes de haute fonction publique ; de la tête des hautes administrations vers celles des hautes banques, on passe de contrôlé à contrôleur. Avec un peu de talent on arrivera à la tête d'institution internationale. Pour cela il faut un pedigree impeccable. La nomination récente anticipe sur la nécessité à terme de remettre un français à la tête de la BCE. On prépare le cheval.

Tout cela se passe entre vingt énarques qui coiffent la politique et l'administration, donc la banque et l'essentiel des médias, totalement entre les mains des banques.

Alors les roquets peuvent aboyer, cela n'a pas d'importance.

Que les 150 économistes utilisent l'argent que leur donne généreusement l'Etat, directement ou indirectement, pour analyser les défaut de la banque universelle, pour établir le lien entre le système bancaire actuel et l'économie baudruche qui a explosé en 2008 ! Qu'il regarde la gestion de la zone euro et qu'ils en dénoncent les dysfonctionnements ! Qu'ils agissent pour séparer la haute fonction publique de la sphère politique ! Qu'ils analysent les défauts du système monétaire international !

Tout reste à faire dans ces domaines.

C'est certes plus difficile que de se déshonorer dans des opérations médiatiques menées contre des personnes.

Mais cela rehausserait l'image d'une profession qui a perdu avec la crise l'essentiel de son crédit, faute de l'avoir prédite, prévenue et au moins expliquée. Ne parlons pas de chemin de sortie de crise. Là les 150 économistes pétitionnaires baissent le nez et prennent bien garde aux tâches. Une carrière de minables plutôt que le risque de la pensée et l'observation juste. Bien au chaud dans la meute.

Détestable !

Une émission stupide et malhonnête sur Arte

L'un des supplices récurrents de notre société moderne est l'émission répétée, dans les médias, d'erreurs gigantesques, de fausses évidences, de raisonnements fondés sur rien d'autre que l'émotion ou d'affirmations dictées par des postures idéologiques invétérées.

On peut cumuler : les postures idéologiques s'appuient sur l'émotion et les fausses évidences avec peu de considération pour les réalités. Lorsqu'on demande d'analyser des faits uniquement à des partisans, on est même certain de récolter ce type de bruit de fond détestable.

On attend des médias, en économie, qu'ils confrontent, qu'ils cherchent des mécanismes, qu'ils fassent entrevoir des enchaînements, en les dégageant de la gangue de la nullité, de la méconnaissance ou des influences. Chercher uniquement l'audience par l'émotion  ou créer des tribunaux d'opinion, est un exercice déplorable.

Prenons un exemple tout chaud.

Une émission d'Arte était consacrée, dans la soirée du 15 septembre 2015, à la dette. Quels intervenants français ? Karine Berger, socialiste PS, tendance excitée, Bernard Maris, socialiste RIP, tendance Charlie. Sur un sujet fondamental et compliqué, on appelle deux "personnalités" socialistes, l'une péronnelle péremptoire, l'autre bavochon chwingommant, et toutes deux "anticapitalistes" à tout crin. Les deux membres de l'Ehess sollicités n'ont fait que de la figuration inintelligente en émettant vite fait bien fait des banalités affligeantes.

Automatiquement, et il faut insister sur le caractère automatique, l'émission aura comme thèse récurrente qu'un prétendu abandon par l'Etat de la monnaie a conduit à ce que les Etats deviennent la proie des financiers. La dette est provoquée par les banksters. Les banques peuvent créer de l'argent. Elles le font sans limite et sans raison. Dans le bon vieux temps on emprisonnait les créanciers. Qu'on recommence ! Vive le Moyen-Age ! Renationalisons et tout ira bien !

Le départ était prometteur : le reportage part avec justesse de l'abandon des accords de Bretton Woods comme source indiscutable de l'inversion de la courbe de la dette mondiale. Mais aussitôt, première lacune, on ne parle que de la dette des états. La notion de dette globale ne sera jamais explicitée ni même citée. Le rapprochement sera fait avec le PIB mais sans expliquer le contenu du PIB. Pas question de faire apparaître le niveau de la dépense publique par rapport à la valeur ajoutée du secteur marchand commercial. Seconde erreur, on ne fait aucune liaison entre ce qui est abandonné des disciplines de Bretton Woods et la hausse de la dette.  C'est une création spontanée. Les banques se mettent à faire n'importe quoi comme cela. Et voilà, c'est arrivé ! Les mécanismes ? On sait pas. Ah si : on a dénationalisé les banques !  En France les banques de dépôts principales étaient nationalisées depuis la guerre et ne seront dénationalisées qu'à partir de la moitié des années 80. En 81, tout le système bancaire a été nationalisé à 100% par Mitterrand. Le reportage ne parlera pas du Crazy Lyonnais et son endettement imbécile, alors que la banque était publique. Dans le reste du monde libre, les banques étaient déjà libres depuis longtemps, avec des exceptions comme les landesbanken en Allemagne qui seront désétatisées dans le cadre de l'arrivée de l'Euro, comme les banques françaises. L'émission constate  une renverse de la dette au début des années 70 qu'elle explique par ce qui s'est passé 15 à 20 ans plus tard. Comprenne qui pourra. Pauvre téléspectateur !

L'effondrement du système bancaire, et la grande crise qui a suivi, sont, une fois de plus expliqués, par les subprimes, marque d'une folie bancaire dominant les Etats, le "système" cherchant à se sauver en prêtant à de nouvelles victimes, pauvres si possible.

Encore deux erreurs :

- la création des subprimes est une opération socialiste montée par les démocrates, sous Clinton, en 96, et contrôlée par des organismes semi publics ou publics, comme Fanny Mae et Freddy Mac. Rien à voir avec un marché de prêts conforme aux canons libéraux.

- la boule mondiale de crédits sans flux d'amortissement était de 12.000 milliards de dollars en 2007. Les subprimes non performantes ne dépassaient pas 600 milliards dont finalement 300 milliards seront récupérés. Les subprimes ont été l'amorce qui a fait sauter la bombe. Pas la bombe elle-même.

Au final, la réalisatrice, Laure Delesalle, a fait passer le message qu'il fallait nationaliser le crédit tout en expliquant que la crise était due à un système de crédits…créés par l'état à des fins sociales ! "Laure Delesalle attache autant d’importance à l’esthétique et à la mise en image qu’à la qualité du message, la rigueur et la clarté du contenu scientifique", fait-elle savoir. Elle parait croire que la clarté et la rigueur proviennent spontanément du choix de personnalités de gauche ou de professeurs retraités de l'Ehess. Ne comprenant pas elle-même de quoi elle parle (elle a fait l'école Camondo, ce qui est très bien mais assez loin de la discipline traitée), on imagine qu'elle a cru choisir des personnalités indiscutables sans nécessairement savoir que le casting était vicié ; Ou alors elle a retenu ceux qui allaient dans le sens de ses sentiments et affections politiques. Là, c'est l'émission qui a dérapé.

Il ne reste qu'une émission qui n'a rien appris aux téléspectateurs et qui n'a pas permis de comprendre quoi que ce soit. Elle n'a ajouté que de la confusion. Les promoteurs de ce genre d'émission ne se rendent pas compte du mépris qu'ils génèrent non seulement chez ceux qui ont quelques connaissances mais aussi dans la masse des spectateurs qui sortent de là sans avoir le sentiment d'avoir compris quoi que ce soit, mais qui ont eu la forte impression qu'on les a pris pour des imbéciles… Sauf la poignée de militants qui sont contents de retrouver leurs préjugés, avec de belles images.

On aimerait un peu plus d'exigence du côté d'Arte.

Maintenant, on est bien d'accord que ce n'est pas gentil de s'attaquer aux saltimbanques. La faute initiale est dans l'absence d'une offre d'explication intelligente du côté des universitaires. La défaillance y est aussi navrante que durable.

Ce n'est pas vrai qu'en France :! Il suffit de citer le commentaire lumineux  d'un certain Cédric Tille, professeur de finance à l'EHEID de Genève : "«Les marchés vont redécouvrir ce qui était normal jusqu’à l’éclatement de la crise financière en 2008, l’importance des fondamentaux macroéconomiques».

L'éclatement de la bulle financière en été 2007 (et non pas 2008, la faillite de Lehman Brothers n'a été que le prolongement du blocage du marché interbancaire), alors que l'endettement global dépassait partout 400% , est bien la preuve qu'on avait totalement oublié l'importance des fondamentaux macroéconomiques ! Comment rembourser principal et intérêt à ce niveau de dettes ? Toute l'histoire de 1971 à 2007 est celle de l'oubli de plus en plus total des fondamentaux économiques ! En fait la "finance" comme discipline, s'est établie sur cet oubli. Avant on parlait d'économie.

Quand les professeurs émettent de pareilles âneries, les saltimbanques ont peu de chance d'échapper à la sottise ambiance. Mais ils peuvent éviter les partis pris politiques.  

Vous avez dit démocratie

Dépêche du  26 juillet 2015

 

Interview de Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroup :

Q - Le référendum que vous venez d'organiser dans tous les pays de la zone Euro  en recommandant le non, est une belle victoire.

JD- Oui la démocratie est un ingrédient indispensable de l'Europe. On évoquait sans cesse notre manque de démocratie. Les peuples ont parlé.

Q - La question était : "Voulez-vous payer les dettes grecques à la place des Grecs ?".

JD  Une question simple et directe qui a permis un triomphe de la démocratie : avec 99,97% de non, notre mandat devient beaucoup plus simple et le rapport de force avec les prédateurs grecs est désormais en notre faveur.

Q : Tsipras a parlé d'un simulacre de démocratie et affirmé que le referendum européen était une "élection piège à cons", qu'en pensez vous ?

JD : Tsipras est un spécialiste. En demandant si les grecs voulaient payer leurs dettes et en obtenant la très surprenante réponse "non", il a été généralement considéré en France comme un sublime démocrate qui renouait avec les gens simples et permettait de revenir dans les vraies traces de la démocratie. Nous suivons son exemple.

Q : En indiquant qu'ils ne voulaient pas payer les dettes grecques, les Grecs ont été considérés comme courageux, mûrs, socialement responsables. Que pensez-vous du courage des autres pays Européens ?

JD : Ils ont fait preuve d'un magnifique courage en résistant à la facilité d'une générosité mal employée. Le mandat est impératif.

Q : Quelle a été la réaction de Tsipras ?

JD : Il m'a appelé pour me dire que j'étais un pur fasciste et que j'avais outrepassé mon mandat. J'aime beaucoup Tsipras dont le théorème mérite de passer à la prospérité : "Dans un jeu de c… le plus c… gagne". Je viens de confirmer le théorème de Tsipras, je ne comprend pas qu'il soit mécontent.

Q : En vérité c'était une idée de Varoufakis, le spécialiste de la théorie des jeux.  

JD : On regrettera sa rondeur et son esprit d'à propos. Son successeur est totalement nul, comme Varoufakis mais en plus il est sinistre.

Q : Comment voyez-vous la suite ?

JD : il faut laisser un peu de temps au temps  pour fêter notre triomphe démocratique. Nous envisageons d'autres référendums avec les question simples suivantes : "Voulez vous accueillir les africains qui prennent des rafiots pour nous rejoindre" ; "Trouvez-vous normal les décapitations récentes".  L'intensité démocratique est une excellent chose.  

Q : Je voulais dire : Où va l'Europe avec ses dettes terrifiantes et sa mollesse dans tous les domaines.

JD : Quelle mollesse ? Grâce à notre fermeté la Grèce va devoir revenir dans la zone Euro. On aura montré qu'on n'en sort pas comme cela. Mais ce ne sera plus un pays du Club Med. Le travail sera devenu la grande valeur sociale grecque avec le civisme fiscal.

Q : La France va bientôt entrer dans les tourments grecs. Avec une dette de 2.100 milliards d'Euros et une valeur ajoutée des entreprises du secteur marchand de 1.250 milliards, elle ne pourra jamais rembourser. Quelle va être la position de l'Eurogroup ?

JD : Un referendum, très probablement.

Q : Sur quel sujet ?

JD : "Voulez vous du socialisme fiscal à la française".

Q : Et quel est votre pronostic sur les résultats ?

JD : Sans doute  autour de 99% de non.

Q : Merci Monsieur le Président de l'Eurogroup.

JD : Je vous en prie, la presse est le principal soutien de l'esprit vraiment démocratique.

Deux mots sur la dette française

L'INSEE vient de présenter dans ses Tableaux la dette françaises hors intitutions financières à fin 2013.

Notons d'abord le retard à fournir des chiffres cruciaux. 14 mois, c'est bien trop. Le chiffre devrait être connu et publié dans les deux mois, au pire d'un trimestre sur l'autre.

Notons ensuite que l'on oublie les dettes du secteur financier qui sont extrêmement difficiles à bien cerner et à consolideer avec la quote part de dettes de la BCE.

Au 4.500 milliards de dettes, hors secteur financier doit s'ajouter les dettes cumulées du secteur financier. Les quatre pincipales banques françaises ont une dette cumulées (non consolidée) de plus de 6 000 milliards. 

On en est déjà à plus de 10 000 milliards, sans compter la BCE et le reste du réseau des institutions financières françaises.

Ce qui veut dire que notre taux d'endettement global est  bien supérieur à 400% du PIB et croit encore.

Ce chiffre doit être rapproché de la production des entreprises de plus de 1 personne du secteur non financier qui était fin 2013 autour de 1.200 milliard d'euros.

Croire que la production privée française va permettre de rembourser les dettes encourrues par les agents économiques français et la banque centrale européennes est une triste fadaise.

Face à cette réalité, le gouvernement Valls présente la loi Macron, dont l'effet sur la croissance du secteur privé non financier doit être environ d'un dixième de pourcent de PIB. Il aurait aussi bien fait d'attaquer la dette avec un cure-dent.

Un jour, on s'étonnera....

 

 

 

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Scènes de la vie parisienne

Diverses comédies politiciennes suivent leur cours et quelques politiciens comédiens font leur cour. Les médias bruissent d'une agitation totalement décalée des préoccupations des Français : ils ont vu leur feuille d'impôts ! Des augmentations de 20à 40% sur toute l'échelle des revenus ! Le coup de matraque n'avait pas été claironné. On a attendu que les tondus le soient pour qu'ils réalisent. Le coup de rabot touche toutes les classes de la population, pas seulement les riches. On interroge à la sortie des centres d'impôt où des centaines de milliers de Français viennent demander des conditions pour payer cette augmentation inouïe. On leur avait dit que seuls les riches paieraient et qu'on leur ferait vite un cadeau à 4.5 milliards d'Euros. Les voilà obligés à réduire un train de vie déjà étriqué par 7 ans de crise. On leur offre quelques frondeurs  pour ne pas décourager totalement le vote socialiste. Cela ne suffira pas car ils savent bien qu'il n'y a rien à attendre de la gauche de la gauche. Les riches eux font leurs comptes : la hausse est prodigieuse et il n'y a plus aucune marge de manœuvre. Quoiqu'ils fassent, ils sont coincés. X qui payait 50.000 Euros en 2007, 80.000 en 2012 se retrouve avec 120.000 Euros d'impôts. Alors qu'il est retraité et que son revenu n'a pas changé ! Comment est-ce possible ? Très simple : il pioche dans son épargne pour payer les impôts. Casser son épargne crée de la plus value. La plus value est intégrée dans l'IR. Il recasse de l'épargne etc. Les plus riches s'en sortent mieux ! ils partent ou ils empruntent. Emprunter coûte moins cher que payer la plus value sur le cession d'un bien. Alors que le pays est surendetté…

La classe moyenne cherche à vendre les biens immobiliers trop coûteux pour leur nouveau revenu disponible amputé. Il n'y a pas d'acheteur ou à des prix cassés. A Paris la location de bureaux s'effondre mais les trois taxes sur le capital (taxe sur les bureaux, taxes foncières, taxe d'habitation) ont doublé ces dernières années grâce à Delanoë et Hidalgo. Il faut payer sans revenu. Donc il faut vendre et personne n'achète. Lorsqu'il ne reste qu'à peine 30% du revenu gagné, toute hausse de la fiscalité fait baisser le revenu disponible avec un effet multiplicateur. Si vous payiez 65 et que vous payez 75, sur un revenu de 100,  votre revenu disponible est passé de 35 à 25. Une baisse d'un tiers.

Pour répondre à la haine fiscale qui gagne le pays et se retourne contre "les élites", pour simplifier "les Enarques qui ont capturé le pouvoir et qui ne pensent qu'en terme de dépenses publiques et d'impôts", le gouvernement en vient à donner des explications dont il ne voit même pas le cynisme. "La perte de recette est due à la moindre inflation que prévue". Qu'est-ce que l'inflation ? Un impôt déguisé. Elle ampute directement le revenu réel. Alors on vous dit : "cet impôt là n'a pas marché, il va falloir compenser par un impôt non masqué". D'autant que l'inflation fait marcher la progressivité : une  croissance purement nominale de votre revenu fait jouer la progressivité. On a perdu l'impôt caché plus la progressivité cachée. Du coup la non-revalorisation des tranches de l'IR ne produit pas l'effet prévu. Zut alors ! Caramba encore raté ! Si on ne peut plus voler les gens sans qu'ils s'en rendent compte !

Au global cinq années de hausses continuelles des taux d'imposition aboutissent à une impasse : le déficit va croître à 4.4% d'un PIB qui comprend une grande part de dépenses publiques. En fait l'impasse budgétaire représente près de 10% de la valeur ajoutée des entreprises du secteur marchand non financier et la dépense publique près 100% de cette même valeur. La dette publique, elle, en représente désormais à peu près 200%. Cela signifie que l'entreprise ne peut plus rien pour une France naufragée qui dévore désormais sa richesse accumulée et réduit sa population à une pauvreté aggravée.  

La "politique de l'offre" est un nuage de poudre de perlimpinpin. Même si l'entreprise générait par on ne sait quel miracle 10% de revenu en plus (on n'est toujours pas aux chiffres de 2007 en 2014), il faudrait qu'il soit intégralement capté par l'impôt pour simplement ne pas augmenter la dette. Et une toute petite variation du taux moyen de la dette éliminerait tout cet effort. Autant dire que les propos merveilleux sur une hausse du pouvoir d'achat sont ce qu'ils sont : des bobards pour imbéciles heureux. Il parait qu'il y en aurait encore 13% en France !

Comme le dit avec beaucoup de justesse le socialiste Le Guen, cumulard devant l'éternel, enrichi par son passage à la MNEF mise en coupe réglée par cet ancien créateur de l'UNEF ID, en liaison avec DSK et Cambadelis, de fâcheuse mémoire, et redressé de 50.000 Euros pour une sous-évaluation massive de la valeur des biens immobiliers qu'il a accumulé à Paris, en ne faisant que de la politique : "Le PS va s'en sortir en faisant de la politique. Hollande va faire de la politique. Nous allons faire de la politique". Du coup les Parisiens sont bien contents :  ils vont découvrir la politique participative à la Ségolène. Ils pourront choisir comment dépenser 430 millions d'Euros. Chouette ! La dépense publique n'a pas d'importance : la révolution participative permettra au citoyen d'en être le complice. On est sauvé.

Le PS déjouera la malédiction électorale en mettant deux fers au feu en même temps : le gouvernement et de prétendus "frondeurs qui sauvent l'honneur de la gauche" et auxquels les socialistes de médias comme un dénommé Ruquier donnent de la résonnance. Vive la politique !

Pendant ce temps là tout est arrêté en France. Tout se délite entre sinistrose et abus divers. La glissade tourne à l'effondrement.

Prenons les mastodontes quasi publics.

France-Telecom, ancien monopole public et qui reste sous la coupe des mêmes, en dépit des changements de statuts. C'est devenu le champion du n'importe quoi robotisé. Plus personne dans l'entreprise ne comprend rien aux divers sous-systèmes emboités qui se sont accumulés en strates réfractaires. Dans les magasins : des jeunes issus de la "diversité" (c'est moins cher) et des vieux recyclés (qui ne se sont pas encore suicidés). Ils vendent des contrats qu'ils ne comprennent pas et n'ont aucun pouvoir. Ils doivent appeler le même numéro que les clients pour obtenir des corrections et des remises en place. Ils n'ont même pas le pouvoir d'encaisser l'argent des clients. Ils sont tenanciers de show-rooms. Et le spectacle n'est pas triste. Il suffit de s'asseoir et d'entendre les jérémiades des clients pour se rendre compte du malaise. Les pauvres épaves électroniques qui s'échouent là après avoir pris leur numéro comme à la sécurité sociale vont perdre des heures pour rien sinon la compassion du personnel qui va pleurer avec eux sur la "fin du service public".

Juste une histoire comme çà, en passant. Ce "client" s'était vu proposer en avril 2014 de fusionner son contrat de portable et sa ligne ADSL pour un "forfait avantageux", permettant le passage à la fibre. De visites préparatoires en visites ans résultats, le nouvel internet sous fibre optique n'a été mis en place qu'en juillet  : quatre mois tout de même. On n'a pas précisé au client que toutes les options contractuelles et techniques précédentes étaient à reconfigurer. Par exemple; le prélèvement automatique s'est trouvé supprimé sans qu'on demande d'en souscrire l'option dans le nouveau  contrat.  Comme la mise en service a été décalée, la facture n'arrive qu'en plein mois d'Août, pendant les vacances. Quinze jours après le contrat est coupé et le vacancier se retrouve sans téléphone portable et sans internet !  Il pensait que le prélèvement se ferait automatiquement et n'a pas cru devoir faire suivre le courrier Orange. Il faut dire qu'un peu plus tôt son téléphone s'était trouvé arrêté parce que le changement de contrat supposait une réinitialisation technique qui avait été simplement omise. Plus tard il est apparu que rien ne marchait à l'étranger. Il fallait à nouveau remettre des paramètres techniques oubliés. Pire la ligne internet rétablie est constamment perturbée par des "réinitialisations de la liaison". L'avantage de vitesse s'avère nul. Le client a compté 16 "réinitialisations"  en 1 heure.  La fibre doit être pliée quelque part ! Il n'est pas vraiment content, le "client".  Surtout qu'il s'agit d'un contrat pro. Il pensait être servi plus vite à son agence de la rue de Rennes.  Mais "le système de priorité est arrêté quand il y a trop de monde pour éviter les émeutes".  Quand dix personnes attendent depuis une heure, elles deviennent un peu nerveuses quand on leur passe devant. Humain. De toute façon le préposé ne peut rien pour le client. Il faudra qu'il appelle tel numéro, en faisant bien attention aux horaires et en se munissant de ceci et de cela. Il pourra ainsi régler sa dette et voir ses services rétablis. "Nous, on ne peut rien". Pour les "réinitialisations pénalisantes", il faudra rappeler un autre numéro. Vous savez, ces systèmes à réponse vocale qui vous demandent  des tas de trucs dont votre numéro de ligne pour faire tourner le compteur des numéros surtaxés, et finissent par vous passer une téléopérateur dont la première question est : "quel est votre numéro de téléphone". Notons que tout cela doit se faire au téléphone et qu'on vous a coupé le téléphone.

Autre exemple : EDF. Ce mastodonte monopolistique dont les salariés se sont vu octroyer 1% de la facture des "usagers", et des conditions annexes totalement abusives qui sont un des scandales Français, considère qu'il a le doit de facturer des estimations de consommation maintenant qu'il ne vient plus relever les compteurs. Alors les clients se retrouvent tout soudain avec des factures monstrueuses. 3.500 Euros par exemple pour une maison de vacances utilisée deux mois par an. Appel pour contester la facture. Engagement est pris par un "téléconseiller" (non il ne s'agit pas de l'ORTF) de ne pas prélever la somme avant une visite contradictoire. Cause toujours : le prélèvement est fait aussitôt qui met le client en défaut bancaire avec blocage de son compte et signalement à la Banque de France. On va droit à l'interdiction bancaire. De crise d'hystérie téléphonique avec robots intercalés en crise d'hystérie téléphonique, sans robots intercalés, le rendez-vous finit par arriver. A quelle heure : "entre 8 heure et 12 heures". Vous n'avez qu'à prendre un jour de congé. Normal puisque vous allez dans votre maison de vacances. Au final c'est bien une erreur. La facture n'est que de quelques dizaines d'euros !

- "On s'escuse M'sieudam".

- "Le remboursement ? "

- "Cela se fera ne vous inquiétez pas".

- "Quand"?

- "Ah çà " ! …

Les mauvais esprits diront qu'au moins EDF produit de l'électricité. Les abus sont les mêmes à Gaz de France  et ces gens là ne produisent rien, sinon quelques explosions d'immeubles qui ravagent de temps à autres des familles incrédules. Tiens, il vient de s'en produire une à Paris. Quelques morts, quelques blessés graves, quelques familles traumatisées à vie. Quelle importance ?

Dernière aventure : une jeune femme est soudain inquiète pour son œil. Une douleur atroce. Elle est "en région" (on ne dit plus "en province"). L'ophtalmo le plus proche donne des rendez-vous à 3 mois et conseille d'aller aux urgences. Oui mais lesquelles ?

- "Vous avez le choix Nantes ou Paris, je ne vous conseille pas Saint Malo : ils ne sont pas bons !"

Appel aux Quinze Vingt à Paris. Réponse : on vous attend. En attendant il faut trouver un train. Pas de chance : le trafic Dol-Rennes est coupé. Pourquoi ? Nul ne sait. La SNCF n'a pas à donner de prétexte. Cette ligne est coupée de façon régulière sans qu'on ne sache jamais pourquoi, sauf si une voiture s'est fait amochée à un passage à niveau mal fichu ou si le groupe de Roms voleurs de cuivre a été arrêté sur le fait (et si on lit le journal local). Vite trouver quelqu'un pour vous emmener à Rennes en voiture. A Rennes, le train a trois quart d'heures de retard. Toujours pour les mêmes raisons indéterminées. Heureusement qu'on a encore le droit de prendre sa voiture. Mais là Paris c'est trop loin pour demander cela à un voisin. Alors on attend. A 23 heures arrivée aux 15/20. Suivent 5 heures de salles d'attente. Il n'y a pas de place assise. Va pour une attente assis par terre au milieu d'une population presque intégralement immigrée ! L'interne le dit en riant : "nous sommes un hôpital africain" !  Prélèvement dans l'œil : c'est bien une grosse infection sous la cornée, gravissime. L'œil risque d'être perdu.

- "Il faut attendre le résultat des cultures pour connaître le germe. Je vous prends un rendez-vous avec un médecin de jour pour demain après midi. Il verra avec les résultats en main".

- "Et qu'est ce que je fais maintenant ?"

- "Vous rentrez chez vous et revenez demain".

- "Mais je couche où ? Je n'habite pas à Paris".

- "C'est votre problème. On ne fait pas hôtel".

Il est quatre heures du matin ! Un parent compatissant fera l'effort d'aller chercher la malade, épuisée de douleur, d'inquiétude et achevée par les tribulations.  Le lendemain matin coup de téléphone du médecin avec lequel le RV a été pris.

- "J'annule le RV. Allez voir un médecin de ville".

La bataille commence. Appel au laboratoire pour connaître les résultats.

- "Nous ne les donnons qu'à un médecin".

Quelques hurlements plus tard :

- "C'est une amibe. C'est très grave. Venez immédiatement aux urgences".

Retour aux urgences. Six heures d'attente. Toujours pas de place assise. Pas de déjeuner. Bonne nouvelle, ce n'est pas une amibe. "La bactérie a des poils c'est pour cela qu'ils se sont trompés". Cela reste très grave.

- "Avec l'amibe l'œil aurait déjà été perdu. On va pouvoir essayer de sauver l'œil mais le traitement est très contraignant. Il faut vous hospitaliser pour quatre ou cinq jours. J'appelle."

- "Comment cela , il est impossible d'hospitaliser  mon malade ? Rien à faire ?".

Non il n'ya rien à faire. Alors "caltez volaille".  

- "On vous donnera demain matin le collyre correspondant à la bactérie. Revenez le chercher et vous vous appliquerez le traitement vous-même : toutes les deux heures, dans l'œil, de jour comme de nuit pendant six jours. Bon courage ".

Heureusement la patiente avait de la famille à Paris. Sinon quoi ?   

L'œil sera finalement sauvé. La facture EDF sera finalement régularisée. Les lignes Orange seront finalement restaurées. La ligne Internet sur la fibre coupe toujours toutes les 30 à quarante secondes. Le technicien ne comprend pas.

-  "Tout est correct pour moi".

Tout va très bien Madame la Marquise.

Ce matin, en plein centre de Paris, une altercation vient d'avoir lieu avec un clochard qui a traité un employé de magasin, noir lui aussi,  mais pas dans le même sens, de "gros trou du cul négroïde". Ce dernier lui a collé une baffe appuyée. Le clochard est en train d'appeler la police avec son téléphone portable (sic) ! Il faut dire que son "agresseur" travaille dans un magasin dans l'entrée duquel le clochard vient d'exprimer toute sa vessie vineuse. Au même endroit la police arrêtera dans l'après midi trois trafiquants de drogue. Ils étaient suivis et on attendait le flagrant délit. Un peu plus tard cela s'énerve devant la maternelle proche. Il y a du mou dans le périscolaire (un joli titre de roman). Il a fallu rechercher les enfants en quittant le travail trop tôt. Cela grogne sur les trottoirs. Pauvres trottoirs : ils sont couverts des déjections des clochards, des mégots des clients des boutiques , et de tout ce qu'on voudra. Cela fait des années que la propreté à Paris a été à peu près abandonnée. M. Delanoë, Maire honoraire, l'a constaté dès la fin de son mandat : "Je trouve Paris très sale" !  Le cynisme, il n'y a que cela de vrai.

Payer des impôts monstrueux, subir les dysfonctionnements continuels des molochs étatiques,  vivre "dans la m…" au milieu des clodos et des délinquants de tout poil !

Allons ne vous plaignez pas : les vilains sont arrêtés, comme la bactérie tragique. Les désordres n'ont pas été complètement réparés mais dans quelques semaines peut-être…  et votre enfant finira par savoir lire et écrire si l'enseignante n'est pas adepte de la méthode globale, interdite mais pratiquée malgré tout par des débiles mentales, et que vous y mettiez personnellement. "Do it yourself" est le slogan de l'époque.  Peut-être même que la Banque de France ne vous mettra pas au fichier des incidents de paiement. Ce n'est pas joué mais avec un peu de patience !

- "C'est la banque . Ah oui, on a oublié de vous dire : on a cassé votre placement d'épargne pour payer la facture EDF".

-  "Sans me le dire ?"

- "On a le droit Madame".

La banque a tous les droits : ruiner le pays par des placements indécents et tripoter vos comptes.

L'ennui c'est que ce vieux placement connait une plus value de 200%. Cela rentrera dans le revenu de l'année d'après et le revenu exceptionnel passera  dans la tranche maximale. 45+15.5, 60.5% d'impôt sur la plus value ! Salaud de riche !  

Comment oserait-on se plaindre ? Avoir perdu le tiers de son revenu disponible, la moitié de son épargne et un peu de son temps, n'est finalement rien. L'œil a été sauvé (de peu et dans quelles conditions !)  et cela seul compte.

Ce qu'il permet de voir n'est pas terrible.

Quel effondrement ! Que reste-t-il de la France sinon une trame usée jusqu'à la corde et qui menace de céder ?

Quo non descendat ?

M. Hollande : "J'aime la droite". Vers un gouvernement Valls 3 ?

Après la déclaration d'amour de M. Valls aux entreprises ("j'aime l'entreprise") et celle de  M. Hollande ("j'aime la droite"), des discussions sont menées pour déterminer les contours du nouveau  gouvernement Valls 3 qui  devrait être annoncé après la nouvelle bérézina socialiste aux élections régionales. Il est vrai que 300.000 nouveaux chômeurs se seront ajoutés aux millions d'anciens , que le mur des 2.500.000.000.000 d'Euros de dette d'Etat aura été allègrement enjambé et que les taux d'intérêt auront commencé à remonter.

Nous avons récupéré chez Mediapart la copie volée du projet de discours de M. Hollande.

"Moi, Président, je reste Président de la République, mais pour inaugurer les  chrysanthèmes. J'ai découvert cela au printemps 2014 et , après plusieurs mois de cette intense activité, je confirme que j'aime cela. Bien sûr, j'animerai mon domaine réservé, mais je serai un Président normal au format Troisième  République, que j'ai aussi redécouvert en commémorant la guerre de 14. Oui on a calomnié le Président Deschanel !  On a bien le droit de descendre d'un train en marche ! On sait par ailleurs mon admiration pour mon exemple : l'exceptionnel procrastinateur, M. Queuille.

J'ai demandé à M. Valls de former un nouveau gouvernement de droite homogène. Il m'a proposé la composition suivante :

Ministre du Budget : Collomb (il va découvrir un nouveau continent de dettes) .

Ministre des finances,  de l'économie, de la fonction publique  et de la réforme de l'Etat : Fillon (il a des idées)  

Ministre de l'intérieur : Juppé (j'aime les bruits de botte)

Ministre de l'Education Nationale, des universités, de la recherche : Pécresse (sait faire)

Ministre des armées : Le Drian (sait faire)

Ministre de la population civile (famille, sport, anciens combattants etc.)  : Chatel (un job fait pour lui)

Ministre de l'Ecologie : Ségolène (je lève mon casque à la mère de mes enfants)

Ministre  des Affaires étrangères : Fabius (sait faire)

Ministre des relations avec l'Union Européenne : Wauquiez  (il rassurera sur notre dynamisme institutionnel  pour une Europe élastique)

Ministre des affaires sociales  et de la santé publique: Bayrou (peut faire ses preuves)

Ministre de l'industrie, de l'agriculture et de la pêche : Bertrand (il pourra arrêter sa cure d'amaigrissement)

Ministre de la Justice et garde des sceaux  : Bilger (Il saura effacer "le mur des c…" et restaurer un minimum la dignité de la fonction)

Ministre du commerce  et de l'artisanat : Placé (ainsi placé il ne peut pas faire de mal et pourrait cesser d'être déplacé)

Ministre de la Culture : Pellerin (elle joue d'un instrument de façon intermittente et il faut une place pour la diversité)

Porte parole du gouvernement  : Lemaire  (Le masque et la plume).

Les quatre anciens premiers ministres (Fillon Valls, Fabius et Juppé) auront naturellement rang de Ministre d'Etat.

Je promet que je ne me représenterai plus jamais à une quelconque élection, que j'ai vendu mon scooter  et que j'aurai  un rôle consensuel  et responsable  pour l'unité générale de l'équipe. Je m'engage à ne plus sourire comme un benêt à la moindre occasion et de changer de conseiller en tenues et maintien.

Une grande conférence va être réunie, un "grenelle de la droite efficace", pour détailler le contenu de la réforme constitutionnelle, et des quatre ordonnances indispensables.

Sarkozy gardera sa barbe de trois jours  et fera des conférences lucratives. Il aime tchacher et n'est pas Thatcher.    M. Mélenchon et Mme Le Pen aboieront au passage de la caravane. Et alors ?   

Quand nommerai-je le gouvernement Valls 3  : immédiatement après l'échec aux régionales du PS qui marquera une défiance définitive vis-à-vis de moi-même comme ancien président "de gôche" et amateurs de provocs minables. Il sera temps d'être moi-même, Président,  certes, mais de droite. J'assume.

Tous les ministres choisis  sont à peu près justifiés à leur poste. On n'aura plus l'impression pénible actuelle de ministres  qui flottent dans le costume.  Bilger est incontrôlable et incontrôlé mais il a du bon sens et se trouve hors du champ clos des conflits politiciens.  Tous et toutes ont les capacités et le bagage nécessaires pour travailler efficacement.  Ségolène est le maillon faible.  Mais j'ai bien le droit d'avoir des faiblesses résiduelles.  

Honnêtement, la France n'a pas besoin de Belkacem ou de Taubira, de Dati ou de Morano, de Sarkozy ou de Copé, de Montebourg ou de Hamon, d'Hortefeux ou d'Estrosi.

Moi Président de droite, je pourrai être moi-même, au lieu de me perdre dans les plans com' ratés, les petites manœuvres politiciennes de m…,  les arrangements de premier secrétaire de parti (sans laisser d'adresse), et les provocs inutiles.

On dira qu'on laisse le champ libre aux extrêmes. Que l'UMPS fantasmé deviendra une réalité qui fait le lit des Le Pen. Que l'extrême-gauche sera revigorée.  

Cette Union sera pour deux ans. Elle aura rasséréné le pays et permis probablement de prendre des mesures indispensables que tout le monde connait et attend et qui ne sont bloquées que par des positionnements politiciens ridicules.  

Je ne vois pas, dans cette équipe, de conflit potentiel insurmontable  sur la politique économique, sécuritaire, étrangère,  et européenne. Aussi bien, les questions de santé publique et d'éducation  sont quasi consensuelles si on supprime  les excès idéologiques.

Les principales difficultés porteront sur la nouvelle géométrie de l'Etat, la réduction drastique des dépenses publiques, la reconfiguration de relations plus sereines et équilibrées entre les différents acteurs économiques avec suppression des hystéries et des abus. 

Mais l'échec prévisible de l'action du gouvernement Valls 2 d'ici huit mois, forcera tout le monde  à de nouvelles concessions. J'aurai dfinitivement prouvé qu'une gouvernance de gauche  menait à la faillite. Cela dégage le terrain.

Oui il faut une révision de la Constitution pour restaurer la souveraineté nationale  sur les droits fondamentaux, comme en Allemagne et refuser "le gouvernement des juges" étrangers. Le Conseil Constitutionnel doit seul dire ce qui est conforme à notre Constitution.  Je soutiendrai les initiatives en ce sens de M. Cameron dans les instances concernées. Il faut réduire le mille feuilles administratif en supprimant des échelons ; interdire les rémunérations publiques multiples, assurer la priorité du droit à la continuité du service public  sur le droit de grève, introduire une responsabilité pénale des juges pour les actes répétés de violation du droit au nom d'un justicialisme de pacotille, ou pour incompétence notoire, forcer le regroupement des communes, interdire la compétence générale aux régions, et réduire l'ampleur des deux assemblées, tout en supprimant le CES. Nul ne pourra se faire prélever plus de 50% de son revenu. La Constitution le dira.  On peut espérer que les milliers de fortune qui se sont exilées pourront revenir. Nous avons besoin d’elles.

Oui il faut quatre ordonnances  :

- Une ordonnance sociale portera  sur l'organisation du travail et la retraite.  Un système de retraite unique   sans autre exception que le régime des militaires, sera mis en place. La retraite à point, avec départ  à 67 ans, à taux plein pour 45 années de cotisation, sera instaurée. La durée du travail sera portée à 40 heures par semaine, avec liberté de modification par accord de branche ou d'entreprise. Des mesures seront prises pour libérer l'emploi salarié des mille et une contraintes qui l'asphyxie. Les seuils seront naturellement revus. On a été beaucoup trop loin dans la protection du salarié qui désormais cherche à gagner de l'argent par l'abus et non plus par le travail. J'en suis le meilleur exemple.

- Une ordonnance fiscale permettra de remettre de l'ordre, de la simplicité , de la justice et de la continuité dans les règles fiscales. L'ISF sera supprimé. Une taxation appropriée de l'épargne et de l'immobilier sera recréée. Conformément à la nouvelle constitution, nul ne pourra plus se voir prélever plus de 50% de son revenu.  La question des revenus en provenance de pays multiples sera réétudiée.  

- Une ordonnance visant la réduction drastique et prolongée de la dépense publique stipulera une réduction de la couverture du petit risque, le plafonnement de la dépense par tête dans les collectivités locales,  la réduction de l'emprise des missions de l'Etat avec suppression de pans entiers de secteurs subventionnés, la spécialisation des subventions par étage administratif (pas de subvention conjointe), la temporalisation  et fusion des diverses  aides sociales, avec publicité des allocations et justification des décisions portant sur les dossiers d'aide, introduction d'une "entrance tax" ou d'un délai de contribution active,  avant de pouvoir bénéficier de secours publics.  Le plan portera sur une réduction de près de 120 milliards d'euros de dépenses publiques par an.

- Une ordonnance définira les nouvelles règles d'ordre public et de "retour à la civilisation". Elle empêchera tout risque de "justicialisme", cette doctrine empoisonnée qui veut que le juge n'applique pas la loi mais prend des décisions  en fonction de son idée des rapports de force nécessaires dans la société et de ses options politiques. L'entreprise ne doit plus être considérée comme une vache à lait judiciaire. Le champ pénal sera fortement réduit dans le droit des affaires.

Je donnerai mon accord à ces ordonnances si elles vont vraiment au fond des choses  et changent profondément la donne pour  revenir à plus d'indépendance, de prospérité et de sécurité dans le pays.  

Françaises, Français, Moi Président, j'ai l'impression de faire enfin mon boulot. Quand je regarde mes premières années aux manettes, je suis scandalisé de ce que j'ai fait. M. Depardieu, je vous demande de m'excuser d'avoir monter l'opération d'insultes qui vous a frappé. Je fait mes excuses à la Nation tout entière.

J'espère que le nouveau des choses rétablira autant que faire ce peut mon bilan aux yeux des Français et que la faillite de la France, que mon action initiale préparait, pourra être évitée. J'avais dit que je mettrai mes pied dans les traces de Mitterrand. Il s'est vanté d'avoir détruit le communisme. Moi-même j'aurais détruit le socialisme. Qui le regrettera ?

Voilà. Maintenant j'ai quelques emplettes à faire chez les fleuristes agréés de la Présidence de la République et je dois chercher un bon parapluie. J'en ai marre de dégommer un costume à chaque visite officielle. Il faut montrer l'exemple de la réduction de la dépense publique."

 

VZ

Indécrottables ?

Quel est le mouvement général de l'opinion, en ce printemps 2014  ? Mettre fin aux abus !

- Ras le bol fiscal !

- Ras le bol devant l'accumulation des normes, paralysantes et coûteuses

- Ras le bol devant le sans-gêne des politiques qui s'octroient  des sinécures grassement payées en multipliant les "mille feuilles".

Pas un jour sans qu'un politique vienne nous expliquer que désormais c'est différent ; qu'ils ont compris ; qu'on est entré dans un monde de simplification (on se tend pour faire faire face au choc de simplification !), de baisse des impôts et de réduction des échelons administratifs abusifs.

Et on regarde la réalité.

- On vient de voter une taxe sur les transactions financières, donc un impôt nouveau.  L'achat et la vente d'actions seront taxés. La belle affaire. Juste au moment où on se vantait de redonner du dynamisme aux entreprises. Un capitalisme sans capitaux et sans capitalistes, il n'y a que cela de vrai. Et les ONG qui espéraient la manne brament : "toujours plus  et pour nous svp !"

- Les sottises ahurissantes de la loi Duflot commencent à faire sentir leurs effets délétères depuis qu'une partie des décrets d'applications sont sortis. On savait que la Ministre était une incapable. Une licenciée en géographie qui place le Japon dans l'hémisphère sud ! Avec son armée de fonctionnaires et de partisans en folie elle a pondu une loi littéralement monstrueuse. Il faut un fournir un kilo de documents pour qu'une promesse de vente soit valable ; les syndics exigent d'augmenter de 20% leurs honoraires compte tenu des nouvelles charges qu'on impose aux copropriété ; le statut des concierges, pardon gardiennes, est devenu kafkaïen. Toute souplesse a disparu. Il va falloir investir dans de nouvelles normes comme des détecteurs d'incendie dans les appartements, les calfeutrements divers, les diagnostics de ceci et de cela…  En attendant la France est à vendre. Des dizaines de milliers de maisons et d'appartements sont à vendre partout en France notamment sur le littoral. Et la construction neuve est au plus bas des 25 dernières années.

- Les députés européen sortants non réélus vont disposer d'un golden parachute qui se situe entre 85 et 230.000 Euros, alors qu'ils ont gagné en moyenne 180.000 Euros nets d'impôts par an pendant leur mandat. Personne ne sait ce qu'ils ont fait à part voter des normes dont on constatera 5 à 10 ans après qu'elles sont catastrophiques. L'impôt ? Connait pas ! Pour peu qu'ils aient été fonctionnaires, ils reviendront dans l'administration d'origine avec tous les avantages afférents. Et ils cumuleront les retraites. Miam Miam ! Qui connait les sortants et les entrants ? Qui dénonce ce "régime spécial" très spécial ?

- La BCE double ses effectifs en doublon parfait avec les banques nationales. Le mille feuille a de beaux jours devant lui. Exemple à ajouter aux milles institutions européennes qui doublent ou qui triplent les mêmes instances nationales, régionales ou départementales.

La France a créé 4.500.000 postes de fonctionnaires et 1.000.000 de salariés dans les ONG financées par l'impôt et les subvention pour la quasi-totalité de leurs ressources pendant qu'elle perdait 2.500.000 postes dans l'industrie et il manque entre 5 et 10 millions de salariés dans le secteur privé.

La presse, pardon, le support de com', nous a mis en musique le retour en grâce du couple indispensable : Mme Sinclair a eu droit à une catharsis à la télévision où on a bien voulu faire croire qu'il s'agissait d'une oie blanche et d'une victime.  Les communicants de DSK eux ont fait le même travail avec leur client dont la tronche hilare s'étale en première page de l'Express.  C'est qu'il gagne beaucoup d'argent dans la finance, l'ennemi de son parti,  et peut se payer une campagne d'image.

M. Franz Oliver Giesbert, FOG pour les intimes, a bravement expliqué que quiconque n'était pas un fédéraliste européen était par nature un salopard indigne. L'Europe n'a pas un bonne image : c'est la faute de ce con de peuple.

M. Hollande après un joli couac du côté de Jaurès, et des ouvriers sacrifiés sur l'autel de la libre circulation des personnes et des biens, a monté une opération-image du côté des immigrés et ressorti son projet de quasi citoyenneté pour les immigrés. Au moment même où toutes les structures d'accueil sont saturées et que Pole Emploi croule sous les demandes d'inscription des Roms.

M. Hollande laisse passer ce message que si l'emploi venait à remonter alors il serait automatiquement le légitime candidat à sa réélection, une grosse astuce quand on sait que de tout temps l'emploi fluctue, comme l'économie.

Le Conseil d'Etat, lui, vient de prendre un arrêt qui remet en cause dix années de donations partage ! Au moment même où on dénonce l'instabilité fiscale.    

En vérité pour les hauts-fonctionnaires et les politiciens, le slogan reste : la crise connait pas.  

Un aimable salut à Mme Hidalgo qui a pris une mesure de bon sens en réduisant drastiquement, du moins en apparence, le "distributeur de pognon aux copains" à la Ville de Paris.  

"Une délibération prochainement soumise au vote des conseillers de Paris proposera de faire passer de 40 à 32 le nombre maximal de collaborateurs du maire, a affirmé à l’AFP le directeur de cabinet d'Anne Hidalgo, Mathias Vicherat, qui occupait déjà cette fonction auprès de l’ancien maire socialiste Bertrand Delanoë. Le nombre de collaborateurs des adjoints de la maire passe quant à lui de 130 à 99, a-t-il précisé. Comme elle s’y était engagée, Anne Hidalgo a réduit le nombre d’adjoints de 36 à 21, auxquels se rattachent cinq conseillers délégués. Un effort a également été demandé aux maires d’arrondissement, dont «l’enveloppe collaborateurs» a été réduite de 10%.Au total, ce resserrement de la masse salariale représente une économie d’au moins 25 millions d’euros sur la mandature."

Cela peut être lu à l'envers, comme les communiqués de guerre :

"On a gaspillé 50 millions pour des gens qui n'en valaient pas la peine pendant les deux dernières mandatures."

Un autre aimable salut rétrospectif à Robert Escarpit qui avait tout prévu, il y a un demi siècle,  avec son  Litteratron.  On se rappelle que cet ancêtre de la communication politique assistée par ordinateur avait déterminé qu'il suffisait pour entrer en résonnance avec l'électeur de répéter les phrases suivantes :

«La politique, plus ça change, et plus c'est la même chose. C'est tout copain, fripouille et compagnie. Les plus intelligents, c'est bien les plus bêtes. Les petits trinquent et les gros échappent. Si on en pendait quelques-uns, ça irait mieux...».

L'ennui c'est que le Litteratron avait raison !

Sociologie du nouveau gouvernement

Il est intéressant de voir qu'elle est  la formation des Ministres chargés de "redresser le pays" dans la situation périlleuse où il se trouve, après six ans de crise, et près de deux ans de sottises politiciennes  exacerbées.  

Le président et trois ministres sont des énarques : Hollande, Fabius, Royal et Sapin. Mme Philippetti est normalienne.

Tout le reste a fait de petites  études faciles (licence d'histoire, pour Valls, le Drian  et Hamon,  droit pour Belkacem, Paul Langevin, Pinel et Montebourg , sciences éco  pour le Foll, Taubira et Rebsamen, IEP Bordeaux pour Cazeneuve,  licence d'aménagement du territoire (?) pour Lebranchu).

Il est également intéressant de regarder leur carrière et en particulier s'ils ont contribué à la production . En un mot, ont-ils travaillé ?  La réponse est non. Aucun n'a jamais eu de postes dans le processus de production de richesses.

A quelques rares exceptions près où, un temps, souvent très court, ils ont exercé un métier, tous sont entrés pratiquement dès leur université dans le circuit politique et ils n'ont fait qu'une carrière d'apparatchik, d'abord à l'UNEF ou aux Cal  et  ensuite au PS, dans  des mairies de gauche ou dans les équipes ministérielles ou parlementaires.

Ce sont des politiciens purs et pour plus de la moitié d'entre eux, de très petit niveau intellectuel.  Le commentateur Zemmour remarque que le niveau est à peine au tiers de ce qu'on trouvait en 81. Il a raison.

Ceux de  ces Ostrogoths qui ont fait partie du Ministère Ayrault, petit prof d'allemand qui ne maîtrisait pas la langue et qui, lui aussi, n'avait fait qu'une carrière politicienne, avaient montré qu'ils étaient incapables de maîtriser leur administration, en général  assez méprisante pour qui ne leur impose pas, et n'avaient fait que compliquer et politiser de façon imbécile les textes dont ils s'étaient vus confier la charge.  La loi Duflot, une licenciée en géographie qui met le Japon dans l'hémisphère sud, et la loi Pinel sont exemplaires de cette débilité.  Le texte d'une extrême violence, quasi soviétique, pondu par Cazeneuve pour le rapatriement de l'argent conservé à l'étranger, ou les interventions de Belkacem, sont assez exemplaires d'un état d'esprit forgé dans les fumées des AG et de l'UNEF.

Fabius est un gosse de riche, intelligent, dandy, cynique et carriériste. Rebsamen est le  fils d'un" ex-agent de la Gestapo d'origine russe" (Wikipedia)  recyclé comme beaucoup par le trotskisme. Hollande est lui-même le fils d'un petit bourgeois d'extrême droite, défaut corrigé par une militance à l'UNEF communiste .  Michel Sapin est un fils de bourgeois recyclé par les CAL, les comités d'action lycéens. Valls et Belkacem sont d'origine étrangère et se sont francisés dans la militance à gauche, comme Hidalgo à Paris.

François Hollande a innové en inventant le "néo-népotisme pour toutes", en faisant monter Royal au gouvernement et Hidalgo à la Mairie de Paris. Avec Ségolène et le retour de "bobonne"  il tente de se faire pardonner l'affaire Trierweiler.

Aucun membre de cette équipe n'a jamais fait la moindre étincelle.

Hollande reste au plus bas dans les sondages pour des contorsions qui ne font plus rire personnes.

Cazeneuve a mis les Bonnets Rouges dans la rue et sur les bordures de routes à quatre voies. .

Pinel est  l'auteur(e) d'une loi débile.

Touraine a surtout montré qu'elle comprenait lentement et qu'elle n'aimait pas qu'on s'en aperçoive, se comportant alors en harpie bornée, là où il fallait des idées élevées, du courage et de la diplomatie.

Belkacem  a surtout montré un culot en béton armé de propagande débile pour des causes problématiques.

Sapin a enfourché la courbe du chômage avec le succès que l'on sait.

Lebranchu a expliqué aux fonctionnaires qu'on ne leur ferait aucun mal et leur a restitué le droit à des absences abusives payées par le contribuable.

Montebourg est un bavard théâtral.

Taubira est entre les mains de la Franc-maçonnerie et a milité longtemps contre la France. Les magistrats, même de gauche, n'en peuvent plus de son incompétence et de ses caprices.  Ses lois ont été et sont   plus que problématiques.

Hamon n'a rien fait sinon un texte bêtassin et sans importance.

Mme Filipetti n'a eu aucun courage face aux excès des "porteurs de grenades et de sébile". On ne voit guère ce qui plaide en sa faveur sinon d'être une ancienne ségoléniste, ce qui semble important pour le moment du côté du Président.

Manuel Valls est un communiquant.  Il a été un ministre de la parole plus que des actes et n'a rien pu faire contre la montée verticale de la délinquance.  Il a facilement le menton en avant comme Mussolini et une certaine violence ciblée. Il a été un Ministre de l'Intérieur partial et impuissant.  Avoir un style plus dynamique que celui, variante endive bouillie, de Ayrault, n'est tout de même pas un exploit.

En dehors de Fabius et Le Drian qui ont montré une certaine solidité ministérielle dans des postes régaliens, il est  exact de dire, sans vouloir être inutilement péjoratif, que l'équipe est assez en deçà du niveau nécessaire pour se colleter aux énormes difficultés du pays.  Une sorte de "nightmare team" en plain cauchemars économique et social national.  

Fabius n'a rien vu venir de la crise Ukrainienne. Le Drian gère une armée réduite aux bouts de ficelles.  Même les meilleurs de l'équipe actuelle ne sont tout de même pas brillantissimes.

Au total on ne voit aucune personnalité solide armée par une manipulation  prouvée et réussie  des grands leviers qui font bouger le monde.  L'aréopage choisie n'a pas de consistance sociale et aucune connaissance du monde du travail et de la réussite économique.

L'ancienne "énarchie compassionnelle" dirige. Mais elle est relayée par une couche sous-intellectuelle et sous-professionnelle d'apparatchiks qui savent ruser et survivre dans les arcanes du militantisme, mais guère plus.

Cette même couche se retrouve à l'Assemblée, composée à gauche d'activistes  et de militants de basse facture.

Il ne s'agit pas ici de snobisme méprisant pour  la valetaille politicienne issue du socialisme municipal. Juste d'une analyse  sociologique objective qui permet d'évaluer la capacité de l'équipe nouvelle à être à la hauteur des enjeux.  Cette France des petits bourgeois post- soixante-huitards,  marqués par un enseignement en déshérence  et des diplômes pseudo supérieurs,  accessibles à n'importe qui, on la retrouve dans l'administration et les entreprises où elle ne fait pas de merveilles.

En ce sens l'indigence du gouvernement nouveau est aussi l'image d'une France abîmée par la destruction de son instruction nationale et  l'incertain mais exalté  curetonisme gauchiste qui prévaut depuis 1968 à gauche et dans la frange urbaine  boboïsée de la population.

Le mélange d'incompétence, de militantisme partisan et  d'ambition cynique bornée par l'idéologie qui marque le parcours de nos nouveaux ministres peut-il donner de bons résultats ou va-t-il accuser la sortie de l'Histoire d'une France hexagonale en souffrance et  accro à la dépense publique hargneuse et délirante ?

En balayant le socialisme municipal, les Français ont montré qu'ils avaient compris le danger. Mais le gouvernement  nouveau ne fait droit en rien à leur message.  

Le nouveau gouvernement a commencé à s'écharper sur l'attribution du Commerce extérieur. On ne pouvait pas décemment laisser à un ministre de l'économie anti européen et anti libéral le soin de négocier en liaison avec la Commission un traité de libre échange avec les Etats-Unis. Surtout quand on sait que ce ministre de l'économie n'a aucune compétence économique et juste une "tchache" nationaliste.

Pourquoi  a-t-on déplacé ou éliminé les ministres chargés de trouver 50 milliards d'économies ?

Ce salmigondis politicien de bas niveau et illisible qu'est le gouvernement va-t-il être à la hauteur d'une remise en cause radicale de l'enfermement français dans la dépense publique et dans la répression des travailleurs, patrons et salariés réunis ?  

Où va-t-il être un vaisseau ivre, à la remorque du monde et de l'Europe,  ballotté par ses propres contradictions et miné par son tout petit niveau, comme on en a connu sous la Quatrième République, avec les conséquences que l'on a vues ?

Laissons-leur une chance.

Notons simplement que la France s'est drôlement amochée, et en profondeur,  dans les dernières décennies. Et qu'elle prend des risques en mettant à sa tête ce qu'il faut bien appeler, avec toute la bienveillance , la circonspection et le respect  nécessaires,  une bande de minables.  

Echos de la "Mhollandie"

Nous cherchons toujours à donner en temps réel des notes d'ambiance. Plusieurs années après, on a oublié  ce qui agitait l'opinion publique. Un "instantané" est intéressant à relire quelques années plus tard.

Ce qui ressort des conversations, des commentaires et des études témoigne toujours de la même colère : les secteurs publics protégés abusent et continuent d'abuser sans vergogne, les politiciens continuent de dépenser à tout va par idéologie ou clientélisme. Pendant ce temps là le secteur privé, soumis à des concurrences inégales compte tenu du poids des contraintes et des charges qui pèsent sur lui, se délite, avec un accroissement phénoménal des faillites et la destruction de centaines de milliers d'emplois, pendant que tous ceux qui contribuent encore à la réussite du pays sont ratiboisés par un fisc obsédant et sans pitié, chargé de voler l'épargne et le revenu des actifs pour satisfaire le complexe syndicalo-administrativo-politicien.  

Le terme de Mhollandie, repéré sur un site WEB est assez juste : il symbolise assez bien le mélange de mollesse et de comportement de  mollah qu'exprime la politique de M. Hollande.

Le vol fiscal est tel que la haine commence à affleurer dans les propos. Les Français ont compris que l'impôt confiscatoire n'est pas le fruit d'une nécessité nationale mais la conséquence d'un laxisme ou d'une volonté idéologique de prédation, quand il n'est pas la conséquence d'un abandon de souveraineté désastreux qui, en interdisant d'interdire, rend toute solution impossible.

Depuis septembre 2013 un tabou a sauté : les partis politiques et les télévisions évoquent le "ras le bol fiscal" des Français. La spoliation fiscale, appelée aussi répression fiscale, est telle qu'elle est  devenue un thème électoral.  Nous avons synthétisé ci-dessous une vingtaine de propos, d'articles, de commentaires radio ou télévisés du même jour, qui marquent bien ce qui est dans la tête des Français ou de l'opinion publique telle qu'elle s'exprime.  

"La France a cette caractéristique d'être gouverné par des fonctionnaires. M. Hollande, le Président, fils de bourgeois "fasciste",  selon la phraséologie de son camp, n'a jamais travaillé. Pour se dédouaner de ses origines, il adhère, étudiant, à la version communiste de l'Unef.  M. Ayrault, le premier ministre,  est un professeur d'allemand du secondaire, nourri au christianisme marxiste. M. Eckert est un fils de brigadier de gendarmerie qui ne s'est toujours pas remis d'avoir eu l'agrégation de mathématiques et qui, lui aussi, est un prof du secondaire. En tant que président de la Commission des finances de l'assemblée, il fait la pluie et le beau temps sur le budget. Visage lourd, esprit balourd, il porte la haine hargneuse sur son visage de socialiste vautour à tête de veau. Une seule certitude l'habite : il faut casser du bourgeois avec la Kalachnikov fiscale. Tout "avantage" qui baisse l'impôt des "riches" est une horreur. Le quotient familial : à supprimer pour les riches. L'exonération des biens culturels de l'ISF ? Un cadeau aux riches. Les facilités données à l'emploi domestique ?  Un super cadeau fait aux bourgeois esclavagistes. L'assurance-vie : encore un cadeau excessif. La justice fiscale, c'est quand il n'y aura plus de riches. L'impôt n'a qu'une seule fonction : détruire la bourgeoisie. C'est bien la fonction que Marx assignait à la progressivité."

 

"Hollande a multiplié à la fois les impôts et les subventions démagogiques. Sans réflexion sur les conséquences mais avec une cohérence venimeuse. Ce gouvernement de nullités hargneuses est quelque-part entre une Zazie, cette délicieuses peste qui voulait  "faire chier les mômes ", ici les "bourges", et un débile de cellule qui ne voit son engagement que dans la haine de l'ennemi social.  Ils veulent que leur passage crée des situations "irréversibles". Aucune idée du bien collectif sinon qu'il faut collectiviser les biens. "Savonarole", "Talibans", "Chemises roses", "Khmers verts", pour reprendre les quelques noms d'oiseaux que leurs excès leur valent un peu partout, ils ont toujours la bave aux lèvres dès qu'il faut parler de la droite (prononcer droââââte avec une moue de mépris  ) et considèrent qu'ils sont là pour faire le ménage dans les avantages honteux que le capital abusif et ses servants ont arraché au peuple, tout en servant les parties de la population que la bourgeoisie est censée exécrer : les homosexuels, les drogués, les condamnés multirécidivistes, les Roms, les beurs…".

"La crise n'a pas été pour eux un problème mais une opportunité : on pouvait utiliser l'impôt sans limite à des fins de destruction sociale et de construction du paradis socialiste."

"Après 18 mois de folie et deux budgets d'agression fiscale, les résultats commencent à se faire sentir. La sourde colère contre la répression fiscale qui mine la société française depuis longtemps déjà est désormais dans le domaine public. Elle a  conduit à l'exil nombre de "riches", pas si heureux que cela de se voir taxer entre 80 et 200% de leur revenu en attendant de se faire rafler une lourde part de leur patrimoine ! Les médias, jusqu'ici,  tentaient de cacher la spoliation fiscale en criant par la voix de quelques gugusses embossés dans le "service public" des "vive l'impôt"  aussi vibrants qu'hypocrites (ces socialistes de medias gagnent souvent plus 50.000 Euros… par mois !). Les invités de gauche, toujours majoritaires dans les débats des chaînes publiques, tentent toujours et encore, de justifier la dépense publique (productive, nécessairement productive) en se cachant derrière les infirmières et les agents de police. Cela ne marche plus. Quand un Vauzelle défraie la chronique par l'emploi fréquent, voire systématique, d'un hélicoptère pour ses déplacements, que partout l'argent public sert de petits intérêts au nom des grands principes, que le clientélisme outrancier a supplanté la recherche du bien commun, il est difficile de se cacher derrière son petit doigt social."

"L'hyper-fiscalisation française est le premier moteur du vote extrémiste.   La DGI est l'agent électoral de la petite entreprises familiale lepéniste. Même cette sonnette là n'est pas entendue."

"Alors la révolte commence à gronder. Et ces Messieurs n'ont plus qu'à lâcher des subventions pour calmer le jeu. La subvention d'aujourd'hui est le chômeur et/ou le spolié fiscal de demain. Une vis sans fin vers l'abîme."  

Un commentateur d'une radio du matin a fait, ce jour, exaspéré, la liste des gratifications nouvelles semées à tout vent par M. Hollande ou M. Ayrault.

"J'ai calculé que tout cela, décidé en moins d'une semaine, représentait plus d'un milliard d'Euros de dépenses nouvelles."

M. Eckert, lui,  a expliqué sur plusieurs média, qu'il fallait mettre les riches à la diète en supprimant "tous les immenses avantages" qui leur ont été concédés abusivement. "Toutes les prestations devront être sous conditions de ressources et tous les impôts, quels qu'ils soient, rendus fortement progressifs. Si on le suit, les "riches" paieront plus pour des prestations qu'ils ne toucheront plus".

"Un mur infranchissable sera ainsi dressé entre une France qui paie et une autre qui reçoit.  Pourquoi infranchissable ? Parce que le passage de la catégories des pauvres aidés à celle de cochon de payant, 100% pur porc,  sera tellement couteux et difficile que les bénéficiaires ne tenteront jamais de franchir l'obstacle".

Ce même jour, les médias et la gauche mobilisés contre l'ambitieux Valls, montaient en épingle l'expulsion d'une famille Rom, les Dibrani, couple avec 5 enfants, entré clandestinement en France et expulsé après épuisement de tous les recours.

Ecoutons la rumeur qui gronde :

"Personne, parmi les politiques,  n'a songé à calculer ce qu'une telle famille, logée, nourrie, vêtue, soignée, éduquée, assistée juridiquement, a coûté aux  Français. Les estimations faites sur différents sites, vont de 30.000 à 50.000 euros par an. C'est donc un séjour à 100 ou 150.000 euros qu'ils ont réussi à faire payer aux Français. Pas mal ! Le nombre de famille Kosovars actuellement en demande de statut de réfugié, est de 2.084, soit une dizaine de milliers de personnes. Deux à trois cent millions d'Euros à obtenir des imposables français, soit environ l'impôt sur le revenu du million de Français au plus bas de l'échelle fiscale. Et M. Hollande vient d'accepter le même jour d'accueillir 6.000 Syriens. Encore 200.000.000 d'Euros à prévoir."

"Les Français qui travaillent commencent à se lasser des prélèvements et crient  : "des sous, Hollande" ! Mais il a tout piqué et tout dilapidé. Il n'a plus rien à prendre dans les poches des Français"

"Les pompiers viennent d'obtenir quelques sucettes. Florange aura un institut de recherche sur une sidérurgie qui a quitté les lieux."

"Hollande a réussi à se mettre à dos la Bretagne, dont le conversion de la démocratie chrétienne au socialisme rosâtre de rosaire avait permis le succès du PS en région. De taxes en taxes et de règlements excessifs en règlements abusifs, les filières agro-alimentaires font faillite. 3000 salariés au chômage cette semaine ; dix mille personnes à la gamelle publique et… 15 millions d'euros versés en urgence".

Tout d'un coup, les medias se mettent à réfléchir, sous la pression de ces évènements lamentables :  

"C'est la faute à l'Allemagne ! Elle n'a pas d'enfants et fait venir dans les pays de l'est allemand, en reconversion d'années de communisme destructeur, des roumains travailleurs aux conditions roumaines pour exécuter les tâches nécessaires à l'élevage et à la transformation du cochon. Et l'agro-business breton, en perte de compétitivité,  s'effondre. "

"En France, on préfère vénérer des Roms kosovaro-je-ne-sais-quoi, comme le prouvent des scolaires manipulés et encadrés par les associations et les syndicats de gauche, stimulés en sous-main par quelques barons socialistes désireux de couper l'herbe sous le pied du Ministre de la parole intérieure. Que Walls valse !  Et il faut bien former les futurs leaders du PS de demain".  

"La France a choisi, en élisant le sieur Hollande, de perdre son leadership dans le vin : nous sommes désormais dépassés par l'Italie et l'Espagne. Son leadership dans la filière porcine s'évanouit : nous sommes dépassés par l'Allemagne. Dans le poulet, il y a longtemps qu'on a laissé le champ libre  au Brésil ; etc. "

"La Berezina n'est pas seulement industrielle ou agricole.  Nous battons les records de dépôts de bilan et de liquidations judiciaires dans tous les secteurs et même les services! "

"Surtout, ne touchons pas aux vaches sacrées !  Les régimes spéciaux qui bénéficient aux employés et aux cadres grassement rémunérés d'EDF sont totalement abusifs. L'abus résulte du chantage exercé par les syndicats de ce monopole longtemps de droit, aujourd'hui de fait, contre la nation. L'exemple même d'une abjection anti-démocratique, antisociale et antiéconomique".

"On sait que le régime spécial des salariés d'EDF a été intégré dans la CNAV. Le surcoût des avantages phénoménaux concédés aux retraités de cette entreprise devait être compensé par l'Etat. Il manque selon la Cour des Comptes 1.300.000.000 d'Euros ! Les privilèges sont donc payés par les plus pauvres retraités.  Les humbles qui reçoivent en retraite moins que les minima sociaux sont mis à contribution pour fournir aux maîtres-chanteurs le droit exorbitant de partir à la retraite à 55 ans, avec 75 à 80% de leur dernier salaire, contre 40 à 50% pour les salariés du privé, dont on prend  pour assiette la moyenne des 25 dernières années.   Quand ce ne sont pas les autres  retraités, ce sont les usagers qui paient, quelque soit leur revenu : la CTA est une taxe sur la consommation spécialement conçue pour financer les privilèges de retraite des maître-chanteurs. 

Et ce n'est pas tout. Le Comité d'entreprise se voit affecter 1% du chiffre d'affaire d'EDF ! Les coûts pétroliers se sont envolés et avec eux la prime, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Rappelons que cette prime temporaire était la contrepartie d'un avantage donné aux emprunteurs nationaux. L'avantage aux épargnants a disparu depuis des lustres. Sa contrepartie perdure et elle n'est plus la contrepartie de quoi que ce soit".

"La Cour des Comptes a montré que le Comité d'entreprise, incontrôlé, gérait ces sommes principalement pour le compte des syndicats et du Parti Communiste. La CGT a été renvoyée en correctionnelle pour une gestion glauque qui a entraîné, en plus des 500.000.000 d'Euros par an de subvention, 150.000.000 d'euros de pertes.  Détournements de fonds et abus divers, comme dans tous les CE des entreprises publiques, sont la grande règle, jusqu'ici en toute impunité comme il se doit. La délinquance en col rouge ne pose aucun problème aux juges qui dressent des "murs des cons". Attendons le jugement ! "

"Les gouvernements auraient pu prendre des mesures simples pour mettre fin à ces avantages démentiels. Il faut voir qu'aux taux actuels de prélèvements, le revenu marginal taxable qui permettrait en net de disposer de 14% de revenu net en plus comme pour GDF, entre CSG et IR, serait de 25% supérieur au salaire effectif. Au lieu d'accorder que l'âge de la retraite EDF passe de 55 à 57, en 2023, date à laquelle la retraite à taux plein pour de nombreux Français sera à 67 ans,  il aurait pu établir une trajectoire de rattrapage qui fasse converger les dates en dix ans au lieu de maintenir l'avantage relatif.  Pour le 1% scandaleux, plusieurs mesures graduées auraient pu être prises. La plus simple est la fiscalisation de l'avantage.  On aurait pu compter la  CSG à 15,5% et un forfait fiscal global à 30%. L'Etat aurait récupéré 45.5 des sommes abusivement distribuées. Variante, l'avantage imposable des bénéficiaires aurait été calculé au prorata des salaires et ajouté à leur déclaration de revenu (+7% pour EDF et +14% pour GDF en moyenne). Là on serait à près de 50% de rattrapage. Une autre presqu'aussi facile à mettre  en œuvre est le plafonnement de l'avantage. On donne une norme unique pour tous les CE, par exemple un plafond de 2% de la masse salariale. On peut aussi et plafonner et fiscaliser. Ou supprimer totalement l'avantage en sachant que les avantages en nature (les tarifs électriques hyper-favorables : autour de 10% de la valeur normale et mille autres avantages, notamment le logement) coûtent déjà près de 200.000.000 Euros. Evidemment, des gouvernants qui n'ont que le mot justice sociale à la bouche, n'en ont rien fait malgré les objurgations de la Cour des Comptes. Les tarifs d'EDF explosent. Il est vrai que les rémunérations y grimpent à un rythme double de celui connu dans l'industrie et le commerce privée."

" Les fonctionnaires locaux ne sont pas affectés le moins du monde par la crise. On a vu, globalement, leur taux d'absentéisme progresser et dépasser les 20 jours par an. Le laxisme complet des municipalités et des régions,  en matière de gestion du personnel coûte à la Nation près d'un milliard d'Euros. Mais les centaines de milliers de fonctionnaires recrutés, prétendument pour assurer les fonctions décentralisées (il n'y a eu aucune réduction d'effectif en central) , sont un gaspillage pire encore. Ce sont des milliards d'Euros à prévoir pour nourrir cet excédent inutile de "Jean-foutre". Le calcul n'est pas difficile à faire : en moyenne 60 ans de versement d'un coût de 50.000 euros par an et par fonctionnaire. 700.000 x 60 x 50.000 = 2.100 milliards d'Euros. On est riche en France ! Le record est à Paris. Delanoë a recruté 15.000 fonctionnaires de plus pour une ville déjà totalement équipée, qui dispose maintenant de 55.000 employés municipaux là où 20.000 suffiraient selon les normes internationales. Naturellement la croissance de l'impôt foncier parisien a été gigantesque, le double d'une moyenne nationale déjà excessive. "Et je ne m'excuse pas" a déclaré cyniquement le satrape rose."

"On a organisé le temps des scolaires rendus libre par la réforme Peillon en mettant en place des "activités périscolaires" au nom ronflant mais au contenu débile. Mon enfant a désormais un cours de "nutrition". J'en suis à mon troisième dessin de carotte !"

Ainsi va la France en ce chaud mois d'octobre 2013.  

Nos enfants apprécieront.

A l'étranger, notre cote remonte fort, comme le montre cette caricature qui vient de nos amis Suisse.

Il s'est passé, pour la France, une véritable rupture d'image dans le monde et un rejet inédit du politique en général et du politique socialiste en particulier. L'ampleur de la colère et du rejet est devenu une variable économique importante.

 



Bêtise et sottises

La bêtise est la chose au monde la mieux partagée, comme chacun sait. Elle demande un petit effort de définition. Le concept dérive de l'observation de comportements dont les résultats sont négatifs, et de qui supporte les mauvaises conséquences.

Vous pouvez prendre des décisions

- qui vous font du mal mais qui ne nuisent à personne d'autre.  C'est le crétinisme.

- qui font mal aux autres et qui vous font du bien. C'est la délinquance

- qui font mal aux autres sans vous faire du bien : C'est la malveillance.

- qui vous font du mal et du mal aux autres. C'est la vraie bêtise.

La question qui se pose aujourd'hui est de savoir dans quelle case placer la politique suivie par M. Hollande.

Difficile de ne pas remarquer que pratiquement toutes les mesures prises depuis un an entrent peu ou prou dans l'une ou l'autre de ces cases, avec une nette prédilection pour la dernière.

Juste pour clarifier les choses avec des cas concrets :

- L'affaire Cahuzac est l'exemple parfait de crétinisme (mettre un fraudeur fiscal  à la tête de la lutte contre la fraude fiscale  restera dans l'histoire)  .

- L'affaire Depardieu  est un cas de délinquance (injure publique… pour tenter d'exploiter politiquement  un bouc émissaire récalcitrant)

- L'imposition à plus de 100% de 8000 Français est de la malveillance pure, comme les 75% (gain national  ridicule pour la collectivité, conséquences majeures pour les intéressés; la bonne règle est de faire l'inverse : minimum de peine pour les contribuables maximum de résultats pour la nation).

- Casser l'économie pour faire grimper le chômage me parait exemplaire  de la dernière catégorie. Dans le cas des Verts, à qui il fallait réserver un peu place dans le palmarès : Bloquer les loyers avec tous les effets pervers connus  est pas mal non plus dans le genre.  

Quelles sont par ailleurs les sottises les plus manifestes que l'on entend aujourd'hui ? Le Palmarès est difficile tant les propos candidats sont nombreux.

- La crise a été provoquée par les subprimes

- Les énergies vertes étant plus coûteuses, elles créeront de l'emploi

- La réforme des régime spéciaux a été faite. Circulez il n'y a plus rien à voir

- Les déficits américains et les excédents chinois sont un bienfait pour le monde

- Les pays émergents tireront l'Europe de sa léthargie

- Le day-trading informatisé est excellent car il crée de la liquidité sur les marchés

- Delanoë n'a pas augmenté les impôts à Paris

- La crise financière est terminée

- La crise de l'Euro est terminée

- Hollande a un cap et un plan mais ils sont  si subtils qu'il faut beaucoup de finesse  pour les percevoir.

Que faire de la SNCM ?

L'avenir de la SNCM est engagé. Depuis trop longtemps cette entreprise est une vache à lait. Elle est envahie par toute sorte de mafias.

Une seule anecdote : chargé par l'actionnaire principal de l'époque, la société SOFIA avais équipé une société sous-traitante chargée de découper la viande afin de tenter de limiter les vols à bord. Peu après le lancement de cette société le personnel de garde s'était retrouvé attaché à un arbre, nus, dans l'arrière pays. Et l'usine avait sauté.

La société a évidemment disparu.

Entre les syndicats, les mafias corses et la législation française, il est impossible de faire fonctionner une ligne normale entre le continent et la Corse. Corsica Ferry  est soutenu par certains "milieux" corses. Et souhaitent la fin de la SNCM. D'autres et parfois les mêmes souhaitent que la SNCM deviennent une seconde Corsica Ferry avec des connivences ou des compromis utiles.

Au nom de la continuité territoriale, qui, dans le cas précis, n'a d'autre sens que de pomper le maximum d'argent aux Français, on a couvert de nombreux abus.

La seule alternative est

- soit de considérer qu'il y a une importance nationale à la desserte de la Corse. Il faut rendre d'ordre public les deux bouts des lignes de ferry (en excluant les autorités régionales ou locales corses) et mettre en concurrence libre autant de lignes que la concurrence voudra en présenter. Les quais de débarquements seront nationalisés et seront gérés avec des personnels des compagnies sans autres interférences. Les contrats seront des contrats internationaux et libres. Une prime de continuité territoriale sera versée par la nation toute entière  au prorata de l'activité réelle constatée à condition que le trafic n'ait pas été perturbé par des grèves ou des incidents à quai, notamment en Corse.  En cas d'incident, le coût de ces incidents sera payé par la Région Corse de rattachement du port de destination ou du port de départ selon le lieu des incidents, et consigné pour faire face à toute défaillance par retenu sur les primes de continuité territoriales.

- soit de considérer que la desserte est une affaire Corse. Il appartiendra à la Région Corse concernée de faire son affaire de la gestion des lignes et du versement éventuel d'une prime de continuité territoriale, tout en respectant les règles de concurrence européenne.  

Il faut dans tous les cas interdire une gestion directe par les régions ou les salariés. On sait que dans ce cas c'est la poche profonde des contribuables qui sera inlassablement sollicitée.

Compte tenu de l'état du pays une solution serait de concéder le port de Marseille et tous les ports corses aux Chinois. On a, de temps en temps, une grosse envie que les "politiques" corses et la CGT aillent se faire voir un peu chez les Grecs, notamment au Pirée…

Un billet d'humeur

Ce billet d'humeur représente le sentiment de son auteur et ne reflète pas une position officielle  du Cercle des économistes e-toile. Nous l'avons publié car il représente assez bien l'humeur du moment qui est aussi un fait économique.

 

 

"Les plaisirs de l'abjection

 

L'économie Française est désormais en chute libre. On aimerait dire : à l'arrêt. Mais non, ce n'est plus  seulement un blocage, c'est une dégringolade.  Les chiffres publiés dans la presse ne rendent pas compte de la situation. Certes il est bien dit que l'automobile voit ses ventes chuter de près de 20%, que l'immobilier est en baisse radicale dans les mêmes proportions, que les en cours de crédits aux particuliers s'effondrent, là encore de 15 à 20%.

Les indicateurs privés donnent des résultats pires encore.  Le rapport entre entreprises dont les commandes haussent et celles dont les commandes baissent qui, en période de croissance molle  se trouve autour de 60/40 est désormais de 25/75.  Cette bascule s'est faite en moins de quatre mois. L'été a été meurtrier.

Cela veut dire que les entreprises françaises sont globalement  dans la spirale descendante propre à la récession.  Lors de la crise de 92 on n'était jamais descendu au dessous de 40/60 et même en 2009, au fond du fond,  on était à 30/70.

A l'effet des  prélèvements nouveaux décidés par le gouvernement Fillon et de la mollesse de la conjoncture internationale s'est ajoutée l'incroyable gabegie haineuse  et vindicative voulue par François Hollande.

Les journaux parlent d'amateurisme, d'impréparation,  d'incompétence voire de nullité. Ils se trompent. Les Français découvrent une réalité qu'on croyait disparue en France depuis les années trente : la haine sociale ; la volonté de mal faire ; l'occasion saisie d'une vengeance sociale de la part de fonctionnaires socialistes constamment bridés dans la mise en pratique de leur idéologie  depuis des années. La crise est vue comme une occasion d'imposer au pays des mesures de coercition sociale  qui semblaient inenvisageables en France et en Europe.

François Hollande n'est pas un imbécile dépassé par les évènements. C'est un socialiste saisi par son prurit socialiste et qui fait son petit djihad socialiste personnel, accompagné dans cette sarabande par des excités ivres du pouvoir qu'ils ont pris et par les occasions de faire n'importe quoi que leur offre la crise.

On cherche une rationalité dans tout cela. Il n'y en a pas. Il faut parler de défoulement, d'expression du refoulé. La vraie comparaison est à chercher avec cette scène d'un film de Bunuel  où on voit un groupe de clochards avinés souiller une robe de mariée, symbole évidemment atroce  de bourgeoisie et de catholicisme.

Le gouvernement actuel ne gouverne pas : il souille.

Il n'a pas le soucis des conséquences simplement le  plaisir de faire du tort à ceux qu'il exècre.  Partout ce n'est que lutte des courants pour les places et les sinécures. Jamais un mot sur l'intérêt national. L'ivresse est telle qu'on voit un ministre dit du redressement national  injurier les patrons et faire le clown avec une marinière pendant que sa compagne exhibe des lunettes à 15.000 euros la pièce tout en déversant sur les chaînes publiques avec l'argent du contribuable l'ampleur de ses partis pris idéologiques et politiques. Pourquoi se gêner ?

L'état de la France ? On s'en fout. Laissez nous jouir !  Laissez nous nous lâcher comme on n'a jamais pu le faire.   

Alors par centaines, en un flot qui se gonfle tous les jours, les cadres de la France s'exilent. Les jeunes se désespèrent : quel avenir dans une telle France ? Aucun sauf pour une poignée de fonctionnaires politiciens pourris d'idéologie socialiste  délétère et qui ne se posent  qu'une question : comment se faire réélire ; comment garder nos places.

L'affaire du rapport Gallois est effarante. On vous explique avant l'été que la nouvelle méthode consiste à prendre son temps pour bien établir le diagnostic et élaborer les meilleures décisions. On multiplie les commissions. Les rapports arrivent ? Et on annonce fièrement que l'on ne se sent pas engagé par leurs conclusions.

Pas une réforme utile, en six mois. Pas une.   

Pas une seule mesure entraînant une perspective positive.  Simplement une fête sauvage où on pille les entreprises françaises et les familles aisées qui ont permis de bâtir l'économie française, au cri mille fois répété de "Ce n'est qu'un début continuons le combat" !

Les résultats sont déjà là : la défiance ; le mépris ; l'arrêt de tout investissement ; les plans de départ.

Ce ne sont plus les patrons âgés en mal de succession qui quittent la France, ou les rejetons des anciennes grandes familles industrielles  ni même les grands dirigeants des grosses entreprises. Ce sont leurs cadres qui exigent qu'on aille voir ailleurs comment on peut échapper à tout ce délire anti entreprise, anti patron, anti capitaliste, anti tout.  C'est la jeunesse accablée par la déréliction générale  et l'ambiance de haine socialiste qui veut se trouver un destin ailleurs.

François Hollande aura beau multiplier les commentaires oiseux sur la responsabilité de son prédécesseur, il ne peut plus désormais convaincre qui que ce soit. Il est sorti de l'été déconsidéré par sa passivité et ses opérations de communications à côté de la plaque. Il sort de l'automne méprisé.

Qui peut regarder l'équipage Hollande  Ayrault- Désir sans être consterné par la veulerie qui s'en dégage ?

On ne peut même plus parler d'économie, de plans plus ou moins efficaces.  Le n'importe quoi socialiste porté par des "khmers roses"  de bas niveau règne sans entrave.

Le réveil sera dur.

Les plaisirs de l'abjection n'ont qu'un temps.

 

Sylvain Dieudonné."

ISF : la névrose fiscale qui détruit le Pacte Républicain Français

La France souffre de névrose fiscale aggravée et depuis bien longtemps. Dirigée par des fonctionnaires pour des fonctionnaires, la France voit l'idéologie socialiste la plus haineuse récupérée par des énarques de gauche ivres du pouvoir de la République, sous l'œil complice des énarques de droite, qui ont substitué la compassion au socialisme ouvertement assumé et qui veillent à ne jamais prendre le risque de se faire traiter de "fascistes inféodés au Medef et au Figaro magazine".

Le septennat fiscal de Giscard, les errements de Mitterrand, le désastre du ni-ni chiraquien  et finalement la fausse rupture Sarkozy ont conduit à une situation unique et inique. La totalité de la valeur ajoutée des entreprises du secteur marchand ne suffit pas à couvrir les dépenses de l'Etat ! La dette d'état monte vers les 100% du PIB global et dépasse 125% du PIB purement marchand (hors prestations des services administratifs). Nous atteignons les 3 millions de chômeurs, bientôt le 5 millions d'inscrits à l'ANPE, les 10 millions de pauvres. Nos entreprises font faillite à répétition. Le commerce extérieur est entré dans l'ère des déficits insoutenables et cumulatifs. Une nouvelle récession est à nos portes si elle n'est pas déjà là.

La déroute de "l'énarchie compassionnelle", avatar grotesque du socialisme marxisant qui domine les classes intellectuelles françaises depuis la guerre, est totale. La France n'a plus d'indépendance et est désormais privée de tous les leviers économiques nécessaires à une politique adaptée à la situation actuelle (Elle est à saturation fiscale, en voie d'effondrement social, sans monnaie, sans gestion des changes et bientôt avec un budget sous contrôle extérieur). 

La seule chose qui intéresse le gouvernement Hollande est de trouver un bouc émissaire pour évacuer les tensions que cette situation désolante crée dans le pays. Il s'est fait élire sur la base d'un racisme social assumé. La France s'est bercée sur l'idée que les "riches paieront".  Hollande aurait-il affirmé : "les juifs paieront !", ou "les musulmans paieront" ou les "noirs paieront" qu'il serait aujourd'hui en prison.  Mais les riches ! Là on peut y aller.  L'idée qu'une minorité pourrait payer pour les masses a toujours été un grand must dans tous les épisodes socialistes du 20ième siècle, avec les résultats que l'on sait.

Quelle différence entre Pétain et sa révolution nationale, singularisant les Juifs pour expier la défaite et la propagande de ce M. Hollande clouant "les riches" au pilori fiscal ? Les mécanismes sont exactement les mêmes et ils sont à vomir.

Tout est absurde et mal inspiré dans le plan que les  parlementaires socialistes viennent de voter.

Nous étions contre la détaxation des heures supplémentaires. Nous pourrions applaudir à la disparition de ce gadget plein d'effets pervers.  Mais voilà : il a largement servi à faire baisser le coût du travail nécessaire à la survie des industries françaises.  Le supprimer sans redonner les moyens équivalents aux entreprises (au contraire on les accable à nouveau)  revient à simplement charger la barque un peu plus alors qu'elle sombre.

Nous étions pour la TVA sociale. La voilà enterrée. Une fois encore une mesure en faveur de l'exportation et de la compétitivité est abandonnée.  Une erreur absolue.

Et voici qu'on triple les impôts sur la fortune. L'ISF sera de retour aux taux confiscatoires d'avant mais sans le bouclier qui permettait à certains d'éviter de dépasser les 100% d'imposition. Le Monde laisse passer une opinion d'un "chercheur au CNRS" qui doit probablement son poste à ses amitiés socialistes ou communiste qui explique doctement que le nouveau régime est plus favorable  que celui de 2007 en oubliant justement le plafonnement fiscal qui est une grande partie du problème. On dirait du Picketty : regardez ce que je vous montre et oubliez ce que je ne vous montre pas.

Cet acte de haine sociale et politique est une faute économique grave (l'argent du capital part dans les dépenses courantes tuant toute perspective d'investissement) , une faute nationale dramatique (un impôt sur le capital à taux prohibitif se boucle nécessairement toujours par une vente des meilleurs biens nationaux à l'étranger) et surtout un détournement de pouvoir démocratique qui devrait être pénalisé.

Posez-vous  la question :  est-il normal qu'un citoyen se voit privé de la totalité de son revenu par l'état ? Constitutionnellement l'impôt est contributif, pas confiscatoire. Il n'est du qu'à proportion du revenu et pour les tâches régaliennes. Prendre la totalité du revenu d'un citoyen revient à détourner le pouvoir de coercition de l'Etat pour voler les citoyens.

On n'est plus dans la politique nationale mais dans le brigandage électoral mafieux.

Les mesures prises ces derniers jours vont permettre à l'état-PS de l'énarque socialiste Hollande de prendre la totalité du revenu d'environ 10.000 personnes à court terme, 30.000 bientôt. On spolie en toute connaissance cause une minorité nationale qui non seulement n'est coupable de rien mais n'a réussi à disposer du revenu que l'on saisit que par sa réussite économique.

Quelle différence avec la politique anti-koulak de Staline ? Minorité dont la propagande socialiste tendance bolchevique avait fait le bouc émissaire des échecs de la Révolution d'octobre, chaque jour vilipendée, chaque jour agressée, chaque jour mise au pilori, les anciens propriétaires de champs (0.5 à 20 hectares)  seront bientôt privés de tout revenu au point de mourir de famine par milliers puis par millions dans l'indifférence générale.

Certes les victimes de la confiscation socialiste à la française ne mourront pas de faim. On leur demande de se dépouiller du patrimoine que leur efficacité économique leur avait valu.  Vendez si vous voulez vivre ! On massacre leur vie mais on ne la prend pas. Il faudrait s'extasier de ce progrès humanitaire ?

On viole impunément toutes les règles constitutionnelles : droit à la propriété ; droit à un espace personnel à l'abri de l'état ; droit à la juste jouissance de son revenu. 

Il n'y a aucune solidarité seulement un vol. Un vol haineux qui doit donner de la joie mauvaise aux masses et garantir l'élection de la petite coterie des énarques socialistes et son maintien  au pouvoir.

La degré zéro de la démocratie.

Nous sommes au niveau du Zimbabwe de l'immonde Mugabe, l'hôte de l'assassin génocidaire Mengistu, celui qui tuait les enfants errants à la mitraillette et les laissait pourrir sur le trottoir pour l'édification des masses, ou du Venezuela de Chavez.    

Les médias français, dont selon les études, 80 à 90% des journalistes se déclarent "de gauche", s'extasient. Et ils ne cessent de surenchérir sur toutes les radios, dans toutes les télés. Pensez : les riches ! On peut y aller. On ne va pas les plaindre ces "dégueulasses". En plus ils devraient être heureux de contribuer. Qu'ils se plaignent est réellement honteux. 

Dans "Je suis partout" le journal de la collaboration sous Pétain, on affirmait déjà que les juifs contribuaient "enfin" à la solidarité nationale, parce qu'on leur saisissait leur appartement et autres biens en attendant pire. Et qu'ils avaient bien peu de vergogne à se plaindre d'être "enfin" utile à la Nation dont ils avaient sucé le sang. Beaucoup de Français jouissaient des tracas et spoliations qu'on leur faisait subir, en rêvant qu'ils pourraient bien en profiter un peu.

Combien de Français jouissent aujourd'hui du plaisir du tort fait aux "riches" ?

Qui osera faire un sondage sur le thème : "on va prendre à 30.000 Français la totalité de leur revenu : êtes vous d'accord oui-non". Personne. La presse socialiste n'osera pas assumer un crime qu'elle nie. La presse de droite a trop peur de constater que les Français aiment çà.  

L'UMP toute à sa guerre des chefs, n'a eu aucune réaction. Comment en aurait-elle alors qu'elle n'a pas eu le courage de supprimer l'ISF ? C'est l'énarque Juppé, qui se voit déjà en suprême recours du combat des deux prétendants principaux, qui avait supprimé le petit bouclier fiscal de Rocard tout en criant "vive l'ISF, impôt que l'on aurait du créer". C'est lui qui le plus officiellement avait permis au nombre des contribuables privés par le fisc de la totalité de leur revenu d'enfler démesurément, jusqu'à ce qu'on constate que les RMIstes de l'île de Ré étaient privés de tout revenu et devaient vendre leur ferme familiale emportée par la bulle immobilière.

Dans ce parti tenu par les hauts fonctionnaires au sommet, et à la base peuplé de chefaillons cherchant d'abord l'enracinement local en se gardant bien de toute position sur une question nationale quelconque (la crotte de chien semble leur horizon majeur), il ne se sera dégagé aucune voix pour dire que cette exaction doublé du viol du pacte républicain devait être impitoyablement condamnée.

Défendre une minorité honnie ? Vous n'y pensez pas ! La "classe moyenne", paravent commode, utilisé à droite comme à gauche, d'accord, mais les riches ? "Mon image serait irrémédiablement salie. L'homme du grand capital; moi ? Vous rêvez !"

Trouvez un simple démocrate qui tient qu'on ne peut pas prendre la totalité du revenu de quelqu'un, qui n'a commis aucune faute et en temps de paix,  est impossible à l'UMP, comme d'ailleurs dans aucun  parti. De la même façon qu'on ne trouvera aucun musulman prenant la défense de la minorité chrétienne honnie au Moyen-Orient, qu'on ne trouvait aucun allemand pour soutenir ouvertement les juifs dans les années hitlériennes, qu'on ne trouvait aucun "homo sovieticus" pour prendre la défense des Koulaks, aucune voie ne s'élèvera pour dénoncer une exaction innommable commise contre une frange de Français considérés comme coupables et à merci.    

Pauvre France. Elle perdu toute indépendance. Son industrie n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut.  Elle est absente de tous les marchés porteurs d'avenir et ne se bat à aucun avant poste de la technologie. Elle qui fut à l'avant garde de la révolution industrielle, qui fut dans la bataille de la voiture, de l'avion, du cinéma, de toutes les grandes innovations du XIXème et de la première moitié du XXème n'est plus rien. Le français n'est plus enseigné à l'étranger. On vient même de supprimer la gratuité de l'enseignement secondaire des Français de l'étranger.  Ils n'ont qu'à apprendre l'anglais ces salauds. L'aura de la France est devenue presque nulle et se survit à elle-même par inertie, pas par ses grandes réalisations actuelles.

La voilà dirigée par une petite oligarchie de hauts fonctionnaires qui se partagent les restes en ruinant à qui mieux-mieux les témoins d'un autre destin français.

M. Hollande avec son sourire mécanique et son profil de serpent à sornettes, un tiers vipère, un tiers couleuvre, un tiers anguille,  symbolise assez bien la décrépitude française.

Programme économique imbécile et assumé comme tel ("certes nous marchons dans la mauvaise direction mais nous ne faisons que des petits pas, donc ce n'est pas grave et il faut bien qu'élections se passent") ; mesures confiscatoires indignes ; souci perpétuel de la communication et de l'image ; nombrilisme exacerbé, clanisme et démagogie à tous les étages.

Pendant ce temps là l'Europe frôle l'explosion, les comptes nationaux rougissent, la récession s'avance en majesté.

Jamais la contradiction entre les nécessités nationales et la mentalité des équipes chargées de les défendre n'a été aussi grande. 

Ce n'est même pas leur infirmité économique (majeure) qu'il faut condamner en premier. Mais leur forfaiture vis-à-vis du pacte républicain.  Ce faisant les fonctionnaires socialistes ajoutent au drame économique l'abjection anti-démocratique et font de la France un objet de répulsion.

Quel parti osera ce programme minimum ?  

- Nul ne peut se présenter à une élection ou diriger une institution publique qui fixe sa propre rémunération.

- Nul ne peut recevoir plus d'une rémunération publique.

- Tout président, ministre ou parlementaire qui contribuera à des décisions qui conduisent à la confiscation par la force publique de la totalité du revenu d'un citoyen sera poursuivi pour viol du pacte national et détournement de pouvoir. Il sera condamné :

                * A l'indignité nationale et la perte de toutes décorations.

                * A l'inéligibilité à vie à toute élection locale, régionale ou nationale

                * A subir sur son propre revenu et ses propres biens les mêmes confiscations qu'il a lui-même imposées, au taux maximal constaté et pour la durée de l'effet des mesures prises, dès lors que les mesures ont conduit à dépouiller ne serait-ce qu'un citoyen de la totalité de ses revenus. 

Jamais il n'a été plus nécessaire que toutes les forces nationales, toutes et spécialement les forces motrices,  soient associées à une œuvre de redressement et qu'un programme économique national, européen et mondial efficace soit clairement élaboré et mis en pratique.

Jamais on n'en a été plus loin.

La France et les Français auront mérité la débâcle qui les emporte pavillon bas.   

Explosion du lectorat de ce blog : 336.000 lectures cumulées

Effet probable de la conjonction d'une crise dont on ne sort pas, faute d'avoir pris les mesures qui s'imposaient comme nous le répétons inlassablement, et d'une élection présidentielle désastreuse tant elle a été biaisée par l'électoralisme le plus cynique, le lectorat de ce site a littéralement explosé dans l'année écoulée.

Depuis sa création en juin 2008, le nombre de lectures cumulées des articles de ce blog a évolué comme suit :

- Juin 2008-Juin 2009 :                   11.300 lectures

- Juin 2009 - Juin 2010 : 35.000 lectures

- Juin 2010- Juin 2011 :                  81.800 lectures

- Juin 2011 - Juin 2012 :             336.800 lectures.

Les articles les plus lus ont connu entre 2000 et 4000 lectures. Chaque article a été lu en moyenne par presque mille internautes différents.

Au total près de 35.000 lecteurs différents ont lu au moins un article. Une centaine de lecteurs ont lu tous les articles. Sur cette seule année le site a connu plus de 255.000 lectures, dont 221.000 ont eu lieu au premier semestre 2012.

Marquée par de lourdes inquiétudes économiques, l'élection présidentielle a probablement exacerbé un besoin de comprendre hors des canaux habituels les explications qui n'étaient pas données dans la presse et les médias audiovisuels. Notre lectorat est retombé à ses étiages habituels dès la fin du premier tour, lorsque tout était joué.

Beaucoup ont désormais intégré que la blogosphère était une source d'expertise plus ouverte et moins manipulée que la presse. Les journaux sont sensibles à leur positionnement et à leur viabilité économique. Le conformisme et l'urgence y règnent en maîtresses  exigeantes. Ces défauts deviennent criants lors des périodes électorales.

L'inconvénient des élections, pour les rédacteurs d'un blog économique qui entend d'abord décrypter les phénomènes économiques constatés  sans se préoccuper des positionnements partisans, c'est que des observations libres peuvent être justement considérées comme partisanes. Compte tenu de l'importance prise par l'Etat dans l'économie, cette dernière peut pâtir de mauvaises politiques. Elles sont portées par des partis. Les critiquer peut naturellement froisser ceux des lecteurs qui les soutiennent par principe. Il va de soi que les programmes électoraux sont le plus souvent parfaitement cyniques. Il faut tout de même dire que l'on a atteint lors de ces élections un sommet dans le genre. Comment ne pas les dénoncer ?

Le plus grave reste l'inconscience. Lorsque, sur la durée, les gouvernements et la cohorte de leurs conseillers ne comprennent pas le pourquoi ni le comment d'une crise économique gravissime et que le milieu médiatique, en France entre quelques mains seulement, ne fournit pas à l'opinion publique les explications qui lui permettraient au moins de savoir où l'on va, un sentiment d'accablement et de colère vous envahit.

Pendant quatre ans nous avons fait la chronique de cette inconscience.

Qui se rappelle qu'au début de l'été 2008  le monde politico médiatique dans son ensemble considérait qu'il n'y aurait pas de crise et que de nombreux économistes officiels niaient qu'il puisse seulement y en avoir une, écartant d'un revers de la main tous les indices, alors que nous égosillions à dire que la crise était pour septembre et qu'elle serait très grave ?  Après avoir annoncé que la crise était localisée sur une toute petite partie de la finance américaine, ils ont affirmé que la crise était purement américaine, puis purement anglo-saxonne, puis purement immobilière, puis…

Puis rien. Par un changement totale de perspectives les mêmes ont alors déclaré que la crise était inévitable, que la zone Euro était une structure malade etc.  

Nous avons été le miroir, autant que les contempteurs,  de cette ineptie récurrente dominante dans les médias.  

Qui se rappelle qu'à l'automne 2008 et au premier semestre 2009 le nouveau G.20 ne se préoccupait que du bonus des "traders", des règles comptables bancaires, des "subprimes" et autres fariboles ?

Qui se rappelle que certains voulaient des plans de relance gigantesques sans avoir fait le diagnostic que la crise était déjà une crise de la dette et que l'accroissement de la dette globale et son transfert sur les états les mettraient en grand danger?

Qui se rappelle…

Ce blog n'aura été qu'une longue chronique d'un désastre annoncé. Après quatre années de mesures d'urgence, de tentatives de calmer des paniques au lieu de régler les problèmes de fond, des pays entiers vivent un enfer économique. La France prisonnière d'une dépense publique démente et d'un sous emploi massif sort de l'histoire par la petite porte. L'Euro est à deux doigts de éclatement du fait de ses défauts de structure qu'il était interdit de signaler dans la presse tant la pression européiste était forte, juste qu'au virement de bord à 180°. Le monde stagne alors que des déséquilibres phénoménaux se sont accumulées et que la puissance américaine interdit qu'on en discute au fond.

Pour faire apparaître un minimum de vérité, il faut vaincre toutes les bouches à feu qui crient en France "vive la dépense publique, vive l'impôt", c'est-à-dire tout le bloc de l'énarchie compassionnelle , en Europe "vive l'euro", "vive le plus d'Europe", c'est-à-dire toute l'influence européiste dominante dans les médias,   dans le monde "vive la liberté totale des mouvements de capitaux", "vive les changes flottants", c'est-à-dire la toute puissance américaine mobilisée autour du dollar et du triomphe de la finance anglo-saxonne.

C'est beaucoup. On peut même dire que la tâche est impossible.

La seule solution était de prendre l'histoire à témoin, de la mettre avec soi au service de la vérité. Les résultats économiques ne mentent pas. Les erreurs de diagnostics et les mesures improvisées à courte vue ont été le quotidien de ces quatre dernières années. On voit les résultats aujourd'hui :

- La rigueur sans espoir en France, avec en prime  la destruction fiscale de la classe de ses entrepreneurs sous les applaudissements des imbéciles,

- Le désastre de la zone Euro, engagée dans une spirale déflationniste dans fin, avec des fédéralistes à la manœuvre pour rendre l'affaire définitivement intolérable.

- La stagnation et la récession menaçante partout dans le monde faute d'avoir réformé le système monétaire international et mobilisé les Etats sur des objectifs communs, avec la persistance d'une vulgate économique intéressée et débile imposée par les Etats-Unis et les anglo-saxons en général. .   

Aujourd'hui le Cercle des économistes e-toile, comme annoncé, prend un peu de recul. Nos thèses sont connues. Elles ont, croyons nous, reçu une confirmation expérimentale pendant ces quatre années. Nos billets sur ce blog  vont s'espacer en même temps que nous allons chercher d'autres formes d'influence.

Nous remercions les centaines d'entre vous qui nous ont soutenu par la fidélité de leur lecture pendant ces quatre années.   

Nous espérons que ceux qui voudront se pencher sur ces quatre années désespérantes et chercheront à comprendre ce qui s'est passé trouveront dans nos billets des éléments de réflexions et des constats intéressants. Nous avons à plusieurs reprises essayé de traduire le sentiment public tel qu'il était perceptible à certains moments de cette longue crise. Ces sentiments sont fugaces et si rapidement oubliés qu'on n'imagine pas qu'ils aient été possibles. Oui, à un moment, les Français regardaient la crise comme on regarde un défilé d'un balcon : les yeux étaient écarquillés mais le spectacle ne les concernait pas vraiment. Aujourd'hui alors qu'ils sont étrillés fiscalement, que le chômage atteint à nouveau 10% d'une population ,active comptée au plus juste,  que leur épargne est par terre, que même les fonctionnaires vont subir dans leur pouvoir d'achat une érosion certaine,  le sentiment de la crise devient psychose. Ceux qui étudieront la crise dans les années prochaines ne pourront pas percevoir ces évolutions de l'air du temps. Nous en avons conservé quelques volutes.

Nous avons pris à partie un certain nombre de personnalités, non pas pour elles-mêmes, mais pour la pédagogie que pouvaient recéler leurs erreurs manifestes. Quand on expose on s'expose et quand on se trompe parfois de façon caricaturale le commentaire critique peut être un peu raide. Qu'ils sachent tous ici que ce sont les idées exprimées qui ont été critiquées et non pas leur personne, pour laquelle nous avons presque toujours la plus grande considération.

Merci enfin à ceux qui nous ont encouragés de leur commentaires parfois depuis les tout premiers articles.

Didier Dufau économiste en chef du cercle des économistes e-toile.



Les thèses du Pr. Antal Fekete

Singulière expérience que de retrouver dans un livre récent presque mot à mot les thèses que nous défendons inlassablement dans la blogosphère depuis 1996. Ce livre est "le retour au standard or" du Pr Antal Fekete.  

Il tient, comme nous, que les crises ont une source principale : des dérèglements monétaires.

Il signale, comme nous, que le début de la crise est la décision de Nixon de couper le cordon entre or et dollar, introduisant un cours forcé de la monnaie administrative sur sa zone  et des cours flottants entre les différentes monnaies administratives.

Il montre, comme nous, que le FMI a perdu progressivement tout son rôle statutaire.

Il critique comme nous la Doxa imposée aux Universitaires qui veulent enseigner et aux économistes de cour et de média. Il montre la quasi impossibilité de faire carrière sans soumission à cette doxa imposée par les banques et les Etats.  Il charge les économistes officiels d'être des taiseux intéressés quand ils ne sont pas "vendus" aux intérêts bancaires et étatiques.

Il est très clair sur le fait que la  crise qui s'est étendue depuis la chute de Lehman-Brothers n'est pas une crise des subprimes,  des règles comptables ou des bonus et qu'on n'a toujours pas pris la moindre mesure  correctrice utile ce qui explique la durée de la crise. Une thèse que nous serinons sans relâche et qui et une des vocations de ce blog.

Il démontre facilement, comme nous-mêmes,  que la production d'or aurait permis de garder le rythme d'une croissance équilibrée dans les 50 dernières années, sans les pénuries annoncées par les sectateurs de la monnaie administrative à cours forcé.  

Bref l'auteur est de ceux qui comme nous considèrent que nous sommes arrivés à une forme d'explosion du système de monnaies administratives, gérées par des gnomes,  et s'échangeant entre elles sur des marchés à cours flottants.

Bravo et merci !  On se sent moins seul. Peut-être ceux qui nous lisent auront moins l'impression que nos thèses sont trop personnelles et aventurées, malgré leur rigueur intellectuelle et leur adaptation aux faits . Des économistes regardant les faits et eux seuls arrivent aux mêmes conclusions, ce qui est plutôt réconfortant.

Quels sont les points où l'auteur va plus loin que nous et ceux où nous divergeons ?

Sur le passé, l'auteur remarque que le 19ème siècle a été pendant tout le temps où l'or a continué à circuler librement nationalement et internationalement, un moment de croissance régulière globale de 5% l'an.  Certains calculs aboutissent plutôt à 3%. L'auteur oublie le cycle et les crises récurrentes qui étaient à l'époque particulièrement forte. On pouvait subir des reculs de PIB de 30 à 40% !  

Il attribue la responsabilité de la guerre de 14 aux mesures de 1909 sur le cours forcé/cours légal des principales monnaies. En fait c'est la crise de crédit terrible qui touche les Etats-Unis un peu avant qui expliquent les mesures prises et la guerre a des causes externes à la question monétaire. En revanche il voit juste lorsqu'il signale que la monnaie administrative à cours forcé a permis de maintenir la guerre totale pendant très longtemps, alors que faute d'or, elle se serait arrêtée plus tôt.   

Il analyse l'échec du retour à l'étalon or de la fin des années 20 par le refus de recréer un marché des créances obligataires  ou d'escompte rattaché à l'or. Cette décision aurait été  secrète. le but était de dégager les Etats de leur sujétion vis-à-vis de l'or. Les états ne voulaient pas que l'épargnant privilégie les créances privées remboursables en or pour fourguer son papier monnaie.  Du coup la licence de création de monnaies administratives a créé un emballement des dettes qui a fini par exploser en 29, alors que les dettes de guerre restaient énormes et généralement irrécouvrables. Nous sommes plus nuancés : la crise est directement liée au gold exchange standard et aux doubles pyramides de crédit qu'il a permis. Mais il était à peu près impossible de revenir à un pur étalon or, ce dernier ayant été capté par un seul pays, les Etats-Unis.  

Il est vrai qu'il défend le rôle des effets-or (titre à trois mois gagés sur l'or et pouvant se négocier internationalement)  avec des raisonnements très clairs et démontre qu'en l'absence de ce mécanisme de produits dérivés de l'or, un système d'étalon or ne peut pas fonctionner bien. L'auteur croit au rôle indispensable d'une chambre de compensation de créances-or à 90 jours, sur une base nationale et internationale.

A contrario le développement des effets-or permettait de financer les salaires et le plein emploi. L'auteur associe chômage structurel et monnaies papier à cours légal exclusif.  "L'évidente porte de sortie est la résurrection du Fonds des salaires qui permettrait la circulation spontanée des Effets réels qui ont été utilisés pour la dernière fois en 1914". "Un vrai effet-or pour être utile doit mûrir en un instrument financier supérieur. Sinon il ne circule pas. Par conséquents la réhabilitation des effets signifie la réhabilitation simultanée du standard-or les deux allant ensemble comme une main et un gant".

Sans nier le moins du monde la réalité de ce raisonnement, il convient de noter que les trente glorieuses ont été possibles sans ce mécanisme. Mais il y avait une certaine forme de rattachement général des monnaies à l'or, même si c'était via le dollar lui-même rattaché, et les changes étaient fixes même s'ils restaient ajustables. Bien sûr comme nous l'avons expliqué dans différents billets  ce système finira par exploser. Mais, corrigé, il nous semble devoir rester un bon système, sans nécessairement passer par un étalon-or pur et dur.

Antal Fekete défends aussi l'idée que les taux d'intérêt très bas sont destructeurs de l'emploi et de la prospérité. Nous avons-nous-mêmes défendu cette thèse contre Alan Greenspan dans les années 90 et au début des années 2000. Une sorte de croyance populaire assimile  taux très bas à prospérité. En vérité les taux très bas anéantissent le capital  qui disparait. Pourquoi conserver du capital stérile ? Les taux d'intérêts trop bas ne peuvent que financer des bulles qui explosent au final.    On répète dans les cours d'économie que la baisse du taux d'intérêt fait hausser les cours d'action.  Il suffit de constater aujourd'hui que les taux sont historiquement bas EN MEME TEMPS que les bourses sont au plancher ! Paradoxe ? Non, normalité.  Les taux d'intérêt trop bas poussent les banques à enflammer le marché des prêts donc des dettes pour se rattraper sur la quantité. Les risques augmentent. Ensuite elles réclament des taux de refinancement nul ou même négatif pour refinancer leur dette, ouvrant un cercle vicieux mortifère.

D'où cette phrase à donner à méditer aux étudiants en économie : "Le secteur financier a siphonné les capitaux des comptes de production". Puis  : "La crise bancaire actuelle est le résultat du nettoyage des capitaux du secteur financier, par le même processus qui a anéanti les capitaux du secteur de production".

Au passage l'auteur aborde une question que nous avons également traitée : la vente au plus bas de l'or de la France par Nicolas Sarkozy. Cette mesure incompréhensible et dommageable n'a, pour l'auteur, qu'une raison : complaire aux Etats-Unis décidés à éviter que le dollar se fracasse sur le mur de l'or. " En vendant le patrimoine de la France , Sarkozy s'est exposé comme le petit caniche du gouvernement américain".  Un peu plus tard il voudra imposer les "subprimes à la française" sur le modèle américain… RIP !     

Point intéressant, notre professeur attire l'attention sur les conséquences d'une augmentation de la dette au delà de 100% du PIB en système de changes flottants de monnaies administratives.  Alors qu'en régime d'étalon or un accroissement de 1% de la dette entraînait un accroissement de 3% du PIB, ce chiffre est devenu de plus en plus faible pour devenir négatif en 2006, précédent et annonçant la crise. Au fur et à mesure que la dette globale dépassait  250 puis 300 puis 350% du PIB l'ajout de dette entraînait progressivement non plus une croissance du PIB mais un recul !  

Rappelons que pour nous l'observation du gonflement de la dette globale a été le moyen le plus simple de prévoir la crise. "la production marginale de la dette est un tyran sans imagination"."Les débuts discrets de la dette irrécupérable se sont transformés en un édifice colossal".  

Finalement comme en sortir ? La solution du professeur Fekete est moins simpliste que le simple retour à l'étalon-or.  Elle consiste à permettre d'ajouter à la circulation monétaire papier une circulation de monnaie d'or et surtout de papier commercial rattaché à l'or.

C'est là une question  majeure : faut-il par exemple en Europe où les défauts de l'Euro sont patents et étouffent certains pays ajouter une autre monnaie de papier, l'Euro jouant dans ces pays  le rôle de réservoir de monnaie forte et tenant en quelque sorte le rôle de l'or ?  Ou faut-il carrément mettre l'Euro en concurrence avec l'or permettant à la fois d'assécher une partie de la dette grâce à l'or monétisé, d'augmenter la liquidité disponible et de rétablir la confiance dans les transactions ?

On reprochera à ce livre une tendance à voir des complots et à traiter de voleur une partie des élites monétaires. Mais il met sur la place publique des réflexions fondamentales et qui, de surcroît, corroborent sur beaucoup de points notre propre réflexion publique, même si elle diffère sur d'autres.

Nous ne saurions donc trop en recommander la lecture.  

 



L'oeuf, la poule, la crise et les droits de l'homme

"Du jamais-vu. Biscuitiers, pâtissiers, fabricants de pâtes alimentaires et industriels de la panification sont confrontés à une pénurie d'œufs en Europe. La situation va continuer de s'aggraver, pour atteindre un déficit de 20% en juin, selon le Comité européen de gestion des produits avicoles".

«Malgré les difficultés rencontrées par de nombreux éleveurs pour s'y conformer, la Commission européenne ne tolère aucun assouplissement quant à l'obligation depuis le début de 2012 de mise aux normes des cages des poules pondeuses », regrette la Coordination rurale (CR) dans un communiqué diffusé mardi. Le syndicat « dénonce l'irresponsabilité de cet entêtement, qui conduit aujourd'hui à une pénurie d'œufs en Europe sous prétexte de mieux-être de nos poules européennes».

"La mise aux normes européennes «bien-être» des cages de poules a provoqué une crise de pénurie et logiquement une flambée des prix dans la filière œufs. En raison du coût des investissements, une partie des éleveurs a préféré jeter l'éponge. D'autres ont pris du retard et certains ont opté pour la retraite un peu plus tôt que prévu."

«Il manque 10 % de la production. Le pire est à prévoir au mois d'avril et je ne pense pas que la situation redeviendra normale avant octobre-novembre», commentait, début mars, Alain Le Pimpec, le dirigeant de la casserie d'œufs, Atlantic Ovo. Ses estimations se sont révélées exactes : son entreprise de Kernascléden (56) a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce. Selon le Syndicat national des industriels et professionnels de l'œuf (Snipo), Atlantic Novo traite 200 millions d'œufs par an pour un chiffre d'affaires de 12 M€. Entre 35 et 40 personnes travaillent dans cette société du centre-Bretagne.
La crise est européenne. La première casserie espagnole est en liquidation et deux casseries allemandes en redressement."

"Le Copa-Cogeca attire également l'attention de la Commission, du Parlement européen et des gouvernements de l'UE sur la cherté des aliments, qui représentent plus de 60 % du coût de production d'une volaille. Pour passer cette période difficile, l'industrie demande des mesures exceptionnelles, le temps que le marché retrouve son équilibre".

"Les organisations agricoles et coopératives européennes (Copa-Cogeca) ont averti, le 16 mars 2012 dans un communiqué, que la pénurie actuelle d'œufs dans l'UE accroît le risque d'importations en provenance de pays tiers qui ne respectent pas les nouvelles normes européennes de bien-être des poules pondeuses".

« Alors que 20% des besoins de l'UE ne peuvent plus être satisfaits à ce jour, la Commission évoque la possibilité de recours à des importations de pays tiers (Etats-Unis, Mexique, Turquie), mais relativise en précisant avec légèreté qu'il s'agit « sans doute d'une tendance de court terme, pour répondre à la pénurie sur le marché, plutôt que d'un changement permanent ». Ainsi, les consommateurs devront donc consommer des œufs produits avec des normes de bien-être animal et sanitaires bien inférieures à celles qui étaient jusqu'alors pratiquées en Europe ! Est-ce cohérent  ?», interroge la CR.

"Alors que les éleveurs européens ont investi plus de 5 milliards d'euros dans la mise aux normes de leurs installations et que l'UE bannit la production de ceux d'entre eux qui ne l'ont pas fait, il est absurde de ne pas appliquer les mêmes standards de production aux importations".

"Tous les opérateurs sont exposés au manque de production et subissent de plein fouet la hausse de prix de matière première. On pourrait assister à des défauts de paiement ou à des ruptures de livraisons. Les entreprises qui exportent sur les pays tiers sont les plus touchées car elles subissent une concurrence déloyale". .

On pourrait ainsi continuer les citations de la presse de ces dernières semaines. Toute l'industrie agroalimentaire basée sur la transformation des œufs est en difficulté. En France, la pénurie a déjà coûté plus de mille emplois. Et plusieurs règlements judiciaires s'annoncent après déjà trois ou quatre faillites.

L'affaire est tellement représentative de l'esprit du temps qu'elle en devient exemplaire. Pendant la campagne, tous les candidats la main sur le cœur ont crié "l'emploi, l'emploi, l'emploi". Entre celui qui voulait aller chercher l'emploi avec les dents et l'autre qui voulait le financer avec l'argent des autres, c'est à qui irait le plus loin dans la surenchère.

On a même un Ministre du redressement productif, accordé à un "bavard" professionnel qu'il importait de neutraliser avec un maroquin. C'est dire l'importance du sujet.

Qui parle du redressement de la production d'œufs, protéine peu coûteuse pour temps de crise et de l'emploi des éleveurs ? Parions qu'on ne fera pas du redressement productif au cul des poules !

Et comment le pourrait-on puisque le sujet est hors de portée du gouvernement national.

Nos casseries sont à la casse du fait des tracasseries de la Commission de Bruxelles.

Monsieur "moi président", le très honorable Hollande, n'a rien à en dire, rien à en faire. Ce n'est plus son boulot.

Ah qu'elle était belle cette initiative qui a poussé au vote  unanime de la reconnaissance des droits de la poule. Pendant tout le temps où on discutait de la nouvelle "constitution européenne", les thuriféraires de la chose n'arrêtaient pas de bassiner l'électeur avec la "subsidiarité". L'Europe, c'est pour les choses cruciales disaient-ils. Pas pour les détails auxquels la dimension européenne n'apporte rien.

Nous vivons des temps où la compassion exige la multiplication des "droits à". Pour avoir des "droits de" il fallait une conscience et une autonomie d'action. Pour les "droits à",  la volonté du sujet de la législation n'est pas nécessaire. Alors on a inventé les "droit à" des animaux, à l'image des "droits à" des hommes.  Nous avons depuis 48 une charte internationale pour la prévention et la sanction des génocides. Pourquoi n'aurions pas une charte des droits des animaux  et une charte de la poule pondeuse ?

Quelques philosophes, sans doute ringards, se tuent à répéter qu'il faut hiérarchiser. Mais dans notre relativisme général, la poule vaut bien l'homme. L'examen des questions au gouvernement pendant les années 2000 sur cette question grave des droits de la poule pondeuse à 25 cm2 de plus dans sa cage, montre qu'il n'a pas manqué un parti pour "exiger" du gouvernement qu'il montre dans cette affaire toute sa diligence à faire passer dans les actes internes la merveilleuse directive de 1999.

Ah ! Quelle est belle, qu'elle est généreuse, la voix émue de l'élu(e) prenant la pose à la tribune devant un hémicycle vide pour crier ses exigences, son impatience, sa vertueuse indignation; devant les retards mis à satisfaire la poule pondeuse !

"La puissance de l'homme sur la poule lui commande des devoirs. C'est à la manière dont on traite la poule qu'on mesure le degré d'humanité d'une nation, d'un état, d'un régime. Voici venu le temps des droits de la poule et du citoyen ".  Voici venu le temps des Déroulède volaillers !

Le plus comique dans l'affaire est de voir la Bretagne, anciennement MRP et convertie désormais au socialisme européiste de rosaires et de rosières, frappée la première (mais hélas pas la seule) par l'effondrement de la filière. Le pays de l'or jaune rie jaune, à la grande joie mauvaise des Verts. La madeleine est à un carrefour, en croix et en pleurs.

Quelle serait touchante l'amicale claque du député "farouchement mobilisé pour l'emploi" sur le dos du patron ruiné et l'épaule de ses salariés au chômage et émouvant son discours : "Grâce à nous les poules ont Poule emploi, une jolie norme que nous avons voté à l'unanimité et qui prouve notre souci humanitaire. Elles auront désormais 25cm2 sous les pattes dans les cages agréées. Et vous vous aurez Pôle emploi et 25 cts de l'heure au RSA pour ranger les cages déclassées. Ne dites pas qu'on ne fait rien pour un monde meilleur".

Oh ! La normalisation de la cage n'a pas été une mince affaire. Il fallait au moins trente énarques, une centaine de spécialistes des 2x pays, et quelques Mamamouchi d'importance pour en valider les contours.

-"Mon cher je crois que l'orientation du cul des poules dans cette cage n'est pas absolument optimale"

-"Ma chère, votre sens des droits de l'homme est au plus haut. Comme vous avez raison. Le cul de poule c'est farouchement tendance pour un œuf constitutionnel et garanti par la charte".

- "Mon cher, vous parlez d'or mais je me demande si votre bouche ne commence pas, elle aussi,  à prendre un drôle d'air."

- "Ma chère, me prendriez-vous pour Balladur ? "

Bref, alors que la crise la plus grave depuis 1929 frappe la France, l'Europe, le Monde,  nous, nous cherchons la gloire dans l'affirmation rigoureuse et impitoyable des droits "humains" de la poule pondeuse, au prix du chômage de milliers de personnes dans l'Europe, d'une aggravation de la fiscalité, de la ruine de familles d'entrepreneurs, de l'inflation des prix à la consommation et de déficits extérieurs aggravés.

20% des poules pondeuses ont été abattues en Europe, le plus beau massacre de poules depuis le début du marché commun.

Sûrement en totale conformité avec la charte européenne de l'abattage des  gallinacées.

Quelle belle âme européenne nous avons !

Miam ! Miam ! (en toute subsidiarité).



Palmarès des incapables : deux mots à Franz Olivier Giesbert (FOG)

Alors que FOG annonce son retrait progressif d’une carrière réussie de commentateur politique, il ouvre ses « dernier carnets » de souvenirs et de commentaires qui a pour nous un intérêt particulier parce qu’il cherche à répondre à une question que nous avons-nous-mêmes abordée sur ce blog et qui n’est pas sans importance : comment en sommes-nous arrivés là et qui sont les gouvernements les plus responsables ?  

FOG fait partie de ces auteurs qui ont été surpris par la crise et ses conséquences. Il ne comprend pas comment on n’a pu se laisser aller à une pareille dette. Il découvre aussi que la zone « euro », cela ne peut pas marcher telle qu’elle est construite. Encore un effort et il réalisera que le système monétaire international est la source principale de nos maux et que le change flottant de monnaies administratives gérées par des gnomes vivant en symbiose avec un système bancaire cartelisée nous a conduit au drame. Et hop ce sera la retraite !

Pour des gens qui comme nous cherchons à faire prendre conscience depuis 15 ans des trois niveaux de faiblesse qui mettent la France en difficulté, la dépense publique éhontée et débridée de « l’énarchie compassionnelle », les défauts de gouvernance de la zone Euro et la catastrophe des changes flottants, traduisant l’abandon de toute coopération internationale en vue d’une croissance équilibrée et durable, il est toujours réjouissant de constater que ces idées finissent, la réalité aidant, par parvenir au cerveau de ceux qui tiennent l’information en France.

L’ami FOG voit bien que la campagne électorale présidentielle et législative  actuelle est à côté de la plaque et que les mesures proposées, notamment du côté de Hollande, sont contraires à l’intérêt national. Revenir sur les minuscules avancées du quinquennat de Nicolas Sarkozy en matière de retraite ou de réduction de dépense publique, et relancer la machine à dépenser dans le sens de la débauche, devient une sottise évidente même pour les journalistes politiques les plus enclins à enjoliver les grandes heures politiques de la vie nationale.

Une hirondelle ne fait pas le printemps. Soulignons cependant que dans la partie la moins sectaire de la presse (FOG est passé de la presse de gauche au Figaro et au Point, ce qui prouve une certaine ouverture d’esprit) commence à comprendre que le n’importe quoi des politiques, leur ignorance en matière d’économie ou leur mensonge quand ils ont quelques lueurs de la matière, posent à la France un problème quasiment vital.  C’est un début, hésitant et difficile, mais tous les débuts ne le sont-ils pas, hésitants et difficiles ?

On ne saurait trop conseiller aux autres commentateurs de s’engager sur le même chemin : constater l’inacceptable et dénoncer les politiques qui l’aggravent au moment où elles sont exposées avant même qu’elles ne soient  mises en œuvre.

Le péché mignon des commentateurs politiques qui veulent durer est de charger les politiciens qui partent  tout en se montrant immensément patients et tolérants avec ceux qui percent. Il ne faut jamais insulter l’avenir.   Il est aggravé par l’inclinaison idéologique : la tentation d’éliminer toute idée ou tout constat qui fait de l’ombre au camp que l’on a choisi de défendre est envahissante. Il ne s’agit pas nécessairement de l’idéologie de gauche ou de droite. Comment obtenir de M. Alain Duhamel, un autre diplodocus du commentaire politique,  autre chose qu’une défense « perinde ac cadaver » de l’Euro ?

L’information en France, c’est à peine vingt personnes, et sur ces vingt à peine deux ont des lumières en matière d’économie, ces lumières étant tamisées par des partis-pris et par les nécessités de survie commerciale des journaux et medias auxquels ils collaborent. 

Que l’un des plus libres d’entre eux commence à s’insurger contre certaines dérives au nom de l’intérêt général est  important.

Néanmoins nous formulerons quelques réserves sur le classement qu’il fait des ânes de la gestion passée.

FOG ne tient pas compte du cycle économique. Il compare des performances qui ne sont pas comparables : ce n’est pas la même chose d’être premier ministre pendant une phase haute du cycle où la croissance est intense et de gérer les effets d’une récession. FOG trouverait parfaitement injuste de comparer la vitesse d’un cycliste dans la montée du Tourmalet avec celle d’un autre dans la descente.   Comme il ne connait pas le cycle décennal, sa tendance est d’accabler ceux qui ont été au pouvoir pendant les phases de récession et d’encenser ceux qui l’ont été pendant les phases de croissance rapide.

Giscard et Chirac ont été totalement pris au dépourvu par la crise de 74 qu’ils n’ont pas comprise et leur politique de relance a été un échec total. Malgré le second choc pétrolier le gouvernement Barre a plutôt été servi par la conjoncture internationale. Le gouvernement Mauroy a fait exactement l’inverse de ce qu’il fallait faire avec le programme commun de la gauche, une catastrophe dont la France n’arrive pas à se remettre.  Rocard a été servi par une haute conjoncture inespérée comme plus tard Jospin. Bérogovoy, Balladur et Juppé ont été pris dans la nasse de la crise de 92-93 qui a été très dure, comme le sera d’abord le gouvernement Raffarin puis le gouvernement Fillon. En revanche  de Villepin sera aussi également par la conjoncture.

Comme nous l’avons écrit dans notre article de juillet 2008, cinq ans déjà,  sur « le palmarès des incapables »  http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2008/7/18/Economie-Franaise--le-palmars-des-incapables, ce sont les gouvernements ayant eu la chance d’une haute conjoncture qui pouvaient réformer. Compte tenu du caractère progressif des recettes fiscales, ils ont bénéficié de mannes financières extrêmement importantes.  Ils pouvaient agir sans trop frapper la population.   Jospin et surtout Rocard automatiquement sont les deux gouvernements qui ont le plus de responsabilités dans la non réforme des finances publiques et dans l’accablement qui frappe actuellement le pays.

FOG suit ses détestations plus que la logique économique  dans les jugements qu’il propose. Beregovoy et Balladur sont saqués alors qu’ils ont été confrontés à la pire crise depuis 1929 avant la crise actuelle. Certes Balladur  a laissé filer les rubans et les déficits pour des raisons électoralistes et de candidature présidentielle. Mais qui a fait autrement face à une récession qui paralyse toute envie de réforme et qui voit tous les « amortisseurs sociaux se mettre en place» ?  Toute récession importante amplifie la dette et les déficits de façon presqu’automatique. Les gouvernements ne peuvent avoir une politique pro-cyclique  dans ces phases de la conjoncture, en un mot ils ne peuvent pas aggraver la crise, on le voit bien aujourd’hui.  

Barre, Rocard et Villepin s’en sortent plutôt bien dans le jugement de Fog alors qu’ils ont été du bon côté de la conjoncture.

Mauroy est sauvé parce FOG l’aime bien et qu’il a résisté à Mitterrand qui voulait, soumis aux « visiteurs du soir », sortir du mécanisme de change européen.  Il a préparé ce qui deviendra l’Euro sous la pression de Mitterrand, et cautionné la politique structurellement déflationniste de JC Trichet d’abord en France puis en Europe. Pas de quoi pavoiser !

Les seules réformes utiles ont été faites par les gouvernements Barre, avec notamment la fin du contrôle des prix,  Chirac 2 avec la suppression de l’ISF, le redressement des finances publiques de la première cohabitation et le début des dénationalisations, et Fillon avec le début de la réforme des retraites. Tous les autres gouvernements ont mené des politiques de dépenses publiques éhontées, d’endettement catastrophique, de clientélisme électoral sans limite, d’abandon total de la souveraineté française et d’acceptation d’un système économique mondial totalement artificiel et dangereux basé sur les marchés et la finance plus que sur la production et la compétitivité.  

C’est peu. C’est très peu. C’est ce qui explique qu’il nous manque entre 5 et 10 millions d’emplois salariés, que les faibles (jeunes, vieux, femmes et immigrés) connaissent un sur-chômage, que notre dette publique soit démente et notre taux d’imposition aberrant, que l’état dépense la contre valeur exacte de la valeur ajoutée du secteur marchand et que nous sommes menacés gravement par les conséquences des incohérences de la zone Euro et des effets délétères des changes flottants.

Allons, Fog, encore un effort ! Quand on a pris la route de la vérité il faut la parcourir jusqu’au bout, même si on considère que sa carrière est au bout de son chemin.  

La crise ? Connais pas !

Une des curiosités de toutes les phases de récession est l'impertubable avancée des lobbies et grands prédateurs qui vivent de leur liens avec l'Etat.

Le grand public est en général peu au courant car la Presse  parle peu de ces institutions et presque toujours dans le sens du poil quand elle le fait.

Prenons l'Europe.  Si vous fouillez le net pour savoir combien il y a de fonctionnaires européens, il est impossible d'avoir une idée précise. Les dénombrements vont de 32.000 à 44.000.

On sait que ces gens sont très bien payés : près de 80.000 Euros annuels en moyenne, avec des hauts postes entre 200 et 500.000 Euros voir plus (comme le président de la BCE).  Période électorale aidant les gouvernements ont fait semblant de bloquer une hausse des émoluments de près de 3.5% . Ils n'ont accepté que 1.7%. En vérité l'affaire a été portée comme lors de la dernière fantaisie de ce genre devant les juges européens qui donneront totalement raison aux fonctionnaires.  Non seulement ils toucheront un rattrapage pour 2011 mais repartiront sur les nouvelles bases pour 2012 et 2013.

N'oublions pas que ces fonctionnaires ne paient pas d'impôts nationaux. La flambée fiscale française par exemple ne les atteindra pas. Le bouclier fiscal européen est en titane.

Les Eurocrates sont si sûrs de leur succès qu'ils ont prévu pour 2013 une hausse de 3.2% des frais de fonctionnement, ce qui portera à 213.000 Euro le coût du poste de travail européen.  Et cela tout en proposant une réduction de 5% des effectifs. On ne se serrera pas la ceinture à Bruxelles, au Luxembourg et autres lieux-dits de l'Union Européenne, pour ceux qui restent.

A Paris on va vers un effectif de 52.000 personnes, soit 1/3 de plus que les effectifs européens. On sait qu'avec M. Delanoë le slogan est : "pourquoi se gêner ; je ne m'excuserais pas !"

Qui sait en revanche que les directrice de crèche se sont vu subrepticement accorder le statut de fonctionnaire catégorie A ?  Une mesure incroyablement coûteuse qui déséquilibre tous les financements de crèche dans toute la France à un moment où on les multiplie.  Citation dans la presse ? Aucune. Discussion lors de la campagne électorale ? Néant. Des exemples comme celui là il y en a des centaines. Le Moloch adminsitratif marche en avant sans s'occuper de l'environnement. Vive la tranche à 75% de l'IR !

Dans un genre différent constatons en pleine campagne électorale la parution d'un énième rapport Pauget exigeant la disparition du chèque "gratuit". L'organisation des banques françaises, corporation pétainiste de façon certaine, celle-là, veut rendre payant l'ensemble des moyens de paiements.  Elle ne veut plus ni du chèque ni de la monnaie en pièces et en billets.

On sait que les dépôts dans les banques ne sont pas des dépôts mais des prêts gratuits.  Les banques utilisent immédiatement toute trésorerie qui lui est confiée pour leur compte propre, les mettant aussitôt en danger.  Elles ont une peur panique des rushs vers  la liquidité. Elles ont obtenu des avantages dérogatoires du sens commun pour essayer de ne jamais subir les foucades de la clientèle. 

Vous voulez quitter la banque ? D'accord mais après avoir viré votre argent dans une autre banque. Pas question de vous fournir votre solde en liquide. Prisonnier des banques vous devez rester prisonnier des banques.  Vous voulez retirer de l'argent liquide de vos comptes ?  Désolé on ne le peut plus au guichet : il faut passer par l'automate. Mais je n'ai pas de cartes de crédit ! Souscrivez c'est payant. Je dois payer pour retirer l'argent que je met en dépôt chez vous ? Euh oui mais non mais bien sûr. On fera pression sur vous jusqu'à ce que vous craquiez et vous dotiez d'une carte.  Payez et faites le travail vous-même. Votre argent m'intéresse à condition que j'en fasse ce que je veux et que vous ne puissiez le retirer qu'avec les plus grandes difficultés. Quelques oiseaux rares résistent. On leur donne des cartes à retrait unique ! A chaque retrait il faut redemander une carte. Pratique, non ?  Les mêmes banques ont obtenus le droit en cas de déficit du compte-chèques de casser vos instruments de placements et de se servir eux-mêmes sans même vous avertir.  Le droit de propriété ? Il n'existe pas pour les clients des banques.

Mais voilà : il reste le chèque, le maudit chèque. Il est d'usage gratuit alors que tout le reste est payant. Insupportable, non ?  Inlassablement le Moloch monte à l'assaut. Il faut réduire l'usage du chéquier et le rendre payant.  Evidemment il faudra trouver un autre nom pour le compte-chèque.  Le plus drôle est que l'Etat, phagocité depuis longtemps par les Inspecteurs des Finances qui règnent en maîtres sur la banque a imposé le chèque comme moyen de paiement obligatoire pour certaines opérations et en tout cas pour tout paiement supérieur  à une certaine somme (de tête 5000 euros).  Va-t-il inventer le virement payant obligatoire pour tout paiement à partir d'un compte-carte ?

Pour qui suit la guerre d'usure menée par les banques depuis des décennies contre le chèque l'aspect comique provient des justifications avancées qui changent en fonction de la mode. Aujourd'hui on nous dit qu'il faut supprimer le chèque gratuit pour payer la modernisation des paiements par cartes. Si ces nouveaux systèmes sont productifs pourquoi devrait-on payer plus cher que pour ceux qu'ils remplacent ? 

Et la Presse obligée de survivre dans la mouvance des banques de chanter les louanges de ces rationalisations putassières. Et gare à leur direction si elle n'obtempère pas.

Eric Fottorino, l'ancien directeur du journal le Monde, raconte dans son dernier livre (Mon tour du Monde) comment il a été viré par M. Pébereau, le président infatué et gonflé de primes et bonus de la BNP. La raison : il avait montré que ce M. Pébereau était comme une pieuvre dans la quasi totalité des conseils d'aminsitration des grandes entreprises françaises, cumulant les jetons de présence et les pouvoirs.

Plus rien ne peut se faire dans la presse ou dans l'industrie sans ce M. Pébereau qui touche à tous les rateliers et dispose d'un pouvoir de nuisance absolue en cette période de crise.

Mérites : nuls. La BNP comme toutes les grandes banques "généralistes" ologopolistiques françaises multiplient les conflits d'intérêt et en tirent profit. En plus, actuellement, la BNP emprunte à 1% et replace en bons d'état à 3 ou 4. Des dizaines de milliards d'Euros. Il faut deux personnes à la banque pour ces opérations d'une technicité redoutable : il suffit de savoir faire des additions et des soustractions, et de savoir remplir les imprimés.  Et le bonus va au dirigeant sous forme d'argent et de pouvoir. Ils ont tellement de talent !

Les portefeuilles sont remplis de crédits problématiques ? Pas d'importance. Une grande banque en général se refinancait à hauteur de 15 ou 20% auprès de la banque centrale. Pour certaines grandes banques on en est à 80%. Il y a tellement de mistigris dans les portefeuilles que plus une banque ne fait confiance à une autre banque. Ils savent, eux, que leurs directions ont fait gonfler les bilans au delà de toute mesure et de toute sécurité. Ils pourraient tous être poursuivi pour faillite par moyens ruineux.  Alors la BCE dirigée par l'un des leurs fait tourner la planche à billets pour les sauver. Et protéger les dépôts qu'ils ont employés à mauvais escient au risque de leur faire perdre toute valeur. 

Le plus drôle est de voir certains cumuler leurs rentes de satrape sans mérite  avec ...leur retraite de l'Inspection des finances. Pourquoi se gêner  ? 

Pourquoi se gêner ! La crise n'existe pas. Les grands prédateurs et les petits, bien embossés dans les arcanes des institutions nationales et internationales savent qu'ils peuvent tout se permettre  en se moquant totalement des électeurs et de la conjoncture. 

 

Sylvain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Collectif d'économistes en faveur de Hollande : opportunisme ou imposture ?

Pourquoi cette gêne persistante après l’annonce d’’un groupe d’économistes de soutenir un des candidats à la présidentielle française ? On imagine bien que dans toute profession on trouve des supporters dans tous les camps politiques. Le candidat le mieux placé dans les sondages draine presque mécaniquement les opportunistes. Pourquoi jouer les moralistes au bruissement des vestes qui se retournent  ou des ambitions qui s’aiguisent ?

Le malaise ne vient ni de l’engagement politique ni du carriérisme des signataires mais du fort sentiment qu’au-delà de « l’opération image », on se trouve en présence  d’une  réelle imposture.

« A quoi servent les économistes si leur science ne leur permet pas d’éviter une crise grave ? », disait la Reine d’Angleterre avec un grand bon sens.  Au moment où le monde connait, depuis quatre ans déjà une crise sévère, et où la France est en très grande difficulté,  les économistes ne peuvent pas s’engager publiquement  comme experts confirmés parlant  ex cathedra en toute neutralité politique sans  avoir donné quelques preuves de leur clairvoyance passée et de la justesse de leurs avertissements.

 Hélas, hélas, hélas !

 Tous les signataires de l’appel à voter pour la candidature du candidat socialiste aux présidentielles publiés dans le journal Le Monde,  sont des économistes officiels dont la charge aurait dû être de prévoir la crise, d’en expliciter à l’avance les mécanismes, de définir les mesures d’urgence propres à éviter la catastrophe.  Ils n’en n’ont rien fait.

Ont-ils, dès les discussions sur l’Euro, prévenu des conséquences dramatiques possibles ? Ont-ils proposé les ajustements de gouvernance nécessaires ? Ont-ils montré que les divergences de croissance interne au sein de la zone étaient dommageables ? Ont-ils prévenu que la monnaie unique impliquait des contraintes voire des sacrifices ? Les a-t-on entendus sur ces sujets dans les années 90 et 2000 ? Ce furent non seulement les silencieux du sérail mais pire encore pour la plupart de lourds propagandistes des défauts que l’on constate aujourd’hui, défauts qui sont niés encore aujourd’hui par certains d’entre eux qui doivent leur carrière  à leur européisme bêlant.

Ont-ils à un moment quelconque prévenu que la France ne pouvait pas, seule au monde, s’enfoncer dans le non travail, avec des systèmes de retraites intenables,  des durées de travail  trop basses, des charges excessives et pesant trop sur le travail, des dépenses publiques hystériques, des impôts intolérables et des dettes intenables ? Au contraire. L’un d’entre eux s’est même fait le chantre énamouré d’une dépense publique encore plus grande et d’une fantastique augmentation des impôts.  Nous avions dénoncé ici les sophismes  qui avaient permis à cet escroc intellectuel de tromper le pays.

Ont-ils compris la source même des difficultés internationales ? Ont-ils condamnés toute l’évolution monétaire et financière que l’on a vu se développer depuis l’erreur magistrale de la suppression des contraintes de Bretton-Woods ?  Ont-ils dénoncés l’Europe passoire qui a renoncé à être quelque chose dans un système de monnaies flottantes en folie ?  Ont-ils dénoncé les choix socialistes de foncer dans une mondialisation dérégulée en contrepartie de quelques places en vue pour certains de leurs hiérarques ?   Ont-ils vu arrivé le surendettement global et l’ont-ils dénoncé ? Ont-ils avec courage remis en cause les thèses anglo-saxonnes d’une finance triomphante et demandé des corrections urgentes ?

Aucun des signataires, aucun, n’a eu la clairvoyance d’analyser la situation ou le courage de proposer les changements nécessaires.  Ils ont tous été des économistes façon « rats crevés au fil de l’eau », jugeant prudent de ne rien dire qui pourrait affecter leur carrière officielle.   De leur carence est née l’affirmation des politiques que cette crise terrible « était imprévisible ».

Ils donnent la même impression pénible, mutatis mutandis,  que ces généraux défaits honteusement en mai 40 du fait de conceptions fausses et de lâchetés carriéristes en tout genre et qui ont ralliés sans ambages  leurs vainqueurs pour perdurer encore un peu dans leur  pontificat officiel malgré l’effondrement  militaire qu’ils avaient mission d’éviter.

Lisons-les, ces Gamelin économistes de la trente-cinquième heure.

« La crise de l’Euro montre que le pire est encore possible ».

Que n’ont-ils dénoncé à temps les fragilités qu’ils ne constatent qu’avec quatre ans de retard (au moins).

« La croissance de la dette publique rend indispensable l’assainissement des finances publiques ».

Quand ont-ils dénoncés cette République qui depuis 1974 vote des budgets en déséquilibre massif, gonfle inlassablement la dette, provoque une hausse continue des prélèvements sociaux au point que nous en sommes  devenus les champions du monde toutes catégories ?  A-t-on lu une seule fois sous leur signature qu’un pays dont l’Etat  dépense l’équivalent de toute la production du secteur marchand avait quelques soucis à se faire ?  Ont-ils dénoncé le drame structurel qui fait que désormais qu’il manque entre 5 et 10 millions d’emplois salariés en France du fait des erreurs invraisemblables accumulées depuis le septennat Giscard, renforcées par le lamentable programme commun de la gauche,  aggravées par la gestion inique de la crise de 92-93, encore aggravées par les 35 heures et le malthusianisme Jospinien, non corrigées par la passivité chiraquienne et finalement  impossibles à rattraper  par l’activisme brouillon  d’un dernier président  finalement frappé d’incapacité par la crise ?

« Il faut mettre un terme à la sous taxation du capital et des rentes ».

Nous sommes le pays qui a la taxation la plus phénoménale du capital et des rentes.

On sait que le rendement du capital est en moyenne de longue durée de 3%. Avec une imposition de près de 50% des revenus et une tranche à 1.8% de l’ISF on atteint un rendement marginal  négatif du capital en toute circonstance. Avec la crise, ce sont des baisses énormes qui frappent les détenteurs de capitaux. Nous avions un capitalisme sans capitaux (voir l’absence de la France dans le domaine des grosses PME). On nous propose un capitalisme sans capitalistes.

On sait que les grandes fortunes sont tellement privilégiées qu’elles sont parties en masse  (près de quarante mille depuis l’instauration de l’ISF (ou équivalent) en 81. Plus de 600 milliards d’euros en fuite.

Quiconque possède  des bureaux qu’il loue sait qu’après déduction des charges, de la taxe sur les bureaux (doublé à Paris), des taxes foncières, de l’ISF et des autres impôts directs et indirects, il ne reste pratiquement rien.

Quiconque loue des logements sait qu’il en est de même.

C’est pourquoi les gouvernements confrontés à l’absence d’incitation à construire multiplient les mesures fiscales incitatives.  La plupart des niches fiscales datent du gouvernement Jospin !

On sait que depuis 74 et surtout 81 l’investissement en France est beaucoup trop faible.  On sait aussi que le capital français passe, en masse, dans des mains étrangères. Près de 50% des actionnaires du CAC 40 sont des étrangers et tous nos biens immobiliers de luxe suivent le même chemin.  Un impôt très fort sur le capital et l’ISF progressif jusqu’à 1.8%  impliquent automatiquement un bouclage par la vente d’une partie du capital à l’étranger. C’est mécanique.

« La sous taxation conduit « aux excès spectaculaires à l’origine de la crise financière »

On a vu qu’il n’y a aucune sous taxation et au contraire une sur taxation délirante et contreproductive.

Et voici que ces messieurs nous offrent enfin l’explication de la crise qu’ils n’ont pas vu venir. Quatre ans après, ils savent : ce sont les excès  de Français sous taxés qui nous ont mis dans ce mauvais cas ; on va leur faire passer le goût du pain à ces « salauds » au sens sartrien du terme et tout ira enfin bien dans le meilleur des mondes possibles.  Quand des économistes se mettent à dresser des gibets de boucs émissaires, on sait qu’on est dans l’ignominie et pas la science économique.  Mais là on dépasse toutes les bornes.

Même si on adhère à la thèse (totalement fausse comme on l’a mille fois démontré)  que la crise actuelle est le fruit d’une trop grande spéculation sur les subprimes américaines, en quoi sont-elles liées à la taxation des quelques fortunes françaises ? Les principales victimes des subprimes ont été les trésoriers des entreprises qui plaçaient leurs excédents temporaires dans des Sicav de trésorerie « dynamiques »  et à qui on n’a jamais dit les méthodes choisies pour obtenir ce dynamisme.  Les particuliers qui conservaient également une partie de leur trésorerie en Sicav ont été pratiquement tous remboursés par les banques.

Si ce ne sont pas des subprimes, de quoi parle-t-on? Des collectivités locales qui se sont engagées dans des emprunts à risque ?  Quel rôle là-dedans des « grandes fortunes françaises sous- taxées » ?

L’affirmation, qui n’a qu’un seul but, surenchérir sur l’accusation de « président des riches » portée contre le président sortant, n’a aucune réalité. Il s’agit d’un mensonge caractérisé.  On dit n’importe quoi après avoir pratiqué le silence le plus épais.  

Le plus drôle est que le Journal le Monde qui a cru devoir jouer le jeu de ce collectif publiait dans le même numéro un supplément « votre argent » qui démontrait à chaque ligne exactement l’inverse que ce qu’affirmaient de mauvaise foi ces « économistes » félons aux obligations minimales de vérité et de bonne foi de leur charge. 

On y voit une épargne française depuis toujours à la recherche d’un maximum de sécurité et ne la trouvant pas dans les tourments financiers qui secouent le monde depuis 1971.  Nous plaçons dans l’or, dans la pierre, dans l’assurance vie défiscalisée. Tout le reste nous fait peur.  Où sont les riches cascadeurs sous taxés  lancés dans les pires virevoltes financières et faisant basculer l’édifice ? En revanche combien de gogos anesthésiés par le silence des économistes officiels qui découvrent soudain que les dettes d’état sont dangereuses et que leur assurance vie a été bourrée de dettes grecques, espagnoles, italiennes, portugaises. Les gouvernements l’avaient exigé !  Nos économistes trouvaient cela très bien.

Arrêtons-nous là : ces Gamelin qui vont à la gamelle n’ont rien à nous dire. Ils n’ont acquis aucune crédibilité par  leurs écrits techniques ni leurs conseils dans les dix années passées.  Au contraire, ce furent des nuls taiseux, des potiches heureuses de jouer les utilités, des incapables vaniteux, des nocifs par abstention.  Ils mentent et trompent aujourd’hui avec une absence de dignité presqu’équivalente  au néant de leur  contribution économique  utile dans un passé récent.

Un signe ne doit pas tromper. Ils se cachent derrière leur titre. Ils évoquent les institutions qui les emploient. Ils invoquent des principes d’autorité pour prétendre à la pertinence. Faute de tout prestige personnel associé à leurs études et à leur pensée,  ils engagent celui des institutions qui les ont, bien à tort, recrutés.  Ils s’abaissent ainsi à les instrumentaliser. Et ils les abaissent.  Faute de toute crédibilité personnelle ils se groupent en espérant que la masse de la meute cachera la maigreur intellectuelle, étique, de ses membres.

Ils ne font que rappeler le sinistre exemple des « 127 économistes pour les 35 heures » de 1997,  dont tous les noms sont aujourd’hui oubliés et qui eux aussi avaient publié dans le Monde un appel pour expliquer que les socialistes avaient la chance inouïe de bénéficier de la confiance du gros des économistes.  On sait quelle sinistre erreur sera cette mesure lamentable.

Jospin avait  la même époque  créé le CAE pour donner un terrain de jeux aux collectifs d’économistes  qui le soutenaient.  On retrouve d’ailleurs dans la liste des pétitionnaires actuels un des membres éminents de cet organisme, présent depuis l’origine,  qui naturellement condamne la spéculation financière après avoir servi de caution bourgeoise chez Rothschild avec de lourds honoraires à la clef.  

Notons aussi  que  le Monde qui aère les ambitions de notre collectif est entre les mains de deux des milliardaires sous-taxés les plus remarquables, MM.  Bergé et Pigasse. Une sacrée spéculation, au passage.

Défense de rire.

L’épisode fera sans doute comprendre pourquoi la France est désormais considérée comme un trou noir en matière de sciences économiques, après des siècles à l’avant-garde.  

On est passé de l’économique au comique.

Mais qui a envie d’en rire ?



L'argument de campagne le plus consternant

On le doit à une palette de candidats allant d'Eva Joly à François Hollande. Il consiste à dire :

"Dans l'affaire de Fessenheim les ouvriers ne doivent pas s'inquiéter, on les paiera à démolir leur usine".

Qui aurait pu imaginer qu'un jour on en viendrait en France à proposer aux salariés de les employer à démolir leurs usines dans la joie et l'allégresse ?

Avant,  on affirmait que des investissements amélioreraient l'emploi grâce à une meilleure productivité et à des productions plus adaptées au goût du jour.

Cette période honteusement "productiviste" est terminée. Nous eûmes le Ministère du Temps Libre, puis les 39 heures payées 40 puis les 35 heures payées 39, donc 40, en attendant que Rocard finisse de convaincre ses amis qu'à 32 heures, payées 40 ce serait encore mieux (surtout à l'hôpital).

Nous eûmes bientôt les théories sur la "décroissance heureuse" : demandez aux Grecs ce qu'ils en pensent, de la décroissance ! Le bonheur est visible sur tous les visages.  Il est vrai que personne ne nous a encore chanté les vertus de la récession grecque du point de vue de la sauvegarde de l'air pur et de la planète.

Nous connûmes il y a peu cette idée grandiose que tout ce qui était improductif et plus coûteux qu'avant était une chance pour l'emploi ! Mme Joly donna de l'écho à cette idée neuve : les nouvelles technologies "douces" sont plus chères dont elles emploient plus de monde donc elles sont favorables à l'emploi.  Augmenter la production en augmentant les coûts !

Une nouvelle théorie de la gestion et du management est en gestation.

Et voilà qu'on arrête des productions dont la contre valeur se compte en milliards d'Euros et en milliers d'emplois, pour des raisons de magouille électorale autour de sièges ("tu arrêtes tant de centrales, et tu nous donnes tant de sièges, et on fait cause électorale commune, car sans nous, tu es dans les choux"), en chantant l'air de la victoire de l'emploi.

Quand même : oser dire au peuple français : "ne vous inquiétez pas ;  vous allez avoir de l'emploi puisqu'on va arrêter des usines qu'on vous demandera de détruire", cela dépasse l'imaginable.

Qualifier des coûts… de chiffre d'affaire et  des pertes… de profit,  n'est-ce pas tout de même aller un peu loin ?

A quand un gros malin qui indiquera que si on déconstruisait la Tour Eiffel cela ferait de l'emploi ? On peut aussi reboucher les canaux ; défaire les jetées des ports et les digues.

A quand un gros malin qui proposera aux Grecs de déconstruire le Parthénon pour booster l'emploi et sortir de la crise ? Quitte à le reconstruire après. Sûrement en mieux.

Que d'emplois ! Que d'emplois ! 

Au moins Mac-Mahon qui disait "que d'eau, que d'eau"  en contemplant les inondations voyait de l'eau. Son propos était ridicule mais exact.  Où voit-on des emplois quand on détruit des usines et leur production ?  

Si la campagne continue à ce niveau, elle va être grandiose.

Poésie de Noël

Quelle est donc cette Europe, devenue aventure,
Qu'une monnaie unique trahit et dénature ?
Avoir perdu les peuples, abaissés les Etats,
et les avoirs réduits à ce sinistre état !


Faut-il incriminer les idées délétères
d'hommes dénaturés oublieux de leur terre ?
Ou l'Hubris exalté d'esprits désincarnés
ivres d'une utopie qu'ils croyaient bien née ?


Une banque centrale peut-elle unir les peuples,
et prévenir les guerres qui parfois les dépeuplent?
Ah que la paix est belle ! Faut-il une monnaie,
un métal frappé fort, des signes engrainés,


pour que  l'espoir vive d'une paix si certaine ?
Aux voisins oublieux  de guerres si peu lointaines,
L'Euro seul suffirait, comme grand  capitaine?
On a voulu des Pères, sacraliser Monnet
en bâtissant soudain une belle  monnaie.


Vois comme en peu d'années elle a sur les marchés
perdu son auréole et son halo sacré.
Partout les peuples souffrent sous une bannière
qui leur fait regretter les bonheurs d'hier.


Les Grecs n'ont ni Délos ni Dieux à  pleurer,

Ils désertent souvent  les charmes du Pirée.

L'Italie, endettée, maintenant sent le souffre

priant pour échapper à l'appel du gouffre.

Où sont des Espagnols les châteaux en Espagne,

Leur immobilier et toute leur épargne?

 

La France attend son tour, sinistre et résignée,
lassée d'avoir trop  cru à ce qu'elle a signé :
un traité mal fichu  au nom imprononçable
illisible et obscur, qui la met sur le sable.

.
De la crise aujourd'hui rien ne parait trop clair.
Contre quoi s'insurger et partir sabre au clair ?
Demain l'élection aux présidentielles
promet de beaux discours, démago, irréels.


Les Français choisiront dit-on un président,
un programme soigné pour tous les résidents,
où fleurent abondamment, l'amour des épargnants,
le souci de l'Euro et les propos gnans-gnans.


Craignez-en la colère  et leur dédain des urnes.
Les impôts, le chômage ça leur casse les burnes.
Les peuples à qui l'on ment et à qui l'on s'en prend,
sont capables tout seuls, de se revoir en Francs.

Economie amusante : un scénario intéressant !

Que se passerait-il si un état, par exemple la France, qui dispose d'une fabrication des billets de banques coûteuse mais puissante  décidait le créer unilatéralement des Euros ?

Le mécanisme pourrait être celui-ci :

- L'état français crée la Banque d'amortissement  de la dette française.

- L'état ferait imprimer pour 1000 milliards d'euros de billets.

- La Banque de France les monétiserait en achetant pour mille milliards de titres émis par la banque d'amortissement.

- Le bilan de la banque centrale française serait équilibré : 1000 milliards d'émission contre 1000 milliards de titres.

- Le bilan de la banque d'amortissement le serait aussi : 1000 milliards de cash contre 1.000 milliards d'obligations.

- La Banque d'amortissement  dispose maintenant de la trésorerie pour intervenir par mille moyen sur les différents marchés financiers (marché interbancaires, marchés secondaires des dettes d'états etc).

- Les banques commerciales peuvent à nouveau financer l'économie et éventuellement souscrire de nouveaux bons du trésor.

- La spéculation sur les taux d'intérêt français s'arrête aussitôt après avoir essuyer de lourdes pertes.

- L'économie repart à proportion des injections de liquidités.

-  Loin de la dictature de la BCE et des marchés l'état peut organiser une croissance vertueuse en étalant les réformes visant à amaigrir l'état et les collectivités locales.

- A terme la banque d'investissement rembourse  la banque centrale et les écritures inverses sont passées.

- Nous sommes revenus à la situation ex ante avec des économies encore dynamiques (pas de  déflation,ni de récession) et une situation budgétaire assainies.

- Bien sûr on aurait violé les traités. Mais sans le dire. En quelque sorte on auraiot  péché contre la règle mais pas contre l'esprit, puisque l'Euro, dégagé du besoin de faire sortir un pays du club de l'Euro, serait naturellement sauvé.

- Du faux monnayage d'état n'est pas du faux monnayage, mais de la politique monétaire.

- Et depuis quand l'hypocrisie ne figure plus dans les armes de la politique nationale ?

Au lieu d'être maltraité par les marchés, on aurait marché sur les traités.


Maintenant la BCE peut décider de son côté et d'un seul élan de créer 2500 milliards d'Euros (1.000 milliards pour la France, 500 pour l'italie,  300 pour l'Espagne, 150 pour le Portugal, la Grèce, l'Irlande, etc.)  et de les mettre à disposition d'un fonds de solidarité financière  Européen.

On ne parlerait pas de faux monnayage et les traités seraient respectés.

L'inflation ? A voir.

Quant à l'hypocrisie ....

Valentin Zeldenitz

Titriser les dettes européennes

On pourrait titriser la dette des banques européennes vis à vis des Etats.  On sait que globalement on dispose d'un flux de recettes  continues  faciles à prévoir. Chaque banque pourrait alors créer un Special Investment  Véhicule,  qui émettrait des titres négociables replacés dans le grand public mondial notament dans les sicav monétaire qui seraient ainsi un peu dopées. On profiterait ainsi des différences entre taux longs et courts.     

En mélangeant dettes grecques et allemandes on pourait imaginer que les agences de notation donnerait un triple A aux nouvelles obligations ainsi crées, sur la base d'un pet d'hirondelle dans un gros tas de purin de cheval.  Leur gentillesse vaudrait à ces institutions un crédit qu'elles ont perdu.Les banques qui auraient vendues leurs créances au titrisateur pourraient augmenter très facilement leurs capitaux propres et retrouver une capacité de prêts à l'économie réelle, importante en ces temps de "double dip".  Elles poruraient même financer les états en difficultés.

On pourrait appeler les obligations de ces SIV des  "Eurobonds" . La technicité ainsi que le sens de l'histoire européenne y trouveraient leur compte.  Ce sont les riches qui souscriraient, pas les pauvres.  On ne parlerait plus d'impôts.  Si le shadow market veut s'attaquer à ces titres, il serait toujours possible de demander à la BCE d'assurer leur liquidité.  C'est  astucieux de financer des instruments complexes avec une  planche à billets toute simple.  

L'Euro ne serait plus sous menace d'explosion. Les marchés seraient rassasiés et rassurées.


Et où serait l'inconvénient ? On se le demande bien.


Bien sûr les esprits malins pourraient appeler cela des "eurostatessubprimes". Laissons les dire !

Karl Peiper

Comment sommes nous gouvernés !

Comment sommes nous  gouvernés !

Depuis 2007 nous nous interrogeons sur la réalité du concept de rupture cher Nicolas Sarkozy. Dès la campagne électorale d'alors nous avions posé la question "vraie ou fausse rupture" ?  Les Français aspiraient à une vraie rupture.  Une rupture franche. Une rupture définitive. Mais avec quoi ?

Les années suivantes ont assez bien montré l'ambiguïté du concept.  

Les Français ont vu que le moloch politico-administratif vivait sa vie dans l'indifférence presque complète de leurs aspirations et dans une irréalité dangereuse.

Produire chaque année un budget hypocrite en hausse massive mais déguisée (la procédure budgétaire est totalement mensongère) et dont à peine plus de la moitié est financée par l'impôt est du charlatanisme pur et simple. Et cela fait presque quarante ans que cela dure.  

Constater que malgré ces dépenses ahurissantes qui nous mettent maintenant en tête du monde développé sur ce critère,  tous les ministères importants sont en déshérence  est un véritable supplice civique.  

L'éducation nationale  publique est en train de devenir un égout que fuient tous ceux qui le peuvent et en particulier la progéniture de nos ministres.  Que les sept lycées en tête du classement des meilleurs établissements soient privés  est tout de même un signe et un symbole qui gifle tous ceux qui ont connu la situation telle qu'elle était ne serait-ce que dans les années 50 ou 60.

La justice est effondrée depuis longtemps. Mais on atteint maintenant des niveaux dans l'abaissement qui sont tels que le redressement parait presqu'impossible. Que l'on ait décidé d'exonérer de toute peine de prison effective  les condamnés à moins de deux ans de …prison est plus qu'un signe.  Surtout pour ceux qui se rappellent que lorsqu'on volait une bouteille de lait consignée à 5 Francs (anciens) on faisait 15 jours de prison ferme avec en prime un joli tabassage par les citoyens énervés et les policiers habitués.  

L'armée tient avec des bouts de ficelles. 

La police désorganisée par les 35 heures et  débordée par la délinquance se délite. L'hôpital public commence à s'enfoncer. 

Ne parlons pas de notre diplomatie et de la place de la France et du français dans le monde !

On a dit aux Français : l'Europe ! L'Europe ! L'Europe ! Ils ont dit d'accord mais on veut des résultats positifs. Ils ont eu l'Euro et une stagnation économique de longue durée, d'abord pour réunir les conditions du passage à l'Euro, ensuite pour défendre l'Euro dans une Europe totalement désorganisée et tirant à hue et à dia alors que le monde lui avait opté pour les changes flottants.  Ils ont vu tout le système de tarif extérieur commun démantelé.  L'Europe n'a pas seulement été libérale. Elle a souhaité en finir avec  les actions de politique industrielle des états.  L'Europe a cédé sur tout dans les négociations internationales.  On a fait entrer en son sein des pays sous développés connaissant de graves difficultés ethniques et sociales.  Et on a ouvert l'espace à tous les mouvements de population, presque sans entraves.

Les Français ont fini par se rebiffer. Ils ont voté non à un référendum crucial sur la Constitution européenne.  On leur a refourgué la marchandise sous forme d'un traité de Lisbonne dont ils n'ont pas eu à connaître.

De partout des mesures "politiquement correctes" sont venues corseter leurs libertés.  Toujours au nom des meilleures intentions mais avec des effets pervers évidents.  

Les Français sont devenus des citoyens traqués et sommés d'être des  héros ordinaires ou des saints, comme on voudra.  

L'énormité des flux migratoires , cachés et avec interdiction formelle d'en détailler la nature et les composantes, a fini par tellement transformer leur cadre de vie qu'ils se demandent même s'ils sont encore en France.  Et le système ne cesse de leur répéter que se poser ce genre de question est mal et de leur imposer des mesures qui les indisposent.  Il faut accepter avec le sourire les Roms  et leurs pratiques.  Il faut financer des mosquées. Il faut accepter des minarets.

Des syndicats mafieux ruinent encore et toujours des parties entières de notre économies.  Il ne faut surtout rien faire.  Le spectacle honteux du port de Marseille en particulier et de l'ensemble des ports français en général est  laissée à la délectation citoyenne des Français écœurés.

Alors nous voyons des élections où à peine un électeur sur deux se déplace.  Pour voter protestataire.

Alors on voit une réaction médiatique que traduisent des journalistes comme Eric Zemmour et quelques autres.  Le leitmotiv ? Arrêtons de céder ! Arrêtons le politiquement correct !  Défendons nous ! Laissons la réalité guider nos politiques !

Jamais les effluves frelatées de l'énarchie compassionnelle n'ont été plus critiquées et même plus vomies.  Des dirigeants qui sont implacables dans le contrôle  des citoyens  (il ne faut plus fumer, plus dépasser des limites de vitesse, plus mettre de voile,  plus boire ni d'alcools ni de sodas sucrés, bien payer ses impôts et en disant merci avec componction etc. ) ont vu leur pouvoir dépecés par l'Europe et par les collectivités locales.

Les oukases européens descendent sur les pays sans que personne  ne sache quand ils ont été pris. Et sans que les citoyens n'en ait jamais débattu.

Les roitelets locaux n'en font qu'à leur tête et gaspillent à qui mieux mieux dans une ambiance clientéliste tellement minable que le dégoût  vient immédiatement  dès qu'on s'y penche.    

L'Europe sait qu'elle est désormais en ligne de mire de la désespérance des européens. Elle fait faire de coûteuses enquêtes pour mesurer l'ampleur de ce désamour.  Le gouvernement sait qu'il est en ligne de mire des citoyens français. Il n'a pas de besoin de faire des enquêtes pour le savoir : les élections suffisent.

Et que constate-t-on ?

Mme Ashton, parait-il, ministre des affaires étrangères de l'Union,  propose de supprimer  tout droit de douane avec le Maghreb.  Pour favoriser les délocalisations d'entreprises européennes dans ces pays. Sans doute pour éviter qu'à Lampedusa …

On apprend que les députés européens sont souvent des lobbyistes ou qu'ils acceptent assez régulièrement d'être stipendiés par des lobbyistes.

On est averti une nouvelle fois que les comités d'entreprise de nos grands groupes nationalisés ou ex nationalisés sont entièrement maquereautés et servent de façon honteuse des mafias syndicales sans scrupules.

Mme Lagarde, censément ministre des finances nous annonce avec componction qu'elle n'interdira pas encore l'emploi des chèques !  Comme elle est gentille et énergique !  Quel est le citoyen qui a demandé la suppression des chèques  ? Aucun assurément. Mais voilà que le groupement pétainiste des banques françaises (la FFB) veut supprimer le chèque, le dernier moyen de paiement non taxé. Il a déjà réussi à faire qu'on ne puisse plus vider ses comptes en liquide (il faut faire un virement à une autre compte).  Il ne veut plus du risque que fait courir les rushs vers la liquidité lors des crises de confiance.  Ils souhaitent que les français paient par carte de crédit (payante) ou par virement (payant).  Et que fait la Ministre ? Elle donne un rapport à rédiger à l'ancien président de la ...FFB.  Qui exige la suppression du chèque puisqu'on veut conserver sa gratuité !  A force de rapports la mesure tombera comme un fruit mûr en dû temps.

Mme Bachelot Narquin elle se lance à la demande de trois associations  et de deux comités,  dans la pénalisation du recours à des prostituées. Le plus vieux métier du monde n'a qu'à bien se tenir.  Les prostituées sont des victimes. La marchandisation du corps des femmes est un scandale. Pénalisons. Encore et toujours.  La réalité et la nature humaine n'ont qu'à s'aligner sur le politiquement correct féministe.   On se souvient des exploits de type soviétique de la dame lors de l'affaire des vaccins contre la grippe porcine "tueuse".  

On apprend que la taxe sur les bureaux à Paris qui avait subrepticement augmenté de 44% en 2010 devrait encore augmenter de 58%. Pour financer le grand Paris. 100% de hausse, comme les 100% de hausse de la taxe foncière du foldingue Delanoë. Pourquoi se gêner. Il n'y a pas de crise, n'est-ce pas ?    

La machine contre laquelle la révolte gronde continue à fonctionner sans varier d'un pouce.  L'Europe passoire agrandit les trous de la passoire et accentue le dessaisissement des citoyens absolument sans vergogne.  Tout en exigeant des impôts spécifiques qui s'ajouteront naturellement aux autres.

On nous chante des airs de victoires parce que notre déficit public n'atteindrait que 7,5%  du PIB au lieu de 8.  Amère victoire. Et on se flatte d'atteindre 7% en 2011.

Les Ministres complètement coupés des réalités et incapables d'entendre les bruits de bottes électoraux continuent à servir les lobbies  et à menacer les citoyens de mesures d'empêchement.

Et nous n'avons fait ici que reprendre des informations d'un seul jour entendus à la radio ou lues dans le journal.  

Pendant ce temps là les déficits publics sont au plus haut ; le chômage est massif ; la désespérance  touche toutes les classes sociales.  Sauf les très riches qui commencent à repartir quand ils ne sont pas déjà expatriés.

Il n'y a eu aucune rupture.

La France marche sur la tête.

Tout le monde le dit ou en convient.  La Président dont les zigzags et les attitudes de Matamor ont fini par indisposer  est tellement bas dans l'opinion qu'on commence à juger que "la page Sarkozy est tournée", comme le dit justement Hollande, un énarque compassionnel comme on en connait peu et roi du politiquement correct… une vraie alternative !

Certains disent qu'ils attendent Godot.  Alors qu'on sait que DSK a commis les pires erreurs et que sur un plan éthique, il y a plus qu'à redire.

En un mot, il n'y a pas eu de rupture. Il n'y en aura pas. La situation est lamentable.

Nous ne sommes plus gouvernés. Mais notre vie est régentée au millimètre.  

Et ce qui nous attend est parfaitement glauque.

Comment sortir de cette spirale mortifère ?

 Sylvain Dieudionné



Quand Patrick Arthus et Olivier Pastré jouent les nègres du Premier ministre

Nous qui aimons parfois nous amuser à ce genre d'exercice  cela nous intéresse que P. Arthus et O. Pastré se soient collés à la tâche de proposer le discours de politique générale de M. Fillon, premier ministre renouvelé.  Ne venons-nous  de proposer  le discours de Sarkozy au prochain G.20, reliquat d'une activité de porte plume  pratiquée dans une vie antérieure ?


Une première remarque de forme : le discours est bâclé et le style peu recommandable.


Occupons nous  pudiquement  du fond.


L'idée clé est qu'il faut stabiliser les monnaies et donner à la BCE la responsabilité du taux de change de l'Euro.


L'objectif est en effet souhaitable. Nous le défendons becs et ongles depuis …40 ans, comme enseignant,   depuis 1997 comme membre du cercle des économistes " e-toile", depuis 2008 sur le présent blog.  Nous sommes bien contents de voir qu'au moins l'objectif se généralise.


Mais comment être d'accord sur les moyens  proposés par nos deux "nègres" ? .
La BCE «doit être chargée de la stratégie de change sans pour autant modifier les traités existants».


C'est tout à fait impossible. Les traités ne donnent aucune latitude à la BCE de gérer les changes.  Les taux de changes sont laissés par une doctrine inepte devenue consensus international  à la liberté des marchés. Le G.20 de Séoul  a encore rappelé que les manipulations de change étaient malvenues et que c'est le marché libre qui doit déterminer la valeur des monnaies entre elles.


Un porte plume du chef du gouvernement qui se permettrait de faire dire à son commanditaire une incongruité constitutionnelle serait immédiatement mis à la porte !  Aurait-il prononcé ces mots qu'il aurait été immédiatement repris par la BCE elle-même et les autorités de Bruxelles.


Par construction aucune autorité n'est responsable en Europe de la valeur externe de la monnaie qui est un "non sujet" (En fait c'est l'Eurogroupe de M. Juncker qui est responsable : personne ne l'a jamais entendu !).


Cette situation est naturellement détestable étant donné que les autres acteurs pratiquent, pour ce qui est de la monnaie de réserve principale, le dollar, un "benign neglect" criminel et intéressé, pour le Yuan un dumping systématique, et pour  les autres un sauve qui peut général.


Constater que l'Europe  va toute nue à la "guerre des monnaies" est tout à fait vrai. Prétendre que la BCE pourrait se saisir de la mitrailleuse sans changer les traités est  tout à fait faux.


La seconde erreur serait d'attribuer à une banque centrale le soin de gérer le change externe d'une monnaie.  Elle dispose il est vrai de moyens qui ont des effets sur le change.  Si la BCE décide d'acheter des dollars en émettant de l'euro par centaines de milliards et de replacer ces dollars aux Etats unis, sans ouvrir de possibilités de crédits nouveaux aux banques, comme le fait la Banque de Chine, on aura une jolie baisse de l'Euro. Si elle monte les taux d'intérêt massivement elle obtiendra une jolie hausse de l'Euro.


Mais les conséquences sur l'économie seraient telles qu'il serait impossible de laisser cette politique à un comité de gnomes indépendants.  L'indépendance de la BCE ne s'explique que dans le cadre d'une doctrine qui veut qu'elle n'a qu'un rôle : la stabilité de la monnaie évaluée en prix à la consommation ; en fait un objectif de monnaie fondante avec un taux d'attrition ne devant pas dépasser 2 à 3% par an.


Une politique de change suppose une politique économique et une relation économique extérieure.


Pour mener une politique de taux de change il faudrait donc :


- L'abandon de la doctrine qui veut que les changes soient déterminés par le marché.


- L'abandon de l'autonomie de la BCE


- La création d'organes de directions économiques fédéraux pour l'Union Européenne


Et il resterait la question internationale.


Si l'Europe se présente en guerrier de la guerre des monnaies que va-t-il se passer ?  Cela ferait sans sauter l'hypocrisie des Etats Unis qui, détenteur de la monnaie de réserve mondiale de facto, influent sur les changes en prétendant jouer le jeu des marchés et celle de la Chine qui administre son lien avec le dollar sans le moindre scrupule tout en laissant croire qu'elle va se joindre aux règles du jeu généralement admises en dû temps. 

Mais cela entraînerait aussitôt une flambée de guerre des monnaies dès que la nouvelle structure prendrait ses premières décisions, guerre que les Etats européens ne  peuvent pas regarder du balcon en laissant s'agiter la seule BCE.  

Peut-on proposer au Premier Ministre d'être le chevalier en charentaise  qui va observer  une guerre des monnaies sans pouvoir agir ? Il est vrai qu'il est à la tête d'un pays ruiné par la démagogie et l'endettement depuis 1974.  Mais tout de même. Et que devient son président qui  va présider le G.20  ?


Tout cela est  totalement inconséquent.


Rappelons une fois de plus que la seule solution est dans l'engagement des Etats à défendre une valeur mutuellement acceptée de leur monnaie  afin que toutes les mesures de reflation des économies puissent se faire en concertation sans fuites ni conflits.


Pour aboutir à ce résultat il faut renoncer à la théorie des changes flottants, mettre en place des institutions de coopération économique solides en Europe mais aussi dans le monde et redéfinir la monnaie de réserve internationale.  Il faut en sus un gendarme puissant qui peut être l'or ou un FMI musclé et autrement dirigé qu'il l'est actuellement.


Et c'est le Président de la République  qui doit mener cette politique, pas le premier ministre.


Voilà pourquoi nous préférons notre projet de discours pour le Président au prochain G.20 à la tentative d'Arthus et  Pastré pour le Premier Ministre.

 


 
PS : rappelons qu'Arthus n'a pas prévu la crise et l'a même niée au moment même où  elle se déclenchait. Il symbolise le règne des "experts" qui se trompent aussi effroyablement que continûment et qui survivent à toutes leurs erreurs, les médias étant absolument insensibles à ce qu'ils publient mais seulement aux titres de ceux à qui ils donnent la parole.



Lâchetés

Il est toujours intéressant de faire retour sur quelques questions brûlantes sur lesquelles nous avions pris position au Cercle des économistes e-toile et d'en tirer leçon.


- ISF et bouclier fiscal

Voir ici

et là

Nous défendons depuis toujours la suppression de l'ISF, l'impôt le plus injuste, le plus néfaste, le plus ruineux et le plus stupidement idéologique qu'on ait jamais imaginé. Le bouclier fiscal a été conçu par MM. Chirac et Villepin pour ne pas avoir à toucher à cette vache sacrée du pseudo égalitarisme républicain. N. Sarkozy avait l'occasion de le supprimer. Il s'est contenté d'augmenter le bouclier. Tout lui retombe sur la tête aujourd'hui et les voix qui demandent la suppression conjointe de l'ISF et du bouclier fiscal sont majoritaires non seulement dans les rangs de la majorité mais également, selon les sondages, dans le pays.

On annonce cette suppression pour le collectif de 2011. Tout dépendra des détails. Si c'est pour taxer à nouveau le patrimoine , cela sera de la magouille politicienne sans intérêt.  La bêtise et l'ignominie  font souvent chemin ensemble avec le mensonge.

L'affaire Bettencourt sert de prétexte à faire croire aux Français que "les riches" ne paient pas d'impôts ou disposent de pleins de combines pour échapper au fisc. Rien n'est plus faux. Les beaux quartiers de France passent aux mains de l'étranger. Car des impôts sur le patrimoine se soldent nécessairement par la vente du patrimoine à l'étranger puisqu'ils ne sont plus liés au revenu et il faut bien trouver les ressources quelque part.

Déjà l'île Saint Louis appartient aux étrangers ainsi qu'une bonne partie du sixième et du septième arrondissement. Dans l'immense projet immobilier qui se commercialise à côté du Bon Marché sur l'emplacement d'un ancien Hôpital, plus de 75% des acheteurs sont étrangers. Paris devient une ville de pieds à terre et de touristes. Une frénésie s'est emparée des services fiscaux qui redressent à tout va les estimations en profitant des niveaux de prix de bulle de l'immobilier. Les Français fortunés recommencent à s'exiler. Tous les champions sportifs sont résidents hors de France. Tous les grands managers ne pensent qu'à s'exiler.  Et Nicolas Sarkozy pérorait il y a peu de temps : "La droite veut supprimer l'ISF ; la gauche veut supprimer l'ISF. Mais moi je conserve l'ISF" !  

Il n'y a pas pire sourd que celui que ne veux rien entendre. En attendant les idées que nous défendons depuis maintenant des lustres, le changement d'assiette de l'ISF,  sont reprises par tout le monde, le dernier en date étant Nicolas Baverez. Il y a 5 ans nous étions presque seuls.  Désormais c'est N. Sarkozy qui est seul.  En prime les étrangers qui achètent ces biens exigent et vont obtenir le bénéfice du bouclier fiscal dont ils étaient privés ! Tableau !  
Toutes nos félicitations aux lâches qui nous gouvernent.
 
- TVA sociale

Nous avons développé cette idée à la fin des années 90. Nous sommes parmi les premiers à l'avoir fait en démontrant que cet impôt permettrait de décharger le travail et donc favoriserait l'emploi. Depuis l'idée a été mise en place en Allemagne. La France après l'avoir caressée y a renoncé. pourquoi ? Parce que les charges sont si élevées que les taux de TVA deviendraient exorbitants. Une chose est de passer de 16 à 18% de taux de TVA pour supprimer deux points de Pib sur la production. Une autre est de passer de 20 à 28% de taux de TVA pour réduire d'à peine la moitié les charges sociales sur le travail. Si on se trouve en période de crise, la perte de pouvoir d'achat et de demande globale est immédiate et le gain potentiel ne peut être exploité par les entreprises privées de demande. Si, en prime, on vit une période de guerre des monnaies, les variations monétaires peuvent neutraliser tout le gain possible en une heure. Comme toujours ce genre de mesure ne peut pas s'improviser et impose une vision globale qui n'est pas possible en l'état actuel de l'organisation économique européenne et internationale. Rappelons que si nous devions, en France,  transférer tous les prélèvements sur la TVA collectée par les entreprises du secteur marchand nous aurions une TVA à près de 100% !

Toutes nos félicitations aux lâches qui nous gouvernent.  

- Echec du RSA

Voir nos trois artilces sur cette question ici, ici et.


Nous l'avions annoncé dès l'institution de cette fausse bonne réforme évidemment votée, comme toutes les sottises, quasiment à l'unanimité. Improvisée à la hâte, conçue par un sous ministre de piètre qualité, faussement testée, ne tenant pas compte de la psychologie des personnes concernées, cette réforme ne pouvait qu'échouer. La presse se remplit d'articles constatant que ce dispositif est sans intérêt. Il n'aura servi qu'à créer un impôt nouveau très lourd qui a plombé définitivement l'image de Fillon et de Sarkozy. Mesure politicienne visant à doter le candidat Sarkozy d'un argument social lors des élections présidentielles, elle n'aura même ce rôle médiocre.

Toutes nos félicitations aux lâches qui nous gouvernent.

- Echec de la RGPP

Voir notre article ici.


Nous avions expliqué dès le début que cette mesurette était une plaisanterie. Qui en doute aujourd'hui ?  Pas plus aujourd'hui qu'hier on ne peut réduire les dépenses publiques significativement par ce genre d'exercice.  La dépense publique quand elle est comme en France aussi gigantesque ne peut pas être "rationalisée". Elle ne peut être réduite qu'à la hache d'abordage et au bulldozer. D'autant plus qu'il ne se passe pas un jour où par clientélisme social, la maladie parasitaire de la droite et de la gauche dite "de gouvernement" en France mais aussi en Europe, on n'annonce pas un nouveau "cadeau peuple".

- Echec de la fausse réforme des 35 heures.

Au lieu de prendre la question bille en tête on a voulu finasser. Le résultat :  les dégrèvements fiscaux sur le SMIC sont toujours là et sont financées par la dette. La perte de compétitivité est également toujours là et se retrouve dans l'écart de croissance avec l'Allemagne et le gonflement de nos déficits commerciaux.

Toutes nos félicitations aux lâches qui nous gouvernent.

- Echec de la fausse réforme territoriale

Le "mille feuille administratif", la liberté totale laissée aux régions de faire ce qu'elles veulent en matière fiscale et de dépenses, une décentralisation non maîtrisée, ont conduit à des recrutements débridés dans les régions, sans compensation dans les services centraux et une floraison sans limite de "cadeaux de proximité au peuple".  Aucune réforme n'a été mise en place pour contrer ces évolutions désastreuses. La réforme envisagée intrinsèquement  indigente sera massacrée par les élus-édiles locaux pour la rendre totalement inopérante.

Nos félicitations aux lâches qui nous gouvernent.  

- Echec de la réforme des régimes de sécurité sociale.

Voir notre article ici.
On a vu que la remise en cause du petit risque et du traitement beaucoup trop généreux (remboursement à 100%) pour les maladies de longues durée n'a même pas été envisagée. La réforme était interdite. En même temps que la gestion de type Gosplan du Ministère de la santé et des Hôpitaux donnait à voir ses résultats dans l'affaire du H1N1.

Voici que le Parlement Européen, ce machin méprisé des peuples et qui veut redorer son image, décide d'accorder des congés maternité monstrueux  et aux seuls salariés (les travailleurs indépendants n'existent pas pour les fonctionnaires politiciens qui font les lois en France et en Europe) et qu'aussitôt notre Ministre de la Santé crie aussitôt qu'on va le faire et tout de suite encore. Coût ?  Entre deux et trois milliards d'Euros ! Deux fois la hausse d'impôt justifiée par le prétexte du RSA !  On est riche. Nous n'avons aucun problème. "Travaillez plus pour gagnez plus". Enfin quand vous pourrez. Pour le moment faites-en le moins possible et continuons à emprunter pour payer nos feuilles de soins. Nos enfants paieront.  

Toutes nos félicitations aux lâches qui nous gouvernent.

- TVA réduite sur la restauration : une mesure non durable

Voir notre article ici.

Nous avions montré que cette mesure n'aurait pas les effets escomptées et serait forcément remise en cause.  Nous y sommes.

Toutes nos félicitations aux lâches qui nous gouvernent.

Sur tous ces sujets sur lesquels nous avons prix position il y a maintenant deux ans, la réalité a été conforme à nos prévisions. Rien n'était fondé. Rien n'était solide. Rien ne pouvait être efficace.

La leçon de ces échecs : on ne peut pas faire semblant.   Quand on a choisi la lâcheté, il est impossible d'en sortir.  L'avilissement mène toujours à une avilissement plus grand.  

On dira : "lâcheté, mais c'est un mot bien laid".  C'est le mot qui convient. La France aujourd'hui a sombré dans la lâcheté qu'on croit compenser par des opérations image et une bêlante démagogie. C'est vrai à droite comme à gauche.  C'est vrai pour les dirigeants comme pour la plupart des commentateurs des médias principaux. C'est vrai pour les élus comme pour les électeurs.

Tout le monde savait quelle était la vérité sur les questions que nous venons de passer en revue. Tout le monde. Nous ne prétendons à aucune originalité ni aucune pertinence particulière. Jamais dans un conversation avec un seul élu, un seul dirigeant, et même un seul citoyen de base, les arguments que nous avancions n'ont été réfutés. Ils ont même toujours été largement admis.  Le propre du lâche en politique est de tenir deux discours. Dans le privé, la vérité. En public et au moment de la décision le faux semblant et la mesure démagogique nuisible mais facile, si facile.  

C'est la même chose pour les retraites dont une réforme timide, provisoire et insuffisante, a entraîné les mouvements ruineux et débilitants que l'on connait.  Tout le monde sait qu'il faudra monter l'âge où on peut solliciter une retraite à plein tarif à 65 ou 67 ans. On ne peut pas financer 40 ans de vie au crochet de la société avec 30 ou 35 ans de vie au travail trouée de périodes de chômage. Tout le monde sait que l'iniquité fondamentale du système actuel est entièrement due à la lâcheté gouvernementale qui accepte de payer à ses élus, ses fonctionnaires et aux troupes des syndicats qui cogèrent la nation,  des avantages extravagants qui écrasent le reste de la société et effondre ses capacités productives.

Oui il s'agit bien de lâcheté. Il faut voir l'étonnement glacé de tout ce petit monde devant les mesures prises sans frémir par David Cameron ou devant la réaction libertaire aux Etats-Unis face au risque de sombrer dans le socialisme à l'européenne que symbolise Obama et qui est un chemin effectivement sans retour.

Comment ? Un peuple, dans ses profondeurs, pourrait ne pas être intéressé par des cadeaux et des gratuités ? Comment ? Un gouvernement pourrait tenter vraiment de redresser une situation réellement compromise ?

Pour le lâche invétéré le simple courage est une curiosité qui le laisse perplexe.

Vive l'impôt ! Vive la dette ! Vive le chômage structurel ! Vive la grève !  Vive le déclin !  

Pendant ce temps là la France sort de l'Histoire et les Français de leur histoire.

 

Sylvain Dieudonné pour le Cercle des économistes e-toile.

Banques : moutons et pirates

Lorsque j'ai commencé ma carrière dans la banque, mon patron m'a dit : "dans ce métier, tu verras, il n'y a que deux profils : les pirates et les pétochards. Où veux-tu aller : dans le suivisme ou dans l'offensive ? ". Que répondre d'autre que : dans l'offensive. On est jeune et audacieux quand on commence ! Résultat,  il m'a collé un an au recouvrement des créances douteuses...

Avec le recul je crois qu'il avait parfaitement raison. Il y a bien d'un côté les moutons, propres sur eux, rassurants, portant particule (moins depuis qu'on privilégie le féminin et le télégénique), qui parlent sécurité, investissement responsable, politiquement correct, image, bonne intégration dans le tissu social et autres amusantes fadaises.  Et de l'autre les prédateurs, l'oeil rivé sur les lois de finances, les trous dans la législation, l'analyse des failles diverses, l'observation psychologique et  qui ne pensent qu'à faire des coups.  La fusion assez générale de la banque de dépôt et de prêt avec la banque d'affaire et les anciennes sociétés de bourse a posé quelques problèmes de culture à la direction des nouveaux groupes, sommés de fabriquer quelques chimères de carpe et de lapin.

Le résultat a été assez curieux.

Tout d'abord les banques ont externalisé leurs cow-boys. Ce sera le développement des Hedge funds.  Des gestionnaires qui travaillaient précédemment au sein des banques se sont retrouvés à gérer des fonds pour les banques et de gros investisseurs. Les pétochards sont toujours cupides, mais ils veulent que la cupidité soit assumée par les autres. A partir du moment où  les moutons pouvaient s'assurer que leur choix était partagé par d'autres moutons et qu'ils pouvaient  mutualiser la piraterie, le commerce avec les pirates pouvait se développer. On soutint en coeur du côté des banques mammouths vivant en consanguinité avec les  Etats que la meilleure gestion ne pourrait se faire que dans des paradis fiscaux, l'absolue obscurité et l'impunité pénale, avec les instruments les plus controuvés. Quand les moutons cherchent à fabriquer des loups, ils sont capables de leur donner un enclos d'importance. La législation suivit.

Mais un pétochard reste un pétochard. Alors les moutons ont développé le recours aux agences de notation. Ils étaient prêts à payer pour ce genre d'organismes qui leur permet d'exercer leur fonction de mouton avec une plus grande tranquillité. Ils se sont donnés comme seule priorité de "coller à l'indice". On est mouton, donc faire mieux que l'indice n'est pas un objectif. Mais faire moins bien serait inconvenant. On a sa dignité tout de même. Les grandes banques polyvalente ont réduit leurs analyses dans la partie placement à la sélection des fonds communs de placement et dans la partie prêt à la sélection des dossiers en fonction de risques notés.

L'ennui de cette stratégie de mouton c'est qu'elle ne rapporte rien. Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, certains en ont conclu qu'une banque polyvalente devait avoir "la taille critique", une notion assez dangereuse. Une course à la taille s'est développée, surtout chez les petits ou moyens. Plusieurs moutons-grenouilles(UBS, DEXIA, SocGen) se sont vus en moutons-boeufs.

Mais comment croitre quand on est grenouille ?  Evidemment en cherchant l'argent où il est c'est à dire dans le risque. Le risque capable de fournir du cash étant dans les opérations de marchés du fait des conséquences des changes flottants qui ont transformé toute l'économie mondiale en vaste casino. On a vu soudain les moutons devenir enragés de salles de marché, d'installation au plus près des marchés sauvages. Les voilà à Wall Street et à Londres. Les voilà spéculant sur les denrées et les matériaux, les devises et l'or et les matières premières. Pour leur compte propre. Un agneau déguisé en loup est encore plus dangereux qu'un loup déguisé en agneau.

Une autre solution était de développer une grosse activité de prêt et de s'en débarrasser à bon compte pour consommer le moins de capital possible (il fallait grossir que diable mais sans les moyens ad hoc).  Voilà nos banquiers transformés en courtiers en prêts et transférant leurs risques à d'autres pour continuer leur fuite en avant.  Formidable ces CDS !  En plus les courtiers ne gagnent pas sur le rendement net de leur prêts mais sur leurs commissions. Nos banquiers de dépôt deviennent des milords au même titre que les banquiers d'affaires qui marchent à la commission et aux honoraires. Sur des sommes pharamineuses. Où est parti le risque ? "On s'en fout" dit le mouton cupide. Le risque de contrepartie des CDS ? Pas notre problème. Nous sommes dans la microéconomie brownienne pas dans le pilotage macroéconomique. Il n'ya personne pour ce pilotage là ? Ah bon ! Comme c'est bizarre.

Les moutons se trouvaient bien. Tous les risques étaient pour les autres et les gros bonus pour les maîtres du troupeau.

Mais les autres, c'était eux.  Les pirates ne se sont pas faits prier de fournir aux moutons tous les produits frelatés qu'on peut imaginer. Les moutons ont donc ratissé toutes les subprimes foireuses, tous les madofferies.  Et ils ont découverts que les notes sur lesquelles ils s'appuyaient étaient en vérité des paris stupides, l'évaluation étant de fait rendue impossible par la masse et la complexité des opérations. Le propre des paris stupides est évidemment de foirer en dû temps.

Les portefeuilles se trouvèrent soudains surévalués et parfois dans des proportions considérables. Il fallait passer tellement de provisions que la faillite générale était inévitable. Nos moutons ont alors considérés les autres moutons comme enragés. Le marché interbancaire s'est bloqué. L'assurance a failli ne plus jouer : les assureurs étaient ruinés. L'économie est entrée en récession remettant en cause les portefeuilles les plus sains.

Les états sont venus au secours des moutons pour les sauver de l'abattoir en accusant les pirates.

Mais il n'y a pas pire pirate qu'un mouton cupide et inconscient qui a organisé une fausse cabane en paille en croyant se protéger.

Alors bien sûr il faut lutter contre les pirates.  Mais il faut surtout s'occuper des moutons. C'est eux qui font les immenses mouvements qui fichent tout par terre. Prenez l'affaire de l'assèchement des crédits à la Grèce. On accuse les pirates. Il y en a et ils se sont mis en chasse. Mais lorsque les moutons tous ensembles se sont d'un seul pas retirés de tous les marchés de la Grèce, ce sont eux qui ont asséché le marigot. Pas les pirates. Rien de pire qu'un mouvement de foule de moutons. Panurge l'a déjà dit depuis longtemps.

Le rôle du G20 est bien de démolir le château fort en carton-pâte que les moutons ont édifié autour d'eux pour s'installer dans une fausse tranquillité. Certains parlent de supprimer purement et simplement les CDS et les agences de notation. Au fond pourquoi pas ? Ce sont en fait des leurres si on leur fait jouer le rôle d'avertisseur et de garantie des risques. Mieux vaudrait garder les risques au sein de banques plus petites. En cas de grave manquement la solidarité de place jouerait et en cas de sinistre irrattrapable  la faillite serait prononcée, tout en sauvegardant les dépôts.  Laisser des mastodontes se constituer qui ont le droit de tout faire dans l'obscurité plus ou moins totale avec la fausse assurance que quelqu'un fera la contrepartie des erreurs, a été une sottise majeure. Croire qu'avec des régulateurs (dont on a vu qu'ils ne régulent rien) et un impôt spécial sur les banques (qui devient drôle s'il est replacé et détourné de son but s'il est donné à l'Etat) , les mêmes intervenants vont changer de comportement est une illusion.

Il faut retailler les bergeries et réduire l'aire des loups. 

 

Sylvain Dieudonné pour le Cercle des économistes e-toile.

 

 

Les sept vies des banques

On dit depuis les Grecs que les chats ont sept vies, mais heureusement les Egyptiens savaient qu'ils en avaient neuf.

Combien de vies ont les banques ?

Après les hauses de prix du pétrole elles furent gorgées de liquidités qu'elles prêtèrent à qui mieux mieux et notamment à des Etats qui ne purent jamais rembourser.

Il fallut les sauver. Cela pris plus de dix ans.

Ensuite elles s'engouffrèrent dans les milles spéculations financières de la fin des années 80. Dès 93 le système bancaire s'est retrouvé ruiné. Il fallut intervenir.

Quand la faillite de LTCM mença tout le système financier, il fallut une fois de plus intervenir.

Et ne disons rien de la crise des "pays émergents" qui faillit à nouveau tout mettre par terre.

La crise de 2000, avec la très belle faillite d'Enron, remit l'ensemble des banques sous l'ombrelle des Etats.

Puis vint les subprimes et le blocage des marchés interbancaires. Asphyxiées, les banques ne furent sauvées que par l'intervention des Etats qui décidémment n'ont rien d'autre à faire.  


Mais voici que Lehman Brothers explose en vol. Heureusement il y avait les CDS. AIG qui en était la contrepartie principale s'avèra incapable d'assurer ses garanties. L'Etat américain renfloua l'institution et avec elle toutes les banques, dont de nombreuses grandes banques françaises, qui sinon seraient dans les affres du redressement judiciaire.

Les prêts aux Etats fragiles furent bientpôt attaqués. L'Europe et la BCE vinrent une fois de plus sauver les pauvres banques.

Nous voici donc à 8 vies consommées.

Sans vouloir appeler un chat et une banque un chat presque mort, il demeure qu'on est arrivé tout de même presqu'à la fin d'une histoire, non ?



Un livre à éviter

"Le loup de Wall Street", de Jordan Belfort.

600 pages d'une vulgarité extrême et répétitive qui n'apportent rien au lecteur sinon d'innombrables commentaires sur la pharmacopée du drogué de base à la cocaïne et la délinquance primaire de certaines officines de courtage.

Littérature de poubelle.

A éviter.

 

Cynisme, insolence et mépris des grandes banques « universelles »: un exemple.

 On voit se développer dans la presse un courant d’exaltation devant les performances d’une banque comme BNPPARIBAS.   N’a-t-elle pas réussi à saisir à bon compte les dépôts de Fortis et à produire des résultats  positifs lors de son dernier trimestre publié ?   

Un article  récent du Figaro s’extasie sur ses résultats.  D’autres en profitent  pour renouveler l’idée reçue que les banques françaises sont « moins touchées que les autres ».

Nous ne sommes pas d’accord.

Nous prétendons que la constitution de mastodontes « trop gros pour être abandonnés à la faillite » , vivant dans la consanguinité perpétuelle avec l’Etat où ils imposent leur loi,  accumulant des parts excessives de la richesse nationale et en réservant une part excessive à une poignée de satrapes sans mérite,  dominant la presse par leurs financements et leurs encarts publicitaires (excluant tout article autre que de flagornerie) , multipliant les métiers incompatibles et risquant de ce fait de ponctionner abusivement les épargnants,   nuit à  l’intérêt général.

La gloriole  de voir se constituer un champion national français dans la mondialisation bancaire ne doit pas nous aveugler.

BNPPARIBAS  est allé mendier de quoi survivre auprès de l’Etat et de la BCE. Comme les autres.  Trois de ses fonds ont été pris dans la tourmente des subprimes et la solution choisie a été terrible pour les souscripteurs : l’impossibilité de sortir.  Même l’affaire Madoff  a touché la banque.   Heureusement qu’AIG a été renfloué car sinon bien des prêts assurés auraient du être passés en pertes et profits.   Si l’opération Fortis n’avait pas abouti il aurait fallu recapitaliser en toute urgence et pas par des petites sommes.  Il n’y a rien là qui mérite l’admiration.

Pour les clients la catastrophe a été certaine. 

La stratégie de BNPPARIBAS dans la partie banque de détail a été parfaitement claire : 

-          Repousser sur le client l’essentiel du travail de ses agents

-          Taxer ce travail.

Toutes les opérations sont taxées  sauf le dépôt lui-même et le chèque.  Et au prix fort. 

Les guichets ont été réorganisés et il n’y a plus qu’une seule employée au guichet dans nombre d’agences.   Vous voulez du cash ? Do it yourself au Gab !  Vous voulez remettre des chèques ? Remplissez vous-même le bordereau  SVP et revenez au guichet quand vous l’aurez  fait.  Vous voulez faire un retrait  important ? Commandez bien à l’avance.  Une opération internationale ? Allez au siège ou attendez des jours.  Vous voulez fermer un compte ? Mais c’est odieux cela !  Et gare  si vous avez un découvert !

L’activité de dépôt est doublement juteuse puisque à l’exploitation immédiate de la trésorerie par la banque s’ajoute le scandale ancien et jamais réglé des  décalages  abusifs de dates de valeur (le traitement informatique a complètement annulé la justification initiale du dispositif).

Naturellement le « client » n’a strictement aucun pouvoir  contre un tel mastodonte. 

Renforcer le mastodonte est-il dans l’intérêt de l’usager ? Evidemment non.  Il est clair que la rentabilisation de l’achat de Fortis  (à propos financé comment ?) va passer pour les usagers de la banque de détail  par la généralisation des  méthodes qui ont si bien marché pour la maison mère.

On dira : et la concurrence entre banques de détail ?  Il n’y a pratiquement aucune concurrence entre les banques de dépôts.  L’économie bancaire veut que seuls les très grands réseaux  puissent amortir les coûts marketings, informatiques et règlementaires.  Tous les petits réseaux disparaissent les uns après les autres.  Il se crée une situation oligopolistique renforcée par la puissance des syndicats professionnels (qui datent de Pétain)  et la consanguinité avec les pouvoirs administratifs et politiques  (voir l’origine des dirigeants et l’affaire Pérol).   Les banques étrangères ont pratiquement renoncé à créer des réseaux significatifs.  On reste entre soi. Dix personnes gèrent 80% des dépôts des Français.   La règle désormais c’est comme dans les mafias bien connues : touche pas au grisbi et à ma part de marché : « tous ensemble, tous ensemble … ».

Nous disons : d’accord la concentration est inévitable. Mais nous concluons : séparons au moins l’activité de dépôts des autres métiers.  L’oligopole au détriment du client à la base ne doit pas s’accompagner de sa spoliation organisée dans les sphères du placement.  La gestion des dépôts doit rester une activité de services et rendue plus concurrentielle qu’elle ne l’est actuellement.  Au prétexte de « sécurisation des dépôts » (qui ne sont en danger que du fait qu’ils sont utilisés par la banque pour son compte personnel)  on a accepté des encadrements et des pratiques anticoncurrentielles  qui ne sont pas compensés par les quelques mesures récentes visant à obliger les banques à faire apparaître  les frais  qu’elles ont récupérés sur le malheureux usager.  Il suffit de voir comment ces récapitulations sont faites pour qu’on imagine la grande rigolade de ceux qui les ont pondus.

Dès qu’on entre dans la sphère des placements, on constate combien le client est maltraité.  Les agences étant dégagées des tâches de service traditionnelles, les équipes restantes sont là pour faire du profit à l’aide de l’information captive qu’ils ont des dépôts. Un solde gonfle un peu ? A l’attaque.  Il faut placer, placer, placer.  Car l’activité de placier est très rentable et pratiquement sans aucun danger quand on travaille sur les sommes en jeu. 

Prenons un exemple : Wanadoo.  BNPPARIBAS touche d’énormes courtages pour placer le titre lors de son introduction en bourse.  Tous les  excédents de dépôts sont screenés et les commerciaux lancés sur la piste.  Il faut placer le plus de titres possible.  L’argumentaire a été rodé par les services centraux et inculqués aux commerciaux.  Des centaines de milliers de clients sont sollicités avec les arguments les plus alléchants.  Des dizaines de milliers souscrivent.  Le titre s’effondre. Il est racheté à 50% de sa valeur par l’émetteur, France Telecom,  qui a donc récupéré  des sommes colossales (au final la valeur de sa filiale, tout de même ! Madoff est un gentil garçon…et si bête)  sans aucune  justification.  Mais BNPPARIBAS a gagné à l’aller et au retour lors de l’opération de reprise des titres !  L’épargnant  a été le pigeon de cette sinistre affaire qui ne sera jamais dénoncée dans la presse : France-Telecom et BNPPARIBAS sont des annonceurs trop importants et leurs équipes trop liées à l’Etat (qui finance la presse) pour qu’on se mobilise.   Les crétins n’avaient qu’à ne pas acheter (qui les forçait) et s’ils font de mauvaises affaires c’est pour leurs pieds. Les mensonges n’engagent que ceux qui y croient.    Mettre les commissions gagnées en garantie  pour indemniser ne serait-ce que partiellement  les souscripteurs ?  Vous voulez rire ! En revanche lorsque la banque fera de mauvaise affaire ce sera pour les pieds des contribuables…

Encore s’agit-il dans l’affaire Wanadoo  du placement de titres  extérieurs (oublions les consanguinités possibles de conseils d’administration et le fait que France Telecom soit sans doute un client du placeur).  Mais la banque fabrique ses propres fonds.  Qu’elle place dans les mêmes conditions.  Et là pas question que les clients sachent combien la banque gagne et comment.  L’argumentaire ? Toujours le même : « nous sommes  gros donc votre argent n’est pas en danger.  Vous n’allez pas traiter avec des officines ! ». Encore et toujours l’argument de la taille. L’activité est hyper juteuse et sans aucun danger : tous les risques sont pris par le client.  La banque  touche à tous les bouts de la chandelle, mais les frais sont cachés au client.  L’important c’est de rester dans la moyenne des résultats  du marché, ce qui, compte tenu de la taille des fonds engagés,  est presqu’automatique.  Les fabricants internes  des fonds en question ne sont qu’une poignée  rémunérés par des bonus exorbitants. Les hauts dirigeants ne s’oublient pas au passage.  L’extension de la taille  de la banque permet de grossir les bénéfices de ce genre d’activités sans augmenter les coûts. Les rendements sont croissants avec la taille et une poignée d’hommes sans talents particuliers va toucher les rémunérations  extravagantes qui laissent sans voix le reste de la population.    

L’affaire devient encore plus croustillante avec les mandats de gestion.  Même plus besoin de rémunérer la cohorte des commerciaux en agence pour convaincre la clientèle captive.  On prime le commercial  une fois lorsque le pigeon a été rabattu de l’agence locale à la gestion de fortune.  Là on fait ce qu’on veut comme on veut quand on veut.

Dans n’importe quel autre métier que la banque, le mandataire ne peut toucher d’autres rémunérations  que les honoraires de son mandat.  Lorsque par exemple les syndics d’immeubles s’affranchissent de cette règle, ils sont poursuivis au pénal.  Si on prétendait imposer cette règle de base du Code à la banque, on entendrait sans doute jusqu’au fond de l’univers les rires inextinguibles de ces messieurs.   Regardez ma main droite mais pas ma main gauche.  Tous les départements ou filiales de la banque se servent sur la bête.  Courtages, commissions, frais,  toute la panoplie des rémunérations se met en marche sans que le client n’en voit  rien.  Les analystes de la banque conseillent les bons produits de la banque qui fonctionnent avec les services de la banque.  Une fois encore il s’agit de faire aussi mal que les autres en sachant que même si on fait pire l’argument  du poids de la banque et de la « sécurité » que la taille procure sera mis en avant.

Alors les gestionnaires font littéralement n’importe quoi pourvu que cela rapporte à la banque.  Les subprimes ne seront pas intégrées dans les comptes des clients français  en 2002 ou 2003. Mais généralement au premier semestre 2007 lorsque les courtages offerts par les courtiers américains pour se débarrasser de ces produits qui commencent à brûler les mains sont au plus haut.  Jamais l’état français n’a exigé de connaître les rémunérations  obtenues par les banques dans le cadre de ces opérations douteuses ni qu’elles soient restituées aux investisseurs lésés. Si vous avez lu dans la presse un article exigeant une telle étude ou la constitution d’une commission d’enquêtes parlementaire …

Un de nos correspondants nous a envoyé copie des placements faits par BNPPARIBAS sur un (petit) compte profil « équilibré » avec mandat de gestion.  On y voit à l’été 2008 des achats surprenants de titres de banques françaises.  Les titres sont BNPPARIBAS bien sûr (on n’est jamais mieux servi que par soi même)  et le 9 septembre 2008, la veille même de l’effondrement  général des banques, 31 actions de la Société générale, solidarité de place oblige.  Tous les banquiers savent à cette date que le marché interbancaire est bloqué, que les plus grosses difficultés bancaires se préparent.  Dès cette date on sait qu’il se passe quelque chose d’inhabituellement grave aux Etats-Unis.  Et les cours des banques sont déjà en chute libre.  La Société Générale est dans la ligne de mire depuis l’affaire Kerviel. Qu’importe : on achète dans le cadre d’un tout petit compte de profil équilibré un titre qui va perdre 70% de sa valeur et qui ne pouvait en aucun cas en gagner! 

Comment justifier l’injustifiable ?  Avec l’impudence la plus totale.   « La part dévolue à chaque classe d’actifs, l’allocation géographique et sectorielle  ainsi que le choix des valeurs relèvent de la stratégie  de la banque qui est adaptée à chaque profil de gestion selon un processus rigoureux », répond la banque à son client  essoré par de tels choix. « La gestion sous mandat ne peut être absente d’un secteur qui représentait environ 32% de l’indice Eurostoxx 50 en janvier 2008 et 20% de l’activité économique de la zone euro ».

Et passez votre chemin mon bon Monsieur.  Le fait que le secteur représentait   32 % de la bourse est la traduction d’une phénoménale anomalie et même le signe que le système était devenu fou.  Comment une activité qui normalement se rémunère de quelques pourcent sur le financement d’une part des investissements d’un pays, investissements qui ne représentent qu’une fraction du PIB peut elle atteindre le tiers de la valorisation des actifs boursiers ?  On sert comme argument  de bonne gestion le symbole même de l’énorme crise économique en cours !  Plus cynique, on ne peut pas.  Ici encore on voit le sourire sardonique de l’apparatchik qui a pondu cette prose.  A moins qu’il ne soit totalement inconscient.  Ce qui est fort possible.

Et la suite du texte montre comment on exploite la taille comme argument : « les quatre valeurs dans votre portefeuilles …sont des établissements bancaires européens qui occupent une position de leader sur leur marché ».  Evidemment BNPPARIBAS fait parti de la bande des quatre.

Quant aux produits pochettes surprises que BNPPARIBAS a concocté pour son bien aimé client il faut citer PARVEST AGRICULTURE, un fond très moral destiné à spéculer sur la faim dans le monde et qui a pratiquement perdu toute sa valeur (une variante de spéculation  dont le film de J. Rouffio, le Sucre donne un bel exemple).  BNPPARIBAS a fait souscrire à ce fonds une part considérable de sa gestion sous mandat, y compris  dans le cadre de l’assurance vie ( ?!) en unités de compte.   Evidemment ce fonds a été une tirelire permettant de toucher sur les toutes les opérations, la main droite cédant avec commission à la main gauche, etc. La routine.  Risque pour le BNPPARIBAS : aucun. Résultat pour les épargnants : la perte d’une part très importante de leurs avoirs mis sous mandat de gestion. 

Justification ?  «Pour diminuer le risque de votre portefeuille  nous avons acheté ce fonds dé corrélé des marchés actions et obligataires » !  Vous n’êtes pas plié de rire ? Spéculer sur les matières premières agricoles pour éviter de prendre des risques !   Il faut dire que dans le cas de notre petit épargnant  le profil équilibré avait été exploité jusqu’à la limite haute permise pour les actions. Alors que tout le monde savait que la bourse se cassait la figure (le plus drôle est que la lettre du « directeur de groupe » le confirme puisqu’il a voulu « décorréler » à des fins de protection contre l’évolution mauvaise de la bourse),  le portefeuille en question contenait tout de même près des deux tiers en actions alors qu’une gestion sage aurait consisté à revenir à la borne basse de 35% dès 2007.

Cette histoire du cynisme ordinaire, de l’insolence sans crainte,  de l’arrogance sans limite, et du mépris d’acier des banques pour leurs petits clients lésés  n’aurait qu’une importance anecdotique (sauf pour la victime)  si elle ne nous révélait  les méfaits de la course à la taille et la nécessité d’y mettre un terme.

Nous sommes les plus gros, nous sommes les plus forts, nous sommes les plus sûrs.  Bien sûr on vous a partiellement ruiné, et on vous ponctionne par tous les moyens possibles, mais lisez la presse : nous sommes les meilleurs.  On racheté Fortis (au détriment d’actionnaires ruinés) et nous faisons des bénéfices (enfin, c’est ce qu’on dit, on ne va pas vous parler de notre politique de provisions tout de même). N’est-ce pas là l’essentiel ?  Cherchez mieux si vous le pouvez, bouffon !  Non, là on exagère, voici la phrase exacte: « Je peux vous assurer que la  banque n’a d’autre motivation que celle de préserver vos intérêts. Votre centre de gestion privée est à votre écoute ».  Cause toujours dans ma belle oreille …

La course à la taille des mastodontes  ne peut qu’amplifier  ces phénomènes.  La course à la polyvalence aussi.  L’assurance doit être séparée de la banque ; la gestion privée doit être séparée de la production  de fonds de placement  ; les crédits doivent être séparés des dépôts ;  la gestion sur compte propre doit être faite dans des entreprises indépendantes.  Il ne faut plus qu’une banque puisse donner  comme justification à l’auto investissement des fonds sous mandat dans son propre titre le fait que la dite banque répond au merveilleux modèle de la banque universelle, un autre morceau de bravoure de la lettre citée.   

Il va de soi que nous n’avons rien contre BNPPARIBAS en particulier. Nous ne citons cet exemple que parce qu’il nous est parvenu par le hasard des relations des documents incontestables. Mais nous savons bien que c’est partout pareil. Ce n’est pas UNE banque qui nous préoccupe mais un SYSTEME.  Nous avons aussi retenu cette banque  parce qu’elle symbolise ici et maintenant  une certaine forme de triomphe médiatique bancaire.  L’exemple serait moins probant avec une banque qui connaîtrait des pertes  et qui aurait été rachetée…  Que l’on prenne la reine des banques universelles américaines, Citigroup, ou même Goldman Sachs si l’on préfère (preuve parfaite de la totale consanguinité entre Wall Street et la présidence américaine) ! Les faits seraient pires mais  la chanson resterait  la même.

Des banques polyvalentes et hypertrophiées dans  un secteur bancaire lui-même globalement hypertrophié sont, même et surtout  bénéficiaires,  même et surtout  triomphantes dans leur stratégie personnelle, contraires  à l’intérêt général de l’économie et à celui des particuliers.  

La presse, muselée par ses intérêts bien compris, restera muette. L’Etat français, dont les hauts fonctionnaires vivent en symbiose avec les grandes banques nationales, ne bougera pas.

 Reste l’opinion publique. 

Que la crise sévère où nous sommes permette au moins les prises de conscience nécessaires.

 

Sylvain Dieudonné pour le Cercle des Economistes E-toile.

 

Les erreurs de Nicolas Sarkozy


Nous voici au point où les erreurs accumulées par Nicolas Sarkozy finissent par avoir leur effet délétère non seulement sur sa côte dans les sondages mais sur la situation morale et politique de la France.

Quelles sont donc les erreurs commises par Nicolas Sarkozy qui lui sont directement imputables et qui auraient pu être facilement évitées ?

La première c’est évidemment de ne pas avoir voulu voir la crise venir.   Entouré d’économistes de cour bien décidés à ne rien dire qui puisse fâcher, il se lance dans une campagne électorale complètement à côté de la plaque, du point de vue économique s’entend.

Fin 2006, tout est connu de la crise qui se précise.  La bulle immobilière a déjà commencé à se dégonfler aux Etats-Unis. Les statistiques de la construction montrent déjà le repli des chantiers et les prix vacillent.  L’endettement des Etats-Unis culmine à des sommets intenables.  Les déséquilibres internationaux sont partout devenus des gouffres. 

Nous-mêmes, après un à coup boursier particulièrement dur, révisons alors nos prévisions.  Nous pensions à une crise commençant en 2008 aux Etats-Unis et touchant la France un an et demi après, comme d’habitude.  Nous réalisons soudain que la volatilité est telle  que la crise va être avancée de six mois à un an et nous aggravons notre diagnostic sur sa violence.

En juin 2006 nous conseillons de liquider toutes les opérations immobilières projetées avant la fin de l’année et d’éviter tout investissement lourd. Nous suggérons de vendre les entreprises qui doivent l’être,  extrêmement rapidement.

On peut se moquer des « experts » qui se trompent tout le temps.  Nous ne prétendons pas au statut de pythie méconnue. Nous disons simplement que la crise était prévisible. Nous en avertissons publiquement Nicolas Sarkozy et ses équipes.

La seconde erreur découle de la première. Si une crise économique sévère se profile, il ne faut rien promettre sur la croissance, l’augmentation de l’emploi ni sur  le pouvoir d’achat.  Nicolas Sarkozy fait tout le contraire et centre sa campagne sur le pouvoir d’achat, les heures supplémentaires, le travailler plus pour gagner plus.   Les trente cinq heures deviennent une cible privilégiée alors qu’en temps de crise  dure et d’extension du chômage ce n’est pas une priorité absolue.

Les promesses aventurées sur le pouvoir d’achat sont d’autant plus dangereuses que les déficits extérieurs montrent que la consommation en France est excessive  et se finance par l’endettement.

Aurait-il pu gagner la campagne électorale sur un thème  alarmiste : la crise va venir ; préparons nous ; je ne vous promets que du sang et des larmes ?  Qui sait ? Toujours est-il que les erreurs sont faites et que toute erreur se paie au comptant en économie.

Voici Nicolas Sarkozy  président : il commet une troisième erreur : la loi Tepa.  Non pas pour les raisons avancées par les socialistes de « cadeaux aux riches ».  Mais parce qu’aucune des mesures prises n’a la moindre de chance d’avoir un effet opportun face à la crise qui s’annonce.

En pleine inconscience Nicolas Sarkosy plaide pour des « subprimes » à la française alors qu’elles seront le déclencheur de la crise aux Etats-Unis.  Le marché hypothécaire étant étique en France il se rabat sur la déduction des intérêts des emprunts pour le bâtiment. On dit aujourd’hui : cela a contrebalancé partiellement la crise de l’immobilier.  L’erreur qui devait aggraver la bulle immobilière finalement par hasard se serait  trouvée utile. C’est évidemment tout à fait faux : les banques s’étant brutalement effondrées, crédit est mort et les prêts immobiliers à déduire aussi.  Mais bon, ce n’est pas le pire.

En matière fiscale, il propose le bouclier fiscal à 50%.  Nous avons violement contesté cette mesure qui chaque jour se révèle plus désastreuse.  Ce qu’il fallait faire c’est changer l’assiette de l’ISF et la transférer sur les très hauts revenus, les rémunérations  liées aux plus values des stocks options des grands groupes et aux « golden »  parachutes et « Hello ».  On ne perdait aucune recette fiscale. On frappait des gens qui s’en mettaient littéralement plein les poches sans trop se fouler, et on évitait  le caractère abject de l’ISF qui voit des contribuables payer plus que leur revenu !  Dans la foulée il devenait possible de rapatrier les fonds partis à l’étranger moyennant une taxation  raisonnable : par exemple 10%. L'endettement s'en trouvait diminué d'autant.

Ce paquet là aurait enrichi l’Etat et la France sans ruiner personne et mis fin à des anomalies qui pèsent lourdement sur  le moral des entrepreneurs et qui ruinent  des braves gens au moment même où ils affrontent des difficultés (perte d’emploi, veuvage, maladie etc.).  Au lieu de cela le gouvernement à chaque mesure fiscale est pris au piège de l’effet bouclier qui laisse la rue penser : les riches ne paieront  jamais  d’impôt supplémentaires  alors que nous on trinque.Une mesure plus catastrophique, on ne peut pas faire.

La modification du régime des heures supplémentaires dans une perspective de crise à venir n’avait aucun sens.  On assiste à des dérives inévitables : l’industrie automobile est touchée par la crise du crédit et l’arrêt du commerce international ; elle profite d’une prime à la casse pour vider les stocks et mettre les ouvriers en vacances et au chômage technique.  Les  nombreux contrats précaires sont supprimés (CDD, intérim, sous-traitance). On relancera la production avec  des aides et en heures supplémentaires !  En prime on bénéficiera d’un prêt massif de l’Etat à des conditions avantageuses et diverses subventions de recherche pour la voiture propre du futur.

Cette combine se retrouve un peu partout.  Elle permet de donner des revenus un tout petit peu amélioré  à  des salariés moins nombreux. Aux frais de l’Etat. Alors qu’ lemploi est la seule priorité !

Il va de soi que les mesures à prendre étaient tout autres. Sachant que le travail allait manquer et qu’il fallait empêcher coûte que coûte la démolition d’équipes qui avaient été longues à constituer, il fallait travailler avec les syndicats sur l’accompagnement  des ajustements d’effectifs et les mesures de nature à éviter que le choc soit trop destructeur.  Dès 2007.

Le RSA est une autre erreur grandiose. Sachant qu’il n’y aurait AUCUNE  création d’emploi pour les personnes marginalisées,  et qu’au contraire il y aurait foule au guichet des nouveaux demandeurs,  il fallait surtout penser à ceux qui licenciés ou ne trouvant pas à s’insérer dans le milieu du travail ne devaient surtout pas  tomber dans les pièges du RMI.   Effet pervers absolu on ne créera aucun emploi supplémentaire avec le RSA mais on va entraîner par calcul à court terme des ménages à jouer le nouveau système plutôt que la recherche d’emploi.

L’incroyable cinéma autour de l’écologie  et du sauvetage de la planète a été une autre erreur. L’opinion aurait du être tendue  vers la crise, les solutions temporaires pour l’affronter, les mesures temporaires pour en adoucir les inconvénients, les mesures définitives pour en sortir vite et bien.  On réforme extrêmement mal en temps de crise.  Au lieu de se lancer dans un festival de réformettes toutes ajustées par une taxation nouvelle  au nom de l’écologie, on aurait du se concentrer sur l’essentiel.

Il en va de même de bien des actions désordonnées lancées en tout sens qui n’ont fait aucune économie réelle tout en créant un climat de panique et de ressentiment  qui a grossi les rangs des mécontents.

En même temps par démagogie on a multiplié les cadeaux aussi vite oubliés qu’encaissés. Les marins pêcheurs étaient étranglés par la hausse spéculative du pétrole qui a eu lieu début 2008 : on leur a donné des compensations massives. Bien. Le pétrole est revenu à ses cours les plus bas. A-t-on touché aux cadeaux faits aux marins ? Evidemment non.

Le résultat : fin 2008 le chômage est au plus haut ;  il n’y a plus de perspective sur le pouvoir d’achat sauf à lâcher tout et n’importe quoi comme en 1968, mais comme il y a l’Euro c’est impossible sauf à sortir de l’Europe !  Les banques sont en faillites virtuelles et ne pensent qu’à reconstituer leurs fonds propres.  Crédit est mort. Les marchés d’exportation sont à l’arrêt.  Les impôts sont au plus hauts en même temps que la dépense publique dépasse toutes ses limites et que les déficits se creusent dans des proportions ahurissantes, comme celui du budget ou celui du commerce extérieur.

Sur le plan extérieur la crise n’ayant pas été  anticipée, ses causes ne le sont pas plus.  La crise une fois venue on s’agite en tout sens mais on est strictement incapable de poser un diagnostic et de mener une campagne internationale et diplomatique sur des concepts et des mesures.  

Il fallait dès 2006 mettre en cause les changes flottants et dès l’arrivée aux affaires mener campagne sur ce thème en mobilisant les économistes  et en prenant date sur la crise inévitable.

Oui, il fallait imposer un Français à la tête du FMI mais un vrai économiste qui aurait défendu ces thèses de l’intérieur du système et exigeant de faire appliquer les accords existants.  Car pour aussi bizarre que cela paraisse le FMI devait dans les accords de la Jamaïque faire respecter les grands équilibres et mettre en cause les pays accumulant déficits ou excédents extravagants.  Au lieu de cela on a fait nommer pour des raisons politiciennes nullissimes un incapable qui depuis à révélé tous les jours non seulement son incapacité mais aussi son goût pour  des pratiques  douteuses qui n'ont rien fait pour la réputation de la France.

En conclusion, nous voici au bout d’une histoire bien mal emmanchée.

A l’intérieur le « mouvement social » comme les chiens de meute à l’hallali  guette le moment de déchiqueter la bête, c'est-à-dire l’Etat, c’est dire la population, c'est-à-dire nous. Ils veulent une hausse des salaires qui dans les conditions actuelles aurait des effets pires que les délires de 1968.  Mais à force de parler de Grenelle et de pouvoir d’achat comment éviter qu’on exige un grenelle du pouvoir d’achat !  En même temps toute mesure de réforme est aussitôt bloquée par des grèves massives.

A l’extérieur la réunion du G.20 à Londres sur la  « refondation du capitalisme » se contentera d’agiter des clochettes sans rien toucher d’essentiel.   On fera de la comptabilité, de la notation,  beaucoup de morale à trois sous. Mais on ne mettra pas fin au système des changes flottants.  Et on priera pour que les plans de relance fassent leur effet.  La France sera marginalisée.

Quelle sera la suite ? La chiraquisation définitive de Nicolas Sarkozy, surtout après des élections européennes donnant des résultats décevants ( à 22% l’UMP perd toute crédibilité) ? Des tentatives d’activisme désordonné débouchant sur des grèves de plus en plus importantes au fur et à mesure que la crise s’étend ?


Le temps perdu ne se rattrape jamais.

Vous avez dit «morale » ?

Pour un polonais habitué aux allers-et-retours entre la Pologne et la France, la lecture de la presse est d’un côté comme de l’autre un sujet permanent d’étonnement.

Evidemment nous sommes plus connus pour nos plombiers que pour notre direction de l’Union Européenne et notre vision des questions économiques, mais  nous avons aussi un peu de mémoire.

Sous la bienheureuse dictature socialiste tous les plans gouvernementaux s’effondraient lamentablement avec la plus grande des régularités. Cela ne pouvait pas être à cause du socialisme, si gentil, si grand, si essentiel.

Alors c’était toujours la « faute à Jules » et aux vilains qui n’avaient pas conservé l’attitude socialiste essentielle qu’il s’agissait de restaurer aussitôt, en général en envoyant aux gémonies socialistes quelques dévoyés notables enrichis certes un peu vite mais bloquant surtout  la  promotion méritée d’une crapule encore pire mais bien vue de la Nomenklatura.

En lisant le Figaro on est saisi par l’identité des mécanismes. « Il ne s’agit pas faire de l’anticapitalisme mais de le moraliser ». Ah la morale ! Il n’y a que cela de vrai.  A peu de lignes de là on pouvait voir qu’un pauvre garçon plaqué par sa femme exigeait qu’elle lui retourne le rein dont il s’était privé pour qu’elle vive : « il ne s’agit pas de réformer le divorce mais de le moraliser ».  Ce n’est pas dit mais c’est subliminal.

N’a-t-on  rien fait depuis quatre mois sur le terrain de la morale ?  C’est doute pour cela qu’un éditorialiste   du joli nom  de Gaétan de Capèle   rappelle à temps  : « en dépit des apparences quatre mois après Lehman Brothers la crise de confiance persiste ». 

A quoi sert que le Président Sarkozy s’agite autant, on se le demande.  Heureusement la conférence de Londres s’avance en majesté et dit Gaétan, a capella : « une rémission ne sera assurée  que …lorsque la définition des normes comptables  aura été soigneusement réexaminée,  recodifiée et qu’elles seront les mêmes pour tous ».  

C’est sûr que cela aurait impressionné Madoff, Lehman Brothers, UBS, Natixis, l’Islande entière et peut être même un polonais totalement saoul.

Sans doute pour les mêmes raisons de normes  de très haut niveau on ne fera pas droit aux exigences de l’industrie pornographique (c’est évoqué dans le même numéro)  qui constatant des ventes flaccides  exigent les mêmes soutiens (une institution répandue  à titre individuel et même collectif dans ce secteur) que la banque ou l’automobile : la libido a un « bilan carbone » pourtant bien meilleur. Mais la morale ! La morale on vous dit !

Personne ne semble devoir admettre que les crises sont d’une part un rituel du capitalisme qui connaît une récession pratiquement tous les dix ans depuis au moins trois siècle (et sans doute plus) et d’autre part, dans le cas des dernières,  le fruit de défauts structurels  graves et pas seulement règlementaires.

Lorsque notre économiste en chef avait demandé publiquement  à Yves de Kerdrel, encore un bien joli nom, si les changes flottants n’avaient une petite responsabilité tout de même, la réponse avait été embrouillée pour se conclure par un « c’est nécessaire » plein d’autorité mais sans aucun argument.  
Sans doute le flottement incohérent et destructeur des monnaies est-il une catégorie de la morale.   

A quand le remplacement des économistes par des prêtres et des saints laïques ?

Nous,  on peut prêter notre « vierge noire », très dans le vent Obama.  Mais pas trop longtemps tout de même

Elle sera au moins aussi efficace que nos plombiers.  
 
Zbig Brataniec (qui n’ose pas dire qu’il parle au nom du Cercle des économistes E-toile).



La nouvelle ESB : Encéphalite Spongiforme Bancaire !

Nous avions adoré l’encéphalite spongiforme bovine. Nous goutons à sa juste valeur l’encéphalite spongiforme bancaire.
On avait nourris les vaches avec de la viande, les rendant carnivores et rendant les mangeurs de viande fous.

On a nourri les SICAV de trésorerie, qui gèrent normalement des flux, et à court terme, donc sans grands risques,  de granulés solides : CDO, titres bidons de M. Fou Dehors (Mad off) et encore plus fou dedans, etc.

Résultats : les prudents qui avaient fui la bourse pour des placements sûrs voient leur avoir doublement atteints par des pertes en capital directe et par l’inflation.

L’épargne mondiale avait fui le long terme après la crise de 2001-2002.  Tout le monde avait recherché la sécurité. Donc le court terme et les emprunts d’état.  Jamais depuis le début du siècle passé elle n’avait voulu reprendre des risques.  Le placement sûr était le nouveau crédo.

Les banques ont cru malin de transformer cette épargne « liquide » en prêts à long terme par des moyens pour le moins aventurés. 

Après tout un prêt à long terme c’est une succession de prêts à court terme. Le savant Cosinus vous aurait expliqué cela très bien.  On gagnait sur tous les tableaux : le risque était transféré au client final, le souscripteur de papier de trésorerie ; on empochait les gras courtages sur les instruments en question et en plus on prélevait des honoraires de gestion  auprès de la victime, tout en lui faisant croire qu’il était un type tellement bien qu’on lui faisait bénéficier des dernières techniques à la mode.

Et puis on avait une bonne conscience en béton : si l’épargne fuyait le risque, au détriment de la croissance et de la bonne santé du monde,  il était heureux que de bons docteurs rétablissent la situation.

Evidemment il fallait capter le maximum d’épargne cherchant le placement court en trésorerie. On a inventé le concept de trésorerie « dynamique ».  Les institutions les moins importantes commencèrent : elles risquaient de voir pomper toute l’épargne liquide  par les grosses banques, placées près des dépôts. Les plus grosses banques s’y lancèrent peu après pour conserver leurs parts de marché.

Le client croyait toujours être dans le placement absolument sûr. La petite cerise sur le gâteau il la prenait au passage mais parce qu’on lui disait : il n’y a aucun risque, nos experts sont là et c’est parce qu’ils sont meilleurs que les autres qu’on peut vous servir ce petit supplément.  

L’ennui c’est qu’ils n’ont pas perdu la cerise mais une part sensible du gâteau.  

Lorsqu’on parle aux responsables de ces Berezina, ils vous disent :

-    Les subprimes : mais elles avaient d’excellents notes et puis tout le monde le faisait.

-    Les fonds Madoff ?  C’était un must de la banque juive. Sa réputation était excellente. Les Hedge nous avaient habitués à des performances ébouriffantes.  Un peu de gestion alternative à 10% c’était pain béni pour doper nos résultats et attirer de nouveaux gogos, pardon clients. 

Tout était bidon ? Et alors ? Puisque tout le monde était d’accord pour y aller. En plus nos directions étaient très heureuses des courtages fantastiques  qu’offrait ce délicieux philanthrope.    

« Les bonus « subprimes » et « madoff »   sont dans nos poches.  Vous pouvez toujours essayer d’aller nous les reprendre », affirment en cœur ces grandes âmes bancaires.
Au client mécontent on répond : « c’est la crise mon bon Monsieur.  C’est pour tout le monde pareil ».  
« Mais vos conseils ? » dit le benêt. « Ils n’engagent que les imbéciles qui y croient » réponds l’écho.

Nos barons belges après avoir  laissé faire Fortis et touché les plus gras jetons de présence, ont tout liquidé à la va vite et essayé de conservé le petit croupion qui restait.  Barons ou larrons ?  Ils viennent de se voir botter le derrière d’importance par la justice et les porteurs floués.

Mais qui s’occupera du postérieur d’un Prot à la BNP qui a la bonne idée de cumuler tous les bénéfices à la fois en tondant sa clientèle par la tarification de tous les actes  bancaires classiques (que le client est en plus obligé de faire lui-même : « do it yourself  and pay me »), tout en multipliant les conflits d’intérêt  entre la gestion privée et ses différentes branches d’investissement ?

On a envie de dire « off » à tous les « mads » qui ont orchestré ce désastre.  Après avoir tué l’épargne longue, le système bancaire a tué l’épargne courte.  C’est bien ce qui s’était passé en 1929. Il fallait bien que la fausse monnaie émise par l’intermédiaire des déficits perpétuels de la balance des paiements américaine  disparaisse. 

Les banques, honnêtes courtiers de la liquidation, sont maintenant hors jeu. L’inflation va devoir prendre le relais un jour ou l’autre.

Ce n’est pas 1929 qu’il faut regarder : mais la situation de l’Autriche en 1921 !

Van Mises est de mise !

Sylvain Dieudonné (vert de rage)

Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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