Les dix sujets nationaux critiques

"Quels sont selon vous les dix grands sujets nationaux critiques ?"

Cette redoutable question exige quelques clarifications préalables.

Pour les tenants convaincus d’une idéologie forte, la mise en œuvre de ses commandements est toujours prioritaire, mais ne parle qu’aux tenants de cette idéologie.

Pour les tenants d’une forte nostalgie, le retour aux moments bénis même fantasmés est prioritaire, mais ne parle qu’aux nostalgiques. Si on en appelle d’un grand déclassement, ou d’un grand effondrement, la bonne situation antérieure devient automatiquement un objectif en soi et appelle des tactiques réactionnaires ou de restauration.

Dans les urgences nationales, certaines sont circonstancielles et n’ont pas vocation à perdurer, même si elles concernent des faits gravissimes. La pandémie, ou la guerre de réannexion des pays libérés de l’emprise soviétique menée par la Russie sont des phénomènes graves dont il importe évidemment de peser les conséquences et les stratégies d’évitement.

Quiconque a participé au débat politique sait que la première question est toujours : d’où parles-tu et dans quelle intention ? L’analyse d’une erreur, l’observation critique d’un phénomène et de ses conséquences ou l’explication raisonnée d’un échec ne sont pas considérées, et généralement, au mieux, ramenées à l’expression de remarques techniques de spécialistes.

L’évacuation des grandes questions nationales du débat présidentiel est très significative. Les grands partis ne veulent traiter que de ce qui leur amène des votes et ne veulent froisser que leurs concurrents les plus dangereux. Alors ils ne parlent de rien et se contentent d’une compétition de personnalités autour de quelques lieux communs bien connotés.

Nous-mêmes sur ce blog avons considéré que nous devions observer les réalités, les comprendre et en tirer des conclusions, à charge pour chacun, en fonction de ses propres convictions d’en faire ce qu’il croit bon.

Par conséquent, pour nous, la question s’entend ainsi : quelles sont les grandes évolutions qui ont, pour le pays et pour les Français, un pouvoir de nuisance par rapport à des objectifs généralement acceptés. Quand ces évolutions sont, ou ignorées ou mises sous le tapis, ou incomprises, il nous paraît utile, dans la limite de nos propres capacités d’analyse, d’en faire l’exposé.

Voici donc dix grandes évolutions ou absences de d’évolution que nous trouvons fâcheuses et qui, selon nous, devraient commander, de la part des politiques, un constat, une réflexion, une politique.

-          L’effondrement démographique national

La dénatalité et le vieillissement de la population sont des poisons terribles. Après la défaite de 1 870 et celles de 1914, les autorités de droite comme de gauche, ont mené des politiques proactives pour redonner un dynamisme démographique au pays. Cette ambition a progressivement été abandonnée au profit d’approche individualiste et de préoccupation de genre. Les femmes proprement françaises (disons dont la lignée était là en 1 890) ne font guère plus de 1.4 enfants en moyenne et la population, non seulement, vieillit mais disparaît progressivement. Toutes les actions de promotion de la natalité, considérée par les féministes comme des actions sexistes qui ravalent les femmes à leur statut indigne de poule pondeuse, qu’elles récusent, ont été progressivement réduites au profit de la promotion de l’avortement et du planning familial. Peu de Français savent que par rapport à 1970 nous perdons environ 500 000 naissances potentielles par an. Elles sont compensées par l’immigration et la surnatalité des populations en provenance des pays à forte natalité. Mais cette solution, indolore et même bénéfique au départ, finit par poser de nombreux problèmes. Compter sur des étrangers qui parfois ont une culture incompatible avec la nôtre ou difficilement miscible, pour résoudre une difficulté nationale, est tout de même une lâcheté. Le vieillissement est extrêmement coûteux et crée des situations dommageables : on l’a vu avec le Covid qui a frappé fort en France principalement du fait du nombre de personnes de plus de 60 ans. Il s’accélère, laissant entrevoir de très graves difficultés dans beaucoup de domaines.

-          Les crises financières à répétition.

Depuis 1971, la France a subi des récessions sévères à répétition -73-74, 81-83, 92-93, début des années 2000, 2008-2009 avec un complément en 2011, toutes provoquées par des explosions financières. La manière dont a été gérée la crise du Covid a provoqué une récession provoquée, d’une autre nature. Ces crises ont eu un coût démentiel pour le pays et l’ont profondément atteint. Comprendre le mécanisme de ces crises et empêcher le retour des récessions devrait être une sorte d’urgence nationale provoquant des réflexions nombreuses et approfondies. Après tout le chômage et la pauvreté ne sont pas considérés, par personne, comme des avantages. On voit que tout cela est laissé hors du débat politique et que l’action gouvernementale ne s’attaque pas aux causes. On réduit les symptômes. Pour nous, c’est une honte. Nous avons bien ici deux difficultés majeures : les méfaits du système monétaire international et ceux du système de monnaie unique non régulé.

-          La crise démocratique et ses composantes.

Les deux campagnes dernières campagnes présidentielles ont été tellement minables et leurs résultats ont été si lamentables que plus personne ne nie la crise démocratique. Elle a plusieurs composantes principales :

- L’énarchie compassionnelle : la confiscation, désormais en famille, de la politique par une caste de hauts fonctionnaires ne permet plus de s’écarter des idées dominantes au sein de cette caste : étatisme, surfiscalité, normes contraignantes, bureaucratie, déficits, dépenses publiques outrées

- L’évacuation du débat français des questions désormais transférées à l’Europe.

- Le gouvernement des juges

- Le poids excessif des ONG et des institutions internationales qui développent leur propre idéologie sans frein.

- L’appauvrissement du débat, le vide de la presse sur certains sujets, les outrances judiciaires, le fanatisme, la méfiance contre les élites, le constat de l’impuissance des représentants du peuple et des gouvernements, la sur représentation des altérités et des préoccupations étrangères, en sont la résultante. La colère, le dégoût ou l’indifférence deviennent des éléments dominants et permanents du jeu politique et interdisent le jeu sain et normal de la démocratie. On finit avec plus de votes extrémistes que de votes raisonnables et les votants centristes sont animés par la peur. Lamentable !

-          La crise climatique

Nous ne sommes pas de ceux qui nient qu’il y ait une évolution climatique préoccupante, même si le caractère religieux qu’a pris la question est particulièrement perturbant. Nous avons donc à produire une action qui concilie à la fois, la nécessité d’une réduction décisive des différentes pollutions, défensive contre les différents risques de pénuries, et respectueuse des nécessités de la croissance.

Concilier économie et écologie est le grand défi du temps. On n’en prend pas le chemin.

La question pose des difficultés techniques, des problèmes de gouvernance, et une exigence de rythme. On ne discute de rien. On risque de terribles mécomptes.

-          La crise de la mondialisation

On a voulu ignorer les alertes tonitruantes de Maurice Allais sur les conséquences d’une ouverture totale des industries occidentales, européennes et naturellement françaises, à une compétition sans frein avec les pays émergents à très bas salaires. Conformément aux avertissements, la France a perdu son industrie et le revenu des classes populaires a stagné. La réaction populiste a été trop ample et trop générale pour que le moindre doute puisse subsister. Nous-mêmes sur ce site avons inlassablement alerté sur les dangers d’ouvrir l’OMC à la Chine et de laisser les frontières économiques totalement ouvertes. Nous avons totalement négligé le risque du retour de la Russie aux méthodes de l’URSS. Commercer et devenir dépendant de dictatures infâmes n’est pas sans inconvénients

-          L’effondrement des politiques publiques

Cet effondrement est désormais parfaitement reconnu alors que pendant longtemps il a été caché, nié et minimisé. Il est la résultante des autres crises et de la tentative imbécile de créer le socialisme en France, avec le programme commun puis les inepties de Jospin puis la catastrophe du quinquennat Hollande. Il touche aussi bien les fonctions régaliennes de sécurité intérieure et extérieure et de justice, que la santé, comme on l’a vu, l’enseignement public et les universités. Pour juguler cet effondrement, il faut agir sur tous les autres problèmes évoqués, qui ont tous une résultante sur les politiques publiques, et sortir du socialisme et de la démagogie de « droits-à ».

Telle est la vision que nous avons développée au sein de notre Cercle des sujets nationaux critiques

Il va de soi que les dernières évolutions radicales comme le Covid ou la guerre en Ukraine, sur un terreau aussi problématique, distendent un peu plus les parties qui brinquebalent depuis longtemps, l’inflation et la récession risquant à très court terme d’avoir des conséquences très graves, qu’on imputera naturellement à ces deux accidents mais qui sont surtout graves en France du fait des erreurs que nous accumulons sans réaction depuis des lustres. Les cinquante ans qui viennent de s’écouler n’ont pas été la période la plus glorieuse de la politique française.

Commentaire
Stephane's Gravatar Bonjour,

Toujours la même erreur sur la mondialisation.

Comment expliquer alors que dans les mêmes conditions, la Suisse, l'Allemagne, mais aussi le Royaume Uni et de nombreux pays de l'OCDE n'ont pas vu leur industrie disparaitre ?

Car si une industrie disparait, c'est parce que les conditions d'accumulation de capital et de rentabilité du capital ne sont plus réunies, car depuis au moins VGE on fait la guerre au capital, et quand on ne put plus dévaluer pour rester compétitif, la baisse de productivité se répercute violemment...
# Posté par Stephane | 11/05/22 18:44
DD's Gravatar Il n'y a pas d'erreur.

On peut défendre l'idée que s'il n'y avait pas d'état les relations économiques entre individus et groupes seraient optimisées par la main invisible des intérêts réciproques. Le problème est qu'il y a des États avec des pouvoirs d'intervention économique importants.

L'organisation des échanges supposent une organisation. La première idée fondement des Trente Glorieuses et tenant compte des expériences catastrophiques de l'entre deux guerres a été de considéré que les États en question étaient responsables de l'équilibre des échanges et qu'en cas de défaillance un système de sécurité économique collective se mettait en marche. Les États-Unis ont cassé ce système et on est passé aux changes flottants qui ne permettent aucun ajustement. Les énormes excédents et les énormes déficits conduisent à des crises selon des mécanismes longuement décrits ici et il faut que les banques centrales inondent régulièrement la planète pour essayer de sortir des récessions consécutives. Les banques centrales sont des dispositifs étatiques mais censément indépendants des États. On voit que ce système bancal est dans l'impasse totale.

Nous confirmons que la réforme des deux systèmes monétaires défaillants qui ont été installés sur les ruines des accords de Bretton-Woods sont dysfonctionnels et leur réforme fait partie des urgences françaises et internationales.

Cela ne veut pas dire que le culte socialiste qui règne en France n'a pas sa part dans les mécomptes économiques de la France. Nous ne cessons de l'écrire. Il faut sortir la France du socialisme étatique, fiscalisé à mort et anti économique qui s'est installé depuis 1974 avec les aggravation Mauroy, Rocard, Jospin, Hollande, et Macron.

Nous persistons et signons !
# Posté par DD | 12/05/22 09:29
marc durand's Gravatar Petite anecdote que je viens de découvrir en Chine:

Pour rappel, en Chine seul celui qui cotise a le droit a la sécurité sociale, les cotisations de l'employeur et les vôtres vont sur une carte bancaire comme cell-ci :https://bayfiles.com/z2UdK3f0y1/carte_de_securite_...

Ces cotisations sont a vous pour la vie, vous ne perdez pas vos droits au bout de 366 jours, vous ne pouvez pas vous faire rembourser plus que ce que vous avez cotisé.

Depuis la fin de l'annee dernière, vous avez le droit d'utiliser vos cotisations pour un membre de votre famille (femme, enfant, conjoint).

J'en viens donc a ce que je viens de découvrir, me faisant implanter une couronne dentaire, au moment de payer ma femme me dit, attends je vais payer avec ma carte de sécurité sociale, voir ce qui est pris en charge et on paiera le reste de notre poche.

Et la elle paye avec sa carte, et il n'y a aucun papier a remplir, aucunes demande préalable a faire a la sécurité sociale, aucun papier a envoyé, rien. De toute façon, c'est SES cotisations qu'elle dépense, quand elle aura épuisée toute ses cotisations elle ne pourra plus prétendre un remboursement.

Et la je me dit, il ne doit pas y avoir beaucoup d'employés a la sécurité sociale Chinoise comparé a la France, je cherche sur internet pour savoir combien en France, la sécurité sociale emploi t'elle de gens.
Et je tombe sur le site site de l'assurance maladie qui fièrement dit, nous employons 165 000 personnes qui ne sont pas des fonctionnaires avec un salaire median de 1900 euros !

Sauf que ces 165 000 personnes se nourrissent sur la bête, ils sont a rajouter aux professionnels de la sante qui vivent sur le dos de la secu (médecins, pharmaciens, labos, ambulanciers ...).

Ce n'est pas le salaire bas en Chine qui est le problème, mais pourquoi nous avons des salaires haut en France, car nous avons pléthore de fonctionnaires mais aussi énormément de professions libérale, privées qui vivent sur le dos des autres, et une absence de concurrence.

Ca tombe bien, avec le rapport qui est tombe cette semaine, nombre d'avocats font leur beurre avec l'immigration, tout est payé par le contribuable.
# Posté par marc durand | 13/05/22 03:05
DD's Gravatar @Marc Durand

Tout cela date des réformes effectuées en 1940, tout de suite, après la défaite, par une cohorte de hauts fonctionnaires décidés à prendre en main le destin malheureux du pays. La haute fonction publique décide de canaliser toutes les relations avec le privé, tenu de s'organiser en fascio pour être géré par la "tutelle". En même temps, il est décidé que toutes les fonctions à caractère social seront gérées administrativement par l’État en créant des bureaucraties. Les Ordres ont pour but de lier les professions libérales à l’État. On a vu que celui des médecins attaquera Raoult parce qu'il prétendait porter une parole différente de celle de l’État Moloch. On a souvent laissé croire que c'était le programme du Conseil national de la résistance qui avait développé tout cela. Pas du tout. Il n'a fait qu'inclure les syndicats dans le jeu en lui donnant des monopoles et de la cogestion avec le paritarisme.
Le taux de prélèvement en 1946 est inférieur à 15%. Il va monter à 49% (apparent, car pour le maintenir sous le seuil de 50% on gonflera la dette qui finira par dépasser 100% du PIB).

L'hystérisation des tutelles depuis Giscard est telle que désormais tous les marchés dans pratiquement tous les domaines dépendent des subventions de l’État. Mais pour subventionner il faut prendre et il faut contrôler. L'individu est un fraudeur naturel. La SS, sécurité sociale bien nommée, et surtout l'URSSAF avec une collecte quasi fascisante des cotisations et un laxisme totale sur les d'accès aux droits en seront la conséquence. La fraude sociale est une extension du bien collectif à des catégories malheureuses. Pourquoi la réduire ?

En revanche, les professionnels sont des subventionnés qui doivent être âprement contrôlés. Le numerus clausus dont on voit les effets délétères est une mesure du gouvernement Chaban Delmas sous la surveillance de Giscard et de son secrétaire d'état Giscard, décidé à réduire l'afflux d'étudiants qui fait exploser les structures universitaires et à répondre aux demandes de l'ordre des médecins qui ne veut pas trop de concurrence sur le terrain. Cette mesure sera ensuite utilisée par l'énarchie pour réduire l'offre de soins afin de réduire les besoins de remboursement ! Depuis quand les consultations ne sont-elles pas revalorisées ? Alors les dépassements ont fleuri et les médecins ont profité de la rareté pour réduire leur activité et leur clientèle. De toute façon pourquoi travailler comme des malades pour que tout soit pris par le fisc. Alors ont prend des après midi ou des jours de vacances.

Mais cela touche tous les secteurs. En particulier le bâtiment. Ceux qui croient que l'inflation est à 4% sont des naïfs. "Tous segments d'activité confondus, les TPE du bâtiment font état d'une hausse de 18% du prix des matériaux au premier trimestre 2022 - à quoi il faut ajouter les 18% de hausse constatés sur l'année 2021. Une situation qui n'est évidemment pas neutre, puisqu'en moyenne le poids des achats de matériaux et matériels représente 30% des charges dans ces sociétés. Dans le détail, sur la période, la menuiserie-serrurerie supporte la plus forte hausse, avec 21,5% d'augmentation. Suivent la maçonnerie-entreprise générale (+19,4%), la couverture-plomberie-chauffage (+17%), et à égalité l'aménagement-décoration-plâtrerie et l'électricité (+16,4%). "

Que font les "organismes représentatifs" (les fascios) du bâtiment : ils interpellent "la tutelle ! ".

Il n'y a pratiquement plus de "marchés libres" en France qui ne dépendent pas d'un système de subvention.

Il faut mettre fin à l’Énarchie compassionnelle" pour cette raison. C'est le dernier sous-produit du fascisme, comme doctrine d'organisation de l’État. Et c'est une des grandes urgences nationales. Macron en est le symbole délirant. Supprimer la redevance télévisuelle pour que plus personne ne soit sensible au coût pharamineux de ce délire de dépenses indues qu'est le secteur public de la radio et de la télévision depuis l'origine, sans dire sur quoi est transféré le budget correspondant fait partie de la stratégie de l'énarchie pour éviter la contestation radicale du système. La dette pourvoit depuis quelques décennies à la panne de recettes fiscales suffisantes. Mais là, cela commence à caler.

Voici qu'on passe à la planification autoritaire de la transition énergétique. Bienvenue dans une France définitivement sous tutelle et sans liberté. Et bientôt sans prospérité et agitée de crispations sociales sévères.
# Posté par DD | 13/05/22 11:14
Léa Brugère's Gravatar Analyses assez impressionnantes. Comment expliquer qu'elles ne soient pas dans le débat public ?
# Posté par Léa Brugère | 13/05/22 12:52
Siem's Gravatar Ce qui me frappe c'est qu'on puisse être élu président de la République sans avoir jamais abordé une seule de ces dix questions fondamentales. Emmanuel Macron a prouvé qu'on pouvait gagner en évitant tout débat et en accumulant les mesures démagogiques ciblées. Il suffisait d'aller à la rencontre des gens en leur disant "je suis celui qui a fait le plus pour vous" en citant la ou les mesures électoralistes prises dans les 18 mois précédents dont aucune n'est évidemment financée clairement mais qui correspondait à la personne concernée. Ajouter qu'on va se "réinventer" et "renaitre" autrement, comme Phénix, et le tour est joué. Aucun propos n'a un but programmatique mais juste une vocation électoraliste pour parer une menace du moment ou séduire une catégorie. Rien n'engage. Jamais on n'avait été aussi loin dans l'opportunisme électoraliste et la gesticulation démagogique dans un théâtre d'ombres construit de pieds en cap. Certains parlent de cynisme géant. C'est une erreur : il ne s'agit que d'un égocentrisme délirant sans autre objet que lui-même et d'une absence de considération totale pour les personnes ou les institutions. La trajectoire politique d'Emmanuel Macron n'a strictement rien à faire des nécessités nationales même les plus fondamentales. Les deux préoccupations ne coïncideront jamais. La communication est tout, l'action positive sur des problèmes identifiés, rien. Les députés macronistes ne sont rien et on le leur fait bien savoir. Ils n'ont d'avis sur rien et n'ont pas à en avoir. La vérité, sinueuse et changeante, leur tombera du ciel. Ils ne sont là que pour satisfaire à des obligations institutionnelles devenues des simulacres. L'électeur n'est pas là pour souhaiter et soutenir une orientation particulière des politiques publiques. Il est là pour faire ce qu'il faut face à la peur des extrêmes qu'on a stimulé aux maximum. On peut dire en spectateur: c'est bien joué ! ou c'est à vomir ! Mais comme électeur, le fumet n'est pas terrible. En tout cas, c'est bon de voir que des sociétés de pensée se préoccupent de ces questions et ne lâchent pas le morceau.
# Posté par Siem | 13/05/22 18:14
DD's Gravatar @ Léa Brugère

"Comment expliquer qu'elles ne soient pas dans le débat public ?"

Excellente question qui fera l'objet d'un billet bientôt.
# Posté par DD | 15/05/22 17:22
Siem's Gravatar Ce qui me frappe, c'est que tous les intervenants qui finissent par s'exprimer sur un sujet quelconque dans les médias font la même remarque : " ce que je vais vous dire, vous ne le trouverez pas dans la presse et vous ne l'avez pas écouté jusqu'ici dans les médias audio visuels. Il faut beaucoup chercher pour trouver les faits. Et personne ne veut les commenter. Seuls les médias un peu marginaux ouvrent un peu leur porte. L'explosion récente de l'immigration n'a pas été publiée ni commentée, même si les actes les plus graves sont cités. L'explosion des atteintes à la personne n'a pas fait l'objet de statistiques publiques complètes. La politique définie en Europe par l'UE en écologie n'est pas couverte par la presse. Les conférences européistes bidon sur l'avenir de l'Europe ont été évacuées alors qu'elles annoncent la fin définitive de la souveraineté française. Etc.

L'information sert une pensée dominante et suit les options du gouvernements. Il a été écrit sur ce blog, je cite de tête : l'information est construite. On le vérifie tous les jours. Il faut du spectacle mais sans grands dérangements, avec quelques croustillantes histoires pour corser la mièvrerie générale.

Les partis jouent le jeu de cette information partielle et partiale, ou la subisse.

Et le pays s'enfonce chaque jour un peu plus.
# Posté par Siem | 23/05/22 12:22
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

Association loi 1901

  
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