Un cycle infernal français : démagogie, dépenses publiques, dettes, communication niaiseuse,
reprise des dettesBelle négociation à la SNCF, il y a quelques mois, qui se termine par… la reprise de la dette de la SNCF.
Belle négociation avec les hôpitaux publics français qui se termine par… la reprise de la dette des hôpitaux publics.
La SNCF se prépare à une grève désastreuse, début décembre, ce qui créera de la dette alors qu’on vient de reprendre la précédente.
Nul doute que le procédé sera le même dès que le gouvernement aura bien cédé sur tout aux syndicats de la santé publique.
Le caractère particulier de l’affaire hospitalière est qu’on avait dit aux dirigeants d’hôpitaux publics : « soyez responsables ! L’argent public n’est pas infini. Il importe que vous assuriez la cohérence entre besoin et ressources, sachant que le niveau de ressources que nous vous garantissons est parmi les plus élevés du monde ».
Dans ce cadre, certains hôpitaux ont été très bien gérés et d’autres ont laissé filer leurs dettes sans vergogne, considérant qu’ils n’avaient pas à se laisser impressionner par la peur du qu’en-dira-t-on des instances politiques, qui en France sont les mêmes que les instances administratives.
En reprenant les dettes des mauvais gestionnaires, Emmanuel Macron ridiculise les bons et signe la déresponsabilisation totale des dirigeants de la sphère médicale. Simultanément il se moque des contraintes globales qu’impose un trop haut taux de dettes nationales. Il s’abaisse ainsi au niveau d’une Hidalgo et des équipes qui ont porté la dette à Paris à 7 milliards d’euros en attendant mieux, tout en doublant la pression fiscale locale. Pourquoi se gêner ?
La France continue de se laisser aller à la pire démagogie tout en ne réglant aucun problème de fond, une stratégie qui lui a permis de devenir championne du monde des prélèvements tout en voyant la totalité de ses services publics sombrer dans la déréliction.
Les causes des difficultés du service public des hôpitaux sont faciles à comprendre et toute l’action de communication des pouvoirs et des médias consistent à éviter de les voir. Pourquoi ? Parce qu’elles impliquent des politiques dont on se sent incapables, soit parce qu’elles nous échappent, soit parce qu’on ne veut pas les mener.
Première vérité : les ressources du secteur de la santé dépendent directement de la prospérité du pays. Un pays qui va de crise en crise, qui n’est plus compétitif et qui n’a plus de poids pour provoquer les changements globaux qui sont nécessaires, qui est gangrené par des prédations massives a, nécessairement, dans un contexte de vieillissement et de technicité accrue des traitements, un drame à gérer.
Pour l’éviter, il faut avoir une politique macroéconomique de croissance c’est-à-dire d’abord exiger des réformes lourdes dans le système mondial et européen des monnaies et des échanges. Des crises telles que celle de 2008 et 2011 sont totalement destructrices. Pas de santé publique saine sans économie globale saine. Une des fautes de l’Enarchie Compassionnelle qui nous dirige depuis 50 ans est d’avoir baissé pavillon dans ce domaine macroéconomique. Les changes flottants et la monnaie unique sont des échecs sanglants, mais il ne faut JAMAIS en parler ni rien proposer. Si les besoins croissent de 2 à 4 % par an et les ressources globales de 1.2 à 1.5 %, vous aurez mécaniquement une difficulté gravissime à surmonter. On ne peut pas sortir de cette réalité : une médecine de plus en plus coûteuse suppose une croissance rapide des revenus globaux, afin de consacrer les sommes nécessaires la stabilisation et l’extension des progrès médicaux. Il n’y a pas de décroissance heureuse dans le domaine de la santé publique !
Seconde vérité : les causes internes de la crise des hôpitaux proviennent principalement de décisions politiques intenables qu’on ne souhaite pas remettre en cause.
- Gratuité des soins et de plus en plus de la périphérie des soins (transport, hébergement, etc.).
- Bureaucratie gigantesque et hypercentralisation provoquant des rigidités insurmontables
- Réduction massive de la durée de travail des personnels médicaux
- Omnipotence des syndicats et disparition d’une vision sacrificielle des métiers médicaux issue du temps où on soignait autant la détresse et la misère (morale, sociale, physique) que la maladie.
- Envahissement par des « patients » étrangers
- Absence de médecin du fait du numerus clausus
- Disparition de la médecine de dispensaire
- Réduction de la médecine de ville
Nous avons abordé souvent le thème de la destruction sociale par la gratuité. Les politiques publiques de gratuité, sauf dans des cas très précis et fort peu nombreux, aboutissent nécessairement à la répression de l’offre et de la demande, et au mécontentement général, car les ressources gratuites conduisent automatiquement à des gaspillages terrifiants et non finançables.
La bureaucratie française est sans limite. Nous avons, en matière de santé publique, un système soviétique, avec tous les défauts d’un système soviétique
La réduction, d’en haut, de la durée de travail hebdomadaire a tué l’hôpital français. Cela a été prouvé par mille études. Elle a été aggravée par le laxisme en matière d’absences et la féminisation massive du corps médical (arrêts maternité – Obligations maternelles – approche du métier différente) . La retraite trop précoce a fini le travail.
La syndicalisation a provoqué une forme de cogestion basée sur l’interdiction d’interdire et de diriger fermement. Elle permet les mobilisations massives et les luttes collectives pour arracher toujours plus d’avantages à un État dirigé par des fonctionnaires qui lâchent tout systématiquement.
L’envahissement de notre système par des prédateurs étrangers a trop fait débat pour insister ici, sauf pour dire que ceux qui savent, savent que c’est bien pire que tout ce qui a été avoué par les médias. Le système bureaucratique de la santé a un intérêt objectif à servir gratuitement n’importe qui pour obtenir plus de revenus et plus de moyens. L’envahissement se fait avec la complicité assez générale des médecins publics et des ARS.
Le numerus clausus est une des nombreuses sottises de Giscard. Cette décision est fondée sur un double calcul : pour les médecins, la réduction de l’offre permet de maintenir de hauts revenus ; pour la SS, cela permet de contenir les actes vus comme à la discrétion du médecin : une forme de répression du producteur par euthanasie ! Ce genre de mesures a toujours des conséquences désastreuses. Elles sont pleinement visibles.
La notion de dispensaire était très importante : elle permettait de « dispenser » une médecine aux catégories les moins fortunées, ou spéciales, dans des conditions de coût et d’exercice adaptées. Par idéologie on a voulu un accès généralisé à une médecine « bourgeoise » uniforme. Le résultat se voit aux Urgences.
La médecine de ville a été ruinée par différents dispositifs globaux ou spécifiques. Deux exemples auxquels on ne pense jamais : le blocage de la circulation à Paris, associé à une tarification indigne, a fait quasiment disparaître la médecine à domicile. La hausse prodigieuse des coûts immobiliers par rapport aux honoraires médicaux empêche l’installation de cabinets médicaux en ville. Paris est devenu un désert médical !
Comme on le constate, chacune de ces réalités a été construite par les politiques. Personne ne veut réellement corriger ces constructions désastreuses comme on l’a dit soit par impuissance soit par démagogie.
Ce naufrage ne nous permet pas d’aborder de façon raisonnable les deux évolutions très favorables que sont le vieillissement et le meilleur traitement des maladies et des malades. Atteindre 80 ans en bonne santé, cela aurait fait rire en 1950. Aujourd’hui, plusieurs milliers de personnes de plus de 90 ans conduisent encore leur voiture !
La technicité entraîne des coûts aggravés au fur et à mesure que de nombreuses maladies deviennent l’objet d’un traitement. Les traitements s’améliorent avec parfois des médicaments extrêmement chers. En sens inverse, la démographie baisse et la prévention réduit des risques qui étaient auparavant très présents. Mais de façon très inégale avec parfois des remontées brusques dans certaines pathologies. La chronicité pose un défi supplémentaire puisque certains traitements vont accompagner un « malade » pendant 20 ou 40 ans.
L’avenir est donc à la fois très prometteur (dans ses résultats) et très préoccupant (dans son mode de production et de financement).
Une bonne maîtrise de la santé publique suppose d’abord une bonne économie générale, un état non prédateur qui n’étouffe pas la croissance et une gestion quotidienne souple et correctement financée.
Si, dans le monde entier, et spécifiquement en Europe, de mauvais systèmes monétaires provoquent des crises à répétition, si, comme en France, les erreurs économiques s’accumulent et si l’organisation des soins est soviétisée, alors le système de soins se dégrade, accumule dettes et déficits, traite de moins en moins bien et s’effondre doucement mais sans fin.
On observera que la dégradation ne provient pas au premier chef du personnel hospitalier même si des mutations démographiques compliquent les choses.
Des évolutions, qui auraient été indolores à un rythme lent, deviennent des casse-tête à un rythme élevé. Comme le disait récemment un ami chirurgien, « la probabilité d’être traité par un noir, un Arabe, un étranger ou une femme devient très grande, pour la même raison que les curés sont désormais noirs dans l’Église catholique française ! Cela ne change pas nécessairement les traitements, mais sûrement le climat général et surtout la confiance des malades ». Une partie de la clientèle des hôpitaux publics fuit vers des cliniques privées, exactement comme une partie des Français privilégient les écoles privées. Alors qu’en vérité les difficultés de recrutement y sont exactement les mêmes, du fait du profil de la démographie française.
Il faut en finir avec la gratuité totale, c’est-à-dire le transfert sur la collectivité des dépenses individuelles. Le petit risque ne doit pas être couvert à 100 % si on veut que le gros risque reste accessible au plus grand nombre. Sauf cas rares, il appartient à chacun de gérer ses transports. Créer un service national de gratuité des transports hospitaliers est une folie furieuse. Mieux vaut financer un scanner que l’accès gratuit à l’hôpital par taxi pour tous ! Arrêtons le misérabilisme. Les maladies au long cours genre diabète 2 ne doivent pas être remboursées à 100 %. L’étranger doit faire financer par son pays l’accès au soin en France, sauf lorsqu’il cotise à un système français. La prévention doit être une priorité nationale. Il n’est pas choquant que les assureurs paient en totalité les soins associés aux accidents, et qu’il y ait un malus pour les intoxiqués (fumeurs de substances diverses, alcooliques, etc.).
Si on déclinait l’ensemble des mesures de ce genre on aboutirait à des économies comprises entre 50 et 80 milliards d’euros par an. Ce n’est pas rien.
Mais c’est surtout par une réorganisation du système que les gains les plus importants seraient faits.
Quelqu’un qui se présente aux urgences pour avoir un certificat médical ou une consultation doit être systématiquement éjecté des urgences hospitalières. Il faut séparer les urgences « maladie » et les urgences « blessures » ou « crise », où le patient ne tient pas debout, qui ne peuvent pas se gérer de la même façon.
En Suisse, dans une station de sport d’hiver, vous n’allez pas aux urgences pour une fracture simple, mais dans un cabinet. Il y en a toujours plusieurs et l’un fait la garde de nuit pour les fractures par glissages. À Paris une entorse ou une petite fracture est toujours gérée par les urgences. Alors qu’on pourrait les faire traiter routinièrement par des cabinets privés spécialisés. Plus généralement, il faut prévoir des structures par spécialité dans les grandes villes, avec un débouché ultérieur garanti sur des lits de traitement ou de convalescence hospitaliers. Ce système où tous les services d’urgence font tout avec réorientation après attente désespérée pendant des heures est absurde.
Les grippes et les malaises cardiaques doivent être également pris en compte dans des structures spécialisées. Il est absurde de faire venir en masse des grippés dans des services d’urgences où traînent des malades fragiles qui vont attraper la grippe et parfois en mourir.
Il y a beaucoup trop de rigidité entre les services. Un service qui marche au ralenti ne cédera jamais un lit ou une infirmière à un service momentanément saturé. Chacun dans son silo. Les normes sont de plus en plus kafkaïennes. On peut fermer un service entier parce qu’il manque une infirmière. Un service en sous-emploi peut gonfler l’occupation des lits en hospitalisant des personnes dans l’attente d’examens qui auraient pu être faits avant l’hospitalisation. Les litiges interpersonnels prenant une place souvent disproportionnée. Les syndicats jouent un rôle d’activateur de conflits et de rigidité. À la fin, tout le monde est découragé du bien.
Moins de normes, plus de souplesses, moins de bureaucratie, plus des responsabilités, moins de blocages syndicaux, moins d’ARS, moins de présence des politiques, moins de rigidités dans les définitions de poste et dans l’organisation quotidienne du travail, moins de vols, moins de gabegie, plus d’autorité, plus de cohérence dans les politiques suivies, tout cela est possible et indispensable. Si la pharmacie centrale n’a pas les médicaments qu’il faut au moment utile, si les instruments ne sont pas stérilisés au bon moment, si le savon manque pour se laver les mains, bref si l’intendance ne suit pas, les conséquences sont sévères et coûteuses. La logistique est critique dans un hôpital et bien trop souvent l’intendance ne suit pas. Une bonne part des maladies nosocomiales y trouve sa cause.
Les politiques ont renoncé à réellement intervenir pour remettre sur pied le système français.
Ils ont accepté le poids excessif des syndicats. Ils ont voté le numerus clausus. La bureaucratisation a été poussée d’abord par eux avec une vision d’énarque compassionnel. Ils ont réduit le temps de travail et poussé aux gratuités. Ils ont organisé la saturation des systèmes de soin.
Et ils cèdent sur tout après avoir fait un peu de cinéma. Macron a fait semblant de reprendre en main les abus massifs constatés dans le domaine des soins aux étrangers en situation irrégulière ou sans droit, tout cela pour préparer le terrain à la reprise des dettes hospitalières par l’état donc par l’impôt, tout en lâchant sur à peu près tous les sujets mis en avant par les syndicats.
Le résultat est à prévoir : plus d’impôts dans le pays leader mondial des prélèvements ; donc moins de prospérité et moins d’argent pour la santé ; et une constriction larvée des soins gratuits puisqu’on ne parvient pas à dégager les ressources suffisantes. Accompagnée d’une dette à nouveau croissante, jusqu’à la prochaine reprise par l’État.
Où est la nouveauté de la politique Macron ? On en revient au cycle énarchien de base : démagogie, fausse réforme, baisse rapide de culotte, n’importe quoi, bla bla bla, dette, impôts.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Et taxes !
Bien vu.
Un truc à devenir Gilet Jaune.
Le sentiment de dégringolade s'installe au milieu des années 70, alimenté par plusieurs phénomènes :
- La crise de 74 qui est très sévère et marque la fin des trente glorieuses
- La prise du pouvoir politique par la haute fonction publique et la montée extravagante de la fiscalité et des normes administratives étouffantes
- L'abandon des disciplines et de la discipline dans les familles, dans l'entreprise et dans l'enseignement
- Le refus de toute autorité et de toute répression
- La destruction de l'institution familiale
- Le triomphe de l'hérésie "justicialiste" dans la magistrature
- Le champ laissé ouvert aux syndicats et la cogestion
- Le transfert du pouvoir d'état aux collectivités territoriales et à des instances internationales.
- L'ouverture à une immigration massive
- L'ouverture totale à la concurrence des pays à bas salaires.
Dès la fin des années 80 la démoralisation est installée, pratiquement dans tous les domaines régaliens, mais aussi dans l'économie et au cœur de la population.
- Dominée par la peur, une snobissime sottise et un fiscalisme délirant, la gestion Giscardienne verra s'accumuler les décisions désastreuses, ajoutant à la perte de confiance une forte envie de botter le c... des "élites".
- Mais l'opinion publique encourage le laisser aller, avec le soutien de la gauche médiatique devenue hégémonique : protestation lorsqu'on arrête un voleur ; refus de mal noter des élèves (Vous compromettez leur vie future) ; refus de sanctionner des malversations syndicales ; refus de vider les squatts et de lutter contre les trafics de drogues dans la périphérie des gares ; envahissement du métro et des gares par les gangs.
Il est intéressant de noter que tous les débats enflammés actuels sont en fait déjà là en 1980.
La suite va être pire :
- On entre dans une séquence de crises cycliques de plus en plus graves sans aucune analyse des causes ni des réformes à apporter. En fait depuis la crise de 81-83, la crise est une réalité continue. La gravité de la crise de 92 et de 2008 sera dévastatrice.
- Le programme commun de la gauche tue définitivement la croissance en France. Les Français qui rattrapaient le niveau de vie américain recommencent à perdre du terrain.
- L'enseignement sombre à peu près totalement, avec un cycle descendant tragique : plus l'enseignement est mauvais plus les nouveaux professeurs le sont et la descente aux enfers est une spirale sans fin. Aujourd'hui un bachelier n'a pas le niveau d'un certifié des années cinquante. Les "enseignantes" qui ont remplacés les "professeurs" font de la moraline à trois balles et n'enseignent rien.
- Le "justicialisme" atteint son point culminant avec le "mur des cons", en même temps que les juges politiques cherchent à se valoriser en mettant en prison les cadres de la nation plus que les délinquants d'habitude (on commence par les commissaires de police, puis les patrons, puis les députés, puis les ministres, en attendant la victoire suprême sur les présidents de la république).
- La dépossession du pouvoir par une décentralisation (souvent mafieuse) et par l'Europe est accélérée.
- L'envahissement de la réglementation devient obscène.
- La fiscalité devient durablement confiscatoire
- La croissance stagne et la France se désindustrialise. Le chômage explose comme l'immigration.
- Les zones de non droit commencent à s'étendre.
Il est à noter que toutes les évolutions françaises vont à l'inverse exacte de ce que font les autres.
Les 20 dernières années sont catastrophiques et l'effondrement devient visible partout.
L'impuissance publique est totale. Les quelques tentatives pour tenter de bloquer la spirale d'effondrement se heurtent à des forces de blocages invincibles. Donc on ne fait rien.
Le pire est désormais installé : on déchire des livres dans l'enseignement supérieurs, les gilets jaunes ont pris le relais des chemises brunes ou rouges, les syndicats bloquent tout, la haine est partout présente, des zones de non droit sont devenues des républiques islamiques financées par la drogue, le grand remplacement ethnique est en pleine extension, une part considérable de la population est accrochée aux subventions publiques et en attend plus (yaka taxer les riches) tout en méprisant la main qui la nourrit. La France est en recul partout ; le français sombre et avec lui sa littérature et sa science. "Ce n'est plus en France que cela se passe". Les jeunes commencent à envisager leur avenir ailleurs.
Pire que tout, la démographie s'effondre sous Hollande.
Tous les étrangers regardent la France tomber en disant : comment avez-vous tué votre paradis ?
Macron a voulu être seul en tête de gondole et régenter un pays ruiné de son nuage, en espérant que sa parole suffirait, considérant que politiquement il serait de toute façon réélu s'il arrive à se ménager un duel exclusif avec l'extrême droite. Calcul politicien et communication supposent des projets enveloppants et neutres qui sont autant d'attrape-couillons.Ils ne font que regrouper et composer les oppositions. En renonçant à réprimer les Blacks Blocs, en cédant aux minorités agissantes, aux Maires, à la SNCF, aux hospitaliers, il a annoncé sa faiblesse et il se retrouve devant une coalition de conservatisme qui va encore beaucoup nuire au pays.
La spirale descendante continue. Au palmarès des incapables Philippe commence à batailler ferme avec Rocard, Juppé, Jospin, Villepin et Ayrault.
La vérité nous semble ailleurs : l'Etat a voulu créer une nouvelle étape de décentralisation avec l'Agence régionale de l'hospitalisation (devenu ARS depuis) et fixé la tarification à l'acte début 2000. Sous la supervision directe de l'ARH (qui fixe les enveloppes d'aide d'état et autorise les investissements), les hôpitaux devaient équilibrer leurs résultats tout en gardant la liberté de se financer par la dette.
C'est l'Europe qui, tout de suite après l'introduction de l'Euro, a imposé un financement ouvert et concurrentiel par les banques et non par le GAEC. Le résultat a été des emprunts très toxiques et détestables et l'obligation faite aux hôpitaux de ne pas se pourvoir en justice contre les banques (notamment DEXIA).
Le financement par le GAEC avait deux avantages : des intérêts moindre et des risques corrects. C'était une erreur de prévoir un financement par les banques. Il est à noter que l'Etat reprend seulement une partie de la dette (qu'il financera à moindre coûts que les hôpitaux) et que le système de financement par le secteur bancaire concurrentiel n'est pas modifié.
Il n'y a donc pas de complot mais des effets pervers de bons sentiments :
- la décentralisation est réputée bonne en soi
- la liberté d'accès au financement bancaire dans tout l'espace européen est considérée comme bonne en soi.
-les règles européennes ne sont jamais discutées publiquement. Elles sont considérées comme bonnes en soi.
Il n'y a pas de véritable projet de réforme actuellement sinon l'abandon de la tarification à l'acte pour un forfait plus ou moins complexe.
Le tarif à l'acte pousse à l'activité, ce qui est bon pour le malade et mauvais pour l'URSSAF. Le tarif au forfait pousse à la passivité générale des médecins et des directeurs d'hôpitaux (quel que soit le nombre d'actes la rémunération sera la même). Tout cela est largement bidon : tout système à l'acte est borné par la capacité de les faire. Tout système forfaitaire est obligé de tenir compte de la pression de la demande d'actes ! Et les médecins ont des rémunérations statutaires en règle générale.
C'est donc un cycle alternatif (acte puis forfait puis acte etc.) pour faire semblant de faire quelque chose. De toute façon on vote à l'Assemblée nationale le budget des hôpitaux ! Et le contrôle des taux globaux d'endettement existe.
Il n'y a pas eu de piège. C'est donc bien pire !
Affaire très malheureuse. Le centre Pompidou, énorme et moderne, a été le site d'un énorme épisode de maladies nosocomiales. On peut avoir une septicémie générale iatrogène à l'hôpital Américain.
En fixant des normes du type "300 opérations d'un type donné minimum par établissement sinon on ferme car on n'obtiendra jamais la qualité des soins" on spécialise le chirurgien dans une seule pathologie et on le pousse à multiplier les actes pour maintenir l'activité.
En vérité c'est la qualité du chirurgien qui fait l'affluence et pas l'affluence qui fait la qualité des soins ! Dans la pratique dans un grand hôpital parisien vous ne savez pas qui va vous opérer. Vous pensiez avoir tel professeur et c'est l'élève qui a opéré, et souvent cela vaut mieux ! Systématique pour les anesthésistes.
Si on éloigne trop le malade du docteur, il faut alors prévoir un service public de transport avec le lieu de soin et retour. Bonjour les frais et le bilan carbone.
En ces matières il faut prendre des avis multiples avant d'accepter une opération et chercher le meilleur spécialiste. Les chirurgiens incapables ou devenus incapables, ou alcooliques, ou cupides, ou... sont connus et la surveillance des résultats existent, même s'il n'y a pas de notes Tripadvisor. On y vient. Mais le meilleur n'est pas non plus à l'abri d'un accident ou d'une erreur.
Au passage : dans bien des structures petites, le chirurgien est rémunéré statutairement et non à l'acte. C'est l'hôpital qui est financé à l'acte par l'Urssaf.
je leurs avais proposés de monter des maison de retraite privées en annexe de leur job , et ceux que je vois encore aujourd hui ,le regrette amèrement !
impossible ce se projeter dans l avenir ! il est vrai qu a decharge ,leur notation etait annuelle et la politique ne prévoyait pas plus !
Ce concept d'énarques bis est parfait. Je prends.