Le cycle décennal a-t-il disparu ?

Le cycle « décennal » est une des réalités les plus ancrées de notre histoire économique moderne, c’est à dire depuis l’émergence d’une économie capitaliste basée sur le crédit bancaire.  On suit sa trace depuis au moins deux siècles.  Pour s’en tenir aux dernières cinquante années, on passe de la crise de 73-74, à celle du début des années 80,  de la récession sévère de 1992-93 à la crise du début des années 2000  et finalement à la crise dramatique de 2008-2009.

Le schéma était parfaitement répétitif : une crise molle après une crise forte, un démarrage aux Etats Unis et dans les pays les plus engagés dans le commerce international qui se répandait ensuite à travers le monde, un choc boursier et bancaire qui se communiquait à l’économie réelle.

Naturellement il ne faut pas imaginer un cycle économique avec l’esprit de la mécanique. Les périodes ne sont pas strictement de dix ans. L’intervalle des crises peut se situer entre 6 et 12 ans. Les mécanismes sont toujours un peu différents, parce qu’une crise survient en général là où on l’attend pas.

Depuis Clément Juglar qui est le premier à s’y attacher, on sait que la cause principale des crises est le crédit bancaire. Dans une période d’euphorie, les agents sont pleins d’optimisme et surinvestissent. L’expansion est financée par le crédit bancaire. Mais le surinvestissement guette. Lorsque l’offre a dépassé trop la demande, certains crédits se trouvent aventurés et ne peuvent plus être remboursés. Les banques vacillent, le crédit se bloque, les pertes d’accumulent. L’économie connait une dégringolade jusqu’à ce que les pertes soient absorbées. Elle repart alors du fait de son dynamisme intrinsèque.

L’erreur de Juglar, souvent répétées depuis, a été de croire que l’économétrie permettrait de prévoir les crises. Ses modèles se sont plantés justement parce que l’affaire est largement psychologique et que chaque crise est légèrement ou profondément différente de la précédente dans ses conditions de déclenchement et ses modalités de détail. La structure de l’économie change et les problématiques internes se déplacent. Le cycle se situe toujours dans un contexte politique, économique, administratif, qui évolue. Difficile de comprendre la crise de 29 sans tenir compte de la guerre de 14. Les crises récentes ne sont pas sans liens avec le système monétaire international.  Ce n’est pas la même chose qu’une économie où les états ne dépensent pas plus de 20% du PIB et une autre où ils dépensent 58%. De même une économie basée d’abord sur l’agriculture, n’est pas exactement la même qu’une économie de l’information.

Il n’empêche que les crises décennales sont principalement endogènes. Les idées dominantes, mais fausses, de notre époque, sur jouent le rôle des « cygnes noirs » et des chocs externes. La « disruption » a explosé dans le vocabulaire de la crise pour dédouaner les vraies responsables et leur permettre de maintenir des systèmes dangereux et explosifs. Elles sont même doublement endogènes. Le rôle du crédit et de son cycle psychologique est majeur. Chaque marché a son propre cycle. Le cycle du bâtiment est un cycle long. Le cycle de l’automobile est associé au marché du renouvellement. Il est plus court.  L’équipement de maison a aussi sa périodicité qui correspond au vieillissement et au jeu des générations.  En fait presque tout est cyclique dans les marchés. Que l’on pense simplement aux saisonnalités. On peut imaginer une théorie des cycles qui ressemble à celles des vagues : la houle et le vent peuvent s’annuler ou se conjuguer et parfois générer une vague scélérate qui balaie tout.

Entre les variations de contexte et les vagues internes à chaque marché, qui sont en constante transformation (le boom de la téléphone mobile n’a pas exactement les mêmes conséquences que celui du chemin de fer au XIXème siècle), il est parfaitement normal que le cycle décennal ait toujours présenté des variances assez profondes.

Les seuls points récurrents : le décalage entre les crédits souscrits et la capacité des marchés à rentabiliser les investissements faits, avec des conséquences bancaires majeures ; la correction violente et universelle des marchés financiers ; le désordre dans le commerce international.

Avec l’abandon des disciplines de Bretton Woods, le monde a vu revenir les crises dures. Les énormes déséquilibres de balances de paiements, par le jeu des doubles pyramides de crédit décrites par Jacques Rueff, nous ont fait passé progressivement à une économie baudruche, avec un ralentissement constant du rythme de la croissance et tous les 20 ans une crise extrêmement sévère (73-4, 92-3, 08-09 ).

La dernière a même été si sévère et la récession si profonde, qu’elle a changé radicalement les conditions habituelles de la réflexion économique. « Cette fois ci ce n’est plus la même chose ».  Elle a pris complètement à revers les économistes qui comme Rogoff considéraient que le cycle n’existait plus et qu’on avait trouvé la clé d’une croissance heureuse, permanente et  sans crise, et aussi  toutes les politiques mondialisantes basées sur des marchés ouverts, régulés par les seules banques centrales, et supposés s’ajuster moins brutalement quand on leur lâchait totalement la bride.  

La seule politique économique globale qui pouvait être menée sans casser tous les codes de la mondialisation américaine était d’étouffer les banques tout en alimentant les Etats en argent gratuit pour faire face à des endettements publics devenus monstrueux. Cet endettement supposait que la fiscalité soit augmentée également massivement. On a donc vu pendant 10 ans une économie mondiale entièrement entravée par les dettes, les pertes bancaires à écluser progressivement et les impôts. La peur étant partout et l’espoir nulle part, nous avons connu une économie vacillante et incohérente où la spéculation restait la maîtresse du jeu et l’investissement un fantôme.

La peur d’une nouvelle crise bancaire qui n’aurait pas pu être jugulée et qui aurait tout emporté a provoqué la mise en œuvre d’un étouffement bancaire absolument invraisemblable. Tout mouvement de fonds est épié et dénoncé. Il faut justifier toute entrée d’argent et toute sortie. Les banques ont été autorisées à taxer l’usager en même temps qu’on imposait le passage par les banques pour tout mouvement de fonds, même faible. L’argent des banques centrales a été canalisé vers les Etats pour leur permettre de respirer.  Les taux très bas ont rallumé partout la spéculation et la hausse des marchés financiers,  surtout aux Etats-Unis, sauvés partiellement par leur rôle d’émetteur de la monnaie mondiale et la moindre sujétion de leurs banques. Le Financial Times de la semaine dernière a publié d’excellents graphiques qui montraient que la monnaie créée n’allait que très partiellement vers l’économie réelle sous forme d’investissement industriels ou commerciaux. Les sociétés côtés préféraient convertir leur cash en hausse des cours par annulation d ‘actions plutôt que de l’investir.  

La reprise d’après récession se produisait en général trois à quatre ans après la pointe de la récession. Elle pouvait être assez rapide.  Il a fallu cette fois-ci attendre 2015-2016 pour voir se rallumer les feux d’une reprise, soit sept à huit ans. Un retard de trois-quatre ans, avec des taux de croissance ridicules de 1 à 2%. 2017 a vu une accélération de cette reprise, avec le rallumage de deux moteurs essentiels : le commerce international et l’investissement productif. Mais c’est la reprise de l’immobilier qui a dessiné l’essentiel du mouvement de hausse du PIB, du fait des taux d’intérêt historiquement faibles. Et les banques centrales se sont vite inquiétées de l’arbitrage des grandes entreprises empruntant à tout va du fait du différentiel entre le coût du capital et celui de la dette. Les banques centrales appuient donc en même temps sur le frein et sur l’accélérateur. Plus aucune décision n’est prise en fonction des marchés mais uniquement des opportunités d’argent gratuit.  

Quels que soient les déséquilibres, les grands instituts prévoient comme d’habitude une bonne prochaine année et une année suivante encore meilleure. Les modèles de prévisions étant toujours basés sur des projections fondées sur les évolutions du passé récent, que l’on corrige de façon stochastique, quand cela va mieux cela va toujours aller encore mieux. Nous voici donc avec des prévisions très favorables pour les deux années qui viennent, l’OFCE allant jusqu’à prévoir cinq années de croissance continue et créatrices en emplois.

Du coup, où est passé le cycle décennal ? Est-il mort et enterré ?

Dans un premier schéma nous avons imaginé que le scénario habituel pourrait provoquer une accélération de la croissance en 2016-2017 avec un ressac en fin d’année. Nous l’avons corrigé en allongeant la séquence. Dans cet esprit, le cycle aurait été simplement déplacé dans le temps. La reprise ayant trois ans de retard, la mini récession « décennale » aurait elle-même trois ans de retard. Sachant que l’intervalle moyen est de 8.8 ans, nous passerions à 11/12 ans, ce qui nous amène plutôt à 2019-2020.  C’est plus que notre dernier recadrage qui envisageait un risque de mini correction conjoncturelle entre 2018 et 2019, ce qui est incompatible avec les prévisions du FMI, de l’OCDE, de la BCE, bref de tout le monde.  Si l’OFCE a raison, qui ne voit aucun recul pendant de longues années, il n’y aurait pas retard du cycle mais disparition du cycle.

Faut-il croire à la disparition du cycle ?

On ne peut pas nier que certains arguments sont solides. Comme nous l’avons vu le moteur des crises est l’exubérance bancaire et un optimisme qui se débride totalement. Or le moteur bancaire a été totalement étouffé par la réglementation et le poids des pertes accumulées. Il n’y a pas (pas encore) d’euphorie. Curieusement, les investisseurs mondiaux se sont mis à croire au cycle et voient dans le décalage entre la valorisation boursière et le niveau des cours une cause d’inquiétude. Deux ingrédients majeurs d’un renversement de cycle manquent.

Bien sûr la réactivation d’une croissance tirée par le commerce international ( entre 4 et 5% en 2017) relance les risques de déséquilibres majeurs de balances de paiements, avec leurs effets habituels de création monétaire sans contrepartie, en même temps que l’absence de la récession attendue pour 2017-2018 est de nature à faire renaître l’idée qu’un monde nouveau sans récession est en train d‘advenir. On peut également remarquer que les contraintes bancaires ont provoqué le développement d’une finance extra bancaire non régulée et mal connue qui a également ses propres dangers.

Comme toujours si un craquement doit se produire, il prendra les observateurs par surprise. Réciproquement la grande surprise serait qu’une croissance continue et forte se mette en place pour de longues années, sans le moindre cahot.

A ce stade nous préférons encore parler de cycle différé. Mais l’affaire devient intéressante.

Didier Dufau pour le Cercle des économistes E-toile

Commentaire
DvD's Gravatar Se débarrasser du cycle économique est l'obsession des dirigeants politiques depuis au moins la dépression de 1929-1932. Que ce soit dans le domaine budgétaire (Keynes faisant ici figure de héros tutélaire) ou dans le domaine monétaire, les dirigeants n'ont écouté que quelques rares économistes uniquement dans la mesure où ceux-ci leur fournissaient des moyens leur permettant d'espérer éviter la phase basse du cycle.

On a en effet cru qu'ils y arrivaient pendant les 30 glorieuses avec une croissance soutenue, prolongée et peu cyclique. Dans le camp communiste, on a cru cette question définitivement réglée par la planification centrale, le cycle étant interprété comme une instabilité congénitale d'un capitalisme évoluant avec son auto-destruction finale (quand je dis "définitivement réglé", l'expression n'est pas trop forte : Staline a fait fusiller l'économiste Kondratiev pour ses travaux sur les cycles économiques jugés contraires à la doctrine).

Puis, patatras, on est retombé dans une succession de crises périodiques assez fortes depuis 1974 pendant que l'économie communiste s'effondrait partout, laissant derrière elle une immense pauvreté.

Le déluge monétaire actuel combiné à un déchaînement bureaucratico-réglementaire digne d'un croisement Kafka-Orwell fait à nouveau espérer aux dirigeants politiques qu'ils ont tiré les leçons de 2008-2009 et vaincu le cycle. Rien n'est moins sûr. Les gigantesques déséquilibres commerciaux et monétaires internationaux sont toujours là irrésolus. Le cycle du crédit est plus présent que jamais, l'expansion monétaire des banques centrales essentiellement à destination des Etats s'étant simplement substituée à la création monétaire des banques commerciales essentiellement à destination du secteur privé (ce qui soit dit en passant n'est rien d'autre qu'une collectivisation rampante des moyens de production). La spéculation financière bat son plein, la valorisation relative du capital financier américain s’approchant de ses plus hauts de 1929.

Les causes sous-jacentes du cycle étant toujours là, il y a fort à parier que le cycle soit toujours là. Les précédents historiques suggèrent même que son apparente suppression artificielle (voire totalitaire) risque de revenir comme un boomerang, plus tard mais plus fort.

Dans ce domaine comme dans d'autres, "Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes". Espérons simplement qu'Il apprécie le comique de répétition...
# Posté par DvD | 27/12/17 20:40
Artiste's Gravatar Les crises depuis 1974 sont des crises dues au probléme de l'énergie selon jean Marc jancovici et envisager l'économie en faisant abstraction de cette donnée fondamentale ne peut aboutir qu'à des catastrophes voir sa conférence à la cité des sciences cela fait froid dans le dos.
https://m.youtube.com/watch?v=2JH6TwaDYW4
# Posté par Artiste | 31/12/17 15:43
DD's Gravatar Le discours de Jancovici est pour l’essentiel juste.
Il est exact que l’homme est mortel, que les civilisations sont mortelles et que la terre va mécaniquement disparaître quand le soleil va exploser. La vie terrestre est bornée. C’est un vieux problème qui hante l’humanité depuis toujours et qui n’a toujours pas de solution, à ma connaissance. La seule question pratique qui se pose est de savoir ce que nous faisons dans l’intervalle.
De même il est exact que la relation entre production et énergie est fondamentale. Il s’agit même d’une corrélation. Comme il l’est d’affirmer une corrélation entre transformation de la matière et déchet. C’est en surveillant la consommation d’énergie en Chine qu’on constate que les chiffres de croissance annoncés sont souvent sujets à caution.
Par rapport au discours écologique ambiant, il tranche heureusement en montrant que les énergies dites renouvelables sont une fausse solution, du moins en l’état de la technologie et que toute réduction de l’énergie entraîne une régression du niveau de vie. C’est mieux que d’affirmer avec les moutons de l’écologie irénique que la baisse de productivité des nouvelles méthodes de production d’énergie offrira des emplois par millions.
Il est parfaitement clair que le décollage de l’économie correspond au moment où le génie humain a réussi à transformer plus efficacement les ressources disponibles en innovations considérées comme utiles par les consommateurs. Que la production soit une transformation, assise sur la consommation d’énergie, de ressources disponibles dans l’environnement, est une certitude. Phelps a ajouté que ce schéma ne devait pas être vu uniquement dans un esprit mécaniste où la science serait le vecteur unique du progrès dans cette transformation. L’innovation est aussi une affaire d’organisation sociale au sens où des individus ou groupes sont autorisés à trouver des voies nouvelles. La science en elle-même ne produit rien. La « modernité » est dans l’énergie et l’innovation diffusée au sein de collectivités où l’initiative individuelle et les libertés s’exercent.
On peut décréter que cette modernité est suicidaire à terme compte tenu du caractère limité des ressources naturelles et de l’expansion démographique et économique. A long terme nous sommes tous morts, affirmait déjà Keynes. Après tout, ce sont des économistes qui ont fait le constat des limites de l’expansion depuis bien longtemps.
Mais Jancovici croit avoir compris l’économie mieux que les économistes qu’il a tendance à moquer et quand il se lance dans certaines affirmations, il dérape.
Les ressources font partie du capital. Opposer capital et ressources n’a pas de sens. Capital et travail sont bien les deux mamelles de l’économie, sachant que ces deux concepts sont bien plus complexes que ce que l’on croit habituellement. Une matière ne prend vie économiquement que lorsque la technologie et l’innovation permet de la relier à une consommation. Le pétrole est resté longtemps « lampant » et n’avait aucune valeur. Le charbon lorrain n’est plus exploité. On ne détruit plus les montagnes espagnoles pour extraire de l’or. Le stock naturel est d’une valeur changeante et incertaine. Le kiwi n’était pas consommé en Europe il y a cinquante ans. Etc. Autant dire que nous ne savons absolument rien de ce que seront les besoins en composants naturels dans cent ou deux cent ans. C’est la difficulté à laquelle s’est heurté le rapport du Club de Rome. Ils ont projeté une situation existante en l’amplifiant et tout leur aspect prédictif est tombé à l’eau.
Il est clair que la seule force de l’homme produit peu et que l’esclavage est une forme de la domestication par les plus violents de cette force minable. Mais cette forme n’était pas automatique.
En méditerranée, c’est la découverte d’une nouvelle forme de voile (donc de transformation de l’énergie naturelle) qui a mis fin aux bateaux à rames et donc aux galères. Mais c’est le canon qui a mis fin à l’organisation des rapts et au marché des esclaves, marché régulé par le Bey d’Alger, soupape en dernier ressort des excédents envoyés aux galères. Une forme de banque centrale. Innovation et civilisation se sont unis pour mettre fin à l’esclavage comme marché. On n’a pas attendu le pétrole.
De même Jancovici a tendance à s’aventurer dans des explications vaseuses quand il veut lier de façon mécaniste des phénomènes conjoncturels et des évolutions du marché du pétrole.
Non la crise de 1973 n’est pas due à la hausse du prix du pétrole. La décision politique du cartel est apparue en plein milieu de la crise qui était déjà installée. Les autres crises majeures ne s’expliquent pas par le cours du pétrole. En revanche le cours du pétrole se comprend en fonction des dysfonctionnements de l’économie, notamment la crise de spéculation commencée en 2006 qui poussera les cours à des niveaux intenables qui avaient plus à voir avec le dévergondage monétaire qu’avec la production.
Même la notion de pic est contestable car trop mécaniste. La crise de 2008 ne s’explique pas parce que le pic de production pétrolière est survenu en 2006. La crise a réduit de façon spectaculaire la consommation d’énergie mais n’était pas due à des questions d’énergie. Oui l’énergie et l’expansion sont liées mais cela marche dans les deux sens. Les défauts conjoncturels de l’économie peuvent faire baisser la consommation de pétrole. Corrélation n’est pas raison. On peut réformer utilement l’économie sans toucher à la question du pétrole. Le monde aurait pu techniquement produire beaucoup plus de pétrole. Ce n’est pas la nature qui a été le facteur limitant mais la conjoncture.
De même l’explosion des « printemps arabes » est plus liée aux conséquences de la crise mondiale que de la sécheresse momentanée en Syrie.
De même que l’explosion de la démographie africaine est un facteur plus déterminant des migrations en cours que l’évolution de l’agriculture locale. La majorité des migrants économiques (donc hors situation de guerre) viennent des banlieues des grandes villes africaines (qui permettent d’avoir le pécule nécessaire au voyage).
Plus généralement, il est aventuré de parler de l’avenir de façon mécaniste. En 1750 on ne savait rien de ce qui allait se passer dans les cent années suivantes. En 1950 on ne savait rien d’internet de la téléphonie mobile. En 2018 on ne sait pas grand-chose de ce que sera le monde dans 100 ans et 200 ans. Les projections ont un rôle d’avertissement mais pas plus.
On peut faire du Jancovici, en affirmant que si on savait utiliser l’énergie de l’attraction, la terre pourrait bénéficier d’une énergie plusieurs millions de fois supérieure à toute l’énergie produite depuis les débuts de l’humanité, simplement en déplaçant d’un mètre la trajectoire de Jupiter.
Le problème est dans le « simplement ».
Le mystère de l’humanité et de son destin reste entier.
En revanche, mettre fin aux dysfonctionnements existants de notre système économique ici et maintenant n’a rien de mystérieux et il faut y aller.
# Posté par DD | 01/01/18 12:50
Micromegas's Gravatar Bonne année à vous pour la vingtième fois !

Si on suivait l'idée de ce Jancovici la reprise actuelle (5% mondialement) serait incompréhensible...A vouloir trop prouver on ne prouve rien.
# Posté par Micromegas | 01/01/18 21:07
Prinus's Gravatar La "crise de 2007/2008" est devenue la "crise de 2008/2009".
Cela permet de gagner un an...

La "reprise différée" permet de gagner encore quelques années au cas où...
Pourtant ,dans les médias, c'était la reprise dès 2009/2010...


Micromegas,

5% de croissance annuelle ?
A ce rythme, notre richesse aura doublé dans 15 ans !
Merveilleux !!!

C'est bizarre, mais cette croissance se voit partout sauf dans les chiffres du chômage, l'inflation et les salaires...
# Posté par Prinus | 06/01/18 19:36
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

Association loi 1901

  
BlogCFC was created by Raymond Camden. This blog is running version 5.9.002. Contact Blog Owner