Mammouth étatique et hyper fiscalité : qui nous en débarrassera et comment ?

Comme tous les lecteurs de ce blog le savent, nous défendons la thèse que la crise qui nous accable est due à trois causes :

- Un système monétaire international dangereux qui a conduit à la création d'une "économie baudruche", qui est percé désormais de toute part, et qui ne sait comment se débarrasser sans trop de casse de 10 à 12.000 milliards de dollars de crédits irrécouvrables.

-Un système européen qui grève les coûts et entrave les recettes avec une zone euro sans cabine de pilotage qui ne peut s'ajuster que par la déflation et qui entraine le monde dans ses difficultés.

- Une hyper-fiscalité française débilitante qui a ravagé son industrie, provoquant un étiolement presque complet du terreau d'entreprises, un sous investissement chronique, une perte de compétitivité extrême, et un clivage intenable et explosif entre les 20 millions de ménages qui travaillent et qui paient et les vingt millions de ménages qui  attendent l'essentiel de leur revenu de la redistribution étatique.

Le système monétaire international n'a pas été réformé. Au contraire il a été conforté.

La gestion de l'Europe et de la zone Euro n'a pas été réformée. Au contraire ses défauts ont été durcis.

Quant à la France, on voit que le choix a été fait depuis 2008 d'une absence totale de réformes de fond, qui aurait desserré l'emprise démente de la corporation des administrateurs de l'Etat, des Régions, et du Social,  sous la houlette de ce que nous appelons l'énarchie compassionnelle, aggravée aujourd'hui par l'agrégation d'une flopée de petits apparatchiks de parti, passés directement des débats enfumés des AG ou des Cal à des responsabilités d'Etat, sans avoir jamais travaillé.  

Nicolas Sarkozy n'a pas voulu voir arriver la crise en 2007, en dépit des avertissements. Son calendrier présidentiel était entièrement "courtermiste" et politicien.

- Ouverture à quelques cupides de gauche, pour se caler au centre et gêner le camp socialiste ( qui n'aura pas de mal à déconsidérer les "rénégats") .

- Ouverture à l'écologie avec le Grenelle d'environnement (qui finira dans le milliard d'euros perdu dans les portiques et l'autre milliard d'euros perdus dans la subvention d'électricité alternative sans avenir).

-Ouverture sociale vers les non-employés avec le RSA payé par une surimposition des revenus financiers (de l'achat de vote démagogique).

- Ouverture sociale vers les employés avec les heures supplémentaires défiscalisées ( de l'achat de vote démagogique) .

- Ouverture syndicale vers la CGT, dorlotée, à qui on fait de nombreux cadeaux, comme la pénibilité pour les retraites, un rapprochement des régimes spéciaux payés plus cher que la situation avant réforme, une modification du droit de grève indolore dans les transports, etc. (politique stérile qui sera engrangée par la CGT sans aucun retour d'ascenseur)

- Ouverture vers les fonctionnaires avec l'ajout à leur salaire de finalement 75% des économies liées au non renouvellement d'un départ à la retraite sur deux  ( ce qui fera que les fonctionnaires protégés de Bercy verront leur rémunération croître trois fois plus vite que celle des salariés du privé !)

- Ouverture vers les restaurateurs avec la baisse d'une TVA qui ne s'imposait pas (complexe de Zorro).

- Ouverture vers les très riches  avec un plafonnement de l'ISF avec chèque de remboursement pour le millième le plus riche).

- Ouverture vers l'entreprise avec une réforme des 35 heures (qui n'en sera pas une).

- Ouverture vers la presse en déversant les subventions (il se fera "conchier" en remerciement par la plupart des journalistes).

- Ouverture vers tous les mécontentements en déversant de l'argent publique (comme pour les marins pêcheurs).

- Ouverture vers les personnes âgées en réduisant l'impôt sur les petites successions (achat de vote).

La règle : pas de drame ; pas de blocage de la rue. L'important est la réélection, donc pas de rejet massif. Et il  en faut pour tout le monde et pour toutes les sensibilités.

On voit qu'il s'agit d'un programme purement électoraliste qui a pour seul  but de pouvoir se représenter en ayant de quoi répondre à toutes les clientèles : "on a fait quelque chose pour vous".

La crise violente de 2008- 2009, qu'on n'a pas voulu voir venir, balaiera tous ces petits calculs qui auront ajouté des centaines de milliards de dettes aux centaines de milliards de dettes que la crise entraînera mécaniquement, sans rien régler sur le fond.

De panique en panique, on signera le traité Merkozy, qui renforce l'impuissance dépressionniste de la zone Euro, on surtaxera les riches, et on finira, in extremis, par créer une TVA sociale bâclée alors qu'elle était indispensable dès le départ.

Au final :

- Rien n'aura été réformé du système monétaire international qui est confirmé dans sa nocivité.

- Rien n'aura été réformé de l'absence de cabine de pilotage de la zone euro.

- L'hyper-fiscalité n'aura été atténué qu'un temps, le taux de prélèvement en fin de mandat rejoignant quasiment celui du début de mandat.

Aucun des maux structurels du pays n'a été réellement attaqué à la racine. Des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires se sont ajoutés. Les faillites se sont multipliées. Les seuls gagnants sont les secteurs super protégés, fonctionnaires des finances, entreprises publiques).

Le calcul politicien se verra comme le nez au milieu de la figure : la première phase de la campagne voit Nicolas Sarkozy chercher à dérouler ce qu'il a fait, tenter de  prouver sa fibre sociale, son cœur écolo, son âme socialisante de gauche.  Son adversaire ridiculisera cette tactique en lançant son impôt à 75% : "Qui est l'ami des riches , hein !".  Il faudra changer de campagne en cours de route, signe d'échec quasi obligé, et foncer dans la surenchère anti-européenne (verbale) , anti-immigré (verbale) et anti-délinquance (verbale), la fumeuse ligne Buisson (un conseiller aimant enregistrer le verbalisme sur magnétophone).

Le mandat Hollande sera de la même eau : un calcul purement politicien. Le pouvoir est à prendre. Soyons assez espiègles et malins pour le prendre. On en jouira et ce sera bien le principal. Pour le reste, nous avons une superbe martingale électorale : "Pendant deux ans et demi on fait payer les riches, ensuite on distribue". On essaie de ne mécontenter aucune des forces qui peuvent mobiliser dans la rue (idem Nicolas Sarkozy 1 qui copiait déjà Chirac 2) et on masque notre impuissance en lançant des réformes sociétales majeures qui nous marqueront à gauche, puisqu'en matière économique, il n'y a rien à espérer.

Le gouvernement Ayrault sera la catastrophe que l'on sait : envolée du chômage et de la dette ; abandon de toutes les esquisses de réformes précédentes. Ruine fiscale des familles aisées. Plus de 10.000 foyers payant plus de 100% d'impôts sur le revenu. La révolte fiscale. Dix millions de personnes, jusqu'ici exonérées, payant l'impôt. L'arrêt de la construction et le marasme immobilier. Les engagement européens jamais tenus. Aucune vraie réforme de structure (seulement des privations de prestations "universelles" ciblées sur les familles aisées , notamment familiales).  

Hollande a mobilisé tout le monde contre lui et finit l'année 2013 avec 13% de satisfaits, l'étalage de sa vie de patachon et dans le mépris général. La fonction présidentielle est déconsidérée ; la France devient un objet de risée mondiale ; elle est marginalisée en Europe ; l'économie s'effondre.

Le Président semble ravi d'être là !

L'année 2014 commence avec un nouveau plan de marche. Il est tout aussi électoraliste que le précédent. L'important est de se retrouver en position éligible en fin de mandat et donc d'avoir des arguments tout en en privant l'adversaire.  Une fois encore, on est dans la continuité de Nicolas Sarkozy.  

On lève l'hypothèque "de droite" du PS en faisant venir Manuel Valls, 5% aux primaires du PS, et un certain Macron, banquier socialiste de gauche (un pléonasme en France). L'idée : transférer la responsabilité du malheur sur les entreprises à qui on aurait fait des "cadeaux faramineux". Rattraper le coup avec les masses surtaxées tout en aggravant encore l'hystérie fiscale portant sur les familles aisées. Montrer grâce à la "triangulation" (l'exécution foireuse d'une partie du programme de droite) qu'il n'y a pas de solution à droite. On conserve les Belkacem et les Taubira pour bien marquer qu'on reste sur les bases sociétalistes initiales qui plaisent tant aux "bobos" spécialisisés dans l'auto-flagellation nationale.  Au moment de l'élection, Hollande apparaîtra dans toute sa gloire "de gauche" après avoir déconsidéré les idées "de droite" :

- "Bien sûr il y a eu la crise mais j'ai résisté à l'Europe qui voulait nous faire "démolir le modèle français"

- Bien sûr j'ai fait payé les riches. C'est autant que vous vous n'avez pas payé.

- Bien sur, les résultats sont désastreux mais c'est la faute aux patrons qui n'ont pas joué le jeu malgré les énormes cadeaux que je leur ai faits.

- Regarder nos adversaires : ils veulent vous faire payer, vous les immigrés, vous les fonctionnaires, vous les petits.

- Je vous protège et je vous protégerai encore".

Les discours sont déjà écrits !

Les sous-entendus sont clairs.

"Peut-être que dans deux ans la conjoncture sera meilleure et je pourrais parader avec un début de résultats. Sinon, on verra. La perspective de ne pas être présent au second tour jouera en faveur du sortant. Alors, Moi, Hollande, je suis prêt."

Le choix de Sarkozy comme leader de l'UMP pose à la "droite républicaine"  un redoutable défi.

A-t-il enfin compris les enjeux de réforme du système monétaire international et est-il prêt d'aller à la bataille sur ce thème ? Rien ne le laisse présager.

A-t-il enfin compris qu'il fallait une reforme forte des structures de pilotage de la zone Euro et un chemin pour y parvenir ? Il n'en laisse rien paraître.

A-t-il enfin compris qu'il fallait restructurer l'Etat en profondeur et réduire drastiquement son emprise sur la richesse nationale ?

Les défis sont considérables. Baisser les impôts alors que ce sont les "riches" qui ont pris des augmentations délirantes et dévastatrices des patrimoines ?  Lorsque  Jospin avait été confronté à ce défit, il avait créé la PPE : la baisse ne doit pas concerner ceux qui avaient subi la hausse par un mouvement inverse et symétrique. On redonnera l'argent pris aux riches…aux pauvres. Vite un chèque. On maintient les pauvres dans la trappe à pauvreté et on bloque le capital et l'entreprenariat ! Si l'impôt doit globalement baisser, on fait comment ? Seuls sont qui ont surpayés seront-ils concernés ? Pour le moment c'est le grand silence.

Restructurer la dépense publique : mais c'est faire mal à des clientèles  (presse, agriculteurs, fonctionnaires) car ce ne sont pas les ROMs et plus généralement les étrangers qui sont le gros du problème de la dépense publique.

Et il faudra répondre à la manœuvre de Hollande : "on a déjà fait tous les cadeaux aux riches et cela ne marche pas . En plus ils veulentvous faire du mal" !

La réunification de l'opposition républicaine autour de Nicolas Sarkozy était-elle la meilleure des solutions ? Rien n'est moins sûr, même si désormais l'opposition est légitimement structurée.

L'erreur de Juppé est de n'avoir aucun programme et simplement de jouir du moment de grâce que lui accorde les sondages. Il faut contrer la parodie électoraliste de M. Hollande dès maintenant pour l'empêcher de fonctionner. Sans parti c'est quasi impossible. Arriver en restant flou pour être élu sur sa bonne mine seule est un pari, à notre avis, perdant.

L'erreur de Fillon est d'avoir raté son coup en 2012. Il aura certes un programme, et on peut le penser, plus puissamment réfléchi que celui des autres. Mais il n'aura pas contré Hollande comme chef de parti  et aura le plus grand mal à ne pas voir ses principales idées pillées par les différents clans.

Reste donc Nicolas Sarkozy. Il lui faudra plus qu'un petit guide électoraliste à court terme comme en 2007. On peut se dire que ne visant aucune réélection à la fin du prochain mandat présidentiel auquel il aspire, il a une carte à jouer vis-à-vis de l'opinion : "je suis là pour l'intérêt supérieur de la nation". On voit la posture mais pas trop la stature.

S'il ne joue que la carte forcée : "je suis en position d'être élu et j'y parviendrais", on retombe dans le petit opportunisme, façon Hollande.

La solution peut venir des échecs électoraux à venir de la gauche socialiste, qui, lessivée aux régionales et aux cantonales, se retrouverait, en quelque sorte,  hors-jeu, en dépit des manigances politiciennes de François Hollande. Une élection par défaut et sans grosse campagne permettrait au chef de l'opposition, quel qu'il soit, de battre Marine le Pen et de proposer, après l'élection, un programme gigantesque de restructuration du pays.   

Mais dans quel état sera la France d'ici 2017  !

Commentaire
Julien L.'s Gravatar Vous soulevez le point essentiel. Alors qu'il y a un an, les socialistes nous annonçaient la fin des hausses d'impôts, on voit que, comme d'habitude, c'est tous les jours le concours Lépine des idées d'impôts nouveaux ou augmentés, et la litanie des prestations interdites aux riches. "Payez mais vous ne toucherez rien en contrepartie", ce qui crée des injustices phénoménales à la dimension des effets de seuils ainsi créés. Le redressement passera nécessairement, à un moment ou à un autre, par une baisse de la fiscalité inique imposée aux actifs qui réussissent. Effectivement comment faire pour que ces baisses ne soient pas considérées comme des cadeaux, comme si les impôts devaient indéfiniment augmenter sur "les riches". Il faudra bien casser cette démagogie pour remettre le pays sur toutes ses jambes. Impossible de rien espérer des socialistes. La dette et les déficits fuient devant les hausses d'impôts. Malgré les sacrifices tout reste toujours à faire. La droite de gouvernement est-elle réellement prête à affronter la question ? Rien dans les déclarations des différents postulants au remplacement du sinistre Hollande ne le laisse supposer. Or vous avez raison : cela ne peut pas durer comme cela. C'est non seulement la ruine des familles concernées qui n'auront pas fui, mais la fin de tout avenir pour le pays.
# Posté par Julien L. | 04/12/14 17:20
DvD's Gravatar Il y a deux façons de réduire les inégalités :
- Par le haut : tous riches. Ce qui veut dire du travail pour tous ceux qui le veulent et des bons salaires pour tous ceux qui travaillent.
- Par le bas : tous pauvres. On appauvrit les riches sans enrichir les pauvres.
Tous les enfants de 7 ans savent sans aucune hésitation laquelle de ces deux alternatives est la meilleure (vous pouvez vérifier empiriquement mon affirmation).

D'où cette question intrigante : pourquoi les sur-diplomés qui nous gouvernent (Hollande est HEC - ENA, ce qui fait que la valeur de ces deux diplômes est en chute libre, soit dit en passant) font comme s'ils ne comprenaient pas ?
# Posté par DvD | 04/12/14 22:31
Micromegas's Gravatar Lorsque le nombre des "disoccupati", chômeurs mais aussi personnes sorties du système ou laissées à l'entrée tout en étant présentes sur le territoire, invalides, retraités, ajouté à celui de deux dont la rémunération est directement versée par l'Etat au sens large (fonctions publiques, systèmes de santé, associations subventionnées, fonctions politiques), et à ceux dont la rémunération est pratiquement subventionnée par l'Etat en très grande partie (paysans, presse, employés des transports publics,...) est supérieur au nombre des personnes rémunérées sur la valeur ajoutée des entreprises, vous tombez dans une spirale folle d'appauvrissement général, compensée seulement par la dette. Si la dette s'arrête de gonfler, le pays est mort.

Alors les courageux Présidents de la République ponctionne à mort les "possédants" pour calmer les créanciers. Ils aggravent mécaniquement la part des subventionnés. Cela fait quarante ans que cela dure. Giscard a commencé ; Mitterrand a accéléré le phénomène ; Chirac a laissé faire ; Sarkozy a fait semblant ; Hollande continue plein gaz.

Réduire, même peu, le format de la dépense publique toucherait directement plus de monde que les impôts ciblés. Le démagogue le plus sot comprend cela parfaitement. Faire l'Ena et HEC prouve simplement que l'on sait compter.

C'est aussi pour cela que cet article est bien au coeur des problèmes à venir. Il devient impossible de baisser les impôts des gens qui travaillent et qui réussissent car cela serait perçu comme une menace par 20 millions de ménages au moins, qui sont aussi des électeurs.

Au passage le clivage entre ouvriers et patrons disparait comme axe de clivage politique essentiel. D'abord parcequ'il n'y a plus d'ouvriers. Ensuite parce que l'intérêt des salariés et des patrons est strictement le même. Survivre !

Le nouveau clivage passe entre le complexe politico-administratif et les acteurs de l'économie marchande. La France n'ayant pas fait sa révolution reaganienne ou thatchérienne , comme on voudra, se retrouve avec une guerre de retard. Le complexe politio-administratif a gagné. Il veut passer un pacte avec ce qui reste d'économie marchande pour qu'elle lui garantisse sa survie, quitte à jeter aux orties quelques oripeaux socialistes résiduels.

Le Medef du temps de Seillère était prêt à jouer ce jeu : la classe des très très riches passait un pacte avec les hauts fonctionnaires pour se maintenir dans les gains les plus extrêmes. Il était significatif que le patron du Medef était un énarque un peu glandeur, ayant partagé le bureau de fonctionnaire avec Jospin. Aujourd'hui le Baron est en grave difficulté fiscale. Jopsin est devenu un grand bourgrois jouissant de son patrimoine.

Aujourd'hui, tout cela est fini. La très grande richesse est partie voir ailleurs. Ce que Didier Dufau appelle l'économie baudruche a perçé et fait pchitt. Restent quinze millions de pauvres types qui supportent tout le fardeau de l'Etat obèse, la concurrence internationale et les foucades de petits merdeux qui n'ont jamais travaillé mais qui sont au sommet de l'Etat, dirigé par le pire démagogue que la République ait connu.

La France ? Disparue des radars. Les Français, de Kevin à Mohamed : en plein doute existentiel.

Est-il simplement possible de recréer une société équilibrée ? On peut craindre un effondrement avec une longue période de dislocation. Car le trio Sarkozy, Wauquier, NKM est incohérent et inconsistant. Ce qu'on ne devrait pas trop tarder à constater. Et Valls n'est rien.

En route vers la catastrophe.
# Posté par Micromegas | 05/12/14 11:37
DvD's Gravatar Effectivement, c'est la réponse à la question "pourquoi les politiques font-ils semblant de ne pas comprendre ?" : ils veulent être élus.

Mais pourquoi faire ? Pour présider à l'appauvrissement du pays ? Le Président de la République est censé être le garant et non le liquidateur de l'intérêt général du pays.

Vous avez raison, le communisme dans sa version dictature du prolétariat a disparu. Il a été remplacé par le communisme (car la France, en collectivisant par l'impôt 93% de la valeur ajoutée créée annuellement par le secteur marchand est, de fait, un pays communiste) version dictature du fonctionnariat. Sous une apparence de pluralité politique, tous les partis politiques français adhèrent en fait à cette vision de la société, si bien que l'on se trouve bien in fine dans un système de parti unique, bras politique de la dictature du fonctionnariat. Les alternances n'y changent rien, comme on l'a constaté.

Sur le plan économique, on voit bien que les conséquences sont identiques entre ces deux versions du communisme : appauvrissement généralisé.

Après plusieurs alternances successives, on voit bien également que les dirigeants politiques français sont prêts à aller jusqu'au bout pour que rien ne change dans ce système qui ne profite qu'à eux, et ce alors même que les mentalités des citoyens évoluent compte tenu de l'expérience de la crise. Voyons si la campagne de 2017 confirme encore ce constat. Si c'est le cas, tous ceux qui n'ont pas encore quitté le pays devront faire un choix personnel difficile : soit quitter leur pays, soit se résoudre à l'appauvrissement, soit renverser le régime d'une façon ou une autre.
# Posté par DvD | 05/12/14 23:33
ARTISTE's Gravatar vu les forces en presence renverser le régime c'est voter le pen seule maniére démocratique malheureusement car le programme économique à l'air désastreux
# Posté par ARTISTE | 08/12/14 20:45
Micromegas's Gravatar Sans récuser par principe les positions de la famille Le Pen, il est peu probable en effet que le FN soit en mesure de proposer une réel programme économique de survie (indépendamment des postures idéologiques contestables et souvent condemnables de l'extrême droite).

Marine Le Pen a enfourché plusieurs politiques alternatives qui ne sont pas en elles-mêmes ibnsensées. Sortir de l'Euro est un exercice périlleux, et récessif à court terme, mais pas impossible. Réduire les flux migratoires (personnes, biens et capitaux) est un exercice régressif du point de vue de l'économie, mais qui peut se défendre, si on est capable de parer les contre mesures des pays évincés. Maintenir coûte que coûte les stuctures locales peut se défendre mais à un coût prohibitif. De même, ne pas toucher au moloch administratif, pour conquérir sa base électorale, se comprend mais a également un coût prohibitif. Le FN a toujours été un parti attrape-tout plutôt qu'une véritable usine à former des programmes de gouvernement solides.

On peut craindre que le vote FN, outre ses aspects idéologiques, ajoute à la difficulté économique du pays.

La difficulté vient de ce que Hollande n'a pas de vrai cap économique seulement un calendrier politique et des mesures qui ne visent pas des résultats économiques mais sont des postures politiciennes s'organisant comme des futurs arguments électoraux.

Nicolas Sarkozy n'a toujours pas convaincu que ses erreurs de 2007-2012 avaient été méditées et comprises. Les demi-mesures et les habiletés de garçon de bain, ce n'est plus possible.

Juppé n'a pas de programme économique et se satisfait d'une cumul des retraites et des rémunérations publiques qui fait partie des abus à supprimer.

Fillon travaille et son programme économique prend forme peu à peu. Reste la question de son entregent politique et de sa capacité de mobilisation, jugée généralement faible par les Français.

Comme il n'y a rien à espérer du PS, toute la question est de savoir sur l'UMP peut faire apparaitre un corpus d'actions politiques clmaires et ciblées suffisamment forte pour dévier le cours des choses.

Comme la présence des Le Pen au second est assurée quoi qu'il arrive (les Français veulent faire payer les impôts dévastateurs et le chômage aux "Elites"), toute la bataille d'idée va se jouer ...au sein de l'UMP et lors de l'élection primaire ouverte si elle a lieu. C'est donc au sein de l'UMP que l'avenir de la Fance va se jouer. Est-ce que Wauquier et NKM ont le gabarit pour faire chrystalliser une politique complète, radicale et appropriée au sein de l'UMP, avant même la campagne électorale ?


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# Posté par Micromegas | 09/12/14 20:49
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Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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