Mai 1968 et la monnaie

Cette question n’a jamais été réellement posée jusqu’ici, mais ne manque pas d’importance.

En mai 1968, les autorités n’ont réussi à terminer la grève quasi générale qu’en lâchant les accords de Grenelle qui ont eu pour conséquences immédiates la dévaluation du Franc, afin de reprendre le plus vite possible les avantages intenables qui avaient été concédés et ne pas mettre totalement hors-jeu l’industrie et l’emploi français.

Épreuve écrite :

Que se passerait-il dans des circonstances similaires du fait qu’on ne peut plus dévaluer une monnaie nationale ?

Vous avez quatre heures.

Épreuve orale :

Depuis 1967 de Gaulle ferraillait dur contre le dollar et le Gold Exchange Standard et pour qu’on en revienne à l’étalon-or. Les évènements de mai allaient le mettre immédiatement hors course. S’en était définitivement fini d’une revendication française en matière de système monétaire international. Certains complotistes ont vu dans ces manifestations l’effet de la CIA justement pour pérenniser le rôle du dollar.

Que se serait-il passé si la situation était restée normale ? De Gaulle et Rueff auraient-ils pu provoquer une réforme du système monétaire international et éviter l’explosion de 1971 ?

Vous avez une heure.

Commentaire
Jaxing's Gravatar Que se passerait - il si les économistes cessaient leurs délires avec la politique monétaire et cessaient de faire joujou avec les monnaies ?
# Posté par Jaxing | 03/05/18 14:13
DvD's Gravatar Des étudiants naïfs payés en monnaie de singe, manipulés par une CIA naïve croyant que le dollar monnaie de réserve internationale était dans l’intérêt des Etats-Unis ?

Mai 1968 aurait donc été un grand moment de lucidité partagée ?

La naïveté coûte cher : collectivement, les manifestants de mai 1968 n’auront effectivement pas « perdu leur vie à la gagner », laissant plutôt derrière eux des trilliards de dettes aux générations futures ; la CIA comprendra mais un peu tard que le « privilège exorbitant » du dollar était en fait un « fardeau exorbitant » qui avait enfoncé les Etats-Unis dans la dette du fait de déficits extérieurs permanents. La plus faramineuse accumulation de dettes jamais connue dans l’histoire en un demi-siècle de paix. Bravo !

Un message d’espoir : vu qu’il sera difficile (mais pas impossible) de faire pire, les jeunes générations ont toutes les chances de faire collectivement mieux que leurs aînés inconséquents.
# Posté par DvD | 04/05/18 23:15
Ange le RUAS's Gravatar Deux heures pour parler de votre problématique serait deux heures de perdu en plus du temps que vous passez à écrire des billets dans ce blog pour rien si ce n’est votre dada : parler de monnaie. Vos billets suscitent peu de commentaire. Mais quand ils en suscitent certain sont plus réaliste que le billet lui-même.

Pour preuve celui qui dit

'“que se passerait- il si les économistes cessaient leurs délires avec la politique monétaire et cessaient de faire joujou avec les monnaies ?”'

Vous devriez comprendre que la monnaie est devenue, à tort, le principal sujet des marxistes et des anti marxistes. Ils ne se mettront jamais d’accord sur ce thème sauf à écouter ce que Karl Marx disait à son propos.

'“La monnaie cache la réalité”'

Si la monnaie cache la réalité il ne faut pas parler de la monnaie, mais de la réalité et là Karl Marx nous dit que cette réalité c’est : « la production et la vitesse de circulation''

Alors parlons de la production et de sa vitesse de circulation qui se fait en parallèle de la circulation de la monnaie, à la même vitesse mais en sens inverse.
Sans production la monnaie ne circule pas ou circule pour rien puisque elle n’est qu'un outil qui tantôt sert
- à la circulation de la production dans le circuit de son élaboration dont le seul but est que cette production devienne notre consommation pour assouvir nos besoins matériels ou ludiques : '“ces choses agréables et utiles à la vie”' disait Adam SMITH
- au partage de la consommation entre nous tous qui voulons satisfaire nos besoins.

Quel est l’économiste qui vous parle de l’usage de la monnaie et de ces deux fonctions qu’elle a : les marxistes ou les anti Marxiste ?

Aucun ! Les deux sont dans le dénie de la réalité : la production qui devient consommation où la monnaie n'est que l'accessoire de la circulation ses productions ou du partage des consommations, c'est à dire une fiction, un imaginaire utile à la réalité (la production et la consommation) et seule cette réalité est à discuter. Ce qui fait que le partage des productions n'est pas proportionnel à la monnaie mais à la quantité et la qualité des productions.

Notre souci majeur se limite donc à l’équité dans la production et l’équité dans le partage de ces choses agréables et utiles à la vie entre nous tous qui
- lors de nos temps d’activité nous produisons pour les autres et consommons les productions des autres
- lors de nos temps d’inactivité ne faisons que consommer les productions des autres.

N’y a-t-il pas comme réalité celle de partager notre vie
- en temps d’activité pendant lesquels ce temps d’activité mérite une rétribution qui permet à l’actif de consommer ?
- en temps d’inactivité où ce temps d’inactivité par solidarité nationale des actifs envers les inactifs permettent de déterminer des attributions à faire aux inactifs pour consommer ?

N’y a-t-il pas comme réalité sociétale celle de l’équité
- de produire dans notre vie pour les autres l’équivalent que les autres produisent pour nous ?
- de produire dans sa vie active l’équivalent de ce que nous consommons dans votre vie d’activité et notre vie d’inactivité ?

N’y a-t-il pas comme réalité sociétale celle :
- de solidarité des actifs envers les inactifs ?
- de solidarité par la consommation mutualisée et la consommation collective en sus de la consommation familiale ?
- de solidarité des ménages les plus aptes à capter les progrès de la société envers les ménages les moins actes à le faire ?

Nous voyons alors que nous n’avons aucun problème de monnaie, mais de production puis de deux partage à 100 % de notre consommation nationalement en
- à 100 % entre actifs et inactifs en fonction de leurs temps d’activité et de temps d’inactivité
- à 100 % entre les trois modes de consommation : familial, mutuel, collectif le mode mutuel et collectifs étant,.
en quelque sorte, un revenu universel alors que les attributions faites aux inactifs est un revenu social et les retributions à l'actif un revenu du travail.

L’expression des solidarités qui sont les nôtres font que statistiquement :
- les actifs consomment 40 % de la consommation nationale et les inactifs 60 % et que les actifs et inactifs partagent la consommation nationale à raison de 13 % mutuellement, 32 % collectivement et 22 % familialement (actifs) 33 % familialement (inactifs).

Nous ne faisons exprimer que la réalité de vie en société nationale qui, en finalité consiste, à partager en % le gâteau national, la consommation nationale, entre actifs et inactifs, en différent pourcentage indépendamment des monnaies, ce qui nous demande que de regarder l’équité :
- dans les rétributions entre actifs physiques, intellectuels, financiers d’une part
-dans les rétributions faites aux ayant-droits à des temps d’activités choisis d’autre part

Seul ces pourcentages ont de l’importance : la monnaie n’étant qu’accessoire puisque la matérialisation de la valeur des choses qui peut avoir deux usages (nous revenons à ce que nous avons déjà dit)
- à la circulation de la production dans le circuit de son élaboration dont le seul but est que cette production devienne notre consommation pour assouvir nos besoins matériels ou ludiques : '“ces choses agréables et utiles à la vie”' disait Adam SMITH
- au partage de la consommation entre nous tous qui voulons satisfaire nos besoins.

Les déboires que nous connaissons, manque de compétitivité, besoins de délocalisation, besoin optimisation fiscale, de déficit de balance commerciale, de déficit public ou social, de dette, de crise, ne sont dus qu'au fait d'ignorer la mise en garde de Karl Marx : ''la monnaie cache la réalité''.

La réalité est simple, elle est faite de production et de consommation où la consommation nationale , nous dit Adam SMIT '' c'est notre production nationale moins nos exportations plus nos importations.
Cette simple équation de niveau élémentaire, permet de comprendre qu'avec la valeur de nos productions nous sommes capables de régler nos consommations, si notre balance commerciale est équilibré.
Si notre balance commerciale est déficitaire c'est que nous demandons à d'autres nations de produire plus pour nous que nous produisons pour ces autres nations Alors : notre dette n'est pas financière elle est matérielle nous devons rendre aux autres nations les biens et services équivalents à ceux que ces autres nations, en différant leurs consommations, nous permettent de consommer plus que produit.

La lecture de ces réalités devrait vous convaincre que disserter sur la réalité avec efficacité et espoir d’avenir meilleurs, demande moins de temps que de parler de la monnaie et surtout de la fiscalité qui est pure imaginations puisque nous n’avons besoin, pour parfaire le partage de notre gâteau, la consommation nationale, que d'un lexique restreint : rétributions pour actifs, des attributions pour inactifs et des contributions, à partir d’attributions et de rétributions, pour des consommations mutuelles et des consommations collectives.

Si à cela vous ajoutez que
- les productions circulent en valeur de circulation dans la nation et entre nation
- les consommations nationales se partagent dans UNE SEULE Nation en valeur de partage
- que l’économie se limite à trois composantes l’économie de production, l’économie patrimoniale, et entre ces deux composantes l’interface Épargne.

Comprendre l’intégralité de l’économie à partir des réalités, permet de trouver des consensus et ne demande que quelques pages et une paire d’heure alors que les milliers de pages de Piketty, du cercle des économistes, des économistes atterrés, des économistes en herbe que chacun prétend être, et de nos Nobels, ne font que diviser et s’opposer les marxistes et les anti marxistes sur la monnaie et les détenteurs de cette monnaie pour oublier l’essentiel : l’équité dans la production et l'équité dans le partage de la consommation.

Mais comme de bien entendu ce que je dis étant contraire à vos préjugés vous n'en tiendrez pas compte de qui nous met sur un pied d'égalité : nous parlons et écrivons que pour nous même sans soucis du monde que nous allons laisser à nos enfants.

Nous sommes devenus des irresponsables puisque la faute ce sont les autres, oubliant de ce fait que notre société n'est que la somme des comportements de chacun de nous qui composons cette société nationale.

A vingt ans nous nous sommes forgé nos propres vérités et passé ce grand age nous ne faisons plus d'effort pour rechercher la vérité. Louis le prince Ringuet .

La chose la plus difficile à comprendre c'est l'impôt sur le revenu. Einstein.

Seule les idées qui bouleversent les idées reçus sont susceptibles d’avenir. Einstein.

Toute théorie reste vrai jusqu’à ce qu'il soit démontré une seule fois qu'elle est fausse. Prégine

Alors : au travail démontrez-moi que ma réalité exposée ici est fausse et que votre réalité de lutte des classes est apte à permettre des consensus sur la réalité ?

Ange le RUAS 7 mai 2018
# Posté par Ange le RUAS | 07/05/18 13:13
DD's Gravatar "Deux heures pour parler de votre problématique serait deux heures de perdu en plus du temps que vous passez à écrire des billets dans ce blog pour rien si ce n’est votre dada : parler de monnaie."

Merci d'avoir enfourché ce dada pour quelques minutes.

L'idée d'une monnaie voile qu'il s'agirait d'éliminer pour voir la réalité sous-jacente seule véritable n'est pas neuve et a eu son rôle historique en tentant de détourner les Etats de leurs manipulations monétaires.

La monnaie joue un rôle économique essentiel depuis quelques millénaires. Elle est née d'un croisement fertile entre le sabre et le goupillon et n'avait pas le soutien des grands commerçants de l'époque, les Phéniciens qui n'en voyaient pas l'intérêt. Si Alexandre le Grand créait des fonderies de monnaies à chaque étape de ses conquêtes, ou si les Romains ont ravagé la montagne espagnole, c'est qu'ils pensaient que la monnaie comptait.

L'histoire du capitalisme ne se distingue pas de celle de la monnaie. La conjoncture est rythmée depuis au moins 250 ans par des crises monétaires. Ce qu'on appelle la grande dépression, de 1873 à la guerre de 1914, est liée aux réformes monétaires qui ont largement éliminé le numéraire en argent. La guerre de 1914 a vu la création de flots de liquidités fiduciaires qui ont fini par provoquer la crise de 1929, dont les causes monétaires ne sont plus guère discutées. Le système de Bretton Woods a été le cadre d'une croissance unique dans l'histoire économique mondiale. Son effondrement a conduit à la situation de crise que nous connaissons (baisse du trend, crises périodiques de plus en plus grave, croissance de la dette, envolée du chômage). Nous sortons de la récession de 2008-2009 avec une situation monétaire des plus complexes. Les Grecs savent désormais ce qu'une crise monétaire veut dire : lorsqu'on interdit de sortir ses avoirs en banque,sinon pour de toute petite somme, la monnaie devient une vraie préoccupation.

Aujourd'hui nous voyons des pays en pleine folie monétaire : Le chavisme monétaire aboutit à une inflation de 18000% qui ruine radicalement un ancien pays très prospère, le Vénézuela. L'Argentine est à nouveau saisie par ses démons. Le sort de la livre turque est une difficulté. L'impossibilité d'ajuster les balances des paiements par la dévaluation impacte fortement la situation des pays de l'Union Monétaire Européenne. La question de l'emploi international du dollar est posée depuis que les Etats-Unis considèrent que leur droit interne s'applique à tout utilisateur à travers le monde.

Les jetons cryptés utilisés sur le net et présentés de façon trompeuse comme des crypto-monnaies, avec la mode intense d'ICO en jetons (voir Instagram et le Gram) posent des questions de principes et de pratiques particulièrement difficiles.

Oui, nous aimons réfléchir aux systèmes monétaires, les analyser et proposer des réformes.

La monnaie est peut être un voile mais ce voile est aussi problématique que le voile islamique.

Cela n'empêche pas qu'in fine la production, l'investissement et la consommation soient des grandeurs essentielles de l'économie, avec la dette, le chômage, la productivité, la pollution, l'épuisement des ressources réelles, la pauvreté etc.

Donc, cher lecteur, nous continuerons à parler de monnaie, de monnaies, de systèmes monétaires régionaux, de systèmes monétaires mondiaux. Autant que nous le jugerons bon.
# Posté par DD | 07/05/18 19:33
DvD's Gravatar La remarque d’Ange Le Ruas montre une sérieuse incompréhension du fonctionnement du système monétaire.

L’idée que la monnaie est un voile neutre qui ne sert que de médiateur à des transactions réelles qui seules déterminent la dynamique économique serait correcte uniquement si la masse monétaire et sa vitesse de circulation restaient constantes relativement à la production de biens. Dans ce cas, les choses se passeraient effectivement comme décrites dans le commentaire d’Ange.

Mais, dans la réalité du système monétaire actuel, ni la création monétaire ni la vitesse de circulation de la monnaie ne sont constantes relativement à la production. Cela a échappé à Ange qui n’a visiblement pas « perdu assez de temps » à se pencher sur les modalités du système monétaire tel qu’il fonctionne réellement. Il en découle des conclusions très différentes de celles énoncées par Ange sur la dynamique économique réelle.

Dans le système monétaire actuel, la monnaie peut être crée et détruite dans des proportions tout à fait variables relativement à la production. Le système de crédit à réserve fractionnaire permet en effet de créer de la monnaie ex-nihilo par simple jeu d’écritures bancaires et d’augmenter ainsi le volume de crédit plus vite que la production de biens. Il devient dès lors possible d’acheter sans payer, en promettant simplement de payer plus tard, sans que ce crédit corresponde à une épargne pré-existante de quelqu’un d’autre, le crédit correspondant simplement à une baisse de ratio de liquidité du système bancaire. Cette expansion du crédit, en dopant le pouvoir d’achat de l’économie concernée, va stimuler la croissance de la production, au prix d’un accroissement de la dette. Cette dynamique peut - et de fait c’est presque tout le temps le cas - s’auto-renforcer tant que la capacité d’endettement de l’économie concernée n’est pas saturée au niveau des taux d’intérêt en vigueur. Mais, si la dette augmente constamment plus vite que la production (comme c’est le cas dans le monde réel depuis la fin des années 1970, ce qui ne pourrait pas se produire si le système monétaire fonctionnait comme Ange pense qu’il fonctionne), il arrive inévitablement un moment où le service de la dette absorbe une part trop importante du revenu des débiteurs, les forçant alors à restreindre leurs dépenses, provoquant ainsi un ralentissement économique. Au même moment, les créanciers se trouvent un peu trop engagés compte tenu de la dégradation de leur ratio de liquidité durant la phase d’expansion du crédit alors que l’économie montre des signes de ralentissement. Les banques rationnent donc le crédit pour restaurer leur liquidité et préserver leur solvabilité. Ce rationnement du crédit prolonge et accentue le ralentissement économique, cette dynamique pouvant elle aussi s’auto-renforcer à la baisse, créant des dépressions économiques profondes (1929-1932, 2008-2009 pour la plupart des pays occidentaux).

On remarque au passage à l’attention de Jaxing que, pour l’essentiel, ce ne sont pas les économistes qui font joujou avec les monnaies mais les banquiers. Celui de votre agence du coin de la rue, entre autres.

Loin d’être neutre, la dynamique monétaire vient donc amplifier la dynamique économique réelle, d’autant plus que la vitesse de circulation de la monnaie est elle aussi pro-cyclique, augmentant quand la conjoncture est bonne et diminuant quand elle mauvaise.

Ce rôle déstabilisateur de la monnaie-crédit dans un cadre national est encore aggravé internationalement dans le cadre de relations commerciales déséquilibrées. Déséquilibres internes et externes se cumulent et se capitalisent en dettes compte tenu de l’élasticité permise par le système de crédit, aucun pays ni déficitaire ni créditeur ne voulant prendre le risque de voir ralentir sa croissance domestique.

Les dysfonctionnements du sytème monétaire (domestiquement avec le système de réserve fractionnaire et internationalement avec le système commercial et monétaire international déséquilibré axé autour du dollar américain) sont au cœur des déséquilibres économiques actuels (ralentissement du trend de croissance, aggravation et persistance des déséquilibres de balances commerciales et des balances d’emplois entre pays, persistance et aggravation des déséquilibres de répartition de revenus à l’intérieur de beaucoup de pays, crises aiguës de la dette nécessitant des taux d’intérêt réels artificiellement maintenus à des niveaux négatifs à la fois dans les pays déficitaires et dans les pays excédentaires tels que Japon et Chine).

Comprendre les dysfonctionnements des systèmes monétaires actuels est une condition nécessaire à toute tentative de résolution des problèmes économiques du moment.

C’est précisément l’intérêt majeur du blog de Monsieur Dufau que d’expliquer patiemment et sous des angles divers et variés ces questions monétaires si essentielles, si mal comprises et si peu traitées ailleurs.
# Posté par DvD | 07/05/18 23:23
Ange LERUAS's Gravatar Votre réaction à mon commentaire ne me surprend pas.

Il confirme ce que Louis le prince Ringuet disait dans les années 1970 et qui se confirme encore au 21 siècles.
Ce que je retiendrai de votre réaction, c’est que l’analyse de ce que vous observez est vérifié, mais étant qu’observation ne peut servir d’argument à ce que l’économie comme les nombres complexes en mathématiques se compose d’une partie dite réelle et d’une partie imaginaire : la partie imaginaire n’étant là que pour expliquer les effets d’une modification d’un terme de la partie réelle mais la partie imaginaire n’est en aucun cas un cause des effets constatés dans la partie réelle dont les causes sont incluses dans la modification d’un des termes de la partie réelle.

Ce qui fait que la partie imaginaire (la monnaie en économie) n’a aucune influence sur la partie réelle (la production vouée à devenir consommation en économie) les causes se trouvent dans les comportements de humains qui font, par ignorance de la réalité de la monnaie, des usages inutiles que l’on considère comme des causes du fait qu'on associe ces comportements à des boucs émissaires sans être capable de trouver des liens de causalité.

Ce qui est à reprocher aux économistes c’est de préférer l'imaginaire à la réalité de tous les jours : satisfaire les besoins de la population d'une nation. Vous en êtes conscient puisque vous rechercher à '“lever le voile de la finance, autant énigmatique que le voile de l’Islam,”' qui impacterait notre production et nos consommations.
Victime de préjugés, comme à l’époque de Galilée, Vous n’arrivez pas à changer votre point de vision pour voir la réalité. C’est en changeant de point de vision que vous serait capable de lever le voile qui opacifie la monnaie, laquelle cache la réalité.

Puisque vous affirmez : Oui, nous aimons réfléchir aux systèmes monétaires, les analyser et proposer des réformes
Ne perdez pas de temps à proposer des réformes du système monétaire alors que la monnaie ne dépend que de l’usage que nous en faisons et cet usage ne dépends que de la vision que nous portons sur la monnaie qui n’est qu'un thermomètre des effets réels.

Pour le comprendre il faut peu de page mais l’écrit n’est pas le meilleur des moyens de comprendre quand il faut explique une science dynamique qu’est l’économie qui est rationnelle mais sujette à des comportements humains seuls responsables des effets que vous appelez crise financières et qui n’en sont pas.

Aujourd’hui 8 mai je ne peux pas passer plus de temps avec vous, peut-être que jeudi j’aurai plus de temps à consacrer pour vous expliquer pourquoi nous observons ces crises, ces dettes, ces déficits … Mais avant consacrez un peu de temps pour vous conceptualiser la différence entre production mondiale et consommation nationale, fonction de la monnaie (circulation) partage, la différenciation entre monnaie et création de valeur ou effacement de valeur (la monnaie n’étant que matérialisation de valeur). Essayez de conceptualiser l’économie de production, et l’économie patrimoniale et indépendant ment de ces économies l'interface épargne lieu de circulation de la monnaie. Essayer de préparer le terrain qui va vous permettre de mieux comprendre la réalité qui sur les points que vous rechercher à résoudre ne demande que deux pages, trois au plus.

Je ne sais plus qui disait : ''le plus grand progrès de l’humanité viendra quand l’un pensera que l’autre a peut être raison''

Ange LERUAS 8 mai 2018
# Posté par Ange LERUAS | 08/05/18 12:30
Jaxing's Gravatar Tiens, cela fait plusieurs fois que Mr DD fait référence à l'épuisement des ressources alors qu'il y a quelques temps encore, c'était un non sujet...

Aujourd'hui, on nous apprend que le France a connu son pire trimestre depuis 2012 en ce qui concerne la production manufacturière et industrielle.
Je rappelle que ce blog a annoncé une croissance record pour 2018.
Patientons...
# Posté par Jaxing | 09/05/18 18:40
DD's Gravatar Il n'a jamais été question sur ce blog de nier l'impact des phénomènes globaux comme l'épuisement possible des ressources naturelles dans le cadre d'un rattrapage de consommation portant sur 7 milliards d'humains et encore pire sur plus de 10 milliards.
En revanche, nous sommes en désaccord avec les idéologues de l'écologie politique sur plusieurs points. Les deux principaux sont bien connus de ceux qui nous lisent :

- Nous ne croyons pas que la conjoncture soit pilotée par la contrainte écologique. Ceux qui ont associé la crise de 2008 à des questions écologiques se trompent.
- Nous ne croyons pas qu'une perte de productivité conduise à plus d'emplois.

Dans cet esprit nous récusons absolument une explication de la mollesse conjoncturelle du premier trimestre 2018 par des faits écologiques.

Pour ce qui est du cycle, nous avons écrit que "normalement" il devait basculer en 2016-2017 si les rythmes traditionnels se conservaient et qu'il y aurait donc une mini crise (de type 2001-2002)
dans la foulée. Dans les faits cela ne s'est pas produit. Deux hypothèses :

- la crise de 2008 a été si profonde que la reprise de fin de cycle est en retard de 2 à 3 ans. Et le mini crash l'est aussi. Milite en ce sens le retournement actuel aux Etats-Unis et au RU. S'il se confirme, nous devrions en voir l'extension ou en 2018 ou en 2019. Certains parlent de 2020 seulement.
- les mesures prises pour étouffer les banques ont eu de l'effet et une explosion bancaire est devenue impossible. Donc la perspective d'une crise autre que politique est faible.

Là sont les termes du débat conjoncturel global.

Pour la France, l’assommoir fiscal a toujours des conséquences. La hausse de la CSG (+40% sur la CSG déductible) a un effet direct sur la consommation et la hausse a été brutale tout autant que celles à prétexte écologique qui ont lourdement impacté le coût d'achat et d'usage des voitures en même temps que la hausse des prix immobiliers asséchait le marché. La perspective d'une très lourde taxe sur les maisons secondaires tue ce marché. Il est donc normal que la situation conjoncturelle s'alourdisse en France en même temps que le climat infect, façon Commune de Paris 1870, qui empuantit les médias inquiète. La reprise qui était guidée par le marché immobilier et l'automobile perd ses deux soutiens les plus importants. Le tourisme a été freiné par 5 mois de mauvais temps sauf dans les stations de sport d'hiver. Il avait été limité par les attentats. La hausse constatée est du type rattrapage. Les grèves pèsent sur le PIB.

La hausse du pétrole, importante, n'est pas liée à des pénuries mais à des phénomènes politiques et spéculatifs.

Au passage, le but de ce fil était de comprendre ce qui se passerait si des évènements de type 68 se produisaient aujourd'hui en France, compte tenu du fait que des solutions types "accords de grenelle" ne sont plus possibles dans le cadre des traités européens et surtout dans le cadre de l'euro.

Si la coagulation des luttes se produit, compte tenu des positions de Mélenchon sur l'Europe, quel débouché ? La sérénité de Macron ne vient-elle pas justement, comme la Grèce en a fait la démonstration, que le blocage des comptes bancaires par la BCE suffira à calmer aussitôt les esprits les plus enflammés ?

M. Le Pen a sombré sur des questions monétaires mal assimilées. la contradiction où se trouve Mélenchon, s'il pousse trop loin son avantage n'aboutira-t-elle pas à la même impasse ?
La posture "révolutionnaire" de Rufin est elle une posture ou une imposture ?

Macron a compris tout cela. Et il rigole. Comme Bismark rigolait devant les palinodies parisiennes en 1970.

Pas nous.
# Posté par DD | 09/05/18 22:53
DvD's Gravatar Sur les derniers 12 mois à fin mars 2018, la production industrielle française est en hausse de +2.7% en volume. Il est exact que c'est une croissance élevée pour la France puisque la croissance annuelle moyenne de la production industrielle française est de +0.5% en volume depuis 1974. Il est également exact que c'est un niveau de haut de cycle, en phase de ralentissement. C'es le schéma classique depuis le début des années 1970 de l'économie française qui redémarre typiquement en dernier et mollement quand le cycle économique mondial atteint son pic après plusieurs années de croissance soutenue. Ce que ne cesse de rappeler Monsieur Dufau à longueur de blog.

En effet, le thème central du blog de Monsieur Dufau est précisément d'expliquer "la crise", définie comme la baisse du trend de croissance, la montée de la dette et la répétition périodique de récessions de plus en plus sévère depuis 1974.

Avec un argument portant effectivement sur la variation d'une grandeur représentant 1% de la production française annuelle (un mois - 1/12 - de production industrielle représentant elle-même 14% de l'économie française) dans un sens contraire au thème principal du blog, Jaxing est un peu léger.

S’agissant de l’épuisement des ressources, il faudra peut être que Jaxing patiente encore longtemps. C’est en effet un thème qui remonte au moins à Malthus en 1798. C’est peu dire que Malthus s’est lourdement trompé : sur les 220 années écoulées depuis la publication de son « Essai sur le principe de population », la population mondiale a été multipliée par 8.3x (de 900 millions à 7.5 milliards, soit près de +1% par an) et la production par tête a été multipliée par 26.5x (environ +1.5% par an) du fait des gains de productivité, c’est à dire que la production mondiale totale a été multipliée par environ 220x en volume (8.3 x 26.5, soit environ +2.5% par an). Grâce à la diffusion de la révolution agricole et industrielle et aux effets cumulatifs des progrès techniques, la hausse des niveaux de vie et la prospérité de l’humanité ont spectaculairement progressé pendant ces 220 années, plus que pendant tous les millénaires antérieurs réunis de l’histoire de l’humanité. Ce, sans aucune limitation de matières premiers, dont l’abondance a au contraire elle aussi explosé sous l’effet des innovations et des améliorations continues, la vapeur laissant progressivement place au charbon comme source principale d’énergie, puis au pétrole, maintenant au gaz, peut être demain à l’éolien et au solaire. Il est heureux que l’humanité ait ignoré Malthus et ait continué d’embrasser la révolution industrielle en se fiant instinctivement à ses vrais héros, les inventeurs, entrepreneurs, producteurs, commerçants qui n’ont eu de cesse d’étendre les ressources et d’en améliorer continûment la qualité et l’efficacité, pour leur plus grand profit et celui de l’humanité. Comme le dit Monsieur Dufau, la clé c’est la productivité. Gageons que l’humanité continuera encore longtemps d’ignorer les doctrinaires malthusiens (qui n’ont pas encore eu le temps en 220 ans de se pencher sur le léger écart entre la réalité et leur théorie) et d’améliorer l’efficacité des resources en se fiant à ses vrais héros, les pragmatiques créatifs.
# Posté par DvD | 10/05/18 07:37
Ange LERUAS's Gravatar Rare sont ceux qui cherchent à comprendre l’idée que j’ai de l’économie dont le but est de tenter de rapprocher les Marxistes et anti marxistes (mais aussi même chacun d’eux dans son camp qui font des nuances), des réalités économiques qui sont les nôtres.


L’idée que la monnaie est un voile neutre qui ne sert que de médiateur à des transactions réelles qui seules déterminent la dynamique économique serait correcte uniquement si la masse monétaire et sa vitesse de circulation restaient constantes relativement à la production de biens. Dans ce cas, les choses se passeraient effectivement comme décrites dans le commentaire d’Ange.

Cependant il ne croit pas en cette réalité, et son erreur à des répercutions sur tous les problèmes ''financiers'' dont il parle, les crises, la croissance, la dette et c’est cette erreur qui voile la réalité à savoir pour en parler avec le langage de la réalité.

Pour lever ce voile : il suffit de considérer l’économie suivant trois composantes qui ne se mélangent pas mais suivent des trajectoires différentes, très distinctes entre elle, même s’il y a pour une trajectoire, dans l’une de ces composantes, qui produit dans une autre une trajectoire concomitante.

Si vous arriver à conceptualiser que la concomitance ne vaut cause que dans la trajectoire concomitante et non dans la trajectoire originelle : Chaque trajectoire a ses causes dans son domaine propre alors que la trajectoire concomitante est dans un autre domaine : vous aurez fait un grand pas dans la recherche de la réalité économique.

En résumé il vous est recommandé de ne pas mélanger entre eux les trois domaines de l’économie :
A) l’Économie de production consommation. Souvent appelé économie active
B) l’Économie patrimoniale
C) l’Épargne qui n’est qu’une interface entre l’économie de production et l’économie patrimoniale.

Dans l’économie patrimoniale qui se compose de patrimoine en entier ou en part (dite sociale) mais où se trouvent aussi les dettes et créances qui s’annulent, le tout détenu par un individu ou groupe d’individus (toutes institutions ou société n’étant que fictives) la seule ACTIVITÉ possible est un changement de main entre un individu ou un groupe d’individus vers un individu ou groupe d’individus.

Dans l’économie de production l’essentiel est l’ACTIVITE d’un certain nombre d’individus qui vont produire ce qui va devenir la consommation de toute une nation aprés échange d’exportation contre des importations. Alors : ces consommations nationales sont mises à la disposition de la population pour que chacun des individus qui la compose puisse satisfaire ses besoins en biens et services lesquels biens et services ont pour finalité :
a) circuler lors de la production ou d’échange entre nations.
b) et en toute finalité se partager entre les individus de la nation.

Que se soit en circulant ou en se les partageant : les biens et les services changent de main dans le domaine de l’économie de production, comme les patrimoines changent de main dans l’économie patrimoniale et ceci n’est qu’une similitude qui n’inclus aucunement une relation directe entre ces deux économies et des causes ou effets que l’un des domaines peut avoir sur l’autre.

Ces deux économies ont en commun un changement de main et ce changement de main, dans notre vie que nous avons désiré d’être sociale, ne peut se faire qu’avec un changement de main de monnaie dans le domaine de l’épargne qui n’est alors qu’une interface imaginée, nécessaire et utile à notre vie en société nationale.

Nous voyons là que l’activité dans le domaine patrimonial comme dans le domaine de la production n’est pas consécutive à l’interface épargne mais par la seule volonté des individus.

Pour que la monnaie circule : il faut un changement de main dans le domaine du patrimoine ou dans le domaine de la production : tout changement de main dans le seul domaine de l’Épargne (domaine imaginé) sans changement concomitant dans le domaine patrimonial et de production (domaines réels) est sans effet dans le réel où chaque individu recherche à satisfaire ses besoins lesquels sont produits par les autres. Ceci implique que chacun doit produire pour les autres autant que les autres produisent pour lui et comme nous sommes des sociétés nationales qui vivons en société mondiale avec les autres sociétés nationales : ceci implique une autre règle d’équité: comme c'est le cas pour un individu dans une nation, toutes nations doit produire pour les autres autant que les autres nations produisent pour elle.

En prenant soin de ne pas mélanger ces trois domaines on s’aperçoit que ce n’est pas dans les changements de main dans le domaine patrimonial que se créent les biens et services qui satisfont les besoins d’une population ; c’est uniquement dans le domaine de la production que peut se satisfaire les besoins et jouissances qui demandent sans cesse à être renouvelés.

La masse des productions nationales, pour partie échangée avec des importations, devient la masse des consommations nationales, on comprend alors que ne peut se partager que l’équivalent de ce que produit la nation et ce n’est pas la finance qui décide de qui sera le plus ou moins productif en besoins réellement en attente de la population, ni de qui, dans le partage du gâteau à consommer, sont ceux qui en seront exclus ou s’en exclus et qui profitera au-delà de ce qu’ils produisent pour les autres. Ce sont les règles que décident nos élites ont qui sont causes ce qui demande à les réviser pour avoir plus d’équité dans la production et dans la consommation.

Si nous n’y arrivons pas aujourd’hui c’est que notre éducation nationale nous a formaté à des idéologies qui mettent la monnaie en exergue alors que seule la production et son partage permet de satisfaire nos besoins matériels ou ludique.

Vous n’arriverez pas par le prélèvement et la fiscalisation, ni par plus ou moins de dépenses collectives à résoudre les trois problèmes que notre société a à résoudre :
a) plus de production pour plus se partager
b) quelle est la partie (%) de consommation nationale à réserver aux actifs en rapport de leurs temps d’activité et quelle est la partie (%) de production à réserver aux non actifs suivant les différents temps d’inactivité que nous décidons puis à chacun des ayants-droits dans chacun de ces temps d’inactivité, et comme de bien entendus de façon équitable c’est-à-dire sans corporatisme.
c) quelles sont les parties de consommation nationale les actifs et inactifs décident de soustraire à leurs consommations familiales : avec (%) pour leur consommation mutuelle et (%) pour leurs consommations collectives.

Vous ne vous êtes certainement pas rendu compte que, à partir, du prix des choses, actuellement, ces partages b) et c) existent pour nous donner deux partage de la consommation nationale :
1) 40 % pour nos temps d’activités et 60 % pour nos temps d’inactivité.
2) Puis actifs et inactifs partagent la consommation nationale à raison de 13 % mutuellement, 32 % en consommation collectivement, 22 % en consommation familiale pour activité et 33 % en consommation familiale pour inactivité.

Le sachant :
a) imaginer un peu que les temps d’activités, des actifs physiques, intellectuels ou financier, reçoivent des rétributions, comme aujourd’hui : alors, la valeur des choses est donc la somme des rétributions et les biens et service peuvent circuler dans une nation ou entre nation avec cette valeur des choses (rétributions) en fonction circulation.
b) imaginer que nous somme en France laquelle partage sa consommation à raison de 40 % pour les actifs ce qui donne au prix des choses une valeur de circulation égale aux rétributions des actifs ; alors ces mêmes choses devenus consommation nationale (aprés échange exportation contre importation) ont vocation de se partager entre actifs et inactif à raison de 40 % et 60 %. Résultat : la valeur des choses doit devenir une valeur de partage en ajoutant à la valeur de circulation une TVA (sur la rétribution des actifs) qui devient les attributions faites aux divers ayants droits aux divers temps d’inactivité répertorié : ces attributions permettant la consommation de 60 % de la consommation nationale.

Puis par prélèvement sur attributions et rétributions, de 13 % se règlent les consommations collectives et de 32 % les consommations collectives.

Ceci n'est que la réalité que nous vivons au présent. Une réalité où l'économie n'a pour lexique que celui restreint a : production, consommation, valeur de circulation, valeur de partage, rétribution, attribution, contribution, tous des mots qui expriment des réalités de notre vie sociétale alors que TVA, fiscalité, impôts charges patronale, charges salariales, les trucmuches et les jeanpasses ne sont que pures inventions de l'esprit : des imaginations qu'ont nous OBLIGE à considérer comme vérités alors qu'elles ne sont pas.

Nous vivons dans une société où les individus se doivent de vivre en solidarité ce qui implique des devoirs avant des droits.
1) solidarité par le partage par les actifs de leurs productions envers les inactifs ce qui implique des attributions aux inactifs,
2) solidarité par la mise en commun de consommations mutualisées ou collectivisées ce qui implique des contributions.
3) solidarité des ménages plus captatif de progrès de la société envers les ménages handicapés dans cette captation ce qui implique une contribution d’équité.

Ce regard sur la réalité lève le voile sur la monnaie roi qui sous son voile dirige le monde et ce voile levé permet, enfin, de voir que c’est notre élite qui par la fiscalité, des entreprises, par exemples, est responsable du besoin de se délocaliser, de rechercher l’optimisation fiscale et au passage créer du chômage ; qui en incluant dans le prix de nos exportations une part de valeur qui ne doit être que nationale (utile seulement au partage de nos consommations nationales) font que nos prix manquent de compétitivité et les prix de nos importations sont plus attractifs ; qui en décidant VOLONTAIREMENT un déficit du budget décide du déficit de la balance commerciale ; qui en refusant VOLONTAIREMENT, de rembourser les emprunts passés, créent la dette souveraine, qui en taxant le patrimoine … : trouvez les implications ?

Les crises financières n’existent pas ce ne sont que le comportement de notre élite et quelque fois du peuple qui par la quantité les créent. Cela peut être le sujet d’une autre intervention si certain veulent en savoir plus, mais à conditions d'un minimum de participation à rechercher la réalité et pour vous y aider :
Retenez que l’emprunt n’est pas essentiellement un problème financier de dettes et créances mais en tout premier lieu l’usage que nous faisons de l’emprunt : celui
a) pour l’individu de consommer plus qu’il n’a de rétributions ou d’attribution en main et cela n’est possible que parce que un autre ou des autres diffèrent une consommation ce qui implique que l’emprunteur doit plus tard, par équité, permettre par une privation de consommation de rendre à l’autre l’équivalent de la consommation que cet autre avait différé.
b) pour une nation de consommer plus que ses productions ce qui lui est permis grâce à un différé de consommation d’autres nations, dans l’espoir que plus tard, par équité, la nation sur consommatrice se prive de consommation pour les rendre aux nations qui avaient permis cette surconsommation.

Voilà ce qu’est la réalité de notre vie sociétale dont aucun économiste et de fait l’éducation nationale, vous parle pour cacher la vérité sous le voile de la finance. Ce qui explique aussi leur la réticence à lever ce voile pour ne pas scier la branche sur laquelle ils se sont assis ainsi que tous ceux qui profitent de l’ignorance de la réalité pour dans sa vie active et inactive profiter plus que ce que leurs productions envers les autres ne leur permettent. L’iniquité n'est pas dans la finance mais dans le comportement de ceux qui profitent d'un système. Autant ceux qui dans le partage des rétributions se gavent aux delà de leur mérite, que ceux qui dans le partage des attributions se voient attribuer plus que ses productions pour les autres le permettent en fonction de ses capacités et handicaps.

Ange LERUAS 10 mai 2018
# Posté par Ange LERUAS | 10/05/18 16:48
Ange LERUAS's Gravatar petite erreur dans mon commentaire précédent la citation faite en début est de DvD à mon propos, après cette citation commence mon commentaire mais manque une ligne

qui explique que DvD à bien compris l'objet de ma démarche mais il ne croit pas à ma présentation de notre vie en société que je précise donc dans ma réponse.
# Posté par Ange LERUAS | 10/05/18 16:57
Jaxing's Gravatar Euh, c'est Mr DD qui a évoqué l'épuisement des ressources à plusieurs reprises, pas moi.

Si nous connaissons sans arrêt des crises c'est à cause des théories délirantes des économistes sur la monnaie.

Nous verrons bien si vos prédictions se réalisent...
Heureusement que l'INSEE est là pour trafiquer les chiffres...
# Posté par Jaxing | 10/05/18 17:32
Micromegas's Gravatar "Si nous connaissons sans arrêt des crises c'est à cause des théories délirantes des économistes sur la monnaie."

Ce serait bien !
# Posté par Micromegas | 10/05/18 17:47
Ange LERUAS's Gravatar Il est vrai que bien des blogs nous parlent de sentiment de ressentiments, en fait d’opinion plus que des idées capables de faire évoluer notre monde.

Il est vrai aussi que les blogs qui se disent économie ne nous parlent peu du mécanisme de la monnaie se contentant d’en faire des boucs émissaires.

Il est vrai que ce blog tente de réfléchir sur cette problématique et qui depuis bien des temps me préoccupe. Au point de critiquer ceux qui en parlent sans avoir passé du temps à y réfléchir. Alors, quand on m’accuse de n’avoir pas suffisamment réfléchi sur le sujet : je ne peux que m'insurger et retourner le''compliment''.

Il ne suffit de me répondre comme Didier Dufau
« Oui, nous aimons réfléchir aux systèmes monétaires, les analyser et proposer des réformes.
La monnaie est peut être un voile, mais ce voile est aussi problématique que le voile islamique.
Cela n’empêche pas qu’in fine la production, l’investissement et la consommation soient des grandeurs essentielles de l’économie, avec la dette, le chômage, la productivité, la pollution, l’épuisement des ressources réelles, la pauvreté, etc.
Donc, cher lecteur, nous continuerons à parler de monnaie, de monnaies, de systèmes monétaires régionaux, de systèmes monétaires mondiaux. Autant que nous le jugerons bon. »

Ou comme le blogueur DvD
'' Comprendre les dysfonctionnements des systèmes monétaires actuels est une condition nécessaire à toute tentative de résolution des problèmes économiques du moment.
C’est précisément l’intérêt majeur du blog de Monsieur Dufau que d’expliquer patiemment et sous des angles divers et variés ces questions monétaires si essentielles, si mal comprises et si peu traitées ailleurs.''

Vos réponses ne démontrent pas que ce que je dis n’est pas la réalité de notre vie en société nationale.
Pour démontrer une erreur il faut l’argumenter.

Certes l’économie étant holistiques elle ne peut se traiter par bribe ce qui fait que quand j’expose une idée nouvelle, un vison de la réalité de notre vie en société, qui existe sous le voile de la monnaie et ses dérivés telles que les valeurs qu’elle matérialise, je suis trop long et l’effort à faire trop important pour comprendre que votre savoir de références n’est pas une réalité vrai mais, un savoir appris qu’a force de répétition est devenue une réalité incontournable qui en fait jette un voile sur la réalité vraie.

Pour faire court, j’aimerai avoir votre critique qui démontre que je suis dans l’erreur en exposant ce qui suit.

L’impôt sur les sociétés, le salaire, la charge sociale, la charge patronale, la taxe sur la valeur ajoutée, la contribution sociale généralisé, les quatre taxes qui ont remplacé la taxe professionnelle, la taxe foncière des entreprises, et tout autres prélèvements dont vous dite être payé par l’entreprise ou par le salarié : ne sont telles pas le fruit de l’imagination de nos élites au cours du temps ?
Donc des imaginations qui sont devenus réalités : des réalités qui cachent la vraie réalité de notre vie en société nationale.

Revenir aux vrais réalités est alors possible dans la mesure ou vous comprenez que toutes ces imaginations, issues de nos élites, vous ont formaté, par l’intermédiaire de notre Éducation Nationale à un modèle où le prix de la consommation se composent de tout les éléments imaginés par notre élite.

En fait l’éducation nationale vous formate à la technique de construction du prix des choses alors que la réalité de notre vie sociétale, dans la nation, est  qu’à partir du prix des choses, c’est-à-dire des consommations se partager ces dernières :

- Soit entre les temps d’activité des actifs avec leur rétribution (40 % de la consommation nationale) et temps d’inactivité avec des attributions aux inactifs (60 % de la consommation nationale)
- Mais encore les mêmes 100 % de consommation nationale sont partagés par l’ensemble de la population à raison de 13 % en usage mutuel, 32 % en usage collectif et 55 % en usage familial (22 % pour activité et 33 % pour inactivité)

Là aussi le prix des consommations en fonction de l’usage est la somme des composantes comprenant
a) les rétributions des actifs qui subissent des prélèvements pour des contributions à des consommations mutuelles ou collectives.
b) les attributions faites aux inactifs qui subissent des prélèvements pour des contributions à des consommations mutuelles ou collectives.

À partir du prix de nos consommations nous pouvons avoir deux visions différentes.

Une vision issue de notre imaginaire : la technique de construction des choses, qui n’est pas rationnelle, puisque changeante suivant le type de consommation.

Une vision issue de nos observations où on considère l’usage du prix des choses qui se transforme, en rétributions attributions et contributions, avec pour finalité de se partager nos consommations nationales qui, comme chacun sait, se compose de notre production nationale moins nos exportations plus nos importations.

Sauf à démontrer que toutes nos imaginations : l’impôt sur les sociétés, le salaire, la charge sociale, la charge patronale, la taxe sur la valeur ajoutée, la contribution sociale généralisé, les quatre taxes qui ont remplacé la taxe professionnelle, la taxe foncière des entreprises, et tout autres prélèvements dont vous dite être payé par l’entreprise ou par le salarié et qui compose le prix des choses ne se transforme pas en rétributions des actifs, attributions des inactifs et en contributions mutuelles ou collectives. Avec pour finalité se partager notre consommation nationale :
Soit entre les temps d’activité des actifs avec leur rétribution (40 % de la consommation nationale) et temps d’inactivité avec des attributions (60 % de la consommation nationale)
Mais encore les mêmes 100 % de consommation nationale sont partagés par l’ensemble de la population à raison de 13 % en usage mutuel, 32 % en usage collectif et 55 % en usage familial (22 % pour activité et 33 % pour inactivité) ; vous avez le choix entre

a) rester sous le voile de la technique de construction, IMAGINE et APPRISE, du prix des choses.

b) ou regarder la réalité de notre vie sociétale, OBSERVÉE, l’usage du prix des choses qui correspond à une réalité de notre vie sociétale le partage de nos consommations nationales.

Je vous soumets une idée qui n’est pas enseigné par nos économistes et notre Éducation nationale : à défaut d'une idée plus réaliste que la mienne, votre opinion m'intéresse :

Préférez-vous l’imaginaire ou la réalité ?

C’est votre réponse qui va déterminer l’avenir que nous laissons à nos enfants, pour l’instant, par ignorance de la réalité, nous ne pouvons pas être fier de ce que nous leur laissons.

Ange LERUAS 11 mai 2018
# Posté par Ange LERUAS | 11/05/18 13:10
Siem's Gravatar "L’Épargne qui n’est qu’une interface entre l’économie de production et l’économie patrimoniale"

A ma connaissance l'épargne est la différence entre la production et la consommation. Elle fait donc partie de l'économie réelle, comme masse de biens non détruits, accumulés dans des stocks ou dans la formation de capital fixe. Séparer l'épargne de l'économie réelle paraît donc un poil spécieux. Ce n'est pas une interface. Mais une "réalité" et un sous ensemble de la production. Assoir des raisonnements sur des concepts inexacts peut conduire à des résultats disons aventurés. Cela dit en toute gentillesse.
# Posté par Siem | 11/05/18 17:02
Ange LERUAS's Gravatar Vous avez tout à fait raison de demander à être rigoureux puisque moi même dans le nouveau billet de Didier Dufau je le demande et vous invite à le lire et le critiquer pour que la rigueur soit encore plus rigoriste.

Souvent la définition des choses est conventionnelle et demande à chacun de s'entendre sur la chose pour en discuter positivement.

Pour moi l'épargne n'est pas la différence entre la production et la consommation cette différence est communément appelée le stock et dans le sens où vous l'entendez : l'offre de consommation.
L'épargne n'est ni bien, ni service, mais de la monnaie en disponibilité afin de pouvoir acquérir l'offre de consommation dans l'économie de production (active si vous voulez) ou un patrimoine dans l'économie patrimoniale et en ce sens c'est bien une interface entre ces deux composantes de l'économie puisque ce n'est que parallèlement à la circulation de la monnaie que circule biens et services dans l'économie de production et les patrimoines changent de main dans l'économie patrimoniale. Dans l'épargne la monnaie n'en sort pas elle change de main et en changeant de main elle perd sa valeur dans l'une et en prend dans l'autre : la monnaie scripturale ou papier n'étant que matérialisation des valeurs impalpables.

Ignorer des réalités n'est pas préjudiciable dans la mesure ou l'effort de comprendre permet de les abolir. Ce qui préjudiciable est de rester avec des préjugés, j'en ai peut-être, certainement, et on ne peut compter que sur les autres pour les remplacer par des réalités, j'espère que vous serez un de ceux-là.

Ange LERUAS 11 mai 2018l
# Posté par Ange LERUAS | 11/05/18 19:26
Siem's Gravatar "Pour moi l'épargne n'est pas la différence entre la production et la consommation"

Les définitions sont les définitions. On ne peut pas s'en abstraire pour les besoins de la conversation.

L'épargne est la différence entre la production et la consommation. La production non détruite ne va pas que dans les stocks mais aussi dans la formation brute de capital fixe, c'est à dire dans les usines et les machines, ainsi que dans l'immobilier.
# Posté par Siem | 11/05/18 20:21
DvD's Gravatar Ange,

J’ai clairement démontré que ce que vous dites n’est pas la réalité.

Vous affirmez que la monnaie est un voile neutre qui recouvre les transactions réelles.

C’est une condition de validité de votre affirmation que, pour être neutre par rapport aux transactions réelles, le volume de monnaie et sa vitesse de circulation doivent être tous deux constants relativement au volume de la production réelle.

J’ai montré que cette condition n’était pas remplie dans la réalité car le système de crédit a la possibilité réglementaire de faire varier le taux de couverture des dépôts en monnaie de base, c’est à dire que le système bancaire a la possibilité de créer / détruire de la monnaie par accroissement / raréfaction du crédit provenant de la variation de son ratio de liquidité. Possibilité qu’il utilise dans la pratique. Telle est la réalité. Si vous ne me croyez pas, appeler la Banque de France qui vous le confirmera.

Ce que vous dites n’est donc pas conforme à la réalité. CQFD

L’élasticité du système de crédit à réserve fractionnaire génère des cycles d’expansion du crédit qui font un temps croire à des miracles économiques, suivies de vagues de contraction du crédit qui plonge l’économie en récession. La monnaie n’est pas neutre, elle a sa dynamique propre qui interfère avec la dynamique réelle en amplifiant les variations conjoncturelles.
# Posté par DvD | 11/05/18 22:10
Ange LERUAS's Gravatar je n'ai jamais vu de ma vie la définition de l'épargne que vous soutenez, l'épargne n'est que valeur et jamais production.
Un patrimoine n'est pas épargne mais un bien acquis avec des valeurs qui sont utilisée pour acquérir ce patrimoine: un biens de consommations ou de jouissance qui dure dans le temps que ce bien soit mobilier immobilier en entier ou partie, le patrimoine peut être une créance ( prêt de valeur à un particulier ou à un organisme). dans tout les cas le patrimoine n'aura de valeur qu'au moment de sa cession
Tant qu'un bien est patrimoine il n'est plus valeur disponible pour une acquisition, contrairement à l'épargne qui reste disponible. ( voir les différentes définitions de l'épargne et du patrimoine.)

Démontrer moi le contraire!

référence de la convention de définition liant l'épargne à une production
Quelles sont vos sources :
Ange le RUAS
# Posté par Ange LERUAS | 11/05/18 22:15
Siem's Gravatar "Je n'ai jamais vu de ma vie la définition de l'épargne que vous soutenez, l'épargne n'est que valeur et jamais production."

Il y a de nombreux manuels et livres de comptabilité nationale. Cette identité : Production égale consommation + épargne y est largement expliquée.

La macroéconomie a bien des défauts. Mais sur ce point précis elle est inattaquable.

En physique vous pourriez affirmer que l'eau n'est que l'image virtuelle de la pierre, et qu'en vérité elle ne coule pas, elle donne l'illusion de couler, et qu'on éteindrait mieux les incendies en mettant directement des pierres sur le feu, vous ne convaincriez ni les physiciens ni les pompiers.

Bien amicalement.
# Posté par Siem | 12/05/18 11:38
DvD's Gravatar Siem a raison, l’épargne est une notion précisément définie par les identités comptables des comptabilités nationales.

L’épargne, en tant que flux sur une période donnée (par ex. une année), est :

Pour les ménages, le revenu non consommé, soit revenu - consommation

Pour les entreprises, le profit non distribué, soit profit - dividende

Pour le secteur public, le solde budgétaire, soit recette - dépense fiscale

L’épargne nationale est la somme de l’épargne des ménages, des entreprises et du secteur public.

Au niveau national agrégé, l’épargne (en tant que flux) est donc en effet la partie non consommé du revenu, c’est à dire production - consommation. Siem a raison.

Ce flux d’épargne ainsi défini s’investit chaque période. Typiquement, les entreprises investissent directement dans des biens de production, l’épargne négative de l’Etat vient gonfler la dette publique et les ménages investissent typiquement dans des biens immobiliers résidentiels ou dans des titres d’entreprises (c’est à dire indirectement dans des biens de production) ou dans des titres de dette publique.

Le stock d’épargne accumulée au cours du temps constitue la base d’actifs ou la base de capital ou encore le patrimoine.
# Posté par DvD | 12/05/18 12:12
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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