In Memoriam

Nous reprenons ici un article du jour du site le figaro, simplement pour conserver les statistiques.

 

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Un an! Le chef de l'État n'a plus qu'un an pour inverser, même si ce n'est que de manière statistique, la courbe du chômage ou alors il lui faudra ruser (et mentir aux Français) pour justifier de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017. Pour l'heure, son bilan en matière de lutte contre le chômage et de créations d'emploi est catastrophique. Surtout François Hollande fait pire en 43 mois de présidence que Nicolas Sarkozy sur l'ensemble de son quinquennat sur un certain nombre d'indicateurs clés, tous publics mais qui sont très rarement mis en avant ou en comparaison. La preuve par 5.

• Plus de chômeurs par mois

François Hollande bat Nicolas Sarkozy sur la hausse, par mois, du nombre d'inscrits en catégorie A à Pôle emploi. En moyenne depuis son élection à la présidence de la République en mai 2012, on enregistre quelque 16.351 chômeurs supplémentaires chaque mois, soit près de 3000 de plus que lorsque Nicolas Sarkozy était à l'Élysée (+13.455 chaque mois). Au rythme actuel de progression, on devrait dépasser le nombre de chômeurs supplémentaires enregistrés au cours du précédent quinquennat (+807.300 en 60 mois) à la mi-2016. Bref, François Hollande affichera un aussi mauvais bilan en 4 ans que Nicolas Sarkozy en 5, la crise mondiale de 2008 en moins.

• Plus de chômeurs de longue durée

A fin novembre 2015 (ce sont les derniers chiffres connus de Pôle emploi), le nombre de chômeurs de longue durée (sans emploi depuis plus d'un an) supplémentaires enregistrés depuis l'élection de François Hollande était de 782.500. Soit 254.700 de plus, au bout de 3,5 ans, que la hausse enregistrée pendant les cinq ans de mandat de Nicolas Sarkozy. Voilà pour le quantitatif. Il faut y ajouter le fait que ces demandeurs d'emploi sont ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail et que leur réinsertion est la plus compliquée à mettre en œuvre. Et plus le temps passe, plus c'est compliqué! Pour eux, c'est donc une sorte de double peine…

• Plus de chômeurs seniors

Là encore, François Hollande explose les compteurs. Depuis qu'il a été élu président de la République en mai 2012, Pôle emploi compte 294.400 demandeurs d'emploi de plus de 50 ans en plus. Et ce donc, en 43 mois alors que le total atteint sous Nicolas Sarkozy, en cinq ans, n'était «que» de 253.700. Soit quelque 40.000 de moins! On comprend mieux pourquoi l'exécutif, dans ses communiqués mensuels, préfèrent ne pas parler des chômeurs seniors…

• Des baisses moins fréquentes

À fin novembre, François Hollande a 8 baisses mensuelles du chômage à son actif, dont la moitié sur les 12 derniers mois. Une performance qui, mêlée à d'autres indicateurs en tendance, permet aujourd'hui à Myriam El Khomri, comme à François Rebsamen et Michel Sapin avant elle, les trois ministres du Travail qui se sont succédés rue de Grenelle depuis le début du quinquennat, d'affirmer que la politique du gouvernement a bel et bien des résultats. En 60 mois de présidence, Nicolas Sarkozy avait totalisé 16 baisses mensuelles du chômage. Ce qui porte la fréquence des inflexions de tendance, pour l'actuel chef de l'État, à une tous les 5,3 mois et, pour son prédécesseur, à une tous les 3,75 mois.

• Plus de destructions d'emploi

Au troisième trimestre 2015, la France avait détruit pas moins de 191.000 emplois depuis l'élection de François Hollande, soit en 13 trimestres. Sur l'ensemble du quinquennat de Nicolas Sarkozy les compteurs se sont arrêtés à -255.200 emplois, soit en 20 trimestres. Ce qui porte la moyenne du nombre d'emplois détruits par trimestre à 14.692 pour l'actuel chef de l'État, contre 12.760 pour son prédécesseur. Dit autrement, le nombre de postes détruits sous François Hollande est supérieur de 2000 chaque trimestre à ce qu'il était sous Nicolas Sarkozy.

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Pour nous ce n'est pas tant la comparaison entre Sarkozy et Hollande qui compte que l'incroyable coût en emploi de la crise et des méthodes utilisées pour en sortir. Le choix fait en 2011 de la voie la plus facile (augmenter les impôts) a eu une conséquence tragique. Celui de Hollande de détruire le début de réformettes structurelles faites par son prédécesseur et de lancer une campagne de haine contre les riches , lui a valu d'emmener la France exactement dans la voie inverse des autres, avec des résultats inverses et déplorables.

Nous avions écrit ici que la campagne de 2012 avait été absolument honteuse et préfigurait le pire. Nous en avons eu la confirmation chaque année depuis 2012. Quand on élit un vulgaire démagogue, on obtient une vile démagogie. les Français, à 75% ne veulent pas revoir l'affrontement stérile de "Bidochon et Foutriquet". Ils ont raison.

Pour compléter cette courte incursion dans l'air du temps, notons que :

- Le Figaro titrait il y a moins de dix jours sur : 2016 l'année de la hausse des bourses. Et elles ont aussitôt perdu 10%.
- Déjà la foire aux vanités qu'est Davois monte en puissance dans les médias avec un thème porteur : le nouveau monde ouvert par les technologies. Faisons rêver avec le futur quand le présent est glauque. Quelle chance auront les abrutis qui paieront des fortunes pour voir et être vus : ils auront Walls, Tsipras et un représentant de la Corée du Nord. Manque que Maduro. Sur les causes de la crise, les raisons de sa durée, les réformes de gouvernance nécessaires dans la zone Euro et dans le système monétaire international, pas un mot. Bien sûr.
- C'est bien de se livrer à l'achat de vote, ce que le candidat Hollande ne cesse de faire depuis un an ; Mais il faut de plus qu'il achète la possibilité de sa candidature. Alors on lance un plan prélectoral de sortie des statistiques  de 500.000 chômeurs par inscription dans des formations bidons. Former des gens pour qu'ils constatent à al fin du cursus qu'il y a moins d'emplois offerts qu'avant est le genre de "solutions" qui font jouir les dirigeants démagogues.
- Les naissances françaises ont baissé en 2015. Comme dans les années trente la crise s'accompagne d'un déficit démographique.
- On continue à tuer des Français en 2016 comme en 2015.

Que penseront de la France, de son peuple, de sa presse et de ses dirigeants les historiens qui se pencheront sur la période ?

Ils seront sévères, très sévères.

Commentaire
Julien L.'s Gravatar On comprend votre colère. Les résultats sont dramatiques. Mais notez tout de même que Hollande a réussi à inverser plusieurs courbes :

La natalité baisse, alors qu'elle était constamment croissante
La mortalité augmente, alors qu'elle était constamment décroissante
La durée de vie baisse, alors qu'elle n'avait cesser de s'allonger.

Et on n'a pas fini de payer ces inversions.
# Posté par Julien L. | 19/01/16 20:17
Julien L.'s Gravatar Puisque vous aimez les notes du Figaro sur quelques excès. On parle de sécurité, alors que le chantage paie.

• Retraite à 57 ans

Chez les contrôleurs aériens, le départ à la retraite est fixé à 57 ans. Il glisse progressivement vers 59 ans en 2017, contre 62 ans pour la majorité des Français.

• 5000 euros net par mois en moyenne

«A Roissy, là où les salaires sont les plus élevés pour les contrôleurs français, ils commencent avec 5500 euros net par mois et terminent avec 9000 euros», précise Roger Rousseau, secrétaire national de la SNCTA. La DGAC faisait état, en avril dernier, dans Le Parisien, d'un salaire moyen de 5000 euros net par mois pour les 3909 contrôleurs aériens français.

• Les 32 heures

Les aiguilleurs du ciel travaillent en moyenne 32 heures par semaine et vont jusqu'à 36 heures en période de forte activité.

• 25% de temps de pause

Les règles d'organisation théoriques du travail des contrôleurs aériens prévoient qu'ils peuvent assurer des vacations d'une durée maximum de 11 heures, avec un temps de pause qui doit être égal à 25% de la durée de la vacation. «Le temps de travail hebdomadaire des contrôleurs français est de 32 heures dont 8 heures de temps de pause. Ces pauses visent à assurer des cycles de travail et de repos au sein de vacations nécessaires pour la sécurité», rapporte la DGAC. «C'est un travail qui repose sur la sécurité et qui requiert concentration et résistance au stress», reconnaît Pascal Perri. Pendant les heures de pointe les aiguilleurs du ciel sont soumis à des cadences de travail éprouvantes. «Un contrôleur tiendra donc son poste un maximum de 2h30 sans pause puis bénéficiera de 30 min au moins de temps de repos», ajoute la DGAC.

• Les jours de congés

«Les contrôleurs français assurent 155 vacations par an au maximum», déclare Roger Rousseau. L'organisation du cycle de travail est fondée sur la base d'un jour de travail sur deux. Pour un jour travaillé, les aiguilleurs du ciel bénéficient d'un jour de repos en plus des 25 jours de congés payés. Néanmoins, ils travaillent les dimanches et jours fériés de la même manière que les autres jours, et n'ont pas droit aux RTT.
# Posté par Julien L. | 26/01/16 12:50
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