Hollandisme : l'analyse de Louis Pauwels !
"Les socialistes ne connaissent de l'argent que l'argent des autres : le vôtre.
Le socialisme n'est pas compliqué : de l'étatisme avec de la littérature égalitaire autour. Il ne s'agit pas, pour le socialisme, d'établir l'égalité. Il s'agit de prendre toujours plus aux gens qui produisent de la richesse., afin d'entretenir toujours mieux un nombre toujours plus grand de fonctionnaires et un secteur public toujours plus déficitaire. Toutes les expériences socialistes se résument à cela.
La littérature égalitaire sert à soulever l'opinion contre les gens qu'on pille. Au nom de la justice sociale on leur dit : "Vous devriez avoir honte d'avoir travaillé pour l'argent que je vous prends".
Ces gens ne sont pas seulement les riches. On croit que le socialisme combat les riches au profit des pauvres. C'est en cela qu'il passe pour généreux et rend difficile la critique. Mais son principal objectif n'est pas de supprimer les riches. Il n'est pas non plus d'enrichir les pauvres. Il est de supprimer la résistance dans les classes motrices. Le socialisme mène un combat contre tous les Français, gros , moyens, petits, qui appartiennent au secteur privé et dont le travail produit de la richesse pour les contraindre à accepter qu'une part toujours plus importante du revenu de leurs efforts aille à l'état, à ses bureaux, à ses organismes de contrôle et d'assistance, au fonctionnariat et au secteur public.
Il s'agit d'une lutte des classes, mais ce n'est pas celle qu'on dit.
Il y a aujourd'hui 4 millions de fonctionnaires dont plus de 3 millions sont syndiqués. Le revenu national est produit par les 20 autres millions de Français, dont moins de 20% sont syndiqués et les deux tiers de ces syndiqués sont dans des entreprises publiques.
Cela signifie qu'un énorme appareil, état, secteur public, et syndicat, prolifère, accroit sa puissance, son autorité et ses privilèges en exigeant toujours plus de prélèvements. Il prétend incarner "le peuple de gauche". C'est une imposture et une manière d'idéaliser une vaste oligarchie pour laquelle étatisme et syndicalisme sont les moyens de confisquer, manipuler, absorber, sous prétexte de redistribution et d'égalité, le fruit du travail productif de la nation.
Sous le socialisme les classes motrices s'épuisent à tirer les classes remorques, de plus en plus lourdes. L'oligarchie publique et syndicale sera toujours plus puissante et prospère. C'est à elle que le socialisme promet de "changer la vie" en empoisonnant l'existence des Français productifs qui la font vivre. "
Louis Pauwels - Le Crapouillot - Octobre 1982
Ces lignes ont été écrites en 1982. La dépense publique menaçait d'atteindre 50%. L'assemblée nationale était composée de 270 fonctionnaires sur 481 députés. Le chômage, toutes catégories réunies, était autour de 1.000.000. La dette publique n'était pas significative.
Aujourd'hui les chômeurs sont à plus de 4.000.000. La dépense publique est à 57% du PIB et correspond à la production des entreprises privées du secteur marchand non financier. La dette publique est à près de deux fois la valeur ajoutée des entreprises définies comme précédemment. Les effectifs publics ou associatifs vivant de subventions publiques dépassent les 7 millions. On prélève 100% et au-delà du revenu de milliers d'entrepreneurs ou de leaders de professions libérales, des "salauds de riches".
L'énarchie compassionnelle, la forme actuelle du socialisme, a gagné. Elle a réussi à gonfler ses rangs jusqu'à étouffer totalement la société. La crise a été un prétexte pour dépasser toutes les bornes en matière d'exaction et de répression fiscale. Les pauvres et la pauvreté : au sommet des courbes historiques. Comme l'a vu justement Pauwels, ce n'était pas là un objectif pour le socialisme.
On a besoin de jeter des miettes aux composantes de la société qui servent de prétexte à la capture de la richesse sociale par un groupe très minoritaire qui a détourné le pouvoir régalien de contrainte à son profit.
Un commentaire signé Sirius, dans l'article précédent, localise très exactement les groupes qui vont être chouchoutés :
"
- Les syndicalistes violents
- Les fonctionnaires à l'absentéisme excessif
- Les drogués à qui on offre des salles de shoot avec gratuité de la drogue
- Les délinquants qui doivent échapper à la prison "criminogène"
- Les locataires qui ne paient pas leurs loyers
- Les homosexuels militants
- Les fusillés de 14-18 (comme Jospin)
- Les Roms avec la circulaire qui exige leur relogement décent et un traitement délicat
- Ses maitresses ou ex maîtresses.
Comment vouliez-vous qu'on oublie les zonards de 18 à 25 ans ? "
(…)
Hollande est le gestionnaire actuel de l'espoir de la classe des hauts fonctionnaires socialistes : avoir totalement jugulé les entreprises et les riches pour s'en nourrir et payer les dettes que le socialisme n'arrête pas d'accroitre".
L'idée est exactement la même que celle de Louis Pauwels. Le socialiste Hollande sait qu'il a besoin de culpabiliser les victimes de sa politique fiscale en faisant, en creux, la liste de leurs "victimes". Il s'agit de démontrer que la bourgeoisie égoïste et répressive fait des victimes et que le massacre fiscal en cours est légitime. "La bourgeoisie tient un discours de précaution contre tous ceux qui veulent la piller ou détruire la société qui lui a permis de prospérer. A l'occasion, ce discours devient un discours de détestation, d'exclusion et de répression. Les socialistes doivent donc flatter, promouvoir, sacraliser tout ce qui déchaîne les passions haineuses de la droite", disait Lacan. Le taulard, l'homosexuel, le traître, l'asocial, le vagabond ou le drogué, le syndicaliste violent, le fonctionnaire surnuméraire, deviennent des saints socialistes.
Une majorité d'électeurs doit être subventionnée en tout ou en partie par l'argent public. Dans un système démocratique basé sur l'élection, c'est la seule garantie de la pérennité du pouvoir usurpé de la nomenklatura publique. Le grand succès des socialistes français est municipal : l'arrosoir peut y être très vaste et toucher des clientèles très concrètes. Les journaux signalent que les impôts locaux ont augmenté d'un quart entre 2007 et 2012. "La crise, connait pas !". Gageons qu'ils repartiront à la hausse dès le lendemain des élections municipales.
Hollande qui connait parfaitement la technique de l'arrosage municipal, départemental et régional (on voit ces derniers jours des rapports qui prouvent qu'il continue de l'Elysée ces bonnes pratiques sur ses terres électorales), les transpose à l'échelon national sur une échelle jamais vue, même du temps de Mitterrand.
La crise n'est pas un frein mais une occasion.
Il est certain que les mesures d'écrasement fiscal et d'arrosage clientéliste auraient été exactement les mêmes s'il n'y avait pas de crise. Michel Rocard, bénéficiant d'une phase de haute conjoncture mondiale qui emplissait naturellement les caisses plus que proportionnellement (l'impôt est globalement progressif en France), l'a bien montré jusqu'à la caricature en créant une CSG qui passera rapidement de 2 % à 15% du revenu national, privant les Français des ressources équivalentes. Le RMI était la couverture morale de ce sur-prélèvement intéressé. Le pauvre n'était qu'un prétexte. On attendait 100.000 Rmistes. Ils sont près de 2.400.000 au RMI-RSA. La multiplication des pauvres et des assistés est un moyen socialiste de permettre à la Nomenklatura d'écraser fiscalement la société.
Hollande, comme Rocard, comme Jospin, mais aussi comme Giscard, Chirac, Juppé, croit au rôle fondamental de la classe des hauts fonctionnaires étatistes qui ont intériorisé depuis longtemps qu'ils sont les seuls légitimes à gouverner les Français, dans une étroite tutelle fiscale et administrative. Le Général de Gaulle leur a donné un pouvoir sans partage. Ils l'exercent en allant jusqu'au bout des pouvoirs qu'ils ont arrachés au pays.
Ces gens ont besoin des entrepreneurs. Car sans eux ils ne sont rien. Ils ont besoin de pouvoir emprunter sans limite. Il leur faut donc donner des gages : la richesse accumulée des Français servira à payer les créanciers. Alors on enrêne l'activité. Le bénéfice des entreprises sera presqu'entièrement capté par l'état mais qui le restituera selon les règles de la Nomenklatura. C'était exactement la doctrine de l'agriculture soviétique avec les résultats que l'on sait. La conséquence est la vente à l'encan du patrimoine français. Des Quatari achètent en franchise d'impôts le plus bel hôtel particulier de l'île Saint Louis. Hollande et la nomenklatura qu'il représente ont besoin de l'étranger. Ah si la reprise mondiale comme sous Rocard, comme sous Jospin, venait au secours des politiques d'écrasement fiscal !
Au moment même où la défection d'Obama a laissé seul M. Hollande agiter ses petits bras débiles en face de la Syrie, la décrépitude et l'impuissance de la France se sont trouvées soudainement mises en pleine lumière. La France comme grande puissance autonome n'existe plus. Comme puissance économique elle est désormais étrillée. Les actifs la fuit, à tous les étages de la vie économique privée.
L'Europe est nécessaire à l'énarchie compassionnelle. Elle permet de diriger loin du peuple et d'offrir des places rutilantes et dorées aux meilleurs de la classe. D'accord, les dirigeants français, en tant que tel, n'ont plus de pouvoirs réels. Tout est dicté de l'extérieur. Quand on perd le pouvoir sur les normes, transféré à 80% à Bruxelles, le pourvoir sur la monnaie, transférée à 100% à la BCE, le pouvoir sur les changes, transféré à personne, le pouvoir budgétaire, sous tutelle extrême, on ne sait plus que s'occuper que de l'écume des choses. La variable d'ajustement est l'armée que l'on resserre au point qu'elle tient désormais tout entière "dans le stade de France". Pour le reste on augmente les impôts et on sert des clientèles, soit dans un but de diabolisation des "salauds de riches", soit dans un but clientéliste et électoraliste. Et cela suffit bien à la Nomenklatura pour persévérer dans son être.
La question principale est désormais : "sur quel mur la volonté de pouvoir de la nomenklatura des hauts fonctionnaires, socialistes ou non, se fracassera-t-elle ?"
La question subsidiaire devient : "Est-ce que la société privée a encore une force suffisante pour faire valoir ses droits contre l'aristocratie publique qui l'a domestiquée ?"
Certains considèrent que c'est sur le mur des déficits et de la dette que viendront se fracasser les illusions du socialisme fonctionnaire à la française. Il est vrai que les dettes continuent à croitre et qu'à quasi 100% du PIB et 200% de la valeur ajoutée des entreprises commerciales non financières, on est au-delà du rattrapable. On passe à 5% voire à 7% de taux d'intérêt sur cette dette et nous sommes morts. En vérité, ces drames permettent aux abusifs de l'être plus encore.
D'autres ont cru que le mur du chômage était infranchissable. La fascination des chiffres ronds avait élevé la barre au million de chômeurs. On en est à 7 millions de personnes en âge de travailler sans activité. Pourquoi pas 8, 9 ou 10 ?
D'autres enfin pensent que l'élection sera la barrière ultime avec le triomphe du populisme. La France a vécu sans dommage, avec 25% des votes en faveur des communistes et vivra sans dommage avec 25% des votes en faveur de la petite boutique politico-familiale lepénienne.
Alors ?
Alors il n'y a pas d'autres limites à la descente aux enfers qu'un sursaut intellectuel et social qui remette à sa place l'aristocratie administrativo-politicienne, c'est-à-dire au service du pays et des citoyens, pour redonner aux classes productives, patrons, cadres, techniciens, salariés, ouvriers et paysans, l'air dont elles ont besoin pour tirer le pays et desserrer le licol qui les étouffent.
L'art, la littérature, la connaissance et l'ensemble des disciplines non marchandes sont importantes et n'ont pas besoin du carcan administratif et d'une tutelle d'Etat à ce point envahissante.
Il faut redonner leur plénitude aux "droits de" tout en jugulant les hauts-fonctionnaires qui ne croient qu'aux "droits à" exercés sous leur tutelle.
La France est étranglée. La seule manière pour elle de s'en sortir est de couper et la corde qui l'étouffe et la main qui tient la corde. Cela ne sera possible que par un combat d'opinion et une bataille politique. Ne comptons pas sur le fracas du véhicule France s'écrasant sur un mur.
Croyons plutôt au sursaut de la nation. L'énarchie compassionnelle, variante dégénérée du socialisme mondialiste qui ne croit qu'à l'impôt et à la dette, doit être condamnée puis détruite par un surcroit d'intelligence et de démocratie.
"Delenda est". Comme Caton disait de Carthage.
Pcc Louis Pauwels
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
George Orwell - 1984 (écrit en 1949)
Charles Gave observe qu'il n'a pas le choix : depuis quarante ans on lui demande de voter pour des fonctionnaires, à droite comme à gauche. Il insiste sur le fait que les fonctionnaires tiennent l'assemblée à 60% quand la gauche est au pouvoir et à 40% quand c'est la droite mais qu'avec les médecins qui sont entièrement rémunérés sur fonds publics, ils restent quand même majoritaires.
Christian Saint Etienne insiste sur le fait que tant qu'on ne forcera pas un fonctionnaire à démissionner de son statut dès qu'il se porte candidat, comme en Angleterre et aux Etats-unis, la volonté d'aggraver sans cesse la dépense publique et la dette ne pourra pas être jugulée.
Nous défendons ces thèses publiquement depuis 1996 ! Elles parviennent sur les écrans de télé marginaux presque 20 ans après. Comme nos lecteurs le savent, nous défendons deux mesures constitutionnelles :
- nul ne peut être élu dans une assemblée qui vote sa propre rémunération.
- nul ne peut bénéficier de deux rémunérations de l'Etat.
Deux lignes qui changeraient tout.
Charles Gave insiste sur un autre poiont comme nous l'avons fait également : les socialistes mitterrandiens étaient des cyniques. Dès 83 ils ont fait marche arrière sur l'idéologie délétère et les promesses inconsidérées qui les avaient fait élire. Pour la gauche avoir un leader à francisque était le plus sûr moyen d'un pourrissement doctrinal et d'un revirement pratique. Aujourd'hui nous avons des sectaires, des convaincus, des espèces de Talibans qui croient à leur doctrine de foldingues et vont au bout des mesures de destruction sociale qu'ils jugent indispensables. Fillon a, d'une certaine façon, mis au centre du débat français le caractère sectaire des nouveaux maîtres en refusant de distinguer entre le sectarisme des Roses et des Verts et celui du Front National.
La livraison de Causeur confirme cette déviation sectaire gouvernementale. Il cite les propos de Terranova qui veut que les réformes rendent "définitives" les réformes socialistes. Il faut casser pour qu'on ne puisse plus revenir en arrière. On retrouve le langage communiste de l'URSS de 1917 à 1933 : la tentation de l'irréversible qui alimentera la plus grande boucherie de l'histoire moderne avec " 80.000.000 de victimes comptées, 100.000.000 pratiquement certaines et 150.000.000 plus que probables".
Les socialistes et les Verts considérent que l'appareil d'Etat mis en place par de Gaulle leur donne le moyen d'aller "jusqu'au bout". Crise ou pas crise. Là n'est pas l'important.
On fait croire aux Français que Hollande est un mou, un social démocrate empêché par le sectarisme qui l'entourre et paralysé par la crainte de Mélenchon. En vérité il partage cette volonté de destruction et la met en oeuvre.
Ouvrir des systèmes de "garantie" qui ne peuvent que conduire à des catastrophes, comme la garantie des loyers payée par les propriétaires et cautionnée par l'Etat, ou comme la Garantie jeune, qui ne garantit rien d'autre que la mobilisation de centaines de milliers de jeunes non pas pour le travail mais la subvention, alors que l'Etat n'a pas le premier argent pour cela et que tout est payé par un surcroît historique de dettes, tout en ruinant consciemment les "possédants", est la marque du sectarisme le plus étroit.
Sur une autre chaîne, un affolé de la gauche subventionnée, expliquait que si les Le Pen venait au pouvoir, ce serait Hitler arrivant par les urnes et qu'ils utiliseraient à fond leurs pouvoirs pour changer la société démocratique. Mais que fait donc Hollande ? Il est à peu près aussi légitime que Morsi en Egypte qui profitait de son arrivée au pouvoir pour installer "définitivement" comme en Iran, le pouvoir islamiste. Hollande profite d'une arrivée surprise au pouvoir, liée pour l'essentiel à la crise, pour développer un programme socialiste délirant et sauvage. On achète les masses par la dépense et la dette tout en dévalorisant tout ce qui a fait la force de la "bourgoisie".
Hollande ne gère pas le pays. Il le subvertit. Afficher son souci des homosexuels, des délinquants, des syndicalistes violents, des immigrés, des roms, des fonctionnaires absentéistes, des drogués, des traîne-lattes, etc. n'est pas un exercice gratuit. Gramsci avait parfaitement théorisé la "démoralisation" d'un pays pour crever toutes ses défenses.
Il faut "désespérer la droite" en montrant que tout ce à quoi elle a pu tenir et en particulier son credo et son épargne, sera piétiné sans pitié et volé. Tout cela est entièrement théorisé dans les instances intellectuelles du PS , venues pour l'essentiel du trotskisme et amalgamées dans les trois dernières décennies. Il suffit de lire Terranova : il faut utiliser les immigrés notamment islamisés pour casser du "beauf", du lecteur du "Figaro magazine", du bourgeois irrécupérable. Le "mur des cons" qui marque l'idée que les juges se font de la "justice bourgeoise" qu'il s'agit de saccager en abissant jusqu'à la dignité des victimes, et typique de cette approche. Le fonctionnaire protégé se croit tous les droits sur la société, y compris celui d'avilir ses "administrés".
Nous ne sommes pas dans une alternance sociale-démocrate. Hollande a la courtoisie de nous le rappeler à chaque fois qu'on lui pose la question. Il est un "vrai" socialiste. La crise est un levier pas une contrainte. Elle permet de mettre en place tous les instruments de destruction sociale au nom de ses victimes, dont on se moque complètement. La notion même de pause fiscale, est un arrêt avant de repartir. Et dans le cas de Hollande, il n'y a même pas d'arrêt simplement des mensonges.
La droite commet une erreur phénoménale en courrant comme un taureau vers tous les chiffons rouges qu'on agite devant ses yeux. Elle devrait dénoncer le projet socialiste-fonctionnaire et les moyens employés pour le mettre en oeuvre, sachant qu'il s'agit d'un socialisme pour les fonctionnaires, par les fonctionnaires. Les ouvriers dans cette affaire n'existent pas. Pas plus que "les travailleurs".
L'énorme erreur du RPR est d'avoir fait le pari d'un socialisme mou dirigé par des hauts fonctionnaires et amalgamés à un centre encore plus mou. Giscard, Chirac, Juppé, n'ont eu strictement aucune différence d'ambition que Fabius, Rocard, Jospin. Des impôts. De la dépense publique. De l'étatisation.
Mitterrand expliquait : "la gauche en France, c'est un noyau dur de 10% de la population auquel s'aggrège, parfois un tiers du pays en fonction de la conjoncture. Elle n'est jamais majoritaire. Pour arriver au pouvoir il faut que l'extrême droite soit très haute et qu'une crise ou qu'une irritation contre les dirigeants soient exacerbées. Notre rôle est d'exacerber la haine des dirigeants de droite, de renforcer l'extrême droite et d'accompagner toute crise bienveillante qui viendrait à passer par là " (propos tenu dans la Tour Montparnasse lors de l'élection de 81).
Le climat de haine anti-sarkosiste entrenu par les bouches à feu du socialisme militant dans les médias, la vindicte contre les "riches", et les boucs émissaires, ont été la base de l'élection de F. Hollande. Elève appliqué de Mitterrand il a appliqué à la lettre ses recettes. Il veut maintenant créer en France les conditions de son maintien au pouvoir. On voit qu'il le fait sans état d'âme.
Mais c'est la France qui trinque. La seule chose qu'il a rendu irréversible, c'est la chute française. Il n'est pas du tout sûr que nous puissions jamais nous relever du quinquennat hollandais. La France traîne comme un boulet le programme commun, les sottises de Rocard, les folies Jospin. Et voilà maintenant les destructions volontaires et calculées de Hollande.
L'apprenti sorcier croit encore à son alchimie. Il fera le forcing pour l'imposer.
Je crains que vous n'ayez totalement raison.
Faut pas citer Pauwels, ça attire les mouches.