Pourquoi ne pas réformer le droit de grève
et mettre fin à une exception française délétère ?La France est à nouveau l’otage des syndicats extrémistes, notamment et pas seulement, l’otage de la CGT. La ville de Marseille est envahie d’ordures. Les conducteurs de trains ont menacé de faire grève pendant les vacances. Les électeurs craignent que le programme Pécresse soit l’occasion de mouvements violents des syndicats de fonctionnaires, parce qu’elle a proposé de trancher dans les effectifs sous contrat public. Les syndicats pèsent d’un poids excessif sur la politique française.
Madame Thatcher avait osé dire : « je ferais sortir le Royaume-Uni du socialisme ». Parmi les toute-premières mesures bienfaisantes qu’elle a prises, et qui ne sont plus remises en cause, figurent celles qui concernent le droit de grève. Le droit de grève est constitutionnel et depuis longtemps, partout en Occident, mais toutes les grèves ne sont pas licites et acceptables. Une assez grande diversité existe dans le cadrage, mais le cadrage lui-même existe et il est assez ferme. Sauf au RU d'avant Thatcher et en France, encore aujourd’hui. Nul pays n’avait été aussi loin dans le laxisme que le RU de Wilson, puisque le syndicalisme était la base du mouvement travailliste. Les limitations imposées par Thatcher sont parfaitement démocratiques et justifiées. C’est pour cela qu’elles durent. On les retrouve à peu près partout dans le monde. Sauf en France, le pays de la gréviculture hystérique.
Premier principe : la grève ne peut pas poursuivre d’objectifs politiques.
Corollaire 1 : une grève ne peut concerner que des revendications propres à l’entreprise.
Corollaire 2 : nul salarié d’une entreprise ne peut compromettre l’image de son entreprise dans des grèves et des manifestations qui ne la concerne pas.
Corollaire 3 : les grèves de solidarité sont interdites.
Corollaire 4 : l’appel à des grèves générales est interdit.
Second principe : une grève ne peut pas avoir un coût supérieur à l’avantage réclamé. En un mot, on ne peut pas ruiner une entreprise ou la nation par des grèves trop longues ou trop fréquentes ou ayant trop de conséquences négatives pour les tiers. Certaines techniques de grève qui limitent à l’extrême le coût pour les grévistes tout en ruinant radicalement l’entreprise ne sont pas tolérables. Un exemple : recourir massivement aux arrêts maladie et abuser du droit de retrait pour bloquer la production tout en étant indemnisé par l’entreprise. Au passage, les médecins et les juges complices doivent voir leur responsabilité recherchée.
Troisième principe : les services publics ne peuvent pas être interrompus par des grèves, quel qu’en soit le motif. De même, les services dépendant principalement d’argent public ne peuvent faire grève que dans des conditions précises et restreintes. Il y a bien longtemps qu’on a compris qu’on ne peut pas mettre des gens à garder un pont et les laisser rançonner ceux qui veulent le traverser.
Quatrième principe : les fonctionnaires, dont l’emploi est garanti, n’ont le droit de grève dans aucune partie de la fonction publique ou des services associés.
Cinquième principe : les exactions syndicales contre les biens et les personnes doivent être empêchées et sanctionnées, avec un pouvoir de décision laissé aux préfets et non aux juges pour stopper immédiatement les actions illicites. Aucune occupation d’usine, aucun vol de matériel ou blocage des entrées n’est acceptable, ni même aucune menace de le faire. L’action préfectorale doit être immédiate pour prévenir et faire cesser ces délits, sans attendre une décision judiciaire. Les sanctions doivent être immédiates et effectives. Les juges ne seront appelés que pour contrôler éventuellement l’action des préfets.
Les lois nouvelles n’ont pas empêché l’exercice du droit de grève au Royaume-Uni et elles ont permis de les pacifier et de concentrer la négociation sur des points précis et, un minimum, raisonnables. On notera que ces règles prévalent depuis des lustres aux États-Unis, en Allemagne, et dans les pays les plus démocratiques du monde.
Alors pourquoi pas en France ?
Pourquoi les politiques considèrent-ils ce sujet fondamental comme tabou ? Ce n’est même pas une question de gauche ou de droite. Les pays socialistes interdisaient toute grève, comme les pays fascistes, dirigés par d’anciens socialistes. Avoir un droit de grève qui s’exerce dans un cadre légal normal n’a rien de choquant. L’anormal c’est de voir qu’à la télévision et dans les radios d’état on présente la mutinerie qui a eu lieu lors d’un voyage du paquebot de France, avec emprisonnement des passagers et détournement du bateau pendant plusieurs jours, comme un haut fait sympathique, qui n’a donné lieu à aucune répression. L’enseignement gauchiste dispensé dans le parcours scolaire milite dans le même sens. Tout le monde en est venu à considérer comme normal qu’il faille demander en justice l'expulsion des grévistes qui occupent un lieu de travail ou qui bloque un entrepôt. Aux Etats-Unis, une occupation d’usine provoquerait aussitôt une action de force avec l'expulsion des occupants avec la violence nécessaire et de rudes condamnations… des grévistes.
La France doit revenir à une législation normale de la grève. Aucun candidat n’a mis cette mesure élémentaire à son programme. Cela mesure la terreur dans les partis de droite d'affronter les dogmes illégitimes du socialisme anti démocratique.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Au Royaume Uni, les syndicats étaient la base d’un parti longtemps dominant. Il fallait casser les syndicats pour rétablir de la liberté politique. D’où les lois Thatcher. En France pays idéologisé mais en fait peu pragmatique et un peu éruptif, il suffit de l’Europe et des contraintes micro et macro-économiques pour le contrôler. Pas la peine de prendre des mesures dont le caractère rationnel ne peut échapper mais qui mettraient à nu de façon dangereuse la forme de comédie qui se joue entre un Etat qui n’existe plus et un syndicalisme fantoche, dans une société éparpillée façon puzzle et ouverte à touts les vents pour qu’elle cesse radicalement d’exister. Wokisme et islamo-gauchisme sont beaucoup plus efficaces qu’une réforme du droit de grève pour anéantir les volontés réactionnelles en France. D’accord, cela coûte de la dette. Mais tant que les Allemands acceptent de payer !
C’est tellement intégré dans l’esprit public que vous verrez que votre suggestion ne sera pas reprise. Qu’on laisse jouer les gamins et que chacun s’occupe de ses petites affaires. Voilà l’esprit du temps.
On peut trouver une réalité dans ces analyses. Un exemple qui date d'il y a moins de 5 jours : M. Timmermans vient d'annoncer qu'en Europe tous les logements neufs devront être conformes aux normes de neutralité carbone en 35 et l'ensemble du parc en 50, une généralisation au bâtiment des décisions déjà prises pour la voiture. Aucun journal que je fréquente n'en a parlé. La politique écologique se mène entièrement de Bruxelles loin des peuples et en France loin de la campagne électorale. On fait semblant d'être souverain mais en fait tout est décidé ailleurs sans qu'on le dise ou le discute. Surtout sans que les spécificités de la situation nationale ne soient prises en compte. On en a eu un autre exemple avec la tentative d'une femme de la Commission d'imposer des thèses woke d'effacement de Noël pour ne pas "traumatiser" les non chrétiens, traduire les musulmans. La commission ne sait pas ce qui se passe dans les "territoires" et s'enracine dans une politique woke et pro islamique qui ne date pas d'aujourd'hui.
Certains à gauche trouvent que l'UE via la BCE permet de dépenser sans compter et de maintenir le socialisme en France...
Notre analyse est différente : la France, du fait de ces choix socialistes à contre-courant des autres pays du monde sauf la Corée du nord et le Venezuela, a connu un fort déclassement qui la met autour de la trentième place pour le PIB par tête. En sortir passe par la sortie du socialisme, ici et maintenant. Que la France soit souveraine dans ce choix et décide pour elle même sans passer par des analyses cyniques de contournement.
Le but de l'Europe n'est ni de nous faire sortir du socialisme ni de nous aligner sur le Wokisme ni de gouverner à notre place.
La Presse ne peut pas s'intéresser à ce qui se passe en Europe et suit béatement le rythme de ce que décide le gouvernement, sinon le choc entre les "calendriers" mettrait en valeur que le gouvernement ne dirige rien et attend avant de mettre en oeuvre de façon contrainte tout en accusant l'Europe !
Je suis pour la suppression du parlement Européen tel qu'il existe. Je préférerais qu'à chaque session, chaque parlement envoie sa quote-part de député, après qu'un débat ait eu lieu dans les parlements nationaux sur les textes à voter. Il appartiendrait aux délégués de comprendre la position des uns et des autres et de voter. Le vote ne serait qu'indicatif et aurait pour but d'éclairer la Commission sur l'état des opinions publiques légitimes. Le conseil voterait ou non après le projet de la commission modifié ou non, saut s'il était retiré après un rejet massif.
Actuellement un député européen "coûte un blinde" et ne sert rigoureusement à rien.
La transcription des directives seraient grandement facilitées et probablement on renoncerait à surenchérir sur les mesures les plus contraignantes.
Surtout on attendrait pas des autres qu'ils permettent de surmonter les errances du pays, ce qui est d'un cynisme rare.