Lettre persanne
Très chère Amie
Tu te rappelles sans doute l'analyse psychologique faite d'Emmanuel Macron, il y a maintenant très longtemps. Elle montrait un pervers perturbé absolument insensible aux autres, se considérant comme la mesure de tout et n'ayant aucune règle au-dessus de lui, croyant à sa supériorité tout en ayant de gros doutes, cherchant constamment à se rassurer, n'acceptant pas l'opposition ni l'autonomie des décisions des autres, capables de "cacas nerveux" incontrôlés et impossibles à arrêter. Un psychologue que nous connaissons bien avait ajouté que le tableau psychiatrique était significatif et qu'il n'y avait pas de traitement. L'important, face à ces profils-là, est de s'écarter ou de l'écarter le plus vite possible.
Certains se demandaient si cette difficulté psychologique avait vraiment une importance, les hauts dirigeants ayant toujours leurs faiblesses. N'a-t-il pas supprimé une partie de l'ISF et imposé le forfait fiscal pour les revenus de l'épargne, ce que personne n'aurait osé faire à droite ? Le reste ne serait-il pas que du détail ? Un fou utile est d'abord utile ! C'est toujours mieux qu'un dingue de fiscalité comme Giscard, un pourrisseur comme Mitterrand, un mou comme Chirac, un Foutriquet comme Sarkozy qui a détruit le RPR en faisant venir Kouchner et sa bande, un Bidochon comme Hollande, commentateur de sa propre nullité ? Après tout un président jeune, qui ose un peu, qui a les yeux bleus, et qui s'active, pourquoi serait-ce plus mal, si ses défauts psychologiques restent du domaine de l’anecdotique ?
Cinq ans après, on a la réponse. Sa campagne de 2017 avait été basée sur un pronunciamiento d’énarques et de juges. Elle s’appuyait sur l’achat de vote caractérisé. Il a commencé par supprimer la taxe d'habitation, le seul impôt juste et auquel il ne fallait naturellement pas toucher. "Moi j'ose". Ce projet démagogique va le conduire à augmenter de 24 % la CSG des vieux, à des conflits avec les maires, qui du coup se revancheront sur les autres impôts à portée de main mais seront obligés à des restrictions qui toucheront directement les moins aisés. Il a certes supprimé également l'ISF, mais en créant l'IFI et en augmentant mille taux, assiettes, etc. Le résultat est que le gain est essentiellement pour les grands propriétaires de fortunes mobilières. Pompier pyromane aimant "em…er", il provoque l'affaire des Gilets jaunes qu'il éteindra dans la tchatche et la violence, en lâchant des dizaines de milliards. Déjà : "Ma survie politique quoi qu'il en coûte". Déjà la peur commence à être instrumentalisée. La réforme des retraites, dont il a choisi la formule la plus complexe en affirmant : moi j'ose attaquer tous les régimes en même temps, quitte à mettre la France à feu et à sang, pour finalement l’abandonner platement après quatre ans de faux débats. L'annonce qu'il allait réformer les effectifs de la fonction publique, 130 000 suppressions de postes, s'est évanoui au bout de huit jour : quand je triangule mes adversaires, je ne suis pas obligé de tenir leurs promesses ». Et de rire !
La honte descend sur la fonction de président avec l'affaire Benalla, puis l’invitation de drag-queens à l'Élysée, puis les pitreries sensuelles avec des noirs délinquants, qui en annoncent d'autres. J'ose tout, donc je suis. Et que c’était bon. Vous n’avez pas vu mon air extatique ?
La crise sanitaire, qui sera finalement sa chance, le prend totalement au dépourvu. Le pouvoir passe à Édouard Philippe. On constate l'effondrement de l'hôpital public, la gabegie, la folie administrative et réglementaire qui règnent au ministère de la santé depuis des lustres. Notre foldingue se sent coincé. Son narratif, qui est son seul souci, est totalement décalé et il le sait. Relire ses discours de l'époque est à hurler de rire. Il patine et enrage. Reprendre la main, reprendre la main vite et fort. Redevenir Jupiter. Au passage il fait réélire Mme Hidalgo à Paris qui a fait de la place à des Verts qui ont éloigné de leur liste les hommes blancs hétérosexuels et ne pensent qu'à détruire le Patriarcat et à surfer sur les ailes du Wokisme le plus destructeur ! La gestion de la ville devient sordide. Le gros malin voit en la reconduction d'Hidalgo la création d'une candidate présidentielle détestée et sans risque pour lui. Tant pis pour la Capitale et ses habitants.
On passe alors au plan de "réinvention" : Édouard Philippe est viré comme un chien. Toutes les initiatives suivantes sont la démonstration d'un délire qui culmine avec l'affaire libanaise. Dans la foulée, on oublie le sanitaire pour des actions grotesques sur à peu près tous les sujets. Le changement de gouvernement a tout bloqué pendant trois mois. La rentrée est tragique avec une reprise de la pandémie et l'envolée des morts. Mais il ne faut pas perdre la main à nouveau. Alors le quatrième trimestre est une catastrophe, avec les drames que l'on sait.
Pour Macron s'annonce 2021, l'année préélectorale. Cela fait des mois qu'il y travaille. Il a même chopé le virus lors d’une réunion préparatoire tenue en violation du couvre-feu ! Il sait qu'il va pratiquer un achat de vote massif. Pas une catégorie qui n'aura son sussucre. Les spécialistes ont noté 151 cadeaux au peuple, jusqu'à la gratuité des tampons hygiéniques pour les étudiantes. Il ose tout et c'est à cela qu'on le reconnaît. Aucun des problèmes de fond de la société n'est traité. On noie dans l'emprunt et la dépense tout ce qui pourrait gêner la réélection. On prend à l'été 2021 une mesure pesante : le passe-sanitaire dont on avait indiqué peu de semaines avant que son instauration était rigoureusement exclu est mis en place. Affirmer en même temps tout et l’inverse de tout permet de changer de présentation à 180° sans dommage. Comme on a laissé faire le virus en début d'année, parce que Monsieur ne voulait pas revivre son cauchemar de l'année précédente, les morts se sont accumulés par dizaines de mille. Il ne faut pas qu'on le lui reproche. La solution : imposer le passe-sanitaire pour forcer la vaccination. Les non vaccinés deviennent une cible. Les victimes deviennent les bourreaux. On est dans l'abjection, une notion qu'il ne perçoit pas, car il se considère la mesure de tout et l'anomie est sa caractéristique. « Est légitime ce qui me sert ! » Au-delà il n'y a rien. En tout cas pas de convenances ni de règles.
Mais depuis deux ans, c'est le début de l'année 2022 et la réélection qui est le seul objet de son activisme et de ses nuits brunes. On va voir un véritable festival ! Il a tout prévu, tout précisé, tout monté. C'est lui qui va reprendre la main et qui ne la lâchera plus, forçant tout le monde à mettre les pieds dans ses pièges. Les fêtes de fin d'année seront le pivot. On pourra utiliser tous les moyens du pouvoir. Les vœux. Les interviews sans fin sur TF1. Les actions au Parlement. La complaisance massive des médias dont on tient les propriétaires. Il faut contrer l'absence à peu près totale de bilan. Jamais la pression fiscale n'a été aussi lourde, l'inflation est revenue qui ruine un peu plus les retraités, la dette atteint les 3 000 milliards, près de trois ans de valeurs ajoutée des entreprises, la récession a été pire qu'ailleurs et la reprise plus tardive. La perte de compétitivité du pays est grotesque qui se voit dans une augmentation tragique des déficits extérieurs. Bien sûr les flots de dizaines de milliards ont créé de l'euphorie financière et on sait que cela se paiera très cher plus tard. Trop tard : l'élection sera gagnée. Meurt le pays si cela doit me servir ! Un Macron n'a aucun scrupule. Aucun.
Et soudain une double honte s'abat sur la France. Pour se grandir en "Président de l'Europe", alors que la France devient à l'occasion d'une tournante président du comité des petits fours européens, sans aucun pouvoir, sauf de communication, Macron substitue le drapeau européen au drapeau français sur le monument symbolique de la patrie française, l'Arc de Triomphe ! Il n'a même pas vu l'ignominie. Il est francophobe depuis longtemps et insulte la France depuis 5 ans sans vergogne. Il l'a déclaré sans culture propre, sans peuple propre, condamnable pour crime contre l'humanité. Il envoie ses ministres s'incliner devant les ennemis que le pays a vaincus. Il a laissé la Commission ordonner que les cartes d’identité portent un titre en deux langues de l’Union. Aucun traité n’a jamais confié à l’Europe la définition des papiers d’identités nationaux. Quel sens de « mettre une seconde langue de l’Union ». Qui va choisir le Letton ? L’ordonnance est hypocrite et c’est l’anglais qu’on sert. C’est un abus que Macron avalise et aggrave en exigeant que toutes les mentions de la carte soient rédigées en anglais, ce que personne ne lui demande et alors que le Royaume-Uni a quitté le navire. L’Académie Française s’étrangle. Macron n’en a cure. Mais ce coup-ci, avec l’affaire du drapeau, il voit que cela dérape. Il fait piteusement détacher le drapeau bleu dans la nuit, comme un voleur.
Il faut reprendre la direction de la campagne par un exploit médiatique. Les heures passées sur TF1n'ont pas percuté suffisamment. Il faut frapper plus fort. Alors on publie un article immonde dans le Parisien. Les non vaccinés sont des abrutis qu’il faut « emmerder » au maximum, car ils ne sont même plus des citoyens. La vaccination n’a pas empêché la contamination et seulement réduit le nombre des victimes, ce qui est beaucoup, mais 125.000 morts ont été comptés tout de même. Et cela continue, également chez les vaccinés. Surtout Macron, comme on l’a vu, a fait un pari à 30 ou 40.000 morts que certains considèrent comme évitables en début d’année 2021. Il faut qu’il passe pour un défenseur intransigeant de la santé pour éviter que la campagne ne soit hantée par tous ces spectres. D’où le « passe » et l’article du 5 janvier. Il lui faut des boucs émissaires. Il les a. C’est minable mais les cyniques pensent que c’est bien joué compte tenu de la peur panique des Français pour leur santé. La manœuvre est indigne et hideuse. Elle marque le mépris pour les Français, déjà relevé à plusieurs reprises de la part de cette personnalité en souffrance, et le voici marqué d’une double francophobie, contre la France et contre les Français.
Luther écrivait à son épouse : "Es regnet Dreck" ["Il pleut de la boue", lettre de 1541].
Aujourd’hui Emmanuel Macron fait pleuvoir de la boue. Et veut transformer cette boue en élection. Comme le théâtre latin le mettait dans la bouche des sales types qui ne se sentaient plus : « Volo descendere ad inferos crescere procerior ».
Ibi manere!
Utinam…
Crois-bien à l'expression etc.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Cet individu qui a géré la crise sanitaire - en fait tout le quinquennat - avec beaucoup d’incompétence et d’arrogance ajoute maintenant à la faillite financière et opérationnelle la faillite morale en livrant des boucs émissaires à la vindicte populaire avec l’objectif explicite de nuire.
Le gouvernement a été obligé de mentir pour faire passer une loi violant expressément la constitution, arguant que les non-vaccinés représentaient 90% des hospitalisations alors que les chiffres de la DRESS indiquent 42% de non-vaccinés et 58% de vaccinés et que les admissions sont 2x plus élevées en janvier 2022 qu’en janvier 2021 malgré 75% de la population vaccinée.
Mentir pour faire passer des mesures d’exception est gravissime. On ne peut que se remémorer les mots terribles de Primo Levi : "Dans les États autoritaires, on a le droit d'altérer la vérité, de réécrire l'histoire rétrospectivement, de déformer les nouvelles, d'en supprimer les vraies, d'en rajouter de fausses : bref, de remplacer l'information par la propagande. Et, en effet, dans de tels pays, il n'y a plus de citoyens détenteurs de droits, mais bien des sujets qui, comme tels, se doivent de témoigner à l'Etat (et au dictateur qui l'incarne) une loyauté fanatique et une obéissance passive." - Primo Levi, Si c’est un homme. La différence avec la situation actuelle est une différence de degrés (pour l’instant), pas de nature. C’est une pente dangereuse de laquelle il est difficile de remonter une fois engagé.
Objectivement, le bénéfice - risque du pass sanitaire est très négatif :
Le bénéfice est une baisse potentielle de -0.8% des hospitalisations, soit une baisse de -20% des hospitalisations Covid qui résulterait d’une vaccination contrainte et forcée des plus de 18 ans non encore vaccinés et éligibles, les hospitalisations Covid représentant elles-mêmes environ 4% des hospitalisations totales. Cet impact est faible et inférieur à l’arrêt des fermetures de capacités et / ou au ré-équilibrage des effectifs entre personnels soignants et personnels administratifs.
Le risque est l’acceptation d’une logique délétère selon laquelle pourra dorénavant être exclue de la société toute catégorie de personnes jugée nuisible par le pouvoir en place. Il suffira de remplacer “non-vaccinés” par l’appellation voulue et d’agiter quelque situation d’urgence, le précédent et la jurisprudence feront le reste. L’inégalité de droits entre citoyens est explicitement proscrite par la constitution de 1958 en vigueur qui déclare : “Elle [la République française] assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.”
Enfin, le pass sanitaire continuera d’imposer des pertes économiques à plusieurs secteurs en faisant baisser leur fréquentation.
La violation explicite de la constitution par le Président de la République qui veille à son respect (article 5) a pour solution l’article 68 qui déclare : “Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat.” Soit le parlement s’en charge soit les électeurs doivent s’en charger en avril 2022.
Pécresse est également favorable au pass sanitaire. Il est extrêmement troublant de constater que ce sont maintenant “l’extrême gauche” avec Mélenchon et “l’extrême droite” avec Zemmour qui se sont posés en défenseur des valeurs républicaines. Ce ne sera pas le moindre des legs de Micron le petit démagogue de 14e division.
On connait déjà le thème de ces nouvelles contraintes : le réchauffement climatique. Cela a déjà commencé et cela va croitre et embellir.
Mme Pécresse ressort la formule de Sarkozy en 2005 ; C'est affligeant ; 15 ans ont passé , le pays croule , le monde -Chine en tete - est bien plus dangereux , et on ressort le Karcher ?
Mme Le Pen débite les antiennes habituelles; immigration, insécurité, impots ; elle fait du surplace.
Zemmour , insiste sur l'identité et rien de plus , son programme économique apparait très mince .
Aucun des trois n'a le courage d'annoncer la nécessaire diète drastique de l'Etat . Avec 23% des emplois dépendant du public donc de l'impot , le pays s'enfonce . La presse cire les chaussures de Macron et lui sert des sondages sur-mesure pour accentuer l'inéluctabilité de sa victoire. J' espère un sursaut , un coup de sang , une furia francese ; fare tabula rasa .
Macron a cassé le jeu en 2017 parce que le socialisme à la Hollande menait directement le pays à la ruine et que sa majorité sombrait totalement dans le n'importe quoi irréversible et qu'il a su prendre LA décision qui lui vaudrait le soutien inconditionnel des milieux d'affaires et de finance : le forfait fiscal et la réduction de l'ISF. L'ennui, c'est que depuis, il ne gère que lui-même et n'a aucun bilan sérieux. Il n'a rien à proposer pour cinq ans de plus sinon de la démagogie outrrancière et des coups politiques minables.
Les LR ont choisi de ne pas prendre le risque d'un discours sur quelques sujets que ce soit. La règle programmatique a été "chutttttttt !". Ils font donc une pure campagne d'image : Regarder Pécresse, comme elle est bien et mieux que ce Macron qui a échoué et qui est si mal élevé". Pour faire quoi ? Nul ne sait.
Marine Le Pen est nulle et n'a pas progressé dans un champ programmatique sérieux. Elle s'est institutionnalisée. Elle peut capitaliser sur le rejet que ressent la population face à une situation cafardeuses et problématique. Mais quelle politique de redressement ?
Eric Zemmour s'est engouffré dans le vide programmatique de la droite, a libéré certaines questions fondamentales coincées dans une volonté de ne pas voir absurde. Il a ouvert des débats nationaux critiques. Mais il n'a pas d'appui du côté de l'entreprise et de la finance, est vomi par l'énarchie et ses réseaux, et n'a pas su encore prouvé une ligne efficace de redressement notamment dans le domaine économique et diplomatique, faute d'appuis suffisants.
Le vide de l'énarchie de gauche se manifeste sous les pieds de Mme Hidalgo qui veut triompher de Taubira dans un débat foireux qui lui donne quelques heures de visibilité télévisuelles pour tenter de recouvrer les frais de campagne en dépassant 5%.
LGI est dangereuse électoralement et nationalement. Elle détruirait définitivement le pays. Mélenchon est un tribun redoutable.
Les Verts sont minés par leur volonté prioritaire de détruire le Patriarcat et le capitalisme, en soutenant à fond le Wokisme et la cancel culture.
Pour éviter d'être uniquement jugée sur son pullover et sa bonne mine, Pécresse doit proposer des mesures très très très fortes, qui soulignent la faillite structurelle du macronisme tout en permettant un début de redressement réel. Ce n'est pas en faisant du sous-wokisme et du sous-Schiappa sur les violences intrafamiliales qu'elle en prend le chemin.
Tout va se décider d'ici au 15 février.