Comment on a démoralisé les Français

Nous sommes sur le chemin d’un nouvel échec majeur d’un couple d’Enarques. Après Giscard-Chirac, après Chirac-Juppé, voici Macron-Philippe !

Intelligents, bien formés aux questions politiques et de management d’un Etat, bien intentionnés, propres sur eux et sans convictions politiques partisanes trop marquées, calés sur la recherche du bien commun bureaucratique, interchangeables dans toutes les configurations politiques dites « responsables », les Enarques qui ont choisi la carrière politique ne parviennent pas à comprendre pourquoi et comment ils se plantent lamentablement avec une si belle régularité, avec des conséquences si pénibles pour la nation.

 L’Enarque Minc l’a dit ce matin : Philippe, au sein d’un discours formidable, a fait une erreur inadmissible. Il a parlé « d’âge pivot » franchissant une « ligne rouge » syndicale qu’il fallait absolument respecter. La langue fourche et patatras. La CFDT non élue doit diriger le pays ? Non ! Mais il faut farder, ruser, faire de la sémantique etc.

Il nous semble que l’explication est tout de même un peu plus profonde que çà.

Premier repère : les trois échecs viennent après trois crises économiques graves. La récession de 73-74, celle de 92-93 et en fin celle gravissime de 2008 -2009 forment le décor des trois échecs. Malheur circonstanciel et fortuit ? Non : les crises étaient toutes les trois évitables. A-t-on entendu un mot des trois couples cités expliquant la cause des crises, désignant les responsables, et définissant les lignes d’une correction possible des erreurs fâcheuses qui les ont provoquées ? Jamais. Nous prétendons ici qu’il s’agit d’une faute impardonnable. Ces crises sont la cause première de tous les désordres qui frappent le pays. Ne pas tenir un discours crédible sur les causes des crises à répétition qui ont ravagé le pays et ne rien proposer de crédible pour y mettre fin signent le caractère illégitime et artificiel des équipes qui se déclarent dirigeantes et qui ne dirigent rien. Les « élites » politiques, qui se positionnent comme capables, offrent le constat qu’ils sont impuissants, donc incapables.  

Second repère : les trois échecs surgissent après trois séquences de trahison. Chirac trahit les siens et Giscard trahit son projet en humiliant Chirac. Chirac se présente comme le réducteur d’une fracture sociale et l’homme capable de mettre fin aux excès du socialisme destructeur, et il trahit toutes ses paroles. Avant lui Balladur avait aussi trahi sa parole en trahissant Chirac. Juppé lui trahit le gaullisme pour faire entrer le centrisme en force dans le mouvement. Macron trahit Hollande pendant que Philippe trahit son camp. Le pays profond constate les dégâts et s’emplit d’un mépris qu’on ne veut pas voir ni explorer, naturellement, mais qui devient himalayen.  Ces écuries d’opportunistes sont non seulement des incapables mais ils ne s’intéressent qu’au pouvoir présidentiel et aux postes et se permettent toutes les trahisons.  A la démoralisation économique s’ajoute la démoralisation politique.

Troisième repère : les trois échecs s’imposent après des hausses délirantes de la fiscalité. Le septennat de Giscard aura été un septennat purement fiscal. La TVA, les plus-values, la fin du forfait, la hausse de tous les taux et l’extension de toutes les assiettes forment le décor de l’échec giscardien. L’échec de Chirac-Juppé provient après une bordée de hausses fiscales impulsées par Rocard et que Juppé entend aggraver.  L’échec de Macron-Philippe suit les hausses imbéciles du quinquennat Hollande et le triomphe de l’énarchie qui a fini par faire de la France le premier pays du monde pour les impôts et les prélèvements. Macron propose un jeu de bonneteau démagogique plus qu’une véritable réduction. A la démoralisation économique et la démoralisation politique s’ajoute la démoralisation fiscale.

Quatrième repère : Les trois échecs viennent à la suite de concessions qui réduisent l’indépendance nationale gravement. Giscard va faire des effets de maillot de bain autour d’une piscine à Kingston en même temps qu’il cède tout aux américains qui imposent l’étalon dollar et la financiarisation excessive du monde, tout en annonçant que la France, moyenne puissance, doit s’effacer dans l’Europe. La suite montrera qu’il voulait une vraie disparition nationale de la France.  Chirac renonce à bloquer l’évolution vers l’Euro qui est un abandon national majeur qui interdira à la France toute autonomie économique, diplomatique et politique et qui la mettra dans la dépendance totale de l’Allemagne, elle-même dans la dépendance totale des Etats-Unis. Macron crie « Europe, Europe, Europe », comme un cabri, et annonce une forte augmentation de la fiscalité européenne au moment même où le Royaume-Uni cesse de contribuer… A la démoralisation économique et la démoralisation politique et la démoralisation fiscale s’ajoute la démoralisation nationale.

Cinquième repère : les trois échecs proviennent après que les dirigeants ont prouvé leur volonté de rester dans le cadre d’un socialisme burlesque, démagogique et à contre-courant. Pas d’ennemi à gauche ! Ce socialisme de fond s’accompagne d’un goût éhonté pour la bureaucratie qui envahit tout à des niveaux jamais vus. Giscard fausse toute l’économie du bâtiment par une efflorescence des règles totalement ahurissantes. Le droit du travail sous Chirac-Jospin devient un traquenard, Chirac faisant savoir que Jospin est son meilleur premier ministre. Les lois kilométriques de Macron et leur génuflexion devant toutes les exigences des comités Théodule empoisonnent le pays. La surgescence d’une contrainte écologique débilitante, à laquelle on cède aussitôt aggrave les choses. Il devient impossible d’agir et de réussir en France, pays où tout est interdit et où toute réussite est vilipendée à des niveaux qui n’ont été atteint qu’en Union Soviétique. A la démoralisation économique et la démoralisation politique et la démoralisation fiscale et la démoralisation nationale s’ajoute la démoralisation individuelle : je n’ai plus d’espoir de réaliser une vie pleine car le socialisme tue la « vie des autres » et aussi la mienne.    

En France, le moi et le surmoi sont atteints, corrodés jusqu’à la racine.

Les Gilets jaunes ont fait passer le message : « Macron tu es un guignol. Tes impôts, tes règlements, tes amendes tu peux t’asseoir dessus. » Jupiter est descendu de son rêve pour causer au peuple comme un Fidel Castro d’opérette. Les syndicats font passer le message : « Macron tu es un guignol. Tes réformes tu peux t’asseoir dessus ». Les très riches sont partis et n’ont pas l’intention de revenir. L’Europe lui a signifié : rien à faire de tes bouffonneries.  Les Etats-Unis frappent la France à coups redoublés.

La France était un pays à l’arrêt avant même que des voyous décident de le bloquer radicalement. Plus d’enfants, plus de qualité, plus de compétence, plus de services publics, plus de langue, plus de respect pour rien. Un effondrement pratiquement total qui nous voit rejoindre le niveau d’un pays du tiers monde dans l’ébahissement de nos amis étrangers qui voient l’exemple français disparaître dans un marécage méphitique.

Le Français, né malin…

Commentaire
Siem's Gravatar Analyse très complète et très exacte. Il faudrait simplement ajouter que ce joli monde est étatiste mais aussi et surtout socialiste. Les fonctionnaires en tant que corps sont globalement socialistes car leur influence exige un développement sans fin de la dépense publique et que la justification sociale est la seule disponible. Si la France est championne du monde des impôts et des prélèvements, cela tient au fait qu'il est à la fois sur administré et le dernier refuge d'un socialisme complètement débilitant, aggravé par l'importation du "minoritarisme" américain.

Dans notre univers politique personne ne s'est levé pour dire comme Mme Thatcher : "je veux débarrasser la France du socialisme et de l’étatisme qui ont ruiné et détruit le pays". S'il advenait un héros de ce type (après tout le mur a fini par tomber) il ne pourra que chercher à traiter les sources de désolation que vous avez listées. Ce sont le thèmes de base d'une action politique non socialiste. Gardons le moral !
# Posté par Siem | 12/12/19 16:41
Philippe's Gravatar L' énarque doit son arrogance sans limite au jacobinisme-etatisme-dirigisme des soi-disant élites ( betes a concours ) . J' avais accueilli une paire d' énarques pour un mini-stage de 2 semaines dans mon entreprise de commerce de livres ; en fin de stage ils avaient une seule demande " mais qui vous controle ? " . Je leur ai dit " la concurrence me controle , si je ne satisfait pas mes clients ils vont ailleurs " . Je vous assure que leurs visages étaient remplis d'incrédulité et de soupçons . Et ce genre d' huluberlus dirigent la France ??
# Posté par Philippe | 12/12/19 20:30
DvD's Gravatar Diagnostic clair et juste de la situation française.

Deux points restent à régler pour passer du diagnostic à la résolution :

1. Votre diagnostic était vrai et bien connu avant l’élection de 2017, même si pas exprimé aussi explicitement. Cela n’a pas empêché le maintien au pouvoir de l’énarchie compassionnelle. Certes au prix d’une ingérence peu subtile dans le processus démocratique pour écarter Fillon et d’une abstention inédite pour une élection présidentielle, mais maintien tout de même.

2. Il y a eu (peu il est vrai mais tout de même) des couples de non-énarques durant la période. Mitterrand-Mauroy ou Sarkozy-Fillon par exemple. Aucune différence. L’emprise de l’énarchie compassionnelle explique beaucoup de choses, mais pas tout.

La question est donc comment passer de ce diagnostic largement correct à un renouvellement effectif du système politique français ?
# Posté par DvD | 12/12/19 23:33
david Durand's Gravatar La France pourrie par la tête.
La culture de corruption industrielle dans notre pays n'est combattue par personne car personne n'en parle ouvertement.
Quand on vieillit un peu, qu'on discute avec des gens et qu'on fait certains recoupement, la face cachée apparaît.
La république des frères accapare tout car c'est sa nature profonde. La République est totalitaire par essence, certains diront Jacobine, pourquoi pas.
L'Etat et ses magouileurs en chef ont mis le grapin progressivement sur les circuits économiques.
L'Etat n'est pas au service d'une économie efficace mais c'est l'inverse... Une nouvelle noblesse est née et qui ne vaut pas mieux que l'ancienne. Mais sa devise est : Pour vivre heureux, vivons caché (des gens qu'on est censé servir)

Foncièrement, la balance commerciale est déficitaire depuis des lustres ce qui signifie que l'économie est moribonde. Le dernier fleuron reste Airbus mais c'est un cadeau empoisonné car pour vendre ces avions dans le monde entier, on s'est ouvert au monde entier en sacrifiant au passage tout le tissu de PME et d'entrepreneurs véritables qui ont fait le succès de l'économie Française jadis. Le mauvais business chasse le bon.
A Lyon, où j'habite, les quartiers les plus chers sont trustés par des médecins et dentistes quadras dont le train de vie est disproportionné comparé à leur mérite. Mais voila l'Etat a décidé de protéger et rémunéré ces nantis au lieu du petit patron. C'est sûr que c'est moins risqué socialement...
La tentation totalitaire est toujours en marche et ne s’arrêtera qu'à la manière de l'URSS...en rase campagne.
En attendant la chute finale, il faut rester optimiste car la réalité est là. L'amour du travail bien fait paye et paiera toujours, cultiver de bonnes valeurs et avoir des enfants rempliront de bonheur un tête bien faite et le salut est à rechercher ailleurs que dans le surmatérialisme et l'Etatisme. Vaste programme
# Posté par david Durand | 14/12/19 01:04
Artiste's Gravatar C’est vrai qu’a 27€ la consultation après onze ans d’etude puis d’exploitation par l’hopital et une retraite à 67ans les médecins sont des privilégiés.c’est sans doute pour cette raison que l’on
Est dans une situation de grave pénurie organisée par l’énarchie qui donne la une nouvelle preuve de son efficacité.
# Posté par Artiste | 14/12/19 10:48
DD's Gravatar @dvd
Cet article est un point d’étape dans un fort long débat qui a commencé en France avec la révolution soviétique en Russie et la crainte de voir la démocratie trop faible pour résister à la démagogie socialiste et aux destructions qui résultent immanquablement de son triomphe institutionnel.
Nous en sommes toujours à solder une querelle des années trente. Comment contenir les ferments autodestructeurs des sociétés industrielles ? Ces ferments étaient alors clairement identifiés : l’énormité de la crise économique de 29, dont les causes étaient finalement assez mal comprises, qui remettait en cause l’étalon or et une liberté économique totale ; le socialisme, et l’énormité du gâchis humain et économique que représentait l’URSS. Cela a donné, au Royaume-Uni, Lord Beveridge et l’effondrement consécutif des années 70, imposant l’arrivée d’une Thatcher bien décidée à « mettre fin au socialisme en Angleterre ». En France, de tradition étatique majeure depuis longtemps, l’idée qu’il appartenait à une élite administrative de prendre les choses en main, a germé à partir de juin 1940, à la suite de la défaite surprise et radicale du printemps. L’idée a traversé l’Occupation, la Libération, la IVe République et a fini par s’imposer totalement avec le couple Giscard-Chirac.
Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est la faillite de cette illusion. Non, ce qui est devenu l’Enarchie n’a pas permis de sortir le pays des tensions économiques et sociales qui le traverse depuis la fin de la guerre de 14-18 !
Au début des années soixante, on n’était pas loin de croire qu’on avait la solution. L’économie globale, autour des accords de Bretton Woods, ne connaissait plus de lourdes crises, la croissance était forte, les institutions françaises avaient été rénovées, pour permettre une action publique plus solide. Le socialisme violent avait entamé son déclin, en dépit d’une emprise marxiste extrêmement forte en France. La décolonisation était terminée. La France était compétitive et rattrapait le niveau de vie américain. On avait évité le piège anglais du travaillisme et de la gestion du pays par les syndicats.
Tout allait partir en fumée dès le début de la décennie suivante.
Les Américains (et les Allemands) ont fait sauter le système de Bretton Woods et les crises à répétition sont revenues. Retour aux années trente.
Les Français ont cédé aux sirènes du socialisme avec Mitterrand, le Grand Pourrisseur devant l’éternel, avec la complicité active de l’énarchie, qui a aggravé le septennat fiscal de Giscard.
L’alternance n’a pas pu jouer parce que l’énarchie en fait, n’a jamais réellement voulu revenir sur le désastre du programme de la gauche. Entre le « travaillisme à la française » de Chirac, le rocardisme de la « deuxième gauche » et le macronisme du « en même temps », quelles différences ?
Et tout ce petit monde a trouvé expédient de liquider l’indépendance de la France dans un pseudo fédéralisme européen sous-direction américano-germanique.
Nous nous retrouvons avec une nouvelle hypothèque levée, et un degré de complexité de plus pour trouver une solution, alors qu’on devrait être au mieux, après l’effondrement du système socialiste soviétique.
Les Britanniques, malgré les critiques incessantes des médias français, ont réussi à la fois à se débarrasser du socialisme avec Thatcher et de l’Europe fédéraliste avec Boris Johnson. Mais elle n’a pas de doctrine sur le système monétaire déficient qui provoque des crises à répétition. Elle a balayé Keynes avec Thatcher et l’a enterré avec Corbyn.
Les Etats-Unis mettent à bas le système de coopération organisée de l’après-guerre, mais, de leur point de vue, ils pensent résoudre leurs difficultés du moment, sans perspectives positives pour les autres.
La France, elle, a pensé qu’elle pourrait éviter de faire de la politique, en se livrant aux hauts fonctionnaires, et qu’elle s’en sortirait mieux en abandonnant son autonomie à l’Europe, tout en cessant d’avoir une pensée et une parole sur les questions d’organisation globale.
C’est une grave lâcheté et un leurre.
L’épisode en cours, après celui des Gilets Jaunes, acte la fin de l’illusion bureaucratique française. Il va bien falloir définir d’autres chemins.
Nous en sommes revenus au point de départ, avec l’acquis que les différentes formes molles ou violentes de socialismes sont désormais mortes, que la dépendance à l’Amérique n’est plus porteuse et l’utopie européiste à la Monnet définitivement en déclin.
On peut, comme Giesbert au Point, tempêter sur le « retour au stade anal de la régression idéologique » des Français. Mais cela ne nous mène nulle part. Mieux vaut sérier les questions.
Nous-mêmes, nous nous sommes attachés à traiter de deux questions qui n’étaient pas du tout dans le débat public :
-   Les dysfonctionnements monétaires d’un côté
-   L’illusion-déviation de l’Enarchie Compassionnelle.
Avec des interventions sur de nombreux problèmes collatéraux
-   La démographie en fort déclin pour les Français de souche et la disparition des jeunes
-   Les méfaits de la gratuité, notamment pour la sécurité sociale mais pas seulement
-   Les dérives de la décentralisation
-   Les faux semblants usuels (genre prise en compte de la pénibilité ou intermittents du spectacles, …) qui sont des manques de courage insupportables.
-   L’hyperfiscalité et ses conséquences
-   L’abandon de la langue française et de la création en français, sur fond d’effondrement de l’école et de l’université.
Pour qui ne se contente pas du match politique pathétique entre Macron et Le Pen, le programme est presqu’automatiquement de faire face aux cinq sources de démoralisation citées dans l’article. On constatera que personne ne se précipite !
La profondeur de réflexion d’un Charles de Gaulle ou l’énergie sans faiblesse d’une Margaret Thatcher, avec en prime la lucidité économique d’un Maurice Allais ou d’un Jacques Rueff, et avec les intuitions d’un John-Maynard Keynes, cela ne se trouve pas sous les pieds d’un gréviste professionnel ni d’un consommateur hédoniste endetté, accro aux jeux électroniques ou aux réseaux sociaux informatisés.
La leçon des élections anglaises, c’est que même dans un pays aux élections libres et au suffrage universel, et donc soumis aux risques du clientélisme et de la démagogie des cadeaux au peuple, on peut trouver des hommes profondément démocrates et politiquement libéraux mais aussi fermes et décidés (sans tomber dans le « triomphe de la volonté ») et qui ont le courage d’une vision et la capacité de l’exposer avec clarté. Et que cela paie électoralement. On sort parfois de l’ambiguïté à son avantage !
Voir la France à l’arrêt parce que des chefs syndicaux au front bas et sans troupe discutent avec des énarques « arbitraux et bienveillants », soutenus par des aréopages évanescents, de la grande question de savoir s’il y aura un « âge pivot » dans un système de retraite « universel », dont on démontre à chaque mot prononcé qu’il ne le sera pas, montre à quel point la situation est dégradée en France. Parler de suicide national n’a rien d’outrancier.
# Posté par DD | 14/12/19 11:38
Matt Fynn's Gravatar Je ne pensais pas que l'élection de Boris Johnson soit un landmark historique d'aussi grande importance ! Plutôt opportuniste, non ?

D'accord pour comparer la France 2019 à UK avec Wilson.
# Posté par Matt Fynn | 15/12/19 01:30
Artiste's Gravatar Erreur 25€ la consultion comme un coiffeur je suis en avance sur la sécurité sociale
# Posté par Artiste | 15/12/19 11:33
DD's Gravatar @Matt Fynn

Vous avez tort de faire du triomphe électoral de Boris Johnson un épiphénomène, une sympathique victoire tactique, ou une belle exploitation politicienne des circonstances. Le Royaume-Uni dans ses profondeurs ne veut pas revenir au travaillisme façon Wilson, ni se voir dicter une politique récessive par une instance internationale qui veut imposer sa monnaie unique, ses juges et au final son pouvoir fédéral. En dépit d'une classe médiatique qui comme en France est européiste et socialisante, en dépit de décisions très dures comme d'éliminer un grand nombre de députés de son camp, le Royaume-uni a trouvé en son sein, et ce n'est pas la première fois, un leader capable d'assumer des choix qui implique lourdement l'avenir du pays et tourne le dos à la facilité. Et qui a des conséquences majeures pour la France, qui, elle, sombre dans le wilsonisme le plus débilitant, sans tenir compte ni de la chute du travaillisme ruineux ni de celle du socialisme violent. .
# Posté par DD | 15/12/19 13:03
# Posté par Artiste | 16/12/19 10:34
dd's Gravatar Au moins, nous sommes deux à penser que ce qui s'est passé au RU n'est pas anecdotique.
# Posté par dd | 16/12/19 10:42
david Durand's Gravatar @Artiste
https://remplafrance.com/blog/combien-gagne-un-med...

Il n'est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Dans un pays où le salaire médian est de 1700€, ces salaires sont indécents. Vous noterez que l'internat est rémunéré. Je dis souvent à mes amis medecins qu'ils sont devenus fonctionnaires à salaire variable. Comparer cela à un coiffeur ou un plombier, est une escroquerie intellectuelle, il faut chercher le client.

Bravo aux Anglais et à leurs politiciens qui viennent de nous donner une leçon de démocratie.
Quand je vois la démission du FM Jean Paul Delevoye, je me dit qu'on a l’élite politique la plus minable du monde.
Macron est un ladre, faible avec les forts, forts avec les faibles, espérons que ce pic de conneries finira par s'arrêter.
# Posté par david Durand | 16/12/19 22:24
Artiste's Gravatar David Durand ,il faut sans aucun doute avoir des motivations très chevillées au corps pour rester à l’hôpital avec de telles différences de salaire,il doit y avoir un truc non?Peut être les 35 heures ,un boulot pas trop fatiguant,une retraite bien meilleure,pas de responsabilité pénales et j’en passe comme pas de prise de risque comme un investissement financier par exemple.
Vous devriez chercher plus avant.
# Posté par Artiste | 19/12/19 18:11
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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