Il y a des trous dans les mémoires politiques de Franz Olivier Giesbert

Disons-le franchement : jamais nous n’aurions créé le Cercle des Économistes e-toile si nous n’avions pas tous le sentiment en 1997-1998 que nous allions sombrer pour de bon si la politique française ne changeait pas de cap immédiatement. Clarifier les causes de l’effondrement qui s’est accéléré dans les 25 ans suivants a été le fil rouge de ce site. Aujourd’hui, plus personne ne conteste l’effondrement. Il est vrai qu’il touche tous les domaines.

Un des obstacles qui ont empêché la prise de conscience nécessaire a été la grande presse, dont FOG a été un des acteurs les plus notables, mais qui a participé au désastre presque malgré lui. On ne peut pas faire une grande carrière sur fond de catastrophe, sans en avoir été au moins un peu le complice.

Aujourd’hui il se fait le chroniqueur de l’effondrement, du fait de la place d’observateur privilégié qui a été la sienne. Sans s’en rendre compte, il finit par cautionner les causes des conséquences qu’il fustige.

Le cœur de l’affaire, est sa volonté de ne pas remettre en cause le système de caste qui s’est mis en place, l’énarchie compassionnelle et bienveillante, comme nous la baptisons ici, qui est un des trois causes majeures de notre glissade délirante, avec la tiers-mondisation heureuse et les désordres monétaires internationaux, sur fond de crise démographique nationale et d’abandon de notre identité, autonomie et originalité au sein de l’Euroland.

La capture de longue durée du pouvoir politique par la caste des hauts fonctionnaires, une spécificité exclusivement française (elle est interdite partout ailleurs) n’a pas été la cause unique de la déchéance mais un de ses facteurs nécessaires. Le haut fonctionnaire, étatiste (on dit keynésien) et socialiste (ont dit : arbitre neutre de la société) ne sait que réglementer, subventionner et imposer. Il cultive la dépense publique et la dette. Que nous soyons noyés par la bureaucratie et leader mondial de la fiscalité et de la dette 50 ans après que le couple Giscard-Chirac a inauguré le cycle de domination totale de la vile politique par l’énarchie n’est pas surprenant.

FOG a été le complice de cette prise de pouvoir. Son interview dans le FIGMAG du 27 octobre le prouve à chaque ligne ou presque.

« Pour Rocard et pour Juppé, j’ai beaucoup de considération. C’étaient des hommes d’Etat ». Justement non ! C’étaient des petits mecs qui se sont vus plus grand qu’ils n’étaient et qui ont fait beaucoup de tort au pays. Juppé crée le numerus clausus médical qui explique largement la situation actuelle de la médecine. Rocard a soutenu toutes les sottises et a profité de la haute conjoncture lorsqu’il était ministre pour accabler le pays de dépenses et d’impôts, dans l’imprévision la plus totale des conséquences qui ont été tragiques lors de la crise de 92-93.

« Lionel Jospin avait beaucoup de qualités à commencer par une réelle intégrité ». En gros s’il a été tragiquement destructeur c’est à cause d’Aubry. Tout cela est complètement faux. Lionel Jospin était un terrible aigri dans sa jeunesse, du fait de la collaboration de son père au régime de Vichy et son serment à Pétain. Il vomissait à 20 ans le bourgeois et l’héritier. Il ne jurait que par Henri Krasucky. Et il militait en secret dans la mouvance trotskiste, preuve d’une malhonnêteté de fond : il lui fallait se cacher pour devenir haut fonctionnaire. Rocard s’est lui vanté d’avoir porté les valises du FLN sous le nom de Servet. Pour la réelle intégrité on repassera !

La seule chose qui motivait le jeune Jospin était la revanche sociale et la preuve de sa prédestination. Les 35 heures avaient pour but d’en faire au moins le Blum des temps moderne. Là où Blum symbolisait les congés payés, Mitterrand la retraite à 60 ans, il y aurait Jospin et les 35 heures. Les 35 heures ce n’est pas Martine Aubry, mais Jospin, en recherche d’un acte symbolique fort pour se présenter aux Présidentielles. Il n’a pas compris son échec. Et il remâche sa déception en mangeant du homard au restaurant du Dôme, en jouissant de son appartement de luxe dans un hôtel particulier de la rive gauche et en allant dans sa maison à l’île de Ré. Bourgeois : « regarder mon mérite ! Je suis comme vous mais pas par héritage. Mais tout l’argent avec lequel je vis est celui de vos impôts et le pactole est sérieux vu tout ce que je cumule ».

Décidément pour l’intégrité on repassera.

Mitterrand est le prototype du pourrisseur. Il a tout pourri autour de lui et en particulier le socialisme. C’est son plus haut fait d’armes. Le programme commun de gouvernement était une horreur autant qu’une erreur. Exemple achevé du séducteur catastrophique pour qui se laisse piéger, il piégera FOG qui ne s’en est toujours pas remis. Il n’y a rien à sauver du Mitterrandisme. Le seul bénéfice que lui trouve la gauche est qu’il a peuplé tout l‘appareil d’état de socialistes qui le tiennent encore aujourd’hui, souvent en famille.

« Comment ne pas aimer Chirac ? » affirme FOG. On est passé de Facho-chirac au Grand Méchant Mou sans transition autre que l’ambition électoraliste. Il a fait élire Mitterrand, ce qui n’est pas particulièrement réjouissant et une fois au pouvoir à Paris, il s’est comporté en satrape inactif. À l’Élysée, il a renoncé à toute action corrective, choisissant des premiers ministres sans intérêt : Juppé qui l’enverra dans le décor avec la dissolution et les grandes grèves de la SNCF, Raffarin qui ne fera rien (Raffarien) et Villepin qui fera un discours à l’ONU sur demande de Chirac et mettra tout le monde dans la rue avec un Smic-jeune, bureaucratique et inconscient. On retrouvera cela avec Philippe et les Gilets jaunes.

FOG veut « réévaluer » Sarkozy et Hollande. Bon courage !

Sarkozy, alerté par nos soins de l’imminence d’une énorme crise économique à venir, a préféré crier que la croissance avec lui aller retrouver des nombres à deux chiffres ! Crétinos ! Il a fait venir Kouchner aux affaires étrangères, pour quêter un peu de soutien socialiste et pomper un peu de sa popularité médiatique frelatée. Zut, c’était le prototype de l’antigaullisme. On verra dans une affaire sordide qu’il était d’un métal plutôt répugnant.

Quant à Hollande ! Il s’est cru malin et il n’a été que ridicule.

Dans les deux cas il n’y a rien à réévaluer.

Quant à l’Europe : « Je ne me reconnais pas dans l’Europe de Charles Michel et d’Ursula van der Leyen. Elle est devenue un oxymore : une passoire dirigiste ».

Mais la faute à qui, cher FOG, sinon à la brochette de vos déplorables amis, dont Emmanuel Macron symbolise à lui seul tous les défauts cumulés et la marche vers l’effacement français définitif ?

« Il me semble qu’il n’y a jamais eu autant d’ectoplasmes et de zombies dans le paysage que sous Macron ». C’est vrai mais vous ne dénoncez pas l’essentiel : le triomphe de la caste des intouchables hauts fonctionnaires qui bloquent désormais toute entrée civile dans le monde politique exécutif.

Le plus drôle est que ce numéro du FIGMAG donne une parfaite illustration des méthodes de la caste énarchique. On y trouve un panégyrique saugrenu de Mme Pannier Runacher qui a été dépassée dans toutes les fonctions qu’on lui a confiées et s’en ait sorti en flottant comme un bouchon sur les vagues successives. Fille de haut fonctionnaire bientôt énarque comme il se doit, elle fait une carrière immédiate dans les cabinets ministériels. Tout d’un coup un article élogieux dans le Point attire l’attention du microcosme sur la prochaine élévation de la gamine. Et la voici secrétaire d’État puis bientôt ministre. L’article du Figaro annonce de nouvelles promotions.

L’exemple témoigne de l’intimité entre média et la classe politique. FOG, sans s’en rendre compte, pousse la démonstration à des sommets amusants.

Le moment est au triomphe des « filles-de », issues de la classe dirigeante socialiste et si possible énarchique : Aubry, Wargon, Runacher, Touraine, Parly 2, après la grande période des épouses et des maîtresses. (Hidalgo, Ségolène,…), Toutes ces demoiselles ont eu très tôt des rémunérations exceptionnelles de 300 000 à 1 million d’euros par an. Le cumul des statuts divers garantit des retraites pharamineuses.

Allez : Papa et Maman sont contents !

Pendant ce temps-là, la France s’effondre.

Oui, il y a des trous dans les mémoires de Franz Olivier Giesbert, témoin privilégié de la tutelle exercée par le pouvoir sur les grandes carrières journalistiques (qui ne sont possibles que si elles ont commencé à gauche).

 

 

Commentaire
Sirius's Gravatar Ce ne sont pas les éditorialistes ni les directeurs de publications qui votent les lois et prennent les décisions.

Certes, ils construisent le cadre de référence de la réflexion publique, les meilleurs ayant leurs entrées dans les cénacles proches du pouvoir. Mais dans le cas de FOG , s'il a soutenu ouvertement Rocard (quasi dès son arrivée dans le milieu) et surtout Mauroy, il n'a jamais été totalement inféodé et il est passé au Figaro et au Point plutôt pour ses capacités de faire vivre ces journaux que pour ses options politiques.

Aujourd'hui ses successeurs sont d'autant plus amenés à se soumettre au discours dominant que la syndicalisation à gauche est forte et qu'on fait des carrières en zig zag dans des publications diverses, notamment publiques dont les postures peuvent être contradictoires même si généralement marquée à gauche. Les réseaux sociaux leur imposent aussi une certaine "compliance" pour ne pas passer pour "fasciste".

Il faut admettre qu'on les lit parce qu'ils ont du talent plus que pour leur engagement. FOG en a.
# Posté par Sirius | 28/10/23 20:05
Siem's Gravatar On n'est plus dans la comédie humaine que dans la politique. L'anecdotique l'emporte sur le fond. La présidentialisation du régime a renforcé la démagogie. Il est finalement plus facile de manipuler de grandes masses que de convaincre des pairs. On sonde beaucoup pour déterminer la bonne posture. On incarne en fait pas grand chose. Comme on a délégué beaucoup à l'UE, le pouvoir d'agir de façon autonome manque. C'est ce qui donne l'impression de l'extension du nombre des zombies. Le quinquennat a aggravé les choses en faisant obligation au président une première fois élu de chercher immédiatement la réélection et à tous les ambitieux de son camp laissés de côté de faire partiellement sécession. Il devient également payant de dénigrer l'adversaire plutôt que de défendre des idées. Réciproquement les difficultés psychologiques ou comportementales de l'élus deviennent rapidement des vices politiques.

Giscard avait du pouvoir et il l'a exercé souvent dans le bon sens. mais c'était un fat et il est tombé sur l'affaire des diamants .

Mitterrand avait du pouvoir et il l'a exercé en méprisant tout le monde et en cassant tout ce qu'il a touché et tous ceux qui l'ont approché. Mais ses difficultés de caractère et de santé ont fait de son second septennat une horreur. Masstricht a rendu l'exécutif français impuissant.

Chirac était cassé et malade. Il est élu à cause de la crise de 92-93 qui a été terrible. Il ne se rend même pas compte de la reprise violente et donne 5 années de son septennat à son adversaire principal, qu'en fait il adoube. Il est réélu parce que Lionel Jospin n'a pas séduit les Français et que la crise repart. Délit de sale gueule et crise extérieure. Mauvaise image et souffrance du pays.

Sarkozy se faufile en dénigrant le roi fainéant et en ayant la chance de se retrouver devant Mme Royale qui passe pour une cruche. et ne fait pas le poids. Il sombre en renonçant d'appliquer son programme et en faisant alliance avec des dissidents socialistes. Chirac est rattrapé par les affaires, Juppé condamné par les juges et Sarkozy démarre un parcours judiciaire insensé. La crise de 2008 qu'il n'a pas voulu voir venir le condamne. Encore l'effet d'une mauvaise image et d'un mauvais coup venu de l'extérieur. Au passage il tue le RPR. De nombreux sympathisants ne lui pardonneront pas d'avoir fait le contraire de ce qu'il avait dit.

Hollande est affligeant. Il est élu grâce à la récession et il sombre du fait d'un grave problème d'image et de l'émergence d'une dissidence dans son camp. C'est l'ensemble de la gauche qui est en train de se casser en plusieurs morceaux. Les attentats démontre que l’État est devenu vulnérable et que le président est impuissant. Son échec est le fruit d'un échec national, d'un comportement déplorable et d'une décomposition de son camp.

Macron comme Sarkozy, se faufile. Depuis il fait de l'équilibrisme, en mélangeant communication, verbiage et achats de votes. Paradoxalement le Covid et la guerre en Ukraine le sauvent de son propre néant. Mais il est déconsidéré et ne survit que par la peur du chaos. Un problème d'image et d'incapacité dont il n'arrive pas à se débarrasser, mais la destruction des partis de gouvernement qui ont alterné dans l'impuissance est radicale. L'effondrement désormais impossible à cacher de la situation française est telle que paradoxalement, elle le protège dans un contexte international qui retombe dans les guerres sur fond d'effacement partiel de l'Occident.

Le journalisme politique contemple le spectacle, pardonne aux personnes tout en signalant leurs faiblesses et constate l'effondrement. Que faire d'autre dans un monde où l'impuissance de l'exécutif français est devenue structurelle et les questions d'image dirimantes ?

Évidement, le contenu passe à la trappe. Mais pour avoir un vrai programme, il faudrait avoir un vrai pouvoir.

Question : la France a sombré en cinquante ans. Qu'est-ce qu'il en restera dans cinquante ans ?

On a moins besoin de chroniqueurs du déclassement que de forgerons d'un meilleur avenir.
# Posté par Siem | 29/10/23 07:11
DD's Gravatar Le trouble, à la lecture du livre cette fois-ci, vient d'une description qui laisse penser que les excellentes personnes qui ont abouti au sommet de l’État sont en fait prisonniers soit des circonstances soit de leurs narratifs et qu'il n'y a jamais rien à faire pour changer de cap. Les élections semblent sanctionner sans donner de consignes particulières. "J'ai sanctionné les autres, fait ce qu'il te plait". L'équipe gagnante se frotte les mains et les plonge dans la poche des électeurs avec gourmandise pour les récompenser par des stupidités diverses en mettant en œuvre de leur programme ce qu'il y a plus typé mais de plus nocif. Si elle ne le fait pas aussitôt se forme une opposition interne pour bloquer le système.

Jamais personne ne parle de programmes, avec des cibles problématiques clairement établies et des mesures ayant une chance de les réduire. Il n'y a que des narratifs de communicants et des gestes symboliques. Impuissance et grosse bêtise. On le voit en ce moment même avec le rusé Macron qui propose une totale diversion qui n'a strictement aucun intérêt, la constitutionnalisation du droit de tuer les foetus, alors que tout fout le camp dans tous les domaines.

La natalité est dramatique avec un solde négatif important de la balance morts-naissances dans les familles françaises présentes en France depuis plus de 100 ans. Le drame est réel qui marque la fin d'une société et on privilégie la mort des fœtus, élevée au statut de droit de l'homme fondamental et intouchable, par clientélisme, pour troubler son opposition ou pour faire diversion.

L'affaire est typique. Le phénomène dramatique a été caché pendant des lustres. On l'aggrave par démagogie malsaine.

L'immigration musulmane de masse conduit à des exactions majeures et fracture la société tout en embolisant tous les services sociaux ? On regarde ailleurs et on propose aux immigrés illégaux de travailler.à leur arrivée afin d'être régularisés. On nie et on aggrave.

On pourrait énumérer les phénomènes du même genre, jamais cités, jamais traités et toujours aggravés en minimisant les impacts. Ils sont littéralement légions.

Les 39 heures ont été un échec. voilà les 35 heures payées quarante.

L'Euroland ne fonctionne pas. Encore plus d'Euroland.

Toujours et encore.

Lâcheté ? Calcul plutôt face à des contraintes. Le discours de Verdun est suivi d'un échec présidentiel. Voici Maastricht et la victoire à une élection suivante. Lâcheté ? Pur calcul couronné de succès qui ne s'explique pas par le fait que Chirac était moralement cassé. Au contraire la manœuvre a été parfaitement analysée et réalisée.

La vie politique démocratique est un affrontement de petits groupes autour de leaders qui ne cessent de se livrer à de petits et grands calculs pour arriver ou rester au pouvoir. Ce côté féodal reste fondamental. Le but est toujours d'amplifier son apanage. L'intérêt national ? On verra après la victoire, si on en a l'occasion. De toutes façons , seule la victoire électorale est jolie. Il faut ce qu'il faut.

Les journalistes politiques illustrent la saga des principaux chevaliers à armure et lance. Certains tombent au sol. D'autres vages. ont sur le pavois.

Giscard n'a jamais évoqué les liste de problèmes qu'il voulait régler. Il s'est invité chez des Français de base et a invité des éboueurs noirs qui n'en demandaient pas tant. . Il fera un septennat fiscal qui a saigné la France et saper ses investissements. Mitterrand a toujours parlé de moyens et jamais de buts. Chirac n'a parlé de rien, comme Sarkozy, qui a fait l'inverse de ce qu'il avait promis. Hollande a voulu lutter contre la finance en lui donnant des gages. On sait ce qu'il est advenu des "révolutions" de Macron, qui enchaîne tout et l'inverse de tout en aggravant tout.

Et jamais un journaliste n'a demandé aux politiques qu'ils interviewaient, la liste des difficultés gravissimes qui grevaient l'avenir du pays et leurs solutions concrètes pour changer le cours des choses.

Finalement le livre est agréable à lire mais désagréable à décrypter : on a l'impression d'une chute impossible à contrarier.
# Posté par DD | 29/10/23 20:18
H27's Gravatar Melenchon et Zemmour incarnent des options nationales claires : l'exploitation révolutionnaire des immigrés musulmans pour l'un, la fin de la naïveté pro musulmane pour l'autre. Dans le cas de Mélenchon, il s'agit d'un calcul personnel pour devenir Président, dans la tradition de gauche : tant pis pour le pays mais on a le droit de créer une catastrophe si l'élévation de notre camp l'exige. La prise de pouvoir d'abord. La france, après. Dans le cas de Zemmour, le calcul est moins présent que le sentiment d'une forme de devoir politique de la part d'un journaliste, le contraire de FOG. Il n'a pas voulu rester dans le commentaire. Ni l'un ni l'autre n'ont de milliardaires pour les soutenir. La presse dominante a diabolisé Zemmour et ne traite pas le risque Mélenchon avec la même frénésie.

PS, LR et LREM voguent sur des calculs politiciens à court terme. Ils n'ont aucun plan de redressement à proposer.

La presse, l'édition et l'université sont dans le politiquement correct international américain et pour la plupart produise du consentement au wokisme et à l'écologie de combat.

Les Français aisés vivent leur petites vies en planant au dessus d'un nid de vipères, et en raquant au maximum. Les Français plus proches de la difficulté de boucler les fins de mois est proche de la révolte.

Ce contexte de fragmentations intérieures et d'influences extérieures complique et la tâche des hommes politiques et celles des éditorialistes. Et des hauts fonctionnaires ! État dans l’État , il se voient confrontés à des sécessions de fait (une partie des juges nationaux et internationaux en particulier), aux zones de non droit bouffées par le djihadisme et le trafic de drogue, et à la soumission à l'UE et à l'OTAN.

Tout le monde est malade dans ce maelström et personne n'est docteur.

Les média sont perdus. Les politiques sont perdus. Personne n'a le pouvoir de casser les forces motrices du désastre.

Et pourtant les choses bougent. En dix ans la plupart des interdictions du politiquement correct ont sauté. Ce qui prouve que moulin des opinions continue à moudre et que des forces d'ajustement aux réalités sont à l’œuvre. Elles passent par les éditorialistes commentant ou occultant la réalité exprimée dans l'actualité. Jusqu'ici ,ils ont surexposées les thèses des ONG et les exigences politiques particulières des hauts fonctionnaires, dans un climat généralement gauchiste. Mais la poutre continue à travailler comme on dit.

Malheureusement le débat a été encadré par des lois d'interdiction de tout dire, alors que le redressement ne viendra que du "logos" seul instrument capable de casser les Grands Mensonges que vous évoquez de façon récurrente sur ce site et de contrarier les mains-mises sur l'esprit public par des milieux dits culturels très orientés, par la pression socialiste et wokiste dès l'école, et l'influence de tous les forçages d'opinion manigancés par les ONG, l'Europe, les Etats-Unis et désormais l'Oumma.

Il est cependant évident que la responsabilité des électeurs est première. Avec l'élévation d'un Emmanuel Macron, ils ont donné un signe calamiteux. Je doute que sa trace dans l'histoire française n'apparaisse à tous les futurs Giesbert autrement que comme une tâche honteuse dans l'histoire du pays.

Il reste à faire émerger les moyens programmatiques et politiques du redressement national au delà du commentaire récurrent sur l'effondrement que l'on constate dans tous les domaines.

Cela reste du domaine du rêve aujourd'hui.
# Posté par H27 | 30/10/23 09:15
Simplicius's Gravatar Le peuple peut être dans l'erreur. Le prince est dans le mensonge. Le mensonge du Prince qui aggrave les erreurs au sein de la population n'est justifié que par la recherche d'un bien commun objectif. La réélection n'en fait pas parti.

M. Giesbert nous montre une brochette de menteurs pathétiques qui n'ont jamais pu se déprendre de leur mauvaise habitude. Il oublie l'ampleur de l'ignorance et la force des passions qui traversent aussi bien les élites que les masses et les institutions intermédiaires.

Il fréquente et estime des malins sympathiques ou pervers qui ne savent pas à quel Saint se vouer mais connaissent le chemin du pouvoir. S'ils se trompent et s'ils trompent ce n'est pas l'effet du malin mais de l'état de nécessité. L'histoire passe.
# Posté par Simplicius | 30/10/23 13:17
DD's Gravatar Les médias posent une question politique. Trustés par l’État et quelques milliardaires, fortement subventionnés de mille façons, en pleine restructuration devant la montée de l'indifférence des jeunes vis à vis de la presse écrite et de a concurrence d'internet et des réseaux sociaux, tous les groupes privés souffrent.

Tout le monde a compris que l'information qui est fournie aux pays est "construite". Cette construction est largement liée au jeu de base de la compétition politique, mais pas seulement. Les médias vivent en symbiose avec les hauts fonctionnaires qui ont fusionné de politique et l'administratif entre leurs mains. Principalement "de gauche", les journalistes français sont à la remorque de la presse télévisée américaine, une forme de double peine.

Pire, encore. Au lieu de se concentrer sur les difficultés du pays ils ne froufroutent que sur les questions de personnes. Il suffit de lire le Figaro du jour entièrement consacré aux cotes sondagières de candidats possibles à l'élection présidentielle prochaine.

La réputation des journalistes est très basse parce qu'on voit que la construction de l'opinion à laquelle ils contribuent a accompagné l'effondrement général du pays.

Venir en fin de carrière moquer le désastre tout en trouvant des excuses aux hauts responsables du désastre par ce qu'ils les a accompagnés pendant des lustres, est une petit peu agaçant. On préférerait que les grands journalistes du moment se concentrent sur la grande question du redressement plutôt que vouloir faire carrière comme les relais d'une construction médiatique qui accompagne et aggrave l'effondrement français.
# Posté par DD | 31/10/23 15:10
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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