Le faux effondrement de la productivité
Toute personne qui s'attelle à la tâche d'étudier les crises économiques périodiques constate l'apparition récurrente de raisonnements stéréotypés. Ils refleurissent comme les marronniers.
La fin du progrès de la productivité est une de ces lancinantes resucées.
En 1929, on expliquait que les chemins de fer, c'était fini et que l'automobile avec Ford avait atteint son Acmé. La mécanisation et l'électrification avaient fait leur effet et il était parfaitement normal que l'on entre dans une période de stagnation de longue durée aux Etats-Unis. La croissance, c'était fini.
Sautons en 1973-74 et donc à la "première grande crise depuis 1929". Là deux idées ont nourri les commentaires :
- La fin du pétrole et donc de la croissance. La projection des tendances était sans concession : tout s'arrêterait au plus tard en 1985. C'était la fin de l'aviation, du plastique et de l'automobile. Tous les gains avaient été trouvés dans l'agriculture. Il n'y avait rien à faire. La stagnation, au mieux, était définitivement installée.
- L'informatique était désormais à saturation : tous les programmes nécessaires avaient été mis en œuvre dans les grands groupes. Il était même indispensable de cesser de former des informaticiens.
Allons maintenant à la crise de 93, la "seconde crise la plus grave depuis 1929". Là, c'était totalement clair. Le travail, c'était fini. Il n'y avait plus de boulot. Ce qui devait être informatisé et automatisé l'était. Ne restait plus qu'à réduire le temps de travail et à s'adapter à une société sans croissance.
Voilà la crise de 2007-20xx, à nouveau "la pire crise depuis 1929" et ça y est : le progrès c'est fini ; la productivité, on est au bout ; le travail, y en a plus. Etc.
Toutes ces réactions sont naturellement des foutaises.. La crise crée un climat qui pousse à extraire de la réalité des faits analysés à courte vue et qui n'ont pas de sens. La psychologie l'emporte sur la raison.
En 1929 plusieurs révolutions étaient en marche : le petit équipement électrique, la télévision, la radio et les communications en général, le pétrole et ses applications notamment pour l'aviation, le marché des produits d'hygiène etc. Beaucoup des grands groupes mondiaux actuels datent des années trente. En France, l'Oreal, Publicis, les magasins à prix unique etc.
En 1974, l'informatique connait une révolution : le temps réel avec l'interaction entre un opérateur et un écran, puis les mini ordinateurs, puis les micro ordinateurs, puis les progiciels grands publics… Les tour opérateur naissent avec la révolution des avions gros porteurs et le tourisme de masse. La santé est à la veille de progrès décisifs à peu près dans tous les domaines. La grande distribution s'installe. Le pêche industrielle se généralise. Etc.
En 1993, l'informatique connait une nouvelle révolution. Les réseaux de PC avec interfaces graphiques multicolores s'établissent d'abord en local puis, grâce çà internet, ouverts sur le monde entier. L'interconnexion permet l'émergence de marchés inconnus jusqu'ici. Le téléphone devient portable. Les imprimantes couleur à bas prix se généralisent. D'énormes marchés mondiaux se mettent en place. La révolution du container change le transport maritime. Les grands groupes s'allègent des activités mineures pour atteindre la taille critique mondiale sur leur cœur de cible. L'organisation du travail change. L'aviation connait un boom sans précédent, le "bougisme" atteignant les populations du monde entier, aussi bien pour le tourisme que pour les voyages professionnels et les salons. Le luxe se mondialise. Tous les ex-pays communistes s'ouvrent.
Bref, à chaque fois , les jérémiades sur la fin du progrès, la fin de la productivité, la saturation des marchés et la disparition du travail se sont trouvées démenties dans des proportions …démentes.
En revanche la vraie cause des crises a toujours été évacuée plus ou moins brutalement. En 1929, la concentration d'un paquet de dettes effroyable en Europe et d'une richesse fortement accrue aux Etats Unis a provoqué des déséquilibres que la crise a résorbés dans la douleur. Déjà le monde ne savait pas que faire des milliards de dettes en papier monnaie. Ajoutons le prurit révolutionnaire socialiste qui a pourri totalement la situation politique. On aura les sinistres années trente.
En 1974 la gravité de la crise décennale est entièrement liée à un changement de système monétaire international désastreux, lui-même provoqué par le désir des Etats Unis et de ses alliés (volens nolens) de répondre aux défis de l'Union Soviétique sur terre et dans l'espace.
En 1993, le monde soviétique a cédé. Mais on ne sait toujours pas quoi faire d'un système monétaire qui génère de la dette a tout va, provoque des crises à répétition et aggrave les crises bancaires décennales tout en réduisant le trend.
En 2007, le système monétaire international explose, après avoir permis l'établissement de déficits et d'excédents monstrueux de balances extérieures et met l'économie mondiale à genoux.
La productivité est toujours le rapport entre production et population en âge de travailler ou au travail (il y a mille productivités !). Il est arithmétique que si la population augmente et le PIB ralentit ou baisse, la productivité s'effondre. Pendant les crises périodiques, les effectifs les moins productifs sont envoyés au chômage pour tenter de rétablir un niveau de productivité compétitif. Mais pendant tout le temps du processus de réajustement l'entreprise se trouve avec une activité en baisse, des prix en baisse, des frais généraux disproportionnés. La productivité globale (le CA par tête) baisse.
Le monde a connu depuis l'écroulement communiste, l'arrivée de centaines de millions de producteurs sur le marché du travail. La mécanisation s'en est trouvée ralentie : il était plus rentable de rapprocher la production des producteurs disponibles (délocalisation), ou les producteurs disponibles des usines (immigration) . La productivité a beaucoup augmenté en Chine et dans les pays de l'est. Moins en Occident développé.
Rien de tout cela ne trahit une baisse du potentiel de productivité soit par hausse de valeur de la production soit par des économies de facteurs de production.
Dans une économie de soufflé monétaire, où une couche de 300% de dettes flotte au dessus de 100% de PIB, toutes les relations de valeur sont faussées. La notion de productivité devient fuligineuse. Pour une banque, emprunter gratuitement à la BCE et replacer cet argent en finançant les Etats, plus cher, est d'une formidable productivité : il faut une poignée de personnes pour brasser des milliards d'euros. Mais elle n'a aucun sens économique réel. De même la hausse des prix des biens immobiliers n'apporte aucun gain de productivité : c'est toujours le même parc immobilier ! Dans le cas français où on a accablé de charges le travail marchand, tout en ouvrant l'économie à la concurrence mondiale, l'ajustement s'est fait en éliminant les postes à basse productivité dans l'entreprise tout en augmentant dramatiquement le nombre de fonctionnaires à hyper basse productivité. Alors on constate que seuls les postes à haute productivité existent dans l'entreprise privée du secteur marchand. Nous avons une excellente productivité privée en France. Mais 7 millions de français ne sont plus occupés, dont 5 millions au chômage.
Ce n'est pas le rythme de l'innovation qui baisse. Il n'y a aucune raison qu'il baisse. Dans dix ans ou quinze ans nous rirons des imbéciles qui croyaient l'emploi fini, l'innovation arrêtée, la productivité en berne. Comme on rit aujourd'hui des imbéciles de l'entre deux guerres, des prêtres écologistes qui annonçaient la fin du pétrole pour 85, ou de Michel Rocard ou Rifkin annonçant la fin de l'emploi juste avant que plusieurs centaines millions de travailleurs-travailleuses entrent dans le circuit de production mondial.
Surtout si on surmonte les vraies difficultés actuelles :
- Gestion du rattrapage des pays anciennement soumis au régime communiste (sans aucune productivité, sinon du côté des bourreaux).
- Réforme du système monétaire international
- Remise en place dans la zone Euro de mécanisme de croissance concertée
- Fin de la folie administrative et fiscale en France qui achève de détruire son système de production marchand.
Seulement voilà : c'est plus facile pour les économistes officiels de gloser avec effets de manche sur la perte de productivité que de remettre en cause le système monétaire international, l'organisation de la zone euro et l'esprit de prédation fiscale qui sévit en France depuis le septennat Giscard.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Je suis dubitatif sur votre vision de l'immigration car celle-ci, en France, a plus été portée par des effets socio-économiques que productivistes (Les usines ferment en France). C'est un peu la limite de votre analyse, elle ignore ou refuse de rentrer dans la dimension politique.
Sur l'euro et le SMI, je ne peut que vous suivre mais là aussi, les enjeux politiques sont bloquants car cela remettrait à plat tout le projet européen et le rôle pivot du dollar. Pour beaucoup d'européistes, l'euro est une réussite politique et un echec économique temporaire (demain on rincera gratis dans la joie et la félicité).
Vos solutions sont réalistes et sont adaptées à la situation mais il n'y a pas l'once d'une volonté politique dans ce sens. Le "système" sait que ce serait trop se renier et perdre le pouvoir alors on continue le schéma de ponzi en créant toujours plus de dettes et en s'arrimant toujours plus aux US histoire de créer un too big to fail européo-atlantiste encore moins souple.
Les faits sont têtus et j'espère que le retour sur le plancher des vaches ne se fera pas dans un conflit ou une guerre civile car c'est souvent par ce truchement abject que les élites politiques d'un pays arrivent à s'amnistier de leurs erreurs passées (c'est le front populaire SFIO qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain !). L'Ukraine en est une illustration vivante.
En attendant, la file d'attente à Pole Chomage continue à s'allonger.
Vous écrivez: « …elle ignore ou refuse de rentrer dans la dimension politique. ».
Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose sauf que ce n’est pas vrai.
Par contre vous feriez mieux d’arrêter de tordre le cou à certains fait historiques qui vous arrangent politiquement en déclarant entre parenthèses: « c'est le front populaire SFIO qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain ! ». Charger fortement la mule de gauche systématiquement et parfois un peu seulement l’ânesse de droite est une caractéristique de ce site au point de nous faire penser qu’on prends ici les théories de Maurice Allais pour distiller sans le dire, et de façon plus que sibyllines, des pensées politiques (en prétendant le contraire) bien de droite voir d’extrême droite.
Au sujet de Pétain, vous oubliez gravement que pas loin d’une soixantaine de parlementaires communistes étaient interdit de vote suite au décret Daladier et que parmi ceux qui ont refusés de voter les pleins pouvoirs à Pétain, 95% d’entre-eux (environs 70-80) étaient de la SFIO quand guère plus que les doigts d’une main étaient des parlementaires de droite. Il y a des limites largement dépassées dans la malhonnêteté intellectuelle sur ce site.
"Charger fortement la mule de gauche systématiquement et parfois un peu seulement l’ânesse de droite est une caractéristique de ce site au point de nous faire penser qu’on prends ici les théories de Maurice Allais pour distiller sans le dire, et de façon plus que sibyllines, des pensées politiques (en prétendant le contraire) bien de droite voir d’extrême droite."
Nous tenons cette imputation pour injurieuse.
C'est malheureusement une tendance trop affirmée dans certains milieux socialistes de crier que toute personne qui ne s'en réclame pas est un fasciste en puissance et d'exprimer des condamnations pseudo morales plutôt que de produire des arguments.
Nous acceptons l'expression des sensibilités mais nous réfutons les procès d'intention et les commentaires qui sont vides d'arguments, de faits, d'analyse au profit d'accusations plus ou moins larvées. Les intimidations; d'où quelles viennent nous laissent indifférents.
Nous défendons ici trois thèmes principaux qui n'ont strictement aucune connotation politicienne ou idéologique.
Nous pensons que la montée extravagante du taux d'endettement est dû à une défaut du système monétaire international. Je ne vois pas ce qui est idéologiquement marqué dans cette position qui a un caractère technique. Bien sûr nous sommes pour les libertés économiques. Bien sûr nous considérons comme un progrès fondamental que l'on puisse contracter partout dans le monde. Mais nous pensons qu'il faut une régulation des soldes des balances des paiements et une monnaie internationale indépendante d'un état particulier. Cette position peut nous mettre en opposition avec ceux qui pensent que la monnaie est une marchandise comme les autres et qui considérent que seuls des marchés monétaires libres permettent la vérité du cours des changes. De même elle agace ceux pour qui les Etats-Unis sont le garant de l'ordre mondial et qu'il ne faut pas lui chercher noise, même si des abus se produisent dans le domaine de la gestion de la monnaie. Les socialistes européens sont plutôt alignés sur le système des changes flottants. Hollande, nous l'avons cité ici, réclamait naguère un "nouveau Bretton Woods", mais il n'a jamais clarifié vraiement pourquoi faire, tout comme Sarkozy. Les socialistes français n'ont pas d'avis marqués et publics sur la question. Quant à l'extrême droite, personne ne l'a jamais entendu s'exprimer sur la question, à notre connaissance (nous ne sommes pas spécialistes).
Sur l'Euro nous considérons que le système mis en place est bancal. L'Union Monétaire Euyropéenne et la perspective de la monnaie unique date de Pompidou (conférence de la Haye) et J. Chirac l'a proposé dans son programme de 88. Delors s'en est fait le maître d'oeuvre aidé par F. Mitterrand. Ce serait lui faire injure de penser que l'absence d'instance de coordination prévue dans le traité de Maastricht lui convenait. Politiquement c'était injouable. Mais il a accepté de mettre la charrue avant les boeufs en espérant que les crises à venir ferait évoluer la situation. Nous considérons cette méthode comme trop coûteuse. Il aurait mieux valu affirmer les conditions du succès et les imposer plutôt que de mettre en oeuvre un système bancal. Le Front National reprend les antiennes anti euro, de la même façon que le Parti Communiste. Nous ne sommes sur aucune des ces deux lignes. Le PS ne dit rien sur la question de l'organisation de la zone euro et ne peut rien dire, vu l'état dans lequel est le pays.
Sur la question française nous dénonçons inlassablement une dérive qui fait qu'aujourd'hui les prélèvements sont égaux à la production des entreprises du secteur marchand (hors finance et mono entreprise), qu'il manque entre 5 et 10 millions d'emplois salariés, que la dette publique atteint deux fois cette même production, que le chômage touche plus de 5 millions de personnes et que le nom emploi frappe près de 7.000.000 de personnes, que les banques sont virutellement en faillite. Et nous tentons d'expliquer pourquoi et comment nous en sommes arriver à cette situation déplorable. Nous avons tenté de dépasser de clivage gauche droite, en montrant qu'il valait mieux mettre en cause ce que nous appelons l'énarchie compassionnelle qui sévit depuis l'arrivée de Giscard, dont le fonctionnement transcende les courants idéologiques.
Il suffit de lire ce blog pour vérifier que l'action du précédent président a été constamment critiqué sur des points précis et majeurs. Les deux premières années du quinquennat Hollande ont été absolument désastreuse. Qui le nie aujourd'hui ? Toutes les critiques que nous avons faites sur le champ (pas deux ans après) sont désormais reprises par tout le monde y compris... par le gouvernement Valls.
Nous considérons que les impôts sont beaucop trop élevés et destructeurs en France et qu'il faut notamment supprimer l'ISF. De même nous considérons le Programme commun comme ayant été une absurdité coûteuse (qui se rappelle qu'on a réouvert les mines de charbon pôur les refermer deux ans après). Nous pensons que Rocard et Jospin n'ont pas exploité l'abondance de ressources fiscales due à une excellente conjoncture pour réformer le pays et désendetter la France. Nous sommes convaincus que le RMI et sa variante le RSA sont de mauvaises mesures (nous pensons que les aides doivent être simplifiées et temporaires). Nous considérons les 35 heures et la retraite à 60 ans sont injuctifiables. Toutes ces mesures sont des "marqueurs de gauche". Mais les adjectifs qualificatifs ne nous impressionnent pas. Si la mesure est mauvaise et les résultats calamiteux, il faut le dire et expliquer pourquoi. Si on veux les défendre, il faut également expliquer pourquoi.
A l'inverse nous critiquons le laxisme du premier gouvernement Chirac, et sa passivité après la dissolution et lors de son second mandat. En revanche, son duo avec Balladur a été excellent lors de la première cohabitation. Nous avons beaucoup critiqué Sarkozy et sa gestion purement électoraliste. La baisse de la TVA sur la restauration, les diverses fausses réformes, l'exonération de charges patronales sur les heures supplémentaires, la retraite à 62 ans au lieu de 65, l'unification partielle des retraites, le RSA, sont des marqueurs sarkosistes sur lesquels nous avons multiplié les réserves. Nous lui faisons le reproche majeur de ne pas avoir compris que la crise était là et que son rôle était de la prévenir et d'y préparer le pays. Il refusera tous les avertissements et sera dépassé par les évènements.
Alors bien sûr, il existe un certain nombre de sujets sur lesquels nous sommes radicalement en désaccord avec la gauche, notamment communiste.
Nous considérons que la SNCM doit être liquidée.
Nous considérons le système des Ouvriers du Livre comme responsable de bien des maux inacceptables de la presse française.
Nous considérons le statut des dockers et celui des cheminots comme intolérable et ruineux pour le pays.
Nous sommes complètement opposés au mode de financement des intermittents du spectacle.
Là nous sommes dans des "marqueurs communistes". La voie de fait s'oppose à l'intérêt national, telle est notre position.
Que fait le gouvernement socialiste ? Il va déposer le bilan de la SNCM et c'est très bien ainsi. Il résiste un peu aux extravagances des intermittents. Et c'est très bien ainsi. Naguère, de précédents gouvernements socialistes n'ont pas cédé totalement aux exigences abusives des ouvriers du livres (Sarkozy s'en chargera !) ni à celle des dockers.
Sommes-nous pour autant des suppôts des tendances responsables du PS en but actuellement à une offensive des anciens bastions communistes ?
Est-ce assez clair ? Nous serions ravis que nos gouvernants quelque soit leur bord reprennent nos thèses :
- Qu'ils restructurent le format de l'Etat afin de baisser durablement la dépense publique et de redonner aux Français le fruit de leur travail, les moyens de l'investissement et le goût de l'aventure compétitive internationale.
- Qu'ils mettent en place les moyens de pilotage d'une zone de monnaie unique qui n'impose pas la déflation et la récession dans certains pays.
- Qu'ils se placent
en position pour faire prendre conscience de l'urgence d'une réforme du système monétaire international et de la mise en place d'un système collaboratif qui évite les guerres de monnaies, l'empilement des dettes et les énormes déficits et excédents extérieurs.
Nous applaudirons des deux mains.
En attendant, si certaines de nos positions vous paraissent inexactes ou mal pensées, nous acceptons vos observations et arguments.
En revanche nous ne tolérerons pas des insultes.
Un rapide passage sur le site de l'Insee nous apprend que la cassure de la croissance du revenu par habitant en France date de 1974. Soit 1 mandat Giscard, 2 mandats Mitterrand (avec cohabitation), 2 mandats Chirac (avec cohabitation), 1 mandat Sarkozy et 1 mandat Hollande en cours. Durant ces 40 ans, les tendances du sous-emploi, de l'endettement et de la pression fiscale ont quasiment sans interruption été à la hausse et sont actuellement à leur niveau record en temps de paix. Dans le même temps, la tendance de croissance du revenu par habitant n'a cessé de s'affaiblir. La réalité est donc aussi simple que navrante : ces messieurs de droite et de gauche ont tous échoué chacun leur tour ! Aucun n'a pu inverser ces tendances et le pays s'est enlisé dans une crise qui n'en finit plus de finir. Leur ressemblance dans l'échec de leur action est bien plus grande que leurs différences de postures et de mots. Il faut rechercher et comprendre les causes de ces échecs à répétition de part et d'autre avant d'espérer infléchir une situation qui se détériore. C'est bien plus urgent et bien plus intéressant que de savoir si la gauche a un peu plus ou un peu moins échoué que la droite ou si les intentions d'un tel étaient au moins meilleures que celles du prédécesseur ou du successeur. Une telle discussion pourra commencer - pour ceux que ça intéresse - quand les problèmes seront résolus. En attendant, elle n'a strictement aucun intérêt (sauf bien sûr pour le microcosme politique qui monopolise ainsi l'attention et verrouille le système) et détourne de l'essentiel.
Ce site contribue certainement a élever quelque peu le débat économique qui reste étonnamment stéréotypé et pauvre - pas seulement en France - après pourtant 40 ans de crise.
Pour info, je vous renvoie vers wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vote_des_pleins_pouvo...
Je vous laisse lire jusqu'au bout et faire votre idée
@didier
Quelle réponse magistrale, elle meriterait un post à elle tout seule !
Pour justifier cette accusation, Sylvie avance trois arguments.
1/ que sur l'ensemble des parlemnetaires ayant voté CONTRE,' entre 70 et 80 étaient était SFIO.
2/ que guère plus de 5 parlementaires de droite votèrent CONTRE.
3/ qu'une soixantaines de communistes étaient interdits de vote par Daladier, [NDLR : à cause de l'adhésion du PC au pacte soviéto-nazi de 1939 ]
Elle semble ici considérer comme une évidence que ces 60 députés auraient voté CONTRE, comme les 70 SFIO
On dirait qu'elle ignore que plusieurs communistes repentis du pacte avaient été réintégrés.
Vérification faite,
- L'estimation de Sylvie ("guère plus que 5") est très bonne sur point nº2 . C'est en effet seulement 7 voix contre à droite,
- En revanche elle se trompe sur le point nº1 c'est seulement 36 voix SFIO sur 80 Contre. (73 c'est avec les radicaux.)
- Elle se trompe aussi sur le point. N°3. Les communistes présents votèrent tous POUR,
et les 60 députes communistes déchus + un sénateur auraient très probablement Voté POUR comme leurs collègues, vu leurs prises de position antérieures.
- Enfin, Sylvie oublie le principal :
90 SFIO ayant voté POUR, et seulement 36 SFIO contre La SFIO a donc voté tres majoritairement pour les pleins pouvoirs.
Voila un exemple typique de ce qui arrive quand on finit pas croire à la propagande de son camp.
Il ne s'agit meme pas de mentir effrontement. Mais seulement de se concentrer sur le vote "contre", qui présente les socialistes sous un jour avantageux.
Dire "Contre : 36 socialistes vs 7 droites" ce n'est pas faux, et c'est un procédé assez habile pour charger la mule à droite : seulement 7 Contre c'est infime, c'est une honte.
Honte à la droite.
Une personne inattentive dans une conversation peut aisément ne pas réaliser tout de suite que ce qui comptait pour trancher la question, ce n'edt pas ce chiffre,
Mais les voix pour
Sur 649 présents
CONTRE 80
Gauche 73
Droite 7
POUR 569
Gauche 286
Droite 237
ABSENTION
20
Donc on a une majorité de 286 parlementaires de gauche contre une minorité de 237 de droite.
Presente ains,i on peut dire que ce une chambre principalement de gauche, élue en 1936, au a voté le pleins pouvoirs.
Même si on soustrait les voix "contre" pour tenir compte de la sous représentation de la droit e.
286-36 = 250 gauche
237-7= 230 droite
Les voix de gauche sont donc bien majoritaires dans le voté des pleins pouvoirs.
Conclusion:
Sylvie aurait du vérifier ses chiffres avant d'accuser " Il y a des limites largement dépassées dans la malhonnêteté intellectuelle sur ce site."
Car quand bien même ses chiffres à elle auraient été les bons, il aurait pu s'agir d'une simple erreur de la part de l'auteur.
Pour accuser quelqu’un de "malhonnêteté", il ne suffit pas que des chiffres soient faux, encore faut il prouver qu'ils ont été intentionellement falsifiés pour tromper.
C'est une accusation très grave à ne pas porter si légèrement.
S'il y a une malhonnêtetél ici, c'est d'insinuer que le vote des pleins pouvoirs a été acquis par un vote de seulement 7 voix contre de droite, ah les salaud de droite,
Réciproquement , affirmer que le vote à été acquis par les 286 voix "pour" de gauche, en ne mentionnant opportunement pas les 237 voix "pour" de droite,
Et laissant conclure l'air de rien aux lecteurs que avoir hissé Pétain au pouvoir incombe entièrement aux socialistes,
alors même que la droite pouvait leur faire barrage (237+ 80 = 317 > 286), —N'est pas non plus un exemple de probité.
Pas plus que le bidouillage qui tente de faire passer artificiellement la majorité des 286 voix de gauche "pour" sous les 237 voix "pour" de droite en lui soustrayant les voix radsoc au moitif qu'en 1940, l'alliance de 1936 était caduque ! Que n'ont ils voté CONTRE alors puisqu'ils n'était.plus tenu par leurs accords ?
Tout ca c'est de l'enfantillage.
Ce vote de 1940 à Vichy fut massivement pour Pétain, à gauche comme à droite.
Les uns et les autres feraient mieux d'essayer de comprendre pourquoi et comment on en est arrivé là
Ce qu'il aurait fallu faire pour éviter l'étrange défaite,
au lieu de se balancer des slogans formulés exprès pour déséquilibrer la mule aux yeux de son cercle.