L’étonnante convergence des idées économiques et monétaires saugrenues

Profitons des derniers instants où l’on peut parler économie avant que le coronavirus emporte tous les esprits. Nous vivons une de ces périodes d’après récession, dont on sait qu’elles sont propices aux repentances, aux remises en cause, à l'aggravation des tensions de toute nature et à la libération des esprits excités. Ce qui était foldingue avant devient naturel après et réciproquement.

Faute d’avoir compris (ou voulu admettre) les causes de la crise de 2008, et de son intégration dans la séquence de crises à répétition depuis 1971, on a assisté à une fuite en avant dans les solutions officielles les plus aventurées, débouchant sur une stagnation tellement molle que le monde entrait en récession sans même s’en rendre compte. Quand on n’agit pas sur les causes, on est obligé à des mesures symptomatiques comme disent les médecins, ou non conventionnelles comme disent les banquiers centraux.

Les écoles de management se sont mises à la charité expressive et à dégouliner de bons sentiments, les banques ne s’occupent plus d’argent mais de causes gracieuses, baignant dans le politiquement correct le plus gras. On invite Mlle Tombèrent à Davos. Le vert est mis partout, en même temps que la cause féministe. Il faut sauver dans les larmes de la compassion la mondialisation, qui comme Sophie, connaît de bien grands malheurs, évidemment totalement imprévisibles.

Le coronavirus arrive juste à temps : c’est lui qui aura provoqué la récession et peut-être aidé à cacher cette vérité sournoise : quand on remplace une crise de conjoncture par une crise de structure, les résultats ne sont jamais à la hauteur des espérances.

Du coup les aventuriers de l'économie foldingue se sentent des ailes et on assiste à une formidable convergence des idées économiques radicalement disruptives avec un début d’intégration dans les réflexions officielles.

Quelles sont les lignes de pensées qui convergent :

-          Les jetons électroniques à prétention monétaire, basés sur le mode de gestion de fichiers décentralisés et dupliqués sur le WEB, dit de « chaîne de bloc », comme le Bitcoin, ont partiellement sombré dans la mauvaise réputation tant les vols, les escroqueries, et les manipulations de marchés ont été virulents. Mais voilà que les banques centrales se sentent l’envie de créer des monnaies électroniques officielles.

-          Les banques dont la frénésie de prêts spéculatifs a largement contribué à la gravité de la crise se voient à la fois confortées dans leur envie de supprimer le cash, qui est une « fuite » qui les gêne dans leur circuit monétaire et les rend dépendantes des banques centrales. En même temps leur pouvoir de création monétaire est menacé et leur rôle même est vu par certains comme inutile, puisque l’intelligence artificielle partagée sur le Net permettra de sélectionner les risques et donc les placements bien mieux que les comités de crédits bancaires dont on a vu les limites.

-          La taxation des flux financiers, et non plus des transactions économiques, autrefois appelées taxe Tobin, et reprise par tous les mouvements d’extrême gauche depuis au moins 20 ans, se conjugue avec la perte de recettes des flux d’achat passant par le Net, et l’endettement désespéré des Etats, pour renaître comme moyen magique de régler tous nos problèmes.

-          Le revenu universel de base, considérée au départ comme un moyen de résoudre la question immanente de l’inégalité dans une économie marquée par la globalisation des bénéfices et le nivellement des niveaux de vie entre Nord et Sud, s’étend comme solution générale à tous nos problèmes y compris écologiques et de santé publique.

-          Le bon Milton Friedman avait discuté naguère de la possibilité de faire voler un « hélicoptère à monnaie », image résumant une politique de distribution directe de monnaie par les banques centrales non plus aux banques (on a vu que cela ne marchait pas) ou à l’état (on a vu à quel niveau d’endettement on se retrouve) mais aux ménages.

Quel est le produit intellectuel de cette convergence ?

-          Le revenu universel ne serait plus versé par redistribution fiscale mais par la création de monnaie par les banques centrales. L’hélicoptère à monnaie financerait le revenu universel. En fonction de la conjoncture le versement serait plus ou moins généreux. Plus de dettes, puisque cela serait de la monnaie perpétuelle donc plus d’intérêts à payer par les Etats. On pourrait simplifier les politiques de redistribution devenues des monstres de complication. Certains disent même : le revenu universel remplace toutes les autres aides. Maintenant que vous avez l'essentiel et que vous pouvez vivre, débrouillez-vous pour l’accessoire. On assiste du coup à la rencontre saugrenue des pires socialistes et des libéraux absolus.

-          Les banques centrales supprimeraient le cash en imposant une monnaie électronique d’état. Chaque résident se verrait imposer un portefeuille électronique, substitut des comptes en banque, dotés par exemple dans la zone Euro d’EuroBits (si on ose dire, en ces temps de grivoiserie). Toutes les transactions deviendraient lisibles par l’état qui du coup pourrait supprimer tous les impôts pour les remplacer par une taxation progressive sur le niveau des mouvements de fonds. On sait que de tout temps les Etats ont essayé de se brancher sur une ressource universelle et facile à capter, impôt sur le sel, impôt sur l’énergie etc. Là nous aurions un impôt sur la monnaie. Tobin est enfoncé dans les profondeurs de sa naïveté : Moloch est arrivé, en se pressant et en pressurant. Plus de fraude possible ! L’impôt est versé dès que l’argent rentre (la philosophie actuelle) mais aussi dès qu’il sort. Fortiche !

-          Les banques offriraient non plus du crédit mais des instruments de placement en concurrence avec les produits de même nature disponibles par le Net. Les agences bancaires de toute façon sont vouées à disparaître.

-          Les flux avec les pays étrangers pourraient être surtaxés dès que les échanges deviendraient déséquilibrés. Il suffirait d’augmenter la taxe sur la monnaie en fonction de l’origine des produits : fastoche !

-          Le FMI pourrait même créer sa monnaie électronique transnationale basée sur un panier de valeurs de références et imposer aux banques centrales de faire leurs transactions réciproques et vis-à-vis de la BRI ou du FMI dans cette monnaie qui n’impose pas de gestionnaire commun. Tout cela serait géré sur la blockchain. C’est une idée que nous avons évoquée sur ce blog depuis longtemps, en l’associant avec un retour aux changes fixes et ajustables.

Cette nouvelle utopie commence à faire chauffer les esprits au sein des gouvernements, des banques centrales, des professeurs d’économie en mal de reconnaissance, des associations onusiennes en mal de fiscalité non conventionnelle, des socialistes de différentes nuances de rose et de rouge, de certains penseurs libéraux. En gros : est-ce réalisable et est-ce que les résultats seront à la hauteur des espérances sociales, écologiques, étatistes, écologiques de notre âge transhumaniste de dernière génération ?

Vous avez quatre heures ! La meilleure réponse aura le prix Nobel d’économie (ou ce qui fait fonction)  et un lot de masques anti-coronavirus.

Didier Dufau pour les cercle des Economistes E-toile

Commentaire
Micromegas's Gravatar N'est-ce pas le début d'une théorie qui va coaguler au fur et à mesure que la démondialisation en cours se poursuivra et que la nécessité de freiner la croissance pour des raisons impérieuses d'écologie s'imposera ?

Ou juste la coexistence plus ou moins pacifique d'utopies déplaisantes ?
# Posté par Micromegas | 04/03/20 08:37
DD's Gravatar Bonne question. Ce qui est sûr, c'est que les autorités considéraient déjà qu'on était au creux de la vague, en phase de début de récession et avec une dette structurelle acquise beaucoup trop forte. La crise du coronavirus va engendrer un approfondissement de la crise économique (qui permettra de la mettre sur le dos d'un événement imprévisible et de s’exonérer de tout péché). La question est de savoir l'importance des dégâts et leur caractère rattrapable ou non. Des secteurs entiers sont déjà sinistrés et vont l'être un peu plus. La question est surtout de savoir si les banques vont voir s'accroître leur mauvaises créances et le niveau de pertes qui en résultera.

On est dans un mode de fonctionnement tellement artificiel qu'il n'est pas impossible que les tentations de recourir à nouveau à des solutions "non conventionnelles" deviennent invincibles. Réponse fin avril !
# Posté par DD | 06/03/20 16:14
DvD's Gravatar Si la politique monétaire foldingue des 12 dernières années n’a pas été efficace pour relancer la croissance économique mais seulement pour fragiliser les banques et enfler la bulle des actifs financiers qui s’évapore maintenant de peur devant le virus, c’est que les taux d’intérêt ne sont pas assez négatifs bien sûr. Vive la monnaie dématérialisée qui permettra de baisser les taux d’intérêt à des niveaux encore plus négatifs !

Si les classes populaires et moyennes occidentales n’ont pas assez d’argent après des décennies de stagnation salariale due à l’arbitrage systématique en faveur des pays à bas coûts dans le cadre de la mondialisation déséquilibrée, c’est qu’on ne leur en a pas assez distribué par hélicoptère bien sûr. Vive l’hélicoptère à fric !

Jamais la faillite des idées dominantes des dernières décennies n’a été aussi flagrante. Jamais la fuite en avant vers des pseudo-solutions de plus en plus foldingues de responsables politiques et économiques discrédités et toujours en déni n’a été aussi pathétique.

Maurice Allais avait raison et avait tout expliqué de manière claire et limpide à qui voulait l’entendre, c’est à dire personne a l’époque.

Quel « étrange désastre » en effet.
# Posté par DvD | 07/03/20 10:57
Stephane's Gravatar Bonjour,
Étant un libéral absolu, cad un libertarien,
Je ne vois pas trop en quoi on pourrait rejoindre les socialistes sur le revenu universel de base ?!?!

Pour info, Mr gaspard koenig, qui défend le revenu universel de base et qui se dit libéral, n'est qu'un énième rigolo étatiste.

Le revenu universel est une monstruosité socialiste, rien à voir avec le libéralisme...
# Posté par Stephane | 08/03/20 15:52
Philippe's Gravatar Deux vices fondamentaux desquels les pires maux s'engendrent .
- Abus de pouvoir des etats et structures transnationales
- Conflit d'interet permanent a tous les étages de l' économie
Abus de pouvoir permanent :
Les citoyens sont déresponsabilisés , voire écrasés . L'etat vole le particulier au nom d'un abus de langage " le bien public " . La France est au 149 eme rang pour la pression fiscale , seule la Corée du Nord fait pire .
Le refus de 2005 ( referendum ) a été piétiné par Sarkozy . Macron écrase les Gilets jaunes 1000 emprisonnés, 3000 arretes, 5,000 blessés . Guizot était moins violent . Bruxelles sert de club Med aux copains qui ont des soucis de carriére ( Moscovici etc..) . Le peuple vote pour un parti qui va caser ses amis a Bruxelles lesquels vont imposer - sans aucune sanction politique- des textes liberticides qui sont dictés par KPMG- EY - etc...

Conflit d'interet a tous les étages de l' économie
La fonction bancaire est un attrape-nigaud . La banque ne veut pas vous aider a réaliser vos projets , elle veut avant tout vous charger d'une dette perpétuelle juste assez lourde pour vous rendre esclave .
Quant aux investisseurs , ils sont assez perspicaces pour jouer contre le secteur bancaire européen qui n'en finit pas de plonger ( Deutsche Bank etc..) . Les banques sont en effet condamnées par la monnaie électronique et l'intelligence artificielle . Donc elles vont les monopoliser ( il serait trop dangereux que ces outils tombent dans les mains des particuliers ) et du coup le citoyen sera ponctionné a l'entrèe et a la sortie .
Banques et Etats s'unissent contre les individus . Le système est totalitaire , répressif . Seul s'en sort le financier délocalisé , le politicien protégé , le journaleux complice des deux monstres .
Le ras-le-bol est énorme contre les deux monstres .
Le vote ne servant plus a rien ( affaire Fillon ) la révolte devient la seule issue .
# Posté par Philippe | 10/03/20 09:04
DD's Gravatar @.Stéphane

L'ennui pour les ultra-libéraux c'est que l'Hélicoptère à monnaie est une idée de Milton Friedman...

@ Philippe : la dimension fiscale est une des clés pour comprendre la situation actuelle en France. Elle s'ajoute à la dette. Tout le monde est inquiet quand après avoir endetté la France à 100% du PIB, gagné de haute lutte la place de premier pays pour l'imposition, le virus va provoquer une hausse de la dette et une perte de recette supplémentaire, alors qu'une inactivité temporaire mais assez longue (trois mois c'est long) va s'ajouter au chômage structurel.

Dans les rangs d'Hidalgo on se réjouit du Corona virus qui permettra de justifier de nouvelles hausses des impôts. Plus 20%en 2019 sur la taxe des bureaux sans un mot dans la presse !

S'il y a une révolution à faire, avec goudron et plumes, c'est surtout à Paris !
# Posté par DD | 10/03/20 12:37
marc durand's Gravatar Le problème c'est que les économistes ont perdues de vue: qu'est ce que la creation de richesse ?

Est ce que si j’achète 10 boites de masques a un Chinois et les revends 3 fois plus chers en France, je crée de la richesse ?

Non, je ne crée pas de richesse, quelques soit la marge du Chinois, c'est lui qui crée la richesse, meme si c'est moi qui fait le plus de profit, car son usine fait travailler des centaines de chinois. Et jusqu'au jour ou le chinois vous vendra directement ses masques sur internet, sans intermédiaire.

Quand je vois de mes yeux ce qui se passe en Chine économiquement et les clowns qu'on a en France je me marre.
# Posté par marc durand | 11/03/20 05:49
DD's Gravatar Il faut pas mélanger la situation de fonctionnement normal de l'économie et la situation de crise. MLa monnaie joue un rôle direct et spécifique dans le mécanisme soit dans le déclenchement soit dans le déroulement de la crise.
Le coronavirus va provoquer un arrêt de production dans bien des secteurs, qui est bien la perte de richesse fondamentale, mais surtout un arrêt des recettes et le constat qu'il n'y a plus d'argent dans la caisse. Quand il n'y a plus de cash, l'entreprise est morte sauf si un mécanisme de crédit lui permet d'attendre. Le système bancaire basé sur la création de monnaie associée à une créance à peu près sûre de recettes futures ne peut pas financer la crise sans risquer de se perdre une nouvelle fois. L'entreprise pourrait continuer à produire, en accumulant les stocks. L'importance de la perte de recette l'en empêche. Lorsque le circuit économique ne se reboucle pas, c'est à dire quand globalement les revenus versés ne se retrouvent pas en recettes, le trou proprement financier se creuse et le système entre en récession. Il y a plusieurs sources de fuites qui empêchent le retour des rémunérations versées globalement vers l'entreprise. Le surinvestissement en est une. On a mit trop d'argent dans une production sans la clientèle attendue. Les déséquilibres de balance de paiement qui voient une partie des revenus versés rencontrer une offre étrangère. Les crises de spéculation qui voit la création monétaire alimenter un espoir de hausse sur des marchés de biens matériels ou financiers, jusqu'à l'éclatement de la bulle. Une politique de gestion des équilibres des échanges, de contrôle des bulles ou d'urgence monétaire, comme celle liée au coronavirus eet donc indispensable. Même si la monnaie n'est pas la richesse, apport fondamental des premiers économistes du XVIII et XIXe siècle, elle est un facteur clé de la prospérité qui doit être observé, organisé et éventuellement régulé pour que tout marche.

C'est notamment pour cela que le système des changes flottants et celui des monnaies uniques sont à réformer. Ils créent des déséquilibres et des récessions endogènes. Ils ne permettent pas de faire face à des récessions exogènes.
# Posté par DD | 12/03/20 09:22
Siem's Gravatar Le Covid19 va faire perdre l'équivalent d'un mois de PIB, soit 250 milliards à peu près. On va vers une dette d'état de 2.600.000.000.000 à taux nul plus des prêts privés également assez forts. On sera bien obligé d'innover pour faire face. Le risque d'inflation va devenir important puisqu'il n'y aura plus aucun rapport entre création monétaire et production. En temps de guerre cela signifie rationnement et blocage des prix et épongement de la liquidité par un grand emprunt national. C'est en mai qu'on verra les dégâts ...et les mesures fiscales.
# Posté par Siem | 14/03/20 10:47
Stephane's Gravatar @ DD:

Le terme ultra libéral comme néo libéral sont des termes inventés après l'effondrement de l'URSS par les gauchistes pour dénigrer la liberté.

Ces termes n'ont aucun sens, aucune définition, ne les employez pas svp, c'est simplement une insulte de gauchiste.

Fondamentalement, friedman est minarchiste, donc pas libertarien, au contraire de son fils David.

L'hélicoptère à monnaie est une expression de Friedman milton, mais n'a jamais fait l'objet d'une explication ou théorisation, et n'a pas de rapport avec la théorie monétariste, que, en bon autrichien, je ne partage pas du tout.

Lisez von mises ou rothbard pour savoir ce que pensent les "ultra libéraux" svp.
# Posté par Stephane | 14/03/20 22:06
DD's Gravatar @Stephane

Entièrement d'accord sur le fait qu'il y a une volonté de dénigrement politique dans les expressions de néo ou ultra libéralisme. C'est une habitude à gauche d'extrêmiser et de mettre au pilori des catégories de pensée ou des groupes sociaux. Être de droite, c'est en fait être d'extrême-droite et en fvérité Hitlérien. Être libéral est un péché bourgeois qui vous pousse en fait à être antisocial, en rupture avec la société et, en vérité, bien décidé à tuer la planète. Le regretté Muyzenberg avait théorisé tout cela dès les années 20 au profit du nouveau régime bolchevique, à l'heure de l'explosion de la TSF et du cinéma. Penser par slogans et juger par catégories mentales dessinées par la propagande n'est plus penser ni juger. J'ai écrit la dessus des kilomètres de textes avec mon très regretté ami Léon Chaix.

En revanche la pensée économique n'est pas homogène, ni figée et les formes d'organisation peuvent être nocives ou favorables, adaptées ou anachroniques, critiquables ou satisfaisantes, en dehors de tout préjugé d'école de pensée. L'observation doit mener la réflexion. Nous contestons ici deux formes d'organisation monétaire, les changes flottants et la monnaie unique plurinationale, av ec des constats qui peuvent irriter les partisans de l'idée que la monnaie est un bien comme les autres qui doit suivre les lois du marché comme les autres. Cela n'a rien de doctrinal. Juste la conséquence de l'observation des faits. Ce qui comptent c'est l'observation et la compréhension des faits, dans une discussion ouverte à tous les avis divergents s'ils se fondent précisément également sur les faits et des mécanismes explicatifs. De même nous condamnons "l'énarchie compassionnelle" parce qu'elle conduit à une bureaucratie imprévoyante et incapacitante. Les ARS en sont le plus parfait exemple. On a voulu saqué ses "sales bourgeois de mandarins", chefs de service et largement autonomes. Reste du prurit maoïste de mai 1968 On a des bureaucrates qui, face à une épidémie certaine depuis janvier, ont laissé le pays sans lits d'urgence, sans masques, sans respirateurs, sans kits de détection en nombre suffisant, en fait sans rien. Et il n'y a évidemment aucun responsable. De même nous condamnons le modèle de rattrapage des pays qui ont quitté l'organisation socialiste de la production. On a choisi un système "substitutif" là où une optique "imitatrice" aurait été préférable.
Il y a la place pour des réflexions originales et parfois évolutives en fonction des changements constatés. Les catéchismes et l'orthodoxie idéologique qui les alimentent sont des faits sociologiques qui ont leur importance. Mais, pour nous, observer et comprendre, dans les limites de ce qu'on peut observer, et nos capacités d'interprétation, est plus important encore. L'orthodoxie militante conduit à l'anathème. La réflexion et l'observation à des conseils et des solutions.
# Posté par DD | 19/03/20 12:52
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Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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