Revenu moyen des Français : le même qu'en 1980

40 ans de perdus

La France intellectuelle dominante est depuis des lustres un bouillon d’anticapitalisme fervent, tendance socialiste cassoulet avant-guerre puis marxiste-léniniste, ou franchement communiste dans l’immédiat après-guerre, avant de sombrer dans le trotskisme et le maoïsme, désormais un peu passés de mode et remplacés depuis peu par un écologauchisme, teinté d’indigénisme et de n’importe quoi du plus bel effet. Les virus varient comme chacun sait, et le bouillon de culture socialiste français, désormais ensemencé par le radicalisme des campus américain plus que par la révolution cubaine, est propice aux plus extrêmes mutations.

Les Français n’ont pas de chance avec leur idéologie progressiste (mais anti progrès )  dominante. Bercés par ses recommandations, Ils se croyaient super malins de danser au son de l’accordéon dans les usines au moment où Hitler réarmait et se proposait d’envahir le pays. Il le fera en 15 jours chrono. C’était exactement il y a 80 ans. Bravo ! Ils se proposaient en mai 68 de changer la vie et tuer la société de consommation, et ils eurent la crise de 1973-74 qui allait faire durablement dérailler la croissance. On leur a dit : c’est le moment de passer à autre chose et de devenir européens. Et l’Europe les a asphyxiés et ruinés en acceptant de jouer le jeu financier international qui mènera à la crise de 2008. Depuis quelques temps, toujours avec les mêmes guides, ils voulaient tuer l’économie au profit théorique de la nature et la nature leur a envoyé un virus qui a tué l’économie.

Cet art dans l’appel à la catastrophe est tout à fait remarquable. Le Français, né malin, aime le désastre et la flagellation. Il l’appelle de ses vœux avec insistance. Il suffit de décompter le nombre ahurissant d’abrutis qui profitent de la crise sanitaire pour se faire valoir en gourou cosmoplanétaire et empestent les médias officieux ou officiels de leurs invectives et imprécations pour faire avancer leur fortune.

Tous, naturellement, sont « anticapitalistes ».

A ceux qui croient que le socialisme extrémiste, dans l’ensemble de ses représentations, est un vrai bonheur national, il suffit de produire une seule statistique : celle du revenu moyen des français.

Les chiffres suivants proviennent tous de l’Insee.

En 1960 le revenu moyen d’un Français était de 9.900 Euros par an.

En 1980, malgré la crise de 73, malgré Giscard et l’accumulation de ses erreurs (autant de concessions aux intellectuels de gauche), il était passé à 19.300.

Soyons simple :

-        Le revenu moyen des Français a doublé en 20 ans.

En 1990, il était à 20.900. Stagnation complète. Mitterrand était passé par là. Ajoutez Jospin et Aubry, les 35 heures et autres sottises et, en 2004, il était à 22.900.

Nous en sommes, fin 2019, autour de 23.440 avant le coronavirus et nous allons perdre en gros 10% de cette somme dans l’année. On sera à la fin de l’année 2020 autour de 20.000, soit quasi exactement là nous nous en étions quand Mitterrand est arrivé.

Restons simple :

-        Quarante ans pour rien !

La France n’a plus rien, plus d’industrie, plus de système de santé, plus de diplomatie, plus d’action culturelle extérieure, plus de justice, plus de sécurité, plus d’enseignement, une armée qui marche avec des ficelles et qui n’ose plus frapper. Ne parlons pas de la créativité culturelle, devenue une révocul pour débiles mentaux et attardés de salles subventionnées et désormais de festivals annulés, jouée par des intermittents du spectacle qui sont des permanents de la mangeoire publique.  Mais attention : nous sommes parvenus à des sommets insurpassables en matière de bureaucratie, de dettes, d’impôts, de dépenses publiques, de chômage.  Là, nous sommes les champions du monde. Incapables, ruinés, asphyxiés, marginalisés, mais contents avec en plus une société en voie de destruction (on dit archipélisation dans les milieux bien élevés). Notre chômage incompressible est un des plus haut du monde et il va à nouveau exploser autour de 12 à 13%.

Mais nous sommes heureux : n’étions-nous pas près de 66% accrochés au budget de l’état au second mois de la crise sanitaire ! Formidable. Une acmé jamais espérée ! Et notre bienaimé Président l’a dit, l’Allemagne va nous prendre sur sa remorque ! En matière de dettes nous devenons de vrais Argentins avant de tenter le bolivarisme. Encore un effort et la seule dette publique représentera près de trois ans de production marchande !

Alors que nous rattrapions jusqu’en 1980 le revenu moyen par tête des Américains, le programme commun de la gauche et la démagogie inlassable de Mitterrand ont cassé le ressort. Nous revoici en dessous de 50% du revenu des Américains que nous plaignons tous les jours pour l’horreur de leur situation. Nous sommes semés par les Allemands qui ont cru de 15% de plus que nous en 20 ans, en partant de plus haut.  Nous disons stagnation mais la vérité est dans la comparaison internationale :  nous vivons une paupérisation relative depuis 39 ans et une paupérisation absolue cette année.  

Alors, tout soudain, un gouvernement constate que les infirmières françaises sont moins payées que la moyenne des infirmières européennes. Mais, Messieurs du Gouvernement, c’est toute la France qui est dans ce cas, sauf la caste des hauts fonctionnaires, qui a continué, le plus souvent en couple, à arrondir son pécule, en cannibalisant la politique et ce qui reste d’entreprises publiques. N’avez-vous pas entendu parler des Gilets jaunes ?

Il n’est pas très difficile de repérer un malfaisant dans nos médias dès la première phrase. « Il faut savoir la société que nous voulons ». Cela vous pose. C’est que vous voulez quelque chose et que vous savez quoi. Quelle force, quelle énergie et quelle bonté, car naturellement, ce que nous voulons, c’est empêcher ces épouvantables capitalistes, cupides, de ruiner les pauvres et la terre ! Le bonimenteur est toujours soit quelqu’un du monde médiatique qui a fait fortune sans trop se fatiguer et qui veut encore un moment de notoriété et de pouvoir, soit un prébendier sur fonds publics en mal de reconnaissance, d’argent et de pouvoir. Ces doctrinaires ou ces opportunistes ne parlent jamais de la stagnation totale du revenu par tête depuis 40 ans mais recommande avec frénésie les moyens d’y parvenir. Quand vous leur faites remarquer que depuis qu’on suit leurs recommandations, le pays ne progresse plus et que la misère gagne, hop ! la ritournelle ressort : « il faut savoir la société que nous voulons ». Comme si les pauvres voulaient rester pauvres au nom du socialisme et des petits oiseaux.

Le pire entendu dans les derniers 15 jours sur nos chaînes télévisées est le fait d’un immonde personnage doublé d’un illustre inconnu (une aubaine pour les chaînes d’information continue) , expliquant aux commentateurs énamourés qu’il fallait que la BCE donne (sic) trois ans de chiffre d’affaire à Airbus pour que l’avionneur se convertisse « à quelque chose d’utile » et qu’après ce serait formidable. Ce crétin (que dire d’autre ?) rayait de la carte tout transport aérien, tous les sous- traitants d’airbus, tout notre approvisionnement en devise, en inventant l’argent sans prix donné par les autres, sans une seule idée des produits à fabriquer, des coûts énergétiques et de la pollution correspondante. Il a péroré ainsi de longues minutes dans le silence des autres.  Un chef d’œuvre d’annihilation totale de la réflexion par la pensée magique. Et personne ne lui a botté les fesses.

Il faut dire que pour nos nouveaux gourous, tout ce qui reste de la force industrielle de la France doit disparaître : les avions et leurs moteurs, le spatial, le nucléaire, l’automobile, après la pharmacie, les télécommunications, la mécanique, les ordinateurs, les logiciels mondialisés … La crise sanitaire n’est pas un drame mais une opportunité ! Vive la peste ! Viva la muerte !

Un autre exemple effarant est celui de Mme Hidalgo qui à Paris, n’a jamais prononcé le mot « travail » depuis 20 ans. Il est vrai qu’elle était inspectrice du travail et que du travail il n’y en a plus guère à inspecter. Mieux vaut créer des pistes cyclables pour embêter les automobilistes, et arroser lourdement les associations pour être réélue. Travail, travail, travail, et quoi encore ! La dette est passée à Paris, en 20 ans, de rien à 8-9 milliards, en attendant mieux. Pourquoi se gêner ?

Dans 40 ans, à ce rythme-là, les Français de souche ne seront plus majoritaires chez eux et leur revenu aura baissé de moitié par rapport aux autres nations. La stagnation est une chose. La dégringolade et la disparition en sont une autre. Est-ce bien là « la société française que nous voulons » !

Qu’on ne dise pas : c’est impossible ! Les Français viennent de vivre 40 ans de stagnation de revenu moyen et de paupérisation relative sans même s’en rendre compte et sans que personne d’ailleurs ne le lui rappelle. Cet exploit de longue durée n’avait jamais été réalisé depuis 1789 ! Pas un seul journaliste n’a osé simplement le dire même furtivement. Pas un seul. Pas un seul homme politique. Pas un seul parti.

La crise sanitaire est un désastre et ceux qui en sont morts nous rappellent sa gravité. Sur un plan national ce n’est rien à côté du désastre mental, social, politique et économique qu’aura été le gauchisme socialiste post soixante-huitard, le triomphe de l’énarchie compassionnelle, la dissolution nationale dans un européisme soumis aux américains, l’acceptation de systèmes monétaires internationaux et européens dévoyés et finalement l’institution d’un système qui n’est plus vraiment démocratique, où souveraineté, libertés publiques et droits de propriété sont en voie de dissolution.

Français, comprenez ce qui vous arrive ! Reprenez-vous ! La course à l’abîme n’est pas votre vocation. Vous avez été autre chose tout de même. Un peu de courage, un peu de lucidité ! Rien de tout cela n’est obligatoire.   

Commentaire
DvD's Gravatar Les mêmes médias qui officiellement entonnent la gentille chansonnette de la « décroissance heureuse » en trouvant des pseudo experts d’un niveau toujours plus affligeant, tendent en coulisses la gamelle avec l’ardeur de morts de faim pour compenser la décroissance - pas heureuse du tout pour leur train de vie et la haute opinion qu’ils ont d’eux-mêmes - des recettes publicitaires. C’est que ces hypocrites savent très bien eux la société qu’ils veulent : vivre richement au crochet fiscal des nigauds qui les écoutent.
# Posté par DvD | 24/05/20 16:22
GUY's Gravatar Assez incroyable mais triste réalité  !!

Dans le même esprit ,tu envois à Hubert ..

En France : 

25.000.000. de retraités, 

11.000.000 d étudiants ,

4/7.000.000 de chômeurs ....

Il reste 

22.000.000 de " travailleurs " dans un langage bolchevique !

sur lesquels il faut enlever 

8.000.000 de fonction publique ( chiffres officiels )

RESTE 14/15 .000.000 qui bossent dans le privé pour nourrir et faire vivre tout le monde !!!!!


Dramatique constat ..
# Posté par GUY | 25/05/20 19:11
Siem's Gravatar On aimerait que les Socialistes ou les Verts, avant de faire la moindre proposition, rappellent que depuis quarante ans, grâce à Mitterrand, leur grand maître, et à leurs merveilleuses mesures démagogiques, le revenu moyen des Français est resté désespérément au même niveau, alors qu’il aurait continué de doubler tous les 20 ans au rythme précédent.
M. Mélenchon dirait : vous avez adoré le Programme Commun socialo-communiste. Vous avez aussitôt cessé de voir votre revenu croître. Avec mon programme Bolivarien, dont le plus parfait exemple peut se voir au Venezuela, vous atteindrait l’objectif suprême de tous les marxistes léninistes conséquents : faire baisser votre revenu au strict minimum. Vite une constituante qui tue radicalement la prospérité nationale !
Les milles bouches vertes qui s’expriment au nom de la sauvegarde de la terre, diraient : avoir fait stagner votre revenu pendant quarante ans ne suffit pas. Certes cette stagnation signifie, avec les mesures anti-pollution qui ont été prises, que votre bilan carbone a baissé, surtout grâce au nucléaire et une meilleure efficacité des moteurs. Vous n’êtes en aucune façon responsable du réchauffement climatique. Mais vous devez être encore plus exemplaires. Nous vous proposons de baisser votre revenu de moitié en dix ans, compte tenu de l’urgence et de supprimer l’énergie nucléaire. Vous serez ruiné et votre bilan carbone sera pire. Mais le Jocrisse Hulot sera content. Lui qui gagne des fortunes dans le bidon télévisuel et ne cesse de se déplacer à grande consommation de carburant pourra vous regarder crever avec satisfaction. Comme tous ses collègues qui attendent de leur engagement écolo rémunérations, pouvoirs et honneurs.
On se souvient des Gilets Jaunes : « avant on était pauvre et on s’en sortait. Maintenant on n’y arrive plus ». Si vous dites à des gens dont le revenu stagne depuis quarante ans que vous allez multiplier les taxes, bloquer leurs activités, et les forcer à se débarrasser de leurs biens, ils ne sont pas contents. Mais vous, socialistes et verts, vous savez que c’est pour leur bien. Ils peuvent être encore plus sobres, non ? Trois navets et deux rutabagas, cela devrait suffire, tout de même. Mais nous on garde le homard.
Pendant ce temps là dans le reste du monde la démographie galope et le revenu croît rapidement avec une pollution et une corruption associée massive. Nous Socialistes et Verts, on est content pour eux. Français vertueux, regardez-les se gaver. Et confinez-vous définitivement, même sans virus. Vous avez vu, c’est formidable pour la nature, les renardeaux et les petits oiseaux. La permaculture d’appartement, il n’y a que cela de vrai. Cela marche à fond.
Et laissez-nous jouir de la vie. Nous, on le mérite. On est si bons et si intelligents. De tout temps le rôle du gourou c’est de sauter l’abruti(e) qui s’est fait piéger et de lui piquer son pognon pendant qu’il (elle) vous regarde avec un œil humide.
# Posté par Siem | 27/05/20 10:12
Philippe's Gravatar La caste politico-bancaire a toujours eu le soin de filtrer ( euphémisme ) l'offre politique . Les passerelles entre fonction publique, secteur para-public et secteur privé sont bien lubrifiées.Le statut du fonctionnaire leur permet de cumuler leur avancement meme en leur absence ( temporaire ) et emploi dans un autre travail . Cela s'appelle en droit pénal " emploi fictif " .
Vous devez constater que le système politico-bancaire est un vase clos, une forteresse qu'il est difficile de démonter .Ce système a meme le " bon gout " de maintenir en vie une pseudo-opposante qui est une caricature de l'intelligence: quand une simpliste parle aux simplets elle réussit quand meme a ramasser 35% des voix et a faire élire - par son faible intellect - le désastreux EM .
# Posté par Philippe | 28/05/20 16:29
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Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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