Un article imbécile mais typique
La capacité de certaines Universités, ou structures associées, à produire des textes d'une sottise impardonnable, à des millions d'années lumière de la réalité vécue, laisse songeur. Celle de la PQN à les reproduire avec complaisance, a quelque chose d'angoissant.
Prenons l'article du Monde intitulé " Prospérer sans croissance, c'est possible. Oublions les trente glorieuses" publié dans la livraison datée du 10 décembre 2013 (nous éviterons par charité de donner les noms des deux auteurs).
Au-delà de l'oxymore du titre, quelle est la thèse défendue ?
- La croissance ralentit depuis des décennies. Donc elle ralentira encore.
- Le bonheur n'est pas corrélé à la croissance du PIB.
Donc tout va bien. Acceptons une société économiquement stagnante et répartissons la richesse par l'impôt pour que tout le monde soit heureux.
Tout est absurde à la fois dans la démarche et dans les conclusions.
Il est vrai que la croissance diminue depuis la fin des "trente glorieuses". Mais en quoi est-ce une fatalité ? Plutôt que d'expliquer les causes anormales de cette décroissance, les auteurs préfèrent l'acter comme définitive et rationnelle. Le poids du vieillissement, le coût du pétrole et les nouvelles technologies excluraient toute croissance. On retombe sur les âneries d'un Rifkin qui voyait la fin du travail juste avant que plusieurs centaines de millions de terriens sortent de la misère et entrent dans l'économie productive.
La croissance est le fruit de la productivité. Considérer que tout gain de productivité est un frein à la croissance est une des erreurs économiques dénoncées par Alfred Sauvy et tant d'autres depuis des décennies. La machine n'a jamais tué l'emploi, même si elle a tué certaines formes de production. On retombe sur les dramatiques affirmations des Verts, encore récitées par Vincent Placé lors de l'émission pilotée par MM. Zemmour et Naulleau sur Paris Première, cette semaine : les technologies vertes coûtent plus cher, donc elles permettent de créer plus d'emplois !
Ah ! Si on pouvait avoir gardé les anciens centraux téléphoniques manuels. Je divise le nombre de communications actuel par la productivité d'une opératrice d'alors et j'arrive au moins à 300 millions d'emplois en France !
Les auteurs méconnaissent une réalité toute simple qui est la base de toute économie : la création de richesses est un flux. Il n'y a pas de gâteau, immanent prêt à être partagé entre les convives pour leur plus grand bonheur. Cette vision féodale a du mal à disparaître des cranes embrumés.
Il est intéressant de constater combien les réalités françaises sont méconnues y compris par les universitaires chargées de les observer et de les analyser :
- la France n'est pas en stagnation. Le revenu par tête baisse continûment depuis cinq ans, après que sa croissance se soit pratiquement arrêtée après 93. Ce n'est pas une stagnation. C'est une baisse.
Une B-A-I-S-S E !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- Le merveilleux plan Hollande nous vaut, pour 2013, 300 à 400.000 emplois perdus et le double de personnes sorties des statistiques de demandeurs d'emplois en fin de droit. M. Larroutourou parle de 900.000 personnes exclus de l'emploi en 2013. On ne doit pas en être très loin.
- Malgré près de 80 milliards d'impôts nouveaux, les recettes ne sont pas au rendez-vous et nous ne respectons pas nos engagements internationaux. La dette monte vers les 100% du PIB et le chômage global va dépasser 11%, avec 25% des jeunes au tapis (50% dans les périphéries colonisées par des immigrants peu décidés ou peu aptes au travail). Les "riches" paient entre 80 et 120% d'impôts, si on prend tous les impôts en considération. Près de 8.000 d'entre eux paient plus de 100% en impôts directs. Des centaines de grandes fortunes s'enfuient chaque années malgré des mesures de plus en plus attentatoires aux libertés. Les jeunes productifs fuient la France par dizaines de milliers.
- Nous aurons connu en 2013 l'année la pire en matière de plans sociaux dans les grands groupes (près de 4% en moyenne de leurs effectifs ont été licenciés) et en matière de faillites de PME. Le petit commerce est à l'arrêt avec près de 8% du parc des boutiques en faillite et 40% du reste à limite. La construction comme de nombreux autres secteurs sont à moins 20, moins 30% de chiffres d'affaires. Les parts de marché internationales de la France s'effondrent.
- Il nous manquait environ 5 à 7 millions d'emplois salariés dans le secteur privé. Nous avons dépassé les 8 millions ! Avec, e parallèle, plus 5 millions de chômeurs toutes catégories confondues et plus de 3 millions d'assistés complets qui ne recherchent pas de travail. Ajoutons que le nombre des fonctionnaires ou équivalent a explosé en 2013, avec plus de 50.000 nouveaux recrutés.
- Le nombre de familles qui vivent totalement de l'impôt des autres est quasiment égal au nombre de familles qui contribuent. Situation évidemment intenable.
- Si on ramène tous les grands agrégats à la valeur ajoutée des entreprises du secteur marchand les ratios deviennent terribles.
Les prélèvement égalent 100% de cette valeur ajoutée ; la dépense publique est supérieure.
La dette publique représente 200% de cette valeur ajoutée mais la dette globale est à 800%.
S'il fallait compter sur les entreprises pour amortir cette dette et en payer les intérêts, il faudrait prélever 120% de sa valeur ajoutée. S'il fallait en plus que les entreprises paient les dépenses publiques , on ajouterait 120% de plus. 240% de la valeur ajoutée des entreprises du secteur marchand, c'est possible, c'est raisonnable ? …
La France vit donc dans une perspective d'effondrement. Il n'y a pas de gâteau mais un flux de production menacé qui, déjà, ne permet pas l'emploi de la population. Elle ne peut plus en sortir sans réduire drastiquement les versements aux secteurs et aux familles subventionnés, avec des conséquences sociales évidemment très lourdes. Il lui faut chercher sans relâche les moyens de la productivité et de la compétitivité pour retrouver une économies croissante et créatrice d'emplois.
On peut craindre que la France ne puisse rebondir, comme la Grèce , le Portugal ou l'Espagne, qu'au prix d'une restructuration très dure dont on retarde inlassablement le moment avec des expédients, mais seulement des expédients, en aggravant à chaque fois les contraintes du redressement ultérieurs.
Et voici que deux imbéciles nous expliquent qu'il faut révérer cette formidable situation, réduire la productivité et l'emploi marchand dans la joie et la bonne humeur et répartir l'argent encore plus par l'impôt.
La première mesure à prendre est de cesser de subventionner l'institut où ils sévissent (L'IFFRI Sciences-po) , et renvoyer nos auteurs sur le marché du travail, afin qu'ils contribuent par la création de richesses à la solution des difficultés du pays. Entendre des sous-intellectuels fonctionnarisés expliquer qu'il faut qu'on continue à les engraisser au prix de l'effondrement du pays est sans doute le genre de gouttes qui peuvent faire déborder n'importe quel vase.
Les contribuables peuvent-ils continuer à subventionner des "penseurs" dont le seul enthousiasme consiste à crier inlassablement : Vive l'impôt ! Vive la stagnation ! Vive l'assistanat ! Vive le chômage ! Vive la misère ! Vive le fonctionnariat moralisateur !
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Votre cri du coeur, c'est, du travail, c'est votre droit. Le plein emploi ne peut être atteind que par une réduction du temps de travail et d'autres règles pour mesurer la croissance. Ce ne sont pas les experts qui feront de la politique, c'est à vous de faire des choix et avant tout personnels.
Des programmes existent : de "l'humain d'abord" au libéralisme qui sévit en Europe
Vous avez tort : avoir du boulot et être taxé à 60% - car il faut bien entendu financer le traitement social du sous-emploi (chômage A+B+C plus emplois aidés) qui explose - est une situation totalement déplorable. Certes, plus pour le chômeur que pour le contribuable sur-taxé, mais tout le monde est à plaindre. En fait, c'est précisément ce cercle vicieux dévastateur qui s'est développé en France entre le chômage, la pression fiscale, la dette publique et la croissance qu'il faut endiguer de toute urgence. Dire que le contribuable sur-taxé n'est pas à plaindre ne constitue pas le début du commencement d'une amorce de solution. C'est carrément trop court comme raisonnement. Il témoigne en fait d'un véritable esprit d'abandon. A quoi bon faire de la politique et s'intéresser à l'économie si c'est pour expliquer à l'armée de chômeurs qui grandit qu'on n'y peut rien et à ceux qui travaillent et qui sont de moins en moins nombreux et de plus en plus taxés qu'ils ont encore bien de la chance. Quel est le sens d'un tel engagement ? Aucun. Dans ce cas, il faut laisser la place à ceux qui ne veulent pas abdiquer.
Enfin, "le plein emploi ne peut être atteint que par une diminution du temps de travail". Cette idée a été testée grandeur nature en France. Les résultats vous donnent tort.
Je vous indique que vous mélangez tout justement (chomeur et impots dans votre article). Ce qui me fait réagir c'est que vous sous entendiez que j'abdique (je lis et commente votre article et mets en référence mon blog vous appeler cela abdiquer?). Par contre j'ai bien lu que vous souhaitiez que l'on vous laisse la place............
Je parle de nouvelles règles, de tenir compte des aubaines,... aucune réponse de votre part sur ces sujets. Mais peut être souhaitez vous rester dans votre bulle
Aujourd'hui ce n'est pas le travail qui est valorisé (même s'il est de plus en plus rare) ce sont les capitaux qui pourtant sont de moins en moins rares (QE et CAC40 au sommet).
Ici : "Les 30 glorieuses, lorsque l'on aura fait le bilan, sur les déchets nucléaires, les conséquences sanitaires (amiante, pesticide, cancer) porteront certainement un tout autre nom".
Ici aussi : "La bonne raison, que vous prenez soin d'omettre, est écologique".
"Je parle de nouvelles règles pour mesurer la croissance. Aucune réponse de votre part sur ces sujets". Voici ma réponse : Faites donc si vous pensez que c'est utile, je n'ai rien contre. Changer la façon dont les grandeurs sont mesurées ne change rien à l'évolution de ces grandeurs dans le monde réel. Il arrive ainsi assez régulièrement que les entreprises changent de règles comptables pour mesurer telle ou telle grandeur de leur compte de résultat ou de leur bilan. Cela n'a strictement aucune incidence sur le développement de leurs activités opérationelles (achat, production, vente, embauches, licenciements, etc). Tout au plus, vous allez faire varier à la marge les effectifs de l'Insee. Le problème de la croissance en berne et du chômage de masse n'aura pas avancé d'un iota.
"Oui, la réduction du temps de travail a été testée et conservée depuis 10 ans en France sans que la compétitivité en ait souffert puisqu'il n'est toujours pas question de revenir aux 40 heures". L'évolution de la compétitivité française et la volonté ou non de revenir aux 40 heures sont deux choses tout à fait distinctes. La compétitivité se mesure au solde du commerce extérieur. De 1992 à 2002, durant la décennie précédant l'introduction des 35 heures, le commerce extérieur français était systématiquement positif, en moyenne de +1.4% du PIB nominal. En 2002, le solde était positif de +1.7%. En 2003, +1%. En 2004, +0.1%. Depuis 2005, il est systématiquement négatif, en moyenne de -2.1% du PIB entre 2005 et 2013. La compétitivité française s'est clairement détériorée.
"Le plein emploi n'a pas été testé". Que voulez vous dire par là ? Le plein emploi ne se décrète pas. Ce n'est pas une réforme à mettre en oeuvre. Ca ne peut être qu'une conséquence, un aboutissement.
"Un départ plus tôt à la retraite n'a pas été testé". C'est inexact. L'âge de départ à la retraite a été baissé à 60 ans en 1982 (en même temps que la durée du travail baissait de 40 à 39 heures). Le chômage a littéralement explosé à partir de 1983.
"Je suppose que cela bouscule trop vos certitudes telles que : le travail c'est la santé ou travail = effort = mérite". Non, cela ne bouscule pas trop mes certitudes puisque vos énoncés sont factuellement incorrects. Pour éviter à l'avenir que vous projetiez dans mon discours ce qui vous conforte dans vos opinions, je vous informe que ma seule conviction en la matière est que le travail est préférable au chômage.
"Ce qui me fait réagir c'est que vous sous entendiez que j'abdique". Tant mieux, il ne faut pas abdiquer. Il ne s'agit pas de ma part d'une remarque vous étant personnellement destinée. Je veux simplement dire par là que l'on renonce à endiguer le problème du chômage de masse et de la détresse sociale si l'on renonce à la croissance. Vous avez mal lu, je ne veux pas qu'on me laisse la moindre place (ça ne se passe pas comme ça, comme vous le savez). Je veux simplement dire par là qu'il me semble de la plus élémentaire éthique civique de ne pas se présenter comme candidat à des élections si l'on n'a pas une compréhension claire de pourquoi et comment on en est arrivé là ainsi qu'une vision claire des solutions à mettre en oeuvre pour restaurer drastiquement la situation du pays. Il n'y avait aucun candidat répondant à ces critères en 2012, et je parle du 1er tour. Une fois élus, le plus dur est fait pour ces messieurs - dames. Pendant ce temps, le pays s'enlise. Comme ces prédécesseurs, Hollande ne donne pas franchement l'impression de savoir par quel bout attraper le bazar. Ca ne l'a pas empêché de se présenter. Il me semble très dommageable que le système politique français soit ainsi verrouillé par les partis et interdise de fait l'émergence d'une personnalité mieux capable que ceux qui ont défilé ces dernières décennies sans parvenir à inverser la tendance.
"Aujourd'hui, ce n'est pas le travail qui est valorisé, ce sont les capitaux". Tout à fait d'accord avec vous.
"Vous mélangez tout (chômeur et impôts)".
Les causes du chômage sont multiples et interagissent entre elles. La pression fiscale en fait partie. Je n'arrive malheureusement pas à joindre à ce commentaire le graphique montrant l'évolution des recettes des administrations publiques en % de la valeur ajoutée du secteur marchand et le taux de chômage depuis 1975 (source Insee). Les données sont sur le site de l'Insee. Je vous invite à le faire, il est tout à fait édifiant.
Pourquoi ne pas essayer de changer de point de vue. Par exemple diminuer les charges selon des critères autres que ceux du marché sur la base : la qualité et conditions de travail augmentant, les conséquences nuisibles diminuent c'est à dire celles à la charge de l'état : santé surtout mais aussi encadrement des jeunes, moins de délinquence, meileure intégration des vieux, etc... Donc inciter les entreprises à sur embaucher, à produire plus ecologique etc... Intervention de l'état non pas pour taxer plus mais pour inciter à un comportement + vertueux (vertueux à définir c'est là la tâche politique). Enfin l'état peut et doit à mon avis investir sur l'avenir (internet vient des facs non? la recherche médicale privée sur le cancer = chimio poison très cher etc. (je fais court avec l'espoir que vous me lisez avec bonne foi).
Quant à votre fin de message sur les politiques je vous rejoins totalement excepté sur le premier tour où vous l'avez compris le budget eco-socialiste du Front de Gauche me parit interessant.
Pour terminer je vous engage à ajouter à votre graphique la courbe des intérets prélevés sur le capital qui elle aussi est plus que haussière.
Je crois comprendre que vous vous interdisez toute intervention de l'état pour résoudre cette crise et apparemment vous êtes plus sec que moins quant aux solutions à proposer non?
Dans tous les cas je salue votre disponibilité et votre intention à echanger.
Le graphique de la charge d'intérêts annuelle des administrations publiques est très intéressant. De 1970 à 2013, le montant des intérêts payés sur la dette publique a été multiplié par 55x (de 1 à 55 milliards d'euros), soit en effet une croissance nettement plus rapide que le PIB courant qui a été multiplié par 16.5x dans la même période (de 125 à 2060 milliards d'euros). Les suppôts du capitalisme financier mondial nous suceraient donc le sang ? Ou bien est-ce l'hydre fonctionnaire socialiste qui aurait une soif de dette inextinguible ? La dette publique a en effet été multipliée par 65x dans la même période (de 30 à 1945 milliards d'euros). Vous avez reconnu, à peine caricaturés, les termes habituels du débat en France entre les deux camps. Ce qui rend la situation aussi fragile, c'est que les deux camps, loin de s'opposer, ont tous deux raison en même temps. Nous avons en effet la conjonction de deux bulles. D'une part, une bulle de la dette dont la trajectoire exponentielle relative au PIB est tout à fait insoutenable. Cet emballement de la dette publique est bien sûr alimenté par le budget croissant de la nécessaire solidarité avec des chômeurs de plus en plus nombreux. D'autre part, une bulle financière avec une évolution elle aussi exponentielle du prix des titres de la dette publique française. La rémunération du capital de 2.47% (avant frais et taxes) que vous recevez aujourd'hui pour prêter à 10 ans à l'Etat français ne se justifie plus par la solvabilité (rapidement déclinante) de l'Etat français mais par les spéculations sur l'intervention de la banque centrale pour acheter, autant que besoin, les emprunts d'Etat français pour en maintenir les cours. Cette double bulle est éminemment instable et ne peut conduire, si elle se prolonge, qu'à des situations très douloureuses. C'est exactement à ça que je faisais allusion dans un précédent commentaire en parlant de cercle vicieux dévastateur entre chômage, pression fiscale, dette publique et croissance.
Quant à l'intervention de l'Etat pour résoudre la crise, j'ai bien peur qu'à ce stade tout le monde - administrations, entreprises, citoyens - doive s'y coller. Il serait en effet utile dans cette aventure palpitante mais particulièrement casse-gueule d'avoir un chef d'orchestre qui s'attache à dégager l'intérêt général. L'Etat français s'est malheureusement désengagé de ce rôle depuis bien longtemps. Ce n'est pas homophobe de dire que le mariage pour tous ne figure pas tout en haut de la liste des intérêts supérieurs de la nation. Ce n'est pas consumériste de dire que la suppression de la pub sur les chaînes de TV publiques n'y figure pas non plus. Et ainsi de suite. D'où ma remarque que, si on n'a pas d'idées pour sortir le pays du pétrin, la décence impose de ne pas se présenter. Et là, je vous l'accorde, je devrais sortir de ma bulle et arrêter de me bercer d'illusions.
Joyeux Noël !