Grèce : Zeus aveugle ceux qu’il veut perdre.
Tout est bancal dans l’affaire grecque.
Première anomalie : que vient faire le président de l’Union Européenne dans toute cette affaire ? Les traités ne disent rien sur son rôle dans la gestion du surendettement des pays membres.
Seconde anomalie : s’agissant d’un pays de la zone Euro, où des règles existent qui interdisent à un Etat de dépasser 60% d’endettement public et 3% de déficits budgétaires, règles qui sont violées par certains membres importants et depuis longtemps, où sont les instances de régulation spécifiques de la zone Euro ? Cette anomalie explique la première.
Troisième anomalie : que vient faire le FMI dans cette galère ? Il est destiné à aider un pays en manque de devises pour lui permettre de retrouver sa place dans le commerce international. A l’intérieur de la zone Euro, il n’a pas réellement de rôle institutionnel.
Quatrième anomalie : les traités interdisent à la BCE d’aider les Etats et la banque centrale est sur-engagée vis-à-vis de la Grèce. Et elle est le principal acteur dans le bras de fer en cours. Ses émissions de monnaie sans limite permettent à la fois de parer les conséquences d’une sortie de la Grèce et de déclencher une chute successive de dominos, et de menacer de ruiner en un instant les banques grecques.
Du fait de cette création monétaire illimitée, les intervenants dans les médias surjouent inlassablement de l’idée qu’un Grexit ne serait finalement pas important. Cela ressemble aux communiqués de guerre qui expliquent les défaites par des retraites stratégiques hautement pensées par le commandement, avant la magnifique contre offensive.
En un mot on nous explique que la BCE serait capable de sauver sans difficulté les 98% de la zone Euro en laissant tomber les 2% que représente la Grèce.
Pauvres Grecs qui ne savent plus où ils sont. Ils ont vidés leurs comptes en banque pour sécuriser leur épargne ailleurs.
Le secteur public grec, organisé autour de familles, de clans, de villages, s’était gobergé d’une façon ridicule ; il s’aperçoit soudain qu’il dépend de l’économie la plus basique. Il a pris le pouvoir politique avec Tsipras. Mais ce dernier ne peut plus le payer. Alors il pense tous à ruiner les créanciers. Qu’importe la faillite pourvu qu’on ait l’ivresse publique ! Toput rapport avec la situation française ne saurait être qu’une coîncidence !
Les plus sages des Grecs savent qu’ils ont été trop loin et qu’on les emmène n’importe où. Quand les bornes sont passées, il n’y a plus de limites. Tous les talents qui le peuvent partent ou sont partis. Le petit commerce fait le dos rond et attend les touristes en résistant au fisc. Les immigrants clandestins arrivent en masse. Les tensions montent.
L’interdiction d’interdire tous les mouvements d’hommes, de marchandises et de capitaux rend tout incontrôlable. Le non voulu et le non souhaitable l’emportent sans freins. Le gouvernement grec est impuissant. En plus il a le front bas. Michel Jobert prétendait qu’un ministre des affaires étrangères ne choisissant pas ses interlocuteurs, il fallait qu’il s’attende à dialoguer avec de tristes figures . Il devait penser à Tsipras et Varouflakis, petites frappes politiciennes dignes du Kosovo ou de l’Albanie.
Le plus grotesque est la prétention de Varouflakis de mettre ses connaissances en théorie des jeux au service d’un chantage qu’il pense réussir. Il n’a pas compris que ses propos de voyous n’ont rien à voir avec la théorie des jeux et beaucoup avec la forfanterie du débile.
Si la Grèce sort de l’Euro, la zone euro sera réellement menacée. Le Portugal et surtout l’Espagne et la France passeront en première ligne. Le risque est désormais réel à court terme. Le projet européen tout entier sera en grand danger d’effilochage généralisé. La BCE a certainement solidifié le jeu de dominos mais tout cela est tellement hors normes et artificiel que la solidité à moyen terme est loin d’être acquise. Oui, Tsipras et ses androïds peuvent nuire sérieusement à la zone Euro. Mais pas au point qu’un chantage extrémiste puisse réussir. On est dans la théorie des jeux de c…
Ce n’est pas comme cela qu’il fallait s’y prendre. La Grèce avait de quoi présenter un solide dossier sur les dommages créés par l’organisation défectueuse de la zone Euro et les principes ineptes et dangereux de sa conception. Lui avoir imposé la perte de 25% de son PIB est à charge de l’Eurozone. Il lui appartenait de faire valoir cette défaillance et de trouver, en Europe, des soutiens pour un changement radical d’organisation. Le chantage et les postures politiciennes extrêmes n’étaient pas nécessaires. Rappelons qu’en 2011, il fallait 40 milliards pour « sauver la Grèce ». Et maintenant la BCE émet plus de 1.000 milliards d’Euros pour sauver l’Eurozone de la Grèce… La débilité n’est pas qu’à Athènes.
Une occasion de rappeler certains principes :
- On ne gère pas une zone de monnaie unique entre Etats nominalement souverains avec seulement des règles juridiques malthusiennes. Il faut une instance spécifique de coordination. Un chancelier de la zone Euro.
- Une banque centrale ne peut pas être laissée seule à gérer la politique monétaire qui dépend de l’autorité politique. Si cette autorité n’existe pas et si la banque centrale n’a qu’un objectif de stabilité des prix, tout le monde finit par manger son chapeau et violer tous les traités.
- La liberté des mouvements de capitaux, de marchandises et de personnes doi toujours être canalisée pendant les périodes de crise.
- - Les instances européennes ont été conçues comme des organes hostiles aux Etats. Elles récoltent désormais la monnaie de leur pièce : des petits Etats mal gérés qui leur sont hostiles et font du chantage. L’hostilité aux Etats finit toujours par tourner à l’hostilité entre les peuples. Si l’Euro conduit à gérer les crises en effondrant les économies nationales, les peuples n’en voudront plus.
- Le schéma rooseveltien puis, plus généralement américain, d’une Europe de nains où les anciennes grandes puissances seraient démantelées et phagocytées dans un ensemble de petits pays affidés, aboutit à une impasse. Surtout quand les nains sont malades.
- Le FMI était là pour aider, en système de changes fixes et révisables par concertation, les pays en difficulté à rejoindre le peloton sans entrer en récession ouverte. Il n’a plus aujourd’hui qu’un rôle de technicien de la camisole de force, ridicule et inefficace. Comme déjà en Argentine.
Le désordre intellectuel associé au n’importe quoi institutionnel, pavé de bons sentiments à l’intérieur et borné par les mauvaises intentions des autres à l’extérieur, ne conduit jamais au bonheur des peuples.Toute la pensée économique depuis 1929 était d’éviter les dépressions économiques et voilà que la Grèce a perdu 25% de son PIB ! En attendant encore mieux des fronts bas qui dirigent actuellement le pays.
Une horreur ? Oui ! Mais surtout un scandale. On ne peut pas continuer à saccager la prospérité en se contentant d’expédients gérés par des organisations bancales ou dévoyées, laissant les peuples meurtris à la merci de mesures à l’emporte pièce et de baratineurs enivrés par leur propre nullité.
Européisme (Juncker) et gauchardisme (Tsipras) sont face à face. Deux vides arrogants s'attirent et se répulsent. Ils sont les deux noms d'un même désastre.
Didier Dufau pour le Cercle des Economistes e-toile
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
- La Grèce rejoint l'UE en 1981. S'ensuivent 34 ans de transferts de "fonds structurels" du budget de la Communauté (c'est à dire des contribuables des États Membres) vers le budget grec pour permettre à l'économie grecque de réaliser les investissements nécessaires à l'augmentation de sa productivité et de sa compétitivité et d'opérer ainsi sa "convergence" (c'était le terme utilisé) avec les économies des autres États membres. On parle là de plusieurs dizaines de milliards d'euros cumulés. Personne ne sait où ils sont passés. De fait, la convergence de l'économie grecque n'a jamais eu lieu. On peut juste supposer que ces dizaines de milliards d'euros n'aient pas été perdus pour tout le monde.
- La Grèce rejoint la zone euro en 2001 sur la base de comptes publics embellis grâce à des transactions arrangées par Goldman Sachs qui montraient que la Grèce était un "bon élève". Ces transactions douteuses bien que légales ont ensuite été couvertes par le patron de Goldman Sachs Europe à partir de 2002, un certain Mario Draghi qui, en tant que président actuel de la Banque Centrale Européenne, tente aujourd'hui de sauver la zone euro d'une sortie désordonnée de ... la Grèce. On croit rêver mais, hélas, c'est bien vrai. Prendre une décision aussi lourde et irrévocable - pour la Grèce comme pour les autres États membres - d'abandonner sa monnaie nationale pour faire monnaie commune avec d'autres économies ayant des structures radicalement différentes sur la base d'un bidouillage des comptes publics pour faire semblant de respecter pendant quelques trimestres des critères de Maastricht par ailleurs totalement arbitraires et dépourvus de signification économique est d'une légèreté hallucinante. Un tel processus de décision est totalement dysfonctionel et ne peut conduire qu'à de graves difficultés.
- Une fois dans la zone Euro, la politique économique totalement divergente au sein d'une même zone monétaire entre la cigale grecque (et espagnole, portugaise, irlandaise - que des bénéficiaires des fonds structurels européens soit dit en passant ... - , italienne, et bien sûr française) d'une part, et la fourmi allemande d'autre part, a conduit à des déséquilibres massifs de balance des paiements soldés par une forte hausse de la dette des dites cigales. Où la convergence rêvée par les bureaucrates européens conduit tout droit à la divergence. La dette grecque devient vite insoutenable et la menace du défaut pointe le bout de son nez. Seulement voilà, la dette grecque est détenue majoritairement par les institutions financières, au premier rang desquelles les banques allemandes et françaises.
- En 2010, les États membres, la BCE et le FMI - la fameuse Troïka - organisent donc un sauvetage pour €110 milliards. Las, moins de deux ans plus tard, un second sauvetage de €130 milliards s'avère nécessaire, portant le total à €240 milliards. Cette fois, les créanciers privés - ceux qui n'ont pas vendu après le premier sauvetage mal calibré - prennent une perte partielle. Ces €240 milliards de crédit sont maintenant octroyés à la Grèce par les autres contribuables européens, soit directement soit via le Mécanisme Européen de Stabilité, contribuable européen qui a par ailleurs quelques autres petits soucis... La contrepartie de ces prêts européens sont des mesures déflationnistes imposées à la Grèce qui ne font qu'amplifier la récession et rendre la dette encore moins soutenable. Nous sommes maintenant en 2015 et le contribuable européen est sur le point de perdre ses €240 milliards, auquel il faudra ajouter les pertes d'environ €100 milliards de la Banque Centrale Européenne sur la ligne de liquidité qu'elle apporte aux banques grecques pour combler le trou laissé par la fuite des dépôts. Total de la perte ~ €340 milliards, soit environ €75 milliards pour la quote-part du contribuable français, soit 3.5% du PIB. Dans le cas totalement improbable où Hollande créait les conditions d'une reprise de la croissance vers des niveaux de +3.5%, cela permettrait tout juste d'absorber la perte sur nos prêts à la Grèce. On note au passage la totale absence du Commissaire Européen en charge des affaires économiques, un certain Moscovici...
La saga grecque n'est qu'une succession de mauvaises décisions prises sur des bases purement technocratiques pour tenter de corriger les effets désastreux de mauvaises décisions antérieures, et ainsi de suite depuis 34 ans sans aucune interruption, le tout intégralement aux frais du contribuable qui n'a jamais eu son mot à dire bien qu'en théorie démocratiquement souverain.
Faut-il s'attrister que cette construction européenne soit maintenant à risque du fait d'une éventuelle sortie de la Grèce ?
Bien sûr que non. La construction européenne été faite sur des bases tellement bancales et tellement à l'insu des peuples que l'effondrement est de toute façon garanti à plus ou moins brève échéance. Comme l'a montré la tragédie grecque, plus la bonne décision est différée et remplacée par une mauvaise décision, plus le coût final augmente exponentiellement. Le plus tôt cette construction européenne dysfonctionnelle s'arrêtera, le mieux ce sera car le coût - à la fois en termes financiers, mais surtout en termes d'amitié entre les peuples - sera d'autant plus faible.
Maintenant que les souverainistes ont disparu des autres familles politiques (Philippe Séguin avait tout compris...), éradiqués par le politiquement correct et le prêt-à-penser européen, c'est encore la famille Le Pen qui récolte les fruits électoraux de cet incroyable gâchis européen. Ils n'en espéraient sûrement pas tant de la part de ceux qui professent "faire barrage au Front National" tout en lui déroulant le tapis rouge avec un zèle sidérant.
Leur attitude est totalement contreproductive et dangereuse. Dans le cas de Varoufakis il s'agit d'une attitude de gamin débile qui croit à la théorie des jeux et qui joue aux C... Dans le cas de Tsipras, c'est pire. Et ses thèmes de campagne et son attitude depuis démontrent un total irresponsable. On ne conchie pas les gens qui vous aident même si l'on pênse, comme moi, que l'organisation ou l'absence réelle d'organisation, conduit à des conséquences fâcheuses. On ne joue pas avec les réclamations de la seconde guerre mondiale. On ne se dédit pas le soir d'un engagement pris le matin. On ne peut pas chercher à tromper tout le monde tout le temps.
Le Grexit ne sera pas une opération tranquille. Les pertes pour les Français seront massives. Et vu la concentration des impôts, on va vers de nouvelles spoliations parfaitement inopportunes. Jouer du sentiment d'humiliation est ridicule. Surtout quand on sait que les mesures prises par Tsipras sont du pur pissat politicien ( la partie du port du Pirée géré par les chinois fonctionne. Celle géré par les politiciens ne fonctionnent pas ; r&enbaucher les journalistes partisans de la télé publique n'a rien à voir avec les souffrances de la population. Gérer un système de retraite plus avantageux que celui des Allemands est totalement démagogique et absurde. La provocation politicienne de bas étage est le contraire de la politique.
On peut condamner l'ineptie de la gestion de la zone Euro. Cela n'excuse en rien les vaticinations et les attitudes dangereuses et irresponsables de Tsipras et Varouflakis.
Si toutes les parties prenantes en sont à préparer la sortie de la Grèce tout en cherchant à se justifier auprès de l'opinion publique, et en préparant le terrain via les médias, c'est lamentable.
C'est pas parcequ'un bras est malade qu'il faut le couper nécessairement.
Tous ces évènements récents sont détestables. Il n'y a pas de réflexion globale sur le nouveau cadre et la nouvelle philosophie d'intervention des autorités censées gérées la zone Euro ; il n'y a que chantage et postures du côté grec.
Avec des risques réellement majeurs.
Comme dit l'autre : "la crise est finie !"
Je ne vois aucun dirigeant européen capable de dire : "l'intransigeance grecque conduit à l'exclusion quasi immédiate non seulement de la zone Euro mais aussi de l'Union Européenne ; il faut désormais nous y préparer". Le gouvernement grec, sorti de Schengen, inondé d'immigrants, sans banques, obligé en catastrophe d'imprimer du drachme sans valeur, avec l'arrêt immédiat de toutes les transactions commerciales et touristiques à gérer à court terme, n'a aucune carte à jouer sinon celui de la politique du pire, à la Kirchner. Ce serait normalement au président de l'Eurogroupe de tenir ce discours. Où est le président de l'Eurogroup ?
Dijsselbloem spoke to Finnish newspaper Helsingin Sanomat saying that the Greek government will have to accept that there is no easy solution to the debt problem and that difficult decisions have to be made, otherwise it risks further isolation in Europe.
However, the Dutch finance minister estimated that an agreement was possible so that funds could be unlocked by the end of the month, adding that the creditors are still open to counter-proposals, provided they are financially viable.
If Greece presents a proposal that is both reliable and secures the country’s financial independence, then the political decision regarding the agreement with Greece can be taken tomorrow, Dijsselbloem said.
- See more at: http://greece.greekreporter.com/2015/06/12/eurogro...
Sur le même site, à noter l'article qui évoque la volonté de la femme de Tsipras de divorcer s'il n'obtient pas un "bon accord" ! On est dans le grandiose !
Qui décide de la politique économique des États membres ? Les gouvernements démocratiquement élus des États membres ou la commission européenne responsable devant un parlement non représentatif car élu par à peine 43% des européens sur la base d'aucun programme clairement annoncé ?
Dans le premier cas, les conflits de priorité entre 18 ou 19 Etats membres dans la zone euro sont simplement impossibles à gérer. Dans le deuxième cas, l'Europe n'est simplement plus une démocratie.
La Grèce n'est pas le sujet essentiel ici. Le même scénario peut, demain, se reproduire avec n'importe quel autre Etat membre. L'Espagne si Podemos l'emporte en décembre. La France si le FN l'emporte en 2017. On peut bien penser ce qu'on veut de Syriza, leur élection est légitime et est le résultat direct de la récession qui sévit en Grèce depuis 6 ans. Il n'y a aucun doute là dessus. De plus, leur programme électoral était extrêmement clair, ce qui n'est certes pas le cas des instances européennes en face. En fait, en continuant comme ça, on augmente grandement les chances de faire élire des gouvernements nationaux hostiles à l'Europe. Le capital de sympathie de l'idée européenne dans les opinions publiques a été totalement dilapidé.
Le sujet essentiel c'est d'établir un édifice institutionnel clair et démocratique : union fédérale avec politique budgétaire et monétaire intégrées gérées par des institutions européennes démocratiquement représentatives ou collaboration sur base volontaire entre Etats qui restent responsables devant leur peuple. Dans le deuxième cas, l'autonomie des politiques économiques nationales n'est simplement pas compatible avec une monnaie unique. L'ambiguïté actuelle est totalement malsaine et ne peut conduire qu'à une multiplication des conflits. Ce qui est très précisément l'inverse du but initialement recherché par l'union européenne (encore et toujours ce même problème).
Quelle que soit l'issue grecque - une chose est d'ores et déjà sûre, en 5 mois de négociations stériles, le coût de la résolution a considérablement augmenté -, les eurocrates commettent une lourde erreur s'ils veulent maintenir le système inchangé malgré l'impasse totale dans lequel ils l'ont conduit. Si on les laisse faire, ces gens là vont nous rédiger les prochains traités de Versailles ...
Réparer la zone euro sans la casser ? http://www.pauljorion.com/blog/2015/06/04/reparer-...
Moins de 4 ans plus tard, le peuple grec est suffisamment mécontent pour avoir porté Syriza au pouvoir, le contribuable européen se trouve exposé à une perte de €340 milliards alors qu'il n'a rien demandé et qu'il a quelques autres soucis par ailleurs, on propose d'ailleurs de l'engager pour €15.5 milliards supplémentaires, toujours sans lui demander son avis. Et le même référendum devrait maintenant avoir lieu le 5 juillet 2015.
Des centaines de milliards d'euros. Des centaines de sommets européens. Problème pas réglé. Pas avancé d'un iota. Candide poserait peut être cette question : pourquoi confier la destinée des peuples à des brêles pareilles?
La cause principale de la chute du revenu des Grecs n'est pas dans le FMI mais dans le fait que le revenu était payé par un robinet d'emprunt qui a fini par être inaccessible. On peut faire semblant de croire que ce faux revenu est réel et qu'en ne remboursant rien il pourrait être maintenu. C'est faux. D'abord on ne demande aucun remboursement aux Grecs seulement de payer des intérêts ridiculement bas. Ensuite avoir une TVA généralisée à tout le pays y compris les îles à 23% et renoncer à partir à la retraite à 55 ans, retraites entièrement financées par la dette, n'est pas si horrible que cela. L'alternative ? Elle n'existe pas. Sans l'aide extérieure la Grèce retombera aux valeurs réelles de sa production soit autour de 80 milliards d'Euros.
L'action entièrement gauchiste et démagogique de Tsipras et ses amis communistes (tout l'entourage personnel et politique de Tsipras vient du parti communiste grec) a empêché la fin du redressement en cours qui permettait avec l'aide européenne de maintenir le PIB à peu près à 80% de son niveau de 2007. Le PIB ne baissait plus fin 2014. La Grèce se devait de repartir sur une base plus réaliste. On est entré dans le n'importe quoi.
Les leçons de la crise gecque sont évidentes :
- on ne peut pas conserver durablement un niveau de PIB par l'emprunt
- une zone de monnaie unique sans coordination des politiques économiques, fiscales et sociales n'a pas de sens
- dans une économie mondiale qui a atteint 400% d'endettement global, les explosions sont meurtrières pour les peuples menés par des démagogues.
Il me semble que ce sont des thèmes qui sont développés sur ce site et qui prennent ici une actualité brûlante.