Hystérie écologique : le retour de bâton est en cours
Le livre très intéressant de Jacques Lecompte : Rien n’est joué. Editeur Les ArènesDepuis maintenant des années, s’est installée une communication catastrophiste autour du climat ; nourrie par des opérations de communications massives de la part d’ONG relayées par des organisations internationales, ONU ou Union Européenne par exemple mais pas seulement, et confortée par des développements météorologiques qui par leur durée laissent penser à un changement climatique peu avenant. La peur, stimulée par des chiffres horribles et des prévisions épouvantables, comme la charge mentale imposée par une surcommunication sur l’urgence, ont entraîné des phénomènes de psychose et des attitudes totalement intolérantes. Une pression sociale intense a été organisée pour que tous ceux qui formulaient des réserves soient exclus du champ médiatique et politique.
L’ennui est que l’essentiel des articles de presse et des communications dans les médias dominants ont fait une place quasi exclusive à ces éléments de langage exagérés, faux, de mauvaise foi, et en tout cas très loin des résultats réels des études un minimum scientifique. On est entrée dans une ère de mensonges qui ne gênaient pas puisqu’ils étaient bien intentionnés. « C’est bidon et inutilement horrible mais cela fait bouger les consciences dans le bon sens ». La perspective de l’enfer permet de conserver le troupeau dans la soumission et celui des dévots dans la chasse aux sorcières. La manipulation n’est pas à proprement parler nouvelle ! Du coup les politiques se sont crus obligés de prendre des mesures juridiques de valeur incertaine et certains juges ont considéré comme de leur rôle d’aller au-delà des lois pour ne pas sanctionner ou de façon légère des comportements d’action directe inadmissibles.
On a lancé des politiques malthusiennes d’un coût délirant, avec des contraintes extravagantes qui entraînent mécaniquement la réaction des victimes. Accepter des mensonges qui ne vous concernent pas est une chose, subir les conséquences des mensonges dans sa vie quotidienne en est une autre.
Pour les adeptes du GIEC, les conséquences sont fâcheuses : tout le message climatique est noyé dans le mensonge et devient inaudible. Pour eux, il devient indispensable de séparer le bon grain de l’ivraie. Le GIEC oui, mais pas les Aurélien Barrau, les Jancovici, les Fred Vargas et tous les petits escrocs qui, pour un instant de gloriole, ou pour établir un business rentable, prospèrent sur un océan de mensonges et la stimulation de la peur, de la honte ou de toute autre passion triste.
Le gros travail de Jacques Lecomte, qui nourrit tout le livre de façon copieuse, est de dessiner le contour de l’énorme catégorie de fumistes opportunistes du climat qui nuisent à la cause. C’est un travail colossal ! Pour lutter contre l’ennemi, il faut le nommer. L’auteur choisit le terme d’effondriste. Dans la réflexion sur le climat il y a deux groupes antagonistes, les Effondristes qui nous mènent au gouffre ou à rien, et les climato-positifs, arrimés sur la science et qui veulent régler les problèmes.
Suivent 340 pages de preuves que les dits Effondristes ont totalement noyé la question de climat dans un océan de mensonges et d’exagération suggérant l’imminence d’une apocalypse imaginaire. À leur terme, il ne reste à peu près rien des éléments de langage dominants dans les médias qui trouvent que le catastrophisme fait vendre ou qu’il est de leur devoir d’accélérer la mutation des consciences par tous moyens même frelatés.
Il faut une énorme patience pour aller jusqu’au bout de la litanie des campagnes de désinformation caractérisées et d’exploitation des angoisses jusqu’à la bouffonnerie dont l’auteur récapitule les méfaits, aussi bien dans le domaine du climat que dans celui de la biodiversité. Les mensonges et les inventions ne sont pas de petite taille. Souvent on travestit un gain en perte, une prolifération en extinction, une erreur manifeste en vérité absolue et interdite de contestation. Cette soupe grossière est finalement imbuvable.
L’ennui, c’est qu’on ruine des gens et des pays sur ces bases frelatées. On passe du mensonge sur une tragédie à venir alléguée, à la tragédie réelle ici et maintenant provoquée par ces mensonges.
Alors oui, débarrasser la sphère médiatique, politique, administrative et judiciaire de cette ciguë invasive et de cette plaie ouverte est indispensable !
L’ennui, c’est que la frontière entre la sphère des bons et des mauvais est plus que ténue. Le mariage mixte plus que l’apartheid règne. Le GIEC a cautionné de nombreux mensonges et a lui aussi beaucoup pratiqué les méthodes reprochées au camp des « effondristes ».
Toutes les considérations sur le rôle fondamental du CO2 reposent sur une base scientifique plus que ténue et plus que contestée. Nous avons essayé d’illustrer cette fragilité dans plusieurs articles de ce blog. La crédibilité des conclusions du GIEC est contestée parce que le GIEC et ses représentants n’ont pas hésité à utiliser massivement les méthodes privilégiées par les affreux « effondristes » ce qui les a largement déconsidérés.
La conclusion du livre est qu’il faut se concentrer sur l’écologie positive, celle des résultats, celle des initiatives, celle qui se concentre sur les vraies questions, sans remettre en question par idéologie l’homme lui-même et les qualités possibles de sa réaction aux difficultés rencontrées. La proposition est une nouvelle trouvaille verbale : le convivialisme. Permettrait-il de sortir des suggestions politiques violentes de mettre fin au capitalisme et même à la république, ou à la dictature du mal blanc ou au privilège blanc qui tue et pollue etc. Rien n’est moins sûr.
Le convivialisme peut être considéré comme une solution pour tout et pour rien. On a vu que pour régler le harcèlement scolaire, certains proposent des cours de convivialité. On exige des cours de convivialité au bureau. On soutient que la convivialité aide à vivre longtemps. On est en train de passer du « vivre ensemble » au « vivre convivialement ensemble ». Les exhortations au bien et à la vertu sont la marque du moment.
En fait le livre s’adresse aux médias, pour lui demander de faire le tri entre les nouvelles et les personnes qu’ils affichent. En matière de climat et de biodiversité, il y a les bons : attentifs à la science, ils sont raisonnables et ils agissent. Il y a les mauvais : les effondristes et les climatosceptiques. « Donnez la parole aux bons et limitez votre relais offert à des thèses absurdes et dangereuses ! » Voilà la consigne.
L’ennui, c’est qu’il y a une troisième catégorie : celle qui réclame plus de preuves scientifiques que ce que le GIEC a produit, et diffusé avec des méthodes contestables. Le cas du CO2 est emblématique : jusqu’ici l’explication climatique par le CO2 n’est pas réellement justifiée par un corpus scientifique clair et incontestable. L’effet de serre a d’abord été présenté d’une façon caricaturale qui était insoutenable. Aujourd’hui on parle de boucle de rétroaction dont le cheminement n’est pas documenté. C’est cet aspect scientifique qu’il faut approfondir et en corollaire la notion d’urgence. Lorsqu’on entend le président de l’ONU affirmer que le climat a explosé, il utilise des méthodes d’effondristes alors que le GIEC dépend de lui !
D’autre-part, l’étude d’impact des mesures proposées doit être faite de façon exhaustive. Combien ça coûte et quelles sont les conséquences économiques et sociales de toute nature ? Ce n’est ni étudié ni publié. Et les esquisses montrent des conséquences absolument tragiques et insoutenables. L’impact climatique n’est pas plus exploré. Les essais de calculs montrent un effet imperceptible même avec l’application des modèles du Giec.
De cela, le livre ne parle pas. Or c’est bien là le cœur de l’affaire.
Il restera une contribution majeure s’il permet effectivement à la presse de se débarrasser de son tropisme en faveur des « effondristes ». Mais la route est encore longue. C’est une condition nécessaire mais insuffisante, si le but est la restauration d’un débat fécond garantissant une action politique positive.
Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Nommer effondriste la collectivité de ceux qui trahissent y compris le message du GIEC par une attitude systématiquement paniquante et qui provoquent de véritables psychoses dans la population à partir de mensonges et d'outrances : pourquoi pas ? Il faut établir une coupure nette entre des désinformations et des travaux scientifiques sérieux. Sinon tout va sombrer dans le chaos.
je suis d'accord avec vous : la séparation entre le bon grain et l'ivraie sera difficile. Quand António Guterres, secrétaire général de l'ONU tout de même affirme que "L’humanité a ouvert les portes de l’enfer" ou que "Nous sommes sur l’autoroute vers l’enfer climatique, avec le pied toujours sur l’accélérateur. » ou que « Nous creusons nos propres tombes » ou encore que «L'ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale», est-il alarmiste ou alarmant ? Il serait peut-être temps d'éviter de parler en termes de catégories religieuses. L'Enfer n'a rien à faire dans cette affaire !
Merci de ce commentaire qui montre une connaissance qu'on imagine associée à une expérience vécue dans les arcanes de l'ONU.
Il est vrai que le GIEC a beaucoup menti et laissé dire trop de mensonges. Néanmoins si un mouvement s'installe qui permet de fixer un bloc de mensonges insoutenables et de discréditer l'énorme collectivité des pseudo scientifiques et faux prophètes qui balancent en continu dans les médias des chiffres d'épouvante et des accusations contre des diables, il y aura un effet de crainte pour le GIEC et ses représentants qui ne voudront pas qu'on les classe dans le bloc des discrédités.
Est-ce que le néologisme "d'effondriste" est le bon, cela reste à voir. Mais s'il s'avère efficace tant mieux.
Il n'empêche que le fond du problème reste l'absence de preuve formelle de la responsabilité du CO2 et le coût déraisonnable de l'éradication de son émission par les activités humaines. On ne peut pas ruiner un pays pour une hypothèse plus ou moins intéressée.
Ce cercle milite pour une double conférence proprement française mais ouverte, dont l'une portera sur l'état de la science dans l'inculpation du CO2 comme vecteur d'un supposé changement climatique et l'autre sur l'impact des mesures proposées aussi bien sur le climat que sur la vie économique et sociale.
Cela parait un préalable minimal avant de se lancer d'urgence dans une politique qui va faire le plus grand mal au plus grand nombre et potentiellement ruiner la France.
"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre. L'Humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l'Humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables.
Le changement climatique est engagé du fait de l'activité humaine. Il nous menace d'une tragédie planétaire
Au regard de l'Histoire de la Vie sur Terre, celle de l'Humanité commence à peine. Et pourtant, la voici déjà, par la faute de l'Homme, menaçante pour la nature et donc elle-même menacée. Le moment est venu de nouer avec la nature un lien nouveau, un lien de respect et d'harmonie, et donc d'apprendre à maîtriser la puissance et les appétits de l'homme."
Un vrai discours de pape à Marseille.
Il deviendrait condamnable d'exprimer publiquement l'idée qu'il n'y a pas de danger climatique et que la science est incertaine. On est en train d'accorder à la parole du GIEC le statut protecteur donné à la négation de la Shoah !!!
Les excès de la période COVID seraient à nouveau à l'ordre du jour. E. Macron après avoir calé son image avec Charles III et le Pape, voudra-t-il exprimer à nouveau qu'il veut "emmerder les climato-sceptiques" et unifier les bons, extraits des partis responsables pour servir la cause.
Cette atteinte aux libertés fondamentales leur semble nécessaire parce que justement la science invoquée comme unanime ne l'est pas et que cela branle sérieusement dans le manche dans les explications douteuses du rôle du CO2 dans le réchauffement.
Galilée revient, ils sont devenus fous.
A noter le croisement d'associations ad hoc, d'universitaires et de députés.
Pour LR qui a lancé ses ateliers dont l'un est consacré à l'environnement, c'est une torpille. Si ce parti s'écarte des thèses du GIEC il subirait le couperet de la loi ! Des députés favorables à Macron sont associés à l'initiative. Reste à savoir si Mme Borne très écolo donnera suite. Et le rôle que le président veut se donner dans l'affaire.
Cette initiative peut avoir un effet rebond très négatif pour ses auteurs. Une nouvelle loi Gayssot sera automatiquement mise à charge de la majorité et du président. Il est peu probable que la loi passe.
En revanche la presse télévisuelle fait déjà de gros efforts pour prouver qu'elle est bien 100% GIEC. Même sans loi, les associations imposent une forme de coercition sociale aux journaux et radios et TV sommés d'être dans le camp du bien et de proscrire les mauvais.
Le climat rejoint les thèses LGBT comme sujet où la "pensée correcte" est obligatoire et non contestable dans les médias... bientôt peut-être sous peine de prison.
L'énormité du coût d'une transition accélérée conduit à une demande de surfiscalisation du bourgeois et du riche. Sus aux nouveaux Koulaks. Macron qui a fait flamber les dépenses et les dettes accepte dd'aller en ce sens mais en douce. La propriété immobilière est accablée de hausses d'impôts et on a transféré la taxe d'habitation sur l'impôt foncier. De même qu'en " supprimant" les cotisations sociales et les impôts sur les bas salaires, sans toucher aux prestations, on les a transférées de facto sur ceux qui paient l'impôt sur le revenu et sur le capital.
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/...
Le technique de classer les intervenants sur le sujet climatique en fonction d'autres engagements et de déterminer des attributs des intervenants que l'on juge comme des constantes, mis en place par Hirschmann et les communistes au bon temps de la guerre froide pour lutter "contre la réaction", est toujours là et a même désormais une traduction universitaire, avec des instituts qui analysent systématiquement les messages pour identifier les messagers et les classer dans des catégories plus ou moins diabolisées.
On aboutit à des conclusions du genre ; un site libéral et anti communiste, avec des pensées critiques sur la manière dont le Covid a été traité, développera automatiquement une pensée climato-sceptique. C'était des vilains qui sont encore plus vilains. Le recyclage du mal se fait à l'occasion des débats sur le climat.
Se poser des questions sur les conclusions du GIEC est illégitime et associé à d'autres illégitimités. Pas la peine de s'attarder sur de tels écrits puisqu'ils sont le fait de personnes systématiquement dans le camp du mal .
Cette méthode de délégitimation des intervenants est odieuse mais elle est trop facile et pratique pour s'en priver. C'est le capitalisme qui est la cause du dérèglement climatique, et les bourgeois pétainistes qui ont cautionnés la Shoah cherchent à cacher cette vérité ! Demander des clarifications et des approfondissements sur les questions climatiques est se fourrer dans le camp des génocidaires.
Évidemment cela tue le débat et ne fait pas avancer d'un pouce la recherche de la vérité. En lisant l'article, il est clair que les savants qui font valoir des arguments scientifiques solides contre certaines assertions douteuses du GIEC sont des marginaux isolés aux motivations torves.
Ces méthodes sont éprouvées et, aussi antidémocratiques qu'elles soient, elles sont désormais pratiquées ouvertement dans une partie du monde universitaire de gauche et dans les médias de gauche dont le Monde est la tête de file en France.
Excellent terme : naufrageur, bien meilleur qu'effondriste avec un exemple particulièrement pertinent. merci !
Tout le monde a compris qu'elle a été longtemps une écologie à l'allemande, avec fermeture idiote de Fessenheim pour faire plaisir à Mme Merkel,et démantèlement programmé de notre filière nucléaire.
Voici un président qui prétend être premier ministre et ministre, voire secrétaire d'état qui a empêché pendant deux ans de sortir d'un système européen qui a fait exploser l'inflation et liquider bien des entreprises (nous battons les records de faillites) et qui maintenant se pose comme celui qui va bientôt entamer les discussions en ce sens. Voici le même qui après avoir ruiné EDF l'a nationalisé et qui s'en vante.
Voici le Président jouant à Pompidou en annonçant son goût de la "bagnole", et surtout des paysages, dénaturées par des éoliennes de plus en plus hautes.
Mais qui a instauré les ZFE, qui interdit l'entrée aux trois-quarts du parc automobile ?
Mais qui vient de faire sauter les moyens qui permettaient de s'opposer à la construction d'éoliennes ?
Il annonce que l'écologie sera très participative, avec les lois Wargon qui sont des lois d'interdiction, interdiction de louer, obligation de céder en déduisant le coût de mise à niveau, naming et shaming pour les propriétaires et usagers des bureaux.
Ces mesures ont provoqué un début de crise du bâtiment et du logement qui ont été aggravé par la hausse massive et trop rapide des taux d'intérêts. On a supprimé le Pinel et accablé des propriétaires de pressions bureaucratiques et financières terribles;
La douceur dans la crise, au milieu des cris d'orfraies hystériques et la récession. Du Macron à l'état natif.
Comment peut-on encore supporter ces propos hors-sol accompagnant des politiques infâmes et contradictoires. Affirmer avec des effets de manche et un contentement de soi ébouriffant tout et le contraire de tout et qu'on est le meilleur et qu'on a fait tout bien et qu'on allait voir ce qu'on allait voir, avec la "french touch" n'est pas que ridicule.
Un pays assailli par ces sottises méprisantes ne peut qu'avoir honte d'avoir élu un dirigeant pareil.
Le président dit : saluez l'artiste ! Je papouille le Pape et le roi anglais et je virevolte sur les problèmes sans qu'on puisse m'atteindre. Ah, Ah, Ah ! Alors que les Français ont les pieds dans les difficultés qu'il a lui-même crées ou aggravées.
A ce degré de mépris pour les citoyens, on pouvait tout craindre et on a connu bien des drames. Mais là, on enfonce définitivement la France dans la récession et on accélère l'effondrement.
Oui, quelle honte ! La France : en arriver là !