Indécrottables ?
Quel est le mouvement général de l'opinion, en ce printemps 2014 ? Mettre fin aux abus !
- Ras le bol fiscal !
- Ras le bol devant l'accumulation des normes, paralysantes et coûteuses
- Ras le bol devant le sans-gêne des politiques qui s'octroient des sinécures grassement payées en multipliant les "mille feuilles".
Pas un jour sans qu'un politique vienne nous expliquer que désormais c'est différent ; qu'ils ont compris ; qu'on est entré dans un monde de simplification (on se tend pour faire faire face au choc de simplification !), de baisse des impôts et de réduction des échelons administratifs abusifs.
Et on regarde la réalité.
- On vient de voter une taxe sur les transactions financières, donc un impôt nouveau. L'achat et la vente d'actions seront taxés. La belle affaire. Juste au moment où on se vantait de redonner du dynamisme aux entreprises. Un capitalisme sans capitaux et sans capitalistes, il n'y a que cela de vrai. Et les ONG qui espéraient la manne brament : "toujours plus et pour nous svp !"
- Les sottises ahurissantes de la loi Duflot commencent à faire sentir leurs effets délétères depuis qu'une partie des décrets d'applications sont sortis. On savait que la Ministre était une incapable. Une licenciée en géographie qui place le Japon dans l'hémisphère sud ! Avec son armée de fonctionnaires et de partisans en folie elle a pondu une loi littéralement monstrueuse. Il faut un fournir un kilo de documents pour qu'une promesse de vente soit valable ; les syndics exigent d'augmenter de 20% leurs honoraires compte tenu des nouvelles charges qu'on impose aux copropriété ; le statut des concierges, pardon gardiennes, est devenu kafkaïen. Toute souplesse a disparu. Il va falloir investir dans de nouvelles normes comme des détecteurs d'incendie dans les appartements, les calfeutrements divers, les diagnostics de ceci et de cela… En attendant la France est à vendre. Des dizaines de milliers de maisons et d'appartements sont à vendre partout en France notamment sur le littoral. Et la construction neuve est au plus bas des 25 dernières années.
- Les députés européen sortants non réélus vont disposer d'un golden parachute qui se situe entre 85 et 230.000 Euros, alors qu'ils ont gagné en moyenne 180.000 Euros nets d'impôts par an pendant leur mandat. Personne ne sait ce qu'ils ont fait à part voter des normes dont on constatera 5 à 10 ans après qu'elles sont catastrophiques. L'impôt ? Connait pas ! Pour peu qu'ils aient été fonctionnaires, ils reviendront dans l'administration d'origine avec tous les avantages afférents. Et ils cumuleront les retraites. Miam Miam ! Qui connait les sortants et les entrants ? Qui dénonce ce "régime spécial" très spécial ?
- La BCE double ses effectifs en doublon parfait avec les banques nationales. Le mille feuille a de beaux jours devant lui. Exemple à ajouter aux milles institutions européennes qui doublent ou qui triplent les mêmes instances nationales, régionales ou départementales.
La France a créé 4.500.000 postes de fonctionnaires et 1.000.000 de salariés dans les ONG financées par l'impôt et les subvention pour la quasi-totalité de leurs ressources pendant qu'elle perdait 2.500.000 postes dans l'industrie et il manque entre 5 et 10 millions de salariés dans le secteur privé.
La presse, pardon, le support de com', nous a mis en musique le retour en grâce du couple indispensable : Mme Sinclair a eu droit à une catharsis à la télévision où on a bien voulu faire croire qu'il s'agissait d'une oie blanche et d'une victime. Les communicants de DSK eux ont fait le même travail avec leur client dont la tronche hilare s'étale en première page de l'Express. C'est qu'il gagne beaucoup d'argent dans la finance, l'ennemi de son parti, et peut se payer une campagne d'image.
M. Franz Oliver Giesbert, FOG pour les intimes, a bravement expliqué que quiconque n'était pas un fédéraliste européen était par nature un salopard indigne. L'Europe n'a pas un bonne image : c'est la faute de ce con de peuple.
M. Hollande après un joli couac du côté de Jaurès, et des ouvriers sacrifiés sur l'autel de la libre circulation des personnes et des biens, a monté une opération-image du côté des immigrés et ressorti son projet de quasi citoyenneté pour les immigrés. Au moment même où toutes les structures d'accueil sont saturées et que Pole Emploi croule sous les demandes d'inscription des Roms.
M. Hollande laisse passer ce message que si l'emploi venait à remonter alors il serait automatiquement le légitime candidat à sa réélection, une grosse astuce quand on sait que de tout temps l'emploi fluctue, comme l'économie.
Le Conseil d'Etat, lui, vient de prendre un arrêt qui remet en cause dix années de donations partage ! Au moment même où on dénonce l'instabilité fiscale.
En vérité pour les hauts-fonctionnaires et les politiciens, le slogan reste : la crise connait pas.
Un aimable salut à Mme Hidalgo qui a pris une mesure de bon sens en réduisant drastiquement, du moins en apparence, le "distributeur de pognon aux copains" à la Ville de Paris.
"Une délibération prochainement soumise au vote des conseillers de Paris proposera de faire passer de 40 à 32 le nombre maximal de collaborateurs du maire, a affirmé à l’AFP le directeur de cabinet d'Anne Hidalgo, Mathias Vicherat, qui occupait déjà cette fonction auprès de l’ancien maire socialiste Bertrand Delanoë. Le nombre de collaborateurs des adjoints de la maire passe quant à lui de 130 à 99, a-t-il précisé. Comme elle s’y était engagée, Anne Hidalgo a réduit le nombre d’adjoints de 36 à 21, auxquels se rattachent cinq conseillers délégués. Un effort a également été demandé aux maires d’arrondissement, dont «l’enveloppe collaborateurs» a été réduite de 10%.Au total, ce resserrement de la masse salariale représente une économie d’au moins 25 millions d’euros sur la mandature."
Cela peut être lu à l'envers, comme les communiqués de guerre :
"On a gaspillé 50 millions pour des gens qui n'en valaient pas la peine pendant les deux dernières mandatures."
Un autre aimable salut rétrospectif à Robert Escarpit qui avait tout prévu, il y a un demi siècle, avec son Litteratron. On se rappelle que cet ancêtre de la communication politique assistée par ordinateur avait déterminé qu'il suffisait pour entrer en résonnance avec l'électeur de répéter les phrases suivantes :
«La politique, plus ça change, et plus c'est la même chose. C'est tout copain, fripouille et compagnie. Les plus intelligents, c'est bien les plus bêtes. Les petits trinquent et les gros échappent. Si on en pendait quelques-uns, ça irait mieux...».
L'ennui c'est que le Litteratron avait raison !
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
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