L'Union Européenne : une bureaucratie sans limite et dominée par les ONG

Alors que les élections européennes se profilent, l’évolution de l’activité de la Commission et du Parlement européen ne laisse pas d’inquiéter.

Rappelons d’abord que les élections européennes ne sont pas démocratiques.

Une élection démocratique permet aux électeurs d’orienter de façon décisive la politique menée. Les électeurs français ne pèsent quasiment rien dans l’assemblée et la proportionnelle divise les élus en fragments totalement impuissants à faire bouger une question quelconque. De toute façon le programme parlementaire est inconnu au moment du vote des députés européens. Il est quasi totalement entre les mains de la Commission. Les électeurs votent pour des fantômes avec étiquettes. Ils n’entendront plus parler de rien jusqu’aux prochaines élections.

Rappelons aussi que la presse française ne couvre pas ce qui se passe au sein des instances européennes. Les ordonnances sont votées sans que le pays ne soit mis au courant des enjeux. On verra plus tard lors de la transcription. On constate alors le désastre pour la France mais on vous explique que c’est voté depuis longtemps et qu’il est impossible de revenir en arrière.

C’est pourquoi notre cercle demande que les projets d’ordonnance soient discutés, préalablement au vote du Parlement européen, par le Parlement français. Le but est de permettre à la classe politique française de se positionner explicitement sur les questions posées et d’en informer les électeurs français, pas d’entraver le mécanisme européen.

Rappelons ensuite que la notion de subsidiarité, qui a toujours été un attrape-nigaud, a totalement disparu et que les instances européennes se saisissent de tout sujet même très en dehors des champs définis par les traités. Consulter les ordres du jour de l’Assemblée européenne fait dresser les cheveux sur la tête. On y débat de tout et n’importe quoi sans que l’électorat français n’en ait la moindre connaissance. Comme tout est dans tout (et réciproquement) la Commission et le Parlement peuvent aller dans toutes les directions et toujours avec une vision bureaucratique de réglementation.

Rappelons enfin que dans ce magma infâme le rôle des ONG est hyperbolique. ONG et institutions européennes vivent en symbiose, sous la domination des instances de l’ONU et des ONG américaines. Toute l’action de ces lobbies vise à faire rendre gorge à tel ou tel ou à faire « avancer l’agenda » des grandes ONG internationales.

Le Wokisme, l’islamo-gauchisme, l’écolofascisme, s’étalent sans vergogne et finissent par inciter à voter des ordonnances totalement iréniques dans leurs motivations et étouffantes dans la vie courante, dans le cadre d’une idéologie dont les électeurs français n’ont pas à savoir. La communication qui émerge est toujours favorable aux décisions européennes. Les opposants sont des ringards résiduels qui doivent être  évincés par les bons européens conscientisés.

L’Europe est devenue une sacristie ou des curés de papier autoproclamés font de la morale frelatée retranscrite dans des règlements abscons, coûteux et le plus souvent parfaitement inutiles. Que l’Europe soit la zone du monde à la traîne dans tous les secteurs économiques ou autres, ne gêne personne. Le puceau mystique et le Savonarole se donnent la main pour tout étouffer, tout couvrir de moraline, tout empêcher, tout taxer, tout compliquer et pour créer des piloris.

Tout ce petit monde parle anglais, ce qui fait que personne en France ne comprend ce qui se passe au moment où cela se passe.

L’Europe institutionnelle a deux ennemis : les nations et l’entreprise. Tout est donc fait pour les empêcher de nuire… aux institutions européennes.

Voici donc la présidente de la Commission, la navrante imbécile abusive qu’est Mme Van der Leyen qui se croit présidente des États-Unis d’Europe et se permet de saturer les circuits diplomatiques de ses initiatives et propos délirants, sans jamais en référer à qui que ce soit.

Voici donc les Commissaires en folie cherchant à doter les institutions d’une fiscalité qui soit propre à l’Europe et indépendantes des États constituants. La démagogie suinte de toute part. Il suffit de savoir qu’un abruti stipendié propose un impôt de 2 % sur les milliardaires pour bien cerner la qualité de la réflexion. Ne vous inquiétez pas :  l’Europe sera payée par les riches, pas par vous !

Voici donc les Commissaires poussant à l’intégration massive de nouveaux membres : l’Albanie, tellement démocratique, le Kosovo cette rognure de pays arrachée à la Serbie par les Américains en contrepartie d’une base militaire, etc. Et naturellement, il faut intégrer l’Ukraine et la Géorgie et la Moldavie, sans décourager la Turquie, dont le chef prétend diriger l’Oumma contre l’Occident mécréant !

Voici surtout les réglementations de détail contre les entreprises et les particuliers au nom de l’écologie, du féminisme outrancier, de la haine de l’Occident voué à la pénitence, etc.

Si on veut juste avoir une idée des résultats auxquels on aboutît, il suffit de lire les publications européennes sur le Net puisque la presse n’en parlera pas. Prenons l’exemple du CSRD.

Vous ne savez pas ce qu’est le CSRD ? Normal. C’est fait pour !

Plongeons dans cette littérature extravagante :

« Qu’est-ce que la CSRD ?

« La CSRD représente une expansion significative du reporting obligatoire en matière de développement durable pour les entreprises. Jusqu’à présent, l’actuelle directive sur les publications d’informations non-financières (Non Financial Reporting Directive ou NFRD) concernait 12 000 entreprises. Dès son entrée en application à partir de 2024, la CSRD impactera progressivement 40 000 sociétés européennes et 10 000 non-européennes. La directive étendra le périmètre de la taxonomie européenne et obligera les entreprises à communiquer sur de nombreux indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Les objectifs de la CSRD

Pilier essentiel de la stratégie de finance durable de l’UE, la CSRD vise à orienter les flux d’investissements vers les entreprises durables, afin de garantir la réalisation des objectifs du Pacte vert européen (Green Deal), c’est-à-dire :

  • Atteindre la neutralité climatique d’ici 2 050 (objectif zéro émission nette),
  • Protéger et restaurer les écosystèmes,
  • Passer d’une économie linéaire à une économie circulaire
  • Parvenir à zéro pollution au sein de l’UE.

Le niveau d’investissement durable requis pour atteindre cet objectif ne peut être atteint que si les gestionnaires d’actifs et les banques disposent de plus d’informations sur les performances en matière de développement durable des entreprises dans lesquelles ils sont susceptibles d’investir. C’est sur ce point que la CSRD entre en jeu, en créant un socle de reporting complet, transparent et uniforme au niveau de l’UE pour les entreprises. Ce cadre contraignant s’appuie sur des référentiels internationaux, tels que la TCFD, le CDP et la taxonomie de l’UE, trois sujets sur lesquels EcoAct possède une expertise approfondie. »

Le prototype d’un monstre bureaucratique, bourré d’acronymes, aux intentions presque divines et impossibles à mettre en œuvre sans frais délirants dans les entreprises, obligés de passer par des sociétés d’audit aux tarifs extrêmement élevés et faisant partie des lobbies en place à Bruxelles.

Coût pour une PME : au minimum 60 000 euros ! Naming et shaming pour celles qui résistent. Pour les institutions financières, prison si on finance des projets non admis par les écologistes professionnels et leurs ONG. Et évidemment des amendes gigantesques collectées au profit des institutions européennes.

Qui a voté pour ce magma sordide d’intérêts privés croisés avec ceux des ONG et des fonctionnaires européens ? Qui a voté pour ce climat de haine et de surveillance ? Qui a voté pour cet étouffement ?

L’Europe vous protège ! Elle laisse des militants et des fonctionnaires étouffer les nations et leur économie dans une totale impunité. Il n’y a jamais de vote populaire pour empêcher ces délires.

À la télévision vous ne verrez sur les chaînes publiques qu’un défilé de zozos acquis à la cause qui expliqueront leur émerveillement devant les contraintes imposées aux entreprises. Ils n’y ont en général jamais travaillé. Les femmes représentent plus de 80 % des invités, allant de la starlette propagandiste du bien révélé et de sa petite personne, à la vieille militante usée sous le harnois des revendications perpétuelles contre les méchants patrons. S’il doit y avoir débat, ce sera la vieille règle socialiste : trois pour et un seul anti marginalisé. Voir dimanche dernier sur Euronews : trois femmes pour un pauvre type réduit à la portion congrue et châtié par la meute. Évidemment l’organisatrice du débat pousse du bon côté contre le vilain. Tout cela avec nos impôts naturellement. Et en anglais.

Le plus drôle, c’est qu’après avoir sévi à la Commission, certains commissaires tirent leur révérence pour candidater dans leur pays avec l’aura de l’Europe. Timmermans a asservi son poste de commissaire à l’obligation qu’il se faisait d’amadouer les Verts néerlandais pour devenir président du conseil ! Le voici en campagne ! Et allez tous vous faire voir chez Plumeau. Moi d’abord !

On a donc tout : l’absence de démocratie ; la soumission aux États-Unis et aux ONG ; la haine de la démocratie et du débat au profit d’un faux bien intégré dans une bureaucratie inlassable et féroce, plus le délire de la personnalité comme avec Mme Van der Leyen, plus les petits calculs politiciens.

Tableau !

L’électeur français dans tout cela ? Essayez de demander à un député européen ce pour quoi il a voté ! La plupart du temps il n’en sait même rien. La place est chiante mais financièrement fantastique. Alors vite à la soupe !  Quelles rémunérations ! Partiellement détaxées qui plus est. Quelle retraite !) on va crier au miracle européen pour être réélu (pardon : pour être renommé via la direction de son parti, chargée du nantissement des privilégiés de l’équipe dirigeante).

L’Europe  est dirigée de facto par des militants dont les querelles sont transformées en bureaucratie par une armature de fonctionnaires européens et une « coupole » de hauts fonctionnaires français ayant pris le pouvoir en famille, toujours au détriment de la France qui travaille et qui se voit assommer de règles contradictoires et d’obligations de preuves de soumissions aux oukases de Savonarole, et aussi de frais colossaux, de menaces diverses etc.

On ne calcule jamais les conséquences en termes d’emplois et de rémunérations et de fiscalité, et de dynamisme etc.

Des obligations cadencées sans aucune étude d’impact : voilà la méthode. Et des obligations déclaratives associées à des sanctions ubuesques.

Le bourgeois et l’entreprise sont essentialisés comme mauvais par nature et devant être enchaînés au bien commun par l’impôt, les réglementations et les dépenses contraintes, sous menaces de piloris, de sanctions financières et de répressions plus brutales comme la prison.

Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron qui, seul, a le pouvoir de s’opposer ou de faire évoluer les élucubrations européistes, soit directement soit par l’action gouvernementale, se tait sur tous les sujets concernés et laisse faire quand il ne va pas faire des génuflexions appuyées devant la Cour de Justice ou la CEDH.

Il fait distribuer actuellement  sur les marchés un tract sur lequel on le voit en jeune homme souriant adulé par les foules avec comme titre : l’Europe qu’on aime ! Celle qui s’occupe des femmes, de la nature et de la santé et qui protège les frontières.

Ahurissant comme la vérité ou la réalité n’existent pas pour ce garçon. On se cale dans une image et c’est tout. Et on explique que c’est une image sainte. Oser dire que l’Europe lutte contre l’immigration et qu’elle protège nos frontières, qu’elle garantit notre sécurité en Ukraine, que 40 % du plan de relance est financé par l’Europe (La France va payer ces 40 % plus une cinquantaine de pourcents supplémentaire au profit des autres), tout en se flattant ouvertement qu’elle promeut une zone LGBT, certainement cruciale pour la réputation de la France. L’ennui des postures c’est qu’elles interdisent les actions nécessaires. Macron cède donc sur tout en Europe comme il ne cesse de ménager la chèvre et le chou en France.

Du coup le slogan « Une France plus unie dans une Europe plus forte » est un véritable oxymore. Jouer les têtes à claques avec cette constance est tout à fait remarquable !

On voit tous les jours les tranchées béantes de la division intérieure, aussi bien avec les horreurs de juin 2023 qu’avec la poussée antisémite actuelle, contre laquelle E. Macron n’a pas voulu manifester.

Quant à l’Europe, elle est devenue le continent malade et à la traîne, avec en son sein, une France démolie qui n’est championne que des prélèvements obligatoires et des contraintes ahurissantes. Dans une ambiance de retour aux guerres de religion. Quel bilan !

Et tout ce petit monde va droit à la récession en chantant et en expliquant que ceux qui klaxonnent sont des vilains et des méchants.

On s’étonnera sans doute que l’abstention soit record lors des prochaines élections européennes. On ne s’étonnera pas que l’élection n’ait servi qu’à préparer la bataille entre RN et LREM, avec une victoire valorisante pour le RN, qu’on devait remiser dans les poubelles de l’histoire.

Pourquoi nier que tout cela est misérable et honteux ?

Quo non descendam ? Le projet macronien résumé en une phrase.

Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile

PS : Pour les curieux, nous donnons ci-dessous l’adresse web de l’ordre du jour de l’Assemblée européenne pour cette semaine.

Rappelons que l’objet principal de la création du marché commun était de créer une zone de coprospérité permettant de performer par rapport aux autres continents.

https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/OJ-9-2023-11-20-SYN_FR.html

On notera en particulier qu’on va discuter de la modification des traités telle que l’envisage la Commission.  Pas un mot en France, pas un débat alors que l’affaire est critique. La seule chose qu’ont retenu les médias dominants : le rejet de l’interdiction du glyphosate, rendu obligatoire par la réaction ferme des états agricoles en particulier la Hollande, mais évidemment sans aucune action de la France. Macron et Borne sont silencieux. Les partis politiques français regardent ailleurs.

Après le serpent monétaire, le serpent énergétique. Il est venimeux

En bourse, des contrats pour différence (CFD, pour « contract for difference » en anglais) sont des instruments spéculatifs à très court terme, utilisables avec des taux de levier réglementés. Ils sont très dangereux et interdits de publicité vers le grand public.

Ayant soudain découvert que fonder les prix de l’énergie et en particulier de l’électricité sur le cours volatile du gaz n’était qu’une totale folie lorsque tout le gaz est importé et dépends de la situation géopolitique, provoquant en France et en Europe à l’occasion le chaos dans l’industrie et les finances des ménages, la Commission vient d’organiser une concertation avec les Etats membre pour mettre en place une solution pérenne qui corrige les défauts du système. Il faudra avoir attendu trois ans de destruction industrielle et d’inflation énergétique avant que la solution entre en application en 2024.

L’Union européenne c’est lourd et c’est lent. Tant pis pour les dégâts ! À une époque qui ne jure que par l’agilité, cela fait un petit peu dérisoire. Mais bon !

Le cœur de la solution est également des CFD mais radicalement différents des CFD précédents. Il s’agit d’un « serpent énergétique » qui canalise les prix à long terme tout en laissant le marché fonctionner dans le tunnel de prix définis.

On est passé d’un système fondé sur le gaz à une usine à gaz bureaucratique.

Elle a pour but de conserver à la Commission un rôle de surveillant général plus puissant que les Etats, aux Allemands de contrôler le prix de l’énergie français, aux Français de sauver leur parc nucléaire et les prix bas à long terme qu’il peut favoriser. Surtout le lobby des Enr (énergie renouvelable) voulait conserver son système de subvention publique qui est sine qua non pour son existence. Autant dire qu’on s’est lancé dans une entreprise d’une grande complexité dont personne ne sait si elle sera favorable à la France, même si l’Exécutif crie à la victoire éclatante. Le Parlement européen où l’Allemagne et les lobbies des Enr dominent, peut encore changer la donne.

Quelle est la réalité française ?

Depuis le gouvernement Jospin l’industrie nucléaire a été saccagée et sa production réduite drastiquement par différents procédés. Ces 25 ans perdus sont désormais irrattrapables avant la fin prévue des centrales nucléaires existantes qui toutes risquent d’être à l’arrêt avant 2 050. La France est donc dans la situation de 1973 : construire une cinquantaine de centrales d’ici à 2 050 pour retrouver la capacité de produire au moins 500 Twh d’électricité. À l’époque la France était encore autonome et pouvait exercer sa souveraineté en faisant financer par l’Etat et les marchés financiers cet énorme investissement. Aujourd’hui elle est sous tutelle de la Commission qui le lui interdit. Que l’Etat paie pour les centrales nucléaires est considéré comme une distorsion de concurrence ! L’Allemagne ne veut plus que la France tire bénéfice de son investissement nucléaire. Les écolo-politiques et les lobbies veulent que tout l’argent public aille aux Enr.

Comme tout le monde le sait aujourd’hui, les Enr sont des énergies intermittentes et désynchronisées structurellement avec la demande. On ne produit pas nécessairement quand les besoins sont au maximum et on produit éventuellement beaucoup quand la demande n’est pas là. Le prix spot de l’énergie produite par les Enr peut être négatif car il faut payer pour s’en débarrasser ou flamber lors d’un pic de consommation. Et cela heure par heure et presque minute par minute.

Faire coexister une énergie de long terme, pilotable assez lourdement tout de même (les centrales nucléaires sont moins pilotables que les centrales à gaz), qui peut satisfaire tous les besoins dans le cadre d’une politique de prix stable à long terme, avec des Enr dispersés fournissant de l’énergie de façon anarchique et découplée des besoins, dont la valeur peut devenir négative, est, disons, un défi.

Les investisseurs ne veulent y aller, dans les Enr, que si la rentabilité est garantie par l’état. En France certains groupes ont fait fortune sur ces marchés administratifs totalement déconnectés des marchés et des besoins. On produit moins d’électricité que de pognon pour les investisseurs autorisés à être dans la boucle.

En l’état, la France sera incapable de satisfaire ses besoins énergétiques en 2 050 et tout le monde s’accorde à dire qu’il lui faudra mettre en œuvre comme en Allemagne des centrales à gaz pendant deux ou trois décennies pour faire la soudure ! On s’est moqué de l’imprévision allemande mais de facto nous sommes dans la même situation. Du coup, la question de la recherche et de l’exploitation de gaz de schiste en France devient un enjeu. Chut !!!!

La France aurait pu comme l’Espagne et le Portugal sortir du système de prix européen dès les difficultés si E. Macron n’avait pas fermé Fessenheim. On aurait alors appliqué un prix fixe pour 80 % de notre approvisionnement et un prix de marché encadré pour 20 %. Et on n’aurait investi à notre guise pour remplacer rapidement notre parc nucléaire afin d’être près en 2 050.

Au lieu de cela Emmanuel Macron a voulu jouer à fond la carte européenne, contre l’intérêt des Français et après avoir détourné des ressources rares dans le plan de relance européen qui est bien parti pour coûter des dizaines de milliards au pays, il se met sous tutelle pour relancer le parc des centrales nucléaires. Tout en accélérant dans la construction d’éoliennes de plus en plus problématiques et attentatoires à la vie des fronts de mer et des campagnes.

La conséquence est et sera un appel continuel à la sobriété des Français dont on exigera par tout moyen qu’ils limitent leur consommation d’énergie. Pendant au moins un quart de siècle !

Le malthusianisme violent et moralisateur va croître embellir. Il portera atteinte aux entreprises comme aux particuliers et sèmera les faillites et la régression des acquis civilisationnels de la croissance, tout en limitant un peu plus l’exercice autonome de la souveraineté française, les libertés et la propriété.

Pas de quoi battre des mains et se réjouir. Tout cela est catastrophique.

Le retour de l'inquisition : exemple pratique , le "décret tertiaire".

Pour ceux qui ne savent à quelles extrêmités réglementaires la folie écologique a entraîné nos élites énarchiques, voici un exemple de courrier reçu par un propriétaire loueur de bureau.
 
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Messieurs, 

Le décret n°2019-771 du 23 juillet 2019 dit « Décret tertiaire » est entré en vigueur le 1er octobre 2019.

Son objectif est de réduire le niveau de consommation d’énergie du bâtiment d’au moins 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040 et 60% d’ici 2050, par rapport à une année de référence qui doit être choisie par le Propriétaire. 

Les immeubles concernés doivent répondre à deux conditions cumulatives d’usage et surface, à savoir : 

-           le bâtiment hébergeant exclusivement des activités tertiaires sur une surface cumulée supérieure ou égale à 1.000 m² (les surfaces accessoires aux activités tertiaires étant prises en compte sur la base de la définition de l’entité fonctionnelle fixée à l’article 2 de l’arrêté « Méthode ») ;

-           le bâtiment à usage mixte hébergeant des activités tertiaires sur une surface de plancher cumulée supérieure ou égale à 1.000 m² ;

-           le bâtiment faisant partie d’un ensemble de bâtiments situés sur une même unité foncière ou sur un même site hébergeant des activités tertiaires sur une surface de plancher supérieure ou égale à 1.000 m².

Pour le suivi de cet objectif, l’ensemble des données de consommation énergétique annuelle des bâtiments concernés devront être déclaré sur une plateforme numérique spécialement créé à cet effet, appelé OPERAT. 

Ces obligations de déclaration et réduction des consommations d’énergies concernent autant les propriétaires que les preneurs à bail des bâtiments ou parties de bâtiment assujettis

Et chacun pourrait être visé par les sanctions fixées en cas de non-déclaration / inaction face aux objectifs fixés, notamment via une amende administrative (1 500 € par personnes physiques, et jusqu’à 7 500 € par personnes morales et par site), ainsi qu’un système de « name and shame » qui impliquera la mise en ligne publique des mauvais élèves, tant pour les propriétaires que les locataires). 

Pour mémoire, une société filiale du Groupe EMERIA occupe les locaux sis 98 avenue Saint Mandé à PARIS. 

En votre qualité de bailleur, nous vous saurions gré de bien vouloir nous indiquer si les locaux loués entrent dans le périmètre d’une des trois catégories. En effet, les clauses du bail ne nous permettent pas d’identifier ce point. Si vous ne disposez pas de ses informations il vous est possible de vous rapprocher de vos interlocuteurs privilégiés immobiliers (syndic représentant le conseil des propriétaires, Président du conseil syndical, ASL, AFUL, gestionnaire, property Manager/gestionnaire technique, etc.) lesquels disposent des données exactes ou plus précises sur le bâtiment dont fait partie le local. Pour conclure, nous vous remercions de nous donner les informations suivantes, à l’adresse mail indiquée en tête des présentes :

-       Si l’immeuble entre dans le champ d’application du Décret tertiaire ;

-       Dans l’affirmative, merci de nous confirmer qu’une démarche globale est menée par vous-même, votre gestionnaire, ou par le syndic, relative à :

(i)            La déclaration de l’immeuble sur la plateforme OPERAT pour renseignement des données relatives à l’immeuble (activités tertiaires exercées, surfaces etc.). En nous notifiant une fois ces démarches effectuées pour parfait suivi.

(ii)           L’année de référence que vous aurez choisie, en fonction des critères posés par le décret tertiaire, et nous préciser votre choix ;  

(iii)          La communication des consommations de référence (pour répondre aux objectifs de réduction énergétique) et des consommations annuelles, par type d’énergie. Et s’il s’agira de l’ensemble des consommations de l’immeuble, tant privatives que communes, ou uniquement de celles relatives aux parties communes de l’immeuble.  

 En effet, il est impératif que nous puissions obtenir ces informations rapidement, afin de nous organiser suffisamment tôt pour respecter les exigences du décret dans le délai qui nous incombe (soit pour rappel avant le 30 septembre).


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On notera que le propriétaire doit choisir une année de référence : sur quels critères ? La perplexité est de mise.

Il lui faut réduire le niveau de consommation d’énergie du bâtiment d’au moins 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040 et 60% d’ici 2050, par rapport à cette année de référence.

On ne dit pas que la norme au m2 est ceci ou cela. On dit que même si la consommation esst parfaitement optimisée depuis la création de l'immeuble, il faudra qu'il fasse des gains effectif de consommation de 60%.  Comment ? On ne sait pas ! La part du propriétaire, du syndicat de l'immeuble et du locataire ? On ne sait pas !

Les sanctions sont terrifiantes et concernent toutes les parties prenantes. En cas de non-déclaration / inaction face aux objectifs fixés, notamment: une amende administrative (1 500 € par personnes physiques, et jusqu’à 7 500 € par personnes morales et par site).

On appréviera le système de « name and shame » qui impliquera la mise en ligne publique des mauvais élèves, tant pour les propriétaires que les locataires).

Il faut s'affilier à la base de données OPERAT. Chouette !

Et tout cela avant le 30 septembfe 2023. Formidable !

Que chacun se regarde deux secondes et se dise je vais réduire ma consommation en la déclarant à l'administration de 60% en quelques années sous peine d'exposition déshonorante en place publique (on n'a pas pensé à raser le crâne des femmes propriétaires) et d'amendes prédatrices ! 

S'il ne se dit pas : nous sommes en Iran sous le régime du Parti de la Vertu, c'est grave. 

Nous sommes en France en Aout 2023 ! L'inquisition est revenue ! 

Quelle honte !

Petit résumé de l'état de la France

Au même moment où se déchaîne la communication du Président Emmanuel Macron, en pleine exaltation du « en même temps » sur à peu près tous les sujets qui se présentent, sans jamais dire après l’énoncé des objectifs contradictoires, comment on fait, il est intéressant de sortir du bol de Com’ pour regarder froidement dans les yeux la situation économique française. L’étalage délirant des « je veux » est tellement ridicule qu’il vaut mieux se concentrer sur les aspects critiques du statut économique français.

Pour 1 Euro de PIB nouveau en France il faut 1.8 euros d’emprunt.

Pour 1 euro de PIB en plus, le fisc ramasse 1.6 Euros de prélèvements. C’est le FIPECO cité par Jean Pierre Robin dans le Figaro qui le dit.

Tout est dit. Sauf le pourquoi !

Vous pouvez compléter avec la baisse du revenu par tête depuis 1981, relativement à la moyenne des autres pays développés, la montagne bureaucratique et règlementaire qui est montée jusqu’au ciel, les dépossession des propriétaires, l’effondrement des services publics, et tous les autres chiffres résultats.

Un pays qui se prélasse comme champion des prélèvements et de la dette tout en tuant ses productions, ne peut pas avoir d’autres résultats.

L’impôt est globalement progressif en France, comme nous l’avons démontré cent fois sur ce blog et l’élasticité du PIB à la dette pharamineux. Tant que ces mécanismes n’auront pas été réparés, la France s’enfoncera. Tant que la haute fonction publique aura également capté la politique, la presse, l’économie, la banque etc., et l’administration, et dirigera tout dans notre pays, rien ne changera.

C.Q.F.D.

Rien n’est compliqué dans cette affaire.

Grand Mensonge Écologique et bureaucratie délirante

Nous avons évoqué dans une série d’articles comment l’information française était fabriquée et comment des mensonges parfois délirants avaient été imposés aux malheureux citoyens français. Ils sont considérés comme des veaux sans intérêt destinés à baisser la tête sans protester. Ils doivent absorber de grosses doses de mensonges dès le plus jeune âge et se contenteront plus tard de répéter des slogans de communicants, nervis modernes de l’étatisme et du sociétalisme gauchard.

Nous avons été également le seul groupe de réflexion qui a, continûment et sans concession, critiqué le triomphe délétère de « l’énarchie compassionnelle et bienveillante », qui a vu se constituer une caste népotique tenant à la fois le domaine de l’administration, ce qui est normal, et celui de l’ordre politique, ce qui ne l’est pas. Le résultat a été une dérive bureaucratique insensée et une montée continuelle de la dépense publique, des impôts, et de la dette. Le triomphe de l’Enarchie a été symbolisé par l’arrivée de Giscard à la Présidence et de Chirac au poste de premier ministre. Depuis, plus aucun budget n’a été en équilibre. La dette atteint 3 000 milliards d’euros, cinquante ans plus tard. Tous les services publics sont effondrés. L’Etat a perdu tout pouvoir, écartelé qu’il est entre l’Union Européenne et les collectivités locales, tout en ne respectant aucun des engagements pris avec chacun de ces pouvoirs de plus en plus gourmands.

La crise sanitaire a été l’occasion, pour le plus grand nombre, de prendre conscience des effets terrifiants de cette déchéance bureaucratique que, nous-mêmes critiquons depuis 1997…

Le mensonge a été permanent mais surtout, il s’est amplifié de façon délirante alors même que l’épidémie s’éteignait. Emmanuel Macron a osé déclarer qu’il voulait « emmerder » ceux qui résistaient au mensonge et virer les membres du corps médical qui n’obtempérait pas à ses oukases. Rappelons qu’il affirmait que le vaccin empêchait la diffusion du virus alors que toutes les études scientifiques déclaraient déjà le contraire. On n’a pas entendu d’excuses quand la vérité a fini par s’imposer à tous. On vient juste de réintégrer les membres du corps médical empêchés d’exercer !

Les Français ont eu tout le loisir de découvrir comment toute la médecine avait été surbureaucratisée, avec près de 35 % de ses effectifs employés exclusivement à des tâches administratives alors que le nombre de médecins s’évaporait, ceux qui étaient encore là étant accablés de sujétions et de tâches déclaratives avec un tarif de consultation au dixième du tarif d’intervention d’un plombier. En même temps les déserts médicaux s’étendaient à toute la France. En même temps il devenait presque impossible d’obtenir une consultation dans quelques domaines que ce soit à moins de trois mois. En même temps des spécialités médicamenteuses se trouvaient brusquement indisponibles. D’abord quelques cas, puis des dizaines en 2016, puis des centaines en 2022.

Du coup la CSG-RDS qui était censée financer ce désastre majestueux grimpait à des hauteurs pharamineuses et devenait un peu trop voyante. Comme cela ne suffisait pas on a été cherché des recettes alternatives partout. Les dépenses de sécurité sociale au sens large dépassent maintenant les 600 milliards d’euros, soit un doublement en 20 ans !

La démagogie régnante a voulu qu’on baisse de la part des cotisations des salariés dans le financement du régime général, passée de 23,9 % en 1980 à 12,8 % en 2000 et 8,9 % en
2 021. Parallèlement, la CSG représente 25,6 % des recettes du régime général en 2022 sur les revenus de remplacement (8 % en 2019, contre 4 % en 2000 et 5 % en 2009).

Les bureaucrates ont voulu que les cotisations salariales sur le travail baissent voire disparaissent sur les bas salaires, en transférant les sommes fortement accrues sur les retraités, la consommation et surtout, sur la consommation (14 % en 2019 contre 4 % en 1985), sur les revenus du capital (4 % en 2019, contre 0,8 % en 1985).

Comme le dit un rapport officiel :

« Fixés à un taux global de 17,2 % depuis le 1er janvier 2018, les prélèvements sociaux sont :
– la 
contribution sociale généralisée (CSG) de 9,9 %
– la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) de 0,5 %
– le prélèvement social au taux de 4,5 %
– la contribution additionnelle au prélèvement social de 0,3 %
– le prélèvement de solidarité de 2 %. »

Pour atteindre ce niveau global, les prélèvements sociaux ont vu progressivement chacune des contributions qui les composent augmenter. C’est en particulier le cas de la CSG, créée par la loi de finances pour 1991 à un taux originel de 1,1 %. Son niveau a par la suite été relevé à 2,4 % en 1993, 3,4 % en 1997, 7,5 % en 1998, 8,2 % en 2005 et 9,9 % compte tenu de la hausse de 1,7 point de CSG voulue par Emmanuel Macron ».

La grosse ficelle : une hausse de 1.7 %, des taux, de 20 %, des recettes.

En fait une grosse partie des taxes, impôts et cotisations affectées a été transférée d’un prélèvement explicite (taxe d’habitation, cotisations sociales) à des impôts diffus payés le plus souvent par une minorité de Français ou sur la consommation payée par tous.

La caste des hauts fonctionnaires étatistes et pour beaucoup socialistes, a donc à la fois réduit les prestations et augmenté les recettes, tout en augmentant massivement le nombre de bureaucrates et en créant des agences qui permettent de bien vivre aux frais de la princesse : les limites de rémunération des hauts fonctionnaires n’y existent pas permettant de gagner « un pognon de dingues », pourvu qu’on ne déplaise pas « au-dessus » ! Une idée assez étrange de la démocratie sociale.

Cet exemple caricatural d’une politique de hauts fonctionnaires cupides, portée pendant des décennies avec un collapsus presque total au bout du chemin, sert de modèle depuis quelques années à une autre folie bureaucratique totale : la maîtrise des troubles climatiques.

Nous avons été pratiquement les seuls à décortiquer en temps réel et au moment où les décisions étaient prises, les mesures délirantes prises dans le secret des rapports entre tutelle et professionnels. Les conférences que nous avons pu faire sur le sujet nous ont montré une incroyable imprégnation du caractère religieux pris par ces questions. Le bourrage de crânes a été si fort et si prolongé, avec une action en France dès la maternelle, qu’il n’y a plus de citoyen : le veau est devenu un taurillon sectaire. Celui qui questionne les objectifs et les moyens de l’action climatique sont clairement ou des hérétiques à faire brûler sur des échafauds ou des malfaisants adeptes des « fakes news » qui veulent assassiner la terre.

En vérité, contrôler le chantage exercé par les pays pétroliers, réunis en cartel pour exiger une rançon exorbitante aux pays non producteurs, impose depuis 1973, une action continue pour réduire la consommation de pétrole. Cette action a été menée avec constance. Les domaines les plus difficiles, l’immobilier et la voiture, ont connu de nombreuses initiatives, qui sont essentiellement passées par des normes pour les constructions neuves, des interdictions de circuler pour des véhicules très polluants, et des incitations à faire mieux dans le bâtiment.

La situation a totalement dérapé avec l’arrivée de l’énarque Macron et de ses premiers ministres tous hauts fonctionnaires non techniques. Emmanuel Macron a toujours été obsédé de gouverner avec une poignée d’énarques travaillant en secret dans son immédiate proximité, tout en accordant des ministères à des personnalités d’affichage, comme Nicolas Hulot ou Barbara Pompili. Ils ont fini par se faire condamner pour inaction climatique.

Un vrai virage a été pris avec la nomination d’une Enarque, fille d’une Enarque travaillant avec Mme Hidalgo, une référence, et d’un polytechnicien, M. Stoleru, politicien à toute main et résistant fort bien aux changements politiques. Ce parfait produit de la caste est Mme Wargon.

Nous avons commenté en dû temps les extravagances de la dame, comme le montre cette longue liste.

La hiérarchie des causes de l’effondrement français (16 avril 2023 13:20)

(Désolés, pas de Bons Voeux possibles pour 2023 avec ceux qui nous dirigent vers le précipice. (6 janvier 2023 13:20)

Écologie délirante : entre boy scoutisme et bureaucratie (6 septembre 2022 15:23)

Et voici l’écologie pénitentielle coercitive. Elle ne s’arrêtera plus (26 août 2022 13:36)

Régime d’assemblée et Ve République - Il faut réformer d'urgence (5 août 2022 20:25)

Christian Gerondeau : l'indispensable trilogie sur la religion écologique (24 juillet 2022 11 h 55)

Oh ce joli Week-End de mai ! (2 juin 2022 00 h 27)

Passe-CO2 : le délire commence à se voir un peu trop ! (25 mai 2022 16:15)

Et voilà le passe-CO2 ! Merci qui ? (6 mai 2022 10:13)

Comprendre la destruction bureaucratique de la France (10 février 2022 19 h 05)

Sonnez Buccins,résonnez Trompettes : un nouveau service public est créé en date du 1er janvier 2022 (25 octobre 2021 11:25)

 Quand l’indécence bureaucratique et énarchique s’étale sans vergogne (17 octobre 2021 14:11)

"Super Pinel" , Hyper Bureaucratie, Népotisme énarchique (1 septembre 2021 11:54)

De quelques tares de l’époque et de l’analyse du Pr Maffesoli (27 juin 2021 10:02)

La fausse réforme de l’ENA (10 avril 2021 12:20)

Nous avons même écrit le livre Réconcilier Économie et Écologie, deux trains lancés l’un contre l’autre sur la même voie, dont la parution a été malheureusement compromise par la crise sanitaire, pour avertir les Français des folies qui se tramaient dans leur dos. En France comme au sein de l’Union Européenne gangrenée par les pires agents de Greenpeace.

 

Livre disponible sur la librairie en ligne de notre cercle : https://librairie-e-toile.fr

Aujourd’hui tout éclate. La loi ZAN, une folie qui a étendu la loi littorale à la France entière est remise en cause, car elle interdit toute relocalisation industrielle, ce qu’a pu vérifier M. Édouard Philippe qui a voulu cette loi. Cet ex-premier ministre a été le premier a mis la France à feu et à sang avec une série de mesures bureaucratiques prises sans concertation et gâchant la vie des Français.

Mme Borne, wokiste, féministe et écologiste affichée, se devait d’accélérer dans la sottise et la folie. Elle a confié à France stratégie, un ramassis de socialistes caricaturaux obsédés par les inégalités et le développement de la fiscalité et des dépenses publiques, le soin de demander à M. Pisani Ferry, un macroniste dont les rapports hystériques sont généralement sollicités pendant les périodes électorales et mis aussitôt au panier (un sort qu’il accepte parce qu’il se connaît), un rapport sur l’incidence économique de l’action pour le climat. Ce gugusse indique qu’il faut « taxer les riches » pour financer les centaines de milliards qui doivent être dépensés. Naturellement sans dire un seul mot sur l’impact sur la température moyenne du globe qui sera, selon tous les calculs sérieux, nuls au mieux !

Rappelons simplement l’ampleur de la coercition qui s’exerce déjà sur les propriétaires immobiliers et les perspectives folles déjà inscrites dans la loi.

-          Les propriétaires loueurs doivent faire établir une note écologique pour leur appartement et ne peuvent pas augmenter les loyers si la note est inférieure à E. Plus tard la note exigible sera plus forte.

-          Les copropriétés doivent selon un échelonnement arbitraire, faire exécuter un diagnostic thermique et énergétique qui va définir les travaux à faire pour être conforme aux normes les plus strictes. Il est prévu une exécution forcée selon un calendrier cadencé. Il s’agit naturellement de montants disproportionnés.

-          M. Amèrement et son directeur de cabinet, ancien directeur de Greenpeace Allemagne et foldingue de décroissance heureuse, ont fait voter au Parlement européen une directive encore plus folle : les propriétaires qui n’auront pas exécuté les travaux requis se verront privés en cas de vente de la contre-valeur des travaux restant à faire.

Vive le droit de la propriété !

Rappelons qu’en France, nous avons l’IFI, l’ISF immobilier, et des taxes foncières formidables. À Paris, la taxe foncière augmente de 62 %. Les revenus fonciers n’ont pas été plafonnés comme les revenus financiers avec une « flat tax » de 30 %. On arrive vite à 40 % d’IR et plus. Quand on déduit l’impôt sur le revenu, les charges de l’immeuble, l’IFI, les impôts et taxes locales, le rendement finit par être négatif. À Paris, les loyers sont en plus plafonnés. La contrainte est totale. Les lois du marché ont été totalement bannies.

Rappelons que l’immobilier appartient le plus souvent à des veuves ou tout le moins des retraités. Macron a opportunément augmenté leur CSG de près de 20 % en arrivant à la tête de l’État. Pourquoi se gêner ?

Évidemment quand on est logé à vie par l’État, cela paraît moins lourd !

Il fallait tout de même oser demander un rapport proposant d’aggraver la fiscalité sur l’immobilier !

Rappelons que les hauts fonctionnaires se sont fait une spécialité d’exiger des travaux monstrueux aux propriétaires :

-          Un ascenseur détruit par les habitants d’un HLM provoque un drame : tous les ascenseurs doivent être changés partout en France à grands frais !

-          Un enfant se noie dans une piscine : toutes les piscines doivent être mises aux nouvelles normes quoiqu’il en coûte.

-          Une nappe phréatique est polluée par un propriétaire indélicat : toute la législation change et impose des investissements massifs même quand tout marche très bien. Pire : la loi « littoral » et la loi sur l’eau se contredisent : il est impossible de savoir ce qu’il faut faire. Allons-y pour envoyer le vilain bloqué en correctionnelle ! Les lois contradictoires ne gênent jamais les fonctionnaires. Surtout quand on a créé un corps d’inspecteur que les propriétaires doivent payer. On voit l’ambition et la dignité de ce poste de petit flic. Les amendes sont évidemment supersoniques !

-          Des dispositifs de chauffage sont interdits.

-          Maintenir ceux qui existent devient un casse-tête.

-          Là encore les contradictions s’accumulent : il faut mettre en œuvre des pompes à chaleur subventionnées. Chouette ! Zut, elles sont interdites en zone « littoral ».

On sait par ailleurs que le calfeutrement du bâti n’a exactement aucune efficacité. Tous les rapports le montrent et surtout l’expérience allemande qui a dépensé plus de 1 000 milliards d’euros pour calfeutrer 40 % environ de son parc immobilier, pour une baisse de moins d’1 % de la consommation d’énergie (produite largement par des centrales à charbon, après la pénurie de gaz russe). Le bilan carbone est nul pour une dépense délirante.

Et il faut que la France y passe ? L’Allemagne l’exige.

Nous sommes dans la folie totale. On annonce des dépenses vertigineuses qu’on minore pour ne pas affoler :

-          Le calfeutrement général du bâti pour obtenir des notes B ou A coûterait au minimum 2 000 milliards d’euros selon notre propre chiffrage ! Il est souvent préféré d’annoncer des dépenses annuelles, en général fortement minorées. On dira par exemple que cela ne coûtera que 60 milliards par an ! Ce qui fait tout de même 600 milliards sur dix ans.

-          Tout le monde a bien compris que changer les 41 millions de voitures thermiques, dont le prix moyen a été calculé récemment à 55 000 euros pièce, cela fait 2 200 milliards d’euros.

Nous-mêmes estimons entre 8 et 12 mille milliards le coût de la décarbonation totale en France, à emploi égal.

En face de cette dépense inouïe qui représente les deux tiers de tout le capital accumulé en France depuis les Gaulois et environ 10 années de valeur ajoutée des entreprises, on n’indique aucun objectif de baisse des températures.

Ceux qui ont fait le calcul en utilisant les modèles du Giec aboutissent à un effet sur la température globale absolument ridicule. Les voitures interdites vont se retrouver en Afrique à qui l’industrie va continuer de vendre des voitures thermiques neuves ! Effet nul sur la température. Pour le bâtiment, l’effet direct est de moins d’un pourcent sur l’énergie mise en œuvre selon les résultats constatés en Allemagne. L’impact sur la température globale sera inexistant comme il l’a été en Allemagne de façon prouvée.

Mais on affole le monde avec le chiffre d’une hausse possible de « 4 degrés » sans dire par rapport à quoi et à quand, et sans faire un lien analytique entre les mesures décidées et un éventuel impact sérieux. On se contente d’un raisonnement primaire : tonnes de CO2 évitées, gains automatiques en termes de chaleur mondiale, avec des modèles mathématiques dont on sait qu’ils ne donnent pas de résultats fiables : pour une quantité de supplément de CO2, l’impact sur la température varie de 1 à 7 selon les modèles !

Comme on ne constate aucun gain lié au schéma théorique, on invente un chiffre sur la hausse qui aurait été évitée ! La preuve que cela marche c’est que cela aurait pu être pire !

 

out cela est de la folie pure ! Surtout dans un pays endetté jusqu’au cou et bientôt en faillite et ruiné.

Avec une colère sourde partout dans le pays qu’Emmanuel Macron hystérise par son comportement.

Est-ce que tout cela peut vraiment durer ?

La première victime est évidemment le marché locatif, suivi par la construction neuve, devenue d’un coût astronomique. Plus personne n’arrive à se loger en ville, dans les capitales régionales et dans la Capitale, où An Brossat a annoncé de sa tendre voix 40 % de logements sociaux, soit l’équivalent de 8 arrondissements sur 20, la plupart récupérés sur le logement « bourgeois » existant. Na ! Le PLU égrène des centaines d’adresses où les ventes seront préemptées pour virer les natifs et accueillir les migrants. D’une façon générale tout ce qui touche au logement social a été concédé au Parti Communiste avec un nombre considérable d’intervenants en provenance des banlieues communistes. Prendre au bourgeois la corde qui va les pendre, on en est resté là chez Mme Hidalgo…

À Paris, on fait fuir la population en s’attaquant de façon délirante à la voiture et à la propriété. D’ores et déjà ! Ce sont des dizaines de milliers d’habitants qui partent vidant les jardins d’enfants et les écoles

La coalition de fait entre l’Union Européenne, la classe des hauts fonctionnaires en France, et la coalition communiste, socialiste et Verts va totalement détruire l’immobilier français des grandes villes.

Encore bravo à tous ! La période restera dans l’histoire comme celle d’une destruction urbaine comme on en a rarement vu dans l’histoire depuis Néron, sauf pendant la grande peste et les grands incendies urbains du Moyen Âge.

Et tout le monde aura honte et se demandera comment on a pu en arriver là !

 

 

L’effroyable passivité française face aux urgences énergétiques

Nous savons tous que les Verts nous ont conduits dans le mur en imposant la quasi-destruction de la filière de l’énergie atomique. Ils ont fichu en l’air le présent et le futur, notamment en supprimant les efforts lancés sur la piste du surgénérateur. Aussi bien Phoenix que les projets plus récents comme Astrid ont été purement et simplement abandonnés. Les savants et ingénieurs qui portaient le savoir français ont été priés d’aller se faire voir ailleurs. Les hauts fonctionnaires, qu’ils s’agissent de Jospin, de Hollande ou de Macron, ont préféré à l’intérêt général des manœuvres politiciennes misérables pour quêter des voix prétendument écologiques. Ah ! Les belles carrières inespérées pour des dérisoires : Mamère, Voynet, Hulot, Duflot, Pompili, De Rugy, ont eu des postes trop grands pour eux pour eux et leurs bêtises s'avèrent désespérantes pour le pays. Les conséquences ont été destructrices et calamiteuses.

L’Union Européenne par sa propre dynamique de destruction des Etats et des nations et son hubris fédéraliste a contribué de deux façons à aggraver la situation : elle s’est fait le relais de l’ONU et des ONG, sans le moindre filtre et le minimum de réflexion nécessaire. Lorsqu’on voit que la décision de supprimer le moteur thermique s’est faite sans aucune étude d’impact, on croit rêver ! Dominée par l’Allemagne réunifiée qui s’est lancée également dans des coalitions avec les Verts, et totalement asphyxiée mentalement par les pouvoirs accordés au nom de la liberté de circulation des biens, des capitaux et des personnes, elle a poussé l’idéologie de la concurrence à l’extrême en voulant créer un marché libre de l’énergie dans des conditions totalement artificielles. C’est comme cela que l’Union Européenne sous menace d’amendes terrifiantes a imposé le démantèlement d’EDF et la création d’un système de prix basé sur le coût marginal du gaz ! Une invraisemblable sottise dictée par la volonté de puissance de l’Allemagne autant que par l’idéologie européiste, un coktail tragique.

Aujourd’hui les masques sont tombés. Les Verts sont des contempteurs du capitalisme et du patriarcat, rien d’autre. Le marché libre de l’énergie est une farce. L’Allemagne a fait des choix totalement déments, en associant éoliennes et gaz russes. Ils sont obligés de pousser les centrales à charbon et lignite, les plus polluantes.

La France où l’énarchie compassionnelle a liquidé les industries, sacrifié la compétitivité, creusé les déficits et  la dette, créé une fiscalité délirante, se retrouve avec une énergie trois fois plus chères que tous ses concurrents et au risque de perdre des centaines de milliers d’entreprises et des millions d’emplois !

Rappelons que la France qui produit de l’énergie à 50 euros le MWh va être obligée de payer plus de 325 euros le MWh, parfois jusqu’à 500 euros pour ce même MWh. Sans aucune autre raison que l’idéologie et la mauvaise foi de l’Union Européenne et de l’Allemagne.

C’est un suicide industriel national annoncé. On devrait voir le gouvernement arc-bouté à la recherche de solutions et prêt à prendre les décisions éventuellement très en rupture avec la bienopensance européiste.  Mais rien, asolument rien ne se passe. Le président s’amuse à voleter en avion d’un point à un autre et à essayer par des papouilles à récupérer la popularité de certains footballeurs ou soldats valeureux. Mme Borne attend la voix de son maître et les éléments de langage fabriqués dans l’officine présidentielle ad hoc. On annonce que l’Europe va sans doute, un jour peut-être, modifier quelques parties avariées du monstre qu’elle a créé, non sans avoir d’abord imposé une baisse drastique des émissions carbone. De toute façon on pourra se défausser sur l'Europe du mécontentement populaire.

Donc rien ne se passe. Borne dort sur le dossier en attendant Godot. M. Macron  accumule les opérations image. La catastrophe, elle, arrive, comme une avalanche qui vient juste de décrocher du manteau neigeux.

Le RN caresse ses chats. Les membres de la Nupes s’entre-dévorent. LR sans aucun programme commun persiste dans ses querelles de personnes. M. Retailleau, battu aux élections à la présidence de LR écrit dans le Figaro un article incendiaire et personnel sur la question des retraites (sur laquelle il a des principes, alors que le parti n’a pas de programme collectif), sans se rendre compte que l’urgence n’est pas là.

Il faudrait bien qu’un parti d’opposition responsable exige deux lois fondamentales immédiates :

  1. Le retour à une stratégie nationale de l’énergie permettant d’obtenir une énergie à 100 euros maximum le MWh dès janvier, avec remise en service immédiate des réacteurs bloqués par une précaution excessive sur une corrosion sans importance à court terme sur un circuit secondaire (fait sans le dire et partiellement par peur des cris sur les risques pris en termes de sécurité)). S’il faut une attitude de la chaise vide à Bruxelles, c’est le moment de le faire. Le masochisme a ses limites et les menaces d’amende gigantesque doivent être repoussées du pied avec mépris.
  2. La réforme du droit de grève selon les critères généralement admis dans le monde libéral occidental, qui ne permet pas la grève dans des entreprises à caractère de monopole et dont l’activité est fondamentale pour le pays. Permettre à la CGT de faire grève de la maintenance dans les usines atomiques et de bloquer la production et la diffusion de l’électricité ne peut pas être autorisé. Ce sont de pures trahisons de la sécurité nationale.

Ensuite, et ensuite seulement, on pourra passer à la question des modalités du système des retraites.

Mettre les urgences dans la bonne séquence et forcer le gouvernement à agir rapidement sur la question vitale posée actuellement au pays serait le rôle crucial d’un mouvement gaulliste cherchant prioritairement le salut national.

Sans cette pression, Emmanuel Macron, prisonnier de son ambition européiste personnelle, et indifférent aux pays, ne fera rien d'autre que de manipuler grossièrement la population. La séquence "peur panique des coupures et des délestages" , campagne civique, puis on rassure tout le monde, est sans doute un nouverau chef d'oeuvre de communication de crise. On a tenu trois mois. Et on a reculé le temps du mépris absolu.

Si on se contente de cette attitude vicieuse et déplacée, on passera vite de la passivité incompréhensible à la passivité criminelle, digne de la haute cour ! La France n'acceptera pas cinq années comme 2022 ! En pire.

 

Cercle des économistes e-toile

Pourquoi les économistes doivent s'investir massivement sur la question écologique

Nous sommes parfois interrogés sur le nombre des articles concernant l’écologie sur ce blog, en général orientés contre certaines des idées dominantes auxquelles se soumettent les politiques.

La raison est simple : l’enjeu des erreurs d’appréciation éventuelles est absolument fondamental presque vital pour le futur de l’économie française. Compte tenu des coûts phénoménaux, de toutes natures,  des mesures engagées ou envisagées, elles  peuvent tuer l’économie du pays et le renvoyer au statut peu enviable de pays en voie de sous-développement.  

Pendant longtemps les affirmations du GIEC, couplées avec des évènements météorologiques de grande ampleur, associées à une pratique de communication basée sur la peur et l’urgence panique venue d’en haut, et relayées par les institutions internationales, ont été acceptées sans difficulté par les gouvernements et les opinions publiques.

Puis on est passé à une phase de panique quasi religieuse avec bannissement des athées écologiques traités en voyous et en criminels.

Depuis deux trois ans la résistance s’organise et constate les biais invraisemblables qui défont la crédibilité de la cause écologique telle qu’elle s’exprime majoritairement dans les médias.

Le biais politique est apparu lorsque les Verts qui s’étaient identifiés à la cause se sont révélé exclusivement intéressés par l’anticapitalisme, le Wokisme  et la disparition du patriarcat.

Le biais énergétique est devenu flagrant lorsque la détestation religieuse de l’énergie atomique, la moins carbonée, a laissé la France en risque de délestages répétés en hiver et avec un coût du MWh effarant et intolérable pour l’industrie comme pour les consommateurs.

Le biais national a alors surgi, toutes les décisions échappant au peuple français, apparemment privé définitivement sur le sujet de toute souveraineté.

Le biais économique  s’est fixé sur deux constats: le mensonge éhonté selon lequel la perte de productivité liée à la conversion énergétique créerait de l’emploi ; l’impossibilité financière de faire face raisonnablement aux interdictions et proscriptions annoncées à échéances courtes. 

Mais le pire biais révélé ces dernières années a été le biais scientifique. La science a été instrumentalisée dans des conditions de malhonnêteté détestables et les auteurs réservés sur certaines conclusions ont été maltraités de façon indigne. Le devoir des scientifiques était de chanter la chanson du GIEC, sinon, pour eux le destin était d’être marginalisé par la coercition sociale, l’injure, le placardage, la mise en pièces par des meutes dans la presse d’influence, et lynchés sur les réseaux sociaux.

Aujourd’hui, les deux thèmes critiques sont :

Les décisions ruineuses qui commencent à nuire radicalement à certaines catégories d’agents économiques.

La remise en cause scientifique du rôle du CO2 dans le réchauffement et la mécanique de ce réchauffement.

On voit désormais en France l’Académie des Sciences s’interroger sur la qualité scientifique des développements qui sous-tendent les mesures de décarbonation de l’économie.

Il ya trois ans, nous avons demandé que la France utilise ses institutions scientifiques spécialisées pour donner un avis motivé sur les annonces du GIEC.  Nous disposons de l’Institut Géographique du Globe qui examine la terre sous toutes ses coutures depuis des décennies. Pourquoi ne pas l'entendre ?

Au lieu dde faire cette démarche élémentaire nous devions constater que Allègre, longtemps  son Président avant de se lancer dans la politique,  avait été mis sur la touche dans des conditions ignominieuses avant d’être frappé d’un AVC qui n’est sans doute pas sans lien avec la séquence de vilipendage qu’il a subie.  Son adjoint Vincent Courtillot avait suivi sur le pilori.

Aujourd’hui ces attaques ignobles ne résistent pas aux travaux que l’IGG a persisté à mener en liaison avec d’autres organismes d’étude de la terre.

Quel était le travail de l’IGG ?  Comprendre les influences qui agissaient sur les différents constituants de la terre : le noyau était sa spécialité. Mais les mers, l’atmosphère, les conditions climatiques terrestres dans différents endroits du monde, restait le corps des études où la question de la température était critique et centrale avec une théorie dominante basée sur l’activité solaire et les conditions astrophysiques des déformations du système solaire (éloignements et rapprochements de la terre du soleil, changements dans l’axe de la terre, …). Toute l'histoire climatique de la terre était fondée sur le soleil. Partout !

La théorie du réchauffement par le CO2 est venue de nulle part télescoper des théories stables et partagées. Le soleil était bien l’acteur principal des évolutions climatiques et notamment des phases de réchauffement et de refroidissement. Alors pourquoi faire intervenir un intru dont l’influence est apparemment mineure ? Un tableau, basé sur l’analyse des cercles sur les coupes de troncs d’arbres a été mis en avant  qui montrait une rupture totale du cycle des températures avec une formidable accélération dans les cent dernières années. Greenpeace s’est précipité. L’économie créait du CO2 et le CO2 tuait la terre et l’urgence était là si on ne voulait pas cuire.

L’ennui, c’est que l’analyse par les cernes sur les sections de troncs a été revue et corrigée. Elle était faussée par deux erreurs majeures : les arbres s’adaptent aux changements climatiques et la corrélation avec la température se perd. Le choix des arbres est fondamental et les résultats changent de façon significative en fonction de la sélection faite. La densité du bois sur une sélection correcte d’arbres donnait des résultats bien meilleurs. Une fois cette correction faite, l’évolution de la température dans l’histoire et la période moderne redevenait congruente avec ce que donnait les autres modèles et ne montrait aucune accélération jamais vue ni même historiquement exceptionnelle. Du coup on n’avait plus besoin du CO2 pour expliquer l’évolution du climat. Toutes les études sérieuses ont montré que la quantité de CO2 était une fonction décalée du changement de la température de la mer. C’est la mer qui agit sur le CO2 dans l’atmosphère et pas l’inverse. Le CO2 joue un rôle mais très mineur dans les évolutions climatiques ! L’activité humaine joue un rôle dans le gonflement du CO2. L’influence est réelle sur le climat mais infinitésimale.

Pire encore, les moyens de connaissances des paramètres terrestres ont évolué de façon fantastique depuis que les satellites font des mesures. Malheureusement les séries sont encore trop courtes. Il faudra encore une dizaine d’années et des investissements solides pour comprendre parfaitement les interactions entre toutes les forces en causes. Mais dès maintenant les données accumulées montrent une décroissance lente mais continue de la température mondiale. Adieu l’urgence absolue !

En tout état de cause les modèles mathématiques basés exclusivement sur le CO2 sans aucune prise en compte des causes majeures connues depuis des lustres, sont des fantaisies qui donnent des résultats constamment sans valeur. Donnons un exemple : La science dit que l’activité de l’estomac est directement fonction de ce qu’on ingurgite. Et des études innombrables ont décrits et expliqué des tas de conséquences de ce qui est ingurgité. Imaginons qu’une force externe s’exerce tout d’un coup pour expliquer que l’activité de l’estomac est liée au CO2, qui joue sur la température et l’appétit. Et que quiconque s’oppose à cette nouvelle théorie est un ignoble individu arcbouté sur des théories obsolètes.  Il est tout à fait certain qu’on ne mange pas la même chose en été qu’en hiver. Le CO2 ayant une influence infinitésimale sur la chaleur et la chaleur une influence infinitésimale sur l’appétit, l’effet sur l’estomac sera probablement indétectable mais réel. De là à arrêter la médecine et les études précédentes sur l’estomac au nom de cette certitude ! Et à tuer le malade !

Du coup, toutes les autorités scientifiques sérieuses recommencent à prendre en compte la climatologie d’avant Greenpeace et le CO2.  Il n’est plus jugé farfelu de penser que d’ici dix ou vingt ans, on pourra trancher définitivement la nature du cycle de température actuel et les phénomènes majeurs qui l’alimentent.

Se ruiner pour des théories qui sont désormais considérées par la science comme peu significatives et même vulgairement trompeuses, sans pouvoir espérer aucun résultats autres que négligeables, devient une folie économique majeure.

Oui, les économistes doivent s’investir massivement contre la politique absurde de décarbonation urgente et quoi qu’il en coûte.

Didier Dufau pour le Cercle des économistes "e-toile".

Et voici l’écologie pénitentielle coercitive. Elle ne s’arrêtera plus

Le chaos de la décroissance est au bout du chemin

Ça y est ! Les lois anti-propriétaires commencent à s’appliquer. Les propriétaires qui louent un bien immobilier sont tenus à prouver leur vertu et c’est à eux de faire les frais de la transition énergétique. Bien sûr l’enflure mortifère des actions mises en œuvre par des filles de famille issues de l’énarchie et de la nomenklatura d’Etat a été à la hauteur de leur irresponsabilité. Bien calées dans les rémunérations étatiques et ses avantages, capables par leur réseau de virevolter dans des organisations sous dépendances, elles pouvaient y aller franco. Sauver la terre pour ces fillettes privilégiées et garanties de fortes rémunérations et avantages de leur adolescence jusqu’à la fin de leur vie, méritait tous les sacrifices des autres. La bureaucratie a trouvé dans l’écologie le moyen de carrière avantageuse et de domination sans égale de la société.

Mmes NKM puis Wargon ont été avec quelques autres les promotrices de cette action coercitive. Mme Panier-Runacher, énarque et épouse d’énarque, est chargée de la transition énergétique, donc de l’application de toutes les règles coercitives déjà engagées et sans pouvoir de conception puisque toute la politique énergétique est dirigée de Bruxelles. Les ministres français sont là pour faire avaliser les directives européennes et ne mettent leur grain de sel qu’en compliquant et aggravant les choses par des décrets ineptes et ravageurs.

Voici donc les appartements désormais labellisés comme poubelles thermiques de plus ou moins bonne qualité et les coercitions commencent : interdiction de maintenir la valeur locative en fonction de l’inflation ; bientôt interdiction de louer. Pourquoi le locataire bénéficie-t-il d’un avantage de revenu au nom de l’écologie ? Personne ne l’a jamais expliqué. Pourquoi priver d’argent celui qui doit faire les investissements d’isolation ? Silence ! La logique imbécile de gribouilles administratifs torturés par ses années à l’ENA ?

Naturellement les modalités sont totalement folles. Tout étant irrationnel et injuste dans cette affaire, les décrets ont tout aggravé. Il faut faire étalonner son bien. L’ennui, lorsque vous le faites faire par deux « experts » différents, vous avez deux appréciations différentes et pas qu’un peu. En fait tout est arbitraire dans la procédure et totalement éloignés des réalités de terrain. Il faut des cohortes délirantes de testeurs de les « former » à une discipline vaseuse à l’extrême conçue par des imbéciles stipendiées à cet effet et qui en ont remis dans la sottise et la complexité. In fine vous laissez à un technicien à la formation et à la compétence approximatives le soin de décider si le locataire gagnera de l’argent et si le propriétaire sera lésé. Avec une inflation de 10 % par an on voit les dégâts. Rappelons que les périodes d’hyperinflation ne sont pas toujours courtes : pensons aux années soixante-dix. Imaginons la situation au bout de trois ans. Le locataire se retrouve avec une ristourne de 30 % sur son loyer. Le loueur a perdu un tiers de la valeur locative. Sur un dire de vérificateur en général incapable structurellement d’appliquer utilement les décrets. Où est la justice ? Où est le sérieux ?

« Il n’a qu’à faire les travaux d’isolation, ce connard de propriétaire abusif qui jouit d’une poubelle ! » Cette jolie phrase trouvée sur les réseaux sociaux trahit la pensée profonde de beaucoup Français. Rien à cirer des gens qui ont un patrimoine, ne serait-ce qu’une poubelle thermique ! Qu’ils paient ou qu’ils vendent !

Mais là les affaires se compliquent joliment. Vous pouvez transformer votre appartement en bunker thermique, et même en producteur net d’électricité, vous n’aurez pas votre beau certificat d’honneur de propriétaire citoyen conscientisé et labellisé, digne de recevoir une rémunération décente de votre investissement. La dépense thermique prise en référence est celle de l’immeuble. Si vous êtes seul à faire les rénovations nécessaires, aucun moyen d’avoir une bonne lettre. Les copropriétaires occupants n’ont aucun intérêt à faire des travaux gigantesques non rentables. Cela revient à interdire la location dans les immeubles collectifs où ils sont majoritaires.

Ne vous inquiétez pas, les textes seront aggravés pour faire sauter ce bouchon un jour ou l’autre. En attendant, les propriétaires vendent après avoir mis fin aux locations. Il devient de plus en plus dur de trouver une habitation en location. Pour acheter, les conditions de crédit deviennent très restrictives. Les prix du neuf eux sont aggravés de plus de 10 %, hors inflation, par les contraintes nouvelles imposées aux constructeurs. Les prix déjà inaccessibles grimpent encore un peu plus. Allons, en route en chantant vers une crise du logement !

Mais non disent nos Énarques étatistes (ils le sont tous peu ou prou par vocation ou intérêt). On va faire des logements sociaux. Ceux-là ont tous les budgets nécessaires pour se mettre aux normes écolos. Ce sont les bourgeois qui paieront. Ces salauds de propriétaires auront la triple peine, perdre de la valeur locative, perte sur le prix de vente et impôts aggravés sur le revenu. Parfait ! Une belle société qui fait face avec astuce à ses besoins sociaux et écolos ! Quand verra-t-on l’ENA adhérer à la Nupes ?

L’ennui c’est que le parc de « poubelles thermiques » appartient généralement à la classe moyenne moyenne et inférieure. Souvent le bien leur est revenu par un petit héritage et ils ont payé des droits. Parfois ils se sont endettés pour des années pour avoir un revenu de complément pour leur retraite. Mais avec les emprunts ils sont à la limite. ILS SONT PARFAITEMENT INCAPABLES DE PAYER ET LE CERTIFICAT ET LES TRAVAUX D’ISOLATION. Si les revenus locatifs baissent, ils sont coincés et doivent vendre. Adieu le petit patrimoine, et le revenu de complément ! Quand on connaît les perspectives de la France en matière de retraite, personne ne rit. L’Énarque s’en fout. Il aura lui une très belle retraite publique agrémentée de tous les ajouts faits à l’occasion de pantouflages ou d’allers et retours au gouvernement et au parlement.

Ils ont une réponse toute faite : « on a créé sur le modèle de la sécurité sociale une administration nouvelle tout entière dévouée à fournir des ressources aux propriétaires nécessiteux : Ma prim’renov ».

Indépendamment du nom racoleur et grotesque pour publiciste déjantée, constatons qu’une nouvelle branche administrative a poussé sur le dos des Français et de leurs revenus. Des cohortes de fonctionnaires vont aider les pauvres propriétaires, façon gilets jaunes, à passer le cap. Les budgets prévus sont tellement lourds et les résultats tellement incertains que la Cour des Comptes frémit d’horreur. Elle exige des évaluations régulières ! Personne n’a chiffré de façon convaincante les gains en Co2 des efforts demandés aux loueurs de logement. Encore moins en température. Rassurons tout le monde, il est exactement nul.

Des dizaines de milliards d’euros et de nombreuses vies gâchées vont joncher le parcours anti propriétaires de nos énarques adorés, bienveillants et indispensables. Ce n’est pas la triplette Macron (qui ne possède rien et n’a pas employé les fortunes qu’il a gagnées chez Rothschild pour créer du logement locatif), Borne et Panier-Runacher, qui peuvent simplement imaginer qu’il y a un problème.

Pertes de valeur, rancunes et haine, impôts, bureaucratie violente, régression pour aucun résultat. Ce n’est pas pour demain. C’est ici et maintenant ! Et les veaux broutent ce qu’il leur reste d’herbe en courbant l’échine. Et ils seront tout surpris quand ils seront frappés, eux qui se croyaient à l’abri. Quoi ? Cela ne concerne pas que les autres. Ils iront alors à la Nupes ou au FN.

La transition énergétique bidon nous enferme dans la triplette : parti bureaucratique, partis contestataires. Il n’y a rien de positif à attendre de cette horreur.

Ce premier acte de l’écologie coercitive et dommageable sera suivi de bien d’autres de plus en plus punitifs et de plus en plus ruineux, au fur et à mesure que l’inefficacité sur la réduction des difficultés climatiques sera de plus en plus avérée et que la ruine guettera le système. Nous venons de mettre le pied dans la machine à broyer définitivement le pays.

C’est aujourd’hui qu’il faut réagir.

Premier acte de santé écologique : mettre fin à l’énarchie compassionnelle bienveillante, écologique et népotique, en interdisant aux hauts fonctionnaires l’accès aux fonctions politiques. Écarter les Borne, les Macron, les Panier Runachier, les Wargon de l’espérance du pouvoir est le seul moyen que les questions qui touchent aussi radicalement le corps social soient correctement traitées.

S’ils avaient travaillé toute leur vie au service de l’économie, donc de la collectivité, pour disposer d’un petit logement et éventuellement d’un studio en location, encore en cours remboursement des crédits, pour améliorer leur faible retraite, ils sauraient ce qu’on pense quand on voit se construire en face de chez soi des logements sociaux bien isolés et quasi gratuits pour immigrés au chômage statutaire, que son quartier est devenu la proie des vols et des provocations islamiques, avec des tirs de bombes d’artifice, et qu’on doit payer pour isoler son propre appartement et perdre la location bienvenue qui mettait un peu de beure sur les épinards, alors qu’on est évidemment exclu des subventions qui ne couvrent qu’une fraction infime des coûts, quand il est possible de faire les travaux.

Après avoir dépensé pour 85 milliards de cadeaux électoraux, Emmanuel Macron est descendu de son jet ski et prend la pose du tragédien pour dire aux Français que la fête est finie et qu’il va falloir qu’ils travaillent, eux, pour payer les différentes factures accumulées par sa gestion et qu’ils auront, eux, à subir les efforts de la transition énergétique, et la guerre en Ukraine.

Le manque de scrupule, la morgue et le mépris de ce président problématique dépassent l’entendement. Les Français, nés malins, applaudissent leur sauveur ! On les a fait voter en stimulant leur peur. On va les faire payer en stimulant leurs craintes. Tableau !

Français, n’ayez pas peur. Il faut stopper le mécanisme infernal qui se met en place et qui ruinera définitivement la France et ce qu’on appelle de plus en plus inexactement les Français.

Santé : Petite histoire d’une décadence programmée

Impuissance et démagogie des ministres de la santé

Un journal du soir a eu la très bonne idée de questionner une brochette de ministres de la santé qui ont accompagné ces quarante dernières années l’effondrement de l’hôpital français et plus généralement du système de santé. On est épaté, à chaque ligne, par l’impuissance benoîte qu’exsudent ces propos glaçants de bonne conscience. Le numerus clausus ? Le diable initial mais qu’on n’a jamais voulu vraiment annuler. La tarification à l’acte à l’hôpital ? Quelle horreur ! Mais on l’a gardée. L’Europe qui nous impose la « fin du trou de la sécu » ! Mais on a gardé ! Le secteur privé : la source de bien des maux, fin des gardes, corporatisme. Mais attention à la puissance électorale des médecins. Le secteur public : une guerre infâme des mandarins, alors il a fallu que Sarkozy s’en mêle et impose le directeur fonctionnaire et tout puissant au risque d’une bureaucratisation qui « nous a fait prendre dix ans de retard ». Mais on n’a rien fait pour changer quoi que ce soit dans les dix ans suivants. Les revendications salariales avec la cogestion avec les syndicats revendicateurs ? Justes et excellentes mais Bercy ne voulait rien entendre. Alors on n’a rien fait sinon accepter les 35 heures et la retraite précoce pour la fonction publique hospitalière et tardive pour les grands chefs, avec beaux reclassements dans des sinécures publiques pour les médecins collaborant sans réticences avec l’Enarchie.

Nous avions des ministres formidables et bien intentionnés, mais que faire contre Bercy, Bruxelles, le vilain secteur privé, les affreux mandarins, les présidents touche à tout, la volonté de transformer l’hôpital en entreprise de marché… Alors inutile de faire valoir des réalités dommageables : une masse de médecins et de lits d’hôpital unique au monde mais un taux d’activité constamment déséquilibré bien que fort ; la bureaucratisation excessive avec des taux d’administratifs dans le système de santé de 10 points supérieurs au reste des pays comparables ; les méfaits de la gratuité généralisée ; et l’ouverture des soins gratuits et même des prothèses au monde entier ; un coût extravagant.

De 1974 à 2022, les équipes politiques ont toutes fait la même politique. C’est donc que quelques forces telluriques sous-jacentes ont influencé durablement les pouvoirs de façon coercitive.

La première est naturellement le changement radical du rythme de la croissance à partir de 1971. L’accroissement très rapide de la richesse pendant les Trente Glorieuses dans un système d’impôt progressif a noyé de ressources les gouvernements, notamment à partir de 1958. L’argent a coulé à flots et permis de créer un nombre colossal d’hôpitaux eux-mêmes colossaux (« les cathédrales des temps modernes ») et de multiplier les effectifs, les recherches et les équipements dans le secteur médical.

Simultanément la démagogie s’est emparée du dossier car elle était facilement financée dans un moment où les découvertes scientifiques permettaient à la médecine de traiter efficacement de plus en plus de maladies, de mieux en mieux identifiées et comprises. Le nombre des médecins a littéralement explosé. Nous sommes toujours aujourd’hui le pays ayant le plus de médecins pour 100 000 habitants (plus de 6 contre une moyenne de 5 en Europe et 3 dans les pays un peu développés) et celui avec les plus larges capacités hospitalières (même si les cathédrales sont amiantées…) et une dépense de soins par habitant supérieure à quasi-tout le monde. « En France, la dépense de santé au sens international (DCSi) – qui recouvre la CSBM mais également les dépenses de soins de longue durée, de prévention et celles liées à la gouvernance du système de santé – s’établit à 11,3 % du PIB en 2018 [1], soit 1,4 point de plus que la moyenne de l’UE 28 ». La France dispose malgré toutes les mesures prises depuis 50 ans de deux fois plus de lits disponibles que les États-Unis et le Royaume uni.

Cette énorme machine construite pendant les Trente Glorieuses va être remise en cause par la stagnation économique qui suit la destruction des Accords de Bretton Woods, qui provoque la crise de 1973 qui ravage le monde et provoque la crise du pétrole qui elle-même change radicalement le cours de la croissance.

La France qui n’a pas de pétrole, est prise à la gorge. L’inertie fantastique du système de dépenses publiques empêche d’arrêter le train en quelques mois. La récession frappe et tous les comptes tournent au rouge. On découvre avec horreur qu’en système de changes flottants les relances keynésiennes ne marchent pas. Plus jamais le secteur médical ne retrouvera le flot d’argent qui l’a inondée pendant trente ans. C’est cette transformation-là qui est le cœur des difficultés subséquentes. C’est naturellement l’explication fondamentale et elle n’est pas donnée.

Deux autres forces systémiques se mettent en place qui vont aggraver les conséquences du changement de contexte économique.

La première est l’arrivée à maturité et au pouvoir de « l’Enarchie Compassionnelle ». La haute fonction publique a enfin réussi à capter la politique en plus de l’État. Le symbole de ce triomphe est le couple Giscard, Chirac. L’ENA gouverne et tient absolument tout. Elle ne sait que céder, arroser de subventions, fiscaliser et réglementer et éventuellement bloquer. Cela ne cessera plus jamais.

La seconde est la généralisation de la gratuité. La santé doit être totalement gratuite et tous doivent avoir exactement les mêmes accès aux soins, sans tenir compte de rien d’autre. On dirait aujourd’hui : quoi qu’il en coûte. Or on sait quelle est la tare inséparable de la gratuité : le gaspillage, les comportements irresponsables, l’envol des coûts, la répression de producteurs, la répression des malades, la ruine générale du système. La bataille de la gratuité a eu lieu pendant la Quatrième République autour de celle du « petit risque ». Elle n’a jamais cessé d’être menée, aboutissant à la prise en charge gratuite de la santé des étrangers venant à se trouver en France et mille autres générosités coûteuses.

La dénatalité, qui se marque dès le milieu des années soixante-dix et le vieillissement de la population, vont également jouer le rôle d’un tsunami lent, entraînant à la fois une hausse de besoins médicaux de tout en réduisant la part des actifs dans la société, donc les moyens de payer.

Si on se place en 1976, la France est au bord du gouffre sanitaire. On ne peut plus payer ! Personne n’a rien anticipé, analysé, prévu, préparé. On va donc détricoter le système de santé à la petite semaine, dans le silence le plus complet des hommes politiques et des médias qui vont devoir illustrer un mensonge de plus en plus flagrant : « nous avons l’hôpital et le système de santé le plus performant du monde ».

Lorsqu’en 1971, un premier numerus clausus est institué en fin de première année d'études médicales, il s’agit de canaliser les entrées qui explosent avec l’arrivée des classes nombreuses. Les autorités médicales prétendent que la masse va empêcher la qualité de l’enseignement. L’objectif reste la qualité de l’enseignement et des soins.

Avec le plan Barre, l’esprit change. Le fait que nous soyons le pays disposant du nombre de médecins par habitant le plus élevé du monde est jugé anormal avec un nombre de lits colossal et le plus souvent mal géré par des collectivités locales parfois irresponsables. Les syndicats médicaux n’aiment pas la concurrence, ce qui crée une connivence. Et le trou de la sécu devenait béant. « Claude Got, conseiller technique des décrets d'application de la loi de 1979 sur la réforme des études médicales, publiés en mai 1980, et instaurant véritablement l'application du numerus clausus dans l'admission aux études de santé françaises ». Il faut réduire la course à la dépense dans le secteur médical et on pense qu’en réduisant l’offre, et en encadrant les rémunérations, on réduira la demande. Une erreur courante dans un système de gratuité. La répression de la dépense va être un chantier continu jusqu’à nos jours. Pour donner une idée de l’encadrement des rémunérations, on peut prendre l’exemple de la lettre-clef K opératoire, celle des chirurgiens, dont le tarif depuis que la convention médicale a vu le jour dans les années soixante, n’a pas du tout suivi le coût de la vie au point qu’il faudrait le multiplier par quatre pour revenir au niveau de 1965. Les médecins sont une corporation très disparate qui, en vérité, s’est très mal défendue, contrairement aux dentistes, profession homogène, qui ont réussi à rester hors des pattes de la sécurité sociale. Dans la durée, la profession s’est féminisée, les femmes acceptant des salaires plus faibles, mais en refusant les horaires qui ne permettent pas de maintenir une vie familiale. Adieu les gardes et les sujétions d’antan. On retrouve la même situation que dans l’Éducation nationale ou la Justice. Certaines branches de la médecine très contraignantes ne trouvent plus assez de candidats. Le ministère de la santé et les ARS vont développer une bureaucratie à 80 % féminine mais au plus haut de la hiérarchie des salaires publics (quasiment tout le monde en catégorie A), dont on sait qu’ils n’ont pas été divisés par quatre !

Le trou de la sécu et la surmédicalisation française ne reculant pas, rien ne changera pendant les 40 années suivantes, jusqu’à l’effondrement récent provoqué par l’épidémie de Sars-cov-2 et la panique qui s’est ensuivie.

Avant cela, l’arrivée, avec l’élection de F. Mitterrand, de la coalition socialiste communiste va stopper tous les efforts macroéconomiques jusqu’au « tournant de la rigueur », mais personne n’osera toucher au numerus clausus dont le problème est qu’il ne réduit pas l’effectif au travail pendant toute une génération qui vieillit jusqu’au jour où elle part à la retraite. Alors il n’y a plus personne. C’est la situation actuelle.

En revanche on s’attaque au mandarinat ! Les chefs de service sont déclarés divas capricieux et « fascisants ». Heureusement tous les projets les plus dramatiques des excités du PS seront mis progressivement à la poubelle : tous les chefs de service étaient socialistes ou presque ! En revanche la cogestion avec les syndicats est quasiment instituée comme dans l’Éducation Nationale. C’est avec Juppé que la bureaucratie commence à s’implanter. Mais c’est avec Jospin que les 35 heures viennent mettre part terre l’hôpital. Il est intéressant de noter qu’aucun des ministres conviés par le journal Le Monde n’a osé parler de la durée du travail alors qu’une bonne partie des difficultés vient de là. Les chefs de service sont mis sous tutelle avec des services aux horaires devenus rigides avec des réglementations et des normes coercitives. On verra à Saint Malo un chirurgien recoudre un malade en cours d’opération, avant de faire les actes importants, parce qu’une infirmière a décidé de partir à la fin de son horaire légal ! On arrête un service complet parce qu’il manque un médecin ou une infirmière. En même temps on ferme les services qui n’ont pas « assez d’activité » et on veut créer un grand service public du transport médical pour aller vers les nouvelles usines à traiter. Une pure folie de type Gosplan ! Il faudra la révolte des taxis pour mettre fin à cette tentative d’esprit soviétique.

Le gros des pleurnicheries dans l’article porte sur la tarification à l’acte. C’est le prototype du faux problème. Dans un système administré, et marqué par la gratuité des soins aux malades, les prix ne jouent pas leur rôle de régulateur. Ce sont de simples conventions pour redistribuer les budgets. Parler de rentabilité des hôpitaux publics est aussi stupide que parler de bénéfices à la SNCF !

Si vous rémunérez une équipe sans se préoccuper des actes qu’elle fait, le risque est le farniente qu’il faut compenser par des régulations délicates. Si vous le faites à l’acte, sans se préoccuper de rien d’autre, vous voyez les actes se multiplier et les mieux rémunérés plus vite que les autres. Il faut là aussi contrer ces dérives par des régulations nécessaires.

La dualité entre secteur public et secteur privé aggrave les choses. Le secteur privé est toujours rémunéré à l’acte ou au traitement qui est une série d’actes. Qu’il s’agisse de médecins de ville ou de cliniciens. La concurrence se fait sur la qualité, les prix étant uniformisés. La vraie responsabilité de la clinique, c’est d’obtenir des intervenants de grande réputation qui assurent l’activité et l’image de l’institution. Mais il aura nécessairement spécialisation, multiplication des actes et concentration sur les actes les mieux rémunérés. Il faut donc chiffrer la valeur des actes. Il n’y a pas de choix, puisqu’ils sont remboursés intégralement.

Dans le secteur public qui ne peut pas refuser de patients et qui doit couvrir tout le spectre des affections possibles, la situation est différente mais aucune doctrine n’est franchement meilleure qu’une autre. La meilleure est sans doute d’affecter un budget à un service, associé à un contrôleur de gestion indépendant et mettre en œuvre une politique de comparaison des résultats (benchmarking) avec les services comparables.

Mais la facturation à l’acte reste indispensable pour les services utilisant des matériels et les journées d’hospitalisation, la question étant ce qu’on facture, le lit et son assistance ou le lit et le traitement dans le cadre d’un forfait.

Le pire système est de fixer des canevas de traitement fixes contrôlés du début à la fin par ordinateur avec un contrôle bureaucratique permanent, en laissant la bureaucratie parasiter la totalité du système en créant des arrêts pour décision bureaucratique dans tous les processus.

Ce qui frappe dans l’article, c’est l’impuissance des Ministres. On ne comprend pas le contexte et les causes. On réagit dans la panique à chaque récession qui ruine les recettes. On comprime et on bureaucratise, sans jamais s’attaquer aux causes. Et on est toujours dépassé. La bureaucratie réagit en fixant des normes encore plus sévères et en réduisant les lits sous différents prétextes, tout en cherchant des solutions absurdes d’étatisme comme le service public des transports à l’hôpital. On crée des émeutes. Alors on lâche un peu, on cède et on reprend. Rien n’avance. Et on finit par un monde hospitalier où chacun ne cherche plus qu’à se garer des accidents tout en gagnant le plus possible ou en travaillant le moins possible, et en se localisant dans les endroits les plus valorisants.

Du coup les politiques ont accepté leur impuissance et ont choisi de l’accompagner par de la démagogie en étendant les droits-à, tout en réduisant l’offre par des contingentements, des regroupements, des durées de travail réduite, des effectifs contraints etc. On aboutit à cette situation ubuesque où nous avons un service de santé pléthorique, ruineux et surdimensionné mais qui fonctionne mal, maltraite les professionnels et les malades et donne une impression de manque à tous les étages.

En cela le secteur médical rejoint la totalité des services publics, hypertrophiés, ruineux, bureaucratisés, noyés et inefficaces, travaillant peu d’heures, et qui ponctionnent une part grotesquement élevée des ressources nationales. On ne peut pas avoir des services publics qui marchent lorsque les prélèvements, à l’échelon national, représentent quasiment la valeur ajoutée globale des entreprises.

Si vous voulez un bon service de santé, il faut d’abord de la croissance et de l’argent, avec un maximum de responsabilisation de tous les acteurs et une forte concurrence des institutions. Si tout est gratuit et qu’il n’y a plus de croissance, avec une emprise bureaucratique et normative envahissante, vous n’avez plus de système de santé mais un machin déréglé qui ne fonctionne que parce qu’il y a quelques saints à quelques carrefours.

Notons que la prétendue « transition écologique » va créer un nouvel âge de restrictions avec une probable décroissance, qui aura encore plus de conséquences terribles sur le secteur médical. Ce troisième âge de la médecine depuis la guerre de Quarante s’annonce comme une terrible régression ! Le Dr Raoult dénonçait inlassablement qu’en matière de recherche médicale la France était devenue un pays du tiers-monde. Ce n’est que le début ! Les Français tiennent incroyablement à leur santé. F. Fillon a commencé à faiblir dans les sondages lorsqu’il a dévoilé qu’il voulait réduire drastiquement le mammouth médical. On a vu la facilité d’E. Macron à attiser et exploiter électoralement la haine des non vaccinés par des foules inquiètes d’être contaminées.

Les Français veulent sauver l’environnement et la terre avec ferveur. Ils adorent les causes de leurs futurs malheurs en glorifiant les restrictions écologistes Ils ne se rendent absolument pas compte de ce que cela signifie comme réductions… des dépenses de santé !

Trente glorieuses ! Cinquante piteuses ! Cent calamiteuses ? Avec une classe politique et médiatique dominante totalement dépassée et impuissante, forcée au mensonge systématique (le plus souvent par omission) et qui a concédé sa souveraineté à des instances internationales incontrôlables, le chemin de la décadence médicale est fort bien balisé.

Christian Gerondeau : l'indispensable trilogie sur la religion écologique

La fin de l'intox du GIEC

Lors que le 4 août 2021 j’ai abordé dans une conférence la question écologique, avec des interrogations fortes sur les idées dominantes défendues par le GIEC, les réactions ont été surprenantes ou terriblement pédagogiques comme on voudra. Il était facile de démontrer avec des opérations élémentaires dignes d’un élève de 7e et sur la base de chiffres qu’il suffisait de vérifier sur internet en trois secondes, que la politique proposée était strictement inutile d’un côté et impossible à mener de l’autre. Des réactions violentes se sont produites dans l’assistance, un phénomène jamais rencontrées depuis des années que je fais des conférences. Des jeunes filles indignées se sont levées et ont quitté la salle. Des adultes que je connaissais pour raisonnables ont durci leur visage en marque de réprobation. On entendait des « il ment », des « c’est faux », des « c’est scandaleux » etc. J’aurais expliqué à une assemblée de musulmans fanatiques que Mahomet était un farceur, la réaction n’aurait pas été plus vive ! Une partie de la salle ne voulait pas entendre ! Le dogme était sacré. L’écologie était clairement devenue une religion qui ne pouvait tolérer les sceptiques. À l’époque, le premier livre iconoclaste de Christian Gerondeau n’était pas encore paru (La religion écologique - L’Artilleur). La revue Causeur avait refusé de prendre un petit article sur le coût de la suppression du moteur thermique. Cette conférence a été un déclic. Les calculs les plus simples et les moins contestables étaient considérés comme faux et de mauvaise foi. « Je ne veux pas le savoir ». Vingt-cinq ans de propagande incessante avaient suggestionné et décérébré une partie très importante de la population qui ne voulait plus revenir sur son engagement, même au prix de la sottise la plus crasse.

J’ai donc entrepris d’écrire un livre explicitement centré sur les risques économiques de l’écologie prônée par le GIEC (Réconcilier Économie et Écologie – Deux trains lancés l’un vers l’autre sur la même voie, aux éditions du cercle des économistes e-toile). Malheureusement l’hystérie autour d’une nième vague de Covid et la volonté de Macron « d’emmerder les Français » rétifs à la nième vaccination n’a pas permis d’organiser quoi que ce soit et le sujet a été évacué totalement des élections présidentielles, puis législatives, entièrement préempté par l’Union européenne qui a imposé sans aucune étude d’impact la suppression du moteur thermique en 2 035.

Le temps était revenu d’aborder la question écologique. Malheureusement la guerre en Ukraine a, à nouveau, faussé toute la donne. Néanmoins, nous avons décidé de relancer le livre, encouragé par la parution de deux nouveaux livres de Christian Gerondeau, qui a complété son premier livre par « Les 12 mensonges du GIEC » et surtout l’indispensable « La voiture électrique et autres folies » que nous conseillons à tous les lecteurs de ce blog tant les chiffres donnés sont importants.

« Comment briser le mur de mensonge érigé par les tenants de la doxa aujourd’hui régnante qui les cache aux yeux du monde car ceux-ci ont tout fait, jusqu’à présent avec succès, pour empêcher toute confrontation avec ceux qui les contestent, parfois présentés comme des « adeptes de la terre plate » alors qu’ils portent la voix du bon sens »

J’aurais pu écrire la même phrase. Ce blog depuis presque 15 ans pose inlassablement la question de la défaite de la vérité sur un grand nombre de sujets économiques, monétaires, sociaux, historiques et écologiques. L’opinion se forme dans une toile d’araignée de mensonges ahurissants qu’il est interdit de balayer.

Nous avons vu dans un précédent article l’ampleur titanesque et forcenée du tissu de mensonges qu’est la présentation de la guerre d’Espagne en France. Un tel niveau de désinformation est presque égalé sur la question écologique. La France et l’Europe de l’Ouest sont devenus les nouveaux « pays du mensonge déconcertant » ! Comme c’est glorieux !

La force de Christian Gerondeau est qu’il prend les faits et présente des graphiques exacts. Ensuite il compare avec les affirmations du GIEC. Et on constate des présentations volontairement tronquées, disons même truquées, des changements d’unités qui ne permettent plus de comparer, des affirmations sans preuve, des attitudes de Savonarole énervé, des injonctions contradictoires, de la littérature de pure propagande, des mesures outrancières et débiles, la démoralisation des jeunes, la génération de comportements délirants chez des esprits fragiles.

Chaque jour démontre l’effet démoralisant des sottises intéressées du GIEC. Un homme annonçait hier encore devant les télévisions énamourées qu’il allait se faire stériliser pour ne pas encombrer la planète d’enfants gâtés qui provoqueraient le réchauffement climatique ! Lorsque la folie devient la règle, il est temps de quitter la nef des fous. Malheureusement il n’y a pas de véhicule de secours. Il faut donc bien attaquer de front les sottises mensongères du GIEC et s’attaquer aux abrutis qui ont cru bon par grégarisme inculte de mettre en application leur plan de régression mortelle de l’économie mondiale.

Les Français ne le savent pas encore, mais le temps est venu de faire sauter le carcan de l’inepte concept de la transition écologique avant la ruine définitive du pays et l’instauration d’une quasi-dictature climatique quand la situation sera devenue ingérable.

Il faut savoir que l’intoxication des consciences est telle que ce sera un travail politique colossal et il est compréhensible qu’aucune force politique ne veuille prendre le risque de s’approprier, même si c’est une nécessité nationale cruciale. L’opinion veut du greenwashing et on lui en sert des tonnes. Les entreprises ont décidé de ne pas résister et vomissent leur torrent d’inepties vertes ou LGBT pour soigner leur image et éviter d’être vilipendées par des dizaines d’associations militantes inondées d’argent.

Il va falloir braver toutes les forces « du bien » qui, dans les médias, les arcanes du pouvoir, à l’ONU, au sein de l’UE, et dans l’administration française qui cogère le pays avec des associations de fanatiques, accablent l’opinion de mensonges et de menaces intenses et diversifiées.

C’est beaucoup plus simple de se couler dans le politiquement correct pour gagner des places, du pouvoir et de l’argent. Aux États-Unis et dans de grands groupes mondialisés en Europe, on fait déjà signer des déclarations par lesquelles on se déclare parfaitement au courant des difficultés de genre ou climatiques, et qu’on adhère totalement à la nécessité d’être inclusif et de sauver la planète. Pas question de montrer de la tiédeur et de ne pas hurler avec les loups quand il faut éliminer un récalcitrant. En URSS, il fallait prouver sa parfaite connaissance du marxisme-léninisme pour postuler à quoi que ce soit. S’il fallait signer des formules comme Allah est le seul Dieu, tout le monde crierait à la dictature. Dans le domaine LGBT et écologiste, cela parait une simple bonne idée.

Le GIEC est désormais une institution non scientifique déconsidérée par quiconque s’intéresse au sujet. Christian Gerondeau n’a pas de difficulté à montrer les tricheries utilisées par cette machine à travestir.

Calculer la masse de CO2 autour de la planète en « ppm », unité incompréhensible du grand public et les flux de création de CO2 en tonnes ne permet aucune comparaison. C’est fait exprès. Car dès qu’on parle en tonnes on voit que le stock de CO2 est tel que la suppression des flux de CO2 liés à la voiture en France n’en représente que le 10.000ième ce qui interdit tout espoir d’un effet quelconque sur le climat, même en utilisant les modèles les plus extravagants du GIEC.

De même trafiquer la courbe sinusoïdale de l’évolution de la température terrestre, qui oscille avec une périodicité d’environ 60 ans depuis des lustres, en droite quasiment verticale est un exploit dans la malhonnêteté tout à fait remarquable. Là aussi la tricherie est volontaire. La préméditation est impossible à cacher.

Comme nous l’avons fait également, avec une autre approche, Christian Gerondeau apporte la preuve que la disparition du moteur thermique en Europe ne se fera pas parce qu’il est tout simplement impossible. Nouveauté, Il prouve en s’appuyant sur l’aveu d’Elan Musk, que la voiture électrique est incompatible avec un réseau d’autoroutes et la volonté d’aller en famille en vacances… Désormais les Californiens riches prennent leur quatre-quatre pour aller en vacances un peu lointaines !

Comme nous le faisons sur ce site en critiquant ouvertement toutes les mesures prises par Mme Wargon, Christian Gerondeau n’a pas de difficulté à prouver que la conversion du parc de bâtiments en blockhaus thermiques est un gâchis infernal et strictement inutile.

La partie le plus intéressante et originale est celle qui démontre qu’en réalisant une maintenance finalement peu coûteuse du parc de centrales atomiques existantes, il est parfaitement inutile d’en construire d’autres. Nous avions nous-mêmes rappelé que Giscard avait lancé le TGV et le chauffage électrique des nouveaux immeubles parce qu’il anticipait que les centrales nucléaires produiraient un excès d’électricité. Et il est vrai que nous avons exporté de l’énergie pendant des décennies jusqu’à ce que le programme nucléaire sous la pression des Verts tourne de l’œil. Gerondeau rappelle que depuis 2000 la consommation d’électricité baisse en France, ce que personne ne sait car personne ne le dit dans les médias. Les capacités nucléaires étaient donc de plus en plus excédentaires. Construire la Hague n’avait en fait aucun intérêt. Cette baisse de la consommation électrique est due à un simple phénomène de saturation des marchés maintenant que tout le monde est équipé en réfrigérateur, lave-linge, lave-vaisselle, télévision et autres applications électroniques. Elle est là pour durer.

Le programme ruineux de construction d’éoliennes a créé quelques super fortunes opportunistes avec de l’argent public c’est-à-dire les impôts payés par les autres, mais en forçant à utiliser en priorité l’énergie éolienne, on a freiné les centrales qui ont fini par fonctionner de façon bancale. On n’avait aucunement besoin de cette nouvelle source d’énergie.

De même le pays se ruine avec ses politiques ferroviaires à l’échelon régional et local autant que national. L’investissement est colossal, la recette comptée ridicule. Le tout ne fonctionne qu’à perte. Et on affirme, encore un mensonge, que la SNCF peut faire des bénéfices, alors qu’elle entraîne chaque année au minimum 14 milliards de pertes et qu’elle est responsable d’une grosse partie de la dette colossale du pays. Là aussi, nous avons écrit sur ce sujet dans tous nos livres et plusieurs articles sur ce blog. Notons que ce n’est pas Mme Borne qui va changer le cours des choses. Elle est entièrement mouillée dans la politique folle des transports que nous avons connue.

On voit que dès qu’on part des réalités, les vues convergent. Les constats sont les constats.

La nécessité aujourd’hui est de contrer la religion d’état qu’est devenue la religion écologiste qui s’est imposée d’en haut, à partir des quelques fanatiques Verts allemands, d’abord à l’ONU puis dans les instances européennes puis partout dans les médias. Il faut gagner une bataille de faits et d’opinion.

Et bien sûr il faudra ensuite bâtir une stratégie alternative, car des difficultés écologiques, il y en a, principalement des risques de pénuries, et il faut les anticiper. Construire une croissance plus équilibrée, moins intensive en destruction de ressources non renouvelables est un bon objectif. Il est nécessaire de réserver les ressources rares qu’il nous reste à des investissements bien choisis et optimisés, de même que les obligations réglementaires doivent être soigneusement pesées. Le gaspillage éperdu et intenable actuel, sans aucune efficacité, doit être totalement arrêté. Nous risquons un collapsus économique irrattrapable créant de surcroît un chaos politique difficile à maîtriser.

Le risque des politiques écologistes irrationnelles menées à la suite des gourous allemands de la décroissance heureuse est d’une part de succomber aux mesures folles de transition qu’on veut imposer sans raison au pays mais aussi de décourager de faire les réformes économiques et sociales nécessaires pour retrouver la prospérité, stagnante depuis 1981.

On voit que LR pourrait tenir là une opportunité de retrouver un rôle fondamental dans la défense et l’illustration de la Ve République. Les trois autres mouvements sont trop engagés dans la dégringolade actuelle pour pouvoir freiner et plus encore moins imaginer un demi-tour.

Mais qui osera en son sein se dresser avec le drapeau de la révolte et engager une bataille de fond pour informer le grand public, faire apparaître l’imbécillité honteuse de la voie qu’on impose à la France, et la nécessité de faire autrement ?

Gageons que le projet inique de l’union Européenne de faire payer aux Français les erreurs allemandes au nom de la solidarité en bridant leur consommation et leur consommation d’énergie, sera un puissant levier. La politique allemande menée depuis que les Grünen se sont imposées au pouvoir en Allemagne est une absurdité dommageable que les Allemands doivent assumer seuls. Personne ne les a forcés à organiser une dépendance organique de la Russie et du gaz, tout en poussant une politique démente de création d’éoliennes intermittentes. Que les auteurs de cette sottise l’assument et ne cherchent pas à mouiller les autres à leur place.

Jusqu’ici, il paraissait seulement important d’attirer l’attention sur tel ou tel aspect problématique de la politique écologique imposée par le GIEC. Mais au vu des conséquences de plus en plus dramatiques et de la folie qui règne désormais, il faut aller plus loin.

Un grand plan de redressement national passe OBLIGATOIREMENT par un changement de cap radical en matière d’action écologique. C’est l’urgence nationale des cinq prochaines années.

 

Didier Dufau

La France, future Sri Lanka ?

Quand la moutarde decend des rayons pour monter au nez.

Sri Lanka est un pays gouverné par un clan, avec un népotisme fort. La France est gouvernée par un clan, l’énarchie, de plus en plus népotique.

Sri Lanka est un pays gouverné par des mesures à court terme basées sur l’inondation monétaire et la dette qui à force de s’accumuler ont fini par ruiner le pays. La France est un pays gouverné par des mesures à court terme, basées sur l’inondation monétaire, qui ont fait exploser la dette et sont en train de couler le pays.

Sri Lanka a tué son agriculture en prétendant mener une politique ancrée dans la recherche du salut écologique et de la biodiversité. L’interdiction, entrée en vigueur le 26 avril 2021, de tous les engrais chimiques, pesticides, herbicides et fongicides a entraîné des baisses de production gigantesques. En seulement six mois, la production nationale de riz a chuté de 20 % et celle de thé de 40 %. Désormais on meurt de faim dans le pays. La permaculture dans les cimetières ne semble pas la solution.

La France tue son agriculture depuis longtemps. Le pays agricole par excellence qu’était la France n’est plus en tête en Europe et s’effondre dans les classements. Le symbole : la disparition de la moutarde des rayons des supermarchés. Le lundi 6 juin à Pont-l’Évêque, plus aucun pot de moutarde n’était accessible. Le débarquement des graines canadiennes pouvait être fêté comme un évènement passé…

Pourquoi étions-nous obligés d’importer nos graines de moutarde ? Une fois de plus parce qu’on avait décidé de supprimer les insecticides permettant d’éviter le ravage de cette culture fragile sans évidemment proposer le moindre produit de substitution même moins efficace.

« La France ne peut pas répondre à ses besoins en moutarde. En 2016, alors que le pays produit 12 000 tonnes par an de graines de moutardes (bien loin des 32 000 nécessaires pour le pays), une loi vient mettre à mal sa production sans proposer d'alternative. Les insecticides sont désormais interdits, une décision toujours contestée de nos jours et qui a des conséquences importantes sur les champs de graines de moutarde. L'Altise, un insecte sauteur de l'ordre du coléoptère, fait des ravages en France puisque la production de graines a été divisée par quatre en cinq ans. » Reportage de France 3.

La France essaie de produire 3 000 tonnes de graines pour un besoin national de 32 000, alors qu’elle a été longtemps auto suffisante. Naturellement, quand les mesures ont été prises, tout le monde a chanté religieusement les cantiques écologistes sans nuances et sans même permettre que des voix s’élèvent pour avertir des conséquences.

Comme toujours quand les belles idées se fracassent sur des résultats saumâtres, on cherche des paravents faciles. La guerre en Ukraine et le dôme de chaleur au Canada nous privent des ressources d’importation. D’accord, mais pourquoi sommes-nous totalement dépendants des importations ? Des initiatives pleines d’espoir sont prises, comme en Alsace. Une vague excuse et une vague promesse suffisent à faire passer cette information stupéfiante : le pays de la moutarde ne livre plus un pot de moutarde.

À l’exact moment où cette situation ubuesque s’impose dans les médias après le vide soit apparu dans les rayons, l’Europe signe une directive pour interdire les moteurs thermiques en 2 035. On a failli imposer 2032, car « dix ans c’est assez » tout le monde sait ça. Aucune mesure des conséquences ! Ni sur les coûts, ni sur l’emploi, ni sur les balances de paiements, ni même sur le réchauffement économisé. Comme pour les insecticides. On verra bien. Hurrah, Hurrah, Hurrah ! Un suicide religieux du type de celui qu’on faisait au dieu Baal. Les dirigeants carthaginois en cas de sécheresse immolaient quelques-unes de leurs filles pour faire revenir la pluie. Le Dieu écologiste exige que l’on fasse des sacrifices économiques outranciers et irrationnels. Et personne ne proteste. Ce serait un salaud à faire taire, une sorcière de Salem.

Dans les travaux publics « la trajectoire des marchés conclus s'est diamétralement inversée en avril 2022. Ils sont même retombés à leur plus bas niveau depuis le confinement de 2020 : -11,7 % par rapport au mois précédent, -18 % en volume sur un an ! ». Et les prix sont en hausse de 10 % sur l’année.

Dans la construction neuve, c’est pareil.

La France craint avec M. Zemmour et quelques raisons un destin à la libanaise. Voilà qu’il nous faut craindre un destin à la ceylanaise.

Le suicide français commence à prendre forme. Le Français, né malin…

La moutarde commence à lui monter au nez. « De lamentables grognons » a dit Bruno Lemaire et qui ne voient pas combien nous gérons bien et que nous sommes les meilleurs !

Fa Tutto !

Didier Dufau

Passe-CO2 : le délire commence à se voir un peu trop !

Dans le quasi-silence des grands médias, et sans qu’un seul mot n’en soit dit pendant la campagne présidentielle, le premier grand Passe-CO2 a été mis en place à compter du premier janvier 2022 et les premières protestations s’élèvent.

Une écologie basée sur la tyrannie et la pénurie s’est mise en place en douce, les grands partis politiques refusant de se saisir de la question devant l’opinion tant le Green Washing et la peur qui a été instillée dans les cerveaux par les campagnes délirantes organisées, ont rendu la question politiquement correcte et indiscutable. Toute objection vaut à son auteur la mort sociale. Un dirigeant de grande entreprise américaine vient d’être viré comme un malpropre pour avoir émis des doutes sur certains aspects de la propagande en faveur de la réduction de la prospérité pour cause climatique. Pas de prêts, pas de postes, pas de locations, pas de ventes, pour qui ne chante pas la bonne chanson. Acceptez tout ou disparaissez ! On en revient aux bûchers des sorcières.

« La réforme du DPE n'a pas fini de faire parler d'elle. Devenu obligatoire et opposable depuis le 1er janvier, le diagnostic de performance énergétique a vu son mode de calcul totalement refondu, dans le but de le rendre uniforme et plus fiable. Dans le cadre de la montée en puissance progressive de l'interdiction de louer des passoires et la mise en place d'un audit énergétique au moment de la vente des biens peu performants, le DPE devient un élément fondamental de la valeur des logements et la "valeur verte" des biens est en plus en plus prise en compte lors des transactions. C'est dans ce contexte que le magazine 60 millions de consommateurs publie, dans son numéro de juin, une nouvelle enquête sur la fiabilité des diagnostics réalisés sur le terrain. L'association a fait réaliser, sur quatre maisons dans différents… » (source Batiactu)

 

Et là le drame : on est dans l’arbitraire le plus total. Autant d’estimation que d’estimateur. Cette folie administrative qui fait supporter au propriétaire toute la charge de la prétendue transition énergétique, alors que la France est un des pays qui chargent le plus d’impôts et de taxes la possession d’un appartement, réduisant à presque rien la rentabilité, qui répriment le moins le squat, qui a mis des pouvoirs exorbitants aux locataires qui ne paient pas et détruisent le bien loué, est en marche dans l’arbitraire absolu.

 

Il est vrai que la valeur des biens immobiliers a été poussée au plus haut par les politiques monétaires suivies depuis des années. Les crises financières à répétition ont poussé au plus haut les comportements de défense et de protection. La liberté absolue des mouvements de capitaux a permis à l’épargne des gagnants de la mondialisation de s’investir dans tous les plus beaux biens immobiliers français, qui sont passés largement notamment à Paris dans des mains étrangères qui ne subissent pas la pression fiscale française. Les désordres se cumulent. On a même organisé des exemptions fiscales pour de riches arabes, russes et chinois afin qu’ils investissent dans le marché immobilier français. Leurs sociétés ne paient pas l’IFI. À Paris et dans le Sud méditerranéen, ils détiennent désormais une part colossale des meilleurs biens. Mais on les retrouve partout, y compris en Bretagne. C’est dire !

Pour le propriétaire d’un bien de qualité, ce qu’il doit payer pour garder son bien a doublé en dix ans, alors que le bien lui-même est toujours le même.

Et voilà la schlague écologique qui se met en place, armée par la haine provoquée par la stagnation du pouvoir d’achat et attisée par les conséquences de la gestion démente de l’épidémie de Covid et de la guerre en Ukraine.

Une première version du Passe-CO2 immobilier avait provoqué le blocage des locations en été 2021 y compris dans le secteur des HLM ! La Marie-Chantal de l’écologie dans le logement, Mme Wargon, magnifique exemple de népotisme énarchique, et de reproduction en famille des élites, a créé une petite crise médiatique pour avoir indiqué que « le pavillon, c’est fini », alors qu’elle vit dans un pavillon de luxe. Cela lui a valu de ne pas figurer dans le nouveau gouvernement en attendant un joli reclassement. Mais personne n'avait contesté, sauf nous sur ce blog, la méthode.

Voici que désormais, en partant du bas, c’est-à-dire du consommateur, que la révolte s’installe. L’arbitraire de mesures destinées d’abord à « emmerder les Français », en les ruinant, devient tellement criant que cela ne peut plus être caché. « Mais il faut sauver la terre » crient à nouveau les bien-pensants. « C’est urgent. Les propriétaires on s’en fout ! Ce sont des vieux privilégiés enrichis par la spéculation ». Tous les Savonarole et les grenouilles de la sacristie verte hurlent à la mort sociale et économique des propriétaires !

Mais la majorité de ce qui est appelé par mépris intéressé des « passoires thermiques » (qui ne sont que des bâtiments respectant les normes des années de leur construction) appartient à des familles qui sont loin d’être riches. Plus les biens sont modestes plus ce sont des passoires thermiques. Alors on prétend aider les plus pauvres. Mais un propriétaire est-il un pauvre ? Les aides ne concernent que les familles ne disposant que de 2000 euros de revenus par mois. Et elles sont soumises à un tel pilonnage de sociétés d’escrocs qui mettent en avant des gratuités pour faire un business juteux sans rien respecter que cela commence à inquiéter la Justice qui est débordée par les contentieux !

Le résultat de ces folies, ce sera évidemment la fin des maisons et des appartements à louer et une difficulté croissante pour se loger. L’extrême gauche a déjà sa solution : la réquisition ! En route vers de pires exactions !

Comme il va falloir « planifier » (cela promet), la transition énergétique, on commence à parler de chiffrage du coût dans les différents domaines. Des chiffres bidon sont publiés de façon anecdotique par des comités Théodule et repris par des politiciens sans scrupule, comme Monsieur Macron. La vérité est qu’il s’agit de milliers de milliards d’euros, pas de centaines de milliards. Nous-mêmes avons estimé, en ne s’intéressant qu’aux grosses masses, qu’il faudrait consacrer 40 % de la valeur ajoutée des entreprises françaises jusqu’en 2 050 pour obtenir une réduction significative des émissions de CO2, qui n’aurait, de toute façon, aucun impact sur le réchauffement global du fait que la Chine et les principaux pollueurs ont annoncé qu’ils ne feraient rien de significatif avant cette date. On va se ruiner pour permettre à nos concurrents de nous avaler !

La France a la grande chance d’avoir une tradition religieuse tragique, avec guerres de religion, outrance, bûchers, cagots énervés, etc. Avec une tradition révolutionnaire antibourgeoise, irresponsable, criminelle, outrancière, etc. Avec une tradition bureaucratique phénoménale, désormais népotique, hors de contrôle et follement coûteuse. Avec un tropisme européiste qui lui a fait accepter sa totale dépossession démocratique au profit de pseudo-élite faisant carrière sur le politiquement correct hystérique. Avec une soumission à l’américanisme qui l’a fait accueillir en chantant tous les excès du Wokisme. Avec une mauvaise conscience de gauche qui lui fait tolérer tous les excès de l’altérité fantasmée et se soumettre sans résistance à l’islamisme. Avec une habitude de soumission à toutes les démagogies qui passent et ceux qui les exploitent sans vergogne, comme ce monsieur Macron qui vient de déchaîner l’achat de vote et les cadeaux au peuple comme jamais aucun de ses prédécesseurs n’avait osé le faire : quarante milliards en 2021 et quarante nouveaux milliards en 2022, records battus !

Toutes ces traditions tragiques se concentrent sur la question écologique pour pourrir l’affaire et la rendre tragique, alors que le vote présidentiel a montré que la France était divisée comme jamais entre pétochards et hystériques.

Qui peut accepter que les Français se montrent ainsi sous leur jour le plus honteux, en taurillon immature manié à la cape rouge et se tuant tout seul, sans même avoir besoin d’un matador ?

Le premier grand Passe-CO2 est en train de montrer sa perversité intrinsèque. Le second Passe-CO2, le ZAN, zéro artificialisation nette, en langue administrative délirante, qui promet de bloquer totalement toute construction dans tout l’espace non encore construit en France, sauf pour les éoliennes bien sûr, reste encore hors du débat et de l’intérêt en France. Cela doit être bien puisque c’est écolo, et de toute façon nous sommes en train de multiplier à toute vitesse l’urbanisation des bords de mer jusqu’à cinq kilomètres à l’intérieur des terres ! Alors profitons maintenant en nous taisant ! On verra plus tard. Cela ne tiendra pas…

 On a tué le système sanitaire français par des mesures malthusiennes et une bureaucratie sans nom. Il ne fallait pas le dire. Maintenant le drame est quasiment insoluble et personne ne veut en assumer la responsabilité. On a tué l’industrie. Il ne fallait pas le dire. Maintenant la situation est quasiment jouée définitivement. Il ne fallait pas le dire. Les coalitions roses-verts-rouges sont en train de détruire les grandes villes françaises de façon irréversible. Il ne faut pas le dénoncer puisqu’ils font des pistes de vélos et créent des jardins pourris à base de salades cuites, en attendant les forêts urbaines et ils permettent de mettre des tchadors de baignade et autorisent les seins nus dans les piscines publiques. C’est bien non ? On a tué la natalité française, et il fallait surtout ne rien dire. Les démographes carriéristes ont menti comme jamais un universitaire marxiste n’aurait osé mentir sauf Madame Riz Lacroix. La situation est désormais irrattrapable et implique une immigration de masse avec ses conséquences désormais bien connues. Il ne fallait surtout rien dire et même la grande voix d’Alfred Sauvy a été mise sous l’éteignoir. On a tué la Justice en France entraînant une montée historique de la délinquance violente. Il ne fallait rien dire et chanter la chanson de la lutte contre la délinquance en col blanc et les féminicides, toute en luttant contre la récidive en ne réprimant plus. On est en train de tuer le logement, et il ne faudrait même pas le montrer. D’ailleurs il n’y a même plus de ministre du logement dans l’équipe qui vient d’être annoncé. Emmanuel Macron ne possède rien. Il n’a pas d’enfant. Alors, où est le problème ?

 La crise énergétique est déjà là. Nous sommes à la limite de la rupture de production électrique alors que nous poussons à mort le chauffage électrique, la propulsion électrique et les applications électriques avec la numérisation forcenée de tout ce qui peut l’être. Avoir mis au gouvernement des écologistes de pacotille pendant des décennies, tous antinucléaires, et avoir cédé à tous les antitout, crée un déséquilibre énergétique immédiat que nous ne savons pas compenser. Il n’est même pas sûr que nous puissions nous chauffer l’année prochaine. Alors la tentation de la violence va être chauffée à blanc (mais cela ne produit pas de CO2). La gauche est devenue une extrême gauche dès aujourd’hui. L’anticapitalisme et la haine du bourgeois ont des beaux jours devant eux. L’extrême-droite au crâne rasé et aux idées courtes, voulue comme adversaire privilégié par Macron, car en fait un simple repoussoir, n’a jamais été aussi haut dans les votes. Et on accuse les « boomers » de tous les mots pour créer une guerre des générations, en prime.

Dormez tranquille ! Tout va bien. L’Enarchie compassionnelle appuyée sur les associations gorgées d’argent public, international, européen et national, promouvant le politiquement correct, et soumise totalement aux oukases de ses mandataires, va faire ce qu’il faut.

Vous avez aimé le passe sanitaire puis vaccinal et soutenu le désir présidentiel « d’emmerder les non vaccinés ». Vous adorez aujourd’hui de ne plus avoir aucun service d’urgence en service normal cet été ! Vous allez adorer les Passe-CO2 et l’exaltation réglementaire et fiscale de la passion antibourgeoise qui domine en France depuis toujours.

 

La ruine définitive, nous voilà ! Même pas besoin d’attendre les mesures « bolivariennes » de M. Mélenchon. Et tous les médias sont concentrés sur les capacités de viol d’un handicapé désarticulé qui fait carrière politique sur l’affichage de son handicap et qui a trahi son camp politique pour un ministère inespéré ! On n’est jamais trop pressé quand on a aucun autre argument à faire valoir qu’un affichage symbolique : être une femme ; être un noir ; être une arabe ; être un handicapé ; appartenir à une minorité quelconque à valoriser.

Le Français, né malin, aime les Fa-Tutto qui mènent le pays à son autodestruction…

Jusqu’à quand ?

Didier Dufau

 

Annexe : Une alerte professionnelle très instructive.

« Fédération lancée en décembre dernier, le Syndicat Interprofessionnel du Diagnostic Immobilier, de l’Analyse et de la Numérisation de l’Existant (SIDIANE), auquel appartient Diagamter, a demandé le report au 1er janvier 2023 de la réforme de l’audit énergétique, qui sera obligatoire pour les biens ayant obtenu l’étiquette « F » ou « G » pour un DPE.

Les données observées par les membres de SIDIANE, qui rassemble les majors du diagnostic immobilier, montrent clairement qu'il existe aujourd'hui, en mai 2022 une part plus importante de biens « F » ou « G » qu'avant la réforme de juillet 2021, et ce en dépit des corrections apportées en octobre 2021. C’est particulièrement vrai pour les maisons (55 % du parc de logements) et les appartements de petite surface (1 à 2 pièces). »

Cette alerte confirme qu’on a créé un corps de vérificateurs qui sera incapable de faire face à la demande et que le gros du travail concernera des maisons individuelles provinciales ou banlieusardes et de petits appartements, pas les appartements de luxe des très riches !

Il faut noter que si ce syndicat est contre un démarrage brutal alors que personne n’est prêt, il n’est pas contre la création d’une nouvelle administration de vérificateurs et un marché protégé à caractère administratif entièrement fondé sur la contrainte (et la subvention) dont ses membres veulent profiter. Ce capitalisme étatisé de connivence ne gêne nullement les syndicats professionnels. Ce n’est que la partie « contrôle » et ses conséquences pénales qui les intéressent. Et ils sont comme les autres secteurs : en panne de candidats pour les postes qu’ils proposent. L’enquête de 60 millions de consommateurs ne fait que confirmer  qu’ils emploient les quelques incapables qui font n’importe quoi qu’ils ont trouvés ! Alors ils veulent qu’on calme un peu le jeu pour éviter que, par révolte, on abandonne tout ce fatras dément qui va leur rapporter gros. Nos nouveaux milliardaires français, soutenus par Macron, sont tous des gens qui se sont imposés sur des marchés de ce type, fondés sur la contrainte et un cadre subventionné par l’État. Il suffit de voir l’éolien ! Mais pas seulement. On a vu ce qui s’est passé dans le médicament, les tests, et la lutte contre le Covid, où l’inefficacité s’est conjuguée avec des fortunes colossales faites par quelques-uns. La corruption désormais règne dans l’État français

Un livre indispensable et à lire absolument : Laurent Toubiana Covid

Convaincant et prémonitaire

Les éditions l'Artilleur viennent de faire paraître le livre de Laurent Toubiana : « Covid 19, une autre vision de l'épidémie». C’est indiscutablement le livre le plus nécessaire pour comprendre et juger les politiques sanitaires qui ont été menées depuis mars 2020.

Le livre de Michaël Peyromaure, chez Albin Michel, « Hôpital, ce qu’on ne vous avait jamais dit », fait, lui, autorité sur les difficultés de l’hôpital et des politiques publiques suivies depuis 50 ans.

Tous deux sont des spécialistes, mas de commentateurs ou des trublions. Tous deux se sont colletés professionnellement aux difficultés dont ils parlent. Ce ne sont pas des amateurs. Aucun des deux ne cherche une gloriole quelconque à tenir des propos hétérodoxes. Ils n’ont pas de position politique connue ou d’hostilité de clans ou de personnes contre quiconque. Ils témoignent ; ils partagent leur réflexion. Ils permettent de vraiment comprendre comment le système sanitaire s’est détérioré au point de sombrer dans le n’importe quoi face au virus du Covid.

Ces deux livres sont présentés comme marquant une volonté de rupture par rapport aux idées dominantes alors qu’aucun des deux auteurs ne l’a réellement eu cette volonté. La crise sanitaire a révélé à la fois combien les non-dits et les conflits de clans, très forts dans le domaine médical, empêchaient le grand public d’être correctement informé, et le caractère choquant des méthodes d’encadrement médiatique des paroles libres mais préoccupées du bien public.

Ce parasitage de l’information et de la réflexion par des pouvoirs et par le pouvoir qui tient l’information et les médias, n’est pas propre au secteur médical. Pratiquement, il règne dans toutes les disciplines sensibles. Le rôle du politiquement correct produit par ses règles propres et construit par les médias joue également son rôle. Sur trop de sujets, faire apparaître la réalité et lui donner du sens devient un parcours du combattant où l’on risque sa réputation, ses amis, sa place…

Nous sommes sensibles à cette question puisque notre petit groupe des économistes e-toile s’est constitué justement pour faire apparaître sur ce qu’on appelle aujourd’hui les réseaux sociaux, en fait les forums puis notre blog, des réflexions qui étaient non seulement évacuées de la grande presse et des médias audio visuels, mais dont les rares porteurs faisaient l’objet de campagnes infamantes. Personne ne se souvient de l’élimination d’Alfred Sauvy, d’immense réputation, lorsqu’il a tenu un discours démographique qui ne correspondait plus à certaines attentes, mais aujourd’hui encore la dictature d’une forme de politiquement correct orienté pèse, dans le domaine, sur la liberté de voir, de comprendre et d’informer, comme le livre de Mme Tribalat le prouve. Personne ne se souvient plus non plus du traitement auquel a été soumis Maurice Allais lorsqu’il a prévenu que l’entrée de la Chine dans l’OMC et la liberté absolue des échanges entraînerait la stagnation et la désespérance dans les classes moyennes de l’Occident, et que les changes flottants provoquaient des crises financières à répétition. Ces oukases persistent pendant des décennies, et entraînent des conséquences fâcheuses dans l’enseignement et dans la presse, avec une vie politique totalement désarticulée par l’ignorance et les querelles insultantes. L’aventure d’un Zemmour décidé à briser l’omerta sur quelques grands sujets a montré l’énormité des efforts qu’il faut faire pour qu’un peu d’air intellectuel et de vérité circule dans les branchies de la démocratie française.

Désormais tout auteur qui veut faire valoir des faits et des analyses que ses études ou sa réflexion font apparaître de bonne foi ou de bonne science doit s’armer contre les forces d’éviction musclées qui travaillent l’édition, la presse et les milieux politiques, si cela heurte la pensée dominante.

Ce que dit Michaël Peyromaure est élémentaire : on a cassé le pouvoir médical au profit de la bureaucratie au point de rendre les métiers médicaux sans intérêts et sans efficacité, avec un effondrement de la politique sanitaire dans les hôpitaux publics. Cela n’a rien de révolutionnaire ni de controuvé. Le but est de faire mieux. Sa réflexion fait droit aussi aux critiques contre les hospitaliers eux-mêmes et souligne les complexités du sujet. Rien que de très utile et de très sage. On a vu avec ses collègues Raoult et Péronne, les dangers que cette volonté de parler vrai stimulait.

Ce que dit Mme Tribalat est élémentaire et ne mérite aucune forme de réaction malsaine ou de mise à l’écart.

Ce qu’écrit M. Toubiana est tout aussi factuel et élémentaire. Bien sûr les conclusions sont d’une extrême sévérité pour la politique qui a été conduite et donc pour toute une série d’institutions ou de personnes. Il prouve de façon formelle que les confinements ont été totalement inutiles et que les erreurs de la première année ont entraîné des conséquences désastreuses. Il témoigne que l’information a été totalement orientée et biaisée, avec l’emploi de méthodes de gouvernement qui sont objectivement problématiques et pour certaines d’entre elles abjectes. Mais c’est bien le cas. Il montre bien que la majorité des discours tenus étaient simplement faux et c’était le cas, de façon parfaitement objective. Non le « médicament » Pfizer, appelé vaccin, était incapable d’empêcher la propagation de l’épidémie et de réduire les hospitalisations. Non, il ne fallait pas interdire de soigner, en attendant que la maladie devienne gravissime. Non, on ne savait pas rien au début de l’épidémie. Non on n’a rien appris pendant la pandémie qu’on ne savait déjà. Non les urgences n’ont pas été saturées. Au contraire l’hôpital a été largement démobilisé et n’a jamais traité moins ! Non, cette épidémie n’était pas d’une gravité majeure. Non les non vaccinés ne méritaient pas les sanctions qu’on leur a imposées. S’il y a eu beaucoup de morts au départ, c’est parce qu’on n’a pas traité. Dès que les protocoles ont été enfin rectifiés, c’est le seul cas où il y a eu un apprentissage, le taux de mortalité est descendu très bas et n’a plus concerné que des personnes très fragiles traitées trop tard ou incapables de faire face à quelques infections que ce soit. Il n’y a pas eu d’effet majeur sur la mortalité et encore moins sur l’espérance de vie. On n’aurait pu faire en sorte qu’il y en ait beaucoup moins. La France s’est ruinée avec des politiques erronées, a provoqué des dégâts plus importants avec les politiques suivies que ceux que l’épidémie aurait causés spontanément si elle avait été mieux gérée et nous avons encore à connaître des effets à moyens et longs termes des confinements et de l’emploi d’une méthode de stimulation des défenses par ARN. Les dégâts collatéraux pour la jeunesse, les étudiants, les artistes, les personnes isolées, les malades dont le traitement a été reporté, la psychologie collective, l’économie et les finances publiques, ont été gigantesques et exerceront une influence durable sur la vie des Français.

Si certains points font débat, débattons ! Mais voir comment ce livre est mis à l’index par presque toutes les grandes chaînes d’information est une honte renouvelée. Il ne se trouve spontanément dans aucune librairie. Il faut faire l’effort de le trouver. Seul le bouche-à-oreille assurera sa diffusion. Quand on daigne en parler, la présentation est souvent celle d’une souillure complotiste et même Cnews s’entoure de précautions pour éviter les ennuis. Il est vrai que la complaisance des médias à diffuser des sottises a été telle que c’est difficile pour les journalistes de faire leur mea culpa. Mais pourquoi s’abaisser un peu plus ? On a le droit de se tromper. Quand tout devient clair, on le dit sans repentance. Au moins le plus grand nombre sait à quoi s’en tenir.

Un des aspects importants du livre (qui n’était pas du tout dans le propos de l’auteur), est qu’il nous avertit que l’énormité de la machine à mentir et à nuire qui s’est mise en place pour gérer la crise sanitaire s’installe désormais pour traiter de la crise climatique.

Empêcher de voir et de savoir, faire peur, déformer la réalité, mentir, violenter, décrédibiliser, exclure, Une multiplicité de passe-Co2 est en train de s’installer dans nos vies, prenant le relais des passes sanitaires ou vaccinaux. La pression moralisatrice contre les déviants s’exacerbe. Combien de temps faudra-t-il avant qu’on ne cherche à « les emmerder » en s’appuyant sur la trouille des grenouilles de bénitiers qui ont sombré dans des attitudes religieuses et quasi sulpiciennes en matière climatique, encouragées par une propagande gigantesque ?

D’ores et déjà il est interdit de voir et de dire ce que l’on voit. Des sottises éhontées ne peuvent pas être dénoncées sans passer pour un aventurier aux objectifs nébuleux, un déviant incontrôlable ou un complotiste à éliminer d’urgence de l’accès à l’information. Même les médias les plus contestataires n’osent pas aller sur le terrain de l’écologie ; on ne va pas se faire les complices de gens qui veulent la mort de la vie sur terre, tout de même !

Ce qui est en train de se mettre en place est une atteinte aux libertés encore plus forte que lors de la crise sanitaire avec des conséquences encore plus graves pour la prospérité, la propriété, l’espoir d’une meilleure vie. Là où il faudrait être informé, intelligent et efficace, on préfère le sermon, le bourrage de crâne, la peur et la sottise politiquement correcte qui arment des mesures insensées et sans efficacité qui iront à l’inverse du but recherché.

Tout est écrit d’avance, si on ne se reprend pas tout de suite. Dans dix ans, avec ce qui se prépare, la France sera dans un état désespéré.

Les dix sujets nationaux critiques

"Quels sont selon vous les dix grands sujets nationaux critiques ?"

Cette redoutable question exige quelques clarifications préalables.

Pour les tenants convaincus d’une idéologie forte, la mise en œuvre de ses commandements est toujours prioritaire, mais ne parle qu’aux tenants de cette idéologie.

Pour les tenants d’une forte nostalgie, le retour aux moments bénis même fantasmés est prioritaire, mais ne parle qu’aux nostalgiques. Si on en appelle d’un grand déclassement, ou d’un grand effondrement, la bonne situation antérieure devient automatiquement un objectif en soi et appelle des tactiques réactionnaires ou de restauration.

Dans les urgences nationales, certaines sont circonstancielles et n’ont pas vocation à perdurer, même si elles concernent des faits gravissimes. La pandémie, ou la guerre de réannexion des pays libérés de l’emprise soviétique menée par la Russie sont des phénomènes graves dont il importe évidemment de peser les conséquences et les stratégies d’évitement.

Quiconque a participé au débat politique sait que la première question est toujours : d’où parles-tu et dans quelle intention ? L’analyse d’une erreur, l’observation critique d’un phénomène et de ses conséquences ou l’explication raisonnée d’un échec ne sont pas considérées, et généralement, au mieux, ramenées à l’expression de remarques techniques de spécialistes.

L’évacuation des grandes questions nationales du débat présidentiel est très significative. Les grands partis ne veulent traiter que de ce qui leur amène des votes et ne veulent froisser que leurs concurrents les plus dangereux. Alors ils ne parlent de rien et se contentent d’une compétition de personnalités autour de quelques lieux communs bien connotés.

Nous-mêmes sur ce blog avons considéré que nous devions observer les réalités, les comprendre et en tirer des conclusions, à charge pour chacun, en fonction de ses propres convictions d’en faire ce qu’il croit bon.

Par conséquent, pour nous, la question s’entend ainsi : quelles sont les grandes évolutions qui ont, pour le pays et pour les Français, un pouvoir de nuisance par rapport à des objectifs généralement acceptés. Quand ces évolutions sont, ou ignorées ou mises sous le tapis, ou incomprises, il nous paraît utile, dans la limite de nos propres capacités d’analyse, d’en faire l’exposé.

Voici donc dix grandes évolutions ou absences de d’évolution que nous trouvons fâcheuses et qui, selon nous, devraient commander, de la part des politiques, un constat, une réflexion, une politique.

-          L’effondrement démographique national

La dénatalité et le vieillissement de la population sont des poisons terribles. Après la défaite de 1 870 et celles de 1914, les autorités de droite comme de gauche, ont mené des politiques proactives pour redonner un dynamisme démographique au pays. Cette ambition a progressivement été abandonnée au profit d’approche individualiste et de préoccupation de genre. Les femmes proprement françaises (disons dont la lignée était là en 1 890) ne font guère plus de 1.4 enfants en moyenne et la population, non seulement, vieillit mais disparaît progressivement. Toutes les actions de promotion de la natalité, considérée par les féministes comme des actions sexistes qui ravalent les femmes à leur statut indigne de poule pondeuse, qu’elles récusent, ont été progressivement réduites au profit de la promotion de l’avortement et du planning familial. Peu de Français savent que par rapport à 1970 nous perdons environ 500 000 naissances potentielles par an. Elles sont compensées par l’immigration et la surnatalité des populations en provenance des pays à forte natalité. Mais cette solution, indolore et même bénéfique au départ, finit par poser de nombreux problèmes. Compter sur des étrangers qui parfois ont une culture incompatible avec la nôtre ou difficilement miscible, pour résoudre une difficulté nationale, est tout de même une lâcheté. Le vieillissement est extrêmement coûteux et crée des situations dommageables : on l’a vu avec le Covid qui a frappé fort en France principalement du fait du nombre de personnes de plus de 60 ans. Il s’accélère, laissant entrevoir de très graves difficultés dans beaucoup de domaines.

-          Les crises financières à répétition.

Depuis 1971, la France a subi des récessions sévères à répétition -73-74, 81-83, 92-93, début des années 2000, 2008-2009 avec un complément en 2011, toutes provoquées par des explosions financières. La manière dont a été gérée la crise du Covid a provoqué une récession provoquée, d’une autre nature. Ces crises ont eu un coût démentiel pour le pays et l’ont profondément atteint. Comprendre le mécanisme de ces crises et empêcher le retour des récessions devrait être une sorte d’urgence nationale provoquant des réflexions nombreuses et approfondies. Après tout le chômage et la pauvreté ne sont pas considérés, par personne, comme des avantages. On voit que tout cela est laissé hors du débat politique et que l’action gouvernementale ne s’attaque pas aux causes. On réduit les symptômes. Pour nous, c’est une honte. Nous avons bien ici deux difficultés majeures : les méfaits du système monétaire international et ceux du système de monnaie unique non régulé.

-          La crise démocratique et ses composantes.

Les deux campagnes dernières campagnes présidentielles ont été tellement minables et leurs résultats ont été si lamentables que plus personne ne nie la crise démocratique. Elle a plusieurs composantes principales :

- L’énarchie compassionnelle : la confiscation, désormais en famille, de la politique par une caste de hauts fonctionnaires ne permet plus de s’écarter des idées dominantes au sein de cette caste : étatisme, surfiscalité, normes contraignantes, bureaucratie, déficits, dépenses publiques outrées

- L’évacuation du débat français des questions désormais transférées à l’Europe.

- Le gouvernement des juges

- Le poids excessif des ONG et des institutions internationales qui développent leur propre idéologie sans frein.

- L’appauvrissement du débat, le vide de la presse sur certains sujets, les outrances judiciaires, le fanatisme, la méfiance contre les élites, le constat de l’impuissance des représentants du peuple et des gouvernements, la sur représentation des altérités et des préoccupations étrangères, en sont la résultante. La colère, le dégoût ou l’indifférence deviennent des éléments dominants et permanents du jeu politique et interdisent le jeu sain et normal de la démocratie. On finit avec plus de votes extrémistes que de votes raisonnables et les votants centristes sont animés par la peur. Lamentable !

-          La crise climatique

Nous ne sommes pas de ceux qui nient qu’il y ait une évolution climatique préoccupante, même si le caractère religieux qu’a pris la question est particulièrement perturbant. Nous avons donc à produire une action qui concilie à la fois, la nécessité d’une réduction décisive des différentes pollutions, défensive contre les différents risques de pénuries, et respectueuse des nécessités de la croissance.

Concilier économie et écologie est le grand défi du temps. On n’en prend pas le chemin.

La question pose des difficultés techniques, des problèmes de gouvernance, et une exigence de rythme. On ne discute de rien. On risque de terribles mécomptes.

-          La crise de la mondialisation

On a voulu ignorer les alertes tonitruantes de Maurice Allais sur les conséquences d’une ouverture totale des industries occidentales, européennes et naturellement françaises, à une compétition sans frein avec les pays émergents à très bas salaires. Conformément aux avertissements, la France a perdu son industrie et le revenu des classes populaires a stagné. La réaction populiste a été trop ample et trop générale pour que le moindre doute puisse subsister. Nous-mêmes sur ce site avons inlassablement alerté sur les dangers d’ouvrir l’OMC à la Chine et de laisser les frontières économiques totalement ouvertes. Nous avons totalement négligé le risque du retour de la Russie aux méthodes de l’URSS. Commercer et devenir dépendant de dictatures infâmes n’est pas sans inconvénients

-          L’effondrement des politiques publiques

Cet effondrement est désormais parfaitement reconnu alors que pendant longtemps il a été caché, nié et minimisé. Il est la résultante des autres crises et de la tentative imbécile de créer le socialisme en France, avec le programme commun puis les inepties de Jospin puis la catastrophe du quinquennat Hollande. Il touche aussi bien les fonctions régaliennes de sécurité intérieure et extérieure et de justice, que la santé, comme on l’a vu, l’enseignement public et les universités. Pour juguler cet effondrement, il faut agir sur tous les autres problèmes évoqués, qui ont tous une résultante sur les politiques publiques, et sortir du socialisme et de la démagogie de « droits-à ».

Telle est la vision que nous avons développée au sein de notre Cercle des sujets nationaux critiques

Il va de soi que les dernières évolutions radicales comme le Covid ou la guerre en Ukraine, sur un terreau aussi problématique, distendent un peu plus les parties qui brinquebalent depuis longtemps, l’inflation et la récession risquant à très court terme d’avoir des conséquences très graves, qu’on imputera naturellement à ces deux accidents mais qui sont surtout graves en France du fait des erreurs que nous accumulons sans réaction depuis des lustres. Les cinquante ans qui viennent de s’écouler n’ont pas été la période la plus glorieuse de la politique française.

Affaire McKinsey : vrai et faux scandale

Depuis quelques semaines la Presse monte en neige un de ces scandales fugaces qui viennent percer le mur de l’indifférence habituelle des médias pour les vrais débats : il serait honteux que l’Etat utilise des sociétés de conseils privées. Sinon à quoi serviraient les hauts fonctionnaires ?

Toute ma carrière, je l’ai faite dans des sociétés de conseils, d’ingénieur principal comme on disait à la fin des années soixante à président depuis 1977 jusqu’en 2010. Quarante ans dont trente-cinq à chercher le chiffre d’affaires et donc à dialoguer avec l’ensemble des organismes privés et publics.

Je témoigne que le secteur public a toujours représenté entre 20 et 25 % de notre chiffre d’affaires, à proportion de la place du secteur dans l’économie. Aucune des opérations que j’ai pu y mener n’a posé le moindre problème éthique ou autre. À chaque fois, les résultats ont été probants, ce qui explique le nombre des collaborations et leur répétition sur des décennies.

Le fait pour une société de conseils d’avoir l’Etat et ses différentes émanations comme client est NORMAL. Le fait pour l’Etat de recourir à des sociétés de conseils est NORMAL.

Peut-être faut-il donner quelques exemples pour bien faire comprendre de quoi il s’agit vraiment et pourquoi cette pratique est légitime.

On se moque souvent de la Cour des Comptes et de ses innombrables rapports qui, en effet, ne sont pas « contraignants ». Le contrôleur ne peut pas se substituer à la représentation nationale pour prendre les décisions. Et les situations sont souvent si complexes qu’il ne s'agit pas d’agir toujours avec des envies de Savonarole excité ou un goût exagéré pour le pénal. La Cour décrit des situations anormales qui doivent changer et elles finissent toujours par changer même si les délais peuvent être longs. Il n’y a rien qu’un haut fonctionnaire ne craigne plus qu’une mention dans le Canard Enchaîné et une mise en cause par la Cour des Comptes. Du coup, les rapports de la Cour des Comptes ressemblent parfois à des articles du Canard…

Exemple : après le choc pétrolier de 1974 et l’échec de la relance Giscard-Chirac, qui avait asséché les ressources de l’état, la Cour des Comptes a décidé de faire la chasse à toutes les institutions d’état qui n’avaient pas de comptabilité analytique, c’est-à-dire pratiquement toutes. Nous avions développé dans le domaine des références extrêmement importantes. Nous avons été sollicités de mettre en œuvre des systèmes de gestion analytique extrêmement pointus dans des domaines complexes où les progiciels habituels étaient sans efficacité. Parmi une flopée d’interventions, j’en extrais trois qui ont été toutes très exigeantes, plutôt complexes, et où la collaboration avec les équipes de fonctionnaires a été exceptionnellement efficace et féconde.

Avec les PTT, beaucoup de monnaies différentes et des montants astronomiques, avec des contraintes de sécurité et de système d'accueil sévères, rendaient caduques les logiciels existants. Il a fallu tout concevoir et créer. L’Administration n’avait aucun moyen de faire seul ce travail. Le résultat a été excellent.

Avec la filiale maritime de la SNCF, la difficulté était la même. La gestion d’un ferry n’a strictement rien à voir avec celle d’un train. C’est à la fois un moyen de transport, un restaurant, des bars, des libres-services, des boutiques, etc. Et parfois même un casino. La périodicité des séquences de gestion, appelée une « marée », est très particulière. Certaines marées sont de nuit d’autres de jour. Il faut tenir compte des lignes desservies, des navires concernées. Les tarifs sont complexes, changeant. Le régime fiscal n’est pas le même en vue des côtes et en pleine mer. Toute la gestion était manuelle. On connaissait les résultats, toujours lourdement déficitaires, huit mois après la fin de l’exercice. Personne ne pouvait dire quelle ligne, quel horaire, quel bateau était déficitaire ni encore moins pourquoi. La SNCF n’avait aucun moyen de concevoir, réaliser et mettre en œuvre une application de ce type. Recourir à une société de conseils était la seule option compte tenu de l’inexistence de progiciels embarqués à l’époque pour ce genre d’applications à objet multiples. La collaboration avec les cadres de la SNCF a été parfaite. Les résultats furent spectaculaires : dès qu’un bateau était équipé, il devenait rentable !

La troisième opération concernait une institution qui avait les moyens de faire comme elle l’entendait, avec des moyens sans limite : la Banque des France. Mais il s'agissait de la fabrication des billets, une activité pas exactement bancaire et la méconnaissance de la comptabilité analytique industrielle était complète. Comment faire sans aide extérieure ? Le plus intéressant s’est produit avant la réalisation informatique, au stade de l’étude détaillée des besoins et des caractéristiques spécifiques. La collaboration entre cadres de la banque et fonctionnaires des administrations de contrôle a été parfaite, avec comme résultat un système qui a vécu des décennies.

Il est parfaitement normal que les entités administratives et les dépendances de l’Etat fassent appel à des assistances extérieures. Et cela se passe en général bien et quand ce n’est pas le cas, c'est très rarement la faute des cabinets consultés mais plutôt le fait de carences de formation dans les cadres dirigeants de l’administration, qui pendant longtemps n’ont eu, par exemple, aucune formation de fond sur la manière d’organiser des transitions numériques, ou aborder les grandes questions techniques qui assaillent les États. Il faut aussi incriminer des mentalités ou des particularités historiques ou des effets de silos. La Préfecture de Paris est un bloc très spécial et très fermé. ADP est pas mal non plus comme bloc autocentré. L’éducation nationale, la santé, la justice et les affaires étrangères se sont longtemps avérées à peu près incapables de mettre en place des méthodes appropriées pour se moderniser. Tout le monde le voit aujourd’hui. Le dossier médical est toujours en projet. Les cartes vitales sont une gabegie. L’organisation hospitalière est lamentable dans les grands hôpitaux. La justice est dans un état pire. Espérons que personne ne fera jamais l’histoire des projets gérés par le ministère des Affaires Étrangères. Les énormes échecs dans la gestion de la paie des armées sont aussi dans tous les esprits.

Lorsque le donneur d'ordre est mauvais, la suite est rarement bonne. C’est presque toujours dans la définition de l’objet de la mission que les difficultés trouvent leur source et dans la mise en œuvre qu’elles s’amplifient

 

. La gauche daube souvent sur la « dérive gestionnaire » et naturellement « libérale » qui voudrait qu’on applique des solutions mercantiles du privé à des domaines où elles n’ont rien à y faire. On cite par exemple la rémunération à l’acte dans les hôpitaux et différentes initiatives du même genre. Quand on regarde dans le détail on voit que cela n’a pas de sens. À l’hôpital, il n’y a jamais eu la moindre logique libérale. Au contraire on a créé une bureaucratie écrasante et un encadrement des actes et des acteurs totalement débilitants tout en développant des normes artificielles qui paralysent la gestion. Une infirmière vous manque et vous fermez un service ! Néolibéralisme quand tu nous tiens !

S’il y a scandale dans le cas de McKinsey, ce n’est pas dans le fait que l’administration ait recours à des cabinets de conseils. Heureusement qu’ils sont là !

Ce qui est triste, c’est qu’on est passé chez McKinsey d’une logique de recherche de solutions à des contrats qui sont en fait du benchmarking. Est-ce que vous êtes dans la norme d’efficacité ou non ? Il n’y a plus beaucoup de créativité dans la recherche de solutions plutôt de la description et un effet de normalisation par comparaison internationale. Au lieu d’être créatif, le conseil devient normatif. Et finit par pousser à plus de bureaucratie pour atteindre la norme !

Compte tenu du nombre d’espaces où règne l’administration, faire du benchmarking généralisé ce sont d’énormes contrats chers et peu créatifs. Il est clair que seule une institution ayant une information transnationale peut faire du benchmarking. Dire que les fonctionnaires pourraient le faire eux-mêmes est ridicule.

Ce qui est condamnable dans la relation entre McKinsey et Macron, c’est le pacte de fait sur lequel ils se sont accordés : « je t’aide à être élu et tu me passes des contrats », avec en effet un accroissement anormal des volumes de contrat. Que la justice passe !

On en revient toujours à la même chose :

Il faut mettre fin à l’énarchie compassionnelle, à la domination presque totale de la politique par les hauts fonctionnaires politisés fonctionnant en clans, aux allers et retour des énarques entre postes étatiques, postes politiques et postes dans des sociétés privées, y compris les entreprises de conseils. Ce système de caste a pris avec Macron une dimension totalement folle et contraire à l’esprit de la République. Les conflits d’intérêts règnent comme ils ne l’ont jamais fait en France.

Il est clair que le premier pas pour mettre fin à ce système de caste et à ces conflits d’intérêts perpétuels et déplorables est de ne pas réélire Emmanuel Macron. Mais il en faudra d’autres !

En revanche l’Etat français est confronté à une obligation de numérisation et d’efficacité technique, notamment énergétique, alors que l’innovation court vite dans un cadre de moins en moins national. La part de l’intervention de conseillers extérieurs à la fonction publique non seulement peut légitimement augmenter mais le doit ! En revanche le pilotage doit être politique et dégagé des corruptions individuelles, aussi bien dans les détours du labyrinthe étatique, qui ne manque pas de grottes obscures, qu’au plus haut niveau de l’Etat. Songer à améliorer les capacités de pilotage des élites administratives est une urgence. Bien plus que changer le nom de l’ENA et ouvrir le recrutement à « la diversité ». Mettre en place des outils démocratiques de contrôle est tout à fait nécessaire.

Quand on pose mal les problèmes, il est rare qu’on trouve de bonnes solutions.

Le débat médiatique actuel est à côté de la plaque.

Didier Dufau

Bureaucratie française malfaisante : une exemple pédagogique pour les incrédules

Pour ceux que la gestion bureaucratique amuse par l’extrême diversité de sa perversité, nous offrons ces deux articles parus dans Batiactu, un journal honnête qui donne toujours des informations instructives.

Premier article

EMPLOI. Le mouvement Symbiote estime à 13.000 le nombre de suppressions d'emploi du fait de la disparition progressive, depuis juillet 2021, du coup de pouce isolation financé par les certificats d'économie d'énergie (CEE).

CRISE. Les professionnels de l'isolation par ouate de cellulose en appellent à un geste du gouvernement dans les "trois à quatre semaines" à venir, pour éviter la mise à mal de toute une filière.

Second article

Batiactu : Depuis quand la gendarmerie nationale travaille-t-elle sur les réseaux d'éco-délinquance dans le secteur de la rénovation énergétique ? Comment a-t-elle été amenée à s'y pencher ?

 Analyste M.D. : La gendarmerie nationale dispose d'un service central de renseignement criminel qui est chargé, entre autres, de comprendre les phénomènes criminels et d'y apporter des solutions. Nous réalisons à ce titre des analyses sur les fraudes dans le secteur de la rénovation énergétique depuis 2019.

 Nous nous sommes intéressés à cette thématique depuis la mise en place du dispositif gouvernemental d'isolation à 1 euro qui a engendré de nombreuses plaintes. Pour notre service, l'élément d'alerte a été l'importance des signalements par les victimes des sollicitations téléphoniques, fruit de l'activité intense de centres d'appels ("call centers"). Elle a été confirmée par la présence de nombreux groupes de travailleurs étrangers en lien avec des chantiers d'isolation à 1 euro sur l'ensemble du territoire. Ces ouvriers travaillaient bien souvent en fausse sous-traitance. Ils n'étaient parfois pas déclarés, disposaient de conditions d'hébergement indignes, ne disposaient pas d'équipements de protection individuelle ni de carte BTP… Dans certains cas, cela peut même caractériser une situation de traite des êtres humains. Nous avons donc multiplié les contrôles et avons commencé à nous intéresser de plus près à ces structures. L'isolation à 1 euro a donné lieu à une véritable ruée vers l'or pour de nombreux escrocs, car cette période correspond au moment où les aides de l'État ont été les plus conséquentes.

Résumons-nous :

L’Enarchie bienveillante et compassionnelle qui veille sur nous a créé de toute pièce un marché artificiel et subventionné de rénovation énergétique, qui a provoqué une ruée des malfrats et des escrocs, au point que l’importance des fraudes et des vols a fini par émouvoir la gendarmerie. La délinquance massive comme conséquence des politiques administratives débiles, on ne peut rêver plus bel exemple.

Manquant de sous, elle a brusquement changé d’avis et détruit la filière, saine, créée pour alimenter le plan national de calfeutrement. Des milliers de chômeurs sont désormais à la recherche d’un boulot et les entreprises de fabrication de ouate de cellulose au bord de la faillite.

Tableau.

Rappelons que nous sommes à la veille de grands plans de réduction du CO2 en France à l’aide de passes contraignants pour vendre et louer.

Et vive la grande administration française que le monde entier nous envie.

Comprendre la destruction bureaucratique de la France

Une des banalités de l’époque est de constater que les Français pensaient disposer du meilleur système hospitalier du monde et qu’en fait il était en pleine déliquescence, avec des médecins plutôt désespérés et des personnels en voie d’évaporation, un recul technique rampant, la désertification des lieux de soins et un accès aux compétences de plus en plus long et complexe.

Le paradoxe est l’incroyable obsession de santé des Français dopés par la féminisation de l’espace public qui a eu des traductions politiques très concrètes. Toucher un tant soit peu à la Sécu tourne rapidement à l’émeute. On l’a vu lors de la candidature Fillon qui a perdu beaucoup dans les sondages entre décembre et janvier 1997 après avoir évoqué quelque rigueur. On l’a revu lorsque Macron a monté une campagne de haine contre les non vaccinés accusés d’empêcher des soins pour les autres. Cette saloperie a été cautionnée par une majorité de Français. « Ma santé ma santé », comme un avare pouvait dire naguère « ma cassette ma cassette ».

Les Français tiennent à leurs 35 heures, parfois 32 et même 28 et le départ à la retraite à 60 ans parfois moins. Cela a ruiné leur PIB par tête, le budget, la balance commerciale, l’emploi. Ils tiennent à leur Sécu qui est ravagée, largement à cause de la gratuité des soins et l’état des finances du pays. Mais ils ne voient pas le rapport.

Bossuet avait raison qui plaignait les gens qui déplorent les effets des causes qu’ils chérissent.

Personne ne se rend compte qu’on connaît le même processus de folie destructrice dans le logement. Le passe Co2 est en train de s’installer dans le silence et avec l’approbation des Français qui comme d’habitude refusent absolument de voir plus loin que leur bout du nez et sont prêts à nouveau à quelques mouvements de haine contre les autres qui pourraient à nouveau être attisés par un politique infect et sans scrupule.

Commençons par le plus comique. Posez la question autour de vous. Connaissez-vous le DPE, ce que cela veut dire et ce qu’il y a derrière comme contraintes ? Disons que 0.1 % de la population sait aujourd’hui de quoi il s’agit. Cela n’empêche pas Opinion Ways de délivrer un sondage qui annonce que les Français y sont extrêmement favorables. Il y a des contraintes pénales : formidable. On va bloquer la location de logements mal isolés. Oui ! Encore ! En fait il faut interpréter ce sondage comme la réponse à cette question : voulez-vous que les autres fassent des efforts à leurs frais pour sauver la planète et qu’ils soient durement sanctionnés pénalement et économiquement : Oui ! C’est que le Co2, c’est ma santé qui est en cause et on en revient aux premiers paragraphes.

Si on tient absolument à voir ce qu’est la folie bureaucratique, il faut suivre pas à pas l’action de Mme Wargon (on ne dit plus jargonner mais « wargoniser »), en sachant que c’était déjà pas mal avec NKM. Enarque ou polytechnicienne les enfants de hauts fonctionnaires ont très jeunes appris qu’on pouvait faire n’importe quoi avec les règlements, les subventions, les pénalités et les interdictions. Alors on est passé de RT12 au RE2022 sans que la presse générale n’entre trop dans les détails. Pour ceux que l’expérience tente, lire Bati-actu pendant une semaine est la solution. Pas un article sans que les cheveux ne se dressent sur la tête.

Prenez par exemple le désamiantage. Les normes sont épatantes. Il faut déclarer avant, pendant et après ses opérations sur une base de données. Et attention : si vous décalez votre planning d’un jour, il faut bien le signaler. Cela ne vous rappelle rien ? Mais, l’hôpital, ou les mêmes hauts fonctionnaires exigent des médecins qu’ils indiquent les actes qu’ils vont faire, avant, pendant et après, avec parfois des autorisations à obtenir avant et des réponses à apporter après. Du coup il faut que les artisans se dotent d’instruments informatiques pour enlever une cloison amiantée et y passent quelques heures pour faire un chantier qui du coup va voir ses coûts exploser. Formidable. Et beaucoup d’opérations se font au noir !

Autre exemple amusant : pour effectuer un DPE, c’est si complexe qu’il faut se doter d’un logiciel. Pas n’importe lequel. Un logiciel agréé et qui posera toutes les bonnes questions sous peine de ne pas fonctionner. Des questions dont on n’a en général pas la réponse bien sûr sauf travail considérable et un tas de connaissance inhabituelle dans le secteur. Alors il faut aussi des formations. Et des gens pour faire les essais et s’il n’y en a pas assez ? Alors on bloque le marché. Et si vous passez outre : prison ! Et le résultat est-il fiable ? Euh euh ! Comme pour tous les passes, la fraude guette.

Un dernier exemple pour la route. On fait un essai de maison à énergie positive. Le bilan est médiocre. Le tout électrique quand on ne peut pas stocker l’électricité est un leurre. Les gens étouffent un peu et ouvrent tout à tout va. Donc la consommation d’électricité augmente. Et dans la maison les applications exigeant de l’électricité se multiplient. On consomme bientôt plus d’électricité que pour le chauffage et la climatisation. Certains considèrent que l’énergie économisée permet de chauffer à 22°. L’habitabilité est mauvaise, les maisons mochouilles, les prix élevés, sauf pour des gourbis. Et tout l’habitat doit être à énergie positive en 2 050 (2 035 pour le neuf).

On pourrait continuer à l’infini. Tout se passe entre le ministère et les entreprises et quelques associations. Les particuliers apprendront à leurs frais qu’ils sont les dindons de la farce, mais plus tard. En attendant on interdit à la location des logements, on impose au propriétaire de faire des travaux sans hausse du loyer, on menace, on crée des tensions et des haines entre locataires et bailleur. La construction se tasse. Celle pour louer s’arrête. L’iFI, la taxe foncière et toutes les réglementations plus les passes co2, c’est trop surtout si les taux d’emprunt se tendent. Bonjour les dégâts !

Nul doute qu’un sondage viendra confirmer que les locataires exigent tout des propriétaires et que s’ils ne font rien ils doivent aller en prison !

Le Français est né malin. On ne peut déjà plus se loger dans bien des endroits en France. Comme on ne peut plus se soigner dans de nombreux endroits. Gageons que cela ne va pas s’arranger. Pour les automobiles on a annoncé en douce que 20 millions de propriétaires perdront leur voiture et que ceux qui la garderont devront réduire de 40 % leurs déplacements. Une paille. Mais dans le logement, personne n’ose dire qu’il faudra que 20 millions de logés perdent leurs logis ou que 20 millions de bailleurs perdent le fruit de leur investissement.

Alors de la haine il va y en avoir. De la belle, de la grandiose, celle qu’Emmanuel Macron aime attiser.

Tous les candidats crient Halte à la bureaucratie ! et la haute bureaucratie continue imperturbablement.

Tristes (futures) tropiques !

L'aspect essentiel de la crise des services publics français

On sait que la France a développé des services publics pléthoriques, de véritables Moloch, absorbant une part des richesses créées très au-dessus de nos voisins comparables et qu’ils sont dans un état déplorable. La justice est effondrée depuis des lustres. L’Éducation nationale s’effondre dans tous les classements avec des résultats déplorables. La santé est dans l’état que l’on voit. L’armée a des états d’âme, lassée de travailler avec des bouts de ficelles. La police n’y arrive plus.

Ce qui frappe en lisant les meilleurs livres écrits par des professionnels ou en discutant directement avec eux, c’est la constance de leur discours. Tous ces métiers sont « vocationnels ».

Le rapport entre les efforts nécessaires pour atteindre des postes intéressants et la rémunération est extravagant. Devenir Professeur de médecine demande beaucoup de temps et de qualité pour un poste public en hôpital dont la rémunération est faible par rapport au privé. Devenir agrégé d’une matière quelconque et l’enseigner au lycée montre aussi un rapport effort/rémunération très faible. Pour les juges, le parcours n’est pas plus facile et la rémunération peu attrayante. Les carrières policières demandent également beaucoup de qualités pour une rémunération faible. Ne parlons pas de l’armée.

Ce n’est pas tellement l’argent qui leur pose un problème, même si les syndicats ne cessent de bassiner le pays avec des demandes de reconnaissances et des désirs d’augmentation. C’est leur rôle. Certes, toute augmentation est bonne à prendre. En embrassant ces carrières, on sait qu’on ne va pas s’enrichir. Mais on a le sentiment d'être un pilier de la nation et que son rôle est majeur.

Bien sûr tous les métiers de ce type sont difficiles et les crises de vocation apparaissent un jour ou l’autre. Mais ce sont des métiers difficiles à quitter. Les crises sont généralement surmontées. L’armée sait que le moral des troupes est critique et doit être une préoccupation fondamentale. Il en va de même pour les agents et les cadres des différentes branches du service public.

Or qu’est-ce qui ressort aussitôt lorsqu’on écoute les meilleurs : ces métiers sont devenus sans intérêts.

Les juges sont dans leur très grande majorité des gens bien qui n’entrent pas dans les catégories détestables (juges bouffés par l’idéologie, juges nuls, etc.). Que disent-ils en privé ? Notre métier a cessé d’être méritoire et on n’a plus l’impression d’être vraiment utile. Le Code pénal est idéologique et la délinquance est devenue telle et tellement peu condamnable qu’on ne fait plus ce qu’on croit qu’on devrait faire. Il faut aller dans les tribunaux pour voir ces juges accablés par des milliers d’affaires en retards, toujours à la course, devant des délinquants étrangers qui ne parlent pas français et qu’il faut interroger avec des traducteurs, qui ne comprennent rien et dont on ne peut rien faire, tant les lois sont complexes et changeantes et tant les circuits d’internements sont bouchés. On a supprimé le couvercle qui limitait la délinquance dans les années soixante-dix. La noyade a suivi. Les juges ont en plus été mis sous tutelle du qu’en-dira-t-on gauchiste avec des pressions internes et externes fortes. Le tout crée une situation odieuse, oiseuse et inefficace qui dégoûte les professionnels qui ne peuvent plus travailler normalement.

La situation est exactement la même pour les médecins. Le pouvoir est passé aux mains de la bureaucratie qui gère en s’appuyant sur des « méthodologistes » qui n’ont jamais vu un malade, avec des conflits d’intérêts dramatiques avec Big Pharma. Le pouvoir médical n’est plus aux mains des praticiens au chevet du lit des malades. Ils doivent faire ce qu’on leur dit de faire et remplir avant, pendant et après, les dossiers qui permettent à la bureaucratie de tout surveiller. Pour toutes les maladies il y a des règles précises à appliquer sans réfléchir. L’enseignement est devenu navrant à base de QCM dont petites les réponses sont à connaître de tête. L’autonomie des médecins devient nulle et les structures de pouvoir peuvent les faire dérailler à tout moment ? Le métier n’a plus aucun intérêt et même peut devenir dangereux pour les malades. S’insurger ? On l’a vu : la répression arrive vite et est en général totalement inique. Un médecin devient un conformiste qui laisse filer mais qui finalement en vient à s’en foutre ou à chercher dans le privé les moyens de gagner un peu de sous.

La situation est exactement la même dans l’enseignement. Comment faire classe à des élèves de 20 ans, généralement des noirs baraqués, qui, en seconde, ne savent ni lire ni écrire, avec une emprise idéologique plus ou moins « woke » venant de l’administration et des syndicats qui servira éventuellement à vous juger et vous sanctionner si vous râlez un peu fort. Certaines classes de CM1 ou CM2 à Paris intra-muros accueillent dix nationalités avec des jeunes qui à 50 % ne parlent pas un mot de français et ne savent ni lire écrire. On fait quoi, sinon de la garderie ? On voit bien qu’à Trappes, l’enseignement du programme au lycée est impossible. Pas difficile, impossible. Là encore tout est fait pour interdire la rébellion. Alors on fait son métier comme on peut mais on ressent qu’il n’a strictement aucun intérêt : pourquoi professer si vous êtes certains de n’obtenir aucun résultat et que de toute façon tout le monde s’en fout tant que vous ne vous manifestez pas ?

Cette situation se retrouve partout dans les services publics qui sont de plus en plus désertés, notamment par les hommes, qui ne se retrouvent pas dans un exercice sans autonomie, où les décisions sont prises ailleurs et vous sont interdites, où rechercher des résultats est impossible, où tout est englué dans un politiquement correct qui pose des interdits, où exercer vraiment son métier est une source de répression.

La gravité de la situation des services publics français n’est pas tant leur misère financière que dans la perte de moral qui s’est installée puis généralisée partout.

Pour juger de l’effondrement des services publics français il faut d’abord s’intéresser à l’effondrement du moral des meilleurs. Faire le mal est une chose. Décourager du bien en est une autre, bien plus grave.                                                                                                                                                                                      

Petit voyage au coeur de la grande désinformation

Nous vivons dans un cadre d’information très construit et filtré afin que nous n’ayons pas de mauvaises pensées. « L’opinion publique » n’est pas le fruit d’une réflexion publique ouverte mais le fond de panier purifié de ce que des forces dominantes imposent là où se dispensent la formation et l’information : les médias, l’édition, l’école, l’état, la justice, les associations, les superstructures internationales. La réalité est celle que désigne le doigt des médias. Le reste est caché ou ne peut être cité qu’associé à une prophylaxie particulièrement sévère.

Cette situation peu conforme avec notre volonté d’être le pays de la liberté de pensée est une invitation à prendre un bout de fil de l’information sensible et de le tirer doucement pour voir où il nous mène.

Au détour d’un livre, je lis :

« Quand en février 2008, l’archevêque chaldéen Paulos Faraj Rahho interrompit le payement de la rançon (jizya) en échange de la sécurité de sa communauté, il fut enlevé et son chauffeur tué. Deux semaines plus tard son corps fut retrouvé près de Ninive. On sut alors que tous les Chrétiens irakiens devaient obligatoirement payer pour leur sécurité conformément à la loi coranique (Cor.9.29). [] Son exécution fut un simple fait divers de la dhimmitude ».

Les pays musulmans, y compris l’IRAK de Hussein qui était considéré comme partiellement laïc, ont continué à pratiquer toutes les atteintes possibles aux droits de l’homme en conformité à la doctrine de Mahomet, sans aucun frein ni aucune condamnation des milieux où « les droits humains » sont censés prévaloir. Droits humains : quelle expression hideuse, copiée de l’américain ! Il y a des restes humains mais pas de droits éponymes, ou alors il s’agit de reliefs.

Lorsque vous lisez cette simple information, qui n’a été ni relayée en son temps par l’Agence France Presse, ni commentée dans les médias, vous réalisez qu’aujourd’hui encore le statut de dhimmi est imposé aux juifs et chrétiens d’Orient, information que personne au grand jamais n'osera commenter dans les médias français. Vous vous interrogez : imaginons que nous imposions le statut de « dhimmi » (le droit de vivre sans conversion contre rançon) à tous les musulmans en France ! Et que nous parlions de notre extraordinaire obligeance vis-à-vis des tenants de cette religion, aussi aimablement protégés, sous peine de mort et après paiement libératoire, comme le fait l’OCI, l’organisation de la conférence islamique qui représente plus de 50 pays musulmans dans le « dialogue des cultures » qui évoque l’existence en prime d’une charte des droits de l’homme conforme au Coran et qui contient donc la dhimmitude !

Qui sait, en France, qu’aujourd’hui, au Moyen Orient, l’ignominie de la dhimmitude existe encore, au milieu des meurtres, des viols, des affronts divers et des actes répétés de destruction culturelle ? Il est vrai que, pour l’OCI, l’islam ne peut pas être oppresseur puisqu’il tient directement sa loi de la parole de Dieu. Mettriez-vous en doute la sagesse du Dieu tout puissant ? Les droits de Dieu sont nécessairement ceux de l’homme puisque c’est lui qui les a créés ! CQFD !. Les participants au fameux dialogue des cultures se suffisent de ce sophisme.

En revanche, si quelqu’un s’avisait de créer en Europe une servitude particulière pour les musulmans, que d’horreur affichée, que de débordements à prévoir ! Oh, l’infamie ! On avait le socialisme hémiplégique, voici l’islam hémiplégique. Bon sang de gauche ne saurait mentir.

Quiconque a jeté l’œil sur ses contrées asservies par l’islam ne se heurte que trop vite à la destruction continue des populations non-musulmanes et de leur culture qui s’est poursuivie pendant des siècles et perdure aujourd’hui au prix de crimes atroces, continus et massifs. « Dhimmitude markt frei » nous disent subliminalement les musulmans. Nous participons au « dialogue des cultures » avec des organisations internationales musulmanes tout en acceptant que les cultures non musulmanes soient totalement détruites en terre d’Islam pendant les discussions et en constatant le refus absolu d’y appliquer le moindre droit de l’homme. La Charia d’abord. Le bêtise occidentale, on s’en occupe !

Pourquoi évoquer cette histoire ? Elle court partout dans l’actualité, de façon sous-jacente mais avec des émergences. Il suffit de se pencher.

L’institut du monde Arabe a monté une exposition sur le destin des Chrétiens et des juifs dans le monde arabe. Après que le monde musulman se soit indigné à grand tumultede l’islamophobie d’une telle agression anti-islamique, on se rassure chez les organisateurs de pouvoir citer une voix qui a bien dit qu’en effet, les Juifs et les Chrétiens n’avaient peut-être pas été traités de façons si gentilles que cela. Ouf ! L’honneur de Jack Lang est sauf. Les candidats Zemmour et Pécresse ont fait tous les deux un tour en Arménie qui vient de se voir arracher une partie de son sol historique, le haut Karabakh, au prix de milliers de morts. Le statut de dhimmi est revenu dans cette contrées chrétiennes historiques. 

Plusieurs livres de femmes qui proviennent d’Orient et pensent avoir des choses précises à dire sur le rapport entre Occident et Islam, viennent de sortir dans des conditions difficiles en France, sans publicité ni écho. « L’Europe et le spectre du Califat » de Bat Ye’or, aux Provinciales, en est un. L’autre est « Soumise » de Sonya Zadig à L’Harmattan.

Ce dernier livre montre la véritable glue qu’est le narratif de l’islam qui a fait de la contrainte sociale violente et facilement mortelle la base de son mode d’action, avec une inversion presque totale du sens des mots européens : l’asservissement est la liberté ; l’islam est la vérité même quand le mensonge est patent. Exemple : pour les penseurs musulmans l’islam préexistait à la judéité et tout effort d’archéologie qui prouve le contraire est une entreprise criminelle ; toutes les terres appartiennent au Dieu de l’Islam et si elles sont dans des mains impures c’est à la suite d’une colonisation. En colonisant l’Occident le monde musulman rentre chez lui et les mécréants doivent être chassés comme des colonisateurs.

Décoloniser c’est donc permettre la (re)colonisation musulmane de l’Europe, les Européens n’y étant pas chez eux. Tout reconquête d'un pays contre l'envahissement musulman est une réaction colonialiste : « une fois revenu chez lui » le musulman ne doit pas en être chassé, au prétexte que les mécréants seraient « chez eux ». La violence contre l’Occident est donc tout à fait légitime. L’assassin de Samuel Paty sera honoré partout dans les pays d’islam. Aucun ne fait la distinction entre islamique et islamiste, une nuance qui n’a pas de véritable sens dans le monde musulman. La ruse est possible si on n’a pas le rapport de force avec soi. Il n’y a pas de « territoires perdus de la république », seulement des musulmans chez eux, enfin de retour et qui tiennent en respect les infidèles et les mécréants après avoir installé la charia et ses règles si nécessaires, par la violence du quotidien. On ne peut pas déradicaliser les jeunes musulmans. Cela n’a pas de sens. Sonya Zadig se demande même si on peut un jour se purger entièrement du narratif musulman tellement il est collant et impose une soumission de tous les instants. Le lourd crétin qu'était Harlem Désir prévoyait que l’Education Nationale extirperait l’islam moyenâgeux des petites têtes pas blondes. L’islam a détruit partiellement l’école publique. On comprend mieux pourquoi en lisant Sonya Zadig.

Le livre de Bat Ye’or est pire encore. Il cherche à montrer que la politique de l’Union Européenne vis-à-vis de l’OCI (organisation de la conférence islamique) est une capitulation en rase campagne, une illusion qui la fait collaborer au projet des Frères Musulmans et que cette attitude collaborationniste unilatérale  est la source de malheurs publics qui ne s’arrêteront plus.

Là, une petite sonnette retentit : un commissaire européen, n’a-t-il pas proposé qu’on ne parle plus de Noël « pour ne pas blesser les musulmans ». « Le 26 octobre dernier, Helena Dali, commissaire chargée de l'Égalité, pose avec une brochure à la main. En légende, l'ancienne députée travailliste élue à Malte se dit "fière" de présenter ce document, un ensemble de "lignes directrices" proposées par la Commission européenne pour une "communication inclusive".

Parlez en termes chrétiens en Europe serait attentatoire à la dignité des musulmans et pour éviter de faire traiter d’islamophobe, il faudrait bannir ce vocabulaire. L’islamo-dépendance, appelée islamo gauchisme n’est pas une spécificité française. On voit au passage le bénéfice du terme phobie pour l’OCI. C’est au nom de la lutte contre l'islamophobie et le respect des minorités que cette organisation exige un programme d’ouverture totale des frontières européennes aux musulmans, de fourniture de leur logement, de leur soutien financier ad perpetuam, de la construction de mosquées immenses, de la levée des contraintes sur les minarets, de l’obligation de ne pas réprimer la juste revendication de la charia etc. On découvre alors que l’Union Européenne est le cheval de Troie de l’invasion musulmane en Europe, en association avec l’ONU où l’Occident et minoritaire ! La même méthode « top down » que pour l’écologie mensongère et violente, ou le transfert en Chine de l’industrie occidentale.

Alors vous recherchez Bat Ye’or sur Wikipedia et là aussitôt une alerte est donnée : attention personnage dangereux à prendre avec des pincettes. La « reductio ad hitlerum » et aux pensées nauséabondes apparaît dès la fin de la présentation initiale : « Ses thèses académiques sur l'islamisation de l'Europe, connaissent un écho dans l'extrême droite ». Ailleurs on la présente comme porteuse d’une vision « néo-lacrymale » de l’expulsion et des massacres de juifs au Moyen orient. Imaginons que quelqu’un parle d’une vision néo-lacrymale de la Shoah ! On n’a pas le droit avec les massacres nazis, mais les massacres au nom de l’islam ne méritent pas la même considération.

Crime des crimes, Bat Ye’or elle ne considère pas le statut de dhimmi comme une glorieuse tradition musulmane qui prouve l’extrême générosité du prophète. C’est que la classe des spécialistes du monde musulman à l’Université et jusqu’à ses ruisseaux de province les plus médiocres, comme à Rennes, considèrent cette civilisation comme purement et simplement merveilleuse et quiconque dit le contraire doit être viré de la « communauté académique ».

Toc-toc : souvenir ! Cette bande de Savonarole immondes s’était déjà manifestée en masse lors de l’affaire d’Aristote au Mont St Michel. Une coalition des abjects s’en était pris à Sylvain Gouguenheim qui avait osé remettre en cause un dogme sacré : la culture grecque nous avait été transmise par les musulmans. Traîné de pilori en pilori sous les demandes de renvoi de tous ses postes officiels, déclarés infréquentable et impubliable, le malheureux a fini par être détruit par ce qu’il faut bien appeler une bande de salopards. Il faudra le livre de Michel Onfray, Autodafés, les Presses de la Cité, pour rappeler l’ignominie de cette chasse à l’homme en meute.

Il n’y a pas si longtemps Mme Duval, Ministre, avait lancé une étude sur l’islamo-gauchisme à l’université, après un incident survenu une fois de plus dans une succursale de Sciences-Po, transformée en poubelle islamogauchiste et Woke (on dira « islamogaichiste » pour faire court, comme chez les Verts parisiens, dont beaucoup cumulent l’homosexualité, l’islamisme et le gauchisme) après la gestion folle de l’effarant Monsieur Descoings. La bande excitée des directeurs d’université se fendra d’un communiqué ordurier. Le CNRS refusera de réaliser l’étude commandée. Macron s’écrasera comme une crêpe. Et le professeur mis sur pilori sera destitué car il avait osé répondre aux questions que lui posait la Presse. Il parait que nous avons un président de la République et un gouvernement.

Il est vrai que ce francophobe véritable et enraciné dans une haine aussi tenace qu’extrême, devenu président d’un pays qu’il juge avec mépris et qu’il condamne en permanence en l’humiliant de l’étranger devant des pouvoirs criminels coupables d’immenses massacres récents contre leurs propres populations, a donné les ordres pour laisser filer. De repentances en affirmations dévalorisantes, de divulgations historiques prématurées destinées à servir notre humiliation en commémoration de nos ennemis, sans autre contrepartie que se propre satisfaction psychologique maladive, cette homme prétend assurer sa réélection sur les masses musulmanes intégrées superficiellement à la nation, ces Français de papier qui se considèrent toujours membres de leur nation de d'origine et n’ont que mépris pour les "Kouffars" et les traîtres musulmans qui collaborent avec lui. .

Voilà comment en tirant sur un petit fil au nom imprononçable, le dhimmi, on finit par nager dans la bassine française de l’ignominie institutionnalisée. La pensée dominante est abjecte, ici et maintenant.

Alors, j’ai lu avec avidité le livre de Bat Ye’or. Je l’ai fait avec pas mal de mérite car l’auteur n’est pas Chateaubriand. Elle est d’abord une militante de l’état d’Israël et une fervente antigaulliste. Elle ne comprend pas comment De Gaulle a pu recommander à Golda Meir de ne pas s’engager dans une guerre préventive d’annexion et d'élargissement du son espace vital « qui durera cent ans ». Israël a fini par obtenir des accords avec de nombreux pays arabes et une normalisation des relations diplomatiques grâce à une politique de force constante. L’annexion de toute la Palestine et du Golan continue sans aucun frein. Jérusalem est devenue sa capitale. Les Palestiniens ne sont plus guère qu’une force d’agression subventionnée par l’Iran. Mais l’Iran commence à être contestée de l’intérieur par son peuple sacrifié à une quête religieuse de conquête et par l’Arabie Saoudite et les autres forces qui veulent l’empêcher de devenir dominante.

Bat Ye’or ne comprend pas que l’Union Européenne ne soit pas l’alliée naturelle d’Israël dans cette affaire ni pourquoi depuis les attentats de Munich, certains pays ont passé honteusement des accords permettant aux terroristes musulmans de séjourner chez eu, par exemple en Italie, sans poursuite. Ce serait mentir que d’affirmer qu’on puisse partager sans réserve tout ce qui est écrit.

Mais sa lucidité nous éclaire. Dialogue des cultures oui. Soumission et illusion non. Elle donne trop d’exemples de soumissions pures et simples pour que nous ne soyons pas alertés.

Lorsqu’un pays s’effondre, et la France ne s’effondre pas seulement dans le domaine économique, médical, énergtique et culturel, on trouve toujours des auxiliaires de la chute. Les Communistes disaient que le capitalisme financerait la corde qui le pendrait. Ils se sont effondrés avant. Parler de paradis sur terre en y créant l’enfer n’est pas durable. Parler du paradis dans les cieux en créant l’enfer sur terre est bien plus astucieux. Et nous avons les mêmes « collabos » qui sont au cœur même du réacteur de la pensée dominante dispensée en France dans les médias et à l’école.

En tirant le petit fil de la dhimmitude, une ignominie encore en place devant nos yeux et que nous refusons de regarder en face, nous avons vu arriver la cordelette, puis la corde, puis le filin, puis la chaîne et enfin l’énorme paquebot de nos renoncements à la liberté et à notre rôle. Comme pour l’économie déséquilibrée, l’écologie autodestructrice et le Wokisme des piloris et des discriminations, les organisations internationales et les ONG sont à la manœuvre, en particulier autour de l’ONU et au sein de la Commission Européenne, pour pousser à une domination musulmane contraire à nos principes. Mme Dali a voulu montrer que sa montre était bien molle et dégoulinante à l’heure de la pression musulmane. Mais Mme Van der Leyen avait pris la parole es qualité de président de la Commission, sans aucun mandat du conseil, pour se joindre à la meute qui exigeait la démission du vieux président du COJO japonais. Il avait dit « que dans les réunions, les femmes étaient bavardes et en allongeaient la durée ». Un crime infect naturellement contre le genre humain et les droits de même qualificatif. J.K. Rowlings a connu des déchaînements du même type lorsqu’elle n’a vu dans l’humanité que des hommes et des femmes.

Il faut hélas rappeler que les pays musulmans les plus fanatiques regorgent de ressources grâce à la manne pétrolière et gazière. L’argent sert la propagande musulmane en achetant beaucoup de consciences y compris les moins chères, qu’on trouve dans les ONG, les partis, et beaucoup d’échelons de l’université. C’est bien par exemple que V. Pécresse soit passée quelques heures en Arménie, mais qui, dans son parti, reçoit des chèques colossaux de ses liens avec l’Azerbaïdjan ? Le lobbyisme intéressé se porte un peu trop bien en France, ce qui n’améliore pas la qualité et la liberté de l’information.  

On est en train de voter au Parlement européen et bientôt au sein de la Commission, un texte qui vise à imposer aux entreprises, non seulement le respect de la loi, ce qui est le minimum, mais l’obligation de rechercher activement partout dans le monde chez tous les clients, les fournisseurs, au sein de toutes les filiales et succursales, si tous se sont bien montrés « inclusifs » avec les minorités, et ont eu le bon comportement Woke sous toutes les latitudes et longitudes. Le tout, sous la férule des juges européens. Gageons que toutes les exigences des musulmans fanatiques, déguisés en droit-de-l’hommistes version coranique, seront prises en compte : port du voile ; horaire aménagé pour les prières, possibilité de ne pas serrer les mains aux femmes blanches, avantage dans les promotions, non présence de symboles des autres religion, langage inclusif épuré des références culturelles européennes… Ils pourront se retourner contre l’entreprise si on les empêche de faire leur Jihad et de répondre à l’appel de tous les préceptes du Coran. Les entreprises qui viennent de pays qui pratiquent la dhimmitude et l’esclavage seront, elles, laissées tranquilles.

Aucune résistance n’est à attendre du francophobe Emmanuel Macron qui sert platement toutes ces folies et dont l'affirmation selon laquelle la Seine-Saint-Denis serait « la Californie sans la mer » a bien montré la rare pertinence.

Voilà ce qui apparaît lorsqu’on tire une petite ficelle d’information troublante, le meurtre sordide d’un dirigeant religieux non islamique en Irak, sous tutelle américaine, et qu’on fait venir toute la pelote tenue sous le boisseau.

Le rôle de la France est d’abord de défendre les droits de l’homme, les vrais, chez elles, et de faire en sorte que l’Union Européenne et l’ONU en soient le porte-voix. Tous doivent s’adresser au monde musulman en exigeant qu’il applique les règles minimales, dont le dhimmi ne fait pas partie.  S’il ne le veut pas et fait de la discrimination et du crime contre les non musulmans la base de sa pratique, alors il doit être contenu et éventuellement contrebattu. Il ne s’agit pas de réciprocité dans les abandons. Mais Cela veut dire que l’Occident se débarrasse de l’idéologie WOKE qui exige qu’elle se dépouille d’elle-même et ouvre grand la porte, au nom de la défense des minorités, aux manigances coraniques et notamment à ses conséquences démographiques majeures. Le plus difficile pour notre civilisation c’est qu’elle doit lutter dans son sein. Elle a éliminé le communisme. Elle doit se purger en moins de 75 ans du Wokisme. Si elle met autant de temps, en pratiquant la politique du mol édredon,  elle sera devenue musulmane avant la fin du processus, par submersion démographique et absence de défenses nationales, idéologiques et morales.

Pourquoi ne pas réformer le droit de grève

et mettre fin à une exception française délétère ?

La France est à nouveau l’otage des syndicats extrémistes, notamment et pas seulement, l’otage de la CGT. La ville de Marseille est envahie d’ordures. Les conducteurs de trains ont menacé de faire grève pendant les vacances. Les électeurs craignent que le programme Pécresse soit l’occasion de mouvements violents des syndicats de fonctionnaires, parce qu’elle a proposé de trancher dans les effectifs sous contrat public.  Les syndicats pèsent d’un poids excessif sur la politique française.

Madame Thatcher avait osé dire : « je ferais sortir le Royaume-Uni du socialisme ». Parmi les toute-premières mesures bienfaisantes qu’elle a prises, et qui ne sont plus remises en cause, figurent celles qui concernent le droit de grève. Le droit de grève est constitutionnel et depuis longtemps, partout en Occident, mais toutes les grèves ne sont pas licites et acceptables. Une assez grande diversité existe dans le cadrage, mais le cadrage lui-même existe et il est assez ferme.  Sauf au RU d'avant Thatcher et en France, encore aujourd’hui. Nul pays n’avait été aussi loin dans le laxisme que le RU de Wilson, puisque le syndicalisme était la base du mouvement travailliste. Les limitations imposées par Thatcher sont parfaitement démocratiques et justifiées. C’est pour cela qu’elles durent. On les retrouve à peu près partout dans le monde. Sauf en France, le pays de la gréviculture hystérique.

Premier principe : la grève ne peut pas poursuivre d’objectifs politiques.

            Corollaire 1 : une grève ne peut concerner que des revendications propres à l’entreprise.

Corollaire 2 : nul salarié d’une entreprise ne peut compromettre l’image de son entreprise dans des grèves et des manifestations qui ne la concerne pas.

Corollaire 3 : les grèves de solidarité sont interdites.

Corollaire 4 : l’appel à des grèves générales est interdit.

Second principe : une grève ne peut pas avoir un coût supérieur à l’avantage réclamé. En un mot, on ne peut pas ruiner une entreprise ou la nation par des grèves trop longues ou trop fréquentes ou ayant trop de conséquences négatives pour les tiers. Certaines techniques de grève qui limitent à l’extrême le coût pour les grévistes tout en ruinant radicalement l’entreprise ne sont pas tolérables. Un exemple : recourir massivement aux arrêts maladie et abuser du droit de retrait pour bloquer la production tout en étant indemnisé par l’entreprise. Au passage, les médecins et les juges complices doivent voir leur responsabilité recherchée.

Troisième principe : les services publics ne peuvent pas être interrompus par des grèves, quel qu’en soit le motif. De même, les services dépendant principalement d’argent public ne peuvent faire grève que dans des conditions précises et restreintes. Il y a bien longtemps qu’on a compris qu’on ne peut pas mettre des gens à garder un pont et les laisser rançonner ceux qui veulent le traverser.

Quatrième principe : les fonctionnaires, dont l’emploi est garanti, n’ont le droit de grève dans aucune partie de la fonction publique ou des services associés.

Cinquième principe : les exactions syndicales contre les biens et les personnes doivent être empêchées et sanctionnées, avec un pouvoir de décision laissé aux préfets et non aux juges pour stopper immédiatement les actions illicites. Aucune occupation d’usine, aucun vol de matériel ou blocage des entrées n’est acceptable, ni même aucune menace de le faire. L’action préfectorale doit être immédiate pour prévenir et faire cesser ces délits, sans attendre une décision judiciaire. Les sanctions doivent être immédiates et effectives. Les juges ne seront appelés que pour contrôler éventuellement l’action des préfets.

Les lois nouvelles n’ont pas empêché l’exercice du droit de grève au Royaume-Uni et elles ont permis de les pacifier et de concentrer la négociation sur des points précis et, un minimum, raisonnables. On notera que ces règles prévalent depuis des lustres aux États-Unis, en Allemagne, et dans les pays les plus démocratiques du monde.

Alors pourquoi pas en France ?

Pourquoi les politiques considèrent-ils ce sujet fondamental comme tabou ? Ce n’est même pas une question de gauche ou de droite. Les pays socialistes interdisaient toute grève, comme les pays fascistes, dirigés par d’anciens socialistes. Avoir un droit de grève qui s’exerce dans un cadre légal normal n’a rien de choquant. L’anormal c’est de voir qu’à la télévision et dans les radios d’état on présente la mutinerie qui a eu lieu lors d’un voyage du paquebot de France, avec emprisonnement des passagers et détournement du bateau pendant plusieurs jours, comme un haut fait sympathique, qui n’a donné lieu à aucune répression.  L’enseignement gauchiste dispensé dans le parcours scolaire milite dans le même sens. Tout le monde en est venu à considérer comme normal qu’il faille demander en justice l'expulsion des grévistes qui occupent un lieu de travail ou qui bloque un entrepôt.  Aux Etats-Unis, une occupation d’usine provoquerait aussitôt une action de force avec l'expulsion des occupants avec la violence nécessaire et de rudes condamnations… des grévistes.

La France doit revenir à une législation normale de la grève.  Aucun candidat n’a mis cette mesure élémentaire à son programme. Cela mesure la terreur dans les partis de droite d'affronter les dogmes illégitimes du socialisme anti démocratique.

Architecture, énarchite et bureaucratie délirante

À l’heure où la ville de Paris détruit la seule place construite à Paris depuis 40 ans, avec la volonté de construire une vraie place, ce qui devrait mobiliser la rage de tous les architectes et du ministère de la Culture devant un vandalisme caricatural de Verts minables (les fameux Verts de terre) et de leurs auxiliaires socialistes et communistes qui détruisent la capitale, que font donc ensemble l’ordre des architectes et le ministère ?

Notons que l’ordre a été créé par Pétain pour que l’administration dispose d’un « fascio » et encadre la profession, comme il a été fait pour toutes les professions autrefois dites libérales. L’ordre des médecins et ses petits politiciens professionnels se signalent en ce moment même par des actions grotesques et hideuses contre le professeur Raoult. Le ministre de la Justice lui poursuit de sa hargne le conseiller Prats qui a écrit deux livres pour dénoncer le gaspillage et le pillage de la sécurité sociale, au nom du devoir de réserve. Il s’agit toujours de la même préoccupation pétainiste : encadrer tout le monde pour sanctionner toute attitude contraire au narratif gouvernemental.

Ne soyons donc pas surpris que le conseil national de l’ordre des architectes crie au triomphe pour avoir créé, avec la caution de Mme Bachelot, vieux cachalot de la politique spectacle pas drôle, un nouvel observatoire. Cela fait des lustres que la création d’observatoires à tire-larigot est dénoncée comme la marque d’une bureaucratisation gaspilleuse et inutile. Il y en a des centaines dont beaucoup ont cessé leurs « activités ».

Nous voici donc avec un observatoire. Pour quoi faire ?

« l'Observatoire de l'économie de l'architecture, lancé le 16 novembre aura notamment pour mission d'éclairer les zones d'ombre de la profession, en particulier concernant les architectes qui ne sont pas inscrits à l'Ordre mais qui exercent l'architecture ou des métiers "connexes". Les pouvoirs publics et la profession veulent en savoir plus sur le métier d'architecte et l'économie de la filière "pour mieux la soutenir et la valoriser". C'est le sens de la création de l'Observatoire de l'économie de l'architecture, lancé officiellement le 16 novembre à la Cité de l'architecture et du patrimoine, à Paris. Agences, administrations, entreprises de la construction, professions libérales, salariés, étudiants, inscrits à l'Ordre et non-inscrits, professions connexes… L'idée est de mieux connaître la profession dans sa diversité, des activités aux modes de travail ».

Les mots sont choisis : zones d’ombre ! Attention les gars, il y a des aliens parmi nous qu’il va falloir chasser. On sera tellement mieux quand on aura saisi la diversité des activités pour la réduire. C’est que l’ordre ne connaît que les inscrits à l’ordre, dont la seule vocation est de tenir le Tableau des « vrais » architectes présentant toutes les garanties d'éligibilité à la fonction, c’est-à-dire en clair, de savoir s’ils sont diplômés et assurés. A-t-on raisonnablement besoin d’un ordre pour savoir qu’un architecte est diplômé et dispose d’une assurance ? Il suffit que le maître d’ouvrage demande les certificats nécessaires comme dans toutes les autres professions. En vérité l’ordre ne sert qu’à donner des postes rémunérés à des architectes sans talent qui trouvent dans la politique le moyen d’obtenir un peu d’argent et pouvoirs. Pour obtenir des moyens, ils pillent la profession et ouvrent des services qui seraient assurés mille fois mieux par d’autres. Ce qu’ils ne peuvent même pas empêcher. Du coup, l’ordre est marginalisé et cela l’embête. Alors il se retourne vers l’État pour obtenir des moyens de contrôle. En avant dans l’imbécillité coûteuse d’un observatoire public qui a pour unique but, non pas de valoriser la filière, mais d’obtenir des réglementations corporatistes de la « tutelle ».

Ladite tutelle cède parce que cela justifie son rôle et que cela calme des architectes à qui on a fait tout subir pour qu’on se passe d’eux, au prétexte de faire des économies. Giscard a été le roi de la bureaucratisation, ruine, exclusion de la profession d'architectes. L’ouverture à l’Europe a achevé le travail. Du maître d'œuvre au concepteur et à l’entreprise, l’ouverture aux autres a tout balayé, reléguant les doctrines pétainistes et leurs institutions dans la virtualité.

La démagogie qui a régné après mai 1968 fait que le « partage de la commande » est devenu l’objectif démagogique des politiciens de la profession. Du coup la profession se ruine en concours pour tout et rien. L’obligation de concours renchérissant les coûts, les hauts fonctionnaires ont décidé de contourner l’affaire. Ils ont inventé pour cela le MAPA, un dispositif qui permet de contourner les règles du marché public. Pour ceux qui veulent apprécier la splendeur bureaucratique de la « procédure adaptée », qu’ils consultent les sites suivants :

http://www.marche-public.fr/Marches-publics/Definitions/Entrees/procedure-adaptee.htm

MAPA - Marchés passés selon la procédure adaptée ! Lien pour télécharger : le CMP, le CCP 2021, les 6 CCAG, le CCTG, les DC1, DC2, ATTRI1 (Ex DC3), ATTRI2, DC4,...

C’est tellement fou que cela devient drôle.

Le résultat : virer l’architecte en passant directement le marché à une entreprise qui verra bien s’il en faut un et pour quoi faire. En général elle s’en passe et utilise ses propres bureaux, sauf quand il faut une signature pour des plans et une négociation de permis compliquée. Et pour cela elle a ses architectes salariés…

L’architecte libéral français comme le « mandarin » médical ont été l’objet, dans la foulée de mai 1968, d’une destruction fiscale et administrative dont on voit les résultats et dans le secteur de la médecine, dont la bureaucratisation et l’étiolement sont désormais bien connus (sans que rien ne soit fait par les énarques qui nous gouvernent pour revenir un tant soit peu en arrière) et dans le mépris quotidien pour la création architecturale. La destruction de la place de Catalogne dans le silence général en est le plus parfait exemple. Un bon architecte aujourd’hui est un laquais grotesque qui met des feuillages sur ces façades et des jardins sur la terrasse faîtière avec une activité pseudo-agricole mais collective. Pour le reste on fait appel à des agences internationales non françaises par snobisme.

Ajoutons que le localisme débile des collectivités locales les a conduits à privilégier les nullités sauf dans les grosses affaires en général génératrices de grosses filouteries et prévarications.

Alors la vie architecturale n’a pu se développer dans ce milieu hostile qu’en prenant mille formes diverses permettant tout de même de faire quelque chose grâce surtout à l’international avec quelques belles carrières pour des architectes de qualité et nationale pour des architectes faisant en général n’importe quoi pour complaire et ne contrôlant pas une exécution souvent lamentable.

L’ordre pétainiste ne comprend pas ce foisonnement qui blesse sa volonté d’encadrement pour rien. Nous voici donc avec un observatoire. C’est toute la profession foisonnante qui va s’ingénier à sauter les grilles de cet observatoire-là !

Il faut supprimer les ordres pétainistes. Et supprimer la tutelle des hauts fonctionnaires en général parfaitement incultes en matière architecturale et en urbanisme. Quant au ministère de l’inculture crasse politisée et « wokisée », il suffit de voir qui a tenu le poste ces dernières décennies et la disparition de la place de Paris comme centre du monde artistique, pour savoir qu’on peut le transformer en sous-secrétariat aux Beaux-Arts avec bénéfice.

Sonnez Buccins,résonnez Trompettes : un nouveau service public est créé en date du 1er janvier 2022

Ca manquait aux Français.

La campagne présidentielle est bien commencée et un des thèmes principaux est de contenir l'extrême création d’emplois dans le Service Public. L’échec dramatique du système médical français, incapable de sortir un vaccin, incapable de fournir des masques, des respirateurs, des produits de première nécessité médicale, a été justement imputé à l’incroyable poussée de la bureaucratie créée par l’Énarchie compassionnelle et bienveillante, avec ses 35 % de bureaucrates là où tout le monde se contente de 20 à 25 % dans les pays développés. Les Français ont tout d’un coup réalisé qu’ils nourrissaient grassement un troupeau de 18 000 fonctionnaires catégorie A au ministère de la Santé et dans les ARS, incapables du moindre reste médical et que l’on avait empêché de former des médecins français par le numerus clausus ce qui faisait qu’on allait les chercher en Algérie ou en Roumanie. Les médecins ont expliqué qu’ils étaient obligés de remplir des papiers, avant, pendant et après tout geste médical, ce qui ralentissait leur travail devenu à la fois assommant et burlesque. On a vu avec Mme Buzin et M. Véran, s’étaler le clanisme familial et politique, associé à une morgue et une incompétence parfaite jusqu’au caricaturale, qui produit les dirigeants de ce foutoir politico-administratif de pétochards à la fois fourbes, lâches, violents et cupides.

C’était tellement gênant que l’énarque Macron, entouré par une garde extrêmement réduite de copains énarques, et bien décidé à transformer la fonction présidentielle en investissement résidentiel, par une pestilentielle démagogie, a décidé de supprimer le nom de l’ENA pour une école de service public qui empêche de nommer facilement le viol de la démocratie par l’entriste cumulatif des hauts fonctionnaires, sans changer rien à cet abus.

Tout le monde constate, ahuri, le niveau totalement hystérique de l’achat de votes pratiqué par l’équipe de hauts fonctionnaires hors sol au pouvoir. Mais personne ne souligne ce qui se passe au ras du sol. Là, le rêve, c'est de créer des nouveaux services publics avec des noms bucoliques de plus en plus « com’ débile » et « novlangue ». Ah ! créer des machins nationaux capables de devenir des verrues administratives de type cancérigène, il n’y a que cela de vrai. On se souvient que Chirac étant président et Jospin premier ministre, Mme Aubry ministre, tous énarques, et M. Kouchner, illustration de la bienveillance médiatisée et clanique à toutes mains, mais en manque de retraite solide, secrétaire d’État à la santé, ce petit monde avait essayé de créer un « grand service public du transport médicalisé ». Ils étaient tombés sur une réaction sauvage des chauffeurs de taxi, dont l’activité médicalisée représentait jusqu'à 40 % du chiffre d’affaires en province, et avaient été obligés de reculer. L’Énarque recule toujours devant les jacqueries quitte à revenir à la charge plus tard.

Là nous voyons l’énarque Macron, avec son premier ministre (paraît-il) l’énarque Castex, mettre en place avec l’énarque Wargon, qui se signale beaucoup ces derniers temps en Marie-Chantal de caricature (fille de polytechnicien ministre de gauche et de droite et inversement et d’une mère énarque fonctionnant sous Hidalgo, preuve d’une docilité remarquable et d’un manque de souci de l’intérêt public assez remarquable) décider de créer quoi ? Vous ne voyez pas ? Allons ! Allons ! Que peut créer une troïka de hauts fonctionnaires énarques en folie ? Mais si, ils ont osé : oui, ils ont créé un « nouveau service public », à la française et comme on ne parle plus le français chez ces gens-là, on l’a appelé « France’renov ». Maprim’Renov mais cela faisait petit bras.

Cette nouvelle fonction publique va conduire le changement climatique en France, c’est-à-dire jouer les scouts de la distribution des fonds immenses que l’on compte mettre à la disposition des Français, fonds qu’on a pris dans leur poche, ou à la BCE, à charge de remboursement, pour qu’ils respectent les différents « passes CO2 » qu’on commence à leur imposer. « France rénov' aura pour but d'informer, conseiller et accompagner les ménages dans leurs travaux de rénovation". Ces débiles n’auraient rien pu faire sans la douce intervention d’un nouveau service publique.

Pour les amateurs de sottise administrative sotte et invasive, nous laissons goûter ce passage de cette littérature de compétition :

« Un numéro de téléphone et une plateforme web uniques seront créés, de manière à ce que l'utilisateur ait accès facilement à des informations sur les aides, un simulateur, l'adresse de l'espace conseil le plus proche, ainsi que la liste des artisans labellisés Reconnu Garant de l'Environnement (RGE). Le dispositif s'appuiera sur les réseaux Faire et les points rénovation info service de l'Anah, soit 450 guichets sur le territoire ; ceux-ci deviendront des "espaces France rénov'". "Ce réseau continuera de grandir pour couvrir tous le territoire, cofinancé par les CEE via le programme Sare et les collectivités locales", ajoute le ministère. "Cela constitue une simplification pour les ménages, puisqu'il existait auparavant deux réseaux s'adressant à des publics différents."

Si vous saviez qu’il y avait deux réseaux existants, vous êtes très au-dessus du lot. Si vous savez ce que sont les financements CEE (non ce n’est pas l’Europe) vous atteignez les sommets.

En revanche si vous ne sentez pas la fierté qui va habiter les artisans dotés du label RGE et ne comprenez pas l’immense avantage de tout cela pour les ménages vous êtes un fieffé imbécile, réactionnaire et climatosceptique.

La phrase clé : « Ce réseau continuera de grandir ». Un foyer parkinsonien de croissance administrative vient d’être créé pour les mille ans à venir. Le CO2 n’a qu’à bien se tenir.

Les architectes et autres professionnels n'avaient donc pas la capacité de jouer ce rôle ? Distribuer l’argent des autres ne présente en général pas grandes difficultés. Pas question on ne craint pas leur réaction.

Nous voici avec un nouveau service public, s’appuyant sur des législations kilométriques, mettant sous tutelle tous les acteurs qui savent faire, et qui devront comme les médecins obéir à des sous-fifres incultes et incapables au moins dans les disciplines du bâtiment, et distribuant un « pognon de dingue ». M. l’énarque Macron avait promis 120 000 fonctionnaires de moins. Certains ne s’étaient pas écroulés de rire en entendant ces fadaises pour électeurs débiles. On finira l’année 2022 avec 65 000 postes de plus (on en est déjà à 45 000). Dans cinq ans la Cour des Comptes, pour faire la nique aux conseillers d’état qui dominent actuellement, pondra un rapport sanglant sur les mécomptes et les gaspillages de France Renov’. Il ne se passera rien. Mais tout le monde aura « fonctionné », c’est-à-dire brasser du vent et l’argent des contribuables actuels ou futurs.

Et le dindon de la farce sera toujours le même : le crétin de base qui doit travailler avec compétence pour vivre. Il doit faire face à la concurrence des entrepreneurs opportunistes qui rassemblent des Africains et des Moldo-valaques sur tous les marchés artificiels subventionnés, et se faufiler entre les « passes » (un mot évocateur bien choisi) divers et les diverses conséquences d’un réchauffement climatique qui ne va pas s’atténuer le moins du monde.

Si un fonctionnaire savait faire baisser la température, on vivrait en France dans des igloos depuis longtemps. Sans subvention.

Les nouveaux eldorados français sur argent public

Lorsqu’un pays voit les dépenses publiques dépasser 55 % du PIB, il est quasi certain que beaucoup d’entreprises ne cherchent pas majoritairement à répondre à des besoins privés mais à servir des faux marchés entièrement construits par la puissance publique. Identifier ces marchés, être au plus près des circuits de décision, savoir être le premier en liaison avec une multitude d’institutions publiques, devient critique. Les politiques deviennent des lobbyistes, surtout les Enarques que l’on retrouve partout et qui servent des entreprises et des milliardaires bien introduits. Edouard Philippe a d’abord été un lobbyiste avant de devenir maire et premier ministre. L’expansion du nombre d’avocats parmi les hommes politiques s’explique justement par ces activités.

L’écologie est une des sources premières de marchés juteux exploités par des « connaisseurs ». Le cas des éoliennes est typique. Il a fait apparaître de nouveaux milliardaires, ayant désormais pignon sur rue dans le 7e arrondissement de Paris ; Le rendement des investissements est garanti sur 15 ans. Ce serait dommage de ne pas en profiter. Et c’est pour la bonne cause. Il y a 9 000 éoliennes en France et on projette d’en construire à court terme près de 50 000 tout en sachant que pour obtenir une bonne couverture d’électricité verte, il en faudrait 5 fois de plus et de 2 MW si possible. Cela existe avec des mâts de 100 mètres, des pales de quarante mètres, un poids de 300 tonnes et un coût de 2.6 millions d’euros pièce.

Imaginons que vous investissiez 1 million d’euros et empruntiez 1,60 € pour couvrir l’investissement correspondant. La quantité d’électricité produite chaque année sera en moyenne de 4 000 Mégawatt/h, soit 4 millions de kWh à 0,08 € le kWh soit 320 000 euros de gains garantis chaque année pendant 15 ans soit 4.8 millions d’euros sur le cycle. L’emprunt est remboursé en 5 ans. Il vous a coûté 5 % de 1,60 €, soit 80 000 euros. Finalement : recette 4 800-2 680 = 2 120 ME pour 1 E investi. Du 112 % sur 15 ans. Du 8 % à 9 % quand le rendement moyen est actuellement à 2 %. Si vous ne mettez que 500 000 euros d’apport, le rendement s’envole. Et pourquoi ne pas mettre que 100 000 ou même 10 000 euros seulement de sa poche ? Alors là bingo. Alors vous vous organisez pour en monter 100 et bientôt 1 000. Au début on ne voit pas votre fortune grandir. Mais après dix ans, après 20 ans. Les millions d’euros, les dizaines de millions d’euros tombent dans un froissement de beaux billets. Après, vous laisserez les éoliennes à leur sort, en mettant votre société en faillite. À l’Etat de se débrouiller avec les parcs d’éoliennes obsolètes, abîmées et en panne. Que du bonheur !

Si vous êtes un gagne-petit, vous avez des marchés bien plus simples. La loi permet de calfeutrer gratuitement les canalisations d’eaux chaudes dans les immeubles, dans les parties non chauffées. L’argent est pris sur le malus des entreprises qui ne parviennent à leurs objectifs de réduction de consommation d’énergie. Il y a 90 000 immeubles en France : un joli marché. 40 % sont chauffés en système collectif, donc avec canalisations. 36 000 opérations à faire !

Une opération importante dure une semaine avec trois salariés et rapporte entre 15 et 18 mille euros. Une entreprise de 12 personnes bien organisée, avec 9 techniciens deux commerciaux et un directeur peut envisager de réaliser avec trois équipes, 120 semaines de travaux à, disons, 16 000 euros de CA par semaine soit près de 2 millions d’euros de CA, une belle petite PME. Maintenant si vous montez à 120 personnes, l’affaire devient belle. D’autant plus qu’elle est absolument sans risque et n’exige pas des salariés de très grande technicité. La taille du marché est telle que vous pouvez espérer créer une boîte plus grosse encore. Et en fin d’investissement, gagner des sommes confortables sans risque. Avis aux amateurs ! L’ennui c’est la foire d’empoigne, comme toujours quand on découvre un filon.

Voici un capitalisme qui vend de la subvention publique sans risque et à gros rendement sous la houlette de l’énarchie bienveillante et compassionnelle avec une flopée de lobbyistes au travail.

Tout le monde a compris que les éoliennes étaient un pari perdu d’avance les conséquences étant pires que les problèmes que l’on veut résoudre. Le calorifugeage des tuyaux permet un gain de 8 % environ. Ce n’est pas rien. Mais globalement ce n’est pas grand-chose sur le CO2 économisé et rien du tout sur le réchauffement climatique.

C’est la France bureaucratisée de 2021 !

On peut regretter ou profiter.

La dépossession totale de la France de sa politique énergétique

En dehors des tares traditionnelles de l’économie mondiale, les changes flottants, la gouvernance de l’euro et la Chine dans l’OMC, tares qui ont rythmé les récessions décennales, la sur récession de 2011 et l’évaporation de l’industrie dans les pays occidentaux, le risque externe le plus important pour l'économie française est le risque de pénurie de matières premières et les conséquences mondiales des déchets. Il est clair qu’une trajectoire de croissance des revenus n’est possible que si la production peut suivre et ne provoque pas de catastrophes naturelles désastreuses.

Pour la France la situation est particulière parce qu’il s’agit d’un risque externe (elle ne représente que 2.8 à 3 % de la production mondiale et seulement 1 % des pollutions au CO2) mais qu’elle entend mettre en interne des politiques volontaires de restriction., qui mal calibrées, peut la ruiner plus radicalement encore que le climat lui-même.

La question de la stratégie française en matière de contrôle des pénuries et des pollutions globales est donc critique. Tout le monde peut voir qu’elle n’est pas traitée dans la campagne présidentielle telle qu’elle se déroule en ce moment. Les Verts ne s’intéressent pratiquement pas à la question en dépit de leur assimilation d’image avec la défense de la vie saine et heureuse, notamment dans la jeunesse. Le débat interne a porté uniquement sur la question Woke. Devait-elle être dominante et affichée quitte à perdre les élections ? Devait-elle être caché et permettre de tromper les électeurs afin de permettre de gagner, d’abord en devançant grandement la candidate du PS, Mme Hidalgo, dans les sondages afin d’obtenir un ralliement de dernière minute pour former un bloc écologique et social dans le dernier round avant le vote. L’idée qui a gagné est qu’il fallait continuer la stratégie gagnante des municipales : se cacher derrière la verdure et une fois au pouvoir s’occuper de la révolution culturelle néomaoïste qui seule les intéresse.

Les autres partis n’ont aucun discours sur la manière de gérer intelligemment et sans trop graves contradictions les différentes questions portant sur la croissance et les questions environnementales. Le rejet des éoliennes est le seul thème un peu net qui se dégage.

On pourrait se scandaliser de cette étonnante défection, à un moment où on se rengorge sur la nécessité d’un débat permettant d’éclairer les réalités d’aujourd’hui et les risques futurs. Mais il est juste de constater qu’elle est absolument normale. Toute la question a été prise en main par la Commission européenne non élue qui mène sa propre diplomatie et sa propre politique totalement en dehors des peuples et de leur opinion publique. Aucun média ne rend compte réellement de ce qui se passe dans les sphères transnationales. Là, dans une atmosphère purgée des miasmes de la démocratie et du populisme, s’élabore ce que les élites immarcescibles pensent devoir imposer aux différents territoires sur lesquels s’agitent de façon rigolote quelques débiles à la chasse aux places dont le sort n’a strictement aucune importance. Leur état a été rendu importent. Il faudra qu’il applique les directives. Le vocabulaire ne ment pas. La direction est balisée et les Etats devront filer doux.

Protestation exagérée ? Lisons le communiqué de presse du 24 septembre 2021 émis par la Commission à Bruxelles. « Transition énergétique : la Commission annonce trois pactes énergétiques lors du dialogue de haut niveau des Nations unies à New York ». Saviez-vous que trois pactes étaient en préparation et leurs contenus envisagés ? La presse a-t-elle couvert cette formidable avancée idéologique, technique, économique et politique ? C’est qu’il ne s’agit pas d’un seul pacte. Trois d’un coup. Formidable. Et la France dans tout cela ? La France rien du tout, car dès qu’ils sont élus les membres de la commission n’ont de compte à rendre à personne. Ils font absolument ce qu’ils veulent dans leur domaine de compétence. On l’a bien vu avec la suite ininterrompue d’accords de libre-échange négociés par l’UE sans aucun frein en dépit des éclats politiques dans les pays membres.

Donc voilà. La France est tenue de respecter trois pactes dont personne n’a parlé en France dans les milieux politiques et encore moins dans la presse. Ce n’est pas caché. Il n’y a pas de complot. Nous avons abandonné la décision. Donc on s’en fout. On subira plus tard. Pas la peine de s’embarrasser d’un débat maintenant sachant qu’en l’état des institutions, on ne saurait rien faire d’une volonté de contredit. Puisque je suis sans pouvoir, n’en parlons pas. À quoi cela servirait-il ?

C’est dommage parce que les décisions qui sont prises sont majeures.

« Lors du dialogue de haut niveau sur l'énergie organisée cette semaine par les Nations unies à New York, Frans Timmermans, vice-président exécutif chargé du pacte vert pour l'Europe, et Kadri Simson, commissaire à l'énergie, ont présenté trois pactes énergétiques, en partenariat avec l'Agence internationale de l'énergie et l'Agence internationale pour les énergies renouvelables. Jouant respectivement le rôle de champion de l'accès à l'énergie et de championne de la transition juste dans le cadre de ce processus des Nations unies, le vice-président exécutif et la commissaire ont souligné la volonté de l'UE d'être à la pointe des efforts mondiaux déployés pour parvenir à un accès universel à l'énergie d'ici 2 030 et accélérer la transition vers une énergie propre, et ils ont montré le rôle concret joué sur la scène mondiale par le pacte vert pour l'Europe. »

Ce texte est fort intéressant.

D’abord par les personnes concernées : Franciscus Cornelis Gerardus Maria Timmermans est le prototype du Hollandais disposant d’une forte assise politique dans son pays et entièrement tourné vers l’Europe et la Commission qu’il pratique depuis des lustres. Il paraît que de Gaulle voulait que l’Europe soit le cheval et la France le cavalier. La Hollande a réussi ce tour de force. Pays microbique, son rôle européen est disproportionné. Le bon Frans possède à la fois la faconde du bon politicien et les manières de la diplomatie. Sa boussole : la Hollande. Son maître : les Etats-Unis et son coadjuteur allemand. ? C’est sympa la France mais c’est comme l’Italie, cela ne compte pas

Kadri Simson est une charmante quadragénaire estonienne, (l’Estonie est avec la Hollande un des pays les plus petits d’Europe et dont l’importance industrielle et économique est absolument négligeable) qui comme ministre de l’Énergie de ce pays a utilisé le gaz de schiste et le charbon pour obtenir l’indépendance énergétique du pays. Elle était donc parfaitement qualifiée pour gérer le pacte vert et signer des pactes internationaux colossaux ! La France ? « Ne connais pas ! J’ai fait mes études à Londres ». Tous les pays Baltes penchent vers Londres et l’Otan.

« Le débat a été de haut niveau ».. On ne va pas se commettre dans des débats de bas niveaux. Ça, c’est pour les « territoires », lors de leurs minables élections locales où on cause entre crétins. L’Europe est présentée comme une championne. À quand la sélection pour les jeux olympiques ?

Ensuite quel vocabulaire : « transition juste ». On croirait du Ségolène ! « Accès universel à l’énergie ». C’est qu’ils sont gentils en plus. Sans eux pas d’accès à l’énergie. La propreté est leur nouveau dogme. Tout cela pue les éléments de langage en pleine contradiction avec la réalité du jour. Les éoliennes dont on a poussé la construction à grands frais et au mépris des paysages et de la vie locale ne tournent plus faute de vent. Le gaz est devenu rare. Les prix de l’énergie s’envolent. En France, 60 % en un an. Une paille ! Et on a fermé Fessenheim, ce qui fait qu’on est totalement dépourvu. Le résultat est une perte en France de l’accès « juste » à l’énergie et celle qu’on obtient est moins propre que ce qu’elle était !

Que peut faire la France : rien ! Ce n'est pas là que cela se passe. Alors Macron l’Européen fou balance les chèques de 100 euros ou 200 euros. Un cautère sur une jambe de bois. Et une préfiguration de ce qui va se passer dans les années à venir : une politique décidée ailleurs que l’on va subir sans tenir aucun compte de nos réalités.

La mauvaise odeur d’éléments de langage s’amplifie avec les fameux pactes.

« Premièrement, un nouveau projet avec l'Agence internationale de l'énergie (AIE) établira, pour les pays dépendants du charbon, des feuilles de route pour une énergie à émissions nulles.
Ces feuilles de route proposeront des trajectoires inclusives de décarbonation du système énergétique, assurant une transition juste et socialement équitable ».

Il va donc y avoir des feuilles de route. Les politiques français devront prendre la route sans regimber. Mais puisque cela va être juste, inclusif et équitable, il le fera dans le bonheur total. Les yeux encore plus brillants que les pèlerins sur le chemin de Compostelle !

Notons-le bien : c’est l’AIE et la Commission qui décident.

« Deuxièmement, nous coopérerons avec l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) afin d'élaborer des perspectives régionales en matière de transition énergétique (Energy Transition Outlooks) pour l'Afrique, l'Amérique latine, les Caraïbes et l'Europe. Elles contiendront des recommandations politiques concrètes pour atteindre l'objectif de développement durable (ODD) en matière d'énergie, dans l'optique de la limite de 1,5 degré fixée par l'accord de Paris. »

Là encore, la France n’est rien dans le processus.

Troisièmement, nous travaillerons avec le Danemark, l'Allemagne, l'IRENA et d'autres partenaires sur un catalogue d'engagements dans le cadre du pacte pour l'hydrogène vert. Là encore la France n’est pas là. Le plus drôle est qu’une étude vient de montrer que l’hydrogène vert est un mythe et en vérité une solution pire que le mal. C’est un « enfumage » de pays qui veulent garder des industries sous-jacentes très polluantes. La France est très peu concernée.

Lors de leurs deux interventions, nos deux compères : « ont souligné l'ambition du pacte vert pour l'Europe de faire de l'Europe le premier continent neutre sur le plan climatique d'ici à 2 050 et de parvenir à une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE d'ici à 2030, présentée dans un ensemble ambitieux de propositions législatives le 14 juillet 2021. »

Le règlement sur la répartition de l'effort assigne à chaque État membre des objectifs renforcés de réduction des gaz

le règlement sur l'utilisation des terres, la foresterie et l'agriculture établit, pour l'Union, un objectif global d'absorption de carbone par les puits naturels équivalant à 310 millions de tonnes d'émissions de CO2 d'ici à 2030. Les objectifs nationaux imposeront aux États membres de préserver et développer leurs puits de carbone

La directive sur les énergies renouvelables relèvera l'objectif de production de telle sorte que la part de l'énergie produite à partir de sources renouvelables atteigne 40 % d'ici à 2030. la directive sur l'efficacité énergétique fixera, au niveau de l'Union, un objectif annuel contraignant plus ambitieux en matière de réduction de la consommation d'énergie.

Des normes plus strictes en matière d'émissions de CO2 pour les voitures et les camionnettes accéléreront la transition vers la mobilité à émissions nulles en imposant une réduction des émissions moyennes des voitures neuves de 55 % à partir de 2030 et de 100 % à partir de 2 035.

Une révision de la directive sur la taxation de l'énergie propose d'aligner la taxation des produits énergétiques sur les politiques de l'Union en matière d'énergie et de climat, en promouvant des technologies propres.

À noter que pour l’Europe du Nord, d’où viennent nos deux clowns, le nucléaire n’est pas propre.

Arrêtons là. Toute la politique énergétique est dictée d’en haut par l’ONU et la Commission. Rien n’est décidé en France qui comme d’habitude sera saisie à la fin du processus avec un choix impossible : où céder ou tout casser, ce qui est quasiment impossible, d’autant plus que l’assemblée européenne fantoche aura dit oui.

On peut se demander sur cette question qui est absolument cruciale, à quoi sert notre élection présidentielle. On a voulu être des nains. Nous voilà en tutelle.

Nous n’aurons strictement aucun poids pour définir la politique qui nous fait courir le plus de risques économiques et sociaux dans les 30 ans à venir.

Bravo !

"Super Pinel" , Hyper Bureaucratie, Népotisme énarchique

La bureaucratie française est désormais souvent constatée et critiquée. La crise sanitaire est passée par là et tout le monde a vu que les professionnels de la santé avaient été totalement subordonnés à une folie administrative effarante et unique au monde.

En vérité rien ne change et le bulldozer bureaucratique continue de tout écraser en bonne conscience et sans aucune critique dans les médias principaux. L’énarchie triomphe dans les formes les plus perverses, celle en particulier d’un népotisme qui ne trouble personne.

L’actualité nous en fournit la preuve avec la politique du logement et les annonces gouvernementales correspondantes. Le logement est depuis la guerre une passion politique et elle a été totalement phagocytée par l’énarchie qui y trouve tous les moyens de s’y déployer dans la béatitude en multipliant les réglementations phénoménales par leur détail, leur ampleur, leur mépris total de ce que pe nse les Français.

Voici donc que le Madame le Ministre en charge du logement, Mme Wargon, énarque en charge d’une discipline dont elle ignore évidemment absolument tout, veut construire 500 000 logements, ce qui est juste le nombre d’immigrés et d’enfants d’immigrés qu’il nous faut loger chaque année. Le Ministre est accueillant à la diversité, surtout islamique, puisqu’environ 80 % de ces nouveaux logés sont Maghrébins ou issus de l’Afrique musulmane.

Le moyen ? Un « super Pinel », une nième loi, où faute d’avoir voulu faire jouer les lois du marché et les règles de la propriété, on va proposer aux riches des dégrèvements fiscaux pour pouvoir créer des logements pour loger les petits-bourgeois qui libéreront de la place pour les immigrés. Avec le logement social, le Super Pinel, est la base de la construction en France. Une approche 100 % étatique, avec une association Etat et grands groupes immobiliers qui est le parfait exemple d’un « fascio » pétainiste de grande facture. Beaucoup de choses dans la construction date de Pétain, notamment l’Ordre des Architectes. Étatisme et pétainisme ont toujours fait bon ménage dans le domaine. .

Emmanuelle Wargon, « en marge » d'un débat portant sur la politique du logement, vient d'en dire plus sur le super Pinel. Pour bénéficier du dispositif à taux plein, le projet devra répondre à la fois à des exigences environnementales, mais également respecter certains standards en matière de qualité d'usage. Sur ce dernier point, le gouvernement s'appuiera sur le projet de "référentiel de qualité logement" qu'il a commandé à l'architecte urbaniste François Leclercq et au directeur général d'Epamarne, Laurent Girometti. Il sera présenté le 8 septembre prochain, à l'occasion d'un nouveau débat public organisé au ministère sur la politique du logement. Le décret organisant la future entrée en vigueur de ce dispositif baptisé, pour l'instant, "super-Pinel", sera ensuite mis en concertation auprès des acteurs de la construction. "Je souhaite que les critères de ce super-Pinel ne soient pas seulement environnementaux [par exemple, en lien avec le futur label RE2020, N.D.L.R.], mais aussi de qualité d'usage", a précisé la ministre devant les journalistes. "Nous devons réinjecter de la qualité d'usage, qui constitue l'impensé de la période qui est derrière nous, depuis un certain nombre de mandatures. Il n'est pas raisonnable de laisser l'ajustement se faire par une baisse de la hauteur sous plafond des biens, une diminution de leur superficie, l'absence de logements traversant…"

On voudrait donner une illustration de l’Énarchie Compassionnelle qu’on ne pourrait pas trouver mieux. Cette charmante jeune femme est pleine de compassion : les plafonds baissent et on ne propose plus d'appartement traversant ! Zut alors ! On moquait une reine de France qui voulait proposer des croissants au peuple affamé. Une petite reine de l’énarchie peut avoir une compassion très bourgeoise sans que cela n’affole personne. Il faut voir quelle réglementation effarante est la contrepartie d’un dégrèvement fiscal. Il faudra d’abord respecter un PassCO2, le futur label RE2020 ! Mais cela ne suffira pas. On va aller encore plus loin avec un règlement de la qualité d’usage, telle qu’une Marie Chantal va la définir avec un copain architecte. Ensuite, que de concertations. Toutes bidons. Il s’agit simplement de se mettre d’accord avec les grands groupes de construction. Le Parlement ? Quel parlement. Une fois les accords faits, la loi passera comme une lettre à la poste avec quelques concessions à quelques excitées vertes ou LREM, pour faire semblant.

L’avis des Français ? Connais pas ! Il suffit qu’une « fille-de » pense l’impensé du haut de sa filiation heureuse, pour que la France s’ajuste dans ses tréfonds. Mme Wargon  est la fille de Lionel Stoleru, qui n’avait pas été particulièrement épatant dans les gouvernements Giscard, où polytechnicien, il avait été astucieusement mis en charge du travail manuel… D’échec en échec électoral à droite, il avait fini par rejoindre les socialistes et finir chez Rocard, pour revenir chez Sarkozy après une autre série de cauchemars électoraux. Si on voulait symboliser « l’étroitesse des élites à toutes mains » qui dirigent la France depuis 1974, sans vraie conviction et sans résultat mais avec une belle stabilité financière et une belle certitude familiale, les Stoleru, avec les Parly, seraient en tête d’affiche. La remarquable Emmanuelle est non seulement la fille d’un polytechnicien mais d’une énarque, Francine Wolff, administratrice de la ville de Paris jusqu’à son décès en 2009. C’est dire qu’elle avait une vocation presque naturelle à rejoindre Emmanuel Macron au titre du contingent de femmes obligatoire. Parvenir à se rendre indispensable dans tous les bords politiques, d’Hidalgo à Macron en passant par Sarkozy, Hollande ou tout ce qu’on voudra, voilà un bel exemple de la création d’une élite indéboulonnable multicartes inscrit dans les rouages de l’Énarchie Compassionnelle dans la durée et sans parti pris, sinon celui de durer dans les hautes sphères de l’État.

Pendant ce temps-là on s'étonne que les pauvres qui se retrouvent avec une maison déclarée passoire thermique et qui tentent de se débrouiller avec 1 200 euros par mois, sur fond de stagnation économique depuis 40 ans, merci papa Stoleru, se retrouvent dans la rue pour ne pas être ruinés par des réglementations si extrêmes qu’elles deviennent intolérables !

Cet exemple terrifiant devrait amener les Français à quelques conclusions

-        Conclusion 1 : l’énarchie compassionnelle en famille, cela doit s’arrêter. Une muraille sera dressée entre la haute fonction publique et la politique. L’éviction de Macron est le premier acte de cette politique. Ensuite il faudra prendre trois mesures : interdire tout poste éligible à un haut fonctionnaire qui n’aura pas démissionné de son statut au préalable ; interdire les doubles rémunérations pour les hauts fonctionnaires ; mettre en place une législation contre les conflits d’intérêts et notamment le risque de népotisme.

-        Conclusion n° 2 : le logement est un des endroits où il faut débureaucratiser à mort.

-        Conclusion N° 3 : LR ne dira jamais rien sur la question ni personne d’ailleurs parmi les candidats connus de ce parti ni d’ailleurs d’aucun candidat. La gestion soviétique du secteur du logement fait partie des « impensés » de la politique actuelle.

-        Conclusion n° 4 : il n’y a pas de différence entre la gestion du logement français d’aujourd’hui et la gestion soviétique de l’agriculture d’hier. Il y avait toujours un grand prêtre du Politburo prêt à annoncer des tas d’idées sympas sur ce que devraient être les kolkhozes. Sans tolérer la moindre évolution structurelle. Et les Soviétiques n’ont jamais mangé à leur faim sans les importations étrangères.

-        Conclusion n° 5 : on aura reconnu le système qui fonctionne au ministère de la santé avec les remarquables résultats qu’on connaît.

Il va de soi que cet article n’a rien de personnel contre Emmanuelle Wargon qui est femme de qualité tout à fait remarquable, super diplômée, avec un bel esprit et synthèse et des qualités d’expression. Un modèle de jeune femme actuelle. Mais aussi un modèle d’apparatchik et de reproduction des élites, incapable d’une quelconque rupture avec la bureaucratie envahissante et s’y coulant avec un rare talent !

Toute l’affaire symbolise le népotisme énarchique, la continuité dans le temps des abus de la haute administration, et la bureaucratisation infernale perpétuelle de secteurs entiers de la vie économique. On n’a pas besoin de Pinel, de super Pinel ou d’hyper Pinel, voire de cosmo Pinel, mais d’une réduction de la pression fiscale globale. Mettre en place une fiscalité spoliatrice et ensuite restituer une partie de l’argent en fonction d’oukases administratifs ou de lubies personnelles de la ministre, est tout ce qu’il faut supprimer, surtout si c’est géré par des familles embusquées dans l’Etat qui se passent le relais de parents à enfants avec une indifférence totale pour la couleur politique du gouvernement du moment.

La montée de l'intolérance

Alors que le cycle des conférences autour de mon livre Sortir du Désastre est enclenché, avec la volonté d’insister d’abord sur la nécessité de sortir des débats de personnes pour entrer dans le dur d’un programme de gouvernement puissant et de nature à changer les choses, plusieurs réactions qu’il faut bien qualifier de sectaires se font jour chez des personnes dont on n’attend pas vraiment cette attitude. Sur certains sujets, une partie de l’auditoire ne veux rien entendre et s’énerve vite lorsqu’elle considère que l’orateur fait une incursion incorrecte dans ce qu’il faut bien appeler « une exigence de foi ». Jusqu’à encore très récemment les génocides socialistes étaient l’exemple type des sujets impossibles à traiter objectivement sans conflit aigu avec un auditoire de gauche qui ne pouvait admettre que son idéologie soit frappée d’infâmie. C’était très cadré presqu’automatique et ne portait pas sur des aspects de la vie quotidienne et aujourd’hui tout le monde admet ou presque qu’au nom de cette doctrine cent à cent cinquante millions de personnes ont perdu la vie. La question est presque réglée. La nouvelle intolérance porte essentiellement sur deux sujets : le féminisme façon WOKE et l’écologie politique et touche beaucoup de personnes qui ne sont ni marquées a priori par une idéologie ni par une sociologie particulière. Cela traverse toutes les classes sociales, surtout sur des critères d’âge ou de genre.

Beaucoup de femmes, jeunes et moins jeunes, ne tolèrent plus aucune discussion sur les sujets féministes, par réaction à ce qu’elles jugent avoir été une maltraitance durable et structurelle des hommes qui doit disparaître.  Il n’y a plus ni débat ni limite. Toute réserve est vue comme une infamie méritant exclusion.

Un exemple :  Impossible de dire que la parité, dans un monde politique français dominé par l’Enarchie, a provoqué une poussée de nominations féminines dans des proximités problématiques, confinant au népotisme caractérisé, avec des carrières en couple particulièrement bien rémunérées, le poste de l’un servant à assurer le poste de l’autre. Il suffit de voir le nombre de « filles de » ou d’ex-maîtresses dans les instances politiques et administratives actuelles pour relever que la question est très actuelle. Alerter sur les risques d’une situation nouvelle, et l’obligation de prévoir des garde-fous contre les conflits d’intérêts, n’est pas remettre en cause les carrières féminines. Les règles de conflits d'intérêts valent pour les deux sexes. Mais rien à faire : il ne faut pas en parler ! L’obligation féministe ne souffre pas de commentaire et l’emporte sur la nécessité démocratique.  On a vu que Mme Hidalgo flattait cette attitude en se félicitant d’avoir violé la loi sur la parité de genre dans les postes de chef de service de la ville de Paris, sans pratiquement de réaction.

L’écologie est une autre terre de désespoir démocratique. Ne pas hurler avec les loups sur l’urgence de la transition vers une économie sans CO2 vous fait traiter de menteur, d'inconscient, de « connard » et autres gracieusetés. Aucun chiffre, même le plus facile à vérifier, ne sera accepté comme élément de discussion. Même si, dans vos analyses, vous ne relativisez jamais la réalité des difficultés liées au réchauffement que l’actualité rappelle inlassablement, et cherchez simplement à bien cadrer la politique écologique à mener, en équilibrant coût et effet sur la température, vous passez rapidement pour un malhonnête homme en plein révisionnisme voire pire. Ne s’agit-il pas de sauver la terre ? Vous êtes donc dans l’écocide !  Salaud, va !

L’industrie automobile annonce qu’il faudra 14.000 milliards d’euros pour convertir les usines européennes à la fabrication de voitures électriques, avec près de 3.500 milliards d’euros environ pour la seule industrie française. Personne ne réalise ce que veulent dire ces chiffres démesurés. Vous prenez le parc de voitures françaises, 55 millions d’automobiles, et vous calculez le coût du remplacement sachant qu’une voiture électrique coûte environ 30.000 euros en moyenne. Certains disent 20.000 d’autre 40.000. Là n’est pas l’important. Le budget à prévoir est colossal : entre 1.500 et 2.000 milliards d’euros. Nous en sommes alors à 5.000 milliards d’euros minimum. Mais maintenant voilà qu’il faut fournir avec des éoliennes l’énergie obtenue jusqu’ici par 50 milliards de litres d’essence consommés chaque année.  Sachant qu’un litre d’essence fournit l’équivalent de 10 kw/h et que l’éolien perd la moitié de l’électricité produite entre l’éolienne et le moteur, Il faut libérer l’équivalent de 5O x2 x10 milliards de kw/h éolien par an, soit 1000 milliards de KW/h. Sachant qu’une éolienne de 1 KW fournit en moyenne chaque année 2000 Kw/h, on obtient facilement la puissance en KW d’éoliennes à installer : 1 000 000 000 / 2000 = 500.000 KW. Sachant que la majorité des éoliennes installées proposent entre 1 et 3 KW, disons en moyenne 2 KW, il faudrait 250.000 éoliennes en France (contre 9 000 actuellement). Rappelons que le coût d’une éolienne est entre 1,4 et 1,6 million d'euros le MW. Il faut ajouter le coût du raccordement au réseau, les moyens de stockage de l'électricité produite, son transport sur le lieu de consommation et les points de rechargement. Un poste de recharge rapide coûte actuellement près de 40.000 euros. Il en faudrait des millions pour que les 55 millions de véhicules puissent avoir toujours l’énergie nécessaire partout où nécessaire. 

Vous voyez se dessiner des budgets colossaux, de l’ordre de cinq à six mille milliards d’euros pour la France, soit cinq ans de valeur ajoutée des entreprises françaises, à dépenser en 13 ans (d’ici à 2035 !).

Si vous généralisez à l’Europe, vous aboutissez à des chiffres supérieurs à 24 000 milliards d’euros, en plus de la conversion du parc industriel, et 2.500.000 éoliennes !  En imposant des limitations drastiques de circulation et en espérant des gains de productivité important, on aboutit à un minimum de 12.000 milliards d’euros, en plus des 14 milliards de la conversion des usines automobiles !   

Ces chiffres marquent une impossibilité. Si quelqu’un croit que les Français vont sacrifier la moitié de leur consommation ou de leur revenu pour convertir l’automobile à l’énergie éolienne, il va vers quelques déboires. 

Comme les transports représentent 6% de la pollution du CO2, espérons que le coût de la disparition totale de l’énergie thermique d’ici à 2050, soit trente ans, ne soit pas l’équivalent de 16 fois celui des voitures thermiques ! Car sinon bonjour le délire.

Bien sûr ces estimations faites sur un coin de table peuvent être contestées.  Ce que les citoyens doivent exiger de leur gouvernement, et de la Commission européenne, c’est le budget correspondant à l’objectif annoncé d’abord de la suppression des véhicules thermiques d’ici à 2035 et ensuite de la décarbonation totale de l’économie en 2050.  Jusqu’ici aucun chiffre sérieux n’a été produit. Annoncer des politiques sans les chiffrer est une imposture. Si les ordres de grandeurs que nous citons venaient à être confirmés, soyons clairs, cette politique est une folie et elle ne sera jamais menée à bout. Une seconde exigence est d’annoncer les résultats de cette politique en terme réduction de l’élévation de la température globale de la planète. Christian Gérondeau l’a fait dans son livre La religion écologiste, p 128. La décarbonation totale de l’économie française d’ici 2050 permettrait une réduction de température moyenne de 0.0014° et celle de toute l'Europe un gain de 0.004°. Les chiffres d’ici à 2100 seront sans doute meilleurs mais tout aussi dérisoires.

Pour un observateur dépassionné, les coûts extravagants et les résultats dérisoires de la politique de zéro CO2 d’ici 2050 condamne cette politique. Que ceux qui la proposent fournissent leurs propres estimations et la méthode choisie pour y aboutir ! C’est le minimum.

On le voit bien avec le COVID. Quand la politique suivie est abracadabrantesque,  cela finit par des dettes pharamineuses, des dépenses ahurissantes et des atteintes continuelles aux libertés, pour des résultats contraires aux annonces. A quand un « passeCO2 » et une application « stopCO2 » pour portable qui consignera toutes vos dépenses en CO2 ?

Liberté et prospérité sont en danger. Les religions surtout si elles sont politiciennes, mettent toujours la prospérité et les libertés en danger.

En attendant, les dévots de la religion écolo ne sont pas prêts à entendre.  La réponse, murmurée, est toujours : les chiffres sont faux ; ce n’est pas vrai ; quel inconscient ; un « salaud au sens sartrien du terme » ; il n’a pas vu les feux ? Révisionniste et négationniste mais surtout aveugle !

Alors que l'élection présidentielle se rapproche la tentation de capitaliser sur le féminisme et l’écologie s’amplifie. Mélenchon, Hidalgo et les Verts ont démarré l'exercice. Mme Pécresse met en avant sa « sensibilité » féminine et écolo.

Pour Krugman, l’éditorialiste du New York Times, il n’y a pas à sortir de là : la droite est pour le CO2 et que la terre soit cuite, tout en cultivant un machisme débilitant et antiféministe. Tous Trumpiste à droite !

Pour la droite de redressement national, c’est un défi. Un programme de sortie de désastre ne peut ignorer les grands thèmes de la démocratie et de la prospérité et doit donc être très précis en matière de culture WOKE et d’écologie utile. Tout en sachant qu’il existe un noyau fanatique à peu près totalement inconscient des vrais enjeux et qui ne compte pas aller au-delà des approximations vaseuses et des images pieuses. E. Macron s’est déjà calé dans la démagogie pour séduire cette tranche de l’électorat en jouant à la fois sur le féminisme en mettant constamment en exergue les féminicides et en manipulant les exaltées du gouvernement comme Mmes Schiappa et Moreno, tout en prétendant « à la fois » à une écologie « gouvernementale » calée sur l’Europe et avoir cédé à beaucoup de réclamations écologistes (Fessenheim, ND des landes, Convention citoyenne, …). L’extrême droite a, elle, choisi la lutte contre les éoliennes. C’est simple et cela évite de proposer une autre politique.

Les Républicains n’ont rien à gagner à faire du macronisme et du gauchisme au petit pied ni dans le féminisme ni dans l’écologie. Leur seul espoir est de se mettre au-dessus de cette mêlée de nains.nes en refusant les politiques antidémocratiques basées sur les exaltations de genre, de race et de religion et en forçant le pouvoir qui a défini des échéances à sortir de l’ambiguïté en précisant les coûts et les résultats attendus de la politique écolo suivie.

Un candidat solitaire, parti pour un concours de beauté, n’y arrivera pas. La parole doit être élaborée par un collège important de personnalités fortes et portée collectivement, donc par plusieurs porte-parole. 

Bien sûr, il faut tenir compte des sensibilités et des mentalités mais ce que les Français veulent, c’est comprendre quel sera l’effort à faire pour sortir du trou où la France s’est fourrée. Pour cela il faut travailler, travailler, travailler. Et venir avec une stratégie forte et incontestable. Il faut lutter contre l’intolérance et regarder la réalité à la lumière de la raison, assumer la pratique du pragmatisme, défendre la réflexion commune, stimuler le débat intelligent et informé.

Devoir l’affirmer aurait paru étrange il y a encore peu de temps. Il y a bien un affaissement démocratique et intellectuel regrettable en cours.

Devoir le faire en est doublement indispensable.

Didier Dufau  

Le climat : un danger pour l’économie ? Moins que l’idée d’une économie totalement décarbonée !

Une « fuite » relatif à un brouillon de rapport de final du Giec a permis au monde ébahi de savoir qu’un avenir climatique « apocalyptique » était le futur proche de l’humanité. En vérité le GIEC n’est pas une instance scientifique mais politique, émanation directe d’une organisation de l’ONU. De l’argent en masse est distribué à des centaines de centres de recherche qui ont produit des études dans une multitude de domaines, ce qui donne les 4 000 pages du rapport final. Il n’y a strictement aucune unité entre ces études. Chacun fait ce qu’il veut et dit ce qu’il croit, sans savoir ce que les autres ont produit. Aucun des travaux présentés n’est vérifié par une quelconque instance de contrôle scientifique.

Une autre approche aurait été de donner à un ou deux instituts de recherche qualifiés dans le domaine climatique, l’étude de questions particulièrement épineuses et de fournir des réponses scientifiques, avec révision et relecture des résultats dans la communauté scientifique, investissement dans les moyens de recherche les plus appropriés et production d’un certain nombre de résultats vérifiés.

Vous ne pouvez pas faire un tel travail scientifique avec des centaines de contributeurs qui font ce qu’ils veulent quand ils le veulent, avec l’argent de l’ONU et l’idée qu’il faut prouver les intuitions imposées par le donneur d’ordre pour avoir des financements très généreux. Les politiques qui gèrent l’affaire pour le compte de l’ONU, se chargent d’extraire dans les rapports ce qui les arrange idéologiquement et en fond un résumé à l’attention des dirigeants. Le résumé pour décideur est une escroquerie. Il n’a rien de scientifique. Il est impossible d’extraire de centaines de rapports divers et souvent divergents une « vérité pour décideurs » qui ne soit pas, en fait, l’expression politique biaiseuse des donneurs d’ordre qui sont à l’ONU presque toujours des politiciens sans compétences scientifiques (un président du Giec était sorti de l’école à 14 ans, une vraie formation d’ingénieur) et souvent des membres ou ex-membres dirigeants d’associations mondiales pour l’écologie comme Greenpeace.

On affirme, pour emballer la manœuvre, que la conclusion a été validée par des centaines de scientifiques unanimes. On ajoute que Mlle Thunberg est contente. Tout cela n’est que de la manipulation conduite d’en haut par les représentants des grandes ONG qui gèrent toute l’affaire avec des financements monstrueux. Rappelons que Greenpeace est né de la lutte contre les essais nucléaires et reste mobilisé contre le nucléaire civil qui ne produit pas de gaz à effet de serre. Son mode d’action est la manipulation des médias et des politiques par des opérations coup de poing surmédiatisées et par l’entrisme dans les instances internationales et la connivence médiatique.

Ce que tout quidam un peu curieux peut faire, c’est lire les quatre mille pages et constater que les chiffres qu’on y trouve, sur la valeur desquelles il est impossible de se prononcer (il n’y a aucune critique scientifique de quoi que ce soit), donnent les moyens de se forger une idée assez précise sur les questions évoquées et qu’elle contrevient directement avec les « conclusions du comité Lissenko » produites de mauvaise foi par quelques allumés des ONG.

Nous ne donnerons ici que quelques chiffres que tout le monde peut vérifier.

La masse de CO2 existante est de 200 U, la création de CO2 « anthropique » annuelle de 1.5 U. La part du stock de CO2 en provenance de la production humaine est considérée entre 3.5 à 4 %, (peut-être). C’est une estimation au doigt mouillé dans l’hypothèse la pire. L’influence des activités humaines sur le CO2 est ridiculement faible et  les réduire de moitié ou totalement n’aurait pratiquement aucune influence sur le réchauffement climatique.

D’autres études essaient de savoir si cet apport de 1 % pourrait à la longue faire augmenter la température moyenne terrestre et de combien la suppression de l’apport anthropique ferait baisser la température. Ne jugeons pas de la démarche scientifique mais des résultats annoncés : en stoppant totalement la production de CO2, la température baisserait de 0.8°. La contribution française serait de 0.014° !

Un des aspects amusants de la situation, c’est que le Giec qui avait annoncé une hausse de près de 4% des températures, a bien compris que des économies de 0.8° en ruinant tout le monde n’auraient aucune séduction pour les peuples et leur gouvernement.  Pourquoi se ruiner pour rien ?  L’urgence était plutôt de prévoir des climatiseurs en masse ! Alors finie la hausse anthropique de 3.8°. On insiste désormais sur les conséquences terrifiantes et désespérées d’une hausse de 1.5°.  Là une baisse de 0.8°aurait un impact sensible !

Personne n’étant subventionné pour étudier la faisabilité et le coût d’un abandon total de production anthropique de CO2, on évite de dire que la France sortirait totalement gâchée, ruinée et aux abois de l’aventure. Nos propres estimations montrent que le coût serait entre 25 et 50 mille milliards d’euros pour la France, par dépenses ou pertes de recettes ou manque-à- gagner. À comparer aux 1,25 mille milliards de la production marchande française annuelle. Cette politique ne sera jamais menée à son terme et pour aboutir à 0.014° de baisse de température, elle est absurde.

On sait aussi deux autres choses fort importantes :

-        La France produit 3 % de la production mondiale et commet 1 % des émissions de CO2. Nous sommes donc trois fois plus vertueux que le reste des pays du monde qui, s’ils obtenaient la performance française, réduiraient à presque rien la question du CO2.

-        La France a baissé ces 15 dernières années sa production de CO2, alors que le reste du monde l’a augmenté dans une proportion de plusieurs centaines de fois l’économie faite en France.

Tout ce que nous avons fait a été très coûteux et pénalisant, et n’a servi à rien à l’échelle de la planète. Tout ce que nous prétendons devoir faire encore pour arriver à une mythique « neutralité carbone » nous tuerait économiquement et il n’y aurait plus ni emplois ni revenus en France !

D’autres chiffres incontestables sont encore plus troublants.

Les glaciologues ont montré qu’au temps des dinosaures (le jurassique comme chacun le sait maintenant grâce au cinéma) la masse de CO2 était de 4 à 5 fois supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui provoquant l’extraordinaire exubérance de la flore et de la faune de cette époque. Personne ne parvient expliquer pourquoi une hausse de quelques pour cent de la masse de CO2 tuerait la planète, alors que 5 fois plus dense, le CO2 n’a eu que des conséquences favorables (le CO2 est un fertilisant très efficace et propice à la vie).

Plus proche de nous la politique de densification immobilière de Mme Hidalgo qui au terme de son second mandat aura probablement dépassé les 12 millions de m2 construits ou rénovés a provoqué la création d’un dôme de CO2 anthropique qui ne pourrait être compensé que par la construction sur deux fois la surface de la ville, d’une forêt extrêmement dense. Mme Hidalgo et ses amis Verts sont les principaux créateurs de CO2 de France et sans doute d’Europe ! Leurs bidouilleries pseudos vertes ne compenseront pas le millième du CO2 que leur politique produit !

Les islamogauchistes Verts, si favorables à l’immigration de masse, ne nous ont jamais expliqué pourquoi la construction de l’équivalent d’une ville comme Paris tous les 5 ans pour accueillir les nouveaux immigrés et leurs enfants était favorable à la réduction des gaz à effet de serre ! Ce coût en CO2 est tragique si on utilise les critères du GIEC ! Mais chutttt !

Répétons-le : nous ne sommes pas ici des climatosceptiques ni des agents du lobby nucléaire. La projection d’injures disqualifiantes est inutile. Au contraire nous sommes très en faveur des multiples solutions qui permettent de continuer de réduire notre trace sur l’environnement et nos consommations de ressources non renouvelables. Il n’y a aucun doute, l’humanité, pour son bien, détruit des ressources lors de l’acte de production et de consommation et rejette des déchets. Si le quantum de destruction et de déchets devient disproportionné avec la taille de la terre, il est inéluctable que de grosses difficultés se présentent.

La solution ne peut provenir que d’une certaine stabilisation de la population du globe entre 4 et 6 milliards d’humains, de hausses de productivité massives réduisant et la proportion des matières premières détruites et les rejets, et une réorientation douce du PIB vers les consommations les moins négatives pour la croissance future.

Nous défendons l’idée qu’il faut agir, au nom de l’écologie, auprès des 10 pays qui correspondent à 80 % de la hausse de la population pour qu’ils sachent que nous ne sommes pas là pour absorber leurs excédents démographiques et qu’ils doivent agir de leur propre fait pour se sortir du piège où ils se sont mis, en sachant que c’est très difficile. La hausse de la population est due au triomphe de la médecine contre la mortinatalité, plus qu'à une frénésie de copulations. Il faut obtenir une baisse des habitudes ancestrales qui poussaient à être souvent enceintes pour avoir des enfants survivants. Cette baisse existe. Certains pensent que d’ici quelques décennies toutes les parties du monde seront en baisse des naissances. Dans les pays développés le phénomène est devenu inverse : on ne maintient plus la population native qui s’efface progressivement. La vérité est qu’il faut soutenir la natalité défaillante dans les pays riches et accompagner la baisse de la natalité dans les pays en explosion démographique, pour arriver à terme à une population relativement stationnaire et capable de se nourrir et de vivre sans créer de risques structuraux.

Nous croyons également que le risque le plus proche n’est pas l’effet produit par l'émission de gaz à effets de serre mais des pénuries de matières premières bloquant en totalité une filière de production. Ces pénuries peuvent être artificielles, liées à des blocages diplomatiques, ou réelles par saturation de l’exploitation. On en parle peu parce que la solution passe par la microéconomie et les échanges. Ce sont les entreprises qui trouveront la solution et il est indispensable d’avoir un réseau d’entreprises prospères et dynamiques pour faire émerger les techniques et les produits évitant les blocages. Les Vert qui veulent « la destruction du capitalisme », lorsqu'ils ne détruisent pas le "patriarcat", ne se sentent pas très à l'aise sur ce sujet, ni les ONG, ni même les gouvernements, surtout s’ils ont sombré dans l’accablement réglementaire et fiscal de leurs entreprises. On voit que la France désindustrialisée par sa faute est très mal placée pour prendre la tête du mouvement.

Oui nous avons des défis écologiques à relever, mais qui ne sont pas exactement ceux qu’on dit. On doit éviter les intoxications des grandes ONG mondialisées qui tiennent l’ONU et désormais mettent sous tension toutes les dirigeantes des grandes institutions multinationales (BCE, FMI, Commission Européenne, etc.), arrivées à leurs postes poussées par la vague LGBT et qui désormais chantent la messe sans réticence pour s’y maintenir. Mme Lagarde, présidente de la BCE, recevant ès qualités Mlle Thunberg, chantant les vertus du contrôle vert des financements et se montrant favorable à l’interdiction de celui des produits énergétiques diabolisés, est-elle dans son rôle de gouvernance de la création monétaire ? Mme Van der Leyen se mêlant à une chasse à l’homme contre le président du COJO japonais qui a osé dire que la présence de femmes ralentissait les réunions des conseils d'administration, exerçait-elle vraiment son rôle de Président de la Commission ?

L’écologie oui, mais pas celle qu’on nous impose par des procédés malhonnêtes, pour de mauvaises raisons, et en s’engageant dans des pratiques liberticides et en se trompant d’urgence.

La plus grande menace sur la prospérité de la France dans la décennie à venir provient non pas du climat mais des politiques écologiques hystériques que des prêtres autoproclamés et délirants veulent nous imposer. Les scientifiques dans cette affaire sont des otages ! Les prochaines élections présidentielles françaises seront cruciales sur le sujet. Imaginons l’arrivée d’une coalition entre Anne Hidalgo et les Verts ! On a vu le résultat à Paris : un saccage effarant et un désastre écologique. On imagine les conséquences si ces gens obtenaient un pouvoir national.



L'excellent livre du professeur Peyromaure

pourquoi les soins sont-ils partis en déshérence en france ?

Disons le d’emblée, s’il n’y avait qu’un livre à lire sur la crise de l’hôpital ce serait celui, exceptionnel, du Pr Michaël Peyromaure. Pourquoi est-il exceptionnel ? Parce qu’il décrit la réalité et ne s'embarrasse pas des prudences habituelles ni surtout des allégeances faciles. Qu’on me permette d’ajouter qu’il rejoint des analyses que nous avons faites ici depuis de début de ce blog, le premier article concernant le traitement ridicule des ALD, affection de longue durée, prises en charge à 100 % sans raison majeure, d’autres articles ayant dénoncé le service universel de transport vers l’hôpital et retour, scandaleux gaspillages pourris de fraudes diverses, d’autres encore le développement vertigineux de la bureaucratie, et la soviétisation du système de soins, particulièrement à l’époque de Mme Bachelot, mais en fait depuis Alain Juppé avec un point culminant avec Marisol Touraine, sotte prodigieuse et témoin des dérives disons familiales de la classe dirigeante, notamment socialiste, pour ne pas parler de consécration d’un népotisme crapoteux.

Pour avoir, à deux reprises, été appelé à intervenir dans des difficultés d’organisation hospitalière, j’ai une petite expérience des particularités du milieu et il faut le dire, ces difficultés viennent de partout, et en particulier du corps médical lui-même. Ce que j’admire chez le Pr Peyromaure, c’est justement sa capacité à ne pas rejeter uniquement sur « les autres » toutes les fautes et à prendre sa part de critiques. Il n’y a aucune idéologie et aucun esprit de clan dans son livre. Il admet les défauts du système purement mandarinal ; il reconnaît la nécessité du contrôle de gestion ; Il sait la complexité des questions et quels équilibres fragiles sont en cause.

Pour être d’une génération précédant la sienne, j’ai mieux connu la période précédant son arrivée à l’hôpital et pourrais compléter sa connaissance sur les bizarreries qu’il fallait affronter encore au milieu des années soixante-dix. Il n’imagine sûrement pas qu’à l’AP-HP, la tenue des comptes devait être effectuée en couleur, tous les soldes débiteurs étant inscrits sur les registres en rouge. Les imprimantes de l’époque étant monocolores, cela interdisait l’informatisation de la comptabilité ! Pour changer ce petit problème, il fallait une loi ! Cette sottise durera près de sept ans avant d’être levée. Juste au moment où les imprimantes devenaient multicolores !

Dans les années quatre-vingt une nouvelle difficulté s’est révélée avec l’arrivée des micro-ordinateurs. Certains médecins se sont mis en tête de réaliser soit avec des L4G du marché soit des tableurs, et sur les systèmes qu’ils considéraient les meilleurs, des programmes informatiques plus ou moins intéressants et toujours totalement incompatibles avec quoi que ce soit, qu’ils jugeaient naturellement sublimes. Il est vrai que l'administration s’entêtait à concevoir des usines à gaz vieillottes et consternantes parfois sous-traitées à des sociétés intermédiaires « familiales », chut, et qui n’avaient strictement aucun intérêt pour les services hospitaliers sinon de bien nourrir quelques intermédiaires disons amis.

Aujourd’hui, l’informatisation des actes de l’hôpital est « fascisante » : vous ne pouvez rien faire qui ne soit pas conforme à une norme, et il faut demander à la machine le droit de pouvoir agir et consigner à la machine le résultat de vos actes. Le médecin comme l’infirmière sont totalement déresponsabilisés au nom d’une meilleure médecine, comme il y a un meilleur des mondes et surtout du principe de précaution qui pousse surtout à éviter toute responsabilité. Alors on utilise l’informatique non pas pour soigner le malade mais pour protéger le système.

Certains aspects de la réalité échappent partiellement à la sagacité de notre auteur. Il n’est pas économiste même s’il s’intéresse à la discipline et en suit bien des aspects. Il ne peut pas voir que la grosse différence entre les années soixante-quatre vingt et maintenant, c’est que le PIB par tête a doublé dans la première période et est restée stagnant dans la seconde. Le développement médical et notamment hospitalier a été foudroyant dans la première, extrêmement compliqué dans la seconde.

Il faut comprendre quelle a été la macroéconomie des décisions prises par le système politique dans un contexte de stagnation pour comprendre la situation médicale actuelle.

Première décision : limiter l’offre de soins.

Seconde décision : privilégier l’administration et la bureaucratie

Troisième décision : opter pour la démagogie électoraliste des gratuités généralisées à tout et à tous.

Ces « décisions » n‘ont jamais été assumées, de même que jamais le système n’a cherché à comprendre les causes de la stagnation économique. C’est la raison profonde de la création de notre petit cercle qui a dès le départ voulu donné une explication globale des crises à répétition, des causes particulières de l’effondrement français, et des aggravations dues aux politiques européistes. Il a par ailleurs privilégié la compréhension du phénomène de capture bureaucratique (l’énarchie compassionnelle) et les effets délétères des gratuités électoralistes, dans de nombreux domaines, dont celui de la santé.

Le Dr Peyromaure a parfaitement raison de signaler la responsabilité des Français eux-mêmes. On leur a servi la politique qu’ils voulaient et qui était suicidaire. L’échec de François Fillon a commencé lorsque les Français ont compris qu’il y aurait sans doute un peu moins de gaspillage et de gratuité dans la santé. « Ma santé, c’est sacré ». Gare au politique qui ne tient pas compte de cette constante notamment dans le corps électoral féminin. L’obsession de la santé est bien connue des éditeurs et du monde des médias. Disparition du ticket modérateur, CMU, gratuité tous azimuts, couverture médicale des étrangers venus spécialement pour cela ou immigrés clandestins, extension des gratuités, etc. Les politiques ont accepté de jouer le jeu de consacrer une partie du budget qui allait à la médecine aux aides à la population. Dans une ambiance de stagnation du PIB par tête, cela veut dire que la quantité d’argent mis sur les soins, par tête, a BAISSE. Comme la médecine a fait d’énormes progrès, de plus en plus ailleurs qu’en France, faute d’argent, et qu’elle coûte de plus en plus cher, la restriction de la part donnée au soin et à des soins plus chers, a eu un effet constrictif considérable porté pendant quatre décennies. Comme une partie du budget médical est partie vers la bureaucratie, la constriction est devenue encore plus violente.

Du coup tous ceux qui cherchent à faire progresser la médecine, comme connaissance et comme pratique de soins, considèrent la France comme un pays sous-développé. Quarante d’erreur, c’est long ! L’échec de la recherche médicale française dans les vaccins anti Covid a achevé de rendre cette réalité « incontournable ». L’effondrement est désormais palpable dans le domaine médical comme dans beaucoup d’autres.

Le livre de notre professeur, « Hôpital, ce qu’on ne vous a jamais dit », (Albin Michel, 2020, Isbn 978-2-226-44785-2) est plein de suggestions de réformes intéressantes.

Qui peut nier qu’il faut casser la bureaucratie, ce qui implique de mettre fin au scandale de « l’énarchie compassionnelle » et qu’il faut restaurer le pouvoir des chefs de service en centrant l’hôpital autour de l’amélioration des soins et la politique sanitaire autour de la médecine et non de la gratuité de l’accès à la médecine.

L’horreur de la situation est que la politique médicale ne peut progresser que si la partie soin reprend de l’ampleur, ce qui implique automatiquement de la croissance, et une restriction considérable dans le domaine des gratuités tous azimuts. Entre le pouvoir de l’Énarchie, triomphant avec Macron, la montée de l’écologie restrictive qui bloque toute croissance au nom de la survie de la terre, la résistance des équipes socialistes qui ont tout noyauté, partout mais notamment dans le domaine médical, l’exaltation du « tout pour ma gueule de l’électeur consommateur désireux que tout soit gratuit », la crise du Covid et les dégâts financiers économiques de la politique irresponsable qui a été menée, les folies européistes, la chance que le budget proprement consacré l’amélioration de la dispense de soins meilleurs, par tête, augmente, est nul.

Aucune mesure n’a été prise pour réduire les 16 000 femmes fonctionnaires de catégorie A dont personne ne sait ce qu’elles peuvent bien faire au sein du Ministère de la santé et des ARS. Aucune mesure n’a été prise pour réduit les 20 % de médecins qui a l’hôpital ne font aucun soin. Aucune mesure n’a été prise pour réduire les 35 % de temps pris par les actes bureaucratiques dans l’emploi du temps des personnels (médecins et infirmières) effectuant des soins. Aucune mesure n’a été prise pour augmenter l’offre de soins d’urgence malgré la certitude de la relance de-là pandémie.

Cette carence fondamentale n’a pas été secouée le moins du monde par l’urgence de la pandémie. Autant dire que rien ne la fera reculer. Les Français ont-ils cédé aux sirènes de l'abandon et de l'effondrement et conditionné les médias et les politiques à leur servir ce qu’ils aiment quelles que soient les conséquences ?

M. Véran se vante d’avoir limité le nombre des morts de plus de 80 ans en les vaccinant quitte à sacrifier la jeunesse. Et on vient de dépasser les 100.000 morts (en fait les vrais chiffres seront plus près de 100.000. Le ministère de-là santé annonçait 50.000 en fin d’année alors que les chiffres de l’INSEE sont à 75.000 au 31 décembre 2020 ! ).

M. Macron veut la gratuité des lunettes et des pareils dentaires. Il offre des garnitures menstruelles gratuites aux jeunes filles. Il pense à son tour à créer un quatrième risque, finançable, pour couvrir les frais de fin de vie.

Mme Hidalgo fait campagne en proposant plus de gratuités, dans tous les domaines.

D’innombrables imbéciles se déchaînent pour demander plus d’Europe dans la gestion de la santé, garantie d’encore plus de bureaucratie, de coûts, d'éloignement des décisions et d’infirmité dans les soins.

L’Union Européenne est incapable de proposer un plan de relance adaptée. Mais elle exige que des missi dominici européens suivent pas à pas les politiques qu’elle impose à la France dans sa politique de démantèlement de ce qui marche encore un peu.

D’autres déments hurlent à la mort pour obtenir une aggravation des impôts, la réduction des horaires de travail, l'extension des subventions à tous les stades de la vie,  l’extension du contrôle social de la population.

On notera qu’Emmanuel Macron cède à toutes ces demandes de démagogie et ne s’occupe que de sauver son narratif et son élection, tout en soignant les aspects psychiatriques de sa psychologie.

Faire bouger l’opinion et les forces politiques semble impossible, alors que le pire est au bout du chemin.

Merci au Professeur Peyromaure, d’avoir éclairé un peu plus la réalité. Au moins lui le fait d’abord pour améliorer le traitement des malades et des maladies.

Pour ne pas l'oublier : petite histoire d'une semaine épatante (11 au 18 janvier 2021)

Ceux qui suivent ce blog savent que nous nous intéressons vivement à l'activité des 16 000 fonctionnaires catégorie A qui officient au ministère de santé et dans les agences régionales de santé. On suppose que ces femmes n’étant pas médecins, et ayant les rémunérations les plus hautes de la fonction publique, sont là pour assister les personnes qui soignent notamment en cas d’épidémie ou de difficulté exceptionnelle. Pour assurer les soins courants, on peut espérer qu’on n’a pas besoin, en plus des administratifs des hôpitaux et autres centres de soins, d’une pareille phalange.

Dès septembre les bruits courts que les vaccins à ARN seront prêts au pire au mois de décembre et que les vaccinations pourront commencer dans la dernière semaine de l’année. Trump le confirme dès la campagne électorale américaine. Les tableurs ont dû chauffer dans les ordinateurs de ces dames pour planifier l’opération : calendrier des achats (vaccins, aiguilles, moyens de stockage), calendrier des livraisons, moyens logistiques à mettre en œuvre, désignation des points de vaccination, organisation des rendez-vous, allocation des médecins et soignants dans les centres, système de surveillance des effets pervers, statistiques de vaccination effective, fichier des vaccinés, méthode de rémunération, budgets et coûts, financement, mode opératoire des centres de vaccination.

Pas de problème : la communication gouvernementale de la mi-décembre, embellie par les médias perroquets, fait valoir que la France a commandé 200 millions de doses, d’une part sous forme de quota réservé sur l’achat groupé européen et d’autre part en commandant en solo 90 000 000 de doses. C’est tellement grandiose que certains se demandent si ce n’est pas un peu trop pour un pays de 67 millions d’habitants dont on n’envisage de vacciner qu’un peu plus de la moitié. La réponse fuse : on n’a pas mégoté. On a tout anticipé même des pertes en prenant de larges précautions.

11 janvier, catastrophe, tout le monde se rend compte que la France a été incapable de démarrer sérieusement la vaccination et a pris un retard honteux. Le président de la République et le gouvernement français sont ridiculisés.

La réaction s’organise. Les médias sont chargés de construire la fiction selon laquelle l’énergique président aurait pris les choses en main après avoir secoué tout le monde. Devant une telle et si spontanée colère, si bien mise en scène, il est sûr que nos 16.000 fonctionnaires catégorie A se sont mobilisées comme jamais.

Le gouvernement annonce alors que tous les Français âgés volontaires de plus de 75 ans et les personnes plus jeunes mais à risque, pourront se faire vacciner dès le lundi 18 janvier dans un des innombrables centres soudainement prévus pour enfin se mettre au niveau des autres et que les vaccins sont là et vont continuer d’arriver chaque semaine. Les Français n’auront qu’à téléphoner ou prendre rendez-vous sur Internet à partir du jeudi 14 janvier, et hop, la demi-douzaine de millions de personnes concernées sera vaccinée aussitôt. La seconde tranche, les 10 millions de plus de soixante-cinq ans, se déclenchera dès le 28 janvier où les personnes concernées pourront à leur tour prendre rendez-vous. À fin juin, la quasi-totalité de la population serait vaccinée, ce qui serait un bel exploit. Applaudissez, SVP ! Compte tenu de la nécessité de deux injections, ce plan suppose la disponibilité de 50 000 000 de doses d’ici fin mars, pour tenir compte de la perte, toujours importante de produits aussi sensibles.

Il est intéressant de rendre compte, pour la postérité, du déroulé de la semaine du 11 au 18 janvier, tellement critique, en faisant la synthèse d’informations connues.

Il faut séparer Paris et la province.

À Paris les personnes autorisées se précipitent pour savoir où et quand se faire vacciner. On leur apprend qu’ils peuvent prendre rendez-vous sur Internet via le site santé.fr ou de trois sociétés privées organisées depuis longtemps pour prendre des RV médicaux, ou par téléphone.

Le jeudi 14, même pas de liste des lieux de vaccination. Le numéro est saturé et ne peut pas être joint. Le vendredi 15 la liste apparaît enfin mais il est impossible ni de joindre le numéro de téléphone associé au site ni la procédure internet. De même le samedi et le dimanche. En revanche, le dispositif marche pour les sites non parisiens et les dates proposées dès le 15 sont, au plus tôt, le 12 février (sur cinq sites testés). Donc il sera impossible de se faire vacciner à Paris en janvier et ceux qui sont prêts à se déplacer en province pourront lorsqu’ils ont eu de la chance, le faire en février pour la première injection et en mars pour la seconde. Si les vaccins sont là.

Mais on apprend le dimanche 17 janvier que le producteur va fermer ses usines une semaine pour reconfigurer son centre de production et que la France ne disposera en fait, d'ici la fin du mois de janvier, que de 2,7 millions de doses (sur les 290 millions annoncés triomphalement trois mois plus tôt), dont il faut retirer les 250 000 vaccinations prétendument faites dans les hôpitaux (tout le personnel médical), les Ephad et les quelques privilégiées qui ont su y faire pour passer dans la semaine.

Personne ne sait à ce jour quand le système de prise de rendez-vous marchera à Paris et quand seront les premiers rendez-vous possibles. On parle de mi-février !

Un triomphe.

En province il est intéressant de suivre ce qui s’est passé dans une mairie candidate pour fournir un lieu de vaccination.

Lundi 11 : Coup de téléphone au maire : « Toujours candidat pour devenir un centre ? » « Mais, oui » ; « OK ; on vous rappelle ».

Mardi 12 : « Vous allez vacciner mais il faut que vous vous débrouilliez pour trouver les soignants qui vont opérer » ; « On a prévu 200 doses par jour. Organisez-vous pour vacciner 200 personnes ». « Ok. Des consignes particulières pour l’organisation du centre ? ». « Non, débrouillez-vous ! ».

Mercredi 13 : « On a oublié de vous dire. Vous devrez aussi trouver des seringues adaptées » ; « Pour lundi c’est bref. Mais d’accord ».

Jeudi 14 : « À propos c’est à vous de vous organiser pour prendre les rendez-vous » ; « Mais comment ? » ; « Débrouillez-vous ! ».

Vendredi 15 : « À propos nous ne livrons pas les vaccins. Il faudra aller chercher au centre de distribution le plus proche avec vos moyens » ; « Mais on commence lundi ». « Ce sera fermé tout le dimanche, alors allez-y samedi, mais prévoyez un stockage à moins 80° ». « Mais je n’en ai pas ». « Alors venez tôt lundi ». « Mais c’est à quarante kilomètres ». « Débrouillez-vous ! »

Samedi 16 : « Nous avons un problème pour les vaccins. Vous n’aurez que 50 doses au lieu de 200 ». « Mais qu'est-ce que je fais de mes rendez-vous et des gens convoqués ? ». « Débrouillez-vous ! »

Dimanche 17 : Un commentateur fait le calcul. Au rythme actuel, la vaccination pourrait prendre 6 ans. Si on a les doses. Israël, un pays petit, avec ses dix millions d’habitants, a acheté les doses nécessaires pour vacciner toute sa population. Au soir du 17, près de 30 % de la population est déjà vaccinée, avec un objectif de près de 60 % pour fin janvier, ce qui suffit pour espérer une immunité collective. Comme dit Macron : « l’Union Européenne fait notre force ! » Mais on sait depuis longtemps que David écrase Goliath. Confirmation encore au Moyen Orient ! « Bis repetita placent ».

Dimanche 17, suite : il apparaît que le vaccin n’offre, après la seconde injection que 7 mois de protection et aucune contre le mutant sud-africain. Dans tous les cas, il faudra sans doute refaire toute l’opération en novembre 2021, et sans doute avec un vaccin mutant…

Lundi 18 : tout le système est bloqué. Véran triomphe à la télévision : tout marche au mieux, on est formidable. Nos 16.000 factionnaires femme catégorie A se sont dinstinguées : le questionnaire à remplir par les vieux de plus de 75 ans, distribué dans la France entière en millions d'exemplaires, exige de savoir si celui qui va de faire vacciner n'est pas enceinte et de combien de mois !

Rappelons la pyramide de pouvoir qui a montré de si belle qualité :

-          Le chef de guerre, inspecteur des finances, qui se bat matin et soir contre l’épidémie, quand il ne débat pas de sa stratégie électorale pour 2021, c’est-à-dire jamais : Emmanuel Macron, le colérique.

-          Le chef du gouvernement, énarque et Cour des comptes, assisté du Cabinet Mc Kinsey pour plusieurs centaines de milliers d’euros : Monsieur de Pourceaugnac. Oh pardon : M. Jean Castex, connu sous le sobriquet : « l’imprimante qui n’imprime pas ».

-          Le Ministre de la santé : M. Olivier Véran, socialiste mitterrandien, ses 25 structures de conseils, et son équipe de 16 000 femmes fonctionnaires de catégorie A.

On annonce ce jour des découvertes fantastiques dans la pyramide de Saqqara en Egypte. Dans notre pyramide administrative à nous, c’est plus simple. On ne trouve rien, absolument rien d’autre que des impôts qui sont gaspillés.

Les dures leçons de la crise sanitaire

Nous sommes à peu près à l’anniversaire du début de la pandémie de Sars-Cov-2, à Wuhan dans le Hubei, en Chine. Nous ne savons toujours pas l’origine du virus nouveau. Trois affirmations ont été lancées par des sources officielles. La première, par la Chine parle d’une contamination par les Américains lors de jeux militaires organisés à Wuhan. L’institut Pasteur associé au laboratoire biologique de Wuhan a déclaré détecter des éléments de virus issu de la chauve-souris et du pangolin dont la source possible aurait été un marché vendant ces animaux, hypothèse qui n’a pas été démontrée, une étude récente relevant que de nombreux cas initiaux ne fréquentaient pas cet endroit. Plusieurs journaux se sont fait l’écho d’un rumeur qui suspecte depuis l’origine une contamination involontaire provenant dudit laboratoire, dénoncé par un rapport américain récent comme mal géré et dangereux. Pire encore, le soupçon que la diffusion aurait pu être volontaire, ne peut pas être totalement écarté. La Chine a cantonné l’épidémie au Hubei et préparé aussitôt un vaccin. La campagne de vaccination a commencé dès l’été et plus d’un million de Chinois ont déjà été vaccinés, tout Chinois allant à l’étranger pour affaire devant l’être obligatoirement pour ne pas réimporter la maladie et se faisant tester et isoler au retour. L’activité économique est repartie en Chine à un rythme convenable.

On n’a pas avancé d’un pouce sur la question de l’origine du virus, la seule information nouvelle donnée par une spécialiste dont on ne sait pas si on peut la considérer comme une source sérieuse, est que si on avait voulu activer un virus en laboratoire pour être contagieux sur l’homme, on l’aurait fabriqué comme il l’est.  

Un an après, par contraste avec la Chine, le monde occidental est dans le chaos économique. Pas un seul des grands pays occidentaux n’a réussi à dominer l’épidémie qui reste active partout. Les finances publiques sont partout fortement altérées et des secteurs économiques entiers sont sinistrés.

En écho à l’énormité des gains potentiels, s’agissant d’une pandémie mondiale ouvrant des marchés  colossaux à Big Pharma, une  corruption correspondante s’est installée marquée d’abord  par le rôle de Gilead qui a réussi à payer suffisamment d’experts et de politiques pour se faire acheter pour plusieurs milliards de dollars le Remdesivir, une molécule coûteuse, tout en prenant des mesures peu recommandables pour retarder le plus possible le constat inéluctable de la parfaite inefficacité de la molécule contre le Sars-Cov-2 et en empêchant le constat de l’efficacité partielle de substances abondantes et peu coûteuses. Des coups de bourse à plusieurs milliards de dollars et des marchés d’achat douteux  ont permis aux soutiens de Gilead de gagner des fortunes.

Les fédéralistes Européens se signalent par leur éternelle volonté d’utiliser toutes les crises pour renforcer la captation des fonctions nationales. L’EMA, l’agence européenne des médicaments, donne son feu vert pour commercialiser l’antiviral de Gilead le 25 juin, alors que toutes les études depuis mars montrent que le médicament n’a aucun effet.  La corruption systémique qui règne dans ces milieux a eu la conséquence première que l’on sait : début Août, au moment même où l’inefficacité du Remdesivir de Gilead est enfin acté par la communauté scientifique, la Commission en achète 33.380 doses pour 63 millions d’euros.

Pire encore, en octobre 2020, alors qu’il n’y a vraiment plus aucun doute sur non seulement son inefficacité mais aussi sur sa nocivité, la Commission achète du Remdesivir pour plus d’un milliard d’euros.  « ! Errare humanum est ; Perseverare diabolicum ».

On croit rêver en lisant ce communiqué de l’Union Européenne. « Mme Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, a déclaré ce qui suit : « Aujourd’hui, nous sécurisons l’accès au Remdesivir pour traiter jusqu’à 500 000 patients dans le besoin. Nous déployons tous nos efforts pour garantir la disponibilité de traitements sûrs et efficaces contre la COVID-19. Grâce à nos achats conjoints dans l’UE, nous donnons aux pays de toute l’Europe les moyens d’unir leurs forces et d’avoir accès aux équipements et aux médicaments essentiels. Nous sommes toujours plus forts ensembles. Telle est la solidarité européenne dans la lutte contre la COVID-19 ».

Nous avons corrigé les fautes d’orthographe.  On notera les mots « Sécurisons », « traitements sûrs et efficaces », « médicaments essentiels », « union fait la force ». Tout est non seulement faux mais gravement contraire à l’intérêt des Européens. On les ruine pour un médicament dangereux et inutile, qui n’est essentiel que pour des corrompus. 

Il est intéressant de noter ces éléments de langage. Ils se retrouveront dans toute la presse pour saluer cette farce concussionnaire. Les Echos du 7 octobre : « Face à la pénurie, la Commission européenne commande plus de 500.000 doses de Remdesivir à Gilead. La Commission européenne tente de venir en aide aux pays européens qui éprouvent des difficultés à s'approvisionner en Remdesivir, un traitement expérimental contre le coronavirus. Les Etats-Unis ont raflé une grande partie du stock mondial de cet antiviral. » Tout est controuvé dans cette information ; on y va à fond sans scrupule. On laisse entendre que ce traitement est efficace alors qu’il est établi scientifiquement depuis longtemps (dès février 2020 !) qu’il ne l’est pas. Une fake news officielle de première grandeur !  L’Europe nous sauve alors que le vilain Trump voulait nous priver de la merveille. En vérité Gilead ne sait plus quoi faire de ses stocks depuis des mois et les brade, voire les donne. Les Etats auraient pu tous en avoir en quantité illimité. Affirmer que la Commission « vient au secours des Etats » est un mensonge grotesque. Pire encore, il apparaît que ce médicament a des conditions d’administration dangereuses puisqu’il faut installer pendant quinze jours une perfusion dans le bras du malade ce qui peut déclencher des complications graves. Les fédéralistes européens ont payé un médicament non seulement sans effet mais dangereux. Ils ont fait du tort à des milliers de malades.

L’Express écrit le 17 octobre : « La semaine dernière, alors que plusieurs pays faisaient face à des pénuries sur ce médicament la Commission européenne a annoncé avoir réservé 500 000 traitements de Veklury, le nom donné par le laboratoire américain Gilead au Remdesivir, et utilisé comme traitement contre le Covid-19 ». L’élément de langage « pénurie » réapparaît. Heureusement l’article souligne que l’efficacité du traitement est problématique et s’inquiéte de ce que va faire la France de ce « cadeau ».

Le Figaro reprend le communiqué de la Commission sans s’étendre trop sur les éléments de langage : « Tous les pays de l'UE, les pays membres de l'Espace Économique Européen, le Royaume-Uni et six pays candidats (Albanie, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie, Kosovo et Bosnie-Herzégovine) bénéficient de ces achats. «Le Veklury est, à ce stade, le seul médicament bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché conditionnelle dans l'UE pour le traitement de patients ayant besoin d'un apport en oxygène», précise la Commission européenne.

La Commission est aux ordres de Gilead et contrôle les achats de dizaines de pays sans aucun contrôle des peuples ni du Parlement européen dont Philippe de Villiers dira fin novembre que 200 députés sont carrément « achetés ». Il est vrai que le lendemain on pouvait lire dans la presse : « Vendredi 27 novembre au soir, la police a mis fin à un « gang bang », un genre de pratique orgiaque avec changement de partenaire, en plein cœur de Bruxelles. Parmi eux se trouvait un député européen ». La police bruxelloise n’a pas encore mis la main sur les commissaires européens faisant un « gang bang orgiaque » avec Gilead.

Quant à la France, la pandémie a révélé l’incroyable descente aux enfers du pays depuis qu’il a été livré globalement aux mains de l’énarchie et de la bureaucratie, que son monde médical a été détruit sans vergogne et que ses institutions sont dominées par des clans socialistes, ethniques et népotiques, et ayant abandonnés la médecine depuis longtemps pour la politique et l’accumulation des meilleures places dans le fromage sanitaire. On découvre que la corruption y règne de façon invraisemblable. L’affaire de la Chloroquine montre des haines ahurissantes et déplacées qui explosent à la figure du public quand le couple Buzyn-Lévy s’en prend au Docteur Raoult et fait interdire dans des conditions dont on espère qu’elles seront examinées par la justice, le traitement par la chloroquine, en classant ce produit comme poison puis en supprimer l’AMM, l’autorisation de mise sur le marché.  Le grand public voit, effaré, que l’ensemble de la recherche française est désormais affermée aux grands laboratoires étrangers (ils le sont désormais tous !) et que les conflits d’intérêts sont majeurs et non déclarés.

Le personnel des institutions médicales centrales qui s’est imposé dans la foulée de l’arrivée au pouvoir de Mitterrand est socialiste dans sa quasi-totalité. Il est toujours là. Il contrôle tout. Un moloch administratif de 16.000 femmes fonctionnaires catégorie A, le sommet des rémunérations publiques, a envahi le ministère de la santé à Paris et en province via les ARS. Ces chefs et ces masses ont étouffé l’hôpital, ôté le pouvoir médical aux médecins et prolétarisé les auxiliaires de santé. Des vedettes !

Les Français découvrent ébahis que leur système de santé, présenté comme le meilleur du monde est en ruine et incapable de faire face : pas de masques, pas de blouses, pas de respirateurs, pas de lits, pas d’infirmières, pas de curare, pas de tests, … A cette occasion ils s’aperçoivent que la presse traditionnelle, écrite ou radiodiffusée ou télévisée, ne cherche pas à les informer mais à construire ce qu’ils doivent penser, en multipliant sans vergogne tous les mensonges possibles et imaginables.

Un an plus tard la France est un des pays qui ont connu les pires résultats sanitaires et économiques. L’institut pasteur a été incapable de produire un vaccin et sera bon dernier dans cette course-là.  Notre plan de sortie du « second épisode » tourne à la farce. La honte !

La crise sanitaire a révélé le poison de l’énarchie tentaculaire qui a envahit le pays avec sa bureaucratie extravagante et paralysante, la corruption effarante des pseudos élites mises en place par le Mitterrandisme dont Emmanuel Macron est le protecteur, l’affaissement moral et patriotique associé à l’Europe supranationale née de Maastricht, le parti pris radical de la presse, aux mains de moins de dix personnes,  devenue une sorte « propaganda staffel » aux services d’intérêts privés et d’un politiquement correct importé.

Quel spectacle indigne ! Que de travail pour reconstruire !

Pendant ce temps-là, Xi Jinping ne se contente pas d’assoir son autorité sur les petites chinoises farceuses envoyées en internement psychiatrique pour s’être filmée en train de jeter de l’encre sur son portrait et commence à exploiter le pouvoir économique qu’on lui a concédé sottement pour avancer ses pions sur terre avec ses armes et ses dollars et dans les airs, avec la reconquête de la lune et la militarisation de l’espace.   

Délire américain, corruption européenne, naufrage français, tapis rouge déployé devant le dictateur d’un immense empire ! Au moins la crise sanitaire aura-t-elle permis un diagnostic sans échappatoire.

Paris : la Capitale déclassée dans l'indifférence générale

Qu’est donc devenue la rive droite « chic » de la Madeleine à la place Vendôme en passant par la rue de Rivoli et la rue du Faubourg Saint Honoré sous la double attaque des saccages de Mme Hidalgo et sa fine équipe et des effets de la crise sanitaire ?

Six des hôtels de luxe de l’endroit sont soit fermés soit en voie de l’être du fait d’une fréquentation qui se situe au mieux à 10 %. Le Saint James et Albany tourne avec moins de 3 % de chambres occupées à cause de l’étranglement de la rue de Rivoli par les aménagements de la mairie de Paris ! L’annonce du couvre-feu et de la flambée d’infection nouvelle a stoppé net le peu de tourisme qui restait.

La place Vendôme est totalement saccagée par les travaux mis en œuvre par la mairie qui semble avoir eu comme idée de porter son effort de destruction sur toutes les places de Paris. Elles sont toutes en travaux, non pas pour les embellir mais pour y ruiner la circulation générale. Une cabine de toilette mobile traîne au pied de la colonne Vendôme, porte ouverte. Après le plug anal, les chiottes… On sait le nombre d’homosexuels qui peuplent l’équipe municipale (les lesbiennes de la majorité municipales parlent de « pedoland », ce qui aurait amené un mâle blanc en correctionnelle mais a permis de la promotion de l’Eructatrice). Ce qui explique peut-être cette obsession anale caractérisée qui persiste dans la durée. On est heureux finalement qu’il n’y ait pas de touristes. Partout sur la place on a installé des blocs de béton colorés en blanc ou rouge qui canalisent on ne sait quoi. L’accès au parking se fait en concurrence avec le passage des piétons dont le passage est bloqué par les travaux. Pratiquement toutes les boutiques de luxe sont fermées et celles qui restent ouvertes sont vides de clients. Personne dans la rue de la Paix également ravagée par les travaux. Les rares cafés ouverts sont aux trois quarts vides à l’heure du déjeuner. Le bas de la perspective vers la rue de Rivoli est vide, les voitures ne pouvant plus y circuler. De l’avenue de l’Opéra aux Tuileries, c’est un total désastre urbain et une ambiance sinistre. Total ? Non ! Il y a pire. La rue des Pyramides n’existe plus comme ensemble urbain. Sous les arcades Est tout est fermé et des clochards dorment ou discutent en buvant. Il reste une ou deux boutiques ouvertes sans client sur la face ouest. Ce sont les seules âmes vivantes. Pas un piéton. Autour de la statue de Jeanne d’arc un café est resté ouvert avec une cliente qui pianote sur un portable (il est maintenant près d’une heure de l’après-midi et il fait un temps magnifique), à moins que ce ne soit la patronne qui en profite pour faire un tour sur internet.

La rue du Faubourg Saint Honoré est en travaux. Beaucoup de boutiques sont fermées. Celles d’Yves Saint Laurent et de Vuitton sont vides. Le personnel de quatre à cinq personnes dans chacun d’entre elles attend en vain un visiteur. L’ambiance est mortuaire.

Et la rue de Rivoli ? Là, c’est la fin du monde. Les boutiques sont presque toutes fermées comme les hôtels. Les changeurs ont déménagé. Les boutiques de souvenir sont un souvenir. Le reste périclite quand il n’a pas déjà fermé. Pas un passant. Pourquoi passerait-on par-là ?

La destruction de la rue de Rivoli se veut une grandiose réalisation des tordus qui règnent à l’Hôtel de Ville. La sottise et la méchanceté satisfaites, la hargne et la bassesse idéologiques, tous ces beaux sentiments qui animent cette équipe de malfaisants sont présents dans les décisions qui ont été prises. On n’a pas décidé de faire plus de place au vélo. On a supprimé tout stationnement et stérilisé une voie large au milieu de la chaussée. Le but de l’aménagement n’est pas de favoriser le cyclisme mais de supprimer la voiture le plus possible. Alors, sur le principal axe Est Ouest de la capitale, on n’a laissé qu’une voie pour la circulation et on y a interdit les voitures particulières et elles seules, sauf celles des riverains !

Le comptage des véhicules est intéressant.

Sur cette voie unique de circulation générale on compte 85 % de camionnettes, 8 % de taxis et Bus (les VTC sont interdits) et 7 % de voitures particulières qui violent l’interdiction volontairement ou se retrouvent là en errant dans le labyrinthe créé au nord de la rue de Rivoli.

Sur 100 cyclistes il y a 70 % de femmes, dont la majorité en groupe, qui visitent les lieux pour s’amuser, 10 % de livreurs et 20 % d’hommes plus ou moins pressés.

Le trafic en milieu de journée est très faible. L’essentiel est constitué par des deux-roues motorisés et des camionnettes (95 % des véhicules comptés, vélos inclus). La pollution est donc là et bien là. Mais tout le monde s’en fout, de la pollution. Ce n’est pas le problème. Il faut des actes symboliques contre la bagnole, c’est tout. Une obsession !

On constate beaucoup d’indiscipline. La voie stérilisée au milieu de la rue est utilisée par les gendarmes, la police, des vélos et des motos.

Inutile d’essayer de traverser, si vous êtes piéton. Vous êtes à peu près sûr d’être renversé.

Pas de stationnement possible. Quelle importance ? Tous les commerces sont pratiquement fermés.

On a achevé par la destruction de la circulation ce que le Covid avait commencé. La Ville peut être fière de sa politique.

Pour s’échapper de cette trappe à automobilistes, il n’y a qu’une solution, aller vers le nord et traverser à nouveau des places ravagées par les travaux de voiries et des rues parsemées de chantiers divers, avec des stationnements en double file partout de camions et de camionnettes.

La malveillance municipale est partout. Les pauvres gens qui essaient de s’en sortir font grise mine dans ce chaos. Ne parlons pas de l’Avenue de l’Opéra et des grands Boulevards, ni des Grands Magasins. Partout la grisaille de la crise économique, les affres de la crise sanitaire et les déjections de la politique municipale.

Jamais une municipalité n’a été aussi nocive pour la ville qu’elle gère. Jamais une capitale n’a été traitée ainsi par ce qu’il faut bien appeler une bande de voyous et d’iconoclastes. Jamais Paris n’avait été aussi abîmé volontairement depuis le Commune.

Honte et tristesse !

Comment les Parisiens ont-ils pu revoter pour cette bande de minables, odieux et incultes ? Il est vrai que l’élection a été biaisée et que l’équipe retenue n’a même pas convaincu 20 % des inscrits. Paris est violé mais aussi les règles élémentaires de la démocratie.

On peut déjà deviner le mépris de fer de ceux qui auront plus tard à écrire l’histoire de cette période affreuse, de ce saccage organisé, de ce véritable assassinat urbain mené de sang-froid et sans support populaire et démocratique vrai, par des minorités coalisées guidées par une Espagnole arrivée par l’alcôve et promue par quelques sommités reconnaissantes du Parti socialiste.

Au moins on sait que l’épidémie de Covid s’arrêtera dans les deux ans mais pas le saccage de Mme Hidalgo qui va encore continuer six longues années. Que restera-t-il alors du Paris que le monde entier aimait ?

On veille en ce jour de deuil national une victime de la violence horrible et conquérante des musulmans récemment immigrés massivement en France aux applaudissements des Islamogauchistes, des amateurs de « créolisation », et des tenants d’un politiquement correct à l’américaine.

On assassine aussi la Capitale. Et cette décapitation-là, celle de la capitale de la France, n’est même pas citée dans les médias et encore moins condamnée.

La France est-elle en train de créer une magnifique industrie de l'éolienne ?

Une réponse à une question de M. G. Maleplate

Il y a deux manières de défier la pollution et en particulier celle qui aggrave le réchauffement climatique. La première est de considérer qu'il est possible, par la technique, de trouver des solutions moins consommatrices de ressources naturelles et moins productrices de rejets, ce qui se fait en Occident depuis des décennies, en accélérant le mouvement pour tenir compte des coûts externes éventuellement sous-estimés jusqu'ici.  La seconde est de tenir pour acquis que cela ne suffira jamais et qu'il faut restreindre la production et la consommation de façon drastique en accumulant les mesures extrêmes qui baissent le pouvoir d’achat tout en accumulant des dépenses terrifiantes financées par les déficits et la dette.

La seconde méthode n’a, en France, aucun intérêt, parce que les enjeux urgents voire cruciaux du climat n’y sont tout simplement pas présents de façon significative. L'envahissement par les plastiques se fait majoritairement en Asie et en Afrique. Le rattrapage de croissance, qui a créé plusieurs centaines de millions d'emplois dans ces deux zones, s’est traduit et continue de se traduire par une pollution et une consommation d'énergie non compatibles avec des objectifs climatiques raisonnables, quels qu’ils soient. Et toutes les associations mobilisées par la pauvreté internationale hurlent qu’il y a encore quelques centaines de millions à enrichir !  

Tant que la renverse de la natalité mondiale, prévue pour la fin du siècle par les plus optimistes, n'aura pas eu lieu, et tant que ces pays n'auront pas fait les efforts déjà réalisés par les meilleurs en Occident pour atteindre un niveau de vie correct, rien ne se passera sur le front des résultats concrets. Rappelons qu'il se créé dans le monde l’équivalent de 50 villes de la taille de Paris tous les six ans et qu'elles sont polluées à mort. On raserait Paris et les capitales régionales françaises, l'effet sur le réchauffement climatique global serait nul. L'urgence climatique en France n’existe pas. La France bénéficie d’un bilan carbone d’une qualité que la majorité des pays seront incapables d’atteindre dans le siècle qui vient, sauf surprise phénoménale. L’exemplarité a ses vertus mais pas au point de se ruiner pour rien.  

Lorsque les pays pétroliers, fin 1973, ont entrepris de nous rançonner, la réaction de l’Etat français a été d’imposer des économies drastiques d’énergie, de taxer sauvagement le carburant et de créer une industrie électronucléaire massive. Pleinement souveraine, la France pouvait prendre ce genre de décision sans l’avis de personne. De quelques centrales nucléaires, on est passé rapidement à 50. On a couvert ainsi 75% de nos besoins d’électricité et près du quart de nos besoins globaux d’énergie. Framatome a fini par développer une technique proprement française. L’ancien monde !

En même temps qu’était créée cette industrie, le gouvernement imposait le chauffage à l’électricité dans les immeubles collectifs neufs et créait le TGV pour concurrencer l’avion, trop pénalisant en pétrole. Il a donc fait apparaître deux industries, le nucléaires et le TGV à vocation interne mais aussi d’exportation. Quelques soient les erreurs de Giscard, Chirac et Barre, principalement sociétales et fiscales, la croissance s’est maintenue jusqu’en 1980 sans augmentation monstrueuse de la dette.  En réduisant la facture pétrolière, ils ont réduit de surcroit et considérablement l’empreinte carbone de la France qui depuis a toujours été meilleure que celle des autres.

Pourquoi ne pas, en-effet, imaginer que sous l’effet d’un volontarisme souverain la France se lance à nouveau dans une grande aventure industrielle dans les énergies « vertes », à commencer par les batteries, les voitures électriques, les éoliennes, les chaudières créant de la chaleur et du froid sans prélever de gaz ou de pétrole, les panneaux photovoltaïques, des moteurs d’avion non polluants etc. ? Et que nous puissions, grâce à ce mouvement magnifique, conquérir le monde et créer des millions d’emplois avec un bilan carbone positif (moins d’énergie fossile à effet de serre, non reproductible, consommée dans le processus de production que d’économies produites) !

Ce rêve se heurte malheureusement à la terrible réalité qui s’est imposée avec l’arrivée de Mitterrand et la destruction radicale de la compétitivité française par ses gouvernements socialistes et ceux qui se sont succédé depuis et notamment par ceux de Rocard et de Jospin qui ont, circonstance aggravante, détruit le pays en phase de haute conjoncture internationale. Encore bravo ! Les gouvernements de Hollande ont aggravé l’état d’un pays économiquement grabataire. Les errements du « narratif » du Président Macron, cette espèce de chanson de geste qu’il nous impose et qui n’a aucun rapport avec les réalités, ne font hélas rien pour améliorer réellement les choses, en éludant ou compliquant systématiquement les réformes radicales nécessaires. Ce garçon imaginatif et malade de théâtre (d’ombres), fait marcher la France à côté de ses pompes.

La France présente un formidable spectacle, aujourd’hui : des millions de chômeurs, bientôt trois mille milliards de dettes, des déficits monstrueux dans tous les domaines, une société étrillée et disjointe. La lourdeur fiscale en France est unique dans le monde développé.

Surtout, cette France massacrée n’est plus souveraine. A force de se voir comme un camaïeu de territoires destinés à se fondre définitivement dans une Union européenne mythifiée, la France est ligotée dans une réglementation et une procédure de gouvernance qui ne lui permettent plus d’investir de façon autonome dans des industries d’intérêt national en se protégeant du monde extérieur. A 26 membres, si on considère le Brexit comme fait et sans conséquences, aucune décision du type de celles prises au début des années 70 en France n’est plus possible. S’étant lancée, pour contrer le Covid, dans la gabegie infâme de 500 milliards de dépenses publiques à fonds perdus, elle n’a plus réellement de ressources pour investir seule dans quoi que ce soit.

La France n’est plus compétitive et ce qu’a montré l’affaire des masques, c’est que la production nationale triomphe jusqu’au moment où la production chinoise se remet en route. Quand on parle de production « nationale », il faut bien voir qu’étrillée dans le cadre de la zone Euro comme dans celui de la mondialisation financière effrénée et déséquilibrée, la France a été privée de ses anciens grands groupes devenus presqu’exclusivement des sociétés apatrides dont les plus françaises n’ont guère plus de 40% de capitaux détenus par des Français.

Ce qu’a montré l’histoire des trente dernières années, c’est l’abandon de l’industrie française, la montée d’une énarchie sans limite, avec un ensevelissement de toutes les activités dans des normes et réglementations absurdes, tentaculaires et « indémerdables », la destruction de la société dite « bourgeoise » et son dynamisme,  l’épanouissement d’un socialisme étouffant et bureaucratique qui pousse nombre de salariés à faire ce qui veulent et à peine plus, les déséquilibres monstrueux partout, l’accablement fiscal et la cession de nos prérogatives à l’Europe.  Dès lors on ne peut même plus rêver de conserver efficacité et compétitivité. Le secteur électronucléaire est en état de mort cérébrale. Nos constructeurs automobiles résistent par leurs usines extérieures. Le TGV est un échec commercial international quasiment complet et un gouffre en France. Airbus a été donné aux Allemands et se trouve dans une situation tragique. Notre aviation souffre comme jamais. Reste le luxe et le tourisme… si jamais le corona virus le veut bien.  

N’oublions pas que, de 1980 à 2020, le revenu moyen français a stagné. Il n’y a plus eu de croissance depuis 40 ans. Merci Mitterrand et ses continuateurs ! Merci les Enarques compassionnels qui se succèdent à la tête fusionnée de l’Etat et des instances politiques, tout en cédant leurs prérogatives en masse à des institutions étrangères et en acceptant une organisation économique et financière, notamment de change, totalement désastreuse. La baisse cette fois-ci de plus de 20% de l’activité sur un semestre au premier semestre 2020 n’a montré aucun impact sur le réchauffement et la pollution générale.  Tout le monde sait qu’on baisserait de 50% cela n’aurait toujours pas d’impact. Mais toutes les énergies se mobilisent pour tuer un peu plus l’économie et rendre la situation effarante, avec des sophismes déroutants de sottise et d’inculture économique, comme cette idée qu’il suffit que cela coûte plus cher pour que cela crée plus d’emplois.

Alors il faut le constater avec tristesse, il n’y a strictement aucune chance que, dans le cadre actuel, se développent des industries françaises majeures capables comme en 1974 de créer des productions correspondant aux exigences nouvelles de la situation.

De tous les produits concernés, les éoliennes sont certainement ceux qui auront le plus de difficultés à s’imposer comme grande industrie nationale. Le projet éolien en France est une catastrophe tous azimuts. Etant passé il y a quelques heures devant le parc éolien situé autour des Gouvets dans l’arrière-pays du Mont Saint Michel, il était facile de constater que la douzaine d’entre elles, visibles ,étaient à l’arrêt ! L’aspect esthétique est navrant. L’efficacité écologique est douteuse : plusieurs livres et études ont démontré que le bilan carbone du cycle de l’éolienne était négatif ! En gros plus on crée d’éoliennes, plus on aggrave le bilan carbone de la terre !  Le mécanisme financier mis en place est une ruine pour l’Etat français et pour le contribuable qui achète une énergie trop chère le plus souvent à un moment où il n’en a pas besoin, sans pouvoir rétroagir le moins du monde. Et les paysages sont dévastés.   

La seule voie raisonnable semble se trouver vers la construction d’énormes fermes éoliennes marines qui cumulent puissance et coûts tolérables. On parle désormais d’atteindre 50 Euros le Kwh, malheureusement sans préciser s’il s’agit d’un Kwh utile ou s’il est largement perdu faute de pouvoir l’utiliser au moment où il est produit ou de savoir le stocker. L’ensemble du cycle économique de l’énergie éolienne ne se retrouve pas dans le chiffre de 50 Euros par Kwh. Tous les coûts de distribution manquent. Et une bonne partie des coûts de fabrication, engagés à l’étranger.

Presque tous les parcs européens sont fournis par Siemens-Gamesa qui s’appuie sur des produits chinois.  Les Français dans cette affaire font surtout les travaux en béton en mer ou les différents appareillages pour tenir les éoliennes non implantées dans le sol. Et en partie le montage, quand il n’est pas sous-traité à des étrangers.  La pression sur les coûts et la contrainte de temps fixée arbitrairement imposent le recours massif à la Chine ! La France monte et assemble les produits des autres et la Commission Européenne interdirait à la France de contrer Siemens Gamesa s’il elle décidait de le faire. L’impact écologique des productions chinoises et du transport vers l’Europe est introuvable dans les rapports accessibles.  La valeur ajoutée sérieuse est en Chine avec une bonne partie de la technologie. 

Autre ennui, l’impact des énormes fermes en mer sur le milieu naturel est l’objet de nombreuses interrogations. Leur résistance, dans les conditions marines, à 20 ans, n’est pas claire. La coexistence des activités littorales sur la première bande côtière n’est pas vraiment maîtrisée. On est encore beaucoup dans la Com’.

La méthode qui consiste à se donner des objectifs quantitatifs dans un délai court est anti-économique et antifrançaise. Il faut garder de la souplesse pour faire face aux aléas techniques et économiques. Et cesser les financements publics. Cela fait maintenant de très nombreuses années que des fermes marines d’énergie sont installées. Il est temps qu’elles deviennent rentables.  Rien n’est totalement maîtrisé dès que l’on parle d’assurer les besoins réels des consommateurs, c’est-à-dire de fournir de l’électricité au moment où il en a besoin. Aucune des problématiques de stockage de masse n’est totalement intégrée dans le calcul économique ni ce qu’on devra faire lorsqu’on sera en déficit de production, après avoir détruit l’électronucléaire par idéologie. On nage dans l’approximatif.

Rappelons que le prix du Kwh électrique pour le consommateur français est 0.1506 € TTC, soit un peu moins du tiers du coût de production de l’éolien en mer et que ce dernier doit encore être distribué et couvrir de nouveaux coûts. Le fuel domestique fournit pour sa part du KWH à 0.101€. Mme Pompili vient d’interdire de s’en doter après 2020.  La facture énergétique des Français pour leur usage final va donc exploser. L’impact sur la baisse éventuelle du réchauffement climatique moyen ne sera pas appréciable en millièmes de degré.  Mme Pompili n’a même pas tenté de le faire calculer. On ruine les Français par vertu écolo et surtout carriérisme politicien en s’aveuglant volontairement.

La France mène en matière d’éolienne, une stratégie de dépense effarante sans aucune création de filière industrielle et sans aucun impact sur le réchauffement climatique. Il est malheureusement certain que dans le cadre actuel, et avec les mentalités nouvelles que les réseaux sociaux stimulent, il ne peut pas en être autrement. Comme pour les masques, les objectifs globaux, dans l’état d’impécuniosité du pays, consiste à importer, en creusant nos déficits, pendant que les excédents allemands et chinois, déjà totalement anormaux, enflent sans mesure. Cela ne trouble personne alors que des telles dérives sont censément interdites par des traités internationaux abandonnés de facto.

Il n’y a aucun bénéfice à attendre, quelque soit le point de vue auquel on s’attache, de cette politique de curetons cinglés de la pureté écolo, saisis par la débauche démagogique du politiquement correct outrancier, politique qui est reprise avec gourmandise par l’Enarchie Compassionnelle pour justifier la perpétuation de son emprise.   

La ruine des Français est au bout du chemin. Pas une belle industrie des éoliennes et encore moins la fin du réchauffement climatique.

Quelques leçons de la plonge dans les restaurants parisiens

En cette période de contestation de la « mâle blanchitude », les questions les plus saugrenues prennent le pas sur des sujets plus graves. Le symbole de notre société raciste et dure aux immigrés serait le fait avéré, et que tout le monde pourra vérifier à nouveau quand les restaurants parisiens reprendront une activité normale, que la plonge est effectuée à Paris de façon fréquente par des personnel « de couleur ».

Du coup de savantes discussions télévisées cherchent à comprendre pourquoi mais rate presque toujours l’essentiel.  

Depuis toujours Paris est une zone d’immigration, le « parisien de souche » étant une espèce très rare. Les métiers du bas de l’échelle ont toujours été pourvus par de nouveaux arrivants.

La domesticité féminine a été longtemps fournie par l’exode rural français, à commencer par les populations des zones hercyniennes pauvres (Vosges, Massif central, Bretagne). Cela s’est pratiquement arrêté dans les années 60. Ensuite on a eu des pays de provenance successifs : Espagne, Portugal, filles au pair polonaises, un peu de Maghreb, Formose, et maintenant l’Afrique, majoritairement puis Extrême orient et Amérique du Sud.

Les restaurants ont connu la même évolution, cette fois côté masculin. Au départ le personnel venait du pays d’origine du propriétaire, qui lui-même venait de régions d’agriculture difficile. Après l’évolution a été la même. Le personnel des plonges sont des gens qui ont quitté dans des conditions difficiles leur pays d’origine : Tamouls expulsés après avoir perdu la guerre civile, africains…

La cause de la rareté de personnes « de souche » tient principalement à la démographie. On sait que les lignées locales historiques ont atteint leur pic vers l’an 2000, les femmes blanches ayant un taux de fécondité de 1.2 environ. La baisse de la natalité interdit de fournir des postes en nombre et le peu d’enfants qui reste s’oriente vers des activités un peu nobles, avec un empressement phénoménal pour les postes publics pas trop durs.  

Ce qu’il faut bien appeler la dénatalité proprement française a conduit à des évolutions géographiques sévères : la banlieue s’est peuplée d’immigrés et les entreprises parisiennes qui trouvent leurs salariés dans la banlieue proche ne trouvent plus qu’eux.  Dès 2000 on ne trouvait pratiquement plus de secrétaires « blanches » ou de programmeurs ou techniciens issus de familles françaises traditionnelles. Encore moins de plongeurs. Mais c’est la même chose pour le personnel de nettoyage, le personnel en salle, les vendeurs en magasin, le personnel de sécurité etc.

Dans une ville comme Paris, l’industrie et les activités polluantes ont été chassées dès les années 60 et surtout dans les années 70. Une partie du patrimoine immobilier s’est détourné de son rôle d’hébergement des Parisiens au profit des investisseurs dans le tourisme. Les étrangers riches ont remplacé les provinciaux riches dans l’achat d’appartement dans des quartiers valorisés.  Les activités de bureau se sont implantées massivement dans les appartements hausmanniens ! Résultat il ne restait plus de place pour les classes moyennes et populaires qui ne sont pas parties en banlieue mais en très grande banlieue et en partie en province accessible en TGV. Paris intra-muros a vu sa population décroître rapidement. Au pic on n’était pas loin de 3 millions. On va bientôt atteindre deux millions.

Le résultat : ceux qui font vivre la ville, comme acheteur ou comme salarié, ne réside pas dans la ville. La crise sanitaire le démontre tous les jours. Sans touristes français ou internationaux les taxis et VTC attendent. Si le télétravail bloque les arrivées quotidiennes de grands banlieusards à Paris, les restaurants et les boutiques sont vides.

La sociologie de Paris, toujours très changeante, s’altère profondément. Ecoles élitaires et Université, art et spectacles, politique et haute administration, presse papier, radiodiffusée ou télévisée, avocats, consultants de toute variété, publicitaire, grandes associations, sièges sociaux, banque et assurance, forment encore le fond de l’activité parisienne.  Mais depuis une trentaine d’année tout s’étiole. Les sièges sociaux partent pour la banlieue ou des pays étrangers. Les jeunes pousses vont s’installer dans les grandes villes de provinces. Les études de médecine sont perturbées par l’impossibilité de loger à Paris les internes et les externes. Leur rémunération étant nationale, ils ne peuvent plus louer et ils partent faire leur cursus en province ou à l’étranger. Les grands hôpitaux ferment les uns après les autres. Paris n’est plus ni la capitale des arts ni celle de la mode. Les administrations ont été largement déconcentrées en province. On l’a vu cruellement avec la crise sanitaire ; 10.000 fonctionnaires à Paris au ministère de la santé, 10.000 dans les ARS régionales. Et il y en a beaucoup trop !

Les grandes idées socialisantes et les verts gauchistes ont ajouté leurs propres conséquences. On construit des logements sociaux pour immigrés en les concentrant dans des ghettos, surdensifiés, en même temps qu’on laisse les réfugiés, les Roms et les clandestins de toute origine s’installer dans la rue et dans les bois.  

Le système Hidalgo est bien rodé et on voit qu’il est aussi solide que sordide :

-        L’ancien factotum d’un milliardaire condamné pour proxénétisme au temps des pornos shops triomphantes et du minitel rose, est chargé de densifier à mort en construisant des centaines de milliers de m2 de surfaces commerciales et de bureau. La presse étant possédée par la poignée de milliardaires dont on permet l’enrichissement, la presse est toujours favorable. Tous les projets, même délirants, sont donc présentés comme idylliques et l’opposition à Hidalgo ne passe pas par la presse. Notre industriel de la pornographie qui possédait quelques pornoshops dans la rue de la gaîté ou lieux du même genre, est désormais propriétaire d’une forte partie de la tour CIT et de la Tour Montparnasse. Et de la presse de gauche !  Merveilleux fumet ! C’est le triomphe de M. Missika.

-        L’argent de la plus-value immobilière sert à financer quelques logements sociaux et la destruction de la rue pour faire plaisir aux écolos, ce qui interdit les flux entre Paris, sa banlieue, sa grande banlieue, la province et le monde. L’antibagnolisme primaire est l’écologie des imbéciles. C’est le triomphe de M. Nadjovski.

-        La dette s’envole et les impôts pour des opérations d’achats de votes clientélistes et la fourniture de postes bien rémunérées à des équipes communistes venant de banlieue. C’est le triomphe de M. Brossat, heureux de la substitution de population. Les écoles parisiennes se vident et celles qui restent ne voient qu’une minorité d’enfants blancs.

-        Des quartiers entiers deviennent des banlieues comme les autres avec une flambée de la délinquance.

Tout cela conduit à la mort économique de Paris, qui devient un archipel de zones incompatibles et mortes s’il n’y a pas de tourisme. Les personnes âgées sont éjectées. Les classes moyennes sont éjectées. Les administrations pléthoriques ne peuvent plus loger leurs fonctionnaires. Le commerce disparait au profit des livreurs.  La ville devient répulsive et ses habitants réprimés.

Comme toujours avec les mesures « symboliques », on entre dans l’outrancier et le contreproductif. L’extrême gauche au pouvoir adore cela, les mesures symboliques qui vous font réélire sur fond de désastre.

La politique de chasse aux automobilistes n’a évidemment aucun impact sur la pollution et encore moins sur le réchauffement climatique global.  Comment le pourrait-elle ? Chaque année se crée dans le monde l’équivalent de 50 Paris. En 6 ans, durée d’une mandature, cela fait 300 nouveaux Paris. Wuhan dont personne n’avait entendu parler, c’est 12.000.000 d’habitants, six Paris ! Comme Séoul. Deux villes, 12 Paris. On supprimerait Paris pour en faire des marais humides, l’impact sur le réchauffement global serait exactement nul. Pire, la politique suivie d’énorme densification immobilière et de multiplication des centres commerciaux géants a un effet évidemment délétère sur la pollution. Et le vélo ne dépassera jamais 15% des besoins de déplacements quotidiens dans une période normale !  Tout cela est déraisonnable jusqu’au grotesque.

Paris est désormais une ville ruinée et répulsive, proie facile d’une politique municipale à la napolitaine, menée par des immigrés de première ou seconde génération, avides d’argent et d’honneur, quitte à faire n’importe quoi. L’arrivée des Jeux Olympiques finira de la ruiner. La multiplication à l’infini des débarquements de manifestants haineux et de casseurs n’arrange pas les choses. En réprimant la Commune, Thiers avait mis fin au pouvoir délétère des révoltes de corporations minoritaires mais tenant en respect l’Etat. 150 ans plus tard ce ne sont plus les parisiens qui sont à la manœuvre, mais les manœuvres ont toujours lieu à Paris.  L’insupportable finira par ne plus être supporté.

Et ce qui reste de restaurants aura toujours des personnels à la plonge issue de populations en difficulté récemment arrivées, quelle qu’en soit l’origine, et qui finalement seront bien contents d’avoir ce travail.

L’Union Européenne et l’exploitation du virus Sars-cov-2

Un des côtés franchement odieux des européistes est l’opportunisme qui les animent à chaque fois qu’une crise touche le monde pour arracher aux Etats plus de pouvoirs et de moyens, alors que rien ne prouve jamais que les démembrements obtenus auraient eu un avantage quelconque. La crise de  2008 a vu une extension considérable du rôle de la BCE dans le contrôle des banques, sans réel bénéfice pour personne.              

Ce soir, l’interview de Thierry Breton est annoncée et on nous promet un discours en faveur d’une extension du rôle de l’UE dans la santé. L’Europe institutionnelle avait-elle un rôle à jouer face à l’épidémie de coronavirus et a-t-elle eu une attitude utile et efficace ?  Tout le monde a constaté que non, mais la réponse immédiate a été : « normal, ce n’est pas une compétence de l’Union Européenne ».

Ce qui est partiellement faux.

La Commission et le Parlement, depuis le catastrophique traité de Lisbonne, se sont vus attribués la possibilité d’agir à peu près dans tous les domaines, même et surtout dans tous ceux qui ne sont pas de la compétence exclusive de la Commission. Il faut se souvenir que le traité de Lisbonne accorde des compétences exclusives à la Commission mais a supprimé les politiques exclusives des états.

« Il existe des défis transnationaux, communs à tous les Européens, sur lesquels avoir une vision d’ensemble devient un atout. Dans ces cas, l’action de l’Union européenne vient compléter celle des Etats ». Comme il n’y a guère de sujets où de tels défis ne peuvent pas se trouver, tout est ouvert à des « politiques complémentaires » pou « d’appui » dont le développement pourra, à terme, créer les conditions d’un nouveau monopole d’initiative de la Commission. C’est la politique dite du rhizome, née à l’extrême-gauche, reprise par les Islamistes et idéale pour les européistes, tendance Jean Monnet et comité Delors : des racines souterraines se développent partout, se joignent et finissent par créer un tissu inexpugnable.

L’exemple de la politique de santé le démontre avec la plus grande clarté. Qui sait qu’il y a une politique de santé publique européenne ? Personne à part quelques initiés. La presse quotidienne nationale n’en parle pas. Les grands médias télévisés encore moins. Même les professionnels de la politique dans les partis n’en savent en général rien. Lors d’une récente l’émission Zemmour & Naulleau personne ne paraissait même le savoir, alors qu’il s’agit de journalistes plutôt bien informés.

Le traité sur le fonctionnement de l'UE (TFUE) lui donne pourtant, à l'article 168, une base pour intervenir dans les domaines (très larges) suivants :

    L'amélioration de la santé publique ;

    L'information et l'éducation en matière de santé ;

    La prévention des maladies et des causes de danger pour la santé physique et mentale ;

    La lutte contre les grands fléaux, en favorisant la recherche sur leurs causes, leur transmission et leur prévention ;

    La surveillance, l'alerte et la lutte contre les menaces transfrontières graves sur la santé ;

    La réduction des effets nocifs de la drogue sur la santé.

 

On voit que la « surveillance et l’alerte contre les menaces transfrontalières graves sur la santé » sont dans la liste et que le Sars-Cov-2 a dû être immédiatement ciblé par la cellule « d’appui » (sic) européen, comme menace grave transfrontalière. En vérité, il ne s’est rien passé du tout et les Etats ont pris leur responsabilité et fermé leurs frontières dès qu’ils ont compris la nature de la menace, sauf naturellement E. Macron pour qui l’idéologie européiste est un réflexe plus solide que la crainte des effets d’un virus sur la population du pays qu’il dirige. 

Certains diront : peut-être l’administration de cette fonction d’appui n’avait-elle pas pu être effectivement mise en œuvre. Pas d’effectif ; pas de budget ; pas d’action. Normal !

Faux une fois de plus. 

« L'UE agit dans le cadre d'une programmation pluriannuelle, mise en œuvre par l'Agence exécutive pour les consommateurs, la santé et l’alimentation (CHAFEA). Actuellement inscrit dans la stratégie globale Europe 2020, le Programme Santé pour la période 2014-2020 poursuit "quatre objectifs spécifiques dans 23 domaines prioritaires" :  

    "Prévenir les maladies et favoriser des modes de vie sains" ;

    "Protéger les citoyens des menaces transfrontières graves" ;

    "Contribuer à des systèmes de santé innovants, efficaces et viables" ;

    "Faciliter l’accès des citoyens à des soins de santé sûrs et de qualité".

Pour réaliser ces objectifs, des appels à propositions, appels d'offres et appels pour des actions conjointes sont lancés par la CHAFEA. Les financements sont attribués en fonction des priorités et des critères redéfinis chaque année avec les Etats membres dans un "plan de travail annuel". Le premier programme Santé (2003-2007) de l'UE bénéficiait d'une enveloppe de 353,77 millions d'euros, le deuxième (2008-2013) de 321,50 millions d'euros. Le programme actuel est quant à lui doté d'un budget de 449,4 millions d'euros. »

Donc, nous trouvons bien une administration, la CHAFEA, et d’un budget d’un demi-milliard d’euros, ce qui n’est pas rien, qui aurait été très utile pour acheter des masques, des tests et des respirateurs. 

Il existe deux autres instances :

- le Direction Générale de la Santé (DG Santé), qui dépend du commissaire européen à la santé

- la Direction Générale de la recherche (DG Recherche), qui dépend du commissaire européen à la recherche.

De ces instances, seule DG Recherche, gérant la contribution financière des états membres et finançant les projets clefs, a un réel pouvoir. DG santé n'est absolument pas habituée à intervenir en cas de crise et est d'ailleurs incapable de le faire, simplement par qu’elles sont privées de compétences médicales.

« Toutes ces directions sont truffées de bureaucrates qui ne connaissent qu'une chose : la novlangue bureaucratique ; ils ont une idée totalement floue de la réalité. Dans une période comme celle que nous vivons ils sont complètement perdus », dira en démissionnant le président du Centre Européen de Recherche.

Impact de ce budget, de ce plan d’action et de cette administration sur la politique contre le virus ? Nul. De l’argent fichu en l’air. Mais quelques prébendiers ont été et restent bien rémunérés et une racine a été plantée pour expliquer que l’Union aurait dû être à la tête de la lutte contre le virus, qu’il faut lui donner plus de moyens, qu’il faut une « vraie » politique de santé publique européenne, avec un budget réellement conséquent, d’au moins x% du PIB global etc. Telle est l’éternelle réclamation des européistes : l’Union européenne a été défaillante, il faut lui donner plus de pouvoirs et d’argent. 

Des exemples comme celui-ci, il y en a des dizaines, avec à chaque fois une enflure des programmes et des dépenses au fur et à mesure que le temps passe, dans le silence médiatique total, avec des résultats nuls, sinon celui de déresponsabiliser les Etats, confrontés à mille luttes analogues,  portés par des groupes de pression, des élus européens qui se croient titulaires de la politique à y mener, des associations militantes ou des clubs subventionnés par l’UE et qui militent inlassablement pour « toujours plus d’Europe ».

Comme l’écrit Giscard : « La seule démarche fédérative qui peut aboutir en Europe n’est pas la démarche imposée du haut vers le bas, de type napoléonien, vouée à l’échec, mais celle conduite avec réalisme du bas vers le haut, par le jeu du transfert de compétences ! » Surtout si ces transferts sont cachés à l’opinion.

En attendant la Commission, le 7 avril, entendait jouer la mouche du coche sur le déconfinement : « Demain (mercredi 8) la Commission va adopter des orientations, sa vision sur comment les États membres devraient de manière coordonnée mettre en œuvre, le moment venu, des mesures pour sortir de cette période de confinement et, de manière générale, des autres mesures prises dans ce contexte », a annoncé mardi son porte-parole Eric Mamer. « Nous pensons qu'il est important de sortir avec ces propositions maintenant puisque certains Etats membres commencent déjà à annoncer des premiers pas dans cette direction pour les semaines à venir, et il nous a semblé très important que cela puisse se faire de manière coordonnée », a-t-il précisé.

Pour ceux qui ne le savent pas, il existe un service des porte-parole, avec chef et chefs adjoints et 12 porte-parole, plus une flopée de secrétaires et administratifs, dans plusieurs centaines de m2, avec informatique, bureautique, etc. Personne ne tient compte de ce qu’ils peuvent bien dire. La PQN française ne rapporte JAMAIS les propos de ce service.

Les bureaucrates restent et Mauro Ferrari, le président du centre de recherche européen, a remis sa démission. Servir de caution à un « machin » au milieu d’une catastrophe sanitaire ne lui a pas paru digne. Bravo !

Il serait peut-être utile de tirer définitivement la leçon de cet échec cinglant.

Il vaut mieux ne pas créer d’institutions ni de budget s’ils ne servent qu’à faire semblant et à grignoter du pouvoir sur les Etats, et éviter de les peupler de bureaucrates incapables (mais super bien rémunérés et/ou en argent et/ou en honneurs). 

Les Européistes, eux, sont déjà en chasse. L’institut Jacques Delors l’affirme : « L’UE ne dispose que d’une compétence d’appui, qui prévoit pour l’essentiel des actions de coordination et de coopération. Une fois passée, la crise liée au Covid-19 devra être l’occasion de revoir les dispositifs existants et de réfléchir à la mise en place d’une véritable politique commune européenne de la santé, y compris sur le plan de la production industrielle. Plus que jamais, les citoyens demandent à l’Europe de les protéger, sur le plan sanitaire comme dans d’autres domaines ».

L’Europe protectrice ? Elle a tout cédé à la mondialisation version américaine, supprimé le tarif extérieur commun, accepté des traités commerciaux inégaux, toléré des sanctions américaines de D. Trump sans vraie réaction, imposé une croissance faible dans le cadre de budgets cadenassés, refusé de contrôler les mouvements de populations problématiques, interdit de créer des grandes entreprises européennes capables de résister aux molochs américains et Chinois, etc.

La seule chose quoi intéresse l’UE et les mouvements européistes, c’est d’arracher le plus de pouvoir et d’argent possible aux Etats nationaux, éclatés par la régionalisation, et devenus un ensemble de « territoires » sans force et sans âmes, afin, à terme, de créer une Europe fédérale de type américaine et sous domination américaine, parlant anglais et gérant pratiquement toutes les politiques au profit de grands intérêts étrangers, tout en faisant droit à mille lobbies et groupements militants.  

Une fois une fonction captée, impossible de revenir en arrière. Le fait que  les socialistes, de Mitterrand à Hollande aient détruit le système de santé français, avec l’appauvrissement des médecins et chirurgiens libéraux, l’installation d’une bureaucratie terrifiante, incapable et paralysante (35% d’administratifs en France contre 24% en Allemagne) ,  les 35 heures et la retraite à 60 ans, l’imposition d’une cogestion avec les syndicats,  la sous-traitance au moins disant mondial pour les médicaments et les équipement médicaux, l’envahissement des structures par des immigrés, légaux ou non, avec le triomphe de la sottise tous azimuts avec Marisol Touraine, incapable notoire,  imposée pendant 5 ans à des professionnels de santé catastrophés, ne justifie pas qu’on transfère la politique de santé à l’Union Européenne.

Non, il faut simplement l’arracher au socialisme et à l’énarchie, pour la rendre aux professionnels de santé.

Supplique d'un Parisien

La mutilation de la Cathédrale Notre-Dame est le symbole de la situation actuelle de Paris. Les Parisiens, les Français, ceux qui dans le monde entier aiment Paris, ont ressenti dans leurs tripes qu’ils étaient dépossédés d’un élément immatériel indispensable à l’équilibre et au bonheur de leur vie. Ce sentiment de dépossession était déjà général à Paris. Il suffisait de parler aux Parisiens, à tous les Parisiens, pour le constater. Abattement, découragement, colère, toutes ces réactions se mêlent depuis longtemps au sein d’une ville où 67 % des habitants déclarent ne plus vouloir de leur maire. Un cas rarissime.

De fait, la ville se replie sur ses colères, se crispe sous les coups, s’anémie sous les contraintes et finalement se dépeuple. Les maternelles se vident. Les magasins ferment. La vie devient trop chère, le logement impossible. L’insécurité explose. La ville s’enlaidit. Beaucoup d’équipements publics sont à l’abandon. La saleté est installée. Les rats et les punaises pullulent. La clochardisation s’étale. Les bandes et les trafics s’incrustent. La paralysie gagne. Le commerce Indépendant meurt. Les difficultés autrefois réservées à quelques coins déshérités de banlieue s’installent à Paris dans des quartiers entiers, au nord de façon évidente, au sud de façon rampante. Les maladies disparues reviennent, alors que l’offre de soins se réduit et s’étiole. L’avenir s’assombrit. Les visages aussi.

Les Parisiens ressentent dans leur chair que Paris n’est plus tout à fait Paris et que la capitale n‘apporte plus ce surmoi créatif et dynamique qui a fait sa force pendant des siècles. Parce que c’est sa raison d’être, Paris doit être une force économique, technique, culturelle, qui apporte un supplément d’âme à la France en s’appuyant sur l’énergie et la qualité de tous ceux qui y vivent, y travaillent ou se trouvent bien d’être en contact avec elle. L’avoir bridée et dénaturée dans d’aussi fortes proportions alors que partout les forces vives ne demandent qu’à agir est plus qu’un incident politique local. C’est un dommage majeur pour la France entière.

L’équipe de Mme Hidalgo parle une « novlangue » qui n’a pas pour but de domestiquer la réalité, de la comprendre, de partager un diagnostic et d’élaborer une politique ensemble. Elle permet de tout transfigurer sans appel et de stigmatiser des « ennemis » fantasmés. Aucun dialogue n’est permis. « Tout ce qui fait que les gens se réunissent et créent, à partir d’un brassage consensuel » est rendu impossible. La vision d’extrême gauche, qui domine, « exclut toute possibilité de compromis ». L’analyse du regretté Roger Scruton s’applique ici parfaitement.

Alors l’impudence et l’irrespect sont partout. Où est le respect lorsqu’on double les impôts, lorsqu’on endette la ville à hauteur de sept milliards d’euros, lorsque la ville est sale et les chaussées percées de milliers nids-de-poule, quand des congestions artificielles et polluantes sont créées sur tous les axes, lorsqu’on détruit l’esthétique mondialement appréciée des grandes places publiques, lorsqu’on met en place un mobilier urbain affreux, quand on cesse d’entretenir les équipements publics indispensables ou les témoignages admirables d’un grand passé etc. Où est le respect quand les mesures sont planifiées dans le secret, exécutées de façon sournoise et violente et conçues pour être « irréversibles » ?

Ce que les Parisiens attendent des élections prochaines, c’est d’abord une municipalité redevenue respectueuse et ouverte sur ses habitants, sur ses usagers, sur ses visiteurs. Il faut arrêter immédiatement les destructions et cicatriser les plaies ouvertes dont certaines sont aujourd’hui béantes au nord, ce que chacun sait, mais aussi au sud, comme à Maine-Montparnasse où tout un quartier est sacrifié à une densification commerciale et immobilière délirante, associée à une telle disparition de voies de circulation que la congestion deviendra surréaliste.

Il se crée chaque année dans le monde l’équivalent de 10 villes de la taille de Paris ; En six ans, cela fait soixante. Pas besoin de médaille Field pour le calculer. Raserait-on Paris pour en faire une prairie, l’impact sur le réchauffement climatique global serait nul. Vingt ans de coalition socialistes et Verts n’ont pas empêché les Kangourous d’Australie d’être brûlés en masse. La noble intention écologique n’exige pas qu’on éteigne la Ville Lumière. Il faut raison garder.

Qu’on cesse enfin de saccager la ville et le travail optimiste et fécond des Parisiens, associé au bonheur de ceux qui l’aiment la réenchanteront en peu d’années.

« Le socialisme immobilier », plaie de Paris

Le « socialisme immobilier » a été très bien illustré dans Marianne « Comment Hidalgo a vendu Paris ». Jean-Louis Missika qui a été la cheville ouvrière de cette « vente » a piloté la construction de 2 500 000 m2 nouveaux, selon cet article. Cette densification a particulièrement favorisé le m2 de bureaux et le m2 commercial avec toujours les mêmes « amis » : Pinault, Niel, Unibail, Arnaud, etc.

Cette frénésie qui a multiplié de façon massive les besoins de circulation des personnes et des marchandises, a entraîné près de 25 milliards d’Euros de « création de valeur immobilière » pour une poignée d’investisseurs, alors que la ville se découvrait une dette en route vers les 7 milliards. Les projets en cours sont tout aussi gigantesques avec la Tour Triangle, l’aménagement Maine Montparnasse et quelques autres. J’ai avancé que le but à Montparnasse n’était pas de recréer un quartier d’un nouveau type et n’avait qu’une vocation de plus-value immobilière, pour un montant d’un milliard d’euros de création de valeur, en remplaçant une halle commerciale sans rentabilité par sept immeubles de rapport.

Dans le même quartier, rue du Ct René Mouchotte, l’opération Unibail de densification commerciale massive a permis de créer 13,000 m2 de Bureaux et de tripler les zones commerciales, des services de l’hôtel et ceux du centre de congrès. Merci qui ?

À chaque fois, la chaussée est mise à l’encan pour accélérer les travaux. Les riverains sont trompés et méprisés. « Vous n’avez qu’à aller en justice si vous n’êtes pas contents » a dit publiquement le cynique et violent Missika à une riveraine inquiète de perdre vue et soleil, lors d’une conférence publique destinée à lancer le projet Maine Montparnasse, dans les locaux de la MGEN, une des entreprises financières bénéficiaires du projet.

Les méthodes employées sont toujours les mêmes. On utilise toutes les ruses juridiques possibles pour ne pas faire d’appels d’offres et passer en force. La ville a multiplié les SEM transformées en SPL, un statut qui permet d’agir sans mise en concurrence et autres structures sous dépendance pour y caser nombre « d’amis » et mettre du beurre dans les épinards de certains élus, nommés à leur tête, dans les conseils d’administrations etc. Beaucoup d’heureux élus sont communistes et les entreprises sont en « banlieue rouge » comme REI, domiciliée à Montreuil ! Beaucoup d’autres dispositifs opportunistes ont été utilisés, et même ceux mis en place pour forcer les règles normales pour faciliter la tenue des Jeux Olympiques !

Cette politique a touché spécialement le XIVe.

On ne tient compte d’aucune des contraintes des lieux d’implantation. Le projet Oasis triple la surface du bâtiment Willerval qui contenait le musée de la Résistance. Cette société Oasis dirigée par un ancien maire communiste de banlieue (?!), utilise les services de ladite REI, de Montreuil donc, dirigée par un élu communiste, fait le lit d’une société « amie », déjà servie sur le Front de Seine, qui gérera une auberge « novatrice » de 600 lits dans un endroit où cette densification sera intolérable aux riverains. En effet, le lieu est un champ clos où le bruit est répercuté par la configuration des immeubles. Une rigolade à deux heures du matin empêchera de dormir 3 500 personnes ! Alors une auberge de jeunesse de centaines de lits !

Pour l’opération Maine-Montparnasse, on utilise une société anglaise mais associée à d’anciens des services d’urbanismes parisiens qui « pensent » bien. La société chargée de vendre la « co-construction » est une structure « amie » peuplée de socialistes. Et on ment à répétition. La fausse consultation pour « connaître les besoins des habitants » est un chef-d’œuvre de tromperie.

Pour faire passer la pilule on laisse le champ libre à l'adjoint au transport Nadjovski pour satisfaire sa monomanie des vélos et on donne à Ian Brossat quelques logements sociaux.

Pour les Riverains, c’est la triple peine. Autoroute à camions ; autoroutes à vélos avec blocage de la circulation générale dans des voies raréfiées, transformation du voisinage en ghetto.

Pour satisfaire sa politique d’affichage du chiffre en matière de logements sociaux, on n’hésite pas à créer un immeuble le long des voies de la gare Montparnasse. Le centre Julia Bartet est ce qu’on appelle en architecture une « merde » en béton « coloré », le pire du pire, installée à un endroit préservé pour réaliser la « coulée verte » le long des voies de chemin de fer. Les TGV y sont déjà en pleine accélération et font un bruit d’avion. Enclavée totalement entre rails, périph et double rue d’accès au périphérique, la vie dans cet immeuble ne peut être qu’épouvantable.

C’est une politique de mépris qui ne respecte rien ni personne. Transformer une coulée verte en coulée de béton, il fallait oser.  Les « bénéficiaires », rarement français de souche, souffrent.  On s’en fout ; « c’est toujours mieux qu’en Afrique ». On a fait du chiffre, et on a de quoi alimenter la propagande.  

Un électoralisme à vomir se conjugue avec la cupidité la plus extrême, un phénomène généralisé dans la génération socialiste dite « mitterrandiste » et ses héritiers, pour créer des situations totalement intolérables pour les habitants.

Installer un centre commercial avec le plus grand Centre Leclerc à côté d’une gare où 250 autres magasins seront bientôt en activité, supprimer la rue du Départ à la circulation générale, détourner la circulation des camions dans une rue où l’on supprime deux voies sur trois et qui sera en cul-de-sac… Comment croire que cela serait un jour simplement envisageable ? Ils le font, promettant l’enfer aux Riverains. Les personnes à mobilité réduite peuvent toujours essayer d’utiliser le trottoir et de traverser les 30 mètres transformés en voie d’accès et de sortie de voitures et de camions, à haute intensité, en haut d’une des rues sacrifiées.

Si on reste dans le XIVe, citons encore la transformation de la petite ceinture en zone à voyous, à trafiquants de drogue, à SDF, à migrants et à amateurs de barbecues nocturnes. Aucun des milliers de riverains ne se sent plus en sécurité et ne peut plus ouvrir ses fenêtres. On dort mal et peu au milieu des jeux et des bagarres nocturnes. Une « forêt urbaine », c’est aussi une aubaine pour certaines bêtes sauvages.

Mme Carine Petit qui a fait sa carrière professionnelle à la ville de Bagneux, d’obédience communiste depuis 1935, et aime se situer à l’extrême extrême gauche de Génération. s, comme Mme Hidalgo, a montré une indifférence absolument totale aux difficultés des habitants. La maire sortante du 14e a même exprimé sa « fierté » devant les preuves du désastre urbain qu’elle avait provoqué en toute connaissance de cause.

Socialisme immobilier délirant, copinages avec quelques très grandes fortunes, et grosses entreprises financières, descente des communistes de banlieue à Paris, vie gâchée de dizaines de milliers d’habitants, une ville qui se vide et perd ses enfants et ses écoles, où des déserts médicaux se forment, où le tourisme de masse et AIRBNB commencent à faire des ravages irréversibles, où l’on a banni le mot « travail », voilà le nouveau Paris. Les Parisiens les moins exposés n’en ont qu’une conscience indistincte. Ils savent que Paris n’est plus Paris mais ils n’ont pas encore pris la dimension de ce qui s’y est passé et pire encore, de ce qu’on leur prépare, à eux aussi.

Jamais le besoin de respect de la ville et respect des habitants n’a été plus fort ; Jamais une alternance n’a été plus nécessaire. Aux Urnes Parisiens !

La campagne municipale à Paris : vers une nouvelle redistribution des votes ?

La bataille municipale à Paris commence à peine. Comme toujours tout se décantera dans l’ultime semaine. Mais il est possible dès maintenant d’en dessiner certains contours.

La poussée écologique, que les sondages constatent et qui suit l’évolution démontrée par les élections européennes, a plusieurs dimensions.

Une première tranche de population, notamment des jeunes, ne comprend plus rien à l’offre politique et se réfugie dans un « vote utile » d’un nouveau genre : « Dans le vide, tant qu’à faire, votons pour la planète ! Vive les toilettes sèches, les forêts urbaines, la permaculture sur les toits et le remplacement des carrefours et des chaussées par des jardins urbains, et laissons partout pousser les herbes folles ».  Cette vision entre désespoir et bons sentiments exclut radicalement toute rationalité.

Vingt ans de gestion Delanoë avec Hidalgo puis d’Hidalgo seule ont abondamment démontré que l’impact sur le réchauffement climatique a été exactement nul et n’a pas empêché les kangourous australiens de brûler.  Ce qui se passe à Wuhan, une ville de près de 12 millions d’habitants (dix Paris), prouve bien que malgré l’arrêt total de la circulation automobile, l’impact écologique est nul. On mesurera plus tard l’impact de l’arrêt partiel de l’activité industrielle en Chine et des transports aériens liés au coronavirus. Mais on sait déjà qu’il sera très marginal et incapable de modifier la trajectoire de réchauffement en cours. On sait par ailleurs qu’il se crée chaque année dans le monde six villes grandes comme Paris intramuros et qu’elles le sont plutôt sur le modèle écologique de New Delhi. Le blocage de la circulation à Paris n’aura strictement aucun impact mesurable sur le réchauffement global.  Voter « écolo », tendance vert-vert ou vert-rouge n’a donc pas d’importance écologique globale.

La santé publique pour les grandes villes est plutôt la vraie question. Paris est une capitale médicale. Peu de gens savent que l’AP-HP reçoit près de 10 millions de malades chaque année, soit 20 millions de trajets qui ne peuvent pas se faire à vélo. Les urgences sont saturées. Paradoxalement le désert médical s’étend intramuros avec la disparition des cabinets de généralistes. Du côté de la demande, le vieillissement de la population impose sa loi. Les besoins d’intervention à domicile ont beaucoup augmenté. Le blocage de la circulation automobile et la fermeture d’hôpitaux, comme Léopold Bellan, rendent le besoin d’intervention à domicile plus grand alors qu’il devient difficile de le satisfaire. Les médecins cessent de se déplacer à Paris. Tout le monde a compris que le métro était plus pollué que la surface. La perte de priorité des transports en commun au profit des vélos ralentit fortement l’intérêt de l’utilisation des bus. Le mauvais entretien des rues, partie roulante et trottoirs, accentue les risques d’accidents pour tous les modes de transport. On ne compte plus les chutes de piétons à Paris du fait de l’état des trottoirs ni les deux-roues piégés par des nids de poules ou des obstacles liés aux milliers de chantiers. La baisse de l’éclairage le soir est accidentogène. 

Il est donc facile de constater que l’écologie n’a eu, n’aura aucun effet sur le climat ni la pollution, mais a eu et aura des effets pervers considérables sur le reste. L’amplification des simplismes autoritaires à conséquences désastreuses pour la vie concrète des gens et la généralisation d’une écologie punitive, seraient une catastrophe pour la capitale sans aucun effet sur la planète mais contreproductive pour la santé et presque tout le reste. Les politiques à vocation « symbolique » sont le plus souvent désastreuses.

La dimension « Village de Strumpfs » est aussi très présente. Un fantasme de retour aux vieux quartiers dont la population ne sortait jamais, au sein duquel les relations aimables et fraternelles, dans la mixité sociale intégrale, se rétabliraient comme par magie, règne sur certains programmes. C’est un fantasme.  Les quartiers clos et fermés à tout « transit » ont toujours été des catastrophes et pour avoir passé ma jeunesse rue Mouffetard, où une grande partie de la population vivait dans la misère des « troisièmes cours » et ne s’était jamais échappée à plus d’un kilomètre de là, je peux témoigner que le « pittoresque » était largement liée à la surpopulation et la misère. Le broc et le pot de chambre étaient les deux ustensiles domestiques les plus utilisés chaque jour (ce que tout le monde a oublié. Les jeunes ne savent même plus ce que c’est !). Assaillis par les bobos et les touristes, transformés radicalement par la spéculation immobilière, il ne reste rien du quartier primitif, devenu clean mais inhabitable et désormais sans intérêt. Vélo ou pas vélo.  La volonté de fabriquer des enclaves plus ou moins marquées (les passages piétons arc en ciel) se conjugue avec l’idée qu’on peut sacrifier des quartiers entiers, transformés en sous banlieues, comme le XIVe au sud et les quartiers nord, pour faire du « social ». La prolifération de logements sociaux et le changement de population entraînent tous les problèmes connus. Faire coexister des havres bobos et des Zones A Détruire où tout est possible, tout en lâchant la bride à la densification immobilière et la « marchandisation à outrance » pour trouver des ressources, a été un des aspects inacceptables de la gestion Hidalgo.  Les habitants de ces quartiers sont désormais des victimes conscientes du processus engagé et qui se révoltent devant des projets paranoiaques qui aggravent le phénomène.

A aucun moment n’ont été traité, depuis 20 ans, les questions fondamentales. D’abord le rôle d’une capitale ; « quel travail pour quels habitants » à Paris ou si l’on préfère « quelles entreprises pour quels emplois ».  Le mot travail a disparu du discours politique à Paris presque totalement depuis 2000. La question de la natalité et des enfants a été évacuée. Les écoles maternelles ferment les unes après les autres et ce qui reste se désertifie. Les jeunes Parisiens s’expatrient pour vivre ailleurs, à Nantes, Bordeaux, Annecy car les jeunes pousses vont s’installer hors d’un Paris cher et invivable. Nous constatons la seconde extinction économique à Paris : les années 60 et 70 ont vu le départ de l’industrie réputée polluante et censée vivre mieux à la campagne. Cette décentralisation a été désastreuse mais le silence a recouvert les ruines. Nous vivons la disparition des PME dynamiques.

La Capitale attirait ; voilà qu’elle repousse !

Dans cette ville qui se vide, règne une mairie iconoclaste et sans goût qui détruit sans vergogne les plus belles places et les plus belles avenues pour en faire des lieux immondes et laids. L’embellissement de la ville et son caractère pimpant a toujours été une ambition municipale fondamentale. C’est fini à Paris qui perd son charme et son attractivité, sauf pour un tourisme de masse, de plus en plus chinois et envahissant, qui se moque de tout pourvu qu’on ait vu la tour Eiffel et visité le Louvre. Sauf les Japonais frappés par le « choc de la saleté » quand ils découvrent ce qu’est vraiment Paris.

Quant à son rôle politique, on voit que la ville est devenue une « zone à casser » où chaque samedi on ruine les commerçants et où les manifestations s’enchaînent presque continûment. Quand on prend les gens pour des imbéciles, il le devienne.

Les commentateurs soulignent ingénument que le niveau baisse chez les candidats, et brocarde le caractère minable des listes électorales qui n’ont que des programmes étroitement locaux ou baignés de fantasmes moralisants, ce qui serait indigne de la grandeur du pays et de sa capitale. Ils ne voient pas ce qu’est désormais la préoccupation fondamentale de la majorité des habitants : survivre à des politiques qui assassinent leur vie courante. Près des deux tiers des Parisiens admettent être gravement gênés par la politique suivie depuis par 20 ans par la coalition socialo-communistes intégrant la part la plus psychologiquement atteinte des écolos. Ils craignent tout de la folie des grandeurs et l’autoritarisme de Mme Hidalgo et de l’hystérie verdoyante qui s’est emparée de l’opinion.

On voit donc la campagne s’organiser entre deux pôles : les Jusqu’au-boutistes de l’écologie punitive, et les Résistants. Ce sera une bataille de rues, de quartiers, d’arrondissements. Les divisions politiques classiques ne seront pas opérationnelles.

Le programme des Résistants s’articulera toujours plus ou moins autour de deux mots-clé :

-             Sur la politique de la municipalité sortante : Indignité

Qui se décline ainsi :

o            Indignité de la méthode : secret ; violence ; fausse concertation ; volonté de rendre irrémédiable les choix idéologiques ; double langage : on parle petits oiseaux et on densifie et « marchandise » de façon hystérique et affreuse. 

o            Indignité du résultat : laideur ; congestion ; pollution ; clochardisation ; saleté ; non entretien des équipements publics ; dangers nouveaux ; dégoût des habitants ; on ne peut plus travailler ; se soigner devient difficile.

o            Indignité des projets : révolte des habitants et des riverains devant des folies imposées sans aucune connaissance du terrain, baignant dans une novlangue trompeuse et odieuse et qui servent souvent à enrichir des copains et des requins.  Ils ont désormais compris.  

-             Sur la politique alternative proposée : Respect

Qui se décline ainsi :

o            Respect dans la méthode : équipe 100% locale ; personnalités connues pour leur engagement local au service des habitants ; Connaissance des réalités du quartier ; prise en compte de l’intérêt des riverains et soutien de leurs combats ; gestion responsable et serré des budgets.

o            Respect dans les projets : reconnaissance des nécessités du travail des salariés, des artisans et des commerçants ; reconnaissance des nécessaires mobilités ; souci de la sécurité et de la propreté ; respect de la beauté historique de nombreuses parties de Paris; respect des besoins de santé publique pour tous et des besoins de la jeunesse ; respect des ressources de chacun. 

o            Respect dans les résultats escomptés : une vie meilleure et plus facile pour tous, dans des quartiers redevenus agréables, éco-responsables certes mais prospères et dynamiques. 

La presse n’a pas encore compris ce changement de perspectives, raisonne toujours en bataille des têtes de liste et œuvre à la mise en image des chefs. Elle n’a pas compris la révolte existentielle qui couve dans les quartiers et qui dépasse totalement les frontières des partis. Ceux-ci sont totalement déchirés et les lambeaux ne savent même plus ce qu’ils doivent espérer. La panique pour le sauvetage des places acquises est spectaculaire. La parité forcée et le non-cumul des mandats ont chamboulé les jeux de pouvoirs.

L’entre deux tours va être surprenant et les divisions sont telles que le système à trois tours de l’élection du maire peut réserver son propre lot de manœuvres.

Espérons que le Respect gagne à Paris. On ne peut pas faire du poumon de la France un bouchon, et une fontaine à prébendes où une faune politisée de médiocres arrache au budget de la ville, via des sociétés sous contrôle, les moyens d’une fonction qui leur échapperait sur leur seul mérite, et via des entreprises amies, abondamment servies, des débouchés de carrière encore plus juteux.  

 

 

Unibail sur Seine – Quand Paris n’est plus Paris

Non, décidément, Paris n’est plus Paris. Tous ceux qui suivent les affaires municipales le constatent : Hidalgo a livré Paris aux intérêts privés les plus bas, se mettant dans les pas de son prédécesseur Delanoë. Quand on évoque Topaze on se dit qu’il s’agit d’un roman et qu’il concerne quelques villages de province particulièrement mal embouchés.

Mais Paris ? Paris occupé ! Paris outragé par une municipalité sans foi ni loi qui s’est lancée de façon forcenée dans la marchandisation, dans la densification, dans l’immobilisation, dans la fiscalisation, dans l’envahissement par les immigrés, les clochards et les junkies et dans le pourrissement général de la vie du Parisien, avec une énergie malsaine dont la seule caractéristique est d’être unique au monde.

Les bobos crédules avaient cru élire une femme raisonnable, avec une équipe de braves gens, qui feraient une politique gentillette. Ils n’ont pas compris que l’équipe en question était un ramassis de représentants d’intérêts privés, de foldingues bouffés par l’idéologie, de sous-secrétaires du parti socialiste dans les tendances les plus saugrenues et de représentants emblématiques de minorités caricaturales. Ces gens sont tous des survivants de cellules d’extrême-gauche, habitués aux manipulations, aux coups tordus, aux conflits internes. Il faut les entendre : nous faisons de la politique ! Comprenez : on est capable de toutes les démagogies, de toutes les violences, de toutes les dépenses, de toutes les irrationalités. Notre but est d’être réélus en nous cachant derrière des causes plus grandes que nous et qui masqueront notre incompétence, notre indifférence aux effets pervers et notre absence totale de résultats. Notre discours est facile : morts aux bourgeois et aux bagnoles. Vive l’impôt, vive la dette, vive les contraintes insensées imposées à la population. Et comme ces c… d’électeurs peuvent tout de même nous virer à coups de pieds dans le train, créons mille faits accomplis pour que jamais on ne puisse revenir en arrière.

Une municipalité a quelques objectifs simples, usuellement.

La propreté par exemple. Mais pour ces excités, la propreté est « fasciste ». Elle traduit une préoccupation hygiéniste petite bourgeoise digne de Hitler. Alors vive les rats. Vive le retour des maladies qui avaient disparu du territoire. Vive les clochards qui se permettent désormais tout et à qui il est interdit d’interdire quoi que ce soit. Vive la mendicité agressive, éventuellement avec enfants. De toutes façons le bourgeois est sale. On a payé des copains installés en masse dans les services pléthoriques de communication de la mairie pour le lui dire. La campagne a été gratinée : si la ville est sale c’est parce que vous êtes sales. Nous, à l’extrême-gauche et dans l’écologie rouge-vert, nous n’avons pas à laver vos cochonneries. Cela salit l’eau !

L’embellissement est aussi une fonction généralement admise. Là, rien. Des immeubles immondes comme celui de la RIVP au coin de la rue Vercingétorix et du périphérique, ont été généralisés. Vous avez l’impression qu’il n’est pas fini, cet immeuble et qu’on va mettre une façade. Mais non. Il restera comme cela, une vraie tâche dans le décor. Juste un exemple en passant. La RIVP, la première administration à supprimer à Paris tellement elle est nulle.

Rendre la vie économique et sociale la plus fluide et dynamique possible ne saurait être un objectif pour cette équipe d'extrémistes. On va ruiner la ville avec des milliers de chantiers dont le but est d'empêcher toute circulation tout en laissant pourrir les chaussées. Les médecins, les pompiers, les ambulances, ne peuvent plus circuler. Notre-Dame a flambé parce que l’accès à l’île était entravé par les énormes travaux visant à créer les autoroutes à vélos qui enfermeront l’île. Les pompiers n’arrivent pas à vélos !

Finie la bagnole. Finis les artisans qui ne peuvent plus venir de banlieue et stationner. Finies aussi les possibilités de se transporter au gré des besoins. Les jeunes entreprises partent. Tout le monde est dégoûté de la vie à Paris. La ville comme capitale et comme centre national de production mourra mais guérie.

C’est qu’il faut tuer le propriétaire. Il est riche le propriétaire. On peut lui tomber dessus à volonté. Surtout qu’il n’essaie pas de louer à la classe moyenne. Tous les immeubles qui se libèrent sont préemptés pour construire du logement social à 15.000 euros le m2. A Bamako, on se frotte les mains. Ce qui n’empêchent nullement des bandes d’immigrés haineux de se former et de faire régner leurs lois. Des parties entières de Paris sont désormais des banlieues à l’ancienne. Alors on voit les quartiers historiques partir aux mains de l’étranger et le reste s’essayer à la location temporaire. Les loyers sont non seulement bloqués mais réduits parfois de 50%. Le mauvais payeur peut rester dans les lieux trois ans sans payer. Cinq ans en jonglant un peu. Le squatt n’est plus poursuivi. On voit des avocats spécialisés dans la négociation : tu paies et mon client part. C’est cela où la perte de ton bien, connard ! Le vol à la tire explose. Ce sont désormais des centaines de milliers d’affaires chaque année.

Exemple vécu : des Coréens viennent à un mariage mixte en France. Volés deux fois en deux jours ! Ils sont repérés dès l’aéroport.

Les demandes de papiers ont explosé à Paris. Tant de sacs sont arrachés ou leur contenu pillé…  

Le seul vainqueur est la location temporaire. Les habitations qui passent à Airbnb croissent en nombre plus vite que les logements sociaux ! Plus personne ne peut plus se loger à Paris.

Alors la ville se vide en pourrissant. Elle n’apparaît dans aucun classement sur les lieux où il est agréable de vivre. Les étrangers de qualité qui vivaient à Paris partent partout en Europe sauf en France.

Mais tout cela, ce n’est que de la broutille. Toute cette équipe aime le pognon et veut du pognon. L’arrivisme va bon train. Alors il s’agit d’être gentil avec quelques grands intérêts qui comptent.

Le cas le plus emblématique est Unibail-Rodamco. Cet immense monopole financier qui a réussi à racheter à peu près tout ce qui compte en matière de centres commerciaux dans la région parisienne, n’est même plus en terrain conquis. Ce mammouth fait ce qu’il veut quand il veut sans se préoccuper le moins du monde d’autre-chose que de son intérêt propre. Lorsqu’on fait la liste des opérations gigantesques que ses liens avec l’équipe municipale lui ont permis d’entreprendre, on reste sidéré. Tous les énormes chantiers sont pour Unibail. Les pauvres idiots qui veulent agir de leur côté sont constamment embêtés, contraints, réduits, taxés, certains ruinés. Mais là, on entre dans la magie. Tout, absolument tout, est possible. Comme dit l’un de ses représentants : vous n’allez tout de même pas nous reprocher d’avoir des amis et de vouloir gagner de l’argent !

Le forum des Halles : Unibail. Dans des conditions tellement détestables pour la Ville de Paris que le Canard Enchaîné, un bel été (tous les mauvais qu'opus d’Hidalgo se font l’été), dénonce le pot aux roses : « Le Canard enchaîné dénonce les conditions hallucinantes accordées à la société Unibail-Rodamco … tout cela sur le dos des Parisiens qui en paieront le prix pendant des dizaines d’années ! » écrit le Parisien. Il s’agit d’un actif de plusieurs milliards d’euros avec des coûts pour la ville qui dépasseront le milliard. Miam-miam et merci !

Ce n’était qu’un début.

Parmi les cadeaux faits à Unibail-Rodamco : la tour Triangle, dans des conditions invraisemblables.

- aucun appel d’offres pour un projet à 500 millions d’euros !!!

- une part fixe de loyer sous-estimée (2 M€ / an au lieu de 2,5 à 3,20 M€) soit un nouveau cadeau de 40 à 96 M€ !

- des loyers indexés sur la moitié de l’inflation, soit un cadeau de plusieurs dizaines de millions d’euros !

- aucun concours d’architecture.

 

Troisième cadeau : la gestion de la porte de Versailles. « Le Canard enchaîné dénonce une mécanique hallucinante qui a permis à Unibail-Rodamco de prolonger en toute simplicité sa concession de 40 ans !! tout en évinçant ses concurrents ! Selon Hervé Martin, Journaliste Le Canard Enchaîné que nous remercions pour son enquête d’investigation et sauf erreur d’interprétation de notre part :

- Acte 1 : malgré les conditions très avantageuses obtenues pour le Forum des Halles, Unibail aurait exercé dès 2008 un chantage si un effort n’était pas consenti côté Parc des Expositions

- Acte 2 : un audit aurait alors été réalisé sur mesure (!) pour conclure qu’il fallait rénover le parc et pour cela accorder une nouvelle concession !

- Acte 3 : pour éviter qu’un concurrent ne remporte la concession, Unibail et la Mairie de Paris auraient décidé qu’une indemnité de 263 M€ serait payée cash à Unibail ! Evidemment la seule société en mesure de les payer n’est autre que… Unibail-Rodamco qui remporte la nouvelle concession !

- A suivre : Unibail aurait maintenant pour objectif de remplacer le Parc des Expositions par un quartier de bureaux : opération très rentable qui permettrait de déplacer les salons actuels vers le Parc de Villepinte… géré également par Unibail !!! »

Ne parlons pas de la Porte Maillot, où Unibail entreprend également avec le soutien de la mairie une opération d’embellissement de son patrimoine tout à fait sympathique.

Pour l’avoir côtoyé pendant maintenant trois ans (et il y en a encore pour au moins deux ans) nous avons eu l’occasion de voir comment travaille une boîte comme Unibail. La règle : tout est permis puisqu’on a le soutien de la mairie. Le respect des riverains ? Ne connais pas ! Le mensonge par dissimulation : la seule méthode.

Phase un : les riverains se voient présentés avec moult égards un projet, certes inutilement lourd et dense, mais en apparence tolérable. On présente un beau dessin du futur, on esquisse des emprises légères sur la rue, on parle d’un gentil planning.

Phase 2 : Le projet est changé en douce en plein été avec un permis de construire où il est pratiquement impossible de comprendre, qu’avec l’aide de la mairie,  Unibail va construire une véritable autoroute à camions souterraine entre la rue Mouchotte et la rue Vercingétorix. Un chantier monstrueux. Des dizaines de milliers de tonnes de béton à casser et à recouler. Un enfer pendant les travaux et un enfer après. Car le sieur Missika, communiquant mis à l’urbanisme, un vrai choiix symbolique,  n’a pas souhaité connaître le nombre de camions qu’il faudra prévoir pour alimenter un centre commercial de plus de 120 boutiques dont le plus gros centre bio de France, signé Leclerc. Voilà les habitations entourées par une noria de camions à vie.

Phase 3 : le chantier prenant du retard, la ville accepte que le chantier occupe tous les trottoirs, puis une voie de circulation puis deux. On finit par en demander trois, sur quatre cents mètres de long en privant de trottoirs les habitants pendant deux ans ! Une dinguerie totale jamais vue à Paris. Oui mais c’est Unibail et les liens avec Hidalgo et Missika sont ce qu’ils sont.

On se dit : mais à quoi rime cette démence ? C’est tout simple : outre le décuplement de la zone commerciale, 13.000 m2 carrés de bureaux près de la gare. Un joli cadeau de plus, à près de 200 millions d’euros.

Là encore, à Montparnasse, le trust s’assure un actif de plusieurs milliards d’euros, avec des cadeaux qui se chiffrent en centaines de milliards. Comme dans tous les projets précédemment cités. Que les riverains se débrouillent avec cette gigantesque densification et marchandisation. A eux les cars, les camions, les voitures de locations, les VTC et les taxis ! Aucun chiffrage ne sera jamais fait. Aucune vraie étude d’impact. Pourquoi faire ? C’est Unibail.

Depuis des lustres la municipalité parisienne tentait de faire échapper le quartier Mouchotte au destin d’un quartier de gare. C’est redevenu un quartier de gare, quelque part entre Rungis, la Courneuve et les anneaux de Bicêtre.

La mairie décide de monter une réunion d’information des riverains. Unibail développe ses « slides ». Pour le côté qui nous intéresse, dit l’exposé, c’est terminé et le calme va revenir (aux camions près). Oui, mais l’exposé est mensonger. Dès le surlendemain un agencement non prévu est installé sur le parvis qui relit immeubles de logements et hôtel : une énorme centrale de ventilation et de réfrigération est installée sous les balcons des riverains et devant une cour d’école « pour un an » !

« On ne savait pas » dit le représentant d’Unibail. Comme si une installation de ce genre s’était faite à l’insu de son plein gré et ne demandait pas des mois de préparation, d’accords divers, d’autorisations. Ne serait-ce que pour modifier des façades publiques. Plus c’est gros plus c’est censé passer avec Unibail. Demandes à la mairie : avez-vous autorisé tout ce bazar et pourquoi acceptez-vous des exposés mensongers dans des réunions publiques ? Réponse : pas de réponse.

Lorsqu’on a été chef de sous-section trotskiste aux Parti Socialiste, la dissimulation est comme une seconde nature.

Notons qu’alors qu’il est pratiquement impossible d’obtenir un accord pour des transports lourds par hélicoptères à Paris, Unibail a pu utiliser ce genre d’engins sur son chantier Montparnasse, quitte à réveiller en WE tout le voisinage et en bloquant totalement les rues. Puisqu’on vous dit que la Ville de Paris n’a rien à refuser à Unibail.

Le plus drôle est que la municipalité a lancé un grand projet de réfection du pied de la tour Montparnasse, et y a joint, sans raison explicite, la rue Mouchotte. L’équipe gagnante vient d’être choisie. En plein été, quand tout le monde est en vacances. C’est la méthode Hidalgo. Elle a exigé qu’on y supprime les voies de circulation (il y en a six actuellement, pour faire face aux cycles de la gare, aux cycles du centre commercial de la gare et de celui d’Unibail, aux cycles des hôtels, avec leurs 1500 chambres au total, et à celui de la gare routière Air France). Un jour il peut y avoir 20 cars, un autre quatre transporteurs de voitures de locations qui déchargent, un autre des centaines de taxis en action de dépose sauvage. Et maintenant nous avons à envisager des dizaines de camions et de camionnettes de jour et de nuit. Le projet prévoit une voie descendante interdite à la circulation générale à partir de l’avenue du Maine (l’accès au centre de Paris sera interdit aux voitures particulières). Et une voie montante qui ne pourra être embouquée que par les cars et les bus. Comment les riverains sortent-ils de leur parking ? Mystère. Surtout comment sera alimentée en camions l’autoroute à camions ? Mystère. Comment les cars circuleront pour approvisionner en touristes l'hôtel de mille chambres ? Mystère également. Pour l’équipe d’architectes, il ne s’agissait que de gagner le concours. Alors on a mis du vert partout et supprimé les voies de circulation. Ce n’était pas dur. Ouf, on a gagné ! Il faut bien vivre.

Si le projet est réellement fait sur ces bases, c’est la mort pour… le centre commercial d’Unibail et un enfermement total des riverains. Mieux vaudra ne pas avoir à appeler une ambulance !

Alors les négociations de coulisses vont commencer avec une victime expiatoire probable : les riverains.

Notons tout de même que les intérêts d'Unibail Rodamco à Paris, c’est entre 5 et 7 milliards d’actifs et que la dette qui s’annonce pour Paris, c’est également 7 milliards, soit sept milliards d’impôts de plus à venir. Le bobo parisien est aussi un gogo. Il en redemandera.  

A noter que le Maître Jacques d'Unibail actuel, celui qui donne toutes les autorisations et qui permet tout, l’ineffable Missika, a rejoint Macron de façon très opportune (business first), sachant que le candidat de Macron et de LREM (Les requins en marche) est Benjamin Griveaux, l’ancien directeur lobbyiste et de la communication… d’Unibail Rodamco. Mettre un ancien salarié au poste de maire de Paris, ce serait la consécration.

Encore quelques milliards, mon bon Benjamin !

Qui a honte ?

PS : Pas un mot dans la presse et les grands médias télévisés. Chut. Chuttt !!!!!! Heureusement, le Canard a toujours ses plumes.

Loi Elan : le grand bond (immobilier) en arrière

« CONJONCTURE. La chute des constructions de logements se poursuit inexorablement : entre février et avril 2019, les autorisations ont reculé de 2 % par rapport aux 3 mois précédents, et les mises en chantiers se sont rétractées de 6,6 %. De mai 2018 à avril 2019, 444 200 logements ont été autorisés, soit une baisse de 8,7 % en comparaison aux 12 mois précédents. »

On connaît la détermination sans faille d’Emmanuel Macron pour sanctionner les propriétaires immobiliers, victimes de choix avec les retraités (c’est souvent les mêmes) de la vindicte fiscale du « start-up président ».

Le régime fiscal, délirant, prend, en moyenne, quasiment tout le rendement de la location immobilière et, dans les hautes impositions au revenu, entraîne une perte. Quand vous êtes au plafond de l’ISF-Immobilier, et dans la tranche haute de l’impôt sur le revenu, si vous ajoutez les charges collectives de l’immeuble, la taxation foncière, éventuellement la taxe sur les bureaux et l’inflation, plus l’amortissement des inévitables rafraîchissements des locaux (pannes, vieillissement etc.) et qu’en plus vous tenez compte de l’inflation, vous perdez autour de 5 % par an sur votre capital. Alors bien sûr, comme toujours en Enarchie, on crée des régimes particuliers pour « favoriser l’investissement ». Ces régimes sont changeants, complexes, pervers dans bien de leurs mécanismes. On en vient à construire n'importe quoi à des endroits où nuls besoins n’existent. Les banquiers et les promoteurs captent la rente fiscale en trompant l'investisseur naïf. On gâche du bon argent.

À chaque fois, une voix s’élève pour dire : mais Messieurs, pourquoi ne pas créer un cas général bénéfique et supprimer les exemptions et les subventions. Impossible. Notre Enarchie Compassionnelle ne le comprendrait pas. La tutelle de la construction doit être tenue ferme, avec ses arrangements, ses combines et son désastre global. On se retrouve à l’époque soviétique en matière d’agriculture. Le système global était infect mais on permettait de petites exceptions pour ne pas crever de faim.

Le Français, né malin, est capable de ruiner son immobilier de la même façon, sans même le secours de Marx et de Lénine.

L’homme politique français est encore plus malin. La loi Elan le prouve. Il a décidé de remettre ses pas dans ceux de Mme Duflot, qui a laissé une trace indélébile comme symbole de la bêtise démagogique la plus folle. Les équipes LREM ne pouvaient pas laisser à cette pauvre fille le monopole de l'imbécillité crasse. Alors on a décidé de contrôler le prix des locations avec une sectorisation totalement arbitraire des zones permettant d’établir « les moyennes » qu’on imposera au loueur.

À Paris dans le XIVème, une des Zones à Détruire (ZAD) préférée de Mme Hidalgo et de quelques foldingues de sous-sections trotskistes de Générations (si, si, cela existe et ce n’est pas triste !), la sectorisation va de Montparnasse à la porte de Vanves ! On moyenne entre les logements insalubres du bord du périph et les immeubles bourgeois de Montparnasse. Résultat, une location à Montparnasse de 900 euros se retrouve plafonnée à 400 ! Ce n’est pas du social çà ? En revanche le polack qui louait sa misère à 200 euros dans un galetas se retrouve à 400 euros aussi. Ce n’est pas du très social çà ?

Dans un même immeuble, un studio infect de rez-de-chaussée côté cour est traité de la même façon qu’un studio magnifique en étage plein sud avec vue grandiose. Les juges sont naturellement mis du côté du locataire indélicat.

L’effet pervers de ces mesures n’est pas très difficile à comprendre. Les beaux biens sortent du marché locatif. L’offre d’appartement se réduit. On a aggravé le problème qu’on voulait réduire. Les propriétaires se lancent dans le Airbnb. Merci pour les touristes. Dommage pour les hôtels. Dans les immeubles le va-et-vient de touristes hagards gâche la vie des résidents.

Alors on taxe les appartements vides de façon confiscatoire, on préempte tout ce qui se vend. Contraintes et fiscalité deviennent délirantes. Un fils de trotskistes président de la LCR, homosexuel marié et inscrit au Parti Communiste (complice des plus grands génocides de l’histoire, 100 millions de morts tout de même), fait des mines et montre ses oreilles décollées, au milieu de ce désastre.

La bassesse, l’ignominie, l’abus, la bêtise crasse, l’inconséquence, deviennent les ferments d’une situation invivable.

Quelques péronnelles macronistes viennent chanter dans le poste les merveilles du retour aux lois Duflot, en même temps que quelques économistes dégénérés viennent expliquer que ce n’est qu’un début et qu’il faut taxer les propriétaires sur le loyer qu’ils n’ont pas à payer. Des excités prétendument insoumis viennent crier que ce n’est pas assez, continuons le combat. Des excités prétendument iconologistes, viennent réclamer la fin de la construction des parkings dans les nouveaux immeubles et l’hypertaxation de ceux qui existent, à reconvertir en champignonnières. La Ville de Paris réquisitionne pour loger des immigrés et des clochards, rendant la vie dans les immeubles frappés, disons différente. Avec un peu de chance, une salle de shoot viendra peut-être agrémenter les lieux.

Formidable Elan ! Penser que cette pauvre bête tire sans conséquences le chariot du Père Noël paraît un peu excessif. La Zone à Détruire de Paris s’effondre selon les plans. Encore dix ans comme cela et la ville est morte.

La poussée des partis écolo-gauchiste et du thème du « changement de système », alliée avec la démagogie opportuniste d’E. Macron, la ténacité des minables qui tenaient les rouages de la Ville de Paris, enrobé dans les voies de faits de l’Enarchie Compassionnelle, laissent même prévoir une accélération du phénomène.

Il n’y a pas que le toit de Notre-Dame qui a cramé !

La leçon de Thiberville

Thiberville est une charmante petite ville de Normandie, connue pour l’intégrisme de son clergé, l’ampleur de son monument aux morts et l’existence de 127 cavités souterraines. Elle est en train de revoir son Plan Local d’Urbanisme et nous permet d’obtenir une statistique locale, qui, en ces temps de Gilets Jaunes, nous offre une leçon particulièrement pertinente.

Le nombre d’habitants par foyer est en moyenne de 2.4 ; le nombre de voitures par foyer de 2.9 !

Ces chiffres résument tout de la situation française.

En moyenne un foyer n’a que 0.4 enfants. Certes il faut tenir compte des grands parents qui restent hébergés par leurs enfants et des foyers de célibataires. Mais la vérité est là : on ne renouvelle pas les générations. On sait que la moyenne est 1.2 à 1.3 enfants par femme en âge de procréer de race blanche. Dans les bourgs de province, c’est bien plus bas. Le vieillissement local est d’ores et déjà terrifiant, et il est aggravé par l’arrivée de retraités qui fuient les grandes villes trop chères, rendues invivables par les contraintes et les abandons, et envahies par les immigrés.

Le second aspect est qu’il y a plus de voitures que d’enfants dans les maisonnées du bourg.  Tous les membres de la famille ont une voiture, comment faire autrement ? Qu’il s’agisse d’un couple avec un enfant de plus de 18 ans, ou d’un autre hébergeant un grand parent, chacun a sa voiture.

A part quelques commerces, il n’y a pas d’emplois à Thiberville et de toute façon pas de jeunes gens à qui les proposer. On y trouve nombre de retraités, quelques femmes isolées avec enfants, des couples de fonctionnaires travaillant  en local, au Collège, à la mairie ou au Gymnase ou, dans une autre ville du coin. Le RSA n’est pas rare. Bien sûr, il y a des commerces qui craignent les centres commerciaux qui pullulent à proximité, en particulièrement un Carrefour City à moins de 5 km. N’oublions pas Amazon. Surtout garder la poste ouverte !  

Ne pas croire, surtout,  qu’il n’y a pas d’emplois dans le pays d’Auge ! Il y en a trente qui attendent que quelqu’un se décide à traverser la rue (Vous vous rendez compte Mme Michu : trente pour tout le pays d’Auge !). Pour les deux tiers ce sont des postes d’aide familiale. Le reste se partage entre des petits métiers artisanaux (couvreur débutant, pâtissier/tourier, commis de cuisine, aide menuisier, cariste) et des postes de serveurs. A noter la fascinante perspective de devenir un « animateur senior ».  Si la préférence pour l’animation des ronds-points vient à disparaître…

Tous ces postes sont au SMIC quand ce sont des CDI. Les autres sont payés à l’heure ou à l’acte. Les quelques jeunes disponibles ont envie de tout sauf de se lancer dans ces métiers exaltants.  Alors ils vivotent avec des aides comme la prime d’activité, ou ils partent chercher fortune ailleurs.

L’essentiel de la population vit de la redistribution (retraites, allocations, RSA)  et de postes publics ou subventionnés. Mais les habitants possèdent le plus souvent leur maison. Ah ! Satané héritage. Et les taux d’emprunt sont si bas ! La population vieillissante s’inquiète surtout pour sa santé et la baisse de l’argent qui reste, une fois payées les dépenses contraintes.  L’administration est absente et tout doit se faire par ordinateur, ou ailleurs où il faut aller en voiture. On peut aussi aller ailleurs après avoir pris rendez-vous par ordinateur, dans trois mois,  et toujours en voiture!  Alors le budget essence est essentiel, comme celui du chauffage et du complexe téléphone-TV-internet. Pour le reste l’accès aux gratuités et aux aides est important. Il y en a tant ! Notamment la pharmacie et les soins. C’est qu’on n’a plus vingt ans ! Pour l’hôpital c’est Bernay qui n’est pas fameux ou Lisieux qui est sinistre. 20 Km,  aller et retour.  Il y a deux pharmacies dans la ville, une pour 900 habitants ! Alors qu’on ne peut ouvrir normalement une pharmacie que dans les bourgs de plus de 2500 habitants (ces satanées normes constamment violées).  

Bien sûr il y a les mille et unes règles qui accablent tous ceux qui veulent faire quelques chose. De l’hôtel qui ne parvient pas à se mettre aux normes « handicapé-es », à l’épicier qui n’a pas respecté une des 1257 règles nouvelles qui concernent à peu près tout dans son magasin, au promoteur qui a baissé les bras devant les contraintes nouvelles de construction et qui se demandent  si en les violant un peu, beaucoup, passionnément, il arriverait à gagner un peu d’argent magnifiquement taxé et débouchant sur une hausse de l’impôt sur les successions, au paysan qui médite sur le meilleur moyen de se suicider,  les entrepreneurs accablés se demandent pourquoi  et surtout pour qui ils continuent. 

La conception du nouveau PLU a été confiée à une société d’études. Son représentant s’appelle Boursier. Un bon présage.  L’avenir est assuré. On va mettre un parking devant le gymnase et le collège. Cela va attirer du monde. On va empêcher la construction le long des routes qui relient la ville aux hameaux avoisinants et devenir « économe en espace » en préservant les « espaces agricoles ».  Ah « l’espace » ! C’est mieux qu’un champ ou un pré, non ?   Et c’est riche « d’un potentiel de valeur ajoutée ».  Ce Monsieur Boursier est venu de la ville avec le langage codé des aménageurs d’espaces : « la mixité fonctionnelle et sociale » sera renforcée, en diminuant naturellement « les gaz à effet de serre » (surtout sur le nouveau parking…).  On va densifier le centre ville en « encadrant le bâti » (traduire : en refusant le permis de construire) ailleurs. Les deux pharmacies seront renforcées par l’implantation d’une maison médicale (on paie les murs mais pour le reste c’est la sécu qui paie et on trouvera peut-être un médecin, sur un malentendu). On va créer un musée du Landau. Evidemment il n’y a plus d’enfants alors les landaus sont disponibles.   Le «tourisme vert-gîtes » sera « promu ». Les clients viendront en voiture naturellement. Comment faire autrement ? Mais ils disposeront sur place de chemins de randonnées. Le bol d’air et le bol de calva. Il n’y a que cela de vrai. En attendant on devra faire en sorte qu’il n’y ait plus que deux habitants par logement ! Ca c’est chic. Avec trois places de parkings ?

Qu’il était dynamique M. Boursier, de la société Auddicé, moderne Ulysse apportant l’avenir radieux à une ville de « Bouzeux » en souffrance. « Le flux touristique conduira à un développement économique certain » dit la presse locale qui fait état de sa conférence d’information suivie tout de même par 50 personnes, tout requinquées par « une présentation dynamique ».  On a échappé au musée de la tétine, du biberon et de la couche-culotte, avec arrêt de cars de Chinois et de Japonais, mais de peu.

C’est en se penchant sur le cas de ces petites villes qu’on se rend compte de l’inanité du discours macronien et des colères qu’il peut faire naître.

Limitation de vitesse à 80km/h avec son lot de points en moins et d’amendes en plus. Hausse perpétuelle du coût de l’essence avec interdiction du diesel à terme. Obligation de changer de chaudière. Hausse des assurances. Augmentation de la CSG et désindexation des retraites. Alors oui, il y a la suppression de la taxe d’habitation. Mais beaucoup sont propriétaires. Et nombre de maisons sont des résidences secondaires qui resteront taxées. La pression pour vendre est forte. La demande de rachat faible. Surtout si la maison n’est pas isolée et si elle chauffée au fioul.  Alors les habitants regardent la rémunération nette, une fois payée les dépenses incompressibles qui incluent la voiture, les amendes, la téléphonie, les frais d’entretien, l’eau, l’électricité, … Elle baisse depuis 10 ans et elle va encore plus baisser avec les mesures Macron telles qu’elles étaient portées avant la révolte des Gilets Jaunes. Elles ne laissaient plus aucun espoir, puisque les hausses vertigineuses étaient annoncées comme devant s’accélérer avec le temps, pour la continuation des siècles.

La lettre aux Français a du passionner les habitants de Thiberville, surtout ceux qui font la fête sur les ronds-points près de Lisieux (on y mange, on y boit, on y cause, et même plus si affinité. Meetic peut aller se rhabiller).  Ils ont appris qu’ils étaient « fiers » et « impatients » et que bientôt ils n’auront plus besoin de « réseauter » pour trouver du boulot en traversant le rond-point. Fini le piston et les aides de toute nature que pourraient apporter les relations de la famille.  Et la consultation permettra de dégager des « idées claires ». Comme ils sont contents !

En fait, à Thiberville, on a déjà les idées claires. Les retraités ne veulent plus de la hausse de la CSG et de la désindexation des retraites. Les paysans veulent une augmentation des aides, comme les femmes isolées et les personnes « aux minima sociaux ». Le maire veut  plus de pognon. Les profs et employés publics veulent plus de pognon. Tous veulent la suppression promise de la taxe d’habitation et une hausse équivalente des subventions venant de l’Etat à condition que les impôts spient p^ris sur "les autres". Tous veulent encore plus de soins gratuits et la prise en charge totale des transports AR à l’hôpital. Surtout ils ne veulent plus d’amendes et de pertes de points et qu’on leur laisse le libre usage de leurs bagnoles et de leur chaudière. Le prix de l’énergie devrait baisser : suffit d’enlever les taxes grotesques qui en grèvent le coût naturel.  Quand aux accès Internet, ils sont saturés et cela ne marche pas. Qu’on force les opérateurs Telecom à offrir un minimum d’efficacité. Car sinon, toutes les administrations étant désormais cachées derrière Internet, comment on va faire pour la carte grise !

Un habitant n’avait plus internet. Il est passé par la procédure automatique du fournisseur d’accès. On lui a dit qu’il y avait panne sur sa ligne et un rendez-vous a été pris. Le jour dit, l’intervenant appelle : il est à la Roche sur Yon !  Les automates c’est bien mais quand tout le monde se cache derrière des « process » imbéciles, on aboutit au n’importe quoi généralisé. Et il faudra 10 appels et une visite à la boutique Orange, à 20 Km, pour dénouer le sac de nœuds avec un différent qui va encore prendre du temps pour savoir qui va payer les 69 Euros.

Alors, oui, ces ringards de Thiberurbains campagnards savent assez bien ce qu’ils veulent : « pas touche à notre Poste et à notre Collège ». Quant aux radars on sait bien que celui de Heudreville, pas si loin,  a flashé 17 000 fois en 2016 et 25  000 fois en 2017. Avec les 80 Km/h on s’attend à 35.000 fois en 2018. Pour 1.200 Euros, un mois de la retraite moyenne touchée par les séniors de la ville, on pourra suivre un stage qui vous en redonnera six.  Comme on est content, surtout quand tous les points perdus correspondent à un dépassement de moins de 10 km/h, à l’occasion d’un changement de panneau de vitesse autorisée (parfois cinq changements en moins de 5 km).    

Alors suivez notre regard : il est très clair, très, très clair sur nos intentions ! « Fatiguer la maréchaussée nous a permis de détruire la moitié des radars du coin. On peut faire mieux. En attendant aboulez le pognon  et cessez de nous emm…! » .

Gilets jaunes, urbanistes, géographes et sornettes

La géographie économique et l’urbanisme en France sont depuis très longtemps une terre de mission pour l’esprit un peu rationnel qui connait un doigt d’économie et un soupçon de démographie.

Le phénomène totalement imprévu des Gilets Jaunes a déchaîné un prurit d’analyses plus ou moins sérieuses de la part de géographes, de sociologues et d’urbanistes, qui tentent  de se faire un nom, en profitant de la faim des medias pour n’importe quel « décryptage »  pourvu qu’il nourrisse les tranches horaires.  

Comme ils ont besoin de montrer un minimum de connaissances, ces déchiffreurs autoproclamés abusent de références derrière lesquelles ils croient pouvoir cacher la fragilité de leurs analyses. Deux d’entre elles reviennent constamment : JF Gravier  et son « Paris et le désert Français » et Henri Lefèvre et son « Droit à la ville ». Ces deux livres sont le plus souvent cités pour leur titre, car personne ne les a vraiment lus.  Il faut dire que dès qu’on décortique le contenu, c’est rapidement la consternation. Surtout celui de Gravier, qui a été considéré comme un véritable jalon, comme un phare, comme une péninsule de la pensée, alors qu’il mérite de filer directement à la corbeille, là où aurait dû rester.

Cela mérite une petite explication de texte notamment pour ceux qui sont confrontés inlassablement à des citations tronquées de ces ouvrages sans savoir de quoi il s’agit et surtout pour comprendre pourquoi ils sont impropres à analyser l’affaire des gilets jaunes.

Le livre de Gravier a été écrit pour l’essentiel pendant la guerre et terminé à la Libération pour une parution en 1947. Sa thèse principale : seule Paris a résisté un tant soit peu économiquement et il l’a fait au détriment de la Province. Il faut donc châtier Paris et rééquilibrer la politique au profit de cette dernière. Tout le livre est marqué par l’animisme et le complotisme (qu’on peut encore reprocher aujourd’hui à beaucoup d’écrits sociologiques ou sociopolitiques). Le mouvement des choses a une intention cachée qui est le fait de classes qu’on dénonce et parce qu’elles sont déplorables. On trouve le livre  des perles rares pour qui voudrait illustrer le racisme social ou le racisme tout court. La Côte d’Azur qui se développe à tout va est un nid d’entrepreneurs nordistes parasites qui sont là pour glander. Il ne faut pas faire venir de travailleurs arabes parce qu’ils sont voleurs et fainéants : contentons-nous des blonds nordiques, esthétiques et travailleurs. La grande ville est une infection. La campagne est plus saine, alors pourquoi concentrer la population dans les villes ? On se le demande un peu ! Les habitants des villes sont stériles (au sens propre). Les bourgeois (au sens littéral) sont des salauds (au sens sartrien du terme). Au total, un mélange consternant de pétainisme, de peur du monde moderne, d’esprit réactionnaire et socialiste,  baigne le livre de Gravier, lourd comme un pavé en béton. Une horreur ! Ou une fantaisie risible, comme on voudra. Du coup le « géographe descripteur statique » devait se trouver un rôle actif, doctrine de la géographie active qui sera adorée par les socialistes et les communistes et notamment Pierre George, reprenant la critique anti bourgeoise du livre et cette idée que la répartition des hommes et des moyens de production sur le territoire était une responsabilité d’état.

Tout ce fatras émotionnel et idéologique trouvera son acmé lors de la prise de pouvoir par l’Enarchie Compassionnelle, à la fin des années 60 et au début des années 70. Il fallait créer des villes nouvelles, décentraliser les usines, faire de l’aménagement du territoire. Vive la Datar !  Le livre futile de Gravier devient une sorte de bible, toujours citée et jamais lue, dont les condamnations permettaient de faire taire les opposants à la prise de pouvoir des hauts fonctionnaires sur l’urbanisme. C’est la période où les hauts fonctionnaires ont prétendu qu’ils devaient tout gérer : la télévision et la radio, les arts, le cinéma, la culture en général, la santé, le tourisme, la construction et l’urbanisme, l’entreprise et la micro économie. En un mot, le Club Jean Moulin, qui aurait pu s’appeler le club des joyeux pétainistes, car presque tout a commencé avec la création de la direction du Trésor en juillet 1940, à peine deux mois après l’effondrement militaire radical, immédiat et surprise.  

Votre serviteur commit donc à cette période un article que le Monde publia après l’avoir sérieusement remanié, pour s’opposer à cette nouvelle idée dominante, article accepté sans doute faute de meilleure plume, tant l’unanimité régnait dans les hautes sphères sur la bonté d’un étatisme militant en matière de géographie.

 Il est clair qu’après la défaite de 1870 et la ponction de 1400 tonnes d’or par le vainqueur, la grande dépression qui a suivi, et qui a duré près de 25 ans, la guerre de 14-18, les difficultés de l’entre deux guerres et les  quatre ans d’occupation, la France n’était pas dans un état rutilant. Sa population avait baissé.  Trois classes d’âge avaient été stérilisées comme KG en Allemagne. Son agriculture était en loques. Ses usines avaient été détruites ou vidées de leurs machines. Le parc immobilier était ancien et mal entretenu.  Son épargne avait disparu. La disparition trop rapide du rationnement avait conduit à de grandes difficultés de ravitaillement. Seul Paris paraissait avoir conservé tous ses atouts.

Dans le même temps, la France qui était encore un pays majoritairement agricole avait connu une mutation rapide qui promettait de s’accélérer encore. Le dépeuplement des campagnes avait déjà commencé. Un monde basculait. Ce qui ne va pas sans nostalgie ni sans récriminations.  Le livre de Gravier offrait un bouc émissaire : Paris. Les provinciaux ont adorés. La haute fonction publique, qui régnait de Paris, aussi : cherchez l’erreur ! Ce genre de dénonciations rageuses où l’on mélange tout n’a en fait aucun caractère explicatif. C’est du défoulement pur.  Un constat-dénonciation sans réelle explication où le poids idéologique et émotionnel est beaucoup trop fort. Il a été récupéré par la classe montante des hauts fonctionnaires.  

Evidemment quand on dit n’importe quoi, rien ne se passe comme prévu. Paris s’est considérablement développé, mais pas au détriment des « régions » (la production parisienne par tête est supérieure à celle de régions et la redistribution se fait dans le sens Paris vers province et non l’inverse). Les grandes villes ont prospéré. Les mêmes causes ayant les mêmes conséquences, on s’est mis à chanter qu’il « ne fallait pas refaire Paris en province ». On s’est alors mis à critiquer Lyon, Marseille, Lille, Nantes, Toulouse, qui « volaient » la prospérité environnante. « Que fait la Datar » !

Les villes nouvelles créées et dirigées par la haute administration ont toutes été des échecs coûteux et lamentables. On a vidé Paris de ses usines et de ses activités polluantes. Elles sont parties péricliter (à 95%) dans des villes de province improbables où elles n’ont pas retrouvé leur éco-système.

Tout cela pour finir par constater que la Datar n’a jamais servi qu’à permettre à des petits maîtres de reprendre des entreprises à leur nom, sans jamais réussir à influer sur le cours des choses.

Le mouvement des Gilets Jaunes fait apparaître soudain un grouillement d’habitants de province paupérisés et privés d’équipements publics. Et du coup la machine à sornettes s’est remise en branle qui charrie à gros glaçons des élucubrations qui toutes, vont dans le sens de la dénonciation et aucune dans celui de l’explication.

Un certain Lecler chante dans le Monde, sans correctif cette fois-ci, que « les difficultés sont pour une grande part les conséquences de la politique d’urbanisme mise en œuvre depuis cinquante ans ».  Allez hop ! Allons-y dans la dénonciation et le procès d’intention. Mais surtout ne cherchons que de nouveaux boucs émissaires. Le « géographe actif » et « l’urbaniste éructant » s’imposent dans les médias.

L’ennemi, c’est le centre commercial et la voiture. Ah les salauds ! Mais pourquoi les gens vont-ils dans les centres commerciaux et aiment-ils leur voiture ? « Ce n’est pas de leur faute. On les a obligés ». Pauvres victimes menées par le bout du nez par le syndicat des constructeurs automobile et celui du commerce de gros ! Tout le monde se souvient des campagnes des années 70 contre la grande distribution. Le développement des hypermarchés a été comprimé par tous les moyens possibles, ouvrant la porte à la corruption. Il a fini par triompher. Des raisons légitimes ? Pour nos décrypteur : non aucune. Uniquement ces crétins qui nous dirigent qui ont tout fait pour faciliter les choses. Vilains comploteurs, va !

Quant à la voiture, on lui a fait un pont d’or en stérilisant des investissements qui auraient été préférables dans la SNCF et le vélo. C’est sûr, les congés payés à vélo c’était bien mieux. Mais pourquoi les Français ont-ils préféré la voiture ?  Et la SNCF ne s’est-elle pas tuer toute seule par des sureffectifs délirants et un statut délétère, alors que le TGV, exigé par la SNCF allait à contrecourant de la hausse du pétrole et supposait l’abandon des lignes les plus utilisées et les moins utilisées ? Si la SNCF n’avait pas investi, pourquoi aurait-elle des pertes aussi massives ?  Près de 100 milliards d’investissements dans le TGV qui doit avoir une recette comptée de moins de 8 milliards, et un bénéfice net, sans compter l’amortissement des voies, de moins d’un milliard. Avec au final une dette insupportable. Sans compter toutes les activités qui ont été interdites ou bridées par éviter de faire concurrence au chemin fer (interdiction faite à Panhard de construire des camions ; restriction massive au transport en autocar…).  Quant on ne veut pas regarder, on ne voit rien.

On peut critiquer les lotissements de maisons individuelles. Ce sont en effet des erreurs et des horreurs. Mais ce n’est pas l’Etat qui les a favorisés. Les Français aiment avoir une maison Sam Suffit et une bagnole. Les maires ont fait des lotissements de maisons Sam Suffit. Ce que montre le mouvement des Gilets Jaunes est qu’ils y tiennent. « Touche pas à mes voitures, mon permis et ma chaudière ». Tous les promoteurs savent que c’est très difficile de leur dire : vient donc dans mes petits appartements en centre ville.  On ne peut pas, en même temps, critiquer les banlieues sinistres, avec leurs grands ensembles et les lotissements et centres commerciaux qui ont défiguré les villes de province pour nourrir les lotissements. Bien sûr ce modèle d’habitat est à revoir. Mais il faut acter qu’il est extrêmement populaire.

Quand on a épuisé le gravier,  on en vient toujours à Henri Lefèvre et son « Droit à la ville ». C’était  un communiste qui croit à l’urbanisme marxiste et qui critique les conséquences sociales des formes nouvelles de l’urbanisation. Le plus drôle : c’est en fait l’anti-Gravier par excellence. Citer les deux auteurs en même temps est la marque de la confusion générale des esprits. On veut critiquer. On va chercher des critiques. On ne cherche même pas à savoir si elles ne s’annulent pas. Ce que dit Lefèvre est du gros rouge sans nuance. Là encore on retrouve de la dénonciation sans preuve. La bourgeoisie (beurk) a renvoyé en banlieue les classes laborieuses pour les paupériser, les cantonner et les humilier.  On critique les grands ensembles, sans âmes, nécessairement sans âmes. Mais on reprochera à Aillaud, concepteur de Grigny, d’avoir mis des éléments de décoration dans la ville : cela humiliait encore plus les pauvres d’être mis dans du beau ! Mai 1968 s’extasiera sur ce genre d’analyses imbéciles. Si on soigne l’habitat des pauvres, c’est pour éviter la révolution. Cette grossière manœuvre anti-révolutionnaire doit être dénoncée.  Jamais on aura plus investi en banlieue que dans les quarante dernières années. Ce que n’a pas vu Lefèvre, c’est que les Français de souche sont chassés de la banlieue par l’immigration de masse.  Guilluy prendra le relais, montrant que les Français, notamment dans les classes populaires, ne veulent pas se mélanger avec les immigrés africains.  Là encore, on considère que les évolutions sont liées à des intentions voire des complots alors qu’elles sont le fruit de millions de décisions individuelles et de préférences.

Appuyé sur Gravier et Lefèvre, il est facile de déceler dans le rond-point la rédemption des pauvres, abrutis par la télévision et la visite hebdomadaire au centre commercial, alors que les centres villes s’étiolent. Alors qu’il s’agit de l’investissement le plus stérile qui soit et qui marque le triomphe des ex DDE aujourd’hui disparues mais remplacées à l’identique sous d’autres vocables. 40% des ronds points construits dans le monde le sont en France !

Quant à Internet et Amazon, n’ont-ils pas de conséquence sur les boutiques et la distribution en c entre ville ?  

Mais si. Ils réapparaissent dès qu’on cherche une solution. Il faut les taxer ainsi que les parkings des supermarchés. Cela donnera les fonds pour subventionner des activités de centre ville. Et il faut subventionner en masse les transports actifs  (comprenez : le vélo) entre territoires, et améliorer les transports en commun (généralement vides et impossibles à amortir dans bien des régions : voir le cas de Dieppe).

En gros, on empêche et on interdit, on taxe et on subventionne. Fantastique nouveauté du programme ! Avec des Français qui se moquent royalement de  ce qu’on leur recommande et qui veulent faire ce qu’ils aiment.

Mais puisqu’on vous dit qu’ils doivent jouir pleinement du « droit à la ville » quand ils ne pensent qu’à jouir de leur bagnole et de leur vie douillette dans leur maison Sam Suffit en profitant des suppressions d’impôts (ils n’en paient presque plus) et des subventions et allocations diverses. Certaines petites villes de province n’ont pas hésité à créer des villages de femmes seules subventionnées pour maintenir leur école. Ces femmes ne travaillent pas ou peu. Elles ont d’innombrables « droits à ». Les bourgs en question, situés généralement en bord de mer, voient leur pharmacie, leur cabinet médical et leur entreprise d’ambulances prospérer. Un coup de frein sur les allocations et les subventions et tout s’effondre.

Dans la floraison d’articles du type de celui du Monde (littéralement des dizaines, sans compter les délires sur les télévisions et les radios) tous nos nouveaux Diafoirus omettent sept éléments de réflexion cruciaux :

-          Le vieillissement de la population  et la diminution du nombre de femmes en possibilité de procréer  et ayant envie de le faire  dans les régions, donc une dénatalité croissante. Il manque 150.000 français de souche chaque année, à 80% en province.

-          Le sous-emploi français : c’est entre 5 et 10 millions d’emplois qui manquent en France comme nous l’avons souligné si souvent sur ce blog. Ils manquent dans les régions aussi et surtout.

-          L’importance des transferts qui permettent de maintenir des situations irrationnelles et anti économiques et notamment paient nombre de Gilets Jaunes. 

-          La question de la productivité : si on veut accroître le niveau de vie, il faut de la rentabilité. La subventionnite à des activités et des situations sans productivité est une impasse.

-          La diminution depuis 2008 du PIB par tête. 10 ans de régression n’aurait donc créé aucune difficulté ?

-          Le poids des impôts et de la technostructure, délirant en France du fait du triomphe de l’Enarchie. Pensons au Frac ou aux ARS  ou mille autres équivalents un peu partout, qui suivent leur propre chemin sans se préoccuper de rien ni personne. Voir la folie des remboursements de transports vers des hôpitaux gigantesques et éloignés de la population !  

-          L’importance des choix individuels. Les Français ont choisi en 2018 de renoncer aux berlines basses, 4 à 5 litres de diesel au cent km, pour des berlines hautes façon 4x4, qui consomment le double. Et cela en dépit du surcoût de la voiture et des taxes écologiques. Ils préfèrent les villas aux appartements. Ils préfèrent même aller à la retraite au Portugal, plutôt que de subir le racket fiscal français…

Nous prétendons que ces sept facteurs sont plus importants que les mânes de Gravier ou Lefebvre. En s’attaquant à ces sept thèmes, on résoudra la question des Gilets Jaunes.

Géographes et urbanistes militants ou approximatifs s’abstenir.

Merci !

Hidalgo : la prise en grippe (espagnole)

La démission de Bruno Julliard, promu au PS pour sa conduite de grèves de scolaires, l’animation des CAL et la direction du syndicalisme étudiant politisé, caution « jeunes » du minuscule appareil Hidalgo et symbole de l’homosexuel marié, est moins symptomatique par elle-même que pour la manière dont elle a été accueillie par la Maire de Paris et ses sbires. On connait la manie de l’excommunication et du pilori qui défigure la gauche depuis sa fusion avec les extrêmes gauches communistes et trotskistes. Le pauvre Bruno Julliard est donc devenu, selon les extraits donnés par la presse :

-          Un « sale petit ambitieux qui comme les rats quitte le navire pour rejoindre Macron »

-          Un « traître de comédie » qui se désolidarise par opportunisme d’une politique qu’il n’a pas cessé de cautionner.

-          Un « lâche », dont « la démission ne témoigne pas d’un grand courage dans l’adversité ».

-          Une forme de « néant » (« même pas un Hulot », c’est dire ;  Ce qui rappelle Mme Chirikou dénonçant l’extrême brutalité de ses opposants d’extrême gauche ; N’avaient-ils  pas été jusqu’à la comparer à une « Rachida Dati de gauche » ?

-          Un « agresseur caractérisé et isolé » animé par la volonté de nuire et la haine 

-          Un « fou » qui a des « problèmes psychologiques ».

-          Un « paumé ».

-          Un « inconnu ».

-          Un « bourgeois » qui retrouve son milieu et ses inclinations pétainistes. 

-          Un traître à la « classe ouvrière » poignardant dans le dos les progressistes.

-          Un « type violent et sournois ».

-          Un ambitieux frustré « qui n’a pas eu sa Rolex à quarante ans et qui considère qu’il a raté sa vie ».

-          « Un type qui refuse mon autorité et qui doit faire face à sa conscience.  Un déloyal qui craque avant la bagarre ». (Mme Hidalgo)

-          …

Ces insultes, toutes extraites de différents journaux, ne sont pas le fait exclusif des « porte-flingues » de l’équipe municipale, mais aussi de Mme Hidalgo elle-même, pour qui les propos injurieux et les pleurnicheries victimaires, sont une habitude. Le plus souvent réservées à une opposition inexistante (Mme Hidalgo aime le shadow-boxing), ces injures violentes déclassent cette municipalité en secte et l’abaissent autant que les échecs à répétitions des initiatives mises en œuvre de façon non concertée et violente.

Mme Hidalgo, française récente, avait choisi un noyau dur lui-même composé d’étrangers devenus récemment français et sans passé national ni même parisien : l’homme de communication Jean Louis Missika et l’homme sans communication, un certain Nadjovski, connu pour avoir « un petit vélo dans la tête ». Pour le reste elle s’était calée avec des nominations politiciennes : Un fils d’ancien dirigeant de la LCR, communiste de banlieue monté à Paris et homosexuel marié (une véritable icône de la bien-pensance) ; plus quelques comparses censés représenter qui, l’aile gauche du parti socialiste, qui, les associations homosexuelles ; qui les artistes engagés ; qui les copains ; qui l’animation de la clientèle du PS.

Les Parisiens n’ont pas vu que les mairies locales étaient, elles, laissées à des hommes et des femmes d’extrême gauche. Ils ont voté pour une femme et des bobos et ils ont récolté ce qui se fait de pire en partisans( anes) exaltés-es vindicatifs-ives.

Comme toutes les sectes, celle montée par Hidalgo est fondée :

-          Sur l’excès de pouvoir permanent du chef, enfermé et solitaire, qui considère que « ses » troupes doivent marcher au pas de l’oie espagnole.

-          Sur le secret.

-          Sur le n’importe quoi.

-          Sur les changements de cap à 180°.

-          Sur la communication la plus dévoyée. On déforme le vocabulaire pour masquer les objectifs réels ou les résultats désastreux des mesures prises.

-          Sur l’absence totale de dialogue avec les représentants de la population concernée avec une imagination dans la fausse concertation digne d’un meilleur objet. Faire dire ce que les « gens » veulent à de faux enquêteurs qui ne tiennent compte que des « éléments de langage » préétablis qu’il s’agit de faire passer pour la volonté des Parisiens, demande un peu de savoir faire. « On fait de la politique et on n’a pas besoin d’être idiot ». On pourrait aussi être honnête, disons intellectuellement, mais c’est un mot qui n’existe pas à la ville de Paris, où le faux semblant et la tromperie arrogante sont de règle.

On le voit par exemple sur les initiatives grotesques censées être symboliques comme ces « Urinalgos », ces pissotières fleuries qui voient des hommes se débraguetter en public et pisser devant les badauds effarés.  Quel pédéraste inspiré a-t-il inventé cette saloperie ? Toujours est-il que France 3 a trouvé le moyen d’interviewer un touriste italien totalement émerveillé par l’audace dégoulinante de cette innovation sordide. Evidemment personne n’a sollicité l’avis des Parisiens ni avant la mise en œuvre de ces urinalgos ni après. « J’ai de l’instinct politique » affirme Mme Hidalgo, un instinct « forgé par ses rencontres avec des intellectuels et des artistes ».  Et des énurésiques.  L’instinct hidalgien l’a conduit à tout oser. On se rappelle la phrase d’Audiard sur « ceux-celles qui osent tout ».  L’urinalgo est l’œuvre suprême de Mme Hidalgo, celle qui restera comme son écusson, son symbole, l’exemple parfait de sa gestion municipale, vulgaire, énervée, déplaisante, capricieuse, perverse, déplacée et finalement ruineuse car ces pissotières d’un nouveau genre finiront nécessairement à la poubelle (ou à Beaubourg).

Le propre des dirigeants inaptes est de se cacher derrière des projets plus grands qu’eux et de promouvoir des « audaces » d’autant plus perverses qu’elles sont conduites par des gens qui se croient tout permis. Naturellement ces projets sont menés dans la précipitation et le secret, afin de créer des faits accomplis irréversibles, avec pléthore d’effets pervers que l’on nie et qu’on laisse s’épanouir. Les protestations sont considérées comme des fautes impardonnables de vilains réactionnaires infects qui s’opposent pour des intérêts particuliers ou parce qu’ils « sont » ce qu’ils sont, des machistes, des amoureux de la bagnole, des bourgeois, des homophobes, des racistes, des xénophobes, des pétainistes d’extrême droite, des pinochétistes et des génocidaires qui ne pensent qu’à Hitler, ... la « reductio ad hitlerum » est un réflexe mécanique, chez Mme Hidalgo.

La réélection est la seule motivation. Elle qui s’est beaucoup enrichie et qui, selon les rumeurs et témoignages, se fait construire un appartement Bd Raspail de 300m2 dont la valeur de marché est de 4.500.000 Euros, sans familles noires de 15 enfants sur le palier, sans centre de shoot à l’étage, sans clochards devant la porte, sans bandes de voyous dealers dans les couloirs. Mme Hidalgo aime les sorties avec les grands et les riches de ce monde. Cela flatte son côté « immigrée qui a réussi ». Bien sûr sa carrière doit tout à son intimité avec quelques énarques bien placés et pas grand-chose à des succès professionnels antérieurs qui auraient prouvé une compétence quelconque. Elle se pousse du col dans les réunions internationales et rêve d’un triomphe encore plus grand : la présidence de la République française, alors que ses administrés préféreraient la voir ambitionner un poste de conseiller municipal à, par exemple, Valladoid , si elle en est capable.

Pour continuer à jouer dans la cour des grands, elle ne compte plus sur l’alcôve mais la démagogie la plus totale. Voici un livre qui répète : la santé c’est moi. Alors qu’aucune de ses mesures n’a eu un effet quelconque sur la santé des Parisiens. Au contraire jamais on n’a compté autant d’accidents à Paris du fait de la généralisation des deux roues et la suppression des feux rouges qu’elle impose.  Mais là silence sur les chiffres. Elle ne voulait pas de jeux olympiques, la voici en tête des fans ; elle ne voulait pas de police municipale, elle parle déjà de les armer ; elle bloque les rues, avenues et boulevards en divisant par deux le nombre des voies de circulation, mais elle impose des centres commerciaux gigantesques et la création d’hôtels qui imposeront une circulation de camions et de cars aggravés. L’incohérence est partout. La raison nulle part. Seulement des petits calculs politiciens. Attitude et inaptitude ; posture et imposture !

La voilà bien seule : Missika, son Maître Jacques, lorgne vers Macron et se concentre sur la promotion de son livre ; Le communiste homosexuel marié, Ian Brossat, se recase au Parlement de Strasbourg après avoir ruiné la ville par ses rachats d’immeubles effroyablement coûteux pour installer des immigrés dans les beaux quartiers. « Il me reste mes maires de quartiers », affirme Hidalgo : souvent des idéologues psycho-rigides et narcissiques qui se sont vu attribuer des places inespérées et qui savent aujourd’hui qu’elles n’ont plus d’avenir électoral, après avoir multiplié les décisions détestables et rendus fous leurs concitoyens.

Que dit Bruno Julliard : la gestion « instinctive », entièrement faite de petits calculs d’Hidalgo et de grands désastres qui ruinent des siècles d’investissement et d’effort, « témoigne d’un déficit d’échange et d’écoute dans la prise de décision. C’est aussi vrai dans le rapport aux Parisiens. Un maire doit rassembler pour avancer. Les crispations générées par nos choix sont inévitables. Face aux mécontentements  j’ai eu l’occasion de regretter  un déficit d’humilité  et de compréhension. J’y vois un manque d’authenticité  dans le rapport à l’altérité démocratique ».

En un mot Mme Hidalgo est une virago qui veut n’en faire qu’à sa tête et qui se moque totalement des conséquences de ces actes, tout en insultant toute personne qui émet une réserve et une critique. 

Résultat plus personne ne moufte et les maires locales deviennent à leur tour des viragos sournoises qui se cachent et ne cherchent même plus à prendre à bras le corps les conséquences sinistres des foucades de leur patronne, conséquences souvent aggravées par leurs propres délires, comme dans le XIVème arrondissement de Paris, devenu une sorte de ZAD (Zone à Détruire) où les habitants sont devenus des PMR (Parisiens à mobilité réduite), majoritairement immigrés, abandonnés aux provocations islamistes, aux clochards, aux bandes de voyous, aux camions  et à une saleté repoussante.  Au nom de l’urbaculture et des petits oiseaux.

Rien n’est plus important que l’alternance à Paris. Près de 21 ans de gestion par la gauche socialiste puis l’extrême gauche, ont changé le visage de Paris et pas en bien.  La saleté est partout. Les chaussées, percées de partout par les nids de poule, sont laissées à l’abandon. Les trottoirs sont noyés sous les mauvaises herbes, la pisse de chien (pas seulement) et les chewing-gums, les Roms en famille, les clochards et les deux roues en stationnement illégal. Les équipements publics sont en panne et jamais réparés. Partout des travaux délirants bloquent la circulation et gâchent la vie de quartier. Les étrangers regrettent d’être venus dans une ville qu’on leur annonçait comme « lumière » et qui est devenue indigne de son passé. Il a fallu mettre une cellule psychologique pour les touristes japonais frappés au cœur par la saleté et l’insécurité. Les transports privés sont devenus très lents ou dangereux. Les transports publics sont des égouts. Les rats sont partout.

Les rats et les urinalgos, quel legs aux Parisiens et à la Capitale de la France !

La mal gouvernance municipale parisienne et la maltraitance des administrés par des malfaisants qui se cachent constamment derrière des causes exaltées, qu’ils ne font jamais progresser du fait d’une mentalité qui les rend inaptes à toute réelle réflexion et à toute modeste concertation, est une des dimensions du « suicide français ».

Mme Hidalgo et ses équipes laisseront une ville abîmée, répugnante, répulsive et une population écœurée qui ne reconnaît plus dans ce qu’elle devient, et dont un nombre croissant de ses membres traditionnels ne songent plus qu’à partir, laissant la place aux embouteillages monstres, aux immigrés et aux touristes. Des équipes municipales pléthoriques et inefficaces abandonnées aux mains des syndicats, un budget délirant et une dette abyssale sont la conséquence logique de cette absence totale de sérieux et de dignité des dirigeants municipaux. L’esprit partisan de manipulateurs qui ont rodés leur ascension dans les mouvements trotskistes, communistes ou socialistes, interdit tout espoir d’amélioration.

On pourrit toujours par la tête. Pas besoin de dicton chinois pour le constater. Paris, capitale de la France, doit être sauvé. Si la Capitale est abaissée plus avant, alors c’est tout le pays qui sombrera avec elle.

Fluctuat et Mergitur.

Sirius



Commerce extérieur français en déficit : une surprise ?

Le commerce extérieur français continue sur sa belle trajectoire de déficits. Quelle est la cause première de ces déficits récurrents ? Le manque de compétitivité et de productivité. Quelle est la cause de ces manques : la réduction administrative du temps de travail et l’excès de dépenses publiques et d’impôts.

En dépit de tous les articles et éructations, sur la TNT, des collectifs d’économistes socialisants, l’effondrement du commerce extérieur suit inéluctablement le passage forcé aux trente-cinq heures. Dans un pays où l’Etat collecte près de cent pour cent de la valeur ajoutée des entreprises non financières de plus d’une personne, ce qu’on appelle les entreprises, et détourne à son propre profit et celui de ses agents, l’essentiel de la richesse produite, il est normal que la production vienne pour une bonne part de l’étranger et que l’exportation soit difficile. Pour corser l’affaire, sous l’influence des communistes depuis la Libération, le gros des charges sociales et de l’impôt pèse sur la production. On importe des produits sans charges sociales contre des produits avec charges sociales.  Si celles-ci étaient faibles, ce serait déjà un problème, mais ce sont les plus lourdes du monde. On a par ailleurs chassé « les riches », mettant notre industrie entre les mains de l’étranger.

Comme nous sommes nés malins, nous avons multiplié l’importation d’étrangers inactifs en faisant fuir nos actifs nationaux.  Nous avons confié les règles du commerce extérieur à des étrangers, via l’Union Européenne qui n’a d’autre envie que de passer des contrats de libre échange qui met nos industries directement en concurrence avec des pays à salaires misérables et population innombrable, et ceux techniquement les plus avancés.  

Il faut bien voir que des déficits commerciaux se traduisent par la captation de l’épargne nationale par l’étranger ce qui nous impose, pour maintenir notre niveau de vie, de recourir massivement à l’emprunt. Emprunt de l’Etat éternellement en déficit et des particuliers qui n’ont pas le choix. Heureusement, pour sauver les banques de l’explosion de l’économie baudruche mise en place en 1971, la BCE maintient depuis des années les taux à un niveau ridiculement bas, propice à toutes les bulles. Il permet à l’étranger de piller ce qui reste de nos entreprises.

La France dispose donc d’une économie totalement voilée, faussée, la production suivant les dépenses publiques plus que les besoins exprimés par la population. Quand on sert la dépense publique on n’exporte pas. Quand on construit des milliers de ronds-points, on n’exporte pas. Quand on investit indéfiniment à pertes dans des lignes de chemins de fer sans rentabilité, on n’exporte pas.  Quand on cherche à réduire les dépenses de santé « gratuites », en allant importer des pays à bas salaires la presque totalité des spécialités, on détruit son industrie du médicament et on n’exporte pas.

Il est désormais parfaitement clair que le gouvernement actuel est ce que nous dénonçons depuis le début : le champs clos de l’Enarchie Compassionnelle triomphante, qui a gagné la dernière présidentielle grâce à une démagogie sans limite et l’astucieuse destruction orchestrée du candidat Fillon.

Depuis maintenant un an, aucune mesure de fond permettant de restaurer la compétitivité et réduire la dépense publique n’a été prise.  Aucune sérieuse.

On parle de quelques centaines de postes de fonctionnaires supprimés. La dépense publique a fortement augmenté. Aucun effort de réduction des charges sociales portant sur l’entreprise (on a évacué sur les retraités une partie des charges sociales salariales). Les grandes entreprises publiques du passé (Air France, EDF, France Telecom, la Poste, la SNCF, la SNCM…) restent des boulets syndicalisés qui multiplient les pertes et les exactions contre les Français.  Les prélèvements fiscaux de cette première année sont supérieurs à ceux de la première année de l’hystérique fiscal Hollande !  Personne au gouvernement ne sait comment se sortir du piège de la suppression de la taxe d’habitation et de la révolte des collectivités locales accros depuis des années à des dépenses démagogiques sans limite, voire à une hystérie vélo-bobo-socialo-gaucho destructrice, comme à Paris.  

Alors tout le monde emprunte et importe, sans le savoir. 18 ans de ce régime a mis la France au rang de puissance marginale et la phrase la plus entendue dans les milieux qui ont les moyens de compter est : « la France, c’est fini ; ce n’est plus là que cela se passe ».

Nos exportations sont le plus souvent le fait de grands marchés vulnérables. Dassault est sous la menace d’un embargo américain sévère, comme Airbus. L’affaire iranienne montre la vulnérabilité de Total et des constructeurs automobiles français. Comme nous avons systématiquement empêché les PME de grossir, du fait des effets de seuils et des prélèvements abusifs sur la réussite, même petite, nous n’avons pas de Mittelstand permettant d’exporter des produits ciblés et mondialisés. Nous avons été sortis et depuis longtemps des marchés technologiques de pointe.

Virés de l’informatique, virés d’internet, virés de la téléphonie mobile, virés de la mécanique, virés de l’électronique, virés des réseaux sociaux, absents des technologies vertes, ridiculisés par les Chinois dans le nucléaire, anglosaxonisés et marginalisées dans l’industrie musicale et plus généralement la Culture, où est donc la France qui innove et qui prend des places de n° 1 mondial ? L’édition proprement française est quasi morte comme la presse d’ailleurs. L’agriculture française commence à montrer des béances de compétitivité, du fait de son organisation presque purement administrative, voire communiste (Modev etc.). Même l’agroalimentaire, le vin, la mode, le luxe et le tourisme commencent à souffrir. La plupart de nos grands hôtels appartiennent désormais à l’étranger. Les grands groupes qui marchent vivent la main dans la main, et la main dans la bourse, de l’Etat et des collectivités locales, ou ont été rachetés par l’étranger ou sont à la veille de l’être.

Quant à nos grandes administrations, elles sont toutes dans le désarroi depuis longtemps. La justice est effondrée sans espoir depuis qu’elle s’est mise au service de la délinquance (qui n’est coupable de rien puisque victime de la société bourgeoise)  et a choisi de chasser le bourgeois (la source de tous les maux) ; l’école n’est pas loin du néant comme l’université ; la police est dépassée par la délinquance des vrais voyous; les armées fonctionnent avec des bouts de ficelle (et des fournitures venant de l’étranger ; la diplomatie française gère la fermeture de toutes les institutions qui faisaient notre rayonnement et accélère la marginalisation du français comme langue utile.  Notre langue cesse même d’être une langue enseignée dans de multiples pays.  C’est peu dire que le régalien en France est à la dérive. Quant aux naissances, elles ont commencé leur baisse historique, à force de démanteler les dispositifs natalistes.

On dira : M. Blanquer a commencé à redresser l’école. On a supprimé quelques abus avec la nouvelle loi sociale. On a supprimé pour l’avenir (lointain) le statut de cheminot. On a réduit l’ISF en IFI. Le forfait sur les revenus de l’épargne a mis fin à une mesure dramatique pour l’épargne. C’est vrai, c’est bien, mais c’est peu.

Compte tenu du coût aberrant des réactions syndicales communistes, il aurait peut-être mieux valu aller beaucoup plus loin tout de suite, après avoir réformé lourdement le droit de grève et les financements syndicaux.   

La haute fonction publique qui tient l’Etat et la Nation, en les ruinant tous les deux, à la manière de l’aristocratie d’ancien régime, est d’abord soucieuse de sa propre conservation. Elle considère qu’elle ne passe pas par une meilleure productivité du pays, trop rugueuse à imposer tant les remises en cause sont nombreuses et importantes.

Nous conserverons donc des millions de chômeurs et des millions de fonctionnaires ou de personnes dépendant directement de la dépense publique (près de 15 millions de foyers tout de même, sans compter les retraités, plus de trente millions avec).

Notre déficit extérieur restera, pour sa part, majestueux. Un pays qui n’a jamais su avoir des finances publiques équilibrées depuis le triomphe des Enarques lors de l’élection de Giscard comme Président de la République et de la nomination de Chirac comme Premier Ministre, jusqu’à l’élection de Macron à l’Elysée et de Philippe à Matignon, ne peut pas espérer avoir un poids économique mondial positif. Supprimer les déficits abyssaux, les impôts confiscatoires, les dépenses folles, la cogestion syndicale des administrations, de la santé, de l’agriculture, de la culture serait, pour l’Enarchie, la même horreur que vider l’eau du bocal pour le poisson rouge.

La réforme de la Constitution est désormais morte avant d’être enterrée. Il est vrai qu’elle ne servait à rien. Elle n’aurait eu de sens que si ces trois articles avaient été ajoutés :

-        Nul ne peut être élu dans une assemblée qui fixe l’essentiel de sa rémunération et de ses conditions d’emploi.

-        Nul ne peut bénéficier de deux rémunérations de l’Etat ni cumuler une rémunération d’Etat et une rémunération privée.  

-        Ne peuvent bénéficier d’un statut de fonctionnaire que les très hauts fonctionnaires dont l’emploi par l’Etat est discrétionnaire et qui doivent être protégés du risque politique (soit pas plus de quelques milliers, tous les autres devenant contractuels).

A la benne Benalla et la réforme constitutionnelle ! Pendant ce temps-là M. Juncker, sans mandat, va à Canossa-Washington négocier avec M. Trump.  Le story telling avait été grandiose : « on ne pouvait rien espérer. Mais un accord miraculeux a été signé. Merci qui ? ». Communication quand tu nous tiens ! Comment peut-on représenter en même temps les intérêts d’un pays excédentaire jusqu’à l’indécence et la France ? La question ne sera pas posée.

Dans ces conditions, comment croire que les comptes extérieurs français se corrigent tout seuls ?

Nature du Bitcoin et avenir des jetons Internet

A la suite de l’escroquerie massive des épargnants lors de la bulle organisée par des malfrats caractérisés autour des prétendues « crypto-monnaies » (que nous avons signalée dès son démarrage dans l’article « alerte rouge sur le bitcoin ») les autorités, un peu partout, ont tenté de définir une position solide sur ces dispositifs.  La plupart de ces institutions officielles ont surtout essayé de prouver qu’elles n’étaient pas « réactionnaires » et n’ont pas voulu en définir réellement la nature technique et juridique. Les plus audacieux se sont contentés d’affirmer ce que n’étaient pas ces OVNI (objets voleurs non identifiés). La BCE a indiqué qu’il ne s’agissait pas de monnaie. La FSA a décrété qu’il ne s’agissait pas d’actifs financiers, donc qu’ils ne dépendaient pas de sa régulation, ce qui partiellement contradictoire avec la notion de cryptoactif favorisée par les banques centrales dans une récente réunion générale.

Le bitcoin et ses congénères sont des jetons.

Un jeton est un objet relativement peu coûteux à produire, mais qui est reste difficilement imitable par le particulier. Il a une utilité limitée à une sphère spécialisée et porte généralement un « droit à ». Il est retenu lorsqu’il faut réduire ou réserver des coûts d’accès aux droits en question. Les moines distribuaient des jetons de cantine à ceux des pèlerins qui leur en paraissaient digne (surtout après les donations). Les forains donnent des jetons permettant à des personnes contrôlées (âge notamment) d’accéder à des manèges. Les machines automatiques ont longtemps préféré les jetons à de la monnaie compte tenu du coût des monnayeurs. Le jeton de téléphone est typique. Certains bistrots distribuent des jetons d’accès à leurs toilettes pour les réserver à leur clientèle. Le jeton est plutôt en régression pour réserver les accès compte tenu de la facilité d’utiliser des cartes et le paiement par téléphone ou par carte élimine les paiements par jeton pour de nombreux distributeurs.   Par extension, les informaticiens ont appelé jeton un enregistrement temporaire qui porte des droits et qui est passé d’applications en application. Le réseau Token Ring fonctionne ainsi sur la notion de jeton. Les applications informatiques de gestion sérieuses sont capables de créer un jeton de droit d’accès aux fonctions de l’application dès l’identification de l’utilisateur. On peut alors contrôler, sans accès perpétuel à l’ordinateur central, les parties du logiciel accessibles et les actions autorisées.

Le Bitcoin est un jeton informatique. Il porte une information élémentaire : le moment, le montant et la quantité d’une transaction associée à un identifiant et le solde des opérations passées. La transaction est élémentaire : il s’agit toujours d’un transfert. Programmer un tel mécanisme sur un fichier classique prend deux minutes à un programmeur sous-doué.  La particularité du mécanisme mis en place tient à la gestion du fichier : c’est un fichier crypté et réparti sur une multitude d’ordinateurs. La solidité de la solution a été prouvée : le fichier est bien inviolable. Les procédures mises en place permettent bien de garantir, sauf absence d’accès à Internet, que tel identifiant a bien en sa possession tel montant. La complication du système provient du fait qu’il faut effectuer des vérifications avant d’enregistrer la transaction, ce qui a un coût de traitement. Il est donc nécessaire d’allécher des internautes pour qu’ils se lancent dans la procédure de vérification et éviter que cette procédure soit opérée par un trop petit nombre de machines. La gestion de fichiers répartis et cryptés est une technique compliquée mais elle devient élémentaire dès que les API de transaction et de contrôle sont disponibles. 

Créer des jetons internet est donc extrêmement facile dès qu’on dispose des outils « open source » correspondants. Environ 1800 jetons ont été créés à la suite du Bitcoin.  Un jeton informatique a un coût de production faible ; il est suffisamment difficile à copier pour rendre son usage possible sans fraude dommageable. Comme tous les jetons, depuis toujours.

Nous conseillons donc aux institutions financières nationales et internationales de parler de jeton, et à leur suite l’ensemble de la presse et les encyclopédies. Un jeton est un jeton, pas une monnaie ni un actif financier.  Il suffit de parler de jetons internet pour identifier de façon suffisante les objets informatiques de ce type. Il n’est même pas nécessaire d’ajouter « cryptés » puisqu’ils n’ont de sens que s’ils sont cryptés.

La question centrale est :  à quoi peut bien servir un jeton Internet ?  A priori à rien. Qui voudrait acheter un jeton qui ne vaut rien et ne porte aucun service directement associé ? Comme l’a écrit récemment dans un rapport écrit par le concepteur supposé du Bitcoin, le secret du succès des jetons internet tient tout entier au fait de les avoir assimilés à une monnaie. Habitué à manipuler des monnaies symboliques qui n’ont aucune valeur intrinsèque et qui sont des droits à éteindre toute dette, notamment fiscale, le grand public pouvait gober le concept sans trop de difficulté.

Les promoteurs se sont donc attachés dès le départ à favoriser le caractère monétaire du jeton. Le nom de Bitcoin, son symbole barré, les innombrables représentations sous forme de pièce d’or, le choix du mot « mineur » pour le travail « d’extraction » des nouveaux Bitcoins, son aura « anti-establishment », son indépendance vis-à-vis des autorités, le secret des transactions, mis en valeur par les techniques de cryptages, tout devait concourir à assimiler Bitcoin et monnaie.  On a habillé le jeton en pièce d’or. Et on a inventé un « story telling » pour que la communication du concept traverse bien le maximum de cerveaux.

On a donc communiqué qu’une nouvelle monnaie, moderne, secrète, indépendante des autorités était disponible pour tout usage. Il suffisait d’ouvrir un « porte-monnaie » (encore le vocabulaire monétaire) en bitcoin. Tout alors allait beaucoup plus vite qu’avec les monnaies officielles. Le terme au début était « monnaie virtuelle ». Il a été rapidement remplacé par « cryptomonnaie » car le caractère virtuel décourageait le gogo. 

Comment disposer de Bitcoins ? Il suffisait de les acheter en passant par un courtier qui agirait sur une bourse spécialisée et déposerait sur votre compte ou dans votre porte-monnaie les jetons correspondants, au prix du « marché ». Les promoteurs ont donc parlé d’un marché de devise comme le Forex, fonctionnant de la même façon.  Les prétendues cryptomonnaies étaient juste un autre genre de devises.

En fait il s’agissait de jetons sans valeur intrinsèque, ce qui a longtemps freiné les enthousiasmes. Les seuls usages réels furent dès le départ frauduleux : opérer des achats de produits interdits (drogues et armes) et virer des sommes en fraude des contrôles monétaires internationaux.  Ces premiers usages ont commencé à donner une valeur au jeton. La valeur en elle-même n’avait pas d’importance car les opérations étaient très rapides. J’achète des bitcoins en Chine et je les transfère à un autre opérateur en contrepartie de ce qu’on veut, ou je les convertis aussitôt en une autre devise, tout cela sans passer par les marchés officiels. Les bourses pouvant être n’importe où, aucune autorité n’était véritablement en charge ni en mesure de contrôler quoi que ce soit.

Cela a permis à quelques fournisseurs du Dark Web de faire de jolies opérations illégales et aux truands quelques mouvements de fonds intéressants. Avec très peu d’opérations d’échange légale pour accompagner le mouvement. Les promoteurs et « mineurs » privilégiés (90% du minage est le fait d’une demi-douzaine de sites) ont récolté des sommes considérables. La hausse du cours du Bitcoin, même si elle était limitée en valeur, était malgré tout spectaculaire en pourcentage : quand on passe de 0,0001 dollars à 2.50 dollars, la hausse est vertigineuse.

Les promoteurs du système ont alors changé leur fusil d’épaule : les autorités américaines avaient démantelé le principal site de vente en bitcoin de produits illégaux ! Il ne s’agissait plus d’utiliser la « monnaie » pour des transferts discrets ou des achats douteux, mais de capitaliser sur la passion de gains rapides et spectaculaire : les cryptomonnaies, le moyen de faire fortune en un rien de temps en misant presque rien !   

La première grande opération de manipulation de cours a eu lieu en 2013. Elle est intéressante car elle a été la répétition générale de la grande manipulation de la fin d’année 2017. Le but : manipuler les cours et l’opinion pour déclencher une bulle spéculative. L’opération a totalement réussi. Le cours, en dollars, est passé de 200 à 1000 en quelques jours, permettant aux émetteurs de se débarrasser progressivement d’une partie de leur stock avec une énorme plus-value. Naturellement le cours s’est effondré peu après et pour longtemps.

Cette manipulation s’est appuyée sur trois supports :

-             La publicité mensongère. On voit se répandre sur le net des légendes dorées visant à stimuler la cupidité du plus grand nombre. Il s’agit toujours d’un pauvre gars ou d’une pauvre fille qui a accepté dans un moment d’illumination un paiement mineur (des fleurs, une course en taxi) en bitcoins et qui se retrouvent propriétaire d’un bel appartement sur Central Park, à New York, ou au cœur de Londres, dans le quartier le plus chic. Ce matraquage est d’autant plus facile que la publicité sur le net, notamment dans les espaces web des grands journaux, échappent encore, à cette date, aux règles qui régissent la presse papier. Une vidéo tentante est-elle de la publicité ou un simple plaisir imagé ? On voit donc se multiplier les témoignages bidons, en fait de la pure publicité frauduleuse, mis sous le nez de tous les utilisateurs du net.  Toutes ces vidéos suggèrent que le moyen les plus facile et le moins dangereux de faire une fortune inespérée est d’acheter du Bitcoin.

-             Les faux experts indépendants. Ce sont évidemment des « évangélistes payés ». Ils se répandent sur le net pour raconter la légende du Web, rabrouant sur les réseaux sociaux les ringards qui disent « n’importe quoi ». Malheureusement ces campagnes de lobbyistes sont souvent reprises par la grande presse soucieuse de montrer qu’elle est « in » et non passéiste.

-             Les ateliers, réunions publiques etc. Comme les sectes, les promoteurs du Bitcoin ont essaimé des colonies d’adeptes formés à la propagande et qui tentent d’orienter les naïfs vers l’investissement en bitcoins. 

C’est un mur d’or qui accueille les internautes qui frappent Bitcoin et « images » sur Google et partout sur le WEB on lui explique que le bitcoin est la monnaie du futur et que mêmes les grandes banques et les états admirent cette nouveauté technique formidable.

Le retour au calme après la frénésie a duré quatre ans. Il faut savoir que les bitcoins sont créés par les opérations de vérification. Plus on vérifie, plus on gagne. Mais que vérifie-t-on ? Des transactions réelles ? Pas du tout. Les grands précurseurs ont créé des fermes et ils transfèrent à eux-mêmes inlassablement des jetons par des robots. Ces transactions déconnectées de tout objet autre que de « miner » sont gratuites. On peut donc les multiplier à l’infini. Les plus gros « minent » le plus de nouveaux bitcoins. L’ennui, c’est qu’une fois que vous disposez de milliers de bitcoins, vous ne savez rien en faire, sinon les vendre. Si vous le faites en masse vous tuez le cours. Les quelques très grands acteurs qui représentent une part très importante de la possession du stock, ont donc mis en place des stratégies conjointes et préparées pour provoquer des emballements ponctuels.  Comme l’a très bien dénoncé un organisme américain, les marchés ont été totalement manipulés.

La propagande mondiale autour du Bitcoin a conduit le cours jusqu’à 20.000 dollars l’unité.  Les gros malins qui avaient organisé cette escroquerie ont pu se libérer d’énormes quantités de Bitcoins au plus haut. Les gogos ont payé les pots cassés.

Aujourd’hui le cours est retombé autour de 6.500 – 7.000 dollars. Le même groupe de maquereaux qui pilotent les cours essaient de maintenir la valeur en profitant de l’étroitesse du marché. Le cours peut augmenter de 20% en deux heures !  La stratégie est d’essayer de tenir le cours autour de 8.000. Comme en 2013, où ils sont parvenus à maintenir le cours juste au-dessus du cours avant emballement. Dans quelques années, on recommencera la même opération spéculative, pour tenter d’arriver au 30.000 dollars le bitcoin.

L’exemple du bitcoin a stimulé l’imagination de 1800 autres promoteurs. 600 ont déjà jeté l’éponge. Mais on trouve de nouveaux candidats tous les jours. La manne fait rêver. 800 « projets » ont été des escroqueries pures et simples. Les courtiers ont commis pour 750 millions de vols d’épargnants avec des techniques simples : non remboursement des comptes ; disparition pure et simple ; non fourniture des bitcoins.  La Berezina sur tous les marchés de crypto monnaie a été tragique : perte de 75 à 85% de la valeur la plus haute.  L’AMF a du lancer des avertissements très précis pour avertir les épargnants. Ils démontrent une vague d’escroqueries incroyable. Au total on pense que près d’un milliard de dollars ont été volés à travers le monde.

Toute cette activité n’a produit absolument aucun service ni aucun bien.

La frénésie sur les jetons est terminée. Elle s’est déportée sur les ICO, Initial Coin Offering. L’argument essentiel est la solidité du modèle de fichier crypté réparti, chaîne de blocs en patois informatique, qui permettrait de se dispenser de tout intermédiaire de confiance et notamment des états véreux. De centaines de projets ont été présentés. Aucun n’est vraiment opérationnel et satisfaisant. Mais il y a de l’argent à se faire (par les financements et par les jetons créés). Alors les candidats sont nombreux. La Suisse joue en partie sa crédibilité dans cette nouvelle industrie dont la capitale est Zoug.

La vérité est qu’une gestion de fichiers sophistiquées ne fait rien contre la malhonnêteté des Etats pourris. A la fin des années 2.000, à Kiev, les oligarques ont voulu récupérer la rente des péniches et restaurants qui étaient à quai, qui était captée par le Parti Communiste. La municipalité a évacué tous les bateaux pour des raisons de sécurité. Pour revenir il fallait passer des contrats avec les nouveaux maîtres. La blockchain n’aurait pas changé grand-chose. Le bénéfice de disposer d’un fichier non falsifiable dupliqué partout sur le net est très surévalué. Techniquement, rien n’est vraiment au point lorsqu’il s’agit d’autre choses que d’un identifiant, d’une date et d’un montant.

De toute façon il suffira aux Etats d’interdire les bourses pour que tout s’effondre. Certains ont commencé à interdire les opérations en Bitcoin sur leurs sols et même la possession de jetons. Il est toujours dangereux de considérer qu’une nouveauté technique est sans véritable avenir. Pensons à ce malheureux prix Nobel d’économie américain qui avait considéré Internet comme un non évènement.

Même s’il y a encore pas mal d’argent à gagner en lançant des projets plus ou moins bidon, on ne voit pas la contrepartie en services et en produits de toute cette spéculation, alors que les escroqueries et les pertes sont bien réelles.

Il n’empêche que des jetons sans valeur ont atteint des cours fabuleux. 7000 dollars pour un bitcoin, c’est ahurissant.  La monnaie reste un phénomène de confiance. Si de très gros opérateurs se lancent, comme les Gafa et se mettent en tête de créer une monnaie transnationale privée, dont le cours soit garanti par leurs bénéfices, à l’aide d’une blockchain, la crédibilité de leur jeton serait suffisante pour qu’il devienne une véritable monnaie de transaction. Alors les autorités monétaires auraient du souci à se faire.

Tant que cela n’arrive pas, l’industrie du jeton internet ne mérite pas les honneurs que lui font la presse. Ce n’est qu’un épiphénomène qui révèle seulement la méfiance des peuples vis-à-vis des systèmes monétaires officiels (et la cupidité latente des populations).  Mais cela peut arriver.

Le rapport Landau : du lait aseptisé pour bébés

Le Trésor a donc fixé sa doctrine sur les jetons internet : ce sont des OVNI (objets virtuels non identifiés) qu’il ne faut pas chercher à qualifier trop vite. Des monnaies ? Pourquoi pas. Des actifs financiers ? Peut-être. Peut-on permettre aux banques de financer la spéculation sur ces cryto-actifs en propre ? Non. Pour sa clientèle ? Heu ! Est-ce qu’on doit permettre aux banques d’ouvrir des comptes en jetons ? Et qui doit négocier ces jetons ? Un régime communautaire devrait être créé unique pour toutes ces bourses.

C’est donc très exactement un rapport pour rien et extrêmement dangereux. Il accrédite l’idée que ces jetons pourraient être des monnaies, ce qu’ils ne sont pas. Il laisse penser que le développement des ICO serait de la FINTECH, de la technologie intéressante lors qu’il s’agit d’une promesse d’obtenir à terme des services qu’on paie immédiatement en vraie monnaie. Une vieille lune qui date de Mathusalem.

La glorification de la technique de la blockchain est une des grandes absurdités du rapport. Le système de preuve est une de ses faiblesses majeures. Un emploi massif de la blockchain dans n’importe quel domaine aurait des répercussions écologiques insoutenables.  Une technique de gestion de fichier n’est jamais une révolution. On est passé des fichiers indexés aux bases de données relationnelles sans que cela change grand-chose. Le créateur du système dans une lettre récente a bien vu que son système n’était qu’un des mille projets de ce genre qui bouillonnaient dans le milieu des bidouilleurs internet. Son succès est entièrement associé au mot monnaie. Une monnaie alternative sans contrôle qui permettrait de conserver des valeurs hors-la-vue des autorités et de faire naviguer son pognon anonymement n’importe où ! Une publicité effarante laissant croire que cette prétendue monnaie était de l’or, appuyée par des exemples de triomphes totalement mensongers, a provoqué un emballement spéculatif qui a permis d’étriller des millions de gogos.

La vérité est simple. Les jetons internet ne sont pas des monnaies. Ce ne sont pas non plus des actifs représentatifs d’une valeur sous-jacente, donc en aucun cas une valeur mobilière comme un titre de bourse ou une obligation. Intrinsèquement ils ne valent rien. Une fois dégagés de la gangue de fausses technologies de pointe, et dépouillés de leur attrait comme source de gain mirifique, ces jetons ne servent radicalement à rien.

La législation qui leur convient est celle qui régit les jetons, c’est-à-dire des biens sans valeur mais qui peuvent être pratiques pour des emplois limités dans le temps et dans l’espace. En gros la législation portant sur les billes et les agates, ou les capsules usagées.  Les bourses d’échanges doivent être autorisées dans la mesure où les transactions sont non anonymes et déclarées à Tracfin. La publicité sur ces objets doit être strictement interdite : elle est actuellement entièrement bidonnée et mensongère.

Les banques et les institutions financières doivent être écartées absolument de ce marché et les transactions commerciales payées en jetons interdites (comme toutes les opérations de troc d’une façon générale).

Dès que ces mesures seront prises. La véritable nature des jetons internet apparaîtra. Ce sont des jetons et ils ne valent que ce que les collectionneurs veulent bien leur attribuer comme valeur.

Si on croit qu’il sera un jour possible d’enregistrer des droits sous forme de transactions successives inviolables, opposables à tous les acteurs du jeu, soit.  Cela veut dire qu’un fichier central sécurisé par une autorité serait caduque.   Pourquoi donc ? Les impôts, les retraites, la sécurité sont tenus de façon centrale sans trop de difficulté. Le drame est la mauvaise gestion de certaines données qui devraient être totalement centralisées de façon fiable et vérifiée. Les cartes d’identités, l’état civil au sens le plus large,  les permis divers, les cartes grises, devraient être tenus de façon centrale de façon parfaite et permettre des renouvellement ultra rapide. Aucune raison valable n’a été avancée pour que ces fichiers relèvent d’une technique de fichier par chaîne de bloc, avec répartition sur des centaines de machines à travers le monde.

Attendons les premières applications de consignation de droits sur Internet pour des marchés précis et nous verrons. A l’heure actuelle, tout est à venir. Rien n’est réel.

L’important c’est la protection de l’épargne et actuellement les trafics autour des jetons sont totalement manipulés et malhonnêtes. Les manipulations sont tellement grosses que même nous, qui ne sont que des observateurs, sommes capables de les annoncer, comme nous l’avons fait sur ce blog.

Argentine : monnaie et mensonges

La monnaie argentine est à nouveau sur le toboggan.  Comme d’habitude, l’examen de cette nième catastrophe monétaire ne fait pas l’objet d’une vraie analyse mais de postures. L’historien-économiste officiel Mario Rapoport en donne une nouvelle illustration. Il ment effrontément dans son analyse du passé comme dans son explication du présent.

Prenons le premier mensonge avéré qui concerne l’effondrement monétaire de la fin de siècle dernier. Les marxistes tiers-mondistes et les nationalistes argentins, deux composantes essentielles de l’opinion publique argentine, se sont mis d’accord pour affirmer que le FMI et les monétaristes américains, Milton Friedman en tête, le « pinochétiste » bien connu,  étaient la cause de ce grand malheur.  Tout le monde sait que nous ne faisons pas beaucoup de concessions au FMI depuis l’abandon des accords de Bretton Woods et que nous contestons beaucoup des suggestions de Milton Friedman et notamment sa défense des changes flottants.  Dans le cas d’espèce, il faut les réfuter les accusations qui les concernent.  

Il faut savoir qu’au début des années 70, l’inflation était telle, et la volonté d’en gérer les effets par des blocages divers tellement folklorique, qu’on en était arrivé à des situations totalement ridicules. Par exemple le prix des voitures étaient bloqués mais pas celui des volants. On vendait donc, à part, la voiture, au prix bloqué, et le volant, au prix libre, et le volant valait le même prix que la voiture. Naturellement on imposait que le volant soit acheté en même temps que la voiture. Le pays était hors de tout commerce international autre que de troc (on appelait cela la « compensation »)  et le marché des capitaux était totalement local, personne ne voulant risquer un sou dans une économie de ce type.

Pour mettre fin à cette situation et après les évènements politiques que l’on sait, les jeunes dirigeants formés à l’étranger qui prirent le pouvoir, au tournant des années 90,  décidèrent de mettre en place un « currency board », en s’appuyant sur les suggestions d’un économiste américain qui n’avait rien à voir avec Milton Friedman. L’idée, radicale et exotique, était d’éviter par ce moyen le retour à un financement monétaire exagéré de la dépense publique par la banque centrale.  Ce système très particulier et dangereux, imposait une parité fixe entre peso et dollar, la création de monnaie étant régulée par la balance des paiements. Le système a commencé par marcher très bien. L’inflation a cessé. Les exportations ont repris. L’Argentine est entrée dans la finance internationale avec de nombreux investissements étrangers. La prospérité a commencé à s’installer. Il faut savoir que l’essentiel des ressources d’exportation  provient, en Argentine, du Campo et qu’elles se finançaient depuis toujours en dollar, compte tenu de la faiblesse récurrente du peso. Peu à peu, les grands commerçants ont cessé de mettre leur fortune à l’abri aux Etats-Unis et une certaine normalité s’est installée en Argentine.

Qu’est-ce qui a fait sauter le système ? Les changes flottants. Dans un système de changes fixes, du type Bretton Woods, le « currency board » avait une chance. Lorsque le dollar a été projeté vers les sommets avec la crise faussement appelée « des pays émergents », les monnaies faibles ont successivement dévalué. Le real brésilien s’est effondré. Du coup, les prix, en dollar, des produits du campo devinrent impraticables pour exporter vers le Brésil, principal débouché. L’arrêt des exportations a provoqué l’arrêt de la création monétaire. Une déflation mortelle s’est installée en Argentine, avec des contournements folkloriques comme l’Argentino.

Pour essayer de tenir malgré tout, le temps que le dollar redescende, ce qu’il ne manquerait pas de faire, les autorités ont demandé l’aide du FMI qui au départ ne voulait pas y aller. Le « currency board » n’avait jamais été son idée. Et il n’y avait aucune logique à compenser un défaut structurel par des mesures conjoncturelles, traditionnellement associées à une déflation contrôlée, alors que le pays était déjà en déflation. Le currency board n’a pas de porte de sortie. On sait y entrer mais non en sortir, comme dans le cas de l’Euro.  La seule solution était une dévaluation massive du peso pour rendre à nouveau compétitif le campo. Les comptes en dollars ont été convertis de force en compte en pesos, après un épisode de « corralito » qui ressemble beaucoup à la situation imposée aux banques grecques, contingentant les sorties en numéraires. Puis on a tout cassé. Les investisseurs étrangers ont perdu très gros, de nombreux argentins ont été ruinés par la perte de la quasi-totalité de leurs avoirs, mais la dévaluation a permis de relancer les ventes du campo. Après un moment d’euphorie, le populisme a repris ses droits et nous sommes arrivés à nouveau à la situation traditionnelle en Argentine, après le règne détestables des Kirchner, qui se sont formidablement enrichis (les mauvaises langues les décrivent comme « pourris jusqu’à l’os », ce que nous nous ne permettrons pas de penser),  d’un pays sans monnaie avec fuite des capitaux et dévaluations ravageuses.   Et qui fait appel au FMI qui n’a strictement aucune autre solution à proposer, sauf à alimenter un puits sans fond, que de mettre sous contrôle la dépense publique.

Plutôt que de s’interroger sur les vraies causes des difficultés argentines, une ambiance populiste et socialiste qui n’accepte que des dépenses publiques non financées et espère s’en tirer avec l’argent des autres, après avoir vilipendé les investisseurs et les donateurs, avec une frénésie médiatique anticapitaliste, et une corruption majestueuse, les économistes officiels se croient constamment obligés par nationalisme étroit, d’entrer dans un travail de dénonciation totalement arbitraire de boucs émissaires étrangers. Diabolisation et mauvaise foi sont les deux mamelles de cette attitude qui ne mène strictement à rien.

L’Argentine est d’abord la victime d’elle-même et ensuite du système des changes flottants. Le FMI qui avait, rappelons le, comme seul rôle, de gérer les changes fixes, n’a rien à faire dans ce contexte.  Nous sommes à nouveau dans une phase de dollar fort. Les taux d’intérêts américains remontent. Le FMI ne dit rien. Mme Lagarde se contente de discours sur la libération des femmes dans le monde. On ne sache pas que la femme argentine soit particulièrement maltraitée. En intervenant en Argentine, le FMI servira à nouveau de bouc émissaire et permettra d’évacuer la tension politique liée à la gestion économique désastreuse qui y prévaut. Alors on veut que le FMI donne de l’argent, sans espoir de retour et surtout sans conditions. « Aboule le fric et tais-toi, pour la suite on te conchiera et on verra ce qu’on fait ». Voilà le résumé exact de la pensée forte de ce M. Rappaport.

Les journalistes français, conditionnés aux dénonciations du FMI, et capables de répéter comme des perroquets les pires articles de propagande, pourvu qu’elles sentent bon l’anticapitalisme primaire tiers-mondiste (il n’y a plus de couverture correcte de la situation de l’Amérique Latine depuis plus de soixante ans dans les journaux français,  le ton des élégances étant donné par le Monde Diplomatique dont on connaît l’inspiration fraîche, joyeuse et totalement indépendante du marxismes léniniste tiers-mondiste), répètent et répéteront encore les analyses des Rappaport du moment, sans jamais se soucier ni des réalités locales, ni des aspects délétères de la propagande qui règnent sur tous les sujets économiques dans ce continent, ni des mensonges caractérisés qui y sont régulièrement diffusés.

Dans un système mondial de changes flottants, il ne sert à rien de demander à la collectivité mondiale de financer un pays dont la politique malsaine, faite toute entière de dépense publique incontrôlée, conduit à une fuite devant la monnaie. Il faut exiger une réforme du système mondial des changes et imposer des règles de gouvernance strictes aux pays qui ont fait du laxisme pseudo social un mode de fonctionnement permanent.

Plus précisément la bonne attitude serait de s’opposer aux dérives de la politique mondiale des Etats-Unis et à la « chienlit socialisante et populiste », comme on commence à le dire devant les jolies photos des Black Blocs. Comment voulez-vous qu’un économiste officiel se risque dans une telle aventure qui le met en face des deux puissances majeures du moment ?  Et plus encore, un journaliste…

L'Administration française à l'épreuve de la digitalisation

Un exemple

Rien n’est plus curieux que la dérive des mots qui suivent des modes pas toujours parfaitement compréhensible. Prenez l’adjectif difficile, il est presque totalement remplacé par compliqué.  

« Macron fait face à une situation compliquée à la SNCF ».

« Pour les anciens taulards, la réinsertion est compliquée ».

« Eviter la relégation en seconde division  sera compliqué ».

« Depuis qu’il a perdu son permis, sa vie professionnelle est devenue compliquée ».

« Il n’aurait pas dû frapper son patron. Maintenant c’est plus compliqué ».

Pour vaincre la difficulté il fallait avoir des qualités. Seuls le mérite permet de vaincre ce qui est difficile. « Il a réussi quelque chose de vraiment difficile ». La complication mérite moins de vertus. Il doit y avoir une solution. Il suffit de trouver la clé.  Compliqué est politiquement correct car c’est à la portée de tout le monde avec un peu d’astuce et d’assistance.

Deux autres mots, récents ceux là, sont en train de sortir du dictionnaire des mots usités. Informatique et programmeur ont muté en digitalisation et codeur.

Pas un homme politique, ou un journaliste, qui, pour paraître branché, n’accable l’assistance sur les bienfaits du codage « qui doit être enseigné dès l’école primaire voire la maternelle» et les risques « de la digitalisation » qui est certes « la clé de l’avenir » mais « va faire disparaître de nombreux emplois ». Le nuage est la limite, s’il ne nous tombe pas sur la tête. L’algorithmique pour les nourrissons et l’intelligence artificielle (prononcez « aïyé » svp !) pour tous, telle est la voie de l’avenir. Et la voix des Macronistes soucieux d’imposer la transformation par la digitalisation à rythme forcé notamment à l’administration.  Celle-ci devra marcher au digit et à l‘œil.   Enfin à l’œil si l’on veut. Il est vrai que l’action syndicale exige désormais des larmes à tous les étages. Le personnel est épuisé. On se suicide tout le temps. Le climat social est de plus en plus susceptible de s’enrhumer.  On avait la langue de bois syndicale ; voici l’œil de bois syndical.  

Ce qui est sûr est que l’Administration se met très généralement le digit dans l’œil dès qu’elle s’auto digitalise. Certains ministères n’ont jamais été capables de mettre ne place un programme qui marche : la santé, la justice, les armées, les affaires étrangères donnent ainsi le spectacle de désastres aussi consternants que spectaculairement « disruptifs », autre mot qui est entré récemment dans le vocabulaire de l’homme de média conscientisé. Le Ministère de l’intérieur vient de s’y mettre avec une réforme brillante, digitalisé et tout et tout,  de la gestion des passeports et des cartes grises.

Plus question de guichetier  avec ces files d’attente intolérables où des assujettis accablés regardaient nos braves préposés discuter sans complexe de leur Week End, des prochaines vacances ou de la prochaine fête, pardon manif, en laissant les sièges vides derrière les guichets, sauf une malheureuse, accablée de travail, qui seule bravait l’afflux des numéros. Désormais tout cela a été codé, par des gens dont l’intelligence était sans doute un peu artificiellement gonflée, surtout quand on sait qu’ils ont choisi ANTS (fourmis en anglais) comme nom de site cloudesques (ou clownesques comme on voudra).

La petite histoire suivante donnera un aperçu des bienfaits de la digitalisation administrative à la française.

La scène se passe dans une mairie de province, pardon, « en région ».

-          Bonjour Madame, c’est ici les passeports ?

-          Oui Monsieur, bonjour, installez-vous. Quel est votre problème ?

« NB : dans notre monde compliqué, on a des problèmes. Des blèmes pour simplifier, probablement par ce que c’est la couleur du visage de l’impétrant au guichet) ».

-          Mon passeport est périmé et je souhaiterais le changer.

-          Mais Monsieur, la procédure est désormais sur internet. Il faut aller sur le site ad hoc.

-          Oui, je sais. J’y suis allé.

-          Vous avez pris votre rendez-vous ?

-          Non, car le programme a crashé et quand j’ai voulu recommencer, le système n’arrêtait pas de me demander un numéro de dossier que je n’ai jamais vu. Je suis bloqué.

-          Ah oui, ça arrive. Vous n’êtes pas le premier.

-          C’est pour cela que je suis venu avec toutes les pièces du dossier. J’ai tout : formulaire, timbre fiscal, photos, certificat de domicile récent, ancien passeport et carte d’identité récente, tout.

-          Mais je ne peux pas recevoir ce dossier.

-          Pourquoi ?

-          Parce qu’il faut passer par la procédure de rendez-vous digitalisée.

-          Pourquoi ?

-          Le système a été mis en place pour éviter des files d’attente épouvantables. Les flux sont régulés et mon chef est absolument impératif : pas de rendez vous, pas de traitement.

-          Mais je ne fais pas la queue. Nous sommes tous les deux seuls. Votre chef ne vous verra pas.

-          Ce n’est pas possible.

-          Vous êtes sûr que le système a été mis en place pour éviter les queues ?

-          Bien sûr. Vous constatez vous-mêmes qu’il n’y a plus de queue. Alors traiter mon dossier puisque ce brillant résultat a été atteint.

-          Mais ne soyez pas insistant. S’il n’y a pas de queue, c’est justement parce que le système l’évite. Alors il faut le respecter.

-          Mais puisqu’il n’y a personne et que le dossier est complet, vous l’avez-vous-même gentiment vérité. Il suffit de le transmettre.

-          Vous ne comprenez pas. Je n’ai pas le droit de le faire et mon programme me demandera un numéro de dossier qui devra avoir été créé par la procédure.

-          Votre programme ne vous permet pas de travailler même quand il n’y a pas de queue ?

-          C’est cela.

-          D’accord. Pourriez-vous me donnez un rendez-vous par la procédure qui évite de faire la queue.

-          Oui, bien sûr. Mais je crains que, vue la saturation générale, le rendez-vous soit éloigné dans le temps.

-          Quelle saturation générale ? Ce n’est pas le cas ici.

-          Oui, mais vous ne voyez pas ce qui est derrière l’écran. Ah voilà. Nous sommes le 12 mars, le programme me propose le 3 mai.  

-          Vous voulez que je revienne le 3 mai, presque deux mois, avec le même dossier ?

-          Oui, comme cela vous ne ferez pas la queue. Mais pas tout à fait avec le même dossier. Faites attention à votre quittance d’électricité. Vérifier qu’elle est suffisamment proche de la date du dépôt. Comme la photo.

-          Et il faudra combien de temps pour avoir le passeport ?

-          Je regarde. Il faudra environ un mois un mois et demi, après la date de dépôt.

-          Vous voulez dire qu’un passeport dont le dossier est prêt début mars ne pourra être disponible qu’à la mi-juin ? Quatre mois ! Et ce document coûte désormais 86 Euros !

-          Oui la digitalisation permet des progrès mais c’est cher.

-          Je pourrais passez quand je veux ?

-          Non la procédure vous enverra un jour et une heure de rendez-vous. Pour vous éviter de faire la queue.

-          On peut la changer, car je ne peux pas toujours prendre une journée de congés comme aujourd’hui ?

-          Oui mais il faudra attendre que l’ordinateur vous donne un nouveau rendez-vous. Si vous le faites en juin, vous risquez d’être convoqué en septembre.

-          Il faut que je prenne mes vacances en juin pour ne pas risquer d’avoir à les prendre en septembre ?  

-          C’est vous qui voyez.

-          Bon. Puis-je vous poser une autre question ?

-          Naturellement.

-          J’ai une vieille voiture qui ne peut plus retourner à Paris. Ais-je une solution ?

-          Oui. Prendre une carte grise voiture de collection si elle remplit les critères.

-          Quand elle est avec une plaque collection elle pollue moins ?

-          Non, mais elle est autorisée.

-          D’accord.

-          Mais j’attire votre attention sur le fait que le système des cartes grises est totalement défaillant. Des centaines de milliers de dossiers sont en attente.

-          Pour éviter aux demandeurs de faire la queue ?

-          On ne nous a rien dit. Mais avoir une carte avant septembre, c’est quasiment impossible.

-          Alors que faut-il faire ?

-          C’est réglé : rentré chez vous, vous prenez un rendez-vous  par ordinateur, ensuite vous suivez la procédure.

Le droit de propriété immobilière en déshérence

On sait la haine du retraité propriétaire que nourrit l’actuel Président de la République. Le fait que 75% des retraités soient propriétaires envenime la situation. Il faut leur faire rendre gorge, car ce sont des « privilégiés ». N’ayant pas dépensé instantanément les millions d’Euros gagnés en deux ans comme intermédiaire financier, sans jamais rien investir dans l’immobilier, comme Emmanuel Macron,  les retraités qui ont mis une vie à accumuler de quoi acheter leur maison et à espérer transmettre quelque chose à leur progéniture sont un peu agacés de voir qu’on les saque fiscalement par le maintient de l’ISF sur l’immobilier et  la hausse hyper massive de la CSG (plus de 40% de hausse sur la CSG déductible). Ils savent que le nouvel impôt local annoncé aggravera encore la situation.  Les retraités propriétaires ne sont pas seulement les vaches à lait du « macronisme » mais aussi des « salauds  au sens sartrien du terme » à qui on peut faire tout subir, y compris un flot d’insultes sur de prétendus privilèges qui n’existent que dans l’esprit des profiteurs du régime. Faute d’avoir eu le courage de remonter à 67 ans l’âge légal de la retraite, qui aurait aussitôt rétabli les comptes, on saccage la fin de vie des aînés, après avoir anéanti la fécondité. Le nombre des naissances baissent continûment, avec bientôt comme en Italie une baisse de la population qui aggravera tout, alors que la population vieillie, une évolution démographique dramatique. Il est vrai que ce Monsieur Macron n’aura jamais d’enfants.   

Etre retraité, c’est mal. Mais être propriétaire, c’est proprement infâme. On se rappelle les suggestions de M. Pisani-Ferry, l’âme damnée économique du jeune Macron, qui voulait qu’on intègre dans le revenu taxable des propriétaires (IR +CSG) le loyer théorique de la location de leur logement : marginalement 65%  de ce pseudo revenu aurait été prélevé, en sus de la taxation existante, les traites de l’achat de la demeure n’étant naturellement plus déductibles.  Une mesure totalement aberrante et spoliatrice digne d’un cinglé bolchevique de la meilleure époque (et naturellement proposée par quelqu’un vivant sur l’argent public prélevé sur les autres).

L’idée que la propriété est un accident du tissu social qu’il faut raccommoder au plus vite par la collectivisation ou la contrainte fiscale ou réglementaire n’est pas l’apanage du seul Macron et de sa camarilla de hauts et petits fonctionnaires.

Rue Jolivet, à Paris, au coin de la rue de la Gaîté et de l’avenue du Maine, pourrit depuis des années un immeuble dont le propriétaire voulait faire une jolie promotion. Il est vrai que l’immeuble est situé près d’Edgard Quinet, une place qui a fini par devenir à la mode et qu’il donne sur la place Poinsot qui a son charme, en dépit des envahissements de clochards. Pas question insistent les trotskistes, les communistes, les verts-rouges  et les socialistes d’extrême gauche qui ont envahi la mairie centrale et celle du XIVème arrondissement de Paris.  Alors ils ont rejeté tous les permis de construire déposés par l’ignoble propriétaire, alors que le projet était plutôt pas mal. Ils ont abaissé les hauteurs de construction dans le PLU pour empêcher toute construction rentable. Et dix ans après ces exactions réglementaires, on exproprie. Cela s’appelle : « respecter le droit de propriété ». Le projet d’expropriation de la mairie est désormais voté avec un budget de 10 millions d’euros, qui sera comme d’habitude dépassé. Surtout quand on sait que les coûts d’expropriation ne dépendent pas de la mairie.  Le coût est, pour la moitié, du foncier hors de prix. On sait que la construction sera hideuse, car, comme d’habitude, on choisira un architecte mal lavé et nullissime mais ami des cellules d’extrême gauche du coin, comme en 2008, au 25 rue de la Gaité, où une précédente préemption avait conduit à construire une « merde » (en langage d’architecte) sinistre et stalinienne. Il est intéressant de rappeler que lorsque ce projet hyper médiocre a été présenté au Comité de Quartier tout le monde s’était récrié : c’est immonde ! La concertation étant ce qu’elle est avec Mme Hidalgo et ses sbires, on a construit cette horreur qui déshonore la rue. On en aura une deuxième.

N’espérons pas savoir à qui on va offrir un appartement à 2.500.000 Euros pièce en plein Montparnasse, les familles nombreuses zaïroises servant souvent de prétexte temporaire, alors qu’on finit par placer des copains socialistes méritants aux yeux de la mairie qui a pris soin de mettre ses hommes à la tête des bailleurs sociaux (en jetant dehors sous les insultes les anciens dirigeants : c’est le style chez ces gens là).

Mais notons que cette politique est insoutenable car totalement ruineuse. Au lieu de toucher les recettes liées à une construction libre puis à une occupation normale, la municipalité doit débourser immédiatement du capital puis subventionner indéfiniment. C’est comme cela que « la Reine des rats », « la Princesse des nids de poules », la « Mairule », « Notre-Drame de Paris »,  comme les Parisiens appellent désormais Mme Hidalgo, conduit la ville à tombeau ouvert vers les 7 milliards de dettes, tout en exigeant des « infects bourgeois propriétaires racistes, xénophobes et anti sociaux », des « Versaillais lecteur du Figaro Magazine » ( comme ont chez les amis de Ian Brossat, banlieusard communiste tendance homosexuel marié, fils d’un ex leader déjanté de la LCR, promu es qualité chargé du logement à la mairie de Paris et pour qui les « 100 millions de morts du communisme », comme on dit à l’Obs, n’ont aucune importance), qu’ils paient la corde avec laquelle il  les pend.      

Revenons à nos « marcheurs », à 75% socialistes comme chacun sait.

La désastreuse Cécile Duflot, dont tout le monde a pu voir que le vert n’était qu’un petit vernis et l’extrême gauchisme la mentalité foncière, avait commis dans l’indifférence d’un président médiocre et absent, savourant la jouissance d’être Président sans l’avoir jamais mérité, une loi ALUR qui mettait les juges au secours des locataires malhonnêtes. En gros, il fallait en finir avec la liberté contractuelle. Sa loi est un chef d’œuvre de bureaucratie socialiste hargneuse et délirante. Les fonctionnaires spécialisés ont bourré la loi de tous leurs fantasmes de contrôleurs administratifs de détail, tout en l’agrémentant des folies communistes du ministre. Ce bloc est une horreur qu’il a fallu tenter de détricoter pour ne pas tout paralyser.  Les fonctionnaires n’ont pas été contents : toucher à leurs pyramides d’injonctions délirantes, de paperasserie étouffante, de contraintes paralysantes, de coûts cachés, de blocages sournois, c’était de la pure provocation. Alors ils se sont mis « en marche » pour faire pire et ils ont pris leur ELAN, le nom de la nouvelle loi ALUR.

Un tel chef d’œuvre de loi bavarde, technocratique, mal intentionnée, illisible et incompréhensible, est une rareté qu’il faut apprécier à sa juste non-valeur. Il faut un texte « en clair » de près de 120 pages pour simplement en donner les intentions. Ah qu’elles sont nobles ces intentions ! Construire, protéger, numériser. Du pur Macron ! Du pur baratin.

Les propriétaires n’ont qu’à bien se tenir. S’ils louent, leurs loyers seront encadrés avec un maximum et un minimum, des dérogations étant permises en cas de « circonstances exceptionnelles ». Duflot l’a décrété. Il faudra désormais détailler dans le contrat ces éléments exceptionnels. Le locataire pourra signer, s’installer et dès qu’il le jugera bon se tourner vers les juges pour contester ces caractères exceptionnels et faire rebaisser son loyer. Le but est naturellement « de récréer des relations confiantes entre locataires et propriétaires » ! La dessus on frappe fiscalement à mort l’immobilier à louer par des particuliers,  de telle façon que le rendement soit négatif pour la plupart de ceux qui se livreraient à cet exercice (sauf AIRBNB, mais on va les saquer aussi, faites confiance). Il  n’y a aucun intérêt à investir dans l’immobilier locatif, sauf via des mesures d’exception et des mécanismes dérogatoires incompréhensibles qui servent des intérêts particuliers, notamment ceux des banques.  

A croire que pour Macron comme pour les différentes strates de socialistes extrémistes parisiens, il faille mettre en place la solution magique qui régnait en Union Soviétique : tous les immeubles appartiendront à des collectivités publiques et les politiciens sauront répartir les familles dans les lieux. Les trois quarts de la loi précisent justement comment construire des logements publics avec l’argent des contribuables. Quel élan !

Naturellement, l’énarque Macron a voulu mettre sa patte : quasiment toutes les mesures seront prises dans le détail entre deux ou trois haut-fonctionnaires dans le cadre d’ordonnances que le troupeau des Marcheurs  votera sans discuter.  

On sait comment cela va se terminer : par une pénurie aggravée de logements et la faillite de municipalités.

La pénurie, c’est d’ailleurs ce qu’on trouve un peu partout en France grâce aux mesures prises ces dernières décennies. On appelle cela des « zones tendues ». Nos hauts fonctionnaires se sont mis en tête d’en faire la liste, comme le criminel en série compte ses victimes.   Les citoyens ne le sont pas moins, tendus, et cela ne va pas s’arranger.

Les observateurs qui, dans quelques décennies, chercheront à savoir comment la France s’est suicidée, devront se pencher sur la législation du logement, notamment depuis Giscard, avec un soin spécial pour ALUR et ELAN et la politique délirante de certaines municipalités, comme celle de Paris, depuis Delanoë.  

Un aspect du drame français : l'agriculture

La télévision permet parfois d’ouvrir une fenêtre sur les difficultés de fond de la société française. Lors de l’émission L’Angle Eco, de F. Lenglet, on présente une ferme en Ukraine dirigée par quatre paysans français, exploitants d’une très grande exploitation de Haute-Marne, si mon souvenir est exact.

Dans l’esprit de déréliction et de médiocrité qui baigne l’information et la politique française, l’idée que des paysans français aient pu réussir en Ukraine est une éclaircie.

J’étais sur place à Kiev, au début des années 2000, lors d’un congrès rassemblant une multitude de paysans français qui avaient fait le voyage pour étudier les possibilités locales. Déjà, à l’époque, tous plaisantaient qu’on ne pouvait plus rien faire en France, et que le salut était là où le socialisme avait enfin disparu et où les possibilités étaient donc immenses.

Pour avoir écrit un livre sur la grande famine génocidaire de 1932 en Ukraine, il se trouve que je connaissais bien l’histoire de ces campagnes. Avoir réussi à faire des terres noires de tchernoziom, parmi les plus riches du monde, une zone de famine où moururent des millions d’enfants, de femmes, d’hommes et… d’animaux, seuls le Socialisme Réalisé pouvait le faire. Ce crime immense est caché en France et la seule préoccupation des historiens officiels n’est certes pas d’en parler mais d’éviter la qualification de génocide, tout en expliquant que le drame, surjoué, a été provoqué par les paysans eux-mêmes. C’est le fameux syndrome de Léon Chaix : occulter, nier minimiser, s’exonérer. Dans tous les cas mentir pour sauver la cause et de pas laisser d’arguments aux vilains.

L’agriculture ukrainienne, ancien grenier à blé du monde, ne s’est jamais remise de ces crimes atroces prolongés sur des décennies. Rappelons qu’il y eut une première famine en 1916-2017, puis une seconde en 1932-1934, puis une troisième en 1947. Au total, selon les chiffrages entre 6 et 10 millions de morts sur une population de 25 millions de paysans. Seul, Mao Tse Dong réussit à faire mieux lors du Grand Bond en Avant. Toutes proportions gardées, c’est comme si un « Vrai socialisme vraiment de gauche » avait liquidé toute la Région Parisienne, pour apprendre à vivre aux Franciliens. Un rien qui ne mérite évidemment pas un commentaire, jamais, nulle part.

L’agriculture ukrainienne en est restée comme pétrifiée. L’Urss a importé du blé américain. À La chute du régime génocidaire socialiste, les terres ont été réparties., dans des conditions pas toujours très nettes. Les Chefaillons du Parti en ont profité un peu plus que les autres. Tout le monde s’est mis d’accord sur un principe. On ne règle pas la question de la propriété de la terre. On accorde simplement un droit d’exploitation. Impossible d’exploiter utilement ces parcelles. Les nouveaux ayant droit n’avaient ni les capitaux, ni le savoir, ni les débouchés, ni les surfaces, pour mener une exploitation rentable.

La seule solution : permettre la constitution d’énormes fermes louées à des étrangers. On aboutit à cette situation étrange : les étrangers exploitants en apportant tous les capitaux et les savoirs utiles ; les locaux touchent les royalties en ne faisant rien. Les Ukrainiens intelligents travailleurs et motivés, souvent venus des villes, deviennent les techniciens locaux nécessaires pour faire fonctionner l’ensemble. Des multinationales achètent le blé, comme avant 1914, où une société comme Dreyfus pouvait acheter toute une récolte annuelle ukrainienne.

Ce qui frappe, lors du reportage, c’est la liberté. Ces paysans sont libres. Enfin libres. Il s’agit ici des paysans français. Ils peuvent enfin réfléchir, agir, réagir seuls devant les nouvelles réalités humaines et techniques. Et cela marche.

La France ? C’est foutu la France. « D’ailleurs notre exploitation ukrainienne a dépassé maintenant de façon irrattrapable notre exploitation française qui s’effondre progressivement ». Le socialisme et l'étatisme délirant français ont réussi, sans assassinat, à obtenir les mêmes résultats que les Bolcheviks. Ils sont fortement aidés par les Écologistes qui sont parvenus à tout bloquer. La France qui était le grenier agricole de l'Europe de l'Ouest n’est plus la première puissance du secteur. Elle commence à être dépassée de partout, y compris par les Allemands qui ont des sols pauvres. La Hollande, l’Italie, l’Espagne lui taillent des croupières épatantes. La grande distribution étrangle ce qui reste. La mondialisation a bon dos. Les paysans et les politiques ont voulu un régime totalement cadenassé. Ils l’ont. Les juges ruinent les propriétaires non paysans. Il n’y a aucune vraie liberté nulle part dans le petit monde de l’agriculture. On vise bas. On subventionne. On empêche. On subventionne. On surréglemente. On subventionne. Les paysans se pendent. On subventionne. Tout le monde s'effondre au milieu des applaudissements des Jocrisse. On vous explique que les Énarques Chirac et Lemaire étaient « a-do-rés » par le monde agricole. Et on espère que l’Europe va payer.

Avez-vous écouté les radios ce matin ? Mille voix viennent vous expliquer qu’il est formidable que le projet d’aéroport nantais soit arrêté, mais que l’inquiétude se porte sur le phalanstère de trois ou quatre familles qui se sont installées sans droit sur des terres où se pratique une formidable agriculture d'avenir. Refaire le Larzac en permettant à de nouveaux Bové de ne pas élever de beaux veaux…

L'agriculture-socialo-misérabiliste alternative et illégale, voilà ce qui arrache des larmes à nos journalistes. Et surtout pas de répression. Si on ne peut plus squatter et menacer en France, même quand les électeurs ont tranché, où irait-on ? Élections pièges à cons ! Tout le monde sait cela par cœur, dans les salles de rédaction.

Laissons ces sornettes pour revenir à nos paysans. L’affaire est claire. Aucun enfant ne reprendra de terres en France. Trop de haine, trop de passions politiques, trop de réglementations, changeantes qui plus est, trop de personnes qui vous disent ce que vous devez faire, trop de menaces, trop de contraintes de tout genre, trop de fiscalités, une MSA à caractère « fasciste », trop de complexité. Aucune liberté.

Pour Notre Dame des Landes, la solution est toute trouvée. Distribuer gratuitement des lopins aux Zadistes. Qui, comme en Ukraine, les feront exploiter par de vrais paysans organisés. Rien de tel que de transformer un militant en rentier, pour qu’il se mette soudain à défendre sa rente avec encore plus d’énervement que son idéologie partisane passée !

Mais pour cela, il faudrait sortir du justicialisme, dans notre système judiciaire, de l’étatisme, du socialisme larvé, des prélèvements sociaux hystériques et de la fiscalité confiscatoire.

Ce n’est pas pour tout de suite. Il faut encore quelques degrés d’effondrement.

En attendant nous pouvons tirer une leçon très utile et si simple : l’importance de l’organisation.

En Ukraine nous avons vu un grenier à blé devenir une terre stérile avec une organisation désastreuse. Toutes les réformes ont été essayées. Elles ont toutes marché. À chaque fois elles ont été abandonnées car contredisant trop l’idéologie du régime. On change de système et voilà que cela repart.

En France nous sommes en train de saler nos champs avec une énergie bureaucratique et socialiste phénoménale qui nous expulse du marché agricole mondial, où nous reculons chaque année avec des frémissements de bonheur en pensant à tout ce que les Zadistes vont pouvoir faire pour nous.

Et nous arriverons à faire de cette terre de paysans un désert aussi stérile que la campagne ukrainienne soviétique.

Encore un effort !

Alerte rouge sur le Bitcoin

Une fois de plus, on voit fleurir les articles payés dans la presse sur le Bitcoin et sur le net apparaissent sur tous les sites recourrant à la publicité cette publicité mensongère qui veut qu'une femme de ménage ou un chauffeur de taxi ou n'importe qui a gagné un appartement ou n'importe quelle forme d'enrichissement miraculeux  grâce au Bitcoin.

Cette floraison de pubs payées signale que les spéculateurs détenteurs de Bitcoins sont décidés à s'alléger fortement et à vendre leur capital en bitcoins au plus haut à des imbéciles trompés par la publicité.  On peut se demander pourquoi des journaux comme le Figaro par exemple se font complices de cette odieuse escroquerie.

Le Bitcoin une fois de plus s'effondrera et les voyous referont leurs stocks à bas prix après avoir plumés des oies blanches qui croient au miracle.

La seule attitude honnête est de dénoncer ce trafic.

Alerte rouge sur le Bitcon : fuyez bonnes gens !

Le désastre Hidalgo. Le livre "Notre Drame de Paris" est en dessous de la vérité

L'abaissement irrémédiable de l'ancienne "Ville Lumière"

Le livre d’Airy Routier et Nadia LeBrun, Notre-Drame de Paris, chez Albin-Michel, met, enfin, le doigt sur la déroute invraisemblable de la gestion municipale à Paris. Paris est la capitale d’un pays qui n’a tout de même eu un certain rayonnement. En arriver là où nous sommes tombés est proprement honteux et scandaleux.

Dans notre article du 12 février 2014 : « Un déclin programmé ? Paris : la mort lente », nous avions souligné l’absence totale de discussion sur l’avenir de Paris lors de la campagne des élections municipales. On savait que la politique dérisoire suivie par Delanoë serait amplifiée par celle que la faveur de M. Hollande, alors Président, mettait sans autre raison qu’une passion personnelle, sur le pavois. Il ne fallait pas le dire et surenchérir.

Du coup nous avons pris soin d’écrire à NKM pour la supplier de ne pas jouer à la « bobo de service de droite » et de ne pas foncer « cliché contre cliché ». L’UMP avait considéré qu’il fallait une femme pour combattre une femme et une femme écolo et socialo compatible. C’était déjà se couler dans le lit de l’adversaire. Une première erreur était d’avoir imité le PS en organisant des primaires. Elles avaient permis au jeune Pierre Yves Bournazel de tirer (déjà) contre son camp et de démolir la candidate de son parti ! Il le trahira à nouveau, pour Macron, peu après. C’est dur une carrière politique quand on n’est rien ! La campagne de NKM, malheureusement, sera nulle. Elle n’avait rien préparé. Le « cœur » décliné sous toutes ses formes, encore une concession au règne de la com’, n’était pas ce qu’attendaient les Parisiens. La « super bobo de droite » parut sucrée et ridicule. Le tout se terminera par un grotesque crêpage de chignons lors du « débat » avec Hidalgo, une spécialiste. Et un peu plus tard, par la violence d’un maire de banlieue contre NKM. Il lui balancera ses tracts à la figure et l’enverra un temps à l’hôpital. Il ne se remettait pas de l’arrivée d’Hidalgo au pouvoir... L’incident était révélateur : la haine était là, suscitée par la politique infâme et clivante de la Mairie de Paris !

La haine, nous l’avons retrouvée dans un bistrot du XIVe arrondissement il y a quelques jours, lorsque l’effarante décision prise en secret et exécutée durant l’été, de remplacer sur plusieurs kilomètres une voie sur berge d’entrée dans Paris par une double piste cycliste, provoquant des embouteillages inouïs, a été découverte par les Parisiens. « Comment veux-tu que la capitale française soit bien gérée par une immigrée espagnole inspectrice du travail, un immigré juif d'Europe centrale, un écolo psychopathe d’origine polonaise qui a un vélo dans le citron, un homosexuel communiste et un fils à papa de gauche dont le seul mérite est d’avoir mené une révolte étudiante » disait l’un. « Les socialistes viennent de prendre une br… aux élections législatives, ils ne représentent pas 6 % de l’électorat et ils continuent comme si de rien n’était à em… les Parisiens ». « Hidalgo se fait construire un palais personnel Boulevard Raspail ; sûr qu’elle ne mettra pas d’immigrés sur son palier ». « Ni de clochards alcooliques devant la porte de l’immeuble ». « Triste temps ». « Cela me rappelle l’occupation ».

Arrêtons là ! Ce genre de propos, on l’entend partout. Il fait le jeu d’Hidalgo et de sa secte qui sont trop heureux de dénoncer les racistes, les antisémites, les fachos, les bourges égoïstes, les Dupont- la-joie indécrottables, les pétainistes de seconde génération, etc. ad libitum. Cela ne fait pas avancer les débats. Mais cela signale la haine installée et chauffée à blanc par l’action municipale. Hidalgo n'est pas seulement clivante ; elle provoque et ses provocations alimentent la haine des Parisiens. Partout ailleurs, l’action municipale cherche à unir la population et en général l’intérêt municipal est relativement facile à rechercher et tout finit dans une certaine unanimité. Les grandes villes françaises essaient de forger du consensus et l’obtiennent généralement. Il fallait que l’équipe parisienne se démarque par le sectarisme.

Le livre de Routier met les pieds dans le plat. Et tout ce qui est dit est vrai et peut être vérifié sauf quelques détails sans importance comme le statut marital de l'adjoint communiste (une faute absolument énorme selon Libé !).

Oui, Hidalgo et ses sbires sont totalement indifférents à la transformation de Paris en porcherie. La saleté est partout. Les rats prolifèrent ainsi que les souris et la gale a bien fait son retour, avec également des maladies qu’on croyait disparues. De retour de Tokyo, l’auteur de ces lignes a eu un véritable « choc de saleté » en revenant à Montparnasse. La seule réponse d’Hidalgo : « les Parisiens sont des porcs qu’on va sanctionner ». Suivra une campagne d’affichage. Pour ne pas toucher aux employés qui font mal le travail de nettoyage.

Oui Hidalgo, suivant l’exemple de Delanoë, a bien multiplié les postes offerts au copinage et à la connivence. Tokyo : 12 millions d’habitants et 12 000 fonctionnaires municipaux. Paris : 2 millions d’habitants et 75 000 personnes rémunérées par la municipalité directement ou via des associations « amies ». Trente fois plus ! Une enquête américaine montre qu’en général une ville de 2 millions d’habitants finance 20 000 postes d’agents municipaux au maximum. Le quart de Paris !

Oui Hidalgo bloque Paris en traitant l’automobiliste en ennemi et l’automobile en diablerie qu’il faut supprimer. On ferme des voies. On rend impraticable ce qui reste accordé à la voiture. Le résultat : le développement anarchique des deux roues motorisés dangereux et polluant. Des livreurs et des automobilistes énervés qui ne respectent plus rien. Et une vie devenue intenable pour les Parisiens interdits de mobilité ou bloqués dans les embouteillages. Et la réaction des banlieusards qui ne peuvent plus se rendre facilement à leur bureau.

Oui Hidalgo utilise bien l'officine Airparif, bourrée de partisans Verts jusqu’à la gueule, comme un instrument non pas de vérité mais de propagande.

Oui Hidalgo est bien « en cheville » avec Unibail et quelques grandes fortunes qui ont besoin de la Ville de Paris et qui offrent à la fille d’immigrés l’impression de faire partie du grand monde.

Oui Hidalgo est prête à toutes les provocations pour paraître en faveur de toutes les actions politiquement correctes, ou considérées comme telles par la gauche germanopratine et gauchiste. Les immigrés, les Roms, les drogués, les clochards, les routards, les groupements homosexuels, les jeunes délinquants, les trotskistes, et l’extrême gauche culturelle, en même temps que les activistes internationaux contestataires ont tous les droits à Paris. On chasse les classes moyennes au profit de tout ce petit monde sans la moindre vergogne.

Oui Hidalgo a bien mis Paris sur la trajectoire d’un endettement phénoménal et impossible à rembourser, tout en poussant la fiscalité à des sommets imbéciles et intenables.

Oui Hidalgo est bien une favorite, placée là par la faveur du prince, et qui a atteint et dépassé depuis longtemps son niveau de compétence. Elle pourrait être, avec plusieurs des maires d’arrondissement, souvent de tout petit niveau, genre prof de gym, l’occasion d’écrire un chapitre entier sur le Principe de Peter.

Oui Hidalgo a bien cumulé les rémunérations publiques sans apparemment avoir fourni, dans le cas de l’inspection du travail, une activité connue. Pénélope Fillon est une enfant de chœur.

Oui Hidalgo ne raisonne qu’en termes de pouvoir, d’image et de communication, entourée d’une secte injurieuse et cupide.

Oui Hidalgo est bien incapable du moindre débat, de la moindre considération pour les Parisiens et de la moindre convivialité. Elle est devenue une virago inaccessible, méprisante, violente, clivante, haineuse et injurieuse. Sauf quand elle singe la grande dame auprès de MM Arnaud, Pinaud et Cie et quand elle minaude devant une presse complice (car soignée au petits oignons).

Oui Hidalgo est une catastrophe navrante qui détruit Paris et déclasse la Ville Lumière en vile poubelle dispendieuse et en sous banlieue, lui faisant perdre toute son attractivité.

C’est en résumé, ce qu’invite à penser le livre d’Airy Routier. Mais ce livre est en dessous de la vérité.

Nous allons ci-dessous lui ajouter un chapitre, tiré de l’actualité la plus récente et qui démontre bien les rouages, ruses et méthodes douteuses de la Mairie sous Hidalgo.

On dénonce les liens entre Hidalgo et Unibail, en s’appuyant sur l’affaire de la tour Triangle et les errements du Forum et de sa jaunasse canopée. On ne sait pas que Mme Hidalgo et Unibail se sont mis d’accord pour entreprendre un chantier colossal sur l’îlot Vandamme, à Montparnasse. Unibail possède un centre commercial qui a toujours vivoté et les murs d’un hôtel de 1 000 chambres qui n’est plus aux normes internationales depuis quelque temps. Le Centre de Conférence, créé en remplacement d’une patinoire et d’un bowling, est en sous-sol et peu attrayant. Unibail a donc légitimement pensé à rénover l’ensemble. Mais comment le faire sans se ruiner ? En obtenant la propriété de milliers de m2 nouveaux à construire, en bourrant le site. La plus-value immobilière compensera et au-delà les frais de la rénovation. À 12 000 euros le m2 du neuf, la multiplication par plusieurs milliers fait monter la plus-value globale à des montants coquets. Merci Mme Hidalgo qui a évidemment demandé en contrepartie la création de logements sociaux, ce qui lui permettra d’affirmer qu’elle tient ses objectifs tout en sachant que l’attribution des meilleurs de ces logements passera par des arcanes à peu près obscurs et qu’ils ne seront par perdus pour tout le monde.

Unibail en profite pour mettre en place un centre commercial sur deux niveaux avec 220 boutiques ! Soit ! Chacun sait que les grands centres commerciaux sont en totale perte de vitesse. Aux États-Unis, ils ferment les uns après les autres. Après tout ce sont les boutiquiers qui supporteront la casse. Unibail continue donc à multiplier les centres un peu partout. Le seul problème, c’est qu’il faut livrer les marchandises et recevoir les clients. Aucune étude d’impact n’a été faite. Les habitants n’auront qu’à supporter le choc. On leur a donc allègrement menti, cachant les solutions retenues en secret. La dissimulation est la caractéristique principale de la Maire de Paris. Les fourbes ont donc caché aux habitants ce qu’ils allaient faire. Pour au final percer une nouvelle entrée dans la rue du Ct Mouchotte, à côté de la sortie du parking Vinci. Comme le centre ne pourra pas traiter plus de 4 camions à l’heure, où donc attendra, à six heures du matin, la file d’attente des camions de livraisons ? Sous les fenêtres des habitants du 33 ! Pendant quatre heures, si les horaires sont respectés (ils ne le sont jamais), les résidants de l’immeuble Les Balcons de Montparnasse, le bien nommé, pourront contempler avec amour la noria de camions polluants et sonores, certains avec des climatiseurs bruyants. Partir au travail en voiture sera impossible, car la file bloquera la sortie du parking. Dormir après 6 heures également. Tout l’immeuble sera asphyxié par les vapeurs d’essence et la pollution des pots d’échappement des camions (des semis remorques sont au programme). La noria enserrera entièrement l’immeuble, et lui seul, cerné comme avec un lasso.

On a menti aux habitants de cet immeuble et à ses représentants. Non seulement il n’y a eu aucune concertation, mais les réponses aux questions posées de ci de là ont toujours été mensongères. Au point qu’à l’enquête publique la Mairie a diffusé des images du futur aménagement sans la trémie d’entrée des camions. Dans aucune réunion publique la nouvelle organisation n’a été montrée alors que des dizaines de « slides » ont été projetées pour "calmer les angoisses". Il fallait, pour savoir ce qui allait se passer, trouver dans l’immense dossier de l'enquête publique et du permis de construire, les 2 cm2 où une trace de la nouvelle entrée était signalée. Bien joué diront les cyniques. Un tel mépris des habitants fait malgré tout frémir. Ce sont des mœurs de voyous, pas d’édiles.

La SNCF pour sa part entend transformer également la gare Montparnasse en centre commercial. Le projet architectural est d’une pauvreté inouïe. Une boîte de sardines semble avoir été le modèle. Les graves difficultés que la gare cause aux riverains ne sont pas traitées. Cette gare cachée n’a pas de dépose connue du grand public. La dépose se fait donc de façon sauvage dans la rue du Ct Mouchotte, bloquant la rue et provoquant pollution et conflits sonores. On rajoute maintenant une zone de livraison pour la gare ! Les nouveaux magasins seront alimentés par la rue Mouchotte, aggravant la congestion provoquée par notamment les semis remorques de retour des voitures de location, les cars qui amènent les touristes dans les deux grands hôtels de la rue, et la sortie des parkings de la gare et du parking Vinci qui provoquent une noria permanente sur les trottoirs et dans la rue.

L’organisation d’une rue déjà surchargée à laquelle on rajoute autant de trafic client et fournisseur devient évidemment critique. La mairie organise donc une réunion publique pour « informer la population de ses projets ». Voici MM. Nadjovski et Missika, les deux porte-flingue d’Hidalgo devant une assemblée de riverains inquiets.

Missika, on le connaît : intelligent, cynique, provocateur. Depuis le temps que les projets de la mairie suscitent la haine, il a pris la tête et le style de l’emploi. « Rien à foutre et je dis le maximum de conneries qui n’engagent que ceux qui voudront y croire ». Nadjovski est visiblement un malade. Il est blanchâtre, l’œil vide, la moue méprisante. Le projet tombe : on supprime deux voies de circulation et on fait une autoroute à vélos. Une voix s’élève : « on ne va pas prendre le train, avec des bagages et sa famille, à vélos ». Rires dans l’assistance. L’œil de Nadjovski se voile. La haine emplit sa voix. « On imposera les circulations de vélos et on fermera le tunnel qui passe sous la gare Montparnasse pour y faire un garage à vélos ». Stupeur dans l’assistance. L’avenue du Maine débouche dans Paris par ce tunnel très emprunté. Ce sera un embouteillage infâme au croisement de la rue Mouchotte et de l’avenue du Maine. « On continuera à bloquer l’accès de la ville aux voitures en supprimant des voies de circulation sur l’avenue du Maine qui aura aussi son autoroute à vélos ». On croit rêver. Ce type est bien un autiste monomaniaque, cinglé, selon toute apparence. Devant les réactions houleuses de la foule, Missika rigole. Il a l’habitude. Un des « citoyens » pose la question qui tue : « si vous n’avez plus que deux voies de circulation, que fera-t-on quand les semi-remorques livreront leurs voitures de location. Ils viennent en général à quatre et bloquent déjà la rue ne laissant qu’un couloir étroit pour les bus, les cars, les camions. Missika rigole encore plus : « faux problème ! Les voitures de locations vont bientôt rentrer toutes seules au parking ! » Des cris s’élèvent dans la foule : « Vous vous moquez ! ». Missika rigole encore plus, de façon provocante. La séance est levée car il y aura « naturellement » d’autres réunions de « dialogue et d’échanges citoyens ». Toujours cette enflure des mots pour cacher qu’on impose de façon hystérique et fasciste des décisions débiles aux dits citoyens sans possibilité de changer quoi que ce soit. Parler de circulation « douce et apaisée » quand on bloque la circulation sur les trottoirs (coupés d’entrées et de sorties de voitures et de camions) et dans la rue, tout en empêchant les propriétaires de voitures particulières de sortir de chez eux, est un exercice tout en vice qui amuse la municipalité et ses principaux dirigeants. Et suscite la haine des habitants qui s’énervent d’être pris pour des imbéciles et des cobayes.

Résumons-nous ! Pour complaire à Unibail, son sponsor, Hidalgo lui permet de faire une opération qui transformera le quartier Plaisance en un enfer de camions et de clients motorisés, de compresseurs à emballages, de poubelles, alors que l’endroit est déjà surchargé par la gare de chemin de fer et les cars qui alimentent les nombreux hôtels existants, plus celui à venir. En prime on bloque la rue pour faire une autoroute à vélos alors que la pente du Mont Parnasse est forte et répugne au cycliste non doué d’une capacité certaine de montée en côte.

Ce magnifique projet touche un quartier et une rue qui a déjà eu beaucoup à souffrir des négligences et des politiques de la mairie.

Il existe une passerelle rue du Ct Mouchotte permettant de relier l’îlot Vandamme à la Gare et au Jardin de l’Atlantique. Lors de la campagne pour la mairie, les équipes du PS ont multiplié les affichages sauvages sur les glaces. Quand il a fallu les enlever, impossible : ce n'était pas verre mais du plastique et la colle avait réagi et s’était amalgamée. Décision de la mairie : enlever les « glaces ». Aux usagers de prendre la pluie et le vent ! Qu’on ne vienne pas dire que la Hidalgo n’est pas en cause : c’est elle qui présidait la Semea XV chargée de l’entretien de cette passerelle et elle aussi l’organisatrice du meeting dans le gymnase Mouchotte qui a été l’occasion de ce déchaînement de collages.

Cette passerelle est desservie par un ascenseur également sous la responsabilité de la même Hidalgo. Il est en panne depuis deux ans sans qu'aucun entretien ne soit prévu. Merci pour les piétons et les circulations « douces et citoyennes ».

La place de Catalogne dispose d’une fontaine unique à Paris, une des rares fontaines construites dans les 50 dernières années à Paris. L’ennui est qu’il faut l’entretenir. Pas question. Elle est donc à sec depuis des mois et laissée sans entretien ce qui permet le pullulement des rats et des souris (la surface de la fontaine est de plus de 60 m2 et ne manque pas de canalisations) !

Mme Hidalgo se moque d’entretenir les équipements dont elle a hérité et qui exigent des dépenses sans aucun avantage d’image pour elle. Que compte le mépris des 2 000 riverains ?

En revanche la municipalité a multiplié les parcs à motos et le stationnement sauvage est tellement envahissant et hideux, gâchant tout plaisir de passer à pied, que de temps à autre un maniaque fait flamber une centaine de motos laissant les lieux au format Raqqa.

Le trottoir est huileux et maculé. Il faut dire qu’on n'entretient pas la rue du Ct Mouchotte qui est marquée en permanence de traces d’urine, d’ordures, de papiers gras et de déjections diverses. Une réunion avec la prof de gym trotskiste qui joue le maire du XIVe au milieu de ce marécage ne semble pas l’avoir troublée. Ces gens, qui n’ont que le mot d’écologie dans la bouche, n’ont pas l’air de comprendre que l’urine et les crottes de chien ne font pas partie de la discipline.

Plus grave, la municipalité a décidé de loger des clochards irrécupérables dans les logements sociaux de la place de Catalogne, mélangés avec les populations aidées précédentes (du moins celles qui n’ont pas été expulsées). On imagine la coexistence sur le même palier. Ils s’agglutinent devant le G20 où ils viennent acheter bière et pinard. Parfois ils ont des chiens. Ils sont en général saouls et agressifs et lancent les chiens contre les passants qui protestent, surtout des habitants du 33 dont le hall est envahi régulièrement par des clochards éructant, vomissant et couchés dans le passage. Les striures d’urine qui maculent la rue viennent autant des hommes que des chiens. Merci Mme Hidalgo !

Ne parlons pas des Roms qui mettent des esclaves devant toutes les supérettes et envoient des nervis patibulaires pour les imposer.Il est vrai que cette partie du XIVe a été sélectionnée par Mme Hidalgo pour multiplier l’implantation de populations immigrées en provenance du Maghreb et d’Afrique noire. Le résultat peut se lire sur les prix du m2 : il a partout augmenté à Paris de plus de 4 % sauf dans ce quartier qui a désormais ses mosquées improvisées, accueillant des centaines de barbus en tenue moyenâgeuses.

Des « bandes de jeunes » « de couleur » s’en donnent désormais à cœur joie, rendant la vie des habitants intenables : envahissements de hall, interpellation dans la rue, tapage, bagarres, trafics en tout genre. Le quartier ne se distingue plus des banlieues les plus à l’abandon.

La délinquance est devenue un fait constant et grave. Le nombre des actes de violences s’est envolé comme les vols. Il devient de plus en plus difficile d'empêcher les pénétrations dans les immeubles. La Gardienne du 33 rue du Ct Mouchotte a été violemment agressée. La mésaventure arrivée à un élu Vert, frappé et dévalisé par trois voyous, devrait pourtant alerter la mairie sur le fait que ce qui croît n’est pas seulement « le sentiment d’insécurité ». Par an, on compte plus de 90.000 plaintes. Soit plusieurs centaines par jour ! Vive les circulations piétonnes citoyennes et apaisées !

Hidalgo renvoie toutes les responsabilités sur la Préfecture de police. Mais qui a imposé ces populations problématiques ? Qui refuse de créer une police municipale ? Le tout en injuriant les critiques ?

La triplette tragique Hidalgo-Missika-Nadjovski est bien responsable d’avoir pourri gravement et durablement la vie des habitants, d’avoir porté atteinte à la sécurité publique, d’avoir détérioré les équipements publics, d’avoir propulsé les rats et autres pestilences à des niveaux inconnus, d’avoir porté atteinte par tout moyen aux droits élémentaires de propriété, d’avoir réduit la valeur du parc de logements, réduit la mobilité et transformé le quartier Plaisance, dont le nom dit le charme passé, en sous-banlieue difficile.

Comme l’a écrit un des présidents de conseil syndicaux de la rue à Karine Petit, la prof de gym qui fait semblant d’être maire du quartier entre deux réunions de soutien aux « folles de mai » et autres gauchistes sud-américains, « le rôle des édiles municipaux n’est pas de pourrir la vie des habitants ».

Hidalgo et ses sbires ont créé les conditions d’une haine tenace.

Il eût fallu s’élever un peu et faire appel aux meilleurs architectes et urbanistes pour tenter de régler par le haut le destin de la rue du Ct Mouchotte, au lieu de la détruire sans vergogne pour satisfaire Hidalgo et ses amis, les idées fixes d’un Vert délirant, et le clientélisme outrancier du PS.

Ces démocrates préféreront se défouler en criant au beauf, au raciste, à l’antisémite, au fasciste, à l’islamophobe, au bourgeois bourrin, à l'amoureux de sa bagnole, à la salope blonde en 4x4, etc. ad libitum. En espérant que les populations implantées les rééliront.

Paris est bien devenu la ville des rats. On préférait la ville lumière. Et comme le nôtre, des dizaines de quartiers pourraient ajouter leur chapitre au livre « Notre Drame de Paris », parfois avec des réalités encore pires.

Il faudra un jour se débarrasser de ces malfaisants. Les élections législatives ont fait une partie du boulot. Il faut le finir et vite. Car la rage de la défaite probable a poussé ces infects à accélérer encore leurs mesures délétères pour les rendre irréversibles tout en rêvant que les bénéfices d’image des jeux olympiques leur permettront de survivre aux désastres qu’ils ont créés.

Le coût délirant des erreurs monétaires

Pour le prouver, inutile de remonter trop loin dans le temps, encore qu’une grande part de l’histoire mondiale depuis l’antiquité soit déformée par les questions monétaires.

Le XXe siècle est suffisamment éclairant pour prouver le rôle de la monnaie non pas comme voile , comme l’ont assuré les classiques et néoclassiques, mais comme  ferment des drames de  l’économie et de l’histoire.

La guerre de 14-18 a entraîné le développement massif des monnaies fiduciaires d’État, avec une concentration de l’or aux États-Unis. Que faire de cette création monétaire aussi artificielle que gigantesque ? Par habitude de pensée, la majorité des pays ont voulu revenir à l’étalon-or. La fixation d’un taux de la Livre en or irréaliste a plongé le Royaume-Uni dans des affres économiques déplorables. C’est une des grandes erreurs de Churchill. Le coût pour les Britanniques a été fort lourd. La volonté des États-Unis de ne pas faire jouer les mécanismes de l’étalon-or, a provoqué des troubles qui ont fini par la crise de 1929, crise de pure spéculation. Les erreurs des banques centrales ont fait de cette crise une terrible dépression. La réponse malheureuse des gouvernements français du début des années trente a provoqué une déflation coûteuse qui a amené le Front Populaire puis l’effondrement de 1940. L’Allemagne a voulu résister aux « réparations » en faisant fondre sa monnaie. Mal lui en a pris. Elle sera ruinée durablement par une hyperinflation modèle du genre qui fera venir Hitler et, à peine dix ans plus tard, la destruction de plusieurs générations de jeunes allemands et d’une large partie du pays historique.

La réforme de Bretton Woods était excellente à de nombreux points de vue mais elle comportait un défaut majeur : elle faisait d’une monnaie nationale le pivot du système.Le systèmel ne pouvait survivre que si les États-Unis menaient une politique financière raisonnable et la maintenaient dans la durée. Ils choisirent le « benign neglect », ce qui peut se traduire, à ce niveau de responsabilité par « l’indifférence criminelle ». Ils dévaluèrent le dollar par rapport à l’or en 71 (nous en sommes à 96 % de dévaluation aujourd’hui) et imposèrent les changes flottants à Kingston. On connaît le résultat : ce que nous appelons « La Crise » : baisse tendancielle continue du trend, dettes en hausse fulgurante, sévérité des crises périodiques. Le monde a dû encaisser trois crises gravissimes et une multitude d’autres épisodes parfois tragiques. L’économie baudruche a fini par exploser en 2008 provoquant des ravages politiques à la mesure des dégâts, notamment dans les pays développés.

Ce à quoi on assiste aujourd’hui, c‘est aux effets tragiques du non-système monétaire imposé en 1976 à Kingston par les États-Unis.

Les États-Unis se considéraient victimes des empires européens sous Roosevelt et ont entrepris de les casser. Ils se sont vus à nouveau comme des victimes en été 1971. Et ils ont cassé ce qu'ils avaient eux-mêmes créé : les Accords de Bretton Woods. Maintenant qu’ils voient que la compétition sous régime de changes flottants ne tourne pas à leur total avant, ils veulent encore casser le système des échanges, cette fois-ci en s’attaquant au libre-échange qui était leur mantra depuis les années trente.

Le G20 a été l’occasion officielle de l’affirmer au monde. On pourrait l’appeler le : « G20 % à vous imposer ». Mieux encore, les États-Unis commencent à s’en prendre au FMI. Déjà sous DSK, les fantaisies du chef du FMI avaient été extrêmement mal vues. Il ne s’agit pas ici de ses performances hôtelières mais de l’engagement hors de toute légalité du FMI dans les affaires intérieures de la zone Euro. Aujourd’hui, un certain Bill Huizenza, illustre inconnu, parlementaire au Capitole, dénonce l’aide du FMI à l’Europe et menace de clore le financement américain de l’institution s’il n’a pas gain de cause.

Le FMI qui par dépendance quasi-totale et soumission aux États-Unis a accepté tous les viols de ses statuts, se voit récompenser par des menaces et un chantage financier explicite.

Le concept de « commerce juste », avec coup de gourdin à la clef est le même que celui d’utilisation juste du dollar qui a valu des milliards de dollars d’amende à la plupart des grandes banques européennes, et cette "juste" conséquence que tous les grands financements internationaux échappent désormais aux banques non européennes.

Nous avons souligné que le TFTEA, la base législative qui permet au gouvernement américain d’agir, est la pierre angulaire de cette invraisemblable action de force. Dans l'indifférence générale il faut bien le dire. La loi n’a pas été prise par Trump mais Obama.

Les changes flottants et la création d’une finance internationale dérégulée, au seul profit des grandes multinationales américaines, ont fini par détruire totalement l’œuvre de Roosevelt. Ne faisons pas de ce grand président un total altruiste. Malgré tout il avait des valeurs et un certain degré d’altruisme. Le multilatéralisme n’aurait pas eu ce développement sans lui. Il n’en reste plus rien.

La violence de l’attaque américaine met en porte à faux tous les gouvernements  favorables aux États-Unis. L’Allemagne et le Japon qui vivent dans la soumission depuis 1944 se retrouvent floués une nouvelle fois. Pour l’Allemagne il lui est même impossible de réévaluer sa monnaie. Les fédéralistes européens, longtemps soutenus par les États-Unis désireux de casser les empires européens, sont également fort mal. Ils risquent d’apparaître pour ce qu'ils sont : de simples auxiliaires de la finance américaine.

Les désordres monétaires prennent une fois de plus leur rançon. Faute d’avoir réformé à temps la gestion de la zone Euro, et l’avoir laissé à la connivence de la Banque Centrale Européenne, dirigée par un Goldman Sachs, les méfaits du système, qui sont  les mêmes que ceux des changes flottants, l’apparition de déséquilibres internes gigantesques et maîtrisables sans déflation forcenée, l’Europe risque de se trouver attaquée de l’extérieur et de l’intérieur. Beau résultat !

Décidément oui, la monnaie compte. Mais il ne faut pas compter sur elle quand on organise mal sa création, son investissement, son change et son emploi par la puissance publique.

Le seul espoir d’éviter cette séquence mortifère aurait une réaction conjointe du G20, du FMI, de la BRI et de l’OCDE, en 2008 et 2009. Il fallait revenir d’urgence à un système coopératif d’échanges, interdisant effectivement les grands déficits et les grands excédents, stabilisant les monnaies, encadrant l’activité bancaire, le tout basé sur les changes fixes et une unité de compte internationale indépendante d’une monnaie nationale.

Peut-on le faire à chaud aujourd’hui et pire encore demain, lorsque le bâton américain aura commencé à casser des dos et marqué de façon honteusement indélébile l’incroyable sujétion générale aux diktats américains ? Ce qu’on risque c’est l’achèvement de la dislocation du commerce mondial, déjà bien avancé, l’explosion de la zone Euro et le retour à des guerres de change et de commerce.

La France, qui a choisi une sorte de suicide national, en se laissant couler dans le béton socialiste et fiscal, risque elle-même la dislocation.

Bravo à nos « élites » politiques et administratives.

Didier Dufau pour le Cercle des Economistes E-toile.

Deux mots à Charles Gave sur son rapport prônant la destruction de l’euro

Charles Gave et Romain Métivet ont réalisé une étude sur la destruction de l’Europe par l’Euro, pour le compte de leur Institut des libertés. Il stimule quelques réflexions que nous avons mises en face des thèmes du résumé publié en première page.

* L’Euro est un échec et une aberration économique qui accentue les déséquilibres entre économies hétérogènes.

Le constat est immanquable. Il y a bien eu divergences et elles ont été accrues par les mesures prises pour tenter de réduire les dérives budgétaires de certains pays. À partir du moment où la dévaluation n’est plus possible, il est clair que l’ajustement devient une difficulté. Le rapport n’envisage pas une des possibilités : mettre en place des règles, des dispositifs et des institutions qui permettent de pousser à la convergence. Pour notre part, nous considérons que cette direction-là offre encore de nombreuses possibilités inexplorées qui vaudraient mieux que la destruction de la zone Euro.

* Une monnaie sans nation n’est historiquement pas viable.

L’or a été une monnaie sans nation pendant des millénaires. La question se pose pour les monnaies administratives (Fiat monnaie). On ne sait toujours pas comment les gérer sur une base multinationale. La question a été posée à Bretton Woods avec une solution bancale qui a explosé politiquement en 1971. En fait, on improvise depuis 1914. Mais une solution est possible.

* Le saut fédéral est politiquement impossible et serait économiquement inefficace.

Sans doute. Mais on peut trouver des solutions collaboratives efficaces sans aller jusqu’au fédéralisme.

  1. L’Allemagne ne peut pas payer pour l’Euro car cela coûterait plus que le plan Marshall.

L’argument est plus polémique qu’économique. Ce ne sont pas les stocks qui comptent mais les flux. Mieux organisés les flux peuvent se réorienter très rapidement. La question d’organisation l’emporte sur l’assertion fracassante.

* Une dissolution est préférable à une sortie unilatérale.

Sans aucun doute. Mais il faut bien expliquer les conséquences prévisibles. Et le rapport ne le fait pas.

* Le retour de la monnaie nationale permettrait de financer l’ajustement, comme au Canada et en Suède.

L’ajustement en Suède et au Canada s’est fait après la terrible crise de 92-93, en réduisant très fortement la dépense publique, aussi bien du côté des dépenses sociales que de celui des effectifs publics. Il a été favorisé par la croissance exceptionnelle des années 1996-2000, spécialement riche en emplois et en recettes. La hausse massive du dollar a permis un ajustement plus facile. Mais ce n’est pas la politique monétaire qui a permis de sortir principalement du gouffre.

* Les réformes structurelles restent nécessaires pour rétablir les finances publiques et accroître la productivité.

Ce sont elles qui ont réussi en Suède et au Canada dans un contexte conjoncture très particulier qui n’est plus là. Elles sont non seulement nécessaires mais primordiales. Cela vaut naturellement pour la France. Reste à trouver la méthode en l’absence de véritable croissance conjoncturelle et alors que le risque d’une minirécession se précise.

Surtout, le rapport évite soigneusement de se pencher sur la vraie grande question : pourquoi depuis 1971, les récessions sont-elles toujours plus graves, la croissance voit-elle son taux baisser et la dette s’envoler ? En ne regardant qu’un sous-système, effectivement dysfonctionnel, mais qui peut être corrigé si le système global l’est aussi, et si les réformes nécessaires se font au-dessous, à l’échelon national, il se prive d’une clé d’interprétation capitale et surtout d’un levier pour comprendre et agir.

La destruction de la zone Euro ne réglera rien en elle-même et risque même de compliquer une évolution plus favorable.

Le dernier livre de l'IFRAP : "Ce que doit faire le (prochain) président"

Un livre à lire et à compléter

On connaît Agnès Verdier-Molinié qui a réussi à s'imposer dans le paysage audiovisuel français, ce qui, sur ses thèses, est un exploit et directrice de l'Ifrap, institut créé par Bernard Zimmern en 1985, dynamique et créatif polytechnicien et auteur qui restera pour son ouvrage clé : À tout fonctionnaire son chômeur.

Oui, elle a bien du mérite quand on voit le traitement qui lui est réservé sur les médias sociaux socialistes. Deux légères citations :

"On n'en peut plus de cette femme au "sourire" ironique, cassante, méprisante qui crache sur ceux qui la font vivre, nous. Odieuse ! Pourquoi Yves Calvi l'invite-t-il aussi souvent alors que, d'avance, nous savons qu'elle ne fera que cracher son venin".

"Lobbyiste ultralibérale, je ne vois pas ce que cette virago vient faire dans une émission du service public qu'elle hait tant. Verdier-Molinier est une idéologue camouflée en soi-disant experte économiste".

"Je ne connais pas cette personne, mais après les "pleurs" (signal de surchauffe) vient en moi l'agacement (je suis polie !). Insupportable de voir cette "journaliste" coiffée de ce sourire amusé / méprisant en arrière-plan de l'intervenant ! Insupportable !!! Merci au cadreur ! Impossible de rester impassible devant ce sourire dédaigneux, moqueur…"

"Ultralibéralisme et réaction font souvent bon ménage. En présentant Agnès Verdier-Molinié comme une experte et en ne l’interrogeant que sur les thématiques qui constituent son fonds de commerce (impôts, syndicats, fonctionnaires, etc.), les médias contribuent à dissimuler que les marottes des libéraux ne poussent pas dans le ciel des idées. Elles servent les intérêts des dominants qui, s’ils veulent librement s’enrichir, ont tout intérêt au maintien de l’ordre social. Elles s’accordent, en outre, parfaitement avec un point de vue ultraconservateur qui voit la main de dieu derrière le libre jeu du marché."

Pour une certaine gauche, le seul fait de s'exprimer sur "le services public" doit être strictement réservé à la gauche pro étatiste et toute autre proposition est indécente.

Pauvre Agnès, traitée de virago pour ne pas avoir viré à gauche, avec des commentaires sur son physique, qui semblent être une pratique normale dans ce petit monde.

Pas de discussion : élimination par la meute hurlante. Voilà le niveau du débat socialiste depuis que la doctrine est morte au champ de déshonneur des massacres et des génocides socialistes et que le socialisme de gouvernement a prouvé qu'il ne produisait que de la misère et des chômeurs. Il faut simplement se réchauffer à l'idée qu'on est quand même les bons et que les autres sont des vilains. Des suppôts du grand capital, qui ne pensent qu'à aliéner les pauvres et ruiner les travailleurs pour accumuler des profits indécents, tout en étant "fille de ", catho rétrograde etc.

Depuis que le socialisme a subverti la gauche et qu'il s'est effondré dans le sang des massacres et les larmes du chômage de masse, il a chassé et Voltaire et la bonne foi, et l'observation, pour devenir une religion de la haine de l'autre cultivé entre soi dans l'injure permanente.

Le livre d'Agnès Verdier-Molinier est pour eux une sorte d'insulte : Le livre est bourré de faits.

Des faits lourds, solidement plantés dans le désastre français. Comme on ne veut pas les voir il faut tuer l'observateur qui a l'audace de les monter du doigt. Fuir la réalité à tout prix. Parce qu'il ne faut pas désespérer Billancourt. Où il n'y a plus un seul ouvrier.

Alors nous disons : il faut lire ce livre en entier et avec soin. Car tout ce qu'on y trouve est vrai et trace un dessin d'un France en plein naufrage bureaucratique et démagogique dont le destin, au train actuel est de se fracasser sur la falaise grecque.

le champ d'analyse de l'Ifrap est restreint : l'abus commis en permanence par le système politico-administratif. Mais les conséquences sont plus générales :

- l'effondrement régalien que nous dénonçons depuis des lustres

- une organisation spéciale abusive pour des fonctionnaires qui ont capté le politique et qui ont organisé deux sociétés, la leur, et celle des autres, avec des règles et des institutions totalement différentes. Chômage, rémunération basse et aléatoire, conditions de vie difficile, retraites incertaines pour ceux qui vivent au feu de la concurrence internationale. Garantie d'emploi à vie ; avantages de retraites, de logements, privilèges nombreux, revenu indépendant des crises, pour les autres. Cette organisation duale forgée sous Pétain et aggravée à la Libération, sous la pression et des communistes et des hauts fonctionnaires, a coupé radicalement la France en deux.

- fausse gratuité distribuée par la bureaucratie qui ruine consciencieusement tout le monde.

- hyperfiscalité démentielle.

- effondrement de l'économie et de la création.

Conseillons à ceux qui veulentse rendre compte de ce dernier point, d'aller au salon de Villepinte : pas un Français. Que des Italiens, des Espagnols, des Allemands, des Nordiques. Il en se passe plus rien en France. Toutes les entreprises ont été étouffées ou les créateurs sont partis ailleurs. Un seul mot, lancinant : "il ne se passe plus rien en France".

Parmi les causes de l'effondrement français, l'étatisme incontrôlé de l' "Enarchie compassionnelle" tient une place effarante. Macron en est le dernier représentant, qui fuit comme les autres toute réalité, inventant la "youpi politique" pour faire perdurer cet abus.

Le livre tend un miroir aux Français, à leurs élus, à leurs fonctionnaires. Et montre de façon imparable qu'on peut faire mieux, pour beaucoup moins cher, avec beaucoup moins de monde.

L'avantage de l'Ifrap est la solidité des études Tout ce qui est écrit est vrai et frappé du coin du bon sens. Évidemment l'idée d'un programme clé en main pour les élus est un peu provocatrice. La politique est l'art de rendre possible ce qui est nécessaire. Ce n'est pas si simple.

L'ensemble des maux français ne se retrouvent pas dans le livre. La bureaucratie, la captation par les hauts fonctionnaires, les blocages syndicaux et les dérives des élus locaux sont une chose. Le "red tape", comme disent les Anglo-Saxons, est un thème qui séduit toujours parce qu'il renvoie à des responsabilités bien délimitées. Gare à la tentation du bouc émissaire. On peut certes faire mieux, d'abord en faisant moins sciemment mal et en faisant aussi autrement. La recherche d'une meilleure performance est légitime. Mais il ne faut pas perdre le bébé dans l'eau du bain versée.

Une grande part des maux que connaît le France est importée. Les deux systèmes dysfonctionnels que sont le système monétaire international et la gestion de l'Euro pèsent d'un poids massif. Une partie de la dérive administrative française, provient de la nécessité d'en juguler les effets.

C'est ce que nous répétons à l'équipe Fillon. Il faut une diplomatie de la prospérité. Et sur ces sujets il n'y a aucune ligne, dans le livre de la belle Agnès au sourire de Joconde, sur ce que doit faire le (prochain) président.

Un livre à lire,…et à compléter.

En finir avec la banque universelle française

On est toujours fasciné de voir une profession cartellisée depuis Pétain sur les bases du fascio, en un mot une institution fasciste au sens propre du terme, et vivant en symbiose ouverte avec la haute fonction publique et l'énarchie qui a capté le pouvoir politique en France, se comporter comme des voyous en bande organisée n'oseraient pas le faire, avec l'onction des juges et des politiques.

Prenons un exemple minuscule. Une jeune association se voit imposer début 2017 sans discussion 480 euros de frais de tenue de compte par an pour une recette d'association de 800 euros. Elle est obligée de disposer d'un compte pour encaisser les chèques de cotisants. Elle ne peut garder de l'argent en liquide.

L'exemple est intéressant du fait de la nature très particulière du contrat de tenue de compte par une banque. Comme nous l'avons vu à plusieurs reprises sur ce blog, ce qu'on appelle un dépôt à vue n'est pas un dépôt au sens du droit civil habituel. L'argent versé sur le compte appartient aussitôt à la banque qui en récupère et l'usus et le fructus. Elle en fait rigoureusement ce qu'elle veut sans que le déposant ait la moindre information sur l'emploi des fonds. En contrepartie le client dispose d'une créance sur la banque. Normalement une créance doit être rémunérée. Et c'est là que tout devient psychédélique. La banque a récupéré la pleine propriété du contenu déposé par la petite association et va en faire son miel. elle prend en fait une commission de gestion sur son propre avoir, puisqu'elle a la pleine propriété du contenu du compte. Qui plus est en volant plus de la moitié de la somme déposée. Vous avez bien lu : grâce à nos aimables législateurs, entièrement entre les mains de la haute administration qui vit en symbiose avec les grandes banques universelles françaises, ces dernières gèrent leur argent à vos frais. Cette scandaleuse inversion de toutes les règles de la normalité juridique peut s'analyser, si on préfère, comme un prélèvement à taux usuraire non pas sur le débiteur mais sur ses créanciers. Chapeau ! La banque qui doit de l'argent à ses déposants (les soi-disant dépôts sont une dette comptable et réelle), leur prélève une quote-part démentielle de sa propre dette à titre d'intérêts usuraires inversés !

On marche totalement sur la tête.

C'est contraire à tous les principes du droit. En un mot c'est du vol organisé par une mafia qui vit à cheval entre l'Etat et le secteur bancaire et qui légifère en sa faveur avec une totale absence de principe pour son seul intérêt et celui d'une brochette de cadres aux bonus extravagants compte tenu des pertes abyssales qu'ils ont réalisées.

Si le Conseil Constitutionnel avait un sens, il aurait dû retoquer ces textes aberrants qui rendent obligatoire le compte courant et en organise le vol "légal". Le lobby pétainiste a fait en sorte qu'on ne puisse sortir d'un compte qu'à son détriment et au profit d'une autre banque. Et il fait la chasse au liquide pour imposer la traçabilité totale de tous les échanges. En un mot la grande banque universelle française est un système qui a accepté d'être un auxiliaire du fisc pourvu qu'on les laisse se goinfrer sans limite au mépris du droit.

Le tout baigné dans un bla-bla sur la "banque éthique" et autres balivernes pour gogos.

Nous aurions pu naturellement rappeler les grands délires des banques universelles françaises. Les exploits du "crazy Lyonnais" restent dans toutes les têtes. Les techniques de gestion avancée de la spéculation de la Société Générale sont encore fameuses. C'est la ruine de trois fonds de BNPPARIBAS qui déclenche la crise des marchés monétaires mondiaux et l'explosion financières de 2008. Le Crédit Agricole se fait étriller sur tous ses rachats de banques, totalement aventurés. Dexia a été le succès que l'on sait. Un livre récent montre comment est gérée la Caisse des Dépôts, tenue étroitement par la mafia des inspecteurs des finances qui mélangent adroitement positions administrative et politique. La ruine de Groupama qui croyait faire une bonne affaire en rachetant de la dette grecque et italienne n'est pas mal non plus.

Rappelons au passage que nationalisation puis dénationalisation ont fait de ces banques universelles "privées" l'exemple français d'une oligarchie à la soviétique.

Et si on veut encore remonter le temps, évoquons le glorieux souvenir des contrats d'assurance collective souscrits sans qu'ils le sachent par les déposants, énorme escroquerie qui voyait quelques complices à la tête des banques et des assureurs se gaver d'énormes prébendes sous forme de commissions d'apport ou de gestion, ou en volant carrément les excédents techniques des contrats d'assurance.

À chaque fois, à la tête de ces groupes, c'est une poignée de dirigeants qui se sont servis sans limite. Et les sommes se comptent en dizaines millions d'euros. Au total à peine plus de 500 personnes enrichies sans cause alors qu'ils ont ruiné leur établissement et essaient de se refaire la cerise avec l'argent des déposants.

Il faut évidemment démanteler ce système mafieux. Comment ?

C'est très simple. Le premier acte est de créer un concept de banque de paiement qui reçoit de vrais dépôts qui restent la propriété des déposants. Ces banques sont des sociétés de purs services qui doivent être soumises à une concurrence féroce, afin de faire descendre les frais de gestion au minimum technique. Que ces sociétés facturent des frais au forfait ou à l'acte soit. Mais que les tarifs correspondent aux frais et une marge raisonnable. Gardons à l'esprit que toute la gestion est quasi automatique, reportée pour la saisie sur l'usager et que la réduction de l'usage des espèces limite encore les frais de gestion. Les frais sont essentiellement des frais d'amortissement de systèmes informatiques.

À chacun de choisir l'établissement le mieux disant pour des actes de simple tenue de compte et de paiement. Cette activité doit rester totalement indépendante de l'activité de crédits et du loyer de l'argent. L'avantage de banques exclusivement spécialisées dans le paiement, c'est qu'il n'y a aucune raison d'en brider l'extension internationale. Et il n'y a aucune raison qu'elles soient sous la tutelle de la banque centrale puisqu'il n'y a aucune gestion de risque.

À côté de ces établissements on aurait des systèmes totalement indépendants : les banques de crédits, travaillant sur argent collecté par souscriptions de bons ; Les banques de financements spécialisés ; Les banques d'affaires, travaillant uniquement sur fonds propres ou par émission d’obligations. Les fonds de placements et d'investissements et les organismes de gestion de fortune compléteraient le dispositif.

Tous ces métiers doivent être exercés dans des entités entièrement indépendantes pour éviter les conflits d'intérêts qui sont la base abjecte du système actuel.

Tous les contrats seraient clairs et nets. Et chacun prendrait ses risques de façon parfaitement lisible. Il serait parfaitement inutile de prévoir une garantie des dépôts. Et la faillite d'une banque de crédit ou d'affaires n'engagerait que des investisseurs assumant leurs risques.

Ce système qui se mettra en place à terme de façon presque obligatoire, parce qu'il est LE SEUL LOGIQUE et RATIONNEL. C'est le seul à ne pas être basé sur un concept de vol organisé. L'obstruction hargneuse des grandes banques universelles françaises et des hauts fonctionnaires des finances. doit être cassée avec toute la violence législative et réglementaire nécessaire.

C'est l'Europe qui devrait en prendre l'initiative.

Mais les obstacles sont nombreux : toutes les grandes banques néerlandaises, italiennes, allemandes, grecques, espagnoles sont quasi en faillite. Les Etats-Unis ont fauché tout le marché des grandes opérations de banques d'affaires transnationales. Le bunker français et les multiples établissements européens en difficulté forment un bloc aussi malsain que difficile à faire bouger.

Pourtant, il le faut. Sinon le vocable de bankster a encore quelques beaux jours devant lui. Aujourd'hui, il est parfaitement justifié.

Les naissances françaises en chute libre

Nous risquons sur les bases actuelles de finir l'année à moins de 700.000 naissances, soit 100.000 naissances de moins qu'en 2010.

Nous retombons dans la situation d'avant guerre.

Le début de la fin d'une exception française et une véritable catastrophe nationale.

Une hystérie bien française : la santé gratuite !

Il se trouve que le premier message publié sur ce blog concernait la sécurité sociale (Sécurité sociale : la réforme impossible - http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2008/6/26/Scurit-sociale--la-rforme-impossible). Il est amusant d'en recopier ici le début :

"La France est un pays incorrigible : il est impossible d’y débattre. De rien. Et surtout pas des réformes nécessaires".

"Le dernier exemple nous est fourni par le « scandale » de la proposition de réforme des remboursements de médicaments nécessités par les maladies au long cours. Un dirigeant de la sécurité sociale vient expliquer la réflexion qui est la sienne : les maladies de longues durées coûtent de plus en plus cher et sont responsables de l’essentiel e la dérive des dépenses. Impossible donc de revenir à un équilibre des comptes sans revoir les politiques actuelles.

Il distingue deux types d’affections : les affections graves qui utilisent des médications lourdes dont il faut absolument maintenir la couverture à 100 %. Les affections moins graves pour lesquelles il existe des médicaments plus légers et moins chers mais qui concernent des cohortes très nombreuses (près de 4 millions de personnes).

Il suggère alors qu’on arbitre en faveur des médications lourdes en réduisant à 35 % le remboursement par la SS des autres sachant que les mutuelles pourraient couvrir les médicaments de moindre importance. Il fait sa proposition dans le cadre d’un colloque et il semble utile que des débats puissent avoir lieu sur des sujets de ce genre.

D’autant plus que sa suggestion est plus que raisonnable : elle s’inscrit dans un mouvement de pensée qui dit que les « consommations » ne peuvent pas faire l'objet d'une assurance, valable pour les "accidents de santé", catégorie où entrent sans discussion les maladies lourdes. La gratuité des consommations conduit à un niveau de dépenses insupportable. Donnons un exemple : un diabétique léger va se voir prescrire deux comprimés par jour de Metformine faiblement dosée. Ce n’est pas une molécule chère. En même temps il doit réduire ses aliments gras et sucrés. Globalement entre médicaments et aliments, le budget global est pratiquement le même. Pourquoi ne pas réduire le support de la nation à une part de 35 % sur le médicament ?

Le débat est légitime. Va-t-il s’ouvrir ? Non ! Tous les médias se mettent à rugir le même message : le gouvernement a l’intention de ne plus rembourser les médicaments des maladies longues comme le cancer et le sida ! On tend les micros aux Ministres qui répondent tous : "de quoi s’agit-il "? Puis « Il n’y a pas de projet en ce sens ». Les députés fulminent. À gauche, le même prêchi-prêcha inlassable ressert à nouveau : la droite s’attaque aux pauvres et malades en plus. Ils sont rejoints par des députés de la majorité : il est scandaleux qu’une mesure pareille puisse être prise dans notre dos ! Le tohu-bohu augmente, excellent pour l’audience des émissions polémiques de la TNT. Le gouvernement souligne que jamais une telle décision ne sera prise par ses soins. Le silence retombe.

Il aura été impossible de débattre d’une mesure sans doute raisonnable et même nécessaire."

Huit ans plus tard, Alain Juppé en grand danger de perdre de façon humiliante la primaire de la droite et du centre dont il était le grand favori des médias et de la gauche, dégaine le Mistigri : Mon concurrent veut en finir avec le remboursement des soins pour les pauvres. Ce coup de pied de l'âne, ne grandit pas son auteur. Même s'il n'est pas le seul à droite, depuis mai 1968, à refuser les réformes pour éviter les réactions de la gauche médiatique, syndicale et politique. .

Dans un article concernant Madelin et Cicurel, nous écrivions sur ce blog :

"On voit bien se dessiner la ligne de fracture principale à droite. D’un côté ceux qui veulent réellement sortir du schéma délétère qui nous a mis dans un trou profond où la plus grande part de la population se débat sans espoir. Seule une certaine radicalité permet d’espérer des résultats conséquents. De l’autre, ceux qui pensent que « le pays est fragile » et qu’il ne faut agir qu’à la marge en desserrant subrepticement l’étau posé par les socialistes sur le cou des « très riches », mais bien se garder d’agiter des chiffons rouges devant les yeux des masses, tranquillisées par la belle figure romaine d’un président digne et droit dans ses bottes devenues bienveillantes, par un discours optimiste sur l’avenir radieux qui s’annonce et par l’absence de toutes réformes qui agiteraient les « forces sociales » (en un mot les syndicats et les fonctions publiques).

Il existe bien une droite prudente qui veut qu'on n'agite pas de muleta devant les yeux du bon peuple quitte une fois au pouvoir à faire en cachette quelques réformes utiles à la population vraiment très fortunée.

Alain Juppé a déclenché une nouvelle hystérie avec exactement les mêmes ingrédients :

- Personne ne sait exactement les mesures proposées par le candidat Fillon : elles n'ont jamais été abordées au fond lors des débats. On n'argumente pas. On condamne a priori.

- Le mensonge est le même qu'il y a huit ans : le gouvernement ne remboursera plus les médicaments contre le sida et le cancer. Le plan Fillon non plus ne propose rien de tel…

- L'ensemble des médias va à la curée en même temps et Le tohu-bohu est excellent pour les chaînes de la TNT.

– La gauche qui parle de forfaiture sociale et qui vomit sur "une droite qui s'attaque aux pauvres, malades en plus".

- Ils sont rejoints par une partie de la droite et du centre

La seule nouveauté est à chercher dans les maux de ventre de Mme Le Pen, dont la fleur bleue semble inefficace comme tisane digestive en cas de crise de foie.

Il s'agit bien d'une hystérie, car sinon pourquoi ne pas débattre ? On attend de François Fillon qu'il cède et que le débat se referme au plus vite. Et que le silence retombe. Ce serait une grave erreur. La réforme structurelle des conditions de gestion de la maladie en France est absolument nécessaire. Vitale même. Sauf à contredire tout le chemin parcouru pendant la primaire, François Fillon ne doit pas céder, même s'il touche un nerf à vif dans l'électorat français.

Déjà il y a six ans nous écrivions :

20 février 2010

" Il faut se méfier comme la peste des gratuités. Elles ne sont pas inscrites dans le patrimoine génétique de l'économie mais plutôt dans celui des démagogues. Au nom de la gratuité s'est créée en France une situation intenable dont on aura le plus grand mal à sortir. Il faudrait que les politiques se réveillent et évitent de s'embarquer trop lourdement dans l'idée que la gratuité est l'esprit du temps et qu'il faut lui accorder des espaces nouveaux. La gauche doit faire extrêmement attention : la pratique du "cadeau électoral au peuple visible et valorisant" qu'elle a pratiqué sous Rocard puis Jospin (puis Hollande N.D.L.R.) était une erreur dramatique. Il apparaît dans certains travaux que "le thème de la gratuité est le vrai clivage postmoderne entre droite et gauche". Ce n'est pas vrai : la droite politique aime tout autant la distribution d'avantages démagogiques que la gauche. L'importance de la dette a été en France aggravée par l'extension à l'infini des gratuités publiques collectivement très coûteuses. Elles rendent la sortie de récession plus que problématique. La France n'échappera pas à un grand débat sur la gratuité."

Oui le grand débat sur la gratuité, le mode de couverture du risque de maladie et l'organisation de la médecine doit s'ouvrir. Pierre Antoine Delhommais souligne dans la dernière livraison du Point que la France est devenue la championne mondiale de la dépense sociale et qu'elle est le seul pays qui fait supporter aux générations futures le paiement des soins de la génération actuelle, en les payant par la dette. Il ne précise pas que ce sont les effectifs de la fonction publique hospitalière qui ont le plus augmenté ni que la CSG en étant affecté au social a été l'occasion d'une immense gabegie en même temps que d'une hausse massive de la pression fiscale globale.

L'organisation du secteur public de la santé est de type soviétique. Il ne s'agit pas d'adjectif qualificatif. Mais d'un constat organique. La bureaucratie y est de plus en plus forte ; la prise de responsabilité des praticiens de moins en moins possible. Lorsque François Fillon explique qu'il y a de plus en plus de bureaucrates et de moins en moins de médecins, il a parfaitement raison. Les bureaucrates raisonnent comme des bureaucrates. On l'a vu avec Mme Bachelot et sa gestion ahurissante du risque hypothétique d'un virus asiatique. L'affaire s'est finie avec quelques milliards de pertes. On le voit tous les jours avec l'organisation des Agences régionales de santé. Ces "machins bureaucratiques" se sont vu attribuer des pouvoirs gigantesques dans la gestion des hôpitaux privés et publics et se sont auto saisi de la surveillance des parcours de soins, dépossédant un peu plus les médecins qui doivent rendent des comptes de leurs actes à des bureaucrates en général embusqué dans les ARS parce qu'ils sont de parfaits incapables. Soigner est difficile, surtout s'il faut guérir le malade. Emmerder le médecin traitant en toute irresponsabilité est tout de même plus confortable.

Ce sont ces imbéciles, (oui les ARS sont peuplés d'imbéciles et d'incapables, il n'y a aucune réserve à avoir sur ce sujet ; ce sont les malfaisants du système, comme les fonctionnaires du Gosplan étaient les malfaisants de l'économie soviétique) qui ont fixé des normes intenables, concentré la médecine dans d'énormes Kombinats, provoqué la gabegie des transports gratuits vers ces Kombinats, essayé de créer un "service public fonctionnarisé du transport médical (qui a provoqué le blocage de Paris et des grandes villes par les chauffeurs de taxi et les ambulanciers privés) etc.

Beaucoup de livres récents ont porté témoignage de la folie administrative qui règne à l'hôpital public, en même temps que les cliniques privées étaient asphyxiées. Personnellement j'ai été témoin de plusieurs incidents très révélateurs.

Hospitalisé dans un service, il arriva que le nombre requis d'infirmières présentes n'était plus atteint. Le règlement est le règlement : il faut fermer le service "pour des raisons de sécurité". L'idée de recruter temporairement une infirmière libérale ? Pas question, les syndicats ne le voudront jamais. Que faire des malades ? Les transporter en ambulances dans des services respectant les normes ! Mais tout de même, les médecins au courant des traitements ne vont pas se déplacer ! La rupture de soin va être dommageable. "Rien à cirer" dit l'ARS locale à la direction de l'hôpital. La solution fut trouvée par un chef de service malin : il fit occuper les lits vides par des malades en fin de vie dont le ratio administratif d'infirmières n'était apparemment pas le même. Et hop ! Vive la bureaucratie.

L'autre incident concerne l'AME. Couché dans une salle d'urgence en attendant qu'un lit se libère, j'entends une voix qui explique à la personne attendant dans la stalle mitoyenne, séparée par un simple rideau, comment s'y prendre pour bénéficier de l'AME quand on n'y a pas droit. La jeune femme ivoirienne venait d'arriver de Roissy. Accidentée quelques mois plutôt, elle avait perdu la rate et des complications étaient survenues qu'il fallait traiter. Les traitements en Côte d'Ivoire étaient efficaces mais coûteux. En France cela pouvait être gratuit. La voix explique donc à la gente malade comment se faire rembourser gratuitement : ce qu'il faut dire ; ce qu'il ne faut pas dire etc. Il était le représentant d'un réseau qui se chargeait moyennant finances "au noir" de faire venir tous les malades africains en France pour traitement, dans la mesure où ils ont assez d'argent pour payer l'avion et le service. Au petit matin, la donzelle a répété son boniment. La personne qui l'a recueilli n'était pas dupe. Mais que faire. Je lui ai demandé par curiosité le budget prévu pour lesdits traitements : 37 000 euros (deux opérations lourdes par des équipes nombreuses et des dizaines de jours d'hospitalisation à 1 000 euros l'une !) et le nombre de cas de ce genre : pas plus de deux ou trois par semaine (c'était en 2002 !). Allez, on est bien content pour notre charmante malade et pour les autres.

Le troisième incident vécu n'a pas été médical mais concerne l'informatisation des hôpitaux. Ma première intervention dans ce domaine date de la fin des années soixante-dix ! J'ai pu voir de près comment se prenaient les décisions d'informatisation et comment elles s'exécutaient. Tous les défauts de la bureaucratie se retrouvent concentrés en bouquet : querelles de chapelles ; intervention d'intérêts à peine cachés (des structures intermédiaires montées par des épouses, par exemple), désir de fabriquer des cathédrales monstrueuses, au lieu de fixer des normes d'interconnexion, budgets gigantesques et incontrôlables, erreurs de conception, retards continuels, incapacité à constituer les fichiers historiques, choix techniques aventurés, exigences saugrenues (imprimer en rouge les comptes débiteurs, la mode :" on veut des Mac, c'est plus ergonomique", même si les outils de développements sont insuffisants…) L'informatisation du domaine de la santé est un Titanic qui malheureusement n'a pas coulé à la première traversée. Le cimetière des éléphants blancs est gigantesque.

Dernier exemple : la découverte un beau jour que ma propre secrétaire de direction allait deux fois par semaine chez le médecin, alors qu'elle était intelligente, jeune et en parfaite santé. Interrogée sur cette curieuse pratique, la réponse fusa : "c'est gratuit ; j'y ai droit ; et je veux à tout prix éviter d'être malade". Imparable.

Inutile de dire que les 35 heures, le tiers payant total et le matraquage des médecins et des chirurgiens libéraux, le numerus clausus, la désorganisation des urgences, l'arrivée de population islamisée violente, refusant certains types de soins, et toutes les mesures à l'avenant ont fini par avoir des conséquences extrêmement nocives : baisse du niveau d'expertise, par le recours à des étrangers n'ayant pas suivi les mêmes études que les Français, délais d'attente considérables pour certains actes, pénurie de médicaments, déserts médicaux ; maladies nosocomiales, hôpitaux disproportionnés et sous staffés, énormes citadelles à soins amiantées,

Tout cela représente des dizaines de milliards de gaspillages qu'on a cru contrôler en rationnant les soins, en encadrant les médecins, ou en chargeant la mule de dettes et de prélèvements sans fin et jamais suffisants. Au point qu'aujourd'hui les mutuelles remboursent de plus en plus mal. Les dentistes savent bien que leur clientèle y réfléchit désormais à plusieurs fois avant de s'engager dans un implant et que beaucoup vont voir dans les Pays de l'Est ou au Maroc où les prix sont moins chers.Et la SS paie ! Merci pour nos bons docteurs étrangers. Le tourisme médical se porte bien, subventionné par la sécurité sociale.

M. Fillon, il ne faut pas vous laisser impressionner. Si vous cédez, vous céderez sur tout. Il faut être ferme et clair. Le but est de sauver un système de santé menacé. Lorsque la Grèce est tombée en faillite, les hôpitaux ont cessé d'être approvisionnés en médicaments ; les draps ont cessé d'être lavé ; les cantines n'étaient plus approvisionnées ; certains personnels hospitaliers ont cessé d'être payés ; les retraités du secteur médical ont vu leur retraite réduite de plus de moitié !

Il faut reconstruire un système efficace et juste, qui n'entraîne pas la Nation par le fonds du fait de sa gabegie financière. Il faut expliquer et le pourquoi et le comment avant l'élection. L'hystérie retombera. Et vous pourrez agir.

Les Américains commenceraient-ils à réaliser que la crise existe ?

Comme les économistes officiels européens ont un bœuf sur la langue dès qu’il s’agit d’économie, tant leur soumission est totale aux oukases venant d’Outre-Atlantique, seule garantie pour eux d’avoir accès aux médias et aux postes internationaux, on en est réduit à guetter aux Etats-Unis les signes d’une remise en cause du « benign neglect » habituel sur les causes de la crise.

Jusqu’ici, à quelques rares exceptions que nous sommes permis de citer sur ce blog, la crise n’était pas à l’ordre du jour des Américains. Certes la récession de 2008-2009 a été douloureuse, mais c’était la faute des vilains. On allait les taxer voire les coffrer.  Après tout irait mieux. Le système était parfait. Mystérieux « at times » mais parfait. Liberté du commerce, liberté des mouvements financiers, puissance des marchés, tout était là pour juguler les vilains états dépensiers et permettre au monde de retrouver une vive croissance.  Quiconque lit la littérature économique américaine, a lu des tombereaux d’inepties de ce genre depuis quarante ans.

Et voilà que dans son édition du 8 août 2106 le New York Times découvre que depuis 1971, la croissance baisse continument et que nous en sommes à une phase de stagnation terrible qui a pris à revers toutes les prévisions économiques des "meilleurs experts". Il y a quelque chose de rafraîchissant dans cette candeur. Cela ne fait que quarante ans que le phénomène est enclenché et voici qu’on le découvre dans un grand média américain. Il est vrai que la Banque mondiale a produit un graphique (voir ci-dessous) tout ce qu’il y a de parlant ;  Nous essayons d’en publier du même genre depuis des lustres et c’est une des bases de notre livre « l’Etrange désastre »  dont l’objet n’’est rien d’autre que de donner les causes de ce mouvement de baisse de longue durée.

Autant dire qu’il était intéressant de lire l’article. Déception : rien sur les causes. L’auteur se contente de constater que « les récurrentes erreurs de prévision prouve que les experts n’ont pas compris ce qui n’allait pas ».   Les experts officiellement en place dans les instances sous domination américaine, sont certainement dans ce cas. Nous aurons la coquetterie de penser que le jugement ne vaut pas pour tous les économistes. Il est probable que Maurice Allais est un parfait inconnu pour notre journaliste fouineur.

Inutile de chercher dans l’article des pistes de recherche sur les causes de cette baisse de longue durée de la croissance.  L’auteur se contente de banalités sur la baisse de la productivité (automatique lorsque la croissance baisse et que la récession frappe) et du temps de travail. Internet ne serait pas porteur de création de richesses et d’emploi (c’est le thème à la mode).  Bref, c’est la faute à personne et le capitalisme est comme cela, une succession d’accès de croissance et de périodes de relâchement.

S’il avait fait commencer son graphique dix ans plus tôt, il aurait vu que l’inflexion s’est produite à une date bien précise. : 71-72. Il aurait peut-être eu la curiosité de se demander ce qui avait bien pu se passer qui pourrait expliquer l’inflexion constatée.  Et il serait tombé sur l’explication majeure : on a changé de système monétaire international et le nouveau, absurde et non coopératif, a créé une économie baudruche avec ses trois composantes, déséquilibres massifs alimentant des bulles financières à proportion, récessions aggravées, dettes immenses irrécouvrables. Il aurait alors constaté que l’explosion de 2008 n’a été suivie d’aucune mesure de correction mais simplement de mesures conservatoires, essentiellement portées par les banques centrales et les Etats,  qui, au prix de plus de 60.000 milliards de nouvelles dettes et d’un écrasement fiscal délirant, ont tenté de sauver ce qui pouvait l’être.

Ne demandons pas l’impossible. Le NYT vient de constater que le système s’étouffait dans la durée. D’ici quelques années, on en viendra sans doute à s’attaquer aux causes. Tous les débuts sont difficiles. Mais au moins, il y a un début.

Au XIXème siècle, quand une difficulté tenace bloquait la connaissance, on créait un prix pour stimuler les réflexions.  Pourquoi le FMI, ou le Congrès Américain, ou la Commission Européenne l’OCDE, ou l’Académie Française ne créerait pas un prix pour la meilleure réponse à la question : pourquoi le taux de croissance n’a cessé de baisser depuis 1971 ?  Si cela s’avère impossible, demandons au Comité  Nobel de changer les modalités de son prix d’économie. Au lieu de récompenser des américains politiquement correct en économie, façon Krugman ou Stiglitz qui n’ont ne strictement rien apporter à la science, qu’elle accorde son prix aux meilleures réponses aux questions clés qui se posent à l’économie moderne. Au moins il y aurait une réflexion sur les grandes tendances qui font difficulté et une vraie compétition pour y voir clair.

Didier Dufau pour le Cercle des Economistes E-toile.



A propos du Brexit : la Liberté se chérit mais les libertés s'organisent

 

 

Ce qui frappe dans l’état actuel des mentalités, à peu près partout dans le monde, c’est le refus larvé des trois grandes libertés de mouvement : mouvement de marchandises, de capitaux et de personnes dont la mise en place structure la pensée et l’action des Occidentaux depuis la fin de la guerre de quarante.  

La nation est le creuset traditionnel où doit se fondre ces trois libertés. En dépit des résistances régionalistes, quiconque veut s’installer, travailler, contracter, peut le faire en tout point du territoire national, sans que les futurs voisins, clients ou collègues puissent s’y opposer, pourvu qu’il le fasse dans le cadre de la loi nationale.   

L’Union Européenne  a voulu étendre la garantie des mêmes libertés à tous les citoyens des pays membres. Pour simplifier, chaque nation de l’Union a dit à l’autre : « Je ne te crains pas, ni aucun de tes nationaux, bien que tu sois souveraine et que tu ais construit une société différente de la mienne ».  La garantie de la liberté de s’installer, de contracter, de travailler a été étendue à toute personne de l’Union souhaitant  exercer ces nouveaux droits, en même temps que chaque Etat  renonçait à maintenir ou prendre des mesures discriminatoires à l’encontre des autres.

Il n’y a aucun doute qu’accroître le champ des libertés garanties est, en soi,  un progrès. L’enfermement, la restriction, la méfiance institutionnelle, ne sont pas des objectifs positifs.

La condition nécessaire est la claire conscience que la garantie des libertés n’existe que si on fait l’effort de l’organiser. C’est là que les difficultés commencent. Il ne faut naturellement pas que l’extension des libertés, hors du champ national donc de la volonté directe des peuples, s’accompagne  d’un rétrécissement au sein de la nation.  Et il ne faut pas que les mouvements de capitaux, de marchandises et de personnes, devenus massifs,  ne ravagent des équilibres fragiles. La liberté n’est pas la licence ni le n’importe quoi.

Dans la nation, la  fonction de régulation appartient au gouvernement. Que devient-elle si  les mouvements d’un pays de l’Union avec l’étranger et les autres nations de l’Union sortent de la responsabilité gouvernementale sans qu’aucune organisation ne se substitue aux anciens Etats et que l’on crée des instances juridiques chargées d’imposer l’interdiction de toute discrimination ? Passer de la gestion contrôlée par un gouvernement légitime à rien du tout sinon un principat juridique sanctionnée par une brochette de juges nommés est-il réellement une solution efficace et démocratique ?

En Europe, Commission, Parlement Européen et Conseil ont été un appareil suffisant pour abaisser les murailles dressées par les Etats de l’Union les uns contre les autres,  tant que le champ de l’Europe est resté confiné aux pays développés fondateurs. Les niveaux de vie et les règles du jeu étaient suffisamment proches  pour que les nouvelles libertés de mouvement n’aient pas trop de conséquences inopportunes. Une barrière extérieure commune et des monnaies différentes garantissaient qu’il y aurait un certain avantage européen et que les déséquilibres économiques intra européens  pourraient être corrigés par la dévaluation concertée.

Trois  évènements internes et deux décisions externes ont fait éclater le système. En interne : l’extension du champ de l’Union européenne aux pays méditerranéens ; l’extension  aux Pays de l’Est ; la mise en place d’une monnaie unique. En externe : l’abandon du tarif extérieur commun et l’acceptation d’un système de changes flottants dans le monde ; l’encouragement à l’immigration extra européenne, associée à l’interdiction de la répression de l’immigration illégale.

Seule une de ses cinq décisions a fait l’objet d’un vote populaire : le traité de Maastricht, dont les défauts sont devenus vite criants et qui a été modifié aux forceps contre la volonté populaire.

L’extension de la Communauté puis de l’Union Européenne est un processus entièrement étranger à la décision des  nations et des peuples de l’Union ; Il suffit que les « critères » soient réunis. La décision ne porte que sur l’appréciation de la réunion des critères. On a vu que  cette appréciation n’est pas d’une parfaites rigueur. Ni la Grèce, ni le Portugal, et à peine l’Espagne, ne répondaient complètement aux critères. Beaucoup de voix se sont élevées contre chaque inclusion prématurée. Il aurait fallu prévoir une phase d’association préalable beaucoup plus longue et un flot de réformes internes dont on voit aujourd’hui en Grèce qu’elles étaient indispensables et qu’elles n’ont pas été mises enoeuvre. Il eût mieux valu les faire à froid et avant qu’après et à chaud. Avec les Pays de l’Est, on a fait pire. On a considéré qu’il fallait dire oui tout de suite alors que les conditions n’étaient pratiquement réunies nulle part.

Ces extensions prématurées ont fait apparaître trois phénomènes :

-          La peur de la « décivilisation » avec l’envahissement de l’Ouest européen par les populations Roms ou assimilées de la Roumanie, de l’ex Tchécoslovaquie, de la Hongrie et de la Bulgarie. Ces populations, très communautarisées et bien décidées, depuis toujours, à vivre selon leurs propres habitudes, rarement respectueuses de la dignité et de la loi, étaient détestées partout dans ces pays avec des réactions plus ou moins vives. Elles ont migré avec frénésie. Pour s’en tenir qu’à la France, les chiffres, interdits de comptage officiel, mais recoupés par la simple énumération des camps et du nombre des expulsions lorsque ces camps ont été vidés (pour renaître ailleurs) sont supérieurs à 450.000. Plus de 400 camps ont été créés dans les conditions habituelles à ces « communautés ». Partout la vie s’organise entre vols et mendicité, avec des tentatives en général dérisoires d’intégration des enfants et des parents. Personne n’évoque plus de quelques dizaines de réussite. L’affaire Léonarda a montré le schéma classique de cette immigration. Mais c’est surtout la multiplication des squats et l’apparition devant chaque boulangerie et chaque supérette dans les grandes villes de mendiants parfois volontairement handicapés, parfois avec enfants, toujours volontairement répugnants, qui a commencé à faire douter de l’opportunité de la liberté absolue de mouvement des personnes. Comment dire à nos nouveaux pays unis : je ne te crains pas, lorsqu’on retourne à cause d’eux  aux mœurs du temps de Dickens ou de « slumdog millionnaire » ? Comment se satisfaire de voir des nuées de mineures piller les touristes dans le métro parisien et dans tous les lieux touristiques, en sachant qu’on ne peut que libérer les voleuses prises sur le fait ?

Bien sûr le « politiquement correct » s’en est mêlé. Dénoncer l’incapacité d’intégration, la saleté, les trafics et la mendicité serait « nauséabond », la preuve d’une attitude « abjecte » qui nous ferait revenir aux « plus tristes périodes de notre histoire » et au temps des génocides. Les auteurs ne peuvent être que des fous et des racistes pathologiques qui devraient aller se soigner « tant leur haine des autres signalerait une haine de soi ».  La ritournelle de la « reductio ad hitlerum » a tellement servi et s’est appliqué à tant de penseurs éminents qu’elle est aujourd’hui un objet de dérision.  Les populations ont fait le constat : on gâche notre vie quotidienne ; on nous fait retourner au XIXème siècle ; on nous insulte si nous réagissons ; et les gouvernements ne peuvent plus intervenir à cause de l’Europe et des cours judiciaires européennes. Les traités ne permettent pas de canaliser les flux « d’indésirables ». Les cours ont interdit les législations relatives au statut des sans domicile fixe et la criminalisation du vagabondage. L’Europe a créé le problème et l’impossibilité de régler le problème.

 

-          La peur des flux de délinquance criminelle internationale qui se sont brusquement aggravés.  Cela fait maintenant plus de 20 ans que les journaux sont emplis des exploits de bandes de délinquants étrangers facilités par la liberté absolue des mouvements de personnes. Les engins de chantiers sont désormais pendus aux grues le soir. Les moteurs de hors-bord sont pillés dans les marinas. Les récoltes d’huîtres, de vin, de tout en fait, sont volées massivement de façon routinière. Les cargaisons de camions sont tous les jours volés dans les parkings ou même sur les routes. Des trafics d’êtres humains et même d’organes humains sont constatés. Bref, la justice et la police sont totalement dépassées par la vitesse et le nombre des trafics. Une pelleteuse volée à 23 heures se retrouve au Portugal 6 heures plus tard. Un lot de voitures allemandes volées se retrouve sur les marchés aux voleurs polonais ou tchèques en une nuit. Une cargaison de téléviseurs volés au Havre est livrée en 24 heures en Tchéchénie.

-          La peur du « plombier polonais » en fait de tout travailleur européen qui peut venir travailler aux conditions de son pays sur des marchés français. La directive Bolkenstein qui avait un sens sur l’accompagnement de service de la vente de matériels et de logiciels (installation, formation, maintenance) a provoqué une véritable crise du droit social en s’étendant à tous les services sans distinction. « A quoi servent tous les textes qui nous enserrent si n’importe qui peut faire mon travail en s’en dispensant ? » Les délocalisations intra européennes dans pratiquement tous les domaines de l’industrie ont achevé de convaincre les peuples que l’ouverture n’avait que des inconvénients et les touchait directement dans leur emploi ou dans la perspective d’en avoir un.  

La peur est strictement incompatible avec le concept d’Union Européenne. « Si j’ai peur de toi, je ne veux pas te voir ici. Fiche le camp ! »

Dans ce contexte, la création de la zone Euro, sans aucun organe ni mécanisme de coordination, a été une erreur majeure. Personne n’a voulu voir que les déséquilibres internes  ne pouvaient pas être corrigés dans les cadres institués. Les excès ont été facilités, en même temps que l’incohérence des politiques conduisait à des situations intenables. Plan Jospin et plan Schroeder étaient incompatibles. Les gouvernements ont perdu une partie de leur autonomie dès que la crise extérieure a frappé, la dépossession culminant avec la crise grecque et le traité Merkozy. A la peur s’est ajoutée la douleur des coups de bâtons.

Quant à la gestion extérieure de la zone euro, elle a perdu tout sens dès qu’on a aboli le tarif extérieur commun. La notion de préférence européenne disparaissait sans prudence. Maurice Allais aura beau rugir que l’abaissement total ou quasi-total des limitations aux échanges portait en lui la perte de l’industrie et le chômage de masse, il a été vilipendé  et traité en cinglé. Les résultats ont donné raison au quasi centenaire de l’époque. La sagesse sait attendre le nombre des années !

Il est vrai que la triple libéralisation des échanges de produits, de personnes et de capitaux, était la conséquence logique des changes flottants. Si les monnaies étaient de la marchandise comme les autres, il importait d’en créer le marché de la façon la plus libre possible. Alors va pour les libres mouvements de capitaux (affectation optimum du capital), de marchandises (suppression des rentes de producteurs), et de personnes (le travail là où il est le plus demandé).

L’ennui est que les changes flottants ne fonctionnent pas, n’ont jamais fonctionné et ne fonctionneront jamais. Associés à la dérégulation financière quasi totale, ils ont créé une économie baudruche, dont la triple caractéristique a été :

-          Des crises périodiques de plus en plus graves

-          L’envolée de la dette globale partout

-          La baisse décennale du trend.

Crises et stagnation ont frappé en priorité les classes moyennes sous forme de chômage de masse, de précarité, de salaires en berne. On leur avait promis grâce à une allocation optimum des ressources, une richesse en forte hausse. Le choc fut rude en 1974, 1993 et 2008. Toujours plus rude.  Personne n’a voulu prendre le risque de dénoncer les changes flottants et les mécanismes de la crise. C’était la société qui changeait et il fallait s’adapter ! Telle est encore la rengaine.

Un drame supplémentaire est venu de l’acceptation d’une immigration étrangère pratiquement sans limite, considérée comme bonne en soi et vierge de tout inconvénient à court comme à long terme. Le socialisme et la religion chrétienne se sont ligués avec le pur libéralisme, qui ne connait que des individus, pour militer contre toute restriction à l’immigration vue comme une atteinte intolérable aux droits de l’homme. Du point de vue de la morale individuelle, rien à dire. Mais la morale collective, on le sait depuis toujours, n’est pas la morale individuelle. Si l’Afrique triple ses effectifs d’ici à 2050 comme certains l’annoncent, c’est près de 400 millions d’Africains qui frapperont à la porte de l’Europe pour s’en sortir. J. Attali, il-y-a peu, annonçait que la population du Nigéria dépasserait celle de la Chine à cette date. L’Europe dit quoi ? « Oui, venez tous, c’est formidable » ?  

L’immigrant illégal est devenu un « sans papier temporaire ». En même temps que l’immigration légale explosait du fait du regroupement familial. Le droit européen et les jugements de la CEDH ont été très clairs. Un immigrant clandestin n’est pas un délinquant. Il appartient aux Etats de l’accueillir et de le traiter comme les autres résidents. De toute façon, s’ils ne veulent pas donner leur identité ou si les pays d’origine ne désirent pas les reprendre, rien ne peut être fait contre les clandestins. Dans certains pays, dans un esprit de charité et de miséricorde, il est devenu un devoir de les accueillir et de payer pour cela, mais sans qu’ils travaillent pour éviter la nervosité des syndicats. La France a été en particulier très loin dans le logement, les soins et le couvert donné aux immigrés mais sans perspective de travail ; elle est devenue un pays de transit dont Sangatte puis tout le Calaisie ont été le symbole. Le spectacle des hordes s’attaquant aux camions cherchant à joindre l’Angleterre a fini de convaincre que la liberté de circulation (à l’entrée mais pas à la sortie) n’était pas jouable. La crise iraquienne et syrienne a imposé l’idée que sans frontière commune réelle, l’Europe de la liberté de mouvement des personnes était une farce d’autant plus dangereuse que les attentats islamistes ont commencé sur une vaste échelle et que les assassins sont entrés avec les migrants habituels.  Que valait la libre circulation des personnes dans toute l’Europe si l’Allemagne pouvait accueillir plus de 1.200.000 personnes musulmanes et imposer une entrée en Europe sans visa des Turcs ? 

La substitution de population dans certains quartiers français par un groupe à dominante islamique inassimilable et dont une fraction est prête à tuer du mécréant à l’occasion, a fini de détruire toute foi populaire dans les bénéfices de l’immigration de masse.

La liberté oui. Mais si les libertés de mouvements de personnes, de capitaux et de produits aboutissent à la perte de l’identité nationale, à favoriser le terrorisme,  au chômage et aux crises à répétition, cela demande réflexion.

Alors dans leur tréfonds, les nations européennes ont commencé à regimber.

La Royaume-Uni a réagi le premier. Les Britanniques n’ont pas apprécié que la CEDH définisse le statut des prisonniers britanniques et notamment la privation de leur droit civique, dans les cas les plus graves, selon des règles contraires à celles définies au Parlement multi séculaire. Ce n’est pas à la CEDH de faire la loi commune. Ils ont réclamés et obtenus qu’on ne les force pas à aller toujours vers plus de fédéralisme et la destruction finale de l’Etat britannique. Cette question n’est jamais abordée dans les pays du continent et particulièrement pas en France. Abaisser la nation française pour lui substituer une nation européenne est un projet que  les cellules européistes considèrent comme acquis même s’il n’est pas totalement explicite. Seul Giscard parle ouvertement de faire disparaître la France en tant qu’Etat et Nation. L’élection d’un maire musulman à Londres a fait soudain prendre conscience aux britanniques que les masses allogènes changeaient la société et que bientôt les autochtones seraient submergés. L’évolution vers le crime et le génocide de l’islamisme a rendu concret un risque de soumission forcée à une religion qui s’avère une plaie criminelle mopndialisée.

Alors les Britanniques ont dit non. Ils sortent de l’Europe c’est-à-dire de la liberté des mouvements d’hommes, de capitaux et de marchandises, telle qu’on la trouve au sein des nations et telle qu’on voulait l’organiser au sein de l’Union.

C’est pour beaucoup de Britanniques une terrible régression de leurs libertés concrètes. Ils deviennent des étrangers à merci. Beaucoup se sont dit qu’on ne reviendrait pas sur les libertés d’établissement ni sur les libertés contractuelles, pas plus que sur la circulation des biens et des services ou encore la circulation des capitaux.

Il est vrai qu’une structure fédérale n’est ni nécessaire ni suffisante pour construire une société multinationale de libertés civiles et économiques. Dans tous les cas les libertés doivent s’organiser. Le mode bilatéral ou multilatéral entre pays étrangers le permet.  Un fédéralisme totalement laxiste qui n’organise rien joue plutôt contre les libertés. La reconstruction d’une Europe ouverte, sur des bases différentes que celles qui prévalent, serait possible. Mais à condition que les autres le veuillent et pourquoi le voudrait-il après avoir été snobés ?

La décision des Britanniques de quitter la perspective fédérale intégrée crée une vague de fond qui risque de faire chavirer quelques vaisseaux fragiles. On va spéculer sur le désordre économique créé. Les européistes vont s’essayer au revanchisme aigri et agressif.

La vraie question, la seule vraie question qui se pose à l’Europe, est de savoir comment elle entend résoudre le problème des libertés de mouvement des hommes, des capitaux et des marchandises. Si  l’Union s’avère incapable d’adopter des mesures lisibles et admissibles dans ces trois domaines pour en réduire les effets pervers, elle continuera de se déliter.

Rétrospectivement, on voit bien qu’il aurait fallu créer un statut de nation associée, avant de permettre d’intégrer l’Union.

Le Royaume-Uni, la Grèce, le Portugal, les pays de l’Est, les pays de l’AELE, et même la Suisse, l’Ukraine ou la Turquie auraient pu opter pour ce statut associatif sans entrer dans la fusion européenne avant que toutes les conditions requises ne soient réunies. L’option d’une entrée finale indispensable n’était même pas nécessaire. Une nation pouvait légitimement entendre rester souveraine mais associée.  

Pour la zone Euro, il aurait fallu immédiatement mettre en place  les structures de coordination nécessaires avec un mécanisme  automatique de sanction des très gros excédents et des trop gros déficits. Toute nation ne désirant pas la monnaie unique aurait dû rester dans le statut de nation associée. 

L’option tout fédéral aurait dû être exclue d’emblée pour construire une vraie confédération d‘Etats souverains mais intégrés dans des coopérations étroites, avec tarif extérieur commun, avec des frontières effectivement protégées et une politique d’immigration unifiée, avec des règles d’établissement interdisant formellement le vagabondage, avec une politique de sécurité intérieure qui évite  les vides de la répression du banditisme, ou du terrorisme,  et une politique de sécurité extérieure qui assure la protection du bloc contre les agressions extérieures.

Tout cela aurait été raisonnable et probablement efficace. Mettre constamment la charrue avant les bœufs a fini par détruire et la charrue et les bœufs.

Est-il possible de revenir à cette organisation ou une forme proche ?

Sans doute. La fuite en avant dans la « fédérolâtrie » rancunière et agressive, tout en ne réglant aucun des problèmes concrets d’organisation que posent les trois  libertés fondamentales de mouvement, n’est pas une solution. Le maintien d’une Commission pléthorique et d’un Conseil à 27 qui ergote indéfiniment sans rien trancher serait une grave sottise. Le traité Merkozy doit être supprimé au profit d’un vrai traité de coopération économique et sociale qui traite la question des grands déséquilibres internes et de leur correction. L’Europe doit avoir également une politique extérieure économique commune visant à la disparition des changes flottants et l’établissement d’un système structurellement favorable à la coopération économique.

La France aurait dû avoir son mot à dire sur tous ces sujets et même un rôle directeur.  

L’ennui est qu’elle se trouve dans un état totalement dégradé, avec une fiscalité impossible, le désordre partout, une économie abîmée et un Président en dessous des devoirs de sa charge et incapable d’une vision quelconque. Ne parlons pas de notre gouvernement où l’Europe est sous la coupe de MM. Ayrault et Désir, dont la noire incompétence est généralement admise par tous les observateurs.  Il est catastrophique que la France soit à ce point malade au moment où le peuple d’une des trois grandes puissances européennes exprime le vœu de quitter l’Union. L’occasion était créé de poser réellement toutes les questions sur la table et de créer une Europe de la volonté, basée non plus sur des connivences largement cachées et la volonté de détruire les Etats. Oui, il faut organiser les libertés concrètes pour qu’elles soient constructives et permettent l’union des cœurs et la prospérité. La fédérolâtrie sournoise et inconséquente n’était pas la bonne méthode.   Nous sommes privés de ce qu’aurait dû être une grande politique française, capable de construire l’avenir des Français et des Européens dans un cadre profondément modifié.

Hélas, hélas, hélas ! Quand on est nul, on est nul. Quand on se cache tout le temps, qu’on ne veut jamais « sortir de l’ambiguïté » pour toujours se ménager un avenir politicien, bref quand on ne gouverne qu’en fonction de son intérêt purement personnel, un œil sur la com’ et un doigt sur les cadeaux électoraux au peuple, on ne conduit pas de politique et il est impossible de se porter à la hauteur des enjeux.

Le Brexit est une énorme erreur, dangereuse et régressive. Il met en exergue l’incurie de l’organisation européenne, tout autant que l’irresponsabilité démagogique des Tories, menacés par la sécession d’UKIP. Libertés absolues sans volonté ni objectifs clairs ne sont que ruine des nations.

Le Brexit souligne l’incroyable carence française.

« Où est Grouchy ? » disait Napoléon ?

« Où est la France ? » dit l’Europe ?

La France n’est plus là pour personne sinon une poignée de politiciens de bas niveau attachés, comme la moule au rocher, aux avantages immérités des palais de la République alors qu’ils n’ont aucune vision ni aucun projet européen formulé et un minimum crédible.

Le pire serait que les Britanniques vivent les énormes difficultés d’une régression des libertés, et que l’Union Européenne continue de subir les effets pervers d’une licence généralisée, avec une accélération de la fuite en avant dans un fédéralisme de puceaux mystiques. La solution de convergence est exactement l’inverse. L’Union Européenne doit restructurer son mode de fonctionnement pour éliminer les  impuissances désastreuses que provoquent des libertés non canalisées. Pour les mouvements de personnes, cela implique une claire énumération et une réelle sanction des attitudes indésirables, avec des protections sévères et juridiquement possibles des attitudes incompatibles avec la civilisation,  telle que l’Europe en a forgé le concept. Pour les mouvements de marchandises, cela signifie qu’on rebâtisse un tarif extérieur commun et des solidarités internes à l’Europe, en empêchant le libre accès à des produits étrangers qui ne subissent pas

Baltic index : Est-il significatif ?

On lit et on entend dans les milieux qui se croient au top de la compréhension du monde qu'il ne faut pas s'occuper du Baltic Dry Index qui ne serait pas significatif compte tenu des énormes investissements faits dans le domaine du chargement maritime, bien au delà des nécessités.

Les deux graphiques que nous donnons ci-dessous prouvent exactement le contraire. Bien sûr les indicesde prix sont plus volatils que les statistiques en volume, mais cette sensibilité ne les rend pas inutiles, bien au contraire.

Nous avions appuyé en partie en juin 2006 notre prévision qu'une crise gigantesque allait se produire justement en analysant d'une part l'énormité de la poussée des prix, absolument intenable et d'autre part sur la violence du retournement prévisible.

En début 2015, nous avions alerté que "l'alignement des planètes" qui générait à l'époque des espoirs infinis (certains écrivaient même que Hollande était un génie d'avoir prévu que la courbe du chômage allait s'inverser toute seule en 2015 lui offrant un trône pour cinq ans de plus !) était sans doute intéressant mais que l'atonie du commerce international était un signe inquiétant. Croisé avec d'autres indicateurs comme celui des prix marchands, cette évolution marquait que nous étions en plein dégonflement de l'activité de panique des Chinois qui avait animé le commerce international résiduel de ses actions de précaution vis à vis du dollar. La baisse du pétrole s'inscrivait non pas dans le cadre d'un surplus d'offre comme tous les analystes moutonniers l'affirmaient en s'appuyant sur le phénomène du schiste américain  mais d'abandon de la demande spéculative, comme pour l'ensemble des matières premières.

En un mot, 2015 était encore une année de résorption de la crise violente de 2008, dont le premier effet était, comme nous l'avons écrit dès la fin 2008, le blocage du commerce international. Les émergents n'ont connu de belles croissances post 2008 que parce que la Chine sécurisait son stock de dollar en achetant partout des vivres et des matières premières. Les Etats-Unis s'en sortaient mieux que les autres parcequ'ils payaient tout en dollars, leur monnaie émise ad libitum. L'Allemagne profitait à plein de la dévaluation de l'Euro et des déficits des autres pays de la zone euro. En un mot : le désordre post récession,  les défauts structurels du système monétaire mondial et de l'euro et la malgouvernance de certains pays clés, s'alliaient non pas pour séparer des pays vertueux et admirables  et des pays du Club Med et de l'indécence économique, mais pour générer des spasmes qu'il ne fallaient pas confondre avec des sursauts de l'économie.

Il semble en ce début d'année, que cette analyse ait été la bonne. Les spasmes continuent, avec des révisions constamment à la baisse de la croissance.

Sommes-nous entré dans la phase de récession "décennale" mondiale ? Rappelons qu'elle commence TOUJOURS par un choc boursier aux Etats-Unis. Le Dow Jones est à un niveau totalement surévalué et intenable, reflétant la trouille des investisseurs mondiaux et le repli dans la cour du château du seigneur. On y est pas tout à fait. Mais cela se rapproche.

Hélàs.

Et aucune réforme de quoi que ce soit n'est en vue. L'idée même que ces réformes soient nécessaires n'existe médiatiquement nulle part. Les deux seules réflexions en cours au FMI, qui trône sur ce désastre et manque totalement à ses devoirs, concernent le perfectionnement du système  : rendre le Yuan bien flottant, réussir le traité transatlantique sur plus de libre échange. Les Etats-Unis en restent à leur doxa : sanctionner les vilaines banques qui ont pu faire croire que le système était mauvais. Le Ru tente de sauver leur poumon financier qui respire les bulles comme d'autres la marijeanne.  Les Allemands profitent. L'Europe stagne dans la douleur et la morosité, à peine troublée par quelques farces et attrapes maghrébines, et l'aimantation des migrants. La France s'enfonce dans le chômage, les dettes et l'abaissement politicien de troisième ordre. 

Jamais le décalage entre la simple observation des faits et la réflexion publique, noationale, européenne et mondiale n'a été plus grand.

Didier Dufau pour le Cercle des Economistes E-toile

 



Les économistes américains découvrent (enfin) les méfaits de la dette massive

Le phénomène économique mondial le plus important des quarante dernières années est l'inversion de la courbe de la dette globale à partir de 1971. Alors que la dette globale, supérieure à 400% du PIB  dans la majorité des pays occidentaux en 1944, était redescendue en 26 ans à moins de 200%, l'abandon des disciplines de Bretton-Woods, les changes flottants, et l'arrêt de la condamnation des grands déficits et des grands excédents, contrairement aux statuts du FMI  et au traité de la Havane,  ont provoqué une remontée constante jusqu'à dépasser en moyenne les 400% à nouveau partout dans les pays de l'OCDE en 2006.

C'est le thème principal de mon livre, L'Etrange Désastre, écrit justement parce que ce phénomène était non seulement passé inaperçu mais pire encore n'avait jamais été expliqué par les spécialistes. Il est facile de calculer qu'un taux de dettes de 400% est intenable. Avec une maturité de 5 ans et un taux d'intérêt plus frais de 5%, il faut 100% du PIB pour payer les intérêts et amortir la dette ! Cette réalité explique le blocage du marché interbancaire de l'été 2007 puis la série d'explosions bancaires de 2008, culminant en septembre avec la faillite de Lehman Brothers.

La source de ce désastre est la volonté américaine de pratiquer une négligence offensive dans la gestion du dollar, mis au service des intérêts militaires et économiques américains, considérés comme de l'intérêt général pour le monde occidental et à ce titre jamais contestés. Le mécanisme est la double hélice de crédits, décrit par Jacques Rueff, générée par le recyclage des excédents massifs des pays exportateurs.

L'idéologie véhiculée sur ce sujet des changes flottants, nous l'avons vu dans un récent article, rend la discussion impossible. Mais le système des changes flottants n'est pas la seule idée, intéressée et fausse, imprimée dans les esprits. Sans sombrer dans un marxisme méthodologique de pacotille, il est bien clair que les phénomènes de domination produisent une vulgate indiscutée, à caractère de crédo, qu'il serait malséant de discuter.

Une idée dérivée du "benign neglect" (que nous traduisons "par négligence offensante et offensive"), est la bonté intrinsèque de la dette. La dette ne serait pas grave parce qu'elle a des contreparties. Nous avons vu dans plusieurs articles que la valeur de ces contreparties est incertaine si elle n'est pas assurée sur un flux de valeur associée à une production attendue. La valeur actuelle des rendements attendus de l'investissement donne l'estimation d'un capital. S'il n'y a aucun flux futur, il n'y a pas de stock !

En s'écartant de toute notion de valeur actuelle de rendements futurs, la marque du passage de l'économie en mode baudruche, les contreparties d'une dette qui dépasse 200% du PIB n'existent plus. La dette devient une charge intolérable pour l'économie réelle et ses acteurs. On le voit en Grèce, en Europe et dans bien des pays aujourd'hui. La France est au balcon, sur ce sujet explosif.

Non seulement la dette doit avoir un coût, pour éviter son bourgeonnement mais elle doit être contenue dans des limites strictes, et la nature des financements doit faire l'objet de réflexions différentes. Le crédit à la consommation est extrêmement dangereux puisque l'intérêt n'est pas financé par une valeur ajoutée nouvelle mais par une hypothétique croissance. De même le crédit immobilier doit être contenu dans certaines limites parce que lui aussi au final  ponctionne ses intérêts sur une éventuelle croissance. Les investissements d'entreprises doivent pour leur part trouver leur équilibre entre la "transformation", utiliser des emprunts courts pour financer des emprunts longs, la dette bancaire, les obligations et le capital.

Toutes ces règles dominaient les esprits jusqu'en 1970 dans tous les cours d'économie générale et d'économie bancaire.

Le bourgeonnement de la "finance" et son envahissement de la sphère économique, a fait naître un nouveau réflexe conditionné : toute nouvelle dette est bonne pour l'économie et l'investissement. Si les marchés financiers deviennent "parfaits" au sens de la théorie de la concurrence, les ajustements se feront dans la plus parfaite fluidité, à l'émerveillement des masses. Dans la pratique on a vu que tous les marchés de taux et de devises étaient frelatés, car tenus par très peu d'intervenants et faussés (ou manipulés "pour leur bien") par des banques centrales ne considérant plus qu'elles devaient faire attention à leur propre création de monnaie.  Ben Bernanke a été choisi pour diriger la FED parce qu'il avait théorisé que les banques centrales pouvaient, à elles-seules, faire sortir l'économie de toute récession.

Huit ans après l'explosion en vol du système, commence à se produire l'inévitable reflux intellectuel.

Le livre de Bernanke traduit sa déception : non, les banques centrales ne peuvent pas tirer, seules, l'économie d'une récession grave. Comme nous le disons depuis toujours : une banque centrale est comme un psychanalyste. Elle ne peut guérir que les maladies qu'elle a elle-même provoquées. (Mémoires de crise - Ben S. Bernanke -Seuil - 640 pages - 28.00 € TTC)

Celui d'Adair Turner , (Between Debt and the Devil, Money, Credit, and Fixing Global Finance, Princeton University Press) , met un deuxième clou dans le cercueil. Non la dette n'est pas nécessaire à l'investissement si elle échappe à certaines limites. Au-delà, elle devient "satanique".

La question de la fausse perfection des marchés monétaires et financiers internationaux est déjà tranchée par de nombreux livres depuis plusieurs années.

Il ne reste qu'un dernier tabou : les changes flottants. C'est celui que nous avons tenté de dynamiter dans notre livre. C'est le tabou qui est derrière les trois autres : des dettes massives ; interventions délirantes des banques centrales ; marchés financiers et monétaires "non performants".

Au passage notons que le FMI en est toujours à lever tous les obstacles aux changes flottants et  à la perfection des marchés financiers, en proposant de taxer à mort le capital. Nous lui suggérons de tirer parti des livres qui paraissent aux Etats-Unis, donc de la maison du maître des lieux, et de changer simplement de cible.  Le dernier livre suggère que c'est en taxant la dette qu'on mettra fin à l'économie baudruche, pas le capital.

Pour le moment on s'est contenté… de la rendre presque gratuite ! Le transfert de la dette aux Etats rend cette solution indispensable. Mais si la contrepartie est la taxation massive du capital, la solution est vaine à moyen terme. On le voit bien en France avec les dernières mesures prises par le gouvernement en matière de logements. La loi stupide acceptée pour des raisons politiciennes par le faiblissime Hollande, proposée par une parfaite imbécile aux dents longues et aux pensées courtes, (une certaine Duflot), qui devait propulser la construction de logements aux plus hauts sommets, a effondré le marché. Loyers diminués de façon autoritaire de 20 à 40%, mesures vexatoires diverses contre les propriétaires et les intermédiaires, frais nouveaux ruineux, aveuglements divers (le loyer imposé est le même dans le même bâtiment entre un rez-de-chaussée et un appartement en étage avec vue, ensoleillement etc.), dans un contexte de fiscalité spoliatrice des "possédants" (des propriétaires en langage courant), ont ruiné le marché. La crise du logement ne cesse de s'aggraver dans un contexte de baisse du revenu par tête. Que propose le gouvernement : encore plus de dettes privées subventionnées par le recours à plus de dettes et d'impôts publics ! Rappelons que le prêt à taux zéro est financé par l'impôt immédiat (ou futur : la dette). On croit en France qu'un marché se redresse par le double jeu de l'impôt sur les investisseurs et de la subvention à l'acheteur pour qu'il s'endette). Aucune théorie économique ne justifiera jamais de tels délires.

Rappelons que la France détient en même temps le record mondial de la subvention au logement, et le record tout aussi mondial de l'imposition de l'immobilier. Et qu'elle est la merveilleuse vitrine de la crise du logement perpétuelle. D'erreurs en erreurs jusqu'à l'effondrement final ?

Alors que, lentement, le cadre conceptuel absurde qui a ruiné la prospérité occidentale commence à basculer, même aux Etats-Unis, le Français né malin, s'enfonce dans toutes les erreurs balisées, au prix du saccage de toutes les libertés et du droit de propriété. Du sous-chavez à prétention technocratique, exalté mais unanime.

Pas un média n'a fait entendre une voix discordante sur cette amplification de l'appel à la dette subventionnée. Pas un parti d'opposition n'a moufté. L'impôt ciblé sur les riches, c'est bien. La subvention et la dette aidée, c'est très bien. Embrassons-nous, Folamour !

L'affaire du dopage de l'économie par des produits illicites n'a pas encore été découverte ! Le plus drôle c'est que la France se dope…pour perdre !

Consternant.

Didier Dufau pour le Cercle des Economistes E-toile

Parution du livre de Didier Dufau : L'étrange désastre - Le saccage de la prospérité

Le Cercle des Economistes  E-toile (CEE*) crée un département « édition",  avec pour vocation  l'édition de livres économiques susceptibles de faire avancer les solutions de sortie de crise et populariser  les propres thèmes développées par le cercle.  

Pour lancer cette activité, nous sommes heureux d’annoncer la parution à l'automne, du livre de Didier Dufau,  un intervenant que les lecteurs de ce blog connaissent bien :

Didier DUFAU

L’Etrange Désastre

Le saccage de la prospérité

Avec une préface de Gabriel Milesi.

300 Pages

Aux Editions du Cercle des Economistes e-toile.

ISBN 979-10-95148-00-5

Octobre 2015

 

En avance de publication, un pré-tirage  particulier a été réservé aux lecteurs de ce blog,  au prix spécial de 19.90 Euros + frais de port, soit 25 Euros pour la France. Pour obtenir le livre il suffit d'envoyer un chèque  libellé à l’ordre du Cercle des économistes e-toile,  à  l'adresse suivante :

Cercle des économistes E-toile

Attention Mme Sophie Delfyn

c/o La Maillière

4, Av. Jules Janin

75016 Paris.

N’omettez-pas de donner vos coordonnées d’adresse pour l’envoi.

Compte-tenu du petit nombre d’exemplaires réservés à cette filière,  seules les  premières demandes pourront être servies.

Un compte Facebook va être  ouvert pour recueillir vos commentaires,  auxquels nous attachons la plus grande importance.

Pour toute demande d’information à l'auteur,  écrire  à  l'adresse : ddufau@e-toile.fr

 

Le secrétaire général

E E-F



La fonctionnarisation de la France depuis 1973 : une fausse solution.

La montée de la fonctionnarisation est-elle une conséquence obligatoire de la défaillance progressive du système économique occidental depuis 1971 ?

D'abord, il y a bien eu une relative défaillance du système économique puisque la croissance n'a cessé de  baisser durant les quatre décennies suivantes, avec des crises périodiques de plus en plus violentes et la montée d'un endettement global intolérable.

La question est de savoir quelle est la cause de cette contre performance. C'est la seule vraie grande question économique du moment.

Face au ralentissement, dans un pays dont l'économie se féminisait et avec une population vieillissante, la demande de protection a été très forte, depuis 1973. Les concours de recrutement de postiers ont vu affluer les bac plus 5 dès les années 80. La volonté d'une masse de petits diplômés de l'enseignement supérieur d'aller se caser notamment dans les administrations locales a été considérable, aggravée par l'esprit anti capitaliste des années 70.

La réponse politique, tous partis confondus, a été de satisfaire cette demande.

Si l'économie n'était pas entrée dans cette spirale désastreuse la demande de postes protégés dans l'administration aurait-elle été plus faible et l'offre moins généreuse ? Probablement. Une pression  socialisante exclusivement politique aurait-elle suffi à aller jusqu'à ces niveaux ?  Probablement pas.

Mais cela peut se discuter.

Il  y a eu, en France, convergence puis  confusion du politique et de l'administratif avec l'émergence de l'énarchie compassionnelle (Giscard, Chirac puis la suite après la crise de 73, alors que mai 68 avait délégitimé la production, la consommation, la croissance, l'entreprise, le travail etc.

S'agit-il d'une révolution par la tête,  les élites administratives coupées des réalités économiques  capturant le pouvoir politique de leur propre mouvement  ? Il est sûr que le mouvement Jean Moulin allait ouvertement dans cette direction et c'était pendant les "Trente Glorieuses".  Quand Chirac théorise dans une note à Giscard, en 1974,  que l'important n'est pas de réduire le champ de l'administration et qu'il est d'éviter les mouvements de rue, il réagit avec son instinct politique. Le peuple a peur. Il ne faut pas le traumatiser. Il faut le rassurer. Il veut de la sécurité et de l'administratif protégé. On va lui en donner.  Il se voit en "travailliste à la française" et la droite lui donne le pouvoir. Tout cela va prendre avec Mitterrand des proportions grotesques. N'oublions pas que son affiche électorale montre un village niché dans son vallon. Il sera réélu, simplement sur une perspective de ni ni. C'est-à-dire de passivité tranquille. Le peuple n'a pas été trahi. Il a été écouté. Il voulait de la sécurité, des postes de fonctionnaires et que  l'impôt sur ceux qui travaillent paye  tout cela.

Cela a accusé la réduction de la croissance française déjà entraîné par la baisse de la croissance mondiale.  Un magnifique exemple de cercle vicieux que Chirac, devenu  président , n'a pas voulu casser ,  après la crise de  92-93, pas plus que Sarkozy et encore moins Hollande.  

Les hauts fonctionnaires français de gauche comme de droite ont été débordés par l'évolution qui a saisi le monde après 1978 : ouvrir le monde aux diverses libertés de contracter , de circuler, de s'établir,  pour relancer les échanges et la croissance, généralement considérée comme  cassée en partie par la rente pétrolière. Et ils ont fini par se mettre en tête du mouvement, notamment via l'Europe. Ce faisant,  ils ont abandonné toutes les protections économiques et mis les ouvriers français sous le feu du prolétariat mondial. 

C'est la cause principale de l'échec final de Mitterrand, du suicide de Bérégovoy,  de la victoire surprise de Jospin et de les défaite surprise, du non au referendum, de l'appel et du renvoi de Sarkozy,…

Le problème, c'est que les contradictions sont maintenant au sommet et pratiquement insurmontables. 5.5 millions de chômeurs et 5.5 millions de fonctionnaires, 2 à 3 millions de personnes à la gamelle qui ne travaillent pas, , 14.5  millions de retraités, la baisse du revenu par tête continue depuis 2008, le remplacement  de la population native par des populations allogènes ayant leurs propres mœurs et religions, et revendiquant désormais le haut du pavé, un prélèvement sur la nation qui égale la production de richesses par le secteur privé, la destruction des fortunes et l'exode de milliers de foyers, pendant qu'on en fait venir des dizaines de milliers de l'étranger pauvres,  témoignent d’une situation désormais impossible.

Les socialistes sont par terre et se cherchent une voie de survie par un retour en arrière terrifiant : Corbyn, Podemos, Syrisa... C'est : mort à l'Euro, mort aux économistes, mort au capitalisme. Mais qui garnira la gamelle ? La saisie des biens des riches ? On vient de voir que cela ne marche pas.

La droite est par terre. L'organisation générale des échanges et du système monétaire international est défectueuse et elle est incapable d'en mesurer ni les causes ni les efforts nécessaires pour en sortir. Et elle doit politiquement servir la demande de précaution du pays.

Les élections de 2012 avaient montré un combat d'incapables et d'impuissants, compensant leur incapacité et leur impuissance par des fuites en avant dans la démagogie et l'ignominie. Le plus malinb et le plus vicieux a gagné et a aussitôt provoqué une aggravation odieuse de la situation avant de changer de direction à 180°. Personne ne croit au discours d'un Juppé ou d'un Sarkozy.  Personne n’écoute plus les fariboles de Hollande.

Juppé paraît plus propre sur lui et plus rassurant que Sarkozy et Hollande réunis. Il tient la corde car il rassure un pays qui a toujours et encore besoin d’être rassuré. Fillon ne décolle pas car le parti de la pétoche nationale ne veut pas de changements radicaux. Encore quelques minutes M. le Bourreau !

Les Français se défoulent sur les élites parce qu'ils savent bien que c'est le peuple français lui-même qui s'est lancé dans cette fuite nécrosante dans la sécurité aux frais d'autrui. Et qu’ils en ont honte.

Les socialistes sont désormais hors course. On sait qu'ils ne protègent plus rien et que si cela continue ainsi  les fonctionnaires français vont subir le coup de rabot grec : licenciement et baisse drastique de revenu.

La droite n'a pas  de légitimité faute d’avoir  expliqué pourquoi le trend est abîmé depuis 40 ans, pourquoi les crises sont de plus en plus graves, pourquoi le niveau de dettes est aussi insoutenable, partout dans le monde.  On ne peut pas être "pro business" et ne pas expliquer pourquoi la forme d'organisation actuelle de l’économie ne marche pas.

Les opérations de com' et de dénonciations politiques ne suffisent pas.

Le peuple français est encore malléable, car il veut s'en sortir. Mais il veut une perspective donc des explications et un chemin de sortie de crise un peu balisé. On ne pourra le faire sortir de ses réflexes de peur que par l'entraînement de la raison et une force prospective crédible.

Le drame de la droite et de la gauche française est que ces deux tendances sont également impuissantes et ne tiennent aucun discours autre que du calibrage électoraliste dommageable. Les imbéciles militant dans chaque camp croient que la solution viendra de ce que la droite sera "vraiment de droite" et la gauche "vraiment de gauche".  Braiements de gauche et braiements de droite n'ont en fait aucune importance. Les exaltations partisanes d'incapables et d'abrutis n'intéressent plus les Français.

Ils veulent désormais des solutions, et pas simplement des impôts, des souffrances et des contraintes.

L’ennui,  c’est qu’il n’y a pas de solutions sans contraintes.  Les fonctionnaires sont maintenant à peu de temps de subir une triple amputation :

-          La séparation entre sphère politique et sphère de la haute fonction publique  sera  bientôt inévitable.  

-          La disparition des statuts de fonctionnaires au dessous de la catégorie A est da              ns les tuyaux

-          La fin de la retraite statutaire remplacée par une retraite par point, et alignée sur les règles du privé ne pourra pas être différée très longtemps. .

En dix ans les effectifs de fonctionnaires  doivent être dégonflés de près d’un million. On peut le faire doucement et sans dommage trop grave.  Sinon ce sera le collapsus à la grecque.  Quand un état ne peut pas payer, il ne peut pas payer.  Les fonctionnaires sont les premières victimes.  L'horloge tourne.

La reconversion  sera acceptée si l’économie privée redevient prospère.  Ce qui suppose que l’on mette fin au saccage de la prospérité que l’on constate depuis quarante ans.  Sans un discours clair sur les causes de la déréliction progressive de l’économie occidentale, sur les remèdes  et sur les modifications à apporter à une série d’institutions internationales, les promoteurs d’une politique claire de suppression des béquilles sur lesquelles les Français s’appuient ne peuvent pas gagner  d'élections.

Il faut faire arriver à comprendre que le mouvement plus que le blocage, que l'offensive et le dynamisme, plus que la défensive hargneuse, que la prise de responsabilité  plus que la demande de protection, sont les moyens d'une nouvelle sécurité sociale. 

Convaincre un petit gros coincé dans une paroi raide et qui ne sait plus ni avancer ni reculer, que son salut passe par la reprise de la grimpée vers le haut, en mobilisant tout ce qui lui reste d'agilité et de force, est difficile.

Il  n'y a personne pour lui lancer une corde. S'il laisse la nuit arriver, il tombera.

Pour une chancellerie de la zone Euro

  1. Une réforme de la gouvernance de la zone euro est nécessaire.

Le premier inconvénient d’une zone de monnaie unique regroupant des pouvoirs nationaux indépendants est de ne permettre les ajustements de compétitivité que par la  déflation. Seule la baisse de la masse monétaire, des prix et des salaires  permet le retour aux équilibres nécessaires, dans la partie marchande de la société. Si de surcroît le pays a laissé se développer un secteur public dévorant,  la perte de recettes entraînée par la déflation implique une hausse cumulative des impôts et l’augmentation de la dette, au prix d’une défiance cumulative des prêteurs.  Au total, le pays victime de lui-même, en ayant laissé sa productivité et sa compétitive s’étioler, s’offre une crise nationale grave et remet en cause les fondements de la monnaie unique collective.

Ce schéma est exactement celui auquel l’humanité cherche à échapper depuis  la crise de 1929. De ce point de vue, la création d’une zone prétendument réglée par deux normes (3% de déficits publics par rapport au PIB et 60% d’endettement public par rapport au PIB) était une dramatique illusion.

Il faut, pour gérer une zone de monnaie unique multinationale, un coordinateur des politiques publiques qui permette d’éviter les décalages de compétitivité et qui organise le retour à l’équilibre si un décalage s’est produit malgré tout, du fait d’un évènement hors du contrôle des pouvoirs publics. 

Nous défendons ce point de vue inlassablement depuis le vote sur le traité de Maastricht. Jusqu’ici en vain, en attendant la pédagogie des faits. L’affaire grecque est tout de même éclairante.  Si, dans les années 90, les risques que nous évoquions pouvaient paraître théoriques et tirés par les cheveux, ils sont désormais manifestes.  La déflation plus ou moins organisée est la seule voie de réajustement des décalages de compétitivité.

Le second inconvénient d’une zone de monnaie unique sans organe commun de pilotage, est la déshérence dans laquelle se retrouvent les  différents instruments de politique monétaire que sont la gestion du cours du change, la politique des taux d’intérêt, l’intégration de la politique monétaire et des politiques budgétaire et sociale globale.  La zone  est dans la seule dépendance de la Banque centrale qui n’a, dans le cas de la BCE, qu’un objectif d’inflation  et qui ne pourra agir sur le change qu’en se livrant à des contorsions totalement ridicules, du genre « on dévalue pour lutter contre la déflation », alors que la zone euro est globalement excédentaire !

Une absence aussi évidente d’organisation ne permet d’agir ni à l’intérieur ni à l’extérieur. Ce dernier aspect est d’autant plus dangereux que le système monétaire  extérieur est basé sur la flottaison des monnaies, l’acceptation de déficits et d’excédents monstrueux  et la construction d’une économie baudruche vouée à l’explosion.  Quand la baudruche explose, la zone Euro se retrouve privée de tout moyen organisé de faire face et doit improviser. Dans l’urgence et dans la panique, avec des risques graves de dissensions, de comportements nationaux incompatibles et finalement de destruction.

  1. L’option fédérale est au mieux une utopie, au pire une provocation, plus sûrement un leurre.

L’Europe communautaire, globalement,  ne parvient plus à séduire, du fait de sa lutte permanente contre les Etats pour arracher des pouvoirs politiciens nouveaux (parfois abusivement, comme le choix du président de la Commission par le PE), sur son incapacité à gérer bien et démocratiquement les domaines qui lui ont été attribués (comme l’agriculture), de la zizanie ou l’impuissance  permanente qui marque les fonctions confiées à un « Ministre Européen»  (comme la diplomatie : voir l’Ukraine). L’hostilité croissante des peuples vis-à-vis de certaines conséquences jugées déplaisantes ou négatives des libertés totales d’aller et venir au sein de l’Europe, ou de l’incapacité de bloquer l’immigration clandestine, motive un rejet assez vif de la part de certaines parties de la population.   L’inquiétude devant la continuation de négociation d’adhésion avec la Turquie, qui fait l’objet d’un rejet radical pratiquement partout en Europe, la perplexité devant le fait qu’on ait accepté l’entrée de la Grèce dans la zone Euro malgré des défauts structurels majeurs,  la colère devant le mépris et la dureté des mesures prises à l’encontre de la même Grèce, tout en noyant de dettes les autres Européens,  s’ajoutent au trouble provoqué par la volonté de certains gouvernements, comme celui du Royaume-Uni,  de tester la véritable adhésion de leur peuple à l’Union.  La négociation secrète  d’un traité nord atlantique par des atlantistes nord européens embusqués dans les instances de Bruxelles, inquiète.

Dans ce climat un saut fédéral, avec  la création d’un Sénat, la gestion d’un « budget européen » substitutif des budgets nationaux, d’un Ministre des finances européen, avec des pouvoirs exécutifs,  est tout simplement inconcevable.  Il n’est d’ailleurs pas souhaitable tant qu’on ne sait pas à quoi servirait ce nouveau poste et quels pouvoirs lui seraient  dévolus.

Le comité d’expert allemands qui s’est récemment exprimé sur le sujet  n’a pas mâché ses mots. C’est non ! Il a parfaitement raison.

  1. La seule perspective réaliste ouverte et nécessaire : la coordination.

Sauf à vouloir démanteler immédiatement la zone Euro, il faut mettre fin à ses déficiences structurelles.

Il faut un pilote de la zone euro avec une cabine de pilotage, des gouvernes, un moteur et un itinéraire.

Nous appelons chancellerie de la zone Euro ce dispositif. Autant éviter le terme de Ministre des finances qui le met immédiatement en compétition avec les ministres des finances  nationaux  et suggère un « gouvernement » européen parfaitement illusoire.

La chancellerie a une mission d ‘observation,  d’avertissement et de contrôle. Son seul pouvoir exécutif concerne la gestion de la politique monétaire notamment vis-à-vis  de l’extérieur.

L’objet de l’observation est de détecter les évolutions internes contraires à la stabilité de la zone euro, notamment les pertes de compétitivité,  les excès d’emprunt et les dérapages de finances publiques. 

Les avertissements ont pour objet de signaler les écarts de politiques qui conduisent automatiquement à des déséquilibres internes.

Le pouvoir de contrôle concerne des décisions prises par l’Eurogroupe ou le conseil des gouvernements de la zone euro.

Les décisions collectives restent du ressort de l’Eurogroupe. Elles sont éclairées et contrôlés par la chancellerie de la zone Euro.

La « troïka » disparait des radars. La Commission n’a pas à intervenir dans des affaires qui concernent seulement les membres de la zone Euro. Le FMI n’a rien à faire dans les affaires internes de la zone Euro.

Pour simplifier, la chancellerie est une sorte de FMI interne,  avec son pouvoir d’investigation et d’avertissement.  Et s’il le faut, son pouvoir d’intervention. 

  1. Les pouvoirs exécutifs spécifiques de la Chancellerie.

La Chancellerie dispose d’un champ d’action spécifique : la politique monétaire et financière de l’Eurosystème.

Dans toutes les structures démocratiques, les banques centrales, bien qu’indépendantes, ne dirigent pas la politique monétaire et financière, encore moins le taux de change.  L’indépendance permet de garantir que la valeur de la monnaie ne sera pas manipulée pour des considérations politiciennes.  Mais elle doit s’inscrire dans un cadre politique global qui est du ressort du politique. On a complètement oublié cette règle lors de la création de la zone Euro, sinon en considérant que l’Eurogroupe, une structure occasionnelle, lourde et difficile à manier, ferait vaguement office. Avec l’échec que l’on sait : monnaie surévaluée trop longtemps ; décisions prises en panique ;  absence de tout dialogue extérieur ; tensions vives en cas de décisions difficiles comme dans le cas grec.

Vis-à-vis de l’extérieur, la chancellerie doit avoir mandat permanent de stimuler tout effort en vue d’un retour à un système de changes fixes,  et modifiables par accord général, avec proscription des grands excédents et des grands déficits.  L entre les grands acteurs économiques du monde. La zone Euro ne peut que bénéficier d’un retour à un système de changes régulés et de politiques concertées.

Dans le cas où des difficultés importantes imposeraient des interventions lourdes dans un pays, c’est la chancellerie qui disposerait des pouvoirs correspondants et assurerait la  gestion du MEF. Ultérieurement, au fur et à mesure du renforcement de la confiance dans la bonne gestion commune, la chancellerie  gérerait de nouveaux instruments financiers communautaires comme des bons du trésor communs.

  1. Ce que la Chancellerie ne serait pas.

Les notions de budgets communs, politiques fiscales communes etc. ne relèvent pas structurellement du chancelier. Ce sont des politiques de l’Union et dépendent de l’Union. La chancellerie n’aura qu’à juger du caractère dangereux ou favorable du détail des mesures envisagées du point de sa responsabilité : la solidité de la zone euro.

Elle n’aura aucun pouvoir exécutif ou de proposition en matière fiscale, sociale, budgétaire. Les Etats sont souverains. Mais elle devra juger du caractère compatible avec la solidité de la zone euro des différentes approches suggérées.  Par exemple elle pourra alerter sur le caractère insoutenable d’un plan de type Jospin de réduction du temps de travail et d’un plan de type Schroeder d’amélioration de la compétitivité.

En cas de désaccord persistant, elle proposera des arbitrages à l’Eurogroupe qui reste seul  décideur, sous la direction définitive du conseil des chefs d’état.

  1. Comment régler le problème démocratique

Le chancelier étant un coordinateur et non pas un dirigeant  exécutif, le problème démocratique se pose moins  directement qu’en cas de création d’un gouvernement économique.

Néanmoins, il travaillera avec trois comités parlementaires, formé d’un délégué de chaque pays de l’Eurosystème, les grandes puissances (plus de 60 millions d’habitants)  bénéficiant de deux délégués. Le comité monétaire, le comité budgétaire et le comité social assureront le contrôle et la liaison des travaux de la chancellerie dans ces trois domaines. Ce ne sont pas des instances de décision mais d’information et de concertation avec les parlements nationaux.  

Comme on le constate, il ne s’agit aucunement d’un Sénat structurel et institutionnel, s’ajoutant aux instances constitutionnelles déjà  lourdes de l’Union Européenne. 

On peut imaginer que chaque parlement mettra en place une commission euro  dont les trois délégués de commission seront membres statutaires. Ils éclaireront les députés sur  les problématiques courantes au sein de la chancellerie.

  1. Un tel dispositif aurait-il été favorable entre 1998 et aujourd’hui ?

On est bien obligé de l’affirmer. Toutes les dérives qui ont mené à la crise aurait pu être mises au premier plan de l’actualité et probablement jugulées.  Les politiques sociales incompatibles entre l’Allemagne et la France auraient été dénoncées, ainsi que la légèreté grecque ou les dérives d’endettement de l’Irlande,  la folie immobilière espagnole et portugaise etc.

La folie des changes flottants et de l’accroissement global de la dette dans une économie mondiale baudruche  aurait été vertement critiquée  et une pression constante vers une réorganisation du système monétaire international aurait pu être assurée.

Après avoir lancé l’alerte pendant des années, l’Europe serait mieux à même d’exiger les corrections nécessaires.

On n’aurait pas eu besoin de faire appel au FMIpour régler le cas grec. Tout aurait été géré (diagnostic, plan, supervision, intervention, contrôle) par la chancellerie.

  1. La chancellerie : une institution évolutive

Il est possible d’envisager à terme des évolutions puissantes :

-          L’Europe devrait être représentée d’une seule voie par la chancellerie au FMI et obtenir des droits proportionnés à sa puissance économique. L’Eurosystem est le système mondial le plus puissant dans bien des domaines (production, PIB, épargne, commerce extérieur etc.). Il est clair que la gouvernance du FMI devrait en être changé. La direction générale  du FMI devrait être réservée à un membre  appartenant systématiquement à la  zone euro.

-          Certains instruments d’intervention sur les marchés financiers pourraient, à terme, être gérés  directement par la chancellerie comme des bons communautaires redistribués en fonction des nécessités budgétaires agréées des nations composantes.

-           

  1. La liaison avec le reste de l’UE n’est pas compliquée et plutôt saine et très évolutive. .

Bien sûr la Commission perdra le contrôle budgétaire qui lui est actuellement confié d’une façon totalement anormale. Les institutions de la zone Euro doivent être propres à la zone Euro.

De même la commission perd tout rôle monétaire, de fait ou de droit.

Eurostat devra composer avec le département statistique de la chancellerie.

Le parlement Européen a son mot à dire sur rien,. Ce n’est pas de son ressort, s’agissant d’une politique commune à une partie seulement de l’Union.

Si un jour, lointain, tous les pays de l’Union devaient rejoindre l’eurosystem, la chancellerie s’inscrirait facilement dans une structure fédérale élargie, avec un sénat européen, issu des parlements nationaux, complétant le Parlement Européen.

  1. La création d’une chancellerie ne demande pas de changements majeurs des traités.

Elle peut être décidée par l’Eurogroupe sans grosse difficulté. S’agissant d’une instance de coordination, les problèmes de souveraineté ne sont pas majeurs. Dans un premier temps les pouvoirs spécifiques sont modestes et ne remettent pas en cause la souveraineté de quiconque.

Les points de frottement institutionnel concernent la banque centrale et le contrôle budgétaire de la Commission. On peut très bien démarrer sans changer immédiatement les institutions et pratiques existantes.

Un accord entre Allemands et Français permettrait une initiative commune qui serait extrêmement difficile à contrer, d’autant plus que ces deux pays pourraient mettre en œuvre l’institution  entre eux sans attendre l’accord des autres, qui seraient obligés d’y venir assez rapidement, le chancelier, même réduit à sa double casquette franco-allemande, aurait du poids sur tous les problèmes en cours.

En fait, s’agissant d’une proposition logique (alors que toutes les autres sont contradictoires, controuvées ou impossibles)  qui s’inscrit dans la durée et la rationalité d’une zone de monnaie unique, et qui ne remet pas en cause de façon majeure la souveraineté des Etats membres (puisqu’il s’agit d’une instance de coordination, de suggestion et de contrôle, sans pouvoir exécutif sinon dans le champ de la politique monétaire et financière), elle ne créé aucune opposition doctrinale ou nationale forte. 

  1. La France s’honorerait de prendre l’initiative de la création d ‘une chancellerie.

Bien sûr, cela impliquera qu’elle devienne une nation proposant une politique économique sérieuse, ce qui n’est pas encore le cas. On peut craindre  que l’Allemagne et les autres candidats exigent quelques ajustements structurels avant d’accepter de jouer le jeu. Comme on doit de toute façon les faire, mieux vaudrait les lancer tout de suite et faire notre proposition.

Ce serait plus utile que de revenir à une politique de la demande après avoir annoncé une politique de l’offre et de reculer sans cesse devant les changements indispensables, tout en cédant à toutes les revendications catégorielles qui passent. Ce serait moins Jocrisse que de proposer des sauts fédéraux  intenables et par ailleurs contraires à la souveraineté élémentaire  des nations.

Une réforme radicale de l'école

L’école est comme l’Eglise. La hiérarchie est courte : le maître, le directeur et le ministre (le curé, l’évêque, le pape) ; Moins on touche aux dogmes mieux l’enseignement passe.

De même que Vatican II a envoyé l’église catholique dans un déclin profond, l’abandon de l’instruction publique, basée sur les disciplines et l’effort, en vue de fournir le minimum de connaissances nécessaires à tous, tout en dégageant une élite indispensable à la nation, au profit d’une éducation nationale, qui n’a plus rien de national, qui n’a jamais éduqué, qui refuse de sélectionner au nom de l’égalité et de la fraternité et de sanctionner au nom des libertés, a lessivé une institution qui avait fait ses preuves depuis des lustres.

L’école comme l’église dépend de la qualité de sa piétaille. Le maître et le curé sont la  base fondamentale. L’Eglise a toujours su que le séminaire était la clé de voute de l’institution. On y sélectionnait les meilleurs, venus de la plèbe en général. L’ascenseur social fonctionnait dans les clochers. Il fallait des esprits éclairés pour sortir des ténèbres un peuple de catéchumènes constamment renouvelés et des dialecticiens efficaces pour lutter contre les attaques de l’intérieur et de l’extérieur.

Il faut des esprits assez subtils  pour expliquer comme Mgr Marty en son temps que l’Esprit Sain avait conduit les cardinaux à choisir un pape débile et mal portant pour permettre un peu plus tard de choisir un pape non italien !  Malgré tout, il vaut mieux ne pas changer de dogme lorsqu’on a fini de convaincre une classe de jeunes séminaristes que Jésus, Dieu et l’Esprit sain sont une même chose et que le premier a été enfanté par l’immaculée conception pratiquée sur Marie.

L’Eglise s’était emparée de l’enseignement. La République l’en a largement dessaisi. Elle a imité son modèle en prenant soin de former des instituteurs et des professeurs au meilleur niveau possible. L’école était sévère et son but était clair : les meilleurs passeront l’examen qui ouvre vers les études secondaires et supérieures ; les autres auront un certificat d’étude et se débrouilleront avec cela dans la vie active.  Comme l’Eglise, les instituteurs prenaient bien soin des meilleurs, quelle que soit leur origine sociale, pour leur faire prendre l’ascenseur républicain ; les premiers de la classe ont rarement été les rejetons de la haute. La statistique et le nombre veulent cela.

Faute de bible et de saintes écritures, l’école républicaine s’est fondée sur la nation, ses hommes illustres, ses auteurs remarquables. Les Lumières étaient son socle comme la Lumère était celui de l’enseignement clérical.

Dans les deux systèmes la discipline et le respect étaient de rigueur. Personne n’était là pour rigoler. Personne n’était là pour arriver. Mais pour y arriver.   Ecrire sans pâté ; comprendre le sens des mots ; utiliser le mot juste, en élargissant son vocabulaire par l’étude et la lecture ; comprendre l’orthographe et la grammaire ; compter bien et compter vite ; réciter de mémoire ; résoudre des « problèmes » ; exposer correctement par écrit.

L’école républicaine comme l’Eglise savaient que les disciplines de l’esprit n’étaient pas tout, ni qu’elles étaient à la portée de tous. Elles en concluaient toutes deux que seuls les esprits aptes aux études devaient les poursuivre au-delà du niveau de base indispensable. Il s’agissait avant tout d’une école d’intellectuels. Que la société civile s’occupe des non intellectuels, homme d’affaire,  commerçants, artistes, artisans, paysans, marins, puis ouvriers.

L’une comme l’autre aussi savait qu’il fallait différencier  l’enseignement des filles et celui des garçons à partir de la puberté. Elles ne partaient pas de préjugés mais d’une réflexion élémentaire sur l’incompatibilité des études intellectuelles et des travaux pratiques sexuels.

Distinctions de genre et d’esprit permettaient des filières efficaces. Un enseignement est toujours coûteux. Inutile de le dispenser à qui ne peut en profiter à un bon rythme. Le don et le travail étaient tous deux chéris. Il ne fallait pas gâcher ses dons. Les bonnes graines devaient s’épanouir.

Pour qu’elles le fassent, il fallait les protéger. Le lycée était sinon une caserne au moins un lieu protégé qui enfermait moins qu’il n’évitait l’intrusion de l’extérieur.

Le baccalauréat était le passeport pour la vie active un peu ambitieuse. Seule une fraction s’engageait dans une vie universitaire qui avait pour but singulier de fournir des cadres de bons niveaux d’abord à l’enseignement  et à la Science, puis aux missions publiques : le droit, la santé.

Systèmes républicain  et clérical  étaient délicieusement coupés de toute préoccupation mercantile.  Les curés avaient fait vœux de pauvreté et les instituteurs ne gagnaient guère plus que la parentèle de leurs ouailles. Les professeurs, issus de l’enseignement supérieur et de l’agrégation, étaient des petits bourgeois et entendaient bien le rester. Proviseurs et inspecteurs du ministère comme les évêques se considéraient comme  une élite sociale.

Ce système a parfaitement fonctionné jusque dans les années cinquante. Sur une génération de 800.000 jeunes, presque tous parvenaient au certificat d’étude, permettant d’alimenter les écoles normales en solides futurs instituteurs. 80.000 passaient le bac et près de 8.000 achevaient des études supérieures, permettant de fournir un nombre adapté de professeurs du secondaire et du supérieur.

Le système scolaire fonctionnait largement en vase clos. Il fournissait les cadres de sa propre reproduction. Ce qu’on appelait l’ascenseur social était le passage d’un fils de paysans, d’artisans ou de femmes de ménage au statut d’instituteur, de professeur et, rarement,  de « docteurs ».

L’école publique comme l’école religieuse n’a jamais su faire que cela : donner le minimum intellectuel à tous et dégager des élites intellectuelles pour les propres besoins de sa propre reproduction.

Ce système correspondait assez bien à une économie où la majorité des emplois, dispersés sur tout le territoire,  étaient dans l’agriculture, l’artisanat  et le commerce.  Le niveau de vie était bas et la croissance qui  ne dépassait pas 1% par an au dix-neuvième siècle, révolution industrielle ou pas, n’avait pas encore commencé son abrupte montée.  

Le niveau du certificat d’étude était largement suffisant pour ces secteurs, la piétaille militaire, le bâtiment, le travail en usine et les services domestiques.

La notion de « cadre » était peu nette. L’entreprise d’avant-guerre était majoritairement le fait de commerçants qui avaient réussi et dont le niveau dépassait rarement celui du certificat d’étude. Même si la « grande industrie » avait ses connexions avec la haute société et la haute banque.  La majorité de la progéniture de la « haute » s’abstenait de faire des études supérieures, perte de temps et d’argent.

Il faut comprendre pourquoi ce bel édifice a sombré.

Les premiers facteurs sont démographiques :

-          La France, spécialiste du malthusianisme qui permettait de transmettre le capital paysan et commercial, a connu une hécatombe de ses mâles lors de la guerre de 14-18. Lors de la suivante, quatre générations d’hommes ont été se clochardiser dans des camps de prisonniers, juste à l’âge de la grande bascule scolaire, universitaire et professionnelle. De pareils retards ne se rattrapent jamais complètement.  Le résultat a été de bloquer le système de reproduction du système scolaire.  Le corps des instituteurs très masculins, du fait de la répartition autoritaire des postes sur le territoire, qui déplaisait aux femmes,  s’est féminisé. La maîtresse a supplanté le maître. Pour les mêmes raisons, le personnel des lycées s’est fortement féminisé. On trouvera là la principale raison de la suppression de la mixité. On ne trouvait plus assez de professeurs pour les lycées de garçons. La féminisation et la mixité ont eu des conséquences graves. Chahut généralisé, violence jusqu’à la délinquance,  irrespect, compétition pour le partenaire, irruption des marques, démotivation des garçons. En cassant les « casernes » pour des ensembles ouverts à tout vent, on a aggravé les choses. Trafics et rackets ont fait leur apparition. La triste affaire Russier a montré que la mixité pouvait entraîner quelques désordres.

-          Le baby boom  a aggravé les choses ; Associé à la volonté de massifier l’enseignement secondaire, il a cassé la chaîne d’alimentation du système scolaire en professeurs en nombre et qualité suffisants. Les mots traduisent bien la chose : les enseignants prennent le pas sur les professeurs. Au final il ne s’agira plus que de « mettre un adulte en face des élèves ».  Le phénomène est aujourd’hui particulièrement sensible en mathématiques où on trouve, même dans les grands lycées parisiens, des incapables et même des fous. Mais il touche toutes les grandes disciplines universitaires boudées par les femmes. Les lettres, le latin et le grec ont longtemps résisté, avec des femmes compétentes et bien formées. Mais pratiquement plus un homme.

-          L’immigration  massive  a provoqué l’apparition d’élèves, intégrés d’office en venant d’ailleurs, dans des classes que beaucoup ne pouvaient pas suivre. L’âge des élèves par classe s’est élevé au point que l’on trouve des adultes dans le secondaire. Le mélange des races et des origines, s’est ajoutée à la mixité pour compliquer sensiblement la tâche des « enseignants ». On est arrivé au stade où, dans certaines classes,  il n’y a plus un blanc et des élèves  de couleurs, provenant d’une dizaine d’origines nationales et ethniques différentes. Comme dans bien des cas les parents n’ont pas souhaité apprendre le Français, et que beaucoup arrivent pour la première fois dans le système français, faire la classe devient un exercice d’équilibriste.  Les autochtones fuient ces classes comme la peste, ce qui aggrave encore le phénomène. Bien entendu, races, couleurs de peau, origines n’ont pas une importance dirimante du point de vue du devoir d’enseigner ni même du point de vue du résultat de l’enseignement. Un enfant qui a fait toutes ses études dans le système, hors contexte familial et social, peut en bénéficier de la même façon quelle que soit son origine.  Dans la pratique, on constate que les enfants d’immigrés nés en France, intégrés de façon minoritaire dans des classes normales réussissent très bien. En revanche, ceux qui ont fait une partie de leurs études (ou de leur absence d’études) ailleurs et qui intègrent des écoles entièrement composées d’immigrés (parce que tel est le quartier ou la ville)  ont beaucoup de mal. C’est évidemment l’honneur des enseignants de faire face bravement à cette situation. Mais rapproché de la féminisation et de la déqualification  du corps, les conséquences ne sont pas fameuses.

La seconde série de facteurs dérangeants tient à l’évolution de l’économie :

-          Urbanisation et tertiairisation, accompagnant la chute de l’agriculture, du petit commerce et de l’artisanat, puis les besoins de reconversion des sites textiles et extracteurs a déraciné l’essentiel de la population qui s’est retrouvé sans autre capital que le capital-compétence largement fourni par l’enseignement.  Le système scolaire n’avait plus seulement à fournir une élite nationale et une alimentation de qualité  du système scolaire.. Il lui fallait offrir de la compétence professionnelle.  Issu de l’enseignement ecclésiastique, le système scolaire est totalement incapable de répondre à cette demande.

-          L’internationalisation provoque un nouveau défi. Pour la même raison que précédemment le système est capable de fournir de bonnes études littéraires dans une culture différente à une élite scolaire mais strictement incapable d’enseigner les langues vivantes.

-          La structure professionnelle s’est complétement transformée, avec de plus en plus de postes dans les médias, les arts et le sport, où la compétence que fournit  l’éducation nationale n’a pas de pertinence ; De même le besoin en techniciens supérieurs a explosé, dans tous les domaines. Et l’éducation nationale est strictement incapable de former des techniciens de qualité. L’informatique en est un des exemples les plus frappants et ne parlons pas de l’économie de l’internet.  Contrairement à l’Allemagne, la France ne sait pas former son middle management.  On passe directement de l’OS à l’ingénieur. En même temps les produits sont de plus en plus abstraits et demande une capacité de conceptualisation forte, rendant les formations intermédiaires délicates. Ce sont les ingénieurs qui finissent par occuper les places de programmeurs ou d’encadrement intermédiaire, lorsqu’ils sont stagiaires.  La banque et les services financiers sont totalement étrangers à l’éducation nationale.

On est donc arrivé à cette curiosité que le système scolaire français a sombré dans ce qu’il avait de fort et a été incapables de trouver les solutions là où il était faible ou inexistant.  Cette dégringolade est ennuyeuse parce qu’elle est cumulative. Plus le système est mauvais plus les enseignants sont mauvais etc.

Comment se sortir de ce mauvais pas ?

Il faut à la fois restaurer le système scolaire classique pour qu’il puisse  perfectionner son système de reproduction, alimenter les facultés, l’encadrer l’Etat, et fournir une élite intellectuelle aux grandes professions.  Cela veut dire que l’on doit porter 25 à 30% d’une classe d’âge au niveau d’un bac classique sérieux et 10% à 15% au niveau de licences et masters de qualité sans parler des grandes écoles.

Et il faut inventer un système qui permette de donner de vraies perspectives professionnelles (petits entrepreneurs, techniciens moyens et supérieurs, encadrement, artistes, grands professionnels du sport, e l’rtisant, de l’informatique etc.) aux autres, sachant bien qu’il restera une frange qui malheureusement restera employée dans les postes d’exécution, que ce soit dans les services à la personne, la distribution, l’agriculture et l’industrie, le service aux entreprises, la restauration etc.

La difficulté est d’éviter que le passage dans les filières professionnalisantes ne soit considéré comme un rejet dans des poubelles stériles pour nullards déclassés, comme il l’est actuellement.

Il faut prendre acte que le système scolaire public actuel n’est pas capable de s’occuper de sport, de langues vivantes, de matières manuelles, d’enseignement artistique, de langues vivantes, d’informatique…

Sur ces bases, que faire ?

Laissons de côté l’école primaire.

Le système secondaire sera séparé en deux parties :

-          La filière classique, dans la grande tradition française, chargée de façonner une classe intellectuelle  littéraire et scientifique et de dégager les élites dont la nation a besoin.

-          Cette filière classique sera aménagée en :

- Un système de lycée d’état de la 5ième à la terminale

- Un système équivalent mais régional.

Les programmes sont exactement les mêmes. Les lycées d’Etat rassemblent l’élite scolaire  et dispose des meilleurs professeurs (essentiellement des agrégés). Les lycées régionaux regroupent le reste.  Des passerelles sont aménagées entre les deux ensembles. On entre en cinquième dans les lycées d’Etat sur concours avec présentation par les établissements primaires. On entre sur dossier dans les établissements régionaux.

Un lycée classique est séparé, à partir de la seconde, en filière scientifique et en filière littéraire.

Plus original, l’activité d’enseignement purement intellectuel, que le système sait faire de tradition, est séparée des activités de « gymnase », qui n’ont pas de finalité élitistes.

 Activités de lycée :

-          Lettre (français, latin, une seconde langue majeure, grec ancien), mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie, histoire et géographie, économie…

Activités de gymnase :

-          Sports, arts (chants, musiques, peinture, danse, etc.) , disciplines ludiques (échecs, aéromodélisme…), informatique, mécanique, électricité, plomberie, cuisine, couture  et autres artisanats, langues vivantes, cours de rattrapage …

Chaque groupe d’activité est  calé sur une demi-journée.

L’enseignement classique occupe cinq fois quatre heures dans la semaine. Le gymnase se fait dans des locaux distincts de ceux du lycée.  Chaque établissement travaille en continu avec une fournée du matin et une fournée de l’après-midi. Permettant l’optimisation de l’emploi des locaux.

Les activités de gymnase répondent à un état d’esprit totalement différent de celui du lycée. Les matières y sont choisies par l’élève. Il doit progresser avec des grades qui lui permettre de se situer dans l’acquisition d’une discipline.  Les activités de gymnase sont obligatoires mais ne sont pas sanctionnées par des examens de passage.  En revanche l’assiduité et le sérieux dans les activités de gymnase comptent pour le passage à une classe de lycée supérieure.

L’enseignement des activités de gymnase n’est pas codifié comme celuidu lycée. L’anglais pratique peut être enseigné par quiconque peut prouver au responsable qu’il en est capable. Pareil pour le sport. C’est la responsabilité des chefs de cellules de trouver les bons professionnels. Des clubs privés peuvent être sollicités, notamment pour le sport, ou des académies pour les arts, voire des conservatoires. Les activités de gymnase ne sont pas nécessairement totalement gratuites. Les cellules pourront faire appel aux dons et prévoir des cotisations. Des systèmes de bourse seront mis en place.

Les gymnases sont partagés par tous les circuits scolaires disposant d’une telle filière, c’est à dire la majorité d’entre elles, permettant un mélange des origines et des groupes. On peut être excellent en mécanique et nul en sport, très bon pianiste et nul en latin etc. L’émulation dans les activités n’est plus fondée sur la sélection intellectuelle, mais sur les dons et l’application de chacun.

Toutes les activités d’enseignement autres que les lycées classiques sont sorties du système de l’éducation nationale et deviennent de la responsabilité des régions et des professions.

On créera des lycées mixtes mélangeant une partie de disciplines intellectuelles et une partie de disciplines techniques. Ces établissements gardent des passerelles avec les lycées classiques régionaux   pendant au moins deux années. Ils disposent d’activité de gymnase comme les autres lycées. Ils débouchent sur des métiers de techniciens et sont organisés en stage d’entreprise en fin de circuit. Le but est de fournir le contingent nécessaire de techniciens intermédiaires et supérieurs dont la nation a besoin.

Pour ceux qui ne peuvent intégrer ces filières, on prévoira une formation générale courte et des filières professionalisantes. Allant du plus simple au plus pointu.  On veillera sans cesse à garantir que ces élèves savent parfaitement écrire, lire et compter. L’analphabétisme doit être éradiqué, avec des cellules pour se faire. Les activités de gymnase seront un peu différente : certes conserve les arts et le sport, mais on met l’accent sur des ateliers de renfort des disciplines intellectuelles de base, enseignées avec des méthodes plus concrètes et plus adaptées).

 

La différenciation des approches est la clé. Si une immigré arrive d’un pays où il a suivi une filière générale mais parle très mal le français, tout en ayant le niveau requis dans les autres disciplines, les activités de gymnase seront orientées vers un rattrapage de la langue. D’une façon générale tous les cours de rattrapage deviennent du ressort du gymnase.

Un tel cadre suppose la disparition du ministère de l’éducation nationale comme on le connait. Toutes les activités de gymnase et tout ce qui n’est pas national lui échappe, sauf les programmes des lycées classiques et les concours d’entrée.  

Le recrutement des professeurs se fait par un comité de sélection sous la direction du chef d’établissement qui peut se débarrasser des enseignants qu’ils jugent insuffisants.  La qualité de l’enseignement est de la responsabilité du conseil de surveillance de l’établissement qui peut être composé pour moitié par des personnalités venus de l’extérieur de l’institution.

Tous les personnels d’entretien sont gérés directement par les régions.

A chacun selon ses capacités sans que tout soit joué sur le seul brio intellectuel et la capacité de soutenir des études difficiles de lettres et de sciences.

Meilleur brassage social avec partage d’enseignement de gymnase.

Possibilité de pratiquer une discipline technique, sportive, artisanale, pratique ou artistique très tôt et de façon continue pendant les études générales, afin d’arriver à un excellent niveau à la majorité.

Variété et choix personnalisé des disciplines de gymnase.

Emulation et mise sous tension positive partout.

Un matheux binoclard doit pouvoir être gradé en peinture et en plomberie tout en sachant jouer du violon.

Un littéraire peut savoir faire la cuisine, piloter des drones et être un roi de la programmation internet.

Une latiniste distinguée peut être en même temps une coureuse de fond, une infirmière qualifiée et une excellente pianiste.

Un futur polytechnicien peut se révéler un yogiste magistral, un hyperdoué des robots, et un golfeur émérite.

Un littéraire attiré par l’étude et non par les sports et les activités manuelles pourra parler sept langues et chanter parfaitement dans une chorale.  

Le côté sympa de la chose est qu’un classique qui aura choisi la mécanique pourra être cornaqué par un élève du lycée technique qui en saura un peu plus que lui dans sa discipline.

L’unité et la fraternité ne viendra pas de s’être vautré en traînant les pieds (on voit l’image) dans des classes de formation purement intellectuelle où tout le monde est un gêneur pour son voisin tant les niveaux et les ambitions sont différents. Mais du respect que l’on acquiert pour celui qui fait mieux que vous et qui vous perfectionne.  

L’efficacité viendra de l’homogénéité des classes et de la qualité des professeurs, une fois rétabli le circuit de reproduction des personnels de qualité dans le système scolaire.

La beauté du résultat sera une meilleure insertion dans la vie tout court et dans la vie professionnelle de tous.

 

DD

En finir avec la banque universelle ?

La crise en cours, liée à l'explosion d'une accumulation monstrueuse de dettes déconnectées de la production, pose obligatoirement la question de la réorganisation bancaire. Même si, comme nous le pensons, le système bancaire a servi d'amplificateur d'une création monétaire provoquée par les défauts du système monétaire international, il n'en reste pas moins que le système bancaire est en faillite virtuelle depuis 2006 et ne donne une impression de vitalité que par des injections tellement massives de liquidité qu'elles en deviennent psychédéliques. L'économie baudruche a une composante bancaire extrêmement forte.

La position officielle des institutions internationales et du G.20 est celle des Etats-Unis : le système est parfait. Des vilains se sont mal comportés. On les sanctionne et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. On encadre les crédits de façon drastique avec des conditions  en capital de moins en moins tenables et l'amplification cessera. Comme la caution des banques est nationale, on replie  le champs d'action des banques sur le pré-carré national.

La médecine est purement symptomatique.  La cause principale de la crise n'est pas traitée.

L'affaire de la Deutsche Bank est tout à fait symptomatique des conséquences. Comme la BNP et le Crédit agricole en France , l'UBS et le Crédit Suisse, et quelques autres, un peu partout, cette banque a essayé d'être universelle en regroupant tous les métiers.

Aujourd'hui elle est confrontée à la perspective d'une scission du métier de banque d'affaires de ses activités de réseaux  tout en payant une fois de plus des amendes vertigineuses pour avoir participé à des fraudes massives sur le Libor.

La question est intéressante car si on traitait réellement les causes de l'économie baudruche,  l'activité de marché serait réduite de façon drastique.  Le monstre actuel serait réduit à une banque d'affaire restreinte avec, de façon disjointe,  des activités de réseaux peu rentables et sous la crainte des peurs des déposants.  Alors les hésitations sont grandes. Les activités de marchés ayant été totalement relancées par les différents  QE, la tentation est de réaliser des gains majeurs distribués à un petit nombre avec la banque d'affaires et de se débarrasser des tristes activités de banques de dépôts. Vu le faible coût de l'argent, la collecte par les réseaux devient peu rentable et non critique.

Si on se place du point de vue de l'intérêt général, l'enrichissement d'une poignée de dirigeants et de professionnels sur des activités spéculatives de marché n'a strictement aucun intérêt. Si en plus cette activité menace les dépôts et les contribuables, elle est même nocive.

Un autre aspect est la nécessaire augmentation de la productivité des activités de réseau. La renationalisation d es réseaux empêchent des économies d'échelle.  Il ne reste que le renvoi sur le client du travail fait en agence, la suppression du chèque, l'élimination de la monnaie papier, et l'augmentation des tarifs  comme idée de manœuvre. Avec l'idée d'utiliser le parc existant d'agence pour vendre tout et n'importe quoi.  Le réseau cesse d'être une banque pour devenir un système local de services à la personne, dans la sécurité, l'assurance, la communication etc.

Sortir de cette situation suppose le démantèlement des banques universelles,  l'efficacité s'alliant à la morale publique puisqu'une banque universelle  est automatiquement le lieu obligée de conflits d'intérêts insurmontables.  Le Cas de HSBC est de ce point de vue plus que démonstratif. Les autorités britanniques imposent la scission des  métiers. HSBC menace. Mais HCBC n'a plus la main.  

La réforme du secteur bancaire doit se penser dans le développement de banques de métier spécialisées et capables de profiter des sources de productivité liées aux systèmes informatiques et des économies d'échelles liées à l'internationalisation.  

Les catégories de risques et les fonctions de contrôle et de garanties de l'Etat doivent être sériées par métier.

Premier échelon : les banques de paiement : elles ne sont là que pour conserver les dépôts et les faire circuler avec un coût minimum.  Ce sont des sociétés de services. Elles sont rémunérées par le paiement à l'acte avec une tarification soumise à la concurrence. Aux entrepreneurs de savoir s'il faut se "virtualiser" complètement (tout sur le net)  ou mélanger cette activité avec la rentabilisation des agences par de multiples services non bancaires.  Cette activité ne présente pas de risque systémique.  Elle peut s'internationaliser et accompagnera l'ubiquité qui marque l'esprit du temps. Du paiement sur le net à la mobilisation de son cash partout à travers le monde, de nombreuses révolutions techniques sont à inventer et à exploiter.

Ces banques n'ont aucune activité de crédit qui  devient  de la responsabilité des "banques de crédit".  La banque de dépôt traditionnelle est donc divisée en deux métiers différents : la banque de paiement et la banque de crédit.  La banque de crédit travaille uniquement sur argent emprunté. Les particuliers peuvent placer leur réserve en fonds à court terme porteurs d'un risque petit et d'une rémunération peu élevée.  Le profit provient pour la banque de la différence de coût entre l'argent emprunté et de l'argent prêté. Rien que de très classiques. Toutes les structures sont possibles, selon les types de financement.  La surveillance des risques de crédit se fait comme actuellement par les banques centrales.

Toutes les activités de marché sont externalisées vers des banques d'affaires qui, elles,  n'ont aucune couverture de risque publique. Si elles perdent c'est pour les actionnaires et les souscripteurs. Eventuellement pour les banques de crédits qui pourraient leur faire des prêts, si on les y autorise.

Les activités de placements et de gestion de fortune sont  également séparées du reste pour éviter les conflits d'intérêt.

Comment un tel système réagirait-il au maintien des sources d'une économie baudruche ? Les paniques bancaires seraient éliminées. Les dépôts dans les banques de paiements appartiennent au déposant pas à la banque. Si la banque de crédit connait des difficultés, cela touchera ceux qui ont mis de l'argent dans des bons de souscription. S'il y a équilibre entre les durées des bons et des crédits, le système sera plus stable (fin des paniques dues à une trop importante "transformation").  Au pire, les banques centrales refinanceront les banques de crédit si les particuliers thésaurisent dans les banques de paiement les avoirs précédemment placés dans les banques de crédit.  La peur n'est plus chez le déposant mais que le distributeur de crédit.   

Les pertes de la banque d'affaires ne sont plus l'affaire des états.  Qu'elles se débrouillent. !

Si, en plus, on met fin aux sources de l'économie baudruche, c'est-à-dire au flottement général des monnaies et des classes d'actifs, avec interdiction des grands déficits et des grands excédents, on retrouvera une situation saine  où chaque métier aura ses objectifs proches de la création de la valeur ajoutée de production au lieu de ne viser que des augmentations de valeur de spéculation.

Le système sera plus facile à superviser. Il pourra à nouveau s'internationaliser sur des bases claires.

Les échanges internationaux sont à l'heure actuelle à un étiage historiquement bas. Il suffit de voir où en est le Baltic Index pour s'en rendre compte.  

En France depuis le Front populaire puis Pétain, la banque est totalement cartellisée et vit en symbiose avec l'Etat qui lui fournit ses dirigeants, ses règles du jeu favorables et ses garanties. Elle adore le système de la banque universelle.  L'inspection des finances est trop intéressée à ce double jeu entre Etat et Banque pour que des réformes soient possibles. Les banques universelles sont tellement puissantes qu'elles musèlent la presse et le politique.

Une caractéristique nationale malthusienne et centrée sur une micro "élite"  se met une fois de plus en travers des nécessités supérieures.

Il faut mettre fin au système des banques universelles. La législation doit accompagner un mouvement qui de toute façon est inéluctable, comme le montre le dilemme de  la Deutsche Bank ou celui de HSBC.  La banque de papa c'est finie. Et cela doit finir en France.  

Le bilan économique de 2014 s'affine

A l'automne 2013, après un an et demi de délire tous azimuts, de campagnes d'insultes menées de l'Elysée,  de hausses d'impôts délirantes, de mesures coercitives contre "la bourgeoisie honnie" et les vilains entrepreneurs, renards en liberté dans le poulailler socialiste, la politique socialisante de M. Hollande s'était fracassée sur la révolte des "bonnets rouges".  Et, toute honte bue,  il avait fallu rebrousser chemin. Le changement de politique fut annoncé lors des vœux le 31 décembre 2013 et concrétisé lors d'une conférence de presse psychédélique où un président surpris au lit avec une starlette et qui avait du "virer la légitime pas si légitime" hors du palais présidentiel,  sous anesthésique, relooké de frais avec une teinture noir corbeau et des lunettes de notaire , avait expliqué qu'il brisait les tabous socialistes pour se lancer dans une "politique de l'offre" basée sur l'accroissement de la fiscalité des ménages aisés au profit de la trésorerie des entreprises.

Un an plus tard, où en est-on ? Les chiffres sortent les uns après les autres.

Le taux de chômage dépasse les 10% (10.4% selon les derniers chiffres de l'Insee, un record), avec près de 200.000 chômeurs supplémentaires.  Alors que les pays les mieux gérés sont redescendus autour de 5%.

Les déficits publics n'ont pas été réduits et au contraire se sont aggravés avec un taux supérieur à 4% (alors qu'il fallait redescendre à 3% en …2013). L'Allemagne présente des excédents.

La dette atteint les 2.000 milliards d'euros, et les des dépenses publiques 1.000 milliards d'Euros environ,  alors que la valeur ajoutée des entreprises de plus de 1 personne du secteur non financier peine à dépasser 1.200 milliards.

Les prélèvements cumulés sur le pays atteignent 90 milliards supplémentaires en cumulés depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir. L'Etat emprunte à peu près cette somme chaque année. Les Français sont donc punis fiscalement ici et maintenant. De plus  on aggrave la pression sur les générations futures.

L'immobilier a sombré dans la crise et la construction neuve est à son plus bas depuis des décennies grâce à des lois imbéciles (Pinel et Duflot).

Le revenu par tête a de nouveau baissé.  

Le nombre de résidents gagnant moins de 777 euros par mois a encore augmenté.

Qu'a donc fait cette présidence depuis 18 mois ? Rien, sinon des bavardages , de la comm'et des opérations politiciennes.

On a changé le gouvernement. M. Valls a remplacé l'insignifiant M. Ayrault qui n'aura laissé aucune trace.  M. Valls, minoritaire dans son parti, est en recherche perpétuelle d'une légitimité qu'il tente de conforter par des éclats politiciens et des mouvements de menton. On assiste donc peu après la formation de son premier gouvernement à une première crise qui voit l'exclusion de trois ministres frondeurs. Sans majorité certaine depuis qu'il a perdu l'appui des communistes et de l'extrême gauche, puis des écologistes, puis des frondeurs de son propres parti, il en vient à utiliser le 49.3 honni pour faire passer une loi sans importance mais censée marquer la nouvelle orientation sociale libérale du gouvernement.

Tout le monde a pu voir que cette loi dite "Macron" était d'une pauvreté absolue.  Son impact sur la croissance a pu être chiffrée à +0.1%. Un pas dans la bonne direction, certes, mais de type lilliputien. Elle va maintenant servir encore de fond de débat jusqu'à l'été.  Dans cette loi la seule mesure représentant une vraie rupture est l'autorisation théorique du transport interurbain en autocar. On verra ce qu'il en restera dans la pratique en 2016 et surtout 2017.  

En fait M. Hollande, comme dit le secrétaire du PS, M. Cambadelis, "fait de la politique".

Le canevas initial était d'assommer d'impôts les Français, surtout aisés, et de les priver le plus possible des prestations publiques, pour se débarrasser de la pression de Bruxelles, puis de lâcher la bride dans la seconde partie du quinquennat afin de se représenter,  aidé par des "achats de votes" massifs, le tout enveloppé  dans un brouillard "sociétaliste" et "républicain" , censé mettre dans la poche du président toutes les associations et "pacifier" la société.

Le fiasco est total.

La société est tellement apaisée qu'elle a choisi de faire du FN le parti majoritaire (les intentions de vote pour les prochaines élections évoquent le fait qu'un tiers des électeurs voteraient Le Pen, un taux historique), remettant radicalement en question un  multiculturalisme fondé sur le dénigrement national permanent et les revendications communautaristes qui la choque dans ses profondeurs.   Le PS a perdu la classe ouvrière. Parmi  les candidats aux prochaines élections dites départementales il n'y a pas un seul ouvrier sur les listes d'un parti qui était naguère la section française de l'internationale ouvrière.  Il faut dire qu'en France végètent des millions de personnes au dessous d'un revenu  mensuel de 1000 Euros et que l'emploi ouvrier disparait.

L'Europe et tellement apaisée par les enfumages successifs de l'ancien député de la Corrèze,  qu'elle somme la France d'agir enfin  par des mesures de réduction de la géométrie de l'Etat obèse et inefficace qui écrase le pays et l'empêche de se redresser.  Les pertes gigantesques d'Areva, près de 5 milliards tout de même,  soulignent un peu plus la déréliction des sociétés nationales, EDF faisant payer ses retraites abusives  aux salariés du secteur privé, la SNCF sombrant dans le n'importe quoi,  les organismes de transports publics régionaux étant des gouffres insondables pour des prestations dont l'intérêt n'est jamais évalué. Pour les Ministères, c'est encore pire. L'Education Nationale est en détresse aggravée. La Santé est un secteur en voie de dégringolade programmée. La justice est sinistrée depuis tellement longtemps qu'on ne voit même plus l'ampleur de la casse. La police est en plein désarroi et on tire à la Kalachnikov à Marseille quand le premier ministre y apparait.  L'armée, est trop sollicitée et fait de son mieux avec pratiquement des bouts de ficelles. Ne parlons plus de l'enseignement !

On ne s'indigne même pas que le Conseil de l'Europe s'occupe des fessées aux bambins, pendant que la Russie annexe  une partie de l'Ukraine dans des conditions abjectes de guerre civile.  Et on se gaussait  des idiots qui débattaient du sexe des anges pendant que les barbares étaient à leurs portes !

La position de la France en Europe a été réduite àune portion plus que congrue. Elle est marginalisée dans toutes ses institutions et ne pèsent plus, sauf lorsqu'on peut embarquer avec elle Mme Merkel. .

La défense de la culture française est partout battue en brèche dans le monde. La France elle-même cesse défendre en interne sa langue et sa culture.

Peut-on simplement imaginer un désastre pire ?

Qui aurait simplement osé croire qu'on en serait là au début 2015 ?  Sur la seule lancée des mesures fiscales prises 'ici aux élections présidentielles c'est à nouveau 90 à 100 milliards d'Euros qui vont être prélevés de force sur la nation par ce pouvoir dénaturé.  On attend 200 à 300.000 chômeurs de plus.  La dette dépassera les 10% du PIB.  Aucune réforme structurelle réelle n'est même envisagée.

Pendant ce temps là un président responsable de ce désastre  pavoise et pérore, tout heureux d'être là où il est  et où il n'aurait jamais du être, requinqué par des attentats qu'il n'a pas su éviter, triomphant sur les ruines fumantes  de l'économie du pays et tremblant d'espérance que la croissance des pays courageux et non conduits par des guignols, le sortira d'affaire et lui permettra de retenter  sa chance aux élections présidentielles. Il chante "la reprise est là" comme il l'a fait tous les ans depuis son élections. Il est vrai qu'elle est là : chez les autres !

Est-ce que les Français savent simplement l'effort qu'il faudra faire pour sortir de ce drame ? Auront-ils compris ce que coûtent l'élection de démagogues, incapables, impréparés et nocifs ? Ou choisiront-ils la surenchère dans ce domaine, avec le Front National ?

Une fois de plus, des erreurs économiques majeures, et on connait le triptyque que nous dénonçons comme responsable de la crise qui nous frappe, n'ont servi qu'à provoquer  des secousses politiques aggravantes, en donnant leur chance à des politiques démagogiques, égotistes et finalement parfaitement stupides. 

Les leçons de l'histoire ne sont jamais retenues.

En attendant les Français vont se venger aux prochaines élections départementales.

Nous avions dits que l'année 2015 serait constamment dans un aller et retour entre ressentiments et signaux optimistes.

Les attentats, l'élection de Syrisa et bientôt le triomphe électoral du FN , devenu premier parti de France,  marquent les effets du ressentiment.    

Les signes que le monde est entré dans les deux années de croissance accélérée de fin de cycle se multiplient. Mais la reprise est faible et  déséquilibrée dans le monde, encore plus faible dans la zone Euro et inexistante pour le moment  en France.  Le vent ne suffit pas à faire avancer le bateau, et encore moins dans la bonne direction. Il faut des voiles. On a cassé le mat et affalé les voiles en France. Le courant peut nous propulser et nous donner l'impression d'avancer, justifiant de  rien faire d'autres que des gestes électoralistes.

Le retour de bâton sera d'autant plus fort lorsque la crise décennale frappera, même si ce sera la variante "faible" qui s'annonce. Rappelons que la reprise qui a suivi 1968 a sombré dans la crise de 73-74 ; celle de la fin des années 80 dans les affres du programme commun, celle de la fin des années 80 dans la crise de 92-93, celle de la fin du siècle dans la crise de 2001-2002, celle des années 2005-2007 dans la crise en cours.  La dernière phase de reprise avait connu des taux de croissance ridicules en France.

Ce n'et pas parce que le cycle  a une phase haute qu'il ne faut pas réformer le système monétaire international, la gestion de la zone Euro et  la folie démagogique française.

Nous le disions en 1999, à ceux qui pensaient que le monde avait trouvé le chemin d'une croissance perpétuelle, que l'Euro était une promesse d'un avenir heureux et que la France jospinienne avait été dirigée par une "dream team".

Seize  ans après nous sommes obligés de le répéter à ceux qui pensent que l'organisation monétaire et financière  mondiale est juste parfaite, maintenant que la crise "d'exubérance" est surmontée,  que la BCE ,ne peut être l'organe de pilotage exclusif de la zone Euro, et qu'il suffit de rien faire en France pour que les problèmes se règlent par magie.

Décidément certaines leçons fondamentales  ne seront jamais tirées !

 

Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile

Le rapport sur la dette du cabinet McKinsey

Deux mots à Jean-Christophe Mieszala, patron de McKinsey France.

Le cabinet McKinsey est avec la Deutsche Bank un des rares organismes qui ont cherché à cerner la dette mondiale et son évolution.

Malheureusement dans un cas comme dans l'autre on ne sait rien de la méthodologie employée et les chiffres doivent être pris tels qu'ils sont avancés sans être trop sûr qu'ils correspondent à une réalité parfaitement analysable.

Une occasion de plus de dénoncer l'incurie des organismes officiels qui produisent des visions partielles et souvent contradictoires des dettes. On sait que la notion de dette est compliquée, que les définitions diffèrent d'un organisme à l'autre, que les risques de cumuls de données qui devraient se consolider sont nombreux. Il est dans l'ordre des choses que le concept de dette globale soit unifié officiellement  à travers le monde, que la collecte des chiffres constituants soit organisée sur des bases comparables et rapides, et que ces chiffres clignotent sur le fronton de tous les édifices publics concernés par la dette.

La seule dette à peu près définie est celle contractée par les Etats. Elle seule attire l'attention des médias. Ils font avec ce qu'on leur donne !

Merci donc à ces organismes privés de faire l'effort statistique minimal, bien que de qualité incertaine.

Que nous dit le rapport de McKinsey.

«Il était largement attendu que les économies, à l'échelle mondiale, se désendettent. Cela ne s'est pas produit. Au contraire, la dette a continué d'augmenter presque partout, en valeur absolue, et en valeur relative au PIB».

Selon nos propres analyses, la crise de 2007-21xx est d'abord une crise de la dette, qui a dépassé presque partout 400% du PIB, chiffre dont nous avons démontré qu'il était intenable sans énormes cahots financiers. Sur cette masse de dettes dé-corrélées de la production, une perte de 12.000 milliards de dollars environ est apparue. Pour la colmater, on a choisi de créer de la dette nouvelle.

Le rapport McKinsey conforte nos analyses en chiffrant l'accroissement de la dette globale à 57 mille milliards de dollars, soit à peu près cinq fois la perte encourue, et un surcroit équivalent à 17% de PIB.

La structure de cette dette a changé.

L'endettement des ménages n'a crû «que» de 2,8 % par an, à un rythme beaucoup plus raisonnable que les 8,5% d'avant la crise.

Le rythme d'accroissement annuel des dettes du secteur financier est passé de 9.4% à  2,9 %.

Celui des entreprises a en revanche progressé, atteignant 5.9%, l'effet de levier entre taux d'intérêt et taux de profit constituant une aubaine remarquable. L'opération récente de Microsoft est significative : la société a lancé une souscription d'obligations massive alors que la société regorge de trésorerie, permettant le rachat d'actions pour obtenir un ratio bénéfice par action plus avantageux. La dette ne sert toujours pas à mieux se corréler avec l'investissement mais à créer et distribuer des plus-values financières. Nous avions déjà analyser exactement la même opération faite en 2009, donc il y a près de 6 ans ! Plus cela change , plus c'est la même chose.

(voir : http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2009/5/12/Que-penser-de-lemprunt-obligataire-de-Microsoft-)

Si on ne fait aucune réforme, on ne change aucun comportement.

L'endettement des Etats, lui, a augmenté sans limite. «En fait la dette publique a explosé depuis 2007, au rythme d'une croissance de 9,3 % par an, contre 5,8 % avant la crise»,

Les Etats comptent pour 25 mille milliards dans l'augmentation de 57 mille milliards de dollars.

Le rapport fait une analyse géographique de ce chiffre qui montre des poussées de dettes notamment en Asie, mais surtout signale des pays développés qui sont en risque de ne plus contrôler la hausse cumulative de leur dette : l'Espagne, le Japon, le Portugal, la France, l'Italie et le Royaume-Uni.

En France, souligne le rapport,  "Il faudrait, d'ici à 2019, réaliser un effort d'austérité budgétaire de 2,5 % de points de PIB, ou parvenir à engranger une croissance annuelle de… 4 %". Ce qui est jugé impossible, compte tenu que deux des leviers habituels (inflation et dévaluation) ne sont plus disponibles et que trop de pays doivent se désendetter en même temps".

En un mot, c'est l'impasse, comme la crise Grecque le démontre tous les jours.

Le rapport est incapable d'élaborer des plans de sortie de crise, parce que, s'il fait des constats, il n'en analyse pas les causes.

Il ne sait pas pourquoi les rythmes de croissance des dettes privées (ménages entreprises et institutions financières) augmentaient à des rythmes aussi décalés de la croissance du PIB avant 2007 (le rapport fait la césure en 2008 mais la crise commence en 2007 avec la blocage du marché interbancaire).

Cette absence totale de diagnostic est ravageuse. La conclusion est une divagation sur les éventuelles manipulations et jeux d'écritures magiques qui permettraient de gommer les dettes ou les rendre inactives. Ces martingales n'existent pas.

La vérité est beaucoup plus simple : il faut sinon stabiliser la dette du moins faire en sorte que l'ensemble des acteurs ne fassent pas grimper la dette de plus de 2 à 3%, avec un taux d'inflation globale de 2 à 3%. Il faut donc que les entreprises recommencent à investir et stoppent leurs manipulations purement financières et que les Etats cessent d'accroitre  le rythme de croissance de leur dette pour revenir également à des taux inférieur à 3%.

Il faut dégonfler doucement l'économie baudruche et non pas souffler du vent dans le ballon crevé comme le font les banques centrales.

Le premier acte est de mettre fin à la machine infernale qu'est le système actuel de changes flottants et de revenir à un horizon monétaire stable et concerté à travers le monde, avec interdiction des excédents et des déficits majeurs. Il faut que les systèmes locaux dysfonctionnels soient réparés. C'est le cas de la zone Euro gérée uniquement avec des critères juridiques sans instances de pilotage. C'est aussi le cas des Etats qui ont gonflé au-delà de toute limite leur taux de prélèvements et de dépenses publiques comme la France.   

Croire aux solutions magiques n'a pas de sens; Messieurs de McKinsey. Le chemin à prendre est celui emprunté en 1944 après les accords de Bretton Woods : créer les institutions et les méthodes permettant une forte croissance et un peu d'inflation pour éliminer un stock de dettes qui dépassait aussi à cette époque 400% du PIB.

 

Didier Dufau pour le Cercle des Economistes E-toile.

Tuez le chèque gratuit ? Pas seulement...

L’inlassable offensive des banques contre  la gratuité du chèque a repris avec de bonnes chances d’ aboutir, dans le climat iconoclaste qui entoure la prestation du banquier Macron, chargé, au Ministère de l’économie, de redonner les couleurs du sérieux économique à une Présidence française qui ne connait que les combinaisons politiciennes et  les joies de la  communication.  

Les associations bancaires, constamment à l’affût de l’occasion favorable pour tuer la gratuité du chèque et qui relancent chaque année leur offensive sans jamais se lasser, vont donc faire la peau du chèque gratuit et peut être même du chèque tout court.

Au nom de la modernité, concept creux sil en est un, qui n’a jamais justifié quoi que ce soit. Le prétexte nouveau est l’émergence de nouveaux moyens de paiements sécurisés utilisés sur les réseaux informatiques et notamment Internet.

Désormais toutes les opérations concernant la gestion d’un compte dit encore «compte-chèques »,  seront payantes. Frais d’ouverture de compte, frais de tenue de comptes, frais de fermeture de compte, frais de consultation de compte, frais de versement sur le compte, frais de paiements à partir du compte (chèque, virement ou carte de paiement ou terminaux de paiements),   frais d’incidents sur le compte,  tout sera l’objet d’une facturation.

Tout cela serait bel et bon si on en profitait pour mettre fin au statut bizarre de l’acte de dépôt bancaire. La fourniture gratuite de la propriété d’une liquidité en contrepartie d’une créance sur la banque, n’a plus aucune raison d’être.  Le « déposant » en fait ne fait pas un dépôt. Il perd la pleine propriété de son argent : et l’usus et le fructus.  En contrepartie de cet abandon, l’usager bénéficiait de la gratuité de la gestion de son compte.  Si on supprime cette gratuité, le statut juridique du « dépôt » n’a pas de sens.  L’acte de « dépôt » rendu obligatoire par l’Etat pour des raisons de traçabilité fiscale des transactions,  devient une prédation sans cause économique sérieuse. 

La fin de la gratuité de la gestion de compte bancaire implique, en toute logique, la disparition des banques de dépôts au profit de deux types très différents d’établissements :

-          Les banques de paiement

-          Les banques de crédit

La banque de paiement reçoit un dépôt mais n’en acquiert ni l’usus ni le fructus. Pour des raisons de sécurité elle doit déposer l’argent reçu à la banque centrale. Dans la pratique, c’est comme si toute l’encaisse des agents économiques se retrouvait à la banque centrale.  Les banques de paiements sont des sociétés de services qui doivent effectuer au moindre coût, dans un univers concurrentiel, toutes les fonctions de tenue de comptes, d’encaissement et de paiement.  A elles de mettre en œuvre les technologies de pointe et de faire baisser le coût des transactions. La seule chose qu’on leur demande c’est d’effectuer les fonctions basiques de la façon la plus économique et la plus commode possible, sachant que chacun peut souhaiter avoir un service qui lui convienne et qui soit différent de celui  voulu par un autre client.

La justification du coût payé par l’usager est la sécurité de conservation (par rapport à la lessiveuse remplie de billets) et la tenue de compte (encaissement, paiement, position).

Une banque de paiement ne fait aucun crédit et ne crée aucune monnaie. Elle stocke et fait circuler l’encaisse des agents économiques.

Si une banque de paiements fait faillite, l’argent des  déposants n’est pas perdu, puisque toute liquidité est dans les comptes de la banque centrale,  au nom du client.  Seul  le capital des actionnaires est perdu en tout ou en partie si le prestataire fait de mauvaises affaires.

Il est strictement inutile de prévoir une garantie quelconque des dépôts. 

De même, il n’y aurait aucun  inconvénient à voir se créer d’immenses banques de paiement multinationales.  Au contraire cela n’aurait que des avantages pourvu que la concurrence soit rendue constamment effective.

Actuellement,  par une inversion morale  totalement stupéfiante, l’accélération de la baisse du coût des transactions grâce à l’interconnexion généralisée  de systèmes d’information décentralisés et miniaturisés sur les  autoroutes de l’information,  est considérée par le groupement des banques comme une occasion de frais supplémentaires pour l’usager.  Déjà en 2002 elles avaient obtenu du juge de ne pas être condamnées par la Direction de la Concurrence pour entente illégale alors qu’elles avaient entrepris de taxer les usagers pour « compenser » la perte sur dates de valeur dues à une meilleure organisation de la compensation. 

Le jeu normal de la concurrence devrait permettre aux gains de productivité de bénéficier in fine au consommateur. Pas seulement aux  banques.  En France le « fascio » pétainiste marche encore impeccablement.  Non seulement les banques doivent gagner sur l’utilisation de l’argent déposé mais aussi sur tous les actes qu’elles entreprennent, et si des gains de productivité apparaissent, ils doivent leur bénéficier et à elles seules.

Une parfaite économie politico-administrative, où les liens incestueux  entre haute administration, finance et politique permet, en France, une gestion protégée et monopolistique contraire aux intérêts des particuliers et des entreprises, tout en étant sans aucun risque pour les dirigeants.  D’où la « surprise » de la première banque de France lorsque ses dirigeants furent condamnés à l’étranger pour des comportements douteux. Ce n’est pas en France que cela arriverait. On a vu avec l’affaire du « crazy Lyonnais » qu’on pouvait ruiner une banque sans grande conséquence, pourvu qu’on soit de l’Inspection des Finances.

La banque universelle, qui multiplie tous les conflits d’intérêts, et qui se fait sauver par l’argent public ou les libéralités de la banque centrale  lorsqu’elle se fourre dans un guêpier,  est le prototype du système intolérable, source de tous les mauvais procédés.

Nous suggérons de séparer complètement l’activité de banque de paiement, de banques de crédits, de banque d’affaires et de banque de gestion de fortune.

Les banques de paiement n’auront qu’une activité : gérer les comptes et les transactions de paiement de façon concurrentielle, sûre et productive. Elles n’ont pas  le droit de faire de crédit ni de créer de la monnaie.

Les banques de crédits sont là pour étudier les opportunités de crédit. Elles travaillent non pas avec les « dépôts » des  agents économiques mais avec l’argent qu’elles recueillent sous forme de placement.  La correspondance entre la durée des placements et des ressources est assurée, afin que la « transformation » de placements courts en financement longs ne soit pas trop importante.  Ces banques sont spécialisées dans le crédit et seulement dans le crédit.  Les opérations de banques d’affaires leur sont interdites.  Elles ne travaillent pas pour compte propre dans des opérations hyper spéculatives.  Leur capital sert à couvrir les erreurs d’appréciation sur les prêts.   Il est à noter  que les banques de crédit gardent la possibilité de créer de la monnaie, puisqu’il peut y avoir un décalage entre les besoins de trésorerie et l’encours de dette.  Le multiplicateur existe toujours. L’ampleur d’une crise de liquidité est réduite puisqu’aucune ruée de déposants n’est possible.  En revanche le refinancement peut venir à manquer si les épargnants préfèrent thésauriser dans leurs comptes dans les banques de paiements plutôt que de souscrire aux  instruments de prêts de trésorerie à court terme.

Les banques d’affaires travaillent sur leur argent propre et  l’argent emprunté mais ne peuvent pas faire d’opération de crédit. Elles ne peuvent qu’investir dans des classes d’actifs et venir en support d’opérations financières spéculatives.

Les banques de gestion de fortune, elles, ne peuvent faire ni crédits, ni opérations de banques d’affaires,  ni opérations de paiements.  Elles produisent et distribuent des instruments de placements, agissent pour le compte de leur client sur les marchés d’actifs, et tiennent leur comptabilité titre.

Cette organisation aurait l’avantage de la clarté et imposerait les distinctions indispensables  entre les différents métiers.

Il n’y a aucune raison qu’un déposant risque de perdre son avoir simplement parce que son banquier s’est servi de son liquide pour faire des opérations dangereuses pour son intérêt propre.  En revanche il prend un risque dès lors qu’il souscrit à un titre de placement émis par le système bancaire.  Le risque est donc déplacé, pas supprimé. Le déplacement reste utile, justement parce qu’il met tout le monde devant de justes et claires responsabilités.

Il est sûr que la division en quatre du monde bancaire a une conséquence macro-économique sérieuse : la thésaurisation sera renforcée. Actuellement, lorsque  les particuliers ne gèrent pas leur solde de compte courant, la banque le fait pour eux… Il apparait un stock mort de liquidité dans les comptes des banques de paiements. En cas de crise, les particuliers peuvent rapatrier tous leurs placements courts vers leur compte courant.  Mais les liquidités étant déposées automatiquement en temps réel dans les banques centrales, celles-ci ont tous les moyens nécessaires pour faire face aux  obligations des banques de crédits, si nécessaires.

Au total le système bancaire sera plus solide. Le risque d’emballement des crédits sera limité par la plus grande facilité de thésaurisation et l’obligation de trouver de la ressource, non pas automatiquement, mais en convaincant un souscripteur. Le risque de ruée est limité. Le meilleur ajustement entre longueurs de ressources et d’emplois est bénéfique.  L’internationalisation serait facilitée, notamment pour les banques de paiements.

Le coût pour l’usager d’un système de banque de paiement, financé explicitement par des commissions ad hoc, serait-il très supérieur  au système hybride actuel ?  Rien n’est moins sûr, vu l’importance des progrès techniques en cours.   Ce serait le client qui choisirait le support de paiement en fonction des coûts encourus, pas le banquier en fonction de son seul intérêt. Les accords anticoncurrentiels seraient condamnables.  Si le chèque est trop cher et qu’il existe d’autres alternatives, il n’y aurait aucun inconvénient qu’elles triomphent sur le marché. Alors que le forcing règlementaire intéressé des banques universelles actuelles pour forcer le consommateur est simplement « fasciste », au sens propre et historique  du mot.  Et il lui appartiendrait de compenser les coûts supplémentaires éventuels  en plaçant  le solde de son compte courant au mieux.  

Bref, en lieu et place du système littéralement pervers qui est en place actuellement, on verrait s’installer une organisation plus productive, mieux équilibrée et plus maîtrisable.

Tuez le chèque gratuit ? D’accord. Mais en réorganisant totalement le système bancaire.

 

Didier Dufau pour le Cercle des économistes E-toile.

SNCF : une déliquescence tragique.

Départ de Bellegarde vers Genève, dans un train dans un état lamentable : sièges en tissu totalement souillés, parfois déchirés ; plafond noirci par endroits comme si un incendie avait laissé des traces ; impression générale glauque au possible. Il s'agit d'une rame venant de Lyon, c'est-à-dire ce qu'on trouve de mieux sur cette ligne. La rame de base est encore plus vieille et plus ignoble. Le train est plein. En première pratiquement toutes les places sont occupées … par des douaniers ! Les non fonctionnaires disposant de places de première sont priés de voir ailleurs. Les douaniers n'ont  aucun billet et refuse de laisser la place.

Peu après la sortie du premier tunnel un énorme boom avec un éclair impressionnant fait sursauter la rame. Deux secondes après rebelote.  Au troisième arc lumineux le train s'arrête. Il n'y a qu'un employé de la SNCF à bord. Il s'empare bravement du micro : "Nous avons un problème et allons appliquer la procédure prévue dans ce cas".  Notre ermite sort de sa cabine un manuel à la main et feuillette pour savoir ce que dit la procédure…

Il est évident que la liaison entre le pantographe et le caténaire, où l'arc électrique se produit , est fautive. Il faut les séparer. Le livre indique qu'il faut le faire en utilisant une échelle et une manivelle. Il n'y a pas d'échelle ni de manivelle ! Une fois le pantographe censément baissé avec les moyens du bord un essai de redémarrage provoque deux nouveaux arcs ! Trois heures et de demi après, le train est remorqué à Bellegarde.

Un train suisse arrive peu après : il est impeccable. Il arrive à l'heure à Genève. Les douaniers n'ont pas pu s'installer en première… Au total 4 heures de retard pour un trajet d'une demi heure.

Pendant le voyage les discussions courent.

Une voyageuse vient de Montpellier. Elle a déjà du changer de train deux fois. Elle aura mis 11 heures pour atteindre Genève. Sa correspondance pour Zurich est perdue.

Une autre, partie d'Aix, a été descendu à Grenoble. Pas question d'aller plus loin. Il a fallu trouver un train pour Lyon et prendre un troisième train pour Genève. Sept heures de retard.

Pour avoir pris récemment un train Lyon-Vienne, avec 75 minutes de retard et un train absolument dégoûtant, je sais que le réseau non TGV est en difficulté. Mais après 3 heures de cancans dans une voiture où il était interdit d'ouvrir les fenêtres et où les portes des toilettes étaient désormais bloquées, l'accumulation de témoignages de trajets plus horribles les uns que les autres a rendu clair que la SNCF est dans un état complet de déshérence et ne contrôle plus rien sur son réseau secondaire.

Le rapport sur une catastrophe mortelle récente, liée à un aiguillage mal entretenu, publié il y a quelques jours, est accablant pour la SNCF. Il souligne l'effondrement technique de la desserte de la Région parisienne.

Restaient les TGV. Un rapport de la Cour des comptes souligne le caractère intenable de la gestion actuelle. Des augmentations déraisonnables de salaires (la crise connait pas !), une politique tarifaire élitiste fondée sur les techniques d'optimisation de l'aviation, des investissements politiques sans aucun sens économique dans des lignes impossibles non seulement à rentabiliser mais même à simplement justifier, ont rendu le réseau problématique.

Sur les lignes conjointes (Thalys, Lyria, …) on voit des conducteurs étrangers de plus soixante ans, alors que les Français grévicoles, sont à la retraite à 52 ans et parfois moins.

Techniquement, le TGV français est moins performant à tout point de vue que le Shinkansen japonais. Pour l'avoir pris récemment, je peux témoigner de son confort supérieur (place pour les jambes ; logements pour les valises, pas de roulis) et la qualité de l'exploitation (personnel impeccable ; horaires respectés, absence de pannes). Il s'avère donc impossible d'expoter notre savoir faire car non compétitif.

L'industrie des fournitures ferroviaires est à l'arrêt. Près de 10.000 postes sont en danger.

Le tableau est effroyable, entre la maltraitance des voyageurs, allant jusqu'à la mort, les pertes abyssales, et la perte de l'écosystème associé. Le ridicule achevé des décisions qui ont fait retenir des wagons futurs non compatibles avec l'écartement des quais dans de nombreuses gares est la cerise sur le gâteau.

Comment expliquer un tel naufrage ?

Depuis la guerre, la SNCF est gérée par un statut mis en place par les communistes à la Libération, en vue d'en faire une forteresse rouge, à toutes fins révolutionnaires. Raoul Dautry en a fait aussi une forteresse technique et économique inexpugnable, un état dans l'état, où une coupole d'ingénieurs s'est fait plaisir en interdisant toute risque de concurrence pour le transport des voyageurs (en interdisant les services d'autocars interurbains) et même le transport des marchandises (en interdisant la construction de camions). Le cumul de ces deux attitudes monopolistiques et syndicalo-politiques, a eu un coût très élevé pour la collectivité.

Elles ont interdit de bien gérer le sureffectif phénoménal de la compagnie.  On peut calculer qu'un réseau efficace en France ne demande pas plus de 100.000 personnes. On en était à 750.000 environ en 1947.  Au lieu de redéployer ces effectifs excédentaires, on les a conservé bêtement au prix d'un climat délétère, d'une inactivité ruineuse, du maintien de durées de travail ridicules et de la non réorganisation pendant des décennies de services qui ne servaient à rien, de départs à la retraite massifs aux frais du contribuable, d'investissements colossaux et sans rentabilité.

Nicolas Sarkozy obsédé par la "paix sociale" a privilégié des accords avec la CGT. François Hollande est obsédé par le risque de coagulation des mécontentements et lâche tout. Il essaie même de faire venir une ligne non rentable dans son fief corrézien.

Le résultat est celui que l'on constate. Le transport de marchandises et la messagerie par chemin de fer est une activité morte. Les compagnies de transports maritimes anciennement liées à la SNCF sont mortes (il ne reste qu'à les enterrer). Et les trois activités voyageurs (banlieue, TER et TGV) sont en pleine déliquescence.

Il faut en tirer une leçon : ne jamais créer des statuts qui empêchent les licenciements. La flexibilité industrielle impose des redéploiements d'effectifs. Les bloquer ruine tout le monde.

Comme les Suisses l'ont fait, il faut supprimer les statuts qui prévoit ce genre de blocage, sauf pour les postes régaliens (fonctionnaires de catégorie A, militaires) et les secteurs où les postes difficiles à pourvoir et qui doivent être répartis de façon plus ou moins autoritaire (Instituteurs).

Garantir l'emploi à vie dans une entreprise industrielle ou commerciale est la certitude de faire le malheur de l'institution et de ses salariés