Les limites du discours d’Éric Zemmour et les risques d’une candidature présidentielle
Dans le climat totalement fermé et délétère des médias officiels, notamment radiodiffusés et télévisés, qui touchent l’essentiel de la population, serinant à longueur de temps des éléments de langage et des appréciations stéréotypées, nourris par le « politiquement correct » dominant du moment, la parole d’un dissident aussi combatif, construit et instruit qu’Éric Zemmour était indispensable pour mieux respirer l’air de la liberté de parole en France.
Il s’est fait connaître d’un plus grand public dans une émission du samedi soir pilotée par Laurent Ruquier, en taclant régulièrement le langage politiquement correct assez baveux des vedettes du showbiz venant faire leur promo et s’agenouillant devant les icônes de la pensée conforme de gauche ou d’extrême gauche tout en marquant leur dégoût, voire en vomissant carrément, ceux qui ne l’étaient pas assez à leurs yeux, sous les applaudissements d’un public formaté. Du coup les vedettes étaient déstabilisées et ne savaient trop quelle attitude prendre : s’engager dans une polémique n’est pas bon pour l’image, sauf pour quelques forcenés qui tenaient à associer leur image à un fort engagement militant extrémiste à gauche. Comme beaucoup de ces vedettes étaient devenues très riches grâce à leur succès, le contraste entre leur position et leur propos leur donnait une image d’hypocrites de belle dimension.
Les spectateurs ont ainsi découvert une manière de pensée l’actualité qui leur était masquée depuis des lustres, ou travestie par la « réductio ad hitlérum » bien connue, et cela a donné Zemmour et Naulleau, puis l’heure Zemmour sur Cnews qui a permis au journaliste de développer des analyses sur l’actualité qui challengeait sérieusement et en profondeur la pensée dominante charriée par les médias officiels, envahis par les journalistes de gauche après la prise de pouvoir de Mitterrand, et les médias de gauche, papier ou télévisés. Le succès de Cnews a montré que ce courant d’air frais intellectuel était apprécié par une partie notable des Français et nécessaire pour prendre la mesure des phénomènes contemporains.
Éric Zemmour a développé de nombreuses contre-attaques contre des idées dominantes branlantes en fustigeant tel ou tel aspect de :
- La décentralisation, contraire à l’esprit et à l’histoire française et inutilement coûteuse
- Du clientélisme phénoménal des collectivités locales
- De l’obsession féministe
- Des conséquences négatives de la perte de souveraineté française
- Des dérives de l’immigration
- Du danger musulman menant mondialement depuis Khomenei une guerre ouverte contre l’Occident
- De l’européisme délirant rendant impuissant les institutions françaises
- Du néolibéralisme ambiant et du libre-échange devenu religion tuant le prolétariat français.
- Du gouvernement des juges
- De la trahison de la droite devenue totalement adepte d’un centrisme mou avec Chirac et Juppé.
- L’abandon de la culture française
Si on synthétise : la France est une exception magnifique, façonnée par les rois et la République, dont la culture exceptionnelle s'est magnifiée par une langue superbe sur des bases chrétiennes et gréco-romaines, qui vaut par son Etat, qui tient ensemble un peuple disparate, rassemblé par l’énergie centralisatrice des meilleurs dirigeants, et sa civilisation, son art, son influence et son esprit. L’Angleterre a réussi constamment à l’amoindrir, d’abord avec le drame de Waterloo, puis en jouant la France contre l’Allemagne et réciproquement. De Gaulle a été un dernier effort de consolider la civilisation française mais tout a été abandonné par la suite. Si elle ne fait pas un énorme effort de sursaut, la France disparaîtra noyée sous l’immigration, l’impuissance, la colonisation culturelle, militaire et économique des Américains, le transfert de ses productions vers les pays à bas salaires, le triomphe LGBT, la perte de la langue et la disparition du pays devenu une somme de territoires sans culture propre, ambition possible ou rôle utile.
Pour Éric Zemmour, la France est en crise démocratique, en crise de souveraineté, en crise d’identité, en crise démographique, en crise sociale, en crise culturelle, en crise économique et finalement en crise sanitaire les mains vides. Le peuple n’a plus son mot à dire, se détourne d’élites qui ont trahi la France, s’irrite contre le grand remplacement, ne supporte plus la délinquance et les crimes en expansion constante et se détourne d’une politique tenue par les femmes et les mouvances LGBT dans lesquelles il ne se reconnaît pas.
Emmanuel Macron représente l’union des bourgeoisies contre le peuple, et assure la protection du veau d’or, l'important pour cette bourgeoisie étant comme d’habitude de sauver le capital au mépris de tous les autres, en empêchant l’état de jouer son rôle d’arbitre, de même que les Rois jouaient le peuple contre l’aristocratie et les juges. Il cautionne la transition vers un pays zombie où seules les révoltes sont possibles, apaisées par les injections de monnaie par la banque centrale européenne.
Dans cette pensée très construite, la partie qui est criminalisée est la dénonciation de l’irrédentisme religieux et social des musulmans, basée sur une analyse du Coran comme religion totalitaire et violente touchant non seulement l’intime mais aussi la vie sociale et incapable de s’insérer dans la civilisation française. Lorsque les musulmans deviennent quantitativement majoritaires ils asservissent tout ce qui n’est pas musulman, et les guerres religieuses entre factions religieuses fondamentalistes ne peuvent être contrôlées que par une extrême violence. Il n’y a donc pas de différence entre islam et islamisme. L’islam est un islamisme qui demande à ses adeptes d’exercer quand ils le peuvent une violence, éventuellement exterminatrice contre les incroyants. En laissant l’immigration musulmane détenir une part croissante de la population, la France signe son arrêt de mort. En « essentialisant » ainsi les Musulmans, Éric Zemmour tomberait sous le coup de la loi, car il provoquerait une incitation à la haine religieuse et raciste. Ce à quoi il réplique : les lois structurellement liberticides ont en plus l’inconvénient d’interdire l’avertissement sur les risques pris par la nation. En refusant que la population française traditionnelle soit submergée par une population importée devenue majoritaire et sommée d’importer son modèle social et religieux par des minorités agissantes extrêmement violentes, il montrerait un racisme intolérable qui devrait lui valoir l’exil ou la geôle. Tuons l’oie du Capitole ! Parce qu’il brocarde, et combat avec beaucoup de talent, et l’immigration africaine massive et le féminisme ambiant, et les discriminations positives et la moraline approximative qui coule à grand bouillon dans les veines de la presse politiquement correcte, le voilà habillé en multiphobique réactionnaire, émule d’Hitler, poussant à la guerre des races et des sexes alors que tout va bien Madame la Marquise.
Le comble du paradoxe est que Zemmour par amour de la France, respect pour son passé et espoir pour son avenir, est amené à prendre ses distances avec la « jurisprudence de la Shoah », qui a conduit à vider toute l'histoire de la seconde guerre mondiale pour n’en faire qu’un discours sur l'extermination des juifs, qui a criminalisé les autorités françaises de Pétain et l’histoire française de façon injuste et « diabolisante », et produit toutes les lois et les habitudes de pensée qui ont été récupérées par les minorités agissantes et notamment l’islamo gauchisme. Il s’inscrit dans le mouvement de rupture entre les mouvements et intellectuels juifs avec le socialisme et le gauchisme. La rupture est dans le constat que la gauche extrême et ce qui reste de socialistes considèrent désormais les Musulmans comme les Juifs du moment, qu’Israël est un état fasciste comme les autres et doit être condamné ou même détruit, qu’elle refuse de voir que l’antisémitisme en France est d’abord le fait de l’immigration musulmane massive qui les déloge et les tue en France, au détail en attendant mieux. Sur ces sujets, il n’y a pas une feuille de cigarette entre les positions d’Éric Zemmour et celles de Gilles-William Goldnadel, Elisabeth Levy ou Alain Finkielkraut. Tout le monde juif est parfaitement conscient qu’il a un double effet de retour de bâton après les excès qui ont entouré la Shoah, que d’autres minorités voudraient bien reprendre à leur compte, et de perte de sécurité en France du fait de l’immigration musulmane massive et sa haine massive contre Israël.
Le Zemmourisme a atteint, avec le moyen qu’on lui a donné de commenter l'actualité longuement sur Cnews tous les jours, le plus haut de sa trajectoire en juin 2021. Le mouvement depuis décline un peu. Il n’y a plus de surprise et beaucoup de rabâchage. La tentation présidentielle qui s’est saisie du chroniqueur marque à la fois la dilatation extrême et le plus grand risque d’une trajectoire qui risque de devenir problématique.
Pourquoi ? Parce qu’Éric Zemmour fait une erreur gigantesque dans le domaine économique et social qui ne lui est pas familier. Sa théorie l’union des bourgeoisies contre le peuple ne mène à aucune politique sérieuse car elle est fausse.
Éric Zemmour n’a pas de théorie explicative des crises à répétition qui secouent le monde depuis 1971. C’est la domination des Américains, et pas les bourgeoisies françaises, qui a imposé les changes flottants, puis l’entrée de la Chine dans l’OMC. Ce sont les européistes façon Giscard et d’abord Mitterrand qui ont imposé l’Euro, et qui ont laissé l’Europe garantir le libre accès du monde entier dans l’espace de l’Union. Ce sont les hauts fonctionnaires français qui ont ajouté le pouvoir politique à leur pouvoir administratif et judiciaire, qui ont géré la dessaisie de la souveraineté de la France.
C’est Mitterrand qui a cassé la croissance française avec le programme commun de la gauche, pas « l’union des bourgeoisies » si un tel zombie existe. C’est Jospin avec les 35 heures qui a provoqué le désarroi économique de la France alors que l’Allemagne faisait la politique inverse et rendu l’Euro détestable pour les Français.
Il est parfaitement exact qu’une toute petite minorité de riches bourgeois, ou de nouveaux riches, comme on voudra, s’est liguée avec l’énarchie triomphante pour former un noyau bien décidé à défendre leur bout de gras. Il y a une frange de boursicoteurs et d’entrepreneurs vivant en couple avec l’État, qui tient à conserver leurs petites manies enrichissantes et qui veulent l’Europe, la BCE et la FED pour gonfler le monde de liquidités propices aux gains rapides de spéculation. Mais cela ne fait pas 1 000 personnes.
En unifiant et en « essentialisant » une mythique union des bourgeoisies aux basques de l’opportuniste Macron, Éric Zemmour se détourne des vrais sujets et se met en position d’aborder la course électorale présidentielle sans politique économique sérieuse et en mettant une bonne partie de la droite contre lui. Du coup, il ne devient plus utile puisqu’il sera mécaniquement battu. Il ne lui reste qu’un tout petit espace entre Marine Le Pen qui tient un discours socialisant pour conserver son électorat ouvrier, et le candidat de droite quel qu’il soit. Il fera simplement réélire Macron, en privant une partie de la droite de voix au premier tour.
Ce forfait réalisé, il ne lui restera plus que la retraite qu’on lui souhaite heureuse, et riche de lecture napoléonienne, car il n’aura plus aucun intérêt pour personne. Éric, sauve-toi et, nous avec, en t’abstenant de la mésaventure de trop ! Il voudrait mieux aider la droite à consolider son programme là où ton travail est indiscutable et où les dirigeants de droite sont d’une timidité de rosière.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
"La Shoah , c'est le nazisme, qui parachève 1500 ans de mépris catholique envers les juifs"
Euuhhh, vous la sortez d'où celle-là ?
Les catholiques ont prié pour la conversion des juifs depuis l'origine puisque Christ signifie Messie et que les apôtres étaient tous des juifs convertis.
Le Nazisme est d'abord un mouvement politique né en réaction à la révolution bolchévique russe de 1917. Par hasard ou pas, cette révolution bolchévique avait pour appareil dirigeant un noyau important de Juif (dixit les propos de Soljenitsyne ou Poutine), d'où l'amalgame entre communisme et juif. Par conséquence tragique, le discours d'Hitler a été dirigé contre les communistes Et les juifs jugés complices. Le patronat Allemand voulant garder son pognon et sa vie, a tout misé sur Hitler, il a donc finit par gagner.
Quant à Zemmour, il illustre par excellence le retournement de veste opportuniste de certains intellectuels juifs parisiens passant de l'extrême gauche internationaliste vers l'extrême droite anciennement catholique.
Pour rappel, les Finkelkraut, Kouchner, BHL, Krivine, Désir, Dray, Badinter, et consorts nous ont traité comme des "nazis" quand nous appelions à la modération de l'immigration maghrébine dans les années 80 et ont même été jusqu'à créer des assoc subventionnée type SOS racisme, LICRA, LDDH pour faire taire ce qui s'insurgeaient contre ce viol de l'identité française et de son peuple. Ces méthodes de diabolisation, nous les subissons encore aujourd'hui et on laisse la parole à Zemmour sur ces sujets alors qu'un Wauquiez se fait traiter de réac alors qu'il aborde, 0.05% des thèmes de Zemmour. De qui se moque t'on ?
Bravo à l'auteur de ce blog qui vient de mettre le doigt sur l'utilité du bouffon Zemmour.
Certainement pas pour un candidat de fausse droite, qui coule la France depuis 40 ans ?
Ils ont coules la France depuis 40 ans, et maintenant ils seraient capable de nous en sortir ?
je ne vois pas le problème des changes flottants, en Europe, on a bien des taux de change fixe (1 euro = 6,55 francs) et la France coule par rapport a l'Allemagne.
- Le problème démocratique posé par "’Énarchie compassionnelle." 0n voit aujourd'hui la catastrophe d'une démocratie limitée à 200 personnes qui dirigent désormais en famille et ont laissé se développer une bureaucratie totalement délirante.
- Le problème des changes flottants : en renonçant à faire des Etats les responsables des équilibres macro économiques fondamentaux, on laisse des pays accumuler d'énormes excédents et d'autres d'énormes déficits.Ne pouvant rien faire de leur stock de monnaie les pays excédentaires le prêtent et les autres empruntent. Le cercle vicieux commencent qui se terminent par une crise financière. 2008 a été le sommet de cette sottise organisationnelle.
- L'Europe a répondu par une monnaie unique qui ne permet pas plus d'harmoniser les échanges. Résultat : des ajustements par la récession qu'on voulait proscrire.
- L'ouverture totale à la Chine et aux pays peuplés massivement , alors que la productivité de la France était grevée par des dépenses sociales, une fiscalité et un temps de non travail uniques au monde ne ppuvait que ravager notre industrie. C'est fait.
La crise sanitaire succédant à la crise de 2008 a découvert un paysage français dévasté. Plus d'industrie, plus de recherche efficace, des clans partout, 67.5¨% d'abstention aux élections, une crise démographique, une crise d'identité nationale, des impôts, de la dette, une presse construisant un prêchi-prêcha délétère,
A droite les dirigeants de LR ne se rendent pas compte du mépris qu'ils ont accumulé dans leur électorat en refusant de réagir aux folies du temps.
Mais les grands dangers ne viennent pas de chez eux. La plus grande sottise vient du programme dément de décarbonation des activités humaines en moins de 30 ans. Le coût d'un tel programme est inouï : en France entre 30 et 40 mille milliards d'euros, soit plus de 20 ans de valeur ajoutée des entreprises. C'est strictement impossible et on sait déjà que cela ne servira à rien car les autres ne se livreront pas à ce sacrifice démentiel.
La cancel culture est une plaie civilisationnelle qui aura des conséquences déplorables et totalement contraire à l'esprit français.
Les écarts de trajectoires démographiques entre pays développés qui ne font plus d'enfants et pays africains qui connaissent une poussée ingérable ne peut pas manquer de créer des difficultés gigantesques, surtout si on tue en prime notre économie.
Sur tous ces enjeux aucun parti en France n'est raccord. Le RN est une boutique familiale sans cadre, LR a peur de son ombre, les socialistes ont disparu sous le poids de leur excès, les Verts aggraveraient tout. Les dirigeants français ont, en plus, sacrifié la souveraineté du pays pour courir derrière la chimère européenne. L'échec de Macron, un parasite qui s'est imposé sur le grand cadavre à la renverse qu'est la France, est quasi total. Il ne règle rien et allume des incendies, une double peine.
Et le PIB par tête en France est revenu en décembre 2020 au niveau de 1980 !
Normal que colère et défiance soient au rendez vous, notamment à l'encontre de la droite qui avec Giscard, Chirac et Sarkozy n'a pas voulu reprendre la main et s'attaquer aux difficultés de fond. Giscard a commis un septennat fiscal. Chirac n'a rien fait sinon le lit des socialistes. Sarkozy n'a pas osé s'attaque ne serait-ce qu'au 35 heures et à l'ISF, préférant faire venir des gens de gauche comme la nullité Kouchner comme Ministre des affaires étrangères, avec les beaux résultats que l'on sait.
La crise sanitaire a été tellement "pédagogique" que l'on voit bien désormais les tares qui nous minent. L'idéal serait de refédérer les droites autour d'un programme de survie nationale qui s'attaquerait aux questions de fond avec courage et détermination. C'est l'idée derrière mon dernier livre : "Sortir du désastre - le programma attendu par la majorité des Français". Les 30 dirigeants qui comptent l'ont reçu, avec la suggestion de ne pas gâcher les élections présidentielles avec un simple concours de beauté entre candidats à posture et boite à image.
La seule solution est qu'ils se réunissent pour bâtir le programme de salut public qui est indispensable. Après le choix du chef aura moins d'importance. C'est le seul moyen de regagner la confiance. Mais cela demande du travail et une certaine abnégation.
Chance de succès de cette stratégie : quasi nulle. Mais il n'y en a pas d'autres et si on reconduit Macron ou si on laisse la virago verdo-socialiste prendre le pouvoir suprême, adieu la France et sa prospérité.
Après quarante ans de stagnation, tout peut réellement s'effondrer en quinze ans. Le plus dur désormais est de sortir les Français de l'inconscience et de casser l'enchantement qui les mène à l'abîme.