Fréquentation de juin 2012 à juillet 2013

La fréquentation de l'année a dépassé pour ce site  les 100.000 lectures, malgré la fin de l'intérêt généré l'année d'avant par les élections présidentielles.

Les deux programmes étaient démagogiques et hypocrites. Ils conduisaient à une nouvelle récession en France.

La suite des évènements nous a donné raison. La victoire de M. Hollande, dans les conditions où elle a été acquise, ne présageait que des mésaventures. Dès juillet 2012 la rupture avec l'opinion était nette. Elle sera confirmée à l'automne avec l'inutile choc de grossièreté imposée à la "France qui réussit", doublant un choc fiscal démentiel et inutilement concentré sur des boucs émissaires. La récession ne pouvait manquer de survenir à la suite du véritable blocage fiscal, économique et moral imposé à la France. 

La France est aujourd'hui à l'arrêt. Les faillites se sont multipliées ; le nombre de SDF a doublé. Le pouvoir d'achat a baissé. Le revenu par tête sombre. Seuls les personnels de la DGI peuvent pavoiser : les cadres ont vu leur rémunération croitre de 40% depuis 2008 !Plus aucun projet industriel lourd n'est en discussion. Les jeunes entrepreneurs fichent le camp. Un tiers des diplômés français sont au chômage deux ans après leur sortie d'école.

Bravo à tous.

Sur les trois fronts où le Cercle des économistes e-toile bataille depuis des années :

- un système monétaire international explosif et débilitant

- une zone euro sans pilote ni cabine de pilotage, vouée aux ajustements déflationnistes

- une France bloquée par une fiscalité excessive qui n'est plus basée sur le consentement et la contribuation  mais sur la haine et la spoliation

Il n'y a eu aucun progrès. Aucun.

La crise durera donc. Avec des risques d'accidents graves qui peuvent se réaliser à tout moment, alors qu'une meilleure gestion aurait permis une sortie naturelle de la récession dès cette année.

 

 



Commentaire
Grienkompri's Gravatar Une meilleure gestion de quoi ?
De qui vous moquez-vous ?
Vous vous moquez des gueux et du peuple, c'est vrai!
Comme tous les universitaires, les politiques et tous les dirigeants!
Aucun escronomiste n'a perdu son poste durant la crise que je sache et ça continue à nous raconter n'importe quoi!
Un exemple?
La monnaie électronique!
Cela ne vaut pas un clou, c'est de la dette et surtout pas de la monnaie mais on fera comme si pour enculer une nouvelle fois le peuple.

Vive les changes flottants et les monnaies réelles.
Vivement que les individus puissent choisir librement leur monnaie et que leur valeur soit dictée par les individus et non des institutions qui foutent la merde partout.
C'est en nous racontant que la monnaie est crée par les banques qu'on fout la merde et non en instaurant les changes flottants.
Vouloir imposer une monnaie virtuelle ainsi que sa valeur est criminel.
Vous êtes sur la bonne voie, continuez!
# Posté par Grienkompri | 06/07/13 13:08
DvD's Gravatar @ Grienkompri
Puis-je me permettre de vous faire préciser vos propos ?
- Vous dites la monnaie électronique, c'est de la dette, surtout pas de la monnaie. C'est largement vrai de la monnaie sous toutes ses formes. Par exemple, la monnaie en circulation aux Etats-Unis (billets et pièces) se montent actuellement à $1,2 trilliards tandis que le total des dettes des agents non financiers se monte à $41 trilliards. On voit donc que l'usage transactionnel de la monnaie est environ 40 fois inférieur à son usage comptable qui sert à comptabiliser quoi sinon les dettes. Que la monnaie circulante soit des sacs de blé, des pièces d'argent ou un bout de plastique avec une carte à puce, la monnaie est, pour une très large part de la dette. Ce n'est pas nouveau, c'est connu depuis plusieurs millénaires. Voulez vous donc dire que ce système est mauvais et qu'il faudrait en changer ? Dans ce cas, que proposez vous ?
- Vous dites c'est en racontant que les banques créent la monnaie qu'on fout la merde. Mais les banques, en créant la dette, créent la monnaie. Ainsi, si la dette totale des Etats-Unis est actuellement 40 fois la monnaie en circulation, rien n'empêchent les banques d'augmenter (dans des limites définies par le régulateur) l'octroi de crédit jusqu'à 50 fois la monnaie (typiquement, les banques auront tendance à faire ça quand la conjoncture est bonne) ou de le diminuer à 35 fois (typiquement quand la conjoncture est mauvaise). Le dire ou ne pas le dire ne change rien au fait que le systéme bancaire fonctionne effectivement ainsi. Voulez vous donc dire que est ce fonctionnement qui fout la merde ? Que proposez vous donc ?
- vous dites vivement que les individus puissent choisir leur monnaie. A supposer que l'aspect juridique soit réglé , il restera le problème pratique que le réseau de transactions et le réseau de comptabilité tend à avoir besoin d'une unité commune pour fonctionner efficacement compte tenu du nombre gigantesque d'interactions. Là encore, que proposez vous ?
# Posté par DvD | 07/07/13 12:34
DD's Gravatar Il est clair qu'une grande partie de la crise provient du système monétaire et de crédit. Notre propre analyse est que la double pyramide de crédits qui a vu les pays de l'OCDE passer d'une dette moyenne de 200% rapportée au PIB, hors banque centrale, à plus de 400%, est d'abord un effet de la politique américaine du dollar accompagnée par la FED dans des conditions qui ont frisé l'absurde. Les banques ont eu leur responsabiité mais comme amplificateurs au départ et comme fous furieux à l'arrivée, avec la généralisation de la volonté de gains immédiats mirifiques et de l'emplois d'engins financiers non identifiables.

Alors oui la FED a une énorme responsabilité dans la crise. Sans sa création monétaire ahurissante cette crise n'aurait pas pris les proportions qu'on sait.

On se souvient que la FED s'appelle la FED parcequ'il y a aux Etats-Unis un courant anti-banque centrale très fort depuis la fin du 18ème siècle. Elle a été créée en catimini et en se cachant derrière des écrans de fumée. Ce courant reste très fort. L'idée d'une monnaie privée, loin des gourmandises des Etats et valant ce qu'elle vaut en fonction de la confiance des usagers alors qu'elle serait en compétition avec d'autres monnaies privées, y est très prisée. La monnaie banque centrale malgré l'indépendance de son gouvernement est une monnaie étatique dont certaines modalités d'usage s'apparentent au vol pure et simple, puisque la monnaie est une créance sur l'économie réelle : créer de nouveaux droits sans autre justification que des besoins d'état ou de sauvetage du système bancaire est discutable.

De même les conditions de création de monnaie de banque en unité de compte officielle sont discutables. Il est parfaitement clair que le cycle décennal est directement fonction de la politique de crédit des banques et de leur création monétaire.

Nous trouvons légitimes la discussion sur ces sujets et nous ne manquons pas de participer à la recherche d'idées dans le domaine.

En revanche il faut être près des faits. On ne l'est pas en affirmant :

"C'est en nous racontant que la monnaie est crée par les banques qu'on fout la merde et non en instaurant les changes flottants."

Les banques créent de la monnaie sous contrainte comme nous l'avons déjà expliqué mille fois sur ce blog. Cette contrainte est de disposer de la liquidité banque centrale en quantité suffisante. Mais il est sûr que les lignes électroniques contenant les obligations des banques vis à vis de leurs "déposants" sont de la monnaie. Comme le Bitcoin, ligne électronique exprimée en unité privée, est de la monnaie.

Les changes flottent toujours, même en régime d'étalon commun. Simplement les Etats émetteurs admettent qu'il est de leur responsabilité de stabiliser les valeurs relatives pour éviter des instabilités dangereuses et la constitution d'excédents et de déficits monstrueux. En système convertible où toutes les monnaies sont convertibles librement, il n'y a aucun mécanisme qui permette d'éviter ces gonflements monstrueux si certains états y ont intérêt.

En cas de crises de la dette, les moyens traditionnels, relances budgétaires et gonflement des en-cours banque centrale sont inefficaces. On l'a vu dès la crise de 1974. On le voit aujourd'hui.

Le fond du problème n'est pas la monnaie. Ce sont les équilibres fondamentaux et la volonté de les maintenir ou de les contrôler.

Le seul problème c'est qu'on ne peut motiver les Etats que de deux façons :

- par les marchés
- par le respect de traités intelligents.

Nous sommes plutôt favorables à la voie du respect de traités intelligents.

Actuellement nous subissons des traités absurdes et une absence de coopération réelle des états, avec des marchés tétanisés par la peur.

On ne sortira de rien par cette voie là.
# Posté par DD | 13/07/13 13:46
DvD's Gravatar La séquence crise asiatique / LTCM / défaut Russe de 1997-1998, injections de liquidités, bulle technologique / internet / telecoms de 1999-2000, éclatement de la bulle, récession de 2001-2002, injections de liquidités, bulle immobilière de 2005-2006, éclatement de la bulle, récession de 2008-2009, injections de liquidités, bulle des obligations d'Etat et de tous les actifs valorisés à partir des taux d'intérêt des emprunts d'Etat, c'est à dire tous les actifs financiers, suggère que depuis plus de 15 ans déjà la Fed ne peut plus combattre la crise précédente sans par la même occasion provoquer la suivante.
# Posté par DvD | 14/07/13 11:55
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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