Désarroi et controverses sur le système monétaire
Les économistes officiels, les journalistes et les politiques aux aboisPlusieurs événements ont conduit à une réanimation soudaine des querelles autour des questions monétaires. Les postes de direction de la BCE et du FMI sont à pourvoir. La FED vient d’annoncer une politique encore plus accommodante et la BCE a aussitôt suivi le mouvement, évoquant de nouvelles libéralités en septembre. Pas question de laisser s’affaiblir le dollar, la guerre des monnaies suivant la guerre commerciale ! La menace de taxation du vin français, contrepartie de la taxation des GAFA, sur fond de condamnation des grands excédents, matérialise l’animosité qui s’est substitué à l’esprit de coopération. Les vestales qui rallument chaque année à Washington la flamme de Bretton Woods ont été rejointes à l’occasion du 75ièmeanniversaire, par d’autres commémorations, dont celle, en anglais (!?!), organisée par la Banque de France. La tonalité est une nostalgie prononcée pour une époque où la coopération multilatérale et le souci collectif de la croissance avait porté ses fruits. Conscients de l’émergence de ce climat potentiellement contraire à ses intérêts, la finance débridée a lancé de nombreux contre-feu, notamment dans le FT, soulignant le caractère caduc des accords de Bretton Woods et des institutions associées. En même temps beaucoup s’inquiètent de l’incapacité des banques centrales à sortir le monde du marasme et du peu d’effets positifs des intérêts négatifs.
Les esprits se débrident un peu. Enfin ! En vérité, assez peu, comme nous allons le voir, l’accumulation des contradictions les plus étranges ne faisant pas peur à la majorité des intervenants officiels dans ce déballage.
Comme personne ne rappelle le contenu des accords, et d’ailleurs ne le connait réellement, le débat est obligatoirement assez fumeux. Rappel en deux mots :
Bretton Woods se caractérise par deux mesures fondamentales et une erreur magistrale.
- Première mesure fondamentale : les changes sont fixes et de la responsabilité des états qui doivent surveiller les flux de marchandises et de capitaux.
- Les grands excédents et les grands déficits sont interdits. En cas de défaillance d’un pays, on l’aide pour éviter une récession générale des échanges. Un organisme, le FMI, est là pour prévenir et guérir les dérapages.
L’erreur magistrale est d’avoir fait d’une monnaie nationale l’étalon mondial. Certes la conversion en or était de droit. Mais le système ne pouvait durer que tant que le pays en question considérait la gestion de sa monnaie comme fondamentale pour le monde, sans aucune négligence.
Rien n’empêchait les Etats-Unis de considérer qu’ils avaient d’autres objectifs à atteindre. Ce qu’ils firent, à trot ou à raison. L’explosion du système était au bout du chemin et elle s’est produite en été 1971, avec le refus des Etats-Unis d’honorer leur parole de rembourser en or toute présentation de créances en dollars, un peu comme si les Grecs refusaient de rembourser leurs dettes en euros autrement qu’en drachmes nationaux.
Première conséquence : il est impossible de revenir aux accords dans la forme de 1944. Se contenter de dire : « revenons à Bretton Woods », est une marque d’ignorance et d’irréflexion.
Seconde conséquence : le passage aux changes flottants marque la fin des Accords. Ceux qui laissent entendre qu’ils sont encore actifs témoignent d’un manque de connaissance flagrant.
Les changes flottants sont l’exact opposé de la formule de Bretton Woods. Les Etats sont censés ne plus être responsables de rien, au profit des acteurs financiers, sous la houlette des banques centrales. Si les taux de changes se fixent selon les lois du marché, les banques centrales ne doivent pas interférer sur les cours.
Que se passe-t-il si les flux se déséquilibrent et que des déficits et des excédents majeurs se produisent ? C’est censé ne pas de produire. En tout cas les Etats n’ont pas à se soucier de la « vérité des marchés ». Si les flux sont déséquilibrés, soit. Et ils l’ont été en permanence depuis l’été 71.
En vérité, nous sommes en pleine fiction. Tout le monde sait que la monnaie est l’enfant adultérin du sabre et du goupillon, et cela dès sa création huit siècles avant JC. Le goupillon a faibli (pas partout, voir la finance islamique) mais pas le sabre. C’est d’abord pour battre l’URSS que les Etats-Unis ont mis en l’air les accords de Bretton Woods. Aujourd’hui Trump constate que les changes flottants et la diplomatie du dollar ne permettent pas de protéger suffisamment les Etats-Unis. Ils se sont décidés pour des voies de fait commerciales.
Eh oui, monnaie et commerce vont ensemble ! Les disjoindre est une sottise. On se vautre dans cette erreur dans toutes les discussions sur le Mercosur et le CETA. Ce n’est pas le libre échange qui pose problème mais le fait que l’Europe n’utilise pas les négociations commerciales pour réformer le système monétaire.
La vraie décision américaine fâcheuse est le TFTEA, comme nous l’avons amplement souligné dans ces colonnes. Cette loi passée par Obama, pas par Trump, lie rigoureusement commerce et monnaie. Un excédent monétaire est vu par ce texte comme une attaque commerciale déloyale, vérité du marché ou pas vérité du marché des changes ! Les Américains qui ont imposé les changes flottants ne croient même pas aux discours théoriques qui ont accompagné cette voie de fait.
Trump facilite le diagnostic et complique la solution. Il a raison de souligner que les grands excédents sont interdits par les grands traités et notamment par les statuts du FMI, ce qui explique la gêne de l’institution et la faiblesse des réactions de Mme Lagarde devant les menaces américaines. Il a tort de croire qu’il peut continuer de faire du dollar la monnaie du monde, puisque ce rôle implique des déficits américains incontrôlables. Ou le dollar devient une monnaie de même rang que les autres ou les déficits sont structurels. Et il n’y pas de solution sur les bases du TFTEA qui devient une simple machine de guerre unilatérale.
C’est cette position qui devrait être celle de l’Europe. Son silence est tonitruant. Macron, ses Gilets Jaunes et ses déficits ne peut que rester muet, comme l’Allemagne qui accumule des excédents interdits et indécents.
Pour bien aborder ce débat, il faudrait, préalable indispensable, régler une question économique fondamentale. Qu’est-ce qu’on « bon » système monétaire international ? Cette question n’est strictement jamais abordée dans la presse et dans les études économiques officielles. Elle porte trop d’enjeux politiques.
Notre réponse est parfaitement claire : un bon système monétaire international est celui qui interdit les grands déficits et les grands excédents et qui prévient et corrige vite les dérapages dès leur constat.
Evidemment, pour comprendre cette assertion, il faut résoudre deux autres questions fondamentales :
- Quels sont les inconvénients des grands excédents ?
- Quels sont les inconvénients des grands déficits ?
Malheureusement, ces deux débats ne sont pas menés. Le silence est quasiment total. Et malgré nos efforts pour tenter de les faire vivre dans la PQN française, il est là pour durer. Personne ne veut prendre le risque de porter ces questions et en particulièrement pas les Etats qui sont en excédent ou en déficit. Critiquer les grands excédents est s’en prendre à l’allié allemand. Critiquer les grands déficits est s’en prendre à l’allié américain. Forfaiture ! Silence les inconscients ! Vous devez avoir « un calendrier caché » ou des « objectifs sournois » pour mettre ce serpent de mer sur la table d’opération.
« D’où parlez-vous ? Vous n’êtes rien. Qui vous paie ». Etc. Certains ont même fait valoir que le nom de notre cercle : économistes e-toile, était un plagiat volontaire pour nous faire passer pour Le Cercles des économistes ! On aurait su, on aurait choisi « club des économistes e-toile ». Il aurait été certes courtois, pour le Cercle des économistes, de ne pas préempter le nom de tous les autres cercles possibles. Cercle des Economistes Officiels Français aurait très bien fait l’affaire. Il n’y a pas, à notre connaissance, un Cercle des Boulistes qui s’indignerait de l’existence du Cercle des Boulistes de la Ciotat ou de Romorantin !
Avoir appris, à l’occasion de la publication de notre livre, La Monnaie du Diable 1919-2019, que nous étions « suspects », est un des aspects les plus inattendus et saugrenus de cet effort éditorial.
En France ce ne sont pas les faits, les idées, les démonstrations, les études qui comptent mais le pedigree de ceux qui les publient et le clan auquel on peut rattacher leurs auteurs.
« Votre livre attaque la finance et le néo-libéralisme ! » « Votre livre attaque le keynésianisme ! » « Vous renvoyez tous les prophètes à leur crédo en essayant de donner des explications qui collent à la réalité ». « Mais qui êtes-vous donc pour prétendre avoir une réflexion disjointe de celles des clans officiels ? »
L’économie est devenue une affaire quasi religieuse avec deux sectes opposées qui vivent en bonne inintelligence et font de la chaleur dans les médias et jamais la moindre lumière.
Désolé, la science économique sait parfaitement pourquoi les grands déséquilibres sont nocifs.
Si les échanges sont équilibrés, alors les produits s’échangent contre les produits et le travail contre le travail. Il ne peut pas y avoir de soupçon que l’échange nuit aux travailleurs d’un pays au profit de ceux de l’autre. On voit la pertinence de cet aspect à un moment où le rattrapage des populations victimes du communisme se fait au détriment des classes moyennes et populaires des pays occidentaux.
S’ils ne le sont pas, cela veut dire que la vente s’est faite contre de l’argent qui s’accumule chez le vendeur. La boucle économique ne se referme pas. Il manque au pays déficitaire une partie de la contrepartie de sa production. Tant que le déséquilibre est temporaire, les mécanismes financiers peuvent jouer un rôle apaisant. Mais s’il dure, alors le pays qui accumule d’énormes excédents permanents assèche les ressources financières du pays déficitaire qui doit recourir à l’emprunt. Le pays en excédent n’ayant pas l’emploi de la monnaie administrative des autres pays est tenté de la replacer. Mais dans quoi ? Les pays déficitaires sont en difficulté de compétitivité. L’occasion d’investir dans la production est faible. La spéculation devient le réemploi presqu’obligatoire.
On a connu cela depuis l’instauration des changes flottants, et dans l’indifférence officielle, les grands excédents japonais, allemands, puis coréens et chinois. L’économie est devenue baudruche et a fini par exploser.
Oui : il est légitime que les statuts du FMI et les grands traités internationaux postulent que les Etats doivent veiller à empêcher toute dérive vers les grands excédents et les grands excédents.
Les changes flottants sont un système déplorable parce que justement ils ne permettent pas l’ajustements des soldes commerciaux et financiers. Milton Friedman avait théorisé le contraire, mais cinquante ans de pratique et de constat, ont mis à bas son espérance.
La mère des batailles économiques serait aujourd’hui de renoncer aux changes flottants. On pourrait espérer que des milliers d’économistes à travers le monde soient courbés sur ce travail et la recherche de solutions. La question n’est même pas posée. Les changes flottants sont un totem et un tabou ! La raison en est simple : les Etats-Unis veulent ce système, et notamment ses banques mondialisées devenues non seulement dominantes mais exclusives. Même s’ils constatent les dégâts politiques dans leur propre pays. Le lien n’est toujours pas fait. FMI, OCDE, banques centrales, tout le monde se couche. Sinon, fini les récompenses flatteuses et les avancements rémunérateurs.
Le drame se complique encore quand on constate que l’Eurosystème ne répond pas non plus à notre critère de qualité : il ne permet pas et ne permettra jamais de corriger les grands déficits et les grands excédents. Pour aggraver le tout, on a accepté ce que les accords de Bretton Woods avaient pour objectif principal d’empêcher : des politiques violentes d’ajustement par la déflation et la régression économique. Si les négociateurs de Bretton Woods revenaient parmi nous ils seraient consternés. Voir le triomphe de tout ce qu’ils avaient décidé d’empêcher serait trop pour eux. Il y a tout de même des limites !
Notons qu’un système de changes imposés et non ajustables et un système de changes flottants sont totalement contradictoires. La simple logique suggère que si l’un est bon l’autre ne l’est pas. Ils ne peuvent pas être bons en même temps. En revanche ils peuvent être nocifs en même temps, ce que démontre largement l’histoire des 20 dernières années.
Le constater est ajouter une strate d’ennemis jurés et impitoyables. Imaginer qu’on puisse analyser les faits pour œuvrer à la mise en place d’une solution homogène et positive est totalement inimaginable dans le climat hystérique qui prévaut.
« Vous devez être « villiériste », au mieux, lepéniste, au pire, anti européen, anti-euro, anti-tout. En tout cas un vil populiste. Ou un esprit troublé. Un fou peut-être ? Vous n’avez pas compris que les peuples européens adorent l’Euro ! »
Fa Tutto !
Pour un observateur économique objectif et qui cherche la cause des difficultés et les remèdes, il n’y pas le choix aujourd’hui.
Il faut faire valoir l’urgence monétaire et l’obligation de réfléchir à un nouvel ordre commercial et financier qui nous sorte des contradictions insolubles, de la crise permanente, de la stagnation de longue durée, de l’effondrement du revenu des classes moyennes inférieurs, des tensions au sein de l’Europe, des crispations transatlantiques, et du danger Chinois.
Nous pensons qu’il n’y a pas plus d’urgence critique que d’élaborer une diplomatie de la prospérité qui réunisse dans une même bassine et les questions commerciales et les questions monétaires. Pas de bon commerce international sans bon système monétaire.
C’est sur ces bases que nous allons réfuter certains articles publiés dans FT et qui tendent à justifier le maintien des changes flottants malgré cinquante ans de pertes de croissances, de gonflement des dettes et de crises à répétition et de plus en plus graves.
Didier Dufau pour Le Cercle des Economistes e-toile
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Alors que les revenus d’intérêt des banques sont amputés par les taux négatifs décidés par des responsables monétaires prêts à toutes les extrémités pour perpétuer un système dysfonctionnel, sans qu’aucun des bénéfices attendus de cette politique monétaire ultra-accommodante en termes de stimulation de l’investissement et de la consommation et donc de la demande de crédit ne soient visibles, les banques hésitent entre (1) couper les coûts drastiquement c’est à dire fermer des agences et licencier massivement et / ou (2) répercuter les taux négatifs sur les dépôts des clients particuliers malgré la crainte de réactions populaires potentiellement explosives.
En coulisses, les dirigeants bancaires européens sont furieux contre la politique monétaire destructive de la BCE qui s’est fourvoyée sous la direction de Mario Draghi dans un diagnostic erroné de la situation duquel elle est maintenant prisonnière. Il est à craindre que la folle fuite en avant continue avec Christine Lagarde, les candidats ayant une autre vision de la situation ayant été écartés d’emblée du processus de sélection. C’est que, en Europe, on ne change pas une politique qui perd et on continue d’envoyer des bataillons d’électeurs dégoûtés vers les populistes ... tout en se lamentant de la montée du populisme, bien sûr.
PS - Bon courage pour traiter les commentaires à haute « valeur ajoutée » sur votre livre en provenance de la classe jacassante. C’est certainement la partie la plus pénible. Taleb a su moucher les IYI avec rigueur et autorité, j’espère que vous ferez de même.
L'erreur est humaine, L'humain est quasi incapable de renier son savoir ! Pourtant : comme disait Galilée, la terre tourne !
Si la terre tourne, au sens des nations qu'elle abrite, ce n'est pas à causse des principes, ni des observations mais, de l'usage que font les humains, de ces principes et de leurs observations. Ce n'est que le mauvais usage de nos principes, ou le mauvais regard, à l'origine de nos observations, qui sont causes de ce que nous vivons de négatif.
En général, l'humain ne sait pas, faute d'avoir été éduqué dans ce sens, ce qui relève de l'imaginaire -les valeurs que nous donnons aux choses- et ce qui relève de notre réalité, vouloir -satisfaire nos besoins- en ces choses agréables et utiles à la vie se plaisait de dire Adam SMIT pour qui -ces choses sont, soit directement soit indirectement, le fruit du travail-, Ricardo précise que -le travail était tout ce qui contribue à la production de ces choses-, donc ce qui suit une implication, physique, intellectuelle, ou financière. Quant à Karl MARX, il y ajoute, -la monnaie masque la réalité : la production et sa vitesse – Vous remarquerez, alors, que Karl Marx ne se limite plus de parler des choses, c'est-à-dire, les productions qui deviennent nos consommations, mais, il y ajoute la monnaie qu'il accuse de masquer la réalité.
Aujourd'hui que faisons-nous : regardons-nous la réalité, la production qui devient consommation, ou, la monnaie qui nous la masque ?
Avez-vous besoin d'un sondage pour savoir si votre imaginaire est plus friand de monnaie que de production ?
Il y a, bien sûr, les observations, lesquelles vous donnent l'illusion d'une réalité mais, illusions, qui, la plupart du temps, resteront illusions, parce que vous regardez au travers de votre savoir, principalement axé sur le trafic de monnaie. Un trafic ! Plus exactement une circulation, pour laquelle, il est énoncé des principes. Lesquels nous masquent la réalité du trafic des biens et des services, c'est-à-dire, la circulation de ces choses, seules capables de satisfaire les besoins de nous tous.
Nous avons, par le passé, imaginé des principes monétaires qui ont pour usage de faire circuler et se partager la monnaie mais, en faisant le déni que, chaque fois que circule ou se partage cette monnaie, circule ou se partage nos productions.
Si KARL MARX nous met en garde, sur la prépondérance de la monnaie qui masque la réalité : la production ; Ludwig Von MISES nous met aussi en garde. Mais, cette fois, sur notre vision, à propos de nos principes économiques. Lesquels ne sont pas, selon lui, ce que la réalité des circulations et des partages de nos productions sont. Il disait -l'économie n'est pas celle que quelques-uns veulent qu'elle soit, pour répondre à leur idéologie, mais être celle que notre vie en société nous impose.
Hors, notre vie en société nationale, n'est-elle pas celle où nous satisfaisons nos besoins avec les productions que quelques-uns élaborent, pour devenir la consommation de nous tous ?
Nous n'avons qu'une équation à résoudre : le partage équitable, entre nous tous, de ce que quelques-uns produisent.
Vous conviendrez que vos dollars dans les yeux et vos principes financiers dans les neurones nous sont totalement inutiles pour résoudre cette équation. Vous remarquerez, encore, qu'aucun de ceux qui parlent finances ne vous donne de solution pour sortir de notre situation présente. Peut-on leur reprocher, si bien d'autres, y compris nos Nobel, nous disent des choses autant intéressantes que ces deux, pas plus prolifiques en solutions ?
Pourtant il existe une solution, une seule solution, pour que cette équation de partage, de la consommation nationale, entre tous, deviennent le plus équitable possible. Il faut, pour cela, suivre le principe de Ludwig Von MISES, sur une seule chose, uniquement une seule chose : abandonner la technique de construction du prix des choses telle que voulue par les idéologues anticapitalistes, avec la complicité, à leur insu, des idéologues capitalistes, ou libéraux, qui ont imaginé l’existence d'impôts, de taxes, de cotisation, de charges, soit sur la consommation, ou le revenu, ou les entreprises et encore bien d'autres choses, autant imaginaires mais, d'apparence réelle, à force de répétition.
En regardant notre réalité il devient évident que le prix des choses n'a que pour usage :
1° de circuler pour faire circuler ces choses ou
2° de se partager ce prix, pour se partager nos consommations nationales, lesquelles sont issues de notre production nationale, non exportée, augmentées, de nos importations, en remplacement de nos exportations.
La technique de construction du prix des choses devrait donc être, si l'on suit le principe de Ludwig Von MISES, celle qui permet ce partage de consommation nationales. Donc : personne ne peut réfuter, qu'il est plus réaliste d'avoir :
un prix des choses qui se compose uniquement des rétributions faites aux actifs qui les produisent, augmentées des attributions faites aux différents ayants droits à des inactivités répertoriées. Puis, sur ces rétributions d'actifs et ses attributions d'inactifs, prélever des contributions pour nos usages en consommations de santé et consommations collectives qui, par équité, doivent demander, à chacun de nous, de passer un même temps, pour ses deux usages. Le reste de notre temps de production étant, lui, affecté à nos consommations familiales.
Ensuite, pour davantage d'équité, considéré la diversité de chacun à capter les progrès de la société : Ce qui rend nécessaire l'existence d'un transfert de consommation, à partir des ménages captifs, vers les ménages peu captifs.
Nous venons, en sept lignes, seulement, de résumer la finalité de notre vie en société nationale, telles que nous la vivons aujourd'hui, mais, sans en avoir la conscience. Ce n'est qu'une fois cette conscience acquise : que nous pourrons régler nos problèmes, à partir des cinq mots soulignés, en lieu et place des mots imaginés, lesquels, avouez-le, sont sans connotation avec la réalité relative à notre partage de consommation nationale, tel que nous le pratiquons aujourd'hui et dont les statistiques nationales nous révèle :
Premier partage de la consommation nationale : 54 % pour les actifs (avec leurs rétributions) 46 % pour les inactifs (avec leurs attributions). Puis, avec des contributions sur rétributions et attributions :
Second partage de la consommation nationale, 13 % pour les usages de santé, 32 % pour les usages collectifs et 55 % pour les usages familiaux
Suit, ensuite, le transfert de 11 % des consommations familiales (ménages aisés) au profit des ménages moins aisés.
Ne reste, alors, comme objectif louable, que de contrôler les équités chez chacun des ayants-droit pour chacun de ces %.
Si quelqu'un veut démontrer que ce qui précède n'est pas la description d'une économie qui matérialise la réalité de notre vie sociétale, dans une nation, sa critique sera la bienvenue.
Si quelqu'un est convaincu de cette réalité (limité à deux pages) ; il peut alors, partant de là, comprendre, en deux heures, le pourquoi de tous nos problèmes actuels et comment y remédier. En effet, nos problèmes, loin d'être conjoncturels, sont spécifiquement structurels et comportemental. Cela, pour avoir fait confiance à un savoir issu d'observations qui ne regardent pas, en face, la réalité de notre vie sociétale mais, regarde notre réalité, a travers les verres déformant des idéologies et des préjugés.
Qui n'a pas deux heures à perdre pour ne plus en perdre des centaines ?
Vous qui ne tenterez pas de perdre ces deux heures.