L’opportune confession d’un haut fonctionnaire macroniste

«Les Gilets Jaunes protestent parce que leur revenu disponible est devenu minime et que la violence réglementaire a entamé durement ce qui reste.  Il faut comprendre que pour l’Etat français, c’est-à-dire pour nous, hauts fonctionnaires, la définition du revenu disponible est simple : tout revenu est une « dépense fiscale », c’est-à-dire une niche concédée à ceux qui créent de la valeur ajoutée pour la société. Selon notre doxa, ils ne le font que  « grâce à la société » et ils n’ont rien à dire. La négation de l’individu, chez nous, est totale. Un assujetti n’est pas l’enfant de ses parents et de ses œuvres mais un produit de la société qui doit se fondre dans la masse dès que l'intérêt de la société l’exige. Tout patrimoine et tout revenu sont des concessions.

Il s’agit d’un totalitarisme, avouons le, puisque nous voyons le citoyen comme totalement sous domination. La violence n’est pas révolutionnaire mais civile, basée d’abord sur la fiscalité et justifiée par un alibi égalitariste. « Tu n’es rien sans l’Etat à qui tu dois tout et qui ne te doit rien. Ton revenu est n’est pas le droit du créateur de valeur mais une redistribution selon les critères de l’Etat et des hauts fonctionnaires qui prétendent le régenter. Comme groupe, nous les Hauts Fonctionnaires, nous pensons que nous avons le droit d’en faire ce que nous voulons. Pour flatter notre égo, nous disons même parfois : le devoir».

Nous avons réussi à faire que la dépense publique soit  à peu près égale à 100% de la valeur ajoutée produite par les entreprises du secteur marchand industriel et commercial. Bientôt, grâce à Internet nous tiendrons la totalité du comportement des citoyens.

L’impôt des « riches » est donc, pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas fuir, entre 80 et 120% de leur revenu brut.  Ceux qui fuient cette merveille sont des « salauds », au sens de Bercy ! « On les aura » !

Mais tout de même, il faut faire attention. Car qui va payer nos rémunérations phénoménales et imméritées ?  C’est que nous, hauts fonctionnaires influents, nous avons réussi, sans aucune création de richesses, à capter entre 400 à 800.000 Euros par an de rémunérations. Elles sont nettes puisque le plus souvent nous avons trouvé un poste qui assure les frais de la vie courante. Nous cumulons tout sans vergogne avec des systèmes différents de ceux du vulgaire.  En pouvoir d’achat, nous arrivons même à obtenir des trains de vie correspondant à un revenu privé avant impôts de 4 à 5 millions d’euros. Epouser une « haute fonctionnaire » que l’on a placée, grâce à la parité, dans la politique et les entreprises sous dépendance d’Etat est la solution la plus simple pour s'enrichir vite. L’Enarchie aime les couples d’Enarques !  

Mais il ne faudrait tout de même pas tuer le veau d’or.

Merci Emmanuel, d’avoir réussi le magnifique pronunciamiento qu’a été l’élection présidentielle. On n’allait pas laisser un butor, tenté absivement d’être aussi riche que les meilleurs d’entre nous, mettre à bas l’Enarchie Compassionnelle, cette dictature nécessaire qui s’appuie sur le Trésor, les banques aux ordres, et la presse dans l’attente de nos subventions. La crise de 2008 a merveilleusement favorisé nos plans. Voici le citoyen littéralement ratiboisé par le fisc et taxé à mort par les banques. Il est asphyxié par les sottises déversées à gros bouillon par les chaînes de la TNT, selon nos désirs. La totale. Oui, il s’agit bien d’un totalitarisme.

Tout allait bien. Nous avions trompé le petit peuple avec des promesses de transfert fiscal, pendant qu’on esquivait les débats en les déviant vers la lutte contre le retour de « Herr Hitler et des pensées nauséabondes ».  C’est que nous, les Hauts Fonctionnaires, on est fortiche : on sait jouer au bonneteau fiscal. Vous voulez du pouvoir d'achat : en voilà ! On va le prendre à d’autres, c’est tout.

Notre problème, à nous qui sommes tentés par le pouvoir absolu et les grandes rémunérations injustifiées, ce sont les deux bouts de la chaîne. Il faut que ces c… d’entrepreneurs croient qu’ils vont pouvoir faire quelque chose et créent de quoi payer nos rentes. Il faut que le bas peuple ne se révolte pas.  Pour cela, on lui a collé Cyril Hanouna et des redistributions massives. Du pain et des jeux, c’est une formule un peu ancienne, mais elle a du bon.

Alors Emmanuel et Edouard, nos deux proconsuls du moment, sous le regard énamouré de Jospin, mis à la tête du Conseil Constitutionnel où il cumule toutes les retraites possibles et les grasses rémunérations du poste, et de Juppé, maire de Bordeaux où il cumule toutes les retraites possibles avec les gras avantages du poste, ont cru que c’était arrivé. Le royaume de l’Enarchie Compassionnelle Millénaire était en marche. Ah, ce Jospin, qui dans les années 60 crachait sur le bourgeois honni et qui finit sur la rive gauche de Paris à 25.000 euros le m2,  avec un appartement rue du Regard,  et une villa sur l’île de Ré ! Otes-toi de là que je m’y mette ! Grand slogan trotskiste de toutes les générations !  Et ce Juppé qui n’a jamais craché sur les petits à côté de la République et qui a été condamné pour cela mais qui n’en a jamais fini de cracher sur le bourgeois franchouillard de base, le « beauf » comme on aime à dire entre nous, avant de finir à la tête de la ville la plus bourgeoise de l’hexagone !

Emmanuel et Edouard, ils pouvaient être contents. Après une année de réformettes tranquilles et sans aucune importance réelle, ils pouvaient reprendre les affaires comme avant. En route, le rouleau compresseur à « emmerder les Français » ! Bonjour les « plans vélos », les « plans construction », les plans… Enfin, des plans quoi, dans tous les domaines avec des contraintes délirantes pour les malheureux assujettis, d’accord, mais nous, on s’en fout.  Avec des impôts et des taxes.  La violence administrative n’est jamais dénoncée.  Mais à force de céder à tous les groupes de pression qui exigent de « vraies solutions » avec de « vrais » moyens, c'est-à-dire des impôts colossaux en PLUS, on a créé un système ahurissant de contraintes administratives et fiscales.  

Au fond, la violence administrative, on aime ça. Cela fait sentir notre pouvoir. Les libertés ont été tuées ou marginalisées. La liberté n’est pas notre truc, du moment qu’on conserve la nôtre.

En revanche, l’entreprise privée, nous n’aimons pas, sauf quand elle nous fait des ponts d’or pour avoir du poids auprès des hauts-fonctionnaires tyranneaux. Tyranniser, tyranniser, il en restera toujours quelques beaux postes « d’influenceurs » et de « facilitateurs », mots doux pour celui un peu moins flatteur de « racketteur »,  avec belles rémunérations et une retraite qui s’ajoutera à notre retraite statutaire.    

Pas une mesure en faveur de la productivité. Alors évidemment les déficits extérieurs ont fâcheusement dérivé. On y arrive, aux 100 milliards d’euros de déficits annuels dans nos échanges et à 100% de dettes par rapport au PIB. La dépense publique ? Elle s’est accrue, bien sûr, puisqu’on n’a réduit aucune dépense. Et qu’il a bien fallu charger la barque pour répondre aux clientèles administratives (le social, la justice, l'armée, la police, l’enseignement, la culture, tout, quoi !).

Les mille administrations ont sorti leurs vieux dossiers et la valse des dépenses et des contraintes a repris de plus belle.  Des lois bavardes et kilométriques les ont mis en musique. Et tournez manèges !

Le problème avec les hauts fonctionnaires hégémoniques et dictatoriaux, c’est qu’ils ont la vue basse.  Je le sais. J’en suis.

Ils n’ont pas compris ce qu’est réellement le revenu disponible. Ce n’est pas la rémunération brute. Ce n’est pas non plus ce qui reste après avoir enlevé les impôts et les taxes. C’est le moignon d’argent qui reste après avoir payé aussi les dépenses incompressibles, qui sont souvent des dépenses impulsées par l’Etat et ses réglementations.  Les frais de logement et de transports forment l’essentiel de ces dépenses. Bien sûr on peut les compresser, mais en changeant de vie, ce qui n’est jamais facile surtout si le train de vie  roule vers le bas.  Ces dépenses ruinent votre vie si elles deviennent top lourdes aussi sûrement que les impôts.

Nos administrations ont toujours refusé de voir cette évidence et elles ont chargé la barque sans vergogne.

L’automobile a été lourdement taxée. L’essence a été matraquée. Les points enlevés sont une menace quotidienne et imposent des frais énormes pour les petits revenus net net. Il faut repasser son permis ou aller regagner des points dans des séances nullissimes et inutiles qui nourrissent quelques parasites. Le contrôle technique devient hors de prix. Le coût d’une carte grise est extravagant (jusqu’à 11.000 Euros, le prix d’une voiture). Et voilà que ce Monsieur Philippe décide autoritairement et sans concertation, en vertu de sa haute conscience de lui-même, de réduire de 11% la vitesse sur route. Il sait que cela va augmenter de 40 à 50% les amendes automatiques, supprimer quelques dizaines de milliers de permis, emmerder des millions d'utilisateurs obligés. Qu’à cela ne tienne !

Et comme ce Monsieur Philippe a une âme écolo, et qu’il faut bien compenser le départ en vacances de longue durée de M. Hulot, il décide de frapper d’obsolescence programmée et les véhicules et les chaudières. Voici des millions de Français confrontés à des budgets de 10 à 20.000 euros à dépenser à très court terme.

Et comme ce Monsieur Philippe a une âme sérieuse et européiste, il décide d’un trait de plume de faire baisser les retraites en jouant avec l’inflation chaque année (2.2 à 2.4 % en 2018 selon les chiffres provisoires), inflation que la BCE s’efforce de faire remonter par des injections de monnaies démentielles depuis 2011.

Le programme démagogique du candidat Macron avait ciblé les retraités et les propriétaires. A eux l’augmentation absurde de la CSG et le maintien de l’IFI dans des conditions pires que l’ancien ISF. Le revenu disponible des retraités a rétréci comme une peau de chagrin. On avait promis à une partie d’entre eux de leur faire grâce de la taxe d’habitation. Mais la promesse avait été saucissonnée dans le temps. Alors bonjour la baisse radicale du revenu disponible. Et la colère des maires.

Dans l’euphorie du triomphe de l’Enarchie Compassionnelle, baignée d’écologisme intéressé, nos deux compères ont même été plus loin. Ils ont affirmé, la main sur le cœur : ce n’est qu’un début. Continuons le combat écolo ! Ces taxes, nous allons les augmenter indéfiniment et très fort. Qui c’est-y qui va sauver le monde sinon l’Enarque français ! Hein !

Et nous eûmes les Gilets Jaunes. Ils avaient fait leur calcul de revenu disponible. La coupe était sèche et menaçait de s’aggraver constamment.  "Le patrimoine était devenu si étique, si souffreteux, si chétif, si diaphane qu'on voyait la misère au travers (Eugène Sue - Atar-Gull 1831). La litanie des jaunes samedis commença.

Emmanuel annonça : il faut qu’on cause. Alors il cause. De tout et de rien, avec qui veut bien. Après avoir suspendu les mesures de taxation à prétention écolo. Une vraie diarrhée verbale.

Les Gilets jaunes disent : « aboule le fric et plus vite que ça. Y a qu’à le prendre aux riches ! Sinon casses toi pauvre c… et les jaunes samedi deviendront une institution nationale comme le Tour de France, mais à périodicité hebdomadaire ».   Les chaines d’info (?!) continue se frottent les babines. Suivre un numéro de cirque de Macron pendant sept heures ou un cortège étique de gilets jaunes pendant la même durée, ce n’est pas cher et cela rapporte gros.  La téléréalité, il n’y a que cela de vrai.

La panique conduit les Hauts Fonctionnaires à envisager de donner des satisfactions aux révoltés. On ne peut rien leur donner de plus que les 10 milliards déjà distribués. Alors on va leur servir de la haine en boite. On va augmenter les impôts des riches ! Ah ça que l’idée, elle est nouvelle et quelle est bonne ! Hollande sort de ce corps on t’a reconnu.

Les Français aisés sont comme les autres Français. Ils ont été étrillés par la crise de 2008 et ont perdu beaucoup. Tous les retraités un peu fortunés (c’est-à-dire ayant un appartement à Paris et une maison de campagne), savent bien qu’ils ont dû taper dans les réserves pendant dix ans pour payer les impôts démentiels qu’on leur a mis à charge. Leur revenu disponible a suivi celui des autres. Il a fondu vertigineusement. 100% de hausses d’impôt à Paris depuis Delanoë. Des lois démentes leur imposant des opérations hyper coûteuses dans leurs logements. Les contraintes continuelles dans tous les domaines. La perte constante de libertés. Les vols.  On masque cette réalité dominante par un discours abject selon lequel les « triomphateurs de la mondialisation » se seraient « gorgés de fric » de façon indécente et refuseraient désormais les solidarités les plus élémentaires.   Il y a certes, heureusement, quelques milliers de Français qui ont gagné beaucoup d’argent, en général pour avoir réussi à s’intégrer dans des entreprises mondialisées. S’ils ne sont pas partis de France, ils ont payé beaucoup d’impôts.  Et pratiquement tous peuvent partir dès demain sans grand dommage. Vouloir saquer ces quelques milliers de gens est sans intérêt. Ratatiner à nouveau les 10 millions de foyers aisés (pour un haut fonctionnaire on est aisé à partir de 2000 euros par mois) ne mènera à rien.

La haute fonction publique croit, comme la royauté sous l’ancien régime, qu’elle pourra survivre en jouant le haut de panier et les classes populaires les uns contre les autres. En Urss et en Chine, on a très bien compris que le régime socialiste ruinant le pays, les seules satisfactions qu’on pouvait donner au peuple, pour le calmer, était de mettre en prison voire de fusiller quelques abusifs.  Xi Jin Pin connaît le truc parfaitement. Il fonctionne tous les jours sur ce mode délicieux. Hollande avait cru qu’il suffirait d'injurier quelques riches pour calmer les masses. Grosse erreur !

Alors tous les ralliés « ni de gauche ni de droite » de LREM  font leur Xi Jin Pin de pacotille. Sortir de la crise des Gilets Jaunes, c’est si simple : on va taxer les riches, car les « cadeaux » qu’on leur a faits étaient conditionnels. La condition c’est que nous soyons réélus. Leur argent est notre argent. Il suffit de prélever un peu plus à la source : il leur restera ce que nous voulons bien. Et nous voulons bien prendre le maximum, mais il faut qu’ils rentrent à la niche, sans les niches».

L’ennui, c’est que ce qui reste du revenu net, net, net (après avoir enlevé les impôts, les charges, et les conséquences des milles mesures de contraintes prises à l’encontre de tout ce qui bouge et de tous ceux qui font), ce n’est presque rien.

L’Enarchie Compassionnelle veut se sauver par des mesures « symboliques » qui achèveront le pays.

Pendant ce temps-là, aucun des graves dangers extérieurs qui contribuent à affaiblir l’économie française n’est discuté.

La France a disparu comme entité identifiable et respectable, dissoute de l’intérieur et de l’extérieur. Même un médiocre absolu comme l’italien Di Maio, une sorte de Benalla trouvé dans une poubelle de la banlieue napolitaine, croit pouvoir l’écraser comme une crotte de pigeon sur la place Saint Marc.

Alors, je l’avoue, j’ai honte ».

Pcc  A. K.

Commentaire
Micromegas's Gravatar Amusant de faire une lettre de contrition A K alors que tout le monde démissionne au cabinet du Président de la République, dont A.K. semble-t-il. Vous étiez au courant ?
Vous avez raison sur le concept de « violence administrative ». La haute fonction publique a considéré qu’elle avait un droit naturel à « arbitrer » la société et cela d’autant plus que les nouvelles formes médiatiques hystérisent en effet les débats. Les handicapés pleurent ? On crée un nombre extravagant de contraintes pour tous les autres pour montrer qu’on a pris en compte la demande. Avec des conséquences parfois particulièrement déplorables, comme exiger d’un hôtel très ancien qu’il se mette aux nouvelles normes pour l’accueil généralisé des chaises roulantes. S’il ne peut pas, il ferme. L’exploitation disparaît. On a tué avec cette mesure des dizaines d’hôtel dans l’indifférence générale puisque l’émotion emballait le tout. Au nom de mille bonnes causes on a ainsi multiplié les contraintes et les absurdités. La Ville de Paris crée des appartements à 15 000 euros le m2 pour des Zaïrois ou des Nigérians qui viennent d’arriver. Pour cela il faut trouver de l’argent alors ils « marchandisent » et ils « densifient » comme des malades tout en poussant les impôts et la dette au maximum. Dès que l’on dit : x % du PIB pour telle ou telle politique, on fait s’envoler les dépenses absurdes sur lesquelles il sera impossible de revenir car on aura engagé des milliers de carrières dans ces trous à rats. Le culturel, le social et l’écologie ont été ainsi le prétexte à mille actions « prétextes » presque toujours sans résultats sinon de créer des fromages. Dans votre livre vous avez cité les Frac, exemple sublimissime de gâchis inutile de ressources publiques. Il y a littéralement des dizaines d’exemples du même type. Les mairies sont devenues des comptoirs. Le pire, ce sont évidemment les « gratuités » qui coûtent toujours une fortune. Les hauts fonctionnaires centraux ont décidé de créer des processus par « problème », avec financement ad hoc. Tout en multipliant les lieux de décisions et les sources de cofinancement. Le Maire a un clavier à sa disposition branché naturellement sur des budgets centraux définis ailleurs. Femmes seules, apprentis, petits propriétaires, pauvres, rénovation d’immeubles sociaux, Tout est segmenté. Son rôle est d’apprendre à jouer de ce piano et d’accompagner les administrés à toucher l’argent central. Pour le reste il emprunte pour donner des satisfactions électorales avec des équipements en général surdimensionnés. Un maire doit donc pour un projet chercher la clé de financement principal, puis remonter les filières : département, CAF, régions, Europe (Budgets 1, 2, 18 957, 2 015 478 troisième porte à gauche). Vous multipliez par le nombre des communes et vous faites exploser tous les budgets. Comme la procédure budgétaire ne revient pas sur les dépenses acquises, vous ajoutez des couches successives pour les mêmes problèmes. Plus personne n’y comprend rien. Alors vous faites une grande loi avec 10 000 articles dont les trois quarts servent à annuler des dispositifs anciens. Sans toucher aux budgets qui sont des droits acquis inviolables. Vous vous retrouvez avec des villes sont la majorité des habitants touchent quelque chose et qui ne serait pas resté là sans cela. Dès qu’une hausse de taxe se produit, le net-net-net, comme vous dites baisse radicalement. Et c’est le drame. A force de donner et de reprendre, en multipliant les filières plus personne ne comprend rien. Plus aucune étude d’impact n’est possible. Pour éviter les secousses sociales, les hauts fonctionnaires ont décidé de concentrer les impôts sur la classe moyenne supérieure qui frôle les 100 % de prélèvements après les avoir dépassés avec l’ISF. L’Europe fonctionne également comme un clavier à contraintes et à subventions, avec un coût global pour les Français qui paient des impôts pour les autres pays. Les équipes Fillon avaient voulu mettre un peu de clarté dans tout ce merdier, en concentrant les subventions à un guichet unique, et en épurant tous les systèmes pervers « problèmes - impôts-fonctionnaires spécialisés - guichets multiples - règles douloureuses -subventions ». La haute administration a dit non. Elle préfère continuer à « arbitrer » la société. Maintenant elle « arbitre » les Gilets Jaunes. La violence physique est devenue la compagne hebdomadaire de la « violence administrative ». La difficulté, c’est qu’un Macron est très mal placé pour effectuer quelque réforme que ce soit. En mettant un Énarque à sa tête les Républicains se sont piégés eux-mêmes. Les verts-rouges ont peur du jaune. Le PS était purement et simplement un parti de fonctionnaires et d’apparatchiks d’extrême gauche cherchant des postes lucratifs. Ni les LePénistes ni les Mélanchionneurs ne veulent toucher à la violence administrative. Ce sont des partis intrinsèquement violents. La situation est totalement bloquée.
# Posté par Micromegas | 13/02/19 11:13
Siem's Gravatar La définition de trois violences politiques :

Violence fiscale
Violence des charges
Violence administrative

avec des coûts associés à chaque violence me paraît pertinente.

J'y ajouterais les violences municipales, les maires étant en France des dictateurs locaux qui pouvent vous gâcher la vie avec frénésie.
# Posté par Siem | 13/02/19 20:05
DvD's Gravatar La honte serait un peu facile.

Dans la vie réelle, les consequence se paien plutôt cash. Il va donc falloir restituer les rémunérations excessives non justifiées par la moindre prise de risque ni aucun résultat, les avantages en nature, les régimes de retraite spéciaux et cumulatifs. Pour services non rendus à la nation.
# Posté par DvD | 13/02/19 22:46
DD's Gravatar Et voilà Juppé bientôt au Conseil Constitutionnel !
# Posté par DD | 14/02/19 11:21
Artiste's Gravatar Juppé au conseil constitutionnel,c’est gens là non ni honneur ni pudeur ce ne sont que des voleurs .Un Condamné par la justice nommé par un mis en examen dans une affaire glauque
La morale c’est pour le citoyen pressuré par ces politiciens véreux
# Posté par Artiste | 14/02/19 12:06
Julien L.'s Gravatar On voit bien dans cette affaire le rôle à la fois de la hausse délirante de la fiscalité française et du sort plutôt onctueux que se sont accordés les hauts fonctionnaires ayant fait carrière dans la politique. Un aspect nouveau que cet article fait bien ressortir : la course à l'argent par le mariage des hauts fonctionnaires entre eux. Il aurait été inimaginable dans les années cinquante. Les espoirs de la République épousaient des filles de la haute bourgeoisie. Du coup ils étaient sensibles aux nécessités de l'économie ! Maintenant elles ont disparu à l'étranger, un effet pervers de l'ISF. D'où l'endogamie récente dans l’Énarchie.

Giscard, Chirac, Juppé, Toubon d'un côté, Jospin, Fabius, Hollande, de l'autre, avec aujourd'hui Macron, Philippe ou Lemaire, ont-ils contribué à faire de la France un pays plus influents et plus prospère ? Le triomphe des petits-marquis a désarticulé le pays, monté les uns contre les autres, et ruiné tout le monde par la fiscalité et la réglementation. Tout en promouvant des marionnettes pénibles façon Dati, Schiappa, ou Yade ou de vraies abruties comme Mme Hidalgo et en laissant se constituer un noyau dur homosexuel devenu envahissant dans le petit monde politique et administratif.

Pour corser l'affaire, ils se sont débarrassé de la gestion de l'agriculture, du commerce, de la monnaie et du budget au profit de la Commission Européenne et ne s'occupent plus qu'à "emmerder le monde" en liaison avec les minorités agissantes sur des sujets accessoires.

Du coup les Français ne se sentent plus vraiment représentés et sont devenus le peuple le plus dépressif du monde.

Normal. Mais comment en sort-on ?
# Posté par Julien L. | 16/02/19 12:05
Michelle A's Gravatar Merci pour ce remarquable récapitulatif.

Nous devons nous rappeler que ce type de régime finit toujours par s'effondrer de l'intérieur. Mais le caractère français est plutôt révolutionnaire. La France s'est laissé tondre, tondre, et encore tondre. Mais même si les GJ ont été phagocytés, le climat de guerre civile est là.

Car la morgue de Macron, l'étalage de son immoralité, le dévoilement des salaires et avantages divers des hauts fonctionnaires et élus, cela a mis une dose complémentaire de colère dans cette population trop longtemps bernée. J'ai près de 78 an. Jamais, jamais je n'ai ressenti un tel climat de haine et de mépris envers un chef d'Etat. J'habite à la campagne. Et même là, partout, cette haine et ce mépris s'exprime à haute voix.

Ça, c'est un signe très grave que le Pouvoir, planant trop haut pour savoir entendre, n'a pas mesuré.

Je crains qu'il ne faille pas très longtemps, peut-être même quelques mois, pour que des insurrections se déclenchent, voire une guerre civile.
# Posté par Michelle A | 28/04/19 17:25
Jean Leridan's Gravatar Superbe article !
# Posté par Jean Leridan | 10/01/20 19:45
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Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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