Quand le journal le Point divague avec des économistes socialistes
Le Point vient de faire paraître une intervention d’Olivier Blanchard et de Jean Tirole, « pour en finir avec les bobards ». Il est utile de faire quelques remarques pour en finir avec les jobards, qui dans la presse, croient qu’ils sont des économistes de référence.
Olivier Blanchard le dit clairement : il est plus à gauche que Macron qui suit une stricte politique à la Hollande gaucharde mais pas trop qui explique les 3 000 000 milliards de dettes, l’effondrement des services publics, des déficits extérieurs jamais vus, 85 milliards d’achats de votes pour la réélection etc. Jean Tirole n’ose pas l’avouer aussi directement mais il est tout aussi socialiste, comme en témoigne ses suggestions.
En fait ces deux-là n’ont eu de carrière que par leur révérence aux idées dominantes. Ils ont dit oui à toutes les erreurs qui ont été faites et justifient qu’on en commette d’autres.
Écoutons ces augures :
- Il ne faut pas mettre fin à la mondialisation, sinon on va perdre un facteur de croissance. Toutes les voies de réapprovisionnement sont en difficulté et la vulnérabilité vis-à-vis de partenaires dictatoriaux est devenue patente. Les classes moyennes occidentales sont au bout du rouleau. Mais chut ! On ne change pas un système qui perd.
- Le dollar va être menacé dans son hégémonie. OK mais on aimerait des précisions sur les conséquences.
- « Il est important de souligner que l’Europe importe une grosse partie de son énergie » ; Il fallait au moins un O. Blanchard pour nous prévenir. Et en effet, il faut savoir qui va payer. Les truismes les plus énormes sont les plus beaux. Il va falloir réduire notre consommation assez vite. De combien et pour quel résultat ? Pas un mot. Yaquafaukon.
- Il faut augmenter les impôts des plus riches. Ben voyons !
- Il faut laisser les prix jouer leur rôle de répulsifs de la consommation. OK. C’est le choix de la Suisse.
- Il faut créer une taxe carbone pour accroître le répulsif mais pas à la frontière parce que cela va être compliqué ! Les entreprises françaises seraient donc seules à la payer en concurrence avec le monde
- Il ne faut pas indexer les salaires sur les prix. OK on sait où cela mène. Mais attention aux retraites.
- Il ne faut pas bloquer les prix. OK. Tout le monde le sait sauf les démagogues.
- Pas de taxe additionnelle sur les profits sauf pour Total-énergies. Pourquoi elle seulement ?
- Le problème n’est pas qu’on dépense trop mais mal (rappel : nous sommes les champions du monde de la fiscalité et des charges et tous nos services publics sont effondrés).
- La cote d’alerte pour notre dette n’est pas atteinte. On peut investir avec de nouvelles dettes. Et allons-y ! Jusqu’où ?
- La dette italienne ne posait pas de problème avec Draghi et en posera avec tout autre. Vade retro Meloni l
- Les banques centrales devront se poser la question : réduire l’inflation ou non. Belle analyse originale…
- La réforme de l’ISF a été une erreur. Pardi ! Les riches doivent payer.
- Mais vaut mieux taxer les multinationales ! Au boulot ! Elles peuvent partir, elles.
- Il faut inciter les Français à travailler plus longtemps en réduisant les maladies chroniques et en augmentant la formation. Les fonctionnaires tremblent déjà ! Les éboueurs et les employés de piscine de la mairie de Paris aussi.
- Il faut mettre en œuvre la réforme des retraites par point. Après cinq ans d’atermoiements et de crispations, qui ont montré la quasi-impossibilité politique de mettre en œuvre une réforme aussi globale, ils en sont encore là !
- Il faut des incitations financières pour travailler plus longtemps. Ah oui ! Mais lesquelles ? Mais surtout pas de pression pour retourner plus vite au boulot.
- Où sont passés les travailleurs de l’hôtellerie-restauration ? Une fois qu’on saura, on pourra trouver des réformes. En attendant ne touchons pas à l’indemnisation du chômage. Le fait de conserver 5 millions de chômeurs alors que les entreprises ne trouvent personne quand elles recrutent ne pousse ces gens à aucune réflexion. Un petit budget de recherche est toujours bon à prendre. Vive la dépense efficace…
- Il faut faire correspondre les formations aux besoins de l’entreprise. Super ! Quels experts !
- Vive la taxe carbone réservée aux Français. Bis repetita.
- Il faut des interdictions pour lutter contre le réchauffement. Voici qui est clair. On peut avoir la liste ?
- Croire que la transition n’affectera pas la croissance est espérer le beurre et l’argent du beurre. D’accord. Mais quelle perte de croissance et de prospérité ? Chut ! Et pour quels résultats sur la température ?
- La « carte carbone » signée Piketty est impraticable. La taxe carbone donnera à l’état de l’argent à redistribuer. Taxer, taxer, taxer… mais plus simplement.
- Taxons les riches mais avec des moyens simples. Ben voyons, il n’y a pas d’impôts en France.
- Il faut augmenter l’impôt sur l’héritage et la transmission. Il faut redistribuer le capital financier pour répartir le capital culturel. Encore et toujours. Salauds de riches. Importons des millions d’immigrés et le capital des riches permettra de les mettre à niveau. Chouette !
- Le programme de la Nupes conduit à la sortie de l’Europe. Donc c’est mal. Socialiste d’accord mais pas contre l’Union Européenne. Ce serait le seul problème ?
Les résultats économiques de la France sont désastreux. L’indigence de nos économistes officiels socialistes n’y est pas pour rien. Nous présenter ce tissu de banalités et de pétitions de principe en faveur de la mondialisation, de l’Union européenne, des taxes, et des impôts sur les riches comme un livre de référence écrit par des économistes de classe mondiale est le plus grand bobard du Point.
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Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
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Merci d'avouer que tout est de la faute des économistes !
Non ! Tout ne l'est pas, car les économistes professionnels sont sous tutelle et leur carrière suppose une "compliance" que seul des têtes brûlées peuvent affronter. Et tous ne disent pas que des bêtises. Mais il faut faire un peu de ménage. L'OFCE est devenu un repère des théories du tout-état tout-fiscal qui ont ruiné la France, mais ses membres ont cautionné et cautionnent des politiques qui sont voulues par l’Énarchie compassionnelle, européiste et bienveillante. Les économistes associés aux banques ont chanté les louanges des subprimes avant de voir leur réputation sombrer, sauf quelques uns, comme Artus, mais il est polytechnicien pas seulement économiste, donc dans l'élite intouchable.
Si on veut se rendre compte de la stupidité infâme des gens qui font carrière à l'OFCE et qui ont l'honneur de toutes les tribunes médiatiques, il suffit de lire l'interview dans le Figaro daté du 4 septembre 2022, c'est à dire ce dimanche,d'une certaine Véronique Riches-Flores, où les sottises font florès et qui est riche d'idioties délirantes.
Quand on vous explique que l'inflation des années 70 a été provoquée par l'arrivée de la génération des baby-boomers qui créait beaucoup de demande, on croit rêver. Laisser une nullité dire des inepties pareilles et faire de la publicité pour une société RichesFlores Research, en anglais naturellement, ne grandit pas le Figaro.
Rappelons que lorsque les Etats-Unis ont décidé de casser l'inflation, au début des années 80, ils l'ont fait en un an, baby boomers ou pas.
Ce n'est pas la science économique qui est en cause, ni même les économistes en tant que tel. C'est l'asservissement de la science aux puissances politiques du moment (les Etats-Unis et leur politique du dollar roi, d'un côté, Les Européistes avec un Euro ingérable, la haute administration fiscaliste triomphante en France et qui a coiffé l'espace politique en plus de l'Etat) et la nullité croissante des enseignements qui doivent être mis en procès.
On le voit dans d'autres disciplines. La démographie française est désormais dans le mensonge institutionnalisé. La médecine est sous tutelle des laboratoires. Etc.
Un économiste français qui recherche l'argent, les places et les honneurs doit être compatible avec l'Enarchie , les idées socialistes, étatistes et fiscalistes, et se mouler dans les idées dominantes à l'OCDE et au FMI sous direction de facto américaine et européiste alignée sur les Etats-Unis. On n'imagine pas la somme de conneries qu'il sera obligé de répéter comme un perroquet pour percer. Mais il aura accès au médias et aux postes publics en vue.
On peut avoir de la compassion pour ces pauvres gens réduits à être des collabos sans recherche de vérité. Mais tout de même. Maurice Allais ou Alfred Sauvy ont montré qu'on pouvait avoir du caractère et tenter de dire la vérité. On les a traité honteusement, mais ils ont gardé leur dignité et gagné le match. Ils avaient raison sur tous les sujets où ils se sont exprimés.
Accuser tous les économistes est absurde et injuste. Bottez les fesses des soumis cupides et intéressés, il ne faut pas hésiter.
Excellent blog par ailleurs. Originalité et profondeur.
Une certain Scialom ("Scia l'homme" dirait Anonymous) explique l'inflation des années 70 par "une crise de régime de croissance des trente glorieuses", l'inflation étant "une des expressions macroéconomiques susceptible de surmonter les incohérences et l'insoutenabilité du modèle néolibéral ! " Avec cela si vous n'avez pas compris que l'inflation actuelle n'a pas d'importance et qu'on doit faire péter toutes les barrières à une dépense publique encore plus élevée, c'est que vous ne croyez pas à la magie noire.
Dans la colonne d'à côté une certaine Méda genre Médée anticapitaliste ,qui n'aidera personne, indique que les riches doivent payer pour les pauvres et que l'alignement des consommations sera un bienfait, l'avantage des fonctionnaires étant légitime, et ne devant pas changer parce qu'ils ne sont pas obligés d'être plus productifs. Elle ne signale pas que les pays pauvres disant la même chose des pays riches dont elle fait partie et qu'elle devrait elle même commencer le strip tease de ses consommations et possessions pour satisfaire les petits pauvres d'Afrique et d'Asie. Il faut restreindre les consommation individualistes pour privilégier l'utilité sociale (définie par qui ?). L'URSS avait réussi ce pari. Tous ruinés sauf la Nomenklatura auto déclarée maîtresse de l'intérêt collectif et se gavant à bon compte sur les dos du populo. On ajoutant qu'il faut se concentrer sur la post croissance, un concept vide de sens, puisque ce qui croit c'est la satisfaction de besoins individuels arbitrés par le marché. En supprimant la chose on devrait supprimer le mot. Mais cela ferait mauvais genre. Bien sûr elle considère qu'en ratiboisant tout, ce serait une abondance de bonheur. Un cureton en jupon avec un zéro en économie mais 20 en socialisme irénique et absurde.
Une certaine Delatte déclare que l'inflation est le fruit du dérèglement climatique et qu'il faut plus de dépenses publiques pour la transition. L'inflation ne sera pas accélérée par les dépenses monétaires, puisque le climat ira mieux et comme le dérèglement elle sera vaincu par les dettes nouvelles, il ne faut pas s'inquiéter. Il était important qu'une pareille penseuse et panseuse sévisse au CNRS, à Paris- Dauphine et au Centre for économic research. De l'argent totalement gaspillé qu'on pourrait mettre dans les fenêtres à double vitrage plutôt que le jeter par les fenêtres à simple vitrage des bureaux de cette illuminée.
Tout ce délire socialiste a uniquement pour but de protéger les fonctionnaires (alors que tous les services publics sont hors service) et les déficits liés à leur absence de productivité même en services publics, en exigeant de la BCE et des riches qu'ils paient. Et en sachant que ce sont les pauvres qui subiront les conséquences.
Toutes les explications loufoques sur l'inflation des années 70 ont simplement pour but d'éviter de sortir du laxisme socialisant centré sur la nomenklatura des fonctionnaires. Si on suivait leurs raisonnemens intéressés et foireux, on pourrait tout aussi bien dire que les économistes n'ont plus de raisons d'être dans la transcroissance et qu'une économie sérieuse en CO2 serait obtenue en les mettant à la porte.
Chiche !
Le Point, Le Figaro, Le Monde, l'offensive de la sottise corrosive est coordonnée. Quelle honte !
Les efforts faits pour évacuer les conséquences de la précédente inflation sont réellement surhumains dans le comique. Personne ne semble avoir honte de produire du "bullshit" de première catégorie.
Ajoutons qu'aucun économiste un peu sérieux ne peut croire à ces fariboles.