La Monnaie du Diable : le sommaire

SOMMAIRE

 

Préface de l’auteur

 

Première Partie : Les Trente Glorieuses

 

L’hôtel du Mont Washington

Le « moment » particulier des mois de juin, juillet et août 1940 et l’efflorescence soudaine de solutions monétaires en Europe

Les effets psychologiques du choc militaire

Le plan allemand d’organisation de la « nouvelle union européenne »

Un accueil plutôt bienveillant en Europe

John Maynard Keynes entre en scène

Le rêve de Morgenthau et le projet de Harry White

Les tractations jusqu’à Atlantic City

La France à Bretton Woods

Des projets préparatoires à la conférence de Bretton Woods et à la création du FMI

Les Trente Glorieuses

Le vice caché et la fin des Accords de Bretton Woods

Les pressions de M. Roosa

Jacques Rueff et la révolte monétaire du Général de Gaulle

Nixon et la fin des Accords de Bretton Woods

Premières leçons des Accords de Bretton Woods

Conclusion : Mars met Hermès KO !

 

Deuxième Partie : la crise

 

Les trois clefs explicatives de la période 1971-2018

Qu’est-ce que « la crise » ?

Les causes fondamentales de la crise

Les changes flottants

Le dégel et la dissolution du bloc communiste

La décision aventurée de créer l’Euro

L’Euro, monnaie commerce, monnaie puissance ou monnaie « zombie » ?

2008, l’allumette des « subprimes » fait sauter l’économie mondiale devenue baudruche

Sauver le Titanic

Et Trump est arrivé

1971-2018 : le faux triomphe du dollar roi

 

 

 

 

Épilogue : se placer sous l’aile du dieu Hermès ?

 

La zone euro est-elle réformable ?

-          L’Eurosystème, une drôle d’organisation

-          Hypothèse 1 : une transition vers le système de Keynes

-          Hypothèse 2 : La sanction automatique des grands excédents

-          Hypothèse la plus probable : les renforcements fédéralistes

-          Conclusion sur l’Eurosystème

Peut-on se débarrasser des changes flottants ?

Et si on ne changeait rien ?

 

Conclusion

Commentaire
Micromegas's Gravatar C'est un livre d'histoire économique ?
# Posté par Micromegas | 11/04/19 15:18
DD's Gravatar Ce n’est pas un manuel d’histoire économique et monétaire.
L’histoire est invoquée pour éclairer le présent. Elle permet de faire connaître des faits et des idées totalement oubliés aujourd’hui, alors qu’ils ont à l’évidence une grande actualité.
Personne ne sait par exemple que les conditions de la défaite française en mai 1940 a entraîné une période très courte mais très intense de redéfinition complète des relations économiques et monétaires en Europe. Qui se souvient (voire n’a jamais su) qu’un économiste français a proposé en juillet 1940 un plan d’union monétaire dont l’étalon aurait été l’Europ avec une banque centrale appelée Bec ! Qui sait que le plan Keynes, commandé par le gouvernement britannique en juillet 1940, a été conçu pour répondre à une proposition du Dr Schlotterer dans le cadre d’un plan germanique d’union européenne ?
Je dis bien en juillet 1940. Tout le monde croit que les négociations qui aboutirent à Bretton Woods ont commencé peu avant la fin de la guerre lorsque la victoire était en vue, alors qu’elles débutent dès 1940.
Plus personne ne connaît ce qui s’est passé à Bretton Woods. Tous les politiques évoquent la nécessité d’une conférence de type Bretton Woods sans plus rien connaître des débats d’alors. Il est vrai qu’il n’y a eu qu’un seul livre publié en Français sur Bretton Woods, et dans les années cinquante.
Lorsqu’on compare les débats de l’époque et ceux d’aujourd’hui, les différences d’appréciation sont telles qu’on est obligé de conclure : ils ont tout oublié !
Alors oui il y a une dimension historique très forte qui puise à des sources généralement inconnues du grand public, avec des dimensions jamais explorées comme la position de la France à Bretton Woods.
Mais ce n’est pas pour faire de l’histoire mais répondre à des questions très concrètes.
Est-ce que les Accords ont à voir avec les trente glorieuses ?
Pourquoi avoir tué Les Trente Glorieuses ? Et par quels mécanismes ?
Ce sont de graves questions d’économie politique, dont l’actualité est criante, si on veut revenir aux méthodes qui ont réussi hier.
De même il est intéressant de comprendre pourquoi Milton Friedman s’est totalement trompé sur ce qui se passerait avec les changes flottants et les causes de cette bévue.
Plus précisément, une question « diabolique » est posée depuis que les monnaies sont devenues des monnaies d’état, multipliables à l’infini sans coût unitaire important. Comment commercer en échangeant des monnaies d’État qui n’ont pas cours dans les autres états. Cette question traditionnelle, appelée problème de la liquidité, n’a pas obtenu de réponse. Toutes les tentatives de solution ont avorté ou ont été dommageables. Monnaie et Commerce vont ensemble comme on le voit avec Trump, l’homme qui « facilite de diagnostic et complique la solution ». Que peut-on faire ?
Le passé est mis à contribution pour éclairer le présent et tenter de résoudre des questions actuelles tout à fait brûlantes.
# Posté par DD | 11/04/19 17:21
Micromegas's Gravatar La monnaie est vraiment un angle mort de la réflexion économique.
# Posté par Micromegas | 12/04/19 08:59
L. Dubreuil's Gravatar Vous semblez participer à ce grand retour sur l'avant-guerre qu'on constate avec par exemple le livre sur l'année 1938 avec même un développement sur la défaite. Comme expliquez-vous cette mode ? Surtout dans un livre économique ?
# Posté par L. Dubreuil | 13/04/19 09:28
DD's Gravatar S’agit-il d’une mode ou d’une nécessité ? Au moins trois raisons poussent à s’intéresser à la période.
-   La première est la crise de 2008 qui a été très sévère et qui pousse à revenir sur celle de 1929 et ses conséquences.
-   La seconde est que la période a été occultée notamment en France et que 80 ans après la défaite de 1940 il devient possible de revenir sur les évènements de «39-45 » sans soulever trop de passions, alors que le bouillonnement de la période a vu émerger des tas d’idées qui seront reprises sous différentes formes ultérieurement. Curieusement les trois mois de juin, juillet et août 1940 ont été un « moment » où des idées fondamentales ont émergé. Ce moment est la source directe des réflexions de Bretton Woods. Ce que personne ne sait. Cette histoire est totalement méconnue. Il est très intéressant de la faire ressurgir de l’histoire car elle conditionne encore la vision qu’on peut avoir des institutions actuelles.
-   La troisième est l’achèvement de la dislocation des constructions multilatérales mises en place par Roosevelt. Il est intéressant de revenir sur les motivations et les modalités qu’on abandonne désormais totalement et sans vergogne. Il faut en particulier savoir si elles avaient ou non un lien de causalité avec les Trente Glorieuses.
Naturellement, il peut y avoir des motivations moins avouables, le retour à l’avant-guerre n’étant alors qu’une « reductio ad hitlerum » de plus.
Rien de tel dans cet ouvrage.
Pour le spécialiste des monnaies, la période est absolument fondamentale, parce que c’est le moment où, dans l’apocalypse de la défaite, certains, notamment en France, ont tenté de résoudre les difficultés engendrées par les Fiat Moneys, ces monnaies administratives multipliables à l’infini, dont l’émission et l’échange posent tant de problèmes graves depuis la fin de la guerre de quarante.
Qui sait qu’un économiste français, proche du gouvernement, pensait en juillet 1940 créer l’Euro-p comme monnaie unique avec une BEC, une banque de compensation européenne ? Entre cette BEC et Target, il n’y a pratiquement pas de différence.
Non, pour l’économiste réfléchissant aux malheurs économiques et sociaux du monde actuel, une visite de la période n’est pas le fruit de la mode mais d’une profonde nécessité. Cela change profondément la manière dont on peut juger du présent et des réformes possibles ou souhaitables.
# Posté par DD | 13/04/19 10:02
DvD's Gravatar Thème crucial pour tenter de sortir de la stagnation économique persistante en Occident coiffée d’une baudruche financière gonflée à bloc, cocktail éminemment instable s’il en est.

Dites nous s’il vous plaît quand et où nous pouvons commander le livre.

Quand à la mise en oeuvre de ces idées, il me semble peu envisageable que quoi que ce soit ne bouge avant d’être allé au paroxysme de la logique actuelle, c’est à dire que le monde ait saturé sa capacité d’endettement maximale compatible avec des taux d’intérêt à 0% et que s’ensuive une crise financière majeure qui détruira cette fois les bilans des banques centrales, les privant de possibilités d’action. On n’y est pas encore, les trajectoires actuelles suggérant plutôt ~ 2028.

Merci en tout cas de vos inlassables efforts pour faire progresser des idées porteuses de solutions.
# Posté par DvD | 13/04/19 14:26
DD's Gravatar Merci de vos encouragements. Nous allons proposer aux fidèles de ce site 50 exemplaires "collector" dans les toutes prochaines semaines.
# Posté par DD | 13/04/19 20:14
Micromegas's Gravatar Merci !
# Posté par Micromegas | 16/04/19 12:45
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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