Parution du livre de Didier Dufau : L'étrange désastre - Le saccage de la prospérité

Le Cercle des Economistes  E-toile (CEE*) crée un département « édition",  avec pour vocation  l'édition de livres économiques susceptibles de faire avancer les solutions de sortie de crise et populariser  les propres thèmes développées par le cercle.  

Pour lancer cette activité, nous sommes heureux d’annoncer la parution à l'automne, du livre de Didier Dufau,  un intervenant que les lecteurs de ce blog connaissent bien :

Didier DUFAU

L’Etrange Désastre

Le saccage de la prospérité

Avec une préface de Gabriel Milesi.

300 Pages

Aux Editions du Cercle des Economistes e-toile.

ISBN 979-10-95148-00-5

Octobre 2015

 

En avance de publication, un pré-tirage  particulier a été réservé aux lecteurs de ce blog,  au prix spécial de 19.90 Euros + frais de port, soit 25 Euros pour la France. Pour obtenir le livre il suffit d'envoyer un chèque  libellé à l’ordre du Cercle des économistes e-toile,  à  l'adresse suivante :

Cercle des économistes E-toile

Attention Mme Sophie Delfyn

c/o La Maillière

4, Av. Jules Janin

75016 Paris.

N’omettez-pas de donner vos coordonnées d’adresse pour l’envoi.

Compte-tenu du petit nombre d’exemplaires réservés à cette filière,  seules les  premières demandes pourront être servies.

Un compte Facebook va être  ouvert pour recueillir vos commentaires,  auxquels nous attachons la plus grande importance.

Pour toute demande d’information à l'auteur,  écrire  à  l'adresse : ddufau@e-toile.fr

 

Le secrétaire général

E E-F



Commentaire
Julien L.'s Gravatar J'espère qu'on ne m'en voudra pas d'être le premier à donner une critique de ce livre.

On sort changé de cette lecture, ce qui dit assez la puissance et l'intérêt du livre. L'auteur sait écrire, possède des connaissances encyclopédiques et a su concentrer ses explications sur son sujet : les causes du marasme actuel.

A mon sens, le livre comporte deux parties.

La première (les deux premières parties du livre) est la plus importante et en fait toute la valeur. Elle s'attache d'abord à expliciter tous les mécanismes qui ont contribué à la perte de la prospérité. C'est honnête, fouillé, très documenté, parfaitement clair, même si le lecteur doit faire parfois un effort pour prendre la mesure des raisonnements proposés. Rien n'est arbitraire. Toutes les hypothèses sont passées en revue sans préjugé. L'auteur ne cherche pas à privilégier une thèse. Une fois ce travail fait, le livre vérifie que les mécanismes décrits ont bien joué un rôle dans toute la suite des évènements depuis quarante ans. On voit s'animer toute l'histoire récente et le spectacle est réellement fascinant. Ce procédé de double approche théorique et historique, analytique et chronologique, biologique et généalogique, est redoutablement efficace. Contester les thèses du livre exigerait de démonter quarante années d'histoire économique expliquées dans le détail ! Il faudrait prouver que les mécanismes décrits n'auraient pas eu les effets signalés et en trouver d'autres pour fournir l'explication des faits constatés. Un travail qui parait impossible tant les mécanismes décrits agissent de façon constante et sont méticuleusement rattachés aux évènements.

La seconde partie est moins "universitaire". L'auteur constate que la crise était prévisible mais que les différentes autorités regardaient ailleurs et qu'aucune des causes de la crise n'est comprise et encore moins jugulée. En fait elles ont été confortées et aggravées, faisant perdurer la stagnation. L'auteur en conçoit une légitime colère qui transparait dans les jugements portés sur l'action des différents pouvoirs. Le FMI en sort étrillé, comme la politique de déflation menée par Mme Merkel, et les carences du gouvernement Ayrault.

Au final, l'Etrange Défaite est le meilleur livre publié sur les causes de la crise et le seul, à ma connaissance, qui donne une analyse aussi complète de l'histoire économique des quarante dernières années. Il offre sur bien des sujets, même rebattus comme la fiscalité française, des aperçus et des analyses nouvelles et pertinentes. Je le classe donc dans la liste des livres "à lire absolument". Un petit regret, sans doute : on ne voit pas réellement comment on peut sortir de la situation perverse où on se trouve. On sait ce qu'il faut faire : sur cela le livre est parfaitement clair. Mais comment obtenir que ceux qui ont le pouvoir agissent dans le bon sens ? La seule persuasion ? Les morigéner, même énergiquement, ne suffira sans doute pas.
# Posté par Julien L. | 27/09/15 18:45
Admin's Gravatar Les premiers lecteurs ont écrit :

"Enfin un livre qui ne se contente pas de raconter l'écume des crises et qui va au plus profond de l'ADN du monde actuel !" Gabriel Milesi"
"Un livre important et une lecture absolument indispensable". Jean Montaldo
"J'ai pris connaissance avec intérêt de cet ouvrage". Emmanuel Macron
"Clair et stimulant, utile au réveil des consciences endormies". François Fillon

et aussi :

"Une grande leçon d'histoire économique."
"Plus qu'un livre d'économie, un livre d'espoir."
"Le livre que l'on attendait sans trop oser l'espérer."
"Le livre définitif sur les causes de la crise économique."
"Les politiques et les institutions enfin devant leurs responsabilités."
"Une démonstration limpide des maux qui nous frappent, précise et accessible à tous, ."
"Ne comprenant pas l'économie, je craignais une lecture aride et technique. Et je n'ai plus lâché ce livre bien écrit et passionnant de bout en bout "
# Posté par Admin | 29/09/15 12:03
DvD's Gravatar Merci pour votre livre.

C'est un livre courageux : faire ressortir les rôles respectifs du système monétaire international déséquilibré, du défaut de coordination effective au sein de la zone euro et de l'hystérie fiscale française, et les interactions de ces trois phénomènes entre eux, revient à se frotter à trois tabous savamment entretenus par les élites politiques et économiques qui en profitent.

C'est un livre qui arrive au bon moment. Si des visionnaires comme Jacques Rueff ou Maurice Allais ont bien vu ces difficultés des décennies avant tout le monde, ils étaient - par définition - bien trop en avance sur leur temps pour être entendus. La situation actuelle est plus propice : l'impuissance des dirigeants de tous bords à apporter des solutions satisfaisantes et durables à la crise économique et financière plus ou moins permanente depuis 40 ans a réduit leur crédibilité à un niveau très faible. Leur échec est maintenant patent. Ceci dans pratiquement tous les pays, à des degrés à peine divers. En même temps, il reste encore une forte répugnance dans les opinions publiques à tenter des aventures aux extrêmes avec le gros risque de ne rien solutionner et de tout empirer. Il existe donc, en ce moment précis, un espace où une explication rigoureuse et honnête des faits observés a une chance de pouvoir être entendue. Souhaitons donc à votre livre une large diffusion, y compris éventuellement sous une traduction anglaise.

C'est un livre vivant qui se lit facilement et agréablement. Il est heureux que vous ayez su parler de mécanismes dont la complexité peut être rebutante dans un langage courant et imagé aisément compréhensible. Il s'agit en effet de faire largement déborder le sujet du cercle restreint des spécialistes vers l'opinion publique toute entière. Pour ce faire, un certain savoir-faire "marketing" est nécessaire. C'est une qualité qui a pu faire défaut aux écrits de Jacques Rueff et Maurice Allais, plus ardus. C'est une qualité qu'a votre livre. On y sent l'expérience et le vécu.

La captation de la richesse nationale en France par l'énarchie compassionelle au motif toujours contredit d'une prétendue justice sociale est bien décrit. L'insignifiance du G20 et des instances européennes aussi, dépourvus de cadre analytique pertinent.

Le seul passage du livre qui aurait mérité, je trouve, un développement plus poussé est le rôle des inégalités dans la crise (p. 194-195). Certes, vous dites que les inégalités entre pays se sont réduites du fait de la mondialisation, ce qui est tout à fait vrai. Mais il aurait été souhaitable de traiter la forte poussée concomitante des inégalités à l'intérieur des pays. Il aurait été facile de montrer que la déformation de la valeur ajoutée mondiale en faveur des profits et la hausse de valeur des actifs plus que proportionnelle à la hausse de la production résultent de la mondialisation des échanges commerciaux dans des conditions de taux de change n'assurant pas les équilibres de balance courante et autorisant donc des arbitrages salariaux et fiscaux massifs. Ce qui fait que la montée des inégalités au sein des pays développés, les défauts du système monétaire international et le creusement de déficits et d'excédents commerciaux gigantesques ne sont que différentes facettes d'un seul et même phénomène. Après tout, les défauts du système de changes flottants ne seraient pas si graves si les échanges commerciaux internationaux n'avaient pas explosé au sein de ce système depuis la fin des années 1970 avec les différents rounds de libéralisation du GATT, et à nouveau depuis 2001 avec l'entrée de la Chine dans l'OMC. Je dis ça car la montée des inégalités est un thème nettement plus porteur que le système monétaire international dans l'opinion publique (voir le retentissement du livre de Piketty, pourtant dépourvu de la moindre explication ; r > g, pourquoi ? Comment ?). Montrer que la montée des inégalités est une des conséquences du système monétaire international défectueux et qu'elle n'a rien d'inéluctable serait un moyen de rallier une bonne partie de l'opinion publique à votre cause.

Au final, le grand mérite de votre livre est de fournir une explication cohérente de la baisse du trend de croissance et de la montée de l'endettement, et donc de dégager des pistes concrètes de réformes susceptibles de réamorcer une croissance durable sur des bases saines.

Quelques fautes de frappe sans incidence, à corriger lors d'un prochain tirage : "période où l'étalon-or s'est généralisé (1873-1914)" et non 1973-1914 (p. 47) ; "Valéry Giscard d'Estaing" et non Valérie (p. 155).

Merci encore pour une lecture utile et plaisante et meilleurs vœux de succès pour cet ouvrage.
# Posté par DvD | 06/11/15 15:05
DD's Gravatar Merci de votre commentaire.

La question de l'inégalité existe et pourrait sans doute créer de la sympathie pour les thèses exprimées. La question est émotionnelle, un peu en contradiction avec le parti pris de rationalité du livre. Elle n'explique pas la bascule de la courbe de l'endettement global qui se produit au début des années 70 ni le passage du taux d'endettement global de moins de 200 à plus de 400%. La solution contre l'inégalité est toujours présentée comme étant l'aggravation de la fiscalité, alors qu'en France on ne peut guère pas aller plus loin. Mettre l'inégalité au centre du débat aurait donc masqué les causes principales et détourné des solutions réellement pertinentes. Nous l'avons présentée comme une conséquence et un facteur partiellement aggravant.

La première couverture médiatique du livre vient de Marianne qui y voit un livre susceptible de provoquer des polémiques. Je ne suis pas trop d'accord : c'est un livre analytique, écrit de façon énergique, ce qui me parait différent.

Les fautes signalées ont été corrigées dans l'édition définitive, sauf peut-être Valery- Valérie. Perseverare diabolicum.
# Posté par DD | 06/11/15 16:29
Thierry M.'s Gravatar Je n'ai pas encore lu votre livre mais ce sera chose faite dans les jours à venir car l'article paru dans Marianne a stimulé ma curiosité. Les quelques commentaires que j'ai trouvé sur le net ont conforté ce désir et je vous félicite pour cette tentative d'analyse. N'étant pas économiste de formation, à peine historien, j'apprécie votre démarche qui remette des faits maintenant anciens en perspective. Cependant, je m'interroge sur la place que vous accordez à la question énergétique dans votre ouvrage.
# Posté par Thierry M. | 06/11/15 19:07
DD's Gravatar Importante. Le livre fait la démonstration que la hausse du coût de l'énergie a ralenti la croissance et aggravé les choses. En revanche, la démonstration est faite que ce n'est pas la question énergétique qui a fait basculer la courbe de l'endettement global qui baissait continûment depuis la guerre et qui s'est inversé à partir de 1971, ni entraîné l'aggravation des crises périodiques (74, crise démarrée avant la hausse du cartel, 92-93, où l'énergie ne joue aucun rôle, 2008-2009, où le passage de la frontière de 400% de dettes par rapport au PIB a provoqué l'explosion du système financier mondial.
# Posté par DD | 06/11/15 19:27
favret's Gravatar Bonjour, je n'arrive pas à trouver le livre et tous les sites que j'ai consultés disent qu'il n'est pas (ou plus) disponible en magasin ou sur commande. Qu'en est-il ?
# Posté par favret | 12/11/15 12:07
Tom N.'s Gravatar Bonjour Monsieur Dufaux,

Je viens de lire quelques unes de vos "bonnes feuilles" publiées par Marianne.
Je suis totalement d'accord avec vous sur le problème causé par les accords de Bretton Woods.
Par contre, cette phrase m'a choqué : "En valeur, on est passé de 14,2 milliards d'Euros en 1960 à près de 1 000 milliards d'euros en 2012. Sur cette pente nous en serions à 60 000 milliards d'Euros dans 50 ans ! Réaliste ?".
Sauf erreur, vous oubliez de précisez les PIB des deux années : 47 milliards d'Euros en 1960 et 2 100 milliards d'Euros en 2012 ce qui relativise quand même cette augmentation. Quand aux 60 000 milliards d'Euros dans 50 ans, rien que pour atteindre cette somme en PIB, il faudrait une inflation de l'ordre de 7% chaque année...

J'ai également un peu de mal à comprendre la logique de non prise en compte de la production des fonctionnaires. Certes, ce n'est pas une production "marchande", mais c'est dommage de gommer totalement la production de "service à l'usager". Cela sous-entend que le fonctionnaire est inutile, voire nuisible à la société.

Tout cela pour dire que je trouve de nombreuse réflexions extraites de votre livre assez intéressantes, mais que la réflexion sur l'impôt est un peu grossière, ce qui nuit malheureusement au reste.
# Posté par Tom N. | 13/11/15 15:15
DD's Gravatar @Tom

Merci de vous intéresser à nos réflexions.

- La première remarque est que nous voulons faire passer une message fort : la dérive de la dépense publique n'est pas minime. C'est un cataclysme. Notre ami Dvd qui complète souvent nos propres analyses sur ce blog a fait le calcul, que j'ai epris dans mon livre (au passage, merci !) que plus de 90% du surcroit de richesses créées depuis 1974 jusqu'en 2007 a été capté par l'Etat. Depuis non seulement il prend toute la créationd e richesses résiduelles mais il consomme la richesse accumulée. On ne peut pas "relativiser" la croissance délirante de la dépense publique. Ce qui a été fait ces quarante dernières années ne peut être continué. Perseverare diabolicum. Cette aventure là est terminée. Aller plus loin, c'est choisir le chemin de l'effondrement obligatoire.
- Nous n'avons strictement rien contre les fonctionnaires. Un Etat convenable a besoin d'une administration sereine et efficace. Nous sommes en revanche contre la captation de la politique par un corps de la haute fonction publique, créant ce monstre ce que j'appelle l"Enarchie compasionnelle". De même qu'on a séparé l'église et l'Etat, il faut, par la même raisonnement empêcher que les assemblées soient dominées par des gens qui votent leur propre rémunération et leur propres conditions de carrières.
- Si on se rappelle que nous avons plus de 4000 milliards de dettes (au sens de l'Insee qui ne compte pas notre quote part de dettes de la BCE ni les opérations ovr the counter, qui double ce chiffre selon les enquêtes de la Deutscghe bank et de l'institut MacKinsey), dont 2.200 milliards de dettes d'Etat ou à peu près, la question devient : comment s'en débarasser ?
Ce que nous disons, c'est qu'il ne faut pas compter sur les fonctionnaires pour créer le surcroît de ressources nécessaires, ni d'ailleurs sur les entreprises individuelles et encore moins les banques dont le dégonflement prendra encore des années. Il reste ce qu'on appelle "les entreprises" du secteur marchand, de plus de une personne. Elles produisent autour de 1.200 milliards de valeurs ajoutée. Cette somme est déjà entièrement couverte non seulement par les dépenses publiques mais aussi désormais par les prélèvements publics. L'Etat dépense la contrevaleur de toute la crétion de richesses des "entreprises", telles que nous les définissons (et qui est la définition latente dans l'esprit de tout le monde). L'amortissement et le paiement des intérêts d'une dette de 4.000 milliards représente à peu près la même chose. Donc nous demandons aux "entreprises" de payer chaque années deux fois leur production.

Durable, vraiment ?

Telle est notre inquiétude et notre débat. Il faut lutter contre ce désastre. Le fait-on, à l'échelle nécessaire ?

Voilà tout le thème de l'Etrange Désastre. En le lisant vous aurez, je crois, tous les éléments de réponse nécessaires.
# Posté par DD | 15/11/15 12:27
DvD's Gravatar La remarque de Tom sur la prise en compte ou non de la production non marchande (qui inclue celle des fonctionnaires) est à rapprocher de vos articles "Trois chiffres" et "La fonctionnarisation de la France depuis 1973 : une fausse solution" et des commentaires qu'ils ont suscité.

D'après l'Insee, les effectifs du secteur non marchand en France sont de 9 millions (dont 5,5 millions de fonctionnaires). Ainsi, rapporté à la population totale de 66 millions, 1 personne sur 7 travaille dans le secteur non marchand (dont 1 fonctionnaire pour 12 personnes). Rapporté, à la population adulte d'environ 45 millions, cela fait 1 personne sur 5 (dont 1 fonctionnaire pour 8 adultes).

Tout le monde conçoit aisément que, dans une collectivité donnée, il existe une proportion optimum d'emplois non marchands administrant les services publics. En effet, s'il y avait 0% de travailleurs non marchands dans la société, de nombreux services publics tels que la sécurité, la justice, l'éducation, la santé ne fonctionneraient pas efficacement. A l'opposé, s'il y avait 100% d'emplois non marchands dans la société, il n'y aurait aucune activité marchande permettant de dégager les ressources pour financer ces activités non marchandes. Il est donc sûr et certain que la proportion d'emplois non marchands (dont fonctionnaires) dans une collectivité donnée passe par un optimum. Ce n'est ni de droite ni de gauche de dire ça, c'est juste du bon sens élémentaire.

La question est donc simplement : la France a-t-elle, oui ou non, dépassé la proportion optimum d'emplois non marchands (dont fonctionnaires) dans sa population ?

Comme souvent, la réponse se trouve sur le site de l'Insee qui nous fournit en effet l'historique de la ventilation de la valeur ajoutée totale entre les secteurs marchand et non-marchand ainsi que l'évolution historique des effectifs de ces deux secteurs. A partir de là, il est simple de calculer la valeur ajoutée moyenne par tête ainsi que la valeur ajoutée marginale par tête dans chacun des deux secteurs. Si la valeur ajoutée marginale par tête est inférieure à la valeur ajoutée moyenne par tête, la proportion optimum d'emplois non marchands (dont fonctionnaires) a été dépassée. C'est le cas depuis longtemps en France. Dans ces conditions, la perte de valeur causée par les dépenses non rentables de l'Etat conduit nécessairement à une baisse du revenu global par habitant. C'est bien ce qui se passe.

Aussi, la remarque de Tom n'est pas correctement formulée. La production non marchande n'est pas ignorée et elle n'est certainement pas inutile. Elle n'est pas nuisible à la société en soi, mais uniquement si et seulement si la proportion d'emplois non marchands (dont fonctionnaires) a dépassé sa valeur optimale. Il en irait naturellement de même pour toute catégorie d'emplois qui, bien qu'ayant dépassé sa proportion optimale dans la société, continuerait malgré tout de croître du fait de subventions fiscales.

On voit combien les joutes gauche - droite sont totalement stériles sur ce sujet, comme sur tous les autres d'ailleurs.
# Posté par DvD | 18/11/15 10:19
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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