Crises périodiques et inégalités
Une des manières les plus anciennes et les plus fausses d'interpréter les crises périodiques est de penser qu'elles aient été provoquées par les inégalités de revenus.
Le raisonnement est toujours le même. Il part d'une forme ou d'une autre de la loi des débouchés de Say : le circuit économique de production secrète "normalement" le pouvoir d'achat nécessaire à sa consommation. S'il n'y a pas eu bouclage, c'est qu'il y a eu des fuites dans le circuit. La production ne peut plus s'écouler et on aboutit à une crise de "surproduction".
Toute la littérature sur les crises est pleine du mot surproduction jusqu'aux trente glorieuses.
Deux doctrines s'affrontaient alors :
- le malthusianisme implicite ou explicite qui expliquait qu'il fallait réduire la production jusqu'à ce que les prix remontent provoquant une nouvelle spirale haussière de la production. Cette pratique allait de pair avec le mot surproduction et paraissait "naturelle", surtout dans un monde dominée par l'agriculture. L'autre issue était l'aventure coloniale, censée apporter de nouveaux débouchés.
- le marxisme implicite ou explicite qui expliquait que la fuite provenait de la croissance des inégalités, structurelles dans le capitalisme, source obligée d'une paupérisation absolue et relative du prolétariat. La solution ne pouvait venir que de la redistribution des richesses.
L'école malthusienne est aujourd'hui reprise par le mouvement écologiste et les tenants de la décroissance. La crise est liée à une surconsommation frénétique qui nuit à la planète. Les "Trente Glorieuses" doivent être revues comme un crime contre l'humanité. L'Hubris d'une humanité aveuglée provoque des crises également démesurées. Revenons à la mesure et tout ira mieux.
L'école marxiste est reprise par les économistes socialistes de l'inégalité et de la fiscalité, qui examinent à la loupe les évolutions relatives des revenus et considèrent, que sauf guerres, la tendance à capter abusivement la richesse mondiale est structurelle et qu'il faut donc appliquer massivement des impositions punitives.
Jacques Attali va jusqu'à expliquer que le progrès technique est si rapide que désormais la richesse produite n'a plus le temps de "cascader" vers les classes laborieuses. Jospin a commis l'erreur d'écouter Fabius. Il aurait du augmenter les impôts plutôt que les réduire. Pick(pock)etty conclut une étude fouillée de l'évolution des avoirs sur plusieurs siècles par la nécessité d'un impôt sur le capital frénétique. Si on ne le fait pas, alors on se trouve dans la situation actuelle : panne de la consommation, sauf dette publique, et difficultés économiques récurrentes.
Ces doctrines sont étayées par des études d'ONG comme OXFAM qui publient des chiffres terrifiants sur la concentration de richesses.
Dans un cas comme dans l'autre, les solutions sont anti-productives. Qu'il y ait excès de revenus pour quelques uns ou excès de production, on en revient toujours à des formes de sanctions politiques provoquant des restrictions économiques.
Ces débats font obstacle à une véritable compréhension des mécanismes et donc à l'élaboration de solutions non pénalisantes.
Il est certain qu'une crise ne peut se produire que si la loi de Say est mise en défaut. Nous ne sommes pas des partisans farouches du modèle walraso parétien qui suppose un équilibre, parfois troublé, mais qui se rétablit toujours si on laisse jouer les marchés sans entraves. Mais il est clair qu'il existe des circonstances où le circuit de production et de consommation est mis en péril.
De Copernic à Juglar, une lignée de penseurs ont constaté que les mécanismes de la monnaie et du crédit étaient les responsables majeurs des crises économiques. Pour nous, ils ont parfaitement raison. La crise décennale est TOUJOURS provoquée par un excès de crédits qu'il faut résorber d'une façon ou d'une autre.
Prenons la situation actuelle : l'endettement global est toujours autour de 400% du PIB en moyenne dans les pays de l'OCDE. Cela veut dire qu'au dessus de la couche de la production réelle (100%) flotte une super couche de 300% d'actifs financiers contreparties de l'endettement (ou du crédit, c'est la même chose).
Ce ne sont pas les 100% du bas qui font problème. Il n'y a aucune crise de surproduction. Mais les 300% du dessus.
Rappelons que si la maturité moyenne des emprunts est à 5 ans et le taux d'intérêt de 5%, un taux de 400% d'endettement par rapport au PIB implique que l'amortissement de la dette prenne 80% du PIB et les intérêts 20%. Il faudrait que toute la richesse produite serve à l'amortissement de la dette et au service des intérêts. Vous avez pensé : IMPOSSIBLE. Hé oui, c'est im-pos-si-ble.
La mousse de crédits, dès qu'on dépasse 200% du PIB, ne peut plus être amortie par le PIB. Par quoi alors ? Par la plus value sur actif, que l'on anticipe à tort ou à raison. Si la création monétaire permet de financer l'inflation des actifs, la plus value existera. Jusqu'au jour où les acteurs s'apercevront qu'ils ont fait pousser un monstre hors-sol et que le tout s'esclaffera dans un patatras désastreux.
Comme les pauvres n'ont pas d'épargne, la boursouflure des actifs concerne exclusivement les possédants. La hausse de richesse est une pure apparence monétaire. Si vous possédez un appartement qui a triplé de valeur, vous avez toujours le même appartement. Un impôt sur le capital progressif vous ruine, c'est-à-dire vous force à vendre, car le revenu qui suit le PIB n'a pas évolué dans la même proportion. La vente provoque une cascade d'imposition sur les plus values monétaires. Au final vous vous retrouvez dans un appartement qui ne fait plus qu'une fraction de la surface précédente, comme Françoise Hardy s'en est plainte chez Ruquier, provoquant force lazzis.
La grande question est donc de savoir comment peuvent se créer ces énormes bulles monétaires qui changent l'échelle des valeurs des actifs et qui, quand elles crèvent, viennent charger les flux du PIB.
Notre explication : la bulle est provoquée par les changes flottants et l'abandon de l'obligation de maintenir les équilibres de balances de paiements et de balances commerciales. Il est bien certain que si la richesse part vers un pays qui replace les excédents dans le pays déficitaire, une double bulle de crédits s'amorce qui va faire monter indéfiniment le taux d'endettement global par rapport au PIB. Ensuite tout s'effondrera.
Il s'agit bien d'une rupture de la loi de Say : les biens entre pays structurellement déficitaires et excédentaires ne s'échangent plus contre des biens, ni le travail contre le travail. L'écart nourrit une enflure monétaire qui se retrouve dans toutes les classe d'actifs et accuse les différences monétaires de fortune entre riches pauvres.
La solution n'est évidemment pas de réduire la production ni de ponctionner les actifs réels, mais de faire progressivement dégonfler la liquidité abusive en mettant d'abord fin aux sources de déséquilibres.
L'acte un n'est pas de mettre en œuvre un impôt sur le capital progressif et punitif, ni d'organiser la décroissance heureuse, mais de mettre fin aux déséquilibres de balances extérieures, et de résorber les excédents passés, ce qui ne peut se faire que par une doigt d'inflation et une forte croissance.
Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Rueff avait tout compris et avait proposé de solutions , ce qu'il faut mettre en lumière à mon avis c'est le pourquoi ces solutions n'ont pas été et ne sont pas mises en pratique (peut être on enfonce une porte porte mais on donne à réfléchir à ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux)
Si elles ne le sont pas , Rueff nous a pourtant prévenu le choc va être grand (voyons déja le résultat des européennes et les cris d'orfraie que j'entend même de l'étranger ou je réside suite aux montées des extrêmes
D'après les chiffres de l'Organisation Internationale du Travail :
- Il y avait en l'an 2000 dans le monde 424 millions de salariés dans l'industrie et le tertaire dans les pays développés et 1.13 milliards dans les pays en développement, soit 1.5 milliards de salariés au total représentant 26% de la population mondiale. Si on prend comme ordre de grandeur plausible des salaires moyens en l'an 2000 de $35k dans les pays développés et $5.5k dans les pays en développement, on estime la masse salariale mondiale à $21.000 milliards en l'an 2000, soit 64% du PIB mondial de $32.900 milliards (source Banque Mondiale)
- Il y avait en 2013 dans le monde 458 millions de salariés dans l'industrie et le tertaire dans les pays développés et 1.68 milliards dans les pays en développement, soit 2.1 milliards de salariés au total représentant 30% de la population mondiale. Avec des salaires moyens de $45k dans les pays développés (+2% p.a. depuis 2000) et $11.7k dans les pays en développement (+6 p.a. depuis 2000), la masse salariale mondiale avoisinait $40.300 milliards en 2013, soit 54% du PIB mondial de $75.000 milliards.
Mondialement, la part des salaires (travail) dans la production a donc perdu 10 points en 13 ans, alors même que la part des salariés dans la population mondiale a gagné 4 points. Le corrolaire est que la part des profits (capital) a gagné 10 points. Les inégalités augmentent donc entre ceux qui sont indexés sur les profits des ~3.000 grandes entreprises mondiales (actionnaires, dirigeants, cadres sups, ceux qui travaillent dans les marchés financiers, etc) et les salariés moyens. Ce n'est pas marxiste de dire ça, c'est juste un constat qui ressort des comptabilités nationales (partage de la valeur ajoutée) de très nombreux pays. On note au passage que l'emploi stagne globalement dans les pays développés (de 424 à 458 millions entre 2000 et 2013, soit +0.5% par an, soit moins que la croissance de la population, ce qui veut dire que le chômage augmente). Le déclassement subi par les chômeurs accentue encore les inégalités.
Jusqu'à un certain point, les inégalités sont parfaitement naturelles et légitimes, certains ayant naturellement plus de talent, plus de mérite, plus d'esprit d'entreprise, plus de persévérance ou simplement plus de chance que d'autres. Par exemple, personne ne conteste que Steve Jobs ait fait fortune en inventant les produits Apple qui ont changé leur industrie et auxquels les consommateurs ont adhéré avec tant d'enthousiasme. Il fallait avoir la vision, le talent, prendre les risques de développement, perséverer, mettre en oeuvre. Il a fait tout ça. Les produits ont plu à des millions de personnes. Tant mieux. La fortune de Steve Jobs est bien méritée.
Mais, le fait que les profits d'Apple (et donc la fortune de Steve Jobs) ait été encore augmentés par le fait qu'Apple n'a pas fabriqué les Iphones aux Etats-Unis avec des salariés payés $40k mais les aient fait fabriqué par Foxconn en Chine avec des salariés payés $6k pose problème. Dans le second cas (qui est le cas réel), la masse salariale mondiale générée par la production d'Iphones est une petite fraction du chiffres d'affaires mondial généré par la vente d'Iphones et largement inférieure à la masse salariale qui aurait été générée dans le premier cas. Pour l'essentiel, la différence est partie dans les profits d'Apple. L'écart entre les actionnaires et les salariés d'Apple (de ses sous-traitants dans ce cas) est encore considérablement augmenté, sans que le mérite de Steve Jobs y soit cette fois pour quoi que ce soit.
En multipliant cet exemple d'arbitrage des coûts relatifs de main d'oeuvre au niveau mondial (salaire / productivité x taux de change) à un nombre gigantesque de produits fabriqués par tout type d'entreprises dans tout type d'industries à travers de nombreux pays et secteurs, on commence à apercevoir le problème : la masse salariale mondiale ne permet plus d'acheter la production mondiale. L'équilibre entre le circuit de production et le circuit de consommation est mis en péril, comme vous dites.
Au delà d'un certain seuil, le creusement des inégalités - initialement générées par les dysfonctionnements mêmes du système commercial et monétaire international - tourne au cercle vicieux avec des conséquences économiques négatives, qui deviennent dommageables pour les capitalistes eux-mêmes. C'est ce qu'a très bien expliqué Michael Pettis dans un article récent dont je vous mets le lien ci-dessous. En résumé :
Comme le PIB mondial = consommation mondiale + investissement mondial (le solde du commerce extérieur mondial étant par définition égal à 0) et que la part de la consommation mondiale ne peut pas normalement croître si la part des salaires baisse, cela veut dire que la part de l'investissement doit croître. Mais l'investissement réel sert à augmenter la production future. Si la demande ne suit pas, on a vite des surcapacités et l'investissement chute brutalement, envoyant l'économie en récession. La part de l'investissement réel ne peut donc pas croître au delà d'un certain niveau, sauf à entrainer un déséquilibre de l'offre par rapport à la demande. Ce qui rend largement contreproductifs les plans de relance par l'investissement, qui ne sont utiles que dans les rares cas où les opportunités d'investissement productifs ne peuvent pas être financées par le secteur privé. Ce qui rend aussi contreproductifs les assouplissements monétaires visant à favoriser l'investissement via la baisse du coût du capital. Ainsi, la relance par la bulle immobilière aux Etats-Unis déclenchée par l'assouplissement monétaire d'Alan Greenspan après la récession de 2001 a conduit au désastre que l'on sait. Les villes fantômes en Chine ou les développements immobiliers vides et à l'abandon en Espagne en témoignent également. Si l'investissement s'avère non productif, la dette qui a servi à le financer ne peut plus être remboursée. Or, on sait que les systèmes de crédit reposant sur la couverture fractionnaire des dépôts sont extrèmement vulnérable aux défaut, l'effet multiplicateur fonctionnant dans les deux sens. Il faut donc que la part de la consommation baisse moins que la part des salaires. Autrement dit, la dette doit augmenter pour financer la part de la consommation qui ne peut plus être financée par le revenu courant. Ceci se fait soit de façon directe (crédit à la consommation) soit de façon indirecte par transferts sociaux financés par l'augmentation de la dette des Etats. Bref la dette mondiale augmente et elle augmente même beaucoup plus vite que la production mondiale, comme vous le rappelez. Il est aussi fort probable que, simultanément au maintien de la consommation par endettement, l'investissement non productif et spéculatif augmente, l'excès d'épargne (production - consommation) allant vers les actions technologiques, les junk bonds, le pétrole ou les tulipes au grè des manies du moment.
Que la dette mondiale augmente beaucoup plus vite que la production mondiale est le prix à payer pour que la demande mondiale puisse se maintenir malgré la fuite liée à l'arbitrage systématique des coûts relatifs du travail que permet la mondialisation des échanges dans des conditions de taux de change qui ne compensent pas les différences de salaires et de productivité. C'est exactement ce qu'avait prévu Maurice Allais il y a 25 ans et le danger contre lequel il n'a cessé de prévenir jusqu'à la fin de sa vie. Mais, comme il le disait lui-même, "ce qui doit arriver, arrive".
La crise de 2008-2009 est effectivement arrivée, la conjugaison d'une crise de sur-investissement et de sur-endettement.
Bien sûr, le fardeau de la dette se répartit sur ceux qui n'ont pas les moyens (crédit à la consommation) et sur le contribuable via la mutualisation publique des pertes (pertes d'emplois et de revenus, garantie de créances douteuses, etc) qui, au niveau du système dans son ensemble, sont la contrepartie de l'appropriation privée des profits issus de l'arbitrage systématique des coûts relatifs du travail au niveau mondial. A part ceux qui s'endettent sciemment à des fins de spéculation car il leur en faut toujours plus, les riches n'ont pas à se colletiner la dette. Il n'ont qu'à réinvestir les revenus que leur sert leur capital, dividendes et plus values. Ce qui accentue encore les inégalités : ceux qui ont une situation nette positive capitalise positivement ; ceux qui ont une situation nette négative (dette nette) capitalise négativement. Que ce soit des pays, des entreprises ou des particuliers, ceux en surplus recyclent leurs excédents en finançant ceux en déficit. Rien que de très normal, direz-vous. Sauf que quand l'écart entre ceux en excédent et ceux en déficit devient à ce point abyssal, les riches risquent fort de tout perdre car leurs débiteurs ne sont plus solvables.
La réponse des génies du G20 à la crise de 2008-2009 ?
Plan de relance collosal en Chine et, toutes proportions gardées, dans de nombreux pays émergents qui avaient accumulé des excédents commerciaux durant le cycle précédent. Leurs réserves monétaires - c'est à dire de la dette souveraine des pays développés en déficit - servant de base à leur propre système de crédit à réserve fractionnaire permettant une expansion du crédit pour financer le tout, dans ce mouvement de double hélice parfaitement identifié par Jacques Rueff et que vous avez rappelé. Complété par un assouplissement monétaire sans précédent dans tous les pays développés pour faire baisser le coût de portage des dettes, en monétiser une partie et recréer une bulle d'actifs permettant d'installer à nouveau les conditions psychologiques propices à s'endetter pour consommer et / ou investir. Je passe sur le passage, En Europe, de la supervision bancaire du niveau national au niveau supranational ; ça ou rien c'est la même chose.
Le résultat ? L'investissement explose en Chine et dans plusieurs pays émergents, alors que la faible demande en provenance des pays développés du fait des tentatives de désendettement ne suit pas, ce qui accentue encore les surcapacités mondiales dans de très nombreuses industries. L'endettement de la Chine et de nombreux pays emérgents explose. Pendant ce temps, la création monétaire excédentaire des banques centrales vient gonfler une nouvelle bulle généralisées d'actifs financiers. A partir de 2011, les pays émergents, confrontés à la hausse de leur endettement, réplique à la dévaluation des devises des pays développés et dévaluent à leur tour. La course effrénée de chaque pays - chacun de son côté - à l'amélioration de sa competitivité internationale s'accentue, chaque pays tentant d'éviter que le chômage augmente chez lui. La modération salariale s'accentue partout, y compris dans les pays émergents où les entreprises commencent maintenant des plans de restructurations que l'on croyait résérvés aux pays à coût de production élevé. La guerre des monnaies bat son plein, chacun essayant simultanément de dévaluer contre tous les autres.
Evidemment, la généralisation de la modération salariale au niveau mondial ne fait que nous ramener au problème de départ qui est que la masse salariale mondiale ne permet plus d'acheter la production mondiale. La dette mondiale continue donc de croître nettement plus vite que la production mondiale et les surcapacités persistent dans de nombreuses industries avec les tendances déflationnistes persistantes qui vont avec. Pour l'essentiel, l'inflation d'origine monétaire ne part pas dans les prix à la consommation (pour cause) mais dans les actifs financiers. Le grand écart entre une demande atone, une dette qui croît plus vite que les revenus et la valeur des actifs financiers gonflée à bloc par la création monétaire tous azimuts ne saurait être plus criant.
Ce qui doit arriver va donc arriver une nouvelle fois.
Ensuite, il sera grand temps de remplacer les génies du G20 qui nous gouvernent et de réformer enfin le système commercial et monétaire international totalement dysfonctionnel et déséquilibré. Ce sera peut être la dernière chance de résorber ce problème de façon pacifique.
Ci-dessous, le lien vers l'article de Michael Pettis sur les conséquences économiques des inégalités.
http://blog.mpettis.com/2014/03/economic-consequen...
Rien à redire.