L'Eurosystème : 20 ans (et pas toutes ses dents).
L’Eurosystème est un truc assez bizarre dont peu de gens connaissent bien la construction. Il faut parler de monnaie de nom unique. La France a appelé sa monnaie Euro, comme chaque membre du système. Mais en fait il s’agit à chaque fois de monnaie nationale. Les banques centrales nationales demeurent. Par convention, le passage à ce nouveau nom a coïncidé à un changement de parité avec la monnaie d’ancien nom national. Par traité chaque membre du système a décidé d'accepter sans limitation toute monnaie portant le nom d’euro pour sa valeur faciale et le système s’est vu doté d’une chambre de compensation appelée Banque centrale Européenne. Par extension on a chargé cet organisme de la politique d’émission commune puis de la surveillance des banques systémique.
Pour éviter que les tensions internes ne viennent faire exploser le système on a décrété des règles macroprudentielles relatives aux déficits budgétaires et au taux d’endettement. Et on a confirmé les règles de 1973 : la BCE ne peut pas financer directement les États. Les États sont en concurrence avec les entreprises pour se financer et devront payer ce qu’il faut. Le seigneuriage a été donné aux banques. Pour que la pâte devienne homogène, le principe de la liberté de circulation des marchandises, des hommes et des capitaux a été érigé en dogme.
Ce système est très proche de celui du Dr Schlotterer, présenté en juillet 1940 au bénéfice de l’Allemagne nazie. Il prévoyait que toutes les monnaies européennes seraient compensées dans une instance ad hoc. Les changes seraient fixes. La zone n’aurait pas de droit de douane. Un économiste français a même proposé que dans ce cadre on crée une monnaie de même nom : l’Europ. Cela ne s’invente pas. Par rapport à l’Eurosystème, il n’y a que deux vraies différences : les états pouvaient réajuster leurs changes en cas de dérapage et les soldes de compensation devraient se régler. En bon nazi, Schlotterer pensait que l’Allemagne avait les moyens de jamais rembourser ses déficits de compensation…
Lors le gouvernement britannique a eu connaissance de ce plan, il a demandé à l’illustre économiste Keynes d’en faire la critique immédiate. La réponse fut un peu shocking. Keynes trouvait toutes les vertus au système Schlotterer et proposa d’en écrire une version honnête. Dans la pratique, tout le monde devait liquidait ses positions à un moment ou à un autre, mais on aidait les pays en déficits à faire l’effort de retour dans les clous sans trop de douleur, tout en pénalisant les pays trop excédentaires. Keynes avait trop bien vu, comme Rueff les dégâts provoqués par les trop gros excédents pour ne pas les condamner. Sinon les changes étaient fixes ; l’étalon n’était pas national ou métallique mais nominal : le Bancor.
À Bretton Woods, le plan White d’étalon de change or, avec une monnaie pivot nationale l’emporta. Pour exploser en 1971.
L’Eurosystème est donc très proche du projet Schlotterer et du projet Keynes.
Avec deux énormes défauts :
- Aucun membre n’est requis de solder ses positions qui s'appelant en volapük européen Target 2.
- Il n’est pas possible de dévaluer ou de réévaluer.
L’encadrement du système ne prévoit que des mesures budgétaires ou des ratios de dettes. Mais les flux internes dépendent de bien d’autres facteurs, comme les politiques salariales ou la durée du travail. Lorsque Jospin a décidé une politique malthusienne en France quand Schroeder et Harz mettaient en œuvre la politique inverse, euro ou pas, budget ou pas, endettement ou pas, les déséquilibres sont rapidement devenus monstrueux.
Le drame s’est noué quand il a fallu les réduire. L’impossibilité de dévaluer a imposé des politiques de déflation massive et de grandes rigueurs.
Au moins devions nous être tranquilles en cas d’attaques spéculatives : le risque sur la monnaie était nul. En fait les spéculateurs oints attaqués les taux de refinancement des États.
Lorsque l’explosion de l’économie baudruche, alimentée par le système des changes flottants et l’abandon des disciplines de Bretton Woods, les banques européennes se sont retrouvées en faillite et il a fallu que la BCE fasse tout ce qu’elle avait dit qu’elle ne ferait jamais. Plusieurs milliers de milliards d’euros de création monétaire en plus ont permis de donner du temps au temps. Dix ans après, cette politique dite de Quantitative Easing s’achève, mais les banques sont loin d’avoir apuré leurs portefeuilles de crédits « non performants ». On a soigné une crise de solvabilité par une réponse de liquidité. Et on a prêté beaucoup aux États, les taux d’intérêt finissant par devenir négatifs, du jamais vu.
Pour dresser les pays qui auraient pu faire sauter la confiance, on n’a pas hésité sur les moyens : la BCE arguant de ses craintes sur le système bancaire grec a cessé de refinancer ces dernières en ne laissant au déposant qu’un filet de liquidité à retirer chaque jour. La leçon visait aussi et peut-être surtout la France. Du coup la peur règne sur l'épargne européenne.
Le grand perdant dans l'opération sera le contribuable et le client des banques assujettis de mille manières et volés au coin d’un bois par des frais grotesques et sans justification.
Certes l’Eurosystème a duré puis survécu. Qu’on se souvienne des philippiques contre les « contractionnistes » à Bretton Woods et le refus « définitif » de politique de déflation monétaire et budgétaire violente ! Et qu’on les compare à ce qui a été fait en Europe entre 2010 et aujourd’hui.
L’impossibilité de dévaluer et de réévaluer a montré toute sa nocivité.
Pire encore, aucune convergence ne s’est produite entre les économies et certains pays ont accumulé d’énormes excédents dans Target 2 et principalement l’Allemagne en dépit des interdictions diplomatiques. Cette politique mercantiliste a pompé toutes les liquidités des pays en déficits. Elles ont été placées dans des actifs spéculatifs et perdues. Ou elles ont servi à racheter des entreprises notamment en France alors que l’Allemagne rechigne à voir la Chine, qui a mené la même politique mercantiliste, lui chiper son Mittelstand.
Le fait qu’on ne puisse pas ajuster les soldes de Target 2 est un énorme défaut.
Tout le monde savait au même de Maastricht que l’Europe mettait la charrue monétaire avant les bœufs économiques. On se disait qu’on réajusterait un peu plus à chaque crise dans le sens fédéraliste. Ce qui a été fait en partie, notamment en centralisant le contrôle bancaire.
L’enfant mal né est devenu bancal en grandissant. Tout le monde a bien compris qu’on ne pouvait pas en rester au système actuel.
Pour nous la solution est simple :
- Créer une instance de COORDINATION de toutes les politiques influant sur les échanges internes et externes. Un chancelier de la zone Euro, doit conseiller l’Europe dans ces choix et définir la politique monétaire et de change.
- Stériliser de façon automatique et progressive les très gros excédents et obliger les pays déficitaires, tout en les aidant, à revenir dans les clous.
Une autre solution qui a les faveurs des européistes dogmatiques est de créer un immense impôt européen pour mener des politiques de convergences centralisées. Macron a défendu cette idée.
Dans le climat anti impôt du moment, et alors que l’Europe est privée de ressource par le Brexit, cette démarche est impossible à faire passer. Il est plus simple de créer une instance de coordination et un automate de stérilisation des excédents de Target 2.
Si cela ne marche pas, soit pour des raisons de révoltes politiques devant la stagnation, soit pour des raisons purement monétaires et économiques, il sera bien temps de passer la marche arrière, qui n’est pas si compliquée.
Il suffira que chaque nation redonne un nom propre à sa monnaie, tout en la déclarant échangeable à taux fixe et qu’on mette en place un vrai système de compensation avec règlement des soldes. Après quelque temps, quatre à cinq années, afin d’apurer en douceur les en-cours en Euro, on admettra des dévaluations ou des réévaluations concertées, encadrées pourrez éviter les dérapages.
Dans tous les cas, l’Europe devrait militer pour une diplomatie de la prospérité qui imposerait le retour à des changes fixes et ajustables dans le monde, avec un étalon mondial extra-national. Vive le Mondio !
Il faudra bien en finir un jour avec les désordres provoqués par l’abandon des monnaies métalliques et le triomphe des monnaies administratives reproductibles à l’infini. Une solution stable, après 100 ans d’expériences partielles et remises en cause par leur maître d’œuvre, ne doit plus se faire attendre plus longtemps. Les changes flottants et la spéculation à tout va, cela suffit !
Rien n’est plus urgent que mettre fin au dysfonctionnement du système de change global et à celui de l’Eurosystème.
Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Celui qui pense que les Etats ont une responsabilité diront qu'ils faut que les soldes Target soient managés. Les fédéralistes à tout crin diront que non. Les traités actuels n'exigent pas de solder les comptes. Mais on impose aux états par ailleurs de rétablir leurs comptes publics et de sauver leurs banques. Même les fédéralistes micro économistes finissent par dire que les Etats ont un rôle macro économique de stabilisation. Voir le cas de la Grèce.
Pour notre part nous préférons que les soldes excédentaires soient stérilisés en tout ou partie et plus que proportionnellement à leur importance. Le recyclage des excédents est le facteur numéro 1 d'instabilité financière et de perte de croissance.
Pays avec leur propre monnaie
A en monnaie a veut acheter à B qui accepte la monnaie b.
A convertit a en b et paie B qui livre. Si la monnaie est flottante, la conversion d’a en b est problématique.
Souvent a est converti en dollar qui est converti en b.
La transaction passe presque toujours par une banque, sauf déplacement et paiement en liquide. En générale ce sont des commerçants qui s’achètent entre eux et pas les particuliers.
Dans tous les cas une banque n’envoie pas de monnaie de papier mais une écriture. Pour être acceptée l’écriture doit être garantie par un collatéral. La compensation passera en fait par les deux banques centrales. Le récipiendaire recevra alors une ligne d’écriture garantie par son « intermédiaire de confiance » qu’il pourra réutiliser.
Dans le cas de la zone Euro la conversion se fait un pour un avec des monnaies de même nom. Mais les banques doivent toujours transiter par la banque centrale pour faire la compensation de leurs soldes. C’est là que les soldes Target 2 apparaissent.
Si un pays vend de façon massive à l’autre, la liquidité quitte le pays acheteur. Elle apparaît dans les comptes du système bancaire du pays exportateur mais elle n’y reste pas. Seule une petite part est gardée en liquidité. La banque replace les sommes. Mais où ? Là est la question. Si le pays est structurellement en excédent, il n’y a pas de réemploi industriel massif (ça marche bien). Donc on va repartir à l’extérieur soit pour racheter les perles industrielles du voisin soit placer en bons du trésor américain qui va se retrouver dans la liquidité des banques américaines qui va multiplier ses crédits et le cercle vicieux commence. Surtout on peut tenter les paris spéculatifs (immobiliers, etc.)
Le mécanisme de la double pyramide de crédits de Rueff se met en place.
Milton Friedman pensait que les changes flottants permettraient des ajustements. Mais l’expérience a montré que cela ne marche pas. Les phénomènes de capitaux à court terme empêchent les ajustements commerciaux.
Dans le système de Bretton Woods l’économie trop performante devait réévaluer pour limiter les excédents.
Dans l’Eurosystème, les soldes ne sont jamais compensés. Ils persistent et il n’y a aucune pression au rééquilibrage, car les salaires ne baisseront pas dans le pays en déficits.
Notre proposition est de stériliser partiellement et progressivement les excédents pour éviter le cercle vicieux de Rueff. N’ayant aucun intérêt à gonfler leurs excédents les Etats auront la bonne idée de renforcer le pouvoir d’achat de leur salarié au point que l’avantage compétitifs diminuent.
Si on le fait à l’intérieur de la zone, il faut aussi le faire vis-à-vis de la Chine. On est devant l’obligation d’une double réforme. Cela implique également qu’il n’y ait pas une monnaie nationale qui serve de monnaie de transaction. La liquidité internationale dépend dans ce cas uniquement de ses déficits ! Et on trouve des excédents symétriques !
alors qu’il ne s’agit que d’une écriture comptable au niveau de la BCE puisque À et B on été l’un crédité l’autre débité donc le solde est nul.
Une assurance allemande détient une créance en Euro sur l'étranger.
Il faudra bien la rembourser. On peut lui dire : va te faire voir, on fait défaut ! ou l'Euro, je n'en ai plus mais je peux te donner des Francs au cours de... tout de suite ou à terme. En cas d'éclatement de zone euro du type sans concertation, certains économistes ont considéré que les retraites allemandes devraient être baissées de plus de 30 %.
Maintenant il peut y avoir une sortie douce de l'euro. Les pays de l'Eurosystème cessent de donner le même nom à leur monnaie mais garde provisoirement le cours de 1 pour 1. les soldes target 2 vont alors être dénominés en monnaies de nom différents. Un arrangement est pris un peu plus tard pour réévaluer le Dm et dévaluer le Franc.Les dettes et créances sont réajustées mais de façon contrôlée et progressive. Et on fait bouger le taux, de façon concertée jusqu'à retrouver l'équilibre général des échanges. Les pays créditeurs y perdront. Comme ils perdent dans le système des changes flottants quand le dollar baisse. L'Allemagne a été ruinée par la baisse du dollar dans les années 70 et se trouvait très mal à la fin de la décennie. Il est arrivé la même chose au Japon après la crise de 92-93. La Chine gigote depuis 2008 pour ne pas perdre l'entière valeur de son stock de dollars et de créances en dollars.
Il ne faut certainement pas voir l'éclatement de la zone Euro comme un mécanisme macroéconomique où chaque état va racheter ou encaisser ses soldes. Le créancier devra faire face à une situation de faillite de son débiteur, situation qui sera médiatisé par le change. Le débiteur considérera que se dette est dans sa monnaie à la valeur de ses échéances. Quand les créanciers des Etats-Unis ont été mis face à la non conversion du dollar en or, ils avaient souscrit un prêt remboursable en or et ils ont été remboursés en dollar (perte de 97% de sa valeur or entre 1971 et aujourd'hui !).
Au passage la crise du pétrole fin 1973 a été provoquée par la grogne des bénéficiaires de la rente pétrolière, qui sont passés de l'or noir au dollar noir. Et qui ont vu rouge.
La sortie de l'euro serait très difficile et provoquerait bien des tourments. Comme toute faillite.
Target 2 a pour but de supprimer pour les banques européennes le besoin d’échanger des monnaies de crédit collatérisées. Les règlements se font entre banques centrales avec un fonds de compensation tenu par la Banque centrale. Les banques centrales nationales ont donc bien un solde de compensation dans ce fonds
Une banque centrale nationale assure la compensation des opérations entre banques nationales et demandent des collatéraux solides pour financer les soldes qui portent intérêt et doivent être remboursés.
Target 2 essaie de faire la même chose entre deux banques de deux pays du système, sachant que c’est la banque du pays payeur qui assume le risque. Les paiements se font en monnaies banques centrales sans collatéraux. C’est la banque centrale du pays qui paie qui est censée avoir pris ses précautions auprès de la banque de l’acheteur. Chaque opération est soldée par une entrée et une sortie dans le compte de la BCE.
Les soldes Target 2 qui résultent de toutes les opérations faites par la banque centrale d’un pays se retrouvent symétriquement dans les comptes de la banque centrale du pays et dans son compte dans le fonds de compensation.
D’un point de vue comptable, il y a bien une dette ou une créance dans le bilan de la banque centrale nationale.
En cas de séparation d’une banque centrale nationale du système, la question de la créance et de la dette vis-à-vis de la BCE se pose bien.
Draghi a pris position pour qu’on liquide la position. Mais ce n’est écrit nulle part (il n’y a pas de mécanisme prévu de sortie de l’Euro). Les flux constatés n’ont qu’une valeur statistique.
Le fonds de compensation lui est toujours soldé globalement puisque les soldes débiteurs et créditeurs nationaux s’équilibrent. En cas de dissolution de la zone euro, la BCE se retrouverait avec zéro, si on pouvait retransférer le détail du solde par pays originaire. Dans le bilan de chaque banque centrale apparaîtrait le solde (créances ou dettes) de la banque centrale vis-à-vis de ses « n » anciens partenaires. Si personne ne demande le remboursement, dont acte. Ils resteront dans le bilan à l’actif ou au passif. Sinon les ennuis commenceront.
Il est donc exact que dans les traités actuels, les soldes ne sont pas remboursables. Il appartient aux politiques générales de chaque pays de faire en sorte que les soldes ne soient ni importants ni permanents. C’est cette règle qui est violée tous les jours par l’Allemagne qui ne veut pas altérer sa position structurellement excédentaire. En cas de dissolution de la zone euro les pays déficitaires pourraient arguer du fait que les excédents étaient illégaux pour ne pas payer leurs soldes débiteurs.
Actuellement l’Allemagne représente plus de 50 % des mouvements de capitaux qui passent par Target. Les 26 pays restant se partagent le reste (l’Italie 10% et la France 9.5%). Son solde cumulé approche à grand pas de 1.000 milliards, soit presque la valeur ajoutée des entreprises non financières d’une année en France qui est la seconde économie de la zone Euro après l’Allemagne. C’est cette situation que nous dénonçons inlassablement depuis que les folies Jospin ont entraîné le pays d’ans les déficits extérieurs pendant que Schroeder faisait le chemin inverse.
La zone euro se veut définitive. Je ne suis pas sûr que le solde du fonds de compensation d’un pays soit est conservé éclaté par pays de contrepartie. Ce solde est semble-t-il totalement fongible. Il est est probable qu’en cas de disparition de la zone Euro, on conserverait le fonds arrêté à la date de dissolution. Il ne serait plus alimenté. Il ne produirait plus d’intérêt ni de frais. On pourrait l’enterrer très profond avec des produits radioactifs et on penserait à autre chose. Ce serait la sagesse.
Sinon bonjour les querelles politiques inextricables ! Dans certaines îles du Pacifique, la réserve de valeur fiduciaire était constituée par de grosses pièces impossibles à bouger au fond du lagon. C’’est le meilleur destin qu’on peut entrapercevoir pour les soldes Target !
Sauf à changer les règles et permettre la stérilisation des très gros soldes comme nous l’avons exposé sur ce site.