Faut-il le leur dire en vers ?

Ce 21 mars 2015 est la journée mondiale de la poésie. Ils ne veulent pas comprendre en prose. Présentons en alexandrins. La poésie n'est pas faite pour le sentiment mais la compréhension et la persuasion, avant l'action.

 

 

L’Euro vacille un peu. Certains le voient mort-né.  

La révolte vous plait, peuples abandonnés

Aux caprices bancaires, aux produits frelatés,

Aux Etats démagogues jusqu’au cou endettés.

Pourquoi doit-on garder un ouvrage imparfait,

Qui gonfle le chômage, cet immense forfait ?

Les pères de l’Euro, ont-ils voulu cela ?

Non ! Disent-ils. Jamais. La paix nous appela.

Deux guerres abominables  acharnées à détruire,

Laissèrent à la fin une Europe à construire.

L’unification passait par  la monnaie.

L’Euro est nécessaire, comme l’a dit Monnet.

Pourquoi  avoir conçu cette étrange machine

Qui étouffe les hommes et leur brise l’échine ?

Jamais ils n’ont voulu un Euro orphelin !

Une monnaie se pilote. Il n’est pas très malin

De croire qu’il suffit pour la faire régner,

De règles ridicules si faciles à renier.

En mettant la charrue sur le devant des bœufs

Elles furent piétinée, faisons ici l’aveu.  

Avions-nous le choix ? Il fallait avancer.

L’Europe était bloquée. Il fallait la pousser.

Il faut couper les roses quand elles ont des épines

Nous n’étions pas guidés par l’esprit de rapines.

Nous savions les risques.  Mais aussi notre force,

Nos vouloirs, nos avoirs qu’il fallait qu’on renforce.

Lancer le mouvement, éviter le blocage,

N’impliquait nullement  l’économique outrage

Un système bancal peut-être corrigé.

 Doit-on dès le départ,  l’absolu exiger ?

Faut-il charger l’Euro des défauts politiques

Qui créèrent des dettes de façon endémique ?

Ce n’est pas en Europe que la crise naquit,

De bulles financières et de biens mal acquis.

Pour armer le dollar, on fit flotter les changes

La spéculation supplanta  les échanges.

 D’immenses déficits, et de gras excédents

Provoquèrent aussitôt d’énormes accidents. 

Artificielles bulles, finances faisandées,

Laissèrent indifférent un FMI guindé.

Se gonfla bientôt une énorme baudruche

Qui explosa soudain au centre de la ruche.

Il fallut en urgence l’Euro rapetasser.

La Grèce avait menti et follement dépensé.

Les pertes étaient partout. Surtout  chez les Français.

Ils crurent se sauver en votant pour Hollande.

Le pays aussitôt redonna de la bande.

Le malin annonça : « la crise est surmontée ».

Le chômage explosa. Nous fûmes   surendettés.

On fit de quelques sots un faux  gouvernement

Qui jura d’aggraver tous les prélèvements.

Il le fit sans vergogne, pour ruiner le bourgeois.

Dressant des piloris, insultant dans la joie,

Acteurs reconnus et chefs d’entreprises.

Il fallut supporter l’ivresse de la prise.

On crut bon d’accorder aux futurs chômeurs

De quoi se soulager de leur forte rancœur.

Rien ne fut réformé. On laissa tout filer.

On régla des ministres le triste défilé.

Ayrault sombra. Valls suivit. Les déficits aussi.

On cria aussitôt : « social-démocratie » !

La France encalminée n’en fut guère éblouie.

Des mots empoisonnés, elle protégeait son ouïe

Le président sombra dans un profond mépris

Quand avec sa maîtresse il fut,  au lit, surpris.

Il fallut un grand crime pour qu’enfin, un instant,

Le peuple de réveille, se montre en résistant,

Et fasse d’un ridicule enfin un président,

Et non le ricaneur qui parlait des sans dents. 

Les Grecs avaient menti pour rejoindre une zone

Qui n’était pas trop faite pour aider les Evzones.

Ils s’étaient gobergés au mépris des traités.

Ils se virent assez vite plus que surendettés.

Et voilà qu’ils votaient  pour de vrais démagos

Qui voyaient en Merkel  un énorme magot.

On découvre à nouveau que des Etats épars

Ne peuvent partager  sans de solides espars

Une monnaie commune, des dettes entrelacées.

Une banque centrale, cela n’est pas assez,

Moins encore un traité et des  règles de droit.

Une monnaie se pilote. Nous l’avons dit je crois.

Il faut un Chancelier,  et tous les instruments

Qui parent  au jour le jour,  les risques, les tourments,

Qui naissent au dehors ou frappent du dedans.

Soyons organisés  sans être outrecuidants

Vis-à-vis de pays  qui aiment depuis longtemps

La vie démocratique et qu’on prenne le temps

D’informer les esprits, de respecter les âmes

Sans chercher le secours de  manœuvres infâmes.

Bien sûr, on peut encore l’Euro abandonner,

A tous les démagogues,  notre Europe donner. 

Et remettre à jamais les chances de l’Union

Jetée au grand fossé, pelée comme un ognon.

L’Euro avait besoin d’une France exemplaire,

D’un nœud  franco allemand devenu statutaire,

Revendiquant du monde des changes pacifiés

Et des pays du sud des comptes à qui se fier.

La France déclassée, comptant sur Syrisa,

Pour ruiner la rigueur. Vraiment est-ce que c’est çà

Qu’un président normal doit offrir aux Français ?

Est-ce bien la rigueur que l’on doit dénoncer ?

Un pays malheureux  de tant d’incohérence,

Et qui voit en Hollande une triste malchance 

Doute de l’avenir  entre chaos social,

Impôts, assassinats, échec commercial.

Tous les Européens s’enferment dans la peur.

Dans les tréfonds bouillonnent des zestes de fureur.

Pour les  esprits chagrins changer devient détruire.

Alors qu’il faudrait  achever  de construire.

L’Euro est en danger. Faut-il fêter la mort,

D’une idée généreuse  mais qui a de grands torts ?

« Le savoir à la fin dissipant l’ignorance

Fit voir  de ce projet  la dévote imprudence. »

Les mots de Bossuet,  serviront de linceul,

Il sait comment parler au plus près d’un cercueil.

Podemos,  Syrisa, ce sont eux les dévots

Qui parlent aux citoyens, comme on traite des veaux.

Le savoir, en monnaie, n’est pas trop établi.

Il se forme en marchant et non à l’établi.

La voie la plus facile est trop souvent indigne.

L’échec en bout du compte en est souvent le signe.

Innovons, progressons, sur la ligne de faîte.

Un Euro bien géré  jamais ne sera fête.

Produire est la richesse et non pas la monnaie.

Décroitre n’est pas  là où il faut nous mener.

Que la France, un jour,  se donne le projet

De ne plus cultiver  le plaisir des rejets,

Des haines débordantes,  de la cupidité,

En espérant de l’autre  ses propres satiétés.

Socialisme fat, frontistes encouragés

Sont la mort d’un pays,  par le fisc égorgé.

De ces tristes sottises, éloignons-nous sans trêve.

Ne croyons pas non plus à la force des grèves.

Intelligence extrême et énergie féroce

Sont le seul moyen de doper le négoce

Qui nous fera sortir  des sinistres impasses

Où un peuple détruit  se dissout et trépasse.

La France doit tenir  et son rang et son rôle.

Il faut un président. Pas seulement un drôle.

Redonnons aux Français  toutes les libertés

Qui font qu’on entreprend. C’est la propriété

Garantie  par l’Etat, qui fait que l’on prospère.

C’est le libre contrat   qui fait que l’on espère,

Monnayer ses talents, son cerveau  et ses mains.

Non l’impôt ou la dette, vecteurs de lendemains

Qui déchantent toujours. Des voisins l’assiette

Parait toujours garnie.  L’Etat goulu l’émiette

Au profit de personne.  Voler le possédant

Suppose qu’il existe.  Egaux entre sans dents

Comme les soviétiques,  tel serait l’accident

Qui ruinerait la France  et ferait des Français

Un peuple enfin soumis,  abattu, défoncé

Sans aucune importance, avili et moqué,

Proie enfin désarmée de sinistres roquets.

Nous devons  à la fin  devenir exemplaires

Et aux règles voulues par les traités  complaire.

Notre passé oblige.  Et aussi le futur.  

En redressant nos comptes,  en réglant nos factures.

En cessant de laisser  à nos petits enfants

Le souci de payer un Etat éléphant,

D’excessives retraites,  des soins extravagants,

Des  créances abusives que l’on croit élégant

De payer sans limite, à quiconque présente

Une gamelle à remplir,  une dette indécente,

Dont aucun résident  que l’on compte en la France

N’a jamais ni voulu ni connu l’existence.

Ce n’est pas en criant : « vive la république ! »

Ni en intoxiquant  les medias publiques,

De théories morbides  accusant les Français

Tous les jours accusés, tous les jours dénoncés,

D’être les plus hostiles, aux plus pauvres des Roms,

Aux autres étrangers, à la Mecque et à Rome.

« Vénère le sang noir, dont tu fis des esclaves,

Même s’il  t’injurie au sein de ton enclave. » .

« Vénère enfin l’Arabe,  par toi colonisé.

Même s’il t’assassine et veut t’islamiser ».

Tu te croyais chez toi et avoir quelques droits,

A choisir tes voisins et  mêmes les endroits

Où tu  souhaites vivre sans jamais t’exciter

A l’idée de subir l’étrange  « mixité »

Qu’un Valls  halluciné prétend  nous imposer

Contre la volonté, de tous ceux des Français

Qui ont fui la banlieue pour un périurbain

Vierge de délinquance,  et loin des  maghrébins,

Qui saignent les moutons pour fêter un  prophète

Dont ils veulent cacher et les traits et la tête.

« Français tu es un « beauf », un vrai antisémite,

Complice des nazis,  un tueur d’annamites,

Qui a tué sans vergogne, les arabes rétifs,

Révoltés, insurgés dans les rues de Sétif.

Ces fautes impardonnables  te condamnent à jamais ».

Veux-tu vraiment céder, à l’éternelle armée

De tous les quémandeurs  qui au nom de leur vice,

Veulent mettre ton argent à leur seul service.

Un instant on a cru, dimanche en janvier

Que la France éternelle n’avait plus à envier

Les nations solides qui savent imposer

Ce qu’ils sont aux entrants,  et peuvent maitriser

La pression de ceux  qui abusent de l’Etat

Pour  imposer leur loi, leurs abus, leur état.

A tous ceux qui travaillent et font  continument

Des efforts  très nombreux  pour que normalement,

La vie qu’ils se construisent, au bout de leur travail

En dépit des impôts  et des lâches  trouvailles

Qu’un Etat excessif,  gras et ventripotent

Croit devoir imposer pour se voir important,

Il faut maintenant dire : C’est assez ! C’est assez !

Les chaînes qui vous lient, peuvent être cassées.

Ce président minable dont la désinvolture

Mène la République vers des aventures

N’en a plus pour longtemps.  On saura le chasser.

Il faut encore deux ans le laisser jacasser.

Mais il faut travailler à construire un futur

A donner à la France  sa place et sa stature.  

Le monde est abîmé ; l’Europe encalminée.

Tout pourra se changer si la France renait.

C’est à elle de montrer, qu’on peut par la vertu

Réduire  le chômage,  les dettes qui non tuent,

Ressouder les Etats  d’une Europe éclatée

Autour d’une croissance  qu’elle devra mériter

Et convaincre à la fin,  que les changes flottants

Créent partout des dommages qui nuisent tout le temps,

Aux Etats, au commerce,  aux hommes d’entreprises

Et génèrent des dettes  qui mettent sous emprise

Mondialisation, coopération

Liberté confiante et association.

Le drame est dans les hommes qui mènent les partis,

Qui ne croient qu’aux postures, qu’à séduire les petits

En comptant sur la com’,  ou la démagogie,

Ou les sinistres lois d’une idéologie.

Français, par millions, vous avez su marcher,

Quand votre liberté se voyait arrachée

Par les balles insanes  d’infâmes assassins.

Vous devez aujourd’hui trouver en votre sein

La même énergie, la même indignation,

Pour que vive à nouveau votre fière nation.

Aux armes, citoyens ! Il faut que nous marchions.

Nos armes sont des idées,  bientôt les actions,

Qu’un peuple éminent se doit de proposer

Discuter, travailler mais aussi d’imposer.

 

Didier Dufau

Commentaire
DvD's Gravatar En prose ou en vers,
Les dirigeants comprennent tout de travers.
Pour créer de l'activité,
Il suffit parait-il d'émettre de la monnaie.
De John Law et la Compagnie du Mississipi,
La leçon nous n'avons pas compris.
En mars 1720, la spectaculaire faillite qui ruina la monarchie,
Nous la reproduisons aujourd'hui au péril de la démocratie.
L'impuissant Louis XVI est toujours là devant,
Les sans-culottes sont devenus les sans-dents.
# Posté par DvD | 25/03/15 08:18
Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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