Quelques maximes pour les temps nouveaux

Les blocages et délires de l'époque moderne ne permettent plus de médire. Restent les maximes.

 

Les « cadeaux au peuple » séduisent le court instant d’une élection puis détruisent indéfiniment la nation.  

La démagogie est la tunique de Nessus de la démocratie

Le paradoxe de ceux qui, après s’être servis, prétendent faire vivre le peuple avec l’argent des autres, est d’empêcher ces derniers d’en gagner.   

Les hauts fonctionnaires prétendent arbitrer la nation. L’ennui est que l’arbitre ne marque pas de buts.

Dépenser sans compter en période de haute conjoncture, garantit de prélever sans compter dans la période de base conjoncture qui suivra.  

Préférons dépenser un peu pendant les phases de basse conjoncture et rembourser beaucoup pendant la phase de haute conjoncture suivante.

Le drame de la dette, pour un particulier comme pour une nation, est d’être à la fois le moyen de la richesse et celui de la misère radicale.

Le paradoxe de la promesse de « l’homme nouveau », enfin réellement libre, du communisme au wokisme, est de justifier toujours de nouvelles servitudes.

Déifier la nature est déifier une marâtre.

Quand les élites sont impuissantes, elles exigent du peuple de la vertu.

La vertu est une dimension de l’âme inaccessible à la loi.

La noblesse de la loi est de valoriser des buts. Sa déchéance est d’imposer des moyens qui contredisent ces buts.

Asservir la science à la morale fait stigmatiser des méchants là où on moquait des fous.  

Un des paradoxes de la déchristianisation de la société occidentale est la prolifération de  curés médiatiques et politiques  servant une foi de substitution mais sans vœu de  chasteté ni de pauvreté.  

On ne dira jamais assez combien l’olympisme maltraite le sein des athlètes féminines, disparu sous des compressions vestimentaires radicales.

 
 
 
Didier Dufau

Le bel été 2024

Lors des vœux de fin d’année nous avions fait montre du plus sombre pessimisme. La situation de la France, de l’Europe et du monde nous paraissait grevée par les plus sombres perspectives. Le déclin de l’Occident était évident. Il a voulu mondialiser ses entreprises et exploiter à fond la main-d’œuvre des pays pauvres. Il a transféré son industrie, assommé ses classes moyennes, ruiné tous les équilibres financiers et sociaux pour courir derrière une chimère qui se retourne contre lui. Le doux commerce est impuissant contre les dictatures les plus brutales. L’union Européenne a voulu transférer la richesse des pays les plus développés pour élever le niveau de vie dans les pays de l’est et du sud qui étaient très en retard. Dans le contexte global, c’était une double peine pour les pays les plus développés, chargés finalement de sortir de la pauvreté des millions de gens ailleurs que chez eux. La France, prise en main par la haute fonction publique qui est étatiste, interventionniste et socialiste presque par défense corporative a fait le choix de réduire sa natalité, la durée du travail, en poussant la dépense publique, la fiscalité et la dette à des sommets insurpassables. Les services publics sont en sureffectifs, dépensent à tout va et… ne fonctionnent plus. Le déclassement est général : enseignement ; PIB par tête ; revenu ; brevets… La natalité s’est effondrée.

Tout cela avait été parfaitement prévu par Alfred Sauvy et Maurice Allais dont nous avons tenté de reprendre le message sur ce blog. Sauvy avait été marginalisé dès de début des années quatre-vingt. Allais délivrera son message d’avertissement alors qu’il avait presque cent ans ! Il sera renvoyé à sa géhenne sans ménagement.

Installer un système de changes flottants totalement déséquilibré offrait la certitude de crises à répétition : 1973-1974, 1988-82, 1992-1993,1998-2001, 2008-2009… Les récessions n’ont pas cessé de s’enchaîner avec des effets délétères notamment en France où elles ont été payées uniquement par le secteur privé productif.

Installer la Chine au cœur du dispositif commercial international était une folie. On enrichissait une dictature infâme et dangereuse en tuant sa propre industrie.

Vouloir casser les nations européennes dans un semblant de système fédéral privait les politiques nationales de moyens d’action indépendants, ralentissait toutes les décisions, et les rendait dépendantes de l’influence américaine, des ONG et des bureaucraties. La surenchère écologique avec des délais de « transition » non étalonnés par des études d’impact et lancés à la cantonade de façon irresponsable par des démagogues format Timmermans, qui avait besoin du vote écolo pour ses ambitions personnelles en Hollande, est tragique. L’effondrement énergétique qui a suivi a été révélé par l’invasion russe en Ukraine qui a montré à la fois la collusion des élites européennes avec les ressources russes, et l’imbécillité profonde de la réforme voulue par l’Europe du marché de l’énergie.

Dans la foulée de la crise financière mondiale de 2008 et de celle, européenne de 2011, la gauche socialiste française a pris le pouvoir et a tout aggravé. Elle a décidé non seulement de baisser culotte devant les exigences de l’Oumma islamiste, mais de se recentrer politiquement dans l’antisémitisme fanatique et assumé. Elle ne parle que d’actions contre les riches et d’impôts encore plus stupéfiants contre ceux qui produisent. En choisissant d’importer le mouvement d’autodestruction venu des États-Unis qu’on appelle Wokisme, elle aggrave le désarroi moral des Français actifs et décidés à bâtir sur les fondements laissés par des grands hommes et de grands penseurs pour se livrer à des contestations mortifères, débouchant sur la « cancel culture », un suicide culturel et social totalement fou.

La sottise narcissique du pervers narcissique que la gauche a fait élire président en 2017, a fini de détruire les équilibres français. La dissolution, acte ultime du Narcisse blessé qui tue le système qui l’a imposé au pouvoir par morve et dépit, a créé une situation politique désastreuse, dans un pays qui est sous surveillance européenne pour ses déficits et qui ne fait exactement rien pour sortir du piège où l’a fourrée la démagogie névrotique de la gauche et ses hauts-fonctionnaires d’élite.

La guerre est désormais présente partout, nourrie par la richesse transférée par l’Occident à des pays violents et dictatoriaux. La Russie gorgée de ressources captées par des voyous envahit l’Ukraine, détruit la Géorgie, menace les Pays baltes. La Chine gorgée par les milliers de milliards de dollars  accumulés grâce à l’ineptie du système de changes flottants menace et corrompt partout. La Turquie dopée par les transferts de production européens menace l’Europe. Ses drones ont détruit la présence chrétienne dans le Haut Karabakh où elle se maintenait depuis des millénaires. Sans un mot de l’Europe ! Le nettoyage ethnique est correct lorsqu’il est pratiqué par des pays musulmans. Des centaines de milliers de morts s’accumulent en Afrique dans l’indifférence générale. On fait d’un tueur génocidaire comme Kagamé quasiment un héros.

Dans ce contexte magnifique, le bel été des médailles olympiques est un écrin qui permet, en France, de penser à autre chose. Il suffit d’un mouvement de main méprisant pour rejeter les horribles nouvelles qui s’accumulent sans aucune réaction de personne.

Routine du désastre énergétique : le prix spot de l’électricité en Europe était au début du mois d’Août à 34 euros le MWh, avec un prix de rachat par EDF de 72 euros et un prix pour les particuliers de 200 euros… Un racket et un suicide. On donne par ce mécanisme des milliards d’euros aux producteurs d’ Enr en ruinant EDF, mais la facture est rejetée sur les Français et leurs entreprises. Les Enr produisent une énergie folle au moment où on n’en a pas besoin. L’Europe a condamné à des milliards d’euros d’amendes la France pour son retard dans les Enr. Des décisions radicales mais simples permettraient de revenir en une seconde au tarif de 100 euros pour les particuliers redonnant à nos industries un peu de compétitivité et aux Français du pouvoir d’achat. Non : L’Europe, c’est sacré ! Les tabous sont faits pour être respectés.

Routine de la dette qui s’accumule à raison de centaines de millions d’euros par jour, avec la stimulation des jeux olympiques entièrement financés par la dette pour des sommes non encore définitives et qui dépasseraient les dix milliards d’euros.

Routine de l’effondrement démographique, avec une nouvelle baisse des naissances de près de 3 % au premier semestre.

Sur ce fond permanent, des éclairs menaçants zèbrent le ciel immaculé des médailles.

Une banque luxembourgeoise ne peut plus garantir le remboursement des fonds qui lui ont été confiés. Des dizaines de milliers d’épargnants sont sous la menace de perdre leur patrimoine. On disait que le Luxembourg était un endroit sûr, en tout cas plus sûr. Le craquement commence dans le pays considéré comme le plus sûr. Chut !

Le Japon connaît un accident boursier comme on n’a jamais vu, avec une baisse de 12 % en une journée suivie aussitôt d’une hausse de 11%. La bulle qui avait emporté le cours de certaines valeurs technologiques perce avec des reculs monstrueux. Cela rappelle la bulle de 2006-2007.

L’Angleterre réagit à un effroyable attentat qui voit une classe de danse de petites filles décimées par un fils d’immigré du Rwanda ! L’immigration musulmane asiatique et africaine est devenue tellement énorme en Angleterre avec tellement de drames à la clé, que la légendaire patience britannique n’a plus tenue. La télévision française ne montre que de sages Anglais qui affirment leur amour pour les musulmans, « nos voisins » qu’il s’agit de défendre contre « l’extrême-droite ». Évidemment ! Le Royaume-Uni a connu de sales moments mais jamais le massacre d’une classe de danse au couteau. Comme la ratonnade de Crépol, le crime marque un tournant dans l’acceptation d’une immigration africaine incontrôlée et qui détruit tous les repères.

En Nouvelle Calédonie quelques milliers de Kanaks ont détruit pour plusieurs milliards d’euros de biens divers. Rien ne bouge. Les désordres continuent.

En France même, des équipements de la SNCF ont été détruits par des terroristes français. Le sabotage et l’action directe sont de nouveau au programme. Surtout ne pas parler d’extrême gauche. C’est sûrement une provocation de Darmanin comme l’a affirmée une jeune sotte récemment !

Ne parlons pas des développements des différentes guerres en cours qui comme toujours en été prennent leur essor.

Faut-il rappeler que nous n’avons pas de gouvernement en France, que les questions de fond ne sont plus abordées, et que le moyen et long terme ont disparu des radars. La seule question qui est débattue est la taxation des riches pour passer le cap du budget 2 025. Ah ! La joie et le bonheur du retour d’un ISF complet, des impôts immobiliers extravagants ! Créons la taxation mondiale qui permettrait de taxer les Français partout dans le monde, sauf s’ils abandonnent leur nationalité. Pouvoir ruiner les « riches » sans possibilité de fuir et se cacher ! Le rêve français.

Mme Van der Leyen a été renommée à la tête de la Commission et a aussitôt affirmé que les atermoiements liés à la révolte agricole du début d’année n’étaient plus de saison. Le « green deal » sera remis en place comme prévu initialement et tant pis pour les paysans. M. Pascal Canfin, le si nuancé écolo, a d’ailleurs été nommé coordinateur des politiques écologiques. Les élections européennes, qui sont une farce anti démocratique, n’ont servi à rien.

Cette année 2024 continue de déployer les effets désastreux de causes chéries des élites dévoyées et aveugles, dans le monde, en Europe et surtout en France. Cela craque partout aux coutures. Lorsque l’explosion aura lieu, on nous expliquera à nouveau que rien n’était prévisible.

Bravo à tous !

 

Didier Dufau pour le Cercle des Économistes e-toile.

 

 

 

 

 

 

La courbe de Dufau

De nombreuses questions nous sont parvenues sur la question de la « courbe de Dufau. » Nous avons demandé à Serge Hansen qui a creusé cette question d’en faire une rapide synthèse. Article original : http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2023/8/30/Une-autre-manire-danalyser-la-situation-conomique-mondiale

 

Ce qu’on appelle la courbe de Dufau, ou graphique de Dufau et qu’on devrait appeler les courbes de Dufau, est une approche de présentation statistique qui évalue toutes les séries économiques en « valeurs de référence » et non en monnaie plus ou moins purgée de l’inflation selon des méthodes différentes d’une institution à une autre.

Le premier concept est celui de valeur de référence. Pendant longtemps, l’or a tenu cette fonction avec ou sans association à l’argent. Certains ont proposés l’énergie et notamment le pétrole comme unité de valeur. Mais ces produits ont tous des variations de cours qui dépendent ou de considérations techniques ou d’effets institutionnels. Pour parer cet inconvénient, Didier Dufau a proposé de prendre un panier de produits représentatifs de la richesse. Par exemple, on peut associer le prix du m2 dans le triangle d’or à Paris, un panel de métaux rares, ou la valeur moyenne de certains produits de luxe. On peut construire des indices nationaux, régionaux ou globaux.

La première question est la faible dispersion espérée des évolutions des différents panels pour garantir que la valeur de référence construite est bien stable. On appelle cela la sensibilité de l’indice. Le calcul montre que le choix du panel interfère peu avec les résultats. La prise en compte d’éléments variés dans le panel donne globalement à peu près les mêmes résultats. En faisant varier dans des proportions raisonnables les composants de l’indice et leur poids dans l’indice, on ne modifie pas les conclusions que permet de tirer leur application aux grandes séries économiques.

En déflatant toutes les séries économiques avec l’indice retenu de valeur de référence, on obtient des courbes très différentes de celles qu’on publie généralement. Si on prend par exemple l’immobilier, il évolue de façon stable alors que les courbes en monnaie courantes flambent. Un appartement est un appartement. Il n’a pas changé de valeur intrinsèque, même si la monnaie a été dévaluée massivement par ailleurs.

En revanche toutes les séries classiques, PIB, revenu, valeur de la monnaie, piquent du nez en valeur de référence. Une vraie croissance verrait ces séries monter en valeur de référence, prouvant une augmentation de richesses incontestables. Si toutes baissent, cela veut dire qu’on vit dans un système de monnaie fondante. Nous vivons depuis 1973 dans un système de monnaie fondante accélérée. La plupart des monnaies ont perdu de 90 à 95% de leur valeur estimée en valeur de référence depuis 1970.   

La comparaison des courbes estimées en valeurs de référence permet de tirer des conclusions très claires. On constate que l’essentiel du gain de revenu est lié à la baisse des prix des produits de consommation courante ! La mondialisation a fait baisser dans des proportions drastiques le prix de nombre de produits en activant une population gigantesque et très peu chère, dans des pays où la réglementation n’était pas contraignante. On ne voit pas bien ce phénomène lorsqu’on utilise des séries classiques l’inflation masquant beaucoup de chose. Il est évident en valeur de référence.

Dans les pays développées le revenu a baissé en valeur de référence (oui baissé !) mais les prix des produits de consommation courante ayant encore plus baissés, compte tenu de la mondialisation, le revenu disponible apparent a augmenté, masquant la baisse en valeur. En revanche, le revenu nde permet plus au plus grand nombre d’accéder à des biens durables dont la valeur est restée constante. Pour stabiliser leurs recettes certains états ont cherché à taxer les produits à valeur constante. L’ISF en est un des bons exemples.

Les courbes de Dufau permettent aussi de comprendre certains dangers de la fin de la globalisation. Le prix des biens de consommation courante sont renchéris en valeur de référence et peuvent croiser la courbe des revenus. Le maintien du pouvoir d’achat passe alors par une redistribution monétaire et non plus par le travail, l’échange et la production. Les hausses massives de prix liés à la guerre ou aux épidémies jouent le même rôle. La hausse des coûts de productions associées aux politiques dites « climatiques » ou « écologiques » jouent aussi dans ce  sens.

Du coup les mouvements « populistes » dans les pays développés s’expliquent aisément. Ainsi que la tentation de s’emparer des biens de valeur de référence stable pour la taxation ou la redistribution. Mais cela contribue à leur disparition ce qui détruit en profondeur le pays qui se lance dans ce périple sans retour.   

Les courbes de Dufau sont un instrument magique pour mieux comprendre instantanément les enjeux de la période. La méthode est décapante et permet d’échapper aux illusions monétaires. Mais elles gênent les dirigeants habitués à des présentations ambiguës ou justifiant des démagogies faciles.

Dire à un dirigeant politique : il n’y a de croissance réelle qu’en valeur de référence, est une manière de lui mettre le couteau sous la gorge. Imposer aux organismes statistiques d’introduire des estimations en valeur de référence serait de salut public.

Hélas personne ne veut s’y risquer.

Les scandaleuses décisions de l'Arcom et l'emprise antidémocratique de la haute fonction publique

L’Arcom, autorité indépendante de contrôle des médias, est censée garantir la liberté de l’information. Elle s’est signalée récemment à deux  reprises en avertissant ou en sanctionnant lourdement des chaînes dela TNT pour avoir invité des personnalités qui contestent les conclusions du GIEC.

L’invitation de Jacques Gervais, un scientifique auteur de nombreux livres, (dont le dernier, "L’urgence climatique est un leurre » chez l’Artilleur- 2020) où il présente ses arguments en les basant sur des données publiées et des calculs détaillés (offrant la possibilité d’être facilement démontés s’ils sont faux), a valu à une chaîne un avertissement. La seule présence  d’un critique des conclusions du GIEC vaut blâme.  

La justification est effarante : « des déclarations venaient contredire ou minimiser le consensus scientifique existant sur le dérèglement climatique actuel, par un traitement manquant de rigueur et sans contradiction ».

Contredire un consensus scientifique : toute l’histoire des sciences est fondée sur une suite infinie de contestations des certitudes d’un moment qui ont fini par être totalement remises en cause. La notion de consensus scientifique n’existe pas

L’Arcom ne cite d’ailleurs pas les propos qu’elle jugerait litigieux. On ne conteste ni un calcul, ni une affirmation particulière dont il sera facile pourtant de montrer la fausseté, puisque les justifications alléguées sont écrites, publiques et détaillées.   

Par ses statuts le GIEC ne finance que des travaux qui doivent mettre en avant la responsabilité de l’homme dans des évolutions écologiques éventuellement dangereuses. Si vous acceptez un contrat, et l’argent correspondant, c’est pour essayer de prouver la responsabilité de l’homme. Et jamais, un scientifique subventionné par le Giec n’acceptera de travailler sur des travaux qui n’ont pas cette ambition ou qui critiquent la main qui les nourrit.  Se trouver coincé par un argument irréfutable allant contre le parti-pris du Giec lui vaudrait aussitôt son exclusion. Les calculs de Gervais, dont nous ne connaissons personnellement  pas la valeur scientifique,  n’ont donc jamais été réfutés. L’unanimité des scientifiques subventionnés pour démontrer la responsabilité anthropique est structurelle. Sinon : pas d’argent ! Cela ne fait en aucun cas un consensus scientifique global, notion de toute façon des plus précaires.  

Le pire des tribunaux de l’inquisition se sentait obligé de déclarer la partie qu’il jugeait fausse et condamnable. Pas l’Arcom. Le seul fait de contester une vérité officielle est un acte de quasi délinquance potentiellement condamnable, même si l’argument est fondé et inattaquable. De toute façon, ce ne sont pas MM Roch Olivier Maître, énarque cour des Comptes, ou M. Alban de Nervaux, énarque Conseil d’Etat, qui peuvent en juger : leur culture scientifique est inexistante, comme l’est celle des membres du conseil politique prétexte qui a été installé auprès d’eux.

Il s’agit simplement d’un jugement politique. On ne doit pas contredire le Giec ! La vérité officielle s’impose sous peine de sanction. En France ! Pays théorique de la parole libre. Et on paie une administration de 355 agents à 50 millions d’euros pour ce résultat. 140 mille euros par salarié. C’est tout bon ! La loi de parkinson s’applique avec toute sa force. Renforcer et étendre les missions ; augmenter sans fin les budgets et les effectifs ; multiplier les services ; décentraliser et créer des cellules qui,elles-mêmes, deviendront proliférantes. On connait le mécanisme. Nous l’avons dénoncé sur ce blog en analysant un autre système d’agences: les ARS, agences régionales de Santé.

L’Arcom emploiera mille personnes  dans quelques années  avec un budget de 200 millions d’euros. Qui s’y opposera alors que la haute fonction publique a absorbé le politique ?

Il faut de la rigueur, affirme l’Arcom. Ce qui signifie quoi ? Le jugement ne le dit pas. Une interview par un journaliste n’est pas un tribunal scientifique. Il pose des questions. L’invité réponds. Il peut challenger éventuellement telle ou telle réponse. Mais il ne peut pas trancher. La rigueur, cela ne peut que signifier : « ne pas inviter des «climatosceptiques », notion polémique qui n’a aucun sens scientifique ou juridique.

En tout cas, ne pas laisser librement la parole  à un contestataire des conclusions du Giec sans faire venir aussi un contradicteur porteur de la bonne parole et qui réduira à zéro aussitôt s’il en a le talent ou la hargne les effets possibles de l’interview de l’invité. Le cordon sanitaire d'abord. Le contenu on s'en fout !

L’ennui, c’est qu’il est impossible de trouver un tel canard à cinq pattes. Les partisans du GIEC ne veulent pas s’y coller. Si l’affaire tourne mal, ils perdraient leurs subventions ! Personne ne veut s’y frotter.

En revanche un représentant du Giec comme l’effarant Jean Jouzel peut être interviewé tout seul sans contradicteur pendant une heure quand il professe ses théories sur la responsabilité du capitalisme dans la catastrophe climatique, opinion qui n’a rien de scientifique mais qui dit tout de son engagement marxiste de toujours.  Affirmer que tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sont des complotistes délivrant des « fake news », et de l’espèce climatosceptique la pire, permet de le laisser développer sans frein un message politique marxiste oublieux du désastre qu’a été le Communisme. Là ce n’est plus grave du tout et on peut y aller à loisir. L’Arcom ne dira rien. Cent millions de morts ? Une fois de plus l'Arcom s’en fout ! Mais démontrer que l'explication exclusive des variations de températeure par le Co2 branle dans le manche, là on entre dans l'enfer peuplé de diables qu'il s'agit de réduire à n"ant.

Pour l’Arcom, c’est très clair : il y a une vérité officielle qui peut s’étaler sans limite sur les ondes.  Quiconque la conteste ne doit pas être invité sauf dans des conditions où son message peut être anéanti et où le risque de remise en cause du « consensus » soit nul.

Nous voici devant le contraire exact de la liberté de parole.

L’Arcom a récidivé peu après en infligeant une énorme amende à Cnews qui avait invité un jeune économiste jusque-là plutôt bien accueilli par les médias mais qui, comme beaucoup d’économistes, a compris que la politique écologique voulue par l’Europe conduit à organiser une régression économique irrattrapable.  « Le réchauffement climatique anthropique est une escroquerie et un mensonge ». L’assertion est radicale et accusatoire. On sent une virulence, équivalente à celle qu’on constate tous les jours lorsqu’on invite des militants de l’écologie anticapitaliste.  

Pour l’Arcom, « l’intervenant a pu exprimer une thèse controversée et non vérifiée par les données acquises de la science sans que la position qu’il défendait ne soit mise en perspective et sans qu’une contradiction sur ce sujet ne soit exprimée à la suite de ces propos ». On retrouve les mêmes sornettes : « les données acquises de la science » sont une resucée du concept boiteux de « consensus scientifique ».

Or cela constitue un manquement aux obligations de la chaîne qui « est tenu[e] d’assurer une présentation honnête des questions prêtant à controverse, en particulier en assurant l’expression des différents points de vue ».

Autre affirmation contestée par l’Arcom :  « les modèles climatiques reposent sur de simples hypothèses statistiques et ne marchent pas. Ce ne sont pas des lois de la science », là, on n’est plus dans l’opinion militante. L’intervenant n’a fait que reprendre les conclusions de dizaines d’études et de quelques livres qui constatent l’échec de ces modèles mathématiques exclusivement basés sur le facteur Co2.

Toutes les prévisions d’évolution des température basées sur les modèles du Giec se sont révélées, à ce jour, fausses. Toutes !  Et dans des proportions inquiétantes.  Les modèles de prévision de température basés sur le seul CO2 ne sont pas solides et donnent des résultats qui diffèrent énormément. On sait que les prévisions d’augmentation de la température moyenne de la terre en cas de doublement du CO2 dans l’espace varient de -1° à plus 5° selon le modèle économétrique choisi.  C’est comme si on avait trouvé un modèle de calcul des distances de Paris à Marseille qui donnerait ou 500 kms, ou 2500 kms. On en ferait quoi ? Où sont donc, dans l’affaire, « les certitudes acquises de la science ».

Henri Masson, un scientifique belge vient de faire ses propres calculs :

Si on accepte la démonstration que « l’augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 résulte du déséquilibre entre les flux totaux de CO2 entrant et sortant dans l’atmosphère, dont la contribution anthropique représente 3 %, le résultat obtenu par une politique zéro carbone serait alors de 0.93 % de 3 % soit environ de trois dixièmes d’un  millième de  degré centigrade, et cela au bout de quelques siècles d’efforts, de sacrifices  et d’insécurité énergétique (risque de black-out), le photovoltaïque et l’éolien étant des sources d’énergie intermittentes et surtout imprévisibles ».

On peut essayer de contredire ce raisonnement, chercher l’erreur, prouver qu’il est faux. Mais personne ne l’a fait et ne le fera. On peut imaginer que ce professeur serait désormais interdit de parole dans les médias.  La contribution du CO2 aux évolutions du climat n’est pourtant pas une terre de certitude scientifique. Les explications simplistes du début ont dû être retirées. Les objections étaient trop fortes. On a d’urgence fait intervenir des « rétroactions » qui ne convainquent que ceux qui veulent y croire. Heureusement que les contestataires étaient là !

Oui, les propos tenus par l’invité de Cnews étaient peu nuancés. Sont-ils faux ? C’est une autre affaire.

L’inquisition par des Enarques abusifs richement rémunérés pour jouer des juges approximatifs et les serveurs de consensus politiques bidons n’est pas qu’une curiosité.  Elle suggère qu’il y aurait une foi commune qui ne peut être remise en cause !  

Nous ne parlerons pas ici des exploits de l’Arcom qui a durement sanctionné une chaîne où un intervenant avait osé parler « d’immigration qui tue ». Heureusement l’égorgement de petites filles pendant leur cours de danse par un fils de Rwandais immigrés a eu lieu en Angleterre. Pour couvrir ce drame, certain ont choisi de donner la parole à un gentil garçon qui voulait protéger la mosquée de son quartier et qui a crié : « ce sont mes voisins ». C’était beau comme un jugement de l’Arcom.  Une information édifiante voilà le but ! Egorger des petites filles pendant un cours de danse : des blanches, pas d'importance. S'en prendre à l'immigration, pas question. La diversité c'est sacré.

On persiste dans l’abus de contrôle de la parole qui s’est installé lors de la pandémie de Covid. Contester un élément de la politique médicale choisie était considéré comme une faute sanctionnable alors qu’on constate à peine deux ans plus tard qu’à peu près tout était controuvé dans le discours officiel et que les critiques étaient fondées. Le « consensus » médical s’est effondré et quelques réputations avec. Mais pas l’idée que les médias doivent s’obliger à respecter le dire de l’Etat, alimenté par quelques experts médicaux.  

Il faut en finir avec l’Enarchie compassionnelle envahissante et anti démocratique et avec les innombrables AAI et ATI, des agences qui démembrent et dépolitisent l’action publique ad infinitum, Leur proliférations permet certes à de nombreux Enarques de toucher des rémunérations extravagantes fort éloignées des tarifs statutaires et d’employer des milliers d’incapables abusifs, pour souvent empêcher l’exercice des talents et des droits. La liberté d’action et d’expression est étouffée, noyée, sanctionnée, …   

Imposer que tout fonctionnaire sous statut ne puisse prétendre qu’à une seule rémunération de l’Etat : celle de l’indice de son statut quelle que soit la fonction qu’il occupe et le lieu où il l’occupe, serait une mesure de salut public.   On ferait aussitôt quelques milliards d’économies et on ne verrait plus des hauts fonctionnaires dont le salaire indiciel ne dépasse pas 4.000 euros par mois se goberger avec des rémunérations ou des compensations de frais annexes qui se cumulent et finissent pas dépasser le million d’euros par an. Les frais de l’Elysée, du gouvernement du conseil constitutionnel, de l’Assemblée nationale du Sénat connaitraient une vraie baisse systémique. Comme le budget des agences qui ont proliféré.

On trouverait un peu moins de hauts fonctionnaires décidés à jouer au Premier ministre ou au Président, ou au dirigeant abusif d’officines inutiles. Le tout en famille. Et toujours à la limite de la loi de séparation des pouvoirs. Les Français ont pu constater que Mme Castets, énarque, militante lesbienne de LFI, exigeant de l’énarque Macron qu’il la nomme à Matignon, est aussi directrice des finances de la ville de Paris dont on connaitles déséquilibres financiers monstrueux. La gabegie avec nous ! Ruinons et taxons tant qu’on peut ! Il suffit de constater ce qui se passe à Sciences-po, pour comprendre qu’il ne s’agit pas d’une exception individuelle mais bien d’une loi du genre. Et le genre commence à puer vraiment !

La liberté de penser et de s’exprimer doit l’emporter sur l’emprise abusive de la haute administration qui mélange le législatif, le réglementaire, le juridique et l’exécutif en dépit de toutes les règles et à son seul profit familial et de caste. Les libertés d’agir et de posséder sont entravées de la même manière.  « On ne peut plus rien dire, rien faire, rien posséder » en France sans que l’Etat de mille manières décide de vous mettre des bâtons dans les roues par l’intermédiaire de hauts fonctionnaires qui sont quasiment tous étatistes, fiscalistes, socialisants et parfois gauchistes jusqu’au mélenchonisme, l'anticapitalisme et l’antisémitisme.

Une honte !

Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile.

Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

Association loi 1901

  
BlogCFC was created by Raymond Camden. This blog is running version 5.9.002. Contact Blog Owner