L'excellent livre du professeur Peyromaure

pourquoi les soins sont-ils partis en déshérence en france ?

Disons le d’emblée, s’il n’y avait qu’un livre à lire sur la crise de l’hôpital ce serait celui, exceptionnel, du Pr Michaël Peyromaure. Pourquoi est-il exceptionnel ? Parce qu’il décrit la réalité et ne s'embarrasse pas des prudences habituelles ni surtout des allégeances faciles. Qu’on me permette d’ajouter qu’il rejoint des analyses que nous avons faites ici depuis de début de ce blog, le premier article concernant le traitement ridicule des ALD, affection de longue durée, prises en charge à 100 % sans raison majeure, d’autres articles ayant dénoncé le service universel de transport vers l’hôpital et retour, scandaleux gaspillages pourris de fraudes diverses, d’autres encore le développement vertigineux de la bureaucratie, et la soviétisation du système de soins, particulièrement à l’époque de Mme Bachelot, mais en fait depuis Alain Juppé avec un point culminant avec Marisol Touraine, sotte prodigieuse et témoin des dérives disons familiales de la classe dirigeante, notamment socialiste, pour ne pas parler de consécration d’un népotisme crapoteux.

Pour avoir, à deux reprises, été appelé à intervenir dans des difficultés d’organisation hospitalière, j’ai une petite expérience des particularités du milieu et il faut le dire, ces difficultés viennent de partout, et en particulier du corps médical lui-même. Ce que j’admire chez le Pr Peyromaure, c’est justement sa capacité à ne pas rejeter uniquement sur « les autres » toutes les fautes et à prendre sa part de critiques. Il n’y a aucune idéologie et aucun esprit de clan dans son livre. Il admet les défauts du système purement mandarinal ; il reconnaît la nécessité du contrôle de gestion ; Il sait la complexité des questions et quels équilibres fragiles sont en cause.

Pour être d’une génération précédant la sienne, j’ai mieux connu la période précédant son arrivée à l’hôpital et pourrais compléter sa connaissance sur les bizarreries qu’il fallait affronter encore au milieu des années soixante-dix. Il n’imagine sûrement pas qu’à l’AP-HP, la tenue des comptes devait être effectuée en couleur, tous les soldes débiteurs étant inscrits sur les registres en rouge. Les imprimantes de l’époque étant monocolores, cela interdisait l’informatisation de la comptabilité ! Pour changer ce petit problème, il fallait une loi ! Cette sottise durera près de sept ans avant d’être levée. Juste au moment où les imprimantes devenaient multicolores !

Dans les années quatre-vingt une nouvelle difficulté s’est révélée avec l’arrivée des micro-ordinateurs. Certains médecins se sont mis en tête de réaliser soit avec des L4G du marché soit des tableurs, et sur les systèmes qu’ils considéraient les meilleurs, des programmes informatiques plus ou moins intéressants et toujours totalement incompatibles avec quoi que ce soit, qu’ils jugeaient naturellement sublimes. Il est vrai que l'administration s’entêtait à concevoir des usines à gaz vieillottes et consternantes parfois sous-traitées à des sociétés intermédiaires « familiales », chut, et qui n’avaient strictement aucun intérêt pour les services hospitaliers sinon de bien nourrir quelques intermédiaires disons amis.

Aujourd’hui, l’informatisation des actes de l’hôpital est « fascisante » : vous ne pouvez rien faire qui ne soit pas conforme à une norme, et il faut demander à la machine le droit de pouvoir agir et consigner à la machine le résultat de vos actes. Le médecin comme l’infirmière sont totalement déresponsabilisés au nom d’une meilleure médecine, comme il y a un meilleur des mondes et surtout du principe de précaution qui pousse surtout à éviter toute responsabilité. Alors on utilise l’informatique non pas pour soigner le malade mais pour protéger le système.

Certains aspects de la réalité échappent partiellement à la sagacité de notre auteur. Il n’est pas économiste même s’il s’intéresse à la discipline et en suit bien des aspects. Il ne peut pas voir que la grosse différence entre les années soixante-quatre vingt et maintenant, c’est que le PIB par tête a doublé dans la première période et est restée stagnant dans la seconde. Le développement médical et notamment hospitalier a été foudroyant dans la première, extrêmement compliqué dans la seconde.

Il faut comprendre quelle a été la macroéconomie des décisions prises par le système politique dans un contexte de stagnation pour comprendre la situation médicale actuelle.

Première décision : limiter l’offre de soins.

Seconde décision : privilégier l’administration et la bureaucratie

Troisième décision : opter pour la démagogie électoraliste des gratuités généralisées à tout et à tous.

Ces « décisions » n‘ont jamais été assumées, de même que jamais le système n’a cherché à comprendre les causes de la stagnation économique. C’est la raison profonde de la création de notre petit cercle qui a dès le départ voulu donné une explication globale des crises à répétition, des causes particulières de l’effondrement français, et des aggravations dues aux politiques européistes. Il a par ailleurs privilégié la compréhension du phénomène de capture bureaucratique (l’énarchie compassionnelle) et les effets délétères des gratuités électoralistes, dans de nombreux domaines, dont celui de la santé.

Le Dr Peyromaure a parfaitement raison de signaler la responsabilité des Français eux-mêmes. On leur a servi la politique qu’ils voulaient et qui était suicidaire. L’échec de François Fillon a commencé lorsque les Français ont compris qu’il y aurait sans doute un peu moins de gaspillage et de gratuité dans la santé. « Ma santé, c’est sacré ». Gare au politique qui ne tient pas compte de cette constante notamment dans le corps électoral féminin. L’obsession de la santé est bien connue des éditeurs et du monde des médias. Disparition du ticket modérateur, CMU, gratuité tous azimuts, couverture médicale des étrangers venus spécialement pour cela ou immigrés clandestins, extension des gratuités, etc. Les politiques ont accepté de jouer le jeu de consacrer une partie du budget qui allait à la médecine aux aides à la population. Dans une ambiance de stagnation du PIB par tête, cela veut dire que la quantité d’argent mis sur les soins, par tête, a BAISSE. Comme la médecine a fait d’énormes progrès, de plus en plus ailleurs qu’en France, faute d’argent, et qu’elle coûte de plus en plus cher, la restriction de la part donnée au soin et à des soins plus chers, a eu un effet constrictif considérable porté pendant quatre décennies. Comme une partie du budget médical est partie vers la bureaucratie, la constriction est devenue encore plus violente.

Du coup tous ceux qui cherchent à faire progresser la médecine, comme connaissance et comme pratique de soins, considèrent la France comme un pays sous-développé. Quarante d’erreur, c’est long ! L’échec de la recherche médicale française dans les vaccins anti Covid a achevé de rendre cette réalité « incontournable ». L’effondrement est désormais palpable dans le domaine médical comme dans beaucoup d’autres.

Le livre de notre professeur, « Hôpital, ce qu’on ne vous a jamais dit », (Albin Michel, 2020, Isbn 978-2-226-44785-2) est plein de suggestions de réformes intéressantes.

Qui peut nier qu’il faut casser la bureaucratie, ce qui implique de mettre fin au scandale de « l’énarchie compassionnelle » et qu’il faut restaurer le pouvoir des chefs de service en centrant l’hôpital autour de l’amélioration des soins et la politique sanitaire autour de la médecine et non de la gratuité de l’accès à la médecine.

L’horreur de la situation est que la politique médicale ne peut progresser que si la partie soin reprend de l’ampleur, ce qui implique automatiquement de la croissance, et une restriction considérable dans le domaine des gratuités tous azimuts. Entre le pouvoir de l’Énarchie, triomphant avec Macron, la montée de l’écologie restrictive qui bloque toute croissance au nom de la survie de la terre, la résistance des équipes socialistes qui ont tout noyauté, partout mais notamment dans le domaine médical, l’exaltation du « tout pour ma gueule de l’électeur consommateur désireux que tout soit gratuit », la crise du Covid et les dégâts financiers économiques de la politique irresponsable qui a été menée, les folies européistes, la chance que le budget proprement consacré l’amélioration de la dispense de soins meilleurs, par tête, augmente, est nul.

Aucune mesure n’a été prise pour réduire les 16 000 femmes fonctionnaires de catégorie A dont personne ne sait ce qu’elles peuvent bien faire au sein du Ministère de la santé et des ARS. Aucune mesure n’a été prise pour réduit les 20 % de médecins qui a l’hôpital ne font aucun soin. Aucune mesure n’a été prise pour réduire les 35 % de temps pris par les actes bureaucratiques dans l’emploi du temps des personnels (médecins et infirmières) effectuant des soins. Aucune mesure n’a été prise pour augmenter l’offre de soins d’urgence malgré la certitude de la relance de-là pandémie.

Cette carence fondamentale n’a pas été secouée le moins du monde par l’urgence de la pandémie. Autant dire que rien ne la fera reculer. Les Français ont-ils cédé aux sirènes de l'abandon et de l'effondrement et conditionné les médias et les politiques à leur servir ce qu’ils aiment quelles que soient les conséquences ?

M. Véran se vante d’avoir limité le nombre des morts de plus de 80 ans en les vaccinant quitte à sacrifier la jeunesse. Et on vient de dépasser les 100.000 morts (en fait les vrais chiffres seront plus près de 100.000. Le ministère de-là santé annonçait 50.000 en fin d’année alors que les chiffres de l’INSEE sont à 75.000 au 31 décembre 2020 ! ).

M. Macron veut la gratuité des lunettes et des pareils dentaires. Il offre des garnitures menstruelles gratuites aux jeunes filles. Il pense à son tour à créer un quatrième risque, finançable, pour couvrir les frais de fin de vie.

Mme Hidalgo fait campagne en proposant plus de gratuités, dans tous les domaines.

D’innombrables imbéciles se déchaînent pour demander plus d’Europe dans la gestion de la santé, garantie d’encore plus de bureaucratie, de coûts, d'éloignement des décisions et d’infirmité dans les soins.

L’Union Européenne est incapable de proposer un plan de relance adaptée. Mais elle exige que des missi dominici européens suivent pas à pas les politiques qu’elle impose à la France dans sa politique de démantèlement de ce qui marche encore un peu.

D’autres déments hurlent à la mort pour obtenir une aggravation des impôts, la réduction des horaires de travail, l'extension des subventions à tous les stades de la vie,  l’extension du contrôle social de la population.

On notera qu’Emmanuel Macron cède à toutes ces demandes de démagogie et ne s’occupe que de sauver son narratif et son élection, tout en soignant les aspects psychiatriques de sa psychologie.

Faire bouger l’opinion et les forces politiques semble impossible, alors que le pire est au bout du chemin.

Merci au Professeur Peyromaure, d’avoir éclairé un peu plus la réalité. Au moins lui le fait d’abord pour améliorer le traitement des malades et des maladies.

La fausse réforme de l’ENA

Ainsi l’ENA va-t-elle « être remplacée par quelque chose qui marche ». Tel est la volonté d’Emmanuel Macron. On retrouve la morgue de l’ancien élève qui s’est élevé au-dessus du lot et qui se permet de faire sentir au « vulgus énarchus » sa supériorité.

Nous sommes une fois de plus dans la psychiatrie : « le syndrome du gamin qui a sauté la maîtresse » et qui en tire des idées aventurées sur sa supériorité vis-à-vis des autres. Une réforme n’a de sens que si on fixe un diagnostic et qu’on affiche une volonté positive de curer les difficultés. Comme toujours, faute d’analyses de fond, on s’amuse. Le nom est donc changé. L’ENA devient l’ISP, l’institut de service public. L’avantage est qu’on ne pourra plus condamner l’Énarchie et les Énarques. Instituteurs du service public, c’est moins parlant et moins classe. On reviendra au terme de Haut Fonctionnaire, ou au titre : inspecteur des finances, conseillers d’Etat etc. En dehors du changement de nom, on présente deux évolutions : la fusion de plusieurs écoles de fonctionnaires, et l’ouverture de filière spéciales pour la « diversité ». « On noie le poisson et on le fait changer de couleur » a plaisanté un haut fonctionnaire. Les filières spéciales pour la « diversité » sont le contraire de l’esprit méritocratique des institutions républicaines. Quant à multiplier les troncs communs, c’est aussi une grande mode depuis longtemps aux étages inférieurs de l’administration, qui a pour but de contrebalancer l’ouverture de filières dans des domaines ministériels nouveaux. Un ministère qui n’a pas son école spécialisée n’est pas un ministère. 39 écoles sont membres du réseau des écoles de service public, ce sont des établissements publics :

– Centre d’enseignement supérieur de la Marine CESM

– Centre national de la fonction publique territoriale - CNFPT

– École nationale des douanes

– École d’administration militaire

– École des commissaires de l’air

– École des hautes études en santé publique

– École des officiers de la gendarmerie nationale

– École des officiers du commissariat de la Marine

– École nationale d’administration

– École nationale d’administration pénitentiaire

– École nationale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

– École nationale de la magistrature

– École nationale de protection judiciaire de la jeunesse

– École nationale des finances publiques

– École nationale des greffes

– École nationale des services vétérinaires

– École nationale des travaux publics de l’État

– École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg

– École nationale supérieure de la police

– École nationale supérieure de la sécurité sociale

– École nationale supérieure des officiers de police

– École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers

– École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques

– École supérieure de l’éducation nationale

– Groupe écoles - Centre de formation et de documentation des affaires maritimes

– Institut de formation de l’environnement

– Institut de la gestion publique et du développement économique

– Institut national des études territoriales

– Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle

– Institut national spécialisé d’études territoriales d’Angers

– Institut national spécialisé d’études territoriales de Dunkerque

– Institut national spécialisé d’études territoriales de Montpellier

– Institut national spécialisé d’études territoriales de Nancy

– Institut régional d’administration de Bastia

– Institut régional d’administration de Lille

– Institut régional d’administration de Lyon

– Institut régional d’administration de Metz

– Institut régional d’administration de Nantes

Qu’il n’y ait pas quelques réformes à faire dans ce fatras, surtout dans toute la partie régionale et territoriale, c’est certain. Vouloir en revanche mélanger la formation aux petits postes et l’accès aux hautes fonctions de l’Administration n’a pas grand sens. Les mélanges de niveaux ne donnent jamais de bons résultats. L’effondrement du niveau scolaire conduit par ailleurs à une dévalorisation naturelle des candidats. Tout niveler aboutit à une descente plutôt désespérante.

Il est évident que donner à 24 ans un titre d’inspecteur des finances ou de conseillers d’état est étrange. Le système des militaires qui ne permettent l’accès au plus haut grade qu’après une expérience prouvée sur le terrain est excellent.

Pour les Ministères les plus importants la préoccupation est de mettre la main sur les meilleurs élèves tôt et de maintenir la qualité de l’effectif. Tout le débat pour eux est de savoir comment détecter et recruter les meilleurs. Ils savent très bien qu’ils n’émergeront pas des écoles destinées aux fonctionnaires secondaires. Avant l’ENA, ils avaient des concours spécifiques et chacun veillait à son cheptel chéri. On retrouve ce système pour les deux assemblées qui recrutent des fonctionnaires spécifiques qui sont devenus des armées mexicaines cloisonnées. Un système détestable.

La sortie « dans la botte » de l’ENA permettait l’accès aux grands corps, le reste se diffusant dans le reste des administrations. On a assez dit que les mauvais élèves de l’ENA se retrouvaient au ministère de la Santé ! Si on supprime les classements et si on met en œuvre d’énormes troncs communs, reste à définir comment les grands ministères recruteront l’élite des élèves et si l’élite des élèves aura envie d’aller vers l'administration.

Et on sera alors revenu au problème véritable qui est la base de la critique du système énarchique : l’envahissement du politique par la haute administration ! Les hauts fonctionnaires ont un domaine : la haute administration. Mais ils ont colonisé la politique. Président de la République, premier Ministre, ministre et secrétaire d’État, maire de grande ville, conseillers municipaux, chefs de partis, ils tiennent tout de leur main de fer. Édouard Philippe est adoubé par Alain Juppé, il dirige en partie le RPR à sa création avant de devenir maire du Havre, il devient premier Ministre. Il est présidentiable s’il ne se « rocardise » pas ! Juppé cesse d’être maire de Bordeaux, après avoir été dirigeant à la ville de Paris puis Premier Ministre, et file au conseil constitutionnel. À gauche c’est pareil. Aubry est maire de Lille. Hollande est premier secrétaire du PS puis Président de la République. Ne parlons pas de fables, de Copé, de Wauquiez…

Ce qui s’est passé dans les années quatre-vingt-dix a largement été ignoré. Quatre mouvements clef se produisent :

-        La généralisation de la féminisation

-        La chute de l’URSS

-        L’Union européenne

-        La mondialisation et la financiarisation de l’économie.

Le petit monde de la haute fonction publique sent la nécessité de se rapprocher. Les distinctions droites gauches sont quasi totalement effacées. La question est de ne pas se faire marginaliser par l'Europe qui arrache des pans entiers de la souveraineté, ni par les colosses financiers et économiques transnationaux qui se créent, ni par la réduction des postes dans les entreprises nationales, presque toutes privatisées. Désormais, tout se fait en famille, car les Énarques se marient entre eux. La parité permet des promotions expresses d'épouses ou de maîtresses ou de « filles de ».

La pourriture mitterrandienne a permis à des familles aimées ou affidées de s'incruster en profondeur dans les rouages de l’État. Le copinage a pris des proportions excessives. On l’a vu à l’occasion de l’affaire Duhamel-Kouchner, des excès Buzyn Lévy, du scandale du quarteron des petits-maîtres amis de l’épouvantable nullité qu’aura été Marisol Touraine à La Santé : on retrouve Attal, Griveaux, le directeur actuel de la santé, et quelques autres. La victoire de Macron, assise sur un pronunciamiento de hauts fonctionnaires félons marque la fusion sans scrupule des deux parties de l’énarchie, avec concentration de tout entre les mains de 20 énarques amis. Tous les cabinets sont fusionnés pour réduire encore le champ des personnes concernées. On recrute comme secrétaire d’État et ministre des « filles de » et/ou des épouses. Mmes Parly, Hidalgo, Wargon, parmi une dizaine d’autres, sont typiques de ces évolutions. On a même vu se former au sein de l’énarchie, des sous-groupes fondés sur l’inclinaison sexuelle. L’homosexualité est désormais une filière qui compte.

L’asphyxie de la démocratie est totale.

D’autant que la caste des grands corps a ses propres objectifs majoritaires et qu’elle les impose au pays : socialisme, immigration de masse, fédéralisme européen, américanisation, mondialisation, financiarisation, fiscalisation, La plupart des grandes tares qui ont fait sombrer le pays dans ces dernières années forment le fond de sauce qui unit tout le milieu. Bien sûr, même l’opposition radicale à ces doctrines est formée d’Énarques : Asselineau, Dupont-Aignan, Philippot. C’est la cerise sur le gâteau. Hors de l’énarchie pas de salut !

C’est parce que la corruption et l’annexion de la République par l’énarchie sont devenues asphyxiantes que Macron, qui l’a sacralisée et amplifiée, doit se lancer dans des gesticulations.

Depuis 22 ans, date à laquelle nous avons énoncé ces mesures sur le forum du Monde, nous défendons cette idée qu’il faut :

-        Séparer le politique de l’administratif. Ou on est fonctionnaire ; ou on veut faire de la politique, être élu et tenir les grands postes élus. Il faut choisir. Tout haut fonctionnaire tenté par la politique doit démissionner de la haute fonction publique.

-        Interdire tout cumul de rémunération publique. Si on veut cumuler, on choisit la rémunération principale qu’on veut garder. Mais il n’y en aura qu’une.

-        Veiller au néonépotisme lié à l’extension des possibilités de favoriser les carrières des amants, maîtresses, époux et des enfants.

Cela ne veut pas dire que les personnes issues de la société civile qui seront élues seront meilleures. Les Énarques sont souvent très capables et le sont plus que la moyenne des élus de terrains. La troisième et la quatrième république ont montré la nullité d’un grand nombre d’élus. Il suffit de voir la qualité des personnels politiques élus de EELV pour prendre en pleine figure un parfum de nullité et de bêtise particulièrement déplaisant. Là n’est pas le problème. Une démocratie représentative doit être représentative.

L’important est que la décision politique redevienne l’apanage des représentants élus du peuple, que les partis cessent d’être des écuries pour Énarques en mal de carrière politique, et que cesse la coupure tragique entre base et sommet.

Un préalable est évidemment de ne pas réélire Emmanuel Macron et ses fausses réformes qui visent à « tout changer pour que rien ne change ».

Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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