Le programme de M. Hollande
Catégorie : Actualité chaude - Attitudes
Comme toujours le programme d'un candidat socialiste à la présidence de la république contient :
- la dénonciation d'un bouc émissaire : ici c'est "la finance", vocable suffisamment lâche pour ne fâcher personne individuellement. Comme en France la finance est essentiellement entre les mains des hauts fonctionnaires et d'anciennes entreprises d'état vivant en concubinage avec lui, cela risque d'être drôle. Il faut traduire : on va frapper l'épargne et les retraités.
- la sanction contre les vilains riches : on va à la fois augmenter l'ISF et la tranche haute de l'IR. Les 200.000 familes concernées apprécieront. La fiscalité des placements sera alignée sur l'IR. Le tout représente une perte de revenu disponible pour cette tranche de population, déjà taxée entre 80 et 90%, d'environ 10% soit la moitié du revenu disponible. Les départs sans fanfare vers l'étranger ne peuvent que reprendre puisqu'en sus il n'y a plus de "bouclier fiscal" ni de niches. On va donc droit vers l'existence à nouveau d'une dizaine de milliers de personnes frappées à plus de 100% sur leur revenu.
- quelques cadeaux ciblés à la clientèle. On abandonne la RGPP, pourtant si molassonne, pour ne pas indisposer les fonctionnaires. On augmente le nombre des enseignants, clientèle de base du PS. On joue avec le Livret A pour faire cadeau de quelque chose à l'épargnant qu'on accable par ailleurs. On augmente la dette garantie par l'état, ce qui est de circonstance. Quand on sait qu'actuellement le Livret A ne rapporte rien et même perd vis à vis de l'inflation, les pauvres sont sûrement super heureux. On remet à 60 ans le départ à la retraite des cotisants ayant commencé jeunes. On frappe les communes qui ne font pas assez de logements sociaux. On crée des emplois jeunes par dizaines de milliers.
On se demande où est passée la crise.
Non pas que toutes les mesures soient intrinséquement mauvaises.
Oui il fallait augmenter provisoirement la tranche haute de l'IR mais en contrepartie de la suppression de l'ISF. Euro pour Euro. Et en créant une tranche à 50% au delà de 500.000 Euros.
Oui il faut séparer l'activité pour compte propre des banques et la gestion des dépôts. D'une façon générale il faut mettre fin au modèle de banque universelle qui débouche sur la multiplication des conflits d'intérêts. Mais faire des financiers des boucs émissaires n'a pas de sens. Ce ne sont pas les "financiers" français qui sont à l'origine de la crise actuelle.
Non on ne peut pas accepter de ne rien réformer ni de ne rien trancher à la hâche dans les dépenses publiques nationales et régionales. Le retour du ni-ni est décourageant. On regonfle l'état au moment où on devrait le dégonfler.
Si on considère les priorités affichées depuis des lustres par notre Cercle, le dégonflement de l'Etat, la réforme des institutions européennes, le retour à un cadre fixe des changes, il n'y a exactement rien dans le programme de M. Hollande en ce sens.
Attendons le programme du candidat de la droite. On verra sans doute que sur ces mêmes critères les mesures concrètes seront faibles voir inexistantes.
Pendant ce temps la crise continue. La dette grecque, problèmatique depuis 2009, en crise ouverte depuis 2010, sans solution en 2011, bouillonne dans l'arrière salle. Encore un effort et le "hair cut" sera de 100%, quelques milliards piqués aux épargnants français, auxquels s'ajouteront les mesures Hollande s'il est élu. La dette française continue à augmenter, merci ! La récession avance majestueusement. On va frapper les épargnants qui auraient pu refinancer la dette et financer un plan de sortie de récession.
Tout cela est parfaitement incohérent.
Est-il si difficile d'exiger des politiques un peu de respect pour les habitants et les citoyens, un peu de clairvoyance économique, et même tout simplement un peu de raison ?
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
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Budgets irresponsables : bataille instructive entre deux hauts fonctionnaires
Erreurs évitables et déficits abyssaux : la fin de la désinvolture ?
Enfin un prix "Nobel" d'économie qui le mérite
Quelques livres à lire sur la crise et ses solutions
Impôts et dépenses publiques : l'urgence absolue d'éviter le gouffre.
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De la nuisance des « marchés administratifs » à la mésaventure du Gouvernement Barnier.
France et Europe : la fin de la désinvolture ou le début de la folie sans fin ?
Interdire d'urgence de monoxyde de dihydrogène ?
Quelques maximes pour les temps nouveaux
Le bel été 2024
La courbe de Dufau
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Aux sources de l'écologie anticapitaliste et malhonnête - L'ozone et le Giec. (suite et fin)
Aux sources de l'écologie anticapitaliste et malhonnête. Première partie : 1970-1982/
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Une victoire tardive mais fort instructive
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L'affligeant spectacle médiatique de certains économistes universitaires français
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Craquements
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Ce qui doit arriver arrive
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Supplique
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L’histoire contemporaine : disruption ou continuité ?
Gilets Jaunes et Énarchie Compassionnelle
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Laurent Obertone, et la fin programmée de la France blanche
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Hidalgo : la prise en grippe (espagnole)
L’effondrement de la gouvernance politique
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Macron : la difficile levée des hypothèques électoralistes
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Deux mots à Paul Tucker, ancien banquier central.
Des maux d’origine monétaire traités comme des gros mots
Petit rappel en passant
La France en plein syndrome albanais
Le TFTEA est entré en action. Les Etats-Unis ont gagné
Une présentation (très) troublante
Argentine : monnaie et mensonges
Des idées qui progressent
Mai 1968 et la monnaie
La prétendue « sécession » des « zélites mondialisées »
L'Administration française à l'épreuve de la digitalisation
Macronisme : un curieux fond de sauce
La maladie de la cagnotte
Le droit de propriété immobilière en déshérence
Observations sur la répression des inégalités de salaires "genrées"
Retour de l’ambiance des années trente ?
Les causes du drame de la SNCF
Le péché originel d’Emmanuel Macron
Une erreur récurrente des écologistes
Du transistor à la TNT et à Internet : histoire d’un abaissement médiatique consternant
Hommage à Agnès Verdier Molinié
L’étrange année 2017
Les Intouchables d’État de Vincent Jauvert - Robert Laffont
En écoutant Louis Gallois
L’Énarchie en (in) action
Un aspect du drame français : l'agriculture
Crypto-monnaies : entre hystérie et innovation.
Vous avez dit « expérimentation » ?
Les leçons des difficultés d’Uber
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Le cycle décennal a-t-il disparu ?
“Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.”
À propos du livre « Déflagration » de Patrick Stefanini
L’émotion passe à droite
La pauvreté et immigration de pauvreté
Réponse à une question sur la vocation de ce blog
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Note de conjoncture - juin 2017
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Pris au piège de la démagogie
L'économiste, la démographie, le planning familial et l'avortement
Deux lois bien intentionnées mais loin du compte : 1 – la pureté des Parlementaires
Deux lois bien intentionnées mais loin du compte : 2 – la nouvelle loi sur le travail
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Le "macronisme" vu d'un pays voisin
Échec de l’économisme ou échec de l’économie ?
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Statistiques : éviter le fétichisme autour des chiffres annoncés dans la presse
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Les impôts - Histoire d'une folie française de Jean Marc Daniel
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Présidentielles : un vote modéré, mais...
Le journalisme bananier
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La réforme fondamentale : les déséquilibres intra zone euro
La réforme fondamentale (suite)
La réforme fondamentale, base de toute diplomatie de la prospérité
Démocratie de basse saison
Présidentielles 2017 : Les quatre propositions démagogiques les plus basses
Brice Teinturier et les noirs reflets de la démocratie française.
Le coût délirant des erreurs monétaires
La seconde explosion du pseudo système international des paiements et des échanges
L’organisation de l’Europe, clé du débat présidentiel ?
Non au gouvernement des juges !
Deux mots à Charles Gave sur son rapport prônant la destruction de l’euro
Le moral des Français en 2017
Que penser du programme Macron ?
Comprendre les dangers et l'incongruité du TFTEA Clarifions certains points.
Pire que le CETA, le TFTEA
La tragique actualité d'Alfred Sauvy
Trump : une dénonciation raisonnable des énormes déséquilibres mondiaux ?
Des chiffres catastrophiques
L'Enarchie contre la République
Le livre de J. Généreux : la DéCONnomie
Le dernier livre de l'IFRAP : "Ce que doit faire le (prochain) président"
Guy Sorman : "J'aurais voulu être français"
En écoutant Patrick Artus.
En finir avec la banque universelle française
Socialisme : la décomposition délirante
Un petit exercice d'économie amusante
Quand l'Allemagne s'inquiète pour son Mittelstand…
Les naissances françaises en chute libre
Une hystérie bien française : la santé gratuite !
Macron : une anguille à la sauce hollandaise ?
Qui doit créer la monnaie ?
La grande surprise des récentes élections
Changer la "globalisation" ?
Les charges sociales dans la tourmente des élections présidentielles
Attention à la colère des peuples !
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Le livre d’Aude Lancelin : plongée profonde chez les journalistes morts-vivants.
Le CETA c'est assez !
En écoutant Christine Lagarde
En écoutant Claudia Buch
Vous avez dit "libéralisme" ?
Trois conseils aux candidats qui sont trois avertissements aux électeurs
La droite de gouvernement au feu des primaires
L'économiste "mainstream" et le garde rose
L'économiste et le garde noir
OMC : une erreur tragique de diagnostic
La crise en riant !
Bruno Lemaire : le concept problématique de "contrat présidentiel"
Le faux combat entre Keynes et Milton Friedman
Le million de lectures dépassé sur ce site
La tentation toxique de la pensée "animiste" en économie
Le Baltic Dry Index ne mentait pas
Faut-il supprimer l'ENA ?
Le libre-échange remis en cause ?
Joseph Stiglitz et l’Euro
La prospérité s’organise
Rencontres économiques d’Aix en Provence : une certaine pusillanimité.
Stagnation économique mondiale : l’impatience monte au Figaro !
Les Américains commenceraient-ils à réaliser que la crise existe ?
La France face à la crise - les 8 dernières années
Economie et médias : dix souverains poncifs.
La subsidiarité : un faux concept et un vrai évitement.
Michel Rocard : l’enterrement d’une illusion
La fin de la vision rooseveltienne du monde ?
France et Royaume-Uni : des situations similaires
Réformer le droit de grève en France
Hommage à Raghuram Rajan
A propos du Brexit : la Liberté se chérit mais les libertés s'organisent
Blocage accidentel du site
Place de l'économie dans les élections présidentielles
Programme économique présidentiel et méthode associée
Le PIB : le pire indicateur de conjoncture (2)
La droite étouffée par la droite
Monnaie et commerce international : les deux règles fondamentales
France : les mots qui tuent l'action
Hollande : une sinistre fin de règne
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J. Peyrelevade : un éclair déchire le ciel bleu de l’Enarchie
France 1974-2015 : les leçons d'un désastre.
Crise : un meilleur diagnostic officiel ? Enfin ?
Retour sur le chômage structurel en France
La sortie de crise n'est pas pour tout de suite
Economie, primaires de la droite et élections présidentielles
Du Canard enchaîné au cygne martyrisé
Des chiffres terrifiants mais significatifs
Expédients
Deux mots à Bruno Lemaire
Quelques aspects cachés de l'indemnisation du chômage
L’inaction : une maladie française ?
Une question
Le journal Les Echos analyse la crise.
Attention ! Ce qui doit arriver arrive.
Hollande et Sarkozy entre pathos et achat de vote
La France, entre blocage et utopies.
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Retour sur ce que disait l'Express en septembre 2009 pour juguler la crise
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Pour une chancellerie de la zone Euro
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Economie et politique
Le chômage structurel en France
L'oeuf, la poule, la crise et les droits de l'homme
Palmarès des incapables : deux mots à Franz Olivier Giesbert (FOG)
La panique s'installe
Une analyse brève du scrutin présidentiel français
La crise ? Connais pas !
Elections, sociologie et nécessités nationales (2)
Elections, sociologie et nécessités nationales (1)
Les deux non-dits du premier tour
Collectif d'économistes en faveur de Hollande : opportunisme ou imposture ?
Monnaies et banques centrales
Crise, Etats, Nation.
Pendant les élections la crise continue (bis)
"...dizaine de milliers de personnes frappées à plus de 100% sur leur revenu"
Je ne comprends pas cet argument. Pour un revenu, par exemple, de 10 000 000 euros, cela représenterait ?
Personne ne parle de réformer l'Etat et de réduire les dépenses
On peut se faire du souci. Le déclin semble inévitable.
Calculer le revenu net et le taux d’impôt est un exercice presqu’impossible en France compte tenu de la variété des combinaisons de patrimoine et de revenu dans un maquis de taxes invraisemblables.
On est obligé de faire des hypothèses simplificatrices et de chercher des cas limites.
Je vous propose de suivre la situation suivante : un riche ingénieur décide de revenir en France après avoir réuni un certain patrimoine et d’y finir sa carrière.
Il a, disons, une cinquantaine d’année et a pu acheter ses bureaux et son domicile à Paris et une belle maison de bord de mer. Il est célibataire. Son acquis professionnel lui permet la première année de vendre pour 2.392.000 euros de prestations TTC dans sa SA. Il s’est versé un salaire brut de 800.000 Euros et s’est versé la totalité du bénéfice de sa SA.
On considérera que la valeur de son patrimoine total est de 6 millions d’euros.
Les contributions à prendre en compte sont la TVA, les taxes locales, (dont la taxe sur les bureaux, la taxe foncière, la taxe d'habitation, le contribution territoriale) , les prélèvements sociaux sur l'entreprise, l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu, la CSG+CRDS, les mille et une taxes diverses et naturellement l’ISF.
Il serait un peu long de donner le calcul (nous le mettrons éventuellement en message si cela intéresse quelqu’un) mais le résultat sera toujours autour de celui-ci : 75% de prélèvement et 25% de revenu disponible.
Maintenant, pour bien comprendre la dynamique de la fiscalité française, on constate qu’il est arrivé bien des malheurs à notre Cobaye : la crise lui a mangé le revenu. Il n’a réussi à vendre que 299.000 euros TTC de prestation et ne s’est versé que 50.000 euros de salaires. Il a récupéré tout le bénéfice de son entreprise. Il n’a pas fait varier son patrimoine.
Chouette, ce « salaud de riche » va se retrouver avec près de 120% d’impôts globaux, tout cela parceque l'ensemble des impositons basées sur le patrimoine ne va pas bouger.
Il ne peut s’acquitter de ses dettes qu’en vendant une belle part de son patrimoine.
D’où deux remarques fondamentales sur l’impôt français :
- La part des impôts patrimoniaux est telle que votre taux d’imposition est entièrement conditionné non pas par la grille de l’impôt sur le revenu mais par le ratio patrimoine revenu.
- Si vous avez beaucoup de revenu et peu de patrimoine vous payez autour de 75% d’impôt ; Si vous avez beaucoup de patrimoine et peu de revenu le taux grimpe et peu dépasser 100% même quand le bouclier fiscal est en place.
Il est parfaitement clair que l’impôt est globalement dégressif avec le revenu pour un même niveau de patrimoine. Il est effroyablement progressif en cas de drames économiques ou personnels. Ce sont des veuves saisies avec un gros patrimoine alors que le revenu de leur mari disparait, ou des entrepreneurs dynamiques balayés par la crise qui tout d’un coup se retrouvent avec des taux d’impôts confiscatoires. Le passage à la retraite est également le signal d’une imposition aggravée.
Dire qu’on va encore augmenter les impôts sur le patrimoine et autres éléments fixes revient à augmenter le risque de dépasser 100% d’imposition. Affirmer qu’on va en plus augmenter les impôts sur le revenu ne fait qu’aggraver les taux moyens par niveaux de patrimoine.
Les gestionnaires de fortune qui établissent les feuilles d’impôts savent qu’en moyenne, toute forme d’imposition comprise, l’impôt des entrepreneurs « moyens » se situent en 2010 entre 80 et 85%. J’en ai suivi un panel de 5 depuis 10 ans avec une moyenne de 81.5% en fonction des éléments réels de leur revenu, épargne, patrimoine et consommation.
Il faut bien voir que si on aggrave de 5 points leur taux d’imposition moyen, on aboutit à un revenu net de 13.5 au lieu de 18.5% de la valeur globales vendue par leur savoir faire et leur compétence. La baisse de revenu est du tiers ce qui est énorme.
On aimerait bien savoir ce qui justifie qu’un créateur de richesses efficace doive payer 75 à 85% d’impôt sur ce qu’il crée en mode normal et pourquoi il devrait payer plus de 100% à chaque revers de fortune.
C’est la réalité française de 2010-2011. Pas un fantasme. Seuls les ignorants et les passionnés qui fuient le réel pour justifier leur haine politique et sociale peuvent croire que c’est faux. Ce calcul par le bas est confirmé par un calcul par le haut : il est facile de montrer que les dépenses publiques en France sont supérieures à la valeur ajoutée des entreprises du secteur marchand et les prélèvements globaux à peine inférieurs. On percevrait 100% de la valeur ajoutée des producteurs privés on ne parviendrait pas à financer les dépenses publiques.
On se contente de prélever 75 à 100% des revenus des entrepreneurs et des grands cadres de la nation. Ceux qui croient comme M. Hollande qu’on peut aller encore plus loin sont des « salauds » au sens sartrien du terme. Ceux qui croient avec lui qu’on va ainsi permettre à la France de revenir dans la course à la productivité, à la compétitivité mondiale et à l’emploi sont de parfaits abrutis.
Ce modèle permet de déterminer les axes d’une évolution honnête de la fiscalité qui ne soit ni confiscatoire ni anti économique. Premier axe : supprimer l’ISF avec une compensation stricte sur l’IR. On constatera que le changement de taux d’imposition pour notre cas est nul quand tout va bien et évite de passer au-delà des 100% quand tout va mal. Ce qui est indispensable pour permettre de repartir au lieu de se lancer dans toute la spirale des ventes de biens qui génèrent à nouveau des impositions et aggravent à chaque tour la spoliation en ne permettent plus au final de repartir de l’avant après une crise. Second axe remplacer une partie des charges patronales sur la TVA, là aussi euro pour euro. Là encore ce la permet d’adoucir la situation en cas de difficulté tout en donnant une compétitivité meilleure vis-à-vis des concurrents étrangers.
Ce sont les axes que nous privilégions depuis la naissance de ce cercle. Tout en sachant que rien n’a de sens tant qu’on ne réduit pas drastiquement des dépenses publiques incontrôlées depuis 1974. La RGPP comme nous l’avons affirmé dès sa conception est de la petite foutaise. La supprimer une grande foutaise hollandaise. C’était peu mais déjà cela. En même temps nous sommes apparemment les seuls à affirmer que si le « modèle social des avantages acquis » doit être entamé, tout le système de subventions qui touchent la quasi totalité des secteurs économiques doit être mis à bas : aides à l’agriculture, à la presse, au spectacle vivant, à l’industrie, aux 35 heures, à l’amélioration de la race chevaline, à la recherche, aux transports, à l’aviation, au tourisme, au secteur pétrolier, etc.
De même il faut écoqueter tous les dispositifs qui permettent à un milli pourcent de la population de disposer de mécanismes d’échappement fiscal adaptés afin que cette tranche de privilégiés en général vivant en symbiose avec l’Etat, ne parte pas ailleurs. Il ne faut pas plus de prime de Noël pour les pauvres que de parachutes dorés et de retraite chapeau fiscalement aidée pour les hyper riches dont la place provient de la faveur du prince plus que de leur mérite. Il y a des limites à la démagogie et au cynisme.
Pour cette élection, on voudrait bien que quelqu’un le crie haut et fort. Mais non. Le thème de l’élection sera : faire payer la crise aux riches, en s’appuyant sur les mauvais exemples tirés de l’ultra mini population des abusifs qui vivent dans le giron de l’état.
Le programme commun de la gauche avait cassé le rythme de la croissance française. La courbe du PIB est très révélatrice à ce sujet. Les 35 heures et l’étouffement administratif de l’entreprise sous Jospin avait achevé de faire sortir la France de la compétitivité. Le nini chiraquien avait laissé la situation sans solution sinon la dette. Le projet de rupture de Sarkozy n’a pas débouché, les mesurettes politiciennes initiales étant sans effet sur une situation qui s’est dramatiquement aggravée. Après il a fallu gérer l’urgence.
Le système de Hollande ne permettra plus à la France de se relever à cause de l'épuisement des élites. Prélever l’équivalent de 100% de ce qui reste de valeur ajoutée du secteur privé n’a exactement aucun sens même si le cynisme électoral peut payer. Vendre le patrimoine des Français riches aux riches étrangers moins taxés chez eux et qui disposent de ressources disponibles, pour financer des trous impossibles à aveugler est une folie en même temps qu’une injustice. On les vole pour rien sinon alimenter le tonneau des danaïdes.
Croire qu’il y a la moindre justice la dedans est d’une bêtise haineuse incommensurable. On va voir croitre et embellir un sentiment déjà très répandu : le mépris général. Cette France méprisable est un cauchemar.
Respecter les Français à la mesure de ce qu’ils apportent à la nation est indispensable. Les ruiner parce qu’ils apportent à la nation, pour satisfaire des hauts fonctionnaires socialistes et leur permettre de se faire élire en stimulant l’envie, la haine et l’illusion que ce sera « les autres » qui paieront est au mieux indigne. La course à la justification des échecs à suivre est lancée qui demandera de plus en plus de coercition, de démagogie, de faux semblants, de haine. Armée ruinée qui ne peut plus s’équiper et fonctionner, parc nucléaire en déshérence, ministères à l’abandon, hôpital à la dérive, PIB en berne, chômage et misère partout : le programme giscardo-mitterandien nous a fait déjà bien descendre dans ce gouffre. Encore un effort et nos mains ne pourront même plus s’accrocher aux bords et pour le rétablissement : tintin.
Tout cela est minable et conduit la France à sortir de l'histoire par la pêtite porte.
Merci pour cette réponse détaillée et argumentée...
Mon erreur était d'avoir interprété : "100% sur leur revenu"... comme faisant référence au seul revenu du travail , sans y intégrer celui du patrimoine...réflexe de locataire quinquagénaire sans doute...
Je m'étais référé à ce paragraphe concernant la courbe de Laffer :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_Laffer
"Une hypothèse est faite sur la rationalité des agents économiques : lorsque le taux d'imposition est trop fort, les agents diminuent leur travail. Poussé à l’extrême, ce raisonnement implique que les agents cesseraient de travailler si le taux d'imposition était de 100 % (c'est-à-dire dans le cas où ils ne touchent aucun salaire pour le travail fourni)"
... paragraphe faisant également référence aux seuls revenus du travail... analyse sans doute trop restrictive.
Vous indiquez :
"On aimerait bien savoir ce qui justifie qu’un créateur de richesses efficace doive payer 75 à 85% d’impôt sur ce qu’il crée en mode normal et pourquoi il devrait payer plus de 100% à chaque revers de fortune."
Dans votre exemple, le revenu travail passe de :
- 800 000 euros + bénéfices
à
- 50 000 euros +bénéfices
d'où le revers de "fortune"
Cette perte de revenu n'impacterait-t'elle pas de même façon le salarié lambda, qui lui n'ayant lui pas de patrimoine de "réserve" courra un risque de paupérisation ? Et ce salarié n'était-il pas lui aussi "créateur de richesses efficace" ?
Merci
- Oui on peut dépasser 100% d'impôt sur le revenu même aujourd'hui sous Sarkozy et après les réformes "destinées à favoriser les riches". La non suppression de l'ISF lui coûtera sa réélection.
- Non les riches ne sont pas exclus de l'impôt : on voit dans le cas présent que le taux de 75% est quasiment le taux minimum avant opérations d'optimisation fiscale. Dans bien des cas les petits riches subissent des prélèvements de 80 à 85%.
- La dynamique de l'ISF est d'aggraver la situation des gens qui ont des difficultés en les privant de revenu purement et simplement et en les forçant à aller plus loin qu'il aurait été nécessaire dans la liquidation de leur patrimoine empêchant tout redressement.
- S'il s'agit d'un entrepreneur c'est de la richesse et de l'emploi futur qui disparait. Car ces hommes capables avaient les moyens et auraient eu l'envie de redémarrer quelque chose dès que les conditions auraient été meilleures. La spoliation décourage et pousse à fuir.
- La progressivité de l'impôt est un leurre en France. Il peut y avoir une contre progressivité particulièrement choquante.
- Un employé sans fortune qui perd son emploi se voit proposer des solutions. La réponse durable est l'entreprise et l'emploi, avec assurance des périodes de chômage, sachant qu'il faut avoir une politique globale visant l'emploi. Ce n'est pas en tuant les entrepreneurs qu'on règlera son problème. On ne lui dit pas de liquider son maigre bien éventuel pour s'en sortir après lui avoir tout pris de son revenu.
Toute crise est temporaire. Il faut garder des armes pour la reprise.
De toute façon quelle est cette idée que l'argent des Français appartient à l'Etat qui peut en disposer à sa guise jusqu'à supprimer 100% du revenu en temps de paix ?
On est toujours le riche de quelqu'un. Pour les trois quarts de l'humanité, gagner les minima sociaux français sans travailler est un rêve absolu ! Admettrait-on que les habitants de pays qui gagnent en travaillant moins de 1000 Euros par an exigent des salariés qui gagnent dix fois plus qu'eux dans nos contrées paient 75% de leur revenu pour eux en expliquant que de toute façon ils restent des privilégiés ?
Gardons à l'esprit que les transferts sociaux ne représentent qu'à peine un quart de la dépense budgétaire ! Sur les 75% prélevés routinièrement sur les cadres dirigeants et entrepreneurs , les trois quarts vont à des dépenses autres, notamment la subvention de nombreux avantages indus à des catégories sociales qui ne le méritent pas du tout.
La France est entrée dans un véritable système de spoliation fiscale des Français hors de tous principes et de toutes solidarités. Croire que cette spoliation est sans conséquence économique à court et moyen terme est absurde. La France se suicide.
La crise va être l'occasion d'un nouveau coup de faux fiscal qui va finir d'achever le malade.
Nous parlons de Hollande ici, mais il suffit de lire les différents articles portant sur la fiscalité que nous avons édités sur ce blog pour se rendre compte que c'est l'ensemble du système d'énarchie compassionnelle mis en place depuis 74 qui est en cause.
L'hyperfiscalité française est un des drames qu'il nous faudra bien un jour surmonter. On n'en prend visiblement pas le chemin.
Je n'avais pas compris que la situation des "riches" était aussi dramatique dans notre pays. Personnellement je n'en connais pas, d'où mon ignorance... enfin si j'en connais bien un... mais je ne le vois pas souvent,bien qu'il soit retraité, en effet, tous les 3 mois il part en voyage, retour du Cambodge, départ imminent en Australie...
Moi et mes uniques vacances en Corse en 20 ans... Ah si j'avais été un créateur de richesses, quelle belle vie (fiscale ?) j'aurais eu...
Salutations.
En fait toute l'élection va se jouer autour du thème :
"on va faire payer la crise aux riches et vous ne serez pas touchés bien aimés électeurs".
Mme Pécresse est un haut fonctionnaire. Elle a exactement le même profil que M. Hollande. Elle a les mêmes réflexes. Les mêmes attitudes. On a vu que M. Sarkozy n'a en fait pas tenté la rupture.
Valérie Pécresse explique que les multiples mesures prises cette année représentent déjà l'essentiel de l'effort nécessaire et qu'il ne reste à trouver que 8 milliards d'impôts nouveaux. On a vu avec la récession de 2008-2009 que les besoins de financement de l'état se comptaient en centaines de milliards.Et une nouvelle récession pointe son nez qui altérera de nouveau les recettes tout en faisant exploser les dépenses.
Si c'est le cas, que fera Mme Pécresse si elle est encore au gouvernement ? Elle les prélèvera encore sur les "riches", la classe aisée moyenne et supérieure, dont on a vu que l'impôt en 2010 moyen était situé entre 75 et 85% du revenu ? On est parti pour un prélèvement moyen situé entre 80 et 90% pendant le quinquennat prochain.
Qui peut croire qu'une société peut se remettre d'une spoliation aussi massive de ses classes les plus actives et les plus proches de la création de richesses ?
Tous les ressorts d'un rebond possible seront cassés.
Mme Pécresse considère que les trois grands problèmes à régler sont : la dette française ; la fragilité européenne et l'emploi.
Elle se trompe. Les trois problèmes à règler sont :
- A l'échelon mondial le désordre monétaire international des changes flottants, cause de la crise, cause de sa prolongation et de son aggravation.
- A l'échelon européen une absence dommageable de gouvernance dynamique globale et monétaire
- A l'échelon français la mort de l'économie par étouffement fiscal et règlementaire.
Sur le premier elle ne dit rien. Les questions monétaires internationales sont au dessus des compétences d'un ministre du budget français. Plus grosse est la poutre moins on la voit.
Sur le second elle pense qu'il faut rassurer les débiteurs par un politique récessionniste dans les pays latins dont la France en espérant que la Suède et l'Allemagne relanceront.
Sur le troisième elle considère qu'il faut resserer le noeud coulant fiscal sur les possédants pour rassurer les marchés et faire face à la douloureuse.
Si on s'en tient à notre grille de lecture, elle est aussi nulle que Hollande. Il n'y a strictement aucune chance que ce programme conduise au moindre résultat positif. Au mieux ce sera la stagnation morose ou le déclin et l'exclusion progressive de l'économie française de l'économie mondiale. Au pire cela peut être une dégringolade à la Grecque avec ou non explosion de la zone euro.
A l'aube de la bataille électorale présidentielle, ce n'est même pas la démagogie qu'il faut craindre, c'est l'absence de compréhension de la situation. PS et UMP ne comprennent pas la situation. Les deux partis et leurs dirigeants pensent qu'en accroissant les impôts, et en rognant la dépense ils pourront faire face sans trop de dommages. Ils pensent cela depuis 1993. On y va mollo sur la dépense sans vraiment la réduire, ou tout à fait à la marge ; on augmente les impôts. On ne fait rien pour rénover les structures européennes. On ne fait rien pour réorganiser les défauts d'organisation du système monétaire international.
Et on espère.
Il n'y a rien à espérer !
Et on récolte le mépris des citoyens chargés de payer avec leurs économies et la perte de toute perspective de succès économique ce navrant immobilisme. M. Sarkozy est méprisé pour ses gesticulations et son absence de vraies réformes. Il ne peut même plus compter sur les financements massifs qu'il avait obtenu d'un cercle de familles fortunées. M. Hollande n'a strictement aucun crédit et l'enfarinage qu'il a subi devrait alerter l'ensemble de la classe politique. Bientôt il n'y aura plus un homme politique qui osera marcher dans la rue sans un cortège de gardes par peur de prendre une baffe d'un citoyen excédé qui aura vu ses économie ruinées, son emploi disparu, ses perspectives de vie gâchées.
Vous personnalisez trop la question. Et vous ironisez sur la situation des pauvres riches comme les malheureux du tiers monde rigolent des faux pauvres du monde occidental qui à ne rien faire gagnent 5 à six fois plus qu'eux.
Nous nous contentons de l'aspect fonctionnel de la question fiscale.
On se bat aujourd'hui entreprise contre entreprise sur une base mondiale. Vous verriez si vous dirigiez votre propre entreprise comme il est difficile de mener ce combat sans ressource parce que tous vos gains sont immédiatement taxés et que vos réserves sont asséchées. Nous sommes en train de créer une société où il n'y aura plus d'entrepreneurs en France avec des sociétés d'une taille suffisante pour attaquer le monde entier.
La fiscalité impossible mise en place après guerre a fait de la France un pays capitaliste sans capital. Maintenant on voudrait un capitalisme sans capitaliste et sans entrepreneurs. Dans un monde tout à fait ouvert.
C'est un pari insensé.
Pourquoi Amazon, Ebay, Facebook, Google, l'ipod, l'iphone, n'ont pas été conçus en France ? Pourquoi l'essentiel de nos moyennes entreprises sont elles reprises par des firmes...allemandes ? Pourquoi sommes nous plus mauvais à l'exportation que les italiens ?
Pourquoi sommes nous absents de 80% des marchés nouveaux alors que jusque dans les années 60 nous parvenions à être présent sur tous les fronts du progrès ?
Nous prétendons que la folie fiscale française a sa part de responsabilité dans ce déclin accéléré du dynamisme économique français.
Bien sûr on peut regarder dans la soupière du voisin et trouver qu'elle est bien mieux achalandée que la sienne, que ce voisin fait de plus beaux voyages, que sa femme est mieux habillée que la sienne, que sa maison est plus grande, sa voiture plus stylée. Il est bien possible que nous trouvions une tripotée de gens qui soient mieux pourvus que nous. Et il se trouvera toujours des politiciens pour expliquer : on va taxer l'autre et te donner à toi les avantages que ton mérite économique ne te garantit pas. L'envie et l'exécration font partie des ressorts de la politiques et il importe qu'ils soient huilés convenablement.
Fonder une politique économique sur ces ressorts est cependant la recette du désastre.
"L'envie et l'exécration font partie des ressorts de la politique et il importe qu'ils soient huilés convenablement."
Je n'avais pas envisagé que vous déclineriez, du moins si rapidement, l'argumentation de la jalousie mesquine... Vos compétences et connaissances devraient vous permettre d'éviter ce genre de facilité...
Vous me voyez douloureusement consterné par le dernier paragraphe de votre précédente intervention...
- c'est pas vrai.
- Ah c'est vrai, mais c'est pas grave, ils ne sont pas à plaindre.
- De toute façon je ne change rien à mon opinion : ils peuvent payer plus ! Et je serai heureux qu'on leur fasse payer plus.
Pour nous la question n'est pas individuelle mais collective : est-ce qu'une société fonctionne bien lorsqu'on prélève de 75 à 120% des revenus des principaux contributeurs ?
La réponse de Sylvain qui est aussi celle du Cercle est que non, décidemment, de tels taux sont non seulement abusifs, aspect moral, mais contreproductifs, aspect économique essentiel.
Lorsque Sylvain explique que la démocratie électorale a une fonction de gestion des aigreurs, il ne pense pas à vous. Le défoulement est une fonction politique essentielle qu'il ne faut pas sous estimer et qui est totalement naturelle. L'important est que cette fonction reste sous contrôle. La surexploitation des mauvais sentiments contre des boucs émissaires dont on considère qu'ils peuvent subir et qu'il n'y a pas à prendre de gants avec eux est à l'origine des pires dérives du siècle passé.
Il est regrettable que le PS ait axé toute sa propagande sur l'idée que Sarkozy est "le président des riches" alors qu'il a continué la politique d'assomoir contre le segment medium-haut de la richesse française. Il est regrettable que le candidat Hollande désigne un "ennemi" : la finance. Sous entendu la richesse. Il avait été naguère plus explicite : il n'aime pas "les riches", définis comme toute personne gagnant plus de 4.000 Euros par mois.
Si le PS et Hollande jouent cette carte, c'est parcequ'ils savent que "cela marche". De la même façon que si Mme Le Pen joue la stigmatisation de l'immigration c'est qu'elle sait que "cela marche", notamment pour les ouvriers confrontés directement à la concurrence de nouveaux venus qu'ils considèrent comme illégitimes.
L'efficacité électorale du bouc émissaire est redoutable.
Il se trouve que nous sommes ici au Cercle à la fois pour un certain niveau d'immigration et pour éviter la maltraitance fiscale et administrative absurde des entrepreneurs. Ces positions heurtent directement des passions assez généralisées qui sont dans le champ politique et s'exercent à leur guise.
Les effets pervers économiques de comportements agressifs vis à vis de catégories particulières de la population sont un objet de la réflexion économique autant que politique.
De la même façon nous avons dénoncé ici cent fois les stocks options pour les dirigeants de société du CAC, au grand mécontentement des "libéraux" qui nous lisent, l'absurdité du bouclier fiscal, le gonflement indécent des rémunérations annexes des grands dirigeants, notamment dans des banques assises sur de faux résultats.
Qu'un créateur d'entreprise gagne des milliards ne nous gène pas. On le voit avec ce jeune garçon qui a créé FaceBook et qui va se retrouver à trente an la première fortune du monde. Après tout des dizaines et de centaines de millions de gens vont utiliser tous les jours le produit qu'il a imaginé . Q'un haut fonctionnaire à qui on a confié par cooptation un poste de président de banque vivant en symbiose avec l'Etat se vautre dans des rémunérations extravagantes alors que finalement sa banque serait en faillite si l'Etat n'était pas là, est totalement inacceptable. Les très hautes rémunérations doivent être le produit de très hautes compétences prouvées par la création de richesses ou de très grands risques pris. Ce n'est pas seulement une question morale mais aussi d'efficacité économique.
La tendance de certaines économies à devenir des oligarchies où quelques fortunes établies à l'ombre de l'Etat et maintenue par l'Etat, se gavent sans limite, ne concerne pas que les pays de l'ancien système soviétique.
Il vaut mieux un très fort Mittelstand et un grand nombre de belles entreprises ayant réussi à percer à l'international sur des créneaux pointus. L'exemple de l'Allemagne et même, pour partie de l'Italie, montre la force de ce modèle. Cela veut dire qu'il fait laisser aux acteurs qui réussissent sur ces marchés les moyens de se développer. Une fiscalité de 75 à 1xx% est de ce point de vue tout à fait grotesque.
Le nombre d'entreprises de plus de 100 personnes en France est tout bonnement étique. On est dans un rapport de 1 à 10 avec l'Allemagne.
Cette carence est un produit de la surfiscalité française. Les mesures prises sous Sarkozy et qui vont s'aggraver dans les 5 ans à venir aggrave les choses et rendent la sortie de crise improbable en France.
Tel est l'avertissement que le Cercle souhaite faire passer.
Sans soute maladroitement dans le cas du commentaire de Sylvain. Il va de soi que vous n'êtes pas du tout en cause et que nous serions désolé que vous continuiez à vous sentir froissé par les propos de notre ami Sylvain.
<<Les très hautes rémunérations doivent être le produit de très hautes compétences prouvées par la création de richesses ou de très grands risques pris.>>
Absolument, mais c'est bien tout le problème qui apparaît et qui n'est pas de nature fiscale et qui module totalement tous les commentaires précédents.
Vous partez du postulat: richesse = preuve de compétences.....
Quel postulat idyllique!!!! ou parfaitement hypocrite.
Car on est en fait, contrairement à ce que vous écrivez, plutôt dans le situation suivante: des poules aux oeufs d'or sur-exploitées et payées au lance-pierre. Même le créateur de Facebook est largement sur-payé ( très largement !) par rapport au créateur d'Internet.... du créateur du langage Html, du langage C, et j'en passe qui gagne des clopinettes en comparaison ou en comparaison du joueur de foot ou le petit malin de Facebook...
Justement, il n'y a plus aucune relation entre compétence et rémunération.... et ça change toute la façon d'interpréter la fiscalité actuelle ou toute forme de rémunération.
On a plutôt: richesse =/= preuve de compétences.....
Par exemple les brevets: souvent ceux qui ont les capacités d'inventions sont ceux qui ont le moins de ressources pour faire durer et payer régulièrement un brevet mondial. En fait, ils le déposent dans le cadre d'une entreprise qui ne leur versera qu'une prime... dérisoire même si le brevet est effectivement performant et exploitable.
Le débat qui devrait être lancé, c'est justement ce iatus imposant entre compétence et rémunération dans nos sociétés et qui font que les jolis discours sur les taxations et les impositions sur les riches, ne nous les font pas passer pour des pauvres.... La richesse se doit aussi d'être légitime.... Elle l'est peu justement actuellement.
Il y a deux aspects dans votre réponse.
Le premier est la question de la "justice" du succès économique. On ne démérite pas nécessairement quand on fait faillite et les très grands succès financiers ont parfois un caractère de loterie plus que marqué. M. Zuckendberg est-il méritant ou est-il un sale type qui a eu la chance d'enfourcher le bon cheval ? En fait il n'y a pas de décision rationnelle sur ces questions. La vérité est que ce M. a trouvé un outil que des millions de gens utilisent avec bonheur tous les jours parfois pour de longs moments. Et qu'ils sont prêts à payer pour cela. Un chanteur qui émeut la terre entière, un footballeur qui stimule l'envie d'admirer de milliards de gens sont susceptibles de gagner de véritables fortunes qu'ils ne pourront même pas dépenser de leur vivant. Le levier du grand succès est maintenant démesuré. Que faire de 100 milliards de dollars sinon risquer de gâcher sa vie et cele de ses enfants ? Le problème est que ce genre de succès est rarissime et ne porte que sur quelques milliers de personnes. Quand on observe les 10% de la population qui gagnent le plus d'argent, la plupart atteignent des montants qui ne leur permettent pas d'arrêter de travailler ni d'accumuler des biens illimités. Et aucun ne l'a gagné autrement qu'en réussissant quelque chose, quasiment toujours au bénéfice de la société dans son ensemble. Il faut donc raisonner sur la collectivité des gens qui réussissent et pas sur les marges anormales. Que devient une économie si cette frange est accablée d'impôts, spoliée et incitée à partir ? La France donne une bonne réponse.
Le second problème est l'apparition de gains que l'on peut qualifier d'illégitimes du fait du procédé utilisé pour l'obtenir, soit parcequ'ils sont clairement illégaux soit parcequ'ils sont obtenus par la faveur publique, soit parcequ'ils dérivent de position de monopole. Nous sommes très clairement contre ces gains là qui doivent être empêchés. Voyez notre position par exemple sur les stocks options pour les groupes du CAC : les gains en capital ne sont en aucun cas lié à la rélité de la gestion. Ces gains sont sans risque. C'est juste une prédation. Nous sommes contre.
Une bonne politique fiscale doit exclure les gains douteux et les empêcher et permettre à ceux qui ont des gains économiques légitimes d'en profiter. C'est à dire que des impositions de 75 à 120% en temps de paix sont absurdes et amorales. Alors qu'elles sont de règle en France.
La tradition française est de prétendre qu'il faut que la nation passe un pacte avec ses non contributeurs en saquant ceux qui ont réussi à en créer légitimement beaucoup. Nous pensons que le pacte doit être passé avec toutes les composantes de la nation. L'idée du lopin pour les entrepreneurs est insupportable de bêtise comme l'était celle du lopin pour les koulaks. Il faut admettre le jeu économique. Cela ne veut pas dire que les grands producteurs (talents, entrepreneurs,...) ne doivent pas payer d'impôts. Mais qu'il faut rester raisonnable. Et ne pas mentir. Qui sait aujourd'hui que les grands avocats, architectes, artistes, entrepreneurs sont amenés à payer 75 et plus de leur revenu et parfois dépassent les 100% ?
Nous sommes le seul pays où une tranche importante de la population est conduite à émigrer !
Cette sottise doit cesser.
Faire croire qu'on va pouvoir faire payer la crise à des riches qui paient entre 75 et 120% d'impôts est une manoeuvre politicienne de bas étage indigne d'un futur président. Ce sera nécessairement un mensonge,s'il s'avère impossible d'y parvenir et une saloperie contreproductive si jamais on n'y parvenait. Dans tous les cas mieux aurait valu de s'abstenir de pareilles méthodes populistes de bas étages qui déconsidèrent ceux qui les pratiquent.
Précisons que nous faisons hélas pas partie du corps de la population que nous défendons ici. Notre altruisme est total.
On peut tout aussi bien être consterné par votre commentaire, où vous reprenez les arguments habituels des jaloux qui ne voient pas plus loin que la surface des choses.
Vous voyez le riche que vous connaissez prendre des vacances, mais vous dites vous même qu'il est à la retraite !!!
Savez vous comment il est devenu riche ? les efforts qu'il a fait ?
Cela me rappelle mes amis fonctionnaires qui disent tout le temps qu'ils aimeraient payer les impôts que je paye, et quand je leur décris me métier que je fais ainsi que mes efforts, ils sont beaucoup moins prêt à faire tout ça ....
Il faut arrêter de regarder la surface des choses et d'envier votre voisin.
Comme dirait Francisco d'Anconia dans "la grêve" n'enviez pas un héritier qui ne vaut rien, la fortune le détruira s'il n'en est pas digne, et ce n'est pas en répartissant sa fortune sur 50 autres personnes qui ne la méritent pas que vous ferez quelque chose de juste et qui sera efficace ....
Je vis avec moins de 1000 euros par mois, locataire.... à l'échelle de la répartition mondiale des richesses je me considère nanti... Je me demande souvent quel serait mon niveau de vie, si notre "civilisation" (thématique récente) n'avait pas accaparé toutes ces richesses qui n'étaient pas les nôtres...
Si je peux éprouver de la compassion pour ces hommes et femmes qui continuent d'être asservis sur la planète, j'avoue que je n'arriverai jamais à ressentir la moindre empathie "fiscale" pour :
"...un salaire brut de 800.000 Euros et s’est versé la totalité du bénéfice de sa SA.... la valeur de son patrimoine total est de 6 millions d’euros."
quand bien même, ce monsieur aurait une "mauvaise" passe l'année suivante.
Toujours le même argument dérisoire, "Jalousie"... Consternant...
Salutations.
Ps : ce blog est-il un blog d'économistes ou de fiscalistes ?
Pardon, ce n'est pas de la jalousie que vous éprouvez , c'est de l'envie, autant pour moi.
On ne vous demande pas d'éprouver de l'empathie ou de la détestation fiscale pour un "riche" ou un pauvre.
Il faut discuter des impôts sous les 2 prismes de la justice (celui-ci étant primordial) et de l'efficacité. Et ces 2 prismes (c'est un peu long à développer ici, mais je vous conseille de lire les grands noms du libéralisme) prônent tous les 2 la proportionnalité de l'impôt.
Faire refférence à "des riches" est un thème de la vision de la société selon la lutte des classes, or notre constitution prône la vision du contrat social, seul compatible avec la liberté de l'individu.
Quand à votre remarque sur "le pillage" de notre civilisation, c'est un thème récent et faux. Nous nous sommes développés car nous sommes libres et démocratiques, les pays pauvres le sont car ils vivent sous la dictature.
Encore une fois, votre raisonnement est basé sur la lutte des classes qui sous entend qu'un riche n'est riche que parcequ'il a pris au pauvre, cad que la richesse est une constante.
vison parfaitement fausse et démontrée fausse par ce que nous vivons depuis 150 ans ....
Voilà, j'ai quand même exposé plusieurs arguments qui se tiennent, tant du point de vue philosophique que réaliste, à confronter avec vos élucubrations envieuses et repentantes parfaitement politiquement correctes, mais non fondées en réalité, en philosophie, en économie et en fiscalité.
Votre principal argument étant "consternant", il faut vous l'applqiuer à vous même.
Cordiales et philosophiques salutations
PS : ce blog traitant d'éconoie politique, il est bien évident que la fiscalité doit y tenir une large part.
Diantre, vous lisez donc entre les lignes, je suis découvert...
>> On ne vous demande pas d'éprouver de l'empathie ou de la détestation fiscale pour un "riche" ou un pauvre.
D'un côté la Société, de l'autre l'économie... d'un côté les Hommes, de l'autre les chiffres, pourcentages et statistiques. Il est certain que votre cupide comptabilité ne doit intégrer que peu d'humanité...
>> Il faut discuter des impôts sous les 2 prismes de la justice (celui-ci étant primordial) et de l'efficacité. Et ces 2 prismes (c'est un peu long à développer ici, mais je vous conseille de lire les grands noms du libéralisme) prônent tous les 2 la proportionnalité de l'impôt.
Le libéralisme ? Il n'existe que dans vos ouvrages de référence... Le financialisme que l'on nous fait vivre depuis environ 025 ans a le même lien avec le libéralisme que le stalinisme pouvait en avoir avec le communisme. Toutes les belles utopies en "isme" ne fonctionnent qu'au pays des bisounours...
>> Faire reférence à "des riches" est un thème de la vision de la société selon la lutte des classes, or notre constitution prône la vision du contrat social, seul compatible avec la liberté de l'individu.
Evidemment qu'il s'agit de lutte des classes... votre belle liberté n'est que celle des prédateurs.
>> Quand à votre remarque sur "le pillage" de notre civilisation, c'est un thème récent et faux. Nous nous sommes développés car nous sommes libres et démocratiques, les pays pauvres le sont car ils vivent sous la dictature.
- Libres ? Démocratique ? Commerce triangulaire sans doute... mais où vivez vous ?
- Pays pauvres sous la dictature ! Faites-vous référence au colonialisme auquels se sont substituées nos glorieuses multinationales, où, des dictateurs qui en sont très souvent les valets ?
>> Encore une fois, votre raisonnement est basé sur la lutte des classes qui sous entend qu'un riche n'est riche que parcequ'il a pris au pauvre, cad que la richesse est une constante.
Si la répartition de la plus-value du travail était satisfaisante, il ne serait pas nécessaire de tenter son rééquilibrage par l'impôt. Rôle d'un état démocratique, non ? Mais il est vrai que dans l'idéologie libérale, on préfère les bienfaits de la main invisible... les effets de sa régulation sont probants !!! Je suis sot, l'envie m'obscurcit l'esprit, la situation actuelle n'est que la résultante de trop d'Etat... Que le Marché nous viennent en aide et nous envoient ces prophètes dignes de Reagan et autre Thatcher !!!
>> vision parfaitement fausse et démontrée fausse par ce que nous vivons depuis 150 ans ....
? Vous avez gagné, je suis perdu par la pertinence de votre argumentation... quelle relation entre l'accroissement de la richesse et l'absence, voire l'inversion, de sa répartition ces 25 dernières années ?
>> Voilà, j'ai quand même exposé plusieurs arguments qui se tiennent, tant du point de vue philosophique que réaliste, à confronter avec vos élucubrations envieuses et repentantes parfaitement politiquement correctes, mais non fondées en réalité, en philosophie, en économie et en fiscalité.
Vous même, la réalité quotidienne de l'ouvrier spécialisé, vous l'appréhender de quelle manière ?
>> Votre principal argument étant "consternant", il faut vous l'appliquer à vous même.
Le vôtre étant la déclinaison des synonymes de jalousie, je vous laisse à vos chiffres, qui semblent être les chapelets de votre credo matérialiste...
>> Cordiales et philosophiques salutations
Pareillement ;-)
Ps :
J'ai mis carte sur table : 1000 euros/mensuel, locataire, patrimoine => pas de dettes...
Votre salaire, votre patrimoine, confidentiel sans doute...
"Pourquoi l’Europe a-t-elle prospéré durant deux siècles? Les revenus par habitant ont été multipliés par 16 depuis 1800. Cette explosion de bien-être n’a pas été due à l’Etat, ni à l’exploitation des travailleurs (Marx), ni au protestantisme (Max Weber), ni à l’accumulation du capital (Smith, Mill, Turgot, Marx), ni au commerce international, ni aux politiques monétaires ou budgétaires. Ce bond extraordinaire provient d’un changement de langage à l’égard des classes moyennes, par la reconnaissance de la liberté et de la dignité de la bourgeoisie, d’abord aux Pays-Bas puis en Angleterre et finalement sur le continent. Cette reconnaissance des vertus bourgeoises a provoqué le développement de l’innovation dans les ateliers, «lorsqu’il est devenu honorable d’inventer une machine à fabriquer des clous», pour reprendre l’expression de l’historienne Deirdre McCloskey.
Tout le monde en a profité, surtout les pauvres. Non seulement le salaire, mais la qualité de vie, des habitations, des produits, de la santé, des transports s’est accrue. Si l’on prend en compte ces éléments non économiques, la qualité de vie a été multipliée par 190 en deux siècles. Tel est l’impact du capitalisme, ou plus exactement de la libre entreprise."
Il ne faut jeter le bébé avec l'eau du bain. Didier Dufau et les économistes qu'il a rassemblé ont raison : il faut se concentrer sur les défauts structurels et les erreurs de politiques afin de préserver la capacité inhérente des sociétés de libre entreprise à créer de la prospérité. Et non pas étouffer le capitalisme.
Auriez-vous une source ?
"la qualité de vie a été multipliée par 190 en deux siècles"
Sans esprit polémique de ma part, convenez-vous que nous ne sommes plus, depuis 25 ans, dans un système capitaliste ?
Salutations.
Votre vision du monde est celle de la lutte des classes, ma vision est celle du contrat social.
2 visions s'oppose, l'une constructiviste (lutte des classes) l'autre réaliste (a posteriori).
Comment savoir laquelle est la vrai ? (sachant que la république française a fait le choix du contrat social il ya 2 siècles)
C'est tout simple, il suffit de la confronter à la réalité.
Or, que voit-on ? que toute société préférant la lutte des classes, prônant le déterminisme et dénonçant le mérite et le libre arbitre s'effondre, rends les gens malheureux et extrêmement pauvres, avec des inégalités énormes (espérance de vie, éducation, libertés diverses et variées) et cela de tout temps, il suffit d'ouvrir un livre d'histoire.
Que les seuls pays qui ont connu un développement fulgurant, la paix, la liberté, la prospérité la réduction fantastiques des inégalités sont ceux qui ont choisit la vision du contrat social (cad le libéralisme) et cela depuis le début du 19 ème siècle.
Vous niez le développement fantastique de nos économies ? relisez Zola et Dickens, et descendez dans la rue et regardez les gens comme ils vivent aujourd'hui...
J'affirme aussi que tous les préceptes économiques défendus par Marx sont faux (loi d'airain des salaires, lutte des classes, la tendance au rendement décroissant des profits conduisant à la destruction finale du capitalisme, le matérialisme historique,etc etc etc) et démontrés faux théoriquement par les libéraux et se confirment complétement faux dans la réalité.
J'affirme aussi (j'avance les chiffres ensuite) que seul le capitalisme libéral fait se développer une nation et diminue les inégalités, même pécunaires.
(pourquoi ? facile à comprendre, car c'est le seul système qui permet à chacun d'exploiter parfaitement toutes ses potentialités).
D'ailleurs, vouloir se battre contre des inégalités qui ne sont que des différences, c'est l'égalitarisme, seul possible par la misère.
Pour compléter le post de Micromégas et vous donnez des sources, il vous suffit de lire "l'argent des français" de Jacques Marseille, et vous aurez tous les chiffres, sources et faits qu'il vous faut pour confirmer ce que j'avance et ce que Micromegas avance.
Vos seuls arguments pour dénigrer le capitalisme libéral serait la malhonnêteté de certains. Or la malhonnêteté est un comportement humain, pas un système, et se retrouve tout aussi bien dans le communisme que vous défendez.
D'ailleurs, c'est dans les pays capitalistes libéraux qu'il y a le moins de corruption et où l'état de droit est le plus respecté (cf tous les rapports ocde, amnesty international, etc etc ..)
"Le problème du capitalisme, ce sont quelques capitalistes, le problème du socialisme, c'est le socialisme" R. Reagan.
Aphorisme parfaitement juste pour dire que le socialisme ne peut marcher car il nie la nature de l'homme (idéologie a priori)......
Voilà, encore une fois, j'ai avancé des arguments, des raisonnements philosophiques, rationnels, des démonstrations, j'ai cité des chiffres et des évidences que vous pouvez aller vérifier.
A part votre habituel "consternant" et vos incantations sur "le méchant capitaliste pas beau pas gentil etcetc etc" vous n'avancez que des clichés gauchistes éculés (le patron malhonnête et exploiteur).
Alors, quid ?
PS : j'ai commencé au smic et en CDD il y a 15 ans, aujourd'hui salarié d'une grande entreprise et par aileurs chef d'entreprise (24 salariés), je me suis fait quasiment tout seul et je fais vivre plus de 50 personnes par mon talent et mon travail.
Allez affirmer à un de mes salariés que c'est moi qui le vole et le spolie (lutte des classes) et que je n'ai aucune utilité sociale et il vous riera au nez ....
Et je précise que je ne poursuis que mon intérêt, contrairement à de nombreux amis qui se disent parfaitement altruistes (et fonctionnaires) et qui n'ont tjrs pas fait avancer la situation d'un millimètre ...
Merci Adam smith ....
je me permet de ne pas être entièrement d'accord avec vous, où plutôt je me permet d'apporter un complément sur votre explication au développement de l'occident au 19 ème siècle.
Le fondement philosophique de cette explosion économique est la réforme protestante du 16 ème siècle.
En dehors de ne pas culpabiliser les marchands, la réforme protestante a permis de redécouvrri le message fondamental de jésus Christ, qui prône le libre arbitre, le respect de l'individu et le développement de soi.
Cette réforme religieuse a permis l'éclosion des lumières au 17 ème siècle, cad les grands humanistes de la pensée libérale.
En prônant un état de droit, la fin du diktat intellectuel religieux, le respect de la personne et de ses biens, cad les droits de l'homme de 1789, ce courant de pensée à permis le formidable développement économique, lié fondamentalement au respect de l'individu.
Et c'est d'ailleurs pour cela que ce développement a eu lieu en premier en occident, et dans des pays protestants en priorité.
Un pays est riche si un pays est libre, cad une démocratie capitaliste libérale.
@ locaterre : je vous confirme que le capitalisme est mis à mal par l'étatisme rampant depuis plus de 30 ans.
Le captalisme, c'est la propriété privée des outils de production, cad le droit de propriété, qui est l'autre nom de la liberté ....
le commerce triangulaire, c'était sous une dictatrue qui revendiquait les mêmes valeurs que les votre (lutte des classes, déterminisme, pas de mérite ni de liberté).
Vous affirmez que la répartition de la plus value du travail n'est pas satisfaisante.
(en dehors du fait que le terme est vague, quelle valeur attribuer au travail des machines ?)
Hors, en dehors du CAC 40 (qui font leur chiffre d'affaire à l'étranger) le taux de marge des entreprises françaises n'a jamais été aussi bas depuis 40 ans, d'où d'ailleurs la perte de 800 000 emplois industriels en 10 ans.
Si la répartition n'est pas satisfaisante, vous voulez dire que les entreprises françaises doivent perdre de l'argent ?
Mais qui tente le "rééquilibrage" par l'impôt si ce n'est des socialistes de droite ou de gauche ?
Le but de l'impôt n'est pas la redistribution, relisez les droits de l'homme (art 13).
Vous affirmez que les effets de la régulation sont probants ?????
ouvrez les yeux, voici les chiffres :
Mais depuis 40 ans que la régulation étouffe la France (merci VGE) :
- le taux de croissance est passé de 6 % par an en moyenne (30 glorieuses) à moins de 1 % par an au 21 ème siècle,
- le chomage a été multiplié par 4.5 (malgré la hausse de 2 millions de fonctionnaires)
- il n'y a jamais eu autant de smicard en France (plus de 2 millions) ...
Je crois que les résultats de la régulation sont vraiment probants..... à son débit !!!
Et ne me dites pas que c'est la faute du capitalisme, les dépenses de l'état sont passées de 35 % du PIB à 57 %, et les impôts de 35 % du PIB à 48 % (vrai calcul), cad que l'étatisme/socialisme a progressé de façon phénoménale en France et a parfaitement échoué !!!
La seule justice sociale qui compte, c'est le plein emploi !!!!
>> Vous niez le développement fantastique de nos économies ?
A quel moment l'ai-je nié ? Ma demande de références ? Cela n'équivaut pas à une négation...
>> Or la malhonnêteté est un comportement humain, pas un système..
Certes, mais une des vocations de l'Etat n'est-elle pas de protéger le citoyen de cette tendance humaine "naturelle" ?
>>..., et se retrouve tout aussi bien dans le communisme que vous défendez
L'ai-je défendu ? Simplement envisagé comme une belle utopie, dévoyée à de nombreuses reprises (stalinisme, castrisme...), au même titre que le libéralisme, dévoyé en financialsime, qui ne peut aboutir que dans un humanité idéalisée non corruptible.
>> "Le problème du capitalisme, ce sont quelques capitalistes, le problème du socialisme, c'est le socialisme" R. Reagan.
Qui écrivait le scénario de l'acteur cité ?
>> A part votre habituel "consternant"
Affligeant ;-) peut-être...
>> ...je me suis fait quasiment tout seul et je fais vivre plus de 50 personnes par mon talent et mon travail.
Merci pour les chiffres et bravo pour votre parcours, sincèrement.
La proposition peut-elle être inversé, ou plutôt complétée ainsi :
"Je fais vivre plus de 50 personnes par mon talent et mon travail et ces 50 personnes me font vivre par leur travail"
Si vous répondez oui, alors nous sommes, enfin, d'accord sur le sens de contrat social libéral...
Comme me l'avez fait remarquer SD :
"Vous personnalisez trop la question"... Je ne fustige pas les entrepreneurs tels que vous-même...
>> En dehors de ne pas culpabiliser les marchands, la réforme protestante a permis de redécouvrir le message fondamental de jésus Christ, qui prône le libre arbitre, le respect de l'individu et le développement de soi.
Euh, l'épisode des marchands du Temple, cela ne cadre pas trop, j'y perds mon... araméen...
>> ce courant de pensée à permis le formidable développement économique, lié fondamentalement au respect de l'individu
Là vous idéalisez, respect de l'individu ?
Vous m'avez conseillé : "relisez Zola..." Euh, Germinal... respect de l'individu ?
>> Un pays est riche si un pays est libre, cad une démocratie capitaliste libérale.
Un pays, ou un peuple ?
>> le commerce triangulaire, c'était sous une dictature qui revendiquait les mêmes valeurs que les votre (lutte des classes, déterminisme, pas de mérite ni de liberté).
Jolie pirouette...
>> Le but de l'impôt n'est pas la redistribution, relisez les droits de l'homme (art 13).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Impot#L.27imp.C3.B4t_...
Effectivement, l'effroyable conception du contrat social à la sauce... socialiste...
>> Vous affirmez que les effets de la régulation sont probants ?????
Joli, cela 5 points d'interrogation, cela doit traduire une certaine... impatience. Mais avez-vous lu, j'écrivais :
"Mais il est vrai que dans l'idéologie libérale, on préfère les bienfaits de la main invisible... les effets de sa régulation sont probants !"
Donc, je faisais référence à l'échec, perceptible me semble-t'il, de la régulation du marché par la main invisible.
Si vous inversez le sens de mes propos, on ne va pas y arriver...
>> - le taux de croissance est passé de 6 % par an en moyenne (30 glorieuses) à moins de 1 % par an au 21 ème siècle,
Ne pensez-vous pas que le taux de croissance des 30 dites glorieuses peut s'expliquer par la reconstruction d'après-guerre, et que ce 6 % n'est pas un référentiel en temps de paix dans un pays développé... Vous me direz, allez, au hasard, en Chine, mais ils partent de loin non ? En outre, dans un pays à niveau de vie correct, la croissance du PIB ne devrait-elle pas être lié à la croissance... démographique ? Sinon, n'atteint-t'on pas la limite écologique très rapidement ? J'aggrave mon cas... socialisme, écologisme...
>> - le chomage a été multiplié par 4.5 (malgré la hausse de 2 millions de fonctionnaires)
>> - il n'y a jamais eu autant de smicard en France (plus de 2 millions) ...
? J'aurais pensé perte d'emplois (industries...) et pression sur les salaires (Chine, Pays de l'Est). Le temps béni de la mondialisation heureuse...
>> Je crois que les résultats de la régulation sont vraiment probants..... à son débit !!!
Si je vous accorde que le marasme actuel est dû pour :
- 20 à 30 % à l'excès de régulation de l'étatisme/socialisme que vous mentionnez ci-dessous
- 70 à 80% à l'excès de dé-régulation financière et à la loi de 1973...
arrivons-nous à l'ébauche d'un consensus ?
>> Et ne me dites pas que c'est la faute du capitalisme, les dépenses de l'état sont passées de 35 % du PIB à 57 % :
Sans doute une certaine gabegie, ou gabegie certaine, institutionnelle, et sans doute un accroissement du "social", mais ne pensez-vous pas que sans ce 2ème point, les manifestations grecques seraient les nôtres depuis longtemps ? Voire pire ?
Mais encore une fois, nous ne sommes plus dans le capitalisme...
>> , et les impôts de 35 % du PIB à 48 % (vrai calcul),
L'IR rembourse dans son intégralité les intérêts de la Dette. Vous êtes vous intéressé à la loi de 1973 qui astreint la France à emprunter sur les marchés financiers alors qu'auparavant le Trésor Public s'adressait à la Banque de France ? En outre il est assez difficile de savoir si cet argent prêté est celui de dépôts "réels" ou une simple opération comptable de création de monnaie scripturale, ce qui pose la question de la légitimé de l'intêrét...
Probablement 3500 personnes vont fuir la résidence fiscale française en 2012. Comme on les comprend !
La conception qui veut que l'argent des Français soit une concession qu'on veut bien leur fairea bien progresser depuis que George marchais avait oproposé de prendre tout au dessus d'un certain seuil. Maintenant c'est une socialiste réputé "mou" qui le propose, alors que le PS s'était mobilisé contre cette mesure lorsque Marchais l'avait proposé, l'accusant de surenchère sur le programme commun.
L'indécente folie fiscale française qui explique la plupart de ses maux spécifiques a encore de beaux jours devant elle. Et on s'étonnera que l'on sorte de l'histoire, qu'il manque 10 millions de salariés, que le taux de chômage soit extrême chez les jeunes, les vieux, les femmes, les immigrés.
Le délire des prélèvements nous fera entrer cette fois ci sans esprit de retour dans un sous développement chronique et dans la misère socialiste. Misère qui sera constamment rejetée sur les quelques malheureux qui continueront malgré tout à essayer de réussir.
Ce qui confirme vos chiffres
En réalité l’inflation est de plus de 20% par ans depuis ces
dernières années,regardez les masses incroyables de
liquidités sur les marchés financiers (3 980 milliards de
dollars en avril 2010 rien que pour le forex) sans parler
des paradis fiscaux…
Moi je vous dis on est loin de la réalité… regarder la
différence entre la création monétaire et la création de
richesse réelles,après on nous parle d’une inflation de
l’ordre de 2 % par ans réveillez-vous c’est du pipo !
La première, technique, considère l'apport de liquidité du système bancaire. La déflation voit une restriction de cette liquidité et l'inflation est l'opération inverse, le gonflement de la liquidité.
La seconde, politique, est l'augmentation de la valeur d'un indice représentatif de la consommation. Il a une fonction administrative et politique : faire déclencher certaines réévaluations. Il a une fonction de connaissance économique : on déflate les séries brutes avec l'indice des prix pour aboutir à une hausse "réelle" des principaux indices économiques. Cette technique pose de nombreux problèmes d'interprétation. Il est aussi un objectif de la BCE !
Si on s'en tient à l'indice tenu par l'INSEE il n'y a rien à dire. Le chiffre donné est exact même si son interprétation peut prêter à controverses.
Pour l'inflation financière, elle a été massive jusqu'en 2007, provoquant le gonflement des prix des biens immobiliers, des matières premières, des valeurs boursières etc. C'est la cause principale de la crise actuelle et sa source est à chercher dans les défauts du système monétaire international. Ensuite nous avons connu un credit crunch gigantesque qui a été compensé par les émissions des banques centrales.
Les relations entre inflation financière et évolution de l'indice des prix ne sont pas automatiques. L'ouverture de la Chine et de l'Inde ont permis par exemple d'éviter toute inflation massive sur les prix à la consommation en dépit d'une inflation financière gigantesque. Ce sont les biens "réels" qui ont pris la hausse mais ils ne sont pas comptés dans l'indice des prix.
En temps de récession tant que les émissions banques centrales compensent le credit crunch, il n'y a pas d'effet sur les prix. Ce phénomène explique que les multiples échauffements de la planche à billets en Europe et aux Etats-unis n'ont pas eu d'effets massifs sur les prix.
Votre article date de janvier, nous sommes en mai. Le bouillonnement grec devient panique totale.
Encore bien vu !
Amicalement