Bienvenue au Paradis des Anges

Tous ceux qui ont eu la patience d’écouter les dernières prestations théâtrales d’Emmanuel Macron, témoignent de prestations tellement loin de la réalité qu’elles s’apparentent à un cheminement follement narcissique dans les jardins d’Éden, et à une balade imaginaire, sautillante de satisfaction au milieu des nymphes les plus suaves et décomplexées. Tout était beau. Tout était réussi. Le projet de l’ange messianique tombé dans les jardins de l’Élysée se déroulait à merveilles et fécondait non seulement le pauvre territoire des anciens Français mais toute l’Europe et le monde entier, frappé d’admiration devant cet envoyé béni entre tous.

Ah ! Pour l’auditeur, quelle incursion au Paradis des Anges ! Pourquoi penser petit : c’est un Archange qui a été donné à la France, à l’Europe et au Monde. Réjouissons-nous !

Rappelons que les Archanges « connaissent notre passé, notre présent et notre avenir. Ils peuvent nous orienter et nous prodiguer des conseils lorsque nous les invoquons. En effet, ils répandent la lumière divine et peuvent nous éclairer dans les moments de doute et de désespoir ». Ce treizième archange, devenu président de la petite République française, est donc une jolie surprise, tout simplement inespérée pour les Français, que tous devraient mesurer à sa juste valeur onirique.

Nous laisserons les admirateurs entendre ou réentendre ces conférences magiques. Nous n’en extrairons que deux miraculeuses paroles.

« Quand j’ai été élu en 2017 la France avait dix ans de retard, et quand je quitterai en 2027, elle aura dix ans d’avance ». L’Archange en dix ans a fait gagner vingt ans au pays. Épatant !

Devant le monde global réuni à Davos, dans un manteau de neige fondant mais étincelant, la révélation fut faite que l’Archange était venu annoncer dès 2017 ce qu’il ferait et qu’il a tenu parole. Tout ce qu’il avait prévu a bien été réalisé sans délai ni faute. Il est vrai que c’est plus facile pour un Archange qui connaît l’avenir. Aussitôt, une annonce nouvelle a été faite devant ce parterre choisi : un « nouveau contrat mondial », rien que cela, et de nouveaux succès majestueux à prévoir bien que « le modèle capitaliste marié à l'économie de marché ouverte ne puisse plus fonctionner dans cet environnement ».

On aurait pu évoquer aussi l’époustouflant discours en allemand de l’Archange pour la cérémonie d’enterrement de Wolfgang Shäuble. Il a été distillé dans la presse que son professeur d’Allemand témoignait qu’il avait appris l’allemand en quelques heures. Extra-humain !

L’accueil international a été un peu terne. Le New York Times a signalé l’évolution du vocabulaire, passé de la révolution à la refondation, puis à la renaissance, puis au réarmement civique. Ce journal semble penser que cet effort verbal n’a guère d’intérêt. Le Financial Times a été plus lucide indiquant « qu’on n’aurait tort de ne voir dans ce discours qu’un discours ampoulé typiquement français ». La demande d’un énorme accroissement des financements a touché une corde sensible sur la place financière britannique qui ne se sent pas particulièrement intéressé par le renforcement de la « souveraineté » européenne mais aimerait bien garder son rôle financier en Europe continentale.

 

Ce qui frappe aussi, c’est la totale déconnexion entre ces discours et la manière dominante de voir des Français. La cohérence du narratif de leur Président ne leur saute pas aux yeux, dans la mesure où sur à peu près tous les sujets, le « en même temps » lui a permis de faire tout et le contraire de tout, et réciproquement, tout en se réinventant et en réinventant la réinvention.

Pauvres Français qui se laissent abuser par des réalités saumâtres sans comprendre qu’il existe une méta réalité, une indispensable partie immergée et immaculée de l’iceberg !

Aux annonces triomphantes de « baisse de la pression fiscale » grâce à des « suppressions d’impôts », ils répondent : les impôts n’ont pas été supprimés mais transférés. Globalement la pression fiscale a clairement augmenté, du fait d’une explosion indécente des dépenses publiques et de la progressivité fiscale intense en cas d’inflation.

Aux annonces ébouriffantes de reprise en main de l’addiction à la dette, ils opposent la hausse tout aussi ébouriffante constatée. Trois mille milliards d’euros et plus ! Tout de même ! Deux fois la valeur ajoutée des entreprises commerciales françaises de plus de 2 salariés !

Aux formidables déclarations du début du premier quinquennat marquant la décision de faire disparaître l’essentiel du parc nucléaire au profit de moulins à vent et de plaques photovoltaïques, ils notent que la filière nucléaire a été à moitié détruite, que les retards sur les Enr ont provoqué des amendes indécentes imposées par la Commission européenne au pays qui a, au monde, le meilleur rapport CO2/Énergie ! Les conséquences de la décision stupide de fermer les deux réacteurs de Fessenheim brûlent encore le revenu des Français.

La promesse de révolution dans le monde agricole se traduit par une des politiques malthusiennes les pires de l’histoire, accompagnée par le pire de ce que sait faire la bureaucratie, avec une dictature des normes étouffantes qui tuent les exploitations, des concurrences totalement déséquilibrées par des produits étrangers ne supportant pas les mêmes tares, la réduction du paysan au statut d’assisté détesté, des différences ahurissantes entre la croissance des coûts et celles de prix de ventes des produits agricoles. Deux suicides par jour de paysans et des agressions constantes de la part d’une mouvance écolo gauchistes pratiquant la violence extrême, surtout depuis la lâcheté montrée à Notre-Dame des Landes, avec une poussée non contrôlée du pillage des exploitations par des bandes venues de l’est de l’Europe ! Vol d’essence, de matériels, de récoltes, tout y passe. La révolte s’installe et s’étend ! Surprise, surprise !

L’engagement jamais démenti en faveur d’une immigration de masse qui a saturé tous les systèmes médicaux et sociaux a du mal à être accepté lorsque les Français voient le rapport évident avec les 55 000 coups de couteau dont trop sont mortels portés chaque année par une certaine jeunesse tentée par la violence en bandes et les trafics, notamment de drogue.

Quant à la natalité, la part des Français de souche dans les décès annuels excèdent la même part dans les naissances. Ici et maintenant la population traditionnelle française est en forte régression. Les perspectives ne sont pas absolument enchanteresses.

Les Français restent attachés à une certaine dignité française dans le traitement des politiques dites régaliennes. Ils voient que l’armée française a été virée d’Afrique dans des conditions humiliantes, que la formation des ambassadeurs a été sacrifiée, que le français est sorti du champ de la diplomatie mondiale, que la culture française est bureaucratisée et sans relief, que l’école est effondrée, que la justice est en état de mort cérébrale et que le système sanitaire est en dépression profonde.

La promesse de mettre fin au danger antirépublicain en France grâce à la « révolution » promise a également montré quelques défaillances. À eux deux, le RN et la NUPES représentent plus de 50 % des votes exprimés dans les récentes élections nationales. L’abstention électorale n’a jamais été aussi haute avec le développement d’une coupure systémique entre le pays réel et la classe politique dominante qui a vu la fusion entre la haute administration et les hauts postes politiques et financiers. Les projections électorales portent le RN en tête aux élections européennes et aux prochaines Présidentielles. Caramba, encore raté !

La France entre en récession, avec des pertes d’emplois, des déficits partout, et une plongée du bâtiment dans la récession, ouvrant sur une crise du logement particulièrement aiguë. Les faillites d’entreprises comparées à 2017 sont en hausse de plus de moitié et parfois doublent dans certains secteurs.

Tout cela marque une régression formidable plutôt qu’un progrès accéléré avec une avance phénoménale de « 20 ans » !

De même beaucoup de Français se demandent pourquoi leur Président a cru nécessaire de faire en 2017 des promesses au World Economic Forum et d’en faire le rapport cinq ans plus tard. Du coup, il faut s’interroger sur les nouvelles promesses et sur le contenu du nouveau contrat mondial, basé sur la souveraineté renforcée de l’Union Européenne, qui exige de trouver des ressources phénoménales pour des investissements en rapport.

On sait que ce Président a fait voter un vœu au Parlement européen pour une extension massive du nombre de membres de l’UE, pour la transformation des traités en vue de créer une Europe fédérale de plein exercice, et qu’il demande que le FMI et la World Bank créent des montagnes de monnaie administrative, prolongeant à l’échelon mondial l’énorme triomphe obtenu dans la dépense publique française. L’intention est de créer des marchés administratifs calibrés pour la finance internationale, tout en empêchant les pensées dissonantes, thème du forum de Davos 2 024.

Certains voient dans ce charivari des folies narcissiques déconnectées ou un capitalisme financier débridé. Une « oligarchie internationale » serait à la recherche de marchés de connivence immenses, comme on n’en a jamais vu, le tout payé par des citoyens appauvris, surfiscalisés, surréglementés et réduits au silence, comme le sont déjà nos paysans.

Certains observent que cela gronde dans les profondeurs contre ces dingueries déplaisantes et ces pompes branchées directement sur le portefeuille de la population.

Triste complotisme !

Au Paradis des Anges, a-t-on jamais vu quelqu’un se plaindre et hurler ?

La campagne électorale européenne signera-t-elle la mort de LR ?

L’interview de F-X. Bellamy sur France Info est un bel exemple des méthodes des chaînes publiques contre LR, point qu’il ne faut jamais négliger dans la définition des options politiques que ce parti doit élaborer.

Toujours, indéfiniment, les militants qui peuplent les chaînes publiques depuis le passage de F. Mitterrand n’ont qu’une idée en tête : comment casser et saloper l’image de « l’ennemi odieux » qui ose croire qu’il a le droit de s’adresser au pays. La méthode est toujours la même : choix de la période et de l’heure où il pourra faire le moins de dégâts possible ; attitude choquée qui consent avec peine à cet exercice malheureusement imposé par les règles de démocratie ; questions posées avec dégoût en marquant qu’on sait d’avance ce que sera l’ignominie de la réponse ; choix d’un sujet que l’on croit destructeur d’image ; refus de la réponse et on repose plusieurs fois la même question pour bien racler tout le pouvoir que l’on croit maléfique du sujet ; citations répétées de propos tenus par des adversaires politiques qui peuvent être ignobles puisqu’il s’agit de citation. « Que répondez vous à ceux qui, nombreux et depuis longtemps dénoncent votre… ».

La durée utile de l’interview est réduite de plus de 50 % par ces fausses questions tiroirs qui se veulent révélatrices de l’ignominie présumée de l’interviewé. Avec un client du « bon » camp idéologique, on fera l’inverse : multiplier les éloges et les citations de personnes énamourées par ses positions. Si vous vous rebellez contre cette différence de traitement vous diminuez encore votre temps de parole. Ce traitement, longtemps réservé au FN qui avait été « créé médiatiquement » par F. Mitterrand pour disposer d’un pôle de division exécrée contre les gaullistes, est généralisé à toutes les nuances de la droite, de Dupont Aignan, à Philippot, d’Asselineau au RN, de Zemmour à LR. La montée aux extrêmes aussi bien à droite qu’à gauche, provoquée par les postures macroniennes calculées, rend la situation encore plus difficile pour LR.

La division mortelle organisée par Nicolas Sarkozy entre collaborationnistes et résistants aux séductions diverses du pouvoir présidentiel en place, aggravée par la concurrence parfois haineuse entre les écuries présidentielles qui ont un pied dedans et un pied dehors de LR, sur fond de désastres électoraux successifs aux présidentielles, complique encore les choses.

Quelles sont les conclusions à tirer de ce constat ?

La première est qu’il faut armer tous les membres LR en position de parler dans les médias d’un corpus idéologique complet et fort, sur les sujets fondamentaux pour la nation, et surtout que ce programme soit voté par l’ensemble des adhérents LR. Le « redressement par le programme », aussi difficile que soit l’opération, n’est pas une option. Être conforté sur tous les sujets les plus graves par un discours fort et étalonné ne peut être qu’un gain pour toute personne interviewée par des forces hostiles. Sinon il est perpétuellement sur la défensive et en train d’expliquer sur tel ou tel reproche que ce sont les socialistes ou les féministes, ou les écologistes qui pensent comme lui et soutiennent la même chose.

Éric Ciotti a eu parfaitement raison de sortir LR de son silence poussif depuis l’échec de 2012 et de lancer en novembre 2022 après son élection l’idée d’un redressement de la France et de LR par des conférences thématiques articulées, devant aboutir au premier semestre 2023. L’ennui c’est que depuis, ce projet n’a fait l’objet d’aucune organisation sérieuse, a été constamment repoussé et que les dernières mesures d’organisation annoncées sont dérisoires par rapport à ce qu’il faudrait mettre en place.

Du coup voici l’ami Bellamy aux prises avec le « service public de la désinformation », sur une question européenne laissée totalement en jachère par LR. Il est vrai que les médias ne parlent absolument jamais d’Europe et la seule chaîne de télévision spécialisée, Euronews, est servie uniquement par des fédéralistes européistes ne faisant que de la propagande et jamais d’information.

Si vous voulez savoir ce qui se passe à Bruxelles, il faut y aller tout seul via internet et… en anglais. On se rappelle qu’aux dernières Européennes, le seul argument des sortants LR avait été de vanter leur participation à l’unification des prises de rechargement des téléphones. Une fois de plus LR va à une élection sans avoir construit une position forte, avec son lot normal de dénonciations et de suggestions, à imprimer dans l’opinion publique par une parole collective.

Les Européennes ont toujours été jusqu’ici l’occasion :

-           De crier qu’on était « pour l’Europe » en nommant une tête de liste la plus européiste possible.

-           De recaser des ténors en difficultés : on reste étonné du nombre d’éclopés à qui on a assuré une bonne base de rémunération sans aucun travail en attendant que sa situation s’éclaircisse en France (exemple : Rachida Dati, qui a considéré néanmoins que la brioche tendue par Macron était encore meilleure).

Il faut dire que les élections européennes sont structurellement un exercice parfaitement anti démocratique et insignifiant :

- Personne ne sait sur quoi les votes donneront à choisir. Même si on a donné un « nonosse » à ronger au PE sur quelques sujets de son choix, les débats sérieux portent principalement sur les projets de la Commission en vue d’avaliser des ordonnances qui s’imposeront aux gouvernements nationaux et qui ne sont pas connus à l’avance. Le vote ne permet pas aux électeurs de trancher des questions préalablement mises à la discussion publique.

- Le choix de la proportionnelle permet de fractionner les votes nationaux en petits bouts, alors que chaque pays est structurellement minoritaire. Le vote « français » qui représente à peine plus de 10 % des parlementaires, se retrouve découpé en petites fractions qui vont se recomposer dans des ligues plus vastes aux contours inconnus des Français.

- Depuis les dernières fantaisies constitutionnelles imposées par Nicolas Sarkozy, le Parlement européen est encombré de débats sur tout et n’importe quoi, en totale franchise des sujets consacrés par les traités. Un leader français aura une minute, parfois deux, pour prendre position publique sur le sujet en question. Personne en France ne saura qui a voté quoi. C’est comme cela que le Parlement européen a voté avec l’aide d’Emmanuel Macron, dans le silence général des médias, un vœu pour transformer les traités à nouveau en « vraie constitution fédéraliste ». Silence général dans les médias français alors qu’il s’agit en fait de la fin programmée de l’indépendance française et un étouffement quasi-total de la souveraineté nationale.

- Le nouveau projet d’extension du nombre des membres de l’Union, avec intégration, à la demande américaine, de l’Ukraine, de la Géorgie, de l’avorton d’état qu’est le Kosovo (une base américaine entourée d’instances criminelles pourries jusqu’à l’os et totalement islamisées), de l’Albanie, etc. est l’occasion à nouveau de pousser vers un fédéralisme tronqué et manipulé.

- Le rôle des ONG faux nez d’États et d’intérêts privés à Bruxelles est totalement abusif et les Américains spécialistes des « révolutions Orange » ont réussi à imposer leur rôle par les cours de justice qui ont fait un véritable coup d’État en instrumentalisant à leur guise le préambule de la déclaration européenne des droits de l’homme qui à ma connaissance n’a toujours pas été votée par la France. La loi française est maintenant tenue en respect par une cascade d’institutions emboîtées dépendant de quelques juges cooptés pour leur européisme, leur atlantisme et leur américanisme.

On n’a même pas dit une fois pour toutes à la Turquie, (comme au Liban ou Israël), qu’elle ne pouvait pas prétendre entrer dans l’Europe institutionnelle comme Califat de l’Oumma !

L’entrée de l’Ukraine signifie, entre autres, la mort de la politique agricole commune déjà en déshérence et la fin de l’agriculture française.

La part de la France sera réduite à un peu plus de 5 % dans l’effectif parlementaire « européen ».

Le décor ne serait pas complet sans les sorties récentes de commissaires européens faisant la promotion de l’immigration islamique et du Wokisme sans aucune réserve.

Autant dire que la situation de François-Xavier Bellamy est plus que complexe…

Il s’en est sorti plutôt bien dans l’interview considérée. Naturellement il a été entrepris presque uniquement sur ses réserves vis-à-vis du mariage pour tous, l’avortement, la PMA etc. Il est sûr que l’intégration dans la constitution française d’un droit fondamental à l’avortement est un vrai sujet européen ! Et que LR n’a pas osé promouvoir une position sur ce sujet, laissant chacun se débrouiller comme il peut.

Il a pu, un peu, dénoncer le projet d’extension de l’Union Européenne, mais en inventant un statut d’association pour les nouveaux venus qui n’a jamais été discuté au sein de LR et dont les contours sont indéfinis.

Il a pu dénoncer la politique agricole voulue par l’Europe qui tue l’agriculture française et martyrise celle de nombreux pays, en l’accablant de réglementations extrémistes et tatillonnes encore aggravées par l’influence des Verts infiltrés partout qui en rajoutent en France dans la réglementation de détail. Mais là encore, il est obligé d’improviser et rester dans la généralité, faute de support programmatique de la part de LR.

Il a pu montrer que la dénatalité qui frappe maintenant de façon évidente et gravissime la France et tout le continent européen est un vrai problème qui ne suppose pas nécessairement qu’on revienne sur l’émancipation de la femme qui se développe depuis plus d’un siècle, malgré les affirmations de certains mouvements féministes nihilistes. Mais cette question cruciale n’a fait l’objet d’aucune position de LR par crainte de passer pour réactionnaire et ringard. Acceptation de la tutelle du gauchisme et silence craintif ne peuvent pas stimuler l’adhésion d’un corps électoral !

Il s’égosille à montrer qu’il a été utile à Bruxelles et que les autres ne le seront pas, car tous sont complices des désastres qui se préparent. Et c’est vrai ! Il est réellement le premier à avoir pris l’affaire au sérieux et il n’a pas hésité à développer (en une minute ou deux, règle du Parlement européen) des propos forts contre le chef du gouvernement allemand ou récemment contre le projet de modification des traités. Il a, en effet, fait stopper la campagne abjecte qui faisait du voile islamique un exemple d’affranchissement de la femme au moment de la pire répression des libertés vestimentaires féminines en Iran, avec meurtres à la clé.

Pendant ce temps-là, le RN s’obstine à faire de la politique interne en utilisant le vote à la proportionnelle européenne pour montrer sa force. « Si vous êtes contre Macron, votez pour nous ». Pas un mot sur les questions européennes bien sûr. Juste un épisode du nouveau concours de beauté entre les jeunes Bardella et Attal.

Zemmour veut symboliser la lutte contre l’islamisme qui a ses entrées totalement ouvertes à Bruxelles.

Le groupe Liot va présenter une liste au nom de la défense des territoires et de l’agriculture française. Faute d’avoir préempté le sujet, LR se fait piquer un thème capital.

Les Verts, le PS, le PC et l’extrême gauche vont y aller dans le désordre pour profiter de la proportionnelle et juger de l’état des forces respectives. Sans parler des listes farfelues qui sortent de terre comme les vers à la pleine lune (en général 20 à 30 listes). La représentation française va être pulvérisée, un peu plus, en dépit du score minimum requis pour avoir des députés et être remboursés en partie de ses frais de campagne.

Emmanuel Macron va développer « son projet pour dans trois ans ». On sait qu’il veut être président de l’Europe élu au suffrage universel par tous les pays membres d’une Europe élargie au maximum. C’est la bataille qui s’engage pour lui après avoir affaibli LR au maximum par le débauchage de tout ce qu’il a pu trouver dans les poubelles morales de l’ex UMP.

On voit combien il est regrettable que le projet de « redressement par le programme » annoncé par Éric Ciotti ait pris autant de retard et qu’il soit mené dans une telle désorganisation et sur un mode si mineur.

Disons-le clairement : si LR continue comme cela, c’est la fin programmée dans une indifférence générale vaguement méprisante. Il ne peut survivre qu’en essayant d’incarner le salut public et d’abord vis-à-vis des développements engagés en vue de créer les États-Unis d’Europe.

Il faut que LR définisse le projet pro européen qu’il soutient comme une association d’États souverains qui s’unissent sur des projets communs, où l’association est nécessaire, la Commission n’étant que le secrétariat général de la structure de projet mis en place.

LR doit réaffirmer que la souveraineté française este entière et ne peut être globalement étouffée par des institutions étrangères, tout en précisant les domaines limités où elle accepte soit des responsabilités partagées soit une délégation de souveraineté éventuellement révocable si les résultats ne sont pas là.

LR doit s’opposer à l’extension sans limite du champ des pays membres, notamment à des pays en guerre, ou rattaché à des puissances étrangères, notamment islamistes. Si un statut d’association économique doit être élaboré, d’accord ! Que LR le définisse au lieu de laisser des élus l’évoquer dans la solitude.

LR doit proposer que les grands projets d’ordonnance européenne, soient examinés par le Parlement français préalablement au vote au PE afin d’informer complètement l’opinion sur ce qui se passe à Bruxelles. Rien de ce qui s’y décide n’est réellement couvert par les médias en France. On attend que le débat vienne en France au moment où on ne peut plus rien faire. Il permettra au Président et au gouvernement de savoir jusqu’où ils peuvent aller trop loin dans la soumission aux oukases européistes et donnera à réfléchir aux membres de la Commission.

LR doit imposer l’idée qu’aucune ordonnance en Europe ne puisse être votée sans être accompagnée d’une étude d’impact sérieuse dans tous les pays membres et en particulier en France.

LR doit être catégorique sur l’indépendance des travaux européens vis-à-vis de l’entrisme des ONG qui doivent se déclarer comme les autres lobbies et avec les mêmes contraintes.

LR doit faire valoir de façon tonitruante qu’il ne faut aucun président européen élu au suffrage universel dans tous les pays d’Europe en même temps et que le projet personnel de M. Macron est totalement contraire à la souveraineté française et peut s’assimiler à une forfaiture.

LR, sur la question nucléaire, la question agricole, la question industrielle, la question climatique, la question migratoire, la dérive wokiste et la question institutionnelle européenne, doit fixer en toute clarté quelles sont les lignes rouges infranchissables sans remise en cause de la participation de la France à un projet européen dévoyé.

Il faut demander la démission immédiate de Mme Van der Leyen et des commissaires asservis à des mouvements évidemment contraires à l’intérêt français.

Évidemment, cela tranche avec l’inexistence de toute parole collective audible et percutante qui est la marque de fabrique de LR depuis que le RPR est devenu la trop centriste UMP et surtout l’échec sarkozyste de 2012.

Bien sûr on peut se contenter d’une petite guérilla parlementaire et de l’action solitaire de M. Bellamy pour espérer finir à plus de 5 % (pour avoir au moins un député et ne pas rembourser les frais de campagne) lors d’un vote européen jugé, au fond et comme d’habitude, sans importance, puis magouiller pour les élections municipales avec les fragments épars du mouvement, puis s’arranger, au départ de Macron, pour relancer la bataille des écuries.

Comme tout cela est intéressant et enthousiasmant ! Comme on disait autrefois, le mal, on doit le combattre mais, d’abord, il faut éviter de décourager du bien !

La vérité nue : ces élections sont cruciales pour l’avenir de LR. Terminer à la cinquième place derrière le RN, la liste de Macron, la liste de Zemmour et celle des Verts, et peut-être sixième derrière la liste Liot, avec 6 % ou moins des votes exprimés, marquera un point de non-retour. Il sera impossible d’aller aux Municipales avec la moindre dynamique ce qui poussera à des arrangements qu’on préfère ne pas imaginer. Quant aux Présidentielles ! Quinze ans loin du pouvoir et encore au minimum cinq de plus ?

Alors espérons que LR va comprendre qu’il lui faut mobiliser très vite sur un Programme de Salut Public pour que la France ne sorte pas de l’histoire et LR de la vie politique par la petite porte.

Qu’aurait été l’année 2023 sans Emmanuel Macron ?

La Ve République a donné au Président de la République des pouvoirs très considérables qui lui permettent de peser sur la réalité vécue par chaque Français. Il est légitime d’analyser comment ces pouvoirs ont impacté la situation française en 2023, l’année qui vient de s’achever, alors que le président actuel, lors de vœux psychédéliques, scénarisés en montrant un homme solaire sur fond crépusculaire, vient d’affirmer que la France avait 7 ans de retard quand il a été élu pour la première fois et qu’elle aura 7 ans d’avance quand il partira. Est-ce que l’année 2 023 brille comme la preuve de ce rattrapage puis de cette avancée inouïe ?

La campagne électorale de 2022 ensemencée par près de 80 milliards d’euros d’annonces et de saupoudrage de cadeaux au peuple plus démagogiques les uns que les autres, ayant été escamotée (on dit enjambée, pour bien souligner que notre président a des bottes de sept lieux, et sept années) et débouché sur un succès personnel à la présidence mais un échec rare à l’Assemblée, on savait dès fin 2022 que la situation de 2023 serait assez délicate et politiquement et économiquement avec, en prime,  les conséquences de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. Contexte international difficile et incertitude du contexte particulier du Président de la République formaient un cocktail peu savoureux.

Étant sorti du premier quinquennat sans bilan et désormais sans majorité au Parlement, Emmanuel Macron a compris qu’il fallait bâtir son avenir et sa communication sur l’action. Il avait osé toucher au tabou de l’ISF, à celui du statut des Cheminots, de la réforme du RSA, la réforme. L’action restait le sésame de son futur rêvé.

Alors il choisit de conclure sur la réforme des retraites. L’ennui et qu’il avait choisi une formule prétentieuse et impraticable. Ce projet s’est effondré en cinq ans. Le génie macronien n’a pas fonctionné. Il lui fallait donc revenir au projet de base : reculer l’âge de la retraite, une formule qu’il avait jugé stupide auparavant et digne des pires ringards. Pendant six mois l’opération tourna au cauchemar avec des grèves partout, des manifestations violentes et pour finir des casserolades à chaque sortie. Avoir utilisé le 49.3 pour imposer aux Français de travailler deux années de plus n’a pas été vécu comme un triomphe démocratique. L’énormité du désordre engendré par son action n’a pas du tout gêné Emmanuel Macron : il valorisait sa détermination à réformer coûte que coûte. Le narcissisme du président s’en trouvait fortement valorisé, c’est tout ce qui comptait.

Du coup, il a fallu payer pour calmer les corporations en révolte. La valse des milliards recommença, avec au bout du chemin plus de 3 000 milliards de dettes et une pression des prélèvements jamais vue, alors que la France était déjà championne du monde dans le domaine. Le fait d’avoir perdu cinq ans sur une idée fausse, n’a pas permis de rattraper nos sept ans de retard sur cette réforme. Cela faisait seulement 30 ans qu’on aurait dû la faire, sur un principe simple : pas de mesure d’âge traumatisante mais l’obligation d’une durée de cotisation avant de toucher une retraite à taux plein et réforme des régimes spéciaux abusifs. L’action forcenée menée sans concertation juste pour prouver que le cadavre macronien bougeait encore a ravagé le pays pendant six mois avec d’immenses dégâts.

La violence, on l’a retrouvée avec les écoterroristes, notamment à Sainte Saulve mais aussi un peu partout. L’écologie n’avait pas été la priorité du président jusque-là. L’Europe lui avait infligé une amende de près d’un milliard par an pour non-respect des engagements pris dans le cadre de l’Union Européenne. Ces amendes n’ont pas fait l’objet de beaucoup de publicité dans les médias. Voire le chantre de la souveraineté européenne se faire sanctionner par l’objet de son idolâtrie était certes comique mais honteux. Depuis sa lâcheté assumée à ND des Landes, les écoterroristes savaient qu’ils n’avaient rien à craindre. Ils s’en sont donné à cœur joie, avec des centaines de « black block » étrangers venant se mêler à la fête sauvage, comme pour les manifs contre la réforme des retraites.

Cet abaissement de l’Etat a été aggravé par les troubles liés à la hausse effarante du coût de l’énergie provoquée par la politique antinucléaire assumée par E. Macron dès son arrivée au pouvoir et son désir d’attendre la fin du système de prix de l’énergie mis en place par l’Union Européenne qui se révélait catastrophique. La France en 2023 sur ces sujets a été plus durement frappée que nécessaire à cause des inepties présidentielles.

Des mesures écolos prises presque en douce dans les années précédentes ont montré toute leur perversité en 2023. Le plan en faveur des champs d’éoliennes a conduit à une totale gabegie soulignée par un rapport sanglant de la cour des comptes. L’ennui c’est que le président Macron a encore voulu accélérer dans ce mécanisme délétère où on ruinait des paysages et la vie de centaines de milliers de gens pour créer des fortunes sans aucun mérite. Des dépenses énormes sans aucun effet positif, et gavant des initiés !  On pouvait envisager d’arrêter cette horreur. Eh bien non ! Merci qui ?

Les lois Wargon, totalement déraisonnables et malthusiennes puisqu’elles interdisent quasiment de construire quoi que ce soit dans les territoires, ont commencé à montrer leurs effets délétères. La réindustrialisation devenait impossible : c’est le triste constat que dût faire Edouard Philippe, le Premier ministre ayant fait passer ses lois, quand redevenu maire du Havre, il voulut créer de nouvelles usines ! Les maires commencèrent donc à se révolter. La dame Wargon ayant été ridiculisée par ses propos à la Marie Chantal sur l’abandon par les « prolbacks » de leur rêve de maison « Sam suffit » on la recasa vite fait dans une sinécure sur un sujet où elle n’avait aucune compétence mais où elle gagnerait des fortunes. La Macronie est un business et une corne d’abondance sur argent public. Demandez à M. Pap Ndiaye !

Les paysans eux, maltraités par les écolos et asphyxiés par les ordonnances européennes commencèrent à ruer sérieusement dans les brancards, pour le gros de la troupe, et à se suicider pour la partie la plus fragile. Emmanuel Macron refuse depuis 6 ans de les défendre. Merci pour eux. La France agricole excédentaire depuis toujours est, grâce à lui, devenue déficitaire. On vit même en 2023 un crétin dans une des dizaines d’agences créées par l’Énarchie compassionnelle et bienveillante pour permettre à des Enarques biens en Cour d’obtenir des rémunérations non encadrées par les règles de la fonction publique, interdire l’emploi d’une molécule qui permettait à la France d’exporter son blé. Pas de molécule, plus d’exportation. Alors que le monde entier l’utilise à cette fin sans conséquences déplorables. L’incapable fut sermonné par son ministre incapable et en trois secondes la mesure fut annulée. Ouf ! Rien d’autre ne changea.

Emmanuel Macron ayant, par démagogie, transféré la taxe d’habitation sur d’autres impositions, pour se glorifier d’avoir « supprimé » le seul impôt qui touchait, très justement, tous les ménages, les municipalités étranglées ont dû réduire leurs dépenses sociales (se souvenir des Gilets jaunes), mais sommés de prendre en charge sans financement associé de multiples contraintes, elles se sont vengées par des hausses fiscales extravagantes sur la taxe foncière, Mme Hidalgo allant jusqu’à une hausse de 62 %. Presque rien ! Des règlements ont interdit aux propriétaires de maisons de vacances de les  louer de façon temporaire tout en les assommant par une taxe d’habitation maintenue et aggravé. Salauds de riches ! En même temps les loyers restaient bloqués et on imposait aux propriétaires des études et des travaux d’isolation d’ampleur délirante. Associées à la hausse des taux bancaires, ces mesures ont fait que le secteur du bâtiment s’est effondré. Moins 25 % sur les demandes de permis alors qu’on permet à 500 000 immigrés de s’installer ! Grandiose. Vive Macron et la cohérence et la continuité de sa haine des propriétaires immobiliers. Mais se loger devient impossible pour le vulgum pecus.

Plus d’industrie, plus d’agriculture, plus d’énergie, plus de logements, ! On rattrape, on rattrape !

Après son immense victoire sur la réforme de la retraite, il fallait à notre héros, retrouver une image. On le vit voyager partout y compris dans des lieux lointains saugrenus, et le service de presse diffusa les scènes de liesse provoquées un peu partout dans le monde étrange qu’il avait choisi de visiter. De retour en France on organisa des scènes de liesse dans des endroits restreints et protégés où on vit un Président adulé caressant la tête d’enfants énamourés près de leur mère enchantée.

Évidemment sur le front diplomatique, géopolitique et militaire, où son rôle de Président est crucial, ce ne fut qu’une longue expérience d’échecs, de rebuffades, de marginalisation. Les Brics lui claquèrent la porte aux nez. Une interview au Monde montra que le penseur cosmoplanétaire voulait réformer la Bird et le FMI pour leur permettre d’y prendre le pouvoir. Nuire à la France et à l’Occident semble toujours son urgence prioritaire.

On fut viré d’Afrique ignominieusement. Poutine le traita en garçon de bain. L’Amérique et la Chine le traitèrent en gamin immature. Les Ukrainiens créèrent un vocable, « macroniser », pour exprimer leur dégoût des feintes narcissiques du Sieur. Les Israéliens découvrirent un Président français principalement soucieux de sa « rue arabe » et obligé peu après d’organiser à l’Élysée une cérémonie religieuse juive pour corriger son image abîmée par son refus de participer à une marche contre l’antisémitisme. C’est cela le plus curieux avec ce président : il doit corriger quelque chose à tout bout de champ. Il appelle cela se réinventer. Il a même réinventé la réinvention.

En attendant, les Français écrasés d’impôts, de contraintes bureaucratiques, d’inflation, de désordres, eurent la joie de voir la « rue arabe et africaine » s’en donner à cœur joie en juin 2023 avec à la clef des centaines de policiers blessés, plus d’un milliard d’euros de dégâts, des bâtiments par centaines, abîmés ou incendiés, des pillages et des exactions partout. Ensuite on comptera plus de 50 000 personnes blessées à coups de coûteux dans l’année et une « ratonnade anti française » dans un bal de village. Un meurtre à nouveau d’enseignant. Des milliers de viols et de tournantes. L’installation d’un narco-état, avec des centaines de morts et des points de deals contrôlés par des « check-points Mohamed ». Silence de M. Macron. Tout lien entre immigration et insécurité ne peut être que la marque de l’ultra droite (mot substitué soudain au terme d’extrême droite dont il a juré de nous débarrasser. La promesse porte-elle aussi sur l’ultra droite ?).

Depuis l’affaire de l’Ocean Viking et de la disparition dans la nature grâce aux juges et aux législations européennes de tous les « réfugiés », dans les dix jours suivant l’arrivée du facilitateur de traversée, Emmanuel Macron, songeait à une loi minuscule sur l’immigration clandestine, censée contrer le mécontentement populaire. Au passage une loi sur le sujet permettrait de piéger LR au Parlement. Les émeutes musulmanes de juin rendaient l’affaire importante. Le gros malin voulut faire un texte exemplaire du en même temps macronien : des mesurettes pour réduire le temps des recours et une énorme ouverture d’un droit opposable au séjour pour tout clandestin trouvant du travail (même si ce n’était qu’une simple figuration aux Chiffonniers d’Emmaüs déjà devenus une filière de régularisation).

Le manœuvre échoua lamentablement et ce fut le projet LR qui s’imposa ! Échec complet en rase campagne ? Mais non ! Le parlement a voté quelque chose donc je suis encore un président qui compte. Ce n’est pas mon projet ? Je m’en fiche :  j’ai les juges avec moi qui vont « détricoter » le texte de tout ce que je ne veux pas. Créer un jouet à casser par le Conseil Constitutionnel : cela, c’est de la grande politique digne d’un grand président. Et voici que des juges, des présidents d’université, des maires, prétendent ne pas appliquer la loi ! L’anarchie, il n’y a que cela de vrai. L’important c’est de prouver que malgré mon absence de majorité je préside encore un peu.

Cela finira par une interview de deux heures dans une émission lèche-cul symbolique de l’anti-France, sur une chaîne publique, lors de laquelle les Français subjugués apprendront qu’il a tout fait bien et qu’ils vivent au paradis des anges, préambules à son allocution télévisée de vœux totalement lunaire.

On voit ce qu’aurait pu être une année sans Macron.

-          Le rétablissement de la sécurité publique et de la République

-          Une énergie nucléaire suffisante et peu chère

-          Une réforme profonde de l’immigration de masse

-          Une action en Europe pour éviter des mesures démentes

-          Moins de bureaucratie

-          Moins d’antisémitisme

-          Moins de violence

-          Moins de drogue

-          Moins d’atteintes à la langue française

-          Moins de pertes en tout genre

-          Moins d’atteintes aux institutions

-          Moins de stagnation et moins d’inflation

-          Moins d’impôts et de dettes.

-          Moins de démagogie.

-          Moins…

Oui, cela aurait pu être bien mieux sans E. Macron. Attendons l’année 2024. Il nous a annoncé de grandes réformes menées avec détermination et son projet phare : l’installation de la souveraineté européenne, pleine entière et définitive.

La fin d’une histoire française millénaire est présentée comme une « année française ». Et on parle de la fin du « en même temps » !

Pour beaucoup de Français qui croient encore à la France, Il est temps de se débarrasser de cette nuisance. Il a gâché l’année 2023, après tant d’autres. Mais là, cela devient beaucoup plus grave. Mettre fin à la souveraineté française alors que le président est le  garant de la Constitution, c’est une forfaiture digne que de la Haute Cour.

Europe 100 % fédérale : E. Macron la prépare ; le danger se rapproche

On ne le sait pas nécessairement, le Parlement européen a voté un vœu en faveur d’une renégociation des traités accélérant de façon décisive l’organisation des institutions dans un sens fédéral, les nations devenant des territoires privés de souveraineté. Ce vote n’a fait l’objet d’aucune publicité en France, alors qu’il marque la fin de jure et de facto de la souveraineté française. La seule réaction vite étouffée a été celle du RN expliquant que le vœu était entré dans la législation en vigueur, ce qui est naturellement faux.

Ce vœu est extrêmement important du fait des circonstances de son vote. Il a suivi des rencontres entre le chancelier allemand et le président français. Il se combine avec les discussions sur l’extension à 35 du nombre de membres de l’Union. Le méta accord franco-allemand prévoit que tous les États non-membres inscrits dans le périmètre de l’Europe physique entreront. Albanie, Serbie, Kosovo, mais aussi Géorgie et Ukraine. Cette intégration sera présentée comme ultra-souhaitable et exigeant une modification des traités. On reprendra l’antienne qui a si bien réussi : extension = fédéralisation.

Que veut dire fédéralisation : un gouvernement européen, prenant des décisions en liaison avec le Parlement européen, en toute souveraineté. Tout le champ des lois possibles est ouvert, en augmentant les prérogatives exclusives et en généralisant les cas partagés. Les décisions se prennent à la majorité. Les États ne peuvent plus s’opposer aux décisions de l’exécutif Européen. Des ressources fiscales affectées à l’Europe fédérale sont mises en place.

La question qui a été esquivée à ce stade est de savoir s’il y aura un président de l’Union élu au suffrage universel direct par tous les  peuples de l’Union, ou si c’est le président de la commission qui le sera. Les rumeurs les plus insistantes évoquent le fait que Macron après ces habituelles hésitations, toujours fort longues, aurait opté pour une élection du Président de l’Union au suffrage universel, nommant un président de l’exécutif, chargé de faire adouber ses membres auprès du Parlement européen. Il viserait le poste de président de l’Union et non celui de chef de l’exécutif, un poste qui permet de pérorer sans mettre les mains dans la farine.

L’exercice narcissique et verbal des vœux a permis à Emmanuel Macron de jouer une nouvelle fois sur les mots et de tout dire sans rien dire vraiment.

Tout le monde a compris ce que signifie la scénarisation de la cérémonie des vœux. Dans le fond, au loin, une floraison de drapeaux tout sur le même plan, très éloignés du locuteur. Coquetterie trompeuse, le drapeau français, de même taille que les autres est en tête de gondole, suivi par le drapeau européen et la ribambelle des autres. Bientôt la permutation aura lieu. L’Europe d’abord et la ribambelle des «  länder » derrière au loin. Avec Macron en majesté au premier plan comme futur Conducator de ce magma de nains. Devant les réactions, on fera dire qu'il s'agit seulement de symboliser l'année olympique. Pauvre Olympisme : réduit à des petits drapaux au fond d'un jardin crépusculaire...

« L’année 2024 sera décisive » pour la construction européenne. 2 024 sera le moment du "stop ou encore". » Ou « on bloque l’Europe ou on progresse ». Saint Delors avec nous ! « Il faut augmenter la souveraineté européenne ».

Comme en 2022 Emmanuel Macron veut conjurer son impuissance. L’année 2023 a été marquée par l’épreuve lamentable de la réforme des retraites. Il lui fallait une réforme à tout prix, dont celui de mettre en œuvre une réforme qu’il avait lui-même dénoncée comme mauvaise et ridicule pendant cinq ans. Il fallait tout accepter du Sénat pour faire croire qu’on agissait sur l’immigration et qu’il n’était pas impuissant ennd épit d'une majorité relative à l'Assemblée nationale. Faire croire ! La religion du macronisme. Et faire comme si.

Rappelons-le inlassablement. Il ne peut pas y avoir deux souverainetés en même temps. Si on veut la souveraineté européenne, ce ne peut être qu’en abandonnant la souveraineté nationale française.

Alors il faut évidemment stigmatiser l’indécence des oxymores accumulés par ce discours odieux.

-        Tous les secteurs régaliens sont effondrés après six ans de macronisme tatillon.

-        Les profs d’école continuent de se faire tuer, notre place dans le classement Pisa s’effondre dans les profondeurs.

-        L’insécurité n’a jamais été aussi importante.

-        Le « séparatisme » de la « rue arabe » n’a jamais été aussi marqué avec des émeutes urbaines et des ratonnades anti françaises.

-        La justice est effondrée avec des juges en dissidence vis-à-vis des lois.

-        L’armée est dans un état navrant, à côté de la plaque côté équipements, virée d’Afrique, en sous-effectif radical en cas de guerre classique.

-        Notre écologie à la française si aimée de tous nous fait accumuler des amendes d’un milliard d’euros tous les ans.

-        Après avoir tenté de détruire l’industrie nucléaire avec les conséquences dramatiques que l’on sait, le voilà en tête de la « start-up nation » dans le nucléaire et l’Intelligence artificielle.

-        Voilà qu’alors qu’il a laissé entrer près de 2 500 000 immigrés majoritairement africains et musulmans dans le pays, il clame son succès dans la régulation de l’immigration et le formidable appui de l’Europe qui lui impose de prendre des allocations d’immigrés arrivés dans d’autres pays, sous peine d’amende.

-        Alors que le chômage n’a jamais réussi à descendre en dessous de 7 % dans les phases hautes de conjoncture et que la récession qui arrive détériore à nouveau la situation, il fait semblant d’avoir eu des résultats triomphants.

-        Parler de défense de la langue française alors qu’il bloque l’interdiction de l’écriture genrée dite inclusive est une farce sinistre. Surtout qu'il multiplie les allocutions en anglais de cuisine chaque fois qu'il le peut.

Oui, rarement on a vu un tel esprit de fausseté à la tête de l’Etat et un tel mépris pour les Français considérés comme assez nuls pour gober ce discours fantasmagorique sans réagir. Affirmer que la France avait dix ans de retard à son arrivée en 2017 et qu'elle aura dix ans d'avance en 2027 à son départ est ahurissant, presque dément.

Mais ce sale état d’esprit n’est rien à côté des risques pour la France de la politique menée par Emmanuel Macron pour préparer son « job d’après ». Il va forcer le pays à ingurgiter de l’européisme à gros bouillon et à forcer la main au pays en dû temps, en jouant à mort la carte fédérale en Europe. C’est-à-dire l’extinction de 1 500 ans d’histoire française.

Curieusement François Xavier Bellamy refuse d’enfourcher la dénonciation de ce projet. Sa dernière intervention est de petite politique, stigmatisant la vacuité des députés européens RN et le suivisme bétassin des députés macronistes. Ciotti se tait également.

Sans doute se préparent-ils à la bataille et ne veulent-ils pas gâcher leur munition avant l’heure décisive.

Il aurait été préférable de dénoncer tout de suite une évolution mortifère pour la France historique et annoncer à Emmanuel Macron que LR votera la censure à répétition s’il se lance dans cette œuvre de démolition.

Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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