Lintrouvable politique de l'offre d'Emmanuel Macron

Au moment où la réputation du président de la République française sombre dans les profondeurs du mépris abyssal qui se généralise désormais dans l’opinion publique, les thuriféraires stipendiés du régime dans certains médias ou par la bouche de députés de son obédience chantent une petite chanson frelatée : Emmanuel Macron aurait défini une politique économique gagnante et elle s’appellerait « la politique de l’offre ». Il importerait que le gouvernement en formation respecte cet apport crucial au bonheur français.

Macron n’a jamais eu de politique de l’offre réelle, mais s’est complu dans une démagogie sans nom destinée à son élection puis sa réélection.

La mesure la plus détestable a été le transfert sur la dette de l’impôt local le plus juste : la taxe d’habitation. Tout le monde comprend qu’en temps qu’habitant d’une ville, il faut contribuer aux frais de nettoyage, d’entretien et de modernisation de cette communauté de proximité. Ces frais sont là pour durer et n’ont pas été réduits, bien au contraire. Supprimer la taxe d’habitation sans dire qui paiera est une démagogie grossière et même sordide. Jeter en pâture aux électeurs pour favoriser son élection une fausse baisse des impôts est une pure abjection antidémocratique. Cela a marché. Les crétins ont voté pour le démagogue. Et les votants et l’élu se sont déshonorés. Où est la politique de l’offre ?

Le démagogue en mal de réélection a ensemencé l’année précédant le vote de démagogies ciblées visant successivement toutes les catégories de la population. Certains ont chiffré à 80 milliards d’euros tous « ces cadeaux au peuple ». Où est la politique de l’offre ?

Alors que la jeunesse s’effondrait, que le nombre de 20 à 60 ans diminuait et qu’en dix ans il allait falloir faire face à l’arrivée de plus de 3.500.000 personnes de plus de 60 ans la réorganisation du système de retraite devenait critique. Rien n’a bougé pendant le premier quinquennat pour ne pas risquer la non-réélection. Où est la politique de l’offre ?

Aucun des grands problèmes structurels qui encombrent l’avenir français n’a fait l’objet de la moindre réforme.

Seules quatre mesures utiles ont été prises :

-            La suppression de l’ISF sur les valeurs mobilières

-            La taxation forfaitaire des produits financiers

-            L’amélioration de l’apprentissage

-            La baisse des conditions de l’indemnisation chômage.

Les deux premières mesures étaient devenues incontournables : taxer au taux marginal de l’IR les flux de revenus de l’épargne et y ajouter un impôt sur les stocks étranglaient radicalement cet aspect de la vie économique.  Quand on sait que le rendement de l’épargne est inférieur à 2% en moyenne, que l’inflation est proche de 2% lissée sur plusieurs années, réduisant à zéro la rentabilité effective, l’ISF entraîne aussitôt un rendement négatif aggravé par le fait que 45% de la rente est prélevée par l’impôt. Le système mis en place par l’Enarque Hollande, le président petite blague, qui se voulait « normal », qui finira en Bidochon ridicule, supprimait radicalement tout effort d’épargne dynamique.

L’apprentissage a été l’occasion d’une gabegie de dépenses intenables.

La baisse de l’indemnisation de chômage n’a pas eu l’effet escompté, du fait qu’on a laissé enfler les licenciements à base contractuelle, extrêmement coûteux pour l’Etat.

Emmanuel Macron n’est pas revenu sur l’exonération des prélèvements sociaux sur le Smic. Comme pour la taxe d’habitation. On a conservé les coûts en supprimant leur financement par les bénéficiaires. La dette s’est mise à enfler de façon démente. Une trappe à pauvreté s’est ouverte au sein de la société française.

Le RSA n’a pas été remis en cause.

Emmanuel Macron a cautionné la politique européenne qui a cassé l’industrie, notamment européenne, le marché de l’énergie, l’agriculture et le bâtiment. Là encore, où est la politique de l’offre ?

Son second quinquennat est une erreur et une horreur de bout en bout. La dette pollue tout le débat politique. Les singeries diplomatiques d’un président malade de lui-même déconsidère la France.

Non, il n’y a pas eu de politique de l’offre, sinon celle de l’exposition indécente du nombril du Président. Finissons-en une bonne fois pour toute avec la prétendue politique de l’offre du président Macron.

HL

Un climat fiscal absurde

L’incompréhension économique atteint des sommets. La pseudo-réflexion des économistes de médias confine à l’absurde.

Donnons-en un seul exemple : l’évaporation de la valeur de la monnaie. En 1971, une once d’or valait 35 dollars. Cette semaine le cours a été de 3 643,92 $. Le dollar a perdu à peu près 99 % de sa valeur en 50 ans. Il en va de même pour presque toutes les monnaies qui ont perdu entre 90 et 98 % de leur valeur.

Tous les biens qui n’ont pas vu leur valeur nominale multipliée par 100 sont perdants. Idem, évidemment pour les rémunérations.

L’indice reconstitué de la Bourse de Paris est passé de 300 en 1971 à 7 400, soit une multiplication par 24 seulement.

Si on prend le SMIC créé en 1970 à un peu moins de 600 F mensuel soit autour de 80 euros, il devrait être de 8 000 euros aujourd’hui si on faisait la multiplication par 100. Il est de 1 800 euros. Il a été multiplié par vingt-deux.

En sommant la France d’assumer le rattrapage des pays pauvres d’Europe et du monde, la pression sur le revenu a été terrible. Mais il a évalué un peu mieux que la bourse.

Comme le panier de la ménagère a baissé plus vite que les salaires, le pouvoir d’achat s’est accru. Quand ce mouvement différentiel s’arrête, la crise du pouvoir d’achat est immédiate. Dans tous les cas le rapport, coût de l’immobilier et de la bourse sur salaire s’accroît avec le temps. Il devient impossible de se loger sans emprunter massivement.

Le prix du m2 à Paris était de 150 euros environ le m2. Il est désormais de 10 000 euros. Une multiplication par 66. Il n’a pas conservé sa valeur mais il fait 2.5 fois mieux que la bourse et les salaires.

La folie anti-riche qui saisit une France surendettée par l’Enarchie Compassionnelle et Bienveillante avec cette obsession pour la taxation des patrimoines et des héritiers, vient principalement du fait que la valeur des biens de consommations a baissé plus vite que celles des biens immobiliers. C’est un simple effet d’optique.

Lorsqu’une bande de hauts fonctionnaires étatistes, après avoir capté le politique, s’érige en caste, dans un système monétaire foireux, avec une mondialisation sans limite, elle ne pense plus qu’à se nourrir sur le capital des particuliers qu’elle nomme ultra riches par rente ou héritiers sans mérite pour dévaloriser leur image. Le terme Koulak est un peu usé.

Pour gagner 700 000 ou 800 000 euros par an il vaut mieux être énarque « fille de » que chef d’entreprise. Demandez à Parly 2 et Wargon ce qu’elles en pensent. Si vous voulez voir des retraités heureux accumulant des millions, demandez à Jospin et à Juppé combien ils ont gagné et vont gagner depuis qu’ils ont 60 ans jusqu’à la fin de leur vie ! Une des mesures qui marquerait la fin du jeu serait d’interdire un cumul de rémunérations de plus de 100 000 euros par an à tout fonctionnaire actif et 50.000 à tout fonctionnaire retraité, après avoir aligné le système de retraite publique sur celui du privé.

Si LR reste au gouvernement au prix d’un retour à l’ISF ou la création de taxes type Zucman, nous prévoyons un avenir plus que glauque pour ce parti. Une coalition fiscale pour permettre à l’indécent Macron de sauver son siège encore deux ans ? L’épilogue sera sinistre !

Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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