Désastreuse unanimité !

Règle : un vote unanime au Parlement est toujours une sottise.

Pourquoi ?

Il n’y a pas de pièce qui n’ait son revers. Le « logos » n’est utile que si l’esprit critique fonctionne. Toute mesure génère nécessairement son lot de critiques, de réserves, d’avertissements. Le propre de la raison est d’apporter une lumière partielle. Aucune théorie scientifique, même la plus étayée et la mieux  élaborée,  n’est à l’abri d’une remise en cause.  Alors, une mesure politique…

Quelle est la cause de l’unanimité ?

L’émotion.

Le cœur lie le cerveau et le paralyse. La peur de se « distinguer », de paraître comme une brebis galeuse,  de s’éloigner du groupe des gentils, de la collectivité du « politiquement correct » est le plus sûr moyen de ne pas réfléchir.

Application : l’unanimité pour l’écotaxe.  La pollution, c’est le mal. Les camions, ils ne sont pas sympas. Sauver la planète, quel idéal plus haut ?

Certes les Verts n’ont pas voté le texte mais parce qu’ils étaient plus d’accord que les autres avec la mesure.  Les médias ont mis en scène cette touchante unanimité. Le bien, le beau, le grand, ont dégouliné comme la lave de l’Etna dans la presse après le « Grenelle de l’environnement »  (« faire Grenelle », c’est beau, c’est bon, c’est généreux, c’est social, c’est chou tout plein…, alors que les décisions prises ont été catastrophiques).

Personne n’a rien dit des modalités exactes de la mesure.

-          Qui avait annoncé qu’on passerait un contrat de près d’un milliard d’euros à une firme italienne ? Qui l’a dit quand on l’a fait ?

-          Qui a dit que la maintenance du système couterait entre 30 et 40% des sommes collectées ?

-          Qui a parlé de la floraison de portiques de long des routes ?

-          Qui a parlé de la non-floraison des portiques dans les autoroutes à péages ?

Tout cela, les bons Français n’avaient pas à le savoir. N’y avait-il rien à dire ou à redire ?

Un impôt doit être large dans son assiette, de faible taux,  ne pas être cumulatif et finalement  perturber le moins possible l’économie.  Voilà un impôt étroit dans son assiette, lourd, car tous les va et vient sont taxés, d’un rendement minime.

On dit d’accord, on viole toutes les règles mais c’est pour obtenir un changement de comportement de l’économie. Si le changement est acquis la base de l’impôt se réduit. S’il ne l’est pas, c’est juste un impôt de plus.  Dans tous les cas, il y a des perdants.

 Le fondement politique et fiscal était donc parfaitement contestable.

Le choix de la technique de recouvrement aussi. Supprimer les frontières pour imposer des barrières d’octroi, était-ce bien le but de la construction européenne ?  Une vignette annuelle  à l’entrée en France aurait suffi.  Vouloir un traçage individuel de tous les mouvements  est une fois de plus très contestable sur plusieurs plans.

Le fondement économique d’une mesure malthusienne n’est pas plus assuré. Réduire la circulation des marchandises  alors que le fondement de l’Europe est La liberté de circulation est pour le moins un paradoxe.

Lorsque Sarkozy a choisi de tenter de mettre en œuvre la mesure, il est apparu tout de suite que ce serait impossible dans un contexte  de crise qui a vu l’activité baisser et beaucoup d’entreprises en difficultés, le tout s’ajoutant à une perte de compétitivité majeure depuis l’instauration des 35 heures.

Avoir voulu l’imposer,  150 mesures d’aggravation fiscale plus tard, sans aucune sérieuse réduction des dépenses de la sphère publique,  était délirant.

La Bretagne est en difficulté, mais ni plus ni moins que les autres parties de la France. Il se trouve que la Vendée et la Bretagne sont des pays excentrés qui ont beaucoup misé sur l’entreprise. La production doit être compétitive et s’exporter.  Le transport est critique.

Lorsque vous fabriquez des madeleines, il faut collecter des œufs et du lait, et ensuite il faut les diffuser partout en Europe.  Il faut des centaines de camions et de camionnettes pour que la logistique fonctionne. Vouloir taxer les allers et retours c’est vouloir taxer la respiration. Comme toutes les taxes sont cumulées, la marge trinque : Ouest France parle de 15 à 20%. A Paris on minimise : 10%.

Prendre 10% de la marge d’entreprises qui ont la marge la plus faible d’Europe, c’était de la folie.

Les bretons ont sorti les fourches.

On veut faire, avec le diésel,  ce que les Rois ont fait avec le sel : une gabelle.  Les bretons n’ont jamais accepté la gabelle et en ont été  historiquement exonérés !

La maladresse politique s’est ajoutée au reste.

On nous bassine sur le fait que la Slovaquie  a mis en place de système sans problème grave. Oui mais la Slovaquie a longtemps eu une flat-tax de… 19%.  Le gouvernement social-démocrate de Bratislava a certes décidé d’y  mettre fin mais les entreprises paient 23 %, les ménages les plus aisés 25 %.

Nous, on sait que les prélèvements sont égaux à la valeur ajoutée des entreprises !

Alors on accable les Bretons. Roland Cayrol, qui avec l’âge s’est découvert une passion pour Hollande (qui lui permet de conserver son fromage), a mis sa réputation une fois de plus au service du Président.  Naguère, il nous avait expliqué que l’image du gouvernement était atteinte mais pas celle du président, foi d’expert.  On a vu ce qu’il reste de cette affirmation.

Maintenant la crise est la faute des Bretons.

Quand une entreprise fait faillite, ce n’est jamais à cause du contexte créé par les politiques. C’est toujours de la responsabilité du patron qui sort de là essoré jusqu’à la moelle et en ayant perdu toutes ses économies.  La famille Peugeot a été injuriée par un ministre du redressement pour avoir laissé l’entreprise aller vers la faillite. 

Alors pourquoi pas les injures d’un Cayrol ? Les paysans bretons ont voulu faire du productivisme « cheap ». Ils polluent comme des malades. Ils sont responsables de leur modèle économique de voyous.

Toutes les bouches à feu du PS ont repris ces critiques acerbes et ces dénonciations, par exemple Bernard Maris, l’économiste tendance Charlie-Hebdo.

Pensez-donc : les Bretons élèvent des porcs qu’ils exportent ! Ah les salauds ! 300.000 porcs !  Ils ne sont même pas capables de les transformer sur place. Il faut que les usines issues des combinats soviétiques, énormes machines avec des  dispositifs écologiques embryonnaires, sauf quelques usines modèles, toujours citées, fassent le travail avec du personnel payé au lance-pierres.

Essayez-donc de créer quelque part en France une méga-usine de traitement de 300.000 porcs avec des milliers d’ouvriers venant de Roumanie ou de Tchéquie !

D’accord,  on peut mettre une puce sous la peau des travailleurs de l’est pour qu’on puisse les suivre sous des portiques adéquats.

On le voit bien : cette écotaxe aurait du faire l’objet d’un débat approfondi.

L’unanimité est un piège.

La leçon à tirer des événements : Il faut proscrire l’unanimisme.

Le logos est une dialectique. Les Grecs le savaient bien avant les Bretons !  

La révolte des « bonnets rouges » : un tournant ?

Depuis des mois, la question qui se pose est la même : comment sera arrêtée la descente aux enfers que conduit, avec un mélange inédit de désinvolture rigolarde, d’inconscience matoise, de malfaisance idéologique et de rouerie politicienne, un président d’une exceptionnelle médiocrité,  un gouvernement d’incapables, et un parlement d’apparatchiks socialistes excités et ivres de leur propre victoire.

Ce n’est pas tout d’aller dans le mur en klaxonnant et en plastronnant. Encore faut-il identifier le mur.

Beaucoup ont cru aux grandes manifestations syndicales menées par la CGT communiste contre l’austérité. Mais le Parti Communiste est mort. Les crimes des régimes dont il se réclamait et qui le finançaient sont désormais tellement connus qu'ils  lui interdisent tout retour.  L’abandon des ouvriers par les partis qui parlaient en leur nom a fait le reste. La conversion du PS au gauchisme soixante-huitard, s’appuyant sur les immigrés et les minorités agissantes,  dans l'indifférence  aux dures réalités du moment,  ne date pas d’aujourd’hui.  Depuis Jospin, le PS pense qu’il suffit de faire des « cadeaux aux salariés », sous forme de temps de travail réduit ou de surprotection juridique pour faire accepter la domination d’une classe de hauts-fonctionnaires sûrs d’eux-même et dominateurs.

Quatre millions de chômeurs et une dizaine de millions de pauvres à la dérive plus tard, le pseudo ouvriérisme socialiste n’est plus qu’une illusion évaporée.

L’assistanat ne permet pas la mobilisation. Ces masses paupérisées sont passives dans l’attente du chèque.  

La révolte ne pouvait pas non plus venir des quelques centaines de milliers de familles aisées volées au coin du bois, vilipendées sans cesse par des medias largement dominés par des bouches-à-feu partisanes  engagées à gauche, et traitées en boucs émissaires. Sarkozy, sans le dire, leur fera payer la crise en priorité, pour donner du corps à son « ouverture à gauche »  et ménager ses chances de réélection.  Sa prétention à tourner la gauche par la gauche sera réduite en poussière par le coup de la tranche à 75%. Hollande, lui, n’hésitera pas à affirmer que les « riches » paieraient et à mettre en œuvre ce joli programme, à la fois antirépublicain  et mensonger. Ceux qui en ont eu et les moyens et le courage, sont partis. Depuis le début de la crise, en 2007, plus de 100.000 départs !  

Il y eu la révolte des « pigeons » qui finirent par être pigeonnés.

Restait la France qui travaille et qui se lève tôt, pris en tenailles par la concurrence inégale organisée par l’Europe et ses folies réglementaires d’un côté et l’hystérie fiscale à motif idéologique des Verts et des Roses de l’autre.

C’est la Bretagne des paysans et des PME de l’agro-alimentaire qui a craqué en premier. L’impôt de trop sera l’écotaxe.  Quand on essaie de survivre par le travail dans le Finistère, Finis terrae,  mettre des barrières fiscales au transport est une provocation. Surtout quand on a mis ses productions et ses producteurs sous la pression des pays pauvres d’une Europe qui est, elle, centrale, et qui se moque bien des écologistes.  

Alors on a vu apparaître les Bonnets rouges.  Ils évoquent une révolte fiscale. Oui fiscale. Le cochon de payant, dépecé par des fonctionnaires  moralisateurs,  ne supporte plus les contraintes, le racket, la ruine d’efforts continuels.

Depuis des mois les préfets bretons  sont alertés. Ils ont  donné des ordres d’armement aux gendarmes mobiles.  On craint des jacqueries.  Voilà les forces de l’ordre tentant de sauver un portique fiscal, symbole parfait de l’oppression  et de l’enfermement.  « Tu as le droit de bouger mais sous un portique qui te trace et me permettra de te taxer ».  Les Bretons refusent de passer tête basse sous le portique. Deux hommes ont été gravement blessés : l’un voit son pronostic vital en cause ; l’autre a perdu une main.  

Nous disons ici, depuis longtemps, que la France n’est pas la Grèce et qu’elle n’acceptera jamais  la déflation  et la destruction de ce qui reste de son économie.

La révolte des Bonnets Rouges n’est pas qu’un incident. Il sera traité comme tel par les médias aux ordres.  Le gouvernement et Hollande vont lâcher du lest et arroser un peu la région pour faire croire qu’ils ont compris.  Ils pensent que la fermeté marchera, comme elle a permis de mettre fin aux marches d’opposants au mariage homosexuel.  En ajoutant quelques concessions de pure forme.

Ils confondent un mouvement moral et la défense de la vie quotidienne de dizaines de milliers de paysans et de petits entrepreneurs, dont les salariés sont proches et non pas hostiles comme des fonctionnaires socialistes l’imaginent.

Mutatis mutandis, la révolte des paysans et des PME bretons est de même nature que la révolte des « koulaks » ruinés par Staline.  Il faudra qu’il en massacre 10 millions et qu’il en déporte 30 millions, pour maîtriser la révolte. 

Le gouvernement ferait mieux de comprendre qu’il se lance dans un combat dangereux.

Il  assassine par bêtise, idéologie et combinaison politicienne, l’activité, le revenu et l’épargne  de travailleurs rudes et courageux.  La révolte a commencé.  Hollande et ses séides ont raison de s’inquiéter.  

Armer les garde-mobiles n’est pas la solution.

Nous sommes tous des « bonnets rouges ». 



Echos de la "Mhollandie"

Nous cherchons toujours à donner en temps réel des notes d'ambiance. Plusieurs années après, on a oublié  ce qui agitait l'opinion publique. Un "instantané" est intéressant à relire quelques années plus tard.

Ce qui ressort des conversations, des commentaires et des études témoigne toujours de la même colère : les secteurs publics protégés abusent et continuent d'abuser sans vergogne, les politiciens continuent de dépenser à tout va par idéologie ou clientélisme. Pendant ce temps là le secteur privé, soumis à des concurrences inégales compte tenu du poids des contraintes et des charges qui pèsent sur lui, se délite, avec un accroissement phénoménal des faillites et la destruction de centaines de milliers d'emplois, pendant que tous ceux qui contribuent encore à la réussite du pays sont ratiboisés par un fisc obsédant et sans pitié, chargé de voler l'épargne et le revenu des actifs pour satisfaire le complexe syndicalo-administrativo-politicien.  

Le terme de Mhollandie, repéré sur un site WEB est assez juste : il symbolise assez bien le mélange de mollesse et de comportement de  mollah qu'exprime la politique de M. Hollande.

Le vol fiscal est tel que la haine commence à affleurer dans les propos. Les Français ont compris que l'impôt confiscatoire n'est pas le fruit d'une nécessité nationale mais la conséquence d'un laxisme ou d'une volonté idéologique de prédation, quand il n'est pas la conséquence d'un abandon de souveraineté désastreux qui, en interdisant d'interdire, rend toute solution impossible.

Depuis septembre 2013 un tabou a sauté : les partis politiques et les télévisions évoquent le "ras le bol fiscal" des Français. La spoliation fiscale, appelée aussi répression fiscale, est telle qu'elle est  devenue un thème électoral.  Nous avons synthétisé ci-dessous une vingtaine de propos, d'articles, de commentaires radio ou télévisés du même jour, qui marquent bien ce qui est dans la tête des Français ou de l'opinion publique telle qu'elle s'exprime.  

"La France a cette caractéristique d'être gouverné par des fonctionnaires. M. Hollande, le Président, fils de bourgeois "fasciste",  selon la phraséologie de son camp, n'a jamais travaillé. Pour se dédouaner de ses origines, il adhère, étudiant, à la version communiste de l'Unef.  M. Ayrault, le premier ministre,  est un professeur d'allemand du secondaire, nourri au christianisme marxiste. M. Eckert est un fils de brigadier de gendarmerie qui ne s'est toujours pas remis d'avoir eu l'agrégation de mathématiques et qui, lui aussi, est un prof du secondaire. En tant que président de la Commission des finances de l'assemblée, il fait la pluie et le beau temps sur le budget. Visage lourd, esprit balourd, il porte la haine hargneuse sur son visage de socialiste vautour à tête de veau. Une seule certitude l'habite : il faut casser du bourgeois avec la Kalachnikov fiscale. Tout "avantage" qui baisse l'impôt des "riches" est une horreur. Le quotient familial : à supprimer pour les riches. L'exonération des biens culturels de l'ISF ? Un cadeau aux riches. Les facilités données à l'emploi domestique ?  Un super cadeau fait aux bourgeois esclavagistes. L'assurance-vie : encore un cadeau excessif. La justice fiscale, c'est quand il n'y aura plus de riches. L'impôt n'a qu'une seule fonction : détruire la bourgeoisie. C'est bien la fonction que Marx assignait à la progressivité."

 

"Hollande a multiplié à la fois les impôts et les subventions démagogiques. Sans réflexion sur les conséquences mais avec une cohérence venimeuse. Ce gouvernement de nullités hargneuses est quelque-part entre une Zazie, cette délicieuses peste qui voulait  "faire chier les mômes ", ici les "bourges", et un débile de cellule qui ne voit son engagement que dans la haine de l'ennemi social.  Ils veulent que leur passage crée des situations "irréversibles". Aucune idée du bien collectif sinon qu'il faut collectiviser les biens. "Savonarole", "Talibans", "Chemises roses", "Khmers verts", pour reprendre les quelques noms d'oiseaux que leurs excès leur valent un peu partout, ils ont toujours la bave aux lèvres dès qu'il faut parler de la droite (prononcer droââââte avec une moue de mépris  ) et considèrent qu'ils sont là pour faire le ménage dans les avantages honteux que le capital abusif et ses servants ont arraché au peuple, tout en servant les parties de la population que la bourgeoisie est censée exécrer : les homosexuels, les drogués, les condamnés multirécidivistes, les Roms, les beurs…".

"La crise n'a pas été pour eux un problème mais une opportunité : on pouvait utiliser l'impôt sans limite à des fins de destruction sociale et de construction du paradis socialiste."

"Après 18 mois de folie et deux budgets d'agression fiscale, les résultats commencent à se faire sentir. La sourde colère contre la répression fiscale qui mine la société française depuis longtemps déjà est désormais dans le domaine public. Elle a  conduit à l'exil nombre de "riches", pas si heureux que cela de se voir taxer entre 80 et 200% de leur revenu en attendant de se faire rafler une lourde part de leur patrimoine ! Les médias, jusqu'ici,  tentaient de cacher la spoliation fiscale en criant par la voix de quelques gugusses embossés dans le "service public" des "vive l'impôt"  aussi vibrants qu'hypocrites (ces socialistes de medias gagnent souvent plus 50.000 Euros… par mois !). Les invités de gauche, toujours majoritaires dans les débats des chaînes publiques, tentent toujours et encore, de justifier la dépense publique (productive, nécessairement productive) en se cachant derrière les infirmières et les agents de police. Cela ne marche plus. Quand un Vauzelle défraie la chronique par l'emploi fréquent, voire systématique, d'un hélicoptère pour ses déplacements, que partout l'argent public sert de petits intérêts au nom des grands principes, que le clientélisme outrancier a supplanté la recherche du bien commun, il est difficile de se cacher derrière son petit doigt social."

"L'hyper-fiscalisation française est le premier moteur du vote extrémiste.   La DGI est l'agent électoral de la petite entreprises familiale lepéniste. Même cette sonnette là n'est pas entendue."

"Alors la révolte commence à gronder. Et ces Messieurs n'ont plus qu'à lâcher des subventions pour calmer le jeu. La subvention d'aujourd'hui est le chômeur et/ou le spolié fiscal de demain. Une vis sans fin vers l'abîme."  

Un commentateur d'une radio du matin a fait, ce jour, exaspéré, la liste des gratifications nouvelles semées à tout vent par M. Hollande ou M. Ayrault.

"J'ai calculé que tout cela, décidé en moins d'une semaine, représentait plus d'un milliard d'Euros de dépenses nouvelles."

M. Eckert, lui,  a expliqué sur plusieurs média, qu'il fallait mettre les riches à la diète en supprimant "tous les immenses avantages" qui leur ont été concédés abusivement. "Toutes les prestations devront être sous conditions de ressources et tous les impôts, quels qu'ils soient, rendus fortement progressifs. Si on le suit, les "riches" paieront plus pour des prestations qu'ils ne toucheront plus".

"Un mur infranchissable sera ainsi dressé entre une France qui paie et une autre qui reçoit.  Pourquoi infranchissable ? Parce que le passage de la catégories des pauvres aidés à celle de cochon de payant, 100% pur porc,  sera tellement couteux et difficile que les bénéficiaires ne tenteront jamais de franchir l'obstacle".

Ce même jour, les médias et la gauche mobilisés contre l'ambitieux Valls, montaient en épingle l'expulsion d'une famille Rom, les Dibrani, couple avec 5 enfants, entré clandestinement en France et expulsé après épuisement de tous les recours.

Ecoutons la rumeur qui gronde :

"Personne, parmi les politiques,  n'a songé à calculer ce qu'une telle famille, logée, nourrie, vêtue, soignée, éduquée, assistée juridiquement, a coûté aux  Français. Les estimations faites sur différents sites, vont de 30.000 à 50.000 euros par an. C'est donc un séjour à 100 ou 150.000 euros qu'ils ont réussi à faire payer aux Français. Pas mal ! Le nombre de famille Kosovars actuellement en demande de statut de réfugié, est de 2.084, soit une dizaine de milliers de personnes. Deux à trois cent millions d'Euros à obtenir des imposables français, soit environ l'impôt sur le revenu du million de Français au plus bas de l'échelle fiscale. Et M. Hollande vient d'accepter le même jour d'accueillir 6.000 Syriens. Encore 200.000.000 d'Euros à prévoir."

"Les Français qui travaillent commencent à se lasser des prélèvements et crient  : "des sous, Hollande" ! Mais il a tout piqué et tout dilapidé. Il n'a plus rien à prendre dans les poches des Français"

"Les pompiers viennent d'obtenir quelques sucettes. Florange aura un institut de recherche sur une sidérurgie qui a quitté les lieux."

"Hollande a réussi à se mettre à dos la Bretagne, dont le conversion de la démocratie chrétienne au socialisme rosâtre de rosaire avait permis le succès du PS en région. De taxes en taxes et de règlements excessifs en règlements abusifs, les filières agro-alimentaires font faillite. 3000 salariés au chômage cette semaine ; dix mille personnes à la gamelle publique et… 15 millions d'euros versés en urgence".

Tout d'un coup, les medias se mettent à réfléchir, sous la pression de ces évènements lamentables :  

"C'est la faute à l'Allemagne ! Elle n'a pas d'enfants et fait venir dans les pays de l'est allemand, en reconversion d'années de communisme destructeur, des roumains travailleurs aux conditions roumaines pour exécuter les tâches nécessaires à l'élevage et à la transformation du cochon. Et l'agro-business breton, en perte de compétitivité,  s'effondre. "

"En France, on préfère vénérer des Roms kosovaro-je-ne-sais-quoi, comme le prouvent des scolaires manipulés et encadrés par les associations et les syndicats de gauche, stimulés en sous-main par quelques barons socialistes désireux de couper l'herbe sous le pied du Ministre de la parole intérieure. Que Walls valse !  Et il faut bien former les futurs leaders du PS de demain".  

"La France a choisi, en élisant le sieur Hollande, de perdre son leadership dans le vin : nous sommes désormais dépassés par l'Italie et l'Espagne. Son leadership dans la filière porcine s'évanouit : nous sommes dépassés par l'Allemagne. Dans le poulet, il y a longtemps qu'on a laissé le champ libre  au Brésil ; etc. "

"La Berezina n'est pas seulement industrielle ou agricole.  Nous battons les records de dépôts de bilan et de liquidations judiciaires dans tous les secteurs et même les services! "

"Surtout, ne touchons pas aux vaches sacrées !  Les régimes spéciaux qui bénéficient aux employés et aux cadres grassement rémunérés d'EDF sont totalement abusifs. L'abus résulte du chantage exercé par les syndicats de ce monopole longtemps de droit, aujourd'hui de fait, contre la nation. L'exemple même d'une abjection anti-démocratique, antisociale et antiéconomique".

"On sait que le régime spécial des salariés d'EDF a été intégré dans la CNAV. Le surcoût des avantages phénoménaux concédés aux retraités de cette entreprise devait être compensé par l'Etat. Il manque selon la Cour des Comptes 1.300.000.000 d'Euros ! Les privilèges sont donc payés par les plus pauvres retraités.  Les humbles qui reçoivent en retraite moins que les minima sociaux sont mis à contribution pour fournir aux maîtres-chanteurs le droit exorbitant de partir à la retraite à 55 ans, avec 75 à 80% de leur dernier salaire, contre 40 à 50% pour les salariés du privé, dont on prend  pour assiette la moyenne des 25 dernières années.   Quand ce ne sont pas les autres  retraités, ce sont les usagers qui paient, quelque soit leur revenu : la CTA est une taxe sur la consommation spécialement conçue pour financer les privilèges de retraite des maître-chanteurs. 

Et ce n'est pas tout. Le Comité d'entreprise se voit affecter 1% du chiffre d'affaire d'EDF ! Les coûts pétroliers se sont envolés et avec eux la prime, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Rappelons que cette prime temporaire était la contrepartie d'un avantage donné aux emprunteurs nationaux. L'avantage aux épargnants a disparu depuis des lustres. Sa contrepartie perdure et elle n'est plus la contrepartie de quoi que ce soit".

"La Cour des Comptes a montré que le Comité d'entreprise, incontrôlé, gérait ces sommes principalement pour le compte des syndicats et du Parti Communiste. La CGT a été renvoyée en correctionnelle pour une gestion glauque qui a entraîné, en plus des 500.000.000 d'Euros par an de subvention, 150.000.000 d'euros de pertes.  Détournements de fonds et abus divers, comme dans tous les CE des entreprises publiques, sont la grande règle, jusqu'ici en toute impunité comme il se doit. La délinquance en col rouge ne pose aucun problème aux juges qui dressent des "murs des cons". Attendons le jugement ! "

"Les gouvernements auraient pu prendre des mesures simples pour mettre fin à ces avantages démentiels. Il faut voir qu'aux taux actuels de prélèvements, le revenu marginal taxable qui permettrait en net de disposer de 14% de revenu net en plus comme pour GDF, entre CSG et IR, serait de 25% supérieur au salaire effectif. Au lieu d'accorder que l'âge de la retraite EDF passe de 55 à 57, en 2023, date à laquelle la retraite à taux plein pour de nombreux Français sera à 67 ans,  il aurait pu établir une trajectoire de rattrapage qui fasse converger les dates en dix ans au lieu de maintenir l'avantage relatif.  Pour le 1% scandaleux, plusieurs mesures graduées auraient pu être prises. La plus simple est la fiscalisation de l'avantage.  On aurait pu compter la  CSG à 15,5% et un forfait fiscal global à 30%. L'Etat aurait récupéré 45.5 des sommes abusivement distribuées. Variante, l'avantage imposable des bénéficiaires aurait été calculé au prorata des salaires et ajouté à leur déclaration de revenu (+7% pour EDF et +14% pour GDF en moyenne). Là on serait à près de 50% de rattrapage. Une autre presqu'aussi facile à mettre  en œuvre est le plafonnement de l'avantage. On donne une norme unique pour tous les CE, par exemple un plafond de 2% de la masse salariale. On peut aussi et plafonner et fiscaliser. Ou supprimer totalement l'avantage en sachant que les avantages en nature (les tarifs électriques hyper-favorables : autour de 10% de la valeur normale et mille autres avantages, notamment le logement) coûtent déjà près de 200.000.000 Euros. Evidemment, des gouvernants qui n'ont que le mot justice sociale à la bouche, n'en ont rien fait malgré les objurgations de la Cour des Comptes. Les tarifs d'EDF explosent. Il est vrai que les rémunérations y grimpent à un rythme double de celui connu dans l'industrie et le commerce privée."

" Les fonctionnaires locaux ne sont pas affectés le moins du monde par la crise. On a vu, globalement, leur taux d'absentéisme progresser et dépasser les 20 jours par an. Le laxisme complet des municipalités et des régions,  en matière de gestion du personnel coûte à la Nation près d'un milliard d'Euros. Mais les centaines de milliers de fonctionnaires recrutés, prétendument pour assurer les fonctions décentralisées (il n'y a eu aucune réduction d'effectif en central) , sont un gaspillage pire encore. Ce sont des milliards d'Euros à prévoir pour nourrir cet excédent inutile de "Jean-foutre". Le calcul n'est pas difficile à faire : en moyenne 60 ans de versement d'un coût de 50.000 euros par an et par fonctionnaire. 700.000 x 60 x 50.000 = 2.100 milliards d'Euros. On est riche en France ! Le record est à Paris. Delanoë a recruté 15.000 fonctionnaires de plus pour une ville déjà totalement équipée, qui dispose maintenant de 55.000 employés municipaux là où 20.000 suffiraient selon les normes internationales. Naturellement la croissance de l'impôt foncier parisien a été gigantesque, le double d'une moyenne nationale déjà excessive. "Et je ne m'excuse pas" a déclaré cyniquement le satrape rose."

"On a organisé le temps des scolaires rendus libre par la réforme Peillon en mettant en place des "activités périscolaires" au nom ronflant mais au contenu débile. Mon enfant a désormais un cours de "nutrition". J'en suis à mon troisième dessin de carotte !"

Ainsi va la France en ce chaud mois d'octobre 2013.  

Nos enfants apprécieront.

A l'étranger, notre cote remonte fort, comme le montre cette caricature qui vient de nos amis Suisse.

Il s'est passé, pour la France, une véritable rupture d'image dans le monde et un rejet inédit du politique en général et du politique socialiste en particulier. L'ampleur de la colère et du rejet est devenu une variable économique importante.

 



Le FMI : pyromane devenu pompier ? Même pas !

Le FMI est une institution malade depuis la fin des accords de Bretton-Woods qui l'avaient instituée. Son rôle était de réguler les changes fixes en permettant à des pays dont la monnaie était attaquée de ne pas régler ses difficultés de paiements internationaux par la récession et la déflation, entraînant tous les autres dans ses problèmes. Ses statuts lui imposaient et lui imposent toujours de veiller à ce qu'aucun acteur international ne laisse filer ses déficits de façon astronomique ou accumule des excédents intolérables. 

Seulement voilà : les Etats-Unis ont un statut privilégié au FMI et ils ont un pouvoir de veto. Le dollar est devenu de facto la monnaie du monde avant de l'être de jure après les accords de la Jamaïque qui ont démantelé les dispositifs de coopération mis en place à Bretton-Woods.

Les Etats-Unis ont donc alimenté le monde en dollars, en creusant des déficits immenses. En contrepartie se sont créés des excédents immenses. Les déficits ont été comblés par la planche à billets aux Etats-Unis et par le replacement des excédents dans les banques américaines. Chaque goutte de déficit américain a donc permis une émission de crédit dans le pays créditeur et une émission de crédits dans le pays déficitaire. Cette double pyramide de crédits, sans frein depuis que les changes flottent, a fait passer la dette globale de moins de 200% à près de 400%  du PIB à peu près partout.

Il en est résulté des crises périodiques de plus en plus fortes et une baisse tendancielle du "trend", provoquant un chômage intense dans les pays développés et une dette publique considérable.

Jusqu'à la crise finale que nous connaissons.

Nous avons chiffré entre 8 et 16 mille milliards de dollars la perte à fin 2007 sur ces crédits de plus en plus artificiels car depuis longtemps déconnectés de l'économie de production.  Ce chiffre parait énorme. Il l'est par rapport au capital des banques. Le système bancaire mondial est virtuellement en faillite depuis 2006.  La crise a créé une nouvelle source de crédits défaillants ("non performants" en novlangue). On est passé d'un taux de 2 à 4% de crédits en difficulté à 8-12% selon les banques. Cela a créé une nouvelle bouffée de crédits défaillants.

Les Etats en ont absorbé une bonne partie. Le déficit budgétaire annuel américain a gonflé de 10.000 milliards de dollars. En six ans, les sommes ainsi cumulées représentent près de 40.000 milliards de dollars.  Le reste du monde, globalement, a généré à peu près les mêmes flux.

Une crise portant sur une dizaine de milliards de dollars a créé, par un multiplicateur tragique, dix fois la même somme en déficits variés financés par la planche à billets et la création de crédits ex-nihilo.

On demande aux peuples, dont aucun n'a été décisionnaire, de rembourser ces dizaines de milliers de milliards de dollars. Ils ne le peuvent pas.

Rétrospectivement, on voit l'absurdité de la politique conduite par le G.20, dont nous avions ici même dénoncé les dangers dès la première réunion en novembre 2008.

Il fallait sortir immédiatement du système des changes flottants avec liberté totale des mouvements de capitaux pour restaurer une coopération minimale autour de changes fixes mais ajustables, avec interdiction des déficits massifs et des excédents démesurés.

On ne l'a pas fait et nous sommes exactement au même point qu'en 2008, sauf que la déflation généralisée a conduit à des dommages considérables et aggravé les choses.

Cette décision devait être accompagnée par une ponction exceptionnelle et immédiate d'une partie des placements mondiaux. On sait que l'épargne mondiale placée est d'environ 250.000 milliards. Il fallait immédiatement éliminer 10.000 milliards de dollars de dettes perdues par prélèvement sur cette masse. Cela faisait une perte de 4%, parfaitement digeste.  Maintenant qu'on en est à 100.000 milliards, la solution est impraticable.

Pourquoi n'a-t-on pas effectué immédiatement cette ponction de 10.000 milliards de dollars ? Simplement parce que le gros de cette épargne est dans des mains où elle ne peut pas être facilement saisies. Les gros contributeurs auraient du être la Chine, les pays pétroliers, et les détenteurs de rentes de situation massives, notamment les propriétaires des plus grosses sociétés mondiales et les hyper milliardaires. Ils représentent à peu près 80%  de l'épargne mondiale.

On a préféré un gonflement massif des émissions monétaires et des déficits publics pour leur permettre de conserver en valeur nominale la valeur de leurs avoirs.

En Europe, et notamment en France, cela a conduit à une politique spoliatrice visant  les "petits riches" tout en envoyant des wagons de salariés au chômage.

Le FMI après des années d'errance intellectuelle, découvre, tout d'un coup, qu'après ne rien avoir compris à la crise, d'avoir raté toutes ses prévisions et d'avoir proposé des fausses solutions, il faut désormais faire porter le chapeau aux riches  grâce à un impôt important sur le capital. Comme les principaux  détenteurs de rentes sont à l'abri, cette suggestion revient à demander une aggravation de la taxation de ceux qui sont déjà surtaxés dans les pays où le fisc est fort.  C'est naturellement une fonctionnaire française du FMI qui fait cette recommandation...

Sans même évoquer les causes de la crise et le rôle du système international des changes.

Le FMI dans ce triste drame aura été défaillant avec une constance regrettable.

Le drame d'un organisme sans objet, et le FMI n'en a plus depuis 73, c'est que sa volonté de survivre en fait un dispositif pire qu'inutile : néfaste. Il est malheureux que ce soit des dames françaises qui en témoignent de la façon la plus criarde.

Soit on réforme le système monétaire international, soit on supprime le FMI !

Au moins on ne financera plus l'indigence.

 

Didier Dufau, pour le Cercle des économistes e-toile   

.   

Hollandisme : l'analyse de Louis Pauwels !

"Les socialistes ne connaissent de l'argent que l'argent des autres : le vôtre.

Le socialisme n'est pas compliqué : de l'étatisme avec de la littérature égalitaire autour. Il ne s'agit pas, pour le socialisme, d'établir l'égalité. Il s'agit de prendre toujours plus aux gens qui produisent de la richesse., afin d'entretenir toujours mieux un nombre toujours plus grand de fonctionnaires et un secteur public toujours plus déficitaire. Toutes les expériences socialistes se résument à cela.

La littérature égalitaire sert à soulever l'opinion contre les gens qu'on pille. Au nom de la justice sociale on leur  dit : "Vous devriez avoir honte d'avoir travaillé pour l'argent que je vous prends".

Ces gens ne sont pas seulement les riches. On croit que le socialisme combat les riches au profit des pauvres. C'est en cela qu'il passe pour généreux et rend difficile la critique. Mais son principal objectif n'est pas de supprimer les riches. Il n'est pas non plus d'enrichir les pauvres. Il est de supprimer la résistance  dans les classes motrices. Le socialisme mène un combat contre tous les Français, gros , moyens, petits, qui appartiennent au secteur privé et dont le travail produit de la richesse  pour les contraindre à accepter qu'une part  toujours plus importante  du revenu de leurs efforts  aille à l'état, à ses bureaux, à ses organismes de contrôle et d'assistance, au fonctionnariat et au secteur public.

Il s'agit d'une lutte des classes, mais ce n'est pas celle qu'on dit.

Il y a aujourd'hui 4 millions de fonctionnaires dont plus de 3 millions sont syndiqués. Le revenu national est produit par les 20 autres millions de Français, dont moins de 20% sont syndiqués et les deux tiers de ces syndiqués sont dans des entreprises publiques.

Cela signifie qu'un énorme appareil, état, secteur public, et syndicat, prolifère, accroit sa puissance, son autorité et ses privilèges en exigeant toujours plus de prélèvements.  Il prétend incarner "le peuple de gauche". C'est une imposture et une manière d'idéaliser une vaste oligarchie pour laquelle étatisme et syndicalisme  sont les moyens  de confisquer, manipuler, absorber, sous prétexte de redistribution et d'égalité, le fruit du travail productif de la nation.

Sous le socialisme les classes motrices s'épuisent à tirer les classes remorques, de plus en plus lourdes. L'oligarchie publique et syndicale sera toujours plus puissante et prospère. C'est à elle que le socialisme promet de "changer la vie" en empoisonnant l'existence des Français productifs qui la font vivre. "

Louis Pauwels - Le Crapouillot - Octobre 1982

Ces lignes ont été écrites en 1982.  La dépense publique menaçait d'atteindre 50%. L'assemblée nationale était composée  de 270 fonctionnaires sur 481 députés. Le chômage, toutes catégories réunies, était autour de 1.000.000. La dette publique n'était pas significative.     

Aujourd'hui les chômeurs sont à plus de 4.000.000. La dépense publique est à 57% du PIB et correspond à la production des entreprises privées du secteur marchand non financier. La dette publique est à près de deux fois la valeur ajoutée des entreprises définies comme précédemment. Les effectifs publics ou associatifs vivant de subventions publiques dépassent les 7 millions. On prélève  100% et au-delà du revenu de milliers d'entrepreneurs ou de leaders de professions libérales,  des "salauds de riches".

L'énarchie compassionnelle, la forme actuelle du socialisme,  a gagné. Elle a réussi à gonfler ses rangs jusqu'à étouffer totalement la société. La crise a été un prétexte pour dépasser toutes les bornes en matière d'exaction et de répression fiscale.  Les pauvres et la pauvreté : au sommet des courbes historiques. Comme l'a vu justement Pauwels, ce n'était pas là un objectif pour le socialisme.

On a besoin de jeter des miettes  aux composantes de la société qui servent de prétexte à la capture de la richesse sociale par un groupe très minoritaire qui a détourné le pouvoir régalien de contrainte à son profit.  

Un commentaire signé Sirius, dans l'article précédent, localise très exactement les groupes  qui vont être chouchoutés :   
"

- Les syndicalistes violents
- Les fonctionnaires à l'absentéisme excessif
- Les drogués à qui on offre des salles de shoot avec gratuité de la drogue
- Les délinquants qui doivent échapper à la prison "criminogène"
- Les locataires qui ne paient pas leurs loyers
- Les homosexuels militants
- Les fusillés de 14-18 (comme Jospin)
- Les Roms avec la circulaire qui exige leur relogement décent et un traitement délicat
- Ses maitresses ou ex maîtresses.
Comment vouliez-vous qu'on oublie les zonards de 18 à 25 ans ? "

(…)

Hollande est le gestionnaire actuel de l'espoir de la classe des hauts fonctionnaires socialistes : avoir totalement jugulé les entreprises et les riches pour s'en nourrir et payer les dettes que le socialisme n'arrête pas d'accroitre".

L'idée est exactement la même que celle de Louis Pauwels.  Le socialiste Hollande sait qu'il a besoin de culpabiliser les victimes de sa politique fiscale en faisant, en creux, la liste de leurs "victimes".  Il s'agit de démontrer que la bourgeoisie égoïste et répressive fait des victimes et que le massacre fiscal en cours est légitime. "La bourgeoisie tient un discours de précaution contre tous ceux qui veulent la piller ou détruire la société  qui lui a permis de prospérer. A l'occasion, ce discours devient un discours de détestation, d'exclusion et de répression. Les socialistes doivent donc flatter, promouvoir, sacraliser  tout ce qui déchaîne les passions haineuses de la droite", disait Lacan. Le taulard, l'homosexuel, le traître, l'asocial, le vagabond ou le drogué, le syndicaliste violent, le fonctionnaire surnuméraire, deviennent des saints socialistes.

Une majorité d'électeurs doit être subventionnée en tout ou en partie par l'argent public. Dans un système démocratique basé sur l'élection, c'est la seule garantie de la pérennité du pouvoir usurpé de la nomenklatura publique. Le grand succès des socialistes français est municipal : l'arrosoir peut y être très vaste et toucher des clientèles très concrètes. Les journaux signalent que les impôts locaux ont augmenté d'un quart entre 2007 et 2012. "La crise, connait pas !".  Gageons qu'ils repartiront à la hausse dès le lendemain des élections municipales.

Hollande qui connait parfaitement la technique de l'arrosage municipal, départemental et régional (on voit ces derniers jours des rapports qui prouvent qu'il continue de l'Elysée ces bonnes pratiques sur ses terres électorales), les transpose à l'échelon national sur une échelle jamais vue, même du temps de Mitterrand. 

La crise n'est pas un frein mais une occasion.

Il est certain que les mesures d'écrasement fiscal et d'arrosage clientéliste  auraient été exactement les mêmes s'il n'y avait pas de crise. Michel Rocard, bénéficiant d'une phase de haute conjoncture mondiale qui emplissait naturellement les caisses plus que proportionnellement (l'impôt est globalement progressif en France), l'a bien montré  jusqu'à la caricature en créant une CSG qui passera rapidement de 2 % à 15% du revenu national, privant les Français des ressources équivalentes.  Le RMI était la couverture morale de ce sur-prélèvement intéressé. Le pauvre n'était qu'un prétexte. On attendait 100.000 Rmistes. Ils sont près de 2.400.000 au RMI-RSA. La multiplication des pauvres et des assistés est un moyen socialiste de permettre à la Nomenklatura d'écraser fiscalement la société.

Hollande, comme Rocard, comme Jospin, mais aussi comme Giscard, Chirac, Juppé, croit au rôle fondamental de la classe des hauts fonctionnaires étatistes qui ont intériorisé depuis longtemps qu'ils sont les seuls légitimes à gouverner les Français, dans une étroite tutelle fiscale et administrative. Le Général de Gaulle leur a donné un pouvoir sans partage. Ils l'exercent en allant jusqu'au bout des pouvoirs qu'ils ont arrachés au pays.

Ces gens ont besoin des entrepreneurs. Car sans eux ils ne sont rien. Ils ont besoin de pouvoir emprunter sans limite. Il leur faut donc donner des gages : la richesse accumulée des Français servira à payer les créanciers. Alors on enrêne l'activité. Le bénéfice des entreprises sera presqu'entièrement capté par l'état mais qui le restituera selon les règles de la Nomenklatura. C'était exactement la doctrine de l'agriculture soviétique avec les résultats que l'on sait.  La conséquence est la vente à l'encan du patrimoine français. Des Quatari achètent en franchise d'impôts le plus bel hôtel particulier de l'île Saint Louis.  Hollande et la nomenklatura qu'il représente ont besoin de l'étranger. Ah si la reprise mondiale comme sous Rocard, comme sous Jospin, venait au secours des politiques d'écrasement fiscal !  

Au moment même où la défection d'Obama a laissé seul M. Hollande agiter ses petits bras débiles en face de la Syrie, la décrépitude et l'impuissance de la France se sont trouvées soudainement mises en pleine lumière.  La France comme grande puissance autonome n'existe plus.  Comme puissance économique elle est désormais étrillée. Les actifs la fuit, à tous les étages de la vie économique privée.

L'Europe est nécessaire à l'énarchie compassionnelle. Elle permet de diriger loin du peuple et d'offrir des places rutilantes et dorées aux meilleurs de la classe. D'accord, les dirigeants français, en tant que tel, n'ont plus de pouvoirs réels. Tout est dicté de l'extérieur. Quand on perd le pouvoir sur les normes, transféré à 80% à Bruxelles, le pourvoir sur la monnaie, transférée à 100% à la BCE, le pouvoir sur les changes, transféré à personne, le pouvoir budgétaire, sous tutelle extrême, on ne sait plus que s'occuper que de l'écume des choses. La variable d'ajustement est l'armée que l'on resserre au point qu'elle tient désormais tout entière "dans le stade de France".  Pour le reste on augmente les impôts et on sert des clientèles, soit dans un but de diabolisation des "salauds de riches", soit dans un but clientéliste et électoraliste. Et cela suffit bien à la Nomenklatura pour persévérer dans son être.

La question principale est désormais : "sur quel mur la volonté de pouvoir de la nomenklatura des hauts fonctionnaires, socialistes ou non, se fracassera-t-elle ?"

La question subsidiaire devient :  "Est-ce que la société privée a encore une force suffisante pour faire valoir ses droits contre l'aristocratie publique qui l'a domestiquée ?"

Certains considèrent que c'est sur le mur des déficits et de la dette  que viendront se fracasser les illusions du socialisme fonctionnaire à la française. Il est vrai que les dettes continuent à croitre et qu'à quasi 100% du PIB et 200% de la valeur ajoutée des entreprises commerciales non financières, on est au-delà du rattrapable. On passe à 5% voire à 7% de taux d'intérêt sur cette dette et nous sommes morts. En vérité, ces drames permettent aux abusifs de l'être plus encore.

D'autres ont cru que le mur du chômage était infranchissable.  La fascination des chiffres ronds avait élevé la barre au million de chômeurs. On en est à 7 millions de personnes en âge de travailler sans activité. Pourquoi pas 8, 9 ou 10 ?

D'autres enfin pensent que l'élection sera la barrière ultime avec le triomphe du populisme. La France a vécu sans dommage, avec 25% des votes en faveur des communistes et vivra sans dommage avec 25% des votes en faveur de la petite boutique politico-familiale lepénienne.

Alors ?

Alors il n'y a pas d'autres limites à la descente aux enfers  qu'un sursaut intellectuel et social qui remette à sa place l'aristocratie  administrativo-politicienne, c'est-à-dire au service du pays et des citoyens, pour redonner aux classes productives, patrons, cadres, techniciens, salariés, ouvriers et paysans,  l'air dont elles ont besoin pour tirer le pays et desserrer le licol  qui les étouffent.

L'art, la littérature, la connaissance et l'ensemble des disciplines non marchandes sont importantes et n'ont pas besoin du carcan administratif et d'une tutelle d'Etat à ce point envahissante.

Il faut redonner leur plénitude aux "droits de" tout en jugulant les hauts-fonctionnaires qui ne croient qu'aux "droits à" exercés sous leur tutelle.  

La France est étranglée. La seule manière pour elle de s'en sortir est de couper et la corde qui l'étouffe et la main qui tient la corde. Cela ne sera possible que par un combat d'opinion et  une bataille politique. Ne comptons pas sur le fracas du véhicule France s'écrasant sur un mur.

Croyons plutôt au sursaut de la nation.  L'énarchie compassionnelle, variante dégénérée du socialisme mondialiste  qui ne croit qu'à l'impôt et à la dette,  doit être condamnée puis détruite par un surcroit d'intelligence et de démocratie.

"Delenda est".  Comme  Caton disait de Carthage.

Pcc Louis Pauwels   

La "gratuité" de la vie instaurée en France. Enfin...

Au début de années soixante, dans les meilleurs milieux de la gauche engagée (mais largement alternative au PC et au PS), trois utopies étaient à la mode qui allaient tenir le haut du pavé pendant les "évènements de mai 68".

On peut les classer en trois catégories :

- Les faits sont "fascistes".

- Il faut assurer la gratuité de la vie.

- Le travail, c'est fini

Les trois thèmes avaient une même source : la richesse est là ; elle est le produit de la productivité. Il n'est nul besoin de l'augmenter. Le rêve grec du bel esprit libéré par l'esclavage des servitudes quotidiennes se transposait par substitution des robots aux esclaves.

Si nous sommes riches, nul besoin d'accepter la tyrannie des "faits". Les choses de l'esprit doivent primer. Vive l'Utopie. Le "pseudo" réalisme doit laisser le pas à la tentative de réaliser les  grands espoirs de l'humanité. Parmi ces rêves, la fin de la pauvreté.  Il faut assurer la "gratuité de la vie", c'est-à-dire permettre à tous de vivre "dignement" sans travailler.

Pourquoi sans travailler ? Justement, parce que la fin du travail est arrivée. Il est inutile de chercher le stakhanovisme stalinien. Les robots sont là !

Il ne faut pas nier la cohérence de l'ensemble.  Les beaux esprits dont on parle affirmaient qu'à 1.000 Francs, nouveaux, comme on disait à l'époque, par mois, on pouvait être heureux. Il suffisait de diviser le PIB de l'époque par le nombre de ménages et on retombait à peu près sur ses pieds.

Ces idées n'ont pas vraiment vieilli dans les milieux de la gauche prospective et égalitariste.

Les écolos de gauche ont repris le thème de l'anti-croissance, en ajoutant seulement qu'il s'agissait de "sauver la planète".  

La nième gauche style Rocard, préface depuis longtemps des ouvrages du type de ceux de Rifkin sur la fin du travail.

Depuis des années, les champions du social exigent que l'on assure la gratuité de la vie en comblant le dernier "trou" de la couverture sociale : les 18-25 ans.

C'est presque fait. Une nouvelle allocation vient d'être annoncée qui boucle la boucle. Du berceau à la tombe, il est désormais possible de vivre aux crochets de la société sans travailler.

Cette gratuité s'appuie déjà sur une multitude de dispositifs :

- gratuité de la santé et de l'éducation

- exonérations massives d'impôts et de taxes

- gratuité partielle des transports et du chauffage.

- gratuité du logement

- gratuité de la "culture"

- subventions diverses.

Mais ces gratuités ne sont tolérables que si le "liquide" tombe sans travailler.  L'allocation est essentielle pour instaurer une "vraie gratuité de la vie". Les allocations familiales, de rentrée etc., permettent déjà la gratuité de l'enfance jusqu'à 18 ans. Les minimas sociaux prennent ensuite le relais. Mais impossible de toucher le RSA avant 25 ans.  C'est désormais possible sous une forme hypocrite et "contrôlée".

La porte est ouverte.

On peut le dire, la vie est désormais gratuite en France. On peut y décider de ne jamais travailler  et, pourvu qu'on se contente d'une vie  plutôt médiocre, aller jusqu'au terme de sa vie sans jamais "manquer".

Alors que nous sommes en pleine stagnation économique, que le chômage atteint des millions de ménages, que des millions de personnes ne vivent qu'au crochet de l'Etat et donc de l'argent saisi dans la poche des autres, F. Hollande a voulu clore ce chapitre en ouvrant un nouveau trou dans la ligne de flottaison de la nation.

La gratuité générale si on la ramène  au bénéficiaire moyen, représentera à peu près 1.500 Euros de consommation  par personne. Non pas que chacun des assistés reçoive cette somme en liquide. On l'a vu il s'agit principalement de gratuités et de subventions "en nature" (logement, scolarité, santé etc.).

Travailler devient un exercice d'un coût exorbitant. Réussir vous conduit à des tranches d'imposition supérieures à 100% du revenu.

Il faut réduire puis supprimer toutes les prestations aux "puissants" qui "savent profiter de la mondialisation".  On a donc rogné sur le quotient familial avant de le mettre plus tard  sous condition de ressources. La gratuité de la sécurité sociale ne sera plus acquise pour les riches "qui peuvent bien payer pour leur santé".  La scolarité deviendra payante pour les "riches" et le coût sera proportionnel au revenu dès qu'on dépasse certains plafonds de ressources. Ce travail d'élimination des prestations sociales aux riches est en cours.

Une des butées sur laquelle se briseront ces bonnes intentions est qu'il est impossible d'empêcher les citoyens du monde qui sont en Europe ou qui viendraient s'installer en France d'en bénéficier.  On le voit avec la question des Roms, qui comme l'ensemble des gens du voyage, ne considèrent pas que travailler soit une option. Il faut les loger ; scolariser les enfants ; garantir leur santé etc.  Déjà actuellement.

Comme le disait une adolescente algérienne interrogée il y a dix ans par la télévision lors d'un voyage de Chirac en Algérie :

- Question : que pensez vous de la France

- Réponse : formidable : c'est un pays où tout est gratuit et où on vous donne de l'argent pour ne pas travailler. Des visas ! Des visas ! "

Rien n'est fait pour réellement inciter à travailler. On supprime la peur du lendemain, à des gens qui ont bien compris qu'ils ne devaient rien et qu'on leur devait tout.  

Près de 7 millions de personnes en âge de travailler ne le font pas, dans la France de 2013. On va tout droit vers les 10-12 millions autour de 2025, avec un appel d'air mondial aux populations très pauvres mais mobiles.

Espérer vivre avec l'équivalent de 1.500 euros par mois sans travailler, lorsqu'en travaillant on ne gagne pas 150 Euros dans son pays, est une incitation phénoménale.

Associée à des théories anti-croissance et au mépris ontologique des réalités, la nouvelle mesure aura les mêmes effets que le RMI, les 35 heures, la super-protection des salariés, la CMU, l'AME, etc.

L'emploi va devenir rare ; la fiscalité sera abusive et spoliatrice pour ceux qui contribuent. La sortie du système perclus de dettes sera abominable.

Rappelons que lors de la crise du début du siècle, les autorités de sécurités sociales avaient décidé d'ouvrir un grand trou dans la coque sans aucun débat nulle part : le transport à l'hôpital devenait gratuit !  Dix ans plus tard, plus personne ne sait comment payer cette folie.

On recommence.

En France la vie est désormais gratuite pour ceux qui ne veulent pas travailler et qui viendrait à se trouver sur le territoire "national".

Pour corser l'affaire, on a supprimé le travail du week-end qui servait à de nombreux jeunes à se faire l'argent nécessaire pour suivre leurs cours de fac.

Au début des années soixante, les doctrinaires évoqués au début de ce billet avaient sous les yeux un formidable désastre de la gratuité. Fidel Castro, dont ils étaient tous amoureux, avait décrété la gratuité du pain. Bientôt on donnait du pain au cochon. On taxa les producteurs pour maintenir cette gratuité : les prix d'achat aux producteurs de pain devinrent ridicules. Le pain manqua. On exigea ; réquisitionna. On fusilla pour l'exemple quelques "affameurs". Puis on laissa tomber la gratuité.

La gratuité c'est toujours l'abus, la coercition, la répression, les tracas administratifs sans nom et au bout du compte un désastre social et économique. On le voit aujourd'hui : toutes les populations qui se sont laissé convaincre d'entrer dans ces systèmes sont totalement démunies si on arrête les frais. Les drames sociaux deviennent alors insupportables pour des millions de gens. Alors on ne fait rien car tout retour en arrière devient dramatique.  

Le bon sens est ne jamais mettre le pied dans ces pièges.  Et hop ! Voilà qu'on en ouvre un sous les pieds de centaines de milliers de jeunes qui n'auront plus aucune incitation à entrer dans la vie active. Qu'ils se rassurent : on a en même temps décidé que les périodes de non travail compteront pour la retraite ! Il ne reste qu'à considérer que le non travail ouvre un droit complet à la retraite et qu'il est une des pénibilités permettant de partir à la retraite plus tôt.  Nous vivrons alors dans le meilleur des mondes.

 

Les Français auront donc vu cette semaine les entreprises, dont la rentabilité est quasiment la plus basse du monde, obligées de payer une nouvelle imposition sur une partie de sa valeur ajoutée et à ne plus travailler le dimanche, pendant qu'on assurait la gratuité de la fainéantise et de la non solidarité familiale.

Un bel exploit. Encore bravo !

 

Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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