Vent de panique à Bercy ?
L'argent ne rentre pas. Les avertissements circulent tous azimuts. Les augmentations d'impôt ont "tué" la base imposable. On va vers six mois de stagnation économique presque totale au premier trimestre 2014 qui met sous pression toutes les bases imposables tout en poussant à la dépense publique.
Seul le retour des petites fortunes qui ne sont plus protégées par le secret bancaire apporte des recettes en hausse. Mais les grosses ne rentrent pas. Les gros détenteurs sont partis rejoindre leur magot. L'inverse aurait été de meilleure politique. On sait que 10% des détenteurs de comptes à l'étranger possède environ 90% de la valeur. On a fait revenir 90% des petits détenteurs avec à la clef, lorsque les décomptes seront définitifs, près de 10 milliards d'Euros d'impôts cumulés recouvrés. On a raté les 50 milliards qui étaient à portée de mains. Et quelques milliards sont partis avec les exilés. Résultats nets ? Rassurez vous, ils ne seront JAMAIS publiés.
Les mesures démagogiques annoncées par Valls vont encore compliquer l'équation, si elles sont finalement votées après les élections européennes.
Le collectif de juin 2014 s'annonce problématique.
L'économie française semble continuer à virevolter dans la spirale : plus d'impôts, moins d'activité, moins d'assiettes, moins de rentrées fiscales, plus d'emprunts, hausse des taux etc. On va droit vers les 100% d'endettement public, sans moyen d'infléchir le courant, sinon en 2014 du moins en 2015. 2014 verra une nouvelle baisse du revenu par tête et une nouvelle baisse de l'emploi marchand privé. On bat tous les records historiques (faillites, salaires impayés, baisse des investissements étrangers, effondrement des constructions neuves, ...).
7 ans après le début de la crise !
A noter : nous entrons dans la phase "haute" du cycle ! Dans la décennie 2000, cette phase (2006-2008) avait été très médiocre en France et s'était fini en drame. Dans la décennie 2010, la croissance va être encore plus médiocre. Et le retournement de conjoncture, en général entre deux et quatre ans près l'entrée en phase haute, n'arrangera pas les choses, même si un nouvel épisode de type 2008 n'est pas probable.
Il faut une nouvelle architecture économique en France. Ce n'est pas l'équipe navrante de petits apparatchiks socialistes de cellule qui nous gouverne qui sera capable de la concevoir et de la mettre en oeuvre avec succès.
Elle va faire "de la politique" selon l'expression du secrétaire du PS. Ce n'est pas ce qu'on lui demande.
Les grelots sonnent à Bercy. Mais c'est le tocsin qu'il faut sonner en France.


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