L'Union Européenne : une bureaucratie sans limite et dominée par les ONG

Alors que les élections européennes se profilent, l’évolution de l’activité de la Commission et du Parlement européen ne laisse pas d’inquiéter.

Rappelons d’abord que les élections européennes ne sont pas démocratiques.

Une élection démocratique permet aux électeurs d’orienter de façon décisive la politique menée. Les électeurs français ne pèsent quasiment rien dans l’assemblée et la proportionnelle divise les élus en fragments totalement impuissants à faire bouger une question quelconque. De toute façon le programme parlementaire est inconnu au moment du vote des députés européens. Il est quasi totalement entre les mains de la Commission. Les électeurs votent pour des fantômes avec étiquettes. Ils n’entendront plus parler de rien jusqu’aux prochaines élections.

Rappelons aussi que la presse française ne couvre pas ce qui se passe au sein des instances européennes. Les ordonnances sont votées sans que le pays ne soit mis au courant des enjeux. On verra plus tard lors de la transcription. On constate alors le désastre pour la France mais on vous explique que c’est voté depuis longtemps et qu’il est impossible de revenir en arrière.

C’est pourquoi notre cercle demande que les projets d’ordonnance soient discutés, préalablement au vote du Parlement européen, par le Parlement français. Le but est de permettre à la classe politique française de se positionner explicitement sur les questions posées et d’en informer les électeurs français, pas d’entraver le mécanisme européen.

Rappelons ensuite que la notion de subsidiarité, qui a toujours été un attrape-nigaud, a totalement disparu et que les instances européennes se saisissent de tout sujet même très en dehors des champs définis par les traités. Consulter les ordres du jour de l’Assemblée européenne fait dresser les cheveux sur la tête. On y débat de tout et n’importe quoi sans que l’électorat français n’en ait la moindre connaissance. Comme tout est dans tout (et réciproquement) la Commission et le Parlement peuvent aller dans toutes les directions et toujours avec une vision bureaucratique de réglementation.

Rappelons enfin que dans ce magma infâme le rôle des ONG est hyperbolique. ONG et institutions européennes vivent en symbiose, sous la domination des instances de l’ONU et des ONG américaines. Toute l’action de ces lobbies vise à faire rendre gorge à tel ou tel ou à faire « avancer l’agenda » des grandes ONG internationales.

Le Wokisme, l’islamo-gauchisme, l’écolofascisme, s’étalent sans vergogne et finissent par inciter à voter des ordonnances totalement iréniques dans leurs motivations et étouffantes dans la vie courante, dans le cadre d’une idéologie dont les électeurs français n’ont pas à savoir. La communication qui émerge est toujours favorable aux décisions européennes. Les opposants sont des ringards résiduels qui doivent être  évincés par les bons européens conscientisés.

L’Europe est devenue une sacristie ou des curés de papier autoproclamés font de la morale frelatée retranscrite dans des règlements abscons, coûteux et le plus souvent parfaitement inutiles. Que l’Europe soit la zone du monde à la traîne dans tous les secteurs économiques ou autres, ne gêne personne. Le puceau mystique et le Savonarole se donnent la main pour tout étouffer, tout couvrir de moraline, tout empêcher, tout taxer, tout compliquer et pour créer des piloris.

Tout ce petit monde parle anglais, ce qui fait que personne en France ne comprend ce qui se passe au moment où cela se passe.

L’Europe institutionnelle a deux ennemis : les nations et l’entreprise. Tout est donc fait pour les empêcher de nuire… aux institutions européennes.

Voici donc la présidente de la Commission, la navrante imbécile abusive qu’est Mme Van der Leyen qui se croit présidente des États-Unis d’Europe et se permet de saturer les circuits diplomatiques de ses initiatives et propos délirants, sans jamais en référer à qui que ce soit.

Voici donc les Commissaires en folie cherchant à doter les institutions d’une fiscalité qui soit propre à l’Europe et indépendantes des États constituants. La démagogie suinte de toute part. Il suffit de savoir qu’un abruti stipendié propose un impôt de 2 % sur les milliardaires pour bien cerner la qualité de la réflexion. Ne vous inquiétez pas :  l’Europe sera payée par les riches, pas par vous !

Voici donc les Commissaires poussant à l’intégration massive de nouveaux membres : l’Albanie, tellement démocratique, le Kosovo cette rognure de pays arrachée à la Serbie par les Américains en contrepartie d’une base militaire, etc. Et naturellement, il faut intégrer l’Ukraine et la Géorgie et la Moldavie, sans décourager la Turquie, dont le chef prétend diriger l’Oumma contre l’Occident mécréant !

Voici surtout les réglementations de détail contre les entreprises et les particuliers au nom de l’écologie, du féminisme outrancier, de la haine de l’Occident voué à la pénitence, etc.

Si on veut juste avoir une idée des résultats auxquels on aboutît, il suffit de lire les publications européennes sur le Net puisque la presse n’en parlera pas. Prenons l’exemple du CSRD.

Vous ne savez pas ce qu’est le CSRD ? Normal. C’est fait pour !

Plongeons dans cette littérature extravagante :

« Qu’est-ce que la CSRD ?

« La CSRD représente une expansion significative du reporting obligatoire en matière de développement durable pour les entreprises. Jusqu’à présent, l’actuelle directive sur les publications d’informations non-financières (Non Financial Reporting Directive ou NFRD) concernait 12 000 entreprises. Dès son entrée en application à partir de 2024, la CSRD impactera progressivement 40 000 sociétés européennes et 10 000 non-européennes. La directive étendra le périmètre de la taxonomie européenne et obligera les entreprises à communiquer sur de nombreux indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Les objectifs de la CSRD

Pilier essentiel de la stratégie de finance durable de l’UE, la CSRD vise à orienter les flux d’investissements vers les entreprises durables, afin de garantir la réalisation des objectifs du Pacte vert européen (Green Deal), c’est-à-dire :

  • Atteindre la neutralité climatique d’ici 2 050 (objectif zéro émission nette),
  • Protéger et restaurer les écosystèmes,
  • Passer d’une économie linéaire à une économie circulaire
  • Parvenir à zéro pollution au sein de l’UE.

Le niveau d’investissement durable requis pour atteindre cet objectif ne peut être atteint que si les gestionnaires d’actifs et les banques disposent de plus d’informations sur les performances en matière de développement durable des entreprises dans lesquelles ils sont susceptibles d’investir. C’est sur ce point que la CSRD entre en jeu, en créant un socle de reporting complet, transparent et uniforme au niveau de l’UE pour les entreprises. Ce cadre contraignant s’appuie sur des référentiels internationaux, tels que la TCFD, le CDP et la taxonomie de l’UE, trois sujets sur lesquels EcoAct possède une expertise approfondie. »

Le prototype d’un monstre bureaucratique, bourré d’acronymes, aux intentions presque divines et impossibles à mettre en œuvre sans frais délirants dans les entreprises, obligés de passer par des sociétés d’audit aux tarifs extrêmement élevés et faisant partie des lobbies en place à Bruxelles.

Coût pour une PME : au minimum 60 000 euros ! Naming et shaming pour celles qui résistent. Pour les institutions financières, prison si on finance des projets non admis par les écologistes professionnels et leurs ONG. Et évidemment des amendes gigantesques collectées au profit des institutions européennes.

Qui a voté pour ce magma sordide d’intérêts privés croisés avec ceux des ONG et des fonctionnaires européens ? Qui a voté pour ce climat de haine et de surveillance ? Qui a voté pour cet étouffement ?

L’Europe vous protège ! Elle laisse des militants et des fonctionnaires étouffer les nations et leur économie dans une totale impunité. Il n’y a jamais de vote populaire pour empêcher ces délires.

À la télévision vous ne verrez sur les chaînes publiques qu’un défilé de zozos acquis à la cause qui expliqueront leur émerveillement devant les contraintes imposées aux entreprises. Ils n’y ont en général jamais travaillé. Les femmes représentent plus de 80 % des invités, allant de la starlette propagandiste du bien révélé et de sa petite personne, à la vieille militante usée sous le harnois des revendications perpétuelles contre les méchants patrons. S’il doit y avoir débat, ce sera la vieille règle socialiste : trois pour et un seul anti marginalisé. Voir dimanche dernier sur Euronews : trois femmes pour un pauvre type réduit à la portion congrue et châtié par la meute. Évidemment l’organisatrice du débat pousse du bon côté contre le vilain. Tout cela avec nos impôts naturellement. Et en anglais.

Le plus drôle, c’est qu’après avoir sévi à la Commission, certains commissaires tirent leur révérence pour candidater dans leur pays avec l’aura de l’Europe. Timmermans a asservi son poste de commissaire à l’obligation qu’il se faisait d’amadouer les Verts néerlandais pour devenir président du conseil ! Le voici en campagne ! Et allez tous vous faire voir chez Plumeau. Moi d’abord !

On a donc tout : l’absence de démocratie ; la soumission aux États-Unis et aux ONG ; la haine de la démocratie et du débat au profit d’un faux bien intégré dans une bureaucratie inlassable et féroce, plus le délire de la personnalité comme avec Mme Van der Leyen, plus les petits calculs politiciens.

Tableau !

L’électeur français dans tout cela ? Essayez de demander à un député européen ce pour quoi il a voté ! La plupart du temps il n’en sait même rien. La place est chiante mais financièrement fantastique. Alors vite à la soupe !  Quelles rémunérations ! Partiellement détaxées qui plus est. Quelle retraite !) on va crier au miracle européen pour être réélu (pardon : pour être renommé via la direction de son parti, chargée du nantissement des privilégiés de l’équipe dirigeante).

L’Europe  est dirigée de facto par des militants dont les querelles sont transformées en bureaucratie par une armature de fonctionnaires européens et une « coupole » de hauts fonctionnaires français ayant pris le pouvoir en famille, toujours au détriment de la France qui travaille et qui se voit assommer de règles contradictoires et d’obligations de preuves de soumissions aux oukases de Savonarole, et aussi de frais colossaux, de menaces diverses etc.

On ne calcule jamais les conséquences en termes d’emplois et de rémunérations et de fiscalité, et de dynamisme etc.

Des obligations cadencées sans aucune étude d’impact : voilà la méthode. Et des obligations déclaratives associées à des sanctions ubuesques.

Le bourgeois et l’entreprise sont essentialisés comme mauvais par nature et devant être enchaînés au bien commun par l’impôt, les réglementations et les dépenses contraintes, sous menaces de piloris, de sanctions financières et de répressions plus brutales comme la prison.

Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron qui, seul, a le pouvoir de s’opposer ou de faire évoluer les élucubrations européistes, soit directement soit par l’action gouvernementale, se tait sur tous les sujets concernés et laisse faire quand il ne va pas faire des génuflexions appuyées devant la Cour de Justice ou la CEDH.

Il fait distribuer actuellement  sur les marchés un tract sur lequel on le voit en jeune homme souriant adulé par les foules avec comme titre : l’Europe qu’on aime ! Celle qui s’occupe des femmes, de la nature et de la santé et qui protège les frontières.

Ahurissant comme la vérité ou la réalité n’existent pas pour ce garçon. On se cale dans une image et c’est tout. Et on explique que c’est une image sainte. Oser dire que l’Europe lutte contre l’immigration et qu’elle protège nos frontières, qu’elle garantit notre sécurité en Ukraine, que 40 % du plan de relance est financé par l’Europe (La France va payer ces 40 % plus une cinquantaine de pourcents supplémentaire au profit des autres), tout en se flattant ouvertement qu’elle promeut une zone LGBT, certainement cruciale pour la réputation de la France. L’ennui des postures c’est qu’elles interdisent les actions nécessaires. Macron cède donc sur tout en Europe comme il ne cesse de ménager la chèvre et le chou en France.

Du coup le slogan « Une France plus unie dans une Europe plus forte » est un véritable oxymore. Jouer les têtes à claques avec cette constance est tout à fait remarquable !

On voit tous les jours les tranchées béantes de la division intérieure, aussi bien avec les horreurs de juin 2023 qu’avec la poussée antisémite actuelle, contre laquelle E. Macron n’a pas voulu manifester.

Quant à l’Europe, elle est devenue le continent malade et à la traîne, avec en son sein, une France démolie qui n’est championne que des prélèvements obligatoires et des contraintes ahurissantes. Dans une ambiance de retour aux guerres de religion. Quel bilan !

Et tout ce petit monde va droit à la récession en chantant et en expliquant que ceux qui klaxonnent sont des vilains et des méchants.

On s’étonnera sans doute que l’abstention soit record lors des prochaines élections européennes. On ne s’étonnera pas que l’élection n’ait servi qu’à préparer la bataille entre RN et LREM, avec une victoire valorisante pour le RN, qu’on devait remiser dans les poubelles de l’histoire.

Pourquoi nier que tout cela est misérable et honteux ?

Quo non descendam ? Le projet macronien résumé en une phrase.

Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile

PS : Pour les curieux, nous donnons ci-dessous l’adresse web de l’ordre du jour de l’Assemblée européenne pour cette semaine.

Rappelons que l’objet principal de la création du marché commun était de créer une zone de coprospérité permettant de performer par rapport aux autres continents.

https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/OJ-9-2023-11-20-SYN_FR.html

On notera en particulier qu’on va discuter de la modification des traités telle que l’envisage la Commission.  Pas un mot en France, pas un débat alors que l’affaire est critique. La seule chose qu’ont retenu les médias dominants : le rejet de l’interdiction du glyphosate, rendu obligatoire par la réaction ferme des états agricoles en particulier la Hollande, mais évidemment sans aucune action de la France. Macron et Borne sont silencieux. Les partis politiques français regardent ailleurs.

Le dernier livre d’Henri Guaino : forces et limites

« À la septième fois les murailles tombèrent ! » Le titre du dernier livre d’Henri Guaino (aux Editions du Rocher) est excellent. Il correspond au contenu du livre et crée une inquiétude de départ propice à mettre le lecteur dans une attente fébrile. On aurait pu également choisir : au bord du gouffre ; il est moins une ; dernière station avant l’apocalypse, Les derniers mètres du Titanic…

Le livre décrit et dénonce l’effondrement permanent du pays depuis des lustres et veut avertir que si on continue sur cette lancée, la disparition de la France comme nation, comme grande puissance et comme vecteur universel de civilisation va disparaître à très court terme.

Conjurer l’effondrement définitif, voilà l’ambition.

Après avoir lu le livre nous avons relu le commentaire que nous avions fait d’un grand article du même Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, en plein dans les suites de la crise de 2008 et de son surgeon proprement européen de 2011. Formidable : rien n’a changé. Même discours et mêmes critiques.

http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2011/9/9/Larticle-dHenri-Guaino-dans-le-Monde-du-9-septembre-2011

Henri Guaino a cette caractéristique d’être un Gaulliste non pas de gauche mais qui refuse de solidifier l’aventure dans une affirmation uniquement droitière. Il considère que la création de la Cinquième République, privée de ses dépendances extérieures et rattachée au projet global Européen, est une pensée civilisationnelle où le rôle de la France aurait pu et dû être magnifié. Il constate 65 ans après que le pays est devenu une collection de territoires, qu’il n’y a plus de nation, que le recul économique est évident, que l’Europe s’est écartée du schéma français et a écarté la France de son schéma, que la mondialisation est devenue une tiers-mondialisation de la France, que partout le pays perd pied et que l’ambiance est mortifère.

Il suggère que la cause principale est l’esprit de table rase complété par une approche comptable des questions étatiques. Au lieu de bâtir sur les acquis, on veut tout détruire pour faire autrement. La longue litanie des « tables rases » engagées est la meilleure partie du livre. Ce n’est pas une approche « conservatrice » mais un rappel précieux à concilier le passé et la modernité.

Pourquoi les élites françaises ont-elles cédé aux sirènes de la table rase, partiellement prônée par le « cercle de raison » portant les idées médiatiques dominantes ? C’est là que l’analyse reste faible.

Le rôle délétère des crises économiques et financières, dont le mécanisme n’est pas réellement expliqué, n’est pas compris par Henri Guaino. L’organisation foireuse qui les provoque n’est pas de caractère idéologique mais tient entièrement à la domination américaine. Elle ne ressortit pas de la philosophie mais des relations de force géopolitiques. Si on ne comprend pas que les déséquilibres majeurs de balances de paiements, avec des déficits et des excédents ahurissants, conduisent automatiquement à une financiarisation désastreuse qui travaille pour elle-même sans orienter l’épargne vers l’investissement productif, que les bulles financières artificielles ont vocation à exploser, et que le sous-investissement implique la déchéance des services publics, le déclassement de la classe moyenne, et des poussées de dettes extravagantes, on ne sait rien proposer pour en sortir.

Henri Guaino recentre alors ses critiques sur « l’approche comptable » qui veut que l’on déshabille l’état et qu’on réduise son rôle social. Il reprend la critique du néolibéralisme qui a triomphé avec Reagan et Thatcher et a dominé le monde. Mais il ne veut pas trop se mettre du côté des économistes atterrés et des socialistes antilibéraux. Alors on parle d’approche comptable et on dénonce l’obsession de la droite à vouloir réduire le rôle de l’État. On retrouve le discours que veut incarner Aurélien Pradié : ne pas oublier le social et ne pas se présenter seulement sous la forme d’un rabot antisocial.

Henri Guaino refuse de voir que la fusion des hauts fonctionnaires d’état et de l’élite politique en une caste homogène préoccupée, de plus en plus en famille,  à consolider et étendre ses privilèges, a entraîné à la fois une hausse terrifiante de la dépense publique et la déréliction des services, au profit d’attributions d’avantages divers sans cesse plus généreux à des clientèles sans cesse plus nombreuses. Quand on ne veut pas voir cette réalité, presque tout le reste vous échappe. Il suffit d’écouter un Macron pour voir qu’à chaque sortie il annonce une nouvelle dépense, un nouveau cadeau au peuple, une nouvelle promesse qui ne sera pas tenue de baisse des impôts. La bureaucratie a tout envahi depuis que le couple Giscard-Chirac a pris le pouvoir et l’Enarchie compassionnelle avec eux.

Le poste de premier Ministre est un poste administratif. On y est nommé après une direction de société d’autobus et avant de trouver une autre sinécure. On a ainsi swappé le poste de premier ministre et celui de président de la RATP entre Borne et Castex, sous la houlette de l’énarque Macron et de son conseiller énarque.

La justice n’est plus « républicaine » et s’est autonomisée. Mais Henri Guaino ne comprend pas et ne nomme pas le mal. Le justicialisme est une doctrine et une pratique qui devrait être criminalisée et extirpée. Ici, pas de solutions ni d’analyses. Simplement des constats.

Le livre de Guaino est comme un torrent au milieu des rochers, et on le descend en canoë en évitant avec la pagaïe de se noyer. Mais il n’a pas d’introduction, de développement et de conclusion. On est dans le commentaire, pas dans l’action. Bien sûr on peut espérer que les commentaires déclencheront une réflexion salutaire, mais sans points d’appui programmatiques, on voit mal comment.

La vraie bataille, pour le camp politique dans lequel Henri Guaino bataille, est programmatique. Qu’est-ce qu’on doit faire ? Quelles forces contraires doit-on vaincre et comment ? Quelles sont les grandes actions pilotes capables de bloquer la descente aux enfers ?

N’espérez pas trouver dans le livre des éclaircissements précis sur ces questions vitales.

On retrouve les lacunes de l’article de 2012 alors que l’auteur conseillait Nicolas Sarkozy.

Sans programme précis et sans porter le fer sur des tares bien identifiées, il ne se passe rien.

Compilation n'est pas raison et encore moins action.

Le livre d’Henri Guaino participera peut-être à une meilleure prise de conscience qu’on se laisse entraîner au gouffre par passivité intellectuelle et refus de réagir. Mais il n’aide pas vraiment à reformuler un projet concret pour redresser la France.

Dommage !

 

Didier Dufau, pour le Cercle des économistes e-toile.

 

Soliloquer sans comprendre

Moraliser sans apprendre,

Est une oeuvre de curé

élégamment désespérée.

Prophétiser mais sans agir

Anesthésier sans  ouvrir

N'est pas oeuvre de médecin

et laisse aller le destin.

 

Comment on empoisonne la vie des Français et on souille la République

Sans vergogne

Alors que partout dans l’édition et les médias le constat de la déchéance de la France se généralise, après avoir banni toute exposition publique de propos d’alerte sur le sujet pendant des décennies, nous voyons tous les mécanismes de cet effondrement en pleine action autour de nous. Contentons-nous des messages diffusés aujourd’hui 7 novembre dans les médias français.

Message 1 : le Parlement européen discute de la pénalisation des hommes surpris à coucher avec une prostituée. La putain est une victime qu’il faut laisser tranquille (si elle déclare bien ses passes). L’homme ? Un délinquant sexuel qui viole la prostituée en lui imposant par la force de l’argent l’occasion de sa déchéance.

Avons-nous créé l’Union européenne pour traiter de ce sujet et élaborer des traités en ce sens ? Nullement. Le débat n’aura pas lieu en France. Selon les circonstances et le poids des lobbies féministes en Europe une décision sera prise à Bruxelles que les Français devront appliquer. Mme Van der Leyen est féministe anti mâle blanc hétérosexuel, et considère que son rôle est de pousser ses préjugés personnels.

On voit le mécanisme : circuit court entre lobby et eurocrates ; législation coercitive ; les tribunaux chargés de sanctionner ; les associations ont le droit de poursuivre. Manif, propagande, entrisme dans les organismes extra-nationaux, poursuites judiciaires inlassables, récupération d’argent par des pseudos dommages et intérêt, nouvelle loi, nouvelle couverture médiatique etc.

Message 2 : À partir du 6 novembre, les femmes travaillent gratuitement !

Tout est faux dans ce message. Il ne s’agit que de communication mensongère, partisane et polémique mise ne place pour son efficacité, une fois de plus par un groupe féministe agressif. Le mécanisme : faire de la femme une victime et de l’homme un salaud. Cette présentation est totalement mensongère. Il n’y aurait scandale que si à travail égal les femmes gagnaient moins que les hommes et ce n’est pas le cas. Quand on note une différence de salaire, le travail est en général différent et quand il ne l’est pas, il n’est pas effectué de la même façon.

Au temps des grandes salles d’ordinateur les meilleurs salaires étaient versés aux pupitreurs qui acceptaient de travailler de nuit le samedi et le dimanche. Les pupitreurs étaient les salariés les plus riches de parfois de trois à quatre trois fois, par rapport à une perfo-vérif. qui ne travaillait que six heures par jour compte-tenu des poses. Mais ils gagnaient aussi deux fois plus que les programmeurs de base. Que penserait-on d’une association de programmeurs mâles expliquant qu’ils travaillent gratis depuis le premier juillet, au prétexte d’un rapport d’un à deux avec les rémunérations moyennes des pupitreurs ? Le groupe passerait pour une bande d’imbéciles. Le sexe ne change pas le qualificatif.

Colporter inlassablement des moyens de propagande basés sur des mensonges ne gêne absolument personne dans la presse et les partis politiques en France.

Message 3 : Écart de rémunérations entre les vieux retraités et les jeunes. Une brochette d’abrutis que l’on ose qualifier d’économistes, décide de faire du Picketty et de la sociologie du revenu et propose au nom de la lutte contre les inégalités qu’on laisse l’inflation baisser les retraites des plus vieux. Ils proposent d’abandonner un groupe de Français au profit d’un autre sur la base d’une différence qui ne peut s’apprécier que si on en connaît les ressorts. Évidemment on se contente de donner les faits bruts : il y a différence. Mais si vous prenez les deux footballeurs professionnels les mieux payés, ils gagnent plus que les deux meilleurs espoirs amateurs cadets du club. S’appeler économiste et déclarer la bouche en cœur qu’il faut transférer 10 % du salaire des uns aux autres, cela vous ferait traiter de dingues dans tous les clubs de supporters. Et pourtant un groupe de nigauds osent et leur parole abjecte et absurde prend son envol dans tous les médias.

Message 4 : La construction du mensonge. Une chaîne publique entend montrer les terribles méthodes des fabricants de mensonges mondialisés. L’émission est le parfait exemple d’une construction de mensonge doublé d’une recherche de complotisme imaginaire. Pas une fois la parole est laissée aux décriés « climatosceptiques » une race honteuse d’hommes dévoyés et aux mauvaises intentions affichées. Y a-t-il des interrogations légitimes sur telle ou telle partie de la doxa imposée par le GIEC avec le relais d’associations et de lobbies. Aucune. Tous les vrais scientifiques sont d’accord à près de 100 %. Sur quoi ? On ne sait pas. Les non convaincus sont d’ignobles individus, des vendus, des sots, des marginaux sordides. Les procès de Moscou sont revisités, les jolies illustrations en plus.

On ne pouvait qu’admirer l’ignominie satisfaite de toute l’équipe qui s’est fourvoyée dans le sordide avec délectation.

Message 5 : Un article du Figaro signale que le gouvernement et la haute administration sont extrêmement contents de mettre en œuvre le « name and shame » proposé par les excités américains. Rappelons que le nom français est pilori. Choisir de faire monter sur un pilori ceux qui ne suivent pas vos consignes est typique du maoïsme le plus débridé. Retour à la « révocu » chinoise et ses horreurs. Et tout le monde semble content. L’abjection triomphe. On l’avait déjà montré dans notre article sur le « décret tertiaire. »

Message 6 : l’expérience menée par le gouvernement destiné à utiliser les compteurs Linky pour s’introduire dans la vie des familles et réduire subrepticement leur consommation électrique est présentée comme une technique heureuse et bienfaisante alors qu’il s’agit de facto d’une violation de domicile !

Voici comment on tue la souveraineté, la démocratie, l’intelligence, l’économie, le respect de la sphère intime et qu’on effondre une nation autrefois libre et souveraine.

Tous les jours. Matin, midi et soir.

Ainsi va la France, de mal en pis.

Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

Association loi 1901

  
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