Ils osent appeler cela « programmes »

La France est en difficulté depuis 1 968 et surtout 1 973.

Après 25 ans de croissance forte qui a vu la France accumuler les excellents résultats sur tous les fronts (démographie, industrie, commerce, agriculture, divertissement, sécurité, paix, santé, équipements), la France des grandes villes a considéré qu’il était temps de s’en prendre définitivement à la « bourgeoisie » et ses « horreurs » et d’achever l’Église catholique qui y mettait du sien depuis Vatican II.

Juste au moment où la France était saignée par une rançon pétrolière scandaleuse et périlleuse, l’élite culturelle qui tient l’opinion via des médias de plus en plus investis par la Pub putassière et les idées « progressistes », entre les mains de l’État et de quelques milliardaires, a décidé de jouer le jeu de la fin de l’indépendance française et de la prospérité française et de la sécurité en France et de la natalité française, et de l’identité française.

Sur tous les fronts où la France avait réussi à retrouver des couleurs, une cinquième colonne indéfinie nourrie de marxisme débile et de démagogie facile s’est employée à tout inverser. Au lieu de maintenir et d’amplifier les acquis, la rage de les détruire s’est emparée des « élites ».

On a tué la natalité. Nous avons perdu 500 000 naissances en 2023 par rapport à 1970. En dix ans la population proprement française de deux villes comme Paris disparaît.

On a tué l’industrie et on essaie d’achever l’agriculture.

On a tué la prospérité : le revenu des Français est au tiers de celui des Luxembourgeois, la moitié des Suisses, les trois quarts des Américains (alors qu’on était quasiment revenu à parité).

On a démantelé la répression de la délinquance, avec Badinter et toutes les lois bannissant jusqu’à l’hypothèse de la prison. La grande folie du justicialisme a emporté la sécurité des citoyens. Il fallait désormais frapper le grand bourgeois et foutre la paix aux délinquants.

On a tué la démocratie en transférant pratiquement tout le domaine de la loi à l’Union européenne, en acceptant la constitution d’un gouvernement des juges et en poussant des associations délétères, les prétendues ONG, à construire la loi à la place des citoyens dans des enceintes extérieures à la France.

La haute fonction publique a réussi à capter entièrement le champ du politique et expulsé tout ce qui n’était pas conforme au « cercle de la raison », en multipliant les déraisons. Giscard pousse la fiscalité au plus haut. Rocard aggrave les dépenses publiques en plein cycle haut de la conjoncture internationale, au moment où il fallait commencer à rétropédaler sérieusement. Jospin croit que sa destinée et le souvenir de son passage sur terre passent par la sottise des 35 heures qui va liquider la compétitivité du pays et il flingue par opportunisme électoral la base nucléaire de la politique énergétique française. En prime il accepte l’entrée de la Chine dans l’OMC dirigé par un socialiste français. Il est tout surpris de ne pas entrer au Grand Paradis Des Dieux Socialistes et d’être viré par le peuple comme un malpropre. Chirac avec Juppé et Villepin sombrent dans le centrisme mou, l’européisme intensif et la bureaucratie administrative et fiscale.

On découvre que Sarkozy n’avait aucun programme et que tous les éléments de langage qu’il brassait étaient des attrape-nigauds. Ce faisant il tue l’UMP devenue LR et bientôt plus rien du tout. Il garde l’ISF, les 35 heures, et retouche à la marge la retraite à 60 ans, sans remettre en cause le pouvoir des syndicats dans le secteur public qui reste privilégié dans tous les domaines. Il est dégagé par la crise de 2008, mondiale, qu’il n’a pas compris et celle de 2011, proprement européenne, qu’il n’a pas vu venir.

Débarque Bidochon, un Énarque connu pour ses petites blagues et ses escapades en Vespa. Il est incapable de gouverner. Il aggrave donc toute la fiscalité, notamment avec l’intégration des revenus du capital dans le revenu fiscal où ils sont frappés à un taux marginal si élevé qu’il ne reste plus qu’à fuir le pays pour les grands capitaux. Espérer un rendement de 2 % frappé de 80 % d’impôts, avec plus de 2 % d’inflation, et 1 % d’ISF en prime, c’est renoncer à tout investissement et envoyer les « riches » investir ailleurs.

Le sinistre quinquennat gâché par les dissidences et les attaques islamistes, montre qu’à gauche, l’idéologie a explosé avec les deux bombes à retardement que sont l’alliance avec les islamistes de Mélenchon et le retour de l’Action directe, le tout mélangé au nitrate d’ammonium formé par l’indécente Cancel Culture Woke et l’écologie anticapitaliste de destruction massive.

L’idée se fait jour au sein de l’Enarchie triomphante que la seule défense, c’est de se cacher derrière l’Union Européenne et de souder les sociaux-démocrates résiduels et le centre, tout en acceptant des traîtres venant de l’ancienne majorité gaulliste. L’énarchie étatiste et socialiste opte en faveur d’Emmanuel Macron qui prétend représenter un hypercentre, marqué par des mesures de libération économique (la réduction de l’ISF aux seuls biens immobiliers et la Flat Tax sur les revenus mobiliers). On annonce même l’élévation de l’âge de départ à la retraite, la réduction des allocations-chômage, la moralisation de la vie publique, etc. L’attrape-nigaud est un cadeau au peuple comme toujours : la suppression de la taxe d’habitation, seul impôt touchant tout le monde et une économie directement sensible pour l’électeur.

Depuis 1981, la règle est bien établie : ne jouer que les Présidentielles et toujours présenter un « cadeau au peuple » de belle qualité. Hausse massive du SMIC et Retraite à 60 ans, 35 heures, défiscalisation des heures supplémentaires, Suppression de la taxe d’habitation. Pour le reste, ne jamais travailler en profondeur, entre deux élections et en liaison avec les militants, les mesures à prendre pour cesser de s’enfoncer dans tous les domaines.

Avec Macron la prise du pouvoir par l’Enarchie est totale : les trois premiers ministres successifs sont énarques ; le ministre des Finances est énarque. Le reste… Quel reste ?

La « Flat Tax » était indispensable. Plus aucun investissement n’était possible ! L’IFI est déjà une demi-mesure. Il fallait supprimer l’ISF et inclure les revenus immobiliers dans la taxation forfaitaire. Mais on spécule sur la haine du possédant qui s’enrichit en dormant pour faire passer la flat tax.

Toutes les autres mesures s’avéreront détestables et contre-productives.

Pendant 5 ans le gouvernement cherchera comment on peut mettre en place une « retraite par points » considérée comme miraculeuse. En vain ! C’était un pari de songe creux qui traînait dans les arrière-cours mais qui faisait moderne et dynamique pour les crétins.

L’interdiction du cumul des mandats allait transformer le Parlement en chambre hors sol où toutes les conneries pourront être dites sans vergogne, avec des députés de la majorité vides de toute représentativité et de connaissances politiques utiles.

La suppression de la taxe d’habitation, le seul impôt réellement juste et universel, tournera au n’importe quoi avec un transfert massif sur l’impôt foncier qui s’ajoutera à l’IFI pour provoquer la crise du bâtiment.

Ne parlons pas de la reprise du plan énergétique de Hollande et le massacre de l’énergie atomique.

Lorsque la réélection sera en vue, Macron distribuera pour près de 80 milliards d’euros de « cadeaux catégoriels au peuple » et éludera le premier tour pour se concentrer sur la lutte contre le fascisme au second.

Tout cela finira dans la stagnation économique, les déficits sociaux et commerciaux, une impasse budgétaire effarante et une dette abyssale de plus de 3 000 milliards d’euros avec la baisse des notes des instituts de notation. Plus une mise en demeure de l’Union Européenne sur les déséquilibres des finances publiques françaises.

La vérité toute nue est éclatante : Emmanuel Macron n’avait aucun programme de gouvernement seulement un plan média pour prendre le pouvoir. L’expérience constante est que le pouvoir conquis n’est pas le lieu où un programme peut s’élaborer, pour peu qu’on le désire.

Jean Cau disait : « au pouvoir, on n’agit pas, on réagit ». Et on essaie de survivre.

Lorsqu’on regarde le déroulement de la campagne législative en cours, on voit que les programmes sont inexistants. Comme pour les Européennes le pays veut coller une raclée à l’abruti qui par vanité et même par folie a décidé de se lancer dans un bras de fer narcissique avec le peuple. Le RN qui avait promu repoussoir en chef, pour faciliter la réélection sans discussion d’un homme qui au fond de lui-même se sait incapable, est désormais l’instrument de la claque phénoménale que le pays veut à nouveau asséner « au gamin immature qui se croit tout permis et pérore sur un tas de fumier ». Autant dire que son programme n’a aucune importance. Ce n’est qu’un rassemblement d’éléments de langage ciblé visant des clientèles. La perspective d ‘une arrivée au pouvoir conduit à arrondir les angles. Rien de plus.

Du côté de la « gauche », un « comité de sales gueules » rameutées par le sinistre Mélenchon, au mieux cinq personnes, veut en profiter pour prendre des places et se faire un peu d’argent. Le programme est un ramassis de slogans plus indignes les uns que les autres, dont le mantra est comme toujours basé sur la haine : « Bourgeois, on aura ta peau. Riche, on aura ton fric. » L’effondrement de l’URSS n’aura servi à rien ni le dévoilement des massacres terrifiants et stériles conduits par les révolutionnaires devenues des dictateurs sanglants. Une coalition d’intérêts électoraux joue à la révolution en se déshonorant. Que reste-t-il de François Hollande, qui se rallie à un homme qui joue son destin sur l’antisémitisme d’une rue arabe chauffée par la guerre à Gaza ?

Les Français veulent se venger. La croissance s’est envolée. Les services publics essentiels sont cul par-dessus tête. Les entreprises sont étranglées. La natalité s’est évanouie. Le discours public est infâme à l’école et au sein de l’université. Et on veut leur coller sur le dos la « restauration de la nature » et le « sauvetage du climat » tout en sabotant leur culture et leurs mœurs. Et ils jugent que la submersion incontrôlée du pays par des Noirs et des Arabes le plus souvent musulmans changent radicalement l’identité du pays. Désormais on viole des femmes de 90 ans ! On arrache les bijoux de cou des vieilles dames dans la rue et jusque dans les lieux d’habitation. On viole des enfants de 13 ans parce qu’elles sont juives. On accepte des ratonnades antifrançaises. On tolère le développement de cartels de la drogue. On refuse de sanctionner. Le pays par saccades est à feu et à sang. Et l’armée française se fait virer d’Afrique sans réaction par des putschistes cupides qui bradent leur pays à la Chine et à la Russie en échange de leur garantie de survie.

Eh oui, les Français violentés et appauvris veulent se venger. Ils attendent depuis trop longtemps qu’on prenne en charge les difficultés du pays avec de vrais programmes établis au sein de partis de gouvernement réfléchis et allant au fond des choses et dont on sait qu’ils seront mis en œuvre loyalement avec le désir de réussir.

Le mouvement issu du gaullisme est dénaturé par des politiciens sans envergure et il n’a pas su entreprendre ce travail. Plus il rétrécissait, plus le nombre d’écuries présidentielles augmentait. « Seules les Présidentielles comptent et j’ai mes chances ». Pour quoi faire ? Heu ! Heu ! Il séduit aujourd’hui 7 % des électeurs, disent les sondages. Il est écartelé. Bref il est quasi mort. L’extrême centre est antinational. La social-démocratie est lessivée faute d’accepter de faire les constats nécessaires et de renoncer à la haine de l’autre qui est son fonds de commerce et à l’idée qu’il suffit de ruiner les gens qui réussissent pour tout régler. Le mouvement est mort.

Reste la vengeance. Elle s’oriente d’abord contre le président de la République, violent en parole et méprisant, de surcroît incapable et qui veut gagner son bras de fer narcissique contre le pays réel.

Avoir créé cette situation disqualifie à vie la parenthèse ‘Macron’qui n’aura été qu’une odieuse bouffonnerie depuis le début et dont on ne voit pas très bien l’épilogue.

Tant qu’un parti sérieux n’aura pas défini un vrai programme de sortie de crise et de déclassement permettant d’obtenir des résultats et de restaurer la confiance entre le pays et les dirigeants, le désordre continuera.

Les médias prétendent décortiquer des programmes. Il n’y a aucun programme nulle part. Seulement des éléments de langage et de la communication électorale qui n’ont exactement aucune signification réelle.

Il ne s’agit pas d’une élection mais d’une convulsion.

Imposer un tel stress au pays, ce n’est pas gouverner. C’est prouver sa folie. Ne jamais réfléchir en profondeur aux solutions, par peur de son ombre électorale, du qu’en-dira-t-on, des initiatives du voisin, de l’état de droit supposé, des règles européennes ou autres bloquants du même tabac, est la garantie de la carence future de l’action gouvernementale.

Et de l’effondrement continuel du pays.

Exiger la neutralité politique et idéologique des sujets des épreuves du BAC

Pendant très longtemps, en gros de Jules Ferry à Giscard, l’école fuyait absolument l’actualité et les conflits politiques. Tout ce qui pouvait faire dissension et remettre en cause l’engagement des enfants et des parents dans l’école était fui.

Tous les sujets étaient apolitiques. En histoire on privilégiait la connaissance des faits, l’intelligence des causes, l’analyse des résultats. Elle s’arrêtait opportunément à des dates qui étaient suffisamment anciennes pour être neutres. En philosophie, le sens, la connaissance des écrits étaient privilégiés.

Tout a changé progressivement après mai 1968 et la volonté de certains enseignants et cadres du Ministère de participer à la formation politique des élèves, à traquer les inégalités, à favoriser le politiquement correct de gauche. L’enseignement s’est effondré. On est revenu au temps des écoles religieuses, où la connaissance du dogme valait qualité et bonnes notes. Maintenant les notes ont disparu. Et en partie l’enseignement des disciplines.

La pensée des élèves est encadrée pour leur montrer où est le bien, toujours de gauche et socialiste, et le mal, le bourgeois et le capitalisme. Cela donne le classement Pisa qui marque l’effondrement à peu près total du système scolaire. Cela a donné les grèves d’élèves avec occupation, puis le beau spectacle que donne aujourd’hui l’université.

En bas de l’échelle de la honte il y a les spectacles de travelos avec plume dans le fion pour enfants de 5 à 8 ans, comme à Paris 14e, pour « casser les préjugés de genre ». En haut, les procédés sont plus subtils. On le voit avec les sujets de philosophie présentés cette année 2024.

  • Dissertation n° 1 : La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?
  • Dissertation n° 2 : L'État nous doit-il quelque chose ?
  • Commentaire de texte : Simone Weil, La Condition ouvrière (1 943)

Tous les sujets se ressentent de l’ombre portée d’un débat actuel.

Dissertation 1 : faut-il accepter qu’on ne partage les conclusions du GIEC qui définissent une vérité dont la contestation est condamnable.

Dissertation 2 : Faut-il contester les droits-à qui remplacent chaque jour plus les droits-de, et en payer le prix en endettement et fiscalité ?

Dissertation 3 : N’êtes-vous pas d’accord que le travail salarié en usine est aliénant, rend stupide (la pensée se rétracte) et force à s’auto justifier de faire des choses emmerdantes ?

Un élève sait qu’il ne peut pas traiter à fond ses sujets sans faire très attention. S’il porte atteinte au consensus scientifique, à la gloire de la distribution sociale et conteste le désastre du travail ouvrier il sait qu’il prend un risque. Il ne sait pas comment il va être noté en fonction des choix politiques et idéologiques du correcteur.

Bien sûr il reste possible de contrôler l’expression et les connaissances de l’élève et cela jouera dans la note. Mais en jetant le doute sur l’appréciation idéologique de l’élève, on fausse le système.

On aurait pu facilement modifier l’intitulé des sujets pour les rendre neutres :

-          Les théories scientifiques peuvent-elles changer de conclusions ?

-          La dépense publique doit-elle être sans limite ?

-          Pourquoi l’emploi industriel a-t-il tant diminué en France. Avec un texte qui donne les statistiques et les commente.

Faire des clins d’œil gauchistes dans les épreuves du bac et créer le doute dans l’esprit des élèves est une ignominie qui devrait être lourdement condamnée par l’opinion publique et les commentateurs.

Blessure narcissique, chantage, menaces, chaos : la descente aux enfers d'Emmanuel Macron.

Le Président Macron ne gère que lui-même et n’a que faire ni de ceux qui ne le soutiennent ni des Français ni même des formes de la démocratie ni même de la France. Tout le monde l’a compris depuis longtemps.

Son livre « révolution » annonçait par son titre qu’il ne respecterait rien ni personne et par son contenu, de la pisse d’âne de consultant, qu’il ferait tout et l’inverse de tout, et réciproquement, et en même temps. Sa méthode pour prendre le pouvoir a été la séduction factice, et la trahison. Sa méthode pour le conserver a été l’instrumentalisation des peurs et des grandes causes, et la destruction directe ou indirecte des forces d’alternance. Sa boussole : ne jamais admettre la moindre restriction de son bon plaisir ; ne jamais tenir compte des réactions du pays ; ne jamais se sentir entravé par la décence, le respect, l’idée du bien commun, ou quoi que ce soit d’autres.

N'ayant ni bilan ni amis, mais les grands pouvoirs qu’offre la Constitution, il a cru pouvoir tirer sur la corde de l’infamie sans aucune restriction. Et la corde a fini par casser. Il a perdu la majorité et au Sénat et à l’Assemblée nationale. Il a fait le lit des extrêmes : l’ignominie sordide de Mélenchon, trotskiste révolutionnaire hypercynique, qui instrumentalise le racisme et l’antisémitisme, accompagnée par les manifestants factieux qu’il a refusé de combattre dès son arrivée au pouvoir ; Le RN, instrumentalisé par tout moyen et mis au centre du jeu politique afin de disposer d’un repoussoir facile.

L’important, dans son calcul politique, a toujours été de faire disparaître les deux menaces capables d’exploiter son vide programmatique :  la droite de gouvernement et la gauche sociale-démocrate. Pas de restriction sur les moyens : l’arrosage systématique au prix d’un endettement colossal ! Pas de crainte devant l’effondrement des exportations, celui de la natalité ; le recul dans tous les classements sur tous les sujets et l’abandon du régalien.

Depuis l’été 2023, il cherche avec ses têtes pensantes, comment il pourrait finir son mandat, alors qu’il est largement méprisé dans le pays, que la situation économique s’aggrave, que le budget et les comptes publics sont à la dérive et que les exactions de juin 2023 ont montré que les casseurs pouvaient détruire le pays sans que le pouvoir puisse l’empêcher. Ce qui sera confirmé en Nouvelle Calédonie, quelques mois plus tard. La violence explose dans la société avec des dizaines de milliers d’affrontements au couteau et le retour du grand banditisme.

L’attitude de Macron va sombrer dans le pire et prendre l’aspect d’un comportement de traqué. Plus aucune mesure ! La fuite en avant dans le désastreux à tout risque pour le pays. Reprendre la main par tout moyen même les pires, même les plus risqués ! Voilà le projet. La France ? Il s’en fout. Il  l’a tellement vilipendée, et de l’étranger pour corser l’affaire,  qu’on ne va pas la prendre en considération. L’Europe fédérale voilà une première échappatoire. La confrontation outrancière avec le RN, voilà le levier. Il faut se retrouver en mai 2024 comme le leader de l’antifascisme et le sauveur de l’Europe contre la peste brune.

Comme toujours le plan est caché, n’a été discuté avec personne dans son camp et surtout pas avec ses propres troupes. L’idée de manœuvre est de reprendre la haute main sur tout à l’été 2024 au moment des jeux Olympiques. Le moyen : pousser le RN au plus haut et se présenter comme l’ultime rempart contre le fascisme lors des élections européennes.

Ce plan narcissique et dangereux va foirer lamentablement.

Emmanuel-le-manipulateur, n’a pas compris que l’Union européenne est sur la sellette sur trois dossiers fondamentaux pour la vie quotidienne des Français :

-          La facture énergétique est ingérable pour une majorité des Français et il est évident que les oukases de la Commission et les flottements de Macron sont en cause dans le désastre.

-          La pression de l’écolofascisme névrotique sur les paysans et les propriétaires est intolérable, alors que partout dans le pays l’effondrement de l'immobilier s’amplifie.

-          La volonté européenne d’accepter une immigration de masse avec répartition des illégaux dans les villes et villages, reprise et amplifiée par Macron, sans jamais qu’on ne justifie cette invasion, commence à fâcher sérieusement depuis que les tueries musulmanes ont recommencé.

L’absence de réalisme est une composante du désordre mental d’Emmanuel Macron. Il ne peut pas avoir tort. Il doit toujours avoir raison. La réalité n’existe pas quand elle renvoie une image épouvantable des conséquences de ses actions et inactions. Quand la réalité se rebiffe, c’est la faute « à Jules » et il faut « qu’il fasse tout lui-même » pour redresser la situation. Tant pis pour le Premier ministre et le gouvernement.

Le plan a été exécuté.

-          L’Europe est devenue un objet déifié et la « souveraineté européenne » l’avenir du territoire franchouillard. Lors de la présidentielle initiale, elle avait été largement abandonnée mais il allait arranger cela. Désormais elle était en danger mais il allait la sauver. Fa Tutto !

-          Le RN ne devait plus être injurié au titre de la seconde guerre mondiale. Mais comme complice des Russes en Ukraine. Du coup Macron s’est cru devoir prendre une attitude de chef de belligérance contre la Russie, inquiétant tout le monde, et rappelant aux sceptiques qu’il s’était couché contre les milices russes en Afrique et que les armées françaises s’étaient fait virer à coups de pied au derrière par de vils dictateurs assis sur des coups d’État sutenus par Wagner.

-          Attal, le beau jeune homme, devait entrer en scène en début d’année pour incarner le renouveau macronien, et sacraliser l’option homosexuelle provocante du Président. Le couple Séjourné-Attal a donc été sollicité dès septembre de se dépacser en vitesse pour être prêts pour le début d’année. L’idée était de contrer la jeunesse de Bardella, le candidat du RN.

-          L’agitation médiatique, les commémorations, les ordres du jour provocateur à l’Assemblée nationale, les conférences à grand battage, l’exploitation sans vergogne des passages télévisés sans aucun vrzi contradicteur, les visites locales magnifiées, les conférences et commémorations internationales, tout a été bon pour se trouver en première page.

Et ce fut le grand ratage

-          La colère populaire depuis l’allongement imposé brutalement de la durée de vie au travail, selon une formule qu’il avait lui-même condamnée, n’est jamais retombée.

-          La stagnation économique associée à l’inflation effrénée et les hausses d’impôts camouflées ont nourri un peu plus la colère.

-          Le manque de courage dans la répression de la délinquance et le laxisme du ministère de la Justice sont devenus une fable, dont l’épilogue sera le meurtre d’un enseignant et la fusillade de policiers par des truands lors du transport d’un truand dangereux.

-          Le manque de courage après le carnage du 7 octobre 2023 et le développement effréné de l’antisémitisme ont caractérisé la vision cynique d’un Macron permettant à l’extrême gauche de créer une peur politique dont il comptait faire son miel.

-          La révolte paysanne partout en Europe a souligné le rôle de l’action du clan Macron à Bruxelles disant une chose aux Français et faisant autre chose au sein des institutions européennes. L’ennui est venu du caractère général de la révolte interdisant de se dédouaner sur des vilains Français. L’épisode du salon de l’agriculture a été tragique pour l’image d’Emmanuel Macron et celle de son premier ministre.

Quand les sondages ont montré que le RN était loin en tête, à des sommets imprévus, et que la pauvre Hayer, candidate de fortune, sombrait chaque jour un peu plus, le président s’est déchaîné, forçant Attal et les ministres à s’engager à fond, monopolisant la parole dans les médias, exploitant tout ce qu’il pouvait.

Le résultat final a été une baffe terrifiante pour l’aventurier de l’arche européenne perdue et une blessure narcissique phénoménale. Macron le névrosé a été incapable de dominer l’évènement. Sa stratégie de promotion des extrêmes à droite et à gauche, et de destruction des partis de gouvernement pour garder son rôle sacré de président de l’arc de raison contre les vilains a totalement dérapé.

Dans la virtualité hallucinée dans laquelle s’exalte Emmanuel Macron, rien n’était ni compréhensible ni digne d’intérêt sinon les moyens de se venger et vite, tout en essayant de sauver son rôle jupitérien, les chances de succès fussent-elles faibles voire nulles.

Impossible pour le stratège déconfit et le tacticien humilié de concéder quoi que ce soit. La décision sage était de faire le mort, de laisser passer l’été et les jeux Olympiques, puis d’aviser. Il serait temps de démissionner ou de nouer un pacte parlementaire pour garantir à un gouvernement les moyens d’une gestion stable mais évidemment différente du pays. Après tout, les élections européennes avaient montré qu’une partie des socialistes ne voulaient plus être entraînée dans les ignominies de Mélenchon. Et que la poussée du RN marquait surtout la défiance du pays contre celui qui ne prenait aucune mesure contre les atteintes à leur vie quotidienne et à leur idée de la France.

Le giflé aurait pu aussi faire amende honorable et avancer des lignes directrices plus conformes aux désirs des Français. Il aurait eu le temps de réfléchir plus posément à son avenir personnel.

Il a préféré se précipiter dans l’inconnu en comptant sur sa bonne étoile, tout en faisant instantanément prendre au pays le chemin du chaos.

Certains prétendent que dès l’été 2023 la dissolution était prévue, que le gouvernement Attal avait vocation de durer six mois, pas plus, et que dans le chaos résultant, il était raisonnable qu’il puisse sauver son leadership pour finir commodément son second quinquennat, en comptant sur la peur du vide des Français.

La dissolution n’aurait pas été l’acte fou d’un malade narcissique traumatisé par une défaite imprévue, mais la décision mûrie de loin, d’un génie politique ayant tout compris avant tout le monde et bien décidé à faire don de sa personne à la Patrie pour empêcher la victoire des extrêmes.

Quels sont les éléments de rationalité électorale et politique de cette hypothèse ?

L’affaire électorale est vite vue : la France est coupée en deux.

Dans les grandes villes, la gauche domine et peut tout emporter en cas de front électoral avec LFI.

Dans le reste du pays, le RN domine massivement mais reste tributaire d’alliances pour augmenter le nombre de ses sièges, sans pouvoir de toute façon obtenir une majorité parlementaire. Même sans alliance, le RN va se retrouver souvent en compétition avec la nouvelle Nupes et peut gagner ce genre de duels. Il aurait un peu moins de sièges qu’avec une alliance mais elle ne pouvait déjà pas lui permettre de  briguer la majorité.

Il n’y a aucune chance pour que les extrêmes puissent obtenir une majorité pour gouverner.

Seconde certitude, la dissolution va détruire le PS social-démocrate et LR. Le pauvre Raphaël Glucksmann, qui a obtenu un rééquilibrage à gauche et arraché des voix à Renaissance, est renvoyé à son néant. LR ne peut pas sauver ses sièges sans un accord avec le RN. Si sa direction s’y essaie, elle devra faire face à une insurrection des tenants du cordon sanitaire, notamment des candidats à la Présidentielle future et de ceux qui ne risquent rien comme les Sénateurs et les présidents de région qui seront encore là pour quelques années.

Comme les partis n’ont que quelques jours pour se déclarer, Macron sait qu’il impose des accords électoraux signés dans la précipitation et qu’il pourra alors intervenir à la télévision comme chef de l’Etat et bouclier contre les entreprises nauséabondes et demander aux Français de se déjuger et de le rejoindre dans la lutte contre les vilains.

C’est manifestement ce qui est train de se dérouler sous nos yeux.

Peut-il gagner ?

C’est très peu probable en lisant les sondages du jour. Il lui faudrait pour cela mobiliser l’essentiel des abstentionnistes et retourner une partie du vote qui a fui sa liste européenne. Tout se jouera dans la première semaine de juillet quand les Français commenceront à être en vacances et ques enjeux du second tour seront précis.

La suite deviendra alors dangereuse et nébuleuse.

Le camp macroniste sait qu’il va laisser des plumes et sera incapable de gouverner On parle de la perte du tiers à la moitié de ses élus. Aucun camp n’aura de majorité. On ne pourra plus dissoudre.

Personne n’est capable d’écrire la suite. Sauf peut-être le génial Macron, le nouveau Grand Conducator qui va sauver l’Europe, vaincre Poutine en Ukraine et remobiliser autour de lui toutes les forces vives et craintives du politiquement correct et de la bienséance de gauche.

Lors de sa conférence de presse du 12 juin 2024, Macron, déplore les conséquences du désastre français sans s’attarder sur les causes. En tout cas lui a tout bon et en appelle aux Français qui ne veulent pas du chaos qu’il a lui-même créé. « Les masques sont tombés », « la clarification est faite » : tous les ignobles sont désormais à découvert. Je n’ai rien à vous proposer de nouveau mais si vous voulez éviter le chaos corrigez votre vote des Européennes et offrez-moi une victoire. Sinon vous serez responsables, bandes d’irresponsables.

Moi ou le chaos dans une forme caricaturale ! Pendant un mois toute la question sera de savoir si la peur conduit l’électorat et si les forces politiquement correctes à droite et à gauche, sur la ruine de leur parti, joueront le jeu. Lui va se retirer sous sa tente en organisant des opérations image symboliques. Aux autres de se positionner. Si cela ne frémit pas ? Saint Macron interviendra lors du second tour pour accentuer la pression. Si cela frémit, il triomphera lors de la campagne de second tour en faisant des annonces d’union nationale avec les bons.

Emmanuel Mcron s’est lancé dans un bras de fer avec les électeurs. C’est une attitude de proxénète. « Tu travailles pour moi sinon c’est la croix des vaches ».

Le peuple se laissera-t-il intimider ? Où jouera-t-il à fonds la carte d’un changement radical pour mettre fin au déclassement en cours ?

LR veut virer Ciotti et l’accord avec le FN. S’ils réussissent, qui va diriger et sur quelle ligne ? Soutenir Macron contre le fascisme ? Combien d’élus sur cette base ? Que restera-t-il du parti après cela ? Surtout si les Français ne suivent pas ? C’est le grand silence. Si Ciotti survit ou prend la tête d’un éclat du parti, où pourra-t-il aller au soir de l’élection ?

Si une majorité d’Union des droites se crée, quel avenir pour Macron le maître chanteur ? Suicide, démission, article 16 ?

Fallait-il vraiment allumer la bombe ? Une blessure narcissique méritait-elle toute cette ignominie sans espoir ?

Non ! Quelle irresponsabilité et quelle honte !

Tic tac, tic tac, tic tac…

 

Didier Dufau

Aux sources de l'écologie anticapitaliste et malhonnête - L'ozone et le Giec. (suite et fin)

Les années 1985-1992 vont voir un basculement complet des conceptions et des actions en matière d’environnement, une discipline qui va éclater radicalement entre trois domaines :

-          La lutte traditionnelle contre les pollutions : on corrige au fur et à mesure les difficultés provoquées par la production et la consommation.

-          L’idéalisation de la nature et du monde animal, qui s’incarne dans la lutte pour la biodiversité, pour elle-même, et dans celle pour la « restauration » de la nature, victime digne d’intérêt indépendamment de son utilité pour l’homme. 

-          Le nouveau domaine de la lutte contre le dérèglement climatique dont l’urgence est justifiée par le risque de disparition du vivant sur terre à court terme.

L’irrationalité, la violence et le sectarisme extrême vont s’installer et s’amplifier constamment dans les deux derniers segments, au fur et à mesure de leur triomphe d’abord auprès des instances internationales puis, un peu plus tard , par  l’exploitation systématique des catastrophes météorologiques constamment expliquées par un allégué « dérèglement climatique ».

On a vu en première partie que les conventions environnementales  précédentes ont déterminé que la sphère terrestre était en équilibre fragile qui pouvait être déstabilisée par l’action humaine et que dans ce cas une réponse universelle devait être mise en place pour rétablir la situation. Deux évènements, suscitées par la même équipe, vont concrétiser cette approche : le protocole de Montréal sur l’ozone et la création du GIEC.

Tout part du Canada où un certain nombre d’activistes se regroupent autour d’un certain Maurice Strong.  De la fin 1970 à la fin 1972, il est secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur l'environnement. C’est un homme de conviction et d’influence. Il connait par cœur et les institutions onusiennes, et le circuit des donateurs milliardaires, tout en pratiquant les arcanes politiques. Depuis de longues années, diverses études s’intéressaient à la diminution de l’épaisseur de la couche d’ozone. Pas de certitudes avérées au départ mais un risque déjà très clair : sans ozone les risques de cancer seront importants. On sait déjà que des substances agissent en laboratoire sur l’ozone. Voilà le moyen d’installer sur la peur un consensus international.

 « Ayant présentes à l'esprit les études qui se déroulent concernant la couche d'ozone », une conférence plénipotentiaire est organisée à Vienne (mars 1985). Elle ne décide rien mais stipule qu’il faut faire de nouvelles recherches et protéger la santé humaine.  Le petit groupe canadien s’empresse d’utiliser cette première victoire pour mettre en route la négociation du protocole de Montréal. Il s’agit d’interdire toutes les substances ayant un impact sur l’ozone (CFC etc.).  Ces substances sont remplaçables et n’impactent que très peu d’acteurs. Il est donc facile de demander leur remplacement. Les coûts sont très faibles et très localisés. Par rapport aux risques cités, difficile de ne pas être d’accord. D’autant plus que la Nasa découvre, pendant les travaux, un « trou dans la couche d’ozone », avec belles photos en prime. L’affaire fait le tour du monde. Le protocole de Montréal est aussitôt signé en septembre 1987. Le monde entier paraphera (cela ne coûte rien). La lutte réussie contre le trou dans la couche d’ozone devient une légende qu’on enseigne aux enfants sans discontinuer depuis. Il faut bien ancrer dans l’esprit des jeunes que l’industrie peut créer des dégâts mondiaux et que l’action des organisations mondiales appuyées sur la science permet d’obtenir des résultats formidables.  « L’histoire de la couche d’ozone continue à montrer l’exemple, déclare en 2024 Tina Birmpili, chef du secrétariat de l'ozone hébergé par l’ONU Environnement, organisme sous lequel se trouve le protocole. Il est la preuve de ce qui peut être fait lorsque nous écoutons les scientifiques et que nous mettons nos différences de côté afin d’agir pour la planète. Mais cela ne doit pas être une exception ».

Le leitmotiv est bien installé. L’affaire quitte l’actualité jusqu’en novembre 2022 où la Nasa découvre que le trou de l’Ozone n’a jamais été aussi grand ! La plupart des médias refuse d’en informer leurs lecteurs, sauf parfois en tout petit. Ils attendent la réaction du laboratoire chargé de la question, qui reçoit des subventions très importantes pour surveiller le trou et qui n’a rien vu venir.  La réponse se fera attendre des mois. Une note précisera que c’est le réchauffement climatique (sic) qui explique le trou devenu énorme en concentrant malencontreusement les gaz à effets de serre qui mettent du temps à disparaître ! Le laboratoire demande plus d’argent pour parfaire ses recherches ! En 2024, ces dernières semaines, c’est la sarabande des médias : oui le trou de l’ozone se referme et disparaîtra…dans trente ans. Ouf ! On peut rechanter la belle chanson sur la merveille politique qu’aura été la convention de Montréal. Comme il n’y a qu’une seule source, personne ne vérifiera rien. Espérons que le trou de l’ozone ne prendra pas une ampleur disproportionnée en 2052 expliquée par la dernière lubie de l'époque...

Revenons à Strong et son réseau. Le succès de Montréal lui démontre qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure. On va étendre la méthode « ozone » au « CO2 anthropique » et pour cela créer le GIEC.

Nous reprenons ici un court extrait d’un texte paru sur le site Vérité et Climat :

« Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est un organisme créé par l’ONU après sa résolution 43/53 de décembre 1988 qui mentionnait « l’évidence que le réchauffement climatique pourrait être dû à la croissance des gaz à effet de serre ». Il a été créé pour « mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine. ». D’après l’article premier de la convention qui l’a créé, « on entend par changements climatiques des changements du climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine. » Les causes naturelles étaient exclues. Dès l’origine, sa mission obligeait donc le GIEC à ignorer les causes naturelles du réchauffement climatique, et à systématiquement écarter tous les scientifiques, informations et articles qui en faisaient état. Les représentants des 195 pays qui l’ont créé, généralement des fonctionnaires des ministères de l’Environnement de ces pays, approuvent ses rapports à l’unanimité. Ils n’ont pas le choix. Aucune dissidence n’est tolérée. Tous doivent professer une foi quasi-religieuse en deux affirmations simples :

  1. Les émissions humaines de CO2, dues à la combustion des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz), ont causé la totalité de l’accroissement depuis 1850 du taux de COde l’atmosphère, un accroissement de 280 à 420 ppm, soit 140/420 = 33 % du taux actuel.
  2. Cet accroissement du taux de CO2 est la cause de la totalité du réchauffement climatique depuis 1850 (environ 1°C). »

Fin de citation.

Notons la date : 1 988. Membre fondateur du GIEC, Strong est désigné secrétaire général du Sommet de la Terre, et préside ainsi la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, à Rio en 1992.

On voit l’influence d’un seul homme sur tout le processus. Le coup double ozone & CO2, c’est lui ! On est très, très loin des peuples et des opinions publiques. Tout cela se passe entre diplomates et délégués écologiques, grands donateurs milliardaires, mondialistes heureux comme Schwab, qui préside à Davos le forum éponyme, grandes ONG mondialisées, politiciens bien introduits et ambitieux comme Al Gore.   Les sherpas du G7 « vendent » aux présidents concernés les idées qui règnent dans ces milieux, à cheval sur la science et la politique internationale. C’est par le G7 que se décide en vérité le GIEC.

Le fait dramatique et porteur d’immenses conséquences détestables est très clair et facilement vérifiable :   l’objet statutaire de l’institution est de mettre en cause les conséquences de l’activité des hommes sur le climat et elles seules. Ce n’est pas une réflexion sur le climat qui est organisée par le GIEC en finançant tous les aspects de la recherche scientifique, comme on le croit généralement. Le GIEC ne finance que les études mettant en lumière des causes anthropiques et exclut radicalement tout examen des causes naturelles de l’évolution du climat.  Evidemment lorsqu’on interroge les scientifiques subventionnés à ce seul effet, ils répondent tous sans exception que « oui le changement climatique a une cause anthropique ». Sinon l’arrêt des subventions du GIEC serait automatique. « La science a parlé » ? Non. Les scientifiques que nous payons exclusivement à mettre en cause l’homme ont parlé. « Nos subventions ont parlé ».

C’est pour cela que le Cercle des économistes e-toile défend l’idée minimale d’une conférence climatique officielle ouverte à toutes les recherches scientifiques et pas seulement à celles prétendant mettre en cause la seule responsabilité anthropique qui est préjugée par le statut du GIEC. Une suggestion maximale est la dissolution du GIEC actuel et la construction d’une nouvelle instance de synthèse de tous les travaux sur le climat sans le cadrage limitatif qui est à son origine.

Ce que l’on va constater ensuite, c’est la mise en cause parfois ignoble de tous ceux qui travaillaient sur le climat en suivant d’autres chemins. Traditionnellement la température terrestre est expliquée par des phénomènes cosmologiques et physiques. Le rôle du soleil et de son positionnement, des mouvements erratiques de la terre en fonction de son parcours, des phénomènes comme les tâches solaires, et sur terre l’activité sismique, ou l’arrivée inopportune de météores sont au cœur des recherches. Les géographes localisent les bons effets de l’agriculture sur la température et les erreurs terribles qui poussent à la désertification, comme en URSS où l’écologie a été totalement ignorée au nom du productivisme scientifique marxiste.

Non seulement ces chercheurs vont être écartés des subventions mais ils vont être vilipendés et traités de tous les noms quand ils vont critiquer l'absence de sérieux de l'inculpation du CO2 dans l'étude du climat. Il suffit de voir le traitement infligé à Maurice Allègre puis à Vincent Courtillot pour en prendre pleine conscience. Valérie Masson Delmotte est une centralienne qui a rejoint le CEA (qui a été forcé d'accueillir des écolos dans ses équipes et d'ajouter l'écologie à sa vocation). Elle va être l’injurieuse en chef et le Fouquier Tinville dans cette affaire.  Remarquée par Jean Jouzel , contempteur du capitalisme, un des piliers du GIEC, elle devient coprésidente du Groupe 1 pendant huit ans de 2015 à 2023, elle va animer des mobilisations de masse dans les journaux de gauche pour casser l’influence de deux spécialistes historiques des sciences de la terre et de sa couronne gazeuse qui ont remarqué très vite les mensonges éhontés qui sont publiés par les scientifiques subventionnés par le GIEC. On y retrouve notamment la hausse des mers à des niveaux ridicules qui sera démentie par les faits, et la négation du rôle utile du CO2 et le fait qu’il a atteint dans le passé des proportions beaucoup plus importantes sans effets majeurs sur la température. Plus personne ne défend ces élucubrations aujourd’hui. Dans l’hystérie qui commence à recouvrer cette partie de la science, l’institut de Physique du Globe qui représente la tradition de la recherche voit ses deux directeurs traités de tous les noms, et mis au banc de déshonneur. Cette exclusion aura lieu un peu partout en Occident.  On casse tous les scientifiques de renom au nom d’une nouvel classe de scientifiques mieux conscientisés. Les femmes sont très souvent à la manœuvre dans cette « cancel culture ».  Elles jouent facilement le rôle de passionaria, surnom aussitôt accordé à Mme Masson Delmotte. Pour ceux qui voudrait une confirmation récente, qu’ils analysent le rôle d’une historienne de l’art, Laurence Bertrand Dorleac, devenue présidente de la FNSP qui pilote Sciences-Po où sa spécialité n’était jusqu’ici non présente, dans l’exclusion de Pascal Perrineau... 

Le refus absolu de tenir compte d’autre chose qu’une explication anthropique par le CO2 va finir par créer une très forte et durable réaction qui elle-même sera contrée par une propagande « politiquement correcte » abjecte faisant de tout contestataire un « platiste », un complotiste, un climatosceptique intéressé, une nullité scientifique, une horreur dont la parole ne doit pas être reproduite en attendant d’être sanctionnée. Diabolisation et parfois nazification des incroyants  sont à l'ordre du jour dans les milieux "progressistes" avec dressage de piloris.

Revenons à 1992. Maurice Strong et son clan triomphent avec la conférence de RIO de 1992 et ils vont faire tout basculer pour trois décennies dans la folie et la rage de la propagande officielle et dans les décisions délirantes. Lui trône en majesté au milieu de 120 chefs d’Etat et il a rassemblé des milliers de représentants d’ONG et de groupes de pression.  Il ne faut pas hésiter à relire les principes proposés.

PRINCIPE 1 : Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.

PRINCIPE 4 : Pour parvenir à un développement durable, la protection de l'environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément.

PRINCIPE 5 :  Tous les Etats et tous les peuples doivent coopérer à la tâche essentielle de l'élimination de la pauvreté, qui constitue une condition indispensable du développement durable, afin de réduire les différences de niveaux de vie et de mieux répondre aux besoins de la majorité des peuples du monde.

PRINCIPE 6 : La situation et les besoins particuliers des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés et des pays les plus vulnérables sur le plan de l'environnement, doivent se voir accorder une priorité spéciale.

PRINCIPE 8 : Afin de parvenir à un développement durable et à une meilleure qualité de vie pour tous les peuples, les Etats devraient réduire et éliminer les modes de production et de consommation non viables et promouvoir des politiques démographiques appropriées.

PRINCIPE 10 : La meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. Au niveau national, chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent les autorités publiques, y compris aux informations relatives aux substances et activités dangereuses dans leurs collectivités, et avoir la possibilité de participer aux processus de prise de décision. Les Etats doivent faciliter et encourager la sensibilisation et la participation du public en mettant les informations à la disposition de celui-ci. Un accès effectif à des actions judiciaires et administratives, notamment des réparations et des recours, doit être assuré.

PRINCIPE 11 : Les normes appliquées par certains pays peuvent ne pas convenir à d'autres pays, en particulier à des pays en développement, et leur imposer un coût économique et social injustifié.

PRINCIPE 12 : Les Etats devraient coopérer pour promouvoir un système économique international ouvert et favorable, propre à engendrer une croissance économique et un développement durable dans tous les pays, qui permettrait de mieux lutter contre les problèmes de dégradation de l'environnement. Les mesures de politique commerciale motivées par des considérations relatives à l'environnement ne devraient pas constituer un moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable, ni une restriction déguisée aux échanges internationaux. Toute action unilatérale visant à résoudre les grands problèmes écologiques au-delà de la juridiction du pays importateur devrait être évitée. Les mesures de lutte contre les problèmes écologiques transfrontières ou mondiaux devraient, autant que possible, être fondées sur un consensus international.

PRINCIPE 13 : Les Etats doivent élaborer une législation nationale concernant la responsabilité de la pollution et d'autres dommages à l'environnement et l'indemnisation de leurs victimes.

PRINCIPE 14 : Les Etats devraient concerter efficacement leurs efforts pour décourager ou prévenir les déplacements et les transferts dans d'autres Etats de toutes activités et substances qui provoquent une grave détérioration de l'environnement ou dont on a constaté qu'elles étaient nocives pour la santé de l'homme.

PRINCIPE 15 : Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les Etats selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l'absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l'environnement.

PRINCIPE 16 : Les autorités nationales devraient s'efforcer de promouvoir l'internalisation des coûts de protection de l'environnement et l'utilisation d'instruments économiques, en vertu du principe selon lequel c'est le pollueur qui doit, en principe, assumer le coût de la pollution, dans le souci de l'intérêt public et sans fausser le jeu du commerce international et de l'investissement.

PRINCIPE 17 :  Une étude d'impact sur l'environnement, en tant qu'instrument national, doit être entreprise dans le cas des activités envisagées qui risquent d'avoir des effets nocifs importants sur l'environnement et dépendent de la décision d'une autorité nationale compétente.

PRINCIPE 20 : Les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l'environnement et le développement. Leur pleine participation est donc essentielle à la réalisation d'un développement durable.

PRINCIPE 21 : Il faut mobiliser la créativité, les idéaux et le courage des jeunes du monde entier afin de forger un partenariat mondial, de manière à assurer un développement durable et à garantir à chacun un avenir meilleur.

PRINCIPE 22 : Les populations et communautés autochtones et les autres collectivités locales ont un rôle vital à jouer dans la gestion de l'environnement et le développement du fait de leurs connaissances du milieu et de leurs pratiques traditionnelles. Les Etats devraient reconnaître leur identité, leur culture et leurs intérêts, leur accorder tout l'appui nécessaire et leur permettre de participer efficacement à la réalisation d'un développement durable.

PRINCIPE 23 : L'environnement et les ressources naturelles des peuples soumis à oppression, domination et occupation doivent être protégés.

Nous donnons ces textes parce qu’ils sont très révélateurs. Les principes des conférences précédentes sont rappelés mais l’évolution est frappante : on se fiche de la science. Le principe de précaution emporte tout. La loi doit réprimer et les états doivent organiser l’accès aux tribunaux aux ONG.  Désormais tout le monde a le droit à une vie saine et si les Etats ne font pas ce qu’il faut ils doivent être condamnés. La nouvelle jurisprudence de la CEDH s’appuiera sur ces principes pour condamner la Suisse qui n’a pas compté le volume de gaz à effet de serre … en 2024. La propagande devient indispensable. Elle doit être développée pour mobiliser…les femmes (coucou les wokistes) et les jeunes. Le prêchi prêcha bien intentionné va s’épanouir.  Des termes comme « élimination » apparaissent : les Etats devraient réduire et éliminer les modes de production et de consommation non viables et promouvoir des politiques démographiques appropriées. On ne précise pas ce qu’est une production et une consommation non viable ni une politique démographique inappropriée.  On veut éliminer l’excès de bébés là où il en a trop. Retour du malthusianisme le plus infect.

Sanctions et propagande sont les deux mamelles de la nouvelle action pour l’environnement. Ce n’est pas la science qui commande. Fini l’encouragement libéral à trouver des solutions. Il faut imposer un narratif et sanctionner. L’écologie répressive vient de naître. Elle n’a plus à composer avec les oppositions scientifiques. En prime des juges, la coercition sociale est souhaitables par les "peuples" eux-même (c'est la conception wokiste de l'empowerment, largement reprise du maoïsme où les enfants des mandarins étaient sollicités de crever les yeux de leurs pères en public pour montrer le chemin du salut révolutionnaire. Du Garde rouge au Khmer vert, le chemin est bien balisé).

On dira : mais où est la mise en cause du CO2 et le réchauffement climatique ? Pas d’inquiétude : Strong a prévu un cheminement spécial : la Convention Cadre des Nations-Unis sur les Changements Climatiques.  Ses définitions sont comme, pour le statut du GIEC, totalement biaisées.  On entend par « changements climatiques » des « changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine ». Pas question de prendre en compte des changements climatiques d’origine naturelle. Pas d’échappatoire, l’homme seul est coupable et c’est à ses faits et gestes qu’on va s’attaquer.

Il s’agit bien de la suite de l’opération réussie à Montréal par Strong et ses amis qui étendent à tous les gaz non encore surveillés les mêmes procédures obligatoires. « Toutes les Parties établissent des inventaires nationaux des émissions anthropiques de gaz à effet de serre non réglementés par le protocole de Montréal et les mettent à disposition.  Ils établissent des plans nationaux visant à atténuer les conséquences de l’émission de gaz à effet de serre non réglementés par le protocole de Montréal ».

On impose le financement de la science (encadrée) et de l’endoctrinement (encadré) du grand public et d’abord les enfants avec des programmes obligatoires à construire à cet effet. Evidemment c’est l’Occident développé qui est chargé de payer pour les pays en développement. Et il faut naturellement mettre fin à tous les obstacles commerciaux qui nuiraient aux pays en développement… Mondialisation du commerce et lutte contre les gaz à effet de serre doivent aller de concert. Contradiction ? Pas du tout ! On verra le résultat après l’entrée de la Chine dans l’OMC.

Pour les initiés s’ouvrent d’énormes marchés administratifs subventionnés qui vont faire quelques fortunes remarquables. Des ONG, des politiciens, des milliardaires, de grandes entreprises vont se battre pour capter cette manne.

On ne s’étonnera pas d’apprendre que Maurice Strong est un corrompu. Il démissionne de ses fonctions à l’ONU avant d’être condamné pour avoir reçu 988 885 $ d’argent détourné. Plus tard on apprendra qu’AL Gore a gagné plus de 330 millions de dollars avec ses différentes sociétés chargées d’exploiter le filon ouvert à RIO. L’énorme lobby des énergies renouvelables et ses ONG associées sont à la fête.   

Il faut constater que c’est en 1992 que se structure définitivement le thème de la protection de la diversité biologique et de restauration de la nature sauvage abîmée par l’ignominieuse humanité.  Le prétexte du développement saute.  La nature est une victime. Notre devoir est de lui porter secours. Les moyens peuvent être violents comme contre le nazisme. La réclamation victimaire pour des non humains entre dans l’histoire. Les animaux et les insectes deviennent des sujets de droits. Pas question d’ironiser : un professeur de droit qui se moque de cette tendance sera éjecté de l’université à Paris ! Contester devient un délit ! Finie, la liberté de parole et de jugement !

La particularité de RIO est là : la fin de la liberté de penser, le mensonge et l’irruption de la répression.

Aux sources de l'écologie anticapitaliste et malhonnête. Première partie : 1970-1982/

Il est intéressant de suivre l’évolution des positions de l’ONU en matière d’environnement depuis le début des années soixante-dix. Les surprises sont nombreuses et les changements d’optique écologique radicaux. La plupart des Français ne savent pas grand-chose de cette histoire qui s’est déroulée très largement en vase clos et avec une couverture médiatique au départ très faible et rapidement biaisée. Nous avons voulu noter les points de repère les plus significatifs. Ils aident à comprendre les dérives qui ont abouti aux folies du moment.

La conférence de Stockholm de 1972 ouvre la séquence des conférences mondiales sur l’environnement. Elle met en forme des principes qu’il est utile de relire.

Principe 13

Afin de rationaliser la gestion de ressources et ainsi d'améliorer l'environnement, les États devraient adopter une conception intégrée et coordonnée de leur planification du développement, de façon que de leur développement soit compatible avec la nécessité de protéger et d'améliorer l'environnement dans l’intérêt de leur population.

Principe 14

Une planification rationnelle est un instrument essentiel si l'on veut concilier les impératifs du développement et la nécessité de préserver et d'améliorer l'environnement.

Principe 15

En planifiant les établissements humains et l'urbanisation, il faut veiller à éviter les atteintes à l'environnement et obtenir le maximum d'avantages sociaux, économiques et écologiques pour tous. À cet égard, les projets conçus pour maintenir la domination du colonialisme et du racisme doivent être abandonnés

 

Pourquoi faut-il rationaliser et planifier la gestion des ressources à l’échelon de l’ONU ? Pour obtenir un progrès maximum pour tous. Cela traduit les conceptions de l’époque :

-          Les pays riches doivent enrichir les pays dits en développement et cesser d’être des abusifs qui « pillent leurs ressources naturelles ».

-          Ils ne doivent plus être dominants.

-          Le développement reste l’objectif prioritaire (il est vrai que le CNUCED est à la manœuvre comme organisateur de la conférence), qu’il faut concilier cette orientation avec la défense de l’environnement.

La pression postcolonialiste pour prendre la main sur le pétrole et l’exportation des ressources naturelles est la querelle de l’époque. L’ONU commence à être dominée par les pays du tiers-monde, plus nombreux, une tendance qui trouve son parachèvement ces dernières années.

On ne parle pas du tout du « CO2 anthropique » ni de son rôle dans « le dérèglement climatique qui va emporter la vie sur terre si nous ne réagissons pas d’urgence ». Le « Club de Rome » qui publie ses travaux à la même époque évoque la pénurie de ressources naturelles si la croissance se poursuit et des risques de famine liés à la croissance démographique. On retrouve ces préoccupations dans les principes votés par la conférence.

Principe 3

La capacité du globe de produire des ressources renouvelables essentiellement doit être préservée et, partout où cela est possible, rétablie ou améliorée.

Principe 4

L'Homme a une responsabilité particulière dans la sauvegarde et la sage gestion patrimoine constitué par la flore et la faune sauvage et leur habitat, qui sont aujourd'hui gravement menacés par un concours de facteurs défavorable. La conservation de la nature, et notamment de la flore et de la faune sauvages, doit donc tenir une place importante dans la planification pour le développement économique.

Principe 5

Les ressources non renouvelables du globe doivent être exploitées de telle façon qu'elles ne risquent pas de s'épuiser et que les avantages retirés de leur utilisation soient partagés par toute l'humanité.

 

La flore et la faune sauvage sont considérées sans justifications particulières comme nécessaire au développement. On n’en est pas encore tout à fait au culte du sauvage per se. On croit devoir justifier cette politique au nom du développement. On surveille la disparition progressive des ours et des loups, en règlementant la chasse ou en l’interdisant comme en Suisse. Mais on ne songe pas à en réintroduire artificiellement. Le lien avec le développement est inexistant et le slogan sur la « restauration de la biodiversité » n’existe pas encore. Ressources renouvelables et sagesse dans l’utilisation des ressources naturelles qui s’épuisent sont bien présentes même si on ne voit pas comment le prélèvement de ressources non renouvelables « raisonnable » peut éviter leur disparition à plus ou moins long terme. Cela ressemble aux slogans modernes. Mais le sens n’est pas le même, car tout le monde a bien vu le bénéfice des Trente Glorieuses et ses différents « miracles » et on entend, surtout à l’ONU, que le miracle se produise dans le tiers-monde :

« Les déficiences de l'environnement imputable à des conditions de sous-développement et à des catastrophes naturelles posent des problèmes graves, et le meilleur moyen d'y remédier est d'accélérer le développement par le transfert d'une aide financière et technique substantielle pour compléter l'effort national des pays en voie de développement et l'assistance fournie en tant que besoin. »

On considère que l’Occident fait ce qu’il faut pour lui-même mais que le néocolonialisme empêche les pays émergents de sortir de la pauvreté et que les conséquences sur l’environnement sont le fait de leur pauvreté. Ce qui est explicitement affirmé dans un principe :

« Pour les pays en voie de développement, la stabilité des prix et une rémunération adéquate pour les produits de base et les matières premières sont essentielles pour la gestion de l'environnement, les facteurs économiques devant être retenus au même titre que les processus écologiques. »

Plus explicite encore :

« La liberté est un droit fondamental pour l'Homme, l'égalité et des conditions de vie satisfaisantes aussi, dans un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. Il a le devoir de protéger et d'améliorer l'environnement pour les générations actuelles et futures. De ce fait, les politiques qui encouragent le racisme, l'apartheid, la discrimination, les formes coloniales et autres oppression et domination étrangères doivent être éliminées après condamnation ».

L’ONU en 1972 fait coexister colonialisme, oppressions étrangères, racisme, discrimination et …l’environnement. Les prémisses du wokisme sont déjà incorporées au discours onusien.

Un des aspects les plus intéressants concerne la volonté des organismes internationaux de contrôler l’information :

« Il est essentiel aussi que les moyens d'information de masse évitent de contribuer à la dégradation de l'environnement et, au contraire, diffusent des informations de caractère éducatif sur la nécessité de protéger et d'améliorer l'environnement afin de permettre à l'homme de se développer à tous égards ».

On voit apparaître le discours qui va prendre un envol surprenant : l’information doit servir la vertu en proscrivant les mauvaises pensées et en promouvant les bonnes, définies par les instances internationales. L’esquisse d’un « gouvernement mondial » supranational affleure qui serait l’inspirateur de la Vertu, Etats, institutions et individus étant priés de donner des marques de révérence et preuves concrètes d’action vertueuse.

L’idéologie qui allait fonder ce que certains appellent « la plus grande escroquerie mondiale de tous les temps après le marxisme » était déjà en formation en 1972. Ce n’est pas une dérive des dernières années. Mais les thèmes sont très différents de ceux qui triomphent actuellement.

Le CO2 « anthropique » n’est pas encore en cause ni le réchauffement climatique. L’année 1973 est considérée comme le début d’une terrible glaciation et la page de couverture du Times Magazine montre un humain quasiment congelé. La séquence : annonce scientifique désastreuse, obligation de l’intervention de l’ONU, manipulation de l’opinion terrorisée est déjà en place, mais à l’époque c’est la glaciation le thème majeur, pas le réchauffement. Oublions charitablement ? Pas trop vite !

Il est intéressant de relire le Message de Menton, bien trop oublié. Cette déclaration a été publiée dans le Courrier de l’UNSECO en 1971. Elle a également été publiée dans Le Monde et le New York Times. Elle a obtenu le support de 2 200 scientifiques, rien que cela ! Thème : « Face à ce grave danger général [le développement des technologies], qui porte en lui les prémisses d’une extinction de l’espèce humaine, il se pourrait bien que, de notre réaction commune, naisse un véritable lien entre tous les hommes. Le combat pour la survie de l’humanité ne peut être mené que grâce à un mouvement concerté de toutes les nations. »

Le thème malthusien de la famine généralisée à cause de la démographie est repris avec l’annonce qu’il est impossible de nourrir plus de 6 milliards d’êtres humains. « La famine menace en dépit de quelques progrès institutionnels ». Rappelons que nous sommes actuellement 9 milliards d’humains et en route vers les 10 ou 11 assez rapidement.

La technologie est remise en cause et ses formes « extrêmes » : « Plus alarmantes encore, certaines expériences technologiques nouvelles (par exemple, les transports supersoniques et la prolifération des centrales d’énergie atomique), lesquelles négligent absolument les effets possibles qu’elles peuvent avoir à long terme sur l’environnement ».

« []Les barrages[] et autres pratiques d’exploitation imprudentes, voire stériles, ont contribué à créer un déséquilibre écologique dont les effets catastrophiques se sont manifestés dans certaines régions et qui, à long terme, pourraient gravement compromettre la productivité dans de vastes régions du monde ». On n’en est pas encore à la condamnation des « mégabassines ». Ce sont les barrages qui inquiètent. Il est vrai que la catastrophe de l’effondrement du barrage de Malpasset est encore dans tous les esprits et qu’il y a eu en Italie à Vajont en 1963 un glissement de terrain ravageur qui a provoqué le débordement d’un barrage et 1 900 morts.

Évidemment aucune des prévisions tragiques de ce groupe de 2 200 « scientifiques » n’a eu le moindre début de réalisation. Se pose déjà la question du consensus scientifique et de la raison qui poussent certains à sortir de leur laboratoire pour crier leur inquiétude de façon outrancière. Il s’agit toujours de l’extinction de la race humaine ! Rien de moins. Une partie de la science s’insurge contre la technologie qui est son débouché pratique. Mais regrouper des masses de « scientifiques » ne dit rien sur la vérité et l’opportunité de leurs conclusions. La vraie science est toujours en mouvement et conflictuelle. Combien de progrès scientifiques ont été critiqués, entravés, maudits avant de s’avérer exacts et utiles ? Pratiquement tous. De Galilée à Pasteur, d’Einstein à la découverte microbienne de l’ulcère de l’estomac !

Le 7 janvier 1971, un communiqué du président de la République, Georges Pompidou, annonçait la création d’un tout nouveau ministère, celui de la Protection de la nature et de l’Environnement dont la charge était confiée à Robert Poujade. Georges Pompidou, à Chicago, le 28 février 1970 avait déclaré :

« La nature nous apparaît de moins en moins comme la puissance redoutable que l’Homme du début de ce siècle s’acharnait encore à maîtriser, mais comme un cadre précieux et fragile qu’il importe de protéger pour que la Terre demeure habitable à l’Homme. »

C’est le début de la déification de la nature comme objet sacralisé ayant une valeur per se disjointe de l’affaire humaine qui va se développer inlassablement jusqu’à devenir la religion moderne que l’on connaît avec son lot de violences délirantes et de crétins fanatisés et cherchant le martyr. Le Dieu Baal et ses exigences n’étaient pas encore revenus parmi nous en 1971.

La culpabilisation est latente dans tous les textes de l’ONU du début des années soixante-dix. Mais aucunes des menaces qui devaient tuer l’homme à plus ou moins court terme ne se réaliseront. Pas de chance ! Et on voit, aujourd’hui où le CO2 est devenu l’ennemi public n° 1 et avec lui le « réchauffement lié au dérèglement climatique » que les anciennes mesures proposées sont l’inverse de celles proposées aujourd’hui.

Oui, l’inverse ! Ce qui devrait faire réfléchir sur les prétendues « certitudes immanentes et présentes de la Science ».

Le temps qui passe est toujours cruel pour les idéologies et les fanatismes.

La période allant de 1940 à 1976 a été très froide. Le succès de l’Abbé Pierre est lié au froid mortel qui régnait cette année-là. Depuis la fin de la guerre, les opinions vivent dans l’effroi des bombes atomiques et de leur pouvoir de destruction. L’homme est vu comme un démiurge capable de liquider l’humanité. Science sans sagesse n’est que ruine de l’âme. La technologie devient ravageuse. Se mêle une inquiétude millénariste : le passage à l’an 2000 ne va-t-il pas signifier la fin du monde ? On voit partout des signes qui confirmeraient des prédictions catastrophiques, comme celles de Nostradamus. Des sectes s’organisent pour sauver leurs membres de la fin de la terre quitte à organiser des suicides collectifs en attente de résurrection (Parmi d’autres Le temple solaire). Pour les peurs millénaristes voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pr%C3%A9dictions_de_la_fin_du_monde.

La bande dessinée est très instructive : Hergé sort l’Etoile Mystérieuse dès 1941 où on voit un vieil homme qui alerte avec son tambourin que la fin du monde est proche. Quelques dessins plus loin c’est un scientifique qui confirme : « oui c’est la fin du monde ». On trouve un schéma qui va devenir envahissant : le lanceur d’alerte et le scientifique qui confirme. L’irrationnel et le rationnel se mélangent et s’épaulent. SOS météores, un Black et Mortimer, sort en 1958. Dès les premiers dessins, tout est perturbé par le froid et la peur s’installe devant des phénomènes cosmiques qui menacent l’humanité. On pourrait citer mille exemples de ce type.

La presse a besoin d’intéresser par l’exhibition de catastrophes ou en exploitant la peur de catastrophes possibles. Des terreurs et des paniques en découlent parfois. La peur du débarquement des « aliens » et « des petits hommes verts », les Martiens, est partout présente.

Une forme de satiété inquiète s’installe en Occident depuis le milieu des années soixante, en particulier en France, alors que partout le niveau de vie y a beaucoup augmenté et que la paix règne depuis la fin de la guerre d’Algérie. Souvenir personnel : en « prépas » des professeurs évoquent la fin du travail, la nécessité du plaisir, tous les plaisirs. Le temps platonicien arrive d’une vie matérielle suffisante pour se dégager des contraintes matérielles et laisser la pensée et les arts s’épanouir. Cela finira par « les faits sont fascistes », il est « interdit d’interdire » et le ministère des loisirs. Les idées de 68 étaient déjà en place au début des années soixante. Le mouvement hippy commencera peu après, précédé par le bikini et la minijupe. Sus au bourgeois qui met partout des entraves ! Retrouver la nature et les petites fleurs loin des villes polluées est un thème très présent pendant toutes les années soixante.

On oublie souvent que le nouveau ministère de l’environnement français de Pompidou est aussi celui de la nature.

Il ne faut pas croire que la préoccupation de l’environnement était absente précédemment. Elle prenait simplement des formes différentes. Des politiques de santé publique étaient conduites pour faire face aux maladies professionnelles (silicose, dans les mines, saturnisme lié aux canalisations en plomb, etc.). L’alimentation a fait l’objet d’améliorations majeures pendant les années cinquante : on supprime l’abattage des particuliers pour créer des abattoirs très surveillés. On fait très attention à l’eau et à l’air pour faire face à des maladies endémiques typhoïdes et tuberculose, les deux terreurs des années quarante et cinquante. On développe les toilettes et les salles de bains tout en liquidant les galetas et les bidonvilles qui se sont installés comme à Nanterre.

La science médicale a fait des progrès sensibles et on sait faire le lien entre certaines d’entre elles et des substances dangereuses. Le cancer est le vecteur de nombreuses recherches sur ses causes environnementales. On craint d’en parler tant elle terrorise.

Certains affirment que la politique environnementale de l’époque concerne surtout l’agriculture et les nouveaux modes de production à base de tracteurs et d’engrais chimiques. Pas du tout. La Datar évacue à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix la quasi-totalité des industries installées à Paris. Les deux expulsions les plus symboliques, sont à l’ouest l’évacuation des usines automobiles et à l’est l’expulsion de l’usine de Kodak Pathé à Vincennes. Cela conduira au départ de dizaines de milliers de Parisiens appartenant aux couches populaires. Les ouvriers, dehors ! Ce n’était que le début.

1 974 c’est le moment où s’installe en France la domination de « l’Énarchie compassionnelle ». La haute fonction publique absorbe le monde politique avec le couple d’Enarques Giscard- Chirac et elle a l’intention de dire le bien. En route pour l’envahissement du pays par des réglementations toujours plus nombreuses et contraignantes avec l’explosion des mesures qui sont l’apanage des hauts fonctionnaires : la levée de taxes et d’impôts, les subventions, les interdictions. Ce petit groupe minoritaire se voit comme une aristocratie qui a vocation « d’arbitrer la société ». La pensée générale est encore hygiéniste. Et on n’hésite pas à assainir des milliers d’hectares dans le Sud en passant tout au DTT pour supprimer les moustiques et la prévalence des maladies correspondantes. De même on drague et on canalise les cours d’eau à hauteur des besoins. La nature, oui, mais pas contre les nécessités de l’homme et du développement.

Nous sommes encore dans les années soixante-dix, dans la foulée des Trente Glorieuses : on a obtenu des résultats miraculeux mais attention à la technologie qui risque d’aller trop loin, à une économie qui enrichit mais crée un monde inégalitaire où la vie sociale devient de plus en plus solitaire. Le Tiers-Monde réclame sa part et la lutte des organismes internationaux pour le développement est conçue comme une machine à demander des pays riches qu’ils s’occupent des pays pauvres. Pour beaucoup les « miracles économiques » sont vus comme un bienfait qui risque de se payer plus tard comme il est de règle. « Trop beau pour être vrai sans s’inquiéter et pour durer ! ». Ce thème affleure dans toute une littérature plus ou moins philosophique et surtout sociologique.

Personne ne sait encore que le système économique va basculer avec la crise de 73, ses conséquences sur la formation du cartel du pétrole et la promotion des mouvements islamistes. Cette bascule va tuer l’URSS et provoquer des conséquences géopolitiques majeures partout, notamment en Chine et en Inde, tout en mettant l’Occident sur une trajectoire de croissance lente et déséquilibrée.

Dans les 15 ans qui suivent, il se passe peu de choses sur le front de l’environnement. La récession a été terrible et on panse ses plaies. Pompidou pense à la nature mais lance un plan électronucléaire massif et entend adapter la France aux nécessités du transport automobile. Giscard, freine sur ce dernier aspect, pour limiter l’impact de la rançon pétrolière voulue par le cartel et pousse sur le TGV qui artificialise des surfaces terrifiantes et consomme beaucoup d’une électricité qui est encore largement produite par le charbon. En revanche il laisse filer l’industrie textile.

La conférence de Nairobi annoncée à Stockholm passe inaperçue. On reprend seulement les thèmes développés 10 ans avant, en annonçant que la situation s’aggrave. Les tenants de l’action mondiale pour l’environnement gomment totalement cette conférence considérée comme un échec. Un point intéressant : il n’est toujours pas question de la responsabilité du CO2 ni de dérèglement climatique. On ne parle plus de glaciation. La calotte glaciaire arctique commence en effet à fondre après la grande sécheresse de 1976.

Néanmoins il faut noter le début des carottages dans les calottes polaires, qui permettent de tenter une histoire longue des températures et de connaître l’évolution de la composition de l’atmosphère. Ils apportent de la matière pour définir une nouvelle science.  Wikipedia le rappelle :  « L'Organisation météorologique mondiale (OMM) discute dès 1977 de l'élaboration d'un programme international de recherche sur le climat, nommé World Climate Programme (WCP). Il doit s'inscrire dans la continuité du Global Atmospheric Research Program (GARP), un programme similaire créé en 1967 et géré par l'OMM et le Conseil international pour la science (ICSU)3,5. L'OMM et l'ICSU organisent en 1979 la Première Conférence mondiale sur le climat, première conférence scientifique consacrée à la variabilité du climat et au changement climatique anthropique, qui a pour objectifs d'établir un état des connaissances scientifiques sur ces sujets et d'identifier les efforts de recherche nécessaires (par exemple en océanographie1), afin d'élaborer les bases de ce que sera le WCP. Le WCP est formellement créé au huitième congrès de l'OMM, qui se déroule quelques mois après la conférence, en mai 1979 ; son nom officiel en français est Programme climatologique mondial ».

A ce stade il ne s’agit que de donner des moyens nouveaux à la science. Tout est nouveau. Tout est incertain. Il faut de l’argent pour la recherche. Tout le monde est d’accord. Il y a certes déjà beaucoup d’assertions, mais tout le monde les considère comme des conjectures. Les relevés par satellites commencent et apportent encore des moissons de données. Il y a du travail sur la planche. Il est à noter que ce sont les météorologues, spécialistes des 5 jours à venir, qui s’investissent dans le nouveau domaine qui couvre décennies et millénaires.   

Dans les années quatre-vingt, un changement radical va se produire qui va tout bouleverser. Il est intéressant de repérer comment ce changement s’est opéré. C’est le Canada qui s’y colle !

(à suivre)

 

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