Deux malédictions françaises : 2. Le drame monétaire

La « négociation » vient de se terminer entre la présidente allemande de la Commission Européenne avec le « mâle dominant » Trump. Elle a été convoquée à une réunion sur un golf écossais appartenant à Trump, entre deux parties. On lui a dit : signe-là ! Elle a signé. Trump a commenté sa victoire éclatante devant une Van der Leyen muette et gênée. Fin de partie.

Comme dit le « narratif européiste » : l’Europe est notre avenir et nous protège car, seule son poids économique peut lutter contre les autres puissances mondiales. La France, qui est en déficit commercial continu et gigantesque depuis les mesures Jospin, notamment les trente-cinq heures et le début de la destruction de la filière nucléaire de production électrique, est traitée par les États-Unis, comme une puissance exportatrice abusive qui mérite des mesures de rétorsion. Ce qu’elle n’est pas. Une énorme injustice, fruit de notre inconséquence européenne.

L’Angleterre qui est sortie de l’Union Européenne, non seulement a une meilleure croissance mais a trouvé un arrangement très favorable avec Trump. La France elle paie pour l’Allemagne qui a accumulé des excédents démentiels avec tout le monde, notamment avec la France et, pour la seconde fois, a provoqué des mesures de rétorsion américaines qui touchent l’économie française. La Chine, elle a su résister et reste ménagée par Trump, tout comme Poutine. L’espèce de gamin immature et narcissique qui a réussi à s’imposer à la présidence française se fait traiter comme tel par Trump. Pour garder un peu d’actualité, il reconnaît de facto l’action du Hamas en reconnaissant une Palestine impossible. Bien sûr le tout et accompagné d’un narratif longuement travaillé avec des équipes qui ne servent qu’à cela : « grâce à la France, les pays arabes vont faire leur rupture avec le Hamas ». Rupture qui existe déjà !

Quelle est la vraie cause de tout ce cirque indécent ? Nous l’écrivons depuis plus de 25 ans. Le système monétaire larvaire et pervers qui a été mis en place par les Américains en été 1971, qui ont fait défaut sans scrupule sur tous leurs engagements précédents, a créé une situation de crise permanente, avec multiplication des récessions périodiques, qui avaient disparu, et une mondialisation totalement déséquilibrée alors que l’entre-deux-guerres avaient prouvé que si on laissait des pays accumuler de gros excédents et de gros déficits on flinguait l’économie mondiale. Tous les traités économiques de l’immédiate après-guerre l’ont consigné. Nous avons fait inlassablement l’analyse du phénomène, notamment dans notre livre L’étrange Désastre paru en… 2 015. Dix ans déjà.

On a laissé le Japon, l’Allemagne puis la Chine et tous les dragons d’Orient et la Turquie et le Mexique accumuler des excédents pharamineux.

L’Union Européenne a voté à Maastricht une réforme monétaire qui crée un système où les déséquilibres entre les pays ne peuvent pas être corrigés par le moyen monétaire. Trois pays, à l’intérieur de l’Eurozone, ont accumulé des excédents colossaux qui n’ont jamais pu être réduits. La zone, elle, a accumulé, via l’Allemagne des excédents importants vis-à-vis des États-Unis et des déficits colossaux avec la Chine. Tout était en place pour un désastre. Il a eu lieu d’abord en 2008 avec la pire récession mondiale depuis 1929, puis en 2011 avec la crise propre à l’Euroland. Il culmine avec la soumission honteuse aux exigences de Donald Trump.

L’Europe a-t-elle réagi et exigé une réforme du système monétaire international inconsistant et dangereux ? Pas un mot. A-t-elle exigé qu’on réforme l’Euroland ? Pas du tout. Mais on a permis des déversements de monnaie totalement inconséquents puis une politique d’étouffement du crédit. Le grand n’importe quoi d’une BCE dirigée par une incompétente !

Quant à l’Allemagne elle a décidé unilatéralement de renoncer à son énergie nucléaire remplacée par des achats colossaux de gaz en Russie, permettant à Poutine de réarmer et des ventes colossales en Chine, au prix de déficits colossaux vis-à-vis de la Chine dans les autres pays de l’Union. En même temps l’Allemagne tentait de diaboliser l’énergie nucléaire et soutenait un plan de développement des Enr totalement débile. Il aura suffi que le batave Timmermans veuille être élu dans une coalition avec les Verts, pour entraîner l’Europe dans un calendrier intenable de prétendue « transition énergétique » où seule au monde elle s’est voulue exemplaire et s’est ruinée.

L’attaque Russe en Ukraine a fait voler en éclats cette belle mécanique. Plus de gaz à bas coût pour l’Allemagne. Une production électrique qui devient calamiteuse partout en Europe. Une hausse des coûts énergétiques phénoménale. Des amendes européennes délirantes. Un green deal asphyxiant. Les industries en voie de destruction.

Et voici que l’attaque américaine conduit l’Allemagne à accepter des mesures unilatérales américaines non négociées qu’elle aurait dû, seule, supporter et qui désormais s’imposent à tous.

La France va toujours subir les excédents Allemands délirants et en prime payer 15 % de droits de douane pour les ventes aux États-Unis, sans aucune compensation, avec, en prime, l’obligation d’acheter au prix fort du gaz naturel obtenu par une fracturation qu’elle s’interdit d’utiliser chez elle et celle de participer à des investissements colossaux aux États-Unis alors qu’elle n’a plus le premier sou pour investir en France. La haute fonction publique socialiste, étatiste, anticapitaliste et oppressive s’est félicitée de n’avoir plus à faire attention à une monnaie nationale et elle a considéré que désormais on pouvait emprunter à tout va sans scrupule et sans réserve. 3 400 milliards de dettes plus tard, elle se retrouve hagarde et incapable de boucler un budget sans ruiner un pays devenu le champion du monde des prélèvements et qui va subir une force secousse économique à cause des Allemands.

On sait que la première des solutions aurait été d’exiger une réforme de l’Euro avant celle du système monétaire international. Il fallait que les excédents intra-européens fassent l’objet d’une taxe progressive, ce qui aurait forcé l’Allemagne et la Hollande a une révision de leur politique qui nuit aux autres pays de l’Union. Une fois cette réforme interne faite, il fallait se retourner vers le monde en exigeant une réforme massive du système monétaire international basée sur l’interdiction d’excédents et de déficits durables. Une mondialisation déséquilibrée ne pouvait que mal finir. Elle finit mal. Et nous ne faisons toujours rien.

La France, dirigée par un incapable psychotique qui ne gère que lui-même et son narratif s’est laissée totalement marginaliser et est tenue partout pour ridicule. Les pays d’Afrique et du Maghreb s’essuient les pieds sur elle sans scrupule à chaque occasion. Les États-Unis et la Russie la méprisent. Le reste de l’Europe s’en méfie. Le Moyen-Orient l’ignore. L’Extrême Orient la pille commercialement sans aucune réaction. Un président malade de lui-même a effondré la réputation et la place du pays dans le monde.

Emmanuel Macron a réussi à faire décliner l’influence de la France au niveau de Luxembourg et d’Andorre, tout en ruinant ses finances et son économie, sans parler de ses services publics. Il a ouvert la porte à des secousses sociales et politiques incontrôlables. Il se contente de propos de roquet, en interne ou en politique étrangère, pour exister, alors que les institutions sont bloquées par sa faute. La France aura payé un très lourd tribut depuis 2017.

Au-delà des choix politiques calamiteux, la vraie question est celle de la réforme des systèmes monétaires européens et mondiaux. La France doit prendre la direction du refus du statu quo en matière monétaire et exiger la réforme du système européen. Levier : le prix démesuré payé pour des débordements dont elle n’est en rien responsable. Payer pour les autres c’est bien une fois, mais c’est la dernière.

Une fois cette réforme faite, il faudra imposer à l’Union Européenne qu’elle prenne le leadership d’une réforme du système monétaire global. Pour cela il va falloir rétrécir considérablement le rôle dominant de l’Allemagne et renvoyer Mme Van der Leyen. Ce renvoi, la France devrait le demander dès maintenant et d’une voix tonitruante. Mais avant il va falloir expulser Emmanuel Macron de la présidence française, car il empêchera coûte que coûte toute action efficace de redressement. Quand on a nui sciemment à son pays, on ne se corrige jamais et on continue ad perpetuam. Alors, dehors ! Et vite !

Qu’on sorte enfin de l’effondrement et que les intérêts français soient réellement défendus. En commençant par l’élimination de la véritable tare que sont les dysfonctionnements des systèmes monétaires européens et mondiaux ! Sinon, il va falloir sortir de l’Union. Il suffit de constater les chocs subis par la France depuis ces dernières années : choc énergétique ; choc agricole ; choc industriel ; choc dans la construction ; choc fiscal avec le remboursement du grand emprunt européen, suites du choc de la récession de 2011 et maintenant choc commercial ! Cela commence à faire beaucoup ! Didier Dufau pour le cercle des économistes e-toile.

Didier Dufau pour le Cercle des économistes e-toile.

Deux malédictions françaises : 1. le drame démographique

La démographie a sans doute été le prototype du Grand Mensonge Systémique dont nous avons fait la théorie sur ce blog, c’est-à-dire une vérité qui n’a pas pu éclore dans le système informationnel français. Nous avons montré qu’un GMS passait par les quatre étapes de la loi de Chaix ; occultation, négation, minimisation puis exonération. À chaque étape, le système d’information exclut toute action.

Un narratif s’est imposé dans les années soixante-dix : tout allait bien en la matière et la France faisait beaucoup mieux que tous les autres pays.

L’occultation de toute réflexion contraire a été vaincue par des moyens radicaux. Michel Debré a été affublé d’un entonnoir sur la tête symbole des fous. Alfred Sauvy a été refoulé hors des grands médias et a fini par exprimer ses craintes dans la petite presse marginale.

Que disaient-ils ? « Attention ! La pilule, l’avortement et la désacralisation du mariage et de la famille, puis une action féministe LGBT de plus en plus forcenée, engendrent les conditions d’un désastre démographique ». L’occultation par le système d’information a duré jusqu’à ce que la querelle du grand remplacement apparaisse et qu’une démographe courageuse alerte sur la disparition des enfants de la population. La phase négationniste s’est alors ouverte. Mais le débat a été faussé par la querelle de l’immigration. On s’est battu autour du concept de grand remplacement. Là où il fallait s’inquiéter de la baisse des naissances dans un contexte de vieillissement exceptionnel, le débat s’est perdu dans des excommunications au nom du racisme, de la xénophobie et du retour aux thèses nazies !

En 1997 notre cercle a commencé à reposer la question démographique, sans polémique, en cherchant à repartir du message d’Alfred Sauvy. On voyait poindre la catastrophe, en dépit de tous les moyens mis pour empêcher de bien cerner la réalité. L’avortement commençait à dépasser les 100 000 cas annuels (nous en sommes à plus de 220 000 !), le vieillissement était manifeste. L’action des associations de planning familial lourdement subventionnées complétait l’effet des avortements. Un féminisme anti-enfantement parlait de plus en plus fort sans qu’aucune voix contraire ne puisse s’exprimer. Les manifestations contre le mariage homosexuel et le pacs avaient été associées à un retour de l’Église catholique à un moment où certaines forces de gauche pensaient avoir gagné la bataille de la déchristianisation. Les mouvements résiduels en faveur de la natalité étaient assimilés à une « extrême-droite » fantasmée voire au nazisme et interdit de présence dans les grands médias. Il s’est avéré strictement impossible de faire paraître des messages d’alertes dans la grande presse. Les « forces d’occultation » étaient trop fortes.

Ni Chirac ni Sarkozy n’ont osé s’opposer à cette pression anti nataliste considérée par les mouvements féministes comme une atteinte à l’affranchissement de la femme. L’arrivée du Wokisme qui a associé féminisme, racisme anti occidental et anti blanc, disqualification du mâle blanc occidental, glorification des minorités raciales et sexuelles, escrologie, et antinatalisme forcené a aggravé les choses.

L’éjaculation masculine est devenue un « jet toxique ». L’insémination naturelle a ainsi été qualifiée de jet mortel, signification du mot toxique. Parfaite inversion du sens des mots ! Un livre a été publié sur l’enfer de l’enfantement, injustice faite aux femmes par la nature à corriger d’urgence. Certaines féministes sont allées jusqu’à parler « du grand génocide nataliste » en cumulant les effets de la mortinatalité dans le temps et dans l’espace. Les femmes occidentales ont été invitées à ne plus procréer de futurs pollueurs et à abandonner la natalité aux pays pauvres qui polluent moins. Les théories malthusiennes sur l’Univers tué par la prolifération des humains ont été reprises avec force. « Nous sommes trop sur terre ».

Le narratif officiel s’est imposé, répété par mille bouches : l’effondrement des naissances constaté un peu partout n’était pas grave car l’humanité s’était trop développée. Nous, en France, nous étions épargnés par la dénatalité. Tout allait bien !

Le retour des socialistes au pouvoir après la présidence de Nicolas Sarkozy a signé l’abandon des allocations familiales universelles par François Hollande. La promotion massive de l’homosexualité, commencée à Paris avec Bertrand Delanoë, a été continuée par Anne Hidalgo et son équipe arc-en-ciel « gay friendly » et étendue massivement aux sphères gouvernementales par Emmanuel Macron.

Nous-mêmes avions commencé à chiffrer le manque à gagner d’enfants à naître, tenant compte de l’immigration. Et nous avons vu apparaître le chiffre terrifiant de 500 000 naissances de moins, par an ! Un gouffre, alors que le vieillissement commençait à prendre des proportions gigantesques. Cette double évolution était porteuse des pires malheurs.

Dès 2015 il était possible de prévoir la hausse des plus de 60 ans et la régression des moins de 60 ans. Les moins de 20 ans ont connu une baisse continue de 2015 à 2025. Les 20-60 ans également, quoiqu’un peu moindre. Les plus de 60 ans ont vu l’apparition de 3 500 000 personnes à pensionner. La contradiction était énorme et aurait mérité une alerte rouge de la part des politiques avec aussitôt la mise en œuvre de plans d’urgence. En 2015 ! Alors que nous aurions dû réagir dès 2000.

N'hésitons pas à répéter l’équation à résoudre par les Français : absorber 3 500 000 vieillards de plus sans augmentation de la population en âge de travailler et avec une perspective d’aggravation, façon spirale, de la dénatalité.

Nous avons eu droit à un silence total, radical et absolu, avec uniquement des mesures antinatalistes et une aggravation de la mortinalité, domaine où la médecine française avait été à la pointe pendant des lustres.

Le problème, comme celui du retour des récessions périodiques, dans le monde et spécifiquement en Europe, n’a jamais évoqué par aucun des partis en compétitions et des candidats en course pour la Présidentielle. Les deux questions nationales les plus graves ont été esquivées et mises sous le tapis. Une lâcheté caricaturale qui a détruit en profondeur le respect pour la classe dirigeante.

Comment faire pour payer les rentes des nouvelles personnes âgées avec une population en âge de travailler stagnante ou en légère baisse ? Comment faire pour augmenter la population active si les jeunes générations sont en forte baisse ? Nous avons tout de même perdu entre 10 et 12.5 millions d’enfants à naître depuis 2000, par rapport aux taux de naissances du début des années soixante-dix. Et nous n’avons plus que 17 000 000 de moins de 20 ans alors que nous aurions pu et sans doute dû en obtenir 28 000 ou 30 000 000 !

Mais voilà ! Il était et reste interdit de facto par le système d’information de poser clairement la question démographique ! Les gouvernements ont certes été contraints de réagir. Tardivement, insuffisamment et hypocritement, en essayant de ne pas affronter directement les oukases féministes, et Woke. Le gouvernement Fillon a réussi à allonger de deux ans la vie active. Le taux d’emploi des plus de 50 ans a été amélioré, comme celui des 20-30 ans. L’immigration a continué, même si, malheureusement, on ne l’a pas centrée sur le travail. L’indemnisation du chômage a été moins généreuse. Emmanuel Macron a joué avec une réforme des retraites trop ambitieuses pendant 5 ans avant de vouloir faire passer au forceps une réforme dont il avait lui-même condamné les modalités !

Et c’est tout ! On a vu les conséquences : 2 000 000 milliards de dettes supplémentaires ; 400 milliards d’impôts de plus ; un déclassement économique massif et une montée de la pauvreté.

Au lieu de regarder la question démographique droit dans les yeux, les forces dominantes dans le système d’information ont privilégié le socialisme slumdog millionnaire : prendre au capital et aux riches. « Ils peuvent payer » ! Alors que nous étions déjà le premier pays au monde pour les prélèvements obligatoires ! Vive Picketty. Pardon Picpocketty.

2 024 a marqué un tournant. La baisse des naissances était si massive que nous allions clairement vers une baisse globale de la population malgré l’immigration décrétée massive, bien qu’incapable d’enrayer la perte de naissances.

Le système d’information est entré dans sa phase « minimisation ». « Oui on avait un problème mais il n’était pas grave ». D’abord « on faisait mieux que les autres » et ensuite « les naissances n’étaient pas moindres mais décalées ». Les femmes enfantaient plus tard, un point c’est tout. Dormez tranquille ! M. Macron a décidé d’accélérer la vitesse du sperme qui avait un peu ralenti ! Sans évoquer la moindre piste en ce sens, aux milieux des rires moqueurs. C’était une fois de plus ridicule.

Ne changeons surtout rien, alors que les comptes publics étaient ravagés par les déficits. L’année 2 024 s’est révélée pire : il devenait inévitable que dès 2025 le remplacement générationnel ne se ferait pas. En fait, dès mai 2025, sur un an, on n’a pas connu de renouvellement générationnel sur un an. On est alors entré dans la phase exonération. « Oui, c’est vrai. Nous avons un problème et il est grave mais il ne faut toujours pas s’attaquer aux causes ». Emmanuel Macron crée un Haut-Commissariat à l’Enfance mais nomme comme présidente une homosexuelle ayant eu un enfant par PMA. Rassurons tout de suite les wokistes et le mouvement LGBTIA ++. Rien ne changera ! Le Parlement, devenu n’importe quoi après la dissolution maladive de juin 2024, a cru devoir aussitôt constitutionnaliser l’avortement sans limite et gratuit. Avec moult festouilles et même le soutien des illuminations de la tour Eiffel. Quelle belle fête !

Aujourd’hui la situation est quasiment désespérée. On ne peut accroître ni la fiscalité ni la dette sans risque désormais de destruction du pays. Il faut prendre des mesures terriblement impopulaires pour casser la tendance et sortir, par le haut, c’est-à-dire par la production du piège qui s’est refermée sur la France, menacée clairement de faillite financière et budgétaire mais aussi de disparition comme nation avant même la fin du siècle en cours !

Pas plus qu’en 2015, on ne fait aujourd’hui, dans l’exécutif ou dans les partis politiques, l’exercice la projection démographique sur les dix ans à venir et tous refusent d’en tirer les conséquences. L’INED est bloqué dans ses mensonges. L’INSEE vient d’être pris la main dans le sac d’une tentative de manipulation des chiffres pour minorer le choc de la vérité. Les partis politiques regardent ailleurs avec obstination. La presse refuse tout article d’alerte. Toute la presse. Essayez, vous serez vite consterné. Le débat s’ouvre un peu dans les radios et les chaînes de la TNT mais biaisé par les accusations de virilisme et de racisme. Certains nazifient les débats avec une belle détermination et obstination.

Le drame est là : nous ne savons pas comment franchir les dix années prochaines en restant dans les emprises idéologiques, judiciaires et politiques dominantes.

On « euphémise » la difficulté en tentant de montrer que la femme française est toujours désireuse de faire suffisamment d’enfants et qu’il ne s’agit que d’accepter quelques ajustements dans les horaires, l’organisation des crèches et dans le comportement… des hommes pour que tout rentre dans l’ordre. C’est la phase d’exonération. Tout est vrai, mais il est inutile d’en tenir vraiment compte.

La première remise en cause est culturelle.

On est passé de la divinisation de la naissance à sa diabolisation. Qui imaginerait de peindre des nativités aujourd’hui. Il passerait pour un nazi qui entend rétablir la domination des mâles par les moyens douteux du retour à l’obscurantisme religieux honni. Du moins s’il est catholique. La volonté musulmane de l’Oumma de recoloniser l’Occident par le ventre des femmes, elle, est occultée, niée, minimisée et exonérée par l’idéologie dominante.

Sans rétablir une image heureuse et grandiose de la naissance, et sans recréer un nid familial protecteur, rien ne sera possible. La nomination de Mme El Haïri ne suffira pas… La natalité est une cause nationale et dépasse le strict champ des choix individuels. Les aides ciblées, présentées évidemment comme inefficaces, doivent être reprises mais dans un cadre général différent.

La seconde action est évidemment d’augmenter massivement la part des gens au travail dans la population, en dépit du vieillissement et de la disparition des enfants. Il faut obtenir que 60 à 70 % de la classe d’âge 60-66 ans reste au travail. Et il faut réduire drastiquement la part des personnes qui ne travaillent pas ou peu, ou à des tâches stérilisantes, dans la tranche 20 à 60 ans. Cela impose des réformes terriblement difficiles à faire admettre à la population.

-            Le RSA doit disparaître et être remplacé par des allocations temporaires conditionnelles financées par des cotisations. Allocation temporaire d’urgence ou allocation temporaire de soutien doivent remplacer la gratuité de la vie devenue un droit de l’homme inconditionnel. Certains veulent que toutes les aides soient centralisées à un même guichet, plafonnées pour ne pas dépasser une fraction du revenu du travail et rendues publique nominativement. Pourquoi pas !

-            La Solidarité nationale, qui doit être maintenue pour les cas d’urgence et d’extrême difficulté, doit être réservée aux nationaux, par définition.

-            Les Cours de justice ne doivent plus faire ou interdire la loi. Les droits de l’homme sont des principes qu’il appartient aux instances politiques représentatives élues de mettre en œuvre en tenant compte des circonstances. Ce n’est pas au Conseil d’Etat de stipuler que les maladies subies pendant les vacances sont opposables aux entreprises qui doivent financer des vacances supplémentaires. Ce n’est pas au Conseil constitutionnel de réguler le regroupement familial. Ce n’est pas à la Cour de Justice de l’union européenne de décider les règles d’immigration. Ce n’est pas à la CEDH de créer un droit-à l’écologie.

-            Les métiers peu productifs doivent être réduits et les plus productifs soutenus.

-            Les 35-heures doivent disparaître comme tous les régimes anticipés de retraite. Le critère de pénibilité est hors de propos et doit disparaître. Il n’est là que pour céder aux syndicats.

-            Il faut compter sur l’épargne placée à l’étranger et financée par le travail étranger

-            Il faut revoir totalement le système d’éducation pour le rendre efficace et propre à dégager les élites professionnelles, techniques et managériales nécessaires. Le recul général dans les classements Pisa est une honte.

-            Il faut réduire drastiquement l’empilement des institutions délibératives, de contrôles, ou réglementeuses.

-            Les hauts fonctionnaires ne doivent plus pouvoir cumuler les rémunérations publiques. Il ne faut pas restreindre leurs choix de carrière mais les obliger à choisir la rémunération publique unique qu’il leur convient le mieux. Les agences ne servent actuellement qu’à verser des rémunérations doubles ou triples des maxima statutaires à des centaines de membres de la caste de l’Enarchie Compassionnelle et Bienveillante.

-            Le taux de fonctionnaires dans la population doit revenir dans la moyenne européenne au forceps, sans clause du grand-père. Il faut donc abandonner le statut jusqu’à la classe A + et contractualiser, avec une fluidité maximale entre secteur public et privé.

-            L’immigration doit devenir une stricte immigration de travail. La participation d’enfants à la chaîne du narcotrafic et aux émeutes urbaines doit entraîner pour les parents responsables la perte du logement social et des droits sociaux et pour les étrangers naturalisés récemment (dans les cinq ans) la perte de la nationalité avec effet en chaîne sur les personnes ayant acquis la nationalité par lien du sang. « Tu « chouffes » ? Ta famille perd son logement social et toutes allocations pendant une certaine période. Elle peut même être expulsée de France, en cas de récidive, en perdant avec tous ses descendants la nationalité française. »

-            Toutes les lois doivent être étalonnées en fonction de leur contribution à la production.

-            L’Europe est un foyer de hausse des prélèvements. La volonté exprimée de doubler le budget européen est intolérable, sauf à trouver l’équivalent en économies sur le système étatique national. Au travail…

-            Les régions peuvent disparaître ou être fusionnées avec les départements. L’évolution de leurs dépenses doit respecter une loi simple : pas plus que la hausse du PIB.

-            La productivité doit devenir un devoir national et être recherchée partout, par tous et tout le temps.

-            Les gratuités doivent être totalement proscrites.

-            Le financement des allocations sociales doit être intégralement sorti de l’entreprise comme en Suisse et être basé sur les cotisations individuelles. On doit casser le moloch de la sécurité sociale et établir trois à quatre piliers concurrents avec différenciation des choix pour la couverture des soins ou de la retraite avec des « paniers incompressibles ».

-            Le système fiscal doit être entièrement tourné vers la production et l’investissement. Ce qui impose de tout chambouler. Plus d’impôts sur la consommation. Moins sur les revenus, bénéfices et plus-values et plus du tout sur la fortune et la succession.

-            …

On voit qu’elles contredisent intégralement le discours dominant.

Sinon quoi ?

La mort de la nation dès 2 040 ! Juste çà, sans aucune dramatisation polémique. Juste les faits.

Que ceux qui sont pour lèvent le doigt !

Le Cercle des économistes e-toile est contre. Depuis 25 ans ! Et il persiste dans sa dénonciation d’un véritable scandale national. Le déclassement général associé à l’effondrement démographique est intolérable. Réagissons !

Dettes et démographie

Au moment où Bayrou veur momifier la France pour échapper à la malédiction de la dette, il n'est pas inutile d'aller à l'essentiel en quelques chiffres.
 
En dix ans le nombre de personnes de plus de 60 ans a augmenté de 3.300.000. 
Celui des 20-59 ans est passé de 32.7 à 32.6 millions. 
 
On a donc demandé à une population en âge de travailler stagnante d'assurer les rentes d'une population âgée nouvelle équivalente aux deux plus grandes villes de France. 
 
Comment faire, sachant que la productivité a plutôt baissé. 
 
On n'a pas su faire. 
 
Il fallait créer 2 à 3.000 milliards d'euros constants de production de plus, pour couvrir les nouvelles pensions. La valeur ajoutée des entreprises est passée en Francs courants de 1.100 milliards 1.600 milliards. La dette a atteint 3.350 milliards venant de 1.900 milliards.  
 
On pouvait certainement faire mieux. 
 
Mais la démographie commande tout.  
 
La perte de 12.500.000 enfants à naître depuis l'an 2000 associée au vieillissement nous met dans une situation impossible malgré une immigration présentée comme de masse mais qui ne compense rien car le taux d'emplois y est faible et le regroupement familial fait venir des vieux en grande quantité. 
 
Celui qui n'a pas ces chiffres en tête ne peut rien comprendre à la situation. Or la presse française refuse de citer les chiffres et les conséquences des chiffres. La muraille du mensonge démographique dans le système d'information est infranchissable. 
 
Les dix années à venir seront pires. La population des 20-60 va baisser franchement. Celle des plus de 60 va encore augmenter et celle des moins de 20 diminuer. 
 
Le plan Bayrou ne prévoit rien pour faire face à la situation qui va en résulter. 
 
Didier Dufau
 

La France, suspendue à un fil

Visiter les provinces apprend beaucoup à l’observateur. On n’y perçoit pas d’inquiétude majeure. Le nombre de retraités y est important surtout près des côtes. Une part importante de la population est employée dans une administration ou une autre. Les artisans ont du mal à recruter mais le travail ne manque pas. On cherche à s’occuper légèrement et agréablement. Le RSA et diverses allocations permettent à une part de la population de ne pas trop s’inquiéter pour l’avenir. Les bons sentiments et les opérations caritatives sont partout. Le sport est à l’honneur dans toutes les classes d’âge. Il n’y a pas beaucoup d’enfants. Les classes ferment. Mais bon !

C’est là le paradoxe de la France d’aujourd’hui : un contraste éloquent entre une vie quotidienne finalement plutôt heureuse, et une vulnérabilité de plus en plus évidente au fur et à mesure que le fil se tend.

La valeur ajoutée des entreprises privées est autour de 1600 milliards comme la dépense publique. Mais une bonne partie de cette valeur ajoutée se crée sur des marchés administratifs dépendant de l’argent public.

Quand on ajoute les enfants, les retraités, les employés publics de toute catégories, les chômeurs, ceux qui vivent uniquement ou majoritairement d’assistance et les salariés dépendant de marchés administratifs, il reste environ 13 millions de personnes.

La population de 20 à 59 ans décline doucement en volume mais constamment, comme celle des enfants, alors que les plus de 60 ans augmentent rapidement.

La confiscation des biens et des revenus par l’impôt a dépassé les limites tolérables et la France sombre dans le socialisme « slumdog millionnaire », celui qui veut qu’on se sépare de ses actifs intimes, rein, cornée, pour faire une improbable soudure. La production est directement affectée par la baisse de la population active. La sortie de crise par la production devient de plus ne plus problématique. Cela signifie que le financement de la dépense publique dépend obligatoirement de plus en plus de la dette.

Alors ! Vive la dette ?

Ce fil devient très ténu et vulnérable.

S’il casse, ce qui devient possible sinon probable, la vie en France s’arrête. Comme elle s’est arrêtée en Grèce en 2011. Quinze ans plus tard, les Grecs malgré un rattrapage sain, n’ont toujours pas retrouvé le PIB par tête de 2010 ! Il leur faudra probablement 25 ans.

La panique commence à diffuser derrière une façade placide. Politiquement elle se traduit par une concentration des extrêmes à plus de 50 %des suffrages, et la pulvérisation des partis dits de gouvernement qui sont totalement incapables de définir un programme cohérent.

LR qui, après l’échec de Hollande et de Macron, devrait normalement prendre la main sur la nouvelle séquence politique, s’avère strictement incapable de définir un programme sérieux. On l’annonce tous les jours, avec une floraison d’adjectifs qualificatifs avantageux : il sera courageux, de rupture, dynamique, sérieux, approprié, non aventuré mais coupant les nœuds gordiens... Les votes à l’Assemblée montrent que la division règne sur absolument tous les sujets. Le rejet de la correction minimale de la justice des mineurs et le vote d’un investissement parfaitement inutile de 300.000 milliards d’euros de plus pour les Enr, ont reçu le soutien d’une large partie de la droite. Ces faits sont emblématiques.

Les « partis de gouvernement » refusent obstinément de définir un programme européen, judiciaire, écologique, démographique. Ces questions sont trop clivantes et risqueraient de créer de nouvelles scissions. Alors, depuis près de 1992 la mouvance dont LR est issue accepte tacitement de se présenter de facto comme malthusienne, soumise au gouvernement des juges et au justicialisme, européiste, écologiste, fiscaliste. Elle consent à distribuer les « droits-à » et des gratuités comme un vulgaire parti socialiste. .

La haute fonction publique qui a phagocyté la politique devient folle ; le dernier livre de Villepin est délirant. Celui d’Edouard Philippe ne vaut guère mieux. On apprend qu’il est « en colère » et qu’il faut arrêter de payer « le prix de nos mensonges ». Mais il a servi ces mensonges tout le temps où il a été premier ministre.

Il est amusant, et consternant à la fois, de voir se mettre en place une incroyable cohue de candidats à la future élection présidentielle en provenance de l’ex UMP. Darmanin, Bertrand, Barnier, Lisnard, Pradié, Retailleau, pour les civils, Villepin, Pécresse (qui veut en appeler de son échec), Wauquiez (qui n’a pas dit son dernier mot), Lharrivé (qui veut arriver), Copé (qui revient sur la Seine), Edouard Philippe bien sûr, Dupont Aignan, Asselineau, pour les hauts fonctionnaires. Evidemment cela manque un peu de femmes. Ne désespérons pas : nous compterons bientôt 15 candidats. L’écurie Aubert a été freinée par l’échec électoral de son leader aux législatives. Mais il ne faut pas de faire oublier.

Les écuries présidentielles ne veulent surtout pas de programme. Surtout pas !  Les éléments de langage et les postures suffisent : on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment, c’est bien connu. Votez pour moi parce que c’est moi ! MOI ! Vous dis-je ! Ne rien dire et sourire ! En flottant sur l’air du temps.

Dans ces temps d’immobilisme et d’exaltation politicienne pour les places, le fil ténu se tend un peu plus. Il pourrait bien casser avant 2027 qui risque de devenir l’année terrible !

Didier Dufau



Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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