Les limites du discours d’Éric Zemmour et les risques d’une candidature présidentielle

Dans le climat totalement fermé et délétère des médias officiels, notamment radiodiffusés et télévisés, qui touchent l’essentiel de la population, serinant à longueur de temps des éléments de langage et des appréciations stéréotypées, nourris par le « politiquement correct » dominant du moment, la parole d’un dissident aussi combatif, construit et instruit qu’Éric Zemmour était indispensable pour mieux respirer l’air de la liberté de parole en France.

Il s’est fait connaître d’un plus grand public dans une émission du samedi soir pilotée par Laurent Ruquier, en taclant régulièrement le langage politiquement correct assez baveux des vedettes du showbiz venant faire leur promo et s’agenouillant devant les icônes de la pensée conforme de gauche ou d’extrême gauche tout en marquant leur dégoût, voire en vomissant carrément, ceux qui ne l’étaient pas assez à leurs yeux, sous les applaudissements d’un public formaté. Du coup les vedettes étaient déstabilisées et ne savaient trop quelle attitude prendre : s’engager dans une polémique n’est pas bon pour l’image, sauf pour quelques forcenés qui tenaient à associer leur image à un fort engagement militant extrémiste à gauche. Comme beaucoup de ces vedettes étaient devenues très riches grâce à leur succès, le contraste entre leur position et leur propos leur donnait une image d’hypocrites de belle dimension.

Les spectateurs ont ainsi découvert une manière de pensée l’actualité qui leur était masquée depuis des lustres, ou travestie par la « réductio ad hitlérum » bien connue, et cela a donné Zemmour et Naulleau, puis l’heure Zemmour sur Cnews qui a permis au journaliste de développer des analyses sur l’actualité qui challengeait sérieusement et en profondeur la pensée dominante charriée par les médias officiels, envahis par les journalistes de gauche après la prise de pouvoir de Mitterrand, et les médias de gauche, papier ou télévisés. Le succès de Cnews a montré que ce courant d’air frais intellectuel était apprécié par une partie notable des Français et nécessaire pour prendre la mesure des phénomènes contemporains.

Éric Zemmour a développé de nombreuses contre-attaques contre des idées dominantes branlantes en fustigeant tel ou tel aspect de :

-        La décentralisation, contraire à l’esprit et à l’histoire française et inutilement coûteuse

-        Du clientélisme phénoménal des collectivités locales

-        De l’obsession féministe

-        Des conséquences négatives de la perte de souveraineté française

-        Des dérives de l’immigration

-        Du danger musulman menant mondialement depuis Khomenei une guerre ouverte contre l’Occident

-        De l’européisme délirant rendant impuissant les institutions françaises

-        Du néolibéralisme ambiant et du libre-échange devenu religion tuant le prolétariat français.

-        Du gouvernement des juges

-        De la trahison de la droite devenue totalement adepte d’un centrisme mou avec Chirac et Juppé.

-        L’abandon de la culture française

Si on synthétise : la France est une exception magnifique, façonnée par les rois et la République, dont la culture exceptionnelle s'est magnifiée par une langue superbe sur des bases chrétiennes et gréco-romaines, qui vaut par son Etat, qui tient ensemble un peuple disparate, rassemblé par l’énergie centralisatrice des meilleurs dirigeants, et sa civilisation, son art, son influence et son esprit. L’Angleterre a réussi constamment à l’amoindrir, d’abord avec le drame de Waterloo, puis en jouant la France contre l’Allemagne et réciproquement. De Gaulle a été un dernier effort de consolider la civilisation française mais tout a été abandonné par la suite. Si elle ne fait pas un énorme effort de sursaut, la France disparaîtra noyée sous l’immigration, l’impuissance, la colonisation culturelle, militaire et économique des Américains, le transfert de ses productions vers les pays à bas salaires, le triomphe LGBT, la perte de la langue et la disparition du pays devenu une somme de territoires sans culture propre, ambition possible ou rôle utile.

Pour Éric Zemmour, la France est en crise démocratique, en crise de souveraineté, en crise d’identité, en crise démographique, en crise sociale, en crise culturelle, en crise économique et finalement en crise sanitaire les mains vides. Le peuple n’a plus son mot à dire, se détourne d’élites qui ont trahi la France, s’irrite contre le grand remplacement, ne supporte plus la délinquance et les crimes en expansion constante et se détourne d’une politique tenue par les femmes et les mouvances LGBT dans lesquelles il ne se reconnaît pas.

Emmanuel Macron représente l’union des bourgeoisies contre le peuple, et assure la protection du veau d’or, l'important pour cette bourgeoisie étant comme d’habitude de sauver le capital au mépris de tous les autres, en empêchant l’état de jouer son rôle d’arbitre, de même que les Rois jouaient le peuple contre l’aristocratie et les juges. Il cautionne la transition vers un pays zombie où seules les révoltes sont possibles, apaisées par les injections de monnaie par la banque centrale européenne.

Dans cette pensée très construite, la partie qui est criminalisée est la dénonciation de l’irrédentisme religieux et social des musulmans, basée sur une analyse du Coran comme religion totalitaire et violente touchant non seulement l’intime mais aussi la vie sociale et incapable de s’insérer dans la civilisation française. Lorsque les musulmans deviennent quantitativement majoritaires ils asservissent tout ce qui n’est pas musulman, et les guerres religieuses entre factions religieuses fondamentalistes ne peuvent être contrôlées que par une extrême violence. Il n’y a donc pas de différence entre islam et islamisme. L’islam est un islamisme qui demande à ses adeptes d’exercer quand ils le peuvent une violence, éventuellement exterminatrice contre les incroyants. En laissant l’immigration musulmane détenir une part croissante de la population, la France signe son arrêt de mort. En « essentialisant » ainsi les Musulmans, Éric Zemmour tomberait sous le coup de la loi, car il provoquerait une incitation à la haine religieuse et raciste. Ce à quoi il réplique : les lois structurellement liberticides ont en plus l’inconvénient d’interdire l’avertissement sur les risques pris par la nation. En refusant que la population française traditionnelle soit submergée par une population importée devenue majoritaire et sommée d’importer son modèle social et religieux par des minorités agissantes extrêmement violentes, il montrerait un racisme intolérable qui devrait lui valoir l’exil ou la geôle. Tuons l’oie du Capitole ! Parce qu’il brocarde, et combat avec beaucoup de talent, et l’immigration africaine massive et le féminisme ambiant, et les discriminations positives et la moraline approximative qui coule à grand bouillon dans les veines de la presse politiquement correcte, le voilà habillé en multiphobique réactionnaire, émule d’Hitler, poussant à la guerre des races et des sexes alors que tout va bien Madame la Marquise.

Le comble du paradoxe est que Zemmour par amour de la France, respect pour son passé et espoir pour son avenir, est amené à prendre ses distances avec la « jurisprudence de la Shoah », qui a conduit à vider toute l'histoire de la seconde guerre mondiale pour n’en faire qu’un discours sur l'extermination des juifs, qui a criminalisé les autorités françaises de Pétain et l’histoire française de façon injuste et « diabolisante », et produit toutes les lois et les habitudes de pensée qui ont été récupérées par les minorités agissantes et notamment l’islamo gauchisme. Il s’inscrit dans le mouvement de rupture entre les mouvements et intellectuels juifs avec le socialisme et le gauchisme. La rupture est dans le constat que la gauche extrême et ce qui reste de socialistes considèrent désormais les Musulmans comme les Juifs du moment, qu’Israël est un état fasciste comme les autres et doit être condamné ou même détruit, qu’elle refuse de voir que l’antisémitisme en France est d’abord le fait de l’immigration musulmane massive qui les déloge et les tue en France, au détail en attendant mieux. Sur ces sujets, il n’y a pas une feuille de cigarette entre les positions d’Éric Zemmour et celles de Gilles-William Goldnadel, Elisabeth Levy ou Alain Finkielkraut. Tout le monde juif est parfaitement conscient qu’il a un double effet de retour de bâton après les excès qui ont entouré la Shoah, que d’autres minorités voudraient bien reprendre à leur compte, et de perte de sécurité en France du fait de l’immigration musulmane massive et sa haine massive contre Israël.

Le Zemmourisme a atteint, avec le moyen qu’on lui a donné de commenter l'actualité longuement sur Cnews tous les jours, le plus haut de sa trajectoire en juin 2021. Le mouvement depuis décline un peu. Il n’y a plus de surprise et beaucoup de rabâchage. La tentation présidentielle qui s’est saisie du chroniqueur marque à la fois la dilatation extrême et le plus grand risque d’une trajectoire qui risque de devenir problématique.

Pourquoi ? Parce qu’Éric Zemmour fait une erreur gigantesque dans le domaine économique et social qui ne lui est pas familier. Sa théorie l’union des bourgeoisies contre le peuple ne mène à aucune politique sérieuse car elle est fausse.

Éric Zemmour n’a pas de théorie explicative des crises à répétition qui secouent le monde depuis 1971. C’est la domination des Américains, et pas les bourgeoisies françaises, qui a imposé les changes flottants, puis l’entrée de la Chine dans l’OMC. Ce sont les européistes façon Giscard et d’abord Mitterrand qui ont imposé l’Euro, et qui ont laissé l’Europe garantir le libre accès du monde entier dans l’espace de l’Union. Ce sont les hauts fonctionnaires français qui ont ajouté le pouvoir politique à leur pouvoir administratif et judiciaire, qui ont géré la dessaisie de la souveraineté de la France.

C’est Mitterrand qui a cassé la croissance française avec le programme commun de la gauche, pas « l’union des bourgeoisies » si un tel zombie existe. C’est Jospin avec les 35 heures qui a provoqué le désarroi économique de la France alors que l’Allemagne faisait la politique inverse et rendu l’Euro détestable pour les Français.

Il est parfaitement exact qu’une toute petite minorité de riches bourgeois, ou de nouveaux riches, comme on voudra, s’est liguée avec l’énarchie triomphante pour former un noyau bien décidé à défendre leur bout de gras. Il y a une frange de boursicoteurs et d’entrepreneurs vivant en couple avec l’État, qui tient à conserver leurs petites manies enrichissantes et qui veulent l’Europe, la BCE et la FED pour gonfler le monde de liquidités propices aux gains rapides de spéculation. Mais cela ne fait pas 1 000 personnes.

En unifiant et en « essentialisant » une mythique union des bourgeoisies aux basques de l’opportuniste Macron, Éric Zemmour se détourne des vrais sujets et se met en position d’aborder la course électorale présidentielle sans politique économique sérieuse et en mettant une bonne partie de la droite contre lui. Du coup, il ne devient plus utile puisqu’il sera mécaniquement battu. Il ne lui reste qu’un tout petit espace entre Marine Le Pen qui tient un discours socialisant pour conserver son électorat ouvrier, et le candidat de droite quel qu’il soit. Il fera simplement réélire Macron, en privant une partie de la droite de voix au premier tour.

Ce forfait réalisé, il ne lui restera plus que la retraite qu’on lui souhaite heureuse, et riche de lecture napoléonienne, car il n’aura plus aucun intérêt pour personne. Éric, sauve-toi et, nous avec, en t’abstenant de la mésaventure de trop ! Il voudrait mieux aider la droite à consolider son programme là où ton travail est indiscutable et où les dirigeants de droite sont d’une timidité de rosière.

Les paniques émotionnelles provoquées, fléau d’une civilisation sur-désinformée.

L’avantage de ne pas être un perdreau de l’année, c’est qu’on a vécu des tas d'évènements qui ne sont pas des ouï-dire. Cela permet de relativiser des évolutions contemporaines qui sont vécus par les jeunes comme des nouveautés alors qu’elles ne sont que la répétition de mécanismes mentaux collectifs récurrents à travers l’histoire.

Qui se souvient que de 1947 à 1975, la crainte panique était celle d’une nouvelle glaciation ?

« 15 décembre 1946-10 mars 1947 : hiver très rigoureux96. Il désorganise l’appareil productif au Royaume-Uni (2,3 millions de personnes en chômage technique en février) et fragilise l’économie ».

Si on pardonne cette remarque personnelle, c’est en 1947 que mon père achète un phénoménal meuble chauffant à huile qui permettait de maintenir la température dans la chambre des enfants que nous étions pour que nous ne gelions pas ! Les Allemands ayant volé le charbon et détruit les mines, on manquait de moyen de chauffage.

« Le terrible hiver est le nom donné à une période de trois mois de l'hiver 1950-1951 durant laquelle une série de 649 avalanches a provoqué la mort de plus de 265 personnes dans les Alpes, en Autriche, en Suisse et en Italie ». Wikipédia. L’article de Wikipedia en anglais parle de l’hiver de terreur. https://en.wikipedia.org/wiki/Winter_of_Terror?oldid=609658876

1956 est à nouveau un terrible hiver. « Février 1956, ou le mois le plus froid du XXe siècle, avec un déficit thermique de plus de 10 °C. Deux ans après l'hiver 1954, déjà très dur et marqué par l'appel de l'Abbé Pierre. Entre le 31 janvier et le 28 février 1956, une vague de froid (et de neige) s’abat sur la France et l’Europe, vitrifiant la Côte d’Azur jusqu’à l’Italie et recouvrant la côte Atlantique d’un manteau neigeux ». Bordeaux est paralysé sous la neige et la glace, avec des voitures abandonnées dans les champs de neige que sont devenues les rues. https://www.sudouest.fr/2016/02/19/retour-sur-le-terrible-hiver-1956-dans-le-sud-ouest-2274388-706.php?nic On comptera 147 morts en France. Du 1er au 27 février, les températures descendent largement sous le zéro, atteignant durablement -20 °C à Paris et jusqu’à -35 °C en Corrèze. La neige atteint 1,20 m en Normandie et 50 cm dans le Var. La moitié des cultures sont détruites.

1 954 est marquée par un hiver très froid et l’appel de l’Abbé Groués, dit abbé Pierre. "Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée… []Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. []La météo annonce un mois de gelées terribles ». Le gel a été la principale explication de l’extraordinaire élan de solidarité qui s’est mis en marche, premier exemple d’un tsunami émotionnel qui fait bouger des millions de personnes qu’on retrouvera avec l’incendie de Notre-Dame de Paris, ou lors du tsunami bien réel qui a terrorisé les touristes potentiels que nous sommes devenus tous devant le contraste terrifiant entre une vague monstrueuse qui allait tout emporter en Thaïlande et l’inconscience de baigneurs qui sourient à la caméra.

Mon père ayant été chargé par le ministère de la Construction de piloter la construction d’une cité d’urgence au Plessis Trevise pour répondre au grand mouvement de solidarité initié par l’abbé Grouès, qui malheureusement avait exigé qu’elle soit construite sur un terrain marneux, en pente et loin de tout transport public mais lui appartenant, j’ai bien connu la suite : pas de candidats pour venir s’installer là ! Un accord pris avec la communauté Rom. La grève des bénévoles lorsque les ROMs sont venus leur demander de se dépêcher et ont refusé d’aider… L’abandon progressif des lieux etc. Lors d’un dîner de dons chez mes parents, le téléphone a soudain sonné vers 10 heures J’ai eu l’honneur de décrocher le téléphone qui était dans la cuisine (à cette époque on ne mettait pas de téléphone dans les salons). C’était Martine Carole, une starlette de l'époque qui exigeait qu’on lui passe « le Saint » qui avait laissé ce numéro pour l'appeler. Le départ brusqué du solide et sensuel abbé pour rejoindre « le sein » a fait rire un peu jaune sur le coup les riches donateurs présents.

Comme lors du tsunami thaïlandais, les sommes reçues dépassaient les besoins et on ne savait pas trop quoi en faire. Le mythe créé par l’Abbé Pierre est encore aujourd’hui enseigné à l’école et on vote des lois sur le droit au logement en se cachant sous le béret de l’abbé. L’émotion de 54 est encore exploitée aujourd’hui !

En 1958 SOS météores, une BD de Black et Mortiner, s’ouvre sur une série de manchette de journaux annonçant les pires catastrophes climatiques avec une glaciation dramatique, « des inondations en Allemagne », un héros qui espère que la neige ne l'empêchera pas de faire les dix kilomètres qui le séparent de son rendez-vous !

En 1961 il gelait en septembre à Beaune en Bourgogne. Les journaux locaux craignaient pour l’avenir des vignes.

« Les grands froids de l'hiver 1962 – 1963, eux, sont les plus longs depuis la fin du XIXe siècle en Europe et les plus rigoureux après ceux de 56 ».

Et cela continue jusqu’en 1973 où Time magazine sur sa couverture du 3 décembre annonce The Big Freeze. La grande glaciation !

Cela veut dire que les trente glorieuses ont été vécues comme une période de refroidissement terrible alors que les émissions de CO2 n’ont jamais été aussi massives. Sur ce blog un correspondant nous reprochait de parler de croissance car « les Trente Glorieuses avaient tué le climat et probablement la vie sur terre ». Ce jeune homme, probablement un « millenial » ne savait rien de l'opinion dominante de cette époque où l’on croyait que la bombe atomique avait déréglé le climat. À l’époque les « scientifiques » parlaient de grandes glaciations à venir ! Giscard en imposant les centrales atomiques à grande échelle voulait que les appartements soient chauffés à l’électricité pour faire face au froid en toutes circonstances !

Tout cela va durer jusqu’en 1976 où l’Europe entière jaunit sous la sécheresse. Là un certain tournant est pris dans les ONG antinucléaires. Elles veulent contrer cette idée diabolique que le nucléaire pouvait régler le problème du froid. La sécheresse leur offre le moyen de dénoncer « un argument spécieux ».

Pas de chance. Lors de l’hiver 1978-1979 « une vague de froid arrive brutalement fin décembre. La France connaît la plus grande panne d’électricité de son histoire. La nuit de la Saint Sylvestre transforme la région parisienne en patinoire et la neige atteint 30 cm à Auxerre ». Cela ne s’arrêtera pas là. « 1985 : Coup de froid très sévère entre le 3 et le 17 janvier. Il fait -15 °C en moyenne, -41 °C dans le Jura. Le 20 janvier, on compte 150 morts ».

Récemment SUD Ouest écrivait : « comme le martèlent notamment les experts du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat), la tendance est bien au réchauffement depuis 1 850. Et cela s'accélère depuis 1950 ». De 50 à 79, les scientifiques disaient exactement le contraire et soulignaient qu’on avait connu cinq pics de froids hivernaux. Notons au passage que le Giec n’est composé d’aucun scientifique mais de diplomates auprès de l’ONU. On n’y trouve pas plus d’experts que de beurre en branche. Le nom anglais est : Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). La traduction française est une escroquerie volontaire : Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Sauf qu’il n’y a pas d’experts. Il y avait tellement d’évidence du refroidissement qu’il aurait été vain d’essayer de convaincre les gens que le climat était détraqué dans le sens du réchauffement et nom de la glaciation. Il faudra du temps pour obtenir la grande conversion de l’opinion publique.

Certains commencent à écrire l’histoire de ce grand revirement, qui part de la panique climatique d’une grande glaciation et se termine par la panique du réchauffement incontrôlable tuant à court terme toute vie sur terre. Le rôle de l’ONU et des grandes ONG comme Greenpeace est évident. Le sur-développement des médias joue également un rôle. La canicule de 2003 sera un évènement très fort, du fait du nombre des morts, sur la modification de l’opinion. Des campagnes comme celle qui a créé une panique sur le trou de l’Ozone et l’obligation de supprimer l’émission de gaz détruisant l’ozone, ont créé les conditions d’une adhésion quasi automatique des États devant des oukases venant de l’ONU et des ONG. Plus personne ne parle du trou de l’ozone ! On a supprimé le fréon et autres gaz de ce type, et le trou de l’ozone est toujours là qui s’ouvre et se referme avec une grande constance. Il n'est plus dans l’actualité. On laisse croire que le problème est réglé alors que la réalité ne montre pas une éradication du problème allégué. « Le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique, a battu un record en 2020 ». Mais tout le monde s’en fout. La grande trouille du CO2 s’est substituée à celle du trou de l’ozone. Les mouches médiatiques ont changé d’âne.

Personne ne tente d’expliquer pourquoi la période des Trente glorieuses a été froide, alors que depuis que le taux de croissance mondial s’est ralenti depuis 2008 la période est chaude. La pensée est congelée par deux graphiques : l’un qui montre une hausse rapide et en rupture historique de la température moyenne globale terrestre, si ce concept a un sens, et un autre qui tente de démontrer les corrélations entre CO2 et température. Ensuite mille graphiques tentent de montrer que la hausse de la température moyenne provoquera des conséquences rendant impossible la vie sur terre.

Le tout conclut logiquement à l'obligation de tuer l’économie pour sauver la terre. Mais comme c’est un message impossible à faire passer, on explique qu’une transition est possible vers un nouvel état neutre en carbone, et effaçant les perspectives sinistres, en investissant massivement dans les énergies renouvelables. La moindre estimation montre que le remplacement de toutes les machines utilisant de l’énergie « renouvelable » est politiquement, techniquement et financièrement impossible à l’échelle de la planète. Et que même en cas de succès l’influence climatique serait, au mieux, insignifiante.

La France, pays leader en matière de frugalité en production de CO2, se ruine pour obtenir des résultats qui ne représentent pas le centième des augmentations de production de C02 constatées ailleurs.

Stop ou encore ?

Ce qu’on appelle la transition écologique est en France la pire menace sur la prospérité et la paix sociale. Les paniques émotionnelles intentionnelles, sont bien le fléau d’une civilisation « sur-désinformée ». Gageons que la question ne sera même pas posée lors des prochaines Présidentielles.

Un anniversaire bâclé : la destruction des Accords de Bretton Woods.

Dans un mois exactement, le 15 août, le monde fêtera l’anniversaire de la décision économique la plus néfaste de la seconde partie du XIXe siècle : l’abandon de facto des accords de Bretton Woods qui avaient été conclus 27 ans auparavant. À part Jacques Rueff, personne n’avait perçu la gravité d’une manœuvre qui allait signifier rien de moins que la fin des Trente Glorieuses et pour la France un basculement qui finira par le grand déclassement que la crise sanitaire en cours a rendu évident au plus grand nombre.

Pour ceux que cela intéresse, nous avons traité de cette tragédie dans deux livres, d’abord l’Étrange Désastre* qui retrace la déchéance économique provoquée par l’abandon des disciplines de Bretton Woods, puis dans La Monnaie du Diable* qui fait l’histoire géopolitique de la monnaie de 1919 à 2019. Il nous était apparu lors de conférences que personne ne comprenait la question monétaire et ne se souvenait plus de Bretton Woods. Il faut dire que le seul livre paru en Français sur cette question, écrit par un des participants français, datait des années cinquante. Il ne restait plus dans l’esprit général que quelques simplismes. Au mieux.

Rappelons ici quelques éléments marquants.

Au moment où l’issue d’une guerre mondiale terrifiante paraissait désormais inéluctable, l’effondrement des forces de l’Axe étant manifeste partout, une négociation s’est conclue qui avait commencé… en juin 1940 entre Britanniques et Américains. Tout le monde a oublié qu'après l’effondrement militaire de mai quarante, l’Allemagne a proposé ses conditions de paix et d’organisation monétaire de l’Europe, Hitler cherchant à terminer la guerre à l’ouest par un accord honorable avec le Royaume-Uni. Le plan Funk, avec ses variantes dues à Goering et quelques autres pouvoirs dissidents (le régime nazi était loin d’être monolithique et les factions en guerre intestine presque tout le temps), mettait en place deux organisations parallèles : l’Europe, selon des schémas qui ressemblent beaucoup à ce qui sera mis en place plus tard, et un système monétaire européen basé sur une monnaie pivot, évidemment le Reichsmark et un système de compensation très proche du système actuel.

J.-M. Keynes, sollicité de trouver des arguments pour contrer la propagande autour du plan Funk, surprendra ses commanditaires en expliquant que les principes du plan allemand (la compensation) étaient formidables, même si les modalités étaient malhonnêtes (les nazis ayant la volonté de ne jamais solder ses positions déficitaires) et qu’il fallait qu’il soit pris en compte par les bientôt alliés ! Churchill impose, de peu, la poursuite d’une guerre totale « jusqu’à la victoire », même en cas d’envahissement du territoire anglais, mais doit rapidement obtenir des fonds car il n’a pas les ressources pour poursuivre la guerre seule. Pendant quatre ans, les questions financières cruciales immédiates mais aussi l’organisation future du système monétaire feront l’objet de débats et de discussions plus ou moins houleuses. Les pays alliés et la France combattante y seront associés. Après le débarquement réussi en Normandie à l'ouest, l’effondrement allemand face à l’opération Bagration à l’est, les reculs définitifs du Japon en Extrême-Orient, Roosevelt, qui lance sa dernière campagne électorale, sent le besoin d’un grand succès diplomatique et organise la conférence dit de Bretton Woods, un grand hôtel dans la fraîcheur des montagnes proches de New York. L’endroit a été choisi pour permettre à J. M. Keynes de participer (il souffre de problèmes péri cardiaques aujourd’hui bénins grâce aux antibiotiques mais insolubles à l’époque).

La conférence cherche à résoudre deux difficultés : ne pas recommencer les erreurs commises à la fin de la guerre de 14-18 qui conduiront d’un côté aux troubles allemands (la grande inflation, l’arrivée des nazis) et Japonais (l’étranglement pétrolier) et aux deux guerres de revanche, et de l’autre à la crise de 1929 et ses suites. Première idée, développée par Keynes dans les années vingt, est qu’il ne fallait pas ruiner et maltraiter les pays vaincus, en dépit des immenses pertes qu’ils avaient infligés aux pays vaincus, mais au contraire leur permettre de revenir le plus vite possible dans l’effort productif global. C’était une idée neuve et qui aura les conséquences les plus heureuses pour les deux pays vaincus qui deviendront des mastodontes économiques en contrepartie d’être longtemps des nains diplomatiques.

La seconde idée, toujours fournie par Keynes était la nécessité d’une organisation multilatérale permettant de gérer la coordination des politiques monétaires afin qu’une crise dans un pays ne soit pas amplifiée au point de déboucher sur une crise globale. Des changes fixes mais ajustables raisonnablement, par négociation, l’aide aux pays en difficulté de balance de paiement par des prêts mutualisés, la création de liquidité internationale en cas de crise grave, un organisme de contrôle et d’animation, le Fonds monétaire International, tel était l’idée de manœuvre.

La troisième idée était celle du financement de la reconstruction et des aides financières, avec la création de la banque Mondiale et l’élaboration d’une stratégie d’aides mutualisées pour accélérer le développement.

Tout cela était extrêmement nouveau et a passionné tous les participants qui ont joué le jeu de bonne foi.

La conférence a dérivé assez loin des idées de Keynes lorsqu’il s’est agi de fixer la référence de la base monétaire commune. Le retour à l’étalon or pur était impossible pour une raison élémentaire : tout l’or était aux États-Unis qui n'entendaient pas le voir quitter Fort Knox et qui produisaient à peu près la moitié de la richesse mondiale. On a donc établi un étalon de change-or, où le dollar était l’étalon et l’or l’ancre de l’étalon. Cela voulait dire que les États-Unis assumaient une responsabilité particulière : garantir par sa politique économique globale (interne et externe) le respect de la parité dollar-or. C’était une gageure, car le système donnait aux États-Unis le pouvoir de régler tous ses déficits éventuels de façon indolore dans sa monnaie, et la fourniture de dollars au monde supposait de créer un déficit structurel de la balance des paiements.

Les États-Unis développaient également une autre politique purement personnelle : la disparition des colonies et leur régime protégé, pour obtenir de nouveaux débouchés. Il faudra la décision de Churchill de refuser d'aller à Bretton Woods dans un tel cadre pour que le président des États-Unis renonce à imposer immédiatement la disparition de la préférence impériale britannique.

Les Accords étaient imparfaits. L’aide à la reconstruction s’avérera totalement insuffisante, les monnaies françaises et anglaises s’effondrant radicalement. Du coup, il faudra inventer en urgence le plan Marshall et la Bird se concentrera sur les ex-colonies des pays européens sommés de décoloniser, l’assistance au développement passant des pays colonisateurs aux institutions mondiales. Ce qu’ils feront tous dans les 20 ans suivants la conférence. Surtout, après dix années de redémarrage brillant, le besoin de dollars était moins net, le Japon et l’Allemagne ayant tendance à accumuler les dollars émis généreusement puis de façon irresponsable par les États-Unis. Irresponsable du point de vue de la structure des accords de Bretton Woods qui imposaient de respecter la valeur or du dollar.

Les plans grandioses de réformes intérieures américaines et d’actions extérieures (espace, guerres du Vietnam, « containment » de l’URSS) ont induit une telle cavalerie monétaire que rapidement l’avenir de l'étalon de change-or s’est révélé précaire. On se souvient de la conférence du général de Gaulle, restée célèbre, exigeant le retour à l’étalon or. En fait J. Rueff ne voulait pas le retour aux mécanismes de ce système qui implique que des récessions permettent le retour aux équilibres perdus. Le slogan de Bretton Woods : « non aux récessionnistes » était un mantra généralement partagé, même chez les tenants de l’orthodoxie monétaire passée. Ce qui était demandé, c’est que la référence du système ne soit plus le dollar mais l’or, les États-Unis étant remis sur un pied d’égalité avec les autres nations. Tous les autres principes de Bretton Woods notamment l’existence de règles et l’obligation de les respecter, et, surtout, les mécanismes de compensation et d’aides mutualisées pour éviter les récessions à répétition.

Les Américains ont alors élaboré une réponse nationaliste absurde qui ne pouvait aboutir qu’à des mécomptes : « mes déficits sont de VOTRE responsabilité ». « Moi je fais ce que je veux et c’est à vous de faire les efforts nécessaires pour réduire mes déficits », ce qui est strictement impossible, si la première puissance du monde, détentrice de la monnaie de transaction du monde, lâche les dépenses sans limite. La première page de Time magazine, donnée ci-dessous, traduit assez bien les éléments de langage américain : « vous êtres des vicieux qui cherchaient à me ruiner et à me dépecer comme des rats à casque nazi ». Les Européens tenteront de manipuler le marché de l’or pour que la dévaluation du dollar n’apparaisse pas trop. Mais toutes les béquilles finiront par casser et ce sont les Allemands, las d’importer de l’inflation américaine, qui mettront fin à la mascarade en proposant les changes flottants et en refusant d’appliquer les règles de compensation prévues dans les Accords. La réponse le Nixon sera le refus d’appliquer les engagements que les États Unis avaient pris de repayer en or les dollars accumulés par les autres pays. Tous les créanciers ont été floués. Ils croyaient détenir une créance or, ils se sont retrouvés avec du papier.

Lorsque le Wall Street Journal évoque, dans son numéro du 5 juillet, la fête des « 50 ans de la révolution du système monétaire », il précise qu’elle a été rendue nécessaire « par la concurrence féroce des produits manufacturés du Japon et de l’Allemagne ». Féroce veut dire déloyal naturellement. On ne doute pas que la « révolution » a été bénéfique même si on admet que la flottaison rend les choses un peu instables, complexes et imprévisibles tout en provoquant l’apparition d’une économie baudruche basée sur des gains de casino et les crises bancaires fréquentes, alors qu’elles avaient disparu. C’est que les changes flottants ont permis « de s’adapter rapidement » par exemple aux variations des prix du pétrole ! Prix qui ont explosé après l’introduction des changes flottants et la chute vertigineuse du dollar ! De qui se moque-t-on ? Ils auraient permis de créer de « l’interdépendance » alors qu’on a brisé l’interdépendance structurelle du système de changes précédent, et éviter des guerres (lesquelles ?). Donc Nixon a pris des décisions judicieuses… mais qui montreraient tout de même leurs limites cinquante ans après, parce que tout le monde en a marre du terrorisme monétaire, financier et légal américain. La solution judicieuse serait désormais périmée.

Ce qu’il fallait faire entre 1973 et 1976, c’est une réforme des accords de Bretton Woods qui sauve l’essentiel : les règles de non-déficits et de non-excédents majeurs, la coopération interétatique pour éviter les récessions, la surveillance. Une occasion majeure formidable de créer un système sain et durable a été perdue à cause de l’attitude américaine. L’inconvertibilité temporaire s’est muée en Accords de la Jamaïque, à Kingston, au bord d’une piscine, où le fat Giscard s’est rengorgé en faisant des effets de maillots de bain, un non-système basé sur le chacun pour soi et les changes flottants sous pression américaine, dont les conséquences vont être tout simplement dramatiques.

Dès 1973, le monde connaît une première récession mondiale, « la pire depuis 1929 », et une chute du dollar qui conduit les pays producteurs de pétrole aux actions de cartel que l’on connaît. Mais la crise de 1973 n’a pas été une crise pétrolière. Celle-ci a été une conséquence aggravante. Les énormes déficits et excédents entraînent la création d’une économie financière déconnectée de l’économie générale. La spéculation s’impose partout. Les prêts aventurés massifs finissent toujours par s’effondrer. Les crises financières ne vont plus cesser, avec un épisode sanglant en 1992-1993 une nouvelle fois « la pire depuis 1929 », jusqu’à la grande crise de 2008, qui flanque par terre l’économie occidentale et dont les conséquences se font encore sentir.

Les États-Unis mettre en œuvre quatre politiques :

-        Le TFTEA : C’est une loi Obama qui sera appliquée sans faiblesse par Trump et qui est toujours de bras armé de Biden. Son principe : mes déficits sont nécessairement la faute des pays en excédents et pas de la mienne. Ce sont des ennemis déloyaux qui s’en prennent à la substantifique moelle des États-Unis et qui doivent être châtiés. On en revient à la caricature de Time magazine sur les cloportes qui se nourrissent abusivement sur le dos des Américains.

-        L’encadrement dingue des activités de banques, la suppression d’une partie des paradis fiscaux, les sanctions démesurées imposées par l’extériorisation des lois américaines. L’activité des banques de dépôts et la liberté des déposants se retrouvent totalement ligotées. Mais pas celle des fonds de pension et autres « funds » américains !

-        La remise en cause des principes multilatéraux sur lesquels le monde fonctionnait depuis 1945.

-        L’obligation pour les banques centrales de créer des milliers de milliards de dollars pour compenser les pertes accumulées par le système des changes flottant, avec des taux d’intérêt qui finiront par être négatifs.

C’est dans ce contexte totalement artificiel, injuste, déséquilibré jusqu’à l’absurde et précarisé, que va se produire la crise sanitaire, avec une perte de production surcompensée par la création monétaire des banques centrales, le gonflement dément de l’encours de dettes globales et des conflits latents entre tous les pays et tous les blocs.

Pour aggraver le tout, les Fédéralistes européens, au lieu de créer un pôle de stabilité monétaire basé sur une unité de compte commune et un système de type Bretton Woods, imposent la monnaie unique qui ne permet aucun ajustement sauf à pratiquer des récessions plus ou moins contrôlées, et en dépouillant les nations de toute souveraineté.

Le monde vit donc avec deux systèmes monétaires dysfonctionnels qui imposent des récessions périodiques, tout ce que voulaient éviter les membres de la conférence de Bretton Woods. Les « récessionnistes » sont à la manœuvre, assistés par des explosions de création monétaire des banques centrales. Et le monde n’est plus qu’un champ de combats douteux sur fond de ruine générale du monde occidental.

Ne parlons pas de la France devenue un territoire pour dirigeants lamentables et antinationaux, qui se font filmer avec l’air triomphant parce que Mme Van der Leyen a dit oui à un de leur plan et font semblant de diriger un pays éventré et en pleine déliquescence.

Après la crise financière et la crise sanitaire se présente le délire d’une politique écologique aussi ruineuse que sans effet sur le climat, qui peut achever de mettre le pays à genoux et a le potentiel de créer dans un horizon assez proche une situation à la libanaise.

Face à ces perspectives sinistres, les seules personnes habilitées à parler économie sont Picketty, l’obsédé fiscal maladif, Blanchard, le soumis qui n’a jamais été capable au FMI de faire valoir les méfaits des changes flottants, et Tirole, un prix « Nobel » d’économie qui pense que l’impôt aggravé sur les successions est la solution pour un pays déjà leader mondial des impositions.

Rencontré fortuitement lors de l’enterrement de Gabriel Milesi, Jean Hervé Lorenzi était très content : tout allait bien ! Ce qui sera la tonalité des journées d’Aix en Provence. La BCE crache au bassinet ; l’argent coule à flots pour la haute finance ; l’État peut se goberger dans des dépenses extravagantes ; M. Macron peut faire face à toute contestation en arrosant les clientèles à gros bouillon. La reprise va être majestueuse ! Tout va bien Madame la Marquise. Les propositions faites au terme de ce Davos du pauvre sont d’une indigence rare. Aucune discussion sur les structures dysfonctionnelles de la monnaie et du commerce international. Il faut former la petite enfance, généraliser la garantie jeune (permettant de boucler la gratuité de la vie de la naissance à la mort), alléger les contraintes européennes, coopérer pour la cybersécurité, baisser les impôts sur la production, garantir les placements privés dans l’industrie, augmenter les annuités de cotisation à la retraite mais en étant généreux avec des catégories sensibles, et augmenter les bas salaires. C’est gentil, totalement insignifiant, ruineux pour l’État (pas grave, il y a la BCE, on peut y aller). Et surtout aller franchement vers la neutralité carbone en 2050, sans avoir chiffré le moins du monde ni les coûts de la décarbonation (ce qui devrait être son rôle prioritaire), ni l’efficacité sur la moyenne des températures mondiales. Du politiquement correct total et du politiquement économique insignifiant comme d’habitude. L’important c’est qu’il ait du monde à Aix et que tout le monde reste béat d’optimisme.

Vive la crise en chantant. Avec la destruction de Bretton Woods c’est aussi à la destruction des grands économistes à la française (Jacques Rueff, Maurice Allais, Alfred Sauvy) qu’on a procédé. Tout le monde s’amuse dans les médias à souligner l’extraordinaire baisse du niveau intellectuel des dirigeants français. Pour les économistes officiels français, ce n’est plus une baisse mais un anéantissement.

À moment où la campagne présidentielle s’ouvre, on peut craindre qu’elle soit totalement détournée de sa fonction naturelle : permettre aux électeurs de bien apprécier la situation et d'arbitrer entre les solutions.

C’est dommage. L’anniversaire de la destruction des accords de Bretton Woods offrait pourtant une excellente occasion de faire comprendre au pays pourquoi le PIB par tête se traîne en France fin 2020 au même niveau qu’en 1980 et de lui présenter les axes d’une politique de grand redressement. .

Didier Dufau

 

*Ces deux livres sont disponibles à la librairie en ligne du Cercle « e-toile « à l’adresse https://editions-e-toile.fr/



Emmanuel Macron, la communication, la science et les Français

On connaît à peu près tout désormais de la personnalité d’Emmanuel Macron et du caractère problématique de son état psychique qui présente malheureusement un tableau redouté des psychiatres, car il n’y a aucun traitement. Ils savent que la seule option est de s'écarter du chemin de ce genre de personnages et de les empêcher coûte que coûte de prendre du pouvoir sur la vie des autres. Autant dire que les Français n’auraient pas dû élire M. Macron et ne doivent en aucun cas le réélire.

On a vu pendant cinq ans l’incapacité du personnage à attaquer vraiment les problèmes de fond et, au contraire, sa surcapacité de se comporter en pompier pyromane. Pour lui, la politique c’est exclusivement d’éviter d’être coincé politiquement et de pouvoir répondre à toutes les strates de la société qu’on a fait quelque chose pour elle, et plus que tout autre. Le but est de durer, de se faire réélire en évitant tous les obstacles et en employant toutes les ficelles politiciennes, tout en visant plus haut, pour se rassurer définitivement sur son caractère exceptionnel. On sait maintenant que l’objectif final est de devenir le premier président élu par l’ensemble de l’Europe, quel qu’en soit le prix à payer par la France.

Mais à chaque fois les démons de sa psychologie le conduisent à des choix contre-productifs et à des initiatives oiseuses qui finissent par créer de redoutables réactions et des incendies qu’il faut éteindre.

Constater qu’aucun problème n’est réellement résolu et subir ces inflammations à répétition, telle est la calamité politique imposée au pays. Tout cela a un coût en morts, en dettes, en chômage, en pertes, en folies diverses. Dans son dernier discours, totalement politicien au sens le plus bas du terme, il a employé l’expression : « il faut en finir durablement ! ». Les mots n’ont pas de sens. L’impression seule compte. L’abus du mot « il faut » aura marqué tout le quinquennat. Qui est le « il » ? En général c’est de vous qu’il s’agit ! Vous qui avez le devoir de vous « réinventer » et de commencer une « transition » vers on ne sait quoi. Pas le locuteur qui, lui, est confortablement installé dans l’admonestation. Et chaque discours contredit l’autre ; et chaque action contredit la précédente. Et chaque discours bave dans le flou en permettant toutes les pirouettes. Jamais un regret ; jamais un mea culpa ; jamais un mot de considération sincère. Pas d’affect, pas de scrupules, pas de limites !

On savait dès la parution du livre programme Révolution, si on peut appeler programme cette synthèse bricolée de la démagogie attrape tout, qu’Emmanuel Macron papillonnerait autour de tout en cédant à tout et en ne cherchant que son intérêt personnel. Il ne sent prisonnier d’aucune conviction parce qu’il n’en a aucune. C’est comme cela qu’on se retrouve avec la possibilité d’avorter à neuf mois de grossesse pour convenance personnelle, alors que des milliers de couples sont candidats pour adopter tout enfant à naître que la maman ne se sent pas la force de garder. C’est comme cela qu’il a accumulés pendant deux ans les réunions obsessionnelles pour savoir comment se prémunir contre le bide probable des élections municipales et régionales, qu’il a attrapé le Covid lors de l’une d’entre elle, organisée après le couvre-feu qu’il venait d’instituer pour les autres. Détruire la démocratie, affaiblir la France, ruiner l’Etat, paralyser la production pendant des mois du fait de la révolte du terrain, pour un Emmanuel Macron qui gouverne seul entouré d’un quarteron de hauts fonctionnaires ambitieux et sans plus de scrupules que lui, ce n’est pas un problème. Seule la sauvegarde du narratif et des chances de réélection compte.

Cette geste politique sinistre va devenir particulièrement obscène quand elle s’appliquera aux deux grands malheurs qui impliquent la science : le réchauffement climatique et le Sars-Cov-2. Dans les deux cas les conséquences sont particulièrement fâcheuses et problématiques, pas tant du fait des réalités constatées mais des politiques mises en œuvre, en instrumentalisant « la science » de façon telle que le crédit des scientifiques s’en est trouvé fort compromis, et les libertés publiques atrophiées dans des proportions jusque-là inimaginables.

La médecine a toujours été terre de discussions et de controverses. Son organisation publique a été variable et souvent difficile. Depuis les antibiotiques et la cortisone, elle a enfin connu une efficacité remarquable et aidée par les techniques d’observation et d’analyses, elle a permis, pendant la phase d’accroissement massif des ressources qu’ont été les Trente Glorieuses, des progrès fulgurants et mieux appliqués. Depuis 1980, la stagnation économique, la bureaucratisation et la mainmise de clans mitterrandistes, souvent familiaux, se sont conjuguées en France pour freiner les avancées. L’argent des grands laboratoires a commencé à faire des ravages avec l’affaire du SIDA puis de la panique du H1N1. La pandémie de Sars-Cov-2, créée en Chine, a mis tout le système occidental sous pression, le spectacle médiatique des confinements spectaculaires de la Chine se cumulant avec la difficulté technique de faire face à l’infection, alors qu’on ne croyait plus possible ces phénomènes. Ajoutons, en France, le précédent du sang contaminé et l’incrimination des politiques, qui a créé un climat de crainte de poursuites judiciaires qui a pesé sur les personnalités politiques chargées de faire face à l’épidémie, à l’exception du Président dont l’immunité est garantie par les textes.

La phase 1 de l'épidémie a été marquée par la panique, l’imitation de la solution chinoise et le jeu de Gilead, qui influence de façon systémique une part notable de l'INSERM, de l’AP-HP et des médecins depuis l’affaire du sida. On réunit un Comité scientifique de composition contestable qui sera constamment instrumentalisé. Son biais en faveur de Gilead et du Remdevisir a été caricatural, à l’instar de tous les professionnels anglo-saxons et donc des spécialistes de la Commission de Bruxelles, au point d’interdire la mise en place de solutions de traitement alternatives et finalement d’acheter à l’échelon européen des millions de doses pour près de 2 milliards d’euros. Le traitement au Remdevisir était déjà considéré comme totalement inefficace et dangereux dès mars 2020 et l'achat a eu lieu dans le creux de l’été quelques jours avant que l’OMS le déconseille officiellement. En même temps on paniquait la population par des déclarations quotidiennes du nombre d’hospitalisations et de morts. Pas de vraie science donc mais de grossières manipulations de l’opinion accompagnées par un enfermement moyenâgeux alimenté par la peur.

Curieusement la main passe au premier ministre et élimine Macron du jeu. Il essaie de survivre par une communication oiseuse qui finira par indisposer et se retourner contre lui. Faire des phrases creuses en temps de panique nuit gravement à sa réputation et réactive ses doutes sur l’idée qu’il se fait de son hypothétique supériorité. Il ne voudra plus jamais connaître cette mésaventure traumatique. Il vire donc Edouard Philippe qui a fait le sale boulot avec une inefficacité qui confine à l’exploit mais qui montera dans les sondages au fur et à mesure que les bruits de son éviction s’amplifieront. Son remplaçant est choisi pour son absence totale de charisme. Il ne fera plus d’ombre. Et il se débarrasse du couple compromettant Buzyn-Lévy, au profit d’un jeune incapable mitterrandiste, grande gueule, ambitieux, docile et prêt à tout.

Les six mois suivants porteront la marque d’une hubris macronienne totalement délirante, culminant avec l’affaire libanaise, la décapitation de l’enseignant Paty, le plan de relance européen où la France s'auto piège, et la reprise de la pandémie avec le second variant qui impose de reprendre la politique de contrainte mais sans enfermement et seulement des couvre-feux. On passera en peu de mois des 32 000 morts de la première phase à 70 000. Mais il y a longtemps qu’on n’annonce plus les chiffres tous les jours à la télé. Plus personne ne tient compte de ce que peut dire le comité scientifique.

L’arrivée du variant anglais pose un problème de stratégie grave. Macron tranche : plus jamais revivre le calvaire de la phase 1 ! Pour garder la main, Il fait un pari insensé sur la vie des Français à risque. Il s’appuie sur le ras-le-bol de nombreux Français, relayé sur la TNT. Il fait le calcul que la montée des contaminations obligera à reporter l’élection régionale en mai, date de la décision. Combien de morts pour ce pari politicien ? Luc Ferry a parlé de 10 000 à 15 000 morts de trop. Presque rien…  Plus de 110 000 morts à la fin juin, ce qui, rapporté à la population, nous met dans le peloton de tête des pays les plus touchés par milliers d’habitants. Mais le pari est gagné dans l’opinion qui avalise qu’on n’ait pas confiné à nouveau. Du coup les élections doivent se tenir. Macron les reporte tout de même fin juin en même temps que Roland Garros, l’Euro de Football et le tour de France, avec un second tour un jour de départ en vacances comme pour les municipales. La propagande électorale n’a pas été correctement envoyée. On a essayé de troubler le jeu électoral par tout moyen, dans le Sud et dans le Nord, et en captant l’attention avec une tournée de propagande en Province. Avec le résultat cherché de 67.5 % d’abstention ! Et malgré tout un bide sanglant pour LREM, les candidats ministres et le président lui-même, qui s’est permis de jeter une larme sur une abstention qu'il avait voulue et obtenue. L’hypocrisie a vu toutes ses limites exploser ! Le seul résultat pour Macron aura été de prendre une claque et d’envoyer un pauvre type exaspéré en prison pour trois mois.

Une fois de plus le voilà tenté de « reprendre la main » en vue de l’élection présidentielle. Tout a été médité, travaillé, préparé depuis des mois avec des scénarios constamment testés par sondages, des peaufinages incessants. La science, désormais, tout le monde s’en fout. La démagogie politicienne est portée à son incandescence ! Depuis des mois on arrose toutes les catégories électorales possibles. Des menstrues de nos étudiantes, au « pass culturel » de la jeunesse, de la prise en charge des rentes d’après divorce des femmes isolées à l’augmentation des fonctionnaires catégories C, on lâche. On lâche tellement que les dépenses prises en charge par l’État français dépassent notablement le trou de PIB provoqué par les confinements et couvre-feux ! On endette la France au-delà de toute limite en profitant du laxisme obligé de la BCE.

Mais voilà, on n’a pas de bilan !

Alors il faut faire quelque chose. Le discours de Macron du 12 juillet, longuement préparé et calé, lance la manœuvre qui sera suivie par un nombre invraisemblable d’initiatives comme on l’a vu pendant l’été 2020.

Le premier problème est la reprise de l’épidémie avec le variant dit delta ou indien, très virulent mais finalement peu dangereux.

Que constatent les scientifiques ? Ils touchent également les vaccinés et les non vaccinés et tue très peu, et de la même façon les vaccinés et les non vaccinés. Certains proposent de le laisser filer car il crée les conditions d’une immunité de groupe sans poser un réel problème humanitaire et hospitalier. Les Britanniques, après un moment de panique, laissent tomber toutes les restrictions. En Israël, le variant indien s’impose et touche à égalité les vaccinés et les non vaccinés mais sans aucune augmentation des hospitalisations et des décès qui restent inférieurs à 2 par jour. Naturellement cette hausse nouvelle des contaminations pose un problème de communication aux gouvernants qui ont provoqué la panique depuis deux ans en insistant sur la gravité de la contamination pour imposer des mesures draconiennes. Mais pas un réel problème médical.

La « science » va être mise hors-jeu par Macron qui décide un fois de plus d’exploiter l’affaire du virus à son seul profit d’image et de préparation électorale.

La première partie de son discours du 12 juillet est consacrée à l’obligation du « pass » vaccinal pour à peu près tout faire. C’est imposer l’obligation vaccinale qu’il avait exclue quelque temps auparavant mais en rusant ! Du double langage à l’état natif ! On la rend effectivement obligatoire sous peine de sanctions pour les soignants et « les personnes ayant accès aux autres de façon professionnelle » même hors du secteur médical. Il ne sera plus possible de vivre sans être vacciné. Au moment même où cela ne sert plus à rien puisque les vaccinés sont autant touchés que les non vaccinés par le variant Delta du moment, et sans conséquences médicales fatales. Macron fait coup double : il prévient l’accusation de laxisme qui commençait à monter du fait du nombre de morts en 2021 et conforte son jeu européiste, le « pass » sanitaire étant la politique mise en place à Bruxelles. Voici les Français après le confinement moyenâgeux et les couvre-feux de type occupation nazie, obligés d'obtenir un « laissez-passer » pour vivre. Vive la liberté, comme on le chantera sur les Champs le 14 juillet. A noter ce scénario qui se répète inlassablement : des initiatives sont prises hors de France. On déclare qu’il s’agit de fantasmes ou de projets non aboutis qu’on n’acceptera jamais. Et soudain tout est avalisé ! Colossale finesse.

Son image de virilité ainsi confortée, il peut passer à la propagande électorale en vue des présidentielles. La seconde partie du discours est purement électoraliste : « J’ai fait tout bien ». « J’ai les meilleurs résultats du monde ». « Je vais réformer à mort parce que c’est mon ADN », mais plus tard quand la reprise sera là et le virus parti… Je, Je, Je ! Cette bouillie communicante pour « imbéciles-à-laissez-passer » fait vomir. Mais bon, qui a élu M. Macron et s’apprête à le réélire ? Toute la singerie des six mois à venir est déjà prête, travaillée pendant deux années frénétiques. Une cuillère de démagogie à droite ; une cuillère de démagogie à gauche, sans arrêt jusqu’au vote.

Le plus grave est évidemment l’activisme européen en faveur du laissez-passer vaccinal. Ayant réussi à capter la politique vaccinale qui n’est pas dans ses attributions, avec les succès que l'on ait, il faut désormais assurer le triomphe de la Commission en vaccinant tout le monde de force, même quand cela n’a plus trop d'intérêt, les personnes à risque l'ayant été. Tous les pays touristiques veulent mettre en place un système de contrôle pour continuer à recevoir des touristes en prouvant qu’ils sont très sérieux avec la maladie. Du coup on va mettre en place les mesures qui auraient été souhaitables en février 2020 : traçage obligatoire et isolement forcé ! Être isolé pendant 15 jours en Grèce dans un hôtel minable, voilà la perspective aimable du vacancier qui veut y passer 15 jours en été, si par malheur il se fait tester positif dans un aéroport ou un port ! Et on va rendre payant le test PCR dès septembre en France alors qu’il est nécessaire désormais avant tout voyage !

La Commission est le propagateur de deux autres contraintes diaboliques venant du monde anglo-saxon avec des prétentions scientifiques. Ne parlons pas ici du WOKE soutenue par Mme Van der Leyen et Mme Lagarde, avec le support de Macron qui a fait venir une Morano et la Schiappa au gouvernement pour draguer électoralement ce qui peut l’être.

La Commission s’est fait le champion de la décarbonation totale des activités humaines et relaie les incantations du Giec avec une passion impossible à assouvir. Elle prépare l’interdiction des voitures thermiques, et mille autres ordonnances plus coûteuses et contraignantes les unes que les autres. Au prétexte de la science. Or le Giec n’est pas une instance scientifique mais politique et n’est pas dirigé par des scientifiques mais par des militants écologistes de longue date. Aucun rapport scientifique n’est parvenu à corroborer de façon scientifique l’a priori de Greenpeace comme quoi l’homme devait être condamné pour ce qu’il fait subir à la nature, que le réchauffement était anthropique, que le blocage de l’émission du Carbone, s’il était possible et accepté par les continents pauvres, ce qu’ils nient avec vigueur, exercerait une influence quelconque sur l’évolution du climat. Ils crient avec le Giec que c’est possible alors que les rapports rassemblés par le Giec lui-même prouvent majoritairement le contraire. Aucun effort n’a été fait pour savoir combien coûterait la suppression totale des énergies non renouvelables, alors que même en première approximation, il est tel que personne ne peut le financer. La Commission force donc la France et l’Europe à aller dans une direction dangereuse sans la moindre justification scientifique. Emmanuel Macron a géré cela à sa façon habituelle en recrutant MM. Hulot et  Rugy puis Mme Pompili. Le mouvement des Gilets Jaunes a aussitôt entraîné un repli tactique et il s’est fait condamner par le Conseil d’Etat pour inaction climatique (?!), malgré la farce sinistre de la commission citoyenne pour le climat. M. Macron, qui avait montré sa faiblesse à ND des landes et dans l’affaire de Fessenheim, fermée sans raison, a alors accéléré le déploiement des éoliennes qui intrinsèquement ont un bilan CO2 négatif, ruinent les finances publiques, ravagent les paysages et bientôt le littoral (alors qu’il ne faut pas artificialiser les sols !) en rendant les recours difficiles. Chaque jour on annonce des limitations tragiques dans le bâtiment, l’agriculture, le transport etc. De même on investit des milliards « fléchés » dans le plan de relance vers les énergies dites renouvelables mais intermittentes qui s’avéreront bien incapables de remplacer les énergies thermiques.

Une fois de plus la science est instrumentalisée pour justifier des mesures ruineuses pour le pays et pour restreindre les libertés publiques, alors qu’aucun scientifique sérieux ne peut cautionner que la suppression de toutes émissions humaines de CO2 soit de nature à agir de façon sensible sur la température. Tout le monde sait que les continents pauvres ne se lanceront pas dans l’aventure. On se ruine, exactement pour rien, en laissant croire que tous les scientifiques sont d’accord. Et la psychologie d’E. Macron est telle qu’il préfère se laisser entraîner par le courant. Le tweet écolo fanatique et odieux posté dans la nuit contre Trump, « let our planet great again », montre qu’il n’a pas les freins moraux et psychologiques nécessaires et que sa psychologie l’entraîne dans le n’importe quoi par bravade.  On ne demande pas à un Président de la République de faire le malin.

Le 27 novembre 2018, il avait déjà joué à fond sur les peurs en affirmant à propos de la pollution qu’elle provoquait une « hécatombe » : « Cette hécatombe, c’est 48 000 décès par an, c’est plus que tous les accidents de la route, tous les suicides, tous les meurtres, toutes les noyades, tous les accidents domestiques réunis ». N’attendez pas qu’une vraie étude scientifique, contrôlée et soumise à la critique, prouve ce chiffre ni qu’elle vous indique de combien la mortalité a baissé depuis le discours de Macron. Le but était simplement d'augmenter drastiquement les impôts sur le carburant.  Aussitôt le mouvement des Gilets Jaunes est apparu. L’intimidation oiseuse et la négation des choses les plus simples, une faculté très développée chez les narcissiques maladifs, a mis la France dans la rue.

Il est navrant que la science soit à nouveau et systématiquement instrumentalisée contre la santé publique, contre la prospérité, contre les libertés, simplement par démagogie et clientélisme électoral. Le risque est, après la perte totale de la crédibilité politique, que s’installe le dédain du scientifique, et une forme de dégoût de tout. Au moment où les pertes de liberté et de prospérité deviendront évidentes, on peut craindre que la déprime organisée ne fasse naître à nouveaux quelques fâcheuses évolutions.

Avoir rendu le vaccin de facto obligatoire pour tous, sauf privation de toute liberté, y compris pour les adolescents qui ne risquent rien et peuvent être contaminés malgré un vaccin qui lui n’est pas sans risque, après s’être engagé à ne pas le faire, est la preuve non seulement que la politique d’E. Macron est « en même temps » calculatrice et irrationnelle, verbeuse et inconsciente, méprisante et chaotique, narcissique et antifrançaise, un cocktail grotesque et toxique qui représente un danger catastrophique pour la France et les Français. Il y a trop d’enjeux et trop gros, pour que la France continue d’être dirigée de cette manière.

Le quinquennat raté qui s’achève doit être le dernier. Cela suffit !

Le détestable "système Hidalgo"

Mme Hidalgo a fait campagne pour les régionales d'île de France, en poussant la candidature de Mme Audrey Pulvar qu’elle a fait venir au conseil de Paris dans cet objectif et se prépare à une candidature à l'élection présidentielle de 2022. Mme Pulvar s’est rangée derrière un Khmer Vert et a été pulvérisée.

La voilà en route vers les Présidentielles en assurant que lorsque c’est elle qui dirige, la coalition entre Rose arc-en-ciel et Khmers verts triomphe. Il est intéressant de regarder de plus près le « système hidalgo ».

À Paris, les sondages étaient formels : 80 % des Parisiens ne voulaient plus entendre parler d’Anne Hidalgo. Elle sera réélue avec moins de 20 % des inscrits. Ce qui reste cohérent : elle a conservé ses 80 % d'adversaires résolus ! La victoire, miraculeuse compte tenu de l’ampleur du désaveu, n’a été possible que par le maintien des listes LREM, voulu par Emmanuel Macron pour détruire la droite de gouvernement, l’abstention massive associée au Covid, le choix d’organiser le second tour un jour de départ en vacances, et la petite poussée écologique qui a séduit des jeunes qui n’ont pas compris que les Verts de Paris sont avant tout motivés par « la destruction du patriarcat et du capitalisme », et non par la défense des petits oiseaux ou la résorption de la crise climatique. Du coup les Parisiens ont retrouvé, en pire, toutes les horreurs du « système Hidalgo ».

Il est construit sur des piliers solides mais discutables. Comme elle ne peut gagner électoralement qu’en s’appuyant sur une coalition avec les Verts et les Communistes, Anne Hidalgo cale son action sur des actes symboliques outranciers propres à prouver son engagement social et écologique.

Voici donc la voie sur berge transformée en bouchon permanent pour installer une double piste cyclable, mesure qui n’a pas eu d’autres effets que de déplacer la pollution comme une étude récente l’a encore rappelé. Voici la rue de Rivoli interdite à la circulation générale et tous les commerces riverains quasi en faillite. Voici donc les locaux à 25 000 euros le m2 transformés en immeubles sociaux pour immigrés subsahariens qui n’en demandaient pas tant. Et voici maintenant la restriction de la vitesse à 30 km/h sur les 102 km2 de la ville, paralysant toute mobilité et pénalisant toutes les activités économiques. Plus c’est gros mieux cela passe.

Comme toute cette coalition est LGBT, Hidalgo en remet dans la symbolique néoféministe et homosexuelle, avec l’érection d’un « plug anal » place Vendôme, d’un clitoris géant sur le parvis du Trocadéro, la généralisation de l’écriture « genrée », les cours de récréation « dégenrées ». Plus grave, elle laisse s’organiser des visites municipales « genrées », c-a-d interdites aux hommes et s’approprie toute la panoplie de l’odieux néomaccarthysme politiquement correct américain

Il faut trouver l’argent de toute cette folie. Les ressources fiscales et l’endettement ayant été poussés à leur extrémité, restaient les amendes, la densification immobilière et la « marchandisation ». C’est ainsi que la ville de Paris est devenue un gigantesque chantier. D’ici à la fin des deux mandats d’Hidalgo, près de 12 millions de m2 auront été construits et 2 à 3 millions rénovés si aucun infléchissement n’est apporté à la politique suivie, ce qui est peu probable dans la mesure où les plus grandes opérations sont déjà lancées. Cette frénésie immobilière effarante permet de faire financer les pistes à vélos, les trottoirs « verts », les crèches et des logements sociaux par les promoteurs, dans le cadre des PUP (projets urbains partenariaux). Elle offre des postes bien rémunérés aux alliés communistes dans les milles et une entreprises associées aux projets sociaux (des études préalables, à la gestion) et de s’assurer la reconnaissance de quelques milliardaires qui possèdent la Presse, en offrant à l’un une dérogation de construction au bois de Boulogne, à un autre la Bourse du travail pour l’accrochage de ses collections, à un troisième l’enflure de ses centres commerciaux, à un quatrième une part formidable dans la rénovation du quartier de la tour Montparnasse, et finalement, à tous ceux qui peuvent être intéressés des gains spéculatifs sympathiques.

Une fraction majoritaire de la Presse lui devient indéfectiblement favorable, et ajoute sa bienveillance à celle de la télévision d’état, sous tutelle socialiste depuis longtemps. Membre éminent du PS par le soutien de M. Hollande, et de l’Énarchie par son mariage, fonctionnaire elle-même, elle n’a rien à craindre ni de son parti ni de « l’État profond ». Elle ose donc tout, en se sachant parfaitement tranquille.

La population est une donnée virtuelle pour Anne Hidalgo qui ne se soucie que des slogans et des actes symboliques, la vie quotidienne étant entièrement laissée à ses équipes qui se concentrent sur un clientélisme intensif et refusent de s'attaquer aux graves questions qui taraudent les Parisiens. Certains maires de sa coalition s’attachent à transformer leur arrondissement, jusqu’ici tranquille, en quartier de banlieue à problème comme dans le 14e. Pas de réaction de sa part ! D’invraisemblables militants créent des places dont on ne peut pas sortir ! Bof ! Tous les contrats de la mairie périclitent lamentablement comme pour les Vélibs et leurs remplaçants, ou comme à Beaubourg ? Silence. En revanche on viole la loi sur la parité au profit de fonctionnaires femmes et on s’en vante. Aucuns des grands problèmes des habitants ne sont pris en compte : saleté, insécurité, impossibilité de circuler, magasins et cafés en déshérence, prix des logements inabordables, enlaidissement, pollution permanente par les chantiers, mobiliers urbains hideux, rats, équipements publics non entretenus. Paris devient repoussant et les Parisiens commencent à fuir. Mme Hidalgo s’en moque. Elle est tellement inconsciente des conséquences, qu’elle ne connaît pas et dont elle ne veut rien voir ni entendre, qu’elle osera affirmer que Paris n’a jamais été aussi « belle et radieuse » ! Alors que tous les observateurs de bonne foi, y compris à l’étranger, s'étranglent de dégoût.

Assurée et garantie de partout, uniquement préoccupée de sa coalition politique, bien calée dans l’opinion par des slogans sonores et des actions provocantes, sûres de l’efficacité de son clientélisme démesurée, protégée des réactions de la presse, réélue grâce à Emmanuel Macron, Anne Hidalgo peut s’émanciper totalement des conséquences de sa politique, et en ignorer avec un mépris souverain les conséquences les plus dramatiques. Le désastre le plus grave, et totalement occultée jusqu’ici, est écologique. Les millions de m2 construits ou rénové ont un coût en CO2 connu qu’il est facile de calculer. Les résultats présentent un bilan carbone ahurissant.

Un immeuble en 50 ans de vie moyenne, est l’occasion d’une émission d’environ 4 tonnes de CO2 par m2. Les 12 millions de m2 construits et les 3 millions de m2 rénovés par Mme Hidalgo auront émis, dans les cinquante ans qui viennent, critiques pour la maîtrise du réchauffement de la planète, autour de 60 milliards de tonnes de CO2. Sachant qu’un arbre absorbe 30 kg de CO2 par an, il faudrait pour compenser cette pollution, également sur cinquante ans, créer une forêt de 20 000 hectares, soit le double de la surface de Paris. On voit le caractère risible des revendications écologiques de Mme Hidalgo qui est sans doute la personne en Europe qui a le pire bilan carbone. Une vraie championne !

Ce mur de CO2 est un mur de la honte, compte tenu de l’affichage prétendument écologique de la Ville. Les Français devraient méditer ce bilan. Elle est déjà engluée dans des polémiques LGBT ridicules et déplaisantes, avec une dérive vers un « racialisme » parfaitement dangereux dans les conditions du moment. S'ajouteront, comme à Paris, les dégâts LGBT comme l’écriture genrée imposée à tous, la transformation genrée des locaux d’enseignements, le soutien des causes islamo-gauchistes, le blocage des circulations et l'étouffement de l’économie. Sa campagne reprend les caractéristiques de la méthode Hidalgo basée sur les slogans. Va-t-on bientôt entendre que les automobilistes qui utilisent leur voiture « ont du souci à se faire » comme l’affirme à tout bout de champ Mme Hidalgo ? Et qui pourrait se féliciter de revoir la politique d'achat de vote et de clientélisme sans frein bien en place à Paris se généraliser à la France entière.

Il faut prévenir les Français et notamment les plus jeunes électeurs, que la situation du pays est d’une si exceptionnelle gravité que l’opportunisme politicien le plus cynique et le plus outré, que symbolise la méthode de coalition politique d’Anne Hidalgo à Paris, peut conduire aux conséquences nationales les plus fâcheuses et à des dérives « écolofascistes » terrifiantes.

Il faut faire comprendre à une jeunesse férue de qualité de vie et de sauvetage de la planète qu'il est grotesque de voter pour la championne européenne de production de CO2 !

LR : comment empêcher le retour de la « machine à perdre » ?

Le président des LR, M. Christian Jacob exulte : LR a gagné successivement les élections municipales, les départementales et les régionales. Tout va donc très bien Madame la Marquise. Une décision a été prise sur un calendrier de départage entre candidats du parti avec une incertitude sur le mode de désignation finale en novembre. M. Xavier Bertrand prétend être candidat quoi qu’il arrive et ne participera pas. Mme Pécresse est hors parti, mais est prête à participer. M. Wauquiez est là mais où exactement, on ne sait pas, et a accumulé des rancunes féroces au sein des LR. M. Barouin se cache derrière une attitude taiseuse mais en mode tonitruant. M. Retailleau ne se satisfait pas d’un processus qui empêcherait de réellement parler des choses. C’est que lui travaille. Le Président Larcher contemple la « morne plaine » d’un futur Waterloo présidentiel avec gourmandise en se disant qu’il faudra bien tôt ou tard un arrangeur. L’ex LR juppéiste, Édouard Philippe, monte dans les sondages après s’être compromis dans un macronisme sans intérêt national et une gestion de la crise sanitaire apocalyptique, marquée par la peur, l’impuissance et une litanies de mensonges. L’ex LR Darmanin, offre sa caution à la politique pseudo-sécuritaire d’Emmanuel Macron et fait sa cour à Xavier Bertrand, rejoint par l’ex-numéro 2 des LR. L’ex LR, Bruno Le Maire offre sa caution bourgeoise à la politique économique follement démagogique du même Emmanuel Macron et son clientélisme illimité et sans vergogne. D’autres lorgnent vers marine le Pen qui n’est pas avare de promotion d’anciens UMP.

Plus personne ne sait à quelle politique correspondrait l’affiliation à LR et quelle solidité de conviction habite ses élites actuelles ou passées. Un programme inexistant avec des hommes incertains et se divisant facilement en camps irréconciliables ne fait pas un parti attrayant. L’aventure était arrivée au parti Radical, dominant sous la Troisième, incertain sous la Quatrième, cinquième roue du carrosse sous la Cinquième, disparu depuis l’an 2000, mais qui prétend toujours être un grand parti du fait de son implantation locale qui reste notable et à base de notables.

Plus généralement, personne ne sait plus à quelle politique conduirait la prise de pouvoir par n’importe lequel des partis en lice. Tout le monde a compris que Le Pen, LCI, les Verts et le PS détruiraient à peu près totalement le pays si par malheur ils arrivaient à la tête de l’État. On sait que l’expérience Macron est un ratage total qui ne mène à rien d’autre que de panser les plaies psychologiques du Sieur, qui se guérit en nourrissant son « narratif » stupide, tout en accumulant les postures et les embrouilles politiciennes, sans aucun souci de l’avenir d’un pays « sans culture » et voué à se diluer dans l’ensemble européen où il vise la place de premier président élu par tous les Européens. Une place formidable où il serait possible de pérorer en se rassurant sur la réalité de son « jupitérisme » maladif sans être responsable de rien. L’ennui, c’est qu’attendant il n’attaque aucun des problèmes cruciaux du pays et ajoute ses incendies de pompier pyromane à tout propos. Bien sûr la crise sanitaire brouille les cartes et empêche de bien cerner le bilan catastrophique de l’OVNI politique Macron, mais surtout elle lui permet de se cacher derrière les largesses de la BCE pour arroser à mort toutes les clientèles tout en laissant filer les déficits publics monstrueux. Pas un jour sans une gâterie aux uns ou aux autres. Après le souci des menstrues difficiles des étudiantes voilà la prime aux fonctionnaires de catégorie C. Cela fait deux ans qu’il peaufine cette dernière année et le sac à malices est plein.

Le résultat est le mépris du pays pour ses élites politiques et l’abstention massive.

Pour les LR, la situation est en vérité tragique. Deux candidats et c’est la mort assurée. Considérer que les Présidentielles sont un simple match entre des personnes, sous la forme d’un concours de beauté, est suicidaire.

Les primaires ouvertes ont montré leur nocivité. Certes il y a une créativité programmatique améliorée. Mais chacun s'applique à détruire le programme de l’autre et les vaincus refusent de s’aligner derrière le vainqueur. Comment le feraient-ils, puisque le programme du vainqueur a été jugé inepte pendant tout le temps des primaires ? Les primaires sont une machine à faire exploser un parti. L’expérience récente de LR et du PS est tout de même assez claire.

À un moment où le seul rôle utile des Présidentielles est de faire apparaître aux yeux du pays les moyens de sortir du déclassement déplorable où il se trouve, la seule stratégie utile et gagnante des LR repose sur trois piliers :

-        La formulation d’un programme efficace portant sur les 7 ou 8 questions fondamentales qui conditionnent le futur du pays, l’efficacité pouvant appeler à des remises en cause très importantes des habitudes imposées par la pensée dominante.

-        La manifestation d’un soutien soudé de l’ensemble des ténors du parti, sans acceptation de dissidence et affirmation de leur volonté exclusive de soutenir ce seul programme.

-        La nomination du candidat est secondaire, puisque la majorité qui se dégagera des urnes aux législatives imposera qu’on ne s’écarte pas du programme retenu, le président étant appelé à jouer le rôle prévu par la Constitution : apprécier les nouvelles circonstances qui pourraient survenir, tenir compte du pays réel, assurer la position diplomatique du pays.

On peut évidemment compter sur le rejet des autres candidats et sur sa propre bonne mine ou son culot pour être élu. Totorin-ne 1er-1ère est élu-e d’une courte tête pour son brushing ou son ultime manœuvre, dans une atmosphère vide de toute idée concrète sauf quelques cadeaux au peuple ou quelques gadgets publicitaires. Imaginez qu’il en sortira quoi que ce soit d’utile est idiot.

La destruction de la France comme nation, de l’économie comme source de richesse, de la liberté comme source de la légitimité et de la grandeur française, de la sécurité comme base du lien social, voilà de quoi il s’agit lors de ses prochaines élections présidentielles.

La France comme nation est menacée dans ses fondements démographiques, culturels, juridiques et diplomatiques. Il s’agit bien d’une probable disparition par dilution et domination extérieure.

La France comme puissance économique et sociale est menacée par les désordres monétaires internationaux, ses politiques internes délétères, l'accroissement démesuré de ses dépenses publiques et de ses dettes, et surtout par les risques tragiques d’une application bornée de l’oukase foldingue de décarbonation totale. Nous avons réussi à revenir au niveau du PIB par tête de 1980. On continue ? On vise quoi ? Le PIB par tête de 1930 ou celui de 1 890 ?

Comme au rugby, la cohésion et la force du pack sont prépondérantes dans la victoire politique. Même les trois quarts doivent être une muraille avant d’être des perceurs de coffres-forts.

Tant que LR ne sortira pas du silence, et se contentera d'essayer de ne pas faire de faute de communication tout en organisant un concours de beauté grotesque pour sélectionner son candidat, ses efforts seront inutiles à la France et probablement couronnés par une défaite qui précipitera son éclatement et sa disparition comme réelle option nationale, son fond se diluant dans les conseils locaux ou régionaux comme l’ex-parti radical.

La clé de la Présidentielle pour LR est dans la formulation d’un programme fondamental de grand redressement et nulle part ailleurs.

Et dans le soutien collectif sans faille de tout le parti au moment de son élaboration et de la phase de présentation au pays. Il faut aller vers une conquête et ne pas s’enfermer dans la défense d’un pré-carré envahi et défoncé de toute part.

Cela ne veut pas dire, comme s’acharne à le répéter les commentateurs de TNT, que les candidats LR déclarés ou potentiels soient des nains politiques, des nuls, des demi-portions, etc. On prétend naniser les hommes politiques actuels en les comparant à ceux du passé. C’est idiot. Valérie Pécresse vaut bien Roger Duchet, Bruno Retailleau le Chanoine Kir, Laurent Wauquiez Laniel, Xavier Bertrand Guy Mollet, François Barouin René Coty.

Le problème du moment, c’est le grand redressement, son analyse, sa formulation, son endossement. Pas de grand projet dans ce domaine fondamental, pas de politique, pas de soutien populaire, pas d’efficacité à prévoir et, au bout, la poursuite du grand déclassement.

Le climat : un danger pour l’économie ? Moins que l’idée d’une économie totalement décarbonée !

Une « fuite » relatif à un brouillon de rapport de final du Giec a permis au monde ébahi de savoir qu’un avenir climatique « apocalyptique » était le futur proche de l’humanité. En vérité le GIEC n’est pas une instance scientifique mais politique, émanation directe d’une organisation de l’ONU. De l’argent en masse est distribué à des centaines de centres de recherche qui ont produit des études dans une multitude de domaines, ce qui donne les 4 000 pages du rapport final. Il n’y a strictement aucune unité entre ces études. Chacun fait ce qu’il veut et dit ce qu’il croit, sans savoir ce que les autres ont produit. Aucun des travaux présentés n’est vérifié par une quelconque instance de contrôle scientifique.

Une autre approche aurait été de donner à un ou deux instituts de recherche qualifiés dans le domaine climatique, l’étude de questions particulièrement épineuses et de fournir des réponses scientifiques, avec révision et relecture des résultats dans la communauté scientifique, investissement dans les moyens de recherche les plus appropriés et production d’un certain nombre de résultats vérifiés.

Vous ne pouvez pas faire un tel travail scientifique avec des centaines de contributeurs qui font ce qu’ils veulent quand ils le veulent, avec l’argent de l’ONU et l’idée qu’il faut prouver les intuitions imposées par le donneur d’ordre pour avoir des financements très généreux. Les politiques qui gèrent l’affaire pour le compte de l’ONU, se chargent d’extraire dans les rapports ce qui les arrange idéologiquement et en fond un résumé à l’attention des dirigeants. Le résumé pour décideur est une escroquerie. Il n’a rien de scientifique. Il est impossible d’extraire de centaines de rapports divers et souvent divergents une « vérité pour décideurs » qui ne soit pas, en fait, l’expression politique biaiseuse des donneurs d’ordre qui sont à l’ONU presque toujours des politiciens sans compétences scientifiques (un président du Giec était sorti de l’école à 14 ans, une vraie formation d’ingénieur) et souvent des membres ou ex-membres dirigeants d’associations mondiales pour l’écologie comme Greenpeace.

On affirme, pour emballer la manœuvre, que la conclusion a été validée par des centaines de scientifiques unanimes. On ajoute que Mlle Thunberg est contente. Tout cela n’est que de la manipulation conduite d’en haut par les représentants des grandes ONG qui gèrent toute l’affaire avec des financements monstrueux. Rappelons que Greenpeace est né de la lutte contre les essais nucléaires et reste mobilisé contre le nucléaire civil qui ne produit pas de gaz à effet de serre. Son mode d’action est la manipulation des médias et des politiques par des opérations coup de poing surmédiatisées et par l’entrisme dans les instances internationales et la connivence médiatique.

Ce que tout quidam un peu curieux peut faire, c’est lire les quatre mille pages et constater que les chiffres qu’on y trouve, sur la valeur desquelles il est impossible de se prononcer (il n’y a aucune critique scientifique de quoi que ce soit), donnent les moyens de se forger une idée assez précise sur les questions évoquées et qu’elle contrevient directement avec les « conclusions du comité Lissenko » produites de mauvaise foi par quelques allumés des ONG.

Nous ne donnerons ici que quelques chiffres que tout le monde peut vérifier.

La masse de CO2 existante est de 200 U, la création de CO2 « anthropique » annuelle de 1.5 U. La part du stock de CO2 en provenance de la production humaine est considérée entre 3.5 à 4 %, (peut-être). C’est une estimation au doigt mouillé dans l’hypothèse la pire. L’influence des activités humaines sur le CO2 est ridiculement faible et  les réduire de moitié ou totalement n’aurait pratiquement aucune influence sur le réchauffement climatique.

D’autres études essaient de savoir si cet apport de 1 % pourrait à la longue faire augmenter la température moyenne terrestre et de combien la suppression de l’apport anthropique ferait baisser la température. Ne jugeons pas de la démarche scientifique mais des résultats annoncés : en stoppant totalement la production de CO2, la température baisserait de 0.8°. La contribution française serait de 0.014° !

Un des aspects amusants de la situation, c’est que le Giec qui avait annoncé une hausse de près de 4% des températures, a bien compris que des économies de 0.8° en ruinant tout le monde n’auraient aucune séduction pour les peuples et leur gouvernement.  Pourquoi se ruiner pour rien ?  L’urgence était plutôt de prévoir des climatiseurs en masse ! Alors finie la hausse anthropique de 3.8°. On insiste désormais sur les conséquences terrifiantes et désespérées d’une hausse de 1.5°.  Là une baisse de 0.8°aurait un impact sensible !

Personne n’étant subventionné pour étudier la faisabilité et le coût d’un abandon total de production anthropique de CO2, on évite de dire que la France sortirait totalement gâchée, ruinée et aux abois de l’aventure. Nos propres estimations montrent que le coût serait entre 25 et 50 mille milliards d’euros pour la France, par dépenses ou pertes de recettes ou manque-à- gagner. À comparer aux 1,25 mille milliards de la production marchande française annuelle. Cette politique ne sera jamais menée à son terme et pour aboutir à 0.014° de baisse de température, elle est absurde.

On sait aussi deux autres choses fort importantes :

-        La France produit 3 % de la production mondiale et commet 1 % des émissions de CO2. Nous sommes donc trois fois plus vertueux que le reste des pays du monde qui, s’ils obtenaient la performance française, réduiraient à presque rien la question du CO2.

-        La France a baissé ces 15 dernières années sa production de CO2, alors que le reste du monde l’a augmenté dans une proportion de plusieurs centaines de fois l’économie faite en France.

Tout ce que nous avons fait a été très coûteux et pénalisant, et n’a servi à rien à l’échelle de la planète. Tout ce que nous prétendons devoir faire encore pour arriver à une mythique « neutralité carbone » nous tuerait économiquement et il n’y aurait plus ni emplois ni revenus en France !

D’autres chiffres incontestables sont encore plus troublants.

Les glaciologues ont montré qu’au temps des dinosaures (le jurassique comme chacun le sait maintenant grâce au cinéma) la masse de CO2 était de 4 à 5 fois supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui provoquant l’extraordinaire exubérance de la flore et de la faune de cette époque. Personne ne parvient expliquer pourquoi une hausse de quelques pour cent de la masse de CO2 tuerait la planète, alors que 5 fois plus dense, le CO2 n’a eu que des conséquences favorables (le CO2 est un fertilisant très efficace et propice à la vie).

Plus proche de nous la politique de densification immobilière de Mme Hidalgo qui au terme de son second mandat aura probablement dépassé les 12 millions de m2 construits ou rénovés a provoqué la création d’un dôme de CO2 anthropique qui ne pourrait être compensé que par la construction sur deux fois la surface de la ville, d’une forêt extrêmement dense. Mme Hidalgo et ses amis Verts sont les principaux créateurs de CO2 de France et sans doute d’Europe ! Leurs bidouilleries pseudos vertes ne compenseront pas le millième du CO2 que leur politique produit !

Les islamogauchistes Verts, si favorables à l’immigration de masse, ne nous ont jamais expliqué pourquoi la construction de l’équivalent d’une ville comme Paris tous les 5 ans pour accueillir les nouveaux immigrés et leurs enfants était favorable à la réduction des gaz à effet de serre ! Ce coût en CO2 est tragique si on utilise les critères du GIEC ! Mais chutttt !

Répétons-le : nous ne sommes pas ici des climatosceptiques ni des agents du lobby nucléaire. La projection d’injures disqualifiantes est inutile. Au contraire nous sommes très en faveur des multiples solutions qui permettent de continuer de réduire notre trace sur l’environnement et nos consommations de ressources non renouvelables. Il n’y a aucun doute, l’humanité, pour son bien, détruit des ressources lors de l’acte de production et de consommation et rejette des déchets. Si le quantum de destruction et de déchets devient disproportionné avec la taille de la terre, il est inéluctable que de grosses difficultés se présentent.

La solution ne peut provenir que d’une certaine stabilisation de la population du globe entre 4 et 6 milliards d’humains, de hausses de productivité massives réduisant et la proportion des matières premières détruites et les rejets, et une réorientation douce du PIB vers les consommations les moins négatives pour la croissance future.

Nous défendons l’idée qu’il faut agir, au nom de l’écologie, auprès des 10 pays qui correspondent à 80 % de la hausse de la population pour qu’ils sachent que nous ne sommes pas là pour absorber leurs excédents démographiques et qu’ils doivent agir de leur propre fait pour se sortir du piège où ils se sont mis, en sachant que c’est très difficile. La hausse de la population est due au triomphe de la médecine contre la mortinatalité, plus qu'à une frénésie de copulations. Il faut obtenir une baisse des habitudes ancestrales qui poussaient à être souvent enceintes pour avoir des enfants survivants. Cette baisse existe. Certains pensent que d’ici quelques décennies toutes les parties du monde seront en baisse des naissances. Dans les pays développés le phénomène est devenu inverse : on ne maintient plus la population native qui s’efface progressivement. La vérité est qu’il faut soutenir la natalité défaillante dans les pays riches et accompagner la baisse de la natalité dans les pays en explosion démographique, pour arriver à terme à une population relativement stationnaire et capable de se nourrir et de vivre sans créer de risques structuraux.

Nous croyons également que le risque le plus proche n’est pas l’effet produit par l'émission de gaz à effets de serre mais des pénuries de matières premières bloquant en totalité une filière de production. Ces pénuries peuvent être artificielles, liées à des blocages diplomatiques, ou réelles par saturation de l’exploitation. On en parle peu parce que la solution passe par la microéconomie et les échanges. Ce sont les entreprises qui trouveront la solution et il est indispensable d’avoir un réseau d’entreprises prospères et dynamiques pour faire émerger les techniques et les produits évitant les blocages. Les Vert qui veulent « la destruction du capitalisme », lorsqu'ils ne détruisent pas le "patriarcat", ne se sentent pas très à l'aise sur ce sujet, ni les ONG, ni même les gouvernements, surtout s’ils ont sombré dans l’accablement réglementaire et fiscal de leurs entreprises. On voit que la France désindustrialisée par sa faute est très mal placée pour prendre la tête du mouvement.

Oui nous avons des défis écologiques à relever, mais qui ne sont pas exactement ceux qu’on dit. On doit éviter les intoxications des grandes ONG mondialisées qui tiennent l’ONU et désormais mettent sous tension toutes les dirigeantes des grandes institutions multinationales (BCE, FMI, Commission Européenne, etc.), arrivées à leurs postes poussées par la vague LGBT et qui désormais chantent la messe sans réticence pour s’y maintenir. Mme Lagarde, présidente de la BCE, recevant ès qualités Mlle Thunberg, chantant les vertus du contrôle vert des financements et se montrant favorable à l’interdiction de celui des produits énergétiques diabolisés, est-elle dans son rôle de gouvernance de la création monétaire ? Mme Van der Leyen se mêlant à une chasse à l’homme contre le président du COJO japonais qui a osé dire que la présence de femmes ralentissait les réunions des conseils d'administration, exerçait-elle vraiment son rôle de Président de la Commission ?

L’écologie oui, mais pas celle qu’on nous impose par des procédés malhonnêtes, pour de mauvaises raisons, et en s’engageant dans des pratiques liberticides et en se trompant d’urgence.

La plus grande menace sur la prospérité de la France dans la décennie à venir provient non pas du climat mais des politiques écologiques hystériques que des prêtres autoproclamés et délirants veulent nous imposer. Les scientifiques dans cette affaire sont des otages ! Les prochaines élections présidentielles françaises seront cruciales sur le sujet. Imaginons l’arrivée d’une coalition entre Anne Hidalgo et les Verts ! On a vu le résultat à Paris : un saccage effarant et un désastre écologique. On imagine les conséquences si ces gens obtenaient un pouvoir national.



Sortir du désastre présentation Video

Une première présentation de notre nouveau livre

 

"Sortir du Désastre

Le programme que veulent les Français"

est disponible sous You Tube (chercher "Didier Dufau")  ou à l'adresse suivante.

https://www.youtube.com/watch?v=c_YwJB9eE2g

 

L'interview a porté à la fois sur notre livre précédent qui n'a pu sortir correctement à cause des mesures de confinement liéee au Covid.

Les questions ont peu portées sur le contenu des solutions,  et notamment sur les sept domaines fondamentaux où il faut agir.

Nous essaierrons de compléter l'information des personnes intéressées lors de prochaines conférences ou interviews.

La première conférence que nous avons faite a montré l'agacement du pays devant l'absence de débat de fond sur les questions critiuqes et le desintérêt presque total pour les courses vides de sens d'écuriées politiques personnelles ayant toutes décidé de ne rien proposer du tout sinon les élements de com' nécessaires à construire leur image. Les Français veulent du concret et qu'on sorte de l'impuissance. Ils attendent un plan de grand redressement dont on sait qu'il ne viendra ni de Le Pen ni de Macron. Les positionnements individuels de personnes terrorisés à l'idée de trop en dire et qui croient que l'alternance vient toute seule si on a construit le bon profil médiatique n'intéressent pas le pays.

Les Français n'attendent pas un sauveur mais un plan solide et cohérent de sortie de la spirale désespérante dans laquelle la France  est emportée , avec, derrière le candidat, un parti solide incarnant un minimum du fait de son passé, avec toutes ses personnalités  unanimes dans la défense de ce plan et bien décidées à le mettre en oeuvre sans faiblir. Le programme l'emporte sur le président dans l'esprit des gens dans les circonstances du moment.

Tout le monde a vu que LREM était un amoncellement d'amateurs ou de militants d'associations souvent toxiques, sans aucune identité, capable de tout céder à toutes les demandes les plus extravagantes et incapables de réellement soutenir une politique ferme orientée vers le salut du pays, qu'on ne leur propose pas. On va pouvoir avorter à 9 mois quasiment pour convenance personnelle (où était-ce écrit dans le programme Macron)  mais pas un mot sur l'immigration, la capture de l'Europe financière par l'Allemagne, les dérives WOKE de la présidente de la Commission et de la BCE, le contrôle de la délinquance qui s'en donne à copeur joie, la dépendance américaine, la desindustrialisation par des lois et des prélèvements insensés qui n'ont pas changés. L'imposition s'est accrue pendant le quinquennat sans que personne ne veuille l'assumer. On a papilloné autour des thèmes qui commençaient à agacer les Français en ne faisant rien de décisif. Après cinq ans de pouvoir la question des retraites n'est toujours pas réglée. Le chômage est au plus haut. La crise sanitaire a bon dos.

Cette nécessité d'un programme collectif fort est vécue comme contre nature par les carrièristes politiques. Surtout ne pas prendre de risque. Se maintenir à tout prix. Ils ne se rendent pas compte du dédain des électeurs. "Ils sont impuissants parcequ'ils ont organisé leur impuissance". "Ils subissent et ne peuvent rien  car c'est plus confortable que d'assumer la vérité et des actions de rupture contre les liens qui atrophient leurs pouvoirs"." Entre une oligarchie qui se partage les postes en famille et le terrain, ce n'est pas un gouffre. Mais un océan de mépris tellement profond qu'on ne sait plus comment l'assécher"."Entre Macron qui bavasse et développe un narratif hors sol et les autres qui se taisent de façon tonitruante sur les questions majeures, sous les déjections de l'égoût des réseaux sociaux, aucun diagnostic se dégage et encore moins un plan de sortie de crise". "On retrouve la fin de la Quatrième République dominée par la peur et qui n'osait plus rien alors que la situation se dégradait à toute vitesse ; il fallut affronter l'armée, l'OAS, le FLN, les politiciens au rencart en mal de retour, les Etats-Unis et les partis qu'ils financaient en France, l'Europe européiste de Monnet, les communistes ; Et de 60 à 80 on a doublé le PIB par tête de Français". "Les Français valsent toujours sur la musique mortifère du couple Mitterrand Le Pen" qui paralyse le pays depuis trente ans".

Les politiques ne restaureront  leur crédit que lorsqu'ils assumeront de regarder le réel, de s'affranchir des idéologies mortifères à la mode, de chercher de vraies solutions et de faire éclater tout ce qui empêche de les mettre en oeuvre. On en est loin.

Le blog du cercle des économistes e-toile

Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef,   aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit  parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants,  explications  sur le retard français,   analyses de la langueur de l'Europe,  réalités de la mondialisation,  les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable.

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