Maurice Allais : prophète de malheur ou Nobel de l’économie à redécouvrir ?
Le français Maurice Allais est notre seul prix Nobel d’économie.
Pendant des années il a bataillé contre le système de crédit et de change qui prévaut encore aujourd’hui dans le Monde.
A plusieurs reprises il a voulu démontrer qu’une crise de 1929 était imminente. Il l’a fait en 1987 puis en 1997. La fameuse crise ne s’est pas déclenchée à ce moment là mais elle vient de le faire en cette année 2008.
L’intérêt revient vers les thèses de Maurice Allais qui est désormais très âgé et ne s’exprime plus en débat public, après avoir été traité par la presse comme, disons, un original frôlant le sectaire.
Lors de la parution de son dernier livre, le Monde publiera en particulier un article méprisant contre lequel je me suis opposé sur le forum du Monde.fr.
Le problème avec les thèses de Maurice Allais c’est qu’elles remettent à ce point en cause les pratiques existantes qu’elles sont inassimilables par la société des commentateurs.
Résumons-les en quelques mots.
La monnaie devrait être pilotée par les autorités et non par les banques.
La licence donnée aux banques de créer monnaie en transformant les dépôts en crédits et les crédits en monnaie crée une instabilité chronique qui est à la source de toutes les crises économiques récentes et notamment celle de 1929. Les banques créent de la monnaie non pas pour fournir l’économie mais pour spéculer. Elles fabriquent des bulles qui sont tellement éloignées de l’économie réelle qu’elles finissent toujours par éclater. La mondialisation des marchés expliquent que les bulles soient de plus en plus grosses. L’allocation des richesses est faussée. La mauvaise monnaie se mélange à la vraie épargne.
Les changes flottants ajoutent à la confusion, car ils permettent des déficits de balance de paiement colossaux qui sont source de création de monnaie et d’ouverture de crédits dans une spirale infernale.
L’inflation en allégeant la charge de remboursement de crédits pousse à la roue. Les politiques des gouvernements en cas de crise qui consistent toujours à rendre moins coûteux pour les faux monnayeurs le refinancement de leurs erreurs aggravent tout.
Au bout d’un moment, tout l’édifice ne peut que s’effondrer. Cela s’est passé en 1929 et cela menace de se produire aujourd’hui à tout moment.
Les solutions proposées sont radicales.
Les dépôts ne doivent pas être transformés en crédits par les banques. Et voilà toute l’activité des banques de dépôts par terre !
Les déposants qui veulent investir doivent le faire dans des instruments ad hoc comportant le risque que l’on voudra. L’important c’est que les banques ne créent pas de monnaie, privilège des autorités monétaires et que les prêts des banques soient toujours d’un terme inférieur à leurs ressources. Des ressources à court terme ne doivent pas financer des engagements à long terme.
Afin que l’inflation ne crée pas de distorsions dans l’allocation des ressources, les intérêts doivent être indexés sur les prix et il faut évidemment des changes fixes pour ne pas introduire de ruptures désastreuses dans les anticipations.
Ce système est parfaitement cohérent et rigoureux. Seule l’épargne finance l’économie. L’épargne liquide est protégée. Le revenu du prêteur est protégé de l’inflation. C’est lui qui choisit ses risques en acceptant tel ou tel placement. L’allocation des ressources est optimisée. Elle va nécessairement aux besoins réels et la spéculation devient quasiment impossible.
Ce discours sera totalement rejeté. La raison en est simple : toute la banque est une industrie de la « transformation » qui permet aux bas de laine d’aller dans l’économie.
Certes des prêts longs sont financés par des dépôts courts, mais sauf panique, ces dépôts sont en fait une ressource longue. Les tenants du système, c'est-à-dire le monde entier, considère que cet aspect n’est même plus à discuter sauf à retourner à l’âge des cavernes.
Le même raisonnement est fait pour les changes flottants : les attaques concertées contre une monnaie sont des opérations toujours gagnantes et le marché sait mieux que les Etats les cours à pratiquer. C’est la théorie de Milton Friedman.
Tous les économistes modernes ont une peur bleue de s’attaquer à Milton Friedman et de passer pour un vieux schnock qui n’a rien compris.
En un mot Maurice Allais s’attaque à plusieurs piliers incontestés de la société moderne et dont la disparition est jugée quasi unanimement comme une aventure et probablement une voie vers la stagnation.
La réaction commune est : d’accord les piliers en questions sont un peu mouvants et potentiellement dangereux mais les politiques prudentielles mises en œuvre par les banques elles mêmes et par les Etats suffisent à conjurer les risques les plus grands. Certes il y aura des crises bancaires, ou monétaires mais elles n’auront pas de conséquences graves à long terme. Utiliser la voiture au lieu du vélo pour un voyage est plus dangereux mais on arrive en général tout de même plus vite.
Et nous savons désormais éviter les crises de type 1929 !
On voit bien aujourd’hui que cette pensée commune est en difficulté. Jamais les déficits américains n’ont été jugulés ouvrant la porte à des créations monétaires folles. Faute d’autorités au dessus des Etats-Unis, l’impuissance est totale.
Milton Friedman n’a jamais voulu voir que les changes flottants sont en faits déstabilisants et provoquent la chute globale du système monétaire. En 35 ans les principales monnaies ont perdu 95% de leur valeur.
La régulation des flots de crédits et de la création monétaire est impossible en cas de formation de bulles. Personne ne peut refroidir le gonflement des risques. Quand on s’y risque la bulle est si grosse qu’elle explose.
On ne sait pas distinguer un prêt industriel et un prêt pour une spéculation. Dans tous les cas le prêt est fondé sur une espérance de gain plus ou moins fantaisiste.
Les politiques prudentielles ne concernent pas jusqu’ici le hors bilan qui s’est développé de façon exponentielle et les hedge funds qui travaillent hors règles et hors impôts dans des paradis fiscaux.
Le grand défaut de Maurice Allais c’est évidemment de n’avoir jamais chiffré les conséquences des mesures qu’il propose en termes de croissance et de prospérité.
Tout le monde a vu ce qui était démoli (et que tout le monde utilise). Personne n’a vu réellement ce qui était concrètement proposé.
Cet excellent esprit a alors été relégué dans une sorte de ghetto par la pensée « politiquement correcte » et cela d’autant plus qu’il s’est lancé dans une guerre contre le libre échange qui est un autre pilier du politiquement correct actuel.
D’où l’article odieux du Monde significatif de la réaction decette pensée unique contre Maurice Allais, et sa conclusion ironique : « Nous sommes désormais avertis !».
Aujourd’hui le politiquement correct s’affole et dénonce « l’argent facile », « les banquiers irresponsables », « les traders fous », « les outils techniques trop sophistiqués », « le détournement de l’épargne vers la spéculation au lieu de l’industrie », « les lacunes des agences de notation » etc.
Mais personne ne s’insurge contre la généralisation du crédit à toutes les couches de population, même les plus économiquement faibles (le droit au crédit) et la montée de l’endettement global, contre la mobilisation des dépôts bancaires pour construire des pyramides de crédits et créer de la monnaie presque sans limite, contre les changes flottants et les déséquilibres majeurs de la principale économie du monde.
On ne veut pas toucher au tronc de notre arbre économique en croyant que seules les branches ont bourgeonné de façon excessive.
Alors que la faiblesse est dans le tronc lui-même, sinon les déposants n’auraient pas si peur pour leur avoir.
Que conclure ? Le Cercle des Economistes E-toile adhère à une grande partie du raisonnement de Maurice Allais. Il faut en effet garder sous contrôle l’inflation, revenir sur les changes flottants et l’exception américaine, conserver la main sur la création monétaire.
Faut-il aller jusqu’à interdire toute « transformation » bancaire ? Nous ne le pensons pas.
Le cercle des économistes regroupés dans E-TOILE autour de Didier Dufau, Economiste en Chef, aborde des questions largement tabous dans les media français et internationaux soit du fait de leur complexité apparente, soit parce que l'esprit du temps interdit qu'on en discute a fond. Visions critiques sur les changes flottants, explications sur le retard français, analyses de la langueur de l'Europe, réalités de la mondialisation, les économistes d'E-Toile, contrairement aux medias français, ne refusent aucun débat. Ils prennent le risque d'annoncer des évolutions tres a l'avance et éclairent l'actualité avec une force de perception remarquable. Association loi 1901 |
Je crois peut-être naïvement que le désert se peuple rapidement. Cette crise gigantesque que vous décrivez si bien nous force à réfléchir. Beaucoup de remises en cause sont nécessaires. Mais nous n'allons pas comme en 29 attendre les guerres et les révolutions pour sortir de l'ornière !
Vous dites fort justement que cette crise est aussi grave que celle de 29 mais très différente. Il y a déjà la science économique infiniment plus avancée depuis 80 ans. Il y a les technologies financières qui sont l'une des causes de cette crise mais qui bien utilisées sont d'extraordinaires outils de gestion de l'incertitude du futur. Il y a enfin la mondialisation qui sauf à se faire la guerre impose un minimum de savoir vivre ensemble.
J'ai travaillé dans la banque où comme partout ailleurs plein de gens de bonne volonté sont scandalisés par les aberrations dont ils sont témoins. Maurice Allais n'a pas été compris parce que nous croyons encore que l'intelligence peut se construire un monde déconnecté du monde réel. Il va être de plus en plus clair qu'une telle attitude n'apporte que souffrance et destruction.
Ne pouvons-nous pas remettre de l'ordre dans nos idées ? Et produire les quelques règles qui nous manquent pour repartir collectivement dans la bonne direction ? Est-il possible de vous rencontrer ?
Evidemment un système de réserves fractionnaires à 100% aurait le même effet je crois
Pouvez-vous m'expliquer ce que vous entendez exactement par réserve fractionnaire ?
Je crois que nous sommes d'accord sur l'idée que le système de crédit ne doit pas compromettre la certitude de remboursement des dépôts et de l'épargne qui est le crédit que l'économie réelle se fait à elle-même. Dépôts et épargne monétaire sont des achats de pouvoir d'achat futur le plus souvent à échéance indéterminée. Si la monnaie vaut ce que la Banque Centrale déclare par sa politique monétaire, les banques n'ont pas à le mettre en doute en risquant leurs passifs monétaires dans des emplois hasardeux.
Il reste le problème de la transformation. Les déposants monétaires ne veulent pas dire quand ils dépenseront leur argent. Si les banques s'en tiennent strictement à la demande des déposants, elles sont obligées de laisser inemployée sur le long terme la fraction du pouvoir d'achat des épargnants monétaires non échéancée. Cela suppose que la contrepartie réelle de ce pouvoir d'achat reste inemployée tant que les épargnants ne dépensent pas.
Il me semble que les banques épargne-crédit doivent pouvoir faire de la transformation de manière à produire un prix du crédit sans risque de contrepartie qui est le prix des échéances futures par rapport au présent : ce qu'on appelle couramment le loyer de l'argent.
Qu'en pensez-vous ?
- que faire si les titulaires ne les exercent pas ?
- quelle légitimité a la monnaie créée par les déficits gouvernementaux ou par le crédit ou par les excédents extérieurs qui vient en concurrence avec les droits acquis ?
Si on élimine la création par la planche à billets (les déficits étatiques ou de balance des paiements), il reste à équilibrer création monétaire par le crédit et thésaurisation. En situation normale cet équilibre n'est pas trop difficile à trouver. Les taux d'intérêt jouent leur rôle entre une préférence pour la sécurité et une envie de risque rémunérateur.
Tout le monde s'est à peu près mis d'accord pour financer les déficits budgétaires par l'emprunt pour éviter la planche à billets (même si certains pensent que la rente d'émission de monnaie, le seigneuriage, devrait toujours revenir à l'Etat et non aux banques).
Reste les déséquilibres extérieurs. C'est là le trou noir qui permet à "une fausse monnaie" gagée sur rien de coexister avec les droits acquis sur le passé et les droits anticipés sur le futur.
Ce n'est pas parce que les Etats-Unis sont les principaux "bénéficiaires" de ces faux droits qu'un économiste américain doit être d'accord avec cette perversion. Nous devons être contre.
Yes we can !
- que faire si les titulaires ne les exercent pas ? Je ne crois pas qu'on puisse s'affranchir de la transformation. C'est à dire transformer un dépôt à vue en crédit à échéance pré-fixée ou une épargne à 1 an en crédit à 2 ans. La transformation consiste à financer le crédit de la banque à l'économie réelle par le crédit du déposant ou de l'épargnant à la banque, donc de l'économie réelle à la banque.
La transformation évite de financer du crédit par de la thésaurisation de valeur réelle. La déflation actuelle témoigne d'un crédit refinancé par la thésaurisation qui contraint à vendre massivement des actifs réels pour couvrir des crédits devenus douteux.
La transformation est par ailleurs maîtrisable par le prix du crédit non pollué par de la pure prise de risque. Quand il manque de la liquidité sur une échéance de crédit, le marché monétaire comptant et à terme réconcilie l'offre et la demande par le prix de la liquidité. La liquidité est le crédit sans risque de contrepartie. Celui qui dispose de liquidité, diffère sa dépense pour bénéficier d'une rémunération accrue de son épargne. Le marché de la liquidité est sûr et transparent quand le crédit est expurgé du risque de défaut des contreparties.
Une telle situation est réalisée avec la proposition de Maurice Allais (que j'interprète) d'interdire à une banque de crédit-épargne de prendre du risque de contrepartie. Le métier du risque est réservé aux banques d'affaires qui ne prêtent ni n'empruntent. Elles achètent et vendent de la couverture du risque ; elles vendent notamment des garanties à tout emprunteur de manière à ce qu'un crédit soit forcément remboursé.
L'actuel marché du crédit est divisé en deux compartiments : celui de la liquidité et celui du risque. Les taux d'intérêt sont systématiquement décomposés en rémunération de la liquidité et rémunération du risque. C'est bien ce qui se pratique aujourd'hui pour les grands emprunteurs dont on cote le spread de contrepartie séparément. Il suffit d'interdire que la rémunération d'un même financement aille au même acteur : le prix du risque va à la banque d'affaires et le prix de la liquidité à la banque de crédit.
Qu'en pensez-vous ?
Je vous reviens plus tard sur la fausse monnaie issue des échanges internationaux.
Avant la relation entre création monétaire et réserves de change, parlons planche à billets et seigneuriage. On a l'impression au premier abord que les titres monétaires, pièces, billets et monnaie scripturale, émis par une banque centrale sont sans contrepartie ; ils créent un privilège régalien, le seigneuriage. Pourtant le bilan d'une banque centrale montre bien que la contrepartie de la monnaie en circulation sont les dépôts à vue et à terme des "clients" de la banque centrale, les banques et les Etats. La contrepartie de la monnaie EST le crédit. La monnaie EST du crédit.
Quand j'accepte de la monnaie en paiement de mon travail, je contracte une créance sur la banque centrale. La loi oblige n'importe qui à accepter ma créance monétaire en paiement de mes dettes. Ce n'est donc pas la banque centrale qui me rembourse mais la société dans laquelle je vie. In fine, la banque centrale assure la liquidité de tout le système de paiement. Et la stabilité du pouvoir d'achat de la monnaie.
Si elle accorde trop de refinancements au système bancaire, elle provoque de l'inflation qui ampute le pouvoir d'achat des paiements que je reçois.
La contrepartie en pouvoir d'achat de la masse monétaire, c'est la masse des crédits pour autant qu'ils représentent effectivement des engagements de production de valeur pour le futur immédiat et lointain.
Les banques centrales et les Etats prennent un engagement moral très concret en émettant de la monnaie : que l'économie réelle veuille et sache produire la contrepartie réelle des crédits ouverts.
D'où à nouveau la nécessité de distinguer crédit et risque. Le crédit se définit comme la valeur certaine qu'un emprunteur s'engage à produire pour rembourser la valeur présente empruntée. Le risque se définit comme la valeur incertaine qu'un emprunteur doit avoir au présent pour garantir le remboursement futur de ce qu'il emprunte. Cette valeur incertaine peut lui être prêtée par une caution : c'est le métier de la banque d'affaires que j'ai tiré dans un commentaire précédent des propositions de Maurice Allais.
Cette reformulation de la monnaie, du crédit et du risque vous paraît-elle raisonnable et applicable ?
Vous parlez de déséquilibres extérieurs générateurs de fausse monnaie. En quoi peut-on dire qu'une créance sur un pays reçue en contrepartie d'une vente internationale est de la fausse monnaie ?
Pour un Chinois, une réserve de change en dollar est une créance sur l'économie des Etats-Unis. Elle n'est pas fausse dans la mesure où elle permet d'acheter quelque chose aux Etats-Unis ; c'est la valeur intrinsèque du dollar. On commence à discuter quand une créance en dollar soumet un Chinois à la loi américaine qui n'est pas la sienne. Ou quand les changements de la politique monétaire américaine font subir aux Chinois des conséquences qu'ils n'ont pas approuvées autant que les citoyens des Etats-Unis.
On arguera que les Chinois auraient pu se constituer des réserves de change dans une autre monnaie que le dollar. Ou qu'ils auraient pu laisser le yuan se réévaluer en vendant leurs dollars contre leur monnaie. Mais qu'en aurait-il été de la croissance européenne ou japonnaise avec la sur-sur-évaluation de l'euro ou du yen ? Et de la croissance chinoise avec la ré-évaluation du yuan ?
La mondialisation crée de la fausse monnaie en forçant les opérateurs internationaux à faire crédit à des pays qui ne sont pas engagés vis-à-vis d'eux. Ou à ne pas faire crédit à des pays à monnaie faible par défaut de monnaie internationale régulée selon les intérêts internationaux et non nationaux.
Notre malheur actuel est que la fausse monnaie est tout aussi nuisible à ceux qui prêtent qu'à ceux qui empruntent. Je suis pas loin de penser que les Etatsuniens sont en train de s'en rendre compte. Yes we can ! Mais quand vont-ils passer à l'acte ?
<a>http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2009/3/8/Non-la-Ch...;
je suis Mme Eudocie étant a la recherche de prêt depuis plus de 3 mois,
j'ai été beaucoup de fois dupé sur des sites de prêt entre particulier
en voulant fait un prêt entre particulier chez plusieurs personnes.
Mais chaque fois je me suis faire avoir par des faux prêteurs et
à la fin je ne reçois rien sur mon compte. Mais heureusement je suis
tombé sur une dame de nom ISABELLE vraiment simple et aimable qui m'a aider a
trouver mon prêt de 250.000€ que j'ai reçu sur mon compte 48 heures
après sans trop de protocoles.
Donc vous qui êtes dans le besoin comme moi vous pouvez lui écrire et
lui expliquer votre situation il pourrait vous aider son mail:
isabellemercier33@outlook.fr